N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du...

36
1 1000 Fc / 2$ Editorial L encadrement du paysannat à l’Est du pays et particulièrement dans la Province du Nord Kivu, a un rôle signicatif sur la productivité des paysans. Les actions des plates formes d’enca- drement et les syndicats paysans ont un impact dé- terminant dans l’amélioration de la rentabilité des exploitations familiales, dans le choix judicieux des lières porteuses assurant ainsi le maintien de la production agricole et des recettes d’exportations avec des produits tels que thé, café, cacao, quin- quina, papaïne … La formation des leaders paysans et l’encadrement syndical se traduit par la priorisation de certaines lières et l’organisation des producteurs au sein de ces lières, ce qui, au bout du compte, a un impact positif sur l’aménagement du territoire. La Province du Sud-Kivu est aussi particulièrement dynamique (p. 27) tel que le démontre le faisceau d’actions de la Coopération belge dans le secteur agricole (p. 24) et l’abondance des compétences indispensables au développement : PAIDEK pour la micro nance, ACTED pour le péage routier, INERA avec la Station de Mulungu, Louvain Développe- ment, l’Université de Bukavu, les sociétés Pharma- kina et Alimenkina, les exportateurs de thé, café, …, et bien d’autres. Les opérateurs de Bukavu disposent également de l’appui d’une ONG spécialisée en accompagne- ment entreprenarial, soit le guichet d’économie lo- cale, GEL,-Groupe One présenté (p. 8). L’événement de l’année, c’est aussi la mission des opérateurs économiques belges (p. 21) qui ont pris d’excellents contacts tant à l’Est, à Butembo, Goma, Bukavu, Kisangani et Lubumbashi….. qu’à l’ouest, à Kananga, Kinshasa et au Bas-Congo. Merci à leurs Excellences Gouverneurs de Province, à la FEC, à la Coopération Technique Belge et à bien d’autres partenaires, d’avoir organisé cet accueil chaleureux et efcace. A l’Ouest, le processus de Table Ronde Agricole du Bandundu se poursuit, et la date de la table ronde à Bandundu est xée à la première semaine d’oc- tobre 2007. L’expertise est réalisée par une équipe congolaise composée de P. Ossit du Minagri, Dr. Bo- nane du Centre Agronomique et Vétérinaire Tropical de Kinshasa, Michel Masawpi de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements, Alphonse Nkoba du Centre de Développement Intégré de Mban- kana, Gaston Limba, de l‘INERA, Calliste Mboso et enn Marc Rodriguez, qui a mené des nombreux projets dans la province. La Province de l’Equateur relance sa dynamique agricole : la Table Ronde Agricole se déroulera sous forme d’ateliers de district qui auront lieu à Mban- daka, Gemena, Gbadolité, Bumba et Boende. Le secteur de la pêche et le poisson sont à l’hon- neur : la 40 è journée du poisson à Kinkole, le 26 juin a été un succès total, et a permis au Ministre d’Etat à l’Agriculture de renouveler l’engagement du Gouvernement en faveur du code agricole. La rubrique d’information sur les prix et marchés prend une place prépondérante dans votre jour- nal ; nous cherchons des partenaires techniques et également des nancements car la collecte de ces informations a un coût que ne peut supporter la rédaction du journal. Nous publierons toutes les informations pertinentes sur les prix et mar- chés que vous nous ferez parvenir de l’intérieur du pays. Enn, nous vous proposons (p. 34) une rubrique sur les lectures et sites web spéciques que vous aurez à consulter. Merci encore de votre collabora- tion, des articles que vous nous envoyez sur « Votre Congo Profond ». EDITEUR RESPONSABLE Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture, boulevard du 30-Juin, rond-point Batetela; avec l’appui technique et nancier du fonds d’expertise de la Coopération Technique Belge de développement (CTB-BTC). CORRESPONDANTS PROVINCIAUX (liste provisoire) - Père Charles Kusika Nzau, à Kimpese - Monsieur Nkoba, CADIM, Mbankana - Chambre de Commerce et d’Industrie du Bandundu - Paulin Ossit Coordo Bandundu au MINAGRI - Dieudonné Milambo, Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Equateur - Monsieur Ngaleko : CDI Bwamanda, Sud Oubangui - Katanga : Kakudji Baudouin, Inspecteur provincial, - Mephartech à Lubumbashi - Dr. Tshinieta à Likasi - Tanganyika : César Kasongo Vidgie, Inspecteur à Kalemie - Kasaï-Oriental : Lumami Musu Kir, Inspagri Mbuji-Mayi - Kasaï-Occidental- Kananga : Philippe Dekerk, FBS - Caritas Kananga - Province Orientale : Ir. Liyeye, Inspagri - Butembo, Nord Kivu : Polycarpe Ndivito Kikwaya - Sud-Kivu : Alain Möhlenhoff , CTB Bukavu - Maniema : Maurice Boillat, CTB Kindu - Goma : Nicolas Descampe, Imhotep SECRÉTARIAT, GRAPHISME ET MISE EN PAGE Oscar Bulango, Solange Mutanda, Cécile Solo PHOTOGRAPHIE : Alain Huart PUBLICITÉ : Max Muland [email protected] DISTRIBUTION : Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture Dépôt légal : 0762.9742 TRIMESTRIEL Année 1, Numéro 2 LEÇONS DE L’EST, SIGNAUX A L’OUEST N° 02 SEPTEMBRE 2007 Sommaire Sommaire Sommaire Kivu : Surnombre et exagération des taxes fiscales, le calvaire des pêcheurs de Vitshumbi p. 4 Formation des leaders paysans au Nord-Kivu p. 5 Appui à l’initiative entrepreneuriale au Sud-Kivu p. 8-9 Initiatives communautaires de base à Bukavu p. 24 Bandundu : Table Ronde Agricole Provinciale p.13 Le marché mondial du cacao p. 16-17 Code Agricole : Volet juridique et foncier p. 10-11 Proposition d’amendement de loi foncière p. 27 Gestion durable de nos forêts p. 18 Missions des opérateurs économiques belges en R.D.Congo p. 21 Journée du poisson : Kinkole, discours du Ministre d’Etat NZANGA MOBUTU p. 36

Transcript of N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du...

Page 1: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

1

1000 Fc / 2$

Edito

rial

L’encadrement du paysannat à l’Est du pays et particulièrement dans la Province du Nord Kivu, a un rôle signifi catif sur la productivité

des paysans. Les actions des plates formes d’enca-drement et les syndicats paysans ont un impact dé-terminant dans l’amélioration de la rentabilité des exploitations familiales, dans le choix judicieux des fi lières porteuses assurant ainsi le maintien de la production agricole et des recettes d’exportations avec des produits tels que thé, café, cacao, quin-quina, papaïne …

La formation des leaders paysans et l’encadrement syndical se traduit par la priorisation de certaines fi lières et l’organisation des producteurs au sein de ces fi lières, ce qui, au bout du compte, a un impact positif sur l’aménagement du territoire.

La Province du Sud-Kivu est aussi particulièrement dynamique (p. 27) tel que le démontre le faisceau d’actions de la Coopération belge dans le secteur agricole (p. 24) et l’abondance des compétences indispensables au développement : PAIDEK pour la micro fi nance, ACTED pour le péage routier, INERA avec la Station de Mulungu, Louvain Développe-ment, l’Université de Bukavu, les sociétés Pharma-kina et Alimenkina, les exportateurs de thé, café, …, et bien d’autres.

Les opérateurs de Bukavu disposent également de l’appui d’une ONG spécialisée en accompagne-ment entreprenarial, soit le guichet d’économie lo-cale, GEL,-Groupe One présenté (p. 8).

L’événement de l’année, c’est aussi la mission des opérateurs économiques belges (p. 21) qui ont pris d’excellents contacts tant à l’Est, à Butembo, Goma, Bukavu, Kisangani et Lubumbashi….. qu’à l’ouest, à Kananga, Kinshasa et au Bas-Congo. Merci à leurs Excellences Gouverneurs de Province, à la FEC, à la Coopération Technique Belge et à bien d’autres

partenaires, d’avoir organisé cet accueil chaleureux et effi cace.

A l’Ouest, le processus de Table Ronde Agricole du Bandundu se poursuit, et la date de la table ronde à Bandundu est fi xée à la première semaine d’oc-tobre 2007. L’expertise est réalisée par une équipe congolaise composée de P. Ossit du Minagri, Dr. Bo-nane du Centre Agronomique et Vétérinaire Tropical de Kinshasa, Michel Masawpi de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements, Alphonse Nkoba du Centre de Développement Intégré de Mban-kana, Gaston Limba, de l‘INERA, Calliste Mboso et enfi n Marc Rodriguez, qui a mené des nombreux projets dans la province.

La Province de l’Equateur relance sa dynamique agricole : la Table Ronde Agricole se déroulera sous forme d’ateliers de district qui auront lieu à Mban-daka, Gemena, Gbadolité, Bumba et Boende.

Le secteur de la pêche et le poisson sont à l’hon-neur : la 40è journée du poisson à Kinkole, le 26 juin a été un succès total, et a permis au Ministre d’Etat à l’Agriculture de renouveler l’engagement du Gouvernement en faveur du code agricole.

La rubrique d’information sur les prix et marchés prend une place prépondérante dans votre jour-nal ; nous cherchons des partenaires techniques et également des fi nancements car la collecte de ces informations a un coût que ne peut supporter la rédaction du journal. Nous publierons toutes les informations pertinentes sur les prix et mar-chés que vous nous ferez parvenir de l’intérieur du pays.

Enfi n, nous vous proposons (p. 34) une rubrique sur les lectures et sites web spécifi ques que vous aurez à consulter. Merci encore de votre collabora-tion, des articles que vous nous envoyez sur « Votre Congo Profond ».

EDITEUR RESPONSABLE

Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture, boulevard du 30-Juin, rond-point Batetela; avec l’appui technique et fi nancier du fonds d’expertise de la Coopération Technique Belge de développement (CTB-BTC).

CORRESPONDANTS PROVINCIAUX(liste provisoire)

- Père Charles Kusika Nzau, à Kimpese- Monsieur Nkoba, CADIM, Mbankana- Chambre de Commerce et d’Industrie du Bandundu- Paulin Ossit Coordo Bandundu au MINAGRI- Dieudonné Milambo, Chambre de Commerce et d’Industrie

de l’Equateur- Monsieur Ngaleko : CDI Bwamanda, Sud Oubangui- Katanga : Kakudji Baudouin, Inspecteur provincial, - Mephartech à Lubumbashi- Dr. Tshinieta à Likasi- Tanganyika : César Kasongo Vidgie, Inspecteur à Kalemie- Kasaï-Oriental : Lumami Musu Kir, Inspagri Mbuji-Mayi- Kasaï-Occidental- Kananga : Philippe Dekerk, FBS - Caritas Kananga- Province Orientale : Ir. Liyeye, Inspagri- Butembo, Nord Kivu : Polycarpe Ndivito Kikwaya- Sud-Kivu : Alain Möhlenhoff , CTB Bukavu- Maniema : Maurice Boillat, CTB Kindu- Goma : Nicolas Descampe, Imhotep

SECRÉTARIAT, GRAPHISME ET MISE EN PAGE

Oscar Bulango, Solange Mutanda, Cécile SoloPHOTOGRAPHIE : Alain Huart

PUBLICITÉ : Max [email protected]

DISTRIBUTION :Secrétariat Général du Ministère de l’Agriculture

Dépôt légal : 0762.9742

TRIMESTRIELAnnée 1, Numéro 2LEÇONS DE L’EST, SIGNAUX A L’OUEST

N° 02SEPTEMBRE 2007

SommaireSommaireSommaire

Kivu : Surnombre et exagération des taxes fiscales, le calvaire des pêcheurs de Vitshumbip. 4

Formation des leaders paysans au Nord-Kivup. 5

Appui à l’initiative entrepreneuriale au Sud-Kivup. 8-9

Initiatives communautaires de base à Bukavu p. 24

Bandundu :Table Ronde Agricole Provinciale p.13

Le marché mondial du cacao p. 16-17

Code Agricole : Volet juridique et foncier p. 10-11

Proposition d’amendement de loi foncière p. 27

Gestion durable de nos forêts p. 18

Missions des opérateurs économiques belges en R.D.Congo p. 21

Journée du poisson : Kinkole, discours du Ministre d’Etat NZANGA MOBUTU p. 36

Page 2: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

2

Informations pratiques destinées à nos lecteurs

Nous venons de lire votre premier numéro du journal LA VOIX DU CONGO PROFOND et il nous a intéressés.

Nous vous signalons donc que nous sommes la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du Congo au Nord-Kivu, FOPAC/Nord en sigle, c’est une plate- forme d’organisation des producteurs agricoles (OPA) de droit congolais (RDC) enregistrée sous l’arrêté n°01/029/CAB/GP-NK/02 du26 octobre 2002 du gouverneur de province du Nord- Kivu. C’est un réseau de concertation, d’échange, de représentation, du lobbying et plaidoyer au niveau local, provincial, national, régional et international. Elle évolue au Nord- Kivu. La vision de la FOPAC/NK est d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs en instaurant un monde rural, solidaire, équitable et prospère.

Actuellement la FOPAC/NK vient de totaliser ses cinq ans d’existence et elle est parvenue à structurer ses organisations producteurs agricoles membres en unions de chefferies/secteurs, unions territoires jusqu’au niveau provincial.

Au sujet du logo, nous vous proposons l’image de la femme et celle de son mari ensemble en cultivant dans un champ ; les deux dans la carte de la RDC. Dans cette même carte, nous voyons l’enfant de ces parents en attachant la chèvre à un arbre par la corde.

Avec l’espoir de nous recevoir parmi vos correspondants réguliers, nous souhaitons que les prochaines éditions pourront aussi nous parvenir car le premier nous l’avions reçu à travers un particulier.

Pour le trimestriel WAKULIMA AMKENI

Ir. MBAKULIRAHI K. Etienne S.E de la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles du

Congo au Nord-Kivu, FOPAC/N-K en sigleTél : +243998623440(Secrétaire Exécutif)

+243998386456(Président du CA/FOPAC) Siège : 32, AV. Karisimbi, Q .Mikeno, Ville de

Goma. Etablissement Mulumbi en diagonal de la mairie de Goma.

Message de la Fédération des Organisations des Producteurs Agricoles

du Congo au Nord-Kivu

Courrier des lecteurs

Comité de rédaction et de diffusion

I. Echos des provinces : A. Huart, J. Roux, nos correspondants en provinces.

II. Que mangeons nous, recettes et les produits du terroir et des saisons : C. Kusika Nzau, J. Umba, F. Bontyes, Mme Maty

III. Filières et techniques : G. Kapata, A. Huart, K.Van Wolfswinkel, E. Tollens, P. Rosseau, P. Leroy, Max Muland, S. Berton.

IV. Agriculture, élevage péche et environnement : Vangu Lutete, M. Ngongo, C. Bisimwa, A. Makumyaviri, F. Kang Mate.

V. Infrastructures et volets sociaux : P. Ossit, A. Mota, M. Maswapi

VI. Info-prix et marché : Isabelle de SECID, F. Dezwane, G. Kapata, F. Bontyes, E. Zakuya

VII. La vie des acteurs du développement agricole; : événements, réunions, rencontres, témoignages, ONGD, projets, secteur privé, l’enseignement : M. Muland, C. Bisimwa, J. Umba

VIII. La politique agricole et les partenaires : Ali Ramazani, P. Makala, T. Kembola, A. Huart, P. Lebailly, M. Kankonde, A. Mota

IX. Publicité : M. Muland

X. Annonces, prix et marchés : Gabriel Kapata et Fabienne Bontyes, [email protected], [email protected]

XI. Secrétariat, mise en page et courrier des lecteurs : Solange Mutanda, Oscar Bulos

XII. Distribution et abonnements : Cécile Solo, Lola Mukendi

Le nouveau journal «la voix du Congo pro-fond» est disponible depuis le 25 janvier 06. Nous sommes désireux que tout le monde s’implique: le journal comportera 6 parutions par an. Nous avons besoin d’informations récentes sur toutes les provinces.

Nous vous demandons d’éviter les articles scien-tifi ques et de transmettre plutôt des nouvelles sur ce qui se passe, ce qui peut intéresser les autres ; ce qui affecte directement la vie des agriculteurs, les cas vécus, les tracasseries subies pour commer-cialiser des produits agricoles, la dynamique de dé-veloppement de votre région, les atouts de votre province; le tout en 1 à 4 pages dactylographiées. Merci de transmettre à Solange Mutanda, tous vos articles d’information, [email protected]

La publicité peut être insérée à raison de 50 $ le hui-tième de page, prix indicatif. Merci de contacter à ce sujet Max Muland, qui gère aussi la publicité dans votre magazine «Troupeaux et Cultures des Tropiques» [email protected].

Une rubrique petite annonce sera gérée par Es-pérance Zakuya et présentera à la fois, ce qu’on offre, tels matériel agricoles, animaux, semences, et ce qu’on désire acheter, échanger, [email protected]

Les infos sur les prix et marchés occuperont une place importante dans votre journal. Merci de centraliser l’envoi de vos informations à ce sujet à Gabriel Kapata et Fabienne Bontyes qui gèrent l’observatoire sur les prix et marchés, [email protected], [email protected]

Le journal se vend à 1000 FC, prix promotionnel pour le premier numéro, triple (36 pages) le prix sera de l’équivalent de 2 $ pour les suivants qui comporteront 24 pages. Une remise de 20% est prévue pour les revendeurs.Pour acheter des numéros à Kinshasa, ou en pro-vinces, merci de contacter Cécile Solo, secrétaire à la cellule de restructuration du Minagri, [email protected].

Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements ou d’acheter une quantité d’exem-plaires du premier numéro peuvent le faire savoir à la même adresse.L’abonnement revient à 15 $ par an, y compris, le n° 0 ; ce prix ne prévoit pas de livraison mais bien le retrait au Ministère de l’Agriculture à Kinshasa.

Les livraisons à Kinshasa se font à partir de 10 exemplaires au prix de 2 $ la livraison. L’abonne-ment annuel en Belgique y compris les frais d’envoi postal revient à 30 euros. L’abonnement annuel pour envoi postal en Europe hors Belgique revient à 40 euros. Les frais d’expé-dition en province sont variables et élevés. Merci de nous proposer toute solution intéressante pour cette distribution à l’intérieur du pays.Merci à la Représentation de la Coopération Tech-nique Belge à Kinshasa, particulièrement à Lola Mukendi qui contribue largement à faire connaître notre publication. La version électronique est dis-ponible gratuitement sur le Site www.Beltrade.be et sur le site du Minagri (en construction).

Page 3: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

3

IMPORTATIONS ALIMENTAIRES : FLAMBEE MONDIALE DES PRIX

Selon le dernier rapport de la FAO, « Perspectives de l’alimentation », la facture mondiale des impor-tations alimentaires s’alourdit en raison principa-lement de la forte demande sur les biocarburants qui dope les prix. Les pays en développement, dans leur ensemble, devraient être confrontés à une augmentation de 9 pour cent de leurs dépenses globales d’importa-tions alimentaires en 2007.

La facture des importations agro-alimentaires est en passe de franchir le cap des 400 milliards de dollars, soit près de 5 pour cent de plus que le niveau record de 2006. Ceci conforte, en quelque sorte, les leçons de notre après midi d’études du 23 mai 2007On assiste à une hausse des prix des céréales secondaires et des huiles végétales importées qui sont les principaux groupes de denrées de base servant à produire les bio-carburants. La facture des importations de ces produits alimentaires devrait enregistrer, en 2007, une hausse de 13% par rapport à l’an dernier.

La majoration des coûts des ingrédients fourragers entraî-nera une hausse des prix des produits carnés et laitiers, et, par conséquent, un accroissement des dépenses d’impor-tation, notamment pour la viande et le riz.Des taux record de fret international ont pesé sur les coûts d’importation de toutes les denrées de base, les pays ayant de plus en plus de mal à acquitter leurs factu-res d’importations alimentaires. Ces hausses du fret sont dues à la très forte demande chinoise de minerais et aux constantes hausses des embarquements de céréales et de soja vers cette destination. La congestion de certains

ports et la faiblesse de l’offre en navires augmentent éga-lement les charges et les délais, à la fois sur le Pacifi que sur l’Atlantique et la Mer Noire.

CÉRÉALESLa production céréalière mondiale devrait atteindre 2.125 milliards de tonnes en 2007, soit plus que les estimations précédentes et en hausse de 6% par rapport au niveau de 2006. Selon Abdolreza Abbassian, un des auteurs du rap-port, la perspective d’une forte reprise de la production mondiale de céréales en 2007 est un facteur positif, mais les disponibilités totales suffi ront à peine à satisfaire la demande accrue prévue non seulement dans les secteurs traditionnels alimentaires et fourragers mais surtout dans l’industrie en pleine expansion des biocarburants, d’où des prévisions de prix élevés pour la plupart des céréales durant l’année à venir.

GRAINES ET TOURTEAUX D’OLÉAGINEUXLes prix des graines et des tourteaux d’oléagineux ont poursuivi leur hausse, en grande partie imputable à la fl ambée des prix des céréales fourragères.Les cours anormalement élevés du maïs poussent à la hausse les prix du soja, ces deux denrées rivalisant sur les marchés fourragers et énergétiques, probablement aussi parce qu’ils sont en concurrence pour la terre et l’eau.Les premières estimations de la campagne de commer-cialisation 2007/08 laissent entendre, selon la FAO, que la croissance soutenue de la production mondiale d’oléa-gineux pourrait toutefois s’arrêter, les cultures de maïs prenant le pas sur celles de soja.

VIANDESEn ce qui concerne la viande, la confi ance accrue des consommateurs, attribuable à l’incidence réduite des ma-ladies animales après la parenthèse de la grippe aviaire, de-vrait se traduire par une hausse de la demande de viande dans les pays en développement en 2007, selon le rapport.

Les exportations mondiales de viande devraient s’accroî-tre de 3,8 pour cent à mesure que les embargos sont progressivement levés et que les marchés reprennent un rythme plus normal. Les prix de la volaille se sont redres-sés après le fl échissement remarquable du début 2006 : en mars 2007, les prix à l’exportation aux Etats-Unis et au Brésil, qui représentent à eux seuls 70 pour cent des approvisionnements mondiaux, ont augmenté respective-ment de 20 et de 14 pour cent par rapport à leurs moyen-nes annuelles de 2006. La hausse des prix des produits fourragers a eu un effet d’entraînement sur les prix de la viande : l’indice FAO des prix de la viande en mars 2007 était supérieur de 7,6% par rapport à mars 2006.

PRODUITS LAITIERSLes prix des produits laitiers atteignent actuellement quant à eux des niveaux historiques : l’indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 46 % depuis novembre 2006. Ce sont les cours internationaux du lait en poudre qui ont augmenté le plus, l’Union Européenne ne détenant plus de stocks. La sécheresse en Australie, la suspension des exportations de lait en poudre par l’Inde, et les taxes à l’exportation imposées par l’Argentine restreignent les disponibilités d’exportation à court terme.

Selon la FAO, la réforme des politiques laitières de l’UE est en train de modifi er la structure des marchés interna-tionaux à mesure que sa part sur le marché des exporta-tions s’affaiblit, ouvrant des créneaux pour les exportateurs émergents. Pour 2007, la FAO s’attend à une croissance plus soutenue des disponibilités mondiales de lait (qui pourrait être de 2,7 %) sous l’effet de l’expansion dans les pays plus sensibles aux cours internationaux. Le rapport complet (en anglais) peut être consulté à l’adresse suivante : http://www.fao.org/docrep/010/ah864e/ah864e00.htm

Information communiquée par Ir JM Moreau, Premier attaché de la Direction Générale à l’Agriculture- Région Wallonne Belgique

Des nouvelles de BumbaNotre correspondant

Marcellin KABONGO, du FIDA, nous envoie quelques informations

du terrain :

- Climat : Alternance des temps secs et temps pluvieux avec prédominance de la sécheresse en mars-avril 07, mois de semis. Les bonnes pluies furent enregistrées à par-tir du mois du mai.

- Production : Malgré les perturbations climatiques vécues, le Territoire de Bumba attend une importante production agricole

cette année. Par contre, la production ani-male a enregistré beaucoup de pertes cau-sées notamment par la peste porcine qui a décimé les porcs sans la moindre interven-tion des vétérinaires.

- Infrastructures : Les infrastructures rou-tières, ferroviaires, portuaires et autres sont totalement délabrées. Toutefois, SI-FORCO, CONGO FUTUR et PRAPE se démènent pour réhabiliter quelques axes routiers.

- Economie : Bonne reprise des activités économiques dans le Territoire. L’arrivée des nouveaux opérateurs économiques & nbsp ; dans les secteurs du bois, de la petite indus-trie (rizerie), du commerce, tout comme la

fréquence des vols, le nombre de bateaux et la circulation de la monnaie redonnent la vie.

- Urgences : L’urgence d’intervention sur les criquets Zonocerus qui ravagent toutes les cultures et plus particulièrement le ma-nioc et le riz. En attendant la réaction du Ser-vice d’Urgence du Ministère de l’Agriculture qui a reçu la note technique lui adressée, le Programme recommande la lutte intégrée à base de jus (banane, mangue, orange, canne à sucre...).Mais, vu la gravité des dégâts ; le programme sollicite l’intervention de tous.

Merci et Meilleures salutations.

EQUATEUR

Tableau I : Les importations alimentaires (en tonnes)

Denrées 2001 2002 2003Farine/Blé 119 541 223 340 179 478Maïs/farine 4 690 67 451 7 904Viande de bœuf, de porc 8 126 (82 469) 184 658Volaille 8 812 49 164 27 763Poisson 76 127 149 426 94 869Sel iodé 35 110 28 588 64 553 Lait, produits laitiers/beurre 6 220 18 400 10 378 Pomme de terre 93 1 034 541 Tomates/conserves 3 349 11 213 6 517 Oignon, ail 78 3 635 3 315 Haricot 3 666 4 032 3 536 Riz 46 678 273 794 115 265 Huile végétale 2 900 95 790 8 876 Sucre 150 50 816 39 887

Source : Service de Statistiques de l’OFIDA, Service des importations de l’OCC

Tableau 2 : Importations de produits vivriers en 2004 (en tonne)

Produits Tonnes Sucre 60 000 Viande et abats 16 066Poulet 25 160Poissons congelés (mpiodi) 128 357 Pomme de terre 352 Oignons 3 269Légumes 5 966Maïs, grains semences 6 142Riz 115 454 Farine de froment 37 926 Farine de maïs 15 977 Huile végétale 31 129 Blé dur 110 000

Tableau 3 : Importations de produits vivriers en 2005 (Janvier- Juin : premier semestre) (en tonne)

Produits a Tonnes Taxes payées Sucre 89 025 2 737 Viande et abats 5 397 (3 124) Poulet 20 386 (82 469)Poissons congelés (mpiodi) 106 504 49 164Pomme de terre 366 16 Oignons 2 943 147Légumes 3 486 24Riz 106 763 1 290Farine de froment 26 857 549 Farine de maïs 6 181 23

Huile végétale 17 516 899

Semences de maïs 3 815 17

Source : OFIDA (ensemble)

LES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES EN R.D. CONGO

Page 4: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

4

Les 2400 pêcheurs individuels et les 400 arma-teurs opérationnels sur le lac Edouard, à Vits-humbi en territoire de Rutshuru se plaignent du surnombre et de l’exagération des taxes fi s-cales ! Associés à leurs épouses et aux membres effectifs du comité des pêcheurs de Vitshumbi et de l’UFEPDIP (Union des Femmes Epouses des Pêcheurs pour le Développement Intégré du Paysan), ils ont frappé aux portes de l’Auto-rité provinciale du Nord-Kivu. Leur mémoran-dum référencié au n° 02/COM-PECH/VISH/KM 2007 du 10 février 2007 a été adressé au Gou-verneur de la Province.

Les taxes abusives en tous genres étranglent les exploitants et l’initiative individuelle.En voici un exemple malheureusement très représentatif de la situation actuelle dans le monde rural. Il s’agit là d’un des principaux freins à l’esprit d’ entreprise dans ce pays…..

Surnombre et exagération des taxes fiscales, le calvaire des pêcheurs de Vitshumbi

NORD-KIVU

Jean-Baptiste Musabyimana

En effet, les pêcheurs artisanaux de Vitshumbi payent an-nuellement 12 $ US par pirogue. Les cartes de résidence permanente délivrées par la COPEVI (Coopérative de Vitshumbi) aux pêcheurs et leurs épouses reviennent à 1,5 $US pour un couple, soit 10,58 $US pour chaque piro-gue par an. La taxe pour la Conservation de la Nature due à l’ICCN revient à 2O $ US par pirogue et par an. Celle de la collectivité chefferie de Bwito est de 10 $US pour la même période. Quant à la taxe patente de l’EAD sur piro-gue au territoire, elle est de 10 $US. Et enfi n, le permis de pêche du trésor public délivré par le service de l’AGRIPEL revient à 20 $US par pirogue et par an.

Le total de ces taxes donne 87 ,5 $US par pirogue et par an pour six différentes taxations annuelles. Or, le revenu net annuel d’un pêcheur dépasse à peine 100 $US. C’est insignifi ant par rapport à ses sacrifi ces consentis et ef-forts fournis. Aussi par rapport à ses besoins personnels et familiaux. En plus, les pêcheurs doivent cotiser réguliè-rement (1 $US par personne et par semaine) pour l’achat de carburant à l’attention de la patrouille mixte qui assure la surveillance lacustre, afi n de décourager les pêcheurs clandestins et voleurs des fi lets. Pourtant il y a un fond spécial pour le développement de la pêche, FMP en sigle, destiné à couvrir toutes les dépenses engagées. Et quand chaque véhicule paye 10 $US au départ de Vitshumbi par tour, tout cet argent s’avère aujourd’hui destiné à une fi n inconnue.

