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Programmes de transferts monétairesLignes directrices en matière d’intégration et de préparation

Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© CICR et Fédération internationale, 2015

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Programmes de transferts monétaires – Lignes directrices en matière d’intégration et de préparation

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Programmes de transferts

monétaires Lignes directrices en matière d’intégration

et de préparation



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Table des matières

Introduction 5 Pourquoi ce guide a-t-il été élaboré ? 6 Une meilleure préparation aux opérations et aux programmes de transferts monétaires (PTM) 6 Comment ce guide doit-il être utilisé ? 7 Le processus de préparation aux PTM 8 Quand ce guide doit-il être utilisé ? 12

Phase 1. Processus de préparation et d’intégration des programmes de transferts monétaires – préparation et analyse 13Étape 1. Recueillir les données de référence antérieures à la catastrophe 14 1.1 Examiner et analyser les données secondaires 15 1.2 Collecter et analyser les données primaires 17 1.3 Élaborer un rapport sur les données de référence 18

Étape 2. Élaborer différents scénarios 18 2.1 Élaborer différents scénarios 18

Étape 3. Identifier les lacunes dans la préparation aux PTM 19 3.1 Renforcer la participation des parties prenantes à la préparation aux PTM 20 3.2 Analyser et autoévaluer les lacunes en matière de préparation 22 3.3 Élaborer et mettre en œuvre des messages clés de sensibilisation 22

Application des quatre volets à la phase de préparation et d’analyse 25 Systèmes facilitateurs 25 Outils des programmes 25 Ressources et capacités 26 Communication et coordination 26

Phase 2. Processus de préparation et d’intégration des programmes de transferts monétaires : élaboration et mise en œuvre 27Étape 4. Mettre en place les éléments de base des PTM 29 4.1 Désigner un coordonnateur des PTM au sein de la Société nationale 29 4.2 Mettre en place un groupe de travail technique sur les PTM 30 4.3 Élaborer le plan d’action pour la préparation aux PTM 33 4.4 Élaborer les procédures opérationnelles standard relatives aux PTM 35 4.5 Mettre au point une boîte à outils relative aux PTM adaptée au contexte local 37

Étape 5. Intégrer les PTM dans les domaines clés 37 5.1 Intégrer les PTM dans les plans stratégiques, les plans d’urgence et les plans d’intervention 37 5.2 Intégrer les PTM dans le système de gestion des ressources humaines : recruter et renforcer

les capacités des volontaires et des employés en matière de PTM et de déploiement rapide 39 5.3 Intégrer les PTM dans les systèmes financiers 40 5.4 Intégrer les PTM dans les systèmes de suivi et d’évaluation 41 5.5 Intégrer les PTM dans les systèmes de mobilisation des ressources 42

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Étape 6. Mettre en œuvre le plan d’action pour la préparation aux PTM 43 6.1 Effectuer une simulation et/ou mener un projet pilote 43 6.2 Coordonner les actions internes et externes en matière de PTM 46 6.3 Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et des matériels de sensibilisation 48

Application des quatre volets à la phase d’élaboration et de mise en œuvre 50 Systèmes facilitateurs 50 Outils des programmes 50 Ressources et capacités 51 Communication et coordination 51

Phase 3. Processus de préparation et d’intégration des programmes de transferts monétaires – Revue, enseignements et amélioration 52Étape 7. Évaluer le degré de préparation aux PTM 54 7.1 Créer un environnement d’apprentissage 54 7.2 Évaluation interne de la préparation aux PTM 54

Étape 8. Tirer des enseignements des opérations de transferts monétaires 57 8.1 Apprendre par le biais d’expériences pratiques 57 8.2 Évaluation externe des opérations de transferts monétaires 58

Étape 9. Communiquer et faire connaître les leçons apprises 59 9.1 Documenter et diffuser les leçons apprises et enrichir les connaissances mondiales 59

Application des quatre volets à la phase Revue, enseignements et amélioration 60 Systèmes facilitateurs 60 Outils des programmes 60 Ressources et capacités 61 Communication et coordination 61

Annexe. Résumé des principales activités et des principaux résultats relatifs à chaque phase 62

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Il est largement admis que les programmes de transferts monétaires (PTM) per-mettent d’apporter, dans le respect de la dignité et du choix des bénéficiaires, un soutien efficace aux populations touchées par une catastrophe ou par un conflit armé. Récemment encore, la majorité des programmes de transferts monétaires à grande échelle étaient mis sur pied pour atteindre des objectifs de relèvement. Toutefois, ces programmes peuvent à la fois offrir une assistance vitale d’urgence et soutenir le relèvement des moyens de subsistance, des éco-nomies et des marchés locaux. Les programmes de transferts monétaires sans condition sont désormais largement utilisés pour répondre aux besoins immé-diats divers de toute ou partie des personnes affectées, comme la distribution de secours d’urgence, ou pour obtenir des résultats dans des secteurs spéci-fiques comme la santé, l’eau et l’assainissement, l’hébergement, la sécurité des moyens de subsistance et la sécurité alimentaire, ou l’éducation et la protection dans les opérations d’urgence et de relèvement précoce.

Au fur et à mesure de l’évolution du contexte humanitaire, les programmes de transferts monétaires seront de plus en plus utilisés dans les réponses d’ur-gence. Toutes les économies sont monétisées et, dans la plupart des cas, les marchés restent opérationnels après un choc ou se rétablissent vite, rendant rapidement possibles et pertinents les transferts monétaires. Les avantages de l’aide en espèces ont été bien étudiés et documentés dans un large éventail de contextes et de plus en plus de donateurs et de Sociétés nationales sont favo-rables aux transferts monétaires.

Si nous voulons être en mesure d’effectuer des transferts monétaires à grande échelle dans les situations d’urgence, nous devons investir dans une prépara-tion adéquate et l’intégration organisationnelle des programmes de transferts monétaires. Au niveau mondial, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (le Mouvement) a déjà réalisé d’importants investisse-ments en vue d’élaborer et d’institutionnaliser les procédures, les systèmes et les outils relatifs aux programmes de transferts monétaires et d’intégrer les transferts monétaires dans les outils globaux, régionaux et locaux pour la réponse aux catastrophes. Parallèlement, le Mouvement s’emploie à institution-naliser le renforcement de la préparation aux programmes de transferts moné-taires dans les pays et à renforcer les capacités des Sociétés nationales.

En 2012 et 2013, le Secrétariat de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (la Fédération) a soutenu une initiative pilote de grande ampleur visant à renforcer la préparation aux programmes de trans-ferts monétaires dans quatre Sociétés nationales sélectionnées au terme d’un processus de consultation. Le Chili, les Philippines, le Sénégal et le Viet Nam ont été sélectionnés pour participer à cette initiative pilote et les enseignements, les bonnes pratiques et les recommandations mis en évidence au terme de cette étude constituent les fondements du présent guide sur la préparation aux programmes de transferts monétaires, qui inclut des exemples tirés de chaque pays pilote.

Introduction

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Pourquoi ce guide a-t-il été élaboré ?Les Sociétés nationales sollicitent de plus en plus une assistance et des conseils techniques pour l’élaboration, l’intégration et l’institutionnalisation de la pré-paration aux programmes de transferts monétaires. La majorité des Sociétés nationales ont déjà établi des plans généraux de préparation et d’urgence. Les activités prévues dans le cadre des projets de préparation aux programmes de transferts monétaires devraient donc être intégrées dans ces plans et, dans la mesure du possible, les compléter, dans le but d’intégrer la préparation aux pro-grammes de transferts monétaires aux niveaux du siège et des sections locales des Sociétés nationales.

Ce guide vise à soutenir les efforts entrepris par les Sociétés nationales pour être en mesure de mettre en place des opérations de transferts monétaires à grande échelle dans les situations d’urgence.

Une meilleure préparation aux opérations et aux programmes de transferts monétaires (PTM)Le but de ce guide est d’aider les Sociétés nationales à améliorer leurs capa-cités et leur préparation opérationnelle pour être à même de mettre en œuvre des programmes de transferts monétaires d’urgence qui soient adaptables et rapides. Ce but sera atteint lorsque les Sociétés nationales pourront compter sur des employés et des volontaires formés et expérimentés connaissant les outils et les procédures, les utilisant de manière efficace et contribuant à leur adap-tation et à leur amélioration. Les objectifs visés sont notamment les suivants :

• Les Sociétés nationales ont un plan d’action pour la préparation aux PTM, doté du budget et des ressources appropriés et prévoyant des activités et des résultats clairs.

• Les Sociétés nationales atteignent les résultats spécifiques prévus dans leur plan d’action. Ces résultats sont adaptés aux possibilités et aux limites propres à chaque Société nationale, afin que celle-ci soit en mesure de conduire des programmes de transferts monétaires d’urgence à différentes échelles.

• Les Sociétés nationales ont une solide base de données recensant les employés et les volontaires formés et expérimentés en matière de programmes de trans-ferts monétaires aux niveaux du siège et des sections.

• Les systèmes, les procédures et les procédures opérationnelles standard (SOP) en matière de transferts monétaires sont définis, documentés et accessibles à tous, ils ont fait l’objet d’une formation à leur utilisation et sont actualisés périodiquement ou après chaque opération, sur la base des leçons apprises.

• Une boîte à outils relative aux PTM a été élaborée, intégrée aux outils exis-tants et communiquée aux employés et aux volontaires (ainsi qu’à d’autres partenaires de l’aide humanitaire, afin d’élargir leur connaissance, leur com-préhension et leur utilisation de ces outils). Elle est évaluée et actualisée dans le cadre de la préparation continue et suite aux opérations d’urgence.

• Des matériels de communication relatifs aux PTM sont élaborés et mis à la disposition des employés et des volontaires des Sociétés nationales, qui les utilisent et les adaptent.

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• Des enseignements sont tirés des opérations et des activités et les procédures, les outils et les matériels de formation sont mis à jour le cas échéant sur la base de ces enseignements. Les opérations de transferts monétaires des So-ciétés nationales sont coordonnées à la fois au niveau interne au sein du Mou-vement et au niveau externe avec les autres intervenants.

Comment ce guide doit-il être utilisé ?Ce guide a été structuré pour que les Sociétés nationales qui souhaitent ren-forcer leur préparation aux programmes de transferts monétaires avant une intervention d’urgence puissent l’utiliser facilement.

Il suit dans les grandes lignes la structure du Guide pour la planification d’urgence 1 de la Fédération, afin de faciliter l’intégration des efforts de préparation aux PTM dans les processus existants de planification d’urgence et de planification de la préparation.

La planification d’urgence doit permettre aux Sociétés nationales d’intervenir efficacement en cas de situation d’urgence et de faire face aux conséquences humanitaires potentielles. Le Guide pour la planification d’urgence est organisé en cinq sections (voir graphique ci-dessous), et le présent guide suit la même struc-ture, mais en combinant les cinq étapes en trois phases, comme le montre le graphique ci-après.

Les données montrent qu’en renforçant ses capacités et sa préparation aux PTM, une Société nationale peut mettre en œuvre des opérations de transferts monétaires d’urgence efficaces et à plus grande échelle en temps voulu.

Le cas le plus significatif (l’intervention que la Croix-Rouge philippine a mise en place avec le soutien des partenaires du Mouvement après le passage du typhon Haiyan en 2013) a atteint une ampleur sans précédent pour le Mouvement, plus de 60 000 familles ayant bénéficié de transferts en espèces sans condition au cours des quatre mois suivant la catastrophe. Les données collectées au cours du suivi ont indiqué que les populations touchées par la catastrophe préféraient recevoir en temps opportun ces transferts monétaires sans condition afin de répondre à des besoins tels que l’alimentation, l’habillement, l’hébergement, les transports, la formation et la santé.

