Muska Group fait le buzz

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Muska Group fait le buzz - Ticket Magazine no 640

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2 14 juin 2012No 640

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DécembreJunior Plésius LouisPeguy Flore Pierre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEPhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel Louis

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 3456 1920 / 2945-4646 3806-3717

Macklin JosephMacklin Joseph

son art vient à partir d’une mise en question du conformisme, pour ainsi dire, se veut une profonde rupture avec la spirale du réalisme empirique, qui d’après lui est trop restreint.

Son rêve est grand. Mais les difficultés économiques constituent une entrave majeure à l’épanouissement de son art : « Les expériences vécues dans mon par-cours artistique m’ont impressionnés et même temps beaucoup déçues. Car en Haïti, il est difficile de vivre de son art si l’on tient compte de tous les problèmes que connait le pays et les maigres initiati-

ves entreprises pour appuyer la création et la valorisation de l’art en toute son intégralité».

Mais, en dehors de toutes ces frus-trations, le monde artistique m’a permis de rencontrer des gens formidables. Artisanat en fête, l’une des plus gran-des manifestations culturelles du pays, m’a accordé l’opportunité de créer des réseaux forts, de faire partie d’une nou-velle famille, de mieux appréhender la dimension humaine dans sa complexité et dans ses potentialités et enfin, l’art m’a permis de choisir ma place valoriser dans la société et dans mon entourage.

Agé de 32 ans, Macklin Joseph est un homme averti. Avec ces deux chapeaux, travailleur social et plasticien, il est bien placé pour être utile à cette société dont il fait partie et à laquelle il espère apporter sa contribution pour le changement.

Lord Edwin [email protected]

L’une des plus populaires stations de la capitale, radio Caraïbes FM célèbre ce jeudi 14 juin 2012 ses 63

ans d’existence.A l’occasion de cette fête, qui coïnci-

dée avec la 14e édition de l’Euro 2012 (la Coupe d’Europe des nations), plusieurs festivités culturelles sont prévues pour bien marquer cet anniversaire.

Plusieurs artistes et groupes musicaux dont Brothers Posse, Nou Krezi, Kreyòl La, Wanito défileront jour après jour, à partir du 9 juin, pour créer l’ambiance à la ruelle Chavannes.

La bande à Don K-To, le 9 juin, celle de David Dupoux, le 10 juin, ont déjà animé des centaines de spectateurs. D’autres comme Kreyòl La, ce mercredi 13 juin, Wanito, etc, auront à faire le même exer-cice en attendant la Fusée d’or interna-tionale, Tropicana, clôturera les festivités ce 14 juin, date de l’anniversaire de la station fondée le 14 juin 1949 et dont Patrick Moussignac est le PDG.

Gilles Freslet ([email protected])

Caraïbes FM a 63 ans

Macklin Joseph a vu le jour le 09 mai 1980, à Gros Morne dans le départe-ment de l’Artibonite. Dès sa prime enfance, il a été absorbé par une passion des plus inextinguibles pour l’art. Cependant il a fallu attendre son admis-sion à l’Ecole Nationale des Arts pour se lancer à la poursuite de ce rêve si cher.

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Parlez-nous de Muska GroupGaëthan Chancy : Muska a été

créé en juin 2007 par Bruno Mourral et moi. On voulait fonder une entreprise spécialisée dans la production audiovi-suelle. Mais on fait aussi d’autres types de travaux comme des documentaires et des vidéoclips. On filme aussi des événements tels que des soirées, des spectacles, des mariages etc.

Bruno Mourral : Notre principal objectif était de faire de la publicité. Maintenant, on veut créer une société de production avec plusieurs jeunes réalisateurs à la manière des maisons de production européennes et américaines qui ont une palette de réalisateurs et peuvent par conséquent proposer aux clients plusieurs styles. Pour le moment, nous avons trois réalisateurs à Muska.

Parallèlement, Muska Goup com-prend deux branches : Muska Produc-tion, qui est le département vidéo ; et Muska Soundz, la partie audio qu’on a mise sur pied l’année dernière.

À Muska Soundz, on a Jean-Philippe Brierre (chef ingénieur) et Jean Ulysse Haspil (ingénieur de son). À Muska Production, on a Gaëthan Chancy (CEO), Bruno Mourral (CEO, réalisateur et pro-ducteur), Sébastien Denis (réalisateur) et Jean Luccere Germain (directeur de photographie et réalisateur). Toutefois, on doit préciser qu’en raison de notre effectif réduit, chacun de nous fait un peu de tout.

Parlez-nous de vos débutsGaëthan Chancy : Je revenais de

la France après avoir terminé avec mes études en management industriel quand on a commencé avec Muska.

Bruno Mourral : J’ai fait des études en réalisation à Eicar, une école privée à Paris. J’ai aussi passé une session à New York Film Academy. Je montais déjà des pubs en Haïti entre-temps. J’ai aussi tra-vaillé avec Blue Mango où j’ai beaucoup collaboré avec la Digicel. On s’est tourné au vert en 2011. Et l’on a fait l’essentiel des publicités de la campagne « Chanje rezo » de Voilà. On s’est par la suite ouvert aux autres entreprises.