En plus de tout ce qui précède, le comité directeur des pêcheurs de Vitshumbi est dans l’obligation d’offrir jour-nalièrement une ration de poisson à certaines Autorités locales. Le comité offre chaque jour 5 poissons à l’Ad-ministrateur de territoire résident, 3 au Chef d’antenne ANR, 3 au Commandant de la PNC, 1 à celui de la Force Navale, 1 à son collègue de l’infanterie, 1poisson par piro-gue et par jour au service de l’AGRIPEL, il en est de même qu’en ce qui concerne le chef coutumier. A tout s’ajoutent des régulières notes d’offre des poissons.Quant aux épouses des pêcheurs associées dans l’UFPDIP, elles sont obligées de payer 8 sortes de taxes : 50 $US par an à l’AGRIPEL pour permis de vente des produits de pêche,10 $US de Fond pour le Développement de la pêche(FDP) , 80 $ US par véhicule et par tour afi n de

Les dirigeants du SYDIP et de la COOCENKI veu-lent le renforcement des organisations paysannes du Congo. Le plus souvent, celles-ci n’arrivent pas à décoller malgré l’appui des partenaires étrangers et cela faute de vision de leurs dirigeants. En mai 2001, les présidents du SYDIP et de la COOCENKI ont fait un voyage d’échange aux Pays-Bas auprès du syndicat hollandais WLTO (actuellement LTO-Noord). A l’issue de ce voyage, des domaines de coopération ont été défi nis dont la formation des leaders paysans.

Formation des leaders paysans au Nord-Kivu

Maliyasasa Syalembereka

couvrir la licence d’achat et de vente de produits de pê-che à la COPEVI, 250 FC pour 100 poissons plus un pois-son d’échantillon, 10 $ US de feuille de route de sortie de Goma-Vitshumbi à la COPEVI, une taxe lors de l’entrée de leurs marchandises sous licence annuelle à la COPEVI qui, de 1% passe brusquement à 3% de la valeur locale du prix de poisson et 1% de la valeur du prix aux commer-çants pêcheurs , 20 $ US de licence d’accès commercial par an et 5 FC de redevance sur la commercialisation par poisson.

Notons cependant ici qu’en ayant bien compris le bien-fon-dé de toutes ces doléances, l’Administrateur de territoire de Rutshuru, Monsieur Dominique Bofondo a suspendu certaines taxes illégalement imposées à la population ci-ble, en attendant la tenue de l’Assemblée Générale de la COPEVI au cours de laquelle les Autorités provinciales et territoriales ainsi que les pêcheurs invités doivent décider sur ce problème de surtaxassions. Néanmoins, la COPEVI continue à réclamer le paiement de toutes ces taxes ! Elle crée et renforce même d’autres taxes au détriment des pêcheurs et leurs épouses.

En conséquence, les deux cosignataires de ce mémoran-dum dont Mme Kahindo Mbalivula Bénigne, Déléguée des épouses des pêcheurs de Vitshumbi et Vice-présidente de l’UFEPDIP, et Mr Kambasu Ktsuva Mukura Josué, délégué en chef du comité des pêcheurs, demandent à son Excel-lence Monsieur le Gouverneur de Province du Nord- Kivu d’intéresser les Autorités de la COPEVI et de l’ICCN afi n qu’elles puissent convoquer une Assemblée Générale dans laquelle les pêcheurs et les Autorités provinciales et terri-toriales seront valablement représentés. Afi n, qu’on arrive à bien défi nir les modalités de payement des taxes et la réglementation de la pêche sur le lac Edouard pour une meilleure gestion qui sera au profi t de tout le monde.

En juin 2001, Mr. GERARD WEFFER a effectué une mis-sion au Congo pour évaluer les besoins en formation auprès d’un échantillon de 20 leaders paysans. II a ensuite formé 22 formateurs qui devaient assurer cette forma-tion auprès des paysans.En août 2004, 3e arrivée de GERARD qui dirige la forma-tion des formateurs à LUOTU au CAPSA avec la présence de Maman THERESE qui a aussi sollicité cette formation en faveur de la LOFEPACO et certains formateurs ont été désignés pour encadrer ses formatrices. Jusqu’en décem-bre 2006, 557 leaders paysans ont été formés chez SYDIP S COOCENKI et 382 chez LOFEPACO soit un total de 939 leaders formés.

L’objectif global est de promouvoir un leadership local responsable du mouvement paysan en République Dé-mocratique du Congo.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Les leaders du SYDIP et de la COOCENKI qui ont suivi ce programme du début à la fi n seront capables de :• Aider leurs organisations à se fi xer une vision claire

et commune ;• Mettre en place les stratégies d’une bonne communi-

cation au sein de leurs OB ;

• S’adapter aux changements qui surviennent dans leurs OB ;

• Bien gérer leur organisation à tous les niveaux ;

• Se conduire de manière à stimuler le développement de leurs organisations de base ;

• Sensibiliser les autres dirigeants de leurs OB afi n qu'ils créent des projets d’autofi nancement ;

• Bien conduire les réunions et encourager les autres membres à contribuer au développement de leurs organisations ;

• Défendre les intérêts des membres et les représenter en cas de nécessité ;

STRATEGIES

• Organisation des ateliers de formation des forma-teurs ;

• Organisation des sessions de formation dans 11 sites

• Usage de la méthodologie « apprendre en faisant » adaptée à la formation des adultes ;

• Organisation des réunions pédagogiques de prépara-tion et d’évaluation des sessions de formation ;

• Organisation des ateliers d’évaluation du programme à la fi n de chaque promotion.

Marché de poisson

Page 5: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

5

MODULES DEVELOPPES

1. Introduction au programme - Problématique des OP (Organisations paysannes);- Faiblesse chronique des OP ;- Faiblesse des dirigeants ;- Présences de structures exécutives très fortes

avec peu de dirigeants paysans ;- Hypothèses de solution.

2. L’organisation apprenante- La vision partagée ;- La maîtrise personnelle ; - L’apprentissage en équipe ; - Les schémas mentaux ; - La pensée systématique.

3. Le leadership- Défi nition du vocable « leader » ;- Profi l idéal d’un leader paysan : connaissances -

attitudes - aptitudes ;- Les freins au leadership féminin.

4. Analyse situationnelle- Etude du milieu ;- Stratégies pour trouver le problème central ; - Elaborer un plan d’action.

5. Gestion d’une réunion- Phase de préparation ;- Phase de déroulement : contenu – processus pro-

cédure ;- Phase de suivi.

6. La communication dans une organisation de base

- La communication verbale ;- La communication non -verbale ;- La communication par les médias.

7. Gestion d’une organisation au niveau local- Comment créer une organisation ; - Rôle et attributions de chaque organe ; - Outils de gestion des ressources.

8. La dynamique de groupe- Analyse des facteurs stimulant et bloquant le dé-

veloppement d’une organisation ; - Les rôles des membres du groupe ; - L’axe des interactions dans le groupe ; - Les stades de développement d’un groupe ; - Les niveaux de conscience.

9. Négociation et gestion des confl its- Repérage des symptômes indicateurs de confl it ;- Facteurs favorisant les confl its ; - L’Intervision ; - La médiation ; - L’arbitrage.

10. Le processus de changement

11. Networking et lobbying- Vu d’ensemble sur les associations du milieu ; - Collaboration entre OPA du milieu ; - Autres acteurs de développement ; - Réseaux locaux, provinciaux, nationaux, régio-

naux et internationaux.

12. L ‘entrepreneuriat agricole- Lutte contre l’attentisme ; - Autobiographie d’un entrepreneur ; - Le processus entrepreneurial ; - Le profi l entrepreneurial ; - Activités possibles.

RESULTATS

• Tenue régulière des réunions à la base ;• Diminution des confl its de leadership ;• Envoi des rapports au bureau central ;• Mobilisation des membres autour des actions com-

munautaires ;• Diminution de 1'esprit attentiste ;• Habileté à prendre la parole devant le public ;• Collaboration avec les autres acteurs de développe-

ment à la base ;• Usage des outils de gestion des ressources de leur

OP ;• Développement d’un esprit critique chez les leaders.

DIFFICULTES

• Malgré l’organisation des ateliers de formation des formateurs, très peu de formateurs se consacrent au programme de formation ;

• Diffi culté de faire le suivi des formateurs dans les sites de formation car le chargé du programme a d’autres attributions ;

• Faible application des acquis de la formation par les formés ;

• Pas d’infrastructure appropriée pour l’organisation de la formation à la base.

PERSPECTIVES D’AVENIR

• Etendre le programme de formation aux autres asso-ciations membres de la FOPAC ;

• Créer un centre de formation permanente ; • Organiser des cercles de concertation des leaders ; • Organiser un cadre de réfl exion des formateurs ; • Organiser des sessions de recyclage des leaders for-

més.

Entretien avec les leaders paysans et la FEC à Butembo

Formation des leaders paysans

Le Ministre d’Etat NZANGA MOBUTU avec les maraîchers

Page 6: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

6

Approvisionnement en eau potable en périphérie

de Kinshasa, une corvée pour la population

Jeanne Mbanga

Puisque l’eau est vitale pour l’espèce humaine, il faut aller la chercher là où elle se trouve. Et cela peut être loin du domicile, parfois même très loin. La corvée d’eau, qui revient traditionnellement aux femmes et aux enfants, peut alors devenir un poids très lourd à porter. Le Programme Eau de la CTB agissant en parténariat avec l’ONG congolaise ADIR (Action pour le Développement des Infrastructures en milieu Rural) vient en aide aux populations de Kinshasa exclues de l’accès au réseau de distribution de l’eau potable.

Les femmes et les enfants sont obligés de consa-crer énormément de temps tous les jours pour faire les indispensables réserves d’eau. Et cela

n’est pas sans risque. Il y a d’abord les risques d’accident sur les sentiers ou dans les ravins. Mais il y a également les risques d’agression ou de viols aux petites heures du matin, lorsque les femmes vont s’approvisionner en eau alors qu’il fait encore nuit.

Autre problème lié à l’absence de réseau de distribution de l’eau : les jeunes fi lles chargées de fournir de l’eau à leur foyer doivent souvent sacrifi er leur éducation au bénéfi ce de cette corvée. Lorsqu’elles consacrent trois ou quatre heures par jour à l’eau, elles n’ont pas toujours la chance d’être de retour de la source lorsque sonne la cloche de l’école.

Enfi n, l’accès non favorable à l’eau potable entraîne une plus haute fréquence des maladies d’origine hydrique, qui peuvent parfois avoir de graves conséquences. En effet, qui dit manque d’eau dit aussi une hygiène corporelle moins grande, un foyer moins propres et une hydrata-tion insuffi sante. Cela a bien sûr des conséquences di-rectes sur la santé. Citons entres-autres les diarrhées, le choléra ou la fi èvre typhoïde qui sont très répandus à Kinshasa en 2005, plusieurs centaines de cas de fi èvre typhoïde avaient été recensés dans la partie Est de la ville avec de nombreux décès.

Programme Eau : Mayi pour 310.000 personnes!

Avec la mise en place de 22 mini-réseaux complets dans les quartiers périphériques de Kinshasa, le Pro-gramme d’Alimentation en Eau potable et Assainisse-ment (AEPA) offre la possibilité à 340.000 personnes d’accéder à l’eau potable à moins de 250 mètres de leur domicile. L’alternative est salutaire pour ceux qui ne sont pas desservis par la REGIDESO.

Voici le programme que la CTB réalise depuis plusieurs mois en partenariat avec l’ONG congolaise ADIR (action pour le développement des infrastructures en milieu rural). L’alternative que le Programme Eau offre à la population, c’est l’installation d’un système à gestion communautaire.

Ces mini-réseaux sont composés de puits forés, de châ-teaux d’eau, de réseaux d’eau (tuyauterie) et de bornes-fontaines. Au total, il s’agit de 22 forages, 400 bornes-fon-taines, 200 km de réseau, deux réservoirs de 200 m³, 18 tours en béton et 20 bâtiments techniques.

Si l’objectif de ce programme est bien sûr de fournir un accès à l’eau potable, précisons que cet accès à l’eau doit être « durable ». Pour cela, il faut donc aider la population à s’organiser de façon à gérer au mieux les équipements.. Pour ce faire, des structures de gestion sont mises en place: assemblées générales, conseils d’administration et unités de gestion. Autre objectif : offrir un service de l’eau à un coût supportable, de maximum 1 franc congolais par litre. Enfi n, en parallèle, le Programme Eau sensibilise et forme la population afi n d’améliorer les comportements en ma-tière d’hygiène. Le programme devrait avoir trois impacts majeurs : sur le plan sanitaire, l’installation de mini-réseaux devrait diminuer les maladies d’origine hydrique et amélio-rer l’hygiène corporelle. Sur le plan social, il devrait permet-tre d’augmenter le nombre de jeunes fi lles dans les écoles, puisqu’elles n’auront plus à se charger de la corvée d’eau. Enfi n, sur le plan économique, la création de ces réseaux devrait permettre de créer de nouveaux emplois : fontai-niers, agents d’exploitation, personnel de gestion.

Signalons que les activités du Programme Eau ne sont en aucun cas destinées à concurrencer la Régideso. En indiquant les rapports que le projet entretient avec la Regideso, Mr Dominique Sowa, chef de projet adjoint, explique « qu’il y a une entente de séparation des activités. La Regideso s’occupe des abonnés de son réseau, nous, de ceux qui n’ont pas accès au réseau. Chacun fait son approche pour mieux rendre service à la communauté ». Car l’accès à l’eau est un droit et personne ne peut en être privé au nom d’un quelconque monopole.

« Bakonzi batakeka biso likambo oyo » ? Pas toujours!

Lorsqu’une infrastructure ne fonctionne pas, que l’eau ne jaillit pas quand elle le devrait, la première réaction est de lever les mains au ciel et de rejeter la faute sur l’état ou sur la Régideso. Il faut bien avouer que les services que ceux-ci rendent à la population ne sont pas suffi sants. Pourtant, parfois, le problème est simple à résoudre : il suffi t de changer un robinet, une pompe défectueuse ou une section du tuyau. Plutôt que d’attendre une aide du pouvoir public, un peu de bonne volonté et d’organisa-tion peuvent souvent suffi re pour que les habitants d’un quartier puissent résoudre eux-mêmes leurs problèmes.

Partant de cette philosophie, le Programme Eau a voulu inaugurer une ère nouvelle : celle de l’auto-prise en char-ge. Il s’agit d’un changement de mentalité fondamental, surtout en ce qui concerne la gestion d’un service com-munautaire comme l’accès à l’eau.

L’idéal serait évidemment que chaque habitant du quar-tier puisse discuter des questions liées à la gestion de l’eau, puisqu’il s’agit d’une préoccupation de chacun. Mais dans la pratique, il est impossible de réunir toute la po-pulation au même moment et au même endroit. L’alter-native choisie est simple : chaque avenue s’est choisi un délégué, qui représente les habitants de l’avenue au sein d’un Comité Local de Développement (CLD). Ce comité joue le rôle d’Assemblée générale des actionnaires du réseau de distribution d’eau. Le CLD désigne alors un Conseil d’Administration. C’est ce Conseil d’Administra-tion qui recrute et paie chacun des membres des Unités de Gestion, qui gèrent au jour le jour les infrastructures de distribution d’eau.

Gratuitement et sans contrepartiePour chaque ouvrage, le Programme Eau a donc deman-dé des garanties de la population, pour qu’elle accepte de mettre à sa disposition les espaces nécessaires gra-tuitement et sans contrepartie. Les premières réactions faisaient état d’un mélange de joie et de crainte. La joie d’avoir enfi n accès à l’eau, mais aussi la crainte de se voir à la longue dépossédé de ses parcelles. Là, Alioune Diop se veut rassurant : le projet ne recouvrira jamais à une quelconque procédure d’expropriation ou de rachat, étant donné que les installations réalisées n’appartien-nent ni au projet, ni à la CTB.

«Tout le quartier avait été informé qu’un projet allait arriver pour nous fournir en eau », explique Mme Kuyala Carine de Mpasa I, dans la commune de la N’sele. « Nous étions prévenues que les ouvrages ne seraient pas installés sur toutes les parcelles mais qu’il était possible que l’on nous demande de rendre disponible une portion d’espace pour y installer soit la borne fontaine soit le réservoir. On nous avait prévenu que dans ce cas, il faudrait laisser tous les voisins venir puiser l’eau, peu importe les rapports bons ou mauvais qu’on entretient avec eux ». Il est vrai que les rapports entre voisins sont quelques fois tendus. Pourtant, le Programme Eau part du principe que quand il s’agit de répondre à un besoin universel tel que l’accès à l’eau, les discordes devraient s’effacer pour laisser place à une entente mutuelle.

Page 7: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

7

Le manioc est la principale denrée des populations d’Afrique Subsaharienne ; plus de 50 % de la popu-lation de cette partie de l’Afrique vit du manioc. La mosaïque africaine du manioc est une contrainte majeure dans toutes les régions productrices. Vers les années 1990, et précisément en 1997, une pandémie de mosaïque a été observée en Uganda, d’où elle a en-vahi presque tous les pays de l’Afrique de l’Est et l’Est de la République Démocratique du Congo.

Des programmes de recherches ont été mis sur pied pour répondre à la menace de la mosaïque du manioc ; pendant ce temps, la R.D. Congo était isolée à cause de la guerre. Vers 2003, grâce à l’appui de la Coopération Universitaire au Développement (CUD), un projet inter-institutionnel

La mosaïque africaine

du manioc au Sud-Kivu

Réalisations effectuées dans le cadre d’un projet inter-institutionnel ciblé à la Faculté d’Agronomie de

l’Université Catholique de Bukavu

Prof. Dr. Ir. Walangululu Masamba

ciblé est promu par le Professeur Claude Bragard de l’Uni-versité Catholique de Louvain et son étudiant Espoir Bi-simwa de l’Université Catholique de Bukavu, que les pre-mières recherches sur la pandémie en R.D. Congo vont se mettre en place.

Quatre objectifs étaient assignés au projet inter-institu-tionnel ciblé :- la quantifi cation de la pression de la maladie en ter-

mes d’incidence et de sévérité ;- l‘évaluation de la résistance vis-à-vis de la maladie des

variétés utilisées et des pertes de rendement dues à la maladie ;

- l’identifi cation des souches virales présentes dans la région et leurs similitudes/différences par rapport aux souches responsables de la pandémie en Afrique de l’Est ;

- identifi cation des pratiques culturales susceptibles de réduire ou d’amplifi er la pression de la maladie.

A ces objectifs s’ajoute un des objectifs de la coopération inter-universitaire, à savoir le renforcement des capacités de l’équipe de recherche de Bukavu.

Activités réalisées et résultats

Des enquêtes épidémiolo-giques sur la pression de la maladie dans la Province du Sud-Kivu ont été réalisées sur base de l’incidence (nombre de plantes malades par rap-port au nombre total de plan-tes dans un champ, exprimé en pourcent) et la sévérité, utilisant une échelle de cota-tion en usage, allant de 1 à 5 (où 1 représente une plante saine et 5 une plante sévère-

ment atteinte). Les enquêtes ont montré une pression impressionnante dans la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira et dans le territoire de Kalehe, où les fréquences des champs attaqués à 100 % sont élevées. Pour ce qui concerne la sévérité de la maladie, les données moyennes sont élevées : en moyenne, les plantes enregistrent des co-tes de sévérité entre 3 et 4, avec une fréquence élevée des plantes ayant la cote 5.

Des essais comprenant 42 variétés locales et exotiques (sélectionnées et diffusées par l’IITA) ont été mises en étude en 2004 et 2005 pour leur résistance à la maladie. En gros, il a été remarqué que les variétés locales que l’on utilise dans les milieux ruraux sont sensibles à des degrés divers mais il n’a pas été trouvé de variétés résistantes. Les variétés sélectionnées introduites par l’IITA ont ma-nifesté de la résistance, même si parfois on a remarqué

des cas de sensibilité par-ci par-là à travers les essais et les champs de multiplication de ces variétés. Il y a cepen-dant des observations assez intéressantes découvertes sur certaines variétés locales : une variété fortement attaquée (sévérité supérieure à 3) a produit un rendement assez impressionnant (supérieur à certaines variétés exotiques résistantes), alors qu’on s’attendait qu’à ce degré d’attaque la production soit très affectée. Les recherches devront donc se poursuivre pour tirer profi t de cette particularité intéressante chez les variétés locales.

En appui à cet objectif, les variétés locales vont subir une analyse des protéines produites par la plante attaquée et la plante saine pour faire la comparaison entre les types de protéines produites en vue de vérifi er s’il y a un mécanisme de production d’un type particulier de protéines associées à la résistance. Cette étape se réalisera en Belgique.

En ce qui concerne le troisième objectif, une récolte sys-tématique des échantillons de feuilles de manioc malades a été faite sur les axes Bukavu – Kalehe et Bukavu – Fizi. Des extractions d’ADN viral et des analyses PCR suivies de séquençage d’ADN viral ont été effectuées à Namulonge en Uganda et à Louvain la Neuve en Belgique pour dé-terminer les souches de virus présentes dans la province. En utilisant des amorces AC2, AC4, EAC2 et EAC4, on a constaté que les souches rencontrées appartiennent aux groupes d’ACMV et EACMV, ce dernier étant le groupe provenant de l’Uganda., avec une fréquence élevée d’in-fections mixtes qui accroissent la virulence de la maladie. Pour ce qui est de l’individualité des souches, il s’est dé-gagé une similitude entre les souches présentes au Kivu et celles déjà identifi ées dans les pays voisins mais jamais à 100 %, ce qui laisse penser que la diversité est fort ac-centuée dans la province. En rapport avec les analyses des souches, un équipement ELISA a été acquis à Bukavu pour une première séparation des souches.

Dans la recherche des moyens de gestion effi cace de la maladie et du vecteur, les effets de différentes associations culturales sur la sévérité de la maladie et la dynamique des populations de mouches blanches (vectrices du virus). Les résultats préliminaires laissent entrevoir une réduction de la pression de la maladie et du vecteur.

En terme de renforcement des capacités de recherches à l’Université Catholique de Bukavu, un laboratoire de test ELISA est opérationnel et on attend les réactifs pour com-mencer les expérimentations. Le gros des données va être valorisé pour constituer la thèse de doctorat à soutenir à l’UCL par Espoir Bisimwa.

Dans sa forme actuelle, le projet prend fi n au mois d’Août avec l’organisation d’une conférence internationale à Bu-kavu, à laquelle sont conviées toutes les personnalités na-tionales, africaines et étrangères travaillant dans les divers domaines du manioc (protection, biotechnologie) et des virus en général.

Fait à Bukavu, le 1 mai 2007

Culture de manioc implantée après la coupe d’acacia

LE MANIOC EST MALADE

La mosaïque du Manioc

Page 8: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

8

Frank MAYUNDO MUYUMBA, Directeur.Adresse bureaux : 47, avenue Hippodrome, 3ème

bâtiment en tôles vertes après l’ONG «WWF»en Commune d’Ibanda, Ville de Bukavu en République Démocratique du Congo.Tél. : + 243997731362 E-mail : [email protected]

La mission du guichet est de participer à la re-lance de l’économie locale et de l’emploi par la promotion du développement économique à tra-vers des initiatives individuelles ou collectives du-rables, ayant une valeur ajoutée communautaire, économique, sociale ou environnementale et qui visent à améliorer les conditions de vie des po-pulations.

Le Guichet d’Economie Locale du Sud-Kivu, asbl est le fruit d’une véritable collaboration et synergie, initiée en 2003 entre les ONGI Belges Louvain Développement et Groupe One (Groupe de Recherche et d’actions sur le développement durable et le développement économique local), et qui s’est traduite par la mise en place d’une stra-tégie d’action nouvelle, innovante et pertinente au profi t des entrepreneurs et d’un développement économique durable de la Province du Sud-Kivu en République Démo-cratique du Congo.

Néanmoins, l’organisation Guichet d’Economie Locale du Sud-Kivu ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans les apports, interactions, avis, discussions, savoirs - faire et expertises d’un panel très représentatif de membres de la communauté locale, car la véritable promotion de l’initiative entrepreneuriale ne peut jamais se réaliser en autarcie mais bien en synergie.

SECTEURS D’INTERVENTION

L’Association peut développer ses activités en appui à l’ensemble des secteurs économiques que ce soit ceux de la production, de la transformation, de la facilitation de la commercialisation et de la fourniture de services dans les domaines agricole, de l’élevage, de la pêche et de l’artisa-nat jusqu’à un stade semi-industriel.Il est laissé aux organes de l’Association la latitude de pré-ciser des priorités ou des critères plus détaillés sur les secteurs d’intervention concernés par ses activités.

STRATEGIES D’ACTION

1. Le développement de l’esprit d’entreprise, de la créativité et de l’innovation économique ;

2. Le développement de compétences liées à l’acti-vité économique, tant dans les matières de ges-tion (marketing, comptabilité, responsabilité so-ciale de l’entreprise, organisation institutionnelle, gestion de stock, gestion de ressources humai-nes, gestion de l’environnement,...), que dans les matières techniques (propres à chaque secteur d’activité).

3. La structuration du tissu économique local et la mise en réseau de ses acteurs (fédérations, cor-porations,…).

Appui à l’initiative entrepreneuriale

LES SERVICES : Volet information et promotion

- Les séances hebdomadaires d’information sur les interventions et activités ;

- Emissions sur les ondes de la Radio Maendeleo, une radio communautaire, tous les dimanches de 16h00’ à 16h30’. Emission intitulée « ECHO DE L’ENTREPRENEUR » avec possibilité de multipli-cation sur les autres ondes de la radio dans la Province du Sud-Kivu.

- Centre de documentation sur l’entrepreneuriat (ouvrages thématiques, fi ches techniques, vidéo, etc.) ;

- Rencontres de l’entrepreneuriat : échanges d’infor-mations, sur un secteur d’activité, dédiés aux en-trepreneurs ;

- Ateliers de réfl exion : échanges sur le dévelop-pement d’une fi lière ou d’un métier dédiés aux opérateurs économiques (entreprises, fédéra-tion, pouvoirs publics, etc.).

L’offre de formation comprend les modules opérationnels ci-dessous : - Module 1 : Comprendre son marché et relation en-

tre l’offre et la demande ;- Module 2 : Investir dans le marketing et gérer une

entreprise complexe ;- Module 3 : Initiation à la tenue d’une comptabilité

simple au sein d’une entreprise ;- Module 4 : Marketing à petit budget ;- Module 5 : Gestion des ressources humaines ;- Module 6 : La Responsabilité Sociale des Entrepri-

ses ;- Module 7 : Métier du coach et l’accompagnement à

la création d’entreprise ;- Module 8 : Techniques d’animation et conduite de

groupe.

Volet appui conseil en gestion

- Accompagnement d’entrepreneurs et ou candidats entrepreneurs au mon-tage de leurs projets de micro et pe-tites entreprises (plan d’affaires, étude de marché.

- Information sur l’offre de fi nancement et orientation des entrepreneurs vers des bailleurs possibles pour leurs projets.

- Suivi post-création.

Volet structuration

- Appui à la structuration des réseaux d’entrepreneurs existants ;

- Stimuler la mise sur pied d’autres ré-seaux pour faire face aux problèmes communs en travaillant en synergie ;

REALISATIONS de mars 2004 à décembre 2006

- Mise à disposition de 840 ouvrages thématiques sur l’entrepreneuriat avec 4.547 consultations enregis-trées dès août 2004 ;

- 7.735 visiteurs enregistrés au GEL Sud-Kivu dès le 18 mai 2004 ;

- 176 dossiers traditionnels retenus par le comité de sélection pour leur accompagnement dont 128 encours d’accompagnement, 48 plans d’affaires fi na-lisés et recommandés auprès des IMF en plus des dossiers des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés (ESFGA) ;

- 4 dossiers fi nancés par les Institutions de Micro Fi-nance membres du GAMF localement ;

- 317 emplois par l’ensemble de ces 4 dossiers ainsi que ceux des ESFGA qui ont reçu des kits de réin-sertion ;

- 937 personnes formées aux trois premiers modules de formation ;

- 449 séances de Coaching pré création ;- 17 rencontres de l’entrepreneuriat organisées des

thèmes variés avec 773 participants ;- 8 ateliers de réfl exion organisés sur différents thè-

mes avec 344 participants ;- 67 émissions organisées sur les antennes de la Radio

Maendeleo « Echo de l’entrepreneurs » en collabo-ration avec les organisations ADI KIVU, ASOP, PTN/RD.CONGO) et CRONGD Sud-Kivu ainsi qu’avec les entrepreneurs et candidats entrepreneurs ;

- 13 réunions du Comité Consultatif et 18 réunions du Comité de Sélection organisées ;

- Plus de 52 visites de terrains organisés.

Module 1 : Développement de l’esprit d’entreprise et des compétences commerciales

Sous forme de simulation d’affaire, ce module de forma-tion, développé par Making Cents® et dispensé depuis 2004 par le GEL-SK, permet d’initier un public très large à la gestion d’une petite entreprise. (R= Résultat)

R1 : Initier les participants à l’environnement économique et commercial et aux décisions fondamentales propres à chaque entreprise.

R2 : Initier des candidats entrepreneurs ou des petits en-trepreneurs à la gestion de leur entreprise

R3 : Encourager les candidats entrepreneurs à la création d’une entreprise.

Thèmes développés : - Comprendre son marché- La relation entre l’offre et la demande- Investir dans le marketing- Gérer une entreprise complexe

Module 2 : Initiation à la tenue d’une comptabilité simple au sein d’une entreprise

Suite à la création de leur entreprise, les besoins de formation en matière de comptabilité quotidienne se sont faits ressentir par les entrepreneurs du Sud-Kivu.

Page 9: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

9

Le GEL a donc développé ce module afi n de doter ces entreprises des outils de gestion de base. (R= Résultat)

R1 : Permettre aux entrepreneurs de disposer des outils de base pour la comptabilité d’une entreprise. R2 : Encourager la mise en pratique d’outils de gestion au sein des entreprisesR3 : Stimuler les participants à devenir de bons gestion-naires.

Liste de thèmes abordés et développés : - Rôles et importance de la tenue d’une ; comptabilité au sein d’une entreprise ; - L’entreprise et sa fonction comptable ;- L’entreprise et ses partenaires ;- Le bilan ;- Les outils de gestion comptable.

Module 3 : Marketing à petit budget

R1 : Faciliter les échanges d’expériences en matière de marketing élémentaire et les moyens de toucher ses clients. R2 : Permettre aux participants de se familiariser et de comprendre les notions techniques du marketing et com-prendre son importance dans la gestion d’une entreprise.R3 : Stimuler les participants à réfl échir aux voies et moyens d’application des notions dans le milieu de leur entreprise.

Liste de thèmes abordés et développés : - Les constats autour du concept Marketing et du Marketing à petit budget ;- Un peu de Marketing élémentaire ;- Le Marketing et son but ;- Le MIX Communication ;- Le processus de communication ;- Les pistes possibles à une action de Marketing à petit budget.

