Move-On Magazine #9

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PAYS DE SAVOIE - GENÈVE MAUD DE COINTET DOMINIQUE RUCART CHANTAL MÉLANSON CLAUDE BROZZONI PHILIPPE PIGUET ROBERT LEPAGE BONLIEU PITT POULE FESTIVAL ITALIEN CINÉMA LE PARNAL AGENDA Septembre - Octobre 2015 www.moveonmag.com L'ACTUALITÉ DE VOS SORTIES JEAN-LUC RIGAUT JOFFREY POLLET-VILLARD AGENDA SPORT CRAZY B AGENDA NOCTURNE CULTURE #9

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Sept / Oct 2015

Transcript of Move-On Magazine #9

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PAyS DE SAVOIE - GENÈVE

MAUD DE COINTETDOMINIQUE RUCARTCHANTAL MéLANSONCLAUDE BROZZONIPHILIPPE PIGUETROBERT LEPAGEBONLIEUPITT POULEFESTIVAL ITALIENCINéMA LE PARNALAGENDA

Septembre - Octobre 2015

www.moveonmag.com

L'ACTUALITé DE VOS SORTIES

JEAN-LUC RIGAUTJOFFREy POLLET-VILLARD

AGENDA

SPORT

CRAZy BAGENDA

NOCTURNE

CULTURE

#9

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Découvrez notre nouvelle plateforme de billetterie en ligne !!

N O U V E A U T é

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axée sur le soutien de projets culturels et entrepreneuriaux qui ouvrira

le 1er octobre 2015 pour la version weble 1er novembre 2015 dans le prochain numéro papier.

Vous avez un projet qui vous tient à cœur ?Vous avez besoin d’un coup de pouce pour le réaliser ?

Ca tombe bien, vous n’êtes pas tout seul !

Move-On Mag vous propose bientôt un espace privilégié pour promouvoir votre projet

et lui donner de la visibilité.www.moveonmag.com

N O U V E L L E R U B R I Q U E« C r o w d f u n d i n g »

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éDITO #9 ’ai entendu dire que Move-On Mag paraîtra désormais tous les deux mois. Ça va être dur d’attendre aussi longtemps entre deux numéros.

- Tu as suivi le Tour de France ?

- Comme tout le monde, mais je ne vois pas le rapport.

- Tu as remarqué que les coureurs pédalent avant le départ pour s’échauffer et après l’arrivée pour éliminer les toxines ? Eh bien avec la culture et Move-On Mag, c’est pareil. Réfl échis, lis, divertis-toi, cultive-toi en permanence pour éviter les courbatures neuronales et les toxines des préjugés. Tu n’en apprécieras que mieux le numéro spécial été 2016 ! Profi tes-en pour vivre en profondeur, en appréciant le poids des mots, des choses, du sens et du temps.

- Du temps.

- Tu n’as pas remarqué l’évolution actuelle du langage ? On nie le temps en vivant de plus en plus dans l’espace. On prend des initiatives en amont, on est où on va sur, au restaurant on te demande ce que tu prends derrière, et partant de là on reste à la surface des choses. Tout est juste énorme et au fi nal tu fais du sur place.

- Heu... D'accord, si tu le dis... mais les efforts des sportifs sont récompensés par des médailles, des primes !

- Ta meilleure récompense est ton propre épanouissement ; la culture en fait partie et tu fais partie de la culture, qui te permet de vraies rencontres, un véritable enrichissement par- delà toutes les frontières du temps, de l’espace, de la langue, des modes de pensée. Si tu veux être toi-même, sois multiple. Shoote-toi à l’EPO.

- ?????

- EPO : éveil, partage, ouverture.

L’équipe MoveOn Mag

Directeur : Damien TiberioGraphisme : Camille PoissonRédacteurs en chef : Paul Rassat et Aurore Fossard De AlmeidaImage de couverture : Bonlieu scène nationaleCommercial : Damien Tiberio 06.32.35.81.37Dépôt légal : en coursN°ISSN : en cours Société éditrice : Agence Grenade-In

Contact : [email protected] - 06 32 35 81 37

Merci à : Bernard Accoyer, Maud de Cointet, Dominique Rucart, Claude Brozzoni, Philippe Piguet, Chantal Melanson, Robert Lepage, les Pitt Poule, Hervé Clerbout, Alain Rubin, Ludovic Senet, Gaylord Pedretti, Sarah Maleck, Joffrey Pollet-Villard, Jean-Luc Rigaut, Crazy B, Filipandré, Paul Verwaerde et tous nos partenaires.

Retrouvez-nous sur Facebook

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Certifié PEFC

pefc-france.org

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SOMMAIRE

rubrique nocturne51 Edito : Aurore Fossard De Almeida

52 Crazy B

54 Agenda nocturne

rubrique sport43 Edito : Jean-Luc Rigaut

46 Joffrey Pollet-Villard

48 Agenda sportif

rubrique culture10 Chronitude

11 Edito : Bernard Accoyer

12 Maud de Cointet

14 Dominique Rucart

15 Chantal Melanson

16 Claude Brozzoni

18 Philippe Piguet

20 Robert Lepage

24 Bonlieu

26 Pitt Poule

28 Festival du fi lm italien

30 Cinéma Le Parnal

34 Culture Trock, Ludovic Senet

36 Agenda culturel

à découvrir6 Le Bon Lieu, Alain Rubin

7 Co & co, Sarah Maleck

8 Jeux

Image de couverture : "Masquez-vous" avec Bonlieu scène nationale. Lire notre article page 24.

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À découvrir

19 ans qu’Alain Rubin, venu des Gets, dirige l’établissement. Quand il ne se pose pas au-tour d’un verre ou d’un repas avec des amis, Alain a la bougeotte. Toujours en mouvement, pour téléphoner en marchant en long et en large, vérifier quelque chose.

Le Bon Lieu est à son image : ça bouge !Le service y est sans chichi, simple, dynamique, efficace et généreux. À la mi-journée s’attablent des « politiques », les gens du Centre Bonlieu, des Annéciens, et au gré des événements et des sai-sons, des touristes, des festivaliers. On y goûte une cuisine de type brasserie. Les habitués locaux prouvent que le lieu est convivial, agréable et que les papilles y sont bien traitées.Le soir, les recettes savoyardes servies en cocottes individuelles prennent le relais jusque très tard puisque l’établissement propose deux services.Et puis Alain innove avec des moments apéritifs le jeudi, enrichis d’un groupe en live le vendredi.Alors que l’emplacement du Bistrot de Bonlieu lui permettrait de fonctionner « tranquillement », Alain Rubin en fait un lieu de rencontres pour les habitués et les autres, dans l’esprit et la dyna-mique du Centre Bonlieu qui, décidément, mé-rite son nom en associant les nourritures du corps à celles de l’esprit.

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LE BON LIEU - CENTRE BONLIEU - 1 RUE JEAN JAURÈS - ANNECYwww.lebonlieu-brasserie.fr

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Paul Rassatf

Le Bon Lieu

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7moveonmag.com

Quand les visionnaires en culottes courtes montent leur boîte... ou pas !

Faites-vous partie de ces chefs d'entreprise, habités par une vision, nourrissant un projet depuis long-temps ? Qu’est-ce qui caractérise un chef d’entre-prise? L’enrichissement personnel, financier ? L'in-dépendance ? Ou OSONS les MOTS TABOUS : Avoir un impact sur le monde ? Cette 3ème option vous laisse perplexe… Vous ferait-elle sourire ? Prétentieux me direz-vous ? C’est là ou où je pré-fère parler d'intention audacieuse !Mielleux ? C’est là ou où l’on se rend compte que la société NOUS DONNE À PENSER ce qu’elle veut ! Merci la TELE-VISION ! Pas Réaliste ? C’est bien là le problème ! Plus per-sonne ne croit en une société juste, raisonnée, durable et véritable !

L'entreprenariat social consiste à créer une activité économique viable pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux. L'indicateur de per-formance est l’impact sur la société !Quelques exemples sur les Savoie... Julien Lopez, champion du monde free ride crée Mamy Jane, un Bistrot-Hôtel festif à Tresserve ou de nombreux artistes s’expriment, Sylvie Dalibard fait des soins cosmétiques au lait d’ânesse à Faucigny engagée à sauvegarder le savoir faire paysan ! Ou encore Pascal Droux, gérant de l’Hôtel Les Tresoms****, s’engage pour préserver l’indépendance des Hô-teliers et prend la présidence de Fairbooking.

Une femme Isabella Lenarduzzi m’inspire particu-lièrement. Interviewée récemment pour la Prin-cesses Re+Belles TV, fondatrice de JUMP, fille du créateur Erasmus, Isabella pense qu'on ne peut créer une entreprise (elle en a quelques unes à son actif) sans avoir un réel impact sur le monde : « Cela me rend malade, tellement je me sens impliquée dans ce monde », me disait-elle. Dans une société où tout est sans Dessus-Dessous, où le monde politico-financier nous donne à voir un vrai show avec le Bal des politiques, nourrissent les premières pages des magazines people. De quoi ruiner tout espoir de vivre dans une société saine, bienveillante pour l’Humain, le règne Ani-mal et la Nature. « Le monde marche sur la tête », est-ce vraiment une nouvelle !?! Et si nous arrêtions de vouloir ren-trer dans une case toute faite ? Et si on parlait tout simplement de changement profond, chan-gement de sens, de transition, passage dans lequel nous pouvons être ACTEUR et ACTRICE ?Le changement de notre société se fera par les acteurs de l’économie indépendant d’une part, mais aussi par les actions de Monsieur et Ma-dame Tout-Le-Monde… Car pour changer, il n’y pas de petits ou de grands projets ! Seuls, le courage et l'audace d'hommes et de femmes décidés à changer la donne pourraient réellement faire changer les choses. Aujourd'hui il est l'heure de prendre les choses en main !Et même si, d’ici je vous vois sourire, pensant qu’entreprenariat et social ne font pas bon mé-nage, c’est là toute la réalité de notre société… Un vrai changement en profondeur de notre fa-çon de penser et de notre capacité à agir !Cela demande du courage, de l’engagement et de l'ambition.

Prenez soin de vous, de votre famille et de notre société au quotidien. Pour de vrai !

Sarah MALECK, créatrice du mouvement Prin-cesses Re+Belles www.princesses-rebelles.com LINKEDIN : sarahmaleck.

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Co-responsabilité, Co-création, Co-working

co & co saRah Maleckf

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À découvrir

DINGBATS (OU RéBUS)

Exemple :"Pârler" (Solution : parler avec un accent)

"Peur Mal Peur Mal Peur Mal Peur Mal Peur." (Solution : plus de peur que de mal)

jeux

Jeux

ISTOIR

CRISE CRISE

Olé yéyé yéyé

3,14 né né

AUBONERGER – S

MAQUERO. SOMON.

BREAUCHET.

JE = CIERGE

Vous souvenez-vous d’avoir parcouru les chemins de pierre dès la fraîcheur de l’aube dans la Haute-Savoie de votre enfance ? Qui fut votre enfance de l’art, baignée d’un air si pur au milieu des herbes folles. Ensuite les filles de Grenoble vous ont ouvert les bras, mais vous avez bien vite franchi les frontières du com-

mun et depuis, pour vous la vie est un roman. Aimer, boire et chanter est devenu votre ordinaire. Le petit prince de Sevrier que vous êtes nous joue le grand jeu

parmi les acteurs, enchaînant mélo, music- hall, succès de toutes sortes, mêlant le Novecento à la Belle Epoque, les histoires de cœur et de couffin. Toute une vie,

en somme, en première master class. Grâce à vous, on connaît la chanson car aucun de vos spectacles ne se résume à une exécution ordinaire.

QUESTION : A QUI S’ADRESSE CE COURT TExTE ?

OOOOOO OOOOOO

(O est la lettre)

O NAVIGUER O(O est la lettre)

Réponses aux dingbats : Histoire sans queue ni tête. Crise de foie (2 fois). Il faut changer l’eau (o) des poissons. Pied de nez ( 3,14=pi et 2 né). (Il faut ) contrôler les billets (contre Olé les bi yé). Une paire de ciseaux (six O). Hôtesse de l’air (ôte S de l’R). On n’est pas sorti de l’auberge (AUB ON ERGE). Le jeu en vaut la chandelle. Naviguer entre deux eaux.

Réponse au texte : à André Dussollier (texte composé en grande partie de titres de ses films ou spectacles).

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9moveonmag.com

Voici un coloriage de la vieille ville d'Annecy extrait du livre "Le Reporter Coloriage- Anne-cy, autour du lac", un livre de coloriage local comprenant des illustrations détachables. Paru en Juin 2015, le livre est disponible sur www.lereportercoloriage.fr et dans toutes les

bonnes librairies du coin. Envoyez-nous vos coloriages sur la page fan moveonmag !

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culture chronique

Il reste bien sûr des festivals de-ci, de-là, celui que nous proposent Les Agitateurs de Rêves du 15 au 20 septembre à Annecy, le Festival du Cinéma Italien et d’autres ; mais le gros de la troupe est passé. La vie reprend son cours et la culture change de rythme.

Si, après l’été, elle ne s’impose pas à nous, c’est à nous d’aller la chercher. Il y faut parfois quelques efforts, de la curiosité, de la disponibilité et une (petite) prise de risque pour découvrir des pro-positions nouvelles, différentes, parfois un peu difficiles. Soyons des découvreurs et des passeurs autant que des consommateurs.

En mai dernier, Michel Vinaver, grand nom du théâtre, retraçait au Château d’Annecy l’aven-ture de la culture locale dans l’après-guerre, épi-sode historique dont les effets se font sentir au-jourd’hui et dont nous bénéficions encore. Dans les années cinquante, la ville fourmille d’initiatives portées par Paul Thisse, le fondateur de Peuple et culture, Gabriel Monnet, instructeur national d’art dramatique, Gilles Duché, instructeur natio-nal d’art plastique, Raphaël Passaquet, instruc-teur national de musique. Les Nuits théâtrales d’Annecy émergent de cette effervescence ; elles sont le prolongement d’un terreau né dans la Résistance. Pour reprendre les mots de l’auteur, « dans les maquis, l’action théâtrale naissait spon-tanément – passe-temps souvent, mais davan-tage une arme essentielle de résistance. »Michel Vinaver insiste sur la multiplicité des dis-ciplines proposées - cinéma, photo, radiopho-nie… - et sur le sens de toute la démarche en citant cette phrase de Paul Thisse : « Rendre le peuple à la culture, rendre la culture au peuple. » Il poursuit ainsi :Culture, peuple, mots qui aujourd’hui ont un son amorti, mais dont l’alliage alors était tout neuf, de sorte que le sigle PEC, pour Peuple Et Culture, à Grenoble et à Annecy, a inauguré – à Annecy plus qu’à Grenoble – une période d’extraor-dinaires accomplissements. Je dis « extraordi-naires » parce qu’il n’y a pas d’autres exemples, dans la France d’après la Seconde guerre mon-diale, d’une si intense et si durable efflorescence de la culture toutes barrières sociales mises entre parenthèses, champs comprenant aux côtés du

théâtre le cinéma, avec le cinéclub le plus impor-tant de la France métropolitaine, fondé et dirigé par Henri Moret, et la création du Festival interna-tional du cinéma d’animation par l’équipe Mo-ret-Gondran ; la musique avec AJA, l’étincelant Annecy Jazz Action ; et le Musée, avec le très innovant conservateur Jean-Pierre Laurent, orga-nisant de très décoiffantes expositions ici-même. La photographie n’est pas en reste avec Odes-ser, avec Littoz-Barritel. Il n’est pas jusque dans la publicité, dans le design, qu’un vent d’expé-rimentation et de liberté souffle dans Annecy, avec les créations de Léo Gaget et d’André Paccard.

