Mutations et enjeux touristiques des littoraux - JP Lozato Giotart

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L’espace littoral de de la Loire-Atlantique Conférence du 6 mars 2008 Conseil de Développement de la Loire-Atlantique un espace de concertation Mutations et enjeux touristiques des littoraux Contribution de Monsieur Jean-Pierre LOZATO-GIOTART

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Le tourisme occupe aujourd'hui une place majeure sur les littoraux à l’échelle mondiale. De quel tourisme est-il question ? Quels sont ses objectifs ? Comment se développe-t-il ? Cette évolution est-elle optimale ? Ce sont ces questions auxquelles Jean-Pierre LOZATO-GIOTART apporte des premières réponses, dans le cadre de sa contribution à la réflexion du Conseil de Développement de la Loire-Atlantique. Il y expose également sa vision des enjeux touristiques en Loire-Atlantique. Document rédigé par le Conseil de Développement de la Loire-Atlantique.

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L’espace littoral de de la Loire-Atlantique

Conférence du 6 mars 2008

Conseil de Développement de la Loire-Atlantique

un espace de concertation

Mutations et enjeux touristiques des littoraux

Contribution de Monsieur Jean-Pierre LOZATO-GIOTART

Jean-Pierre LOZATO-GIOTART est docteur d'Etat et professeur agrégé de géographie, à l’Université de Paris III Sorbonne Nou-velle. Responsable du pôle "médiation et ingénierie touristique et culturelle des territoires" de Pa-ris III Sorbonne Nouvelle, il exerce, en plus de ses activités de recherche et d'enseignement, un rôle d'expert international auprès de diver-ses instances concernées par l'aménagement touristique des territoires. Ses autres engagements professionnels l’ont amené à travailler auprès : • de l'Union européenne en 1992 : dans le ca-

dre de missions de coopération et de forma-tion de responsables territoriaux en Tché-quie, Pologne et Slovaquie.

• du Ministère du tourisme depuis 2005 : en

tant que membre exécutif de la commission Plan Qualité France.

Il est également membre de l'association fran-çaise des experts scientifiques du tourisme (AFEST). Il est auteur de récentes publications, no-tamment les suivantes : • Géographie du tourisme, éditions Pearson,

Paris, Londres, New-York, 2008. • Sur le chemin de l'écotourisme, éditions De-

lachaux, la martinière, Paris, 2006. • Management du tourisme, Michel Balfet co-

auteur, éditions Pearson, Paris, Londres, New-York, 2006.

Jean-Pierre LOZATO-GIOTART

Le tourisme occupe aujourd'hui une place ma-jeure sur les littoraux à l’échelle mondiale. De quel tourisme est-il question ? Quels sont ses objectifs ? Comment se développe-t-il ? Cette évolution est-elle optimale ? Ce sont ces questions auxquelles Jean-Pierre LOZATO-GIOTART apporte des premières ré-ponses, dans le cadre de sa contribution à la réflexion du Conseil de Développement de la Loire-Atlantique. Il y expose également sa vision des enjeux touristiques en Loire-Atlantique.

PREALABLE

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SOMMAIRE

I– LE LITTORAL : LA 1ère CONCENTRATION TOURISTIQUE MONDIALE

1. Le tourisme littoral mondial : deux principaux déséquilibres ………………… 7 2. Des choix de stratégie touristique hétérogènes : exem- ples et interrogations ……………………………………………………………………………………………… 8

II– LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE AU CŒUR D’ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES

1. Les deux priorités à évaluer ………………………………………………………………………………… 9 2. Comment choisir les objectifs ? ………………………………………………………………………… 10 3. Les incontournables à maîtriser ………………………………………………………………………… 11 4. Comment optimiser la stratégie ? ……………………………………………………………………… 11

III– APPLICATION AU CAS DE LA LOIRE-ATLANTIQUE

1. Son potentiel attractif ……………………………………………………………………………………………… 11 2. Quel modèle touristique choisir ? ………………………………………………………………………… 12

CONCLUSION …………………………………………………………………………………………………………………………… 13

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1. Le tourisme littoral mondial : deux principaux déséquilibres

I– LE LITTORAL : 1ère CONCENTRATION TOURISTIQUE MONDIALE

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50 % de la population mondiale

50 % de la population mondiale vit aujourd’hui sur le littoral.

50 % des concentrations touristiques mondiales

50 % des concentrations touristiques à l’échelle mondiale se situe aujourd’hui sur l’espace lit-toral.

