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Vigilance et mobilisation s’imposent Le nouveau Président a été élu, et la politique ultra-libérale dictée par le Medef s’en trouve confortée. C’est inquiétant dans bien des domaines : avenir des services publics, des droits et garanties collectifs, installation durable du tout sécuritaire et la répression à tout va... Parmi les premiers dossiers, Sarkozy veut s’attaquer au droit de grève, au Code du travail, aux retraites, au renforcement de l’autonomie des universités, au temps de travail et bien sûr supprimer massivement des milliers d’emplois de fonctionnaires. Notre devoir, en plus de la bataille à poursuivre pour faire aboutir les revendications que nous portons, est d’alerter, de mobiliser pour combattre tout projet de régression nouvelle en matière de libertés, d’éducation, de services publics, de protection et droits sociaux. Il est indispensable de renforcer la syndicalisation dans notre secteur particulièrement visé, et de construire des résistances et mobilisations massives et durables dans l’unité la plus large. Aujourd’hui une possibilité existe avec le mécontentement créé par les procédures d’évaluation-notation, les suppressions d’emplois, la perte de pouvoir d’achat et la précarité. A nous de montrer qu’à l’instar de la bataille contre le CPE, d’autres batailles peuvent être gagnées. n° 129 mai 2007 onvergences onvergences C C de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques Le mensuel du Syndicat national de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques par Arlette Lemaire F U SNASUB É d i t o Etablissements publics nationaux sur des services publics Nouvelles menaces

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Vigilance et mobilisation s’imposent

Le nouveau Président a été élu, et la politiqueultra-libérale dictée par le Medef s’en trouveconfortée. C’est inquiétant dans bien desdomaines : avenir des services publics, desdroits et garanties collectifs, installation durabledu tout sécuritaire et la répression à tout va...

Parmi les premiers dossiers, Sarkozy veut s’attaquer au droit de grève, au Code du travail, aux retraites, au renforcement del’autonomie des universités, au temps de travail et bien sûrsupprimer massivement des milliers d’emplois de fonctionnaires. Notre devoir, en plus de la bataille à poursuivre pour faire aboutir lesrevendications que nous portons, est d’alerter, de mobiliser pourcombattre tout projet de régression nouvelle en matière de libertés,d’éducation, de services publics, de protection et droits sociaux.

Il est indispensable de renforcer la syndicalisation dans notresecteur particulièrement visé, et de construire des résistances et mobilisations massives et durables dans l’unité la plus large.Aujourd’hui une possibilité existe avec le mécontentement créé parles procédures d’évaluation-notation, les suppressions d’emplois, laperte de pouvoir d’achat et la précarité.

A nous de montrer qu’à l’instar de la bataille contre le CPE, d’autresbatailles peuvent être gagnées.

n° 129 mai 2007

onvergencesonvergencesCC de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques

Le mensuel du Syndicat national de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques

par Arlette Lemaire

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USNASUB

É d i t o

Etablissements publics nationaux

sur des services publicsNouvelles menaces

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Aix-MarseilleMarcel Chatoux, SARectoratPlace Lucien Paye13626 Aix en ProvenceCedex 104 42 91 74 [email protected] Santelli,Trésorière3 avenue François Vidal13080 Luynes04 42 95 85 14

AmiensPhilippe Lalouette, SAVoir BNDaniel Duchat, TrésorierSNASUB-FSU9, rue Dupuis 80000 Amiens03 22 72 95 02

BesançonNacim Bendeddouche,CorrespondantLP Montciel 1 Av de Montciel 39000 Lons le Saunier 03 84 85 65 [email protected] Marina Josipovic, TrésorièreBU de Belfort43, faubourg des Ancêtres BP 455 90008 Belfort Cedex03 84 21 52 88

BordeauxJean-Claude Carabini, SA193 rue du 19 mars 196240465 Laluque05 58 57 53 0106 82 94 46 [email protected] Gonzales, Trésorier390 chemin Laqueyre64300 Orthez05 59 67 22 08

CaenChristian Eury, SARestaurant universitaire A23 avenue de Bruxelles14070 Caen Cedex 502 31 56 63 [email protected]çois Ferrette, SAIA61Cité administrative 61013 Alençon cedex02 33 32 71 [email protected]ève Truffot, SARectorat de Caen

168 rue Caponière14000 Caen02 31 30 08 [email protected] Alvarez, Trésorière316 rue de la Lande27210 Boulleville02 32 57 92 58

Clermont-FerrandGilberte Jacob, SACollège Pierre MendèsFrance96 avenue Emile Zola BP 24 63201 Riom04 73 64 68 [email protected] Labrandine,Trésorière35 route de Durtol63830 Nohanent04 73 62 88 38

CorseThomas Vecchiutti, SAvoir BNCatherine Taïeb, TrésorièreLycée Pascal PaoliAvenue Président Pierucci20250 Corte04 95 45 03 16

CréteilYann Mahieux, SASNASUB FSUBourse départementale duTravail1 place de la Libération93016 Bobigny Cedex01 48 96 36 [email protected] Macina, Trésorier2 allée de la Butte auxCailles93160 Noisy le Grand01 64 80 36 30

DijonJean-Emmanuel Rollin, SASNASUB-FSUMaison de l’UniversitéBP 2787721078 Dijon Cedex03 80 39 50 [email protected] Delachambre,TrésorièreMaison de l’UniversitéBP 27877 21078 DijonCedex03 80 39 50 97

GrenoblePhilippe Rampon, SAVoir BNJosiane Michallat, Trésorière7 rue Joseph Rolland38120 St Egrève04 76 74 71 14

LilleJean-Christophe Castelain,SADavid Gipoulou, SANicole Deleforge, SAEvelyne Delplace, SASNASUB-FSULa Halle au Sucre 1er étage28 rue des Archives 59800Lille03 20 12 03 [email protected] Douay, Trésorier124 rue Ferrer 59000 Lille03 20 34 04 54

LimogesMarie-Hélène Dumas, SACollège Pierre de Ronsard98 rue de la Brégère87065 Limoges05 55 37 84 [email protected] Jeandillou,TrésorièreLycée Bernard Palissy11 rue Léon Jouhaud87400 St Léonard de Noblat 05 55 56 38 38

LyonMonique Viricel, SA9 bis rue GastonMonmousseauBat Education Nationale69200 Venissieux06 07 30 58 [email protected] Aubailly, Trésorier6 place St Sylvestre, LeTroliet01150 Ste Julie06 21 03 29 91

MontpellierAline de Freitas, SAPlace de la Fontaine30210 Vers Pont-du-Gard0466 62 86 [email protected] Serrano,TrésorièreIA du Gard58 rue Rouget de Lisle30031 Nîmes Cedex04 66 62 86 19

Nancy-MetzJean-Claude Magrinelli, SA03 82 53 21 88Danièle Simon, [email protected] Welsch-Floremont, SA3 rue du Four54640 Aubaucourt sur SeilleAnnie Lespingal, TrésorièreLycée de la Communication3 bd Arago57070 Metz03 87 75 87 00

[email protected] : Francis [email protected]érieur : [email protected]èques : [email protected] : Isabelle Le [email protected] Giraudeau,Trésorière17, rue de Pot de vin85310 La Chaize-le-Vicomte02 51 36 25 52

NiceHuguette Baisse,CorrespondanteUniversité - UFR médecine06107 Nice Cedex 204 93 37 76 [email protected] Apréa, TrésorièreVillage Pélican Villa 41 1192 bd J.B. Abel83100 Toulon04 94 46 06 32

Orléans-ToursFrançoise Cadiou, SASNASUB FSU10 rue Molière45000 Orléans02 38 78 00 [email protected] Richaume, Trésorière1 rue Jean Monnet41000 Blois 02 54 55 28 35

ParisPatrick Le Tuhaut, SAvoir BNNadine Loison, TrésorièreLycée Fénelon2 rue de l’Eperon

75006 Paris01 44 41 18 88

PoitiersSerge Garaté, SALycée Camille Guérin33 rue de la GibauderieBP 611 86022 PoitiersCedex05 49 46 28 [email protected] Fradet, Trésorière26, rue de l’Abbé de l’Epée86000 Poitiers05 49 54 71 29

ReimsFrançoise Eliot, SA(voir Trésorière nationale)[email protected] Baudry, Trésorière9 rue de Derrière les Vignes51220 Bermericourt03 26 61 04 67

RennesFabrice Kas, SACollège Jean Richepin8 bd Kennedy22370 PleneufValAndré02 96 72 89 [email protected] Le Roux, TrésorièreCollège La TourelleImpasse Gauguin BP 1703 29107 QuimperCedex02 98 52 32 40

RouenMichelle Collet, SAINSA RouenPlace Emile Blondel76821 Mont St AignanCedex02 35 52 83 [email protected]ès Devaux, Trésorière9, bis rue des Lombards79290 Montvilliers02 32 74 43 09

StrasbourgGérard Guntzburger, SAMyriam Marinelli,TrésorerieSNASUB FSU10 rue de Lausanne67000 Strasbourg03 88 36 20 [email protected]

ToulouseDominique Ramondou, SASNASUB3 chemin du pigeonnier dela Scépière

31100 Toulouse05 61 43 60 [email protected]égine Flament, TrésorièreCollège Haut Lavedan33 Avenue Jean Moulin65260 Pierrefitte Nestalas05 62 92 76 62

VersaillesRémy Cavallucci, SALycée Jean Jaurès25 rue C. Lecocq95104 Argenteuil Cedex01 39 98 50 [email protected]çoise Dutemple,TrésorièreIUFM45 av des Etats Unis78008 Versailles Cedex01 39 24 20 46

HORS METROPOLEEtranger, Guadeloupe,GuyaneContactez le SNASUBnational

Martinique Chrystele Varnier, SALycée Joseph GaillardRue Marie ThérèseGertrude97200 Fort de France05 96 61 99 [email protected]

RéunionJean-Claude Michou, SA32 rue Jean Sita97430 Le Tampon06 92 00 71 [email protected] Savy, TrésorièreLycée Jean Hinglo2 rue des Sans SoucisBP 202197825 Le Port02 62 71 19 03

Secrétaire générale

Arlette LemaireSNASUB-FSU3-5, rue de Metz 75010 Paris01 44 79 90 [email protected]