Muska a déjà 5 ans d’existence. Pourtant, l’entreprise semble manquer de visibilité. Comment expliquez-vous cela ?

Bruno Mourral : Je dois vous dire que l’on ne cherchait pas vraiment à se faire connaître. D’ailleurs, tous ceux qui devaient nous connaître, à savoir les entrepreneurs et ceux qui ont besoin de nos services, connaissent bien Muska. Toutefois, un grand merci à Carel Pèdre, qui nous a propulsés sur les devants de la scène. Il y a deux semaines de cela on avait 300 « Like » sur notre page de Face-book. On en a plus de 4000 maintenant et cela ne cesse d’augmenter. Bonne ou mauvaise, la publicité demeure de la publicité.

Comment vivez-vous les critiques et reproches qui vous sont adressées ces derniers temps ?

Bruno Mourral : Il y a les critiques, qui tout en faisant état de choses néga-tives permettent d’avancer ; d’autres ne nous avancent en rien. Que l’on nous dise qu’on a copié nous a portés à réflé-chir. Je sais qu’en Haïti on s’est souvent inspiré d’œuvres existantes. Mais des fois on s’inspire trop et on reste trop près des versions originales. C’est malheureuse-ment ce qui nous est arrivé.

Gaëthan Chancy : Je dois aussi pré-ciser que notre travail n’est pas de créer des concepts mais plutôt de les réaliser. Les clients contactent les agences aux-quelles il revient de créer des concepts originaux. Mais des fois, le client arrive sans savoir ce qu’il veut. Il nous faut alors trouver des idées simples, faciles à réali-ser. Nous ne sommes pas des magiciens. Nous n’avons pas non plus la prétention de tout savoir. Il nous faut produire deux publicités par mois pour faire marcher l’entreprise or chaque publicité requiert un mois de travail. De ce fait, il nous faudra toujours trouver des idées simples auxquelles on ne sera malheureuse-ment pas les premiers à penser. On fera toutefois des efforts pour créer des pubs plus originales. On ne peut pas dire que les mauvaises critiques qu’on reçoit ne nous atteignent pas. Mais ils constituent une sorte de challenge pour nous. Car il

nous faut désormais prouver que Muska n’est pas qu’une compagnie qui sort des publicités plagiées.

Le scandale a commencé avec la publicité « Bwè le lèt », et peu de jours après une nouvelle publicité plagiée a été publiée. Comment expliquez-vous cela ?

Bruno Mourral : Contrairement à ce qu’on pourrait penser, on ne voulait narguer personne. La publicité de « Big Shake » était déjà tournée et on ne pou-vait rien y changer. C’était un malheureux hasard.

Comment vos clients ont-ils réagi ?Aussi étrange que cela puisse paraître,

les clients sont heureux ! La promotion du produit est assurée. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que certains produits sont déjà en rupture de stock. Le public est bien imbu de la polémique mais il n’en aime pas moins les publicités !

J’ai cru comprendre que Muska a reçu des prix. Quels sont-ils ?

Bruno Mourral : Oui, on a reçu deux prix. Un en 2009 pour un court métrage fait à New York Bachelor, et en second lieu le prix de la meilleure pub au Festival Garden State pour la réclame de Flanm, un produit de Coca-Cola. On profite de l’occasion pour préciser que cette réclame était totalement originale ; bien que j’ai sans doute pu créer ça grâce à toutes les autres pubs que j’ai peut-être vus dans le passé.

Quels sont les projets de Muska ?Bruno Mourral : On a acheté un

terrain dans les environs du Champ de Mars pour construire un studio vidéo qui devrait être sur pied avant la fin de l’année. On envisage d’y produire des émissions télévisées. On est conscient qu’avec Graphcity on a beaucoup contri-bué à rehausser l’industrie de la publicité en Haïti. On va maintenant s’attaquer à la télévision, ce qui est un gros pari. Pour cela, il faudra investir beaucoup d’argent et augmenter le nombre de nos salariés. On voudrait parvenir à diversifier les mé-tiers du cinéma et faire en sorte que d’ici

4 à 5 ans chaque personne ait son propre job. On projette aussi de faire de petites formations en partenariat avec Quiskeya et d’autres écoles pour former ceux qui sont intéressés par les métiers du cinéma et arriver à leur offrir un boulot à la fin de la formation. On compte de plus se lancer dans la production de films.