Nombre de touristes en 2005 (en millions) Source : organisation mondiale du tourisme

Une répartition inégale des touristes sur les côtes mondiales • Sur les littoraux mondiaux

Le nombre de touristes (tourismes international et domestique confondus) est aujourd’hui évalué à 1,2 milliards de personnes, selon l’Organisation Mondiale du Tourisme. En réalité, seul 3% des côtes mondiales sont oc-cupées par 90 % des touristes. Cela s’explique par l’importance des côtes sans vocation touristique dans le monde, comme par exemple en Antarctique. De ce fait la concentration des populations sur les côtes touristiquement exploitables est aujourd’hui multipliée par 2.

• Sur le littoral méditerranéen

Le littoral méditerranéen est le premier littoral tou-ristique mondial, avec 400 millions de touristes, soit près du tiers des touristes dans le monde. Pour autant la répartition de ces touristes sur le lit-toral méditerranéen est très disparate : 90 % d’entre eux se trouve en réalité sur 10 % du littoral. Le nord concentre plus de 300 millions de touristes alors que le sud et l’est du Maroc jusqu’à la Turquie n’en atti-rent que 70 à 80 millions. Ces déséquilibres ne sont cependant pas spécifiques à la Méditerranée et peu-vent se retrouver ailleurs dans le monde.

Une urbanisation galopante sur les côtes mondiales Au problème de disproportion des concentrations tou-ristiques littorales s’ajoute une urbanisation galopante fragilisant la plupart des littoraux mondiaux. Cette ur-banisation n’est pas seulement due aux concentrations touristiques. Néanmoins la question du tourisme, comme facteur positif d’autres types de concentrations littorales, soit urbaines, soit industrielles… reste posée.

Ces déséquilibres montrent que l’attractivité d’un lit-toral et son potentiel doivent être sérieusement mai-trisés. Ils doivent jouer un rôle déterminant dans les choix stratégiques en matière de gouvernance touristi-que.

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2. Des choix de stratégie touristique hétérogènes : exemples et interroga-tions

La Costa Del Sol espagnole : un littoral colonisé à la recherche d’un tourisme durable L’Espagne est le

premier pays en 1959 à lancer un

plan de développement touristique. L’objectif :

développer l’économie touristique, attirer tou-ristes et capitaux. Comment ? En mettant en place un plan immobilier balnéaire. Mais la question de l’approvisionnement en eau pota-ble est à l’époque très mal évaluée. La res-source en eau s’épuise au fur et à mesure de l’accroissement de la population sur la côte. Vers la fin des années 1980, les infrastructures proches du rivage ne peuvent plus être alimen-tées en eau potable. Ce dysfonctionnement a entrainé des désordres d’ordre environnemen-tal et des pertes économiques et sociales. Le manque de prospective touristique risquant d’affaiblir à terme l’attractivité de l’espace littoral, les espagnols s’appliquent depuis 2000 à mettre en œuvre de nouvelles politiques en la matière.

L'île de Kvar en Croatie : le choix d’un éco-tourisme équilibré entre l’intérieur des terres et les côtes ? L’île de Kvar, encore peu développée, fait l’ob-jet d’un projet de développement touristique. Quelle stratégie choisir ? Une des solutions se-rait de développer l’intérieur des terres. L’ob-

jectif : préserver au maximum les atouts

naturels de l’île. Comment ? En aménageant d’anciens villa-ges afin d'y dé-velopper des centres éco-touristiques et

culturels qui soient reliés aux

côtes.

L' îlot de Mooréa en Polynésie fran-çaise : le choix d'un tourisme élitiste L’îlot de Moorea est réservé à une élite de touristes. L’objectif : préserver l’atoll. Comment ? Res-treindre le développement d’infrastructures touristiques. Seuls 30 à 50 touris-tes peuvent séjourner au même moment sur l’îlot. Ce choix stratégique a des avantages essentielle-ment écologiques.

