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Musée du Nouveau Monde 10 rue Fleuriau 17000 La Rochelle Accrochage 2011/2012 Service éducatif des musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle 10, rue Fleuriau - 17000 La Rochelle / 05 46 34 64 92

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Musée du Nouveau Monde10 rue Fleuriau

17000 La Rochelle

Accrochage 2011/2012

Service éducatif des musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle10, rue Fleuriau - 17000 La Rochelle / 05 46 34 64 92

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Sommaire

Fiche 1

Objectifs p. 1

Fiche 2

Le thème p.2

Fiche 3

Le parcours p.5

Fiche 4

Outils pédagogiques p.7

Fiche 5

Oeuvres p.9

Fiche 6

Bibliographie p.22

Fiche 7

Atelier p.23

Fiche 8

Annexes p.24

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Fiche 1 ObjectifsC

YCLE

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CYC

LE 2

CYC

LE 3

Découvrir ce qu’est un amérindien.

Aborder l’utilisation des éléments de la nature dans la vie quotidienne des tribus.

Situer géographiquement l’Europe et l’Amérique du Nord.

Aborder les dif férentes zones d’habitation entre les tribus.

Comprendre l’adaptation des tribus à leur milieu environnemental.

Comprendre l’impact de la colonisation sur les peuples d’Amérique du Nord.

Aborder les relations des amérindiens avec les Blancs et les bouleversements engendrés.

Introduire la notion d’acculturation.

NOUVEAU !Les enseignants et professeurs de collège et lycée peuvent à présent monter leur séance à partir d’un site ressource dédié à la collection «Curtis» du musée du Nouveau Monde et également disponible sous la forme d’une borne tactile au 1er étage du musée :

www.alienor.org/articles/curtis/

Sensibilisation en classe

- Situer l’Europe et l’Amérique sur une carte du monde.

- Dessiner un indien d’Amérique (pour une comparaison avec les photographies de Curtis au musée) (cycle 2).

- Proposer une lecture de Lucky Luke ou Yakari et aborder l’image du « parfait indien » (Cycle 3).

Approfondissement

- Aborder la situation présente des tribus indiennes et leur place dans la société américaine.

- Lecture conseillée : Petit arbre de Forrest carter (cycle 3).

Visite AtelierPar Christian Baron, artiste plasticien.

- Atelier cycles 2 et 3 : renseignements et réservation auprès du service éducatif.

Sortie complémentaire

Visite des collections amérindiennes du Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle. 1

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Fiche 2 Le thème

Rappel historique

De l’exploration à la colonisation

Les premiers colonisateurs de l’Amérique du Nord sont les conquistadores espagnols (Juan Ponce Léon, Lucas Vasquez de Ayllon, Hernan Cortès) qui débarquent sur les terres de Floride en 1519, quelques temps après la découverte du continent américain en 1492 par Christophe Colomb. Les Espagnols s’installent essentiellement en Floride ainsi qu’au Nouveau Mexique. Les Français, menés par Jacques Cartier (1491-1557), explorent quand à eux les côtes canadiennes et suivent le cours du fleuve Saint Laurent dès 1534. Les premières villes françaises sont Port Royal puis Québec qui est fondée en 1608 par Samuel de Champlain. De 28 hommes au début du XVIIème siècle, la population française d’Amérique du Nord atteint les 44000 habitants au XVIIIème siècle. Enfin, les explorateurs anglais, présents sur le continent dès le XVème siècle, établissent leur premières colo-nies dès 1607 sur la côte Est et jusqu’en Floride.

Les intérêts des uns…

L’invasion des terres américaines se fait d’abord au nom de pouvoirs politiques à la recherche de territoires à conquérir. C’est ainsi que le roi d’Espagne Ferdinand II d’Aragon et son épouse Isabelle la Catholique sont nommés « maîtres des terres et continents découverts et à découvrir, avec pleine, libre et absolue autorité et juridiction » par le pape Borghia IV dès les années 1520. Parallèlement, le royaume d’Angleterre revendique les territoires de Terre-Neuve et de la Virginie.

Bien plus encore, ce continent dont les explorateurs vantent les richesses, contient un fort potentiel écono-mique qui est rapidement mis à profit par les Européens. Un important réseau commercial mis en place dès le XVIème entre l’Europe et l’Amérique, s’amplifie jusqu’au XVIIIème siècle. Le troc et l’échange de denrées de-vient le moteur des rencontres entre Amérindiens et Européens. Fourrures, bijoux, objets artisanaux et même certains territoires amérindiens sont échangés contre les armes, l’alcool, les perles des Européens. La traite de la fourrure devient l’un des principaux objets de ce commerce et de nombreux trappeurs s’installent dans les zones montagneuses dont les rivières et montagnes regorgent d’animaux à fourrure en tous genres (castors, loutres, loups, grizzlis, etc.).

La colonisation passe enfin par un effort intensif de christianisation. Dès les premières installations de colo-nies, les missionnaires français, anglais et espagnols imposent la foi chrétienne aux indiens. Pour convertir ces peuples, les prêtres et pasteurs missionnaires apprennent leur langue et s’installent près des villages isolés. Les peuples amérindiens sont ainsi amenés à renier leurs croyances et coutumes ancestrales au profit d’un dieu unique.

…la perdition des autres.

L’arrivée des Blancs sur le continent est un fléau. En débarquant en Amérique du Nord, les Européens ap-portent avec eux des microbes et virus contre lesquels les Indiens ne sont pas immunisés. De nombreuses épidémies (variole, rougeole, etc.) se déclenchent et déciment plusieurs dizaines de tribus indiennes. Beaucoup d’autochtones se convertissent dans l’espoir que la religion des étrangers les sauvera de ces maladies.