Propos recueillis par Daphney Valsaint Malandre

Muska Soundz a commencé en mai 2011. Avec la création du studio, Muska Group s’est lancé dans l’audio. La compagnie produit désormais des spots radio et des arrangements, entre autres. Muska Soundz est un complé-ment de Muska Production. Jean-Phi-lippe Brierre, ingénieur de son et beat maker qui s’occupe de cette section, a débuté très tôt dans la musique. Il a développé ses capacités à créer de la musique sur ordinateur au Canada et a par la suite fondé Martians Production avec Roy Magloire. Martians Produc-tion a réalisé des beat hip-hop, pop etc. que la compagnie présente à des labels et artistes susceptibles de les utiliser. Jusqu’à date, elle a réussi à travailler avec de nombreux artistes locaux et étrangers dont le célèbre rappeur français Booba. Rentré en Haïti, Jean-Philippe Brierre s’est lancé dans l’aventure Muska. Désormais, il s’occupe de Muska Soundz avec Has-pen. Muska Soundz prévoit aussi d’en-registrer des chansons pour de jeunes artistes. Muska Group avait d’ailleurs fait un essai en enregistrant une mé-ringue carnavalesque qui compilait les voix de neuf artistes. Muska Soundz a aussi produit « On ti lojik », une chan-son de Eud dont la distribution dans les radios a commencé cette semaine. Parallèlement, il a aussi travaillé avec Dead Kra-Z, Trouble Boy et Rudy Man, entre autres. Toutefois, Muska Soundz étant un petit studio, les artistes avec lesquels il collabore sont choisis par affinité.

Muska Soundz

MUSKA GROUP FAIT LE BUZZMUSKA GROUP FAIT LE BUZZ

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Il y a environ deux semaines, Muska Group n’était pas connu. Puis, le scandale a éclaté. Et depuis, les noms Muska, Bruno Mourral et Gaëthan Chancy sont sur presque toutes les lèvres. On les accuse. On les accule. On les traite de tous les noms. On parle d’eux. Leurs publicités « Bwè le lèt » pour Bongù et « Big Shake » à l’origine du scandale, se retrouvent même sur des sites étrangers. Ce qui, tout compte fait, ne semble nullement déplaire aux deux compères car, disent-ils, « Bonne ou mauvaise, la publicité demeure de la publicité ».

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Philippe Gabriel (Peezy) et Alex Pierrot (Rey-Lex) se connaissent depuis leur enfance. Ils partagent beaucoup de choses dont leur passion pour la musique. « Swag on deck », leur première chanson qui a précédé de peu la sortie de leur premier mixtape, fait son petit bonhomme de chemin.

Philippe Gabriel (Peezy) a 20 ans. Il est étudiant en sciences économi-ques et habite au Canada. D’un autre côté, Alex Pierrot (Rey-Lex) étudie la médecine et habite à New York. Pourtant, ils s’arrangent pour travailler ensemble. Ils habitaient le même quartier à Haïti et c’est là que leur col-laboration a débuté. Plus jeunes, ils avaient commencé à faire des beats chacun de son côté. Puis ils se sont rencontrés et sont désormais connus comme « Rey-Lex et Peezy ». Désireux de se faire connaître en tant que producteurs (beat makers) en premier lieu, et non pas comme des artistes (rappeurs/chanteurs), ils ont décidé de ne pas choisir de nom pour le groupe. Toutefois, les deux jeunes rappeurs ne chôment pas. Ils ont déjà à leur actif un mixtape dénommé Ravaj et un de leurs singles a été vidéoclipé. Ils ont aussi travaillé, en l’occurrence produit des tracks, avec d’autres artistes de leur génération tels que Steves J. Bryan, Balalatèt et Niskkaa. Ravaj comporte 17 chansons qu’ils ont toutes produites. Pour la réalisation de ce mixtape, ils ont travaillé avec d’autres artistes tels que Izolan, Black Dada, Trouble Boy, Yohann, Niskka, Steves J. Bryan (Sniper), C-Loose (du groupe Hybrid), le jeune Synedad, Weedem (jeune frère de Yohann), SJ (Sarah-Jane Rameau), Leila Lherisson, Balalatèt/DJ Bullet et Hoodkid.

Par ailleurs, Peezy et Rey-Lex ont aussi formé un mouvement dénommé Heavy Headz Entertainment avec d’autres jeunes artistes et beat makers de leur entourage. Ils espèrent transformer ce mouvement en une grande maison de disque en Haïti. Entre-temps, les deux compères ayant décidé de s’introduire dans le monde de la musique haïtienne d’une façon plus originale avec beaucoup plus de nouveauté en vue de faire évoluer cette musique, ils travaillent d’arrache-pied pour se faire connaître de leurs compatriotes.

Daphney Valsaint Malandre

Rey-Lex et Peezyune collaboration prometteuse

Dans le cadre du « Hip Hop Session », (grand rassemblement du mouvement hip hop de la zone caraïbe), un battle a été organisé par l’Institut Français en Haïti, en partenariat avec le ministère de la Culture, le mardi 12 juin à l’Enarts. Ce concours est réalisé dans le but de sélectionner le meilleur groupe de danse hip-hop haïtien qui pourra représenter Haïti en Guadeloupe lors du « hip-hop Sessions 2012».

Sept groupes bien motivés, cinq jurés professionnels, un public avisé, tous ras-semblés dans une petite salle à l’avant-cour de l’Enarts. Il est 2h p.m., les responsables font les derniers arrangements. On lit une détermination mélangée à une dose de trac dans les yeux de chaque participant. Yves Milome, directeur artistique du festival international « Hip Hop Session », est venu directement de Guadeloupe pour assister à la sélection. Il donne les dernières consignes. Les jurés, Nathalie Forsans (IFH), Frantz Hérard Moïse (représentant du ministère de la Culture), Jean Guy Saintus (Ayikodans), Guerda Biogiéré (responsable de danse à l’Enarts), Jérémie Tillon (radio/télé Métro-pole) et Yves Milome, prennent place.