La municipalité, avec Charles Bosson et le doc-teur Servettaz, sait se montrer ouverte à ces ini-tiatives. Ainsi l’Histoire, la culture et la politique conjuguent leurs efforts pour produire un terreau unique, propice à l’éclosion de ce dont la région bénéficie encore de nos jours.

Aujourd’hui, est-il utopique de penser qu’une autre forme de résistance est en train de prendre… un rejet de ces déesses jumelles que sont Atonie et Rien à cirer… Conserver et alimen-ter la mémoire de Gabriel Monnet à Annecy, à Bonlieu Scène Nationale, c’est rappeler qu’on peut, quand on n’est pas grand-chose, partir de rien ou de presque rien, une envie, une idée, et laisser de côté toutes les bonnes raisons de se dire : arrête ! c’est trop compliqué ! c’est trop coûteux ! c’est trop dérangeant pour trop de gens ! il n’y a pas de format pour ça ! et de toute façon c’est impossible !

L’aventure de la culture continue. Comme la liberté, nous devons la défendre chaque jour. Vous et moi en sommes la mémoire vivante, les témoins, les acteurs et nous contribuons à la transmettre.

Tous nos remerciements à Dominique Putaux pour nous avoir gracieusement transmis le texte de Michel Vinaver.

Chronitude

Paul Rassatf

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Edito de Bernard AccoyerSpectacles, concerts, expositions… La Haute-Savoie foisonne d’événements culturels en tout genre. Que ce soit dans les agglomérations ou dans les villages plus reculés, la culture, à tra-vers l’art, a su traverser les frontières du monde urbain pour faire vibrer le cœur de notre beau département. Tout cela ne serait possible sans le concours de personnes passionnées, bénévoles ou non, qui mettent tout leur enthousiasme et leur motivation dans la création et la pérennisa-tion de projets toujours plus originaux, touchant tous les publics. À ce titre, je salue et soutiens les initiatives telles que le magazine Move-On Mag dont le rôle est de diffuser à grande échelle l’offre culturelle de notre région et éviter, ainsi, de réserver la culture à une élite.

À Annecy-le-Vieux, nous avons fait le choix de privilégier l’art contemporain. Bien qu’il puisse être déconcertant, cet art est résolument ancré dans notre époque et nous invite à nous ques-tionner sur le monde d’aujourd’hui, à rester éveillé. Ainsi, en 2005, la ville d’Annecy-le-Vieux a restauré le lieu emblématique de l’Abbaye pour en faire une salle d’exposition unique en son genre, dédiée à l’art contemporain. Elle a d’ailleurs intégré, cette année, le Réseau d’échange départemental pour l’art contem-porain de Haute-Savoie aux côtés de 10 autres lieux d’art et 4 structures transversales du dé-partement. Pour sa première exposition sous le label « Espace d’art contemporain », l’Abbaye a accueilli les œuvres de la collection de M. Phi-lippe Piguet dont vous pourrez lire une interview dans ce magazine. La ville d’Annecy-le-Vieux s’est entourée de la Fondation Claudine et Jean-Marc Salomon pour la direction artistique de l’Abbaye des trois années à venir. Une riche collaboration dont la prochaine exposition, du 19 septembre au 29 novembre, mettra en paral-lèle deux thèmes à priori très différents : l’art et le sport.

Je profite de cet espace qui m’est offert pour remercier toutes les personnes et les associations qui œuvrent au développement de la vie cultu-relle en Haute-Savoie. Car à travers toutes les formes d’art, la culture ouvre notre regard, nous fait vibrer et éveille notre curiosité à tout âge… et c’est en cela qu’elle est essentielle.

Bernard AccoyerDéputé-Maire d’Annecy-le-Vieux

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CULTURE

Comment est née l’idée de créer Agitateurs de rêves et la manifestation qu’elle organise ?Je suis arrivée à Annecy en 2009. Ayant tou-jours travaillé dans la fonction publique territo-riale, j’aime vraiment l’engagement citoyen, l’implication pour ma ville. Je rêvais depuis longtemps de créer une association et j’ai été frappée par Annecy, son patrimoine, ce petit écrin… J’ai tout de suite eu cette intuition d’un festival à ciel ouvert. Comme je cherchais du travail, je me suis dit « Autant créer le job de mes rêves, même s’il ne me fait pas vivre ».Vous aviez déjà une expérience dans le domaine associatif ?Oui, mais pas comme directrice. Il fallait tout créer, trouver des bénévoles. J’avais travaillé dans la culture et mon mémoire de fi n d’études portait sur le mécénat d’entreprise. J’ai toujours été intéressée à rabibocher la culture et les en-treprises.

Les atouts d’Annecy ?Un patrimoine, une ville village, la petite Venise des Alpes, des jardins, nombre de lieux qui ne demandent qu’à être redécouverts, à être détournés pour faire partie du quotidien. Cyra-no sur le parvis de la Préfecture, par exemple. Bien sûr Cyrano à Bonlieu, c’est bien, mais sur le parvis du Préfet ça fait un vrai souvenir, un moment inoubliable. En fait, il fallait réveiller le côté carte postale que certaines personnes peuvent avoir d’Annecy.L’esprit des Agitateurs de rêves ?C’est d’apporter la culture au coin de la rue pour toucher, aussi, un public non averti. C’est important dans un monde où la spiritualité disparaît au profi t du matérialisme. Le public, avec les bénévoles, on va le chercher, même s’il pense ne pas aimer le théâtre. On met tout

le monde dans l’aventure, ceux qui n’ont pas de quoi se payer une place de spectacle, les jeunes, les ados qu’on met sur scène. Le public et l’équipe d’Agitateurs forment un vrai pat-chwork non conventionnel qui permet d’ap-porter la culture au coin de la rue. C’est ce que nous faisons cette année avec la très belle compagnie des Asphodèles, par exemple, qui va jouer un Dom Juan à Novel. Le curé parti-cipe à l’aventure, avec l’association Passage pour un couscous...Move-On Mag et Maud de Cointet de tom-

RENCONTRE AVEC MAUD DE COINTET, FONDATRICE DE L’ASSOCIATION AGITATEURS DE RÊVES QUI ORGANISE LE FESTIVAL COUP DE THÉÂTRE DU 15 AU 20 SEPTEMBRE À ANNECy.

interview

Maud de Cointet

Maud De Cointet et Anne Habermeyer

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Paul Rassatf

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"Le public et l’équipe d’Agitateurs forment un vrai patchwork non convention-

nel qui permet d’apporter la culture au coin de la rue."

Maud de Cointet

ber d’accord, la ville ne demande qu’à être secouée, à enrichir ce passé si riche qu’évo-quait Michel Vinaver au château d’Annecy (voir la rubrique Chronitude).Les Agitateurs de Rêves se situent dans cette continuité dont Jean Rochefort m’a confi é avoir attendu le réveil pendant quarante ans depuis la disparition de son ami Jean Vilar. J’aime dire que je ne suis compétente en rien donc capable de tout. On m’invite beaucoup dans les facs, d’autres structures où je parle du mécénat privé puisque Les Agitateurs fonctionne avec 85% de fi nancement privé. Jean Rochefort dit que notre démarche de-vrait susciter du copier/coller dans beaucoup de villes de France.

Pourquoi avoir choisi le mois de septembre pour vos Coups de théâtre ?Techniquement c’était l’un des créneaux disponibles, mais il coïncide surtout avec les Journées du Patrimoine qui collent parfaite-ment avec notre volonté de transmettre, de montrer du patrimoine littéraire et théâtral dans le patrimoine de la ville.

Et cette année il y a une nouveauté, la ca-mioguinguette.Le camion est le symbole de l’itinérance, le côté populaire, Loulou la Brocante, un vrai capital sympathie, l’esprit guinguette de rencontre avec les gens à l’ère Facebook. Un petit concert est programmé après chaque spectacle pour que les gens restent, puissent discuter avec les comé-

diens (qui dorment chez l’habitant).Si Agitateurs existe, c’est aussi pour transmettre notre motivation à d’autres. La relève des bénévoles est déjà là, d’autres se diront « Pour-quoi ne pas ouvrir des ca-fés-théâtres , donner plus de concerts dans les bars ? »

Maud déborde de passion et d’énergie et ce texte n’est qu’un petit extrait de notre rencontre. Si vous voulez réellement la découvrir, rien de mieux que d’assister au prochain Coup de théâtre !!! N’hésitez pas non plus à participer à l’aventure d’Agitateurs de rêves en lui apportant votre aide, votre soutien et un peu de votre énergie : www.agitateursdereves.org

Ponçage de la camioginguette par les bénévoles d'Agitateurs de rêves, été 2015

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CULTURE interview

Quelle est l’histoire du salon de la BD d’Orcier?Cette année est la 4ème édition du salon. C’est un projet qui a démarré avec une petite équipe de bénévoles suite à la rencontre avec Philippe Charlier, qui est le fi ls de Jean-Michel Charlier, célèbre scénariste de Bandes Dessi-nées. Il avait un carnet d’adresses bien rempli, plein de conseils à nous donner, donc on s’est dit après tout, pourquoi pas faire un festival BD ?!

Parvenez-vous à fi déliser les auteurs, sur le festival ?En général, on accueille une vingtaine d’au-teurs, on se limite volontairement car on fait ça dans la salle des fêtes d’Orcier qui n’est pas immense. On souhaite avant tout que les auteurs soient bien installés, qu’il y ait de la place pour le public, on ne veut pas que ce soit

une usine, ce n’est pas un festival d’éditeurs, ce sont vraiment des rencontres à échelle hu-maine. La première année, on a eu des condi-tions climatiques odieuses (de la neige au mois d’octobre !) je peux vous dire que ça a marqué les souvenirs ! Malgré ça, de nombreux auteurs nous ont dit être intéressés pour revenir. Aussi, on s’est rendu compte qu’on avait, dans les environs proches d’Orcier, un vivier d’auteurs/il-lustrateurs professionnels, comme Felix Meynet, mais aussi Kaya, Thierry Girod, Elodie Balandras, entre autres. La première année, nous avions huit auteurs qui participaient au festival et qui étaient du coin. On essaie d’inviter des auteurs différents chaque année, mais nous nous atta-chons à conserver l’équilibre entre la promo-tion des auteurs locaux et des auteurs connus à l’échelle nationale et internationale, ce qui apporte de la visibilité au festival.

Comment s’articule le contenu du festival, sur ces deux jours ?Vous trouverez bien entendu des auteurs en dédicace, mais aussi une foire à la BD qui a lieu sous le chapiteau devant la salle des fêtes, qui permet à des gens de vendre des BD de collection, des objets ou encore de la para-BD, ça attire pas mal de monde. Les gens peuvent ainsi compléter leurs collections, fouiner un peu… Pour les fans de BD, ils peuvent trouver des trésors !

Pour toutes les infos : www.desmontagnesetdes-bulles.com

ALORS QUE LA 4ÈME éDITION DU SALON DE LA BD D’ORCIER SE TIENDRA LES 17 ET 18 OCTOBRE 2015, NOUS AVONS DISCUTé PAR TéLéPHONE AVEC DOMINIQUE RUCART, L’UNE DES ORGANISATRICES DE CETTE BELLE MANIFESTATION LOCALE QUI FAIT PARLER D’ELLE UN PEU PLUS CHAQUE ANNéE.

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Dominique Rucart

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Chantal MelansonRENCONTRE AVEC CHANTAL MéLANSON DONT LA GALERIE D’ART CONTEMPORAIN VOUS ACCUEILLE AU 10 PASSAGE DE LA CATHÉDRALE À ANNECy (wEB :www.ART-CHANTAL-MELANSON.COM).

Vous dîtes que l’art peut nous révéler… mais on peut penser que l’art apporte plus de questions que de réponses.C’est la question qui est intéressante. Il n’y aura jamais de réponses dans l’art. Jamais. Quand des gens passent à la galerie, certains me demandent « Qu’est-ce qu’il (ou elle) a voulu dire ? » en regar-dant une œuvre. Je réponds alors « Qu’est-ce que ça vous renvoie à vous ? ». L’art ne donne surtout pas de réponses, il éveille, il ouvre, il questionne. Il permet de sortir de toutes ces connaissances qui nous écrasent.

Qu’est-ce qui vous a amené à ce métier ?La fi gure de proue de ce métier, c’est la passion. Au départ, je voulais être ethnologue, passer toute ma vie dans tous les pays du monde. Mon papa adorait la peinture et me montrait de très beaux livres d’art quand j’étais toute petite. Il me deman-dait de reconnaître les peintres et je vois l’impact que cette initiation a eu sur ma vie, et qui continue d’opérer aujourd’hui. J’ai été styliste dans la haute couture mais j’ai commencé très tôt à organi-ser des expositions de peinture ; à 18/19 ans. J’ai continué mes deux activités en parallèle jusqu’au jour où, à Annecy, je suis tombée sur ce petit carré planté entre Notre Dame, St Pierre et Saint Domi-nique et j’ai senti un tellurisme, un lieu porteur, riche.

Comment choisissez-vous les artistes que vous exposez ?Je n’en sais rien. Le feeling. Un nom peut être déter-minant. Une image dans un tout petit journal pau-mé. Beaucoup d’intuitions et la passion pendant 21 ans. L’histoire d’une galerie est aussi une autobio-graphie, elle refl ète des humeurs. Nombre d’artistes que j’expose sont autodidactes. Je remarque aussi que beaucoup me parlent de l’arbre, qui est pour moi fondateur, fondamental, mythologique.

Je travaille de manière intuitive en direction d’un public qui est plus éveillé qu’on ne pense. Il est faux de penser qu’il faut lui donner des œuvres « faciles ».Ce que les gens cherchent à travers l’art, c’est eux-mêmes. Une ouverture à la liberté de l’être. Ce que l’art évoque pour eux plutôt que ce qu’il veut dire. Mon rôle est d’accompagner le public dans cette recherche de liberté..

Une galerie petite par la taille, discrète mais d’une réelle densité, où l’on se sent bien pour jeter un regard différent sur le vaste monde. Une belle ren-contre.Chantal Mélanson, a entre autres, exposé Antoni Tàpies, Pierre Alechinsky, Ernest Pignon Ernest…

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Paul Rassatfinterview

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CULTURE

Claude BrozzoniRENCONTRE AVEC CLAUDE BROZZONI QUI CRéE C’EST LA VIE SUR UN TEXTE DE PETER TURRINI À BON-LIEU DU 6 AU 15 OCTOBRE.

Votre théâtre, c’est l’amour des textes, de la musique et l’intervention de plasticiens.Sur C’est la vie, il y a de la musique mais pas de plasticiens ; du visuel en revanche. Une installation plastique sur laquelle on va projeter des images. On a travaillé sur des captations d’images très oniriques. Elles ne racontent pas une histoire mais représentent des émotions, des sensations.