Module 4 : Gestion des ressources humaines

R1 : Faciliter les échanges d’expériences en matière de gestion des ressources humaines entre participants. R2 : Permettre aux participants de se familiariser et de comprendre les notions sur la gestion des ressources hu-maines et comprendre l’importance de cette gestion au sein d’une entreprise.R3 : Stimuler les participants à devenir de bons gestionnai-res des ressources humaines en dotant leurs entreprises des outils de base d’une telle gestion.

Sensibiliser à la Responsabilité sociale des entre-prises

Les entreprises ont un rôle majeur à jouer dans le dé-veloppement durable, tant sous les aspects sociaux, éco-nomiques, qu’environnementaux. Ainsi le GEL, développe une expertise en la matière. Ce module de formation est au cœur des réfl exions du GEL qui souhaite adapter un coaching spécifi que auprès des entreprises en matières de management environnemental et social.

R1 : Sensibiliser les participants, représentants des organi-sations non gouvernementales au concept « Responsabi-lité Sociale des Entreprises».R2 : Stimuler les participants, gestionnaires des ressources

humaines au sein des entreprises/ONG à passer du stade des discours à la recherche des solutions et/ou le renforcement des solutions et initiatives existantes en matière de Respon-sabilité Sociale au sein leurs entreprises/organisations.

Projets élaborés par les entreprises formées du GEL Bukavu Budget Emplois

Projet de renforcement de la ferme pilote du Carrefour d’Enfants du Congo en sigle «CARECO» en territoire de Walungu. 11401 25

Projet de fabrication des tuiles, briques, carreaux de chaux en milieu rural cas de la chefferie de Wamuzimu à Kitutu en territoire de Mwenga. 13980 57

Projet d’implantation d’une unité semi-industrielle pour la production de la semoule de maïs à Katana en territoire de Kabare.

13000 7

Projet d’amélioration de l’espèce animale à des conditions de vie des ménages paysans. Panzi en commune d’Ibanda 7000

Implantation d’une ferme porcine au sein de l’organisation Action d’aide et de Revendication des droits des opprimés à Fizi en sigle «FECAFI» à Fizi

19000 15

Projet de renforcement de la fabrique d’aliments pour le bétail à Bukavu au Sud-Kivu 53477

Initiative locale pour le montage d’une unité de production et vente des cuirs à Kabare 3800 10

Installation d’une usine de traitement et commercialisation du café dénommée «UTC» à Kabamba en territoire de Kabare / Sud-Kivu

31000 40

Projet sur la culture du riz irrigué comme préalable de lutte contre la malnutrition dans la collectivité chefferie de Kabare 25000 60

Projet de relance de l’élevage de porcs pour lutter contre la malnutrition qui décime la population de Kilimbwa en territoire de Mwenga. 10

Projet de redynamisation des activités de la coopérative agricole de Bushushu à Kabare

Projet de production des briques cuites pour l’amélioration de l’habitat à Kabamba en territoire de Kabare au Sud-Kivu

3108 18

Projet de renforcement des capacités dans la production des farines des épices en Commune de Bagira à Bukavu

3090 10

Projet d’implantation d’un système rizipisciculture dans la vallée de Mubondwe en territoire de Walungu

5630 15

Projet d’amélioration de la race bovine et caprine à Birava en territoire de Kabare 2500 8

Projet de redynamisation des activités production et distribution des médicaments à base des plantes médicinales génériques à l’Usine SODIPHAR SPRL à Bukavu

85000 50

Projet d’implantation d’une unité de production et commercialisation des jus et vins de fruits à base de fruits locaux à Bukavu

3970 15

Lancement du savon Kifebe bleu au sein de la savonnerie palma à Bukavu 1800 6

Implantation d’une unité de production et commercialisation du lait yourte à la valeur ajoutée successivement à Bukavu et Goma 14360 7

Initiative locale pour le montage d’une unité de production du savon en poudre dénommée DSK à Bukavu

4080 10

Production et commercialisation des briques tuiles et carreaux à Kashusha en territoire de Kabare au Sud-Kivu

2968 47

Implantation d’un projet sur l’élevage des porcs pour lutter contre la malnutrition de la population paysanne d’Ebisha à Bunyakiri

2000 8

Production locale des matériaux de construction pour l’amélioration de l’habitat à Kashusha en collectivité de Kabare

8517 48

Projet d’implantation d’un moulin à mazout à Buirembe en territoire de Kabare 1500 8

Lancement d’un savon bleu (de lessive et de toilette) dénommé «Jolie» au sein de la savonnerie Grâce à Bukavu

8510 10

Achat et vente des peaux à Bukavu 6600 10

Implantation d’une savonnerie à Kambale Bunyakiri en territoire de Katana 3500 10

Elevage de porcs à Kabamba Katana 4323 6

Initiative locale pour le montage d’une unité de production et recyclage des sachets à Bukavu 81785 30

Projet de renforcement de l’élevage de canards au sein de l’entreprise Jolie Bébé à Bukavu 3150 8

Transformation artisanale du lait frais en lait en poudre à Buegera territoire d’Uvira 21616 9

Projet d’amélioration quantitative et qualitative de la teinture artisanale à Bukavu 1887 5

Page 10: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

10

Volet juridique et foncier

Le code agricole comprend 5 grands chapitres, dont le volet fi scalo- douanier déjà prêt, adopté depuis juin 06 lors du forum national sur le développement agricole, proposé dans un texte de loi spécifi que, qui est sur la ta-ble de Monsieur le Ministre d’Etat à l’Agriculture. Voici le Compte rendu de la Commission juridique et foncière du code agricole, réunion qui s’est tenue à la Fédération des Entreprises du Congo Kinshasa, le 16 juillet 07.

LA DÉMARCHE ACTUELLE

Avec l’autonomisation croissante des provinces dans le cadre de la décentralisation, un travail spécifi que et décentralisé va s’avérer de plus en plus nécessaire. Ainsi, il faudra aussi mettre en place un cadre de concertation public- privé sous forme d’un conseil agricole de gestion, (prévu dans la restructuration du Ministère de l’Agriculture) et ce dans chaque province, pour veiller à l’applica-tion du code et aux détails de mise en œuvre et de vulgarisation, en tenant compte des particularités provinciales (et éviter l’exem-ple du code forestier promulgué en 2002, depuis non appliqué, faute de décrets d’application). Tel est le cas de chartes foncières locales, du suivi de la fi scalité des EAD, de l’équilibrage intersecto-riel, comme par exemple entre secteur agricole et minier … Du point de vue technique et puisqu’il faut absolument donner des signaux institutionnels fi ables pour favoriser la relance de l’in-vestissement, il est nécessaire de faire adopter cette législation spécifi que « par morceau », et de trouver l’approche juridique adéquate pour ce faire. Compte tenu de l’urgence, la FEC et les exploitants agricoles demandent qu’en attendant, l’on puisse pro-mulguer un décret (comme celui de Mawampanga, à l’époque), pour geler les droits de douane à l’importation des intrants agri-coles. L’Administrateur Délégué de la FEC, lors de la réunion sur le code agricole le 16 juillet 07, a réaffi rmé la nécessité d’obtenir rapide-ment un décret provisoire pour une durée de 2 ans, qui défi scalise le secteur agricole. Lors de la fête du poisson à Kinkole, le Ministre d’Etat Nzanga Mobutu a fait un brillant plaidoyer pour le code agricole, véritable régime incitatif à tous les points de vue.

COMMISSION JURIDIQUE ET FONCIÈRE

Ce thème vise à créer un cadre harmonieux et incitatif entre l’entreprise agricole ou d’élevage, avec l’Etat et ses services, de manière à favoriser le développement durable ; le but est de tisser des relations profi tables, entre les en-treprises agricoles, la paysannerie familiale, avec le pouvoir provincial dans les Entités Décentralisées (EAD).

Il s’agit de rétablir la sécurité physique et l’intégrité des propriétés ; de clarifi er le contexte juridique, de réduire de façon drastique la pression fi scale et tracassière aux diffé-rents niveaux et les paysans dès qu’ils se déplacent pour vendre une marchandise ; d’alléger la lourdeur administra-tive qui décourage les investisseurs. Ces aspects pourraient être traités dans chaque province, par un conseil agricole de gestion associant l’exécutif, l’ad-ministration, le secteur privé, les AP en associant des ex-perts universitaires.

Sur le volet foncier, il s’agit de confi rmer le contenu de la loi foncière pour une harmonisation dans le nouveau contexte d’administration « décentralisée », de mettre en place un cadastre agricole qui régularise les rapports avec le pouvoir coutumier ; il s’agit aussi de mettre en place un cadre de concertation pour contrer les éventuels effets pervers de l’octroi de concessions par le code minier (et forestier), de prévoir l’aménagement du territoire avec des zones réser-vées et protégées en faveur de l’agriculture, l’élevage. Ce cadastre agricole devrait aussi s’occuper du ré-octroi de concessions non mises en valeur, depuis des années.

Aujourd’hui, toutes les provinces sont minières et le code minier donne une légitimité aux exploitants miniers ; c’est le devoir de l’Etat de réglementer, de répartir des zones minières, agricoles et aussi d’organiser l’arbitrage entre confl its qu’engendreraient les interférences avec les codes minier et forestier vis-à-vis des agri-culteurs. Exemple, 90 % des terres agricoles ne sont pas mises en valeur, il faut donc attirer l’investisseur (biocarburant) mais ne pas bousculer ceux qui mettent déjà en valeur la terre.

Cette commission s’occupera aussi de la défi nition de compensations, pour la prise en charge de volets sociaux relevant théoriquement de l’Etat, organisés au profi t des communautés par les entreprises agricoles et d’élevage.

Méthodologie de la commission juridique et foncière

1. Synthétiser nos idées : rapport de travail de l’actuelle commission, texte synthèse à l’ac-ceptation de tous ;

2. Défi nir quelle agriculture nous voulons, quels sont nos objectifs ;

3. Fixer la table des matières (ossature) ; 4. Défi nir l’expertise complémentaire nécessaire

ainsi qu’un budget ; a) 1 expert national sur lequel la commission se

met d’accord ; relecture à l’appui de textes issu d’autres pays, Burkina, Mali, … ;

b) des expertises provinciales (1/province) ;c) liste des membres du groupe à enrichir, avec

des compétences complémentaires : Mines, Environnement, Développement Rural, Af-faires Foncières, Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat ;

5. Lecture du document ; Réunions successives de travail, amendement

sur le texte proprement dit ; 6. Relier les travaux des 4 autres commissions,

valider le tout ;7. Soumettre le texte à session parlementaire

législative : en avril 08.

Quel type d’agriculture voulons - nous en RDC ?• Protéger les agriculteurs, petits et grands, les grandes exploitations et le paysannat familial.L’Etat doit protéger les 2 systèmes car les petits agriculteurs représentent 70 % de la population et la nourrissent.

Quelques questions auxquelles le code doit répondre ?- Comment passer d’un statut d’une agriculture de subsis-

tance vers un statut de petit entrepreneuriat (solvable) ;- Trouver un arbitrage sur la diversité des pratiques cou-

tumières sur le secteur foncier ;- Promouvoir les investissements ;- Promouvoir les énergies renouvelables ;- Elargir à terme l’assiette fi scale ;- Orienter les crédits vers les producteurs plutôt que

des exportateurs ;- Favoriser la collaboration entre les industries et le pay-

sannat rural, il y a des implications que le code agricole doit favoriser – information prix et marchés, énergie agricole, intrants, transformation, commercialisation.

Table des matières du volet juridique et foncier

1. Foncier, compléter la loi sur les décrets et application, l’expliciter, la détailler, la vulgariser selon les particula-rités qui protègent la profession agricole.

En termes de consentement, compensation du système coutumier vis-à-vis de la loi foncière. En terme de proprié-té, d’occupation, d’aménagement.

• Mise sur pied des structures d’arbitrage rapide des confl its fonciers –avant recours au Cours et Tribunaux ;

• Défi nir les décrets d’application avec particulari-tés dans les provinces ;

• Dispositions incitatives sur les espaces vides très peu peuplés (biocarburants…) ;

• Dispositions de sauvegarde des coutumes et sa-voirs - faire locaux dans les zones à forte concen-tration de population ;

• Mise en place d’un cadastre foncier, gestion con-jointe en province avec cadastre minier, forestier,...

2. Encadrement du paysannat, métayage, structuration en coopératives • Diffuser les éléments de la loi utiles au milieu pay-

san ;• Sécuriser les structures juridiques de paysannat et

coopératives ;• Sécuriser les paysans sur la terre.

3. Simplifi cation des procédures d’investissement, à des-tination des investisseurs étrangers, congolais de la diaspora ; instauration de « guichet unique » pour les formalités fi scales, de création d’entreprises.

4. Mesures contre l’exode rural en faveur du développe-ment de nos campagnes • Vulgarisation, information media, TV, radio, révision

programmes, cours, école secondaire 5. La jeunesse à la campagne est une population cible et

vulnérable (à l’intervention des bailleurs de fonds)

6. Synergies et services entre le secteur industriel et le paysannat : énergie, intrants, stockage, commercialisa-tion, …

7. Taxes et EAD, organe consultatif de vulgarisation et d’arbitrage, pas de taxes sans contrepartie, transpa-rence dans l’affectation des ressources, lutte contre les tracasseries

8. Vulgarisation des lois, interprétation, compréhension dont application du Code de la famille en milieu paysan

pour des successions harmonieuses qui valorisent et fa-vorisent le développement des exploitations agricoles

9. Sécurité physique des concessions agricoles

10. Compensations pour les infrastructures et services. sociaux, installés ou prestés par entreprises, groupe-ments paysans routes, écoles, hôpitaux, infrastructures et organisations

11. Centres de compétences en aménagement territorial.Les acteurs du conseil agricole en province cherche-ront les moyens humains et fi nanciers pour mettre sur pied de véritables centres multi compétences, en amé-nagement territorial sur les thèmes du développement rural au sens large, l’agriculture et l’environnement, les infrastructures et voies de communication, l’eau, l’énergie …

CODE AGRICOLE

Travaux en séance plénière du groupe de contact sur le code agricole

La commission «Energie»

Page 11: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

11

Le conseil agricole et de gestion, provincial (district et territoires) est une structure de concertation, prévue dans la restructuration du Ministère de l’Agriculture, qui associe la société civile, l’administration, le Gouver-nement et parlement provincial et qui doit permettre une régulation et une répartition des compétences entre Etat Central et pro-vinces ; de même qu’une concertation entre Gouvernement provincial et les collectivités locales sur les thèmes suivants :

- Concertation intersectorielle par exemple, Mines et Agriculture ;

- Rôle d’observatoire de la fi scalité ; - Diffusion info sur avantages compara-

tifs, dans les provinces, modules fi ables rentables d’activités génératrices de recettes (lier avec DSCRD) adoptées à la province ;

- Diffusion information sur prix et marché ; - Projets pilotes, métayage pour les jeunes ; - Organisation en coopératives ; - Fonds d’appui fi nancier ou de garantie (micro crédit

bancaire) ;- Interactions secteur industriel paysannat ; - Chartes foncières locales et règlement des litiges ;

Pour la mise en place d’une structure de conseil agricole et de gestion permettant à l’Etat de partager cette activité avec les Organisations des producteurs, les ONG et le secteur privé, il s’agit de :

- Déterminer le meilleur statut juridique à conférer à la structure, de manière à lui permettre une autono-mie de gestion et une grande facilité d’évolution et de participation ultérieure d’autres partenaires non étatiques à son capital et à son administration, en ana-lysant les différentes options possibles ;

- Identifi er dans chaque province, des partenaires non étatiques (ONGD, Organisations de producteurs, opérateurs privés) capables d’accompagner l’Etat au démarrage de la structure ;

- Défi nir des cadres de partenariat entre l’Etat et les acteurs non étatiques dans le fonctionnement et l’éva-luation des prestations de service de la structure ;

- Développer un programme de partenariat test met-tant en œuvre le conseil agricole et de gestion dans 2 à 3 provinces où les conditions sont relativement favo-rables en termes d’existence de capacités des acteurs non étatiques ;

- Un apprentissage des leçons institutionnelles et techni-ques permettant de mieux défi nir l’organisation struc-turelle de l’institution aux différents échelons du pays ;

- Inventorier les ressources humaines, en nombre et qualifi cation, ainsi que les ressources fi nancières et matérielles requises pour le fonctionnement de l’ins-titution ;

- préparer un programme national d’appui à l’améliora-tion de l’organisation des producteurs et au renforce-ment de leurs capacités.

A PARAÎTRE dans le prochain numéro,

le rapport des commissions Financement, Energie, Recherche et

Vulgarisation, Infrastructures

1 Pour la commission, le secrétaire est Alain Huart avec Claude Yoka, MM Partners pour la fi scalité, Maître Ghislain Masengo de la FEC, pour le volet

juridique avec un délégué des Affaires Foncières ; de l’Environnement, Maître Mukendi Wafwama, le député Vahamwiti ; il y a de nombreux apports de do-cuments en provenance du Nord et du Sud-Kivu sur ces matières foncières.

des engrais dont le siège se trouve aux Etats-Unis. Agé de 30 ans déjà, l’IFDC a pour objectifs d’accroître la produc-tion et garantir la sécurité alimentaire à travers le monde entier. L’IFDC a actuellement un programme d’interven-tion de cinq ans dans les pays membres de la région des Grands Lacs : R.D. Congo, Rwanda, Burundi, Tanzanie et Ouganda.

Durant les trois journées bien chargées des travaux, dix thèmes ont été exposés par des experts en la matière. Le premier jour, Monsieur Kambale Kivunda, a exposé sur les techniques d’information, d’éducation et de commu-nication. Le deuxième fut présenté par Monsieur Henk Breman sur l’amélioration, les recommandations à suivre et l’analyse des fertilisants.

Lors de la deuxième journée, le prénommé a parlé de l’application des fertilisants. Tandis que Monsieur Kuba de SENAFIC a répondu aux préoccupations des séminaristes quant au devenir des engrais chimiques après l’épandage et des quantités à utiliser. Puis il a répondu à la question de savoir pourquoi répandre les engrais et comment ceux-ci augmentent-ils les rendements.

Finalement, Ir. Mirimo de l’IPAPEL (Inspection Provinciale de l’Agriculture, Pêche et Elevage) a exposé deux problé-matiques fondamentales. Primo, comment convaincre les agriculteurs d’utiliser les engrais et comment organiser un champ de démonstration d’engrais.

Au cours de la troisième journée, deux intervenants sont montés sur le podium. Le premier, Monsieur Magigiri Gi-fi gi de PADA a démontré comment organiser une visite commentée dans un champ de démonstration et de quelle manière tenir un cahier de champ. Le représentant de SE-NAFIC, Monsieur Kuba, a ensuite démontré comment dé-terminer le taux optimal d’application des engrais. Avant que le Coordinateur de la plate-forme DIOBASS n’expose sur le projet pilote de crédit agricole et distribution des

engrais. Et en fi n de compte, ce même intervenant a parlé de l’élaboration du plan de mise en œuvre des acquis de la formation dispensée.

A l’issue de la formation, les recommandations ont été formulées par les participants à savoir : la restitution des acquis de la formation ; appuyer le SENAFIC pour l’enca-drement de la mise en place de champs d’expérimentation et la production des données statistiques ; le renforce-ment des capacités des formateurs et vulgarisateurs à tra-vers les voyages d’échange avec les agriculteurs d’autres pays ayant de l’expérience sur l’utilisation des engrais; organiser un atelier sur les crédits et fi lières agricoles ; appuyer la SAF pour le suivi de la formation et enfi n, inté-grer les propriétaires terriens dans le programme afi n de sécuriser les paysans exploitants sur leur terroirs . Dans son mot de clôture, l’Ir Mirimo, représentant l’Autorité provinciale, a remercié l’IFDC de l’appui fi nancier pour cet atelier organisé en vue d’augmenter la productivité agricole et par conséquent contribuer à améliorer les conditions de vie des paysans.

Atelier de formation sur les engrais au Nord-KivuJean-Baptiste Musabyimana

Plus de 30 organisations paysannes et ONG locales de la Province du Nord-Kivu intervenant dans le secteur agro-pastoral ont appris durant trois jours comment utiliser les engrais organiques et chimi-ques en vue d’accroître leur production.

La formation a été organisée par la Synergie Action contre la Faim, SAF en sigle, du 5 au 7 février 2007 à l’hôtel Tshango avec l’appui fi nancier de l’IFDC, un Centre International sur les Fertilisants et le Déve-loppement. C’est dans le cadre du projet CATALIST basé à Kigali que l’IFDC a appuyé fi nancièrement SAF dans l’organisation de cet atelier d’une grande importance en Province du Nord-Kivu.

Cet atelier de formation sur les engrais avait trait à l’introduction de ceux-ci et à leur usage dans la province à vocation agricole du Nord-Kivu, en

relation avec les besoins des agriculteurs et les consom-mateurs de leurs produits, l’exiguïté des terres arables et leur utilisation sans jachère.

L’atelier débuta par l’élaboration d’un code de bonne conduite et par l’évocation des attentes et craintes des participants venus des villes de Goma, Butembo et Beni ainsi que de l’intérieur provincial. En s’adressant conjoin-tement à l’Assemblée, l’Inspecteur Provincial de l’Agricul-ture, Pèche et Elevage, Monsieur Gilbert NDABAGERA, a rappelé l’importance de l’usage des engrais dans l’agri-culture au Nord-Kivu au vu de l’exiguïté territoriale et la forte croissance démographique.

Enfi n, le représentant de l’IFDC, Monsieur Henk Breman, a donné des explications quant à son employeur qui est un Centre International de Vulgarisation et de l’Utilisation

Repas de famille de groupe de contact, le 16 juillet 2007

Stock d’engrais en ferme; les droits d’entrée sont élevés, les tracasseries multiples

Page 12: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

12

LE POTENTIEL DU 03/07/2007

La réalisation de la sécurité alimentaire et l’éradi-cation de la pauvreté constituent, pour un Etat mo-derne, un objectif de conscience, de dignité, de con-fi ance et de responsabilité devant l’histoire. Il est ad-mis qu’aucun autre secteur ne peut mettre au travail autant de personnes et procurer de plus values et de vraies richesses que le secteur agricole. Et qu’il lui faut relativement peu de moyens pour lui permettre de contribuer signifi cativement à la réalisation de la croissance économique du pays. Pour autant, il faut une législation qui soit incitative pour les investisseurs. Ce que la RDC manque jusqu’à maintenant pour re-lancer son agriculture.

Le projet de loi portant Régime incitatif dans le secteur de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage existe bel et bien. Cette loi attend toujours d’être validée par le Conseil des ministres avant d’être examinée par l’Assemblée Natio-nale et enfi n être promulguée. Pourtant ce projet de loi a été validé par les experts au cours du Forum national sur le développement agricole en RDC, organisé du 24 au 25 mai 2006, sous le haut patronage de la vice-présidence de la République en charge de la Commission économi-que et Financière de la transition. Ce projet de loi a été conçu dans la perspective de son intégration dans le Code agricole dont l’élaboration requiert un travail de longue haleine. Le code agricole sera destiné à créer un cadre global propice aux investissements agricoles tant natio-naux qu’étrangers en RD Congo, sur le plan juridique, fi scal, foncier. Son adoption permettra de faire face à cer-taines contraintes majeures éprouvées par les opérateurs du secteur de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage.Toutes les études l’ont démontré, la relance de l’agricul-ture contribuera de manière certaine à assurer la sécurité alimentaire aux populations congolaises.

DES PISTES D’INCITATION POUR LES INVESTISSEMENTS

Dans les dispositions générales de ce projet de loi portant régime incitatif dans le secteur agricole, il a été défi ni les concepts usuels tels que l’exploitation et l‘exploitant agri-coles, les semences, les engrais et les animaux de repro-duction et de rente, indispensables pour comprendre la terminologie contenue dans les différentes dispositions du projet de loi. Il y est également fi xé son champ d’applica-tion pour éviter les confl its de législation, notamment avec les dispositions du Code forestier auquel il est apparenté. Le Titre II du projet porte sur les dispositions douaniè-res, fi scales et parafi scales applicables dans le secteur de l’Agriculture, de Pêche et de l’Elevage. Elles ont été con-çues en prenant en compte à la fois, le souci d’attirer le maximum d’ investissements dans le secteur à travers un régime douanier et fi scal préférentiel d’une part, et d’autre part, la nécessité pour le secteur de contribuer tant soit peu, au budget de l’Etat. Il s’agit ici d’un mécanisme aisé pour soutenir les exploitants de ce secteur car, la RDC n’a pas de moyens directs d’intervention tel que le recours aux subventions directes, appliqués par d’autres pays, bien que décriés par les Accords de l’Organisation mondiale du Commerce. Selon ses initiateurs, ce régime permettra de manière certaine à rendre les produits agricoles congolais compétitifs non seulement sur le plan intérieur mais aussi, au niveau du commerce extérieur. Deux caractéristiques principales qui se dégagent de cet avant-projet de loi sont d’une part, l’exhaustivité et d’autre part, l’automaticité du régime préférentiel. Conçu pour faire face à la multiplicité de taxes dont se plaignent les opérateurs de ce secteur, le caractère exhaustif de ce régime voudrait que les exploi-tants agricoles soient soumis aux seuls impôts et taxes,

Le projet de loi portant régime incitatif dans le secteur agricole toujours en veilleuse

Par Amédée Mwarabu Kiboko

prévus dans cette loi. Cette précaution avait aussi, pour rappel, inspiré le législateur du Code minier. Par ailleurs, le caractère automatique du régime douanier voudrait que ce dernier soit directement appliqué par l’Administration douanière sans qu’il soit nécessaire de recourir aux arrê-tés interministériels diffi ciles d’application, dans le cadre de l’application aussi bien du Code des Investissements que du Code minier. D’une manière concrète, sur le plan douanier, il a été prévu un taux préférentiel unique de 2 %, qui devra s’appliquer sur l’importation des machines, outillage, matériel, animaux et volailles de reproduction ou de rente, sans qu’il soit nécessaire de dissocier le droit d’entrée de l’impôt sur le chiffre d’affaire à l’importation. Rappelons que le taux de 2 % ci-dessus est par ailleurs appliqué actuellement lors de l’importation des équipe-ments par les opérateurs du secteur des mines, durant la phase de recherche ou de l’exploration. Par contre, l’exo-nération totale s’applique sur l’importation des semences d’une part et d’autre part, sur l’exportation des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Une liste d’in-trants constitue l’annexe à ce projet de loi.

Les redevances et frais en rémunération des services ren-dus par les Organismes publics intervenant aux postes frontaliers, à l’occasion de l’importation des biens à voca-tion agricole, ne pourraient pas dépasser 0,25 % de leur valeur CIF.

LES DISPOSITIONS FISCALES

Au plan de la fi scalité intérieure, il est prévu entre autres, les dispositions ci-après : - Imposition des bénéfi ces et profi ts des exploitations ; agricoles au taux de 20 % par rapport à celui de 40 % prévu par le droit commun ; - Im-position des exploitations agricoles de petite échelle sur des bases forfaitaires ; - Imposition des rémunérations de l’exploitant agricole aux taux de droit commun, sans tou-tefois que la pression fi scale dépasse les 20% de ses reve-nus nets ; - Réduction du taux de l’Impôt Exceptionnel sur les rémunérations des expatriés, à 10 % ; - Exonération de l’Impôt sur les Revenus Locatifs des immeubles affec-tés exclusivement à l’exploitation agricole ; - Exonération de l’Impôt foncier sur les superfi cies bâties et non bâties affectées à l’exploitation agricole ; - Exonération de l’Im-pôt sur les véhicules et de la Taxe spéciale de circulation routière sur les véhicules utilitaires affectés uniquement à l’exploitation agricole ; - Exonération de l’Impôt mobi-lier uniquement sur les intérêts des capitaux empruntés à des fi ns professionnelles sans considération du lieu de provenance de ces capitaux ; - Imposition au taux de 10 % des dividendes versées aux associés ou actionnaires et les redevances payées aux tiers, par l’exploitant ; - Exoné-ration de l’Impôt sur le chiffre d’Affaires sur les ventes de produits agricoles, sur les prestations de service, y com-pris les prestations d’assistance, et sur les travaux immo-biliers ; - Paiement uniquement des taxes rémunératoires au profi t des entités administratives décentralisées, et ce, pour éviter certaines taxes qui frappent régulièrement le capital productif comme c’est le cas actuellement. Quant au Titre III de ce régime, il consacre le droit commun en ce qui concerne la procédure fi scale et douanière applica-ble. Le Titre IV reconnaît aux entreprises affi liées et sous-traitantes, le bénéfi ce de l’ensemble de droits et avantages prévus pour les exploitants.En vue de lutter contre l’insécurité juridique, il est consa-cré au Titre V, la stabilité de ce régime incitatif. Au niveau de ce même titre, il a été jugé nécessaire d’instituer, dans le cadre du Dialogue Public- Privé, un cadre de concer-tation dénommé « Observatoire du secteur agricole », organe composé de manière paritaire, des représentants des pouvoirs publics et ceux du secteur privé, concernés par les problèmes du secteur, en vue de garantir la bonne fi n dans l’application des dispositions de cette loi.

A QUAND LE RESPECT DE LA DÉCLARATION DE MAPUTO ?

Lors de la Table ronde agricole de mars 2004 à Kinshasa, l’Etat congolais s’était engagé à allouer 10 % des ressour-ces budgétaires à l’agriculture, conformément à l’engage-ment pris au Sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine tenu à Maputo (Mozambique) en juillet 2003 ; et de re-lever cette allocation à 15 % à partir de 2006. Ceci n’est resté qu’une déclaration de bonnes intentions qui, à ce jour, n’a jamais été traduite en actes. Pour autant, la re-lance de l’agriculture en RDC passe par la défi nition d’une politique agricole à même non seulement d’attirer des in-vestissements dans le secteur mais aussi de protéger la production locale. La RDC doit commencer par-là. Cette politique doit pouvoir aider à appliquer les dispositions de la loi qui accordent des allégements fi scaux et douaniers à l’importation des intrants et des équipements agricoles ; simplifi er la parafi scalité agricole (entités administratives décentralisées); instaurer un code agricole avec un régime fi scal et douanier incitatif ; réduire le coût de l’énergie électri-que et du gasoil (carburant agricole). Il est d’une impérieuse nécessité de réviser la loi foncière de manière à renforcer la protection et la garantie de la propriété privée contre les vols, les pillages et violations foncières et d’élaborer un ca-dastre agricole. C’est un acte important pour sécuriser les investissements privés. La FEC demande que la priorité soit accordée à l’agriculture, l’élevage et la pêche.

