Muraille de Chine septembre 2016 modifié le 21 février 2017

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Muraille de Chine

Populairement, on désigne sous le nom de « Grande Muraille » la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’Est, pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’Ouest. Elle est surnommée en chinois « La longue mu-raille de dix mille li » (chinois simplifié : 万里长城 ; chinois traditionnel : 萬里長城 ; pinyin : Wànlǐ Chángchéng ; le li étant une ancienne unité de longueur chinoise et dix mille symbolisant l’infini.

En réalité, construits sous différentes périodes, les murs de défense couvrent une grande partie de la Chine

La Chine telle qu’on la connait aujourd’hui a été longtemps une multitude de petits royaumes. Au grés des alliances, des conflits et des invasions, l’idée de protéger les plaines fertiles par des murs de défense est devenu une nécessité.

Au fur et à mesure de l’évolution des armes des puissances attaquantes, les murs deviendront plus épais, avant que l’on construise des chemins de patrouille de vigilance à pied, puis plus tard des routes pour le déplacement rapide des armées. A chaque conquête, un nouveau mur se construit sur la nouvelle frontière.

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Empire Chinois:

Pour comprendre la construction de cette muraille, il est nécessaire de connaître l’évolution géographique et politique de cette immensité territoriale. La nation chinoise commence en -220 avant JC, pour se terminer le 10 octobre 1911 lorsque la république est proclamée par Sun Yat-sen. La dynastie des Han occidentaux commence en 206 av. J.-C. et durera jusque l’an 9.

La dynastie Xi succèdera aux Han de l’an 9 à l’an 23, puis sera suivie par la dynastie des Han orientaux des années 25 à 220, ensuite arrive le règne dit des trois Royaumes qui durera de 220 à 265. La dynastie des Jin occidentaux leur succèdera de 265 à l’an 317 et, sera remplacée par la dynastie des Jin orientaux de 317 à 420.

Le pouvoir se fragmentera au cours de la période des Zhou orientaux, que Confucius nomme période les Printemps et Automnes. Elle s'étend de 770 à 453 av. J.-C. époque ou le souverain n’a qu’une autorité morale. Les principautés deviennent héréditaires et des conflits militaires font émerger de plus grands États qui absorberont les plus petits.

C'est à cette époque que fleurissent les « cent écoles » des mouvements philosophiques tels que: Le confucianisme, le taoïsme, le légisme, le moïsme, (du nom de Mozi, son fondateur c'est-à-dire « maître Mo » (479-381 av. J.-C.), qui prônait une société égalitaire, cherchant à donner des solutions durables à la crise politique et économique.

Le royaume des combattants: II ne reste que sept États principaux qui se combattent les uns les autres, qui sont les Yan, les Qi, les Chu, les Zhao, les Han, les Wei et les Qin. Ces royaumes existeront de 453 à 221 av. J.-C. Un roi Zhou règnera jusqu'en 256 av. J.-C., mais il ne dispose plus d'aucun pouvoir.

La dynastie Qin (chinois : 秦朝 ; pinyin : Qín Cháo ; sera la première dynastie impériale de 221 à 206 av. J.-C.

C'est la conquête des six États issus de la chute de la dynastie Zhou par l'État de Qin, conquête unifiant le pays, qui le porte au pouvoir.

Qin Shi Huang, est le premier empereur de l'histoire de la Chine. À sa mort en 210 av. J.-C., son fils lui succède, mais il doit conserver les deux conseillers de son père, Li Si et Zhao Gao, dont la rivalité affaiblit l'État.

L'instabilité politique ainsi créée profite au général Liu Bang, qui en prenant le pouvoir fonde la dynastie Han en

http://rozsavolgyi.free.fr/cours/civilisations/civilisation%20chinoise/Premier_empereur/index.htm

Au moment où les sept royaumes se partageaient la Chine durant la période Royaumes combattants, la puissance des Xiongnu grandissait dans le nord. En l’espace de peu de temps, ils ont mis sur pied une forte machine militaire dans les steppes mongoles.

Lorsque les populations sédentaires ont migrées vers le nord où les nomades étaient présents depuis des siècles, les conflits ont éclatés dans les montagnes Yin où les terres étaient favorables à l’agriculture et au pâturage. Les fermiers cherchant à construire des maisons et les entourer avec des murs, alors que les nomades considéraient le monde ou ils vivent comme un territoire libre et collectif et, ou chacun pourrait se déplacer librement.