Trésorière nationale

Françoise Eliot9, rue d’Ancerville55170 Sommelonne08 71 22 31 [email protected]

Secrétaires généraux adjointsJacques Aurigny01 44 41 21 [email protected]

Pierre Boyer06 24 08 63 [email protected]

Marie-Dolorès Cornillon0156 21 36 [email protected]

Marie Ganozzi08 71 46 60 [email protected]

Anne-Marie Pavillard01 44 79 90 [email protected]

Le SNASUB dans les académies : secrétaires, correspondants, trésoriers académiques

Le SNASUB national : le Bureau national

Autres membres du BNJean François Besançon01 53 79 49 [email protected]

François Ferrette02 33 32 71 [email protected]

Philippe Lalouette03 22 53 49 [email protected]

Jacques Le Beuvant02 98 66 07 [email protected]

Patrick Le Tuhaut01 44 89 88 [email protected]

Jean-Claude Magrinelli03 82 53 21 [email protected]

Eric Panthou06 62 89 72 [email protected]

Danièle Patinet038039 [email protected]

Hervé Petit05 34 45 61 [email protected]

Pierre Pieprzownik05 61 12 05 [email protected]

Philippe Rampon04 76 75 81 [email protected]

Bernard Teissier04 37 37 62 [email protected]

Thomas Vecchiutti04 95 10 53 [email protected]

SNASUB-FSU3-5, rue de Metz

75010 ParisTel : 0144 79 90 42 / 47

Fax : 014246 63 [email protected]

http://www.snasub.fsu.fr

pour nous contacter…

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CConvergencesBulletin mensuel du SNASUB-FSU

Syndicat national de l’administration scolaire universitaire et des bibliothèques3-5, rue de Metz 75010 PARIS

0144 79 9042 / 47

Directrice de la publication : Arlette LemaireRédacteur en chef : Pierre Boyer

Mise en page : Olivier MorvanPublicité : Com d’habitude publicité

05 55 24 14 03 - [email protected] (Microsoft, p. 20)

Impression : Imprimerie Grenier — 94250 Gentilly

ISSN 1249-1926 • CPPAP 0710S07498

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CONVERGENCES NN°° 129 — MAI 2007129 — MAI 2007

Les étabissementspublics nationaux

menacés

Nous contacterPrésidentielles : réactions de la FSURésultats CAP AssistantsActua : solidarité / homophobieLe CDI contre les statutsNotation : liquidation ?Notation : Pétition Jeunesse et Sports : détériorationd’un service public

BibliothèquesRéférendum Culture : à la BNF,progression de la FSU

EPLELes EPLE et l’esprit de la LOLF

SUPLettre ouverte à la CPU

Vie des académieLyon : prime SCONET au mérite ?

Lu pour vous

p. 2

p. 3p. 4p. 4p. 5p. 6p. 7p. 8

p. 13

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pp. 9-12

Avec une participation importante, les résultats du second tour del’élection présidentielle ont désigné Nicolas Sarkozy. Ils ne peuvent quedécevoir profondément et inquiéter tous ceux qui luttent pour une ruptureréelle avec les politiques conduites ces dernières années et pour devraies alternatives.

Dans ce contexte la FSU jouera tout son rôle d’organisation syndicalereprésentative, porteuse des propositions et des revendications despersonnels. Elle entend le faire dans toutes les discussions etconcertations annoncées et à chaque fois que nécessaire mobiliser lespersonnels. Elle développera ses propositions dans le débat public ets’opposera à toutes les régressions en matière de libertés, d’éducation,de services publics, de protection sociale et de droits sociaux. On ne peutfaire face aux difficultés sociales, à celles de la jeunesse sans investirmassivement dans les services publics. Elle combattra également toutetentative de passer en force (université, retraites, ANPE, code dutravail...).

Elle s’opposera aux atteintes au droit de grève. Elle continuera demobiliser en solidarité avec les élèves, les jeunes et les familles sanspapiers. Elle combattra les politiques sécuritaires et confirmera sonengagement aux côtés du Collectif national unitaire de résistance à ladélation.

A la suite de nos actions, Nicolas Sarkozy, candidat, a pris un certainnombre d’engagements revenant sur les mesures prises par Gilles deRobien (décrets sur les ORS, méthodes pédagogiques imposées,apprentissage junior...) ainsi que sur l’évolution des règles dereprésentativité. La FSU demande que le président élu et songouvernement les concrétisent au plus vite.

Elle exige dès l’installation d’un nouveau gouvernement l’ouverture denégociations sur les salaires, le maintien et l’amélioration du pouvoird’achat dans la fonction publique et les emplois nécessaires dans lesservices publics, notamment pour assurer la rentrée 2007 dans desconditions qui permettent la réussite de tous.Elle soutient les initiatives d’action de ses syndicats du 1er et 2nd degré le23 mai et de l’ANPE le 8 juin.

Elle appelle les personnels à renforcer leurs syndicats pour défendreleurs revendications.

Plus que jamais l’unité la plus large au sein du mouvement syndical estindispensable pour débattre, avancer des propositions alternatives etmobiliser. La FSU lance un appel pour que les organisations syndicalesse rencontrent.

Communiqué du BDFN de la FSU (7 Mai 2007)

Brèves de jurisprudence

FICHE PRATIQUELe cumul d’activités

Adhérer au SNASUB

Réaction de la FSU après le second tour des présidentielles

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Elections du 5 avril 2007 Elections du 9 mars 2005Inscrits 411 390Votants 311 75,67% 268 68,72%

Exprimés 304 260

SNASUB FSU 139 45,72% 3 sièges 118 44,38% 2 siègesCFDT 72 23,68% 2 sièges 43 16,54% 1 siègeCGT 46 15,13% 1 siège 35 13,46%FO 31 10,20% 40 15,38% 1 siège

UNSA 16 5,26% 24 9,23%

Elections CAP Assistants : le SNASUB toujours en tête

En 2005, aucun syndicat n’avait pu présenter de candidats dans le graded’assistant de classe supérieure : les représentants de ce grade avaientdonc été tirés au sort, ce qui explique pourquoi il n’y avait que 4 sièges àrépartir entre les syndicats cette année-là, au lieu de 6 habituellement.

Représentant(e)s du SNASUB FSU

à la CAPdes assistants

de bibliothèques

Titulaires

Hervé PETIT (SICD Toulouse 1)

Julie VIDAL (BIU Montpellier)

Jacqueline DIASCORN (SCDU Poitiers)

Suppléants

Michel GARREC (BNF)

Eric PANTHOU (BCIU Clermont Ferrand)

Olivier D’OLIVEIRA-REZENDE (SCDU Valenciennes)

Arrêt des poursuites contreFrançois Auguste.

Après l’affaire de la rue Rampal,après le procès contre FlorimondGuimard, François Auguste, vice-président de la Région Rhône-Alpes est traduit devant le tribunalcorrectionnel pour «obstruction à lareconduite à la frontière» d’unefamille en situation irrégulière et«entrave à la circulation d’unaéronef». De plus, le «chef-avion»d’Air France vient de porter plainte.François Auguste risquel’inéligibilité, mais auusi jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 eurosd’amende voire plus encore si AirFrance réclame des dommages etintérêts.

Tout ceci pour avoir le 2 décembre2006 pris pacifiquement la paroledevant les passagers d’un avionafin de les informer del’embarquement à bord d’unefamille en voie d’expulsion.François Auguste a alors étémolesté par la police lors de sonévacuation de l’avion (une côtecassée et plusieurs joursd’incapacité de travail) et retenu 5heures en garde à vue. La FSU réclame l’arrêt despoursuites contre FrançoisAuguste, élu de la région Rhône-Alpes et contre tout citoyen quiserait poursuivi pour avoir exprimésa solidarité et son refus desatteintes aux droits de l’homme.

La FSU dénonce à nouveau lacriminalisation de l’action militanteet rappelle son soutien aux famillessans papiers de jeunes scolarisés.

Un colloque contre l’homophobie etpour la diversité par l’éducation aeu lieu le 16 mai 2007, dans lecadre de la Journée mondiale delutte contre l’homophobie du 17 mai, dont le thème annuel est «Non à l’homophobie, oui àl’éducation ».L’objectif de ce colloque était defaire mieux connaître cettethématique auprès du grand public,des professionnels de l’éducationet du secteur médico-social, àpartir des expériences qui sontmenées en France et d’établir unétat des lieux des avancées

institutionnelles au niveauinternational.

Cette journée, pilotée par uncollectif d’associations,d’organisations de personnels del’éducation nationale et del’éducation populaire, d’étudiants etde lycéens, s’est inscrite dans lecadre de la campagne «Tousdifférents, tous égaux» mise enplace par le ministère de lajeunesse, des sports et de la vieassociative et le Conseil del’Europe.

Homophobie : l’éducation contre les préjugés

La solidarité n’est pas un

délit !

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Le décret n° 86-83 du 17 janvier1986 est modifié sur un certainnombre de points par le décret n° 2007-338 du 12 mars 2007.

Le texte aligne la situation des ANTsur celle des fonctionnaires surcertains points. Le décret de 2007s’engage pour les CDI dans la voied’un ersatz de «carrière» (règlesrelatives à la rémunération, àl’évaluation, à la mise à disposition, àla mobilité).

Le décret de 2007 précise le champd’application des CDI dans la FPE.Dans le prolongement de la loi du 26juillet 2005, il stipule que, pour lesagents contractuels recrutés pour unbesoin permanent et avec un serviceà temps incomplet n’excédant pas70%, à l’issue de la période de 6 ansle contrat ne peut être reconduit quepar une décision expresse et pourune durée indéterminéeIl fait par ailleurs entrer les salariésde droit privé repris parl’administration, dans le cadre d’unereprise d’une activité, dans le champdu décret de 1986. Les servicesantérieurs effectués pour leprécédent employeur (souvent uneassociation ou uneentreprise) sont alorspris en compte commeservices publicseffectifs auprès del’employeur public.

Des dispositionscommunes à tousles ANT…

Droits et obligationsSont introduites desdispositions inspiréesdu statut général desfonctionnaires : secretet discrétion professionnels,obéissance hiérarchique, dossier. Les modalités du congé pourconvenances personnelles sontassouplies : périodes de trois ansmaximum, renouvelables dans lalimite de 6 ans. La durée minimalede 6 mois de congé disparaît. Ledélai de prévenance passe de 3 à 2 mois.