Et le battle est lancé 3h p.m. Le public anime la pièce avec des hurlements (hé hééé, ho hooo), le DJ

fait de son mieux pour s’en sortir. On effectue un tirage au sort qui donne droit au groupe « Cyborg Dance » et « Magic Dance », de commencer avec le « face-to-face ». Les groupes sont en place, mais le disc-jockey ne peut pas encore donner le ton qu’il faut. Le son est exécrable. Les groupes se défoncent quand même. Ils sont là pour s’af-fronter avec ou sans musique. Après cinq minutes de prestation le jury délibère et « Magic Dance » remporte le premier battle. Maintenant c’est le tour de « Casques Noirs » et « Les frères Black ». Cette fois c’est le « beat » qui ne correspond pas, on dirait du classique. Mais les groupes savent pertinemment pourquoi ils sont là, ils dansent sans se soucier de la musique. En voulant être original, ils oublient les règlements et font des gestes qui ne conviennent pas exactement au « Break dance ». Yves Milome s’est trouvé dans l’obligation de donner une démonstration. À 44 ans, il bouge comme s’il en avait 24. Le concours reprend, et ce sont « Les frères Black » qui gagnent cette fois. Au troisième battle, puisque le nombre de groupes participants est impair, les respon-sables appellent les trois groupes restants, « Matrix », « Let’s dance » et « Sacré ». C’est un peu compliqué avec trois groupes sur scène. Les jurés restent concentrés, la sonori-sation toujours de même et les danseurs aussi motivés que stressés. Yves menace de disqualifier ceux qui refusent de se contrôler, mais le calme ne revient toujours pas. Carnage véritable. On arrête tout et le résultat est en faveur de « Let’s dance ». Ainsi trois groupes sont retenus pour la deuxième manche.

« Let’s dance » explose le plancherDans la deuxième partie du concours, Yves reprend les consignes très clairement,

afin que les groupes sélectionnés ne gâchent pas tout. Ils sont neuf danseurs à mon-ter sur le plancher, en trois groupes de trois, et seulement trois auront la chance de représenter Haïti. « Let’s dance », au fond de la scène, « Les frères Black », à droite et « Magic Dance », à gauche. Enfin le DJ fait honneur aux participants. Etonnamment, il effectue un mixage impeccable. Les prestations débutent avec « Let’s Dance », mais cette fois, pas de chorégraphie, chaque danseur présentera son show individuelle-ment et il y aura trois tours. C’est incroyable de voir comme ils sont doués. À chaque tour, ils présentent de nouvelles combinaisons, les unes plus extraordinaires que les autres. Des sauts périlleux, des jeux de mains et de pieds. Trente minutes de mou-vements exceptionnels. Les membres du jury font signe d’arrêter la musique. Tout le monde attend. Sans trop de suspense, ils demandent à l’assistance de compter jusqu’à trois et après, pointent leur index sur le fond de la scène. Et oui, « Let’s Dance » sort victorieux et représentera Haïti au festival international « Hip Hop Sessions 2012» en Guadeloupe.

Elisée Dé[email protected]

Battle de Hip Hop« Let’s dance »sélectionné

La caméra qui voit à travers les murs disponible dans le commerce !

Présentée lors de la 17e édition du salon mondial de la sécurité intérieure des Etats il y a quelques mois, la Milicam 90 peut désormais être utilisée par la police afin de voir à travers les murs.

Cette caméra intelligente va être une aide précieuse pour la police française, pour les démineurs et autres agents de sécurité. La Milicam 90 a en effet la capacité de voir à travers les murs et les vêtements ! Ce petit condensé de technologie avait fait sensation au dernier Salon mon-dial de la sécurité intérieur des Etats à Paris il y a quelques mois. La Direction générale de l’armement (DGA) avait profité de l’occasion pour présenter ses dernières inven-tions dont cette Milicam 90.

Celle-ci perçoit les rayonnements d’hyper-fréquences qu’émet tout objet ou personne. C’est comme un rayon X «mais sans aucun danger sanitaire» affirme la DGA. Nicolas Vella, le directeur de MC2 Technologies explique, relayé par 20 Minutes: «Ce système a été développé pour répondre à la détection d’individus à travers les murs. La première application à laquelle on peut penser est la prise d’otage et la localisation du preneur d’otage à l’intérieur du bâtiment».