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De nombreux conflits éclatent entre les peuples amérindiens et les colons de toutes origines. Les Blancs qui s’accaparent les terres des tribus ne veulent pas reconnaître les droits territoriaux de ces dernières. Les révoltes sont parfois réprimées par le massacre de populations entières tandis que les captifs sont faits esclaves.Malgré les résistances menées par de grands chefs indiens tels que Red Cloud (1822- 1909) ou Sitting Bull (1822- 1890), la plupart des tribus sont ainsi chassées de leurs terres natales et sont parquées dans des ré-serves dont l’espace se réduit de plus. Alors qu’en 1850 l’Amérique du Nord est partagée entre l’Est colonisé et l’Ouest indien, le clivage s’intensifie pour ne laisser apparaître qu’une minorité de terres amérindiennes à la fin du XXème siècle. Progressivement, le peuple américain gagne les territoires de l’Ouest et les dernières tribus sont contraintes de se soumettre aux exigences du nouveau gouvernement des Etats-Unis d’Amérique dont l’indépendance est signé depuis 1783.

L’œuvre d’Edward Curtis

Edward Curtis (1868- 1952), photographe et ethnographe américain, fut sensibilisé très tôt à la cause des Amé-rindiens qu’ils croisait enfant lorsqu’il accompagnait son père prédicateur sur les chemins de la paroisse. C’est pourquoi il prit rapidement conscience du drame que vivaient ces tribus indiennes parquées depuis le début du XIXème siècle dans des réserves par le gouvernement fédéral des Etats-Unis. Devenu photographe, il entreprit dès l’âge de 25 ans de collecter les traditions des dernières tribus indiennes. L’objectif de son travail était de préserver la mémoire de ces tribus dont la culture était essentiellement orale et d’en conserver les singularités grâce à un travail minutieux de documentation, de photographie, de dessin, de transcription des chants et de description des danses.

En trente ans, il rendit visite à 80 tribus installées du Mississippi à l’Alaska (de l’Ouest au Nord du pays), il réalisa 40000 clichés et transcrivit 10000 chants. Ces informations ont ensuite été regroupées en une ency-clopédie de 20 volumes composés de textes et de 20 volumes composés de photographies.Ses relations avec les tribus indiennes n’ont pas toujours été faciles. Tout d’abord parce que les chefs de tribus se méfiaient des hommes blancs (Curtis a d’ailleurs esquivé quelques tirs de tribus hostiles) mais aussi parce la communication n’était pas aisée. Il a donc fallu trouver des interprètes prêts à le suivre dans sa démarche et vivre pendant plusieurs mois au sein des tribus qui ont accepté de l’accueillir. Car en effet, certaines tribus prennent rapidement conscience de l’importance du travail de Curtis pour elles. Il est leur dernière chance de laisser une trace de leur passage dans le monde terrestre. C’est pourquoi certains chefs de tribus viennent eux-mêmes chercher Curtis après l’avoir chassé.

Les clichés exposés contiennent la mémoire de peuples indiens et témoignent également de la vie dans les réserves. L’acculturation est visible dans l’apparition de vêtements à l’occidental comme les chemises à imprimés mais aussi par la présence d’éléments issus du commerce telles que les pièces de métal ou les perles. Toutefois, la tradition est restée bien présente. Les hommes et femmes exposés portent pour la plupart des costumes généralement revêtus pour de grandes occasions (cérémonies, rituels, mariages…). Quelques éléments nous rappelle également l’artisanat indien : les bijoux faits de coquillages, de pics de porc-épic, de grif fes de grizzly, le travail de la fourrure, des plumes, etc. Certains guerriers arborent également leur animal-attribut ainsi que des peintures et des coiffures de guerre.

Fiche 2 Le thème

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Fiche 2 Le thème

Mille et une tribus

Contrairement à l’image stéréotypée que nous pouvons en avoir, il n’existe pas une culture amérindienne mais bien des cultures multiples. Chaque tribu possède en effet une identité particulière et répond à des tra-ditions qui lui sont propres. Ces disparités sont essentiellement dues à la diversité des territoires sur lesquels elles évoluent. En suivant le cheminement d’Edward Curtis à travers ces tribus, nous pouvons mettre en avant leurs caractéristiques communes mais aussi leurs dif férences. Plusieurs zones géographiques, visitées par Curtis, peuvent être ainsi définies : - le sud-ouest , zone désertique ou semi-désertique,

- les plateaux et hauts-plateaux, zones montagneuses (Les Rocheuses),

- les grandes plaines, zone de prairies,

- la côte Ouest, divisée entre Californie et côte Nord-Ouest, en bordure d’Océan Pacifique,