Le volet disciplinaire, désormaisintitulé «Suspension et discipline»,reprend les dispositions applicablesaux titulaires. Le décret établit pourles non titulaires le droit à conserverpendant sa suspension sarémunération et les prestationsfamiliales obligatoires. Le décret pose le principe de la fautedisciplinaire, en s’inspirant de larédaction de l’article 29 de la loi du30 juillet 1983. La liste des sanctionsest modifiée, pour tenir compte desCDI : ces derniers peuvent êtreexclus temporairement pour unmaximum (6 mois pour les agents enCDD).

Création d’organismes paritairesL’une des principales innovations dudécret est d’imposer la création danstoutes les administrations de l’Etat etde ses établissements publics d’uneou plusieurs commissionsconsultatives paritaires (CCP). Ellesjoueront le rôle que jouent les CAPpour les titulaires. On retrouve lamême dualité de missions : conseilde discipline, et toute questiond’ordre individuel relative à lasituation professionnelle des ANT.

...et des dispositionsspécifiques aux CDI

Recrutement et devenir desagentsLe délai de prévenance est allongépour les agents susceptibles debénéficier d’un CDI. L’administrationdoit notifier son intention de

renouveler ou non «au début dutroisième mois précédant le terme del’engagement pour le contratsusceptible d’être reconduit pour unedurée indéterminée». Le nouvel article 1-3 du décret de1986 pose le principe du «réexamenau minimum tous les trois ans» de larémunération des agents en CDI,«notamment au vu des résultats del’évaluation».

Mobilité La possibilité de mise à disposition(MAD) des agents en CDI est unedes principales nouveautés dudécret. Il semble que a contrario laMAD de personnels en CDD soitimpossible. Définition et modalitéssont calquées sur le nouveau régimejuridique issu de la loi demodernisation de la fonctionpublique. On retrouve notammentl’exigence de l’accord de l’agent. On trouve aussi des différences : laMAD d’agents en CDI auprès descollectivités territoriales ouétablissements hospitaliers estimpossible. Sa durée est limitée àtrois ans, renouvelable dans la limitede 6 ans. Un congé de mobilité est instauré

pour les agents en CDI.Ils se retrouventprovisoirement en CDD.Des règles de réemploisont prévues.

Les CDI ne détiennentpas un grade, mais unemploi et ils ont tout àcraindre des opérationsde restructuration et desredéploiements. Lesrègles de réemploin’instaurent qu’une trèsrelative sécurité. C’est bien un systèmeparallèle qui s’installe et

son développement peut à termeaboutir à réduire le statut en lecontournant.

Pierre Boyer

Le CDI, pour ne pas titulariser les non titulaires et fragiliser le statut

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Notation : dernier tour avant liquidation ?Les mesures à court terme.

Après avoir reculé l’échéance dansl’espoir d’échapper à une nouvellecampagne de notation dans la fouléede celle, catastrophique, de l’andernier, le ministère de l’Éducation adû finalement se résoudre à lamener, une fois encore dans laprécipitation. C’est l’objet de sacirculaire du 26 avril.

En raison des échéances électorales,la réforme législative etréglementaire qui vise à supprimer lanotation n’a pu totalement aboutirdans des délais qui auraient permisson application immédiate.Il y aura donc bien, avant la fin del’année scolaire en cours, une(dernière ?) notation des personnels,préalable aux opérationsd’avancement d’échelon. Elle sedéroulera dans le cadreréglementaire défini par le décret du29 avril 2002 qui n’est toujours pasabrogé.Les quotas demeurent : 20% desagents se verront attribuer six moisde réduction d’ancienneté, et 30%deux mois. En effet, contrairement àl’année dernière, il ne pourra pasêtre attribué de réductions de unmois. C’est la seule nouveauté, etpour le reste la circulaire de cetteannée renvoie purement etsimplement à celle du 27 octobre2005.

Les consignes de diplomatie enversles organisations syndicales quisemblent avoir été données par leministre aux secrétaires générauxd’académie ne changent rien au faitque ce qui était détestable en 2006l’est tout autant en 2007.C’est pourquoi le SNASUB a prisdiverses initiatives pour relancer lacontestation du dispositif :• un tract-pétition à faire signermassivement dans lesétablissements et services.• une invitation lancée aux autresorganisations syndicales de notrechamp pour mener, dans la mesuredu possible, des actions communes.

En tout état de cause, il importe desusciter cette année encore le plusgrand nombre possible d’appelsdevant les CAP, signe visible du rejetpar les personnels du décret d’avril2002 dont le SNASUB demandetoujours le retrait.

Et demain ?

Un projet de décret, non encoresoumis au Conseil supérieur de laFonction publique, qui abrogeraitcelui d’avril 2002 est déjà élaboré. Iln’y a cependant pas matière à s’enréjouir, dans la mesure où il va àl’opposé de nos revendications,aggraverait la mise en concurrencedes agents entre eux et augmenteraitl’arbitraire.

En application de la loi dite de«modernisation de la fonctionpublique» (sic), il s’agirait desupprimer la notation et de luisubstituer un «entretienprofessionnel» pour apprécier lavaleur professionnelle desfonctionnaires. Ainsi, le compte rendud’entretien deviendrait le seulélément de départage, ce quiévacuerait tout élément quantifiablede comparaison.

Les quotas uniformémentprédéterminés de répartition desbonifications d’ancienneté (20% de 6 mois et 30% de 2 mois)disparaîtraient. Mais - et c’est ungros «mais» - le volume de mois deréduction à répartir serait maintenu àson niveau actuel et il reviendrait aux chefs de service(recteurs, présidents d’université,…)de le répartir comme ils l’entendent,par tranches de un ou plusieursmois. Ainsi, la mise en concurrencedes personnels ne disparaît pas,mais elle pourra prendre des formesdifférentes d’une académie à l’autre,d’une université à l’autre, d’unebibliothèque à l’autre, en fonction dela politique de GRH de chaque chefde service.

Cerise sur le gâteau, le projet dedécret prévoit que le montantindividuel des indemnités seramodulé par chaque chef de service«sur la base de l’entretienprofessionnel».

Les évolutions en cours visent àévacuer toute dimension collectivedes missions de service public.Tournant le dos à la nécessité dutravail en équipe, elles sontuniquement conçues comme desinstruments destinés à organiser lacompétition des agents entre eux.Les avancements d’échelon ou degrade, comme la modulation desindemnités, constituent des jeux àsomme nulle où chaque mois etchaque euro gagné par les uns estconfisqué à d’autres. Dans ce cadre,l’illusion de la reconnaissance desmérites individuels, en brisant lessolidarités, a pour fonction dedétourner les fonctionnaires del’action collective pour lesrequalifications d’emplois et larevalorisation des salaires.Nous ne sommes pas dupes,organisons la riposte collective.

Philippe Rampon

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Le ministère de l’Éducation nationale a communiqué aux organisations syndicales les dispositions qu’il a prisespour procéder à l’avancement d’échelon (les mois de réduction d’ancienneté) des agents, pour la période deréférence du 1er septembre 2005 au 31 août 2007.En dépit de toutes les annonces faites depuis décembre 2006, des propos du ministre de la Fonction publique auvote de la récente loi dite de modernisation de la fonction publique, la notation prévue par le décret FP du 29 avril2002 est remise à l’ordre du jour, dans la foulée de la récente phase d’évaluation. Le marasme de la campagne2005 n’a pas suffi !

Par ailleurs, pour les années 2007 à 2009, un projet de décret remplaçant le décret du 29 avril 2002 estactuellement en préparation.• Il supprimerait la notation, remplacée par un «entretien professionnel» pour mesurer la valeur professionnelledes agents.• Il ferait disparaître les quotas uniformément imposés (20% et 30%), mais maintiendrait à son niveau actuel lecontingent de mois de réduction à répartir et transfèrerait sur les chefs de service la responsabilité de leurventilation entre les agents.• Il officialiserait la modulation individuelle des indemnités sur la base du compte rendu d’entretien (déjà prévudans la circulaire IAT/IFTS 2007).

Nous, signataires, jugeons aussi inacceptable en 2007 qu’en 2006 le dispositif évaluation, notation, avancement.

• Nous exigeons l’abandon de la campagne de notation 2007 basée sur le décret du 29 avril 2002 et l’attributiondes réductions d’ancienneté au plus grand nombre possible d’agents.• Nous exigeons l’abrogation de la circulaire du 24 avril 2007 qui renforce l’individualisation de la politiqueindemnitaire et lamise en concurrence des personnels entre eux et exigeons l’attribution uniforme des IAT et IFTSau taux moyen Fonction Publique.• Nous exigeons également l’abandon du projet de décret modifiant les dispositions réglementaires relatives àl’entretien professionnel, à l’avancement et à la modulation indemnitaire.

A l’opposé de ces dispositifs infantilisants qui individualisent nos carrières, nous réclamons une augmentationgénérale de nossalaires, la requalification de nos emplois et un avancement au rythme le plus rapide pour tous.

NON A L’AVANCEMENT A LA CAROTTE ET AU BATON !NON AU DÉCRET DU 29 AVRIL 2002 !NON AUX PRIMES CLIENTELISTES !

NON AU PROJET DE DÉCRET QUI INSTITUTIONNALISERAIT L’ARBITRAIRE !NON AU SALAIRE AU MERITE !

Avant la fin de l’année scolaire 2007 :retour de la notation, attribution des primes au mérite !A partir du 1er septembre 2007 : le salaire au mérite ?