Pendant la période des Royaumes combattants, les guerres faisaient rage entre les sept royaumes les plus puissants dont les forces ne faisaient que grandir. La région des montagnes Yin qui s’étendent dans le nord de la Chine devenait stratégiquement plus importante pour s’agrandir et profiter des richesses qui faisaient défaut.

Les montagnes Yin qui s’étendent de l’est à l’ouest sont un écran de protection. Elles constituent une frontière géogra-phique naturelle et une frontière économique entre les régions agricoles et celles de pâturage. Quiconque contrôle cette chaîne de montagne peut se rendre, comme bon lui semble dans l’immense désert du nord et dans les grandes plaines du sud. Les guerres dans le nord entre les peuples nomades et sédentaires, visaient non seulement le contrôle des terres, mais aussi celui des ressources nécessaires aux développement des divers industries, fer, charbon, cuivre. En mongol, Huogeqi signifie « le sommet de la montagne verte »: la couleur du cuivre oxydé. Et à chaque intrusion des murs seront érigés qui deviendra plus tard, la véritable muraille. Celle située en Mongolie la plus longue.

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En 210 av. J.-C., l'empereur Shi Huangdi meurt et la dynastie Qin qu'il avait fondée disparaîtra.

En 202 av. J.-C., Liu Bang, un ancien soldat aux origines paysannes se rend maître de la Chine et devient empereur sous le nom de temple de Gaozu.

Après la guerre de succession contre Xiang Yu, Gaozu délaisse l'entretien de la Grande Muraille.

Lorsque les Xiongnu, unis en confédération, franchissent la frontière, Gaozu refuse la guerre et choisi d'acheter la paix en proposant des « unions harmonieuses », ou heqin. L’alliance se fait par l'offre de princesses chinoises aux shanyu des Xiongnu, pour construire une paix durable. Cette stratégie bénéfique pour la paix lui survivra.

C'est sous le règne de l'empereur Wudi, que la guerre reprend et la muraille va encore se renforcer.

Des forts sont construits à côté ou à l’intérieur des murs, ils servent au cantonnement permanent des soldats. Un système de signaux de fumée du haut des tours permet de prévenir les attaques xiongnu.

Des éléments de cavaleries légères sont crées de façon à venir rapidement en renfort et un chemin leur est réservé.

La Grande Muraille va aussi avoir un usage de protection commerciale notamment la route de la soie. Ces portes protégées qui sont le seul passage, seront utilisées pour percevoir les taxes sur les marchandises

Vers 90 av. J.-C., les offensives xiongnu vont cesser et pendant 150 ans, la muraille n’aura plus d’utilité militaire.

Vers la fin de la dynastie Han, l'empire doit affronter des rébellions comme celle des Turbans Jaunes (184-205) ou des Xiongnu.

La Chine sera divisée en Trois Royaumes séparés par des frontières et les conflits deviendrons nombreux.

Les premières cartes de Chi-ne datent de la période des Royaumes combattants, Ve siècle av. J.-C..voici la première carte connue de l’histoire La cartographie chinoise connaît son âge d'or avec l'invention de la boussole au

XIe siècle, durant la dynastie Song, et au XVe siècle, lors de la dynastie Ming, avec l'explo-ration de l'océan Pacifique par l'amiral Zheng He.

La première référence littéraire chinoise citant le « magnétisme » se trouve dans un ouvrage du IVe siècle av. J.-C. intitulé Livre du maître de la vallée du diable : « la magnétite fait venir le fer à lui, ou l'attire » La première mention de « l'attraction d'une aiguille par un aimant » se trouve dans un ouvrage chinois composé entre 70 et 80 apr. J.-C. le Lunheng chapitre 47 ce livre qui traite de philosophie d’histoire et de technique: « La magnétite attire une aiguille » (de fer). Ce document de Louen-heng est le premier texte chinois mentionnant l'attraction d'une aiguille par un « aimant » La première référence à un « instrument d'orientation » magnéti-que spécifique se trouve dans un livre écrit sous la dynastie des Song et daté de 1040-1044. Il y fait la description d'un « poisson indiquant le sud » réalisé en fer, flottant dans un bol d'eau, et se dirigeant vers le sud. Cet instrument est décrit comme un moyen de s'orienter « dans l'obscurité de la nuit ».