- le Subarctique composée d’espaces forestiers,

- l’Arctique, zone de glaciers,

Chaque tribu est contrainte de s’adapter à son environnement. Certaines sont nomades, d’autres sédentaires et cela en fonction du territoire occupé et du mode de vie qui en découle. Ainsi, les habitants des Grandes Plaines (cf. œuvre n°5) qui se nourrissent principalement de bison doivent-ils suivre les migrations des trou-peaux à travers un territoire immense tandis que les peuples des côtes maritimes (cf. œuvre n°6) qui se nourrissent du produit de la pêche peuvent installer leurs habitations durablement. Ainsi, le type d’habitation choisi répond aux besoins de la tribu. Le tipi est donc utilisé par les tribus nomades car cette structure de bois sur laquelle une peau est tendue est facilement démontable et transportable tandis que la maison de bois ou le tumulus de paille (cf. œuvres n°4 et 6) sont utilisés par des tribus sédentaires.Le quotidien est aussi tributaire de l’environnement puisque l’on consomme ce dont on dispose. Par exemples : les tribus de l’Ouest et du Nord-Ouest (cf. œuvre n°6) vivent au bord de l’océan Pacifique et se nourrissent des produits de la mer (flétans, coquillages, baleine) et de cueillette; les Skokomish, peuple de Californie, pêchent le saumon des rivières au bord desquelles ils se sont installés; les tribus de langue Pima et Yuma au sud-ouest (cf. œuvre n°4) sont des chasseurs-cueilleurs ou bien encore les tribus des Grandes Plaines (cf. oeuvre n°5) chassent le bison sur d’immenses territoires.Enfin, les vêtements de tous les jours comme les parures de cérémonies sont réalisés à base d’éléments naturels. Ils se composent de fourrures (loup, ours, lapin, renard, etc.), de peaux (bison, phoque, etc.), de grif fes d’ours, de coquillages ramassés au bord des plages, d’arêtes de poisson, de soies de porc-épic ou encore de plumes (cf. œuvre n°10). Les coiffes varient également selon les tribus.

Mais les Amérindiens sont extrêmement respectueux de la nature puisqu’ils sont de religion animiste et croient que chaque chose possède une âme (végétaux, animaux, minéraux). C’est pourquoi selon eux, l’homme est l’égal de toute chose sur terre. Cette croyance donne lieu à de nombreux rituels organisés en faveur des Esprits qui les entourent. 4

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Fiche 3 Le parcours

Le parcours et les outils pédagogiques proposés sont des pistes pour la mise en oeuvre de votre visite. Le parcours peut-être mené en classe entière ou par petits groupes (accompagnés d’un adulte). Pour la réussite de votre séance, nous vous conseillons de prendre contact avec les médiateurs ou de vous rendre au musée en amont pour les tester. Temps de visite estimé : 1h cycle 1/ 1h15 cycle 2/ 1h30 cycle 3.

Présentation du musée (cycles 1, 2, 3)

L’Europe à la découverte du Nouveau Monde et des amérindiens (cycles 2,3)

Rez-de-chaussée (10 minutes) - Observation de la situation géographique de l’Europe et de l’Amérique à partir d’une carte. (cycles 2, 3) - Identification du moyen de transport utilisé pour se rendre en Amérique au XVIe : maquette du trois-mâts. (cycles 2,3)

1er étage - salles 8, 9, 10 (15 minutes) - Etude de documents (cf. oeuvres n°1, 2 et 3) pour comprendre l’impact de la venue des européens sur le continent américain et sur ses peuples (cycle 3).

Qu’est-ce qu’un amérindien ? (cycles 1,2,3)

1er étage - salle 8 (10 minutes) - Discussion autour de l’image traditionnelle de l’indien : à quoi ressemble t-il ? Dans quoi vit-il ? Quelles sont ses activités ? A partir de l’histoire Méli-Mélo chez les indiens pour le cycle 1 ; A partir des dessins réalisés en classe pour le cycle 2 , comparaison avec les représentations du musée. A partir de la lecture d’une BD (en classe) pour le cycle 3. - Présentation du travail de collecte et de l’oeuvre photographique d’Edward Curtis.

1er étage - salles 12, 14, 15 et 16 (15 minutes) - « La panoplie indienne », jeu d’observation pour retrouver les éléments traditionnels indiens parmi les œuvres de la collection. (cycles 1, 2) - Définition des modes d’adaptation des tribus indiennes à leur environnement respectif : « Jeu des tribus » puis repérage géographique sur la carte des tribus visitées par E. Curtis (Cf. Outils p.7 et Annexe 1 p.24). (cycles 2,3)

L’utilisation des éléments de la nature (cycles 1, 2, 3)

1er étage - salle 15 (15 minutes) - Description du portrait de Iron Breast (cf. oeuvre n°8) et identification des éléments animaliers à l’aide de la mallette sensorielle. (cycles 1,2,3) - Temps de dessin autour de la coiffe Blackfoot (cf. oeuvre n°10; cf. Outils p.8) (cycles 1 et 2)

Les relations Hommes Blancs et amérindiens (cycle 3)

1er étage - salle 15 (15 minutes) - Observation et description de la carte d’invasion des territoires amérindiens à la fin du XIXe. - Approche du phénomène d’acculturation à partir de l’observation du portrait de Iron Breast (cf. oeuvre n°8) en mettant en évidence les éléments non traditionnels de sa parure.

2ème étage - palier (10 minutes) - Observation du portrait d’Orlan (cf. oeuvre n°9) pour une confrontation des différentes cultures.

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Fiche 3 Le parcours

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Fiche 4 Les outils

La panoplie indienne (cycles 1 et 2)Ce jeu d’observation se compose de cartes illustrant les dif férents objets traditionnels de l’imagerie amérin-dienne : le canoë, le bison, le tipi, le carquois, la coiffe de plumes, le tomahawk, l’arc. Il permet de les identifier puis de les remettre en contexte en les retrouvant dans les oeuvres exposées dans le musée.

Matériel à disposition : 7 cartes chacune illustrée d’un élément cité ci-dessus.

Comment l’exploiter…1. Diviser la classe en petits groupes et distribuer à chacun 1 carte. 2. Identification de l’objet illustré sur la carte.3. Recherche de l’objet identifié parmi les œuvres des salles 12,14,15 et 16.4. Présentation de l’élément, de son contexte, de son utilité pour la tribu (en lecture au verso des cartes).5. Echanger les cartes entre les groupes pour recommencer le jeu.