Académie Nom et prénom Etablissement Signature

Pétition à renvoyer au SNASUB-FSU - 3/5 rue de Metz – 75010 PARIS

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Jeunesse et sports : détérioration du service publicLe 6 février 2007 s'est déroulé le scrutin de renouvellement des représentants des personnels du MJSVA ausein des comités techniques paritaires locaux et ministériel. Ces comités sont consultés au plan local et national sur lesquestions concernant l’organisation des services, la carte des emplois et profils de postes, les conditions collectives detravail des personnels : application de la RTT, formation continue, hygiène et sécurité, critères de répartition desindemnités…

Depuis 2002 le désengagement de l'État pour le Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative, est uneconstante et se traduit notamment par :- l’affaiblissement régulier des moyens d’intervention et du soutien à la vie associative,- la réduction des effectifs de toutes les catégories de personnels, le recours aux emplois précaires notamment dansles établissements, la suppression de postes TOS dans les CREPS et les établissements avec la privatisation de leursmissions. Ainsi à titre d'exemple pour l'exercice 2007 le ministère prévoit la suppression de 25 emplois au niveaunational dont 13 personnels administratifs par anticipation de la centralisation de la mise en paiement des salairesprévue en 2008 !!!!- la privatisation d’actes d’administration ordinaire dans la gestion même des personnels (maintenance du progicielSIRHANO, relatif à la gestion des personnels, concédée à des opérateurs privés).

Dans ce climat de détérioration des services publics la FSU (SNASUB, UNATOSS,EPA) a mis en avant de fortes exigences afin de :

- renforcer le département ministériel «jeunesse» et «sports dans toute sadimension éducative dans les domaines des activités physiques et sportives, de

l’éducation populaire tout au long de la vie et des loisirs éducatifs ;- relancer une politique de l’emploi public stable et valoriser les missions et

métiers de tous les personnels en poste au ministère, dans les établissementset services «Jeunesse & Sports» ;

- permettre à chacun d’accéder à la pratique sportive de son choix, et obtenir une loi-cadrepour l'éducation populaire.

Ces exigences ne pourront être satisfaites que par le doublement du budget d'Étatconsacré à la «jeunesse» et aux «sports» pour offrir plus de moyens (financiers et enpersonnels) aux partenaires du service public d'État, en favorisant l'aide pluriannuelleaux mouvements et associations, la réévaluation des salaires et la reconstruction desgrilles de rémunération, en particulier celles des plus basses catégories et desprécaires.

Localement ces propositions sont souvent fortement partagées et la FSU parvient àconserver ses positions au CTPR et au CREPS, malgré parfois des actes anti-

démocratiques de personnes isolées (arrachages répétés de professions de foi sur unpanneau d'affichage officiel). Il n'en est toutefois pas de même pour le scrutin national

puisque nous perdons un siège au CTPM (2 sièges sur 10).

Christophe Sonrel

Sauvons l’INSEP !La lutte à l'INSEP ne fait que commencer ! 200 collègues TOS sont évincés de l'INSEP, enattendant les autres catégories. A ces personnels, il leur est proposé d'intégrer VINCI (contratprivé) ou de muter dans les pires conditions. Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de laVie Associative brade sans scrupule son patrimoine et ses personnels. Il faut mettre en échecces décisions. De nombreux collègues l’ont déjà signée. Nous vous encourageons à la signeret la faire signer, si vous ne l’avez pas encore fait.

Pour signer la pétition : www.snasub.fr

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«Préparer, accompagner, prolonger l’actepédagogique» : cette définition du rôle des personnelsATOS s’applique également aux établissements publicsnationaux (EPN) sous tutelle du Ministère del’Éducation nationale.

Leurs statuts (établissementsuniques, avec des instituts ou enréseau) sont aussi divers queleurs missions : documentation etédition (SCEREN), formation àdistance (CNED), recherche(CIEP, INRP).

Pourtant, leur sort semble aujourd’hui réglé par uneseule et même démarche : le désengagement de leurministère de tutelle.

Ce constat n’est pas fait que par le SNASUB : lamission d’audit de l’INRP (composée de représentantsde l’IGEN, l’IGAEN et de l’IGF) note dans sa réponseau Ministère le «…débit de la tutelle qui laisse sesétablissements publics en déshérence…».

Les symptômes sont partout les mêmes : réductiondrastique des moyens matériels (baisse dessubventions, augmentation des charges) et humains(vagues successives de suppressions de postes,diminution des mises à disposition et détachements…),doublée d’une injonction féroce de réduire les coûts etde développer vaille que vaille les ressources propres.

Les missions de service public sont alors fermementinvitées à s’effacer devant les nécessités de la rigueurbudgétaire et de l’équilibre des comptes. La rechercheà tout prix (!) de financements nouveaux et deressources propres, quitte à une concurrence effrénéeentre établissements, comme le note une fois encore lamission d’audit de l’INRP, devient ainsi l’alpha etl’oméga de la politique de ces établissements.

Tous les coups sont dès lors permis : délocalisation(INRP, CNDP) ; chantage à la fermeture (INRP) ;

décentralisation (les régions lorgnent sans vergognesur les services d’orientation) ; privatisation (menacesgraves sur l’édition pédagogique publique) ;modification ou regroupement de structures diverses.C’est ainsi par exemple que l’académie d’Amiensenvisage, dans le cadre de «l’Académie du numérique»

le regroupement d’échelonsdéconcentrés de niveaux divers(Rectorat d’Amiens, IA de laSomme) et d’un établissementpublic national (CRDP), prototype«d’un service déconcentré d’unnouveau genre».

Situés en périphérie des établissementsd’enseignement et des différents services, cesétablissements sont-ils promis au sort des banlieues :stigmatisation, isolement, marginalisation, avec commeperspective, à terme, le nettoyeur à haute pression ?

C’est à ces questions que s’attache à répondre cedossier de Convergences.

Le lecteur même le moins attentif aura remarquéque s’intéresser aux EPN, c’est aussi pénétrerdans une forêt de sigles et acronymes divers.

SCEREN : Services Editions Ressources pourl’Education Nationale : réseau du Centre Nationalde Documentation Pédagogiques, des Centresrégionaux (CRDP) et départementaux ( CDDP).INRP : Institut National de RecherchePédagogiqueCNED : Centre National d’Enseignement àDistanceCIEP : Centre International d’EtudesPédagogiques

Et pour la mission d’audit de l’INRP :

IGEN : Inspection générale de l’EducationNationaleIGAEN : la même, mais de l’AdministrationIGF : Inspection générale des Finances

Les Les éétablissements tablissements ppublics ublics nnationauxationaux

menacésmenacés

Sigles & acronymes

Leurs statuts sont aussi divers queleurs missions, mais tous sonttouchés par le désengagement

de leur ministère de tutelle.

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Documentation, édition etcommercialisation, éducationartistique et culturelle, formation,TICE… on n’en finit pas d’égrenerles missions du SCEREN. (1)Pour les remplir, la carte budgétaireoctroie 2000 postes, les salaires etcharges n’étant pas supportésintégralement par le Ministère : 15 à20% restent à la charge desétablissements.

Un impossible équilibre financier ?

Plus de la moitié des établissementsétaient en déficit en 2005, 7 sont auseuil critique, d’autres s’enapprochent.A la baisse des subventionss’ajoutent l’augmentation desprélèvements (pension civile) et lanon compensation des chargesnouvelles.Les collectivités territoriales,échaudées par le transfert des TOS,rechignent à se substituer à l’état.Reste alors le Graal dudéveloppement des ressourcespropres, c'est-à-dire essentiellementl’augmentation des ventes en librairieou par correspondance (2).Terrible difficulté à un moment oùl’édition pédagogique souffre(liquidation judiciaire des éditionsPEMF, arrêt de revues…).

Des difficultés structurelles ?

35 postes supprimés en 2005, 30 en 2007, détachements et misesà disposition en baisse…Le recours massif aux Aide-éducateurs et Emplois-jeunes alongtemps servi de cache-misère,ces jeunes assurant souvent desservices entiers (Arts et culture,audio-visuel…) dans les centres.Ces emplois disparus, les missionsn’en demeurent pas moins, ainsi queles demandes des établissements,des collectivités, des enseignants…On comprend mieux dès lors lerecours massif aux emplois aidés(CES/CEC, puis CAE et Contratsd’avenir), à qui sont confiés des pansentiers de l’activité des centres(accueil, entretien, services aupublic…)

Un choix cornélien

Dès lors, la seule marge demanoeuvre des centres se réduit àun choix entre la baisse desdépenses de personnel (gel ousuppression de postes), et celle desdépenses de fonctionnement !

La situation est grave…

Force est de constater que lesmesures prises par la tutelle vonttoutes dans le sens del’affaiblissement du réseau.On relèvera la dislocation de la têtede réseau, le CNDP, contraint augrand écart entre ses deuximplantations parisienne et poitevine.On laisse cet établissements’enfoncer dans la crise : le pland’accompagnement social proposépar le médiateur en… 2005 n’a pasreçu encore le moindrecommencement d’exécution !… mais elle n’est pas désespérée !

Avec ses 180 implantations deproximité (dont 125 librairies, 170médiathèques…) le SCERENorganise un maillage fin du territoireéducatif.Leurs équipes dévouées et qualifiéesdéploient des compétences peucommunes dans l’éducationnationale : édition, commercialisation,audio-visuel, documentation…Les personnels y prouventquotidiennement leur attachementau service public de documentationpédagogique, à leurs établissementset à leurs missions.

Ces personnels méritent mieux quele sort qu’on leur réserve.A titre d’exemple, 60 personnelstechniques et ouvriers ont sollicité, àla demande de l’administration, leurintégration dans divers corps del’ITRF en juillet 2003. Près de quatreans plus tard, aucune réponse neleur a encore été faite !

Il manque simplement la volontépolitique de donner à ce réseau lesmoyens d’exercer ses missions.L’épée de Damoclès de l’audit surl’édition publique, dont les

conclusions ne sont pas publiées etdont les conséquences pourraiententraîner des mesures «drastiques» -selon les termes du président du CAdu CNDP - pour le réseau, empêcheainsi la poursuite du travail deréflexion collective sur le schémad’orientation du SCEREN, et bloquel’élaboration d’un projet fédérateur etentraînant pour le réseau.

Celui-ci ne doit plus être considérépar le ministère comme une simplevariable d’ajustement en postes ouen subventions, mais bien comme unopérateur fiable, proche des publicsqu’il a vocation à servir et qui attendsimplement les moyens d’effectuercorrectement son travail au servicede la communauté éducative.…

Le (nouveau) ministre daignera-t-ils’en apercevoir et faire face à sesresponsabilités ?

_________________________(1) Services Culture Editions Ressourcespour l’Education Nationale : réseau formépar le CNDP et les 31 centres régionaux.(2) Le SCEREN est l’éditeur officiel del’éducation nationale et diffuse lui-mêmeses productions.