Les investissements dans la préparation aux programmes de transferts monétaires ont incontestablement contribué au succès de l’élaboration et de la mise en œuvre par la Croix-Rouge philippine d’un programme de cette envergure, visant à mieux répondre aux besoins humanitaires.

Encadré 1. Exemple d’une Société nationale – la préparation opérationnelle de la Croix-Rouge philippine

1 Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Guide pour la planification d’urgence (Genève, 2012).

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Les trois phases du guide relatif à la préparation aux programmes de transferts monétaires sont les suivantes :

Préparation et analyse

Cette phase permet à une Société nationale d’établir une base de référence par le biais de la collecte et de l’analyse de données, d’envisager une série de scénarios possibles et de déterminer les options de réponse possibles ainsi que les ressources et les capacités nécessaires. Tout déficit de ressources et de capacités relevé au cours de cette phase servira de base au plan d’action relatif à la préparation aux programmes de transferts monétaires.

Élaboration et mise en œuvre

Cette phase permet à la Société nationale de tester les scénarios et de développer d’autres domaines de préparation afin d’être en mesure de mettre en place un programme de transferts monétaires à grande échelle. La mise en œuvre du plan d’action pour la préparation aux PTM vise à combler de manière durable les déficits de ressources et de capacités qui sont essentielles à la préparation opérationnelle requise dans le cadre des différents scénarios.

Revue, enseignements et amélioration

Cette phase permet à la Société nationale d’évaluer les activités, de tirer des enseignements et de s’assurer que les phases précédentes et les capacités mises en place dans le cadre des programmes de transferts monétaires prennent en compte les revues réalisées et les leçons apprises.

Prises ensemble, ces trois phases favorisent la préparation des Sociétés natio-nales aux programmes de transferts monétaires. Pour faciliter le processus, chaque phase est organisée en trois grandes étapes.

Graphique 1. Comparaison entre le Guide pour la planification d’urgence de la Fédération et le présent guide


Préparation ÉlaborationAnalyse Mise en œuvre Revues

Revues, enseignements et amélioration


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Le processus de préparation aux PTMUne préparation opérationnelle inclut un certain nombre d’éléments parallèles. Le présent guide est donc organisé autour de quatre volets parallèles, chacun contribuant à la préparation opérationnelle des Sociétés nationales. Les acti-vités de préparation et d’intégration des PTM doivent prendre en compte les quatre volets pour renforcer les capacités en matière de préparation opéra-tionnelle, bien que l’ordre de priorité des activités dépende du profil de chaque Société nationale. Les quatre volets doivent être pris en compte durant chaque phase du processus de préparation et d’intégration des PTM. Les quatre volets sont les suivants :

• les systèmes facilitant la mise en place des programmes de transferts moné-taires ;

• les outils des programmes de transferts monétaires ;• les ressources et les capacités pour les programmes de transferts monétaires ;• la communication et la coordination dans le cadre des programmes de trans-

ferts monétaires.

Les quatre volets sont présentés plus en détail dans les pages suivantes.

Préparation opérationnelle

des SN aux PTM (objectif du plan

d’action)

Systèmes facilitateurs

Outils des programm

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Ressources et capacités

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Graphique 2. Les quatre volets parallèles contribuant à la préparation d’une Société nationale aux PTM

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1er volet – Systèmes facilitateurs

Les systèmes facilitateurs sont l’environnement dans lequel les stratégies, les plans, les systèmes et les procédures favorisent une mise en place rapide des programmes de transferts monétaires, similaires en termes d’échelle, de délais et d’efficacité aux distributions en nature plus traditionnelles.

Ce volet inclut l’intégration des PTM dans les plans stratégiques, les plans de préparation et de planification d’urgence des Sociétés nationales ainsi que l’élaboration, le test et l’adoption de procédures opérationnelles standard pour les transferts monétaires. Il inclut également l’identification et la sélection des mécanismes appropriés de distribution ou de versement des espèces afin de faciliter la mise en place rapide et sécurisée des transferts monétaires.

2e volet – Outils des programmes

Disposer d’outils de PTM définis et testés au préalable est essentiel si l’on veut pouvoir intervenir rapidement.

Il est vital que les outils et les processus opérationnels standard soient discutés et définis au préalable afin qu’ils puissent être adaptés aux différentes situations d’urgence. Les aspects spécifiques aux programmes de transferts monétaires doivent être, dans la mesure du possible, inclus dans tous les outils pertinents des Sociétés nationales tout au long du cycle de préparation et de réponse aux urgences (p.ex. dans les évaluations/les évaluations de la vulnérabilité et des capacités (EVC), ou dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des programmes).

3e volet – Ressources et capacités

Les ressources appropriées doivent être mobilisées pour soutenir la préparation opérationnelle et le renforcement efficace des capacités relatives aux PTM dans une Société nationale.

D’importantes ressources seront nécessaires pour renforcer les capacités d’une Société nationale en matière de PTM. Des moyens tels que les formations sur site ou en ligne, des expériences pratiques, le tutorat et le mentorat, etc., peuvent être utilisés. Certaines des mesures de préparation les plus importantes sont heureusement peu coûteuses, mais elles requièrent la participation des dirigeants et du personnel technique de différents départements de la Société nationale. Dans la mesure du possible, le renforcement des capacités doit avoir pour cadre les plans de préparation et d’urgence existants, lesquels doivent avoir été dotés de fonds destinés aux programmes de transferts monétaires (« de l’argent pour les PTM ») afin de garantir le bon déroulement des transferts de fonds lors des opérations. Il est important de nouer le dialogue et de communiquer en amont avec les donateurs des programmes de transferts monétaires afin d’obtenir des fonds pour la préparation à ces programmes, la constitution de stocks d’espèces d’urgence et la mise en œuvre des opérations de transferts monétaires.

4e volet – Communication et coordination

La communication et la coordination favorisent une meilleure compréhension générale des interventions de transferts monétaires au sein d’une Société nationale, entre les composantes du Mouvement travaillant ensemble et dans toute la communauté humanitaire.

La coordination est importante, non seulement pour garantir une approche cohérente entre les intervenants des PTM actifs dans la même région, mais aussi pour réduire au minimum les risques en matière de sécurité et d’autres risques, tels que l’inflation, etc. En parallèle, les activités de sensibilisation et de communication permettent aux parties prenantes de mieux comprendre les PTM, leurs objectifs et les processus nécessaires, tout en donnant aux populations touchées la possibilité de s’exprimer et de participer à la prise de décisions. La coordination, la sensibilisation et la communication permettent également de nouer le dialogue avec les donateurs, de mobiliser des ressources et de diffuser des informations et des messages clés concernant les réponses sous forme de transferts monétaires. La sensibilisation favorise la considération des programmes de transferts monétaires comme une solution possible dans les situations d’urgence, à envisager de manière systématique dans toute opération. Il arrive de plus en plus de devoir justifier pourquoi un PTM n’était pas approprié dans les cas où cette solution n’a pas été retenue.

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Ce guide est organisé autour de trois phases, neuf étapes et quatre volets paral-lèles, comme le résume le graphique ci-dessous.

Il est important de savoir que le processus prend du temps et que chaque Société nationale doit élaborer son propre plan d’action et sa propre stratégie, et ce à son propre rythme, avec des objectifs réalistes et faisables fondés sur la pratique, l’expérience et les ressources disponibles. Chaque Société nationale devra définir les volets, les étapes et les activités à aborder en priorité et dans quel ordre. Bien que les quatre volets soient présentés dans un certain ordre, ils doivent être considérés comme un « menu d’options » pour l’élaboration du plan d’action pour la préparation aux programmes de transferts monétaires, lequel doit permettre d’être opérationnellement prêt.

Plus particulièrement, les activités de sensibilisation doivent être soigneusement planifiées et peuvent être engagées à tout moment. Elles sont incluses dans la phase 1 du présent guide, dans le cadre de l’étape 3 (mais, dans la pratique, elles peuvent être la première chose à faire), et se poursuivent jusqu’à la fin du pro-cessus. La situation de chaque Société nationale est différente et le présent guide doit être adapté et utilisé de manière flexible en fonction du contexte.

En outre, la Boîte à outils du Mouvement pour la distribution d’espèces dans les situations d’urgence (Movement Cash in Emergencies Toolkit) 2 contient les outils et les conseils spécifiques nécessaires ; elle peut être utilisée en appui des étapes définies dans ce guide. Celui-ci fait référence à des références et à des outils de la Boîte à outils à la fin de chaque section.

Chaque Société nationale doit définir sa propre manière de se préparer aux opé-rations de transferts monétaires, mais il sera plus facile aux représentants des différents acteurs du Mouvement de collaborer efficacement dans les opéra-tions internationales si toutes les Sociétés nationales suivent une orientation commune et mettent en place des mesures similaires (comme celles qui sont identifiées dans les initiatives pilotes et présentées dans ce guide).

2 La Boîte à outils du Mouvement pour la distribution d’espèces dans les situations d’urgence (Boîte à outils CiE) a été lancée en 2015 et est disponible (en anglais) sur demande.

Graphique 3. Processus de renforcement de la préparation aux PTM


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Communication et sensibilisation

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Processus

Étapes


Outils des programmes


Communication et coordination

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Quand ce guide doit-il être utilisé ?Le présent guide a été conçu pour être utilisé par les Sociétés nationales au niveau national, mais il peut l’être aussi par le Secrétariat, le CICR ou toute organisation humanitaire. Il vise à fournir des conseils sur quelques-unes des étapes et des activités essentielles qui peuvent être mises en œuvre pour ren-forcer la préparation aux programmes de transferts monétaires. Les activités de préparation aux PTM doivent s’inscrire dans les plans de préparation et d’urgence d’une Société nationale afin d’être plus efficaces et durables. Cela favorisera l’intégration et l’institutionnalisation de ces activités, permettant ainsi à une Société nationale d’être suffisamment confiante et prête sur le plan opérationnel pour envisager les PTM à grande échelle comme une solution pos-sible et, le cas échéant, pour proposer en temps utile des programmes efficaces de transferts monétaires à grande échelle, parallèlement à d’autres solutions plus traditionnelles, comme la distribution de biens en nature ou la fourniture de services.

Si, toutefois, une Société nationale n’a pas plan de préparation ou d’urgence, le guide peut être utilisé comme une approche en soi du renforcement des capa-cités et de la préparation relatives aux PTM : les étapes énoncées dans ce guide restent applicables. Dans le cas d’une Société nationale qui entreprend pour la première fois une préparation aux programmes de transferts monétaires ou qui a une expérience limitée en la matière, il est recommandé de commencer par des activités de préparation simples, ciblées et réalistes en vue de créer une base solide sur laquelle s’appuyer. Une fois la confiance et les capacités relatives aux PTM renforcées, les plans et les activités pourront devenir plus ambitieux.

Les aspects suivants ont été mis évidence grâce aux leçons apprises des initiatives pilotes de préparation de la Fédération :

• Commencer par s’assurer le soutien actif de l’équipe dirigeante de la Société nationale

• Élaborer un projet de préparation aussi simple et réaliste que possible, en prenant en compte les besoins prioritaires, les capacités et les ressources disponibles.

• Prévoir le temps et les ressources nécessaires. Lélaboration des pratiques pour les PTM prend du temps et il faut prévoir suffisamment de temps pour ce processus.