Mallette sensorielle – La parure du guerrier indien (cycles 1, 2, 3)Cette mallette est composée d’échantillons et d’illustrations représentant des éléments issus de la nature. Elle permet d’aborder de manière tactile et visuelle leur utilisation dans les parures amérindiennes et d’établir un lien entre l’élément (animal ou végétal) et son utilisation dans le costume.

Contenu de la mallette : reproduction du portrait d’Iron Breast, illustrations d’animaux, éléments animaliers ou végétaux (fourrure, cornes, plumes, coquillages, peau, queues de belettes synthétiques, pigments naturels).

Comment l’exploiter…1. Observer le portrait de Iron Breast (cf. œuvre n°8 p.19) et décrire les éléments de son costume de cérémonie.2. Pour chaque élément décrit, retrouver l’objet correspondant dans la mallette puis le faire toucher. Définir la sensation au toucher : est-ce piquant, doux, rugueux, moux, dur, chaud, froid, etc ?3. Retrouver ensuite l’animal illustré dont il provient parmi les visuels proposés.

Carte des tribus visitées par E. Curtis (cycle 2 et 3)Grâce à un code de couleurs et à la signalisation des tribus visitées par E. Curtis, cette carte permet de situer les tribus représentées au musée et indiquées dans ce dossier. Elle permet aussi de repérer les diverses zones géographiques du sol américain afin de définir les dif férents milieux environnementaux habités (cf. Annexe p.23).

Cartes des réserves indiennes à la fin des XlXème et XXème siècles(cycle 3)Ces cartes illustrent la progression du territoire américain et la diminution des terres amérindiennes déjà for-tement engagée en 1880. L’invasion se fait d’Est en Ouest et seules quelques zones indiennes apparaissent encore en 1990 : voici ce qu’il reste des tribus indiennes placées dans des réserves dès le XVlllème siècle (cf. Annexe p.24).

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Fiche 4 Les outils

Le jeu des tribus (cycles 2 et 3)Cette animation permet d’aborder la répartition des tribus en Amérique du Nord et illustre la diversité de leurs modes d’adaptation en fonction de l’environnement dans lequel elles évoluent.

But du jeu : les élèves doivent répondre à trois questions en observant les oeuvres qui les entourent : où vivent-ils ? Dans quel type d’habitat ? De quoi se nourrissent-ils ?

Matériel à disposition : 3 plateaux de jeu sur lesquels sont posées les trois questions ; cartes illustrées de divers environnements (plaines, mer, rivière, désert...), de différents types d’habitats, d’animaux et végétaux consommés.

Comment l’exploiter…1. Diviser la classe en trois groupes puis distribuer à chacun un plateau. 2. Eparpiller les cartes d’illustrations au sol et présenter en les nommant les 3 éléments illustrés par les cartes (habitat, animaux/végétaux, environnement).3. Placer chaque groupe dans la salle où se trouvent les oeuvres à observer (cf. œuvres) selon les tribus définies sur les plateaux de jeu. 4. Chaque groupe observe l’œuvre qui lui est confiée et cherche la réponse à chaque question. L’un des élèves du groupe est chargé de récupérer les cartes correspondantes et vient les placer sur le plateau. Plu-sieurs réponses peuvent être apportées.5. Une petite présentation orale du résultat obtenu par chaque groupe est organisé. La classe entière est alors amenée à corriger les erreurs et discuter autour des œuvres.

Temps de dessin (cycles 1 et 2)A partir de l’observation de la coiffe Blackfoot (cf. oeuvre n°10), les élèves doivent compléter le portrait du chef indien qui leur est proposé en représentant la coiffe manquante (cf. Annexe 3, les photocopies doivent être réalisées par l’enseignant).

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Fiche 5 Oeuvre n°1

Jacques Cartier avec trois bâtiments remonte le fleuve St Laurent qu’il vient de découvrir

Salle 7

- Comment est représenté le golfe du Saint-Laurent ? - D’après vous, est-ce une vision réaliste ? - Que cherche à nous montrer l’artiste ? - Pourquoi peindre ce moment précis de la découverte du fleuve St Laurent ? - A votre avis, quelles sont les intentions des français lorsqu’ils embarquent pour l’Amérique du Nord ? - Que cherchent-ils précisément ?

Au XVIeme siècle, François 1er finance l’expédition d’un des meilleurs navigateurs de son temps, Jacques Cartier qui est chargé de trouver « moult richesses » pour le roi de France. Parti de Saint-Malo le 20 avril 1534, il parvient 20 jours plus tard à Terre-Neuve puis explore le Golfe du Saint-Laurent. Il remonte le fleuve et par-vient jusqu’au futur site de Montréal mais échoue à trouver un passage vers l’Ouest. Ce n’est qu’en 1608 que Samuel de Champlain fonde Québec et en fait la capitale de la Nouvelle-France.

En colonisant ces terres, les européens nouent des relations cordiales avec les autochtones et développent un commerce qui sera la base de l’économie des colonies. La traite de la fourrure et le commerce de la morue à Terre-neuve sont largement exploités. Le port de La Rochelle est alors le premier port atlantique pour les échanges maritimes avec cette Nouvelle-France.

L’artiste nous donne une vision presque enchantée de ce pays. Il peint une côte verdoyante et luxuriante qui semble prête à tenir toutes ses promesses de richesse. Voici l’Amérique telle qu’on se l’imagine alors en Europe : une terre vierge, couverte de richesse et peuplée de sauvages à moitié nus et portant des pagnes de plumes. Le moment de la découverte est symbolique. En débarquant, Jacques Cartier s’empare d’un nouveau territoire au nom du roi de France.