Dossier réalisé par Yves Limousin, Vincent Charbonnier, Abdel Moulehiawy, Françoise Vénier, Marie-Noëlle Gilbert

CNDP, CRDP : à la croisée des chemins ?

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Comme les autres EPA, le Centrenational d’enseignement à distancen’est pas en parfaite santé ! Leniveau d’activité baisse de façoncontinue depuis maintenant plusieursannées, ce qui, en dépit de haussestarifaires conséquentes, se répercutesur son «chiffre d’affaires». Lasubvention ministérielle, devenue«subvention pour charge de servicepublic», représente à peine plus duquart des ressources del’établissement et a été entièrementversée en 2006 pour la première foisdepuis plusieurs années.

La grande question depuis desannées est le partage entre lesactivités qui relèvent du servicepublic et qui doivent êtresubventionnées et celles pourlesquelles le CNED est sur lemarché concurrentiel. Le Ministère etla Direction du CNED seraientparvenus à un accord en mars 2007(mais on attend toujours les textes) :les formations dites «initiales»bénéficieraient toujours d’un tarifdécidé par le Ministère et d’unesubvention (elles comprennent lesétudes primaires, secondaires etsupérieures s’il n’y a pas eu

interruption de scolarité) ;toutes les autres activités(parascolaire, promotionsociale, formationprofessionnelle continue)devraient être vendues àun tarif supérieur auxcoûts de production.

On est donc loin d’unservice public deformation, et la directiondu CNED sembled’ailleurs s’interroger surle statut même del’établissement à terme.Au CTP central de mars2007, le recteur du CNEDa proposé que soit mis àl’étude dès septembrel’éventualité d’unchangement de statut duCNED : un groupe de

travail paritaire devrait s’interrogersur la transformation éventuelle del’EPA en EPIC (établissement publicà caractère industriel et commercial).Les années 1990 avaient été pour leCNED des années fastes. Unesituation de quasi monopole commeopérateur du secteur public, desaides aux inscriptions pour lesdemandeurs d’emplois, desdemandes de formation personnelledopées par les tarifs avantageuxproposés… D’importantes réservesfinancières permettaient alors defaire face au désengagement del’État tout en lançant une politiqueimmobilière dispendieuse sur le sitedu Futuroscope dans le cadre de ladélocalisation des activités«parisiennes» initiée en 1992 :création d’une Direction générale,d’un service audiovisuel et d’un 8ème

institut. Ce qui s’est prolongé par laconstruction d’une école deformation gigantesque inaugurée en2005, et par une large participationsur ses fonds propres à la créationde campus électroniques (formationsuniversitaires en ligne) dont un grandnombre sont restés à l’état deprojets.

Le début du XXIème siècle lui a étémoins favorable. La formationprofessionnelle continue (payée auprix fort par les entreprises) s’estrepliée sur la réponse aux strictsbesoins professionnels. La baissedes postes aux concours et lacontraction des budgets de formationdes grandes entreprises publiques(SNCF par exemple) s’y sontajoutées. Et les particuliers ont eu demoins en moins les moyens de sepayer des formations à un tarif quicommençait à peser dans lesbudgets. Il faut ajouter la difficulté àrépondre à une évolution complexe :la place croissante des collectivitésterritoriales dans le financement desactivités de formation tout commel’intégration des nouvellestechnologies de la communicationprivilégient les acteurs locaux, tandisque les établissements publics sont

de plus en plus mis en situation deconcurrence entre eux (universités,GRETA, Documentation française…).

Le CNED a certes remporté desappels d’offre du ministère del’Éducation nationale concernant lesoutien scolaire ce qui pourraitconforter l’activité des institutsspécialisés dans le primaire et lesecondaire. Mais les autres institutssont plus durement touchés, ce quigénère des suppressions de postesadministratifs et techniquesimportantes : 11 postes à l’institut dePoitiers à la rentrée 2006, unedizaine à Vanves à la rentrée 2007.Globalement, «l’effectif moyen dessalariés employés» est passé de1305 pendant l’exercice 2005 à 1273 pendant l’exercice 2006 etdevrait encore baisser, les premiersvisés étant bien sûr les contractuels.

Nous sommes très inquiets pourl’avenir de l’établissement et de sespersonnels ! La déstabilisationconcerne aussi les enseignantsatteints de problèmes de santéchroniques qui, depuis un décret du27 avril 2007, ne pourront plus êtrenommés au CNED jusqu’à leurretraite mais pour des durées de 4 ans renouvelables.

Parmi les établissements publics administratifsnationaux, où en est le CNED ?

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L’INRP a pour particularité d’être toutà la fois un établissement trèsdirectement dépendant de sa tutelle(MEN) et un établissement derecherche, sans toutefois n’en avoirjamais eu le statut adéquat (c’est unEPA). L’originalité de son dispositifde recherche réside en ce qu’ilassocie, pour mener à bien desrecherches, essentiellement desenseignants, notamment du 2nd

degré, en poste (devant les élèves)bénéficiant d’heures supplémentaireseffectives (HSE) ou des enseignantsdétachés (à mi-temps ou à tempscomplet) et des enseignants-chercheurs, auxquels s’ajoutent despersonnels BIATOS de «soutien» àla recherche.Cette originalité expliquecertainement la litanie des(in)attentions qui l’ont accablé, enparticulier les rapports de sestutelles. Le dernier rapport d’audits’inscrit d’ailleurs dans cettecontinuité, en rappelant lesnombreux rapports précédents.

«Recentrer» l’INRP

Ce rapport opère surtout un sautqualitatif, puisque son interrogationsur la nature et les moyensnécessaires à l’accomplissement desmissions de l’INRP s’inscrit «dans uncontexte marqué par larestructuration de la recherche et del’enseignement supérieur et par laredéfinition des objectifs et desmodalités de la formation desenseignants». Autrement dit, laréforme de l’enseignement supérieuret de la recherche (ANR, PRES,RTRA) et celle de la formation desmaîtres et des IUFM, impliquent unetransformation des activités del’INRP, désormais clairementindexées (inféodées ?) aux politiquesdu MEN.Un récent courrier de la DGESCOadressé au directeur de l’INRP est,de ce point de vue, explicite enproposant un «recentrage» :

- de ses thématiques sur troisquestions «essentielles» : le socle

commun des connaissances et descompétences, l’égalité des chanceset la question des TICE ;

- de ses missions sur quatre axes :conseil et expertise (par la conduitede travaux et d’études de recherchepour la DGESCO et l’IGEN), transfertdes résultats de la recherche (quiportera prioritairement sur laformation des formateurs),information et développement desressources (à destination desenseignants) et observation despratiques (création d’observatoiresnouveaux).

À la vérité, ce recentrage revient àdécentrer voire à subordonner larecherche aux trois thématiques etdes quatre missions définies plushaut, laquelle sera de toutes façonscommandée par la LOLF (ouverturede programmes). Se pose alors laquestion du devenir des équipesmixtes avec les autresétablissements de recherche etd’enseignement supérieur : on peutprésumer qu’ils seront assezrapidement exilés dans lesuniversités. En ce sens, l’adhésionunanime du CA de l’INRP au PRESde Lyon comme membre associéparaît bien obscure.

Un avenir incertain

Quant aux services de ressources (le Centre Alain Savary surl’enseignement prioritaire, la Veillescientifique), il n’est pas exagéré depenser qu’ils pourraient rapidementglisser dans un schéma commercialen facturant leursprestations(l’annonce de latransformation duCNED en EPICdoit nous alerter).N’oublions paségalement lalitanie libérale de Bercy demandantaux établissements d’augmenter lapart de leurs financements propres…Au niveau des emplois, la réductiondes missions affectera d’abord lescollègues BIATOS contractuels.

Quant aux reclassements, ladélocalisation (Paris-Lyon, 2000-2005) a mis en évidence ses limites.Concernant les enseignantsassociés, ce sont les recteurs quiauront dorénavant la main sur leportefeuille en particulier des HSE,précarisant et «localisant» un peuplus les recherches dans lesacadémies, limitant donc leurvisibilité et leur articulationnationales.

Reprendre l’initiative

Plus fondamentalement, lerecentrage des missions de l’INRPapparaît comme une reprise en mainidéologique et clairement autoritairede la droite sur le terrain éducatif,comme les récentes déclarations deRobien criminalisant «lepédagogisme de 68» l’attestent.Reprise en main qui n’exclut ni laliquidation ni la privatisation duservice public mais qui, au contraire,les commande.Ceci rappelle l’urgence de construireune authentique réflexion fédéraleautour des questions de la rechercheen éducation, ses moyens, sesfinalités, etc., qui associe tous lespersonnels concernés. Car l’enjeuest bien, outre la défense du servicepublic, le type de société que nousvoulons, c’est bien la défense de lafonction émancipatrice de l’éducationcontre l’obscurantisme, tous lesobscurantismes…

L’INRP est mort, vive l’INRP !?

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Telle était la dominante du colloque LOLF et EPLE du 22 mars à l’initiative du ministère avec inspecteursgénéraux, cadres de l’éducation nationale, responsablesadministratif et financiers.

Dès l’introduction Jean Arthuis donne le ton de la journée :«La LOLF, réforme initiée par le Parlement et approuvéesur presque tous les bancs de cette maison, nous invite àappréhender d’une manière différente le fonctionnementde l’État, en nous interrogeant constamment sur lesrésultats des actions menées».

Rappelons-le, l'objectif principal consiste à remplacer uneculture de moyens qui voulait qu’«un bon budget est unbudget qui augmente», par une culture de résultats quidevrait nous porter à considérer qu’«un bon budget estcelui qui permet, au meilleur coût, d'atteindre les objectifspréalablement définis».

Dés lors qu’il s’agit de rationaliser les choix budgétaires,les rappels au nécessaire remboursement de la dettepublique prenne un aspect singulier en matièred’Éducation nationale.

C’est un procès qui est quelquefois fait à la LOLF :qu’elle soit un instrument pour réduire les crédits… Sepréoccuper de l’avenir des enfants, c’est bien sûr leurdonner la meilleure éducation possible pour en faire descitoyens responsables, pour permettre à chacun d’entreeux de s’épanouir ; c’est aussi éviter de leur laisser unemontagne de dette publique.