• Se fonder sur des approches pratiques et itératives : élaborer tester améliorer utiliser améliorer.

• S’assurer le concours du siège et des sections sélectionnées de la Société nationale pour mettre en œuvre les activités de préparation aux PTM (notamment le personnel des départements concernés, les volontaires et les partenaires).

• Rester en contact avec la Fédération internationale, d’autres Sociétés nationales et d’autres sources de soutien technique afin de se tenir au fait des bonnes pratiques.

Encadré 2. Les aspects que doit prendre en compte une Société nationale avant d’entamer le processus de préparation aux PTM

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Phase 1 Préparation et analyse

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Pour que la préparation aux programmes de transferts monétaires devienne une réalité, une Société nationale doit à la fois vouloir et pouvoir institutionna-liser et intégrer ces programmes. Pour ce faire, il peut être nécessaire de mener au préalable des activités de sensibilisation telles que celles illustrées à l’étape 3, afin de garantir une véritable adhésion au processus de préparation aux PTM.

La phase « préparation et analyse » du processus comprend trois étapes.

Phase 1


Graphique 4. Les étapes de la phase de préparation et d’analyse


Étape 1. Recueillir les données de référence

antérieures à la catastrophe

Étape 2. Élaborer et analyser différents scénarios

Étape 3. Identifier les lacunes en matière de préparation

aux PTM

• Examiner et analyser les données secondaires

• Collecter et analyser les données primaires

• Élaborer un rapport sur les données de référence

• Élaborer et analyser différents scénarios

• Élaborer et diffuser des messages clés de sensibilisation

• Renforcer la participation des parties prenantes à la préparation aux PTM

• Analyser et autoévaluer les lacunes en matière de préparation

Sensibilisation et communication

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Une description plus détaillée des quatre volets de la phase de préparation et d’analyse est donnée à la fin de cette section.

Étape 1. Recueillir les données de référence antérieures à la catastropheDes informations de bonne qualité sur la situation avant la catastrophe per-mettent d’effectuer une analyse plus rapide et plus précise des conséquences de la catastrophe, car elles offrent la possibilité de comparer les conditions avant et après la catastrophe. Il est utile de disposer de données de référence sur les systèmes de marché, les prix et les variations saisonnières.

L’analyse des données secondaires et primaires consiste à rechercher, décrire et interpréter les tendances au sein du contexte local, en s’appuyant sur l’expé-rience existante. Une bonne analyse des données peut permettre de décrire la catastrophe, d’identifier les régions touchées, de déterminer le nombre et la pro-portion de personnes ou de ménages touchés et de connaître les conséquences de la catastrophe sur les personnes, les biens et les ressources.

Graphique 5. Résumé des quatre volets de la phase de préparation et d’analyse

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Les activités de sensibilisation ont efficacement contribué au succès du processus de préparation aux PTM.

La préparation aux PTM est liée aux plans de préparation et d’urgence existants.

Les capacités et le contexte actuels sont compris, analysés et documentés.

Les obstacles potentiels sont identifiés et réduits.

Une évaluation de la faisabilité des PTM, y compris une évaluation des marchés, a été réalisée.


Les outils habituels sont utilisés ou adaptés au contexte local pour :

• effectuer une analyse contextuelle

• établir un point de référence en matière de PTM

• élaborer des scénarios de catastrophe

Les parties prenantes ont été identifiées et contactées le cas échéant.


La capacité de la Société nationale, aux niveaux du siège et des sections, de proposer des PTM à différentes échelles et de manière rapide a été évaluée et les lacunes ont été identifiées.


Les acteurs, les réseaux et les parties prenantes ont été répertoriés et pris en compte.

Des activités internes et spécifiques de sensibilisation aux PTM ont été menées le cas échéant.

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Du point de vue de la préparation aux transferts monétaires, il s’agit de connaître l’ampleur potentielle des besoins, de savoir si les transferts moné-taires sont faisables et si les marchés seront suffisamment opérationnels pour répondre à une demande accrue, et de déterminer ensuite la manière dont les programmes de transferts monétaires pourront être mis en place efficacement. Aux fins du présent document et de la conformité avec le Guide pour la planifica-tion d’urgence de la Fédération, cette étape a été divisée en trois sous-étapes.

• Examiner et analyser les données secondaires• Collecter et analyser les données primaires• Élaborer un rapport sur les données de référence

1.1 Examiner et analyser les données secondairesLes données secondaires sont les informations qui ont déjà été collectées par la Société nationale ou par d’autres organisations ou des individus.

La revue et l’analyse des données secondaires constituent habituellement la première étape de l’évaluation multisectorielle des besoins 3 à la suite d’une catastrophe. Ils sont aussi la première étape de la planification de la prépara-tion, car ils fournissent un cadre de référence permettant de se faire une idée de l’étendue et de l’ampleur d’une catastrophe future.

Les informations sont collectées auprès d’un large éventail de sources internes et externes, notamment le gouvernement, l’ONU ainsi que d’autres organismes humanitaires et de développement. Elles sont combinées pour constituer une partie des données de référence, à partir desquelles la Société nationale peut identifier les lacunes en matière d’information et de compréhension, ce qui lui permettra de cibler la collecte de données primaires en cas de catastrophe.

Les principales questions qui se poseront lors de la revue et de l’analyse des données secondaires avant un aléa ou une crise sont les suivantes :

• Quel(le) est l’aléa/la crise potentiel(le) ?• Un PTM constitue-t-il une solution faisable et appropriée ?• Que peut-on faire avant une catastrophe afin d’être préparé ?

Les actions clés ci-dessous sont adaptées du Guide pour la planification d’urgence de la Fédération et peuvent être utilisées pour orienter la collecte et l’analyse des données secondaires.

Historique des aléas et des catastrophes : cartographier les risques et les aléas les plus récurrents dans le pays. Examiner les plans de réponse précédents et existants pour déterminer l’ampleur potentielle de l’intervention et des res-sources ainsi que les capacités disponibles.

Vulnérabilité : examiner les données secondaires concernant les vulnérabilités préexistantes ainsi que les données de référence ; identifier les groupes de popu-lation les plus vulnérables, leurs caractéristiques et leur situation géographique. Différents aléas peuvent toucher différents groupes de personnes, dans diffé-rentes régions et à différentes époques de l’année.

3 Veuillez-vous référer aux Lignes directrices opérationnelles : l’évaluation multisectorielle initiale rapide de la Fédération (Genève, 2014).

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Capacité d’une Société nationale de mettre en œuvre un PTM : la Société nationale a-t-elle les capacités nécessaires pour mettre en place un programme de transferts monétaires en cas de catastrophe ? Quelles sont les ressources disponibles : les personnes, les systèmes et les ressources ? Répertorier les forces et les faiblesses des employés et des volontaires. Ces ressources sont-elles disponibles dans l’ensemble du pays ou seulement dans certaines régions ? Qu’impliquerait la mise en place d’un PTM à grande échelle dans ce contexte ?

Environnement facilitateur : connaît-on les préférences des bénéficiaires, sont-ils favorables aux PTM ? Quelles modalités des PTM pourraient être perti-nentes et peuvent-elles toutes être mises en œuvre dans chaque région du pays ?

Évaluation et analyse des marchés 4 : elles permettront de déterminer si les marchés seront opérationnels et la mesure dans laquelle ils pourront répondre aux besoins des populations touchées par la catastrophe, et de déterminer ainsi la manière la plus appropriée de fournir une aide. Répertorier par exemple les principaux systèmes de marché et produits de base utilisés par les populations en cas de catastrophe, comme les denrées alimentaires, les articles ménagers, l’eau et les articles d’assainissement/d’hygiène, le matériel pour les abris et les moyens de subsistance. Collecter les données relatives aux prix, en gardant à l’esprit que ceux-ci peuvent varier au cours de l’année et inclure les coûts de transport. Toutes ces données peuvent être utilisées pour déterminer le mon-tant des subventions en espèces.

Identification des principaux mécanismes de mise en œuvre des PTM et des prestataires de services clés : effectuer un inventaire et une analyse des mécanismes existants et potentiels de distribution des espèces (commerçants, institutions financières, fournisseurs de services mobiles, organismes de trans-ferts de fonds, etc.) utilisés par le Mouvement et par d’autres acteurs.

Coordination : identifier les autres acteurs du développement et de l’aide huma-nitaire ayant une expérience des PTM dans la région et échanger des informa-tions pertinentes concernant ces programmes et les marchés (les modalités et les mécanismes de transferts monétaires déjà utilisés et privilégiés par les populations ; les risques et les défis à surmonter dans la mise en œuvre ainsi que les solutions/recommandations ; la fiabilité des marchés ; la fiabilité des institutions financières existantes ; les systèmes de suivi, etc.).

Les sources de données secondaires incluent : les évaluations de la vulnérabilité et des capacités et les évaluations antérieures de la Société nationale ; les ins-titutions nationales (ministères, instituts de recherche, universités, enquêtes démographiques et enquêtes sur la santé, etc.) ; les acteurs humanitaires (p.ex. données mondiales de l’ONU, portails des pays, ONG) ; les institutions inter-nationales de développement (p.ex. Banque mondiale) ; les données de marché provenant de sources du domaine des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire (FewsNet, IPC, etc.) ; les données satellites et géospatiales ; et les informations provenant des médias et des médias sociaux.

Lors de l’analyse des données secondaires, il ne faut pas oublier de se poser les questions suivantes : la source est-elle fiable, la méthodologie est-elle valide et les données sont-elles utilisables ?

4 Ces questions sont abordées en détail dans la Boîte à outils du Mouvement pour l’Évaluation rapide des marchés.

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1.2 Collecter et analyser les données primairesLes données secondaires sont utilisées pour comprendre le contexte, mais elles ne permettent généralement pas d’obtenir un tableau complet de la situa-tion. Les données collectées et analysées mettent en évidence les lacunes dans nos connaissances et notre compréhension, les questions en suspens et les domaines dans lesquels nous voulons avoir une confiance accrue dans nos don-nées de référence.

Nous devons donc recueillir des données supplémentaires : c’est ce que l’on appelle la collecte de données primaires. Celles-ci sont collectées par diffé-rents moyens tels que des entretiens individuels, des groupes de réflexion et des enquêtes.

Les données et les actions clés qui peuvent être prises en compte au cours de cette sous-étape incluent notamment :

• Les évaluations de la vulnérabilité et des capacités, ainsi que l’identification et l’analyse des risques.

• Les calendriers saisonniers, le suivi des prix et les prix utilisés comme base, y compris les variations saisonnières pour les denrées alimentaires, les articles ménagers, les articles d’hygiène et les services clés utilisés régulièrement par les communautés.

• Les cartes des marchés et des principaux systèmes de marché, leur degré d’in-tégration et leur capacité potentielle à soutenir les réponses sur la base des données historiques.

• L’identification des modalités et des mécanismes potentiels de mise en place des programmes de transferts monétaires, en prenant notamment en compte la zone de couverture, les préférences des communautés, l’analyse des risques, la capacité de mise en œuvre et l’historique éventuel.

• Les exigences et les aspects à prendre en compte pour l’élaboration et la pro-duction de cartes d’identité pour les bénéficiaires et/ou de bons pour espèces et/ou produits de base.

• Le montant prédéfini des transferts monétaires (incluant la méthode de calcul utilisée pour couvrir les produits de base ou un secteur déterminé, sans ou-blier les frais d’accès et de transport).