Vous en êtes au tout début des répétitions. Ces images sont déjà « calées ? »Nous les avons tournées en Autriche au mois de juin. Un réalisateur fait les images en ce moment et nous verrons si ça fonctionne, sinon on y renoncera.

Il y a une part d’adaptation pour tout, au fur et à mesure que les répétitions avancent.Oui. Les musiciens travaillent à l’étage en des-sous de la salle où nous nous trouvons, et là nous sommes encore au travail de la table depuis neuf jours. On lit, on fait des explications de texte pour comprendre ce qu’il raconte et trouver des éner-gies pour le dire, pour trouver un « paysage » qui permettra de passer à l’étape suivante.

Comment faut-il comprendre le titre de la pièce C’est la vie ?Ce n’est pas fataliste. C’est vivant, la vie, de l’éner-gie. Là où elle nous amène, pas toujours là où nous situions nos projets. C’est un endroit de quête, de recherche qui nous fait évoluer. La vie, c’est fort. Au fond, je suis fataliste mais j’ai de l’espoir. On ne va pas vers un monde meilleur mais vers l’expérience de soi-même.

Est-ce que faire du théâtre c’est l’expérience de soi-même ?Pour moi oui, c’est ma vie. Le théâtre transforme ma vie, il m’apporte une autre compréhension, il me fait me découvrir, trouver des limites qui me per-mettent d’être libre, de me défi nir. Il est en harmo-

nie avec ma vie spirituelle.

Vous parlez de liberté. L’espace d’une scène est limité. C’est une contrainte.La liberté passe par des contraintes. La liberté d’un texte, par exemple, est en même temps la contrainte de ce texte, chaque mot, la ponctua-tion, les « e » muets, les élisions, dire la langue telle qu’elle est écrite. Assez souvent la langue a disparu au théâtre, remplacée par des situations, mais on n’entend pas ce qui se dit, ce qui se raconte vrai-ment parce que la langue est bafouée. Quand on n’aborde pas la langue, on passe tout de suite par le jeu. C’est justement à travers la langue que Peter Turrini adolescent a compris certaines choses dans une maison d’artistes au contact de gens comme Thomas Bernhard. Turrini s’en sort à travers les mots, comme Gaudé. Garouste (L’Intranquille) écrit que ce n’est pas la technique pour la technique, mais la technique pour être libre. Dans mes mises en scène, tous les éléments entourent l’acteur pour faire passer ce qui est dit.

Qu’est-ce qui se passe ou doit se passer sur une scène de théâtre ? Qu’est-ce qui se joue ?La scène est un lieu de transformation, un passage. C’est pourquoi un comédien doit arriver trois – quatre heures à l’avance. Il se prépare comme il veut mais la scène est un endroit sacré où va se dérouler une cérémonie avec un effet de cathar-sis. C’est effrayant, mais il faut arriver sur scène pour donner le meilleur de ce qu’on peut donner.Au théâtre des forces s’affrontent, qui ne sont pas morales et il ne faut pas truquer les choses pour les restituer à travers cette mémoire de l’Histoire univer-selle qui est en chacun de nous. On met en branle des choses qu’on ne contrôle pas mais qui, par le langage, passent entre les mains des poètes et viennent ensuite s’incarner bizarrement chez une personne.

interview Paul Rassatf

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La langue de Turrini est à la fois décapante et très simple.C’est en même temps très simple, « gentil », et c’est une nécessité qu’il a de l’écrire pour exprimer la peur, l’effroyable qu’il porte en lui. La diffi culté est de rendre cette simplicité en captivant le public.[Et Claude Brozzoni de lire un passage de la pièce comme ça, au débotté, apparemment détaché. Dans sa simplicité et grâce à la voix de Claude, le texte vibre vraiment.]Peter Turrini se parle à lui-même et parle aux autres en même temps. Ça part de sa naissance, ça va presque jusqu’à sa mort mais il n’y a pas une his-toire, ce sont des bulles. Comment on donne ça ?

Comment devient-on soit acteur, soit metteur en scène ?Mes parents étaient des prolos. J’ai suivi une for-mation d’électronicien. Ma mère pensait que je serais libre, que je ne dépendrais de personne. A 14 ans, je traitais mes parents de capitalistes… quand ma mère est morte je suis parti en vrille. J’étais révolté. Mon histoire est très proche de celle de Turrini. Et puis j’ai rencontré le théâtre à 22-23 ans, l’époque des communautés. C’était rigolo, on couchait avec les fi lles, on faisait de la musique et au bout de 2-3 ans, je me suis rendu compte que le théâtre était un axe, que j’étais enraciné, ça m’a « pris » parce que je n’avais jamais rêvé de faire du théâtre. Et puis je me suis mis à jouer, j’ai travaillé longtemps avec celui que j’appelle mon maître, Jacques Coex, peintre à la Roche-sur-Foron. Par lui et sa compagne j’ai découvert la littérature, le

cinéma, le théâtre, la peinture. Ensuite j’ai travaillé avec des auteurs contemporains d’Annecy, pour des metteurs en scène et comme je ne jouais pas tout le temps, j’ai fait mes propres spectacles. Le passage à la mise en scène s’est fait naturellement. J’étais pourtant un bon comédien mais aujourd’hui je n’aurais plus envie de jouer. Je prends trop de plaisir à voir jouer les autres. Les bons acteurs sont comme un pilote de rallye, toujours à la limite, ils ne doivent pas sombrer dans la facilité. Certains co-médiens ne veulent pas jouer avec ces limites, se mettre en danger. Le travail du metteur en scène est de les y pousser, mais ça peut être dur, dange-reux de découvrir certaines choses de soi-même.

Comment choisissez-vous vos acteurs ?[Grand rire de Claude Brozzoni]Quand j’ai rencontré Jean- Quentin Châtelain, par exemple, il y a eu une sorte d’évidence, alors que je me trouvais au milieu d’angoisses et d’in-terrogations. Mais quand je l’ai vu jouer, c’est un peu comme si le texte de C’est la vie l’avait choisi

en disant « C’est lui ! ». [On sent une véritable émo-tion alors que Claude évoque cette rencontre]. Je voulais travailler avec lui depuis longtemps et c’est devenu une évidence, mais maintenant qu’on est dans le travail, dans le voyage, l’évidence laisse place au doute… pour parler de la pièce. Faire du théâtre, c’est fabriquer un bateau dans la tem-pête. Il ne s’agit pas de gagner contre qui que ce soit mais de gagner notre voyage.Certainement un voyage plein de promesses à partager avec Claude Brozzoni et toute la troupe.

"J’aimerais tellement être toujours un rayon de soleil

dans le cœur des spectateurs qui viennent écouter et regar-der ce que nous proposons."

Claude Brozzoni

Jean-Quentin Châtelain

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CULTURE

RENCONTRE AVEC PHILIPPE PIGUET À L’OCCASION DE L’EXPOSITION QUE L’ABBAyE D’ANNECy-LE-VIEUX A CONSACRÉ À 70 ŒUVRES DE SA COLLECTION PERSONNELLE.

interview

Philippe PiguetHistorien, enseignant et critique d’art, Philippe Piguet est commissaire d’expositions indépendant, direc-teur artistique de Drawing Now Paris, le Salon du dessin contemporain, et de SOON, le Salon de l’œuvre Originale Numérotée. Il est chargé de la programmation de la Chapelle de la Visitation de Thonon-les-Bains et collabore régulièrement aux revues L’œil depuis 1985 et /ArtAbsolument/ depuis 2002.

Vous affi rmez que tout art est contemporain de son époque. D’où peut-être la diffi culté pour le public à comprendre.Oui mais la formule qui consiste à dire que tout art est contemporain de son époque est tellement simple à entendre qu’elle signifi e que, encore au-jourd’hui, l’impressionnisme est contemporain de son époque, mais qu’il ne l’est pas d’aujourd’hui. Si un artiste vient vers moi et me dit « Je crois que ça va vous intéresser, ce que je fais » et qu’il me montre des tableaux de qualité impressionniste, je vais lui dire que ça ne me concerne pas. On n’est pas entre 1874 et 1886, période des huit premières expositions impressionnistes.

En quoi l’art contemporain d’aujourd’hui est-il de son époque ? La vidéo, par exemple, n’existait pas en 1874... Donc, entre autres, interviennent les moyens techniques.Bien entendu, mais ils agissent les uns sur les autres. Vous imaginez bien que l’apparition de la photographie a eu une interaction déter-minante sur la peinture. La psychanalyse aussi. Le structuralisme sur la peinture et la sculpture parce que sont alors apparus des mouvements qui se sont interrogés sur la nature même de leur discipline et ont fait œuvre de cette interrogation comme l’a fait en littérature Le Nouveau Roman. Butor, Robbe-Grillet ont interrogé la nature du

roman. Les artistes ont interrogé ce qu’est une œuvre d’art.

C’est une question infi nie.C’est là que l’art est intéressant. Ce n’est pas du tout une proposition de création fermée. Cette proposi-tion est totalement ouverte.

Il semble qu’il y a parfois, pour le public ama-teur, une mise en avant de la technique et pas suffi samment d’inspiration. L’inspiration est un concept romantique. Le contenu, alors ?Un individu vit dans le monde, il absorbe des élé-ments… mais il y a différents publics et la question est la même que pour l’apprentissage d’une langue. Certains publics manient parfaitement la langue an-glaise, d’autres pas du tout. Il faut placer l’art dans le registre du langage. Pour Picasso, l’art est langage. De la même manière qu’on apprend une langue, on apprend l’art. Il n’est pas donné de manière in-

née, même pas à des ar-tistes. Le développement de la médiation culturelle témoigne bien de la prise de conscience que tout ceci est affaire de culture. Il y faut un apprentissage, la connaissance d’un cer-tain nombre d’éléments, de codes, comme il en

est de la conduite d’une voiture. Pourquoi tout le monde y arrive ? Parce que cela relève d’un besoin qui apporte une forme d’indépendance, de liberté. Il faut convaincre les gens que l’art leur apporte in-dépendance et liberté.

Paul Rassatf

"On a tenté de m’apprendre à peindre avant même de me parler d’art ! C’est ridicule!"

Philippe Piguet

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On peut avoir l’impression que l’art « clas-sique » reposait sur des références histo-riques, religieuses plus propices à un ap-prentissage de type scolaire.Les données du problème ont changé. Je re-viens à ce que je disais, l’apparition du struc-turalisme, de la psychanalyse, de l’existentia-lisme a entraîné un flot de questionnements. Le problème qui semble particulier à la France est qu’il n’y a pas un enseignement de l’histoire de l’art… mais il y a curieusement des cours de dessin. On a tenté de m’apprendre à peindre et à dessiner avant même de me parler d’art ! C’est ridicule ! La création se passe ailleurs. Il faut parler d’art aux enfants. Commençons par la grotte Chauvet, on arrivera ensuite aux Grecs et à l’art contemporain.

Cette absence de formation fait peut-être que pour beaucoup l’art contemporain se réduit à des polémiques, des scandales, aux très grandes manifestations et au côté spectaculaire...Et à l’argent depuis peu. On reproche à l’art de toucher à l’argent comme si les artistes allaient vivre de l’air du temps.

Puisque vous intervenez souvent sur la région, que dire de l’art contemporain en Savoie ?La Fondation Salomon a fait un travail exem-plaire de pédagogie puisque non seulement elle a cherché à montrer ce qui se fait au-jourd’hui dans des secteurs différents, la pein-ture, la sculpture, le dessin, des installations, la vidéo, des environnements mais elle a toujours eu le soin d’épauler ces démarches par des conférences (j’en avais la responsabilité). L’ac-tion de la Fondation Salomon n’est pas tom-bée du ciel car il y avait déjà un tissu d’acteurs dans des structures associatives. La Fondation a fait monter, par ses exigences, un niveau déjà présent. Je suis responsable depuis 7 ans d’un espace d’art contemporain à Thonon-les-Bains, qui existe parce que les gens ont suivi le tra-vail réalisé à la Fondation. La situation de l’art contemporain a donc évolué en Haute-Savoie depuis dix ans.

Vous êtes un collectionneur. En témoigne l'exposition réalisée à l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux (juin/août 2015) avec une sélec-tion de 70 de vos œuvres. On entend sou-vent parler de collectionneurs qui gardent leurs œuvres pour eux mais, pour vous, votre plaisir est plutôt de les présenter, de les montrer et de les partager.Le phénomène de l’art contemporain s’est

beaucoup développé en France depuis 30 ans grâce à une action qui a d’abord été politique et étatique. Dans les années 80, le ministère de Jack Lang a été déterminant. Il a permis l’exis-tence de nombreux réseaux d’art. Les centres d’art, les fonds régionaux d’art contemporain ont tout déclenché… et ont entraîné l’appari-tion de nouveaux collectionneurs. Cette effer-vescence a fait que, dans les années 90, les col-lectionneurs se sont ouverts aux autres. En fait, il n’y en a plus beaucoup qui se recroquevillent sur eux-mêmes.

Est-ce que ce ne serait pas dû aussi à la nature de l’art contemporain qui est davan-tage tourné vers le partage, vers la vie ?Peut-être, en partie. L’élan donné il y a trente ans par le ministère Lang et les moyens que l’Etat lui a donnés a propulsé l’art contem-porain au rang d’élément dynamique de la société. Il est présent dans la vie civile, les pubs, dans les réseaux. Et puis, notre société va vers la dématérialisation ; nous avons donc besoin d’un peu plus de concret, de choses concrètes, incarnées, davantage propices à l’échange. Tout ceci est favorable à la création, et puisque nous sommes aujourd’hui, favorable à la créa-tion contemporaine.

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CULTURE

Robert Lepage

interview

ROBERT LEPAGE N’A RIEN A ENVIER À L’HyDRE DE LERNE : IL A AU MOINS AUTANT DE CASQUETTES QU’ELLE, ET JUSQU’À PREUVE DU CONTRAIRE, PERSONNE NE PROJETTE DE LUI EN ENLEVER UNE SEULE. ARTISTE AU SENS TRÈS LARGE DU TERME DEPUIS BIENTÔT QUARANTE ANS, CE QUÉBÉCOIS À LA RENOM-MéE INTERNATIONALE PRéSENTE SON NOUVEAU SPECTACLE AU CENTRE BONLIEU. EN TOUS CAS, L’UNE DE SES VERSIONS, AU FIL DE SES PéRIGRINATIONS…

Robert Lepage, vous ouvrez début octobre la saison de Bonlieu Scène Nationale, à Annecy, avec votre spectacle 8.8.7. D’ailleurs faut-il dire pièce ou spectacle ?On peut dire spectacle aussi. Ce terme convient, bien que ce soit du théâtre.