LA RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE PAR FILIÈRES

Dans son rapport sur « l’état des lieux de la situation économique et les pistes de solution », la Fédération des Entreprises du Congo a suggéré que le gouvernement ac-corde une priorité au domaine de l’agriculture pour la re-lance économique du pays. Ce, pour : - couvrir les besoins alimentaires de la population dont le défi cit au niveau de plusieurs produits (maïs, manioc, riz, sucre, haricot, pois-son, viande…) est de plus en plus important ; - permettre l’approvisionnement des industries en matières premières et soutenir ainsi, au regard de l’avantage comparatif de chaque province, la dynamique de relance et de dévelop-pement des fi lières suivantes en vue d’augmenter la valeur ajoutée nationale: - corps gras au niveau des provinces du Bandundu, de l’Équateur, du Bas-Congo, de la Province Orientale et de Kinshasa. - bois et produits transformés du bois dans les provinces de l’Équateur, Orientale, Bas-Congo et Kinshasa ; - produits de l’élevage dans le Ka-tanga, le Nord-Kivu, la Province Orientale et le Bas-Congo ; - textile/coton dans les provinces Orientale, les deux Ka-saï, le Katanga et le Sud-Kivu ; - grains et féculents dans toutes les provinces.

Cette approche des fi lières présente l’avantage de pro-mouvoir de façon concomitante et dans une chaîne de valeurs, le développement de grandes comme de petites et moyennes entreprises ; ce qui déboucherait sur une intégration de l’économie nationale. Ainsi, la relance du secteur agricole passe par : * l’adoption d’un régime in-citatif (Code Agricole) accordant des facilités douanières, fi scales et parafi scales aux exploitants du secteur agricole, de la pêche et de l’élevage. La FEC est prête à participer à son élaboration. * l’encadrement des paysans, éleveurs et pêcheurs par la mise à disposition régulière des se-mences améliorées, du petit outillage agricole et de pêche ainsi que de produits phytosanitaires et vétérinaires pour accroître les rendements à la production et lutter con-tre certaines épidémies ; * la réhabilitation des centres de recherche agricole pour l’amélioration de la qualité des semences et la lutte contre les maladies de certaines cultures ; * l’amélioration des routes de desserte agricole pour faciliter l’évacuation des produits.

Page 13: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

13

DIX ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE POUR LA RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE

1) Investir massivement dans la réhabilitation des voies de communication fl uviales, terrestres, ferroviaires pour désenclaver durablement l’intérieur du pays et prioritairement les zones de production ;

2) Mettre en place un système de crédit adapté en faveur des associations de producteurs et centres d’opérateurs agricoles (micro-crédit) ; réduire les politiques de distribution gratuite d’intrants, car elles s’opposent au processus de développement ;

3) Initier un programme de relance des cultures d’expor-tations en tenant compte des aspects qualité, quan-tité, calcul de prix de revient prévisionnel, marchés cibles … ;

4) Inciter fermement les agences humanitaires à acheter localement les vivres de première nécessite (maïs, riz, haricots), … et réduire la politique d’assistance hu-manitaire aux seules populations rendues vulnérables par des catastrophes naturelles et des confl its ;

5) Appliquer les dispositions de la loi ou du décret qui accordent des allégements fi scaux et douaniers à l’importation des intrants et des équipements agri-coles ; simplifi er la parafi scalité agricole (entités administratives décentralisées); instaurer un code agricole avec un régime fi scal et douanier incitatif; réduire le coût de l’énergie électrique et du gasoil (carburant agricole) ;

6) Réviser la loi foncière de manière à renforcer la pro-tection et la garantie de la propriété privée contre les vols, les pillages et violations foncières ; cadastre agricole à élaborer ;

7) Accorder à tout opérateur économique le permis de créer et d’entretenir les routes de desserte ou les routes principales ainsi que, le cas échéant, de participer à la réhabilitation des chemins de fer ;

8) Favoriser ou encourager la création d’infrastructu-res physiques de commercialisation dans la mesure où le privé ne le ferait pas ;

9) Réaliser la promotion des productions nationales, favoriser l’organisation au niveau des provinces et territoires, de foires agricoles et artisanales pour promouvoir les meilleurs produits agricoles et ani-maux ; primer les meilleurs opérateurs agricoles et ruraux ; chambre de l’Agriculture à créer ;

10) Renforcer les mesures de protection de l’environne-ment et de la base productive naturelle.

Un séminaire consacré à la Problématique du sec-teur agricole dans la province du Bandundu se tien-dra à Bandundu du 13 au 14 Septembre 2007 sur l’invitation de la FAO, la Commission Européenne et du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Eleva-ge. Il a pour objectifs d’élaborer d’un programme agricole provincial et des fi ches de projets sur base d’un processus participatif.

Ce séminaire est organisé par la Représentation de la FAO en RD Congo sur le fi nancement de la commission euro-péenne. 100 participants y assisteront, soit les bailleurs de fonds et d’autres observateurs opérants dans le secteur invités à titre personnel.

Ces participants appartiennent à 18 territoires des trois districts et à deux villes : 1. Kwango : Feshi – KAHEMBA - Kasongo-lunda – Ken-

ge et Popokabaka.2. Kwilu : Bagata – Gungu – Idiofa – Bulungu et Masi-

Manimba.3. Maïndombe : Inongo – Kiri – Kutu et Oshwe.4. Plateau : Bolobo – Kwamouth – Mushie et Yumbi.5. Villes : Bandundu et Kikwit.

PROGRAMME DE TRAVAIL :

12 Septembre 2007Accueil des participants Soirée Scénettes ayant trait au travail de sol et au progrès de l’agriculture à travers le monde Projection multimédia, l’agriculture congolaise avant et après 1973. Proposition et lecture des documents mis à la disposition des participants.

13 Septembre 2007: La 1ere journée sera consacrée à la présentation de l’Etude en séances plénières, à des com-munications qui donneront lieu à de nombreuses ques-tions et discussions entre les Experts et les participants. Les communications à présenter, le seront dans l’ordre à adopter selon les termes de référence, à savoir l’incidence de la baisse de production, l’abandon de l’Agro-industrie, la dégradation quasi totale des infrastructures de base et l’absence remarquée dans l’organisation du monde rural voire leurs répercussions sur la sécurité alimentaire et la pauvreté de la province.

14 septembre : Groupes de discussion faisant l’objet d’une répartition équilibrée entre les participants d’ori-gines différentes.

Echanges plus approfondis autour de thèmes choisis en-tre les participants ayant comme tâche, à la lumière de la présentation des communications faites le premier jour, de proposer une série de conclusions propres à chacun des thèmes.

Des projets de conclusions seront présentés en Séances plénières par groupes et feront l’objet d’une discussion, le secrétariat du séminaire ayant pour charge la rédaction défi nitive celles-ci tenant compte différents commentai-res et amendements faits par les participants en vue de la validation. Ces conclusions seront diffusées largement auprès des participants, et serviront de cadre au compte rendu des travaux de la table ronde agricole provinciale. En Annexe, seront indiqués les commentaires des partici-pants que le secrétariat diffusera après diffusion des con-clusions.

La raison d’Etre de la Table Ronde Agricole Provinciale

Le Cadre géographique et les objectifs de la table ron-de agricole provinciale.

• Déséquilibres du développement socio- écono-mique (emploi, revenu, population, exode-rural, malnutrition, faim et pauvreté) de la province ;

• Absence de politiques offi cielles en matière de l’aménagement du territoire et de la gestion du terroir ;

• Réduction de désastres écologiques par les cultu-res vivrières, des confl its fonciers et fi xation des agriculteurs afi n de produire plus et mieux ;

• Recherches et actions entreprises jusqu’à pré-sent ont tendance à se concentrer sur les effets économiques et sociaux directs à court terme : la gratuité, les urgences et accordent peu de place à une agriculture durable susceptible de contribuer au développement et à la promotion du monde rural : Organisation et planifi cation ;

• La cohérence des causes et des effets est par-ticulièrement diffi cile à défi nir compte tenu de la diversité des situations économiques, sociales, culturelles et phytogéographiques auxquelles les populations rurales sont confrontées de part les potentialités agricoles immenses dont elles dis-posent : contradictions ;

• La nature même de la sécurité alimentaire à contribuer de manière durable à la réduction de la pauvreté dans la province : dynamique com-munautaire et complexité dans la gestion des Organisations paysannes et Organisations non gouvernementales, et son impact sur la gestion du volet extra-agricole : valeurs culturelles, fai-ble technicité, etc, rendent diffi cile et insuffi sante l’analyse réduite aux termes d’emploi, de reve-nus, d’épargne et de changement social.

Position et Contexte du problème

Problématique et enjeux

1. Pour la province qui identifi e et analyse des contrain-tes inhibant le développement dans les différents

domaines agricoles : défi nira des stratégies pour le-ver ces contraintes et, sur cette base, formulera des propositions concrètes d’actions prioritaires et de projets à l’intention des producteurs et autres opéra-tions économiques, des organisations paysannes, des pouvoirs publics ainsi que des bailleurs de fonds, prin-cipalement la Commission Européenne.

2. Pour les Bailleurs de fonds , principalement la Com-mission Européenne et d’autres bailleurs plus actifs : s’approprier les priorités qui pourront constituer une base d’action sectorielle à fi nancer pour la province.

3. Pour les Délégués des territoires : sont des produc-teurs dans des économies très inégales dont l’exis-tence se trouve conditionnée par une aspiration au mieux-être et est combattue par une impossibilité d’être considérée… comme producteurs entrepre-neurs à part entière.

Résultats attendus

• Réfl échir et inscrire la problématique dans le nouveau contexte après discussion ;

• Clarifi er les différents points de vue, et mettre en lumière la complexité d’une analyse qui tien-dra compte de l’ensemble des facteurs et des acteurs entrant en jeu. De la multiplicité des ap-proches et des moyens d’expression touchant au développement agricole de la province ;

• Le « Consensus » auquel seront parvenus les participants au séminaire, en élaborant des con-clusions sous forme de suggestions et des pro-jets prioritaires concernant les nouvelles orien-tations de la politique agricole provinciale sera validé. Cependant, il sera nécessaire aux experts de compléter ces conclusions par les points les plus marquants des discussions qui les ont précé-dées et les commentaires qui les ont suivies.

Table ronde agricole provincialeBANDUNDU

Pépinière d’acacia au Bandundu

Page 14: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

14

La mode des fleurs en

terrasse en Zambie

FLEURS ET PEPINIERES

Nous rêvons tous d’une ville fl eurie, de jardins colo-rés, de trottoirs coquets…mais avez-vous déjà pen-sé à créer une pépinière de variétés ornementales de fl eurs et plantes vertes ?

En Zambie, les « nurseries of fl owers » (traduisez « pépi-nières de fl eurs ») sont fort à la mode et ce dans tous les quartiers de Lusaka et autres ville du pays. Même dans les marchés populaires, vous ne partirez pas sans votre bou-quet de roses pour orner votre intérieur ou une plante pour agrémenter votre jardin. La Zambie exporte d’ailleurs ses roses.

Avec un peu d’imagination, et une main verte, voici quelques tuyaux et idées pour créer une pépinière de diverses fl eurs mises dans des sachets noirs. Elles seront vendues à la pièce ou par dizaine à tous ceux et celles qui décideront pour le plaisir de la vue de colorer leur jardin, leur terrasse, leur balcon, leur bureau, leur parking… et ce très rapidement.

Premier point : disposer de semences horticoles ornemen-tales de bonne qualité et qui répondent à votre environ-nement. Le climat frais et pluvieux de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi… tout l’Est de la RDC, Beni, Butembo, Goma, Bu-kavu, … est propice à la culture d’une grande variété de fl eurs (à couper ou non) : impatiences, petites marguerites, chrysanthèmes, oeillets, pétunias, pensées, cosmos, zinnias, tagètes, immortelles, azalées, dahlias, tournesol d’ornement, et d’autres fl eurs à bulbes telles que les glaïeuls, lys, amaryl-lis…

D’autres plantes se laissent bouturer : des rosiers de tou-tes sortes en passant par les types nains, de couleur rouge écarlate, vieux rose, jaune – orange et même roses striées de lignes blanches. Ces rosiers seront taillés en bouquets délicats. Des daturas blancs, des hibiscus simples, doubles de couleurs inattendues, des jasmins blancs sont aussi coupés de manière artistique. Ici le pépiniériste est aussi parfois un « coiffeur » de plants et si l’art de la disposition des fl eurs dans un jardin le motive, il sera également votre conseiller – paysagiste en jardin.

Les plantes vertes comprennent les petites plantes d’inté-rieur mais aussi celles qui deviendront de beaux arbres : palmiers, pin, saules, jacaranda, fl amboyants…

Et pourquoi pas la citronnelle pour border les terrasses et les couper à la tombée de la nuit pour éloigner les mous-tiques mais aussi parfumer quelques heures vos bords de maison ? Des condiments tels que le thym, le romarin, pi-ment de Cayenne, basilic, lavande… sont aussi des variétés fort prisées tant pour leur saveur culinaire que pour leur facilité d’entretien.

Plan d’action :

Disposer dans un premier temps d’un espace d’environ 20-25 X 20 mètres pour permettre le semis dans de grands bacs de diverses variétés. Les grands bacs peuvent être des fûts métalliques ou plastiques de 200 L coupés de manière transversale et posés sur des briques. Nous n’oublierez pas de trouer ces fûts afi n de laisser respirer la terre noire enrichie de fi ente de poule ou de gadoue (fumier organique provenant des résidus de cuisine, tamisé et ensuite stérilisé en brûlant des morceaux de bois sec ou petites branches sèches sur des plate-bande). D’autres fumiers tels que le purin, bouse bien décomposés feront aussi l’affaire.

Vous tapisserez le fond de ces fûts d’une toile moustiquaire plastique afi n que la bonne terre ne s’échappe pas à travers les trous. Elle permet à la terre de respirer. Pour éviter le gaspillage de semences, l’utilisation d’un presse - motte est vivement conseillée. Chaque motte de terre contiendra deux à trois graines.

Deux ou trois semaines plus tard, après la germination des semences, vous transplanterez ces pousses in-dividuelles dans des sachets noirs spécialement conçus pour les pépi-nières. Ces sachets sont également perforés de trous.

Vous regrouperez dans l’espace réservé aux clients les fl eurs par variété, et pour ajouter une valeur à vos pro-duits, quelques belles plantes de croissance plus lente ou qui auront été taillées de manière plus soignée (rosiers, hi-biscus, fi cus…) méritent la mise en pot dans des vasques en terre cuite.

Vous encouragerez ainsi la fabrication de divers pots en terre cuite de diverses formes et taille par les artistes (voir Académie des Beaux – Arts etc.). Ces poteries doi-vent aussi être perforées dans le fond (à demander à l’ar-tiste avant la mise dans le four) et vernies. Une assiette assortie pour la rétention de l’eau accompagnera chaque poterie.

Afi n de protéger vos plantes de fortes pluies, vous couvri-rez la galerie d’une toile noire tissée en polypropylène qui laisse passer les rayons de soleil mais atténue la force de la pluie lors des déluges. Pour les plus ambitieux, la mise sous serre avec une armature aluminium appropriée est aussi envisageable. Les diverses fl eurs, plantes vertes, con-diments, rosiers seront disposés de manière ordonnée afi n de faciliter le choix aux clients.

Votre vendeur sera un jar-dinier professionnel qui pourra conseiller les clients et vous n’oublierez pas de prévoir des étiquettes com-prenant le nom des varié-tés, date de germination et les coloris des fl eurs. Ici à Lubumbashi, plusieurs éco-les forment d’excellents jar-diniers (Cité des Jeunes des Frères Salésiens, la Ferme Jacaranda…). Ainsi vous assurerez un service approprié aux ama-teurs.

Budget à prévoir – juste à titre d’idée – pour le démar-rage d’une petite pépinière :

Fût métallique, 200 L (environ 20.000 FC), (taux : 1 $ pour 550 FC)Semences de fl eurs : environ 300 FC pour 1 gramme. 1 gr de semences pour des petites fl eurs comprend une moyen-ne de 250 à 300 graines.

Il faut compter entre 30 et 50 sachets de semences de di-verses fl eurs, condiments et plusieurs boutures de divers rosiers et autres plantes vertes.

Pour un fût métallique, déjà apprêté, nous comptons 250 à 300 mottes (presse motte de type Somers, 1.100 / pièce) qui contiendront deux à trois graines de fl eurs. Deux presse-motte suffi sent pour une petite pépinière. Une dizaine ou quinzaine de fûts et 30 mètres de moustiquaire en pvc suffi sent pour démarrer.

Le fumier (fi ente de poule, purin, bouse) s’achète par sac de 50 kg dans les fermes au prix moyen de 500 à 700 FC / sac. Il faut insister sur leur bonne décomposition.

Une poterie moyenne de 20 cm de diamètre se vend envi-ron 2.500 FC / pièce. Les petits sachets noirs actuellement disponibles se vendent à 100 FC par pièce mais des efforts seront fournis pour une disponibilité à meilleur coût et ce dans diverses tailles. Environ 500 sachets sont à prévoir pour le démarrage, c’est un « emballage perdu » car le l’acheteur ne vous le restituera pas.

Vous prévoirez un petit abri pour la facturation et vente. Pourquoi ne pas le faire fabriquer sous une armature en fer forgé et le faire couvrir par des plantes grimpantes telles que le maracuja ou des ipomées ou même une vigne ? La fraîcheur et beauté de ce petit refuge sera garantie toute l’année.

Si vos rosiers portent abondamment et autres fl eurs à cou-per (glaïeuls, œillets, marguerites…) ne trouvent pas rapide-ment de preneurs, vous couperez les fl eurs et vos clients de passage apprécieront un bouquet champêtre fraîchement coupé.

Une petite idée qui mérite certainement promoteurs dans toutes les villes et ce en s’adaptant aux climats locaux.

En dehors de la pépinière pour les variétés ornementales, les pépinières d’arbres fruitiers (agrumes, plants de bana-nes améliorés à plus haut rendement, papayers, mûriers, manguiers, pommiers, goyaviers, grenadille… tant de fruits offrant également une possibilité de valorisation au niveau industrie agro – alimentaire…).

Où trouver une grande variété de semences horticoles orne-mentales, de condiments, des presse-motte, semoirs… ?

Chez MEPHARTECH à LUBUMBASHI, Av. Mama Yemo 839, en face de Discount Steel. Notre Ingénieur Agronome Didier

Manzo vous orientera. TEL 081.499 02 67, [email protected]

Page 15: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

15

- Il est important d’avoir un parfait diagnostic avant de commencer un projet à grande échelle.

- Il faut identifi er les priorités pour les régions pro-ductrices (approche régionale, par province)

- Il faut augmenter la qualité des statistiques (qui sont uniquement dépendantes des extrapolations de la FAO).

- Pour le BBTV, combiner l’étendue des dégâts du BBTV avec étude de marché (en utilisant l’outil GIS par exemple).

- Plus grande infection dans les zones de culture in-tensive.

III. Méthodologie proposée- La fi lière banane devrait s’organiser autour de 3

modules :

A. ProductionB. InfrastructureC. Marché

- Et en 3 phases: 1. Enquête2. Compilation3. Analyse

- Au début, le but est de recueillir les informations locales (les plus récentes, c. à d. depuis 2000)

- Ensuite c’est d’obtenir l’information globale, scienti-fi que

- Pour cela il faudrait organiser 2-3 réunions pour obtenir une base d’information et écrire une pro-position. Ex : proposition BBTV, incluant enquête au sujet de l’impact sur les revenus des ménages pour justifi er la mise en place d’un projet.

- Formulation des différents questionnaires - distri-buer et vérifi er sur le terrain pour être sûr d’avoir la même perception.

- Poser le minimum de questions et avoir le maximum d’informations – une phase de test du questionnaire sera nécessaire afi n de le valider avec une équipe multidisciplinaire

- L’enquête serait organisée de façon suivante : o Etape 1 : Ex : commencer par l’analyse socio-éco-

nomique (base de données organisée par régions productrices et comparaisons au sein de chaque région et entre les régions). Marché pour autocon-sommation et comme source de revenu

o Etape 2 : Suivre par analyses sur les contraintes de production (systèmes de culture, maladies, rava-geurs, sols). Utiliser ce qui existe déjà (e.g. CIALCA, IITA, INERA…). IITA a effectué ce type d’enquête au Ghana, Nigeria et Cameroun

o Etape 3 : Pour toute la RDC : Combiner Informa-tions abiotiques, biotiques et économiques pour voir où les conditions sont similaires (+/- 15%) en RDC ou même dans d’autres pays de la zone (utili-sation du système GIS).

- La 2ème phase de la mise en place pourrait être, par exemple, un projet pour la lutte contre le BBTV

- Laisser les partenaires de chaque module s’organi-ser et faire des propositions

- Puis harmoniser les modules à travers un comité.

- Avoir toute l’information sur un site et être visible (Ministère de l’Agriculture et Ministère de la Re-cherche).

- But : Collecter le maximum d’information- Documents fournis au bout de 2 moiso Situation en RDC (distribution) : rôle de l’INERAo Situation sur l’expertise mondiale sur le sujet (Ex. :

BBTV : Australie, Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, Belgique..etc.)

o Ecrire la proposition (2-3 personnes)o Cibler les possibles bailleurs de fonds- Il a été suggéré que les responsables de chaque mo-

dule seraient :o Module « Production » : INERAo Module « Marché » : Ministère de l’Agricultureo Module « Transport » : Ministère du Développe-

ment Rural et FEC (pour le Bas-Congo et Nord-Kivu)

IV. Préparation des recommandations à transmettre au pouvoir politique

- Confi rmer qu’il existe des menaces sur les 3 mo-dules: Production, Marché et Transport

- Avoir une meilleure idée de ce qui se passe en RDC et ce qui justifi e de faire une étude diagnostique

- Présenter les recommandations en ordre priori-taire mais expliquer qu’après l’étude diagnostique cela peut changer suivant les régions concernées

Pour une organisation de la filière banane en RDC Le comité de pilotage et de stratégie pour l’orga-nisation du secteur banane en RDC nous trans-met le compte rendu synthétique de sa première réunion du mercredi 13 Juin 2007

Etaient présents : Germaine Hermine (INERA), Alain Huart (BTC/Minagri.), Pierre Rosseau (SECID), Bernard Musangu (SECID), Stefan Hauser (IITA), Danny Coyn (IITA), Thomas Dubois (IITA), Charles Staver (Bioversity International), Nicolas Roux (Bioversity International), Pa-trick Mobambo (U. Kinshasa et Bioversity International), Benoît Dhed’a Djialo (U. Kisangani et Faculté d’Agrono-mie de Yangambi).

I. Organisation du groupe de contact Banane-RDC

- Volonté de créer un groupe de contact- Création d’un mailing liste - Mise à jour des contacts dans BRIS (Consulter URL :

http://bris.inibap.org/)- Réunion à Kinshasa tous les 2-3 mois.- S’assurer qu’il y ait des contacts au niveau de chaque

Province (comités provinciaux horticoles (Ministère de l’Agriculture)

- Créer un « portail banane » au Ministère de l’Agri-culture

II. Comment et pourquoi développer une étude diagnostique ?

- Utiliser l’exemple au Nord-Kivu (Beni) où la fi lière banane est beaucoup mieux organisée que dans le reste du pays. Il existe aussi les syndicats SIDIP très effi caces.

- Il n’y a pas de réseaux dans les autres régions pro-ductrices de bananes en RDC.

- Dans le Bas-Congo un réseau existe (CFC) mais a besoin d’être amélioré

- Trop peu d’information et d’infrastructure pour faire une approche fi lière pour le moment.

- Une approche diagnostique s’impose car beaucoup de bailleurs de fonds le demandent.

- L’idée est de mettre en avant les problèmes de ma-ladies (BBTV, BXW) mais prendre cette opportunité pour faire une enquête sur tous les problèmes liés qui pourraient avoir une infl uence sur les maladies.

- Il faut un point de départ.- Il faut établir des critères de sélection dans le choix

des partenaires sur le terrain. (tenir compte du pro-jet SECID/FAO, sur la mise en place et la distribu-tion du matériel végétal manioc du projet manioc qui a rencontré des diffi cultés)

NEWS

Page 16: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

16

Le cacao est la troisième denrée exportée dans le monde, après le café et le sucre. La pro-duction du cacao est fl uctuante en raison des conditions climatiques et très concentrée : 60 % de la récolte mondiale est réalisée en Afri-que, principalement en Côte d’Ivoire, 40 % en Amérique Latine, et 20 % en Asie. L’Europe de l’Ouest achète environ la moitié de la produc-tion mondiale. Le chocolat fait l’objet de direc-tives européennes permettant l’introduction de matières grasses végétales autres que le cacao dans sa fabrication. Ce qui n’est pas sans impact négatif sur la demande mondiale en ca-cao. Les pays ACP suivent attentivement l’évo-lution de ce dossier et ses amendements.

Le marché mondial du cacao

PAYS IMPORTATEURS 1986 / 1987 1995 / 1996 1996 / 1997

ETATS-UNIS 212 445 353

PAYS-BAS 202 405 465

ALLEMAGNE 211 203 217

ROYAUME-UNI 114 248 176

Ex-URSS 164 104 170

FRANCE 143 217 248

BELGIQUE / LUXEMBOURG 35 45 54

JAPON 39 49 54

EUROPE DE L’OUEST 750 1.290 1.134

EUROPE DE L’EST 249 175 234

ASIE & OCEANIE 154 236 257

IMPORTATIONS MONDIALES 1.395 2.198 2.223

Source ; ICCO, 1998, chiffres en milliers de tonnes

Sur le marché du cacao, dans les cinq dernières an-nées, il y a eu, concernant la fi lière, de nombreux changements. Le nombre de négociants de cacao a

fortement diminué, et est aujourd’hui inférieur à dix. Le tableau statistique ci-après présente le poids des diffé-rents pays producteurs. La production d’Amérique Latine, d’où est originaire le cacaoyer, est en déclin.

PAYS PRODUCTEURS DE CACAO DANS LE MONDE

PAYS PRODUCTEURS 1987 / 1988 1996 / 1997 1997 / 1998

Côte d’Ivoire 674 1.125 1.110

Ghana 188 323 395

Indonésie 58 320 320

Nigéria 150 160 155

Brésil 383 185 160

Malaisie 227 100 95

Total Afrique 1.195 1.767 1.189

Total Amérique 665 487 401

Total Asie 337 465 452

Production mondiale 2.197 2.719 2.672

Source ICCO, 1998, chiffres en milliers de tonnes

1. Les importations

Les mouvements de concentration et d’internatio-nalisation ont été très importants.Aujourd’hui, six entreprises achètent 50 % de la pro-duction mondiale de cacao. En effet, Kraft General Foods a racheté la marque Suchard, Nestlé a racheté Rowntree (fabriquant de Smarties, After Eight, et Kit & Kat), et Hershey a acheté les usines américaines de Cadbury. Un grand nombre d’usines de broyage ont été installées dans les pays producteurs.

Les mouvements de privatisation dans les pays pro-ducteurs ont conduit à une quasi disparition des centrales d’achat et de services d’appui, et à l’appari-tion d’un grand nombre de petits acheteurs peu ex-périmentés. Le tableau ci-après présente le poids des importations pour les différents pays producteurs de chocolat.

2. La production de chocolat en Europe

On peut ainsi observer que l’Allemagne domine lar-gement la France quant à ses importations de fè-ves de cacao. L’économie du chocolat est beaucoup plus développée Outre-Rhin. Non seulement la consommation annuelle par habitant est beaucoup plus élevée, mais elle produit également plus que la France, non seulement pour son marché intérieur, mais également pour l’exportation. Si les Etats-Unis sont les premiers producteurs mondiaux de choco-lat, au niveau européen, cinq pays fournissent les 3/4 du marché des 15.

En Europe, la part dans la production européenne se décompose comme suit :

- Allemagne 31 %

- Royaume-Uni 23 %- France 11 %

- Italie 5 %- Espagne 5 %- Autres 25 %

Au niveau européen, l’Allemagne est le premier producteur de chocolat en volume. Elle réalise trois fois le volume de la France. Les principaux acteurs du marché du chocolat sont Nestlé, Mars,

Kraft Jacobs Suchard, Ferrero, Cadburry-Scheppes, Lindt et Sprüngli.En Allemagne, Kraft Jacobs Suchard se positionne en seconde place derrière Ferrero.

3. La consommation de chocolat en Europe

Alors que la France importe plus de cacao que l’Al-lemagne, notre voisin allemand en consomme moins. En effet, ses exportations sont plus dynamiques que les exportations françaises.

Importations de chocolat 1994 1995 1996Allemagne 233.519 192.714 215.908

France 220.641 243.037 248.017

Allemagne 326.043 310.104 372.883

France 199.450 235.305 239.700

Chiffres en milliers de tonnes

En 25 ans, la consommation de chocolat a doublé. Un européen consomme en moyenne 2.3 Kg de cacao par an, soit 7.45 Kg de produits chocolatés. On doit observer une forte disparité de consommation entre le nord de l’Europe et le sud de l’Europe. Consommation annuelle de chocolat (en Kg par an et habitant) :

- Suisse 9.6- Allemagne 8.8

- Autriche 8.2- France 6.5- Italie 3.1

Source : Cacao & chocolat, utilisation et caractéris-tiques, Lavoisier - Tec & Docs

Enfi n soulignons les goûts variés selon les pays européens. En matière de chocolat, chaque pays a des habitudes de consommation bien spécifi ques. Tandis que l’Anglais pré-fère un caramel ou une cacahuète enrobée de chocolat, le consommateur belge le préfère très crémeux, l’allemand opte, quant à lui, pour des chocolats très sucrés, et le français pour des chocolats bien noirs.

Exportations de chocolat

MOUVEMENTS D’IMPORTATION DANS LE MONDE

Fondation Nationalepour l’Enseignementde la Gestion des Entreprises

M I N I S T E R E D E L’ E C O N O M I EDES FINANCES ET DE L’INDUSTRIE

Page 17: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

17

4. Tribulations européennes

Pour simplifi er la législation européenne sur les pro-duits alimentaires, la Commission de Bruxelles avait proposé en avril 1996 de modifi er la directive euro-péenne sur le chocolat de 1973. Cette initiative a été très mal ressentie tant par les consommateurs que par les industriels européens, ainsi que par les producteurs de beurre de cacao. Selon la proposi-tion de la Commission, les Etats membres auraient la possibilité d’introduire jusqu’à 5 % de matières grasses végétales (MGV) dans la fabrication du cho-colat, qui doit obligatoirement contenir au minimum 35 % de matière sèche de cacao, soit au moins 18 % de beurre de cacao. Ces matières grasses végétales (MGV) ainsi autorisées pourraient provenir du beur-re de karité, d’illipé, ou encore de l’huile de palme. Il faut savoir que jusqu’à maintenant sept des quinze pays membres de l’Union Européenne (Grande- Bre-tagne, Irlande, Danemark, Suède, Finlande, Autriche, et Portugal), bénéfi ciaient d’une dérogation qui les autorisent à commercialiser chez eux, sous le nom de chocolat des produits contenant des matières grasses végétales. Cependant ils ne peuvent vendre dans les autres pays membres de l’Union ce «cho-colat».