Les matériaux comme le plâtre, le bois, le béton ne sont donc pas des barrières pour la Milicam 90. Celle-ci peut également mettre à jour les objets présents sous les vêtements. Cela «repose sur le même mode de fonction-nement, à la différence qu’on ne travaille pas sur le même domaine d’hyperfréquence qui nous permet d’avoir une meilleure résolution. Elle peut repérer des objets liqui-des, non -métalliques, céramiques etc». Il se peut donc que la Milicam 90 soit très utile dans les aéroports pour remplacer les portiques qui ne détectent que les objets métalliques.

le groupe gagnant et Yves Milome (Directeur artistique du festival hip hop session)

Le groupe Magic dance

Les membres du jury

Nathalie Forsans et Yves Milome

Insolite

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Jeudi 14 juin 2012 5

F o u s d e f o o t

Baiser russeMaquillage Protestation

Créée en 2008, l’Ecole Nationale des Talents Sportifs est l’épine dorsale du projet « Opération 2018 » mise en place sous

l’administration du ministre, Evans Lescouflair, et qui vise à former une classe d’athlètes d’élite en football, volley-ball, athlétisme, tennis, judo pouvant représenter valablement le pays vers 2018. Entre 166 et 186 enfants âgés de 13 à 16 ans dont 33 en athlétisme, 26 en volley-ball, 16 en tennis 37 en judo et 44 en football fréquentent cette institution après un travail de recrutement plus ou moins minutieux effectué trois années de suite à travers tout le pays.

Aujourd’hui, la majorité des jeu-nes qui font partie des 34 enfants de la présélection nationale U-17 de football appelés à défendre les cou-leurs d’Haïti émane de l’Ecole Natio-nale des Talents Sportifs (ENTS). 22 jeunes footballeurs sont actuellement en formation sport/études au Brésil et après deux mois de formation, ils ont remporté un championnat et sont encore invaincus après avoir dis-puté plus d’une douzaine de matches (toutes compétitions confondues).

4 (Arcus Carlens, Désiré Jonel, Jean Marie Ronaldo et Mike Guillaume) sont en passe d’intégrer le football français soit à Dunkerque, aux Mans ou à Laval.

En Athlétisme, plusieurs jeunes émanant de cette institution commen-cent à faire parler d’eux en compéti-tion locale d’athlétisme. Plusieurs ont

Connaître l’Ecole Nationale des Talents Sportifs

défendu les couleurs du pays lors de la compétition internationale infantile de volley-ball qui a lieu en mai aux Iles Vierges alors que plusieurs sont déjà championnes nationales en judo.

Enock Néré

Le site de l’Ecole Nationale des Talents Sportifs à la Croix-des-Bouquets

FrayeurLe sélectionneur de l’équipe de

Belgique, Marc Wilmots, présent en Ukraine en qualité de consultant pour la télévision publique belge s’est fait une grosse frayeur, dimanche à Kiev. Le Tupolev a été pris dans un violent orage au moment de l’atterrissage. “L’avion tanguait dans tous les sens. A une centaine de mètres du sol, le pilote a remis les gaz. L’avion a finalement atterri à Dnipropetrovsk avant de re-venir plus tard à Kiev”, a expliqué Wil-mots à des médias belges. Quelques minutes après cet incident, un autre avion transportant des parachutistes ukrainien s’écrasait dans la région de Kiev en raison d’un violent orage. L’accident a fait cinq morts.

RacismeLe sélectionneur de l’Italie Cesare

Prandelli, a nié catégoriquement que l’attaquant Mario Balotelli ait été victime d’insultes racistes, dimanche contre l’Espagne à Gdansk. “C’est absolument faux”, a déclaré l’entraî-neur après qu’un journal britannique se soit fait l’écho de prétendus cris de singe adressés par des supporters espagnols au turbulent Balotelli. Cela n’a pas empêché l’UEFA de lancer mardi, une enquête sur ce cas de racisme présumé.

HymneSi Tomas Rosicky, capitaine de la

République tchèque ne chante pas l’hymne national, le “Kde domov muj?” (Où est ma patrie?), c’est par superstition. “Je ne l’ai pas chanté depuis longtemps, explique-t-il, je le chante dans ma tête. Je suis su-perstitieux, quand j’étais jeune je le chantais, et nous perdions chaque fois! Ce n’est pas parce que ne je ne veux pas le chanter”.

Ego contre LegoLa victoire samedi du Danemark

sur les Pays-Bas (1-0) a été commen-tée avec ironie par des médias belges, souvent moqueurs vis-à-vis de leurs voisins néerlandais. Le site de la télé-vision flamande Sporza titrait ‘Lego-land 1, Egoland 0”, en référence aux guerres d’ego qui perturbent souvent la sélection néerlandaise et la célèbre marque danoise de jouets, Lego.

Tatouage

Le Victory a battu l’ASC, 3-1, lundi en match décalé comp-tant pour la 12e journée du championnat national de D1 et

disputé au stade Sylvio Cator, pour se hisser à la 4e place au classement de la compétition. Ce sont les Capois qui ont ouvert le score par l’intermédiaire de Mackenzy Saint-Juste 10 minutes après le coup d’envoi de la partie. Le Victory a remis les pendules à l’heure 10 minutes avant la pause (35e) par l’intermédiaire du jeune Gaspard Jean-Baptiste. Le score était de 1-1 à la mi-temps.

En seconde période, le Victory a pris le match à son compte et c’est justement que Nicodème Beaugé d’une frappe du pied droit a donné l’avantage au Victory à la 63e minute pour décrisper les fans de la formation du Bas-Peu-De-Chose. Et lorsque

Philippe Toussaint corsera l’addition 4 minutes après, (67e) les carottes étaient déjà cuites pour les visiteurs capois qui n’ont pu que limiter les dégâts face à un Victory déchaîné.