Le titre 8.8.7 correspond au numéro de la mai-son que vous habitiez dans votre enfance, mais sans indication de rue ou de quartier, il sonne comme un code secret, un sésame pour revivre votre passé.[Grand rire de Robert Lepage] Un peu, oui. D’ailleurs je ne dis pas Huit cent quatre-vingt-sept mais 8.8.7. C’est ce que je disais quand j’étais petit, « J’habite au 8.8.7 ». Il y a un côté un peu naïf et puis ça fait un peu penser à Huit et demi de Fellini. On ne sait pas trop ce que ça veut dire et quand on voit le fi lm on se dit « Ah, bon, il est en plein milieu du tournage de son neu-vième fi lm ». Ce n’est pas la même chose que Fel-lini, mais 8.8.7 est un retour en arrière, un travail sur la mémoire. La mémoire lointaine est beaucoup plus persistante que la mémoire à court terme. Je me suis toujours demandé comment il se fait que je me souviens si bien de ma première adresse et de mon premier numéro de téléphone quand j’étais tout petit, qui sont à jamais tatoués dans mon cer-veau et pourquoi je n’arrive pas à me souvenir de mon numéro de téléphone actuel, des noms de

certains collaborateurs. Il y a sûrement une raison au fait que la mémoire lointaine est si persistante. Est-ce parce qu’on a le droit de savoir ce qui est essentiel dans la vie les dix premières années et le reste n’est que de la dentelle ? J’ai voulu faire ce spectacle pour comprendre pourquoi on se sou-vient de tant de choses totalement inutiles…

Il faut croire que non puisque vous les utilisez, toutes ces choses.Maintenant oui, parce que je suis un artiste et que j’y recours pour faire du théâtre, mais en règle générale les gens oublient leur premier numéro

de téléphone. En fait, au départ mon intérêt vient de cet aspect clinique. Dans le spectacle, je me concentre sur mes souve-nirs les plus clairs, les tout débuts de ma mémoire.

Vous évoquez un as-pect clinique. Le passé nous imprègne tous. Pour certains il est un poids, pour d’autres il

entraîne une psychanalyse, des thérapies et les artistes en font quelque chose de positif. Ils se construisent en reconstruisant leur passé. Comment devient-on artiste ?C’est une attitude qu’on découvre avec le temps. Je n’ai jamais eu vraiment l’intention de devenir un artiste. Je me suis retrouvé un peu forcé à faire de l’art quand j’étais à l’école secondaire. Ce que j’ai-mais beaucoup dans le théâtre, c’est qu’on pou-vait s’exprimer en se cachant derrière les autres ; c’est une forme d’art collective.

"Ça parle du Québec en géné-ral mais c’est raconté à

travers une histoire avec un petit h, qui est mon histoire personnelle."

Robert Lepage

Paul Rassatf

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Plus on se montre, plus on se cache ?C’est un paradoxe. Je suis trop timide pour faire du théâtre. Je me suis toujours réfugié derrière le groupe et je me suis retrouvé tout à coup à faire du spectacle solo. Ça m’expose [rire].

Les choses se font d’elles-mêmes ?Oui, c’est ça. J’imagine qu’on a en soi une sorte d’impulsion qui nous oblige à corriger nos dé-fauts, à affronter nos démons… Je suis quelqu’un d’assez timide et voilà que je me raconte.

De vos films émerge une impression de légè-reté et de voyage. Voyage de l’intime à l’es-pace, de l’intérieur à l’extérieur, du conscient à l’inconscient, à travers le temps sans que les transitions soient visibles pour le specta-teur. Tout est très « léger ».C’est un peu inconscient chez moi. Ce que je cherche avant tout, c’est un sentiment de liber-té et pour la trouver il faut se contraindre dans une structure, dans une forme. Il y a un récit, une structure dramaturgique mais il faut que le résul-tat soit très très libre, que le spectateur puisse se sentir intelligent et qu’il puisse choisir…

Rassurez-vous, c’est le cas. Quand on voit vos œuvres on se sent intelligent et léger, avec, tout le long, une impression de voyage.Quand j’étais plus jeune, ma passion était la géographie. Mon désir était de voyager, ce que je fais maintenant à travers mes tournées. Au-jourd’hui les voyages sont plus faciles, mais autre-fois, à partir de Québec, il fallait voyager dans sa tête.

Etes-vous conscient que vous êtes un véri-table ambassadeur du Québec, comme me l’a dit une jeune femme québécoise que j’ai rencontrée il y a quelques jours ?Les artistes sont des ambassadeurs et le Qué-bec est encore à faire connaître. Les Québé-cois n’ont pas tout votre bagage, à vous les Français. Nous sommes très libres grâce à cela. Notre culture est particulière, francophone mais complètement américaine.

Vous représentez très bien, paraît-il, l’esprit québécois dans sa manière de parler de soi.Oui, mais le sujet du spectacle que vous allez voir à Annecy traite d’un sujet beaucoup plus large que ma petite personne. Il y est question de toute une époque, de tout un mouvement politique, d’une lutte de classes, ça parle du Québec en général mais c’est raconté à travers une histoire avec un petit h, qui est mon histoire personnelle. La meilleure façon de parler des grands thèmes est de passer par la petite his-toire.

En parlant de vous, vous êtes en relation avec l’ensemble du monde.Sans prétention. Un artiste doit parler de ce qu’il connaît, alors son travail a plus de chances de devenir universel. Aujourd’hui les artistes sont plus préoccupés par l’internationalisme, tout le monde veut être connu partout dans le monde, on nivelle par la base certains propos, on tourne en anglais parce que c’est la langue univer-selle ; mais plus on parle de ce qu’on connaît, plus il y a de chances de toucher les gens.

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culture

On touche à l’humaine condition.Voilà. C’est pourquoi à Cannes un film iranien va bouleverser tout le monde et remporter la palme, alors que les Iraniens vivent dans un univers très différent du nôtre, avec une grille morale tout autre, mais ce sont des êtres humains qui vivent des relations de famille… ça nous fascine, on se reconnaît, on se projette bien que les cultures et les contextes socio-politiques soient radicalement différents. C’est pourquoi l’artiste doit avoir une certaine humilité et parler de ce qu’il connaît.

En parlant de soi, on dépasse aussi, d’une cer-taine façon les codes, les langues…Les gens qui ne comprennent pas nécessairement le langage au premier niveau vont le comprendre à un autre niveau. Ce sont ces autres niveaux qui sont intéressants.

Vous dites que le théâtre est le lieu d’une transformation dont les spectateurs sont les témoins. Dans 8.8.7, de quelle transformation s’agit-il ?Il y en a plusieurs, mais la principale est une prise de conscience de mon personnage qui, en fait, est moi-même. Le héros de l’histoire accepte de faire quelque chose pour de mauvaises raisons et, au moment où il s’en rend compte, trouve en lui la force de changer, de devenir conscient. Il arrive qu’on fasse une chose pour des raisons nobles, patriotiques, mais on se rend compte que la véri-table raison est de vouloir étonner la galerie, les médias… Il est important de s’en rendre compte et de faire son acte de contrition.

La notion de mensonge est très importante chez vous.Oui, mais il ne s’agit pas du mensonge prémédité. Celui qui m’intéresse, c’est le mensonge de la mé-moire. Dans mon spectacle, je raconte plein de mensonges parce que je ne me souviens pas très bien de tout. Nos souvenirs sont les souvenirs d’un souvenir d’un souvenir. C’est complètement men-songer mais à un moment donné ça n’a aucune importance. Parfois le mensonge aide à mieux exprimer la vérité. Picasso dit que l’art est un men-songe qui exprime la vérité.

Par vos spectacles vous vous construisez et reconstruisez en permanence ?Absolument, et c’est pour cette raison que ce n’est pas écrit. C’est la représentation sur scène qui est une forme d’écriture.

Même dans 8.8.7, qui nécessite toute une ins-tallation technique, vous arrivez à garder une part de liberté et d’improvisation ?Absolument. Il le faut. Actuellement, je joue le spectacle en anglais bien qu’il reste des passages

en français. Quand on traduit, on trahit forcément, mais ces trahisons sont révélatrices, créatrices de sens qui enrichissent le spectacle. Prochainement je vais le jouer en italien. Et quand je reviens au français, je ne peux pas faire abstraction de ce que j’ai découvert, qui modifie et enrichit le spec-tacle.

Au fond, c’est vous qui devriez payer les spectateurs qui vous permettent de faire votre propre thérapie.[Rires]. Le One man show permet d’éviter bien des visites chez les psy, mais je ne suis pas obsédé par moi-même… Le danger existe effectivement de tomber dans les jérémiades de quelqu’un qui est en recherche d’identité. Le travail en équipe per-met d’éviter ce piège.

Vous touchez à tout ce qui se passe sur scène, théâtre, opéra, danse, cirque, vous faites du one man show ou mettez en scène Shake-speare, vous réalisez des films…Je trouve important d’avoir un projet dans toutes ces disciplines parce qu’elles s’informent l’une l’autre. Il arrive que le théâtre, par exemple, perde sa théâtralité et parfois le cirque ou l’opéra sont beaucoup plus théâtraux que le théâtre lui-même. Quand je trouve le temps de faire un film, j’utilise ce que j’ai appris des autres disciplines qui s’interrogent l’une l’autre et forment un cosmos. C’est important. On trouve souvent la solution d’un problème dans un autre projet.

Pour résumer ce que vous êtes et ce que vous faites, on pourrait dire que vous êtes un homme sans frontières, ni géographiques, ni techniques, ni linguistiques…C’est inconscient mais je m’en rends compte quand j’arrive à une frontière, qu’il faut remplir un visa et qu’on me demande mon occupation. Je ne sais jamais quoi répondre, je peux dire acteur, metteur en scène, réalisateur.

Robert Lepage serait peut-être la meilleure réponse possible ?Oui, mais les douaniers ne s’en satisferaient pas.

Le travail de la mémoire sur la mémoire ne serait-il pas celui de la vie ?La démarche de Robert Lepage est totale, au sens où elle dépasse le langage parlé, les frontières de toutes sortes, les différentes disciplines. Elle est un voyage permanent pour trouver son propre lan-gage, l’inventer et le partager et le réinventer en le partageant. Heureux qui comme Lepage nous fait un beau voyage… L’art est un perpétuel voyage initiatique.En voyage, donc, à Bonlieu Scène Nationale, du 3 au 7 octobre 2015

interview

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culture lieu Paul Rassatf

Faites le régime avec Bonlieu Scène NationaleBonlieu vous propose un régime culturel adapté à chacune et chacun. Les prix et souplesse des for-mules d’abonnement vous sont proposés à partir du samedi 5 septembre. Ne restez pas toujours sur le même type de menu, allez à la découverte de tout l’éventail proposé par Salvador Garcia. Faites des écarts et laissez-vous aller à de véritables folies ! Les équipes de Bonlieu sont entièrement disposées à vous renseigner et à guider vos choix de spec-tacles. N’hésitez pas à demander conseil, pour varier les plaisirs.

Bonne saison culturelle à toutes et tous, et… bon appétit bien sûr !

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Cette saison à Bonlieu Scène nationale Annecy, ce n'est pas moins de 80 spectacles, 185 levers de rideaux, il y en aura pour tous les goûts ! Danse, théâtre, musique, art du geste… dès le mois d'octobre, le théâtre s'ouvre avec une pointure, Robert Lepage et son 887. On décou-vrira ensuite les créations des artistes associés, Dominique Pitoiset, Rachid Ouramdane, François Chaigneau et Cécilia Bengolea. La saison sera jalonnée par des grands formats : un week-end enfant en novembre, une semaine consacrée à Philippe Decouflé en décembre et en mars une semaine autour du travail de Valère Novarina. Un cycle de conférence jalonnera également la sai-son et un Hors Format pour découvrir la création contemporaine au mois de mai. En trois mots : une année foisonnante !

Et cette saison soyons différents avec une rentrée masquée ! L'idée est simple,vous choisissez votre masque, vous le customisez, vous vous mettez en scène, et vous postez sur le site de Bonlieu. Petits, grands, du haut du Semnoz, au bord du lac, chez vous, en famille, seul ou avec son animal de com-pagnie, masqué, Bonlieu Scène nationale c'est nous tous !

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CULTURE

Pitt Poule

interview

À L’OCCASION DE MUSILAC 2015, LES PITT POULE NOUS ONT SOIGNÉES. DES GRANDS SOURIRES, UNE BONNE HUMEUR COMMUNICATIVE ET UNE INVITATION À FAIRE L’INTERVIEw EN TERRASSE TOUT EN BU-VANT UN VERRE (ILS INVITENT, ILS INSISTENT K). ÇA COMMENÇAIT PAS MAL DU TOUT !LES PITT POULE, ILS SONT CINQ, ILS SONT BAVARDS ET ILS ONT TOUS DES SURNOMS. UNE BELLE BANDE. NON SEULEMENT ILS PARLENT BEAUCOUP, MAIS ILS PARLENT EN MÊME TEMPS. VOICI UN FLORILèGE DE LEURS SENTIMENTS, MOTS ET PENSéES COMMUNES…

On doit être à peu près de la même géné-ration, 25-30 ans (s’ensuit une présentation en bonne et due forme de l’âge de chacun(e), pour fi nalement se faire appeler « Daronne » à 30-35 ans, merci les gars) et comme vous êtes de Chambéry, vous avez pu voir le Festi-val grandir à mesure des années, ça fait quoi de se retrouver sur cette scène aujourd’hui ? Ben ça fait grave plaisir ! On était en train de faire des démarches à Chambéry pour une sortie d’EP, en pleine recherche de contacts, et là, au milieu de tout ça, le téléphone sonne « Bonjour, Bruno Garcia, Musilac, est-ce que vous êtes dis-po jeudi 9 juin pour jouer à Musilac ? - Heu… ben, alors attendez, je véri-fi e… d’accord !!! » [rire général] Donc oui, super surprise, très contents d’être appelés, ça étoffe le joli tour de fes-tival qu’on fait cet été…Aussi, on a intégré un dis-positif national pour découvrir le jazz qui s’appelle Métis Jazz Émergence.

Est-ce que ce dispositif est lié à votre formation ?L’APEJS est une école à formation diplômante, à Chambéry, et on s’est tous connus là-bas en 1ère et 2ème année. Le groupe s’est d’abord monté en mode très scolaire et puis quand on a vu qu’on y arrivait, on s’est vraiment lancé ! L’école a un bon réseau, surtout au niveau régional, donc elle nous a fait pas mal tourner, la première année, sur la région en général et sur les départements Savoie /

Haute-Savoie en particulier. Et comme l’APEJS est l’une des cinq écoles qui font partie du dispositif Métis Jazz Emergence, elle nous a poussé dans cette direction, même si on n’est pas vraiment pur Jazz - on est vraiment un mix de jazz manouche et hip-hop. Mais c’est bien, ça fait des mélanges, et du coup, l’année prochaine, ils changent de nom, ça va s’appeler « Jazz et Musiques Emer-gentes ». Après, ça fait déjà quelques années qu’il y a des groupes plus ouverts, mais c’est vrai qu’on a fait une résidence avec les autres groupes cette année, et c’est clair qu’on dénote ! Ça passe bien, les gens aiment bien, mais on ne sait pas trop où nous placer…

Vous vous appuyez sur des stéréotypes (« des rappeurs qui ont un pitt, des manouches qui ont des poules ») pour re-vendiquer un mélange des genres, ça fait par-tie de votre identité ?Oui, carrément. C’est sé-

rieusement qu’on ne se prend pas au sérieux. Au départ, on utilise les stéréotypes de chaque style pour les mélanger tout en les respectant, parce qu’on aime ça.