Les matières grasses de substitutions coûtent envi-ron 10 % du prix du beurre de cacao qui intervient lui-même pour 8 à 9 % dans le prix du chocolat. D’où l’intérêt pour les industriels du chocolat d’utiliser des matières grasses végétales. Mais, dans le même temps, cela entraînerait, selon les pays producteurs de beurre de cacao, une baisse de la demande esti-mée selon une fourchette 130 à 200.000 tonnes sur un volume annuel de 2.3 millions de tonnes. C’est pourquoi, la Côte d’Ivoire, principal fournisseur de l’Union Européenne en beurre de cacao, et les autres

pays de l’A.C.P.1 ont mené une véritable campagne de lobbying, contre le texte de la Commission Euro-péenne. Les parlementaires de Strasbourg les ont partiellement entendu. En effet, le Parlement Euro-péen, qui dispose sur ce dossier d’un pouvoir de co-décision avec le Conseil des ministres de l’Union Européenne, a voté le 23 octobre 1999 toute une série d’amendements qui sont autant de garde-fous très contraignants pour les industriels du chocolat. Ainsi, les partisans du chocolat pur, qui ne disposent pas de majorité au Parlement, n’ont pas pu refuser l’introduction de matières grasses végétales, qui peu-vent désormais remplacer, dans la limite de 5 % le beurre de cacao dans la composition du chocolat. En revanche, les MGV devraient être obligatoire-ment d’origine tropicale et ne pas être obtenues au «moyen de procédés de productions enzymatiques». Cette décision élimine du même coup l’huile de pal-me beaucoup plus économique que l’huile de karité et d’illipé. Cet amendement offre une perspective de compensation pour les pays producteurs de cacao de la zone A.C.P qui craignaient de faire les frais de la directive.

De plus, la mention «chocolat de qualité» ne pourra être attribuée aux produits à teneur réduite en ca-cao. Par ailleurs, le Parlement a voté un amendement qui demande que la directive chocolat n’entre en vi-gueur qu’après la mise au point d’une méthode fi able d’analyse permettant de vérifi er la proportion exac-te des matières grasses végétales dans le chocolat. Or, les méthodes actuelles comportent une marge d’erreur d’environ 30 % et surtout, semblent très diffi ciles à perfectionner.

Un autre amendement prévoit que la mention «contient aussi des matières grasses végétales autres que le beurre de cacao» fi gure de façon bien distinc-

te dans la liste des autres ingrédients, sur la face su-périeure du produit et non pas sur une partie moins visible de l’emballage. Une manière de protéger les consommateurs et de faire une distinction entre le chocolat de qualité et les autres.

Les députés européens ont infl igé un camoufl et à la Grande-Bretagne et à l’Irlande, puisque ces deux pays ne pourront plus commercialiser sous l’appel-lation «chocolat au lait», des produits qui contien-nent plus de 20 % de matière lactée. Les industriels britanniques devront donc changer à terme leurs emballages en supprimant la mention «chocolat au lait» pour y substituer «chocolat de mélange de lait», lorsque leurs produits comporteront trop de lait et pas assez de chocolat selon les termes de la directive de la Commission.

Ainsi, les pays de l’A.C.P producteurs de cacao, la Côte d’Ivoire en tête, peuvent être satisfaits des amendements plus favorables aux intérêts des pays en développement. Selon une étude commandée par la Côte d’Ivoire, si la directive avait été approuvée telle quelle, les pertes pour les pays A.C.P produc-teurs de cacao, auraient atteint entre 530 et 780 millions de dollars par an. En effet, une baisse de 130.000 à 200.000 tonnes d’exportation de fève de cacao vers l’Union Européenne aurait entraîné une chute immédiate de 20 % des cours mondiaux de cacao. Quoi qu’il en soit, le texte de la Commission, amendé par le Parlement Européen, doit être adopté par le Conseil des ministres de l’UE, avant de revenir en seconde lecture devant les députés européens.

1 ACP ; Afrique Caraïbes Pacifi que

Atelier national des OPA sur l’état des lieux du mouvement

paysan en RDCJean-Baptiste Musabyimana

Malheureusement, ces derniers n’ont jamais évolué à l’ins-tar de tant de pays africains. « Tels que le Kenya avec la KENEFAP et l’Ouganda avec l’UNFF. Nous pensons ici à la solidarité paysanne, l’UWAKI, FERCOOP, etc.… qui ne sont pas malheureusement allés au-delà de l’ancien Kivu » a-t-il bien précisé. C’est pourquoi d’ailleurs les organisa-teurs de cette rencontre ont pour but d’échanger sur les différentes expériences du pays. Et ainsi établir, d’une façon globale, l’état des lieux du mouvement paysan congolais.

« D’une façon générale, les participants ont noté qu’il n’existe pas de mouvement paysan national. Mais, il existe, par contre, une structuration forte avancée du mouvement paysan dans certaines provinces. Il a été noté, d’autre part, qu’il existe des forces et des opportunités à saisir pour mettre en place un mouvement paysan national solide. Les faiblesses et les menaces étant des facteurs sur lesquels il faudra travailler pour asseoir celui-ci » a-t-il conclu.

C’est d’ailleurs dans ce contexte précis que les partici-pants à cet atelier ont décidé de façon unanime la mise en place, parmi les stratégies arrêtées, d’un comité national provisoire du mouvement paysan en R.D. Congo.

Tous les participants aux travaux ont été sensibilisés afi n d’étendre la sensibilisation auprès des autres organisations paysannes des producteurs agricoles pour qu’elles puis-sent s’impliquer dans le processus de mise en place d’un

mouvement paysan national, qui sera réellement par les pay-sans et rien que par des véritables paysans professionnels.

Des recommandations ont été formulées à l’unanimité par les paysans vis-à-vis d’eux-mêmes et leurs organisations, des organismes d’appui qui accompagnent les paysans et ceux des organisations des producteurs agricoles à la base, du Gouvernement. Notons qu’avant de clôturer les travaux, il y a eu élection d’un comité provisoire natio-nal devant diriger le mouvement pour un mandat d’une année. Celui-ci doit commencer la tâche de : mobiliser les moyens , poursuivre l’identifi cation des organisations paysannes, aider les fédérations provinciales à s’organiser, produire des projets de statuts, organiser le congrès cons-titutif d’une structure nationale représentative.

Notons que ce comité provisoire a été élu démocratique-ment par tous les participants et il est constitué de :

• PALUKU MIVIMBA (Président National du Mouve-ment Paysan en R.D. Congo) du Nord-Kivu

• Madame ESPERANCE NZUZI MUAKA (V/prési-dente) du Bas-Congo

• Emmanuel MUSHENGEZI (Secrétaire) du Sud-Kivu• BONDOKI BON’SEBABI (Secrétaire Adjoint) de

l’Equateur• Sylvain MAPATANO (Conseiller) • Blaise KIYE (Conseiller)• Sylvestre KAMBAZA (Conseiller)• Honorable VAHAMWITI MUKESYAIRE (Conseiller)• Modeste ISHOMBA (Conseiller)• Madame Nono MWAVITA (Conseillère)• Christophe NZALAMINGI (Conseiller)

En défi nitive, un mouvement paysan a été défi ni en Assem-blée en tant qu’une dynamique paysanne organisée, regrou-pant la majorité des paysans dans un espace géographique donné, de plus en plus large, qui, à travers une vision com-mune et partagée milite pour la défense des intérêts politi-ques, économiques et socioculturels des paysans.

Du 8 au 11 avril 2007, s’est tenu un atelier de ré-fl exion sur l’état du mouvement paysan en R.D. Congo à Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, plus précisément au centre Pallotin à Keshero . Organisé par la FOPAC du Nord- Kivu et la plate-forme DIOBASS ainsi que le PREFED R.D. Congo, ce forum a regroupé 58 participants en provenance de tous les coins de la République Démocratique du Congo.

Une bonne trentaine de membres d’organisations paysannes et animateurs d’ONG d’appui à celle-ci plus les partenaires invités ont participé à cet

atelier. Un Délégué du Bas-Congo, 4 de Bandundu, 2 de l’Equateur, 14 du Nord- Kivu, 10 du Sud- Kivu, 3 du Ma-niema et 2 de Kinshasa. Il y a eu aussi des techniciens de certaines organisations paysannes. L’honorable Vahamwiti Mukesyaire, qui a modéré la séance pendant trois jours, en était l’un des invités de marque.

Les discours d’ouverture et de clôture ont été pronon-cés par le représentant du comité organisateur, Monsieur Paluku Mivimba, Président de la FOPAC au Nord-Kivu. D’abord, il a fait montre de son réel plaisir d’accueillir les nombreux invités pour les travaux du genre. En effet, il existe en R.D. Congo en général et au Kivu en particu-lier, une forte éclosion des organisations paysannes et des mouvements paysans.

Page 18: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

18

La domestication et la gestion durable des pro-duits forestiers non ligneux est un défi majeur à relever car ils occupent une place de choix dans la vie des citadins et ruraux dans les pays en déve-loppement. Leur importance du point de vue ali-mentaire, médicinal, culturel et économique tout comme la domestication de certains d’entre eux, mérite une gestion durable.

En effet, la République Démocratique du Congo compte plus de 100 millions d’hectares de forêt représentant près de la moitié des forêts denses d’Afrique. L’étendue de ce massif et la variabilité de ses habitats lui donne une richesse biologique exceptionnelle. Depuis des années, cette richesse joue un rôle important dans l’économie du pays en général et du monde rural en particulier. Elle est génératrice de revenus et source de produits végétaux et animaux.

Outre le bois dont l’exploitation crée un réel danger de déforestation, il existe des produits autres que le bois appelés « Produits Forestiers Non Ligneux » (PFNL). Ce sont des produits d’origine biologique, autres que le bois, dérivés des forêts, des terres boisées ou d’arbres isolés (FAO, 2001). Ils peuvent être récoltés dans la nature, ou encore produits dans des plantations, des périmètres agro forestiers ou par des arbres isolés. Leurs usages sont variés : aliments et additifs alimentaires, noix comestibles, champignons, fruits, herbes, épices et condiments, plantes aromatiques, gibiers, boissons, fi bres (pour la construction, la fabrication de meubles et d’us-tensiles, l’habillement), résines, gommes, produits médi-caux, cosmétiques ou culturels (FAO, 2001).

Actuellement avec les contre- performances de l’agricul-ture et la dégradation de la situation socio-économique du pays et particulièrement de Kinshasa, de plus en plus des personnes sont amenées à tirer leurs revenus de l’ex-ploitation des produits forestiers non ligneux qui sont facilement accessibles en milieu naturel (Biloso et Lejoly 2006).

Loin de constituer des activités condamnées à disparaître avec le développement de l’agriculture, la production et la mise en marché de produit forestiers non ligneux contri-buent sous de nombreux aspects à l’amélioration du bien- être de bon nombre des ménages agricoles et de la qua-lité de leurs systèmes d’exploitation ou de production. Plusieurs auteurs considèrent en effet que la valorisation économique des PFNL peut favoriser la conservation de la biodiversité, contribuer au maintien des ressources et participer au développement socio-économique sur base durable

L’importance et rôle des produits forestiers non ligneux tiennent au fait que ces ressources constituent une part importante des produits rencontrés sur les marchés. Leur consommation ou utilisation fait partie non seulement de la tradition, du brassage culturel issu de la diversité ethnique existant dans les villes mais aussi d’une réponse populaire à la crise multiforme que connaissent les popu-lations.

Défi nition des PFNL

Les produits forestiers non ligneux étaient au départ re-groupés sous le terme de « produits forestiers mineurs » ou « produits forestiers secondaires », par rapport à des produits « majeurs » sur le plan économique tel que le bois d’œuvre et se dérivés. Ces dénominations leur assi-gnaient une valeur faussée, puisque basée uniquement sur un critère d’importance commerciale.

Bon nombre de ceux- ci ne font pas l’objet de commer-cialisation mais jouent un rôle considérable dans la vie quotidienne des populations.

Ils peuvent avoir de nombreux usages domestiques et jouer un rôle social, culturel ou symbolique non négligea-ble. Ce qui les place fi nalement parmi les ressources les plus importantes de la forêt (CHABOT, 1997).

Catégorie de PFNL

Nous classons les PFNL en deux catégories Les PFNL d’origine végétale et ceux d’origine animale.Les PFNL d’origine animale sont les gibiers, les invertébrés (chenilles, escargots, etc.), poissons d’eau douce, oiseaux etc. Ils furent, sont aujourd’hui et resteront certainement pendant longtemps encore, la principale source de pro-téines animales pour les populations locales (Malaisse, 1997)

Le tableau I ci-dessous reprend la classifi cation selon la FAO des PFNL d’origine animale.

Mammifères Viande, cuir et peaux, fourrures, laines, poils, cornes, os, produits pharmaceutiques…

Oiseaux Viande, œufs, plumes, nids comestibles, guano …

Poissons Aliments, huile de poisson, protéines pour l’alimentation animale …

Reptiles Aliments, cuirs et peaux, coquilles, toxines produits pharmaceutiques

Invertébrés Invertébrés comestibles, exsudats, végé-taux, miel, cire, propolis, soie, laque …

Source F.A.O, 1992 in CHABOT, 1997

Les PFNL d’origine végétale sont les champignons, les feuilles, les écorces, les fruits, les graines, les fl eurs, les ex-sudats, etc.

De même, le tableau II reprend la classifi cation selon la FAO des PFNL d’origine végétale

Tableau n°2 : Produits végétaux non ligneux

1. Aliments

Plantes sauvages ou domestiquées (racines, tubercules, bulbes, tiges, feuilles, pousses, fl eurs, fruits, tiges, graines…) et champignons qui fournissent les céréales, les légumes, les matières grasses alimentaires, les épices et condiments, les produits de remplacement du sel, du sucre et la présure, attendrisseurs de viande, boissons et tisanes …

2. Fourrages Aliments du bétail et des animaux sauvages notamment les oiseaux, poissons et insectes, abeilles, vers à soie …

3. ToxinesPour la chasse, poisons tirés de diverses plantes, hallucinogènes, pesticides, fongicides.

4. Produits aromatiques Huiles essentielles pour les industries domestiques et parfumeries, onguent, encens …

5. Produits pharmaceutiques Médicaments anesthésiques, baumes, onguents lotions, purgatifs. Ces produits sont destinés à l’utilisation médicale et vétérinaire.

6. Produits biochimiquesMatières grasses non alimentaires, cires pour les navires, gommes et latex, teintures tanins et produits chimiques pour les matières plastiques et le revêtement, l’industrie des peintures et vernis.

7. Bois Bois destinés eux objets artisanaux

8. Fibres Tissus paillassons ; cordages, produits pour paniers, balais, rembourrages pour coussins, liège …

9. Produits ornementaux Plantes d’aspect agréable destinées à l’horticulture et aux plantations d’agrément, au commerce des fl eurs coupées et séchées…

Source FAO, 1992 in CHABOT, 1997.

Les produits forestiers non ligneux ont une grande im-portance de par leur apport dans l’alimentation humaine.

La domestication et la gestion des ressources sont des processus qui nécessitent une exploitation durable des produits. C’est la raison pour laquelle, le déboisement sans reboisement empêche aux forêts de jouer leur rôle de poumons de la planète. Les forêts ont une nécessité vitale, remplissent de nombreuses fonctions nécessaires d’une part et d’autre part elles permettent la régulation

Gestion durable de nos forêts

Espérance Zayukua

des climats par l’évapotranspiration. Cette fonction leur permet d’atténuer considérablement le choc thermique et la déshydratation due au vent. Or le déboisement des forêts ou la destruction des forêts par l’homme contribue grandement à l’érosion, à la diminution de la quantité de l’air respirable et perturbe le cycle de l’eau. Et entraîne aussi la disparition des certains produits forestiers non ligneux animaux et végétaux.

D’où l’urgence des campagnes de sensibilisation des mas-ses sur la protection des forêts et les conséquences de la dégradation de l’environnement sur la santé.

Bibliographie

1. BILOSO et Lejoly 2006, L’étude de l’exploitation et marché des produits forestiers non ligneux à Kinshasa,

Tropicultura, n°24, Vol.III ,pp.58-622. CHOBOT 1997, Etude de la fi lière non ligneux au Ga-

bon. Mémoire de stage de DESSUniversité. Paris XII, 1997

3. F.A.O. 1991, Alimentation et Nutrition (F.A.O4. F.A.O. 1992, Produits forestiers non ligneux : Quel

avenir ? Rome. P2-3.5. F.A.O. 2001, Les produits forestiers non ligneux

en Afrique un apercu régional. Document de travail FOPW/01/1,

Programme PFNL, Département de forêt ; Rome 303p.6. MALAISSE 1997, Se nourrir en forêt claire africaine :

approche écologique et nutritionnelle.

Page 19: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

19

Cette interview réalisée par Jérôme Roux à l’INERA donne aux lecteurs de la Voix du Congo Profond un état des lieux de la recherche et la situation de la station de Yangambi essentielle-ment axée sur les cultures de rente. La station dispose de collections végétales importantes mais souffre de maux divers dont l’isolement et le manque de moyens de fonctionnement

La recherche porte sur 2 objectifs majeurs, les maladies et le rendement des plantes ; le but est de produire du matériel végétal productif résistant aux maladies : amélioration génétique (le rendement), techniques culturales (recher-che appliquée), la défense des cultures (phyto-pathologie).

La recherche agronomique à l’INERA Yangambi

La recherche à l’Institut National de Recherche Agro-nomique, est organisée en programmes nationaux. A Yangambi, il y a 5 programmes nationaux de re-

cherche

1. Cacao : Dr. Limba + 1 chercheur 2. Caféier : Ir. Bantodisa + 2 chercheurs 3. Palmier à huile : Ir. Lawazani + 1 chercheur 4. Riz : Ir. Mateso, coordonnateur national 5. Gestion et conservation des ressources naturelles

(agro-climatologie, sciences du sol et agroforesterie)

Antennes ou sous programmes de Yangambi dont la direction est située dans d’autres stations de l’INERA

• Fruits et bananes (programme national à M’Vuazi)• Recherche et développement (Mulungu- Bukavu) Manioc et maïs : recherche et vulgarisation avec les

paysans• Pisciculture (programme national à Kipopo)• Elevage (programme national à Nioka) • Ressources phytogénétiques (programme national

à M’Vuazi)

L’INERA n’est pas une société de commercialisation mais son métier c’est la production des semences de base et de matériel végétal. L’INERA est une structure para-étatique, avec une certaine autonomie. L’Etat fi nance les frais de fonctionnement, les salaires des fonctionnaires. Mais l’es-sentiel des ressources vient des bailleurs de fonds, PAM, FAO, FIDA, PNUD, UE, Coopération Belge. Un partena-riat privé est en cours de négociation en particulier avec ACPT « Achat Cultures des Produits Tropicaux » (Grou-pe Agro Pastoral). C’est un exploitant de palmier à huile, qui dispose une structure d’achat des produits tropicaux et achète le latex (hévéa) conditionné. Une perspective à envisager pour relancer Yangambi, est donc que le secteur privé s’occupe de la commercialisation.

Palmier à huile : 500 Ha Champ généalogique : collections de tous les matériels génétiques et lignées.

- Il y a à Yangambi, 2000 lignées d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie ; sans doute la meilleure collection du monde (1935) ; c’est à partir de cette collection que l’on fait la recherche et on prélève les clones.

- 2 variétés de palmier et un hybride :

l’Elaeis Guinéensis, le palmier africain, défaut « allon-gement » tronc très élevé (grimpeur spécialisés, cou-pure de haut palmier), rendement = 14,5 T /Ha de régimes de noix de palme, soit 4 à 5 T d’huile de palme /Ha /an.

le palmier américain Elaeis oleifera melanococa, prédi-lection : endroits marécageux : tronc qui longe le sol puis se redresse.

- L’hybride est un palmier africain moins haut mais non « rampant ». La qualité de l’huile est bonne : toujours fl uide, riche en acides gras non saturés. Le rendement en huile est de 3 T/Ha

- A Yangambi, on effectue une recherche pour des pal-miers plus productifs et plus résistants aux maladies (500 Ha de recherche) + 2500 Ha de palmier en pro-duction (jeunes et vieilles palmeraies) à développer dans le cadre d’un partenariat privé.

Prix local 10 $, pour 20 l soit 500 $/tonne.

Riz (Dr. Mateso) en partenariat avec FIDA

Site expérimental, production de semences de base pour le programme national de multiplication. Rendement 3-4 t/Ha sans engrais, cycle de 3 à 4 mois semis, possible en saisons A et B.Prix semences de base : 2 $ /kg, prix de vente, sacs de riz blanc 30 à 40 $/kg

- Riz pluvial - Quelques variétés expérimentales de riz de bas fonds 500 lignées et variétés de riz

Café Parc à bois de 7 clones d’élite Rendement 1500 Kg/ Ha

Le but est de reconstituer des champs détruits par la tra-chéomycose et de tester les clones pour les rendre résis-tants à la maladie. Ce parc à bois permet de récolter les semences de café, que l’on met en germoir.Prix de vente de semences, 25 $/kg soit pour 4 à 5 Ha ; ou sous forme de plantule soit 2 $ la plantule ; il faut 1300 plantules/Ha.

Hévéa : palmier et hévéa sont les 2 principales cultures industrielles de la station.

- 100 clones en champ d’expérimentation (la plus belle collection d’hévéa au monde ?)

- La collaboration ACPT –INERA, a permis la récu-pération de 10 Ha de champs d’exploitation (projet pilote)

Cacao (Gaston Limba)

- Sélection Mise au point du matériel avec une capacité de pro-

duction de 3 T de cacao marchand par hectare (initia-lement 800 Kg/ Ha)

- L’agronomie : le but est de promouvoir la culture de cacaoyer en plein air destinée aux provinces du Bas-Congo, Equateur, Province Orientale, mais aussi au Nord et Sud-Kivu et Maniema

- l’INERA effectue des recherches sur les tech-niques de fermentation, de séchage et stockage pour éviter les moisissures. La production de plants performants se fait par greffe du matériel génétique sélectionné et résistant sur du maté-riel local.Des planteurs de Beni et Kahuzi Biega sont venus récemment à Yangambi pour le cacao.

Il y a également 1 Ha de champs pilote de cacao ou association avec des cultures vivrières telles que ba-nane, manioc, maïs, cacao, …

Problèmes :

- La main d’œuvre est âgée, et non motivée ; il y a insuffi sance de budget pour payer la main d’œu-vre, donc il n’ y a pas assez de personnel dispo-nible ; il n’y a pas non plus de produits phyto-sanitaires, tels fongicides, herbicides, insecticides pour pallier à ce manque de main d’œuvre. Le salaire moyen est de 5000 Fc/ mois soit 10 $ par mois.

- Il y a aussi un découplage entre la station de Yan-gambi et la Direction à Kinshasa, par exemple, pas d’Internet, absence de connexion au monde scientifi que.

- Matériel non disponible, sachets, couteaux, cer-dang (pour soigner l’hévéa) greffes, scies…ma-tériel industriel de transformation approprié, moyens de transport, ….

- La commercialisation pose problèmes et les par-tenariats avec le secteur privé doivent être en-couragés.

Relevé météo à l’INERA Yangambi

Un atelier à l’INERA Yangambi

Jerôme Roux

L’ancienne direction générale de l’INERA à yangambi

Que fera le projet d’appui à l’INERA, fi nan-cé par la communauté européenne, exécuté par la FAO, pour un budget de 8 Millions d’Euros ?

Page 20: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

20

La campagne, source naturelle de paysages variés, vit et se transforme au rythme des activités hu-maines. Lorsque ces activités prospèrent bien, la vie des hommes change. Mais quand la nature do-mine, l’homme cède le pas, les activités diminuent et la vie se meurt.

Le Congo Démocratique aux vastes campagnes en jachè-re, peut revendiquer le rôle présumé de « grenier d’Afri-que » grâce aux immenses ressources humaines et natu-relles inexploitées. Cette prétention de « mère nourri-cière d’Afrique » reste encore lettre morte en raison de plusieurs contraintes et diffi cultés liées à la dégradation avancée des infrastructures, à la mégestion de l’économie. L’existence humaine est diffi cile et l’insécurité alimentaire est critique dans un contexte ou les services de santé, d’éducation, et de communication sont délabrés, inadap-tés ou d’un coût non accessible pour ces populations to-talement appauvries.

Les indicateurs socio-économiques comparatifs classent le pays au plus bas de l’échelle suivant les critères de Na-tions Unies, tel est le cas du rapport 2006 de la Banque Mondiale sur les indicateurs de développement qui situe la plus value annuelle d’un travailleur agricole sur une an-née en RDC, à 200 $.

Et pourtant, si la campagne congolaise représente 135 mil-lions d’hectares de terres agricoles, 87 millions d’hectares de pâturages, 86 000 Km² de réseau hydrographique et des réserves forestières infi nies, on a enregistré la réduc-tion systématique des superfi cies cultivées et par consé-quent la baisse des productions agricoles et animales ac-centuant la faim et la malnutrition. Dès lors, la population rurale qui représente 66 % de la population du pays, quitte un peu plus chaque jour la campagne pour rejoindre les centres urbains.

En effet, le manque d’infrastructures socio-économiques de base est à l’origine de l’exode rural massif qui draine les hommes et femmes vers les grands centres où ils trou-vent instruction, travail mais où ils sont le plus souvent confrontés au chômage et contraints à l’oisiveté.

La population rurale exporte les produits agricoles, de pêche et de chasse vers les centres de commercialisation moyennant le troc ou à des prix dérisoires. Elle reçoit au retour quelques produits manufacturiers à des prix élevés qui aspirent toutes leurs tontines (épargne). Ces produc-teurs actifs vieillissent et meurent au rythme de l’envi-ronnement anthropologique. Le taux de renouvellement par rapport au taux d’accroissement de la population, la dépréciation des travaux agricoles ne permettent pas aux bras économiquement capables d’assurer l’alimentation quantitative et qualitative au reste des consommateurs chiffrés à plus de 60 millions. Les jeunes hommes valides, les plus forts migrent vers les mines, ou pour faire du transport à vélo pour un revenu immédiat.

Les élèves des villes s’inscrivent en masse dans les facultés urbaines surpeuplées d’où ils sortiront plus tard avec un papier cacheté mais sans valeur réelle sur le marché du travail. Pendant ce temps dans les campagnes, peu d’en-seignants qualifi és pour l’instruction des femmes rurales ; peu de personnel de santé de haut niveau pour les soins de santé primaire et sauver les vies humaines ; peu d’opé-rateurs économiques volontaristes pour les approvision-nements des biens de première nécessité; pas de routes, encore moins de bateaux pour accéder dans les villages et dans des ports y évacuer les produits du terroir ; et ven-dre juste. Un tel contexte ne peut qu’alimenter le déclin

Nos campagnes se vident

Paulin Ossit du Ministère de l’Agriculture

du monde rural. Pas de vente, pas de recette pour contri-buer à la reconstruction du pays et se renforce alors le cercle vicieux de la pauvreté.

Que faire pour rebâtir le monde rural afi n de redonner confi ance aux investisseurs et aux habitants, à croire à la renaissance socio-économique et à la redynamisation du secteur agricole et rural ? Cette relance tant attendue devra impérativement reposer sur l’agriculture paysanne, les moyennes et les grandes exploitations agricoles et la professionnalisation du secteur avec la prise en compte du volet extra- agricole.Pour ce faire, une exigence majeure : la participation à la réfl exion au travail et l’ingéniosité, de tous : paysans, ouvriers, artisans, ingénieurs, médecins, sociologues, en-seignants, élus, fonctionnaires, animateurs d’ONG, prêtres etc… marchons ensemble, nous progresserons durable-ment.

L’enclavement empêche l’évacuation de produits agricoles

La dégradation du réseau routier complique la vie dans les campagne

EXODE RURAL

LA DÉCENTRALISATION CONTRE L’EXODE

RURAL

La lutte contre l’exode rural part de l’inventaire des ressources propres à chaque province avec un état des lieux sur leur niveau d’épui-sement. Ceci pour permettre d’élaborer un plan d’exploitation pour une gestion durable. L’identifi cation de ces potentialités doit se faire avec les associations de producteurs, les ONGD, le secteur privé, les Universités, l’admi-nistration, soit la société civile en tant qu’acteur de Gouvernance, en partenariat avec les pouvoirs publics, députés nouvellement élus et qui ont la responsabilité politique de la mise en valeur rationnelle des ressources pour l’amélioration du bien être des populations.

Opportunités d’entrepreneuriat

Appro-priation

Page 21: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

21

Mission économique des opérateurs économiques belges en République

Démocratique du CongoPARTICIPANTS :

Le Ministre d’Etat de l’Intérieur et de la décentralisation L’Attaché économique des régions belges en RDC La Direction du Commerce Extérieur de la Région de Bruxel-les capitale La Délégation Wallonie Bruxelles L’Expert belge CTB auprès du Minagri (fond expert) 10 Entreprises belges : Altech, Beeckman, Cegelec, Ceratec, Codeart, Cosmo Consult, foire de Bruxelles, Groupe One, Somers Seed, Studio l’équipe et d’autres entreprises représentées 2 membres de la diaspora congolaise en Belgique (MIDA) 7 directeurs de l’Administration congolaise (Agriculture, Energie, Tourisme, Finances, Plan, Intérieur)Le D.G de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (RDC)Le Directeur du Fonds de Promotion à l’Industrie (RDC)

OBJECTIFS DE LA MISSION - Donner une nouvelle image (actualisée) du Congo A partir des nombreux sites visités, grâce aux nombreuses photos, au fi lm réalisé par « Studio l’Equipe » et qui sera

largement diffusé en Belgique, grâce au guide « petit futé » sur le Congo qui sera réactualisé, les revues la Voix du Congo Profond et Beltrade info, les partenaires économiques des régions belges ; les congolais de la diaspora, seront convaincu de l’intérêt de venir au Congo, maintenant.