• Les critères et les approches de sélection (géographiques ou selon la vulnéra-bilité), la vulnérabilité et la sélection des bénéficiaires, les données relatives à l’enregistrement des bénéficiaires et les informations nécessaires.

• L’inventaire des autres mécanismes de coordination et des acteurs des trans-ferts monétaires dans la région, leurs objectifs en matière de programmes, le montant des subventions en espèces, le processus de gestion des projets et les mécanismes de distribution des espèces.

• Aux niveaux du siège et des sections de la Société nationale, les capacités opé-rationnelles et les ressources disponibles (humaines, financières, logistiques, expérience en matière de programmes de transferts monétaires, etc.), ainsi que l’identification des ressources humaines nécessaires pour intervenir im-médiatement dans une opération à plus grande échelle.

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1.3 Élaborer un rapport sur les données de référenceUne fois les données primaires et secondaires collectées et analysées, un rap-port final sur les données de référence doit être élaboré afin de garantir que toutes les données collectées sont immédiatement disponibles et accessibles. Il est généralement utile de préparer une présentation qui accompagnera et résu-mera le rapport.

Le rapport doit couvrir tous les aspects de la préparation aux situations d’ur-gence, mais il doit mettre l’accent sur les aspects nécessaires pour mettre en place des systèmes solides de programmes de transferts monétaires. Il sert de base à l’étape suivante de la planification de la préparation aux PTM : l’élabora-tion de scénarios. Il sera également utile lors de la prochaine situation d’urgence.

Étape 2. Élaborer différents scénariosL’étape suivante du processus consiste à se demander « et si… ? » et se traduit par l’élaboration de scénarios.

2.1 Élaborer différents scénariosUn scénario est un ensemble d’hypothèses valides quant à l’évolution possible d’une situation et la nécessité éventuelle d’une intervention humanitaire. Les scénarios doivent être courts et simples, car ils visent à fournir un cadre pour la planification d’une série d’activités visant à préparer une Société nationale. Le Guide pour la planification d’urgence de la Fédération souligne l’importance de trois éléments :

• l’aléa ;• les vulnérabilités existantes ou potentielles découlant de cet aléa ;• les capacités et les ressources dont disposent la Société nationale et/ou ses

partenaires clés pour remédier aux vulnérabilités identifiées.

De nombreuses organisations suivent la même formule pour élaborer des scé-narios : elles envisagent la situation la plus favorable, la plus probable et la plus défavorable. Dans le cadre de la planification d’urgence, le meilleur scénario n’est souvent pas très utile. Si les ressources et le temps disponibles ne per-mettent pas de travailler sur les trois cas de figure, le plus sûr est d’adopter le scénario le plus probable comme base pour se préparer le mieux possible en cas de catastrophe. Toutefois, il peut être judicieux de prendre en priorité en consi-dération le scénario le plus défavorable dans certaines situations.

Selon le contexte, il peut être utile pour une Société nationale d’envisager des scénarios liés à différents aléas, notamment les catastrophes naturelles ou pro-voquées par l’homme.

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Les éléments importants à prendre en compte lors de l’élaboration de scénarios sont les suivants :

• Estimer le nombre de personnes ou de ménages qui seraient touchés par l’aléa décrit dans le scénario ainsi que toute tendance démographique.

• Déterminer les besoins humanitaires prévus dans le scénario et établir leur ordre de priorité. Une bonne compréhension des besoins permet de fixer des objectifs clairs, lesquels permettent ensuite d’examiner en détail le montant potentiel des subventions en espèces, en fonction d’éléments tels qu’un panier alimentaire mensuel, le salaire moyen, le matériel pour les abris d’urgence, les articles d’hygiène de base ou la combinaison de ces éléments.

• Les aspects liés à l’accès et à la logistique peuvent avoir des conséquences sur la mise en œuvre des PTM dans différents scénarios, en particulier s’il y a des limites en ce qui concerne les modalités de transferts monétaires et les méca-nismes de distribution, ou s’il existe des difficultés liées au fonctionnement des marchés ; ces conséquences doivent donc être prises en compte et évaluées dans chaque scénario.

• L’ampleur probable de la réaction de la communauté, du gouvernement et d’autres organismes humanitaires doit être prévue pour chaque scénario, afin que la Société nationale puisse mettre en place une intervention appropriée.

• Les ressources et les capacités disponibles dans chaque scénario et la possibi-lité de les accroître.

Le nombre de ménages pouvant bénéficier des programmes de transferts moné-taires devrait en principe être comparable à celui des ménages pouvant bénéfi-cier des distributions de biens et/ou de services en nature pour répondre à des besoins immédiats.

Étape 3. Identifier les lacunes dans la préparation aux PTML’analyse des lacunes en matière de préparation est fondée sur la comparaison entre :

• ce que la Société nationale souhaiterait pouvoir mettre en œuvre dans tout scénario, et

• ce que la Société nationale peut faire à l’heure actuelle.

Graphique 6. Les lacunes en matière de préparation aux PTM devant être comblées grâce au plan d’action

Ce que la Sociéténationale peut faireà l’heure actuelle

Ce que la Société nationaleveut être en mesure de proposerLacune

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Les sous-étapes décrites ci-dessous favorisent ce processus et s’appuient sur les scénarios élaborés durant la deuxième étape. Elles comprennent deux pro-cessus participatifs : le premier vise à renforcer la sensibilisation et le second à peaufiner les détails. Dans certains cas, il est possible de combiner ces sous-étapes. Veuillez noter qu’il peut être nécessaire de commencer par la sous-étape décrite au point 3.3.

3.1 Renforcer la participation des parties prenantes à la préparation aux PTMIl est important que les principaux décideurs des départements clés d’une Société nationale soient représentés et participent dès le début au processus de préparation aux PTM. Les départements suivants, au moins, devraient par-ticiper à ce processus : gestion des catastrophes, santé, logistique, finances et développement des sections (d’autres départements peuvent être inclus, selon la structure de la Société nationale).

L’objectif de cette sous-étape et de l’atelier qui est mentionné plus loin est de renforcer l’adhésion et la participation des principales parties prenantes à la revue du processus mené jusqu’ici, y compris les scénarios et les lacunes en matière de préparation, puis d’étudier les capacités existantes et potentielles nécessaires pour être prêt à mettre en place les réponses potentielles identi-fiées. L’analyse des capacités existantes et potentielles est abordée plus en détail à la sous-étape suivante mais elle peut être réalisée à ce stade s’il est préférable pour la Société nationale de procéder ainsi.

Il peut être utile d’organiser un atelier au début du processus de préparation aux programmes de transferts monétaires. L’atelier peut débuter par une présenta-tion des fondements des PTM, suivie d’une explication sur leur lien avec les stratégies et les plans existants de la Société nationale. Il représente l’occasion de faire connaître et d’examiner les conclusions du rapport de référence ainsi que les scénarios décrits aux étapes 1 et 2. Toutefois, si les parties prenantes ne connaissent pas ou ne comprennent pas bien les PTM, il peut être utile de mener davantage d’activités de sensibilisation avant la tenue de l’atelier.

Graphique 7. Un cadre d’analyse SWOT appliqué à la préparation de la Société nationale aux PTM

Facteurs positifs Facteurs négatifs

Facteurs internes

Forces Faiblesses Systèmes facilitateurs




Facteurs externes

Possibilités Menaces

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Des activités participatives, telles qu’une analyse SWOT (forces, faiblesses, pos-sibilités, menaces), peuvent être utilisées pour amener les parties prenantes à conduire une réflexion sur les possibilités et les obstacles que prévoit chaque département dans la mise en œuvre des PTM. L’analyse SWOT peut être appli-quée à la préparation aux PTM du point de vue de chaque département tech-nique ou à travers des quatre volets énoncés dans le présent guide.

Les participants à l’atelier seront les départements intéressés de la Société nationale, y compris les employés et les volontaires, des représentants des sec-tions, l’équipe de gouvernance et de l’équipe de direction. Devront également y participer les personnes susceptibles d’être nommées au poste de coordon-nateur des programmes de transferts monétaires et les membres du groupe de travail technique 5. L’atelier peut aussi réunir des partenaires actifs dans le pays ou dans la région ainsi que des participants externes. Il peut ne pas être néces-saire que tous les participants assistent à toutes les séances de l’atelier.

Pour garantir le bon déroulement de l’atelier et obtenir les meilleurs résultats possibles, il est recommandé de suivre les conseils suivants, fondés sur l’ex-périence des initiatives pilotes de préparation aux PTM du Secrétariat de la Fédération :

• Prévoir un résumé rapide des fondements des PTM au début de l’atelier afin de s’assurer que tous les participants en ont une connaissance de base et peuvent activement participer aux activités et aux discussions de groupe.

• Rendre l’atelier aussi proactif et dynamique que possible, en encourageant la participation et le retour d’information.

• Veiller à prévoir suffisamment de temps pour l’analyse SWOT des capacités en matière de programmes de transferts monétaires, pour les séances consa-crées aux étapes suivantes et aux recommandations, car ces activités consti-tuent les résultats les plus importants de l’atelier.

• Lorsque la Société nationale a déjà une expérience en matière de PTM, il peut être utile que chaque département prépare une ébauche de l’analyse SWOT avant l’atelier, en identifiant les principaux obstacles et contraintes qui em-pêchent la mise en œuvre des opérations de transferts monétaires existantes ou en limitent l’efficacité, l’étendue ou la rapidité. Cela permettra de gagner du temps durant l’atelier et d’orienter les discussions.

• Inviter des participants externes ayant une certaine expérience des transferts monétaires dans le pays afin qu’ils exposent leurs expériences, les défis ren-contrés et la façon de les surmonter. En inviter quelques-uns à faire une pré-sentation de 10 à 15 minutes sur leur expérience en matière de programmes de transferts monétaires en abordant des aspects et des enseignements liés à des interventions d’urgence spécifiques (objectifs, étendue, calendrier, moda-lités, etc.) ainsi que la façon dont ils ont surmonté les défis majeurs au sein de leur organisation. Déterminer si ces participants externes doivent être invités à toutes les séances ou seulement à certaines d’entre elles.

• Au cours de l’atelier, identifier les membres potentiels de chaque département ou domaine opérationnel qui pourraient être invités à faire partie du groupe de travail technique sur les PTM, le cas échéant.

• Mettre à profit l’atelier de préparation aux PTM pour favoriser et/ou renforcer la sensibilisation à ces programmes en diffusant des communiqués de presse, des extraits audiovisuels ou audios, des articles, etc., par l’intermédiaire des départements de la communication interne et externe et des médias.

• Utiliser le site Internet de la Société nationale et les réseaux sociaux pour dif-fuser et communiquer des informations sur l’atelier et les plans de suivi des programmes de transferts monétaires. 5 Voir la section suivante du

présent guide, étape 4.

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• Utiliser des tableaux à feuilles mobiles et des post-it lors des exercices de groupe et afficher les résultats sur le mur en guise de rappel pendant toute la durée de l’atelier. Confier à une personne qui ne doit pas être un participant le soin de prendre des notes.

Cet atelier doit se conclure par la décision d’investir ou non dans le renforce-ment de la préparation aux programmes de transferts monétaires, et, dans l’af-firmative, par la définition des étapes suivantes.

3.2 Analyser et autoévaluer les lacunes en matière de préparationUne fois que les parties prenantes sont informées et mobilisées, un autre atelier ou processus peut être mis en place avec les principales parties prenantes pour conduire l’analyse détaillée des lacunes dans la préparation aux programmes de transferts monétaires. Ce processus consiste à examiner la préparation opé-rationnelle actuelle et à identifier les domaines de développement prioritaires. Comme dans le cas de l’atelier d’introduction, il est important que le personnel clé de tous les départements concernés (services de soutien et services liés aux programmes) participe à cet atelier.