CHAMPIONNAT NATIONAL D1/12E JOurNéE/MATCH DECALE

Le Victory grimpe à la 4e place

Le Victory est l’unique club de Port-au-Prince à s’être payé la peau des deux clubs capois depuis le début de la saison.

Enock Néré

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6 Jeudi 14 juin 2012

Deux parcs transformés presqu’en mini-stadium pouvant accueillir plus convenablement des compétitions, deux subissant des travaux d’aménagement et dont l’inauguration du travail fini est prévue pour bientôt, le responsable de l’organisation « Sport pour le changement », Olivier Martelly, semble avoir le vent en poupe. D’où vient l’argent ? Qu’est-ce qui justifie le choix des parcs transformés ? Quels sont les objectifs visés ? C’est ce qu’il a dévoilé dans cette interview à Ticket Sport.

Enock Néré : On a assisté à l’inauguration du mini stadium de Gressier, ensuite celui des Verrettes. Quelle est la prochaine destination ?

Olivier Martelly : Il est néces-saire d’accompagner le sport qui peut sérieusement contribuer au change-ment. Le football doit décoller. Donc la prochaine destination sera soit Jérémie ou Thomonde : deux villes où les travaux touchent à leur fin. Ensuite, il y aura Saint-Louis du Sud, Cayes-Jacmel, mais je ne veux pas en dire plus pour qu’on ne dise pas que j’ai promis sans tenir ma promesse. Disons que cette première étape vise une dizaine de villes suivant un plan bien structuré.

Quel est l’objectif visé ?Je crois qu’il est important de do-

ter la jeunesse haïtienne de moyens nécessaires pour avoir une bonne et saine distraction, et je pense que si nous continuons comme ça, nous parviendrons à cet objectif qui, pour nous, est primordial à savoir encadrer cette jeunesse haïtienne qui repré-sente l’avenir du pays.

Quels sont les critères qui moti-vent le choix des villes bénéficiaires de ces mini-stades ?

Avant même d’aller dans une ville, nous avons rencontré les différents maires de ces villes et personnelle-ment j’ai décidé d’aller vers les zones les plus reculées, c’est-à-dire des zones dont les gouvernements pré-cédents n’ont pas pensé à doter d’un minimum d’infrastructures sportives depuis plus de six décennies. Par exemple, nous venons d’inaugurer quelque chose aux Verrettes, mais c’est une ville qui n’a bénéficié d’une visite d’un représentant du gouver-

nement de manière officielle depuis 1942. Nous choisissons ces zones où les gens n’avaient aucun espoir de bénéficier de ces infrastructures.

Choix découlant d’une straté-gie politique ou sportive ?

Je crois qu’il est anormal que les enfants de ces villes reculées grandis-sent sans avoir jamais la chance de connaître un terrain de jeu, de jouer au football sur un terrain de football règlementaire, de voir la configuration d’un terrain de basket-ball ou de vol-ley-ball durant toute leur existence. Cependant, nous avons entamé un processus d’échanges avec les mairies des villes afin d’intégrer la population dans ce qui se fait. Dans la campagne

que nous avons lancée, les gens sont sollicités à justifier les raisons qui les poussent à vouloir recevoir une de ces infrastructures dans leurs régions.

D’où viennent les fonds qui

servent à construire ces mini-sta-diums ?

Du trésor public. Je dois dire que les fonds alloués à la construction de ces infrastructures étaient disponibles puisqu’ils faisaient partie du budget qui a été voté. Seulement, les choses trainaient. Nous sommes là pour as-surer la supervision de l’exécution de ces travaux et surtout être sûrs qu’ils répondent aux normes exigées dans le projet de départ.

Certaines villes ont une certai-ne tradition sportive, d’autres, pas. Pourquoi prioriser les villes sans tradition sur celles qui en ont ?

Les enfants de ces villes ne sont-ils pas des enfants ? Doit-on accepter qu’ils n’aient jamais l’occa-sion d’avoir cette tradition sportive. Je crois qu’il revient à l’Etat de leur offrir les infrastructures pour susciter cet engouement pour le sport. Je ne trouve pas qu’il soit sensé d’accepter

que les enfants de ces villes restent loin de toute pratique sportive.

Cependant quand on prend Liancourt qui a deux clubs en se-conde division et qui se trouve dans le besoin d’une telle infrastructure, quand on prend des villes comme Léogâne, Mirebalais, Gonaïves…pour ne citer qu’elles, n’y a-t-il pas une certaine irrationalité dans le choix stratégique ?

Nous avions pensé que la ville de Liancourt aurait le même accès au terrain des Verrettes que les gens des Verrettes. C’est pourquoi nous avons travaillé avec les maires pour assurer le suivi en ce qui a trait à l’entretien du terrain et du mini-stadium. Les autres

villes que vous avez citées font aussi partie du plan, mais comme nous le disons nous ne pouvons pas tout .faire en même temps. La demande est maintenant très forte. Nous recevons des appels de partout nous deman-dant d’ériger des infrastructures ici et là. C’est pourquoi, comme je vous l’ai dit plus haut, la demande ne suffit plus, il faut que la population soit en mesure d’expliquer pourquoi elle sou-haite avoir cette infrastructure.