- Réaliser des partenariats entre entreprises belges et congolaises Toutes les entreprises belges associées à la mission, ont « signé » des

contrats de partenariat avec des entreprises congolaises ; toutes ont de bel-les perspectives d’évoluer et de renforcer leurs activités en RDC. D’autres sociétés, non représentées, ont désormais porte ouverte.

- Désenclaver les provinces sur le plan communicationnel et donner l’espoir. Ceci a été particulièrement perceptible à Kindu, Bukavu, Kisangani, Kananga, Kisantu. Il y a eu autant l’espoir suscité par l’engouement manifesté vis-à-vis de la mission belge que la distribution massive de documents « Voix du Congo Profond », manuel de pilotage comités agricoles, brochures de la mission …).

- Marquer un pas important dans le processus de décentralisation Le Ministre de l’Intérieur a personnellement accompagné la mission sur 2 escales, son Directeur de cabinet a

participé à toute la mission. Les séances de travail en province ont systématiquement regroupé : le secteur privé, le pouvoir provincial (Gou-

vernorat, députés, Ministres provinciaux), l’Administration, les gestionnaires des projets et bailleurs de fonds, les Universités, …

- Mettre l’agriculture au cœur de enjeux de développement en RDC (65 % de la population) mais aussi les secteurs qui vont de pair : transport, énergie, …

Le secteur agricole a attiré la plus grande attention. L’atelier agricole dans toutes les provinces a systématiquement regroupé près de 40 % des participants. Tous les Gouverneurs sont conscient de cette place prépondérante, mais aussi du fait que rien ne se fera sans résoudre les problèmes d’infrastructures, route, eau, énergie, transport…

- Mettre en valeur les compétences de la coopération belge La CTB favorise les contacts et le lien entre les ONGD, le secteur privé et les Organisations Paysannes; l’expertise

est utile à la décision, aux opportunités d’investissements et aussi pour des projets de développement. La CTB applique le contenu de la Déclaration de Paris en matière de coopération et donc l’approche « concertation et

concentration » multi bailleurs.- Susciter une massive appropriation congolaise sur l’importance du développement économique de l’intérieur du pays

Départ de Bukavu pour Goma

Accueil à Butembo

Dans le bateau de Bukavu -Goma

Déjeuner au du lac Kivu à Goma Accueil à la FEC de Kisangani Bravo à Jérôme Roux qui a eu l’audace d’organi-ser une mission avec autant d’objectifs et à toute l’équipe qui a géré ce parcours ambitieux sans couac logistique.

La FEC du Bas - Congo

Usine de thé à Mbayo, Sud - Kivu

Accueil du Gouverneur à Kisangani

Escale à Beni

Page 22: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

22

Actions à court termeJuillet 2007 – Juin 2008 (PAP)

actions à moyen terme Juin 2008 – 2010

Décentralisation 1. Adoption du cadre juridique de la décentralisation2. l’organisation et le fonctionnement des services publics

provinciaux3. Elaboration d’un plan d’action triennal et sa mis en exécution

dans les provinces afi n de renforcer la gestion des fi nances publiques ;

4. Elaboration et adoption de la loi organique sur la CENI 5. Opérationnalisation et fonctionnement de la CENI 6. Promotion du leadership local ;7. Responsabilisation par la formation et l’information ;8. Renforcement des capacités institutionnelles des Comités

Provinciaux de Lutte contre la Pauvreté (CPLP), des Comités Territoriaux de lutte contre la Pauvreté (CTLP).

9. Finalisation des DSCRP provinciaux conformes au DSCRP national ;

10. Conception et mise en œuvre du recensement administratif de la population et vulgarisation des résultats

• adoption des lois portant organisation et fonctionnement du mécanisme de redistribution interprovinciale

• mis en application du Mécanisme de péréquation sera mis

• élaboration et adoption du cadre légal sur la décentralisation

• organisation des élections locales et mises en place des autorités locales

• Mise en place des mécanismes viables de planifi cation et de contrôle par et pour les populations ;

• Construction de la maison de bonne gouvernance dans chaque ETD

Actions à court termeJuillet 2007 – Juin 2008 (PAP)

Actions à moyen terme Juin 2008 – 2010

1. Relance du secteur agricole et du monde rural • 1. Adoption de la loi semencière • 2. Réhabilitation de 6 centres de recherches agricoles assurant la

production de semences de base et de nouvelles techniques • 3. Validation de 10 Agro multiplicateurs offi ciels dans chaque

province• 4. Distribution des intrants de qualité à au moins 500.000 ménages

producteurs (sur un total estimé de 7 millions) • 5. Adoption d’un cadre règlementaire assurant une fi scalité

incitative pour ce secteur.• 6. Mise en place de structure légale d’associations professionnelles

des agriculteurs• 7. Encadrement des associations par projets et Services de

vulgarisation de l’administration• 8. Facilitation et promotion des contacts/contrats avec privés

(transport/transformation)• 9. Adoption de la stratégie sectorielle • 10. Mise en place et opérationnalisation de 11 services provinciaux

de conseils et d’encadrement agricole • 11. Opérationnalisation du Groupe de concertation sectoriel

sous la coordination du MINAGRI• 12. Réhabilitation et opérationnalisation du Service statistique du

MINAGRI au niveau central

• 1. Facilitation de l’installation d’opérateurs privés• 2. Mise en place d’un cadre réglementaire pour le fi nancement du secteur rural, y compris la micro-fi nance, • 3. Réhabilitation de 8 centres de recherches agricoles • 4. Mise en place de structure légale d’associations professionnelles des agriculteurs • 5. Réhabilitation d’un réseau de station INERA couvrant tous les agro-écosystèmes (au moins un par province est opérationnel)• 6. Validation de 20 nouveaux agro-multiplicateurs par province qui assurent 40 % des besoins en semences• 7. Renforcement SENASEM• 8. Distribution d’intrants à xxx producteurs nécessiteux dans les zones les plus isolées• 10. Application loi sur fi scalité du secteur agricole• 11. Encadrement des associations par projets et Services de vulgarisation de l’administration• 12. Elaboration et mise en œuvre d’un plan d’action d’appui aux associations de producteurs • 13. Facilitation de la diffusion des structures de crédit et micro-crédit en milieu rural (accès de xxx acteurs du secteur au microcrédit)• 14. Achèvement et vulgarisation complète du recensement agricole • 15. Renforcement d’un centre de formation agricole par province• 16. Protection des productions nationales • 17. Décentralisation MINAGRI• 18. Mise en place d’un Système d’information sur la sécurité alimentaire (SISA) • 19. Réhabilitation des Services statistique du MINAGRI au niveau provincial• 20. Réhabilitation des centres de recherche agronomique en 2009 • 21. Financement des unités agro-industrielles en 2009• 22. Elaboration et Mise en œuvre d’un plan d’action d’appui aux associations des agriculteurs• 23. Réception du fi nancement privé par au moins 10.000 unités agro-industrielles à travers tout le pays • 24. Installation des radios rurales dans les ETD• 25. Amélioration de l’accès aux infrastructures socio-économiques de base (centres de négoces, entrepôts, habitat rural, pistes rurales,

voies navigables de desserte,…) ;• 26. Renforcement des mesures de mobilisation et d’encadrement du monde rural (informations rurales et animation rurale) ; • 27. Valorisation des ressources locales (réformes agraires, Code du paysan,) ;

2. Reforme du secteur forestier

• 1. Achèvement de la revue légale des anciens titres fonciers ;• 2. Finalisation de manière participative du processus d’identifi cation

des domaines forestiers qui seront mis en exploitation • 3. Augmentation de la taxe d’exploitation forestière à 0.5 dollar par

hectare• 4. Elimination de taxes non prévues par le code forestier ;• 5. Transfert de 40% de revenue forestière aux provinces et territoires

• 1. Complément de la phase pilote de la démarcation des zones forestières, faite de manière participative et prise en compte des résultats dans la législation et la procédure nationale en 2010

• 2. Approbation des plans de gestion pour toute concession• 3. Maintien du moratoire institué en 2002 sur toute nouvelle concession jusqu’à la mise en procédures d’adjudication ;• 4. Adoption de la nouvelle loi sur la conservation de la nature ;• 5. Adoption et exécution des principaux textes d’application du code forestier ;• 6. Etablissement d’un plan de zonage ;• 7. Poursuite de la mise en œuvre des réformes fi scales

3. Reforme du secteur minier

• 1. Revue des accords, contrats et conventions existants entre le gouvernement et les compagnies d’exploitation en conformité aux normes internationales

• 2. Poursuite de la restructuration de la Gécamines continue, avec l’objectif de fi naliser le processus

• 3. Exécution de l’ITIE et publication des revenus reçus des compagnies d’exploitation (dont les contrats sont en cours)

• 4. Renforcement des capacités pour l’encadrement des exploitants de la petite mine

• 5. Création d’un mécanisme pour la résolution de confl it entre les secteurs artisanal et industriel

• 6. Vulgarisation du code minier ;• 7. Poursuite de la validation des titres miniers par la commission ad

hoc ;• 8. Octroi des titres miniers conformément au code minier ainsi

qu’aux procédures légales

• 1. Adaptation du code à la constitution • 2. Règlement des différends entre la constitution et le code minier concernant la rétrocession• 3. Les lois du PPP adoptées et publiées d’ici 2009• 4. Le partenariat Gécamines/MIBA sera révisé d’ici 2009• 5. La relecture de la législation minière sera révisée complètement en 2009• 6. L’appui pour renforcer la capacité d’OFIDA, de DGRAD, et de DGI en cours en juin 2008, y compris la clarifi cation des rôles d’OFIDA

et d’OCC à la douane en 2009• 7. Xx centres de prestation des services d’appui aux producteurs artisanaux installés en 2009• 8. Xx organisations de producteurs artisanaux miniers installées en 2009• 9. Xx projets de générateurs de revenus en cours en 2009• 10. Au moins un programme pilote sur la coordination entre les grands exploitants miniers et les artisans miniers en 2010

Plans d’action de mise en œuvre du DSCRP 2007-2010

PILIER I : BONNE GOUVERNANCE, VOLET DECENTRALISATION

PILIER II : CONSOLIDER LA STABILITE MACROECONOMIQUE ET LA CROISSANCE

Document de stratégie pour la croissance et la réduction de la pauvreté soit le plan de développement de la R.D. Congo mis en oeuvre conjointement par l’Etat et les bailleurs de fonds

Page 23: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

23

Actions à court termeJuillet 2007 – Juin 2008 (PAP)

Actions à moyen terme Juin 2008 – 2010

1. Prévention

1. Développement et opérationnalisation d’une politique de l’EIC 2. Formalisation et opérationnalisation d’une politique de

communication 3. Formulation et opérationnalisation d’une politique nationale

d’approvisionnement et de distribution de préservatifs 4. Finalisation et opérationnalisation de la stratégie nationale de

transfusion sanguine 5. Evaluation nationale de la qualité de service PTME6. Amendement du protocole national 7. Elaboration et opérationnalisation d’un plan de passage à échelle

pour les services PTME 8. Elaboration, formation et vulgarisation de stratégies incorporant

l’éducation sur le SIDA la santé de reproduction dans les curricula des écoles, des centres de formation et des universités

9. Evaluation des services VCT, 10. Elaboration et opérationnalisation d’une politique nationale sur des

conseils et tests volontaires (VCT) Initiation des prestataires aux tests pour le VIH

1. Distribution de 280 millions de préservatifs 2. Offre des services PTME, conseils et dépistage des IST

de qualité par des prestataires initiés, dans au moins 500 centres de santé

3. Offre des services de transfusion sanguine selon le pro-tocole en vigueur dans au moins 100 HGR de ZS

4. Organisation d’au moins une campagne d’information et de sensibilisation sur le Sida, les IST et la santé reproductive dans chaque centre de santé

2. Promotion de l’accès universel gratuit au dépistage, au traitement et aux soins contre le VIH

11. Elaboration et opérationnalisation d’une stratégie de fi nancement durable pour fournir le traitement antirétroviral

12. Elaboration et opérationnalisation d’une politique de prise en charge des PVV selon les normes internationales

Prise en charge correcte d’au moins 20.000 PVV y compris celles déjà sous traitement

5. Formation de 2512 professionnels de santé pour le traitement et les soins

6. Equipement en matériel de diagnostic VIH d’au moins 100 laboratoires

Prise en charge correcte des PVV dans au moins 500 centres de santé (ce qui représente au moins 20.000 PVV supplémentaires sous traitement)

3. Atténuation de l’impact négatif du SIDA sur les personnes vivant avec le VIH et leurs familles

13. Promulgation de La législation antidiscriminatoire en faveur les PVVIH

14. Formulation et opérationnalisation d’une stratégie de soutien des orphelins et enfants vulnérables (OEV)

15. Formalisation et mise en œuvre d’une stratégie de soutien à la prise en charge psychosociale des PVVIH

16. Mise en place d’un réseau national d’associations des PVVIH 17. Formalisation et mise en œuvre d’un plan multisectoriel de lutte

contre la discrimination et la stigmatisation

7. La mise en place d’un réseau de « cliniques juridiques » pour les PVVIH et les violences sexuelles

8. Appui à 1100 initiatives des communautés de base pour PVVIH

9. Offre d’une éducation gratuite au primaire à 297,000 Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV)

10. Des accords de partenariats avec le secteur privé centré sur la protection des opportunités d’emploi

11. Etablissement et opérationnalisation d’au moins 100 cliniques juridiques sont établies et opérationnelles Mise en place sur le lieu de travail des politiques et programmes contre le VIH dans au moins 75% des entreprises/sociétés membres de l’ANEP et de la FEC

4. Coordination et mise en œuvre des mécanismes de fi nancement

18. Elaboration d’un plan stratégique national de lutte contre le VIH 19. Elaboration et publication d’un rapport national sur la situation de

l’épidémie 20. Evaluation et harmonisation de l’intervention dans toutes les

provinces 21. Elaboration d’un plan de mobilisation de ressources 22. Mise en place d’une base de données pour suivre les fi nancements et

les dépenses liés au VIH Elaboration et mise en œuvre des politiques stratégiques sectorielles

12. Organisation d’une étude des indices de la politique nationale

13. Organisation chaque année d’une revue conjointe de la réponse nationale

PILIER III : COMBAT CONTRE LE VIH/SIDA

Le soutien des donateurs pour le développement de l’agriculture locale durable en faveur des pays en développement est insuffi sant. En termes réels, l’aide au développement agricole a mondialement diminué de 48% au cours des années 90. L’accent est toujours mis sur l’aide alimentaire plutôt que sur le développement agricole durable.11.11.11 revendique le droit à l’alimentation, 11.11.11 veut mettre fi n à la faim et à la pauvreté. L’agricul-

ture y joue un rôle crucial. Mondialement, l’agriculture est toutefois contrainte à s’adapter aux exigences du libre-échange. C’est la raison pour laquelle 11.11.11 con-sacre sa campagne « Droit à l’alimenta-tion » à l’actuelle politique agricole, com-merciale et d’aide au développement.

Les Nations Unies, PAM « Goliath » et FAO « David ».L’Organisation des Nations Unies pour l’alimen-tation (FAO), qui est chargée de la production ali-mentaire, a en tout dépensé 315 millions d’euros en 2005, dont 40% à des projets d’aide tempo-

Ne laissez pas les paysans sur

leur faim !

raire. Sa contrepartie en matière d’aide alimentaire, le Pro-gramme alimentaire mondial (PAM) disposait d’un multiple de ce montant, soit environ 2,5 milliards d’euros. Ces chiffres démontrent que l’accent est mis sur l’aide ali-mentaire plutôt que sur le développement de la production alimentaire locale. De surcroît le PAM importe la majeure partie de cette aide alimentaire, qu’elle pourrait également se procurer auprès des paysans locaux (éventuellement dans d’autres régions). En 2004, le PAM a distribué 62.000 tonnes d’aide alimentaire au Congo, dont seulement 1.872 tonnes de provenance locale. Nous n’insinuons pas que l’aide ali-mentaire n’est pas nécessaire, mais nous disons qu’elle de-vrait aller de pair avec des investissements et des mesures qui soutiennent la production alimentaire locale et un déve-loppement durable.

L’Union Européenne peut mieux faire

La politique de développement européenne comprend des tas de programmes pour le développement rural. Souvent cela signifi e l’aménagement de routes, l’amélioration des marchés et le soutien lors de pertes de revenus d’exporta-tion. L’aide alimentaire reste toutefois un point d’attention important. Les enveloppes des différents pays comprennent également un nombre important (dans certains cas presque la moitié) de projets dans le cadre du développement rural. Nous sommes sur la bonne voie. Sauf que dans la pratique ces programmes se concentrent souvent trop sur l’aména-gement de routes et de grands travaux d’infrastructure. Des travaux d’infrastructure sont nécessaires mais ne suffi sent pas pour pouvoir parler de soutien à l’agriculture locale du-rable.

Politique agricole versus politique commerciale à la coopération belge

L’agriculture et la sécurité alimentaire font partie des cinq thèmes prioritaires repris dans la politique belge d’aide au développement. La Belgique n’a pourtant consacré que 4,1% de son aide au développement à l’agriculture. Il y a vingt ans, le pourcentage s’élevait encore à 7,2%. En 2004, la majorité de l’aide au développement belge était employé à l’allège-ment de la dette (21 %), l’éducation (14 %) et l’aide tempo-raire (10 %). Toute cohérence entre l’aide au développement et la politique agricole et commerciale belge. Suivre l’UE et l’OMC dans leur volonté d’ouverture des marchés s’oppose violemment au soutien d’une agriculture durable au Sud.

Des solutions structurelles

Subvenir aux besoins alimentaires de l’humanité contem-poraine nécessite cent fois le volume de l’aide alimentaire actuelle et plus que le volume actuel du commerce interna-tional en produits agricoles et alimentaires.Il s’agit donc d’une démonstration manifeste que ni l’aide alimentaire, ni le commerce actuel peuvent mettre fi n au problème mondial de la faim. Des problèmes structuraux demandent des solutions structurelles.

Accroître les revenus des paysans pauvres

La création de conditions dans lesquelles tous les paysans au monde peuvent produire un maximum d’aliments de qualité sans nuire à l’environnement est primordiale. Garantir des prix stables et assez élevés à l’ensemble de la population agricole est une des conditions essentielles à l’agriculture durable. Mettre fi n à la pauvreté et à la malnutrition ne peut se faire sans l’augmentation des revenus des agriculteurs ap-pauvris et faméliques, afi n de leur permettre de se nourrir eux-mêmes et leurs familles.

OPERATION 11 11 11 : CAMPAGNE 2006, Dossier politique et livre d’action complète sur

www.11.be/campagne

Page 24: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

24

Coopération Technique Belge

20 microprojets du Secteur de l’Agriculture en général et

secteurs apparentés avril 2005 - mars 2007

Interventions AICB BukavuAppui aux initiatives communautaires de base

Ferme de Bugabo (2)Groupe électrogène, mélangeur et moulin

Production aliment bétail 1T/jour

Ferme de Bugabo Salle de formation des éleveurs + métayage

porcin

FERME PILOTE BUGABO

vue du site au CBCA Kadutu Bugabo

Production d’animaux d’élevage performants

Chevrerie Uvira avec DSF

Réunir, unir, servir les vulnérables sans discrimi-

nation

Étangs d’alevinage Kiliba par PRODES

COPISKI

Rendre disponible les alevins de tilapia dans 10 étangs

d’alevinage

SUD-KIVU

Page 25: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

25

CURAGE DU CANAL D’IRRIGATION RIZICOLE

NYAKISASA KILIBA par l’AFPDE asbl

PERIMETRES RIZICOLES REHABILITES PAR AICB AXE CDC KIRINGYE ET LUVUNGI

CDC Kiringye en train de curer le désableur et les canaux d’irrigation

Activités post récolte CDC Kiringye

Barrage hydroélectrique à l’arrêt 1996, réhabilité par

AICB

Page 26: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

26

AMAMA Kaziba

Choux pommés et carottes en croissance

Marché de Kaziba

Construction de stands, petits dépôts, lieu

d’abattage, latrines

Pont de la Luzinzi

Relier KAZIBA à Lubarika (Sur Walungu à la plaine de la RUZIZI)

Pont de la Luzinzi

Relier KAZIBA à Lubarika (Sur Walungu à la plaine de la RUZIZI)

Quel avenir pour ce modèle de coopération qui aide les gens à compter sur eux-mêmes, à amé-liorer leurs revenus et leur autosuffi sance alimentaire?

Page 27: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

27

L’ONG ASOP (Action Sociale et d’Organisation Paysanne) en 1993 sous la conduite de feu Révérend. E. RUGAMIKA alors Secrétaire Exécutif d’ASOP à l’époque, a pris l’ini-tiative de chercher à en savoir plus et s’est approché des populations, essentiellement paysannes pour constituer une banque des données et envisager quelques actions à mener ensemble pour faire face aux litiges portant sur le secteur foncier.Des investigations faites, il ressort que les problèmes fon-ciers constituent une source principale de la pauvreté. Ces problèmes résultent pour la plupart du système de gestion des terres dites « rurales », aux termes de la législation foncière congolaise.C’est dans la perspective de voir cette législation cesser d’être une cause de pauvreté pour le paysan, qu’ASOP a organisé des séminaires- ateliers relatifs à la législation fon-cière en R.D. Congo. Ceci car, depuis 1973, quand la loi dite « foncière » a été promulguée et modifi ée en 1980, ses me-sures d’exécution n’ont été que partiellement exécutées. Certaines de ses dispositions consacrent, en acceptant l’appartenance exclusive de la terre à l’Etat, qu’une partie de celle-ci reste sous la gestion coutumière.

En effet, aux termes de l’article 387 de la loi foncière, le Président de la République devait prendre une ordonnance qui devrait organiser la gestion des terres rurales, occu-pées par les communautés locales. Malheureusement, cette ordonnance n’a jamais vu le jour.C’est ainsi que l’idée de concevoir une proposition d’amendement de la loi foncière organisant la gestion des terres rurales occupées par les communautés locales a vu le jour.Ainsi, par exemple, nul ne pourra se prévaloir de la pro-priété d’une rivière qui traverse son fonds pour interdire aux membres de la communauté locale d’y pratiquer la pêche.L’article 6, prévoit la création des circonscriptions fonciè-res dans chaque territoire et commune.Les articles 7, 8 et 9 consacrent les dispositions fi nales.

EXPOSE DES MOTIFSLa présente proposition d’amendement a pour but de combler le vide laissé par les articles 385 à 387 de la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 modifi ant et complétant la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés.En effet à l’instar des anciens propriétaires terriens qui ont vu leurs droits de propriété foncière convertis en con-cession perpétuelle, pour les congolais et en concession ordinaire pour toutes les autres personnes morales ou physiques, il serait souhaitable que la loi foncière à interve-nir prenne en compte cet élément en ce qui concerne les terres acquises en vertu du droit coutumier.Aussi en vue de prévenir les confl its fonciers, il faudra que la dite loi tienne compte des étendues effectivement habi-tées et mises en valeur par chaque membre de la collecti-vité coutumière ainsi que des réserves de pêche, de chasse et toute autre exploitées collectivement et auxquelles les communautés locales peuvent prétendre.

Le Président de la République,

Vu la loi n° 80-008 du 18 juillet 1980 modifi ant et complétant la loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 por-tant régime général des biens, régime foncier et im-mobilier et régime des sûretés ;

Ordonne :Article 1 : Sont reconnus les droits de jouissance de chaque membre de la collectivité coutumière sur l’étendue des terres effectivement habitées, mises en valeur et exploitées d’une manière quelconque telle que la culture, l’élevage et autre activité utile à lui et à sa famille.

Article 2 : Chaque commune, territoire sera doté d’une conservation des titres immobiliers ainsi que d’un service cadastre.

Article3 : Aussitôt après leur établissement, la con-servation des titres immobiliers et fonciers et le service de cadastre procéderont au recensement des terres ou concessions effectivement exploitées ou mises en valeur, en vue de délivrer des titres aux exploitants ruraux régulièrement reconnus par la coutume, moyennant payement des frais fi xés par les assemblées, en tenant compte des possibilités fi nancières de chaque province.Copie de l’acte de recensement desdites terres doit être remise au paysan, pour valoir preuve de titre provisoire de concession durant un délai butoir de 5 ans.Les paysans ne possédant aucune concession re-connue par la coutume devront accéder aux terres inoccupées du domaine privé de l’Etat. Un lotisse-ment sera prévu par priorité en leur faveur suivant les tarifs prévus à l’article 3.

Article 4 : Le conservateur des titres immobiliers sur rapport du collège composé d’un agent du ser-vice de cadastre, d’un agent du territoire, d’un agent de collectivité, du chef de la localité concernée et de 5 conseillers élus au niveau des collectivités, sous la supervision de l’administrateur du territoire éta-blira un titre de concession perpétuelle consacrant le droit individuel sur la portion des terres habitée, exploitée ou mise en valeur par chaque membre de la collectivité.

Article 5 : Le collège prévu à l’article 4 s’occupera de la gestion des domaines de pêche, chasse et de tout autre domaine exploité collectivement tel que le marais selon les us et les coutumes en Républi-que Démocratique du Congo.

Article 6 : Le Ministre ayant dans ses attributions les affaires immobilières et du cadastre veillera à la décentralisation de tous ces services au niveau de chaque commune, territoire dans un délai de deux ans à partir de la promulgation de la présente or-donnance.

Article 7 : A partir de cette ordonnance les articles 385 à 387 sont abrogés.Article 8 : A dater de la présente ordonnance, la gestion coutumière des terres est supprimée.Article 9 : La présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature.

Un projet préparé à BUKAVU avec des délégations du Nord-Kivu et de la Province Orientale

Proposition d’amendement de la Loi foncière

Les travaux de ces séminaires-ateliers ont regroupé des personnes qui maîtrisent la question foncière, en vue de discuter sur le projet proposé par ASOP. Mais, étant donné que les réalités foncières sont similaires, ces travaux ont connu la participation d’une déléga-tion du mouvement associatif de la Province du Nord- Kivu et ont été étendus à la Province Orientale. L’ob-jectif principal de la tenue de ces séminaires ateliers est de contribuer à la résolution pacifi que des confl its et particulièrement des confl its fonciers en R.D. Congo. Cependant, il était aussi question de discuter spécifi -quement du projet d’amendement de la loi foncière à soumettre à l’organe compétent.Le principe consacré par l’art. 53 de la loi dite « foncière », est que « le sol est la propriété exclu-sive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat ».Cet article consacre l’effectivité et l’exclusivité de la propriété étatique sur toutes les terres en R.D. Congo.

Nul ne peut encore douter de l’impact des confl its dans l’accroissement de la pauvreté que les populations congolaises paysannes en général traversent. Et parmi ces confl its, les litiges liés ou portant sur le sol sont d’une importance capitale car, ces paysans n’ont comme principal patrimoine que la terre.

Cette exclusivité a été admise à partir des discussions an-térieures menées par les parlementaires, sur l’initiative de l’honorable BAKAJIKA en 1966.Dès lors, le principe consacré par cette loi est renforcé en 1973 par la loi foncière telle que modifi ée et complétée à ce jour.Désormais, toutes les terres sont domanialisées. Personne ne pourrait encore s’en réclamer la propriété si ce n’est l’Etat congolais.A dater de 1973, tous les droits dont disposaient les per-sonnes physiques ou morales restent des droits de jouis-sance. L’Etat garde ainsi les pouvoirs les plus étendus et ses droits sur la terre deviennent imprescriptibles.Aux particuliers et à d’autres collectivités restent recon-nus le droit de jouissance consacré par l’article 61 à tra-vers des contrats de concession à titre onéreux ou gratuit. Tous ont des obligations solidaires envers l’Etat. Ainsi, les concessions accordées aux particuliers peuvent être des concessions ordinaires ou perpétuelles.La loi de 1973, tout en consacrant l’exclusivité des droits de l’Etat sur la terre en RD Congo, laisse une large manœu-vre au pouvoir coutumier, pour la gestion des terres occu-pées par les communautés locales. C’est cette diffi culté qui ressort du dualisme juridique prescrit par les articles 385 à 387 de la loi foncière.

Page 28: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

28

Si alors les articles 385 et 386 domanialisent les terres occupées par les communautés locales et les défi nissent, l’ordonnance tant attendue qui devra organiser leur gestion n’a pas encore vu le jour.C’est pourquoi, l’insécurité est toujours permanente pour le paysan dans la jouissance de ses droits fonciers qui sont même précaires.

L’objectif de cette proposition est de tenter de faire abroger les articles 385 à 387, de manière à sécuriser le droit de jouissance reconnu aux communautés locales. La lutte entreprise est plus motivée par le fait que l’ordonnance du Président de la République qui devrait régler ces droits n’est jamais là.

Notre proposition comprend aussi 8 articles dont la compréhension est la suivante :

Par l’article 1er, nous voulons que chaque membre d’une collectivité locale, ait une concession personnelle qui lui soit reconnue. Cette reconnaissance doit être motivée par une occupation effective ou une exploitation perpétuelle du fonds concerné par le concessionnaire.

L’article 2è, consacre une certaine décentralisation des services impliqués dans la gestion du patrimoine foncier de l’Etat. Certes qu’à certains endroits, ces services sont déjà installés mais ils ne suffi sent pas encore pour alléger la tâche au paysan éloigné des sièges de ces services. A Kavumu, dans la Province du Sud- Kivu, par exemple, ces services sont déjà installés. Installer ces services dans tous les territoires, permettra à chaque membre de la collectivité locale, d’y accéder à de moindres frais et/ou minimiser le coût.

L’article 3è détermine les principaux devoirs des services ainsi décentralisés. Il s’agit notamment, de recenser tous les exploitants des terres coutumières ou en vertu du droit coutumier. Ceci permettra d’éviter qu’on en trouve qui soient lésés et/ou dépossédés. Dès lors, les décisions de gestion devront émaner de la base. Les droits de jouissance des membres des communautés locales seront désormais convertis en droits de concession perpétuelle, à l’instar de ce qui a été fait pour les détenteurs des livrets de logeur.

L’article 4e, vient de suppléer aux lacunes constatées dans le chef de seuls agents du service de cadastre.

Ceux-ci ne maîtrisent pas toutes les réalités des terres rurales, pour prétendre en recenser celles occupées effectivement et exploitées par les communautés locales.C’est pourquoi, ils devront se joindre à un collège qui maîtrise le milieu (collège des conseillers élus). Le service du cadastre ne fournira alors qu’un appui purement technique. Les conseillers constituant ce collège auxquels allusion est faite, ne seront pas choisis par les autorités ou la hiérarchie administrative, mais plutôt parmi les élus du conseil de collectivité. Ceci réduira tant soit peu, le pouvoir des autorités coutumières sur les terres rurales et la dualité de leur gestion tombera de soi.