Vous avez toujours eu envie de faire ça ? Est-ce que c’est ce qui a donné naissance au groupe ?Non, pas vraiment, au départ c’était plus une boutade, autour d’un projet scolaire, j’ai (Martin) proposé de mélanger ces deux styles-là, et hop c’était parti. Nos infl uences jouent beaucoup

"Les gens aiment bien, mais on ne sait pas trop

où nous placer…"Laurent Loiseau pour Pitt Poule

auRORe FOssaRD De alMeIDaf

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évidemment, parce que même si on ne faisait pas particulièrement de Hip Hop, on en écoutait, forcément. Pour ce qui est du jazz manouche, Vincent touchait un peu de la pompe, donc c’était un peu le manouche de la bande - il est mi-italien, mi-manouche, si tu touches à sa sœur, t’es mort [rire général]. Après, ça évolue au fur et à mesure, parce que dans le jazz manouche, y a pas vraiment de textes, c’est surtout de la mélodie à la base et de la technicité musicale, et nous on y apporte des paroles, avec des textes qui viennent puiser dans la chanson française. De ce côté-là, les infl uences de yann [qui écrit les textes, NDLR] sont plutôt vers Java, Hocus Pocus, c’est pas vrai-ment du hip hop genre NTM, c’est moins hard core……la commande arrive, on trinque, on refait un tour de table du « qui est qui »… c’est sûr, on va être en retard pour notre interview suivante. Allez, c’est pas grave…

Vous avez tous des noms de scène, ça en-traîne un puissant imaginaire, ça fait penser au cinéma… c’est venu comment ?Dès qu’on est montés sur scène, on a voulu créer cet imaginaire hip hop manouche, avec des cos-tumes, des décors, on y tenait vraiment. C’est une sorte de mélange de mélanges, avec d’un côté des manouches avec leurs chemises un peu rin-gardos, leurs costumes rayés, les pompes vernies, et de l’autre côté, y a des mecs plus hip hop, avec des capuches sur la tête, des bonnets, des futs bas et larges. Les noms de scène, au départ on n’en n’avait pas, et puis c’est venu comme ça, à force de délirer ensemble. Tu parles de cinéma,

moi (yann) ça me fait penser à Zampano dans La Strada. En fait, il y a toujours eu un côté théâtral. Au départ, c’est parti du fait qu’il n’y avait pas as-sez de chansons dans le show, donc il fallait faire les cons entre chaque chanson, il fallait fournir le spectacle, et maintenant on tient beaucoup à cet aspect-là. L’échange avec le public, qu’on va chercher, est super important pour nous. On n’est pas là que pour faire de la musique, ça c’est hors de question. Donc on est allé puiser dans les personnalités de chacun et de là sont nés les per-sonnages. Thibaud, qui est à la basse, ça a donné Thibass, Lolo, qui a toujours son T-Shirt « Sea She-pherd » qui est une association de protection des environnements marins, est devenu Comman-dant Shepherd, Martin qui a la tchatche, qui est un peu devenu le chargé de com’ des Pitt Poules, ça a donné logiquement Mr Grande Bouche, et pour ma part (yann), c’est parti d’un texte que j’ai écrit, « Manouche, d’ici et d’ailleurs, chope ta guitare, prends demain le premier train pour n’im-porte quelle gare, beatmaker, voyageur, ou MC Vagabond… » et voilà, c’est resté MC Vagabond, pour rigoler.Bon, et avant de se quitter, on voulait présenter nos techniciens, parce que sans eux, ben y a pas de show ! Donc nos ingénieurs du son, c’est Julien et Baptiste, à la lumière on a Karen, et puis on a Paul, qui s’occupe du merchandising et de la page fan Facebook. Voilà, c’était le mot de la fi n ! Merci Move-On Mag !

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culture cinéma

Festival du cinéma italienAnnecy 23/29 septembre, Centre Bonlieu

Comme chaque année, le programme sera très riche et vous le trouverez sur le site www.annecyci-nemaitalien.com. Ce qui attire plus particulièrement notre attention sur cette nouvelle édition, c’est l’hommage rendu à Philippe Noiret.

Les cinémas français et italien entretiennent de-puis longtemps des liens de vraie fraternité. On connaît, entre autres, la filmographie française d’un Mastroianni qu’on imagine encore très vo-lontiers dans des rôles actuels, et il est judicieux de rendre hommage au cinéma italien de Philippe Noiret.Ne retenons que deux films de sa carrière, Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (1988) et Le Fac-teur (Il Postino) de Michael Radford (1994).On y retrouve tout ce qui faisait un grand acteur à l’époque où la présence, le regard et la voix, tenaient lieu d’effets spéciaux capables de trans-porter un spectateur. Le Noiret, parfois pataud et bougon dans certains films, explose de générosité dans ces deux-là.Dans Cinéma Paradiso, il est Alfredo, le projec-tionniste qui transmet sa passion pour le cinéma au jeune Salvatore joué par Jacques Perrin. Dans Le Facteur, il est Pablo Neruda, prix Nobel de lit-térature, qui transmet la passion de la poésie au facteur quasi illettré que campe un Massimo Troisi malade, à bout de forces, et qui mourra quelques jours après la fin du tournage.

Une bobine de baisers censurés impensables dans un cinéma paroissial et un magnétophone sur une île dont les habitants ne pensent qu’à survivre assurent la transmission matérielle dans ces deux films ; mais ils ne représentent que l’outil susceptible de concrétiser la véritable transmission, l’amour du cinéma, des sentiments et des passions qui forment la vie pour Cinéma Paradiso et l’amour de la poésie, elle-même faite de sentiments et d’émotions, pour Le Facteur.

Deux films qui nous font voyager par delà les fron-tières et bien au-delà des apparences.

Alors que nous parlons de plus en plus une langue qui ne nous permet pas d’exister car faite de fausses précisions et d’analyses plaquées par les exigences d’une communication envahissante, il est rafraîchis-sant de remettre à l’honneur un acteur comme Phi-lippe Noiret et les films qu’il a servis pour incarner la véritable communication, celle du partage et de la transmission autour de valeurs humanistes. Au fond, le patrimoine immatériel de l’Humanité ne serait-il pas constitué de sentiments, d’émotions ?

Dans Le Facteur, le personnage incarné par Massimo Troisi reçoit la démarche poétique de Néruda au point d’aller enregistrer les bruits de son île - vagues petites et grandes, vent dans les

rochers et les buissons, cloches « avec prêtre », « filets tristes » et même « ciel constellé d’étoiles » - sur laquelle les autres ne vivent que dans l’immédiateté matérielle. Il rejoint le monde poétique des

plus grands où tout est métaphore et synesthésie, comme chez Baudelaire « Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies »

Ou chez Prévert« peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent

la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été »

Avec cette 33ème édition du Festival du cinéma italienLe bonheur est au cinéCours-y vite, cours-y vite…

GAGNEz DES PLACES POUR LE FESTIVAL SUR MOVEONMAG.COM1. Pasolini en est le réalisateur et y joue le rôle du peintre Giotto. Donnez le titre de ce film.2. Cette œuvre est tirée de l’autobiographie d’un jeune berger analphabète devenu linguiste. Quel est le

titre de ce film projeté au Festival du Cinéma Italien d’Annecy en 2014 ?3. Quel est le titre du film qui met en scène un commissaire assassin sur une musique célèbre d’Ennio Morricone ?

Paul Rassatf

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33E EDITION

23 – 29 SEPTEMBREANNECY 2015

23 - 29 septembrele cinéma italien vous donne rendez - vous

Compétitions Fictions et documentaires

Avant-Première Mia madre, de Nanni Moretti

prix sergio leone Gianluca Maria Tavarelli

rétrospective Philippe Noiret

Hommage Francesco Rosi

voyage En Basilicate

Master Class Sergio Castellitto

www.annecycinemaitalien.com

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CULTURE

LE PARNAL, CINéMA DE THORENS-GLIèRES CLASSé ARTS ET ESSAI (SANS FAIRE TROP D’EFFORT, JUSTE PAR SES CHOIx DE PROGRAMMATION), EST L’UN DES CINéMAS SUPER ACTIFS DE LA RéGION. APRèS AVOIR PRIS PART À QUELQUES UNES DES NOMBREUSES SOIRÉES SPÉCIALES ORGANISÉES AU PARNAL, MOVEON A EU ENVIE D’ALLER À LA RENCONTRE D’HERVÉ CLERBOUT, LE PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION QUI S’OCCUPE DU CINéMA, AU MÊME TITRE QUE SES 23 BéNéVOLES.

cinéma

Cinéma Le Parnal

Peux-tu nous raconter un peu l’histoire du cinéma Le Parnal?Le cinéma en lui-même a eu 25 ans cette an-née. De ce que l’on m’a dit, avant, il n’y avait pas de salle à proprement parler, le cinéma était une activité de la MJC qui projetait un fi lm de manière régulière derrière la mairie. L’acti-vité prenant de l’ampleur, une association est créée en même temps qu’un cinéma. Celui-ci s’appellera La Trace. Est-ce que c’est parce que le parrain de la salle, Bernard Favre, a fait un long-métrage qui s’appelle La Trace, avec Richard Berry (un gros succès à l’époque) ? Je ne sais pas trop. Tout comme je ne sais pas trop non plus pourquoi peu de temps après le cinéma change de nom et devient Le Parnal, du nom de la Roche Parnal, un sommet situé pas loin de Thorens-Glières. Il y a toujours une part d’ombre en nous comme dirait Georges Lukas [Rires]Ce qui est surtout intéressant, dans cette his-toire-là, c’est de voir que depuis 25 ans, les bénévoles se succèdent au cinéma, il n’y a jamais eu de salarié-e-s. Il y a eu des appels de temps en temps, lorsque le cinéma manquait de personnel, mais généralement les gens se proposent d’eux-mêmes, ils sont curieux et ont envie de donner de leur temps et de leur éner-gie au Parnal.

Ce sont donc les bénévoles qui gèrent la caisse, les projections ?Nous gérons absolument tout. On a un fonc-tionnement de cinéma « normal », sauf que c’est géré uniquement par des bénévoles. Ac-tuellement, nous sommes 23 et l’équipe reste

ouverte, on est généralement très preneurs de nouvelles propositions !

Tu es professeur d’informatique en BTS à St Michel, à l’école des Gobelins et en Licence Professionnelle, comment t’es-tu retrouvé Pré-sident de l’association du cinéma Le Parnal ?[Rires] Comme dirait l’autre, je suis tombé dans la marmite de l’associatif quand j’étais petit. En fait, réellement c’est un peu par hasard. Il se trouve que j’étais Président de l’organisme de gestion de l’école primaire de mon fi ls à Thorens-Glières, qui se trouve à côté du ciné-ma. De plus j’avais un ami qui faisait parti du cinéma et qui m’encourageait à venir, à inté-grer l’équipe lorsque mon fi ls quitterait l’école primaire. J’ai été bénévole un an, ça m’a plu, et l’année d’après j’étais Président de l’asso-ciation. Bon, moi, à l’origine, je ne voulais pas être plus Président que ça, ce qui m’intéressait, c’était d’être projectionniste, donc j’ai passé mon CAP de projectionniste, mais je me suis retrouvé Président quand même (rires). C’est bizarre, j’ai su après que mon père rêvait d’être projectionniste, l’effet Cinéma Paradiso cer-tainement, des fois je me dis que c’était écrit non ? Bref, tout ça me plait beaucoup, j’adore ce que je fais, mais après, la place est ouverte à quiconque comprend les tenants et les aboutissants du boulot et a envie d’y aller ! Il y a de la place pour chacun-e dans l’asso, et l’investissement est à hauteur variable ! C’est comme une maison, ça tient, c’est bien isolé parce qu’il y des pierres de toutes tailles qui la compose, on a besoin des petites autant que des grandes. Je défi e quiconque de venir à

auRORe FOssaRD De alMeIDaf

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"Comme dirait l’autre, je suis tombé dans la mar-mite de l’associatif quand

j’étais petit."Hervé Clerbout

une réunion et d’identifi er qui est là depuis 10 ans ou depuis 2 mois, et ça, pour moi, c’est fon-damental. Le Parnal c’est avant tout une belle aventure humaine, vraiment.

La programmation du Parnal est diverse et variée, vous passez autant de fi lms indépen-dants (Une famille à louer de jean-Pierre Améris à la rentrée) que de grosses produc-tions (Les Minions cet été), comment est-ce que les choix se font ?Tous les mois, on a une réunion qui concerne tous les aspects de la gestion du cinéma, dont la programmation. Chaque bénévole peut alors proposer deux fi lms qu’il/elle défend. On fait le point sur l’ensemble des fi lms proposés, on choisit le nombre voulu pour le mois en in-tégrant un fi lm « jeune public » (choisi à part) et un fi lm « grand public ». Et dans la mesure où autour de la table se trouvent un accom-pagnateur de montagne, des enseignants, des infi rmières, un paysan, un comptable, une femme au foyer, bref, des profi ls extrêmement variés, ça donne une programmation relative-ment éclectique.

Est-ce que tu peux nous parler un peu de ce qui est communément appelé « séance de visio » dans le jargon des exploitants de cinéma ?Oui, c’est assez simple. Dans la région, il y a trois associations, l’ACRIRA, le GRAC, Les Ecrans, qui sont en fait des groupements de cinémas. Ils or-ganisent régulièrement des journées de projec-tion (jusqu’à cinq proj. par jour !), un ou deux mois avant la sortie des fi lms. Ces séances per-mettent aux exploitants (salariés ou bénévoles) de découvrir les fi lms et de choisir ceux qu’ils vont vouloir program-mer. Est-ce que ce fi lm peut toucher tel public, est-ce que c’est un fi lm qu’on a envie de dé-fendre, est ce qu’il doit être accompagné ? C’est un moment important car il y a différents enjeux dans la programmation : il faut que le fi lm plaise au public, mais il faut aussi penser aux idées qu’on a envie de défendre, à l’iden-tité du cinéma. C’est un mélange de tout ça… L’avantage d’être un cinéma bénévole, c’est que je sais pertinemment que certains fi lms vont nous amener 10-15 personnes, pas plus… mais c’est pas grave, parce que c’est ce qu’on a envie de défendre. C’est sûr que si on avait des salariés, on pourrait moins se permettre ce

genre de chose.Après, dans la mesure où on est un cinéma

« mono-écran » (une seule salle de projec-tion), il faut essayer de ne pas programmer les fi lms un peu au hasard. La projection est une denrée rare, il ne faut pas la gâcher ! C’est pour ça que c’est im-portant d’avoir vu (au-tant que faire se peut)

les fi lms avant, durant ces journées.

Vous organisez aussi souvent des « soirées-événement », dans quel esprit se passent ces soirées ?On essaie de faire de cette salle un espace convivial, ouvert et pour tous les publics. On mange et on boit souvent au Parnal ! C’est aussi pour ça que l’on organise des soirées dé-bats, on fait venir des réalisateurs, on travaille avec d’autres associations par exemple Attac, CRHA, Plan Large, MJC, on organise avec La

© D

.R.

En route pour le festival documentaire de Lussac...

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CULTURE

Turbine, la MJC Novel, l’Auditorium de Seynod, le CDPC un grand festival jeune public appelé Cinémino, on fait partie des circulations Ciné-mémoire, la tournée Festival Italien, la tournée Festival des images hispano-américaines… Bref, on essaie de mixer les intérêts culturels et sociétaux. Pour moi, la salle de cinéma doit être un espace social et humain dans lequel le spectateur a envie de revenir parce qu’il ap-prend des choses, parce qu’il veut revoir des gens, parce qu’il laisse libre court à ses émo-tions. Dans lequel il est aussi acteur, en fait.