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Fiche 5 Oeuvre n°2

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Un missionnaire baptisant les indiensSalle 8

- Qu’est-il représenté ici ? - Que font ces jésuites ? - Dans quel but évangélise-t-on les peuples indiens ? - A qui profite cette christianisation intensive ? - Pourquoi ? - Quel est l’impact sur les tribus et leur culture ?

Les premiers missionnaires catholiques sont des récollets et des jésuites qui obtiennent en 1632 le monopole des missions amérindiennes. Ils baptisent nombre de Hurons et contribuent activement à l’exploration du pays comme l’évoque ce lavis d’encre du XVIIème siècle.

La colonisation passe enfin par un effort intensif de christianisation. Dès les premières installations de colo-nies, les missionnaires français, anglais et espagnols imposent la foi chrétienne aux indiens. Pour convertir ces peuples, les prêtres et pasteurs missionnaires apprennent leur langue et s’installent près des villages isolés. Les peuples amérindiens sont ainsi amenés à renier leurs croyances et coutumes ancestrales au profit d’un dieu unique.

Lavis d’encre, XVIIème siècle

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Trappeurs et indiens devant leur camp, J-A. BOCQUIN d’après. A LELOIR.Salle 8

- Que tiennent ces hommes dans leurs mains ? - Que font-ils ? - Appartiennent-ils à la même tribu ? - Contre quoi les Blancs échangent-ils des fourrures ? - Comment sont utilisées ces fourrures une fois exportées en Europe ?

De 1820 à 1860, les Rocheuses comptent entre 2000 et 3000 trappeurs venus s’approvisionner en fourrures de tous types (grizzly, castor, loup, ours, daim, etc.). Peu habitués aux rudesses de la vie à l’air libre, ils survivent en adoptant le mode de vie indien. Ils s’inspirent également de leurs méthodes de traitement des fourrures dont le savoir-faire est spécifique aux tribus du Nord. Les rencontres entre hommes blancs et indiens s’inscrivent alors dans une perspective commerciale et les échanges sont fréquents. La notion d’argent n’existant pas chez les indiens, on procède à des échanges ou troc. Echangées contre des objets d’usage courant (haches, armes et balles, textiles, tabac, alcool, etc.), les peaux sont exportées vers l’Europe pour servir à la fabrication d’objets de luxe comme les chapeau en feutre de castor.

Objets d’échange Salle 12 (vitrine)

Divers objets sont échangés entre européens et indiens.Le Tomahawk présenté en vitrine est une arme qui combine la hachettetraditionnelle avec et le calumet. Composé de bois, de laiton et d’os,celui-ci a été fabriqué en Europe au XIXème siècle à destination desAmérindiens. Les maquettes de canoë connaissent un grand succès en Europe auxXVIIIème et XIXème siècles. Le canoë, recouvert d’écorce de bouleau,est utilisé pour aller chasser et pêcher mais aussi pour assurer lacommunication entre les différents territoires. Très vite, les trappeurss’adaptent à ce mode de transport idéal pour la configuration du paysessentiellement composé de forêts, de lacs et de rivières. Ces objets illustrent l’artisanat traditionnel. La petite boite huronne,datant de 1820, est réalisée en écorce de bouleau, poils d’élan et debroderie. Le décor naturaliste est très raffiné. Les motifs floraux en poilsd’élan sont cousus sur une peau tannée claire selon une technique prochede celle du tissage des piquants de porc-épic. Le sac en sabot de caribou,orné de daim, feutrine, fer et soie, est de même origine mais date de la findu XVIIIème.

Fiche 5 Oeuvre n°3

Sac en sabot de caribou

Tomahawk

Maquette de canoë,Canada, fin XIXème.

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Home of the Havasupai, E. Curtis

Resting in the harvest field, E. Curtis

Tribus du Sud-Ouest Salle 14

- Que porte la femme sur sa tête (Luzzi, Maricopa) ? - A quoi cela peut-il lui servir ? - Où sont les femmes de la photo Resting in the harvest field ? - Avec quoi est construite la maison des Havasupai ?

- Où vit le peuple Pima ? - De quelle plante piquante récupèrent-ils l’eau contenu dans les fruits ? - De quoi se nourrit cette tribu ? - De quelle forme est leur habitat ? - Avec quoi est-il fait ? - Où ces indiens trouvent-ils les éléments pour leur habitat et leurs vêtements ?

- Dans quelle type de zone climatique vivent ces tribus ? - Quelles en sont les caractéristiques climatiques et géographiques ? - Comment se nourrissent-ils ? - Est-ce une tribu nomade où sédentaire ? - A quoi le voit-on ? - De quoi se compose l’habitat des Havasupai ?

Fiche 5 Oeuvre n°4

Luzzi, MaricopaE. Curtis

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Fiche 5 Oeuvre n°4

Tribus du Sud-Ouest Salle 14

Le Sud-Ouest est une vaste région peuplée par les tribus de langue Pima et de langue Yuma. Les tribus repré-sentées dans l’accrochage (décembre 2011/juin 2012) du mnm sont : les Papago, les Maricopa, les Havasupai, les Yuma, les Qahatika, les Pima.

Les Pimas habitent la région sud des Etats-Unis et le nord du Mexique, sur le bord du golfe de Cortès, vers le désert de Somora dans une zone où les précipitations sont rares.Ces tribus vivent grâce à l’exploitation agricole. Jusqu’à l’arrivée des colons, ces populations cultivaient maïs, haricots, courges, tabac et coton grâce à l’irrigation du rio qui fut ensuite détourné. La pêche et la cueillette complètent leur alimentation. On se nourrit de fruits et particulièrement de sortes de figues très sucrées récol-tées sur les cactus cola. Cette plante épineuse nécessite l’utilisation de pinces pour recueillir les fruits qui sont ensuite déversés sur le sol et nettoyés avec un petit balai dur pour les débarrasser de leurs épines. Ces tribus pratiquent également la chasse au cerf, castors, pécaris, renard ou au lapin.