Sur proposition du collège dûment constitué, un titre foncier sera établi et remis à chaque concessionnaire.

L’article 5e, vise plus les terres dont la jouissance est exclusivement collective. Ce sont ces terres qui ne peuvent faire l’objet d’un droit exclusif à un seul membre de la collectivité, notamment : les espaces sur lesquels

se pratiquent la pêche et la chasse. Laisser ces espaces sous un régime collectif, permettra encore de prévenir un comportement cavalier d’un seul individu qui se voudrait en être le seul propriétaire.

ASOPAction Sociale et d’Organisation Paysanne, ASOP en sigle, est une organisation non gouvernementale engagée dans la lutte contre la pauvreté et l’injustice depuis sa création en 1991. Dans sa mission est d’accompagner les populations défavorisées, ASOP a comme vision l’autopromotion.

La voie de l’autopromotion est parsemée d’obstacles de divers genres, parmi lesquels la répartition inégale des ressources et les confl its.

Les analyses de ASOP ont révélé 80 % de confl its est liée à la gestion du sol, seul capital des populations rurales.

En effet, l’accès aux terres en milieu rural place toujours les populations dans l’embarras et la confusion. Cela est dû au système de gestion des terres dites « rurales », aux termes de la législation foncière en R.D. Congo. La loi foncière présente une ambivalence juridique en ce sens qu’en acceptant l’appartenance exclusive de la terre à l’Etat, une partie est gérée selon la coutume. Dans ce climat, souvent les paysans sont dépossédés de terres acquises coutumièrement par n’importe qui brandissant des documents lui délivrés par les services du Ministère Foncier.

Face à cette confusion, ASOP mène depuis 1993 une série de réfl exions sur la gestion des terres coutumières. Initiées au Sud-Kivu, elles ont été étendues aux ONG et institutions des autres provinces de la R.D. Congo. Cela a abouti à la proposition d’amendement de la loi foncière en R.D. Congo aux fi ns de permettre aux populations défavorisées de jouir de leurs droits fonciers.

Ces efforts ont été reconnus sur le plan international par l’Alliance Mondiale pour la Participation Citoyenne (CIVICUS) qui a décerné à cet effet un prix d’innovation à ASOP en 2005 et le certifi cat y relatif a été délivré en juin 2006.

En province du Sud-Kivu, ASOP:

- Formation et recyclage des populations sur divers thèmes : procédures pénales et civiles, droits fonciers, techniques de résolution des confl its, démocratie, éducation civique et électorale, etc ;

- Visites des lieux de détention ;- Réconciliation et arbitrage des confl its ;- Vulgarisation des textes légaux et particulièrement

du code de la famille ;- Elaboration et proposition d’amendement de la loi

dite « foncière » en R.D. Congo.- Formation des juges coutumiers ;- ASOP est le modérateur de RADHOSKI (Réseau des

Associations des Droits de l’Homme du Sud-Kivu).

Page 29: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

29

Numéro spécial

TROUPEAUX sur la relance du secteur agricole

en RDC

TABLE DES MATIÈRES

I. Etat des lieux

1. Relance agricole et réduction de la pauvreté en RDC : Bertin Bagalwa,

2. Facteurs limitant du dévelop-pement de l’agriculture en RDC: A. Huart, M. Muland, A. Thewis, P. Leroy

+ Graphique AH –FAO RDC (thèse) sur les exportations agrico-les en RDC

3. Les importations alimentaires et la protection douanière en RD Congo : E. Tollens, A. Huart

4. Potentiel agricole et dévelop-pement rural en RDC : Vangu Lu-tete

5. Insécurité alimentaire en Afri-que Subsaharienne : à la recher-che de solutions durables : Sarah Karinge

II. Eléments constitutifs de la nouvelle politique agricole

Un forum national sur le développe-ment agricole s’est tenu à Kinshasa les 24-25 mai 06, entérinant une note de politique agricole inédite, largement détaillée dans ce chapi-

tre. Ce travail est le fruit des apports de tous les programmes des bailleurs de

fonds et de la coopération belge impliquée au travers de la FAO dans la défi nition des politi-ques agricoles et le renforcement de l’ancrage institutionnel.

6. Historique des politiques agricoles et aspects institutionnels qui entra-vent le développement agricole de la RDC

7. Eléments constitutifs de la note de politique agricole nationale + décla-ration fi nale : + liste des participants au Forum pour le développement agri-cole du 24-25 mai 06

8. Réforme de la Fonction Publique, appui à la restructuration et à la dé-centralisation du Ministère de l’Agri-culture et des services agricoles

9. Outils de sensibilisation, observa-toire prix marchés, brochures thé-matiques : F Bontyes, G. Kapata

III. Formation, communication, vulgarisation, information sur prix et marchés

10. Le développement de la RDC : un défi pour l’enseignement d’agronomes, de vétérinaires et techniciens adaptés aux besoins réels du pays. Massimango T, Bi-loso.

IV. Textes de lois et législa-tions en appui à la politique agricole

Financé par la Région Wallonne de BelgiqueDisponible au Centre Agronomique et Vétérinaire Tropical de

Kinshasa, avenue Ma Campagne; au Ministère de l’Agriculture - Secrétariat Général et

chez les correspondants provinciaux de la Voix du Congo profond

11. Code agricole : engagement pris lors de la table ronde agricole du Katanga et projet de loi fi scale (+ note de présentation) : groupe de contact fi s-calité

12. La production semencière en RDC, G. Kapata, A. Huart, Dôme, Godderis

13. Projet d’arrêté interministériel sur la cogestion de la pêche : groupe de contact pêche

14. Le fi nancement de la recherche scientifi que : G. Kapata

V. Filières du secteur agricole

15. Un plan Marshall en RDC : Aimé Makombo

16. Le fi nancement du développement en Afrique et ses alternatives : Dembé Moussa

17. Plan d’action Minagri SECID WCF pour la cul-ture de cacao en RDC : Huart, Matlick Rosseau

18. La fi lière palmier à huile : Alain Rosseau, Krista Woffswinkel

19. Une coopération structurelle dans le secteur agricole où comment appuyer les initiatives de la population, comment l’élevage peut apporter des revenus et résoudre des problèmes sociaux, A. Huart

20. Une stratégie et un plan national de développe-ment de l’aquaculture pour reprise des activités de production et promotion de l’aquaculture commerciale : Kombozi, Hishamunda

VI. Les bailleurs de fonds et le secteur agricole en RDC : stratégies des institutions

internationales

Les Nations Unies et les institutions internationales développent en RDC une série de stratégies pour tenter de contrer la dégradation du secteur agricole en RDC. Cependant, il y a encore peu de concerta-tion entre les différents programmes. La plupart des fi nancements sont à caractère huma-nitaires et l’ancrage institutionnel reste très faible. D’autres part, le gouvernement congolais qui consa-cre moins 10 % de son budget au secteur agricole (accords de Maputo) et ne s’implique pas suffi sam-ment pour la promotion du secteur agricole, ce qui n’incite pas les bailleurs à sortir rapidement de la pa-noplie d’actions d’urgence ou à court terme.

21. Le consensus européen pour le développement : Louis Michel

22. Orientation de l’aide des bailleurs de fonds pour un développement durable de la RDC dans le cadre des OMD, Huart, Ramazani, Kankonde

23. Une application de la déclaration de Paris pour le renforcement de la RD Congo dans sa stratégie de développement : A. Huart, B. Bonge, P. Makala, J. Roux

24. La revue du secteur agricole (Banque Mondiale)

25. Les projets du FIDA en RDC : Marcellin Kabongo

26. USAID : Meta, Rosseau

27. SNV : Coopération Néerlandaise en RDC

28. La coopération belge dans le secteur agricole en RDC : B. De Schrevel

29. L’appui de la commission européenne à la relan-ce agricole en RDC, une approche adaptable du contexte : P. Houben

30. La région Wallonne de Belgique et le CAVTK

31. Ne laissez pas les paysans sur leur faim

Page 30: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

30

Le Pôle Permanent de Vulgarisation et de Formation du Centre Agro-Véterinaire Tropical de Kinshasa (C.A.V.T.K) et du Service National de Vulgarisation (S.N.V) publie ces données avec l’assistance fi nancière de l’APEFE.

Ces données sont fournies à titre indicatif pour faciliter l’accès direct des exploitants et ménages agricoles aux informations concernant

les prix des intrants d’élevage et produits agricoles sur les différents marchés de la Ville Province de Kinshasa. Quatre catégories de produits sont retenues: aliments pour animaux d’élevage, intrants agricoles (engrais, pesticides, matériel), produits vétérinaires, viandes (produits locaux et autres). Une analyse des données est prévue dans les prochains numéros de la Voix du Congo.

1. Produits Marchés N’DJILI KINGASANI R.P. NGABA MINO-CONGO MATETE

Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail Gros

A1 300 FC/Kg 6800 FC/25 Kg 300 FC/Kg 6500 FC/25 Kg 280 FC/Kg 6300 FC/25 Kg 0 0 300 FC/Kg 6400 FC/25 Kg

A2 300 FC/Kg 6800 FC/25 Kg 300 FC/Kg 6500 FC/25 Kg 280 FC/Kg 6300 FC/25 Kg 0 0 300 FC/Kg 6400 FC/25 KgA3 300 FC/Kg 6800 FC/25 Kg 300 FC/Kg 6500 FC/25 Kg 280 FC/Kg 6300 FC/25 Kg 0 0 300 FC/Kg 6400 FC/25 KgA4 300 FC/Kg 6800 FC/25 Kg 300 FC/Kg 6500 FC/25 Kg 280 FC/Kg 6300 FC/25 Kg 0 0 300 FC/Kg 6400 FC/25 KgSon de blé 150 FC/Kg 3000 FC/30 Kg 100 FC/Kg 2800 FC/30 Kg 100 FC/Kg 2600 FC/30 Kg 0 1920 FC/30 Kg 100 FC/Kg 2800 FC/30 KgSon de riz 100 FC/Kg 2500 FC/30 Kg 100 FC/Kg 0 100 FC/Kg 0 0 0 100 FC/Kg 0Son de Maïs 0 0 0 0 0 0 0 0 100 FC/Kg 0Tourteau palmiste 100 FC/Kg 4000 FC/50 Kg 100 FC/Kg 4200 FC/50 Kg 100 FC/Kg 3700 FC/50 Kg 0 0 100 FC/Kg 4000 FC/50 KgTourteau de soja 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Tourteau d’arachide 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet du riz 100 FC/Kg 2000 FC/30 Kg 0 0 100 FC/Kg 1900 FC/30 Kg 0 0 100 FC/Kg 2100 FC/30 KgDéchet de blé 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet de poisson 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet de Maïs 0 0 150 FC/Kg 3200 FC/30 Kg 0 0 0 2880 FC/30 Kg 0 0Blé cassé 150 FC/Kg 3800 FC/30 Kg 150 FC/Kg 3500 FC/30 Kg 0 0 0 3290 FC/30 Kg 150 FC/Kg 3700 FC/30 KgRiz cassé 150 FC/Kg 150 FC/Kg 0 0 0 0 150 FC/Kg 0Pellet de son de blé 200 FC/Kg 200 FC/Kg 4300 FC/25 Kg 0 0 0 0 0 0Farine de soja 900 FC/Kg 0 0 0 0 0 0Farine de Maïs (jaune) 300 FC/Kg 300 FC/Kg 15000 FC/50 Kg 0 0 0 0 350 FC/Kg 0Farine de manioc 200 FC/Kg 7500 FC/50 Kg 150 FC/Kg 7500 FC/50 Kg 0 0 0 0 200 FC/Kg 0Farine d’os calciné 0 0 0 0 0 0 0Farine de viande 0 0 0 0 0 0 0Farine de sang 0 0 0 0 0 0 0Sel 210 FC/Kg 3800 FC/20 Kg 200 FC/Kg 3900 FC/20 Kg 200 FC/Kg 3800 FC/20 Kg 0 0 200 FC/Kg 3800 FC/20 KgDrèche brasserie 200 FC/Kg 0 250 FC/Kg 0 0 0 0 0 0 0CMV 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Lysine 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Enzyme 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Acide Aminé 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Malt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Pomme de terre 0 0 0 0 1100 FC/Kg 0 0 0 1000 FC/Kg 9500 FC/10 KgSoja grain 0 0 1000 FC/Kg 0 1000 FC/Kg 0 0 0 1050 FC/Kg 0Huile de palme 0 0 400 FC/L 8750 FC/25 L 450 FC/L 0 0 0 550 FC/L 10500 FC/25 LDéchet 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Remoulage 0 0 0 0 0 0 0 2050 FC/30 Kg 0 0

OBSERVATOIRE DES PRIX DES INTRANTS ET PRODUITS AGRICOLES

1. ALIMENTATION ANIMALE

JUILLET 2007 PRIX DES CONCENTRES COMMERCIAUX ET INGREDIENTS COMPOSANT LES RATIONS Période du 09 au 14/07/07

PRIX ET MARCHES

Les prix des différents produits ainsi que des informations recueillies auprès des vendeurs et producteurs sur les marchés sont diffusés toutes les semaines dans le cadre de l’émission de la RTNC intitulée « Economie domestique » animée par Mme Géraldine MAKILA, les mercredis de 10h30’ à 11h00.

Page 31: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

31

1. Produits MarchésN’DJILI KINGASANI KINGABUA KINTAMBO MATETE

Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail Gros Détail GrosA1 350fc/kg 7500fc/25kg 350fc/kg 7000fc/25kg 232fc/kg 5790fc/25kg 0 0 330fc/kg 7250fc/25kgA2 350fc/kg 7500fc/25kg 350fc/kg 7000fc/25kg 219fc/kg 5470fc/25 kg 0 0 330fc/kg 7250fc/25kgA3 350fc/kg 7500fc/25kg 350fc/kg 7000fc/25kg 216fc/kg 5410fc/25kg 0 0 330fc/kg 7250fc/25kgA4 350fc/kg 7500fc/25kg 350fc/kg 7000fc/25kg 245fc/kg 6130fc/25kg 0 0 330fc/kg 7250fc/25kgSon de blé 150fc/kg 3000fc/30kg 150fc/kg 3000fc/30kg 0 0 0 1550fc/30Kg 150fc/kg 3250fc/30kgSon de riz 100fc/kg 2500fc/30kg 0 0 0 0 0 0 100fc/kg 2250fc/30kgSon de Maïs 100fc/kg 2500fc/30kg 0 0 0 0 0 0 0 0Tourteau palmiste 100fc/kg 4000fc/50kg 100fc/kg 3850fc/50kg 0 0 100fc/kg 4000fc/50Kg 100fc/kg 3850fc/50kgTourteau de soja 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Tourteau d’arachide 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet du riz 100fc/kg 2500fc/30kg 150fc/kg 3000fc/30kg 0 0 0 0 0 0Déchet de blé 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet de poisson 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Déchet de Maïs 150fc/kg 3200fc/30kg 0 0 0 0 0 3350fc/30kg 150fc/kg 3500fc/30kgBlé cassé 150fc/kg 3500 fc/30 kg 150fc/kg 4000fc/30kg 0 0 0 0 150fc/kg 6650fc/50kgRiz cassé 150fc/kg 4200fc/30kg 0 0 0 0 0 0Pellet de son de blé 150fc/kg 6650fc/50kg 150fc/kg 6650fc/50kg 0 0 0 0 150fc/kg 6650fc/50kgFarine de soja 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Farine de Maïs(j.) 250fc/kg 7500fc/30kg 250fc/kg 7500fc/30kg 0 0 0 0 300fc/kg 7500fc/30kgFarine de manioc 200fc/kg 4500fc/30kg 200fc/kg 6000fc/30kg 0 0 0 0 250fc/kg 7500fc/30kgFarine d’os calciné 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Farine de viande 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Farine de sang 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Sel 220fc/kg 4000fc/20kg 220fc/kg 4000fc/20kg 0 0 0 0 230fc/kg 4000fc/20kgDrèche brasserie 60fc/kg 1500fc/30kg 50fc/kg 1300 fc/30 kg 0 0 0 0 0 0CMV 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Lysine 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Enzyme 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Acide Aminé 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Malt 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0Pomme de terre 1300fc/kg 0 1200fc/kg 0 0 0 0 0 1100fc/kg 10500fc/10kgSoja grain 1200fc/kg 0 900fc/kg 0 0 0 0 0 1000fc/kg 0Huile de palme 430fc/L 9500fc/25L 400fc/L 9500 fc/25 L 0 0 0 0 500fc/L 10000fc/25LDéchet 0 0 0 0 0 0 0 780fc/30kg 0 0Porcelet 0 0 0 0 0 5540 fc/25 kg 0 0 0 0Porc croissance 0 0 0 0 0 4660 fc/25 kg 0 0 0 0Truie 0 0 0 0 0 4140 fc/25 kg 0 0 0 0Porc fi nition 0 0 0 0 0 4660 fc/25 kg 0 0 0 0Lapin 0 0 0 0 0 4660 fc/25 kg 0 0 0 0Cheval 0 0 0 0 0 3720 fc/25 kg 0 0 0 0

PRIX USINE DES CONCENTRES COMMERCIAUX JUILLET 2007

Aliments bétails

C.D.I BWAMANDATaux: 500 FC

Date: 19/07/2007

Marchés/Prix en FC

Produits R.P. Ngaba Matete N’djili Kingasani

DETAIL GROS DETAIL GROS DETAIL GROS DETAIL GROS

A1 300 FC/Kg 7000FC/25Kg 300 FC/Kg 7100FC/25Kg 300 FC/Kg 7200FC/25Kg 250 FC/Kg 6250 FC/25 Kg

A2 270 FC/Kg 6550FC/25Kg 300 FC/Kg 6600FC/25Kg 300 FC/Kg 6700FC/25Kg 250 FC/Kg 6250 FC/25 Kg

A3 300 FC/Kg 7100FC/25Kg 300 FC/Kg 7100FC/25Kg 300 FC/Kg 7200FC/25Kg 250 FC/Kg 6250 FC/25 Kg

A4 300 FC/Kg 7100FC/25Kg 0 0 300 FC/Kg 7200 FC/25Kg 250 FC/Kg 6250 FC/25 Kg

Son de blé 70 FC/Kg 2000FC/30Kg 60 FC/Kg 1700FC/30 Kg 100 FC/Kg 2200FC/30Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Son de riz 70 FC/Kg 2000FC/30Kg 0 0 100 FC/Kg 2200FC/30Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Son de Maïs 70 FC/Kg 2000FC/30Kg 0 0 100 FC/Kg 2000FC/30Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Tourteau palmiste 100 FC/Kg 4500FC/50Kg 0 0 100 FC/Kg 4500FC/50Kg 100 FC/Kg 4500 FC/50 Kg

Tourteau de soja 150 FC/Kg 4500FC/30Kg 0 0 150 FC/Kg 4500FC/30Kg 200 FC/Kg 4500 FC/30 Kg

Tourteau d’arachide 150 FC/Kg 4500FC/30Kg 0 0 150 FC/Kg 4500FC/30Kg 200 FC/Kg 4500 FC/30 Kg

Déchet du riz 100 FC/Kg 2000FC/30Kg 0 0 100 FC/Kg 2500FC/30Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Déchet de blé 100 FC/Kg 2000FC/30Kg 0 0 100 FC/Kg 2500FC/30Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Déchet de poisson 300 FC/Kg 200 FC/Kg 0 0 0 150FC/0,5Kg 0

Déchet de Maïs 50 FC/Kg 2000FC/50Kg 100 FC/Kg 3000FC/30 Kg 50 FC/Kg 2000FC/50Kg 50 FC/Kg 1500 FC/30 Kg

Blé cassé 0 0 0 0 0 0 0 4000 FC/30 Kg

Riz cassé 0 0 0 0 150 FC/Kg 4000FC/30Kg 0 4000 FC/30 Kg

Pellet de son de blé 50 FC/Kg 2500FC/50Kg 0 0 100 FC/Kg 4200FC/50Kg 50 FC/Kg 2500 FC/50 Kg

Farine de soja 900 FC/Kg 27000FC/30Kg 1050 FC/Kg 2250FC/25Kg 0 0 600 FC/Kg

Farine de Maïs (jaune) 250 FC/Kg 12500FC/50Kg 300 FC/Kg 6250FC/25Kg 250 FC/Kg 7500FC/30Kg 250 FC/Kg 12500 FC/50 Kg

Farine de manioc 200 FC/Kg 10000FC/50Kg 200 FC/Kg 10000FC/50Kg 150 FC/Kg 4500FC/30Kg 150 FC/Kg 7500 FC/50 Kg

Farine d’os calciné 0 0 0 0 0 0 300 FC/Kg 0

Farine de viande 300 FC/Kg 0 0 0 0 0 300 FC/Kg 0

Farine de sang 300 FC/Kg 0 0 0 0 0 300 FC/Kg 0

Sel 250 FC/Kg 4300 FC/20Kg 250 FC/Kg 4300 FC/20Kg 250 FC/Kg 4300 FC/20Kg 250 FC/Kg 4300FC/20Kg

Drèche brasserie 0 0 1200 FC/Kg 10000FC/5 T 50 FC/Kg 1200FC/30Kg 1200FC/30Kg 10000FC/5 T

CMV 27150 FC/50Kg 0 0 0 0 0 50 $/10Kg 0

Lysine 2750 FC/Kg 0 0 0 0 0 5 $/Kg 0

Enzyme 2750 FC/Kg 0 0 0 0 0 5 $/Kg 0

Acide Aminé 0 0 0 0 0 0 5 $/Kg 0

Malt 0 0 0 0 0 0 3000 FC/sac de 60 Kg 0

Pomme de terre 1200 FC/Kg 10000 FC/10 Kg 1500FC/Kg 10500/10Kg 1200FC/Kg 10500/10Kg 0 0

Soja grain 1000 FC/Kg 9500 FC/10 Kg 1200FC/Kg 20800/25Kg 1100FC/Kg 20800/25Kg 0 0

Huile de palme 500 FC/L 9000 FC/25 L 500 FC/L 9000 FC/25 L 450 FC/L 10000FC/12,5L 500/L 9000FC/25L

Page 32: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

32

N° Produits Prix/KgFC

Total/FCSAC 25 Kg

Prix/Kg$

Total/$SAC 25 Kg

1 Poussin 0-8 semaines 251,38 6284,7 0,46 11,58

2 Poussin 9-20 semaines 237,14 5928,55 0,43 10,93

3 Pondeuses 15% 234,73 5868,28 0,43 10,82

4 Pondeuses 18% 266,07 6651,81 0,49 12,26

5 Pondeuses 16.5% 254,67 6366,89 0,46 11,74

6 Poulet chair démarrage 266,07 6651,81 0,49 12,26

7 poulet chair fi nition 250,07 6251,82 0,46 11,52

8 Caille engrais 282,07 7051,79 0,52 13

9 Caille pondeuse 275,71 6892,9 0,5 12,71

10 Porcelet 240,42 6010,74 0,44 11,08

11 Porc croissance 202,07 5051,87 0,37 9,31

12 Truie 179,5 4487,51 0,33 8,27

13 Porc fi nition 179,5 4487,51 0,33 8,27

14 Cheval 161,52 4038,21 0,29 7,44

15 Lapin 202,07 5051,87 0,37 9,31

16 Concentre poussin 9-20 283,82 7095,63 0,52 13,08

17 Concentre pondeuses 18% 381,13 9528,42 0,7 17,56

18 Concentre poulet de chair 401,73 10043,47 0,74 18,51

19 Concentre porc 440,31 11007,81 0,81 20,29

20 Porcelet Pellet 240,42 6010,74 0,44 11,08

21 Porc croissance pellet 202,07 5051,87 0,37 9,31

22 Truie Pellet 179,5 4487,51 0,33 8,27

23 Porc Finition Pellet 179,5 4487,51 0,33 8,27

24 Porcelet N° 2 221,36 5535,04 0,4 10,2

I. MatérielMARCHES/PRIX

LABOVET AFRICA AVICOLE MATETE N’DJILI MEDICARE PRODIVET

Séringue semi-automatique 2250 FC/100 ml 5000 FC 0 0 2400 FC/100 ml 33000 FC/100 ml

Séringue sous cutanée 0 0 0 0 0 0

Aiguille sous cutanée 280 FC 900 FC 0 0 0 0

Aiguille hypodermique 280 FC 900 FC 0 0 0 0

Pince Burdizzo Grand format 40000 FC 25000 FC 0 0 50000 FC 0

Pince à marqueur 27500 FC 0 0 0 0 0

Pulvérisateur 40000 FC/20 L 30000 FC/20 L 0 0 40000 FC/20 L 28000 FC/20 L

Débécqueur 27500 FC 0 0 0 0 0

Pince coupe ongle 10000 FC/10 Kg 0 0 0 400000 FC 0

Abreuvoir 10000 FC/10 L 0 0 0 3500 FC/4 L 0

Mangeoire poule 0 0 0 0 8500 FC/15 Kg 0

II. Produits 0 0 0 0 0 0

Vitastress 1880 FC 1880 FC 2600 FC/100 g 2000 FC/100 g 2600 FC/100 g 1700 FC/100 g

Vitamine Elactrolytes 12500 FC/1 Kg 1070 FC/100 g 2400 FC/100 g 0 2900 FC/100 g 0

Amprolium 2250 FC 1900 FC/100 g 2400 FC/100 g 2500 FC/100 g 2400 FC/100 g 0

Neguvon 2250 FC/100 g 6150 FC/250 g 2400 FC/20 g 0 1400 FC/20 g 1000 FC/20 g

Meoxyvital 0 0 2450 FC/100 g 2800 FC/100 g 3250 FC/100 g 0

Aminovit. 0 0 4500 FC/100 g 0 2300 FC/100 g 2100 FC/100 g

Hepavikel (vit. B. co) 3050 FC/100 ml 2000 FC/100 ml 4200 FC/100 ml 0 4600 FC/100 ml 3900 FC/100 ml

Olicovit. 1880 FC/100 g 900 FC/100 g 4500 FC/100 g 4000 FC/100 ml 2500 FC/100 g 2150 FC/100 g

Aderi AD3E 3050 FC/100 ml 2900 FC/100 ml 3600 FC/100 ml 4800 FC/100 ml 3400 FC/100 ml 3600 FC/100 ml

Ridar fer 3750 FC/100 ml 2500 FC/100 ml 4200 FC/1000 ml 4800 FC/100 ml 3900 FC/100 ml 6900 FC/100 ml

Préduisolone 4900 FC/100 ml 5150 FC/100 ml 0 4900 FC/100 ml 7500 FC/100 ml 6200 FC/100 ml

Oxytetra 200 L.A 4300 FC/100 ml 3150 FC/100 ml 4200 FC/100 ml 4900 FC/100 ml 4700 FC/100 ml 0

Levamisole 3100 FC/100 ml 2750 FC/100 ml 0 4200 FC/100 ml 3900 FC/100 ml 6000 FC/100 g

Tylo-Kel 0 0 0 5000 FC/100 ml 4700 FC/100 ml 13100 FC/100 g

Cypercot 20600 FC/1 L 4000 FC/1 L 0 1600 FC/50 ml 1400 FC/50 ml

Diminazen 650 FC/1 g 400 FC/3,36 g 0 800 FC/100 ml 700 FC 500 FC/2,36 g

Pantominovit. 1900 FC/100 g 0 2500 FC/100 ml 2600 FC/100 ml 2300 FC/100 ml 2100 FC/100 g

Asuntol 0 0 1500 FC/50 ml 1600 FC/50 ml 1400 FC/50 ml 0

Methriphonate 7500 FC/250 g 6150 FC/250 g 0 0 0 0

Iveen (vermifuge) 8700 FC/100 ml 0 6800 FC/100 ml 7600 FC/100 ml 6600 FC/100 ml 0

Péni-stepto 25/20 4300 FC/100 ml 0 5000 FC/100 ml 0 4700 FC/100 ml 5200 FC/100 ml

Gentamicine Flumegune 5000 FC/100 ml 3000 FC/100 g 3050 FC/100 g 0 0 5200 FC/100 g

Tyloxine 0 2500 FC/100 ml 0 0 4350 FC/100 g 13100 FC/100 g

Dexamethasone 0 3150 FC/100 ml 0 0 7400 FC/100 ml 3200 FC/50 ml

Ocytocine 1900 FC/50 ml 2500 FC/100 ml 0 1800 FC/50 ml 2000 FC/50 ml 1950 FC/50 ml

Ivermectine 0 3500 FC/100 ml 0 0 8150 FC/50 ml 5200 FC/50 ml

Oxitetra 5% 2700 FC/100 ml 2500 FC/100 g 0 0 0 2800 FC/100 ml

Oxietetra 200 0 3150 FC/100 g 0 0 0

MAI 2007 - PRIX USINE DES CONCENTRES COMMERCIAUX KINGABUA/MIDEMADate: 18/05/2007

2. INTRANTS VETERINAIRES

JUILLET 2007 - PRIX DU MATERIEL ET DES PRODUITS VETERINAIRESPériode du 25 au 02/07/2007

Page 33: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

33

3. INTRANTS AGRICOLES PRODUITS CHIMIQUES

JUILLET 2007 - ENGRAIS ET PESTICIDESPériode du 25 au 02/07/2007

ProduitsGombe (Sotracen) Pont Kasa-Vubu R.P. Ngaba N’djili Matete Kingasani

1. ENGRAIS MINERAUX NPK 27500 FC/50 Kg 600 FC/Kg 650 FC/Kg 600 FC/Kg 650 FC/Kg 600 FC/KgUREE 27500 FC/50 Kg 600 FC/Kg 650 FC/Kg 600 FC/Kg 650 FC/Kg 600 FC/KgDAP 27500 FC/50 Kg 600 FC/Kg 600 FC/Kg 650 FC/Kg 600 FC/Kg2. INSECTICIDES 0 0 0 0 0 0Glipharder 360 12000 FC/ L 0 0 0 0 0Supermethril 12500 FC/ L 0 0 0 0 0Decis 17500 FC/ L 18500 FC/L 0 200 FC/5 cc 0 0Thiodam 12500 FC/ L 14500 FC/L 0 0 0 0Sumithion 0 0 0 0 0 0Actara 1000 FC/4 g 0 0 300 FC/1 g 0 300 FC/gKaraté 2000 FC/40 g 3000 FC/40 g 0 100 FC/1 g 0 100 FC/g3. FONGICIDES 0 0 0 0 0Ivory 7500 FC/Kg 12500 FC/Kg 0 0 0 0BenLate 0 0 0 0 0 0Manèbe 7500 FC/Kg 9000 FC/Kg 0 0 200 FC/5 g 0Cupravit 5000 FC/Kg 0 0 0 0 0Carbofuran 5000 FC/Kg 0 0 0 0 0Redomil 20000 FC/Kg 0 0 0 0 0

Produits Marchés

Gombe/Marché central Gambela/Zigida N’djili Liberté Matete

Prix détail/kg

Prix de gros Origine Prix détail Prix de

gros Origine Prix détail Prix de gros Origine Prix détail Prix de gros Origine Prix détail

Prix de

grosOrigine

1. Porc Local/abat. Par Kg Par Kg

Sur pied 0 0 0 1250 FC/Kg 0 Local 0 0 0 0

Viande/Kg 2200 fc 0 Local 0 0 2000 fc/Kg 0 Local 2000 fc 0 Local 2000 fc 0 Local

Tête porc 850 fc 0 Local 0 0 900 fc/Kg 0 Local 650 fc 0 Local 900 fc/2 Kg 0 Local

Charc/con. Par Kg Saucisse 3890 fc 0 600 fc/100g 0 0 0 3600 fc 0 SEBO 4780 fc 0 Côte de porc 5065 fc 0 1400 fc 0 1400 fc/Kg 0 Brésil 1400 fc 11800fc/10Kg Germany 4450 fc 0 Queue 1100 fc 0 0 0 1000 fc/Kg 0 Germany 950 fc 9500fc/10Kg Germany 1000 fc 0 Viande/Kg 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Roti de porc 5112,5 fc/Kg 0 5500 fc 0 0 0 0 4880 0

Pattes de porc 802 fc/Kg 7150

fc/10KgGerm./All. 1000 fc 7150

fc/10KgGerm.-All. 900 fc/Kg 0 Germany 840 fc 38300fc/10Kg Allemange 950 fc 0

Lard fûmé 2350 fc/Kg 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Cervelas blanc 1275 fc/Kg 0 560 fc/100g 0 1600 fc/Kg 0 AL. SEBO 1500 fc/Kg 0 AL. SEBO 1450 fc 0 AL.