Nice sur la Côte d’Azur française : un tou-risme qui s’adapte et résiste dos à la mer Depuis 150 ans, la côte d’Azur s’est forgée une importante renommée touristique. Elle a vu se développer une succession de cycles touristiques, de l’apparition des casinos au développement du tourisme balnéaire de masse. Cette évolution est aujourd'hui repérable dans l'architecture et l'amé-nagement du territoire. Mais le développement touristique balnéaire ne peut plus être sa princi-pale priorité. Nice est aujourd'hui la 5e ville de France, par sa population. La commune regroupait 346 900 habitants en 2005 et l’agglomération 888 784 habitants en 2004. Le tourisme représente 15% des actifs niçois en agglomération, ce qui est très important. Mais l’attractivité de la ville de Nice est aujourd'hui liée à ses festi- vals, son carnaval, ses op-portunités en termes de shopping, de tou-risme d’affaires et finalement peu à son potentiel bal-néaire. En été, effectivement, 80% des baigneurs à Nice sont des lo-caux ou des régio-naux. Mais le tou-risme pourra-t-il résis-ter au potentiel urbain de Nice ?

II– LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE AU COEUR D’ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ÉCONOMIQUES

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1. Les deux priorités à évaluer

Le potentiel attractif Le moteur d’une gouvernance touristique est le potentiel at-tractif d’un territoire. Le tourisme est un système de pratiques qui nécessite du temps, des services et du rêve. Ces pratiques sont exercées sur un territoire et dépendent entièrement de sa capacité attractive. Exemples : • Paris est devenue la première destination touristique mon-

diale, grâce à un fort potentiel attractif. Un potentiel qui s’est accru au fil des siècles : la Seine, Versailles, Le Louvre, l’Arc de Triomphe, le quartier de Beaubourg, la cathédrale Notre Dame de Paris etc.

• Pour d’autres territoires tels que les littoraux, la capacité attractive est avant tout environnementale : le climat, les écosystèmes, la plage, la capacité en eau potable…

Le marché La notion d’élasticité est un point de repère essentiel pour évaluer la rentabilité d’un secteur d’activités et investir. Elle s’applique à l’offre (producteur) et à la demande (consommateur) sur un marché. L’exemple de l’élasticité de la demande touristique quant au prix :

Elle traduit la sensibilité des touristes aux prix moyens propo-sés par les entreprises du secteur pour des services et/ou des activités. Son échelle est très réduite. Elle oscille entre 100 et 1000 euros de dépenses par jour et par personne (en ter-mes d’hébergement, de transport, d’alimentation, d’activi-tés etc.)

En fixant le niveau de dépenses à 100 euros par personne et par jour, les acteurs du tourisme peuvent toucher 30 % du marché. Mais au delà de 300 euros de dépenses par jour et par personne, seulement 2 % du marché est atteint. A 1500 euros de dépenses par jour et par personne, la part de mar-ché est infime, soit 0,01 %.

Exemple : Le seuil de prix à partir duquel les clients d’un musée commencent à s’en désintéresser est de 15 euros. Au-delà la clientèle baisse et l’entreprise est de moins en moins rentable.

Le tourisme selon l’Organisation mondiale du Tourisme

Le tourisme correspond aux « activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours, dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel, pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ».

Rêve

Temps Services

Territoire

Le cœur du tourisme

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2. Comment choisir les objectifs ?

Principe général

Les objectifs d’une stratégie de développement touristique doivent être liés à des enjeux économiques, sociaux, patri-moniaux et environnementaux (rentabilité, créations d’emplois, promotion et développement de la culture lo-cale, préservation de l’espace littoral, etc.). 1er facteur de choix: la capacité de charge du terri-toire

Mais le choix des objectifs dépend tout d’abord des limites écologiques et environnementales du territoire. Les capa-cités de charges du territoire doivent être fixer au préala-ble, notamment en termes de population et d’infrastructu-res (indices linéaire côtier, foncier…). 2e facteur de choix : les indicateurs d’alerte

Des projections en termes d’emplois, de valeur ajoutée etc. ne sont plus suffisantes aujourd’hui pour déterminer des objectifs ou des priorités stratégiques. De tels choix nécessitent de mettre au point des indicateurs territoriaux d’investissements, de pratiques, comme le temps basket etc., et de mesurer ainsi les impacts éventuels du tourisme sur le territoire. Exemple : Les Canaries

Comment mesurer l’impact culturel du tourisme sur ce territoire ?

Les habitants des Canaries, depuis quelques années, sont de plus en plus tentés de s’expatrier face au développe-ment accru du tourisme sur l’île. Les transformations conséquentes de l’île sont telles qu’ils ne peuvent plus s’identifier à leur propre territoire.

De récentes études1 ont révélé que dans certains villages : • 90 % des programmations radio et télévisuelle étaient en

langues étrangères • 90 % de la propriété foncière n’était plus locale • une génération entière de jeunes, jusqu’à 25 ans, a du

s’expatrier ces 60 dernières années.