Quel rapport entre Olivier Mar-telly et le Ministère des Sports ?

Quel rapport entre Olivier Martel-ly et le Ministère des sports ? Olivier Martelly en tant que responsable de « Sport pour le changement », conseiller en sport et aussi fils du président de la République entretient de très bons rapports avec l’actuel Ministre des Sports qui est d’ailleurs un ami, mais aussi avec plusieurs autres ministres du gouvernement. J’aime travailler et apporter ma contribution à ce qui se fait dans le pays. Avec le ministre des sports, nous avons des échanges presque quotidiens sur ce qui se fait en matière de jeunesse, d’insertion de la jeunesse, de sport, d’action civique,

de cinéma. Comme quand on touche au football, on touche à la majorité du pays, le Ministre apporte tout son support à ce qui se fait et dans les prochaines étapes de ce travail, il sera encore plus présent avec nous.

Pourquoi seulement des ter-rains de football et non des cntres multisports où d’autres disciplines pourraient éclore ou des gymna-siums ?

Ah la la ! Vous êtes vraiment sur la balle vous-même. En fait nous y pensons. Vous avez vu que ni à Gressier ni aux Verrettes, il y a un terrain de basket-ball qui jouxte le mini stadium. Nous sommes en train de travailler pour voir comment cer-taines villes, je ne cite pas de nom, puissent bénéficier d’infrastructures qui répondent encore plus au besoin du milieu.

Des mini-stadiums oui, mais Haïti a besoin d’un grand stade à Port-au-Prince et de plus grands stades dans des villes comme le Cap-Haïtien, Saint-Marc, Cayes et même Gonaïves. Y a-t-il dans ce projet le plan pour un plus grand stade à Port-au-Prince pour rem-placer Sylvio Cator vieux déjà de 60 ans ?

Au départ, on avait caressé cette idée. Cependant si nous avions érigé un grand stade, une seule ville bénéficierait de l’infrastructure. On a décidé de toucher plus de villes parce que nous souhaitions toucher plus de gens dans ce qui se fait. En plus, nous avions déjà un stade. Cepen-dant, l’idée du grand stade n’est pas abandonnée.

A quand la prochaine inaugu-ration ?

Restons en contact car ce sera soit Jérémie ou Thomonde. De toute façon Saint-Louis du Sud suivra im-médiatement après.

Et pour le grand stade à Port-au-Prince, la pose de la première pierre est pour quand ?

(Rires). Etant donné que je sens que vous êtes toujours sur la balle et que vous connaissez bien la réalité du sport, je vous promets que Ticket Sport et le Nouvelliste seront les pre-miers informés et pour la prochaine inauguration et pour le lancement de la construction du grand stade.

Propos recueillis par Enock Néré

INfrASTruCTurES SPOrTIvES

Olivier Martelly : « Construire des terrains pour accompagner la jeunesse »

Olivier Martelly porté par roro Nelson (2e rangée au centre) au Parc Michelet Destinoble de verrettes, le 22 mai dernier

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Jeudi 14 juin 2012 7

EurO 2012 / GrOuPE B /2E JOurNEE

GrOuPE B 2E JOurNEE

Le Portugal s'est donné un peu d'air dans le groupe B considéré comme le plus relevé du tournoi, en battant le Danemark 3 à 2,

lors de la 2e journée du groupe B de l'Euro-2012, mercredi à Lviv.

Mais les Portugais ont frôlé la désillusion avec un Cristiano Ronaldo qui a gâché deux duels largement à sa portée face au gardien en 2e période.

Battus par l'Allemagne pour leur entrée dans la compétition, les Por-tugais devaient absolument ne pas perdre s'ils voulaient préserver leurs chances de qualification en quarts qui à l'inverse, auraient tendus les bras aux Danois s'ils s'étaient imposés.

Visiblement tendus par l'enjeu durant 10 premières minutes balbu-tiées, les joueurs portugais sont peu à peu sortis de l'ornière avant que le défenseur du Real, Pepe n'ouvre le score, en reprenant au premier po-teau, un corner, d'une puissante tête croisée (24).

Le Portugal doublait la mise grâce à Helder Postiga qui aux six mètres, a catapulté sous le barre du gardien danois, un bon ballon donné sur le côté droit par Nani (36).

La fin de la première période était entièrement à l'avantage des hommes de Paulo Bento, mais les Portugais qui multipliaient les situations chaudes de-

Le Portugal peut respirer

Varela sauvait le Portugal d'un tir dans la lucarne gauche d'Andersen (87).

Toujours aussi peu à l'aise en pha-ses finales d'une grande compétition internationale (5 buts en 20 matchs) qu'il est prolixe avec le Real (46 buts en Liga cette saison), Ronaldo a déçu.

Plus tard, les Pays-Bas qui jouaient leur survie à l'Euro face à leurs grands rivaux allemands tomberont dans le choc du groupe B, à Kharkiv .