L’invention de la Boussole

L’invention du papier.

En 2006 à Dunhuang (province du Gansu), on découvre le papier porteur d’un message le plus ancien daté de 8 av. J.-C., écrit sous la dynastie des Han Occidentaux. Il s’agit d’un fragment de lettre dont le papier est fait à partir de fibres de lin, sur laquelle une vingtaine de sinogram-mes anciens ont été déchiffrés. Cai Lun, ministre de l’agriculture en 105, a codifié l’art de fabriquer du papier à partir de fibres de mû-rier. Sous les Han Orientaux, des stèles portent les textes des ouvra-ges (écrit dessins) permettant d’ obtenir un estampage au moyen d'un papier humide qui venait se mouler sur les creux ; puis après séchage, encrage. On pouvait effectuer sa reproduction sur papier par l'emploi d'une boule de chiffon appelé frotton.

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Le livre des Han: Le Hanshu ou Livre des Han (chinois : 漢書/汉书 ; pinyin : Hànshū) est un livre classique d'histoire chinoise qui couvre l'histoire des Han occidentaux de -206 à 25. On l'appelle aussi parfois Livre des Han antérieurs pour le distinguer du Livre des Han postérieurs qui couvre l'histoire des Han orientaux (25-220).

Cette histoire fut commencée par Ban Biao (班彪). À sa mort, Ban Gu (班固 ) le fils aîné de Ban Biao, continuera l'ouvrage qui atteindra cent volumes. Sa sœur Ban Zhao (班昭) termina le Livre en 111, dix-neuf ans après l'emprisonnement de son frère.

« Après que le Qin eut conquis les six royaumes, l'empereur envoya le général Meng Tian avec 100 000 hommes au nord pour attaquer les barbares. Il conquit le Henan et construisit des défenses autour du Fleuve Jaune. Il construisit quarante-quatre villes fortifiées pour surveiller le fleuve et de nombreux soldats furent établit en garnison à la frontière. Pour cela on utilisa les montagnes, les falaises, les torrents et les vallées. La muraille partait de Lintao pour arriver à Liaodong sur plus de dix mille li et traversait le Fleuve Jaune entre Yangshan et Beijia. »

Pour obtenir la longueur précise de cet ouvrage, l’Ad-ministration d’État du Patrimoine Culturel Chinois a commencée la topographie de la muraille en 2006. Plus de 2000 techniciens ont travaillés sur l’étude des mesures topographiques dans 15 provinces, villes et régions autonomes. Le projet s’est avéré très difficile, car la Grande Muraille serpente, monte et descend le long des crêtes de montagne et des vallées. En 2012 les travaux ont donnés le chiffre suivant: 21 196,18 km. C’est la taille précise de la Grande Muraille de Chine, qui a été reconnue comme Site du Patrimoine Mondiale en 1987, ce chiffre comprend l’ensemble des murs éparpillés sur le territoire chinois. Malgré sa longueur, elle n’est pas visible de la lune comme on le prétend souvent.

Qin Shi Huangdi se déclara le pre-mier empereur et unifia la Chine, fit construire la grande Muraille.

Il imposa aussi l’usage exclusif de la monnaie ronde à trou carré en cuivre qui survécut jusqu’en 1837, les poids et mesures, la largeur des routes et l’écartement des essieux et imposa l’écriture unifiée dans tout son empi-

La construction des murs sous l’empereur Qin Shi Huangdi a été réalisée en une douzaine d’années, par plus de 300 000 soldats et 500 000 paysans. « Un article du Code pénal, sous les Qin et les Han, prévoit: que les condamnés doivent expier leurs fautes en travaillant à la Muraille. » Les matériaux étaient pris sur place, terre, pierres, bois et plus tard briques. Le ciment était réalisé pour les jointure avec de la farine de riz gluant. La largeur plus importante au sol pouvait attein-dre de 7 à 10m.

En 221 av. J.-C., le seigneur de guerre Ying Zheng parachève l'unification de la Chine. Il fonde ainsi la dynastie Qin dont il se proclame empereur sous le nom de Qin Shi Huang.