La mise en place d’une côte d’alarme isoculturelle a per-mis de dresser une liste d’indicateurs, pointant les dangers pour l’identité des populations locales. 1 Etudes menées par l’équipe de Jean-Pierre LOZATO-GIOTART. 2 Un « beachrock » est une roche sédimentaire littorale qui se forme par cimentation rapide du sable ou des débris coralliens sur une plage au niveau de la zone de balancement des marées.

La surconsommation d’eau : exemple de limite écologique

Épuisement de l’eau

Affaissement du sol

Beachrock2

Moins de sable

Moins de touristes

Le temps basket

Il est un élément fondamental pour comprendre comment gérer l’attrac-tivité d’un territoire et faire ses choix stratégiques. Il est le temps exclusivement consacré à une ou un ensemble d’activités touristiques liées entre elles, en ne comptabili-sant que le temps réel d’activité, comme au basket.

A chaque augmentation du temps basket sur un territoire à l’échelle mondiale, les nuitées touristiques s’y accumulent. Exemple : Paris est la première des capitales mondiales à proposer un temps basket cumulé moyen de 120 heures. Voila pourquoi les touristes étrangers reviennent souvent 2 à 4 fois à Paris et à peine plus d’une fois à Rome.

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3. Les incontournables à maîtriser

Une fois les priorités de la stratégie touristique ciblées, 5 para-mètres sont indispensables à maîtriser :

• La valorisation des attraits du territoire concerné, • La mise en place et la gestion optimale des infrastructures

d’hébergements, de transports, d’eau potable… • L’organisation concertée des services dédiés, tels que le Co-

mité départemental du tourisme, le Comité Régional du Tou-risme, l’Office du Tourisme…

• L’intégration de l’équipe-projet à la stratégie, autrement dit

il s’agit d’associer la population, les associations et les élus locaux au processus de concertation des techniciens et des experts afin de construire une vision partagée du tourisme sur le territoire concerné.

• Le développement d’une ingénierie touristique, dans le but

de concilier au mieux les facteurs techniques et scientifiques et les facteurs culturels, humains etc.

4. Comment optimiser la stratégie ?

Des synergies, une ingénierie touristique…

La concertation entre les entreprises, les collectivités et les ex-perts ainsi que la mise en place de méthodologies d’ingénierie sont aujourd’hui indispensables à l’optimisation d’une stratégie touristique. L’entreprise est chargée du marketing et de la veille. Les straté-gies de communication et de promotion émanent des comités régional et départemental du tourisme. Cette organisation et sa stratégie sont d’autant plus optimales qu’elles se construisent en synergie avec les collectivités. La stratégie touristique doit également être intégrée aux documents de planification (PLU, SCOT…), de manière à ce que les choix en matière d’urbanisa-tion soient cohérents avec le territoire. Afin de pouvoir mettre en place des moyens financiers, techni-ques et humains adéquats, les investissements et les impacts économiques doivent être sérieusement évaluer, ainsi que la composition et la formation des équipes de travail. Une approche professionnelle plus ciblée

Le salon a toujours été un des éléments forts d’un plan d’action touristique. Mais l’approche professionnelle est amenée à évo-luer avec l’utilisation d’internet. La communication et la promo-tion des pratiques et des atouts d’une destination dans un salon professionnel doivent être plus ciblées. Ce sont désormais des approches stratégiques de type « marketing ciblé » qui priment.

Les 5 incontournables d’une stratégie touristique

Equipe-projet Attraits

Infrastructures Services

Ingénierie

Entreprise

Interne

Marketing

Veille

Collectivité

Stratégie

CRT

Communication

Promotion

Documents de planification

MOYENS

Financiers + Techniques + Humains

Eductours Salons

Schématisation d’un plan d’action touristique

III– APPLICATION AU CAS DE LA LOIRE-ATLANTIQUE

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1. Le potentiel attractif de la Loire-Atlantique

Les attraits du territoire Le littoral est l’atout le plus fort de l’économie touristique du département. Mais il n’est pas le seul. Il faut également compter la Loire, les ports, le marais de la Brière, les réserves naturelles, les deux pôles de Nantes et Saint-Nazaire… Les pratiques liées à ce territoire Les principaux attraits de ce territoire permettent d’y proposer des activités de plaisance, des activités balnéaires, sportives et de thalassothérapie, de l’ithytourisme, du tourisme d’affaires…