Pour fi nir, tu peux nous dire quelques mots sur la Médiation M’Ra que vous organisez cette année au Parnal ?« Les Mots sur l’Ecran », c’est un dispositif sub-ventionné par la Région Rhône-Alpes qui vise à sensibiliser un groupe d’une quinzaine de jeunes à la question de l’adaptation de romans ou de nouvelles au cinéma. Le but, c’est que le groupe se saisisse de cette problématique en organisant 3 séances publiques au Parnal sur l’année, avec différents invités - réalisateur, ac-

teur et bien sur écrivain. Les objectifs sont de les faire venir au cinéma (les 15-25 ans ont surtout tendance à se rendre dans les multiplexes), qu’ils s’approprient la salle et son contenu, et enfi n de les familiariser aux dimensions évène-mentielle et promotionnelle de la culture. La construction du groupe va se faire à la rentrée, à partir des lycées du bassin, et ce sont vrai-ment les jeunes qui seront en charge du pro-jet. Il y aura 3 encadrant(e)s, mais ils seront là seulement pour donner l’impulsion, l’envie, ça c’est très important pour nous.Pour terminer, je voulais dire qu’on se sent vrai-ment soutenus, à la fois par le public, mais aussi par les collectivités locales et les autres ciné-mas associatifs. Que ce soit au niveau de la Région ou du département, notamment avec le travail de Peggy Zejgman-Lecarme, il y a une vraie écoute et de vrais dispositifs de soutien qui sont mis en place, à la fois fi nancièrement et humainement. C’est important de le dire.

cinéma

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21 hSamedi 17 octobre

38 € Catégorie OR32 € Catégorie ARGENT

IMPERIAL PALACE Allée de l’Impérial 74000 AnnecyInformations et Réservation 04 50 09 38 88 [email protected]

Prix net par personne - Places numérotées - Billetterie également disponible à la Réception de l’hôtel @AEM Evenements

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CULTURE

Deux événements dans le paysage annécienLudovic Senet vient d’ouvrir deux lieux de culture

Installé dans l’entrée du Vinyl And Coffee, Ludo-vic Senet retrace la genèse de sa démarche. À l’origine, se trouvait là le magasin OCD bien connu des annéciens, qu’il a repris à sa mère. Une histoire de famille car notre homme a le sens des racines, des liens familiaux et amicaux. Il est homme de rencontres et de l’une d’entre elles avec Franck, responsable boutique, est né le concept de ce lieu accueillant, chaleureux, destiné aux passionnés du vinyle et à celles et ceux qui désirent le découvrir grâce aux conseils de véritables connaisseurs. Une entrée salon au look des années 60 invite à s’installer, à discuter. On se sent chez soi et les clients, qui se mêlent naturellement à la conversation sur les vertus comparées du numérique et du vinyle, ne s’y trompent pas. Un voyage agréable et sensuel à travers le temps et la culture musicale, tout en propo-sant une autre approche de celle-ci. On ne consomme pas, on ne zappe pas, on écoute, on compare, on partage, on prend le temps.Un vrai lieu de rencontres que Franck anime de sa présence accueillante et avertie.Une jeune femme passe. Elle cherche le Culture Trock et nous y précède. En chemin Ludovic serre des mains, salue des connaissances, des clients

à compter déjà parmi les fi dèles. Alors que le Vinyl And Coffee est spécialisé dans la musique, le Culture Trock de Bonlieu vous plonge essen-tiellement dans l’univers du cinéma, même si on y déniche aussi des livres. Nous y retrouvons la jeune femme qui nous a devancés, les bras chargés de trésors cinématographiques.Proposer des 33 tours, des DVD et des livres d’oc-casion, c’est en prolonger la vie, donner accès à la culture à des prix abordables, offrir la possi-bilité de se « refaire un vieux fi lm en famille » (On vous l’avait dit, Ludovic Senet a vraiment le sens du partage, de la transmission , de la famille), pour « partager des émotions ».Au Vinyl And Coffee, le café tient ses pro-messes ; quant au Culture Trock qui satisfait les nourritures de l’esprit, il est relayé quand il le faut par le Bagel Corner pour des nourritures plus gastronomiques.Deux vrais concepts qui viennent dynamiser l’approche culturelle à Annecy !Culture Trock entre en harmonie parfaite avec Bonlieu Scène nationale, BD Fugue et la biblio-thèque municipale pour. Quant à Vinyl And Cof-fee, les passionnés, les curieux, les amateurs de sensations et de rencontres en ont déjà trouvé le chemin.

Vinyl And Coffee, 2 rue Saint-François de Sales Culture Trock fl anqué d'un Bagel Corner, à Bonlieu

lieu Paul Rassatf

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CULTURE agenda spectacles

3-7 OCT. / 20H30 OU 17H00BONLIEU, ANNECy8 à 22€

Flashez le code !

887Robert Lepage est le maître incontesté d’un théâtre où la technologie, l’image, les jeux d’illusions sont au service d’une émotion et d’une sensibilité hors du commun (voir article dans le Mag).

Flashez le code !

7 OCT. /15H00L'ATELIER, CLUSESA partir de 5€

UN MySTéRIEUx VOyAGE EN FORÊTLa Fabrique des petites utopies nous invite à un mystérieux voyage en forêt : trois contes étio-logiques magiques et mystérieux pour enfants rêveurs. Souvenir d’une ballade en forêt où nous rêvons de croiser un chêne bavard, une chenille gourmande ou un lutin capricieux.

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9-20 SEPT. / 20H00THéÂTRE DU GRÜTLI, GENèVE

LE RUISSEAU NOIRDe la musique avant toute chose. En guise d'ouverture de saison, le Théâtre du Grütli, en collaboration avec la Haute école de musique de Genève, ouvre son plateau à l'opéra avec une création sur la vie d’Annemarie Schwarzenbach, écrivaine voyageuse suisse.

21 hSamedi 17 octobre

38 € Catégorie OR32 € Catégorie ARGENT

IMPERIAL PALACE Allée de l’Impérial 74000 AnnecyInformations et Réservation 04 50 09 38 88 [email protected]

Prix net par personne - Places numérotées - Billetterie également disponible à la Réception de l’hôtel @AEM Evenements

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17 OCT. / 21H00ANNECy, IMPéRIAL PALACE32 à 38€

TITOFFAvec son regard toujours décalé sur ce monde qui devient fou, ce spectacle ne vous laissera pas une seconde de répit et vous fera voya-ger dans le monde déjanté de Titoff au rythme d'un tango endiablé. Rendez-vous pour une soirée unique, en compagnie de Titoff pour qui fi nalement ces 15 ans de scène furent bien plus qu’une longue sieste Malgré les apparences !

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18 SEPT. ET 22 OCT. ANNECy, IMPéRIAL PALACE99€ avec le dîner

REVUE IMPéRIALEChaque mois, L’Impérial Palace vous propose un savoureux repas au son de l’orchestre, ima-giné par son Chef Eric Poing et sa brigade, en collaboration avec Jean-Christophe Ansanay-Alex, chef étoilé. Puis le rideau se lève et place au spectacle pour des moments féériques !

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INFORMATIONS PRATIQUES

VOTRE EVENEMENTEspace disponible pour annon-cer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro

de moveonmag.com

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agenda festivals

5 SEPT.SAINT JEOIRE15 à 20€

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TURBULENCEIdéalement placé pour prolonger l’impression de vacances, idéalement situé entre Annecy, Genève et Thonon dans un village atypique à découvrir, le Turbulence festival s’adresse à toutes et tous de par sa programmation très variée. BILLETTERIE MOVE ON.

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17-18 OCT.ORCIERGratuit

SALON DE LA BDPour la quatrième année, le festival BD Des Montagnes et des Bulles s'apprête à accueillir un plateau prestigieux d'auteurs.Après Francis winis en 2012, Felix Meynet en 2014 et Baba en 2014, c'est Michel Blanc-Dumont qui sera l'invité d'honneur les 17 et 18 octobre prochains!

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23-29 SEPT.BONLIEU, ANNECy

FESTIVAL DU FILM ITALIENDes fi lms en compétition, une rétrospective Philippe Noiret, un hommage à Francesco Rosi, une leçon de cinéma de Sergio Castellito. Un régal en perspective !

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24-26 SEPT.LA RAVOIRE, CHAM-BéRy5 à 8€

5ÈME FESTIVAL REG'ARTSCe festival solidaire est proposé par l'associa-tion Zicomatic, dans le but de poser un regard différent et réaliste sur le handicap, de com-muniquer surses projets en cours et de récolter des fonds pour offrir des événements culturels à ses bé-néfi ciaires.

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15-20 SEPT.ANNECyGratuit

COUP DE THéÂTRE !Tout commence par une rencontre entre voi-sins et parents d’élèves. Naît alors l’ambition de mettre les grands textes du patrimoine théâtral à la portée de tous les habitants d’Annecy, et plus particulièrement des jeunes. Très vite l’as-sociation loi 1901 prend vie et redonne toutes ses lettres de noblesse au théâtre populaire, en organisant un festival citoyen, à ciel ouvert, en libre accès : son « Coup de théâtre »."

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19-20 SEPT.ANNECy

jOURNéES EUROPéENNES DU PATRIMOINERendez-vous dans 2296 sites ou circuits ouverts à la visite les 19 et 20 septembre 2015 pour la 32ème édition de ces journées ! Le thème de cette année : Le patrimoine du xxIème siècle, une histoire d'avenir.

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CULTURE agenda expo / cinéma

DU 12 SEPT. AU 17 OCT.L'ANGLE, LA ROCHE SUR FORON

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PILOTER UNE AQUARELLE, xAVIER CHEVALIERExposition Collective autour d’un projet trans-versal de xavier Chevalier avec Ben, Martin Cherel, Jean-François Chevalier, Christine Crozat, Denis Darzacq, et beaucoup d'autres artistes. Vernissage ouvert à tous vendredi 11 septembre à 19h

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JUSQU'AU 5 OCT.MUSéE CHÂTEAU ANNECy 5,20€

ALExEÏEFF/PARKER : MONTREURS D’OMBRESALExANDRE ALExEÏEFF et CLAIRE PARKER sont les inventeurs de la technique de l'écran d'épingles avec laquelle ils réalisèrent quelques chefs-d’œuvre du cinéma d’animation.

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DU 2 OCT. AU 10 JAN.PALAIS LUMIèRE, EVIAN6 à 8€

MARTIN PARR "LIFE'S A BEACH"Martin Parr, photographe britannique, traite magnifi quement de l'univers du tourisme glo-bal. Cette exposition intitulée "Life's a beach" se compose de deux séries de photographies : une sur le tourisme et les loisirs, et l'autre réa-lisée à Evian.

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26 SEPT. / 16H00LE PARNAL, THORENS-GLIèRES

CINé-GOUTER : LE GARÇON INVISIBLEDécouvrez un nouveau super-héros ! On en dit pas plus... mais celles et ceux qui apporteront un gâteau "fait maison" auront deux places gratuites pour la séance:)

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DU 28 SEPT. AU 23 OCT.POLyèDRE, SEyNODGratuit

ACRyLIQUES/HUILES/AQUARELLES DE SALVA-DOR SPICAVenez découvrir une exposition riche en cou-leurs et en textures.

Flashez le code !

12 SEPT. / 20H00AUDITORIUM DE SEyNOD

HAPPy NEW yEAR, SOIRéE BOLLyWOODAlors que le monde entier est focalisé sur la compétition mondiale de danse à Dubaï, cinq des participants sont en réalité là pour mener le plus grand casse de l'histoire. Mais pour que leur participation au concours reste crédible, il faut qu'ils apprennent à danser!

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« Zoom Sur » Scènes Locales

Bon plan musiciens et à mettre entre toutes les oreilles, wa-Prod sort sa nouvelle version de scènes-locales.com, en attendant le lancement de la saison culturelle 2015 / 2016 , une version beta est en ligne : Soyez prêts pour la rentrée : Musiciens, artistes, scène Live ou Scène Club, acteurs et public des Musiques actuelles, ce site est pour vous ! 100% gratuit

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CULTURE agenda spectacles / expo / cinéma / conférences

LA FILLE DE L'AIR CIE LA BATOOK19 SEPT. 16H00PLACE ST ANDRé,

GRENOBLE

Gratuit

Déambulation gratuite au rythme des per-cussions brésiliennes, départ 16h place St André.

ALExANDRE ASTIER L'ExO-CONFéRENCE8 SEPT. / 20H30GENèVE THéÂTRE DU

LéMAN

40-64€

Que va-t-on y voir, que va-t-on y entendre, que va-t-on y faire... c'est un mystère! Mais ça risque d'être sacrément far-felu, ça c'est sûr.

C'EST LA VIE6-15 OCT. 19H00 OU 20H30BONLIEU, ANNECy

8 à 13€

Claude Brozzoni met en scène le parcours d’une vie, celle de l’auteur autrichien Pe-ter Turrini, avec lequel il entretient une amitié profonde. Voir Article dans le Mag.

SOLDAT LOUIS2 OCT. 20H00CHAMBéRy, LE PHARE

32-35€

Inspirés des chansons de marins et de la culture celte, les insti-gateurs d’un certain rock festif ont maintenu la barre depuis leur 1er succès « Du Rhum, des femmes ».

jAzz'RA14-18 OCT. ANNECy ET AGGLOMé-

RATION

JAZZ(s)RA, association pour la promotion et la diffusion du jazz en Rhône-Alpes, propose le 1er forum du jazz en France.

LE VIEIL HOMME ET LA MER14 SEPT.MJC NOVEL

5€

La MJC Novel vous propose un Ciné-Concert pour vous faire vivre l'expérience du cinéma des premiers temps. Une projection accompagnée par une musique en direct, émotion garantie !

IL EST MINUIT MOINS VINGT : HOMO SAPIENS !10 OCT.BIBLIOTHèQUE GEORGES

BRASSENS, CHAMBéRy

Les professeurs Dupon-Té et DuponDé, cher-cheurs à l'INRHOSA, vous proposent un survol éclair de l'évolu-tion pour mieux s'attar-der sur l'apparition du genre humain.

MOMENTS OF jAzz24 SEPT. 19H00IMPéRIAL PALACE,

ANNECy

Gratuit

Concert de jazz au Hip Bar : Kristin Marion et Phill Martel seront ac-compagnés de Daniel Huck, saxophoniste et chanteur extraordinaire mélangeant rire et Jazz, et des Frères Le Van. Un moment unique !

ANNA DICKIN-SON "HARMONIE DE VERRE"JUSQU'AU 1 NOV.MUSéE DE L'ARIANA,

GENèVE

3€ / 5€

Cette exposition, orga-nisée en partenariat avec la galerie von Bar-tha (Bâle) met l'accent sur les œuvres les plus récentes d’Anna Dic-kinson (1961).

LA BATIE FESTIVALJUSQU'AU 12 SEPT. GENèVE ET AUTOUR

5 CHF le spectacle avec la carte festivalier

C’est LE temps fort de la rentrée. 16 jours de danse, musique, théâtre, performance, le tout disséminé dans une multitude de lieux à Genève, en France voisine et le canton de Vaud.

CINé-REN-CONTRE : UN TRAIN POUR MOSCOU16 SEPT. / 20H00LE PARNAL, THORENS-

GLIèRES

En présence du réalisa-teur Federico Ferrone. Soirée en partenariat avec la Cinémathèque des Pays de Savoie.