Après avoir obtenu le soutien de l’équipe dirigeante à la préparation aux pro-grammes de transferts monétaires, il est nécessaire de comparer le degré actuel de préparation avec les degrés prévus dans les différents scénarios éla-borés durant la première étape. Il faut donc s’assurer que les structures, les personnes, les équipements et les accords adéquats sont en place ou peuvent être mis en place. L’analyse des lacunes en matière de préparation met en évi-dence les lacunes entre ce qui existe et ce qui est nécessaire selon les scénarios, ainsi que les mesures de préparation nécessaires pour atteindre les capacités requises. L’analyse des lacunes en matière de préparation constitue la base du plan d’action pour la préparation aux PTM.

L’outil d’autoévaluation de la préparation aux programmes de transferts moné-taires (un processus participatif par lequel le groupe analyse les quatre volets de la préparation aux PTM) doit être utilisé pour analyser les lacunes en matière de préparation ; les recommandations doivent être intégrées aux plans, aux sys-tèmes et aux outils de préparation et d’intervention existants.

3.3 Élaborer et mettre en œuvre des messages clés de sensibilisationLa sensibilisation est particulièrement importante en ce qui concerne les pro-grammes de transferts monétaires. Il reste, dans le domaine public, de nom-breuses inquiétudes quant aux risques pour la réputation, aux détournements de fonds, à la corruption et à la nécessité d’établir des systèmes complexes de suivi et de contrôle financier, qui peuvent laisser penser que les PTM ne peuvent être efficacement mis en œuvre que dans le cadre de situations d’urgence à petite échelle ou de projets de relèvement à plus long terme. Cette façon de voir peut constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de PTM à plus grande échelle dans les situations d’urgence, mais des messages de sensibili-sation peuvent permettre d’y remédier à la fois au niveau mondial et au niveau national.

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Chaque Société nationale doit déterminer les principaux enjeux inhérents à son propre contexte et élaborer des messages clés de sensibilisation afin d’y faire face. Ces derniers peuvent inclure :

• Des messages de sensibilisation visant le gouvernement afin qu’il apporte son soutien aux programmes de transferts monétaires, soit par un financement, soit en intégrant ces programmes dans son propre plan de préparation et de coordination des interventions ; ces messages doivent l’encourager à considé-rer ces programmes comme une solution efficace lorsque les circonstances s’y prêtent et à reconnaître que la Société nationale est un acteur clé dans ce domaine.

• Des messages de sensibilisation visant les autres acteurs et partenaires des programmes de transferts monétaires, par le biais des réseaux et des forums consacrés à la coordination et à l’échange d’informations, ainsi que d’activi-tés conjointes de renforcement des capacités ou de formation menées avec d’autres organisations mettant en œuvre des PTM dans le pays.

• L’utilisation d’exemples fondés sur des données probantes afin de comparer les mécanismes de redevabilité relatifs aux distributions en nature et aux transferts monétaires et de montrer que le risque n’est pas plus élevé que dans le cadre des distributions en nature et qu’il peut être géré de manière efficace.

• Des messages de sensibilisation visant les donateurs afin qu’ils financent les activités de préparation et d’intervention liées aux transferts monétaires à grande échelle, et évaluent la possibilité d’affecter aux programmes de trans-ferts monétaires des fonds (« de l’argent pour les PTM ») qui seront utilisés pour les activités de préparation ou immédiatement libérés en cas d’urgence pour permettre une réponse rapide sous forme de transferts monétaires.

• Des messages de sensibilisation visant le grand public afin que celui-ci com-prenne mieux ce que sont les programmes de transferts monétaires et la fa-çon dont ils peuvent être utilisés pour répondre efficacement aux besoins des populations, tout en offrant un choix accru et une plus grande dignité. Ces messages peuvent inclure des récits et des études de cas d’expériences réali-sées ailleurs.

Sensibilisation interne à la préparation aux PTM : gouvernance, direction et autres

Il peut être nécessaire de mener des activités de sensibilisation aux programmes de transferts monétaires au sein de la Société nationale, en ciblant non seule-ment les dirigeants et les décideurs, mais aussi les personnes actives au niveau opérationnel. La sensibilisation aux PTM doit permettre à la Société nationale d’envisager ces programmes comme une solution habituelle en cas d’urgence, au même titre que les autres solutions à envisager dans chaque contexte. Le soutien de membres influents du Conseil de direction et de hauts responsables favorisera la sensibilisation, l’adhésion et le soutien aux activités liées aux PTM. Il permettra de garantir un engagement institutionnel ainsi que l’octroi poten-tiel de ressources pour le renforcement des capacités liées aux PTM et les plans de préparation. Il se révélera également utile à l’heure de faire face aux obs-tacles et aux défis. Il convient de noter qu’il peut être nécessaire d’entamer le processus de sensibilisation avant même que le processus formel de prépara-tion aux PTM n’ait été approuvé.

Toutefois, à mesure que les individus au sein de la Société nationale prennent connaissance des programmes de transferts monétaires et y sont formés, ils peuvent eux aussi contribuer à la sensibilisation à ces programmes, garan-tissant ainsi un effet multiplicateur entre les différents niveaux de la Société

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nationale. Il est démontré que les employés et les volontaires formés aux PTM jouent un rôle essentiel en s’attachant à les promouvoir tant au niveau interne au sein des départements, des sections et des régions, qu’au niveau externe auprès des représentants du gouvernement et de la communauté.

Le Secrétariat de la Fédération internationale peut également soutenir les Sociétés nationales dans ce domaine. Les responsables de la gestion des catas-trophes et les coordonnateurs des PTM dans les zones et à Genève peuvent appuyer les efforts de sensibilisation menés auprès des hauts responsables et à différents niveaux. La Fédération internationale a élaboré un guide 6 relatif à la sensibilisation aux PTM, ainsi qu’un certain nombre d’études de cas, de docu-ments et de matériels audiovisuels, qui sont disponibles sur son site Internet ou sur demande. Le site Internet du Cash Learning Partnership (CaLP) propose des documents intéressants sur la sensibilisation aux programmes de transferts monétaires et les aspects techniques et opérationnels de ces programmes. Il est également judicieux de consulter les autres organisations qui mettent en œuvre ce type de programmes dans le pays, car elles peuvent disposer de documents, de données, d’études de cas ou de vidéos adaptés au contexte et utiles en matière de transferts monétaires.

Les éléments clés de la sensibilisation des hauts responsables d’une Société nationale incluent :

• l’analyse du contexte, à la fois interne et externe, au sens large, l’identification des principales parties prenantes et la connaissance du contexte dans lequel s’inscrit l’objectif de sensibilisation aux programmes de transferts monétaires ;

• la définition du but de la sensibilisation, en identifiant les obstacles qui empêchent actuellement une plus grande mobilisation en faveur des PTM ; ces obstacles peuvent être de nature humaine, institutionnelle, juridique, etc. L’enjeu des efforts de sensibilisation devient plus évident une fois que les obstacles ont été identifiés. Il faut également se poser la question suivante : quelles sont les chances de succès ?

• l’identification du public cible : les principaux décideurs, dirigeants et personnes influentes d’une Société nationale, qui sont liés aux obstacles au changement ou ont une influence sur eux. Il peut s’agir de représentants de l’équipe de gouvernance ou de direction au siège ou dans les sections ou d’acteurs extérieurs influents. Leur temps et leur attention sont nécessaires mais ce sont des personnes très demandées ;

• la sélection des défenseurs des PTM, qui mèneront le processus de sensibilisation. Ils doivent être capables d’attirer et de retenir l’attention du public cible. Ils doivent disposer de la confiance et de l’expérience technique suffisantes pour se montrer convaincants et pour être capables de répondre aux questions imprévues ;

• la planification des réunions : les étapes préliminaires incluent le choix des dates et de la durée des réunions, de l’approche et des participants. Les défis potentiels peuvent être la disponibilité des hauts responsables et la recherche de documents pertinents sur les enjeux spécifiques clés identifiés.

Encadré 3. Sensibilisation interne des hauts responsables des Sociétés nationales

6 Fédération internationale, Cash transfer programming : engaging National Society leadership, (Genève, 2013).

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Application des quatre volets à la phase de préparation et d’analyse


Relier la préparation aux programmes de transferts monétaires aux processus existants de préparation aux interventions, notamment à l’identification et à l’analyse des aléas, ainsi qu’à la planification des scénarios en cas de catastrophe.

Analyser les données de base afin de déterminer la faisabilité des PTM.

Promouvoir auprès des organes de gouvernance et de direction de la Société nationale, ainsi que des départements au siège et dans les sections un processus adéquat de préparation aux programmes de transferts monétaires afin de garantir leur adhésion et leur participation active.

Évaluer et analyser les marchés permet à une Société nationale de déterminer la mesure dans laquelle les principaux marchés seront opérationnels à la suite d’un choc ; quels articles de base seront disponibles ; si les politiques gouvernementales peuvent restreindre la circulation des marchandises ; si les principaux marchés sont intégrés et compétitifs ; si les commerçants peuvent répondre à une augmentation de la demande et, dans l’affirmative, dans quels délais ; s’il existe un risque d’inflation du prix des principaux produits de base.

Établir des accords préalables avec des prestataires potentiels de transferts monétaires ou de services financiers. Après avoir répertorié les prestataires, la Société nationale pourra prendre contact et établir des accords préalables avec eux avant la survenue d’une catastrophe ou d’une crise. Il faut prendre en compte les domaines à couvrir, les risques identifiés, les capacités de la Société nationale et des prestataires ainsi que les préférences des communautés.


• Feuille de route pour l’analyse des risques Boîte à outils CiE, module 2

• Sources des données secondaires relatives aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Identification des prestataires de transferts monétaires et de services Boîte à outils CiE, module 2

• Identification des autres acteurs de l’aide humanitaire Boîte à outils CiE, module 2

• Liste de contrôle relative aux PTM à l’échelle de la communauté Boîte à outils CiE, module 1

• Entretien avec les prestataires de services financiers Boîte à outils CiE, module 2

• Modèle de rapport des données de référence sur le pays Boîte à outils CiE, module 1

• Modèle de scénario : module de la Fédération Atelier sur la planification d’urgence, 2013

• Module de la Fédération Engaging with National Society Leadership FedNet, page PTM

• Modèle et exemple d’analyse SWOT de la préparation aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Outil de la Fédération pour l’autoévaluation de la préparation aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

Outils supplémentaires

• Boîte à outils pour l’évaluation de la vulnérabilité et des capacités, Fédération internationale (2008)

• Lignes directrices opérationnelles : l’évaluation multisectorielle initiale rapide, Fédération internationale (juillet 2014)

• Évaluation rapide des marchés : lignes directrices, Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2015)

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Évaluer les capacités existantes et potentielles d’une Société nationale au siège et dans les sections pour mettre en œuvre en temps voulu des PTM d’ampleur modulable en réponse à un aléa éventuel impose de répondre aux questions suivantes :

• Quelles sont les ressources disponibles ? Notamment les ressources humaines, financières et logistiques.

• De quelles compétences, capacités et expérience disposent les employés et les volontaires ? Identifier les forces et les lacunes concernant les capacités et élaborer un plan de formation aux PTM afin de renforcer ces capacités.