Un modèle tripolaire ? Si chacun des atouts touristiques de la Loire-Atlantique sont ap-préhendés trop indépendamment les uns des autres, les synergies et complémentarités potentielles ne peuvent pas être optimisées. Un temps basket trop réduit risque de limiter la fréquentation touristique du département. Comment garantir alors l’attractivité du territoire ? Un modèle touristique tripolaire cumulant les atouts du littoral, du fleuve et des métropoles Nantes-Saint-Nazaire peut être une solution. Une politique stratégique forte pourrait être mise en place pour solidariser les différents pôles touristiques, comme par exemple un Plan Départemental Touristique. Plus que durable, la solution stratégique touristique pour le département doit être optimale. Développer un tourisme « jeune » ? une clientèle étran-gère ? La population départementale augmente et vieillit. Or, les retrai-tés lorsqu’ils font du tourisme, ont plutôt tendance à privilégier des destinations ensoleillées. Quelles sont les cibles alternatives du tourisme départemental ? La stratégie touristique du territoire répond-elle aux besoins des jeunes ? La Loire-Atlantique, comme les autres destinations touristiques mondiales, doit faire face à une forte concurrence liée au sec-teur. Si le département choisit de développer sa clientèle étran-gère, quels seront les pays qu’il favorisera pour y mener des ac-tions de prospection ?… Autant de questions auxquelles il convient d’apporter des réponses.

Les pratiques touristiques possibles en Loire-Atlantique

Repos

Plaisance Ithytourisme

Mer

Congrès

Balnéaire Thalasso

Services

Sports

2. Quel modèle touristique choisir ?

Plages

Randonnée

Marais

C Château

Un modèle touristique tripolaire départemental ?

C

C

Saint-Nazaire

C

Nantes

Légende :

1er pole touristique de la région

La région des Pays de la Loire se situe au 7e rang national en terme de fréquentation touristi-que. La Loire-Atlantique, 1er pôle touristique de la région, repré-sente 52% des nuitées régionales. La clientèle touristique du dépar-tement est en majorité d’origine française. Mais le nombre de tou-ristes étrangers reste stable.

• Comité Départemental du Tourisme www.loire-atlantique-tourisme.com

• Comité Régional du Tourisme www.enpaysdelaloire.com • Délégation régionale au tourisme - Pré-

fecture de la région Pays de la Loire www.pays-de-la-loire.pref.gouv.fr • Direction du tourisme - Ministère de

l'économie, de l'industrie et de l'emploi www.tourisme.gouv.fr • Organisation Mondiale du Tourisme www.unwto.org

POUR EN SAVOIR PLUS !

« Toute politique de développement des loisirs et du tourisme doit désormais tenir compte de la complexité des paramètres en jeu et des difficultés rencontrées, afin d’assurer un équilibre touristique DURABLE ou OPTIMUM. Le territoire, avec ses po-tentiels attractifs et ses capacités d'ac-cueil, en est la matière première. Face à la concurrence des destinations tou-ristiques et aux contraintes sociales et en-vironnementales, il ne peut plus être ques-tion d'une politique touristique non concer-tée, génératrice de résultats incontrôlables et non durables. Les principaux acteurs professionnels et publics, en charge de res-ponsabilités touristiques, doivent pouvoir collaborer à des schémas d'aménagement et de développement touristiques. Cela passe par une véritable INGENIERIE réunissant des experts et offrant en prio-rité :

• des choix stratégiques et opérationnels aux élus du territoire et

• des choix qui répondent au mieux aux besoins des clientèles visées et aux aspi-rations légitimes des populations locales, concernées par les impacts des activités touristiques, que ces aspirations soient d’ordre économique, social ou environne-mental. »

Jean-Pierre LOZATO-GIOTART

CONCLUSION

Conseil de Développement de la Loire-Atlantique 11

CODELA - 2, quai de Versailles BP 44621 - 44046 Nantes cedex 1

Tél : 02 40 48 48 00 - Fax : 02 40 48 14 24 Emel : [email protected]

Conseil de Développement

de la Loire-Atlantique, un espace de concertation

Crédits photos : Jean-Pierre Lozato-Giotart, Conservatoire du littoral, Fotolia (Alexey Bannykh, Alain

Mantin, David Noblecourt, Olivier Tuffé, Serieme, Jean-Philippe Delisle)