Ce sont des populations sédentaires. En conséquence, les habitations rondes ou coniques, appelées Ki chez les Pimas, sont composées d’une structure de poteaux de bois recouverts de branchages, de broussailles et parfois enduits de boue. Le ki mesure habituellement 4,5 m de diamètre.

Le type de vêtement est réduit. Les femmes portent des pagnes fait d’écorces tandis qu’on se couvrait de fourrures ou de couvertures de coton lorsqu’il faisait froid. Les pieds sont chaussés de mocassins ou de san-dales. Hommes et femmes se parent de perles de coquillage, se peignent le corps en noir ou en rouge et se tatouent à l’aide d’épines de cactus.

Les femmes des tribus produisent beaucoup de vanneries composées de fibres enroulées. Elles confectionnent ainsi des corbeilles et récipients divers dont les décors géométriques sont obtenus avec des tiges d’osier fen-dues et des cosses noires de Martynia.

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Painted Lodges, PieganE. Curtis

Fiche 5 Oeuvre n°5

Tribus des grandes plainesSalles 12 et 15

- Que porte cet homme sur la tête ? - Avec quoi est faite cette coiffe ? - Comment appelle-t-on la maison dans laquelle vivent les Piegan ? - Comment sont-elles décorées ? - Avec quel outil chassent les indiens des plaines? - Quel est l’animal chassé par les Sioux ? - Qui porte la coiffe de plume ? - De quoi se nourrit cette tribu ? - Où les chassent-ils ? - Décrivez leur habitat. - Avec quoi est-il fait ? - Dans quelle type de zone climatique vivent les indiens des plaines ? - Quelles en sont les caractéristiques climatiques et géographiques ? - Comment se nourrissent-ils ? - Est-ce une tribu nomade où sédentaire ? - Pourquoi ? - De quoi se compose leur habitat ? - Avec quoi sont réalisés leurs vêtements ?

Bread, Apasaroke,E. Curtis

Les indiens à la chasse aux bisons, école Américaine, d’ap. G. Catlin 14

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Fiche 5 Oeuvre n°5

Tribus des grandes plainesSalles 12 et 15

La région des grandes plaines centrales est peuplée, au nord par les tribus de langue algondine tels que les Piegans et au centre par les tribus de langue sioux tels que les Apsarokes et les Sioux.

Pour ces tribus, la chasse à l’antilocapre et surtout au bison, est une source essentielle de vie. Ces animaux constituent leur nourriture principale, servent à confectionner l’habitat et les vêtements de chacun. Ces tribus nomades se déplacent en fonction des transhumances des troupeaux qui assurent leur survie.

Le tipi est donc adapté à ce mode de vie particulier où la tribu se déplace régulièrement sur un immense territoire. Il se compose d’une structure conique construite avec des poteaux de bois sur lesquels sont tendus des peaux d’élans ou de bisons. Au sommet, le tipi reste légèrement ouvert pour permettre l’évacuation de la fumée du foyer. Un tipi peut contenir jusqu’à quinze membres d’une même famille.

Les vêtements de tous les jours sont réalisés avec de simples peaux. Ce n’est qu’à l’occasion de batailles, de cérémonies rituelles ou de grands évènements que l’on revêt le costume traditionnel. Les habits constitués de peaux sont ainsi décorés de coquillages, de pics de porc-épic et plus tard, avec les échanges, de perles de verre. La coiffe composée de plumes d’aigle, de queues d’hermines blanches, de cornes de bison est celle des chefs ou grands guerriers.

La guerre, et les honneurs qui en sont tirés, jouent un rôle important dans la vie sociale de ces tribus. La prise de scalp (mutilation qui consiste à arracher un morceau du cuir chevelu d’un ennemi) est un acte de haute valeur. La partie supérieure du corps est considérée comme celle où se concentre l’âme et le pouvoir du guer-rier. En scalpant un ennemi, on lui prend son pouvoir guerrier mais on empêche également à son âme d’être libre, elle ère sur terre.. Apsarokes, Sioux et Cheyennes pratiquent donc la guerre régulièrement et se montrent des résistants tenaces contre les colons et les troupes américaines.

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Fiche 5 Oeuvre n°6

Tribus de l’ouestSalle 16

- Avec quoi se déplacent-ils sur la mer ? - Que pêchent-ils ? - Pourquoi pêchent-ils ?

- Où vit le peuple Nootka ? - De quoi se nourrit cette tribu ? - Décrivez leur habitat ? - Avec quoi est-il fait ?

- Dans quelle type de zone climatique vivent les tribus de l’Ouest ? - Quelles en sont les caractéristiques climatique et géographique ? - Comment se nourrissent-ils ? - Est-ce des tribus nomades où sédentaires ? - A quoi le voit-on ? - De quoi se compose leur habitat ? - Avec quoi sont réalisés leurs vêtements ?

Wishham girl profile

On the beach, ChinoukFishing camp skokomish

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Fiche 5 Oeuvre n°6

Tribus de l’ouestSalle 16

La côte Nord-Ouest est une région étroite au climat tempéré et extrêmement humide traversée de grands fleuves. Les rivages marins, boisés, sont découpés et abritent de nombreuses îles et criques. On se déplace donc en canoë, structures réalisées en écorce de cèdre ou en bois monoxyle. Un canoë mesure de 5 à 18 mètres de long et sa proue saillante permet d’affronter les eaux tumultueuses.