L’Éducation nationale, c’est 60 milliards d’euros debudget. Il faut dès lors s’appuyer sur l’autonomie desétablissements pour les engager dans une tripledémarche :- définition d’indicateurs de performance,- contractualisation des objectifs,- évaluation des politiques de gestion des ressourceshumaines.

Arthuis poursuit : «Au fond on a soumis les acteurs àune double injonction paradoxale : - d’une part, un appel insistant à la responsabilité, à lamobilisation autour d’objectifs que chaque unitéd’enseignement devait se fixer ;- d’autre part, une gestion immuable des moyensattribués en fonction de grilles horaires arrêtéesnationalement, fixant les horaires de chaqueenseignement parfois au quart d’heure près».

Le thème de l’après-midi, “LOLF et Établissementpublic local d’enseignement”, avait vocation àpréciser les modalités de mise en oeuvre de la LOLF.

Un nouveau cadre d’exécution budgétaire et de gestiondes ressources humaines :- le minimum du socle commun de la loi Fillon,

- contractualiser le reste entre EPLE rectorats collectivitéslocales : la marge.

A terme, mettre les EPLE en concurrence, sanctifier laculture de résultats et de moyens accordés à ceux quifont le plus avec le moins de moyens.

Pour cela il faut s’appuyer sur toutes les réformes encours.Le directeur des affaires financières : “L’objectif est que lebudget des EPLE soit en harmonie et en cohérence avecles prescriptions de la loi organique. A un moment ou unautre, il faudra bien sûr associer les collectivitésterritoriales au débat, puisque je le répète, le budget desEPLE ne retrace pas uniquement des crédits provenantde l’État”.

Le directeur des ressources humaines du ministèreanalyse : “Je terminerai par deux nouvellesresponsabilités confiées aux établissements : la premièreporte sur le remplacement de courte durée qui est aussiun élément de performance puisque l’État s’engage à cequ’un certain nombre d’heures d’enseignement soiteffectué. Il est important que les enseignants, le chefd’établissement, le conseil d’administration s’emparent decette «ardente obligation» réglementaire d’assurer leshoraires dus. En deux ans, le volume d’heures consacréau remplacement de courte durée aura ainsi été multipliépar trois en passant de 400 000 heures à 1,5 million. Laseconde a trait au fameux décret de 1950, modifiérécemment, sur le temps de service des enseignants.Ainsi, il est désormais reconnu statutairement qued’autres heures que celles d’enseignement peuvententrer dans le champ de ces obligations”.

L’exemple est parlant : on ne s’attache plus ici à uneanalyse qualitative mais quantitative : le 1,5 milliond’heures de remplacement ce sont des milliers deprofesseurs remplaçants en moins en faisant travaillerplus les titulaires présents, quitte à leur faire abandonnerleur compétence disciplinaire («travailler plus pour ne pasgagner moins»).

La LOLF en EPLE c’est un rêve technocratique :disposer d’outils budgétaires pour faire participer lespersonnels eux-mêmes à la déréglementation à traversles conseils pédagogiques, les projets d’établissementsdans une autonomie renforcée signe de l’esprit de“responsabilité” des EPLE .

Jacques Aurigny

Comment faire entrer l’esprit de la LOLF dans les EPLE ?

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Lettre ouverte à la CPU

Le SNASUB s'est adressé à laConférence des présidentsd'université. En effet, la CPU fait despropositions inquiétantes :- plus de «gouvernance», avec uneplace renforcée des personnalitésextérieures,- plus d'autonomie ce quiaugmentera le désengagement del'État,- l'autonomie pour le recrutement etla gestion des personnels, ce quiavec l'évaluation et la précaritégénéralisée renforcera les inégalitésde traitement et l'autoritarisme,- pour les étudiants : augmentationdes droits d'inscription, contratindividuel de réussite, instauration deprêts,- pôles de compétitivité ou autres,aboutissant par des réorganisations,concentrations, à l'élimination decertains secteurs.Cette politique met en concurrenceles régions, les établissements, lesétudiants, et amorce la privatisation.

Extrait de la lettre du SNASUB :les revendications mises en avant

Pour lutter contre la précarité

- Immédiatement : le réemploi detous les non titulaires, sansalternance de période de chômage,l’arrêt des CDD de courte durée (10mois ou moins), l’arrêt durecrutement de nouveaux précaires.Un plan sur deux ans de titularisationdes non titulaires ayant 2 ansd’ancienneté, avec la créationd’emplois de titulaires remplaçants.- Une politique d’emplois defonctionnaires sur toutes lesfonctions pérennes indispensablesau fonctionnement du service public.

En matière de conditions de travailet de formation

- Un fonctionnement qui s'appuie surle travail en équipe, plutôt que defixer aux individus des objectifstoujours renouvelés, sans donner la

plupart du temps d'ailleurs lesmoyens de ces objectifs.- Le retrait des textes sur l’évaluation,la mise en place d'un changementautomatique d’échelon, l’instaurationde barèmes discutés en commissionparitaire, avec des critèrescorrespondant aux différentesopérations de gestion.- Des moyens permettant à tous uneformation personnelle et non uneformation au rabais strictement liéeaux besoins du service.- Un budget pour l'hygiène, lasécurité, les conditions de travail,incluant les formations spécifiques,ne grevant pas le budget formation.

Pour les personnels

- Recrutement et avancementtransparents, avec des modalitéscommunes et reconnuescollectivement.- Mise en place de barèmesidentiques au plan national, pour lespromotions ou les mutations.- Mise en place de conditionsprotégeant les candidats contre lesinégalités de traitement pour lesconcours. Actuellement, les lieux deconcours sont multipliés et du coupcoûteux pour les candidats etl’administration. Certains membresde jury siègent alors qu’ilsconnaissent certains candidats.

Pour un fonctionnement plusdémocratique et transparent

- Donner aux commissions paritaireset aux élus dans les conseils toutleur rôle, en les informant avant lesréunions et en privilégiant le dialogueavant toute décision.- Le choix de mettre en place desCAP au niveau national, académiqueou inter-académique, doit être guidépar un soucis de fonctionnementdémocratique : regrouper un nombreni trop restreint ni ingérable depersonnel, et des CAP suffisammentéloignées des pressions locales pourappréhender de manière objective

les problèmes personnels.- Donner aux élus du personnel etdes étudiants un vrai rôle de contrôledes décisions et de leur mise enapplication, et des choix budgétaires.

Pour les étudiants

- La défense de formationsreconnues au plan national eteuropéen.- Si le lien entre le secondaire etl'université doit être favorisé, sil'accueil des étudiants en premièreannée doit être privilégié pourpermettre l'intégration et lutter contreles échecs, la sélection déguiséepour répondre aux besoinsimmédiats d'entreprises locales n'estpas une solution pour aider lesjeunes à construire leur vie future desalariés, capables de se former toutau long de la vie.- Il faut arrêter la multiplication desdiplômes professionnels liés à unbesoin immédiat et limité pourcertaines entreprises, et dont lareconnaissance sera aussi brève quela durée d'habilitation du diplôme.- Tout diplôme national doit permettrede poursuivre dans le niveausupérieur correspondant, sanssélection supplémentaire.- Pour réduire les inégalités d'accèsà l'enseignement supérieur noussoutenons la revendication d'uneallocation d'autonomie, indépendantedes revenus des parents et un vraistatut de chercheur-salarié pour lesdoctorants.

Le SNASUB s’est adressé à la CPU pour demander des engagements clairs sur des questionsfondamentales touchant à l’université et à la vie au quotidien des personnels BIATOS et des étudiants.

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Le référendum Culture est le momentclé où la représentation desorganisations syndicales estdéterminée par le nombre de voix tantau niveau local que ministériel. A laBibliothèque nationale de France,nous venons d’élire les représentantssyndicaux au Comité techniqueparitaire (CTP) et au Comité hygièneet sécurité (CHS). A l’issue dupremier et unique tour du scrutin, laFSU (20%) est arrivée en troisièmeposition derrière la CGT (26%) et laCFDT (23%). Nous continuons deprogresser en nombre de voix demanière régulière et soutenue etconservons donc nos 2 sièges auxCHS et CTP contre 3 pour la CGT, et 2 (CHS) et 3 (CTP) pour la CFDT.

Ces résultats sont accueillis avec soulagement pour nepas dire avec satisfaction, tant la campagne a étéextrêmement rude face à des concurrents qui avaient,eux, de gros moyens logistiques fournis par leurs états-majors respectifs et qui parfois ne reculaient pas devantcertains coups bas. La section FSU de la BNF(SNASUB+SNAC) se félicite de sa performance, d’autantplus que sa progression en nombre de voix (+26%) estsupérieure à la moyenne de celle de la FSU dansl’ensemble des bibliothèques relevant du Ministère de laCulture (+19%).

Qu’elle ait été à la pointe du combat sur la question de l’amiante, qu’elle ait ferraillé contre la gestion d’unepénurie que les personnels de la BNF subissent de plusen plus, ou bien qu’elle ait mis en garde les agents contreles projets de gestion individualisée des carrières(entretien d’évaluation, primes au mérite, etc.) quirisquent d’être amplifiés par l’autonomie financière de laBNF, la section FSU de la BNF n’a connu aucun répitdurant ces 3 années à défendre les personnels lors deses mandats au CTP et au CHS. Ajoutez à cela unecampagne d’information permanente auprès despersonnels via le bulletin de la section «Droit auchapitre».

Cette progression constante depuis 2001 ne doitcependant pas nous dispenser de nous poser lesquestions sur la stratégie à adopter lors du prochainréférendum Culture. A savoir :

• nous devrons peut-être demander un soutien accru desinstances nationales et académique du SNASUB ;• travailler à fidéliser notre corps électoral constitué ;• trouver le moyen de convaincre une partie des 46%d’abstentionnistes de soutenir notre combat syndical ;

• regagner les électeurs qui sont démotivés par lesdifférents échecs des mouvements syndicaux.

Autre bonne surprise de ce référendum, la participation aatteint 54 %, évitant l’organisation d’un second tourcomme cela a été le cas pour les deux référendumsprécédents. Même si l’abstentionnisme a baissé, le tauxdemeure trop important surtout quand on sait que desgénérations précédentes ont parfois payé de leurs viespour que la démocratie syndicale et la démocratie toutcourt aient droit de cité. Prenons garde, car pourparaphraser une maxime célèbre, la démocratie syndicalene s’use que si l’on ne s’en sert pas.