AUTOUR DU jARDIN12 OCT. / 20H15POLyèDRE, SEyNOD

Gratuit

Comment être chez soi en gardant ses pers-pectives et agrandir ainsi son espace ?

FESTIVAL ATTENTION LES FEUILLES!8 OCT. / 12H15MEyTHET, MJC VICTOR

HUGO

Gratuit

Hildebrandt confronte la chanson, le rock anglais et quelques réminiscences électro 80's. Sur scène il danse et se raconte, se mouil-lant la peau comme les yeux...

CONCERT DESSINé1 OCT. 20H30L'ATELIER, CLUSES

Gratuit sur réservation

Ce concert dessiné est à la croisée du monde mélodieux et graphique de Charles Berbérian et de l’uni-vers musical de Bastien Lallemant.

VIVE L'EAU !JUSQU'AU 23 DEC.LA TURBINE, CRAN-

GEVRIER

3€ / 5€

La Cie Turak et La Tur-bine sciences mêlent leurs univers créatifs et vous invitent à partager une installation esthéti-co-ludique insolite.

TRAIN DU CLIMAT8 OCT.PARVIS DE LA GARE,

ANNECy

Gratuit

Un tour de France en train afi n d’expliquer et rendre accessibles au plus grand nombre les enjeux, les impacts et les solutions concrètes existantes en faveur de la lutte contre le dérè-glement climatique.

39ÈME FESTIVAL BD2-4 OCT. LE MANèGE, CHAMBéRy

A partir de 3€

3ème festival de BD en France, il est devenu, au fi l des années, un évé-nement incontournable dans le monde de la BD. Les invités d’hon-neur 2015 sont Maryse et Jean-François Charles.

CHAINA'NIK12 SEPT.CHAINAZ-LES-FRASSES

La 6ème édition du Chai-na'Zik Festival, festival Pop/Rock à Chainaz-les-Frasses depuis 2010, se déroulera le 12 sep-tembre 2015 à Chai-naz-les-Frasses.

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jUSQU'AU 3/01

GANDHI RED CROSS MUSEUM GENèVE

jUSQU'AU 22/11

ExPO MATISSE FONDATION GIANADDA, MARTIGNy

Info

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Devenez contributeurs Participez pleinement à la vie du

Magazine !

Reporter, chroniqueur, intervieweur, photographe, vidéaste, administrateur, modérateur… Votre vision nous intéresse et vous avez forcément un regard, une

analyse ou un avis sur chacun des événements qui se passe sur la région.

Vous pouvez intégrer notre comité de rédaction collaboratif.

Experts ou simples témoins, producteurs ou spectateurs, vous serez tous les garants d’une information que nous jaugerons et publierons si elle s’avère

pertinente.

Rejoignez notre équipe afin de contribuer au succès du site et du magazine.

Participer à l’aventure Move-On Mag, c’est se voir offrir la possibilité de rencontrer des acteurs des milieux événementiels et/ou culturels !

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Edito de Jean-Luc RigautLes possibilités de faire du sport à Annecy sont extraordinaires. Quel y est votre rôle ?L’offre, effectivement, est très complète, mais il est important de se demander pourquoi faire du sport. La définition d’une politique sportive ou culturelle consiste à se demander pourquoi la ville est très impliquée dans la cohérence des politiques sportives. L’enjeu est là. Annecy est identifiée comme une ville sportive mais il faut se demander ce que le sport apporte

dans l’organisation de la cité et la réponse est la même que pour la culture : un supplément d’âme. Toute l’assise de la politique sportive est l’éducation par le sport et l’ouverture culturelle qui sont menées de la même manière à l’école jusqu’à la 6ème, c’est-à-dire tant que la ville est compétente pour accompagner l’éducation des enfants et l’Education Nationale. Cette démarche s’est renforcée avec les parcours culturels et sportifs dans le cadre du périscolaire depuis la réforme des rythmes scolaires.

Cette réforme a été très discutée.Nous n’avons eu aucune difficulté puisque l’éducation par la culture et par le sport étaient déjà en place depuis des années. Dans une ville où il fait déjà bon vivre, la pratique spor-tive apprend à mieux se connaître soi-même, à mieux connaître son corps et ses capacités pour ensuite en faire ce qu’on veut par rapport à la nature et à l’environnement. Se connaître soi-même, c’est la base du respect. Ce sont les valeurs fondatrices du sport et de la culture. Le sport est peut-être plus facilement accessible, plus naturel pour un enfant. Notre politique spor-tive ne date pas d’hier. Bernard Bosson l’avait déjà mise en place avec son premier adjoint. Elle perdure et s’adapte. Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le sens de l’effort.

Vous signalez, à juste titre, le cadre excep-tionnel et on pourrait penser que c’est à cha-cun d’en profiter, d’organiser ses activités.Ce n’est pas inné. Ça part de l’éducation à l’école, après les enfants font ce qu’ils veulent de ces valeurs sportives, parce que c’est bien beau d’évoquer ces valeurs, mais si on n’a pas

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SPORT interview

compris à quoi ça correspond… Il faut le vivre pour se les approprier : respect des autres, de soi, tolérance, éducation par le groupe, connais-sance et amour de notre environnement. Notre ville semble individualiste au quotidien mais elle sait se montrer fraternelle quand il le faut grâce à ces valeurs. Pendant les vacances, de nom-breux stages à caractère sportif sont proposés à ceux qui ne peuvent pas partir en vacances afi n de compléter notre démarche auprès des jeunes. C’est le domaine associatif qui, ensuite, pro-longe notre action. Les écoles de sport d’An-necy accueillent les enfants par trimestre afi n de leur permettre de tester l’escrime, la gym… Ceci existe depuis longtemps, je l’ai signalé, mais les bonnes politiques sont les politiques de stabilité dans la durée. Les enfants testent, choisissent, ensuite les clubs prennent le relais pour celles et ceux qui veulent tendre vers la performance. Nous encourageons les clubs qui accompagnent les jeunes pour aller vers le meil-leur niveau possible. Ceci est vrai surtout pour les sports collectifs. Nous ne sommes pas parti-sans de donner des subventions pour qu’un club de foot ou de rugby achète des joueurs venus d’ailleurs. Ce n’est pas du tout notre politique. En revanche nous soutenons les clubs forma-teurs et s’ils arrivent à un bon niveau, nous conti-nuons de les aider en conséquence. Le proces-sus continue donc avec les formations sport et étude, les CRESA avec des horaires adaptés en collège et en lycée et le pôle d’excellence spor-tive en IUT…Toute la fi lière est là, ainsi que les racines de notre politique sportive. Et autour de ceci, on greffe ce qui se voit, ce qui brille, une politique évé-nementielle basée sur de grands événements

sportifs. C’est ce qui rassemble de manière transverse. Un marathon, une étape du Tour de France, une épreuve de coupe du monde réu-nissent des bénévoles de plusieurs clubs et de plusieurs disciplines. Ces événements fédèrent les clubs entre eux et c’est aussi l’occasion de faire briller la ville et de la faire rayonner.La valeur fondamentale sur laquelle tout ceci re-pose est la solidarité, entre clubs, entre parents/enfants, entre citoyens… Et puis il faut signaler le sport santé dont nous continuons de développer la pratique avec l’aire de vitalité qui se trouve derrière la piscine. La ville aménage ces infras-tructures publiques pour promouvoir le sport loi-sir, en relation avec le tourisme, si nous pensons au vélo tout autour du lac, par exemple. Notre volonté réside dans cette vision du sport plutôt que dans son image et dans le souhait d’ame-ner tout le monde en première division.

Est-ce votre brillant passé sportif (champion du monde de descente en canoë en 1983 et 1985, NDLR) dans un sport qui ne compte pas parmi les plus rémunérateurs qui vous donne cette conception du sport ?Ça la renforce. Moi, j’ai bénéfi cié de cette politique sportive, de ce système qu’on tente d’améliorer. Le plus important est que chacun puisse s’épanouir.

Quand M. Rigaut évoque les valeurs du sport, on sent qu’il les met réellement en pratique, comme son passé sportif en témoigne. Ses pro-pos et ses décisions reposent sur la cohérence, l’équilibre et la continuité, avec la volonté de construire en profondeur plutôt que de briller uniquement en surface.

Une belle approche de la vie !

"Nous utilisons au mieux les atouts naturels, le lac pour la natation, le Semnoz pour le ski de fond. C’est aussi le

sens de l’effort."Jean-Luc Rigaut

Paul Rassatf

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SPORT

Joffrey Pollet-VillardJOFFREy POLLET-VILLARD, JEUNE HOMME DE 23 ANS NÉ À LA CLUSAZ, EST UN FONDU DE SKI FREE-STyLE ET A FAIT DU HALF-PIPE SA SPéCIALITé. CETTE ANNéE, IL A TERMINé 2èME DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE HALF-PIPE ET IL A BATTU LE RECORD DU MONDE DE SAUT DANS UN HALF-PIPE À TIGNES, EN FÉVRIER 2015.

joffrey sera présent à Annecy dans le cadre du High Five festival 2015, et il viendra notamment présen-ter le fi lm Passager de Legs Of Steel, production Autrichienne avec laquelle il a collaboré l’hiver dernier. Le fi lm sera présenté en avant-première au Cinéma Pathé Annecy pendant le festival.Pour toutes les infos : www.skipass.com/news/117341-jpv-bat-le-record-du-monde-.html

Ça fait quoi, de s’envoyer en l’air ? S’envoyer en l’air n’est-elle pas la meilleure chose au monde ? Que ce soit en ski ou autre, cette ex-pression exprime plutôt bien la sensation de pléni-tude, c’est une grosse dose d’adrénaline.

Qu’est-ce que tu recherches dans le free-style ? Est-ce que ça te procure une sorte de liberté ?Ce que je recherche dans le free-style c’est la maîtrise du corps dans l’espace, donc des tricks, toujours repousser ses limites un peu plus loin. C’est en effet une très bonne sensation de liberté que de pouvoir réaliser ce que l’on a en tête ou bien même de s’envoler très haut.

Selon toi, est-ce un sport à risques ? Oui, c’est un sport à risques, parfois ça casse, mais heureusement la plupart du temps ça passe et ce ne sont que de bonnes sensations. Il faut prendre conscience des risques, mais il faut savoir aussi se lâcher.

La notion de record, c’est important pour toi ?Le record pour moi était un objectif personnel, et c’est ce que j’aime faire : aller le plus haut possible.

Quand tu restes les pieds sur terre, tu fais quoi ? Quand je reste les pieds sur terre, je joue de la guitare, je skate et je dessine.

Est-ce que t’as le mal de terre quand tu ne t’envoies pas en l’air ?Oui, j’ai un peu du mal à rester en place, la gui-tare est un très bon instrument pour s’envoyer en

l’air tout en restant les pieds sur terre.

Mentalement, comment tu te prépares ? C’est quoi ton grigri ? Mentalement, j’essaie de travailler sur la concentration, la visualisation, je me concentre sur de la musique afi n de retrouver des sensa-tions et ensuite j’essaie de retrouver ces sen-sations sur mes skis. Mentalement, le free-style, comme beaucoup d’autres choses, ce ne sont que des histoires de sensations, de ressenti. As-tu déjà d’autres objectifs ? Oui, je compte réaliser un projet vidéo, faire découvrir mon univers aux personnes qui me suivent, montrer que l’on peut s’amuser partout avec des skis et leur faire découvrir des coins sympas un peu partout. Je vais aussi lancer une marque de cagoule, car c’est ce que je porte tout le temps et qu’il y a des choses vraiment cool à faire là-dedans. Et bien sûr, faire évoluer mon ski en pipe.

Est-ce que t’as un message à faire passer à tes fans ? Déjà un grand merci à tous ceux qui me suivent, c’est grâce à beaucoup d’entre eux que j’en suis là. Faites-vous plaisir, ridez de tout & ridez vite !

Le temps d’une journée, tu voudrais chausser les chaus-sures de qui ?

Juste une journée, c’est un peu dur de choisir une paire de chaussures. Mais je dirais celles du skater Lizard King.

interview GaYlORD PeDRettIf

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jEUx-CONCOURS POUR GAGNER

- une paire de bâtons de ski FatCan- Un bonnet Oakley

- Une paire de boots de snowboard Adidas femme- Une poignée support (grip stick)

pour caméra GoPro

MOVEONMAG.COM

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SPORT agenda

20 SEPT.ANNECy15 €

Flashez le code !

10 KM ANNECyChausse tes baskets et viens te faire plaisir, t'amuser, te dépasser ! La course est ouverte à partir de la catégorie cadets (1998 et avant).

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13 SEPT.ANCILEVIENNE28€

ANCILEVIENNETour du lac d'Annecy à deux coureurs. "Quand tu cours, je t'accompagne à vélo. Quand tu en as marre de courir, on inverse les rôles".

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17-20 SEPT.ST HILAIRE DU TOUVETDès 6 €

COUPE ICAREAu programme de cette grande rencontre du monde du vol libre : de l'audace et du rêve, de l'émotion et de la créativité, de la fantaisie et du frisson, du rire et des couleurs... et toujours le plaisir de voler et de partager la passion du vol !

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2-4 OCT. ANNECy

HIGHFIVE FESTIVAL, FESTIVAL DU SKI LIBRELe festival "High Five" célèbrera le coup d'envoi de la saison de ski avant l'heure et réunira la crème du ski international qui s'exprime à la sauce freestyle, freeride.

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6 SEPT.SALLANCHESGratuit

FÊTE DU SPORTDécouvrez les clubs sportifs sallanchards et venez pratiquer et essayer les sports proposés toute la journée !

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INFORMATIONS PRATIQUES

VOTRE EVENEMENTEspace disponible pour annon-cer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro

de moveonmag.com

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49moveonmag.com

CHAMPIONNAT DU MONDE D'AVIRONJUSQU'AU 6 SEPT. LAC D'AIGUEBELETTE

Gratuit

1300 athlètes prove-nant de 77 pays seront présents à Aiguebe-lette pour se disputer les 27 titres mondiaux et les places qualifi catives pour Rio 2016.

GOLF EVIAN CHAMPION SHIP10-13 SEPT. EVIAN

A partir de 15€

Créé en 1994, sous l’impulsion d’Antoine et de Franck Riboud, The Evian Championship fait désormais partie des cinq tournois du Grand Chelem de golf féminin mondial.

5KM COLOR'20 SEPT. ANNECy

7/12/15€

La ville d'Annecy se transforme en arc-en-ciel de coureurs le temps d'une course. Alors, si tu as plus de 6 ans, rejoins-nous vite avec ta famille, tes amis, tes collègues !

TRAIL GLIÈRES4 OCT. GLIèRES

A partir de 29€

22km ou 52km, vous avez le choix d'expo-rer le lac du bourget en version courte ou longue !

GRAND PRIx CyCLISME 6 SEPT. ANNECy

Gratuit

Course cycliste en circuit fermé en ville. Course FFC de pré-licenciés à séniors. Le matin épreuve du Trophée Départemen-tal du Jeune Cycliste et l'après-midi course séniors.

LA BALADE POUR TOUS6 SEPT. BARBERAZ

1€

La balade pour tous est un événement familial, sportif, éco-citoyen et solidaire. Nous vous proposons deux par-cours de randonnées pédestres et trois par-cours de randonnées cyclistes et roller.