SEBOCerverlas rouge 1275 fc/Kg 0 500 fc/100g 0 1600 fc/Kg 0 AL. SEBO 1500 fc 0 AL. SEBO 1450 fc 0 AL.

SEBOCervelas fûmé 1275 fc/Kg 0 500 fc/100g 0 1550 fc/Kg 0 SEBO 1500 fc 0 SEBO 1450 fc 0 SEBO

Cervelas noir 1275 fc/Kg 0 500 fc/100g 0 0 0 0 1500 fc 0 SEBO 0 0 02. Poulet Local Par Kg

Poulet local 1600 fc/Kg 0 1200 fc/1 Kg 0 1250 FC/

Kg 0 1 Kg local 900 fc/Kg 0 1300fc/Kg 0 LocalPoulet race amél. 3000fc/2Kg 0 3200 fc/2

Kg 0 0 0 3500fc/2Kg 0 3700fc/2kg 0 Afr. Sud

Charcuterie Saucisse de poulet 715fc/100g 0 0 0 0 0 800 fc/Kg 0 600fc/10g 0

Congélé Poulet WILKI Par pièce Par

carton Par pièce Par carton Par pièce Par pièce Par carton Par pce

P9 1420 fc 13335 fc 0 0 0 0 1340 fc BelgiqueP10 1495 fc 15203 fc 1450 fc 15000 fc 1550 fc 0 Belgique 1470 fc 14000 fc/12pc Belgique 1550 fc BelgiqueP11 1660 fc 16598 fc 1500 fc 17400 fc 1590 fc 0 Belgique 1530 fc 17500 fc/12pc Belgique 1750 fc BelgiqueP12 2045 fc 19063 fc 1750 fc 19500 fc 1775 fc 0 Belgique 1830 fc 19200 fc/12pc Belgique 1950 fc Belgique

P13 2243 fc 17563 fc 1950 fc 18300 fc 1880 fc 0 Belgique 1880 fc 17500 fc/10pc Belgique 2050 fc BelgiqueP14 2415 fc 19245 fc 2100 fc 20400 fc 2200 fc 0 Belgique 2100 fc 19800 fc Belgique 2200 fc BelgiqueP15 2563 fc 20077 fc 2200 fc 0 2550 fc 0 Belgique 2300 fc 22000 fc Belgique 2250 BelgiqueP16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3. Canard Sur pied 2600fc/2Kg Local 3700fc/3Kg Local 2600 fc Local

4. PRODUITS ANIMAUX

Période: du 29/05 au 02/6/2007JUIN 2007 - PRIX DES VIANDES

Page 34: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

34

LE MAGAZINE SPORE

Spore est le magazine bimestriel du Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA) – ACP-UE. Le CTA est régi par les Accords de Cotonou entre le groupe des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifi que (ACP) et l’Union européenne. © CTA 2006, ISSN 1011 0054

Editeur : Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA) – Accords de CotonouACP-UECTA, Postbus 380; 6700 AJ Wageningen,Pays-Bas - Tél. : +31 317 467 100, Fax : +31 317 460 067E-mail : [email protected] - Site Web: Http: //www.cta.int

PLANTES D’ALTITUDE

Les plantes cultivées en régions tropicales d’alti-tude d’Afrique. Cultures industrielles et d’expor-tation, cultures fruitières, cultures maraîchères. Par P. Nyabyenda

Après deux tomes consacrés aux plantes cultivées en ré-gions tropicales d’altitude, qui abordait en particulier les légumineuses alimentaires tels le petit pois et le soja, les plantes à tubercules et à racines comestibles, y compris la pomme de terre et le taro, et les céréales comme le blé et le sorgho. Ce tome-ci concerne les cultures industrielles et d’exportation (caféier arabica, théier, cotonnier, canne à sucre), les cultures fruitières (bananier, ananas, agrumes, avocatier) et maraîchères (tomate, oignon, chou, poireau).

Toutes ces cultures ont une grande importance économi-que et alimentaire dans les zones d’altitude.Ce nouveau tableau succinct présente les aspects bota-niques de chaque plante, l’importance de sa culture et de ses conditions de production, les programmes de recher-che, les variétés pays par pays, les techniques culturales et les moyens de combattre maladies et ravageurs. Des graphiques et des photos illustrent les nombreux conseils. Ils permettront aux chercheurs et aux producteurs de mieux connaître ou pratiquer cette agriculture exigeante qui reste à valoriser dans des pays d’altitude récemment touchés par des confl its, comme le Rwanda, le Burundi, la RD Congo, l’Ouganda et l’Éthiopie.

Les plantes cultivées en régions tropicales d’altitude d’Afrique. Cultures industrielles et d’exportation, cultures fruitières, cultures maraîchères.Par P. NyabyendaPresses agronomiques deGembloux/CTA2006, 238 p.ISBN 978 2 87016 078 7CTA n° 132520 unités de crédit

AFRIQUE NATURELLEMENT RICHE

- Un état des lieux complet et détaillé : ce rapport du Pro-gramme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour la Conférence des ministres africains de l’environ-nement (CMAE) étudie en profondeur l’état actuel des ressources naturelles en Afrique. Après avoir analysé les changements intervenus depuis vingt ans, il insiste sur leur potentiel encore mal exploité. Gérer de manière dura-ble les ressources et en partager équitablement les fruits pourraient sortir de la pauvreté des millions de personnes. Vous y trouverez de nombreuses informations classées par chapitres, téléchargeables séparément : atmosphère, terre, ressources en eau douce, environnements côtiers et maritimes, forêts et régions boisées, biodiversité.L’ouvrage se concentre sur cinq points : implications pour le bien-être humain, opportunités commerciales, problè-mes spécifi ques, choix politiques et perspectives d’avenir. Avec en toile de fond une conviction : protéger aujourd’hui l’environnement et ses précieuses ressources permettrait à l’Afrique d’éviter bon nombre de confl its demain. Une synthèse en français et le rapport complet (en an-glais) sont accessibles gratuitement en ligne.L’avenir de l’environnement en AfriqueNotre environnement, notre richesseProjet AEO-2PNUE, 2006, 36 p.Synthèse téléchargeable gratuitementen ligne (version Pdf, 2,2 Mo) : www.unep.org/dewa/africa/docs/fr/aeo-2/chapters/ae0- 2_Executive_Summary_FR.pdf

- Le CRDI sur cédérom, tout un site Web sur un dou-ble cédérom gratuit ! Cette mine d’informations du Cen-tre de recherches pour le développement international (CRDI), disponible pour ceux qui n’ont pas de connexion Internet, contient, entre autres, plus de 100 livres en ver-sion intégrale et quatre dossiers de développement.CRDI 2006Cédérom(voir adresse CRDI ci-contre)Commande en ligne : www.crdi.ca/un_focus/ev-1-201-1-DO_TOPIC.html

BIEN CERTIFIE, BIEN EXPORTE

Si vous êtes producteur ou exportateur en Afrique de l’Ouest et que vous souhaitez vendre des produits agri-coles aux États-Unis, en Europe ou au Japon, ce fascicu-le d’une quarantaine de pages, illustré de sympathiques dessins, vous aidera à y voir plus clair. Vous découvrirez d’abord les principales réglementations de ces pays avant d’aborder les six grands programmes de certifi cation vo-lontaire (label bio ou équitable, par exemple) avec leurs objectifs, avantages et contraintes et la marche à suivre pour les obtenir. Un carnet de bonnes adresses sous for-me de liens vous permettra d’aller plus loin sur Internet et de suivre notamment l’évolution des réglementations.Guide pratique pour les producteurs et les exportateurs de l’Afrique de l’Ouest. Réglementations, normes et certi-fi cation pour l’exportation de produits agricolesFAO/CTA, 2006, 44 p.CTA n° 132310 unités de crédit

- Des projets bien présentés, que celui qui ne s’est jamais cassé la tête sur un cadre logique lève le doigt ! Cet ouvrage, uniquement disponible sur Internet, vient au secours de tous ceux qui sont amenés à présenter un projet à des bailleurs de fonds. Les tableaux logiques simplifi és permettent de montrer de façon synthétique la logique interne d’un projet. Leur construction vous aide aussi à clarifi er vos propres objectifs. Ce guide, qui expli-que l’usage des cadres logiques simplifi és et le suivi- éva-luation d’un projet, fait suite à un premier tome axé sur la conception, la présentation et la conduite d’un projet.Des outils pour programmer, évaluer et présenter ses projets. Faciliter la mise en débat et se référer aux objec-tifs initiaux à chaque étape d’un projet.Les Tableaux logiques simplifi és, tome 2.

Coopérer aujourd’hui n° 47 Par Daniel NeuTéléchargeable sur le site du GRET : www.gret.org/res-source/pdf/07740.pdfTableaux logiques simplifi és, tome 1Représenter la logique d’un projet pour mieux en débat-tre. Un outil pour faciliter la conception, la présentation et la conduite d’un projet : les tableaux logiques simplifi ésCoopérer aujourd’hui n° 43www.gret.org/ressource/resume.asp? Cle=179

- Manuels en ligne, spore a déjà signalé l’existence de l’encyclopédie en ligne gratuite Wikipédia. Mais avez-vous déjà entendu parler de sa soeur Wikibooks, collection de manuels en accès libre et source utile d’informations gra-tuites en ligne ? Ce portail en rapide expansion, que vous pouvez consulter par thème ou par ordre alphabétique, propose à l’heure actuelle plus de 20 000 textes en anglais et 2 300 en français.Comme pour Wikipédia, les visiteurs peuvent y contri-buer et y mettre leurs propres publications en ligne, puis en modifi er le contenu ultérieurement.Site Web: http://fr.wikibooks.org

- Terre-à-terreAprès avoir fêté ses dix ans par un double numéro spécial sur les évolutions des systèmes et des structures agraires de production, la revue Grain de sel propose un dossier sur la terre et les réformes foncières en Afrique.Agricultures d’Afrique de l’Ouest : un paysage qui se re-dessineGrain de sel nº 34/35Le foncier, un enjeu crucial aux multiples dimensions Grain de sel nº 36Abonnement gratuit pour le Sud 20 € pour le NordSecrétariat de l’Inter-réseaux32, rue Le Peletier75009 Paris FranceE-mail : [email protected]éros téléchargeables gratuitement sur : www.inter-reseaux.org/rubrique.php3?id_rubrique=7

- Bibliothèque virtuelle, CGVlibrary est un portail In-ternet vers les principales bases de données touchant à l’agriculture, la politique alimentaire et l’environnement.Développée par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI),cette bibliothèque virtuelle permet d’obtenir les résumés, références ou textes intégrauxde milliers de documents provenant des centres de re-cherche du GCRAI et de plus de 160 autres bases de données.Elle donne aussi accès à plus de 4 000 journaux en ligne.Les visiteurs peuvent se documenter, via des bases de données présélectionnées, sur des thèmes comme le riz ou les ressources génétiques et créer leurs propres grou-pes de bases de données, selon leurs intérêts spécifi ques.Site Web: http://vlibrary.cgiar.org.

- Les OMD chahutés, Lutte contre la pauvreté ou guerre contre les pauvres ? Ce numéro d’Alternatives Sud relaie des points de vue critiques du Sud à propos des Objectifs du millénaire pour le développement, les fameux OMD. Adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en 2000, les OMD ambitionnent d’améliorer le quotidien d’un milliard d’humains qui vivent avec moins d’un dollar par jour. Réduire l’extrême pauvreté, lutter contre la faim et le sida, favoriser l’école primaire pour tous… Des ob-jectifs ambitieux assortis d’une échéance : 2015.Malgré ces bonnes intentions, les critiques sont nombreu-ses de la part des auteurs, chercheurs et économistes du Sud. Les OMD, qui visent à réduire de moitié la propor-tion de pauvres et non le nombre de pauvres, seraient des sortes d’objectifs a minima, trop technocratiques pour être réellement effi caces. Pire, selon eux, la réduction des inégalités et la justice sociale auraient été sacrifi ées sur l’autel de la libéralisation à tout va.Une des critiques adressées aux OMD est de faire l’im-

LECTURES ET SITES A CONSULTER

Page 35: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

35

passe sur les pratiques populaires. De tout temps, les po-pulations ont en effet cherché à sécuriser leurs conditions de vie à travers des pratiques économiques populaires et une multitude de mécanismes de redistribution et de soli-darité. Pour les auteurs, cet oubli condamne à l’avance les politiques associées aux OMD à échouer en matière de développement humain.Objectifs du millénaire pour le développementPoints de vue critiques du SudColl. Alternatives SudCentre Tricontinental et Éditions Syllepse, 2006, 206 p.ISBN 2 84950 083 618 €Éditions Syllepse 69, rue des Rigoles75020 Paris FranceE-mail : [email protected] Web: www.syllepse.net/

- Ce Nouveaux rivaux, du nouveau dans les parcelles rwandaises où le règne de la banane, du café et du thé. Dans la province de l’Est, trois millions de Moringa oleifera ont été mis en terre depuis 2003. Les feuilles sont ven-dues et consommées localement. Le reste est transformé en poudre, savon et huile. Cinq mille hectares de patchouli (Pogostemon cablin) vont être plantés dans le pays. Plus de 20 000 exploitants recevront gratuitement des boutures de cette herbacée dont l’huile essentielle est utilisée en parfumerie. La culture du fruit de la passion (maracuja ou grenadille, Passifl ora edulis) se développe également. Une société rwandaise propose un jus de maracuja, plusieurs fois primé en Europe.

- Mieux conserver le safou, au Cameroun, l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) a éla-boré une méthode de conservation du safou grâce au 1-méthylcyclopropène (MPC), un produit non toxique déjà utilisé pour les bananes. Le fruit du safoutier (Dacryodes edulis), arbre répandu en Afrique tropicale, s’abîme très rapidement. Les pertes après récolte peuvent atteindre 50 %. Le procédé permet de conserver 95 % des safous pendant deux semaines à température ambiante. Une autre méthode, plus onéreuse, consiste à stocker les fruits dans une pièce climatisée (19 à 23 °C). Ce fruit saisonnier est consommé surtout cuit ou séché.E-mail : [email protected]

- Traquer la pêche illégale, la pêche illégale, non décla-rée et non réglementée, est responsable de 4 à 9 millions $ US (entre 3,16 et 7,12 millions €) de pertes par an et est l’une des menaces principales pour la durabilité des pêches dans le monde. Un nouveau site Web centralise l’information sur le sujet et propose des documents clés, des actualités, un calendrier des événements et des liens vers d’autres sources.Site Web : www.illegalfi shing.info/index.php

- Politiques agricoles, diffi cile de résumer les politiques de développement agricole avec leurs réussites et leurs échecs. Eau, foncier, fi nancement, développement techno-logique… Ce volumineux ouvrage destiné aux décideurs et managers présente un cadre conceptuel très documen-té sur chacun de ces domaines.Politiques de développement agricole Concepts et expériencesRenforcement des capacités en politiques agricoles et ali-mentaires nº 2Par R.D. Norton - FAO, 2005, 650 p.ISBN 92 5 205207 0 55 € (Voir adresse FAO page 12)

- Troupeaux et cultures, la revue trimestrielle Troupeaux et cultures des Tropiques, éditée par le Centre agronomi-que et vétérinaire tropical de Kinshasa (CAVTK), continue son chemin. Les derniers numéros thématiques proposent des dossiers sur le maraîchage, sur les intrants et sur la fi lière semencière en République Démocratique du Congo.

Troupeaux et cultures des Tropiques CAVTKLaboratoire vétérinaireAvenue Wangata/Gombe - Kinshasa RDCE-mail : [email protected]

- Pêches en ligne ; mieux gérer l’information sur les stocks halieutiques mondiaux : c’est l’ambition de ce nou-veau service accessible aisément. La mise en commun des informations des organismes régionaux de gestion des pêches de la FAO et d’autres organisations fait du Sys-tème de surveillance des ressources halieutiques (FIRMS) une source d’information exhaustive sur les ressources halieutiques mondiales. Il inclut des données sur les prises et les niveaux des stocks, les activités des fl ottes de pêche, la mortalité due à la pêche, les tendances de la biomasse et les pratiques de gestion. Les informations sont vérifi ées avant d’être mises en ligne et accessibles à tous.Plus de 500 des principales ressources halieutiques ont déjà été présentées.Site Web: http://fi rms.fao.org

- Le manioc sans peine, Challenge Futura, une société congolaise spécialisée dans la fabrication de matériels agri-coles, a récemment présenté la “Boulangerie du manioc”, qui permet de préparer mécaniquement la chikouangue, le pain de manioc, aliment de base des Congolais. C’est une chaîne d’appareils qui comprend un éplucheur, un dé-fi breur, un pétrisseur et un malaxeur. En bout de chaîne, la pâte de manioc est coupée en pain et emballée à la main dans des feuilles sauvages. Cette dernière opération est la seule à ne pas être mécanisée. Un nombre croissant de consommateurs apprécie le goût du produit ainsi obtenu et surtout le procédé qu’ils trouvent plus hygiénique.Le coût de cet équipement varie entre 1 et 6 millions FCFA (de 1 500 à 9 000 €) selon le nombre de pièces achetées.

- Nourrir les sols, plus de 4 milliards $ US (3,1 milliards €) : c’est l’équivalent de ce que l’Afrique perd en éléments nutritifs des sols chaque année, d’après le Nouveau par-tenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Le Sommet sur les engrais convoqué en juin 2006 par les mi-nistres de l’Agriculture de l’Union africaine à Abuja (Nige-ria) a adopté un plan d’action : octroi de subventions pour la production locale et régionale d’engrais, mise en place de partenariats stratégiques entre la société civile, le sec-teur public et le secteur privé, et création d’un Mécanisme africain de fi nancement du développement des engrais.

- Gérer les épizooties, la FAO lance un nouveau Cen-tre de gestion des crises provoquées par les épizooties. Le centre, basé au siège social de la FAO à Rome (Italie), est géré en étroite collaboration avec l’Organisation mon-diale de la santé animale (OIE) afi n de fournir des analyses sur ces maladies et de déployer des ressources internatio-nales pour les prévenir et les circonscrire.Actuellement, l’accent est mis sur le virus H5N1 de la grippe aviaire.Crisis Management Centre (CMC) FAOViale delle Terme di Caracalla 00100 RomeItalieFax : +39 06 57056850Site Web : www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/empres/home.asp

- Portail sur la biodiversité, sciences du vivant, de la Terre, ou humaines, recherches en mathématiques ou en informatique : la biodiversité concerne de nombreux champs d’activité. Ce portail donne accès aux recherches pluridisciplinaires conduites sur ce thème à Montpellier, ville qui concentre des chercheurs de tous les établisse-ments français spécialisés. Il propose actualités, dossiers, publications, agenda, formations et liens Internet, avec une orientation forte sur les pays tropicaux.Site Web: www.biodiversite-montpellier.org

- Amande de mangue, l’amande du manguier sauvage (Irvingia gabonensis), particulièrement riche en protéines et en lipides, sert à la fabrication de produits agroalimen-taires, cosmétiques et de médicaments traditionnels.

La surexploitation de cet arbre dans les forêts du centre et du sud du Cameroun a conduit le Centre international de recherche en agroforesterie (ICRAF) à développer plu-sieurs techniques agricoles de greffage et de bouturage du manguier qui sont enseignées aux agriculteurs. Il s’agit à la fois d’accroître la production de l’irvingia et de répandre sa culture au Cameroun.Site Web : www.worldagroforestrycentre.org

- Un oeil sur les relations UE-Afrique, un bulletin électronique vous informe désormais des décisions et des évolutions liées à la stratégie de l’UE pour l’Afrique. La première alerte en ligne est essentiellement centrée sur des sujets ayant trait à l’UE et à l’Union africaine (UA), mais les prochains bulletins auront un caractère plus local et sous régional. Partenaires du Sud, n’hésitez pas à en-voyer vos contributions : sources d’information en ligne, articles ou points de vue.Pour souscrire, e-mail : [email protected] Web: www.ecdpm.org/Web_ECDPM/We b/Fr_Con-tent/Navigation.nsf/index 2? ReadFormPhoto: G. Bizzari © FAO/Swa 13/0020

- Paysanneries : défi s et perspectives, neuf articles composent ce dossier de la revue Afrique contemporaine consacré aux agricultures familiales africaines.Défi s et diffi cultés, mais aussi alternatives et perspectives sont analysés de manière méthodique et concrète.Agricultures familiales en Afrique sub-saharienneNuméro spécial de la revue Afrique contemporaineAfrique et développement, 2006/1 – N° 217De Boeck Université, 2006, 232 p.ISBN 2 8041 5116 618 €De Boeck Diffusion5-7, rue de la Gare92130 Issy-les-Moulineaux FranceFax : +33 1 41 90 97 97E-mail: [email protected] Web: http://universite.deboeck.com

- Agriculture tropicale et exploitations familiales d’Afrique : ce nouvel ouvrage de Hughes DUPRIEZ et son équipe de collaborateurs, richement illustré, très didactique et concret est destiné notamment aux en-seignants, techniciens étudiants et cadres ruraux. Les connaissances fondamentales sur les pratiques et modes de production de l’agriculture familiale sont expliqués, in-terprétés en faisant la part belle aux exemples concrets et aux observations de terrain, aux analyses modernistes et aux savoirs traditionnels. Réalisé avec la collaboration de Diobass Ecologie et Société (www. Diobass.com), le sou-tien fi nancier de la DGCD et du CTA (Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale)Ed. Terres et Vie – Rue Laurent Delvaux, 13 – 1400 Nivel-les - Belgique2007, 480 pages, format 21X27 - ISBN 2-87105-021-X et CTA ISBN 92-9081-310-5

Autres sites d’échanges à visiter sur internet pour des informations variées sur des sujets traités dans le livre : Encyclopédie Wikipedia : Site Web: http://fr.wikipedia.org/wiki/sciences_naturelles

L’auteur a dédicacé son livre en juin 2007 à la Bibliothèque du Centre Culturel Wallonie- Bruxelles. L’ouvrage y est consultable.Pour connaître les conditions de vente et les réductions possibles pour les organisations de base africaines, contac-tez [email protected]

Page 36: N° 02 SEPTEMBRE 2007 1000 Fc / 2$ TRIMESTRIEL LEÇONS DE L ... · la cellule de restructuration du Minagri, solopan-zu2002@yahoo.fr. Les projets et ONG désireux de prendre des abonnements

36

Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,Excellences Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de mission diplomatique,Honorables Députés et Sénateurs,Distingués Invités,Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Permettez-moi, en prenant la parole devant vous aujourd’hui de vous souhaiter la bienvenue dans cette belle et magni-fi que cité de KINKOLE devenue un des berceaux d’une de nos plus vieilles traditions, j’ai cité la pêche. Il y a exactement 40 ans, était annoncée ici même à KINKOLE la célébration de la Journée de Poisson.

Quel beau symbole pour un pays dont une des plus grandes richesses naturelles reste son majestueux fl euve Congo Zaïre dont le bassin représente une réserve importante pour l’avenir de l’humanité. Pour rendre à l’histoire sa part de vérité, je vous invite à un devoir de mémoire, un témoignage de foi et d’espérance à l’endroit de ceux qui nous ont légué l’idée de cette journée.

Très souvent, nous parlons de notre pays sans nous rappeler suffi samment les célèbres pêcheurs WAGENIA, les mystè-res halieutiques du Lac Tanganyika, les pêcheries de VITSHUMBI ou encore les délicieux tilapias de BUKAMA. Le Congo profond c’est aussi le vrai liboke de libongo, le mboto, ou encore les malangwa. Mais en ce jour d’histoire, nous n’allons plus rester au niveau des seuls symboles car la vie d’un Etat moderne est une quête permanente de résultats et de progrès. Voilà pourquoi, cette journée doit désormais devenir celle de nouveaux challenges. Car notre pays présente un tableau sombre dans ce domaine.

Comment en effet expliquer qu’un pays qui a un potentiel halieutique de 707.000 tonnes de poissons, pour des besoins de consommation limités à 450.000 tonnes, puisse importer plus de 150.000 tonnes de poisson par an. C’est tout sim-plement ahurissant ! Je m’adresse donc d’abord à vous, vaillants pêcheurs du Congo, pour vous dire combien grande est ma fi erté face à votre détermination à perpétuer nos vieilles traditions pour en faire profi ter notre jeunesse. Soyez encore plus nombreux à nous donner le goût du fl euve et de ses rivières, des lacs et de leurs mystères, de l’océan et de ses mers. Car vous êtes le pont qui relie notre passé à notre avenir, nos traditions à la modernité.

Je m’adresse ensuite à vous, hommes d’affaires congolais importateurs de poissons. Le temps n’est plus à la facilité, mais plutôt à la tradition et à l’exigence de soi. Notre tradition est de consommer ce que nous produisons. Mais que som-mes-nous devenus aujourd’hui sinon de simples étrangers consommant du tout venant ? Restons dans notre culture pour immortaliser nos idéaux séculaires et valoriser notre immense potentiel. Je vous invite donc à plus d’engagement et de courage dans vos entreprises. Veuillez retrouver la noblesse dans la création des richesses. Je m’adresse enfi n à ceux qui ont choisi le Congo comme leur deuxième patrie. Faites un effort d’intégration pour que vos ambitions puis-sent rencontrer notre sensibilité, et que nous puissions trouver ensemble de nouvelles synergies. Voilà les nouveaux challenges auxquels je vous invite tous.

Le Gouvernement de la République ne sera pas en reste. Pour donner un nouvel élan à cet important secteur et à cette journée du souvenir, nous allons proposons l’instauration d’un prix national de développement. Ce prix, organisé par un texte réglementaire, récompensera le 24 juin de chaque année, les pêcheurs ou les autres exploitants agricoles s’étant illustrés dans un de nos trois domaines d’activités suivant des critères à défi nir.

Grâce à des supports médiatiques appropriés, les congolais pourront eux-mêmes désigner le lauréat de l’année. Dans cette même logique , nous nous employons maintenant à changer nos méthodes de travail pour affronter les nouvelles réalités. L’agriculture, l’élevage et la pêche ne seront plus abordés de la même manière que dans le passé. C’est peut-être le même monde ; mais ce ne sont plus les mêmes réalités et encore moins les mêmes problèmes.

Notre premier devoir est d’assurer la sécurité sur toute l’étendue de notre territoire. La sécurité reste le fondement de la vie, nous y veillons et y veillerons toujours. En ce moment, notre pensée va directement vers nos frères du Kivu qui continuent à souffrir des affres de la guerre. Nous avons un devoir de solidarité vis-à-vis d’eux et nous devons l’assumer.

Notre seconde préoccupation est de promouvoir un bon climat des affaires. Toute mon action au sein Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage va tourner autour d’un objectif central : la mise en place d’un code agricole.

Ce code qui va nous réconcilier avec notre passé, se présente comme le cadre qui permet de solutionner l’ensemble des problèmes du secteur agricole : mise en place des politiques et des programmes mieux articulés sur une longue période, conception des incitations fi scales et administratives bien pensées, et octroi des garanties fi nancières et fon-cières stabilisées.

Bien plus, ce code va poser pour la première fois l’épineuse question du fi nancement du secteur agricole. Il ne s’agit plus ici de demies mesures, mais plutôt d’une solution structurelle dans une vision à la fois localisée et globalisée.

L’ensemble de cette dynamique sera inspiré d’exemples réussis de réforme globale du secteur et de l’activité agricoles non seulement à travers le monde mais aussi et surtout au niveau africain ou certains pays de l’ouest et du sud enre-gistrent d’excellents résultats dans ce domaine.

Distingués Invités,

Avant de terminer, je voudrais d’abord rendre un hommage fort mérité au Chef de l’Etat et au Gouvernement de la République pour toute l’attention et tous les moyens qu’ils ont accordés pour l’organisation de cette manifestation.

Je voudrais ensuite remercier les sociétés suivantes qui nous ont apporté leur soutien matériel pour l’organisation de cette manifestation. Il s’agit des sociétés VODACOM, BIAC, SOCOPE, UPAK et ORGAMAN.

Je ne puis terminer cette adresse sans remercier les autorités et la population kinoises, particulièrement celles de la Commune de la NSELE pour leur disponibilité et leur patriotisme.

Bonne fête de la Journée Nationale du Poisson.

24 juin 2007 la journée du poisson à Kinkole

Discours de Nzanga Mobutu