• Quelles sont les ressources disponibles à l’appui des PTM, notamment en ce qui concerne la logistique ?

• Que faudrait-il faire pour mettre en place des PTM à plus grande échelle lors d’une intervention ?

La Société nationale doit également se demander dans quelle mesure elle pourrait devoir faire appel aux capacités de déploiement rapide d’autres acteurs du Mouvement afin de bénéficier d’une expérience technique ou de l’aide nécessaire pour étendre l’intervention.


Il s’agit des aspects liés aux PTM inclus dans les approches et les plans de sensibilisation interne et externe. Voir par exemple le document décrivant les approches en matière de sensibilisation interne aux PTM au sein de la Fédération : Engaging with National Society Leadership. Il est également important d’inventorier les autres acteurs (humanitaires ou du développement) des PTM dans la région ainsi que les mécanismes de coordination existants. La Société nationale doit ensuite organiser des réunions et rejoindre différents réseaux afin de procéder à des échanges d’expériences et d’informations sur ces programmes, en particulier les risques, les défis, les leçons apprises, les modalités de transferts monétaires privilégiées, la fiabilité des institutions financières existantes, etc.

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Phase 2 Élaboration et mise en œuvre

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À ce stade, la planification et la préparation cèdent la place à l’action et à la mise en œuvre. L’analyse des lacunes permet d’établir un plan d’action pour la préparation aux programmes de transferts monétaires qui met l’accent sur différentes activités et différents résultats dans le cadre des quatre volets, en fonction des besoins liés au contexte de chaque Société nationale.

La phase d’élaboration et de mise en œuvre du processus de préparation aux programmes de transferts monétaires est composée de trois étapes principales.

Phase 2


Graphique 8. Les étapes comprises dans la phase d’élaboration et de mise en œuvre

Élaboration et mise en œuvre de la préparation aux PTM

Étape 4. Mettre en place les éléments de base des PTM

Étape 5. Intégrer les PTM dans les domaines clés

Étape 6. Mettre en œuvre le plan d’action pour la préparation aux PTM

• Désigner un coordonnateur des PTM au sein de la Société nationale

• Mettre en place un groupe de travail technique sur les PTM

• Élaborer le plan d’action pour la préparation aux PTM

• Élaborer les procédures opérationnelles standard relatives aux PTM

• Mettre au point une boîte à outils pour les PTM adaptée au contexte local

• Intégrer les PTM dans les plans stratégiques ainsi que les plans d’urgence et d’intervention de la Société nationale

• Intégrer les PTM dans le système de gestion des ressources humaines : recruter et renforcer les capacités des volontaires et des employés en matière de PTM et de déploiement rapide

• Intégrer les PTM dans les systèmes financiers

• Intégrer les PTM dans les systèmes de suivi et d’évaluation

• Intégrer les PTM dans les systèmes de mobilisation de ressources

• Effectuer une simulation et/ou mener un projet pilote

• Coordonner les actions internes et externes en matière de PTM

• Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et des matériels de sensibilisation aux PTM


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Une description plus détaillée des quatre volets de l’élaboration et de la mise en œuvre est donnée à la fin de cette section.

Graphique 9. Résumé des quatre volets de l’élaboration et de la mise en œuvre

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Le rôle auxiliaire de la Société nationale inclut une référence aux PTM.

La Société nationale s’engage à intégrer les PTM et cela se reflète dans ses plans stratégiques et opérationnels ainsi que dans le plan de préparation aux PTM.

Les ressources du CaLP sont connues et disponibles.


Les outils standard sont utilisés dans le contexte local ou y sont adaptés pour :

• Créer un groupe de travail technique sur les PTM et nommer un coordonnateur de ces programmes

• Effectuer une autoévaluation de la préparation et des capacités en matière de PTM

• Élaborer un projet de guide et de modèle de procédures opérationnelles standard de la Société nationale pour les PTM

• Identifier et recruter des prestataires de services financiers

• Identifier les donateurs et les tendances

• Élaborer des simulations


Les structures et les éléments de base de la Société nationale en matière de PTM sont opérationnels et inclusifs.

Les employés et les volontaires des services liés aux programmes et des services de soutien du siège et des sections de la Société nationale ont été formés aux processus et aux outils liés aux PTM

Les PTM sont inclus dans les plans et les stocks opérationnels d’urgence, notamment en ce qui concerne les équipements, les cartes, les kits et les procédures d’enregistrement.

Des accords préalables ont été établis avec des prestataires de services financiers.

Les ressources fournies par les partenaires et/ou les donateurs sont inventoriées et confirmées.


La coordination relative aux PTM est considérée comme une priorité et dispose des ressources adéquates.

Les outils de communication avec les bénéficiaires ont été préparés et sont prêts à être adaptés.

Les PTM sont cités dans la stratégie de communication de la Société nationale.

D’autres matériels de communication tels que les réponses aux questions fréquentes, des points de discussion, des supports audiovisuels et des études de cas ont été préparés et sont prêts à être adaptés.

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4.1 Désigner un coordonnateur des PTM au sein de la Société nationaleLorsqu’une Société nationale a décidé de renforcer sa préparation aux pro-grammes de transferts monétaires, la désignation formelle d’un coordonnateur en charge des PTM constitue une première étape fondamentale. Le coordonna-teur sera le point de contact unique et travaillera en étroite collaboration avec les départements de la gestion des catastrophes, de la santé, des finances, de la logistique, du développement organisationnel et de la communication (la liste exacte des départements concernés dépendra de la structure de la Société natio-nale). Son rôle consistera à promouvoir les programmes de transferts moné-taires, à renforcer l’adhésion et la participation à ces programmes et à mettre en place une coordination et une communication efficaces. Le coordonnateur sera le défenseur des PTM à l’interne et à l’externe, et il participera dans la mesure du possible aux réunions et aux réseaux liés à ces programmes, tels que le CaLP, les groupes de travail technique interinstitutionnels et les réunions des dona-teurs, sans oublier les réunions régionales et internationales le cas échéant.

Le coordonnateur bénéficiera d’un soutien technique continu, sous forme de face-à-face ou à distance, tout au long du processus de préparation aux PTM : ce soutien pourra venir du personnel technique du Mouvement dans la région, dans la zone ou à Genève, ou de pairs d’autres Sociétés nationales, ou encore de l’exté-rieur du Mouvement. Il mettra ce soutien technique à profit pour trouver des solutions aux défis auxquels il fait face dans le cadre de la préparation aux PTM.

Le coordonnateur dirige le groupe de travail technique de la Société nationale sur les programmes de transferts monétaires. L’expérience acquise dans le cadre du processus pilote de préparation aux PTM montre que les aspects suivants doivent être en place afin que le coordonnateur puisse jouer un rôle efficace :

• Un soutien actif des hauts responsables de la Société nationale à cette fonc-tion, qui sera assurée pendant une durée déterminée et selon des termes de référence convenus. L’expérience montre que le coordonnateur doit consacrer 30 à 40 % de son temps au processus de préparation aux PTM. Il peut être secondé par une ou deux personnes pour les tâches administratives et finan-cières, l’établissement de rapports ou d’autres tâches. Ces fonctions de sou-tien peuvent être conçues comme une occasion d’assurer un tutorat ou un mentorat, renforçant ainsi les capacités et les connaissances en matière de transferts monétaires.

• Des fonds doivent être affectés à cette fonction pour au moins un an, et, si les fonds nécessaires ne sont pas disponibles, envisager de les imputer au plan d’action pour la préparation aux PTM.

• Idéalement, le coordonnateur doit faire partie de l’équipe de gestion des ca-tastrophes et au moins bien connaître les plans d’urgence/de préparation/d’intervention en cas de catastrophe de sa Société nationale. Il doit également être un porte-parole convaincant et avoir de solides compétences en matière de communication et de gestion de projets.

• Le coordonnateur doit suivre une formation appropriée aux PTM, ainsi que des cours de remise à niveau en la matière ; il doit avoir le soutien nécessaire pour accéder aux activités et aux ateliers de formation régionaux, nationaux

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et internationaux sur les transferts monétaires organisés par d’autres organi-sations et, dans la mesure du possible, avoir une expérience directe des PTM dans le cadre d’une intervention d’urgence.

• Le coordonnateur doit suivre les progrès accomplis et établir chaque mois à l’intention des parties prenantes concernées un rapport sur le plan d’action pour la préparation aux PTM.

4.2 Mettre en place un groupe de travail technique sur les PTMEn plus de nommer un coordonnateur des programmes de transferts moné-taires, la Société nationale doit mettre en place un groupe de travail technique sur ces programmes, composé de représentants des départements concernés. Encore une fois, ces départements sont ceux qui participeront à quelque aspect que ce soit de la mise en œuvre des PTM. Les membres du groupe de travail technique doivent pouvoir prendre des décisions et ils doivent rendre compte de ces décisions.

Les membres du groupe représenteront un large éventail des connaissances sur les systèmes, les plans, les outils et les capacités de la Société nationale en matière de transferts monétaires. Ils travailleront en collaboration pour mettre en évidence et définir les activités de préparation les plus importantes à inclure dans le plan d’action pour la préparation aux PTM, pour permettre des opéra-tions de transferts monétaires efficaces en temps voulu. Ils utiliseront diffé-rents processus à cette fin : réunions, plans d’action, ateliers, séminaires (selon le plus approprié).

D’autres personnes peuvent être invitées à rejoindre le groupe de travail tech-nique afin d’élargir le champ d’expérience ou de favoriser la participation, notamment des membres du Conseil de direction, des responsables des ser-vices liés aux programmes ou des services de soutien, des employés et des volontaires ayant une expérience des programmes de transferts monétaires, des représentants des sections, des partenaires du Mouvement tels que des Sociétés nationales participantes ou le CICR, ou éventuellement des personnes de l’extérieur ayant une expérience des transferts monétaires. Toutefois, si le groupe de travail technique devient trop grand, son efficacité peut être réduite : il faut trouver un équilibre entre un groupe inclusif et un groupe devenant difficile à gérer.

Tous les membres du groupe de travail technique doivent soit avoir une expé-rience des programmes de transferts monétaires, soit suivre une formation de base, les connaissances pouvant être consolidées avec le temps par l’expérience ou une formation plus approfondie. Il ressort des initiatives pilotes que les élé-ments suivants doivent être pris en considération si l’on veut mettre en place un groupe de travail technique efficace :

• Un mandat clair doit être défini et chacun des membres du groupe de travail technique doit être en mesure de consacrer suffisamment de temps au sou-tien du processus, afin que des progrès notables puissent être réalisés dans l’ensemble de la Société nationale. Le temps que les membres consacreront au groupe de travail dépendra de leurs rôles respectifs.

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• Le groupe de travail technique doit être dirigé par le coordonnateur des PTM et doit se réunir régulièrement (p.ex. chaque mois) pour échanger des infor-mations et suivre les progrès accomplis en ce qui concerne le plan d’action. Ces réunions sont utilisées pour définir les principaux défis rencontrés durant la phase d’élaboration et de mise en œuvre et proposer des mesures correc-tives le cas échéant. Si un membre ne peut pas y participer, il doit désigner un remplaçant. Toutes les réunions/décisions du groupe de travail technique doivent être documentées et communiquées périodiquement à un public plus large aux niveaux du siège et des sections.

• Le groupe de travail technique doit identifier le plus tôt possible les défis ren-contrés par les différents départements et surveiller tout retard dans la mise en œuvre. Il doit proposer des solutions en amont, comme la nécessité de révi-ser le plan d’action pour la préparation aux PTM ou de mobiliser davantage de soutien et de ressources, par exemple en faisant appel aux volontaires.