RALLyE DU MT BLANC3-5 SEPT. SAMOËNS

Gratuit

Avis aux amateurs de voitures de rallye et de vitesse : le 67ème rallye du Mont Blanc fait étape à Samoëns. Venez admirer de près les bolides, puis vivre les descentes ! Spectacle garanti.

COUPE DAVIS SUISSE/PAyS BAS18-20 SEPT. GENEVE PALExPO

La Securitas Swiss Davis Cup Team disputera le match éliminatoire contre la Hollande à Palexpo pour rester dans le groupe mon-dial et faire partie des 16 meilleures nations du tennis.

ANNECy COURT, HANDISPORT16 SEPT. PALAIS DES SPORTS

ANNECy

Gratuit

Annecy est attachée à cette manifestation an-nuelle qui regroupe tous les annéciens valides ou handicapés, scolaires, étudiants, licenciés d’un club sportif, salariés ou simples amateurs de course à pied.

LA TRANSFRON-TALIÈRE20 SEPT. NEyDENS

A partir de 3€

Fan de vélo ? Partici-pez à cet événement transfrontalier à desti-nation des familles, des cyclo-randonneurs et des cyclo-sportifs. De la balade ludique à la montée héroïque, tous les vélos sont à la fête.

TRAIL CHAMONIx27 SEPT.CHAMONIx

A partir de 22€

Plus qu’un traditionnel Club de course à pied «hors stade», le CMBM (Chamonix Mont Blanc Marathon) est devenu en 30 ans d’existence une véritable institution chamoniarde.

TROPHéE WES-TERN 201519-20 SEPT. CHèZENEUVE, SERMET

QUARTER HORSE

Gratuit

Championnat de France professionnel et amateur de monte western.

OPEN RACE26-27 SEPT. LAC D'ANNECy

5/25/40€

3, 7 ou 15 km, vous avez le choix selon votre niveau et vos envies!

CyCLO'FOLIES19 SEPT. LA MOTTE SERVOLEx

Gratuit

Organisé dans le cadre de la Semaine Natio-nale de la Mobilité, cet événement ludique et sportif est destiné à sen-sibiliser le grand public sur les modes de trans-port doux.

ANCILIVIENNE RAND'EAU11 OCT. ANNECy

A partir de 30€

Il s’agit d’une randon-née autour du lac d’An-necy ouverte à toutes et tous. Une très balle ballade en perspec-tive sur le lac le plus pur d’Europe et à la lumière des première couleur d’automne.

jUMPING INTER-NATIONAL**10 SEPT. CHAZAy-SUR-AIN,

PARC DU CHEVAL

Gratuit

4 jours avec 15 épreuves dont 2 comp-tant pour le classement mondial ainsi que la spectaculaire épreuve des 6 barres le samedi soir / 300 chevaux et 200 cavaliers / Plus de 10 nations.

INTERLAC TRAIL18 OCT.AIx

A partir de 25€

Imaginez un départ à la frontale le long du plus grand lac naturel de France, des points de vue imprenables sur le lac et ses environs, un coucher du soleil avec vue sur le Mont Blanc...

VOTRE EVENEMENT

Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l'espace pro de moveonmag.com

Page 50: Move-On Magazine #9

*Jeu ouvert du 17 Août 2015 au 1er Juillet 2016 inclus. Participation réservée aux personnes salariées, dont le salaire net mensuel pour le mois précédent la participation est inférieur ou égal à 2.000 euros maximum. Le gagnant remporte une somme égale à une fois le montant du salaire net du mois précédant sa participation (montant fi gurant dans la rubrique «net à payer» du bulletin de paie du mois précédant sa dernière inscription au jeu sur le site www.nrj.fr), dans la limite de 2.000 euros maximum. Règlement complet et inscription

sur le site www.nrj.fr. Règlement déposé chez SCP Stéphane EMERY, Thierry LUCIANI, Jacques ALLIEL, huissiers de justice associés, 11 rue de Milan 75009 Paris.

ÉCOUTEZ MANU SUR NRJ À 7H05, 8H05 ET 9H05

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51moveonmag.com

EditoDans sa préface à l’ouvrage Paris de nuit, qui re-groupe des photographies de Brassaï, Paul Mo-rand nous souffl e que « La nuit n’est pas le né-gatif du jour ; les surfaces ne cessent pas d’être blanches pour devenir noires : en réalité, ce ne sont pas les mêmes images. »* Autrement dit, un autre monde s’éveille lorsque la nuit tombe, les lampadaires et les lumières aux fenêtres qui s’al-lument ouvrent les portes d’un nouvel univers. La dichotomie du blanc du noir, ou du bien du mal est aisée… Mais celui que Brassaï nous montre dans ses photographies oscille entre étrangeté, poésie, inquiétude et tendresse. Qu’en est-il de nos villes la nuit ? Que dire d’Annecy de nuit, mais aussi de Genève, de Chambéry, d’Aix-les-bains ou encore de Thonon et Evian ? Il faudrait que quelqu’un s’y penche (avis à la rubrique Culture, la rubrique Nocturne vous lance une perche !).

Chez nous, personne ne se transforme en Loup-Garou (quoique), et bien que nos villes aient leur lot de côtés obscures et d’angles morts, les nuits que l’agenda de Move-On vous propose commencent par des apéros (qu’ils soient rosés ou blanc ou rouge, c’est bonne humeur garan-tie !), et se poursuivent par des soirées endia-blées, rythmées par de l’Electro, du Reggaeton ou du Hip hop, il y en a pour tous les goûts ! Le concept du « Lady’s night », fi dèle à lui-même, est toujours aussi en vogue, alors on en profi te, on chausse ses sandales conforts (mais cute) ou ses talons hauts (cute, mais pas conforts), et on en profi te pour revoir cette super pote qu’on n’a pas revue depuis le début des vacances !Un mot d’ordre : on arrête tout de suite de croire que parce qu’on a rangé les tongs, on range les lunettes de soleil, parce que les spotlights sont encore au rendez-vous pour un paquet de semaines à venir. Aller, keep smiling, keep cool et… keep dancing !

Aurore Fossard De Almeida

*Paris de nuit, Brassaï et Paul Morand, 1932

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NOCTURNE

Crazy B

DaMIeN tIBeRIOf

Pourquoi avoir voulu faire de la compétition, des concours de DMC (concours de Dj tech-nique) ? Ça fait partie du défi Hip Hop de se surpasser, sur-tout qu’au début, y avait pas grand chose à ga-gner. Le but c’était vraiment de se confronter aux autres pour progresser, tout simplement. L’esprit de compétition qui est très lié au Hip Hop. Mais je viens avant tout du Hip Hop français, dans lequel j’ai débarqué en 1983.

Dans Dance or Die, votre album qui sort en 2016, t’as croisé Skrillex mais Dj Pone a quitté la team de Nam Nam. À quoi doit-on s’attendre ?C’est une nouvelle énergie, de nouvelles envies, avec plein de surprises dont je ne peux pas en-core trop parler, mais la grosse différence avec les albums précédents, c’est qu’il y a de vraies chan-sons, avec des featurings, donc c’est plus axé sur la production que sur le scratch ou la platine – même s’il y en a toujours un peu dans les prod’. Donc voilà, une nouvelle aventure musicale, qui sera très différente de ce qu’il y a eu avant, mais fi nalement comme à chaque fois qu’on fait un nouvel album.

Vous allez chercher le « hit » ?Oui et non. C’est sûr que l’album est plus mains-tream, donc pourquoi pas un hit ! Après, dans la me-sure où notre politique est de ne pas vendre notre musique, le côté commercial n’est pas vraiment notre objectif. Par contre, on pense clairement au futur, c’est beaucoup moins dark et dépressif que l’album précédent, c’est plus ouvert aux gens.

On voit d’autres rappeurs de votre génération pré-parer de nouveaux albums, comme Lino d’Arse-nik ou encore Le Ministère Amer, tu comptes pas relancer un projet avec Alliance Ethnik ?Ah non, c’est pas du tout prévu ! Après, les

infl uences funk peuvent peut-être être rappro-chées d’Alliance Ethnik, mais ça s’arrête là. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on est complètement indépendants, on s’autofi nance de A à Z, on tra-vaille avec beaucoup de gens différents mais on a beaucoup d’ambitions. On ne fait pas ça par dépit, c’est vraiment un acte politique musical lié à tout ce qu’on a pu vivre dans un business qui n’est quand même pas facile.

Toi qui est plutôt branché vinyles, qu’est-ce que tu penses de la nouvelle génération de Dj’s qui arrive avec son programme PC, contrôleur et tout le reste ?J’ai aucun problème avec les nouvelles technolo-gies ; quand le mec est bon, il est bon, c’est tout ! Je suis pas un défenseur acharné du vinyle à tous prix, même si c’est très bien de voir qu’il y a des jeunes qui se mettent au vinyle maintenant, ça revient, c’est plutôt marrant. Après c’est peut-être qu’une passade, mais c’est intéressant de voir que cet objet de collection, de passionné, se met à revivre après des années. C’est plutôt cool. Et puis y a de bons DJ’s dans tous les styles, comme y a des pourris. J’ai vu suffi samment de gens intéres-sants dans plein de domaines différents pour être

ouvert à ça.

Si le temps d’une journée, tu pouvais être dans la peau de quelqu’un, ce serait qui et

pourquoi ?Je sais pas trop, mais je pense que ce serait plutôt pour vivre une époque d’avant, me mettre dans la peau d’un musicien de disco ou de soul. Après, je suis très bien dans mes baskets, je me suis jamais dit que j’avais envie d’être quelqu’un d’autre !

interview

dit que j’avais envie d’être quelqu’un d’autre !

RENCONTRE AVEC CRAZy B, DJ ET COMPOSITEUR FRANÇAIS MEMBRE DU GROUPE BIRDy NAM NAM, QUI SERA À L'AFFICHE DU BIRTHDAy FESTIVAL CET AUTOMNE.

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NOCTURNE agenda

OCT.-NOV.ANNECy

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BIRTHDAy FESTIVALDes artistes de renommée nationale et interna-tionale, des ateliers, des showcase, du cinéma et... une belle surprise !! RDV le 16 Septembre pour la programmation complète.

Flashez le code !

26-27 SEPT. / 14H00-01H00CHAT NOIR, CAROUGE

FULL VOLUMEFull Volume, Pubcrawlers.ch et le Chat Noir Carouge (ASMV) vous donnent rendez-vous le samedi 26 septembre à partir de 14h à l'occa-sion de l'événement Plaine de jeunes - Festival des associations de jeunesse à Genève !

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2 OCT. / 23H30-05H00POP PLAGE, ANNECy

CLIQUECLOSING PARTyMélange subtil de NewSchool & OldSchool. On vous sélectionne la crème de la crème des Djs pour vous faire danser jusqu’au bout de la nuit sur le meilleur du HipHop-Rnb, DanceHall & Trap, y’a aucun temps pour Shazamer.

Flashez le code !

3 / 10 / 17 / 24 OCT. AU 2M2C9 / 16 / 23 OCT. AU MADMONTREUx, LAUSANNE

MONTREUx SUNDANCE Le Montreux Sundance Festival se dédouble en 2015 ! En plus des 4 soirées sur la Riviera vau-doise avec Martin Garrix (3 octobre), David Guetta, Robin Schultz et Quentin Mosimann (10 octobre), les deux anciens de la Swedish House Mafi a Axwell et Sebastian Ingrosso (17 oc-tobre), puis Afrojack et les Nervo (24 octobre), le Mad ajoute trois soirées à la manifestation. Deux sites, le 2M2C à Montreux et le Mad de Lausanne.

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10 OCT. / 22H00-07H00EURExPO, LyON

HyPNOTIK FESTIVAL2015Le projet HyPNOTIK est l’occasion de partager un lieu de grande envergure et de proposer une programmation éclectique destinée à tous les fans de musique électronique.

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3 OCT. / 22H00POP PLAGE, ANNECy

HIGHFIVE FESTIVAL, FESTIVAL DU SKI LIBRELe festival "High Five" célèbrera le coup d'envoi de la saison de ski avant l'heure et réunira la crème du ski international qui s'exprime à la sauce freestyle, freeride.

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CLOSING POP / HALLOWEEN31 OCT. POP PLAGE, ANNECy

Sortez vos masques, faites couler le maquil-lage, et c'est party pour une soirée effrayante de folie !

HALLOWEEN - SCARy CHURCH PARTy31 OCT. BOCCA, AIx LES BAINS

Soirée sous le thème "Halloween".

APERITIVOTOUS LES MERCREDIS GRéSy SUR AIx,

STUDIO 54

Véritable institution et tradition Italienne, L' APERITIVO est un apé-ritif festif, décontracté, où l'on grignote, on bavarde, on s'amuse, on boit, on danse...

SM - SADOMANIA10 OCT. BOCCA, AIx LES BAINS

Soirée sous le thème "SM".

HARDCORE ITALIA CELEBRATES 20 yEARS OF TRAx-TORM26 SEPT. PALLADIUM, GENèVE

10 artistes internationaux et 3 suisses se produiront dans la mythique salle du Palladium. Un gros light show ainsi qu'un soundsystem de qualité s'ajouteront à ce line up incroyable pour une soi-rée inoubliable.

APEROSé DU jEUDI AU POP PLAGETOUS LES JEUDIS ANNECy, PLAGE DE

L'IMPERIAL

Rendez-vous pour un véritable concept d’apéritif looké et stylé au bord du lac d'Anne-cy. Après une journée de travail bien char-géé, retrouvez coucher de soleil et Dj lounge les pieds dans l’eau !

LADIE'S NIGHT TOUS LES JEUDIS JUSQU'AU 22 OCT. AIx LES BAINS, LA SUITE

Les soirées qui vont chouchouter les filles... Tous les jeudis à partir de 23H l'entrée à La Suite est gratuite pour toutes les ladie's !!

MIKA MENDES12 SEPT. MOA CLUB, GENèVE

Une soirée excep-tionnelle dédiée aux amoureux de Cabo Zouk et de la Kizom-ba !!!

j'PEUx PAS j'AI CUBE #1 GUEST RéSIDENT BEN LEMONz18 SEPT. LE CUBE, CHAMBéRy

La nouvelle soirée du CUBE débarque pour la rentrée ! Pour cette soirée, un GUEST DJ de renom sera aux pla-tines : BEN LEMONZ !

jEUDIS 23H

SOIRéE CAMPUSPOP PLAGE, ANNECy

12/9 23H

MIKA MENDES MOA CLUB, GENèVE

12/9 23H

MEGA NIGHT 6 LA BATIE, GENèVE

18/9 22H

LADy'S NIGHT LE BOwL, ANNECy

19/923H30

jEFF CORTEz ByPASS, GENèVE

25/9 23H

jACK SAyS! LA GRAVIèRE, GENèVE

25/9 23H

REGGAETON MOA CLUB, GENèVE

25-27/09FEST. jOUR&NUIT LA BELLE éLECTRIQUE, GRENOBLE

30/10 22H

GRAMATIK L'USINE, GENèVE

Page 56: Move-On Magazine #9

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Patrimoine du XXIe siècle,une histoired’avenir

RHÔNE-ALPES

journeesdupatrimoine.fr#JEP2015

JOURNÉESEUROPÉENNES DU

PATRIMOINE19-20

SEPTEMBRE2015

:nouveau rhône