Dimanche, pour la dernière jour-née du groupe, le Portugal affrontera les Pays-Bas et le Danemark défiera l'Allemagne.

L’attaquant Sylvestre varela marque pour le Portugal

Mario Gomez (à droite), auteur de deux buts pour l’Allemagne

L’Allemagne, grâce notamment à un doublé de Mario Gomez, a remporté une victoire méritée contre les Pays-Bas 2 à 1 (mi-

temps: 2-0) lors de la 2e journée du groupe B de l’Euro-2012, où la Mannschaft a longtemps montré un visage conquérant, mercredi à Kharkiv.

Grâce à ce deuxième succès d’af-filée, les Allemands prennent seuls la première place du groupe (6 pts), mais ne sont pas tout à fait qualifiés, puisque le Portugal s’est lui relancé en battant le Danemark (3-2) en fin d’après-midi à Lviv.

Même après deux défaites, les Néerlandais restent encore en vie. Ils peuvent eux aussi atteindre les quarts, mais il leur faudra battre le Portugal et espérer une victoire allemande contre les Danois dimanche.

En attendant un tel scénario, les joueurs de Bert Van Marwijk devront montrer un tout autre visage que celui affiché contre une Mannschaft qui lui a été supérieure.

Dans le sillage d’un Bastian Schweinsteiger redevenu le patron du milieu de terrain allemand, et deux fois passeur décisif sur les buts de Gomez, les hommes de Joachim Löw ont plié la rencontre en première période.

vant le but de Stephen Andersen, étaient surpris par Bendtner qui marquait de la tête servi par Krohn-Dehli (41).

En deuxième période, les Danois continuaient à attaquer comme sur une frappe de Kvist (62). C'est fi-nalement Bendtner qui s'offrait un doublé (80).

L’Allemagne conquérante

“Schweini” a d’abord trouvé dans l’axe “Super Mario”, couvert par Van der Wiel, et dont le superbe contrôle orienté l’a mis en position idéale pour battre Stekelenburg (24e). Quatorze minutes plus tard, même duo, même effet: avec cette fois, une ouverture côté droit du premier concrétisée

d’une frappe puissante dans le petit filet opposé du second (38e).

En seconde période, les Pays-Bas ont jeté toutes leurs forces dans la bataille, avec notamment les entrées en jeu de Van der Vaart et de Hun-telaar. Et ils ont finalement réduit le score par Van Persie, auteur d’une

frappe du droit après une percée dans l’axe (73).

La réaction des vice-champions du monde fut cependant insuffisante, l’Allemagne pouvait jubiler d’avoir enfin battu cet adversaire dans un Euro, ce qui n’était plus arrivé depuis 1980 (victoire 3-2 de la RFA).

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8 14 juin 2012No 640

Du plaisir, on en cherche toujours. Le week-end on essaie d’en prendre au max, mais il nous arrive d’en manquer au cours de la semaine ! Avec le stress du quotidien, c’est compréhensible. Alors, et si on essayait le karaoke de Garden Studio?

Mardi soir, il n’y a rien au menu comme soirées dansantes, du moins pas grand chose qui se connaisse. Sur la route, quelque part à hauteur de « Tête de l’eau » une file de voitures, un bruit de musique attirent l’attention! On sent qu’ici il y a de l’am-biance. Et ceci seulement suffit pour vous inciter à entrer.

Passé une barrière verte, plusieurs agents de sécurité à l’entrée, on est à l’intérieur. Il n’y a rien de particulier, juste quelques fauteuils, quelques chaises et quelques tables, un peu de lumière et un bar ; mais tout invite à faire comme chez soi. Alors on ne se gêne pas.

Des écrans fixés au mur diffusent le match de basket Oklahoma – Miami, on a même le loisir de s’esclaffer chaque fois que son équipe marque un point. On hèle, on s’égosille, on s’époumone. Une bouteille de bière en main, un nuage de cigarette en-tre les lèvres, du plaisir au bout des doigts. Rien de formel, ni d’astreignant. Les gens se succèdent au micro. Un dj est là pour prendre les commandes des musiques que l’on souhaite interpréter. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles: chansonnettes françaises, rap, pop, hip-hop et même du blues!

Tout le monde peut s’y essayer. On chante juste pour le plaisir, pour son plaisir. On n’a pas peur d’exhiber la voix enrouée, cassée, usée dont on n’est pas fière en temps normal. Pas de complexe. On n’est pas des pros. C’est un karaoke avant tout. On est libre de faire ce qu’on veut. Et ça a l’air de marcher.

Il est près de minuit, quand d’autres personnes arrivent, tout le monde paraît dé-tendu et c’est amusant. Très amusant. C’est bientôt l’heure de partir. Je ressors comme une boule de chaleur. En délire. J’ai fait le plein de bonne humeur. Demain je recom-mence à travailler. Tranquillement.

Joyeusement. Ô karaoke, dis donc, je dois bien t’essayer plus souvent!

Winnie H. Gabriel

Mardi soir en chantant

Karaoke Night à Garden Studio