L’alimentation de ces tribus est essentiellement basée sur le saumon pêché au harpon, au filet ou piégé dans des barrages. Il est mangé frais, séché ou fumé pour l’hiver. Les produits de la mer, hareng, flétan, morue et baleine sont également recherchés. Enfin, la chasse, le ramassage des coquillages, la cueillette et les racines comestibles viennent en complément.

L’habitat varie selon les groupes mais il est généralement fait de bois comme chez les Nootkas. De grande dimension, il dispose d’un foyer central. Il abrite ainsi plusieurs familles. L’été, chez les Skokomishs par exemple, il est fait de nattes de joncs ramassés au bord des rivières et placés sur une structure de piquets de bois.

Les tenues sont aussi succinctes. La femme porte une jupe de fibres et un chapeau en racine d’épicéa. On se protège de la pluie grâce à un manteau en écorce de cèdre pour se protéger de la pluie et du froid en y rajoutant de la fourrure. On s’enduit le corps de graisse d’ours pour protéger sa peau.

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Fiche 5 Oeuvre n°7

Portrait de Four Bears, chef mandanEcole américaine d’après G. Catlin

Salle 15

- Que porte cet indien sur la tête ?

- A quel oiseau appartiennent ces plumes ?

- A quel animal appartiennent ces cornes ?

- Que signifie cette coiffe composée de plumes d’aigle ?

- Avec quelle matière est réalisé son costume ?

- Quels éléments du costume proviennent du bison ?

- Quel est le rôle de cet indien dans sa tribu ?

- Comment sait-on qu’il s’agit d’un chef de tribu ?

- Quel élément de sa coiffure indique qu’il s’agit d’un indien

des grandes plaines ?

- Quel élément de son costume appartient à l’hermine blanche ?

Brillant avocat, George Catlin (1796 – 1872) abandonna sa carrière en 1821 pour se consacrer entièrement à la décou-verte des indiens des plaines. Il est l’un des premiers à réaliser sur le terrain, des portraits d’indiens. Ses nombreux tableaux sont un témoignage essentiel de leur culture à la veille de l’expansion accrue des Américains vers l’Ouest. En avril 1845, le roi Louis-Philippe commanda quatorze portraits d’indiens à Georges Catlin pour l’exposition de sa« Galerie indienne ». Tableaux, objets ethnographiques et reconstitutions dansées en composaient le programme. Catlin bouleverse la représentation européenne de « l’Indien », hérité de l’époque des Grandes Découvertes. Grâce à lui, « l’Indien » auréolé de plumes d’aigle est gravé dans les esprits.

Four Bears (« Quatre ours ») est ici vêtu de vêtements de peaux de bisons tannées et d’une coiffure formée de petites queues d’hermines blanches surmontées d’une paire de cornes de bison qui rappelle l’importance de cet animal. Il porte la coiffe traditionnelle des chefs des Grandes Plaines, composée de plumes d’aigle, qui témoigne de son expérience de guerrier. Chacune évoque une blessure ou un coup porté à l’ennemi. Ses pieds sont chaussés de mocassins de peaux. Sa chemise est brodée de piquants de porc-épic et ornée de mèches de cheveux, probable-ment des scalps.

Huile/toile, milieu du XIXème siècle

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Fiche 5 Oeuvre n°8

Iron Breast, E. Curtis

Salle 15

- Que porte cet indien sur la tête ? - A quel oiseau appartiennent ces plumes ? - Que signifie cette coiffe composée de plumes d’aigle ? - A quel animal appartiennent ces cornes ? - A quel animal appartient la fourrure à sa taille ?

- Avec quelle matière est réalisé son costume ? - Quels éléments du costume proviennent du bison ? - Quel est le rôle de cet indien dans sa tribu ? - Comment sait-on qu’il s’agit d’un chef de tribu ?

- Quel élément de sa coiffure indique qu’il s’agit d’un indien des grandes plaines ?

- Quel élément de son costume appartient à l’hermine blanche ?

- Quels éléments de son costume ne sont pas

de tradition amérindienne ?

- D’où proviennent-ils ?

- Qu’a voulu montrer E. Curtis en prenant ce cliché ?

- Quel est le but recherché par les américains ?

Iron Breast est un guerrier Piegan. Son costume est celui des membres des Bulls, une société ancienne dispa-rue depuis de nombreuses années. Il porte la coiffe de guerre composée de plumes et de duvet d’aigle qui forment une traine jusqu’à ses pieds. De chaque côté de son visage sont placés des pendants de queues de belette tandis que la coiffe est surmontée de cornes de bison. Il porte à la ceinture une fourrure de renard en trophée. Ses mocassins sont réalisés en peau de bison. Il porte le tomahawk rituel.

Malgré cette représentation en costume traditionnel, on constate ici l’apparition d’éléments non caractéris-tiques issus des échanges mais surtout dûs à l’acculturation progressive et forcée que subissent ces tribus. Ainsi voit-on apparaître des chemises à col de type européen dont le tissu est imprimé et des grelots attachés au niveau de ses jambes qui proviennent également d’Europe. Placés au coeur de réserves dont la taille n’a plus rien à voir avec les territoires sur lesquels chassaient leurs ancêtres, les amérindiens rencontrés par E. Curtis ont été progressivement privés de leurs terres et de leurs droits tandis que l’on cherchait à leur faire abandonner leur culture.