• Dans la mesure du possible, les membres du Mouvement présents dans le pays doivent être inclus dans le groupe de travail technique afin de favoriser une approche unique et d’encourager la participation et le soutien à ce pro-cessus. Il peut être judicieux aussi d’inviter des spécialistes des transferts monétaires issus d’autres organismes présents dans le pays, par exemple des ONG, des membres d’institutions de l’ONU, des représentants du gouver-nement, des donateurs et des entreprises du secteur privé, soit en tant que membres ordinaires, soit dans le cadre de réunions, d’activités ou d’ateliers particuliers. Le groupe de travail technique doit en outre s’associer avec toute structure externe de coordination des transferts monétaires existant dans le pays.

• L’expérience montre que les membres du groupe de travail ont amélioré leur compréhension des PTM en participant à des activités de formation et que cela a ensuite amélioré la coordination et l’ouverture entre les départements, qui ont travaillé de concert à la recherche de solutions concernant ces pro-grammes. De même, le fait d’associer le personnel des sections aux activités de formation a permis de recenser les principaux défis et obstacles rencontrés au niveau local et d’éviter de se concentrer uniquement sur les processus mis en place au siège de la Société nationale.

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La liste de responsabilités suivante peut servir de base pour le mandat du groupe de travail technique :

• Répertorier les plans, les systèmes, les procédures, les capacités, les outils et les mécanismes de communication et d’intervention utilisés dans le cadre de la préparation aux PTM et des interventions d’urgence.

• Déterminer les domaines dans lesquels il est nécessaire : – d’intégrer/incorporer les aspects relatifs aux PTM dans les systèmes, les plans ou les outils existants ;

– d’élaborer des procédures, des capacités, des plans ou des outils spécifiques en matière de PTM.

• Classer les objectifs prioritaires en matière de préparation aux PTM en fonction des recommandations des ateliers sur les PTM, et des priorités, des ressources et des engagements de la Société nationale.

• Élaborer un plan d’action pour la préparation aux PTM sur la base des quatre volets du présent guide : – systèmes facilitateurs ; – ressources et capacités ; – outils des programmes ; – communication et coordination.

• Mettre en œuvre et contrôler les activités et les résultats du plan d’action pour la préparation aux PTM.

• Définir un calendrier des réunions et participer aux réunions internes ordinaires afin de faire connaître et de suivre les progrès accomplis et d’identifier les obstacles et les actions correctives nécessaires.

• Participer aux réunions externes sur les PTM le cas échéant.

• Définir la stratégie, les critères et le processus de sélection pour déterminer quelles sections participeront à la mise en œuvre des activités de préparation aux PTM (données de référence, identification et évaluation des marchés, identification des mécanismes de transferts monétaires potentiels, définition du montant de l’aide monétaire en fonction des différents objectifs pour l’aide d’urgence et le relèvement, etc.).

• Définir le mandat et superviser l’évaluation finale du plan d’action pour la préparation aux PTM.

• Plaider en faveur des PTM au sein de la Société nationale et auprès des acteurs du Mouvement présents dans le pays.

• Chaque membre se verra assigné des objectifs donnés dans le cadre du plan d’action pour la préparation aux PTM et sera tenu de suivre les progrès accomplis et d’en faire rapport au nom de son département.

Encadré 4. Les responsabilités du groupe de travail technique

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4.3 Élaborer le plan d’action pour la préparation aux PTMLe plan d’action pour la préparation aux PTM doit être réaliste et faisable, et doit prévoir des actions et des résultats permettant à la Société nationale de mettre en œuvre des opérations de transferts monétaires rapides et à grande échelle en cas de catastrophe. Ces actions et résultats doivent, dans la mesure du possible, tenir compte des plans d’urgence et de préparation existants de la Société nationale.

Le plan d’action se fonde sur les étapes présentées jusqu’ici : la collecte de don-nées de référence, l’élaboration de scénarios et l’analyse des lacunes dans la préparation. Il doit combler les lacunes et servir les priorités identifiées, en pre-nant appui sur les quatre volets décrits dans le présent guide. Le plan d’action vise à résoudre les problèmes mis en évidence par l’analyse SWOT et l’analyse des lacunes dans la préparation, et à mettre en évidence les objectifs/résultats à atteindre dans le cadre des différents scénarios possibles.

Le groupe de travail technique a pour responsabilité d’examiner différentes options et de définir les objectifs et les résultats appropriés en consultation avec les responsables et les représentants des départements présents. Il doit présenter dans un délai convenu (par exemple dans les quatre semaines suivant l’atelier initial) l’ébauche du plan d’action à l’équipe dirigeante de la Société nationale pour approbation. Une fois le plan d’action approuvé, les membres du groupe de travail technique sont responsables de la mise en œuvre et du suivi des activités et des résultats du plan d’action relevant de leur départe-ment ou de leur domaine opérationnel, tandis que le coordonnateur des PTM est chargé de gérer et de coordonner l’ensemble du processus, de garantir la cohé-rence entre les différents intervenants et d’établir des rapports à l’intention de l’équipe dirigeante.

On retrouve les éléments suivants dans le plan d’action pour la préparation aux PTM :

• Un résumé de l’analyse des lacunes dans la préparation, justifiant l’élaboration du plan d’action

• Un cadre logique contenant les activités relatives à la préparation aux PTM, ainsi que les résultats, les risques et les hypothèses

• Un diagramme de Gantt contenant le plan et le calendrier des activités, y compris leur durée, les étapes importantes et les responsabilités des individus ou des départements

• Un budget relatif à ces activités, détaillant la planification des ressources et les ressources (humaines et financières) consacrées à chaque activité

• Un plan de suivi et un cadre d’évaluation

Encadré 5. Éléments d’un plan d’action pour la préparation aux PTM

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Les leçons apprises des initiatives pilotes indiquent que les éléments suivants doivent être pris en compte dans l’élaboration d’un plan d’action pour la prépa-ration aux programmes de transferts monétaires :

• Le plan d’action doit être structuré autour des quatre volets décrits dans le présent guide.

• La préparation aux PTM est un processus qui prend au minimum un an et qui requiert des mises à jour et des améliorations régulières. Le processus de préparation est un cycle itératif au cours duquel la plupart des outils, des formations et des approches en matière de transferts monétaires sont élabo-rés, testés et améliorés avant d’être à nouveau développés puis adaptés à un contexte ou à un objectif particulier (zones urbaines, réfugiés, épidémie, etc.).

• L’expérience montre que certains plans trop ambitieux n’ont parfois pas abou-ti, provoquant la frustration et le désengagement des personnes impliquées. Il est important que le plan d’action pour la préparation aux PTM soit aussi simple et réaliste que possible afin que les activités et les résultats puissent être conformes au plan et aux délais prévus.

• Si la Société nationale a une expérience limitée des transferts monétaires, le plan d’action doit viser à mettre en place une base solide, qui peut ensuite être étendue et devenir plus complexe à mesure que les capacités et l’expérience de la Société nationale en matière de PTM augmentent. Les éléments suivants constituent de bons points de départ pour le renforcement des capacités rela-tives aux PTM :• Renforcer la sensibilisation et les capacités en matière de PTM dans les dif-

férents départements.• Renforcer les capacités en matière de PTM des principaux employés et vo-

lontaires par des formations (en ligne ou en face-à-face), des expériences pratiques et l’apprentissage par les pairs.

• Intégrer les aspects relatifs aux PTM et aux marchés dans les outils et les systèmes de préparation aux PTM et d’intervention d’urgence.

• Nouer des liens et renforcer les relations avec d’autres organisations ainsi que des acteurs du secteur privé participant aux opérations de transferts monétaires dans le pays.

• Élaborer des messages clés de sensibilisation et des plans de communica-tion concernant les PTM et partager les expériences à la fois à l’interne et à l’extérieur.

Le plan d’action pour la préparation aux PTM doit être élaboré sur la base des besoins, des priorités et des ressources clés de la Société nationale, les fonds disponibles constituant l’un des éléments fondamentaux d’un plan réaliste. Le groupe de travail technique peut classer les résultats proposés et indiquer ceux qui sont essentiels en fonction du contexte et des besoins particuliers de la Société nationale.

Il est utile de prendre en compte le caractère saisonnier de nombreuses catas-trophes naturelles, car celui-ci indique les périodes durant lesquelles la Société nationale devra faire face à une charge de travail accrue. Les activités liées à la préparation devraient être menées durant des périodes moins chargées.

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4.4 Élaborer les procédures opérationnelles standard relatives aux PTMLes initiatives pilotes de préparation aux PTM ont montré que la principale dif-ficulté consistait à élaborer ou à renforcer les procédures opérationnelles stan-dard relatives aux programmes de transferts monétaires ; cela demande des connaissances et de la volonté, tandis que la prise de décisions et les systèmes doivent faire l’objet de changements, qu’il faut définir, accepter, approuver et mettre en place. C’est la raison pour laquelle toutes les parties prenantes doivent participer au groupe de travail technique. L’élaboration d’une première ébauche complète peut prendre plus d’un an ; les procédures opérationnelles standard devront ensuite être révisées de manière périodique et après chaque intervention.

L’élaboration et la mise en œuvre de procédures opérationnelles standard effi-caces en matière de transferts monétaires se sont révélées être l’un des élé-ments clés permettant d’augmenter la rapidité, la redevabilité et l’efficacité dans les opérations de transferts monétaires. Des procédures efficaces donnent des orientations simples et claires sur les processus liés aux PTM, en décrivant les rôles de manière claire, en définissant les responsabilités et en étayant la prise de décisions dans chacun des départements participant ou apportant son soutien à la préparation aux PTM et à leur réalisation.

Les procédures opérationnelles standard permettent également à la Société nationale d’adapter ses procédures financières, logistiques et administratives de façon à prendre en compte les aspects relatifs aux PTM, qui sont essentiels à la préparation opérationnelle. Une fois qu’elles ont été élaborées et approuvées, ces procédures doivent être utilisées, testées puis actualisées. Les employés et les volontaires doivent être continuellement informés de leur contenu.

L’élaboration de procédures opérationnelles standard constitue une tâche majeure. Il peut être utile de se concentrer sur « une modalité à la fois », comme l’illustre l’encadré ci-après.

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Après avoir analysé ses besoins prioritaires, ses capacités et le contexte en matière de programmes de transferts monétaires, la Croix-Rouge du Viet Nam a décidé de commencer par mettre au point des procédures opérationnelles standard concernant l’une des modalités de transferts monétaires (la distribution directe d’espèces), afin de pouvoir intervenir à grande échelle dans les quatre à six semaines suivant une catastrophe. Se concentrer sur des procédures opérationnelles standard simples et ciblées a permis à la Société nationale de progresser et de tester avec succès ses procédures opérationnelles lors d’une intervention réelle. Lorsque le pays a été touché par des typhons et des inondations en octobre 2013, la Société nationale a pu mettre en place une opération de transferts monétaires à grande échelle dans les délais prévus. C’est un bon exemple d’opération réussie : en se concentrant sur une seule modalité de transferts monétaires, la Croix-Rouge du Viet Nam a pu élaborer, tester et améliorer ses procédures opérationnelles standard dans un court délai. Les actions de suivi, fondées sur les leçons apprises de l’opération de transferts monétaires, ont consisté à nouer des partenariats potentiels avec des banques et à étendre le champ des procédures opérationnelles standard aux distributions à travers un tiers afin d’améliorer la préparation opérationnelle aux PTM. Le pourcentage de ménages bénéficiant des programmes de transferts monétaires lors d’opérations d’urgence est passé de 5 % en 2009 et de 15 % en 2011, avant la mise en place du processus de préparation aux PTM, à 70 % en 2013, à l’issue de la première phase du processus de préparation aux programmes de transferts monétaires.