Christian Vieron-LepoutreOlivier Tulasne

Référendum culture 2007Référendum culture 2007A la BNF, la FSU progresse encore

Référendum Culture à la BNF 2001, 2004, 2007

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5%

10%

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20%

25%

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35%

2001 2004 2007

2001 29% 7% 16% 17% 12% 9% 3% 3%

2004 22% 8% 23% 18% 13% 5% 2% 3%

2007 23% 9% 26% 20% 8% 4% 4% 3%

CFDT CFTC CGT FSU SUD UNSA FO CGC

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La prime « SCONET » dans les autres académies

Trois cas existent : - le rectorat déclare ne pas disposer d’enveloppe pour financer la prime : les collègues n’ont donc rien eu (Bordeaux) ; - le rectorat a utilisé l’enveloppe du reliquat qui lui restait : chaque collègue sans exception ni condition a touché uneprime (Clermont-Ferrand & Lille) ; - l’administration considère que cela fait partie des missions des collègues. Peu importe que le logiciel fonctionne ounon, il y a aucune raison de toucher une prime (Toulouse).

Le Rectorat de l’académie de Lyon est par conséquent le seul à vouloir mettre des conditions pour l’obtention de laprime. Il est également le seul à ne pas vouloir répartir l’enveloppe également entre tous les collègues.Vous trouverez ci-dessous des extraits du courrier adressé au recteur par la section académique de Lyon et de laréponse de celui-ci. L’intégralité est consultable dans notre dernier bulletin académique accessible à l’adresse :www.snasub-lyon.fr/spip/spip.php?article5.

Académie de Lyon : prime SCONET au mérite ?VVie des académiesie des académies

Monsieur le Recteur,

En date du 9 février 2007, vous informiez par voie de courrier électroniqueque seules les collègues exerçant dans des établissements de plus de 800 élèves se verraient attribuer une indemnité exceptionnelle. La premièreréaction des collègues a été des plus vives ce jour-là, et n’a cessé des’accentuer dans les jours qui ont suivi […] Nous vous rappelons que cetteindemnité avait été annoncée à l’origine pour les EPLE, sans autrerestriction. À la question posée par le SNASUB-FSU lors de l’avant dernierCTPA […] votre réponse s’est faite, dans ses termes, précise : «afin quecette indemnité soit représentative et significative, nous avons décidé de laréserver aux personnels ayant travaillé sur SCONET». Constatation est faited’une première restriction dommageable, qui augure par la suite d’unepolitique de division des personnels déjà bien regrettable. Nous nouspermettons de penser que la précision que vous aviez apportée devaits’entendre dès lors, comme une annonce et déclaration officielles, et, à cetitre, comme un engagement pris devant tous les représentants du CTPA. Etcette mesure nous est apparue ferme et définitive et en toute logique devanttous les personnels de l’académie. Même si cette réponse ne noussatisfaisait pas, elle avait au moins le mérite de la clarté, et d’arrêter un principe qui ne pouvait pas être remis en cause ultérieurement.

Or […] nous apprenons […] que des problèmes de financement ne vouspermettent pas de généraliser cette mesure […]. Arguant de ce fait, vousdécidez arbitrairement d’évincer un nombre conséquent de collègues, qui nedéméritent pas parce qu’elles appartiennent à un EPLE de moins de 800élèves, bien au contraire […] Vous savez combien la situation est tendue surnos secteurs, et comment les services en EPLE travaillent à flux tendus,sans discontinuer. En établissement, il n’y a pas de pics forts ou faibles.Chaque jour est une suite incessante de pics hauts. Concernant l’applicationSCONET, les graves dysfonctionnements du logiciel dont nos collègues ontfait les frais (perte de temps, perte de données, stress…) dans une mise enplace pour le moins hâtive ne doivent plus se produireNous appelons à la solidarité des collègues sur le terrain. Forts de notre vécuprofessionnel et des réalités que nous partageons, nous saurons réagirtoutes et tous intelligemment afin que nul ne puisse générer ou continuer àélargir la brèche de l’inégalité entre nous […].

Monique Viricel, secrétaire académique, Bernard Teissier, Isabelle Ardouin, co-secrétaires académiques

Lyon, le 6 mars 2007

Le recteur de l’Académie de Lyon

[…] J’ai bien compris la déceptiond’une partie des agents […] n’étantpas au mesure de généraliser cettemesure à tous les établissementsscolaires […] elle représente unmontant total d’environ 15 000euros financés […] sur le budgetindemnitaire académique, sansaucun abondement ministérielspécifique. Si je suis bien conscientque la détermination d’un seuil estfréquemment source de discussion,je ne peux ignorer la réalitébudgétaire académique quis’impose à moi de manière accrue.

Pour le Recteur et par délégation,la Secrétaire générale

de l’académie

Extrait de la réponse

du recteur

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La loi n° 2007-148 du 2 février 2007 de modernisationde la Fonction publique inscrit dans le statut généralles principes de cumul de rémunérations, et il lesréforme. Est introduite la possibilité de cumul pour lespersonnels à temps partiel, et le cumul temporaireavec la création ou reprise d’entreprise.La limite au cumul de rémunérations publiques estsupprimée, et donc le compte de cumul. Le décret d’application n° 2007-658 du 2 mai 2007précise ces dispositions.

Un principe, l’interdiction : «les fonctionnaires et agentsnon titulaires de droit public consacrent l’intégralité deleur activité professionnelle aux tâches qui leur sontconfiées. Ils ne peuvent exercer à titre professionnelune activité privée lucrativede quelque nature que cesoit».

Assorti d’exceptions, surautorisation du supérieurhiérarchique et sous unedouble réserve : l’activitédoit être exercée «à titreaccessoire» et ne pasporter «atteinte aufonctionnement normal, àl’indépendance et à laneutralité du service».

Les activités admises :- Expertises et consultations auprès d’une entrepriseprivée sauf litige impliquant une personne publique.- Enseignements et formations.- Activités agricoles.- Travaux d’urgence, travaux ménagers de peud’importance.- Aide à domicile à ascendant, descendant ou conjoint,partenaire pacsé ou concubin.- Activité de conjoint collaborateur d’une entreprise.- Activité d’intérêt général à but non lucratif.- Mission internationale d’intérêt public pour une duréelimitée.

Un régime plus restrictif peut être établi par chaqueministre pour certains corps ou familles de métiers.La demande indique l’employeur, la nature, la durée, lapériodicité et les conditions de rémunération.L’absence de refus écrit dans le délai d’un mois vautaccord.

Des activités dans tous les cas exclues, même àbut non lucratif :- participation aux organes de direction d’une société àbut lucratif ;- intervention dans un litige intéressant une personnepublique, sauf au profit d’une personne publique (saufévidemment dans le cadre d’activités syndicales) ;- prise d’intérêt dans une entreprise contrôlée par ouen relation avec leur administration.

L’interdiction ne s’applique pas :- à la détention de parts sociales, ni à la gestion dupatrimoine personnel ou familial ;- à la production des oeuvres de l’esprit ;- aux enseignants et personnels techniques ouscientifiques des établissements d’enseignement ouaux personnes pratiquant des activités à caractèreartistique pour l’exercice «des professions libérales quidécoulent de la nature de leurs fonctions» ;- aux non titulaires à temps incomplet employés pourune durée inférieure ou égale au mi-temps ;- au contrat «vendanges» ;- aux activités bénévoles au profit d’organismes sansbut lucratif.Dans ces situations, il n’y a pas lieu de solliciter une

autorisation.

Création ou reprised’entreprise : desdispositions spécifiques.Pour une annéerenouvelable une fois, lecumul est possible avec lareprise ou la création d’uneentreprise sous conditionsde déclaration deux moisauparavant et d’un examenpréalable par la commission

de déontologie. En sens contraire, l’agentnouvellement recruté peut poursuivre son activité dedirigeant d’une société pendant une annéerenouvelable une fois. Le temps partiel est de droit pour les mêmes motifs etdans des conditions analogues.

Personnels à temps partielIls peuvent désormais bénéficier des exceptionsprévues. Les agents à temps non complet, pour unedurée inférieure ou égale au mi-temps, peuventexercer une autre activité professionnelle dans la limited’un temps complet.

Activités autorisées pendant une disponibilité ouun congé.L’agent public qui cesse temporairement oudéfinitivement son activité et envisage l’exercice d’uneactivité privée est soumis aux règles de déontologie dudécret 2007-611 du 26 avril 2007. Il doit informer parécrit l’autorité dont il relève, un mois au plus tard avantla fin de ses fonctions ou avant tout changement…dans le délai des trois années (certaines activités sontinterdites pendant trois ans, en raison du lien avec lesfonctions exercées par l’agent).

En cas de congé pour élever un enfant de mois de huitans ou en cas de congé parental, les activités doiventêtre compatibles avec le motif du congé.

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UE Le cumul d’activités

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Lu pour vousCompte-rendu de la

réunion du 14 décembre2006 du CCHS ministérielcompétent pour l’enseignementscolaire - (BOEN n° 14 du 5 avril2007).

Arrêté du 6 mars 2007 relatif auxdélégations de pouvoirs auxrecteurs d’académie en matièrede recrutement et de gestion decertains personnels stagiaires ettitulaires des servicesdéconcentrés relevant du MEN(BOEN n° 14 du 5 avril 2007).

Arrêté du 12 mars 2007 portantapplication aux agents du MJS dudécret n° 67-290 du 28 mars1967 modifié fixant les modalitésde calcul des émoluments despersonnels de l'Etat et de sesétablissements publics àcaractère administratif en serviceà l'étranger (JO du 7 avril 2007).

Circulaire n° 2007-062 du 15mars 2007 relative à la gestiondes personnels ITRF (BOEN n° 13 du 29 mars 2007).

Arrêté du 16 mars 2007 fixant lenombre et la répartitionacadémique des postes offertsaux concours internes et externespour le recrutement de SASU (JOdu 23 mars 2007).