Iron Breast

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Fiche 5 Oeuvre n°9

Refiguration Self-hybridationOrlan

Palier 2ème étage

- Quelles caractéristiques esthétiques amérindiennes sont retenues par l’artiste ? - Quelles sont celles qui appartiennent à la tradition occidentale ? - Pourquoi Orlan a-t-elle mélangé ces deux types de portraits ? - Qu’a-t-elle voulu montrer ?

Orlan est une artiste contemporaine qui utilise son corps comme support de travail. Au début des années 1990, elle réalise différentes opérations chirurgicales filmées et mises en scène au cours desquelles elle se fait poser plusieurs implants dont deux au dessus des arcades sourcilières. Son objectif est alors de s’affranchir de l’idée que nous avons aujourd’hui de la beauté, à ses yeux trop conventionnelle. Son œuvre est une dénon-ciation des critères de beauté imposés par la société.

Son travail sur les self-hybridations est l’occasion de montrer que les critères de beauté sont dif férents d’une culture et d’une époque à l’autre. La notion de beauté est donc parfaitement aléatoire. Elle utilise la technique du morphing, issue de la technologie numérique, pour mêler son propre corps à des figures appartenant aux civilisations précolombiennes, africaines et amérindiennes. Son but est de faire ressurgir la mémoire et la di-gnité de peuple dont la culture a été anéantie et de les faire revivre au travers d’elle-même. Elle tente enfin de montrer une autre beauté, image hybride associant dif férents canons de beauté existant ou non (maquillage à l’occidental, peintures et vêtements indiens, implants, etc.).

Elle se réfère ici au portrait de Two Whistles (« Deux coups de sif flet ») réalisé en 1908 par Edward Curtis. Comme sur le portrait initial, elle porte sur la tête l’oiseau protecteur du chef Apsaroke. A travers ce travail, elle témoigne d’une hybridation des sexes en prenant la place d’un homme, des cultures par l’alliance des tradi-tions esthétiques amérindiennes et occidentales (maquillage) et des époques.

série indienne-américaine, n°17, photographie numérique, 1998.

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Fiche 5 Oeuvre n°10

Coiffe de guerre Blackfoot

Salle 12

- A qui appartient cette coiffe ? - A quel animal appartiennent ces plumes ? - De quelles couleurs sont-elles ? - Sur quoi tiennent les plumes ? - A quel animal pourraient appartenir les pendants blancs et noirs de chaque côté de la coiffe ?

- Que peut signifier la plume rouge ? - Avec quelle matière est réalisé le bandeau ? - Y-a-t-il seulement des matières animales ? - Quel élément de la coiffe appartient à l’hermine ? - A quel moment est portée cette coiffe ? - Que montre cette coiffe ?

Cette coiffe rituelle est constituée d’un assemblage de plumes provenant des ailes d’un aigle royal (golden eagle) fixées sur un bonnet en peau à l’aide de pièces de tissu rouge taillé dans le drap de l’armée améri-caine. L’extrémité des plumes est ornée de crin de cheval teint en rouge. Une bande en quill (piquants de porc-épic tressés) figurant des motifs géométriques alternant des bandes de couleur rouge et blanche se déploie au niveau du front. Dif férents pendants sont fixés à cette bande quillée et viennent compléter l’ornementation de cette coiffe (peaux d’hermines, tissu, perles bleues…).

Ce type de coiffe en plumes d’aigle royal constituait le symbole de prestige le plus important et le plus impo-sant pour les guerriers Blackfoot. Parmi de nombreux peuples indiens des Plaines, l’aigle est le symbole de la puissance guerrière sacrée.

La réalisation d’une coiffe donnait lieu à de nombreuses cérémonies et chants célébrant la valeur du guerrier auquel la coiffe était destinée. Au cours de la confection de la coiffe, à chaque fois qu’une plume était ajoutée, on rappelait l’un des hauts faits d’armes du guerrier. A ce titre, une fois la coiffe terminée, elle constituait un trophée rappelant les nombreuses victoires du guerrier et plus largement de la tribu toute entière.Au sein de la tribu, seuls les chefs et un nombre réduit d’hommes étaient autorisés à porter une coiffe de guerre. Le port de la coiffe constituait la preuve absolue de la bravoure au combat et tous les membres de la tribu devaient respect à celui qui la portait.

Le type de montage, la nature des matériaux utilisés (duvet et plumes d’aigle, tissu, peau, quill…) et leur usure permettent de dater cette coiffe du début du 20ème siècle, probablement vers 1920-1930.

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L’œuvre d’Edward Curtis- Edward S. Curtis, Les indiens d’Amérique du Nord, Les Portofolio complets, Taschen, 2001. Recueil complet des photographies de Curtis, présentées tribu par tribu.

Ouvrages généraux- NOTTER A., Guide de visite du musée du Nouveau Monde, 2009, p. 48 à 57.

- JACQUIN Philippe, Vers l’Ouest un nouveau monde, Découvertes Gallimard, coll. Aventures, 1987.

- LE BRIS Michel (dir.), Indiens des plaines, Les peuples du bison, ed. Hoëbeke, Abbaye de Daoulas, Paris, 2000.

Lectures jeunesse- FORREST Carter, Petit arbre, ed. Le livre de poche Jeunesse, 2006.

- PERRIN Martine, Méli Mélo chez les indiens, Milan Jeunesse, Toulouse, 2005.

- Le dico des indiens,

- PERRIOT Françoise, Les Indiens d’Amérique du Nord, ed. Milan jeunesse, 2005 (en vente à la librairie du musée du Nouveau monde).

Fiche 6 Bibliographie

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Fiche 8 Annexe 1

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Fiche 8 Annexe 2

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