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Les constructeurs de la muraille utilisent les obstacles naturels, cols, vallées, routes stratégiques, fleuves, objectif nécessaire à la surveillance, à la défense et la protection des villes et des villages. Le développement de "La Route de la Soie" profita à partir du IIième siècle avant J.-C. de la protection offerte par la Muraille. Ces régions auparavant désertiques vont avec l'arrivée de nouveaux colons devenir plus peuplées et le poids économique des garnisons aideront largement à développer le nord de la Chine. C’est cette construction qui permit aux paysans de défricher les terres incultes et faciliter la circulation des produits par la relève des garnisons, apportant de nouveaux produits, outils et semences.

Sous les Ming, plus d'un million de soldats étaient chargés de protéger l’empire et souvent la garnison comprenait femmes et enfants.

L’ouvrage ne sera jamais aussi efficace que les militaires l’auraient sou-haité car ils ne repousseront pas les envahisseurs nombreux et déterminés. A l’exemple de l'invasion de la Chine du Nord par les hordes turco-mongoles aux II ième et III ième siècles après J.-C. et l'occupation de Pékin par les troupes de Gengis Khan en 1215, puis de nouveau par les Mongols en 1552. Les tribus venues de Mongolie orientale vont conquérir d'abord la Mandchourie puis la Chine tout entière en chassant les Ming pour créer la dynastie des Qing.

Entre 221 et 206 av. J.-C. : La Chine est unifiée, et dès le début de son règne, le Premier empereur, Qin Shi Huangdi décide d'unifier les portions déjà existantes afin de poursuivre sa politique d'expansionnisme et d'édifier la muraille. Celle-ci partait de la région de Lanzhou dans le Gansu pour aboutir dans la péninsule du Liaodong, près de la Corée, en contournant la boucle du Huang He (fleuve Jaune). Son tracé reprenait des tronçons de murs défensifs plus anciens, qui furent ainsi réunis, prolongés et consolidés.

Entre 206 av. J.-C. et 220 apr. J.-C. : La dynastie Han continue la construction de la muraille jusque dans l'ouest de la province actuelle du Gansu, jusqu'à 300 kilomètres de Yumen. La muraille totalisait au total près de 10 000 km.

Entre 386 et 550 : La dynastie Wei du Nord relie les deux grands axes des Han au nord de Hohhot et encercle les alentours de la ville de Datong dans le Shanxi.

Entre 550 et 577 : La dynastie des Qi du Nord élève la muraille nord de Datong et construit un tronçon de 500 km.

Entre 581 et 1066 : Pour contenir l'invasion des Tibétains et des Turcs Tujue, la muraille est consolidée par la dynastie Sui (581-618), mais aucun nouveau tronçon ne sera entrepris.

Entre 1066 et 1125 : La dynastie Liao érige une toute nouvelle muraille au nord de la Mon-golie, dans la région de Manzhouli.

Entre 1125 et 1234 : La dynastie Jin étend la muraille le long de la frontière Est mongole avec plus de 2000 km, entre Qiqihar et Baotou.

Entre 1403 et 1435 : Après le désintéressement des dynasties Tang, Song et Yuan, les Ming (1368-1644) entreprennent de fortifier ou de réédifier les défenses existantes qui coïncident avec les phases de plus grande activité des fédérations mongoles qui menacent le Nord de l'em-pire. La muraille est administrée en neuf zones militaires appelées Zhen.

Entre 1438 et 1449 : La menace des Mongols se faisant plus importante, avec la capture de l'empereur en 1449 par les Oïrats (un groupe mongol de Chine), les Ming doivent procéder au doublement des fortifications à l'intérieur de l'empire.

Entre 1465 et 1487 : Un nouveau tronçon de la Grande Muraille est bâti à l'intérieur de la boucle du fleuve Jaune.

1598 : Achèvement de la Grande Muraille, dans la région située au nord de Lanzhou.

Après 1644 : Sous les Qing (1644-1911), l'établissement du protectorat mandchou sur la Mongolie retire à la Muraille sa signification militaire, mais elle continue de matérialiser la frontière entre la Chine propre et la steppe, et permet un certain contrôle sur les mouvements de population aux passes.( Portes fortifiées donnant accès à l’extérieur.) Elles permettent en plus le contrôle de la circulation des produits et marchandises afin de les taxer.

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