Arrêté du 22 mars 2007 fixant laliste des organisations syndicalesaptes à désigner des

représentants au comitétechnique paritaire central del'Ecole nationale des chartes et lenombre de sièges attribués àchacune d'elles (SNASUB-FSU :6) (JO du 3 avril 2007).

Arrêté du 23 mars 2007autorisant au titre de 2007l'ouverture d'un recrutement sansconcours pour l'accès au corpsd'adjoints administratifs desservices déconcentrés du MEN(session 2007) (JO du 5 avril2007).

Arrêté du 23 mars 2007autorisant au titre de 2007l'ouverture d'un recrutement parvoie de PACTE pour l'accès aucorps d'adjoints administratifs desservices déconcentrés du MEN(JO du 5 avril 2007).

Arrêté du 23 mars 2007 relatifaux règles généralesd'organisation et à la nature desépreuves des concours derecrutement d'adjointsadministratifs de 1re classe desadministrations de l'Etat (JO du 7avril 2007).

Circulaire n° 2007-073 du 23mars 2007 relative à l’accès auxfonctions d’agent comptabled’EPSCP - année 2007-2008(BOEN n° 14 du 5 avril 2007).

Arrêté du 28 mars 2007modifiant l'arrêté du 18 juin 2002fixant le programme des épreuvesdes concours externes derecrutement des personnels ITRFdu MEN (JO du 26 avril 2007).

Arrêtés du 30 mars 2007 fixantla liste des professions prises encompte pour le classement dansles corps relevant du décret no2005-1215 du 26 septembre 2005(attachés d’administration) et pourle classement dans les corpsrelevant du décret n° 98-188 du19 mars 1998 (chargés d'étudesdocumentaires) (JO du 15 avril2007).

Arrêté du 30 mars 2007autorisant l'ouverture de concourset fixant le nombre de postesofferts (externe : 393 ; interne :485 ; ACVG : 300 ; TH : 88) etleur répartition académique pourle recrutement d'adjointsadministratifs de 1ère classe desservices déconcentrés du MEN(session 2007) (JO du 21 avril2007).

Circulaire n° 2007-080 du 6 avril2007 abrogeant certainescirculaires ministérielles et notesde service (BOEN n° 16 du 19avril 2007).

Décret no 2007-541 du 10 avril2007 modifiant le décret n° 48-1108 du 10 juillet 1948 portantclassement hiérarchique des

grades et emplois des personnelscivils et militaires de l'Etatrelevant du régime général desretraites (AENES et SASU) (JOdu 7 avril 2007).

Décret n° 2007-572 du 18 avril2007 relatif à la transmission àl'Etat par les collectivitésterritoriales d'informationsstatistiques relatives à l'accueil, larestauration, l'hébergement etl'entretien dans les collèges etlycées (JO du 20 avril 2007).

Arrêté du 5 avril 2007 fixant pourl'année 2007 le nombre de postesofferts au concours interne derecrutement d’AAENES (50postes) (JO du 22 avril 2007).

Arrêtés du 16 avril 2007autorisant au titre de l'année 2007l'ouverture de concours externes,de concours internes et detroisièmes concours pour lerecrutement de personnels ITRF(JO du 25 avril 2007).

Arrêté du 19 avril 2007 fixant lenombre de postes (15) offerts àl’examen professionnel au gradede SAAC du corps des SAAC auMEN - session 2007 (BOEN n° 17du 26 avril 2007).

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L’obligation de reclassement en cas d’inaptitude médicale définitive s’applique aussi aux non-titulaires

Sous réserve des nécessités du service public et dans le respect des règles régissant le recrutement des non-titulaires, lorsqu’un agent, même non-titulaire, est définitivement inapte à son emploi, l’administration doit chercher à lereclasser dans un autre emploi adapté à ses capacités au sein des différents services relevant de son autorité. LaCour administrative d’appel confirme le jugement de première instance annulant le licenciement d’un non-titulairedéfinitivement inapte à son emploi de veilleur de nuit alors que le trésorier-payeur-général n’avait pas cherchésérieusement à le reclasser dans un autre emploi, comme l’exige un principe général du droit applicable y comprisaux non titulaires (CAA de Nancy, 6 avril 2006).

L’obligation de reclassement vaut également pour un agent stagiaire. Le tribunal administratif de Nice a annulé l’arrêtédu maire prononçant la radiation des cadres de la commune, pour invalidité ne résultant pas de l’exercice de sesfonctions. Le juge conclut à l’illégalité, au motif que le maire n’avait pas préalablement cherché à reclasser l’intéressédans un autre emploi de la collectivité. La commune est enjointe de réintégrer l’intéressé en qualité d’agent territorialstagiaire. Mais le maire conserve la possibilité de licencier l’agent dès lors qu’il respectera l’obligation de rechercherune solution de reclassement la question se pose de savoir quelle sera alors la sincérité de l’employeur et surtoutcomment le tribunal administratif l’appréciera éventuellement (TA de Nice, 13 janvier 2006).

Pierre Boyer

Inaptitude et reclassement

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BULLETIN D’ADHESION 2006 - 2007

ACADEMIE :

NOM : ....................................................................................................

PRENOM : ...........................................................................................c HOMMEc FEMME

CATEGORIEc Ac Bc Cc Contractuel

SECTEURc BIBc CROUSc DOCc EPLEc JSc RETc SERVICEc SUPc Autre :

GRADE :CORPS :

Interruption d’activité(disponibilité, CP...) :

STATUTc ASUc BIBc DOCc ITRFc Non titulaire

VOTRE ETABLISSEMENT

QUOTITE DE TRAVAIL :...................... %

Ajoutez à vos points d’indice nouveau majoré vos points NBI (le cas échéant)et appliquer à ce total le coefficient suivant : > jusqu’à l’indice 300 : 0,26 € par point d’indice> entre l’indice 301 et l’indice 400 : 0,29 € par point d’indice> à partir de l’indice 401 : 0,32 € par point d’indice

CAS PARTICULIERS :> CDD inférieur à 12 mois : 30,50 €> CDI et CDD nommés pour une année : selon l’indice et la quotité> Temps partiel et CPA : au prorata temporis> Retraités : 50 % (comprend l’adhésion à la Fédération générale des Retraités - FGR)

TEL PROFESSIONNEL : .........................................................

VOS COORDONNEESAPPARTEMENT, ETAGE : .................................................................................................................................................................

ENTREE, IMMEUBLE : .......................................................................................................................................................................

N°, TYPE, VOIE : ................................................................................................................................................................................

BP, LIEU DIT : .....................................................................................................................................................................................

CODE POSTAL, LOCALITE, CEDEX :

TEL : .................................................................. PORTABLE :.....................................................................

TYPE (collège, université, rectorat...) : ...............................................................................................................................................

Les cotisations syndicales ouvrentLes cotisations syndicales ouvrentdroit à une réduction d’impôtdroit à une réduction d’impôt

de 66% de leur montant.de 66% de leur montant.

NOM : .................................................................................................................................................................................................

RUE : .................................................................................................................................................................................................

Deux possibilités vous sont offertes pour le paiement de votre adhésion :

> par chèque : 1, 2 ou 3 chèques, datés du même jour et encaissésmensuellement, à l’ordre du SNASUB, à envoyer à votre Trésorieracadémique (adresse p.2 “Pour nous contacter”)

> par prélèvement automatique sur compte postal ou bancaire, à envoyer au Trésoriernational (3/5 rue de Metz 75010 PARIS) : cette possibilité vous permet de fractionner en 5 lepaiement de votre cotisation. Il sera ensuite reconduit automatiquement les années suivantes àla date que vous aurez choisie (05/11 - 05/12 - 05/01 - 05/02 ou 05/03) et vous serez averti(e)de son renouvellement à chaque rentrée scolaire. Vous pourrez alors apporter les correctionsnécessaires à votre situation (indice, quotité de travail…), choisir un autre mode de paiement oudécider de ne pas réadhérer. Pour tout nouveau prélèvement, vous devez impérativement joindre un Relevé d’identitébancaire (RIB), postal (RIP) ou de Caisse d’épargne (RICE).

Comment calculer le montant de votre cotisation ?

Prélèvement automatique A remplir et renvoyer à Françoise ELIOT, Trésorière nationale, 9, rued’Ancerville 55170 Sommelonne, sauf pour l’Académie de Versailles(directement au Trésorier académique).

ORGANISME CREANCIERSNASUB FSU

3-5 RUE DE METZ 75010 PARIS

DESIGNATION DU COMPTE A DEBITEREtablissement Code guichet N° de compte

c Monsieur c Madame c Mademoiselle

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.............................................................................

.............................................................................

NOM ET ADRESSE DE l’ETABLISSEMENTTENEUR DU COMPTE A DEBITER

NOM :.................................................................ADRESSE : ...................................................................................................................................CP : .................VILLE :.........................................

COTISATION(_ _ _ _ +_ _ _ _) x _ _ _

x Quotité (ex : x 0,8 pour 80%)

_ _ _ =_ _ _ _ _ _ _ €

(indice) (NBI) (coefficient)

> MONTANT DE LA COTISATION : .................................€> MONTANT DE LA MENSUALITE (COTISATION / 5) : ................> DATE DE DEBUT DES PRELEVEMENTS : ....... / 2007

AUTORISATION DE PRELEVEMENT

J’autorise l’Etablissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnées par l’organismecréancier désigné ci-dessous. En cas de litige, je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’Etablissement teneur de mon compte. Jerèglerai le différend directement avec le créancier.

Vous utilisez le prélèvement pour la première fois ? Joindre obligatoirement un RIB, RIP ou RICE.

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.....N° NATIONAL EMETTEUR

NOMS, PRENOMS ET ADRESSE DU TITULAIRE

SNASUB FSU

CODE POSTAL, LOCALITE, CEDEX :

PAYS : ................................................................................

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

.............................................................................................................................................

..............................................................................................................................................................................................................

ANNEE DENAISSANCE

c NOUVEL ADHERENTc ANCIEN ADHERENT

430045

Adresse e-mail pour recevoir des informations syndicales :

DATE : SIGNATURE :

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Page 20: n° 129 mai 2007 Convergences SNASUB F · Dremeau nathalie.dremeau@univ-nantes.fr Services : Isabelle Le Dreff iledreff@ac-nantes.fr Ghyslaine Giraudeau, Trésorière 17, rue de Pot

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