La Croix-Rouge philippine disposait déjà d’une certaine expérience et d’un soutien technique concernant les opérations de transferts monétaires, principalement dans les contextes de relèvement et de relèvement précoce. Toutefois, en raison des procédures opérationnelles standard existantes en matière de PTM, la prise de décisions et les systèmes financiers n’étaient pas assez rapides pour permettre la mise en place d’une intervention d’urgence incluant des transferts monétaires à grande échelle. La Société nationale s’est attachée à adapter les procédures opérationnelles standard existantes, qui comportaient une série de modalités, aux situations d’urgence et les nouvelles procédures ont été testées lors de l’intervention consécutive au passage du typhon Haiyan en 2013, durant laquelle la Croix-Rouge philippine a pu mener des programmes de transferts monétaires à grande échelle à des niveaux sans précédent.

Encadré 6. Exemples de Sociétés nationales – les défis liés à l’élaboration des procédures opérationnelles standard

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4.5 Mettre au point une boîte à outils relative aux PTM adaptée au contexte localLa Boîte à outils du Mouvement pour la distribution d’espèces dans les situa-tions d’urgence (Movement Cash in Emergencies Toolkit, 2015) propose des conseils et des outils utiles en matière de transferts monétaires.

Les Sociétés nationales doivent, dans la mesure du possible, tenter d’intégrer les outils relatifs aux programmes de transferts monétaires dans les outils et les processus existants. Les outils et les cadres d’évaluation des marchés devraient par exemple être intégrés dans les processus d’évaluation des besoins, afin que les PTM soient utilisés dans le cadre d’un processus cohérent et plus large. Il leur faudra peut-être adapter certains matériels au contexte et aux besoins locaux. Elles devront peut-être adapter les outils afin de s’assurer qu’ils sont culturelle-ment appropriés ou simplifier certains outils ou étapes afin qu’ils puissent être utilisés plus facilement par les volontaires et les employés locaux. Les Sociétés nationales peuvent demander le soutien technique du Mouvement concernant ce processus et celui-ci devrait inclure la traduction du matériel pertinent dans les langues locales, le coût étant imputé au budget du plan d’action pour la pré-paration aux programmes de transferts monétaires.


5.1 Intégrer les PTM dans les plans stratégiques, les plans d’urgence et les plans d’interventionLes plans des Sociétés nationales (c’est-à-dire les plans stratégiques, les plans de préparation et les plans d’intervention) font rarement référence de manière spécifique aux programmes de transferts monétaires. La majorité des Sociétés nationales ne se sentent pas encore prêtes à répondre aux besoins immédiats par des opérations de transferts monétaires à une échelle similaire à celle des distributions en nature. Si elles mettent en place des projets de transferts moné-taires, c’est souvent parce qu’ils sont liés à des possibilités de financement.

Il est donc important que les Sociétés nationales s’attachent à élaborer et à inté-grer les programmes de transferts monétaires à tous les niveaux, dans les plans stratégiques ainsi que dans les plans de préparation, d’urgence et d’intervention, et à favoriser le renforcement des capacités en PTM afin de renforcer la confiance et la préparation nécessaires pour mettre en œuvre des PTM à grande échelle.

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La Croix-Rouge chilienne intègre les PTM en accord avec sa vision stratégique

Au Chili, la mission et la vision de la Société nationale pour la période 2013-2016 soulignent la nécessité de donner aux populations touchées par une catastrophe la possibilité de prendre des décisions en ce qui concerne l’intervention et leur avenir. Elles présentent la Société nationale comme une organisation moderne et innovante disposant d’un solide réseau de volontaires bien préparés. L’initiative pilote de préparation aux programmes de transferts monétaires de la Fédération était en adéquation avec ces déclarations stratégiques, ce qui a favorisé l’engagement et la participation de l’équipe dirigeante. L’intégration des PTM est ainsi considérée comme un élément important de ces objectifs stratégiques.

La Croix-Rouge sénégalaise se fixe des objectifs en matière de programmes de transferts monétaires

À la suite de la mise en œuvre de l’initiative pilote de préparation aux PTM de la Fédération, la Croix-Rouge sénégalaise a inclus les PTM dans ses plans et scénarios d’urgence en cas d’inondation, en fixant l’objectif suivant : les opérations de transferts monétaires constitueront 50 % des réponses potentielles aux besoins élémentaires (denrées alimentaires, articles ménagers et articles d’hygiène de base, abris, etc.).

La Croix-Rouge du Viet Nam s’engage à inclure les PTM dans le budget et le plan national d’intervention

La Croix-Rouge du Viet Nam a fait des PTM un élément central du plan national d’intervention en cas de catastrophe, en affectant une part spécifique du budget aux opérations immédiates de transferts monétaires dans les situations d’urgence. Le montant des subventions en espèces et la méthode de calcul ont également été définis au préalable, sur la base de l’évaluation initiale des marchés et des communautés menée lors de l’initiative pilote de préparation aux PTM. Une fois vérifiés les montants et la fonctionnalité des marchés, la décision stratégique de consacrer des fonds aux PTM a permis à la Société nationale d’établir rapidement et efficacement des programmes de transferts monétaires à grande échelle lors des inondations de 2013 (en comparaison avec les opérations précédentes).

Encadré 7. L’intégration des PTM dans les plans des Sociétés nationales

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5.2 Intégrer les PTM dans le système de gestion des ressources humaines : recruter et renforcer les capacités des volontaires et des employés en matière de PTM et de déploiement rapideIl est essentiel de renforcer les capacités des employés et des volontaires en matière de transferts monétaires si l’on veut améliorer la capacité d’une Société nationale de mener des opérations de transferts monétaires à grande échelle. Les PTM doivent, dans la mesure du possible, être intégrés dans les plans de pré-paration et d’urgence et les matériels de formation existants, afin d’en garantir l’institutionnalisation et la durabilité. À cette fin, le Mouvement a élaboré une série de matériels de formation aux transferts monétaires, qui sont à la disposi-tion des Sociétés nationales et de leurs partenaires, et peuvent être utilisés soit en ligne soit lors de formations en face-à-face.

Une formation aux programmes de transferts monétaires doit être assurée non seulement aux employés et aux volontaires des équipes de réponse aux urgences, mais aussi au personnel des services de soutien, tels que les dépar-tements de la logistique, des finances et de la communication, pour veiller à ce qu’ils comprennent bien les besoins, les contraintes et les processus liés aux opérations de transferts monétaires. Des approches et des matériels de forma-tion spécifiques sont présentés ci-dessous ainsi que dans la section consacrée aux outils des programmes, à la fin de la phase 2.

Au Viet Nam, les programmes de transferts monétaires ont été intégrés dans les matériels de formation existants, tels que les outils et les processus d’évaluation ainsi que la communication avec les bénéficiaires. Des formations spécifiques sur les transferts monétaires ont été mises en place dans les domaines où il était nécessaire de renforcer les capacités relatives à différents aspects des PTM, tels que l’évaluation des marchés et les mécanismes de transferts monétaires, afin de veiller à ce que les équipes nationales et régionales d’intervention d’urgence (NDRT/RDRT) aient une bonne connaissance des outils et des processus relatifs à ces programmes. Ces formations ont été intégrées dans le curriculum du programme de préparation de la Société nationale et ont été soutenues et financées par d’autres partenaires du Mouvement au Viet Nam.

Encadré 8. Exemple d’une Société nationale – intégration de la formation et du renforcement des capacités en PTM

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Il est important que les formations et le renforcement des capacités relatives aux programmes de transferts monétaires figurent au budget. Ces activités peuvent parfois être incluses dans le budget du Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF) ou des appels d’urgence lorsqu’elles font partie d’une opération d’urgence en cours. Il est également important qu’une Société natio-nale tienne à jour une base de données des capacités relatives aux transferts monétaires. Cette base de données doit inclure les employés et les volontaires et répertorier leur nom, leurs coordonnées, les cours qu’ils ont suivis et leur expérience en matière de transferts monétaires. Elle doit également répertorier les formateurs aux PTM disponibles et leurs compétences, etc. La formation ne constitue pas la seule approche du renforcement des capacités : les possibilités de mentorat et de tutorat doivent également être envisagées pour accroître l’ex-périence des employés et des volontaires des Sociétés nationales.

En outre, comme pour les autres employés, les ressources humaines doivent proposer des plans/objectifs clairs ainsi qu’une description type de poste pour les employés et les volontaires actifs dans le domaine des transferts monétaires. Des modèles sont disponibles dans la boîte à outils à la fin de la phase 2 et un soutien technique additionnel peut être demandé au Secrétariat au niveau des zones/des régions ou à Genève.

5.3 Intégrer les PTM dans les systèmes financiersLes systèmes logistique, administratif et financier des Sociétés nationales sont généralement conçus pour les opérations d’assistance en nature et peuvent se révéler trop restrictifs pour la réalisation de programmes de transferts moné-taires lors d’interventions d’urgence. La complexité et la lenteur des mécanismes de justification et de contrôle financier constituent souvent l’un des principaux obstacles à la mise en place en temps voulu d’opérations de transferts moné-taires à grande échelle. Ces obstacles vont de la lenteur des mécanismes d’appro-bation financière à la justification détaillée des transferts monétaires, en passant par des retards dans le traitement des paiements destinés aux prestataires tiers.

Si les opérations de transferts monétaires doivent impérativement être conformes aux procédures existantes de contrôle financier, celles-ci doivent également être adaptées si nécessaire afin de permettre la mise en œuvre rapide et efficace des PTM. Des systèmes de contrôle spécifiques doivent être définis, testés, améliorés et établis pour chacune des modalités et chacun des mécanismes de transferts monétaires utilisés. Une Société nationale peut com-mencer par élaborer des systèmes pour les modalités et les mécanismes de distribution prioritaires, puis étendre ces systèmes au fur et à mesure du ren-forcement de ses capacités en matière de transferts monétaires. Ce processus va de pair avec l’élaboration des procédures opérationnelles standard relatives aux PTM.

• Prendre en compte les exigences juridiques, financières et en matière d’audit que doivent satisfaire les programmes de la Société nationale. Il est utile de clarifier ces exigences et de s’assurer que les procédures opérationnelles stan-dard pour les PTM les respectent. Pour que ces procédures soient rationnelles et claires pour tous, elles doivent être aussi simples que possible et couvrir le niveau de contrôle interne requis sans le dépasser inutilement.

• Les systèmes financiers doivent être examinés du point de vue de la fonction de contrôle interne et de gestion des risques qu’ils remplissent pour la Société nationale. Il peut être utile d’examiner les procédures et de déterminer quels domaines doivent être adaptés, développés ou faire l’objet de lignes directrices.

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• Examiner les aspects financiers clés tels que la comptabilité, l’évaluation fi-nancière et la validation des tiers ou des intermédiaires financiers, la sépara-tion des tâches, ainsi que tout aspect financier spécifique lié à différents mé-canismes de transferts monétaires, tel que la distribution directe d’espèces, la distribution d’enveloppes contenant des espèces ou la distribution de bons.

5.4 Intégrer les PTM dans les systèmes de suivi et d’évaluationLes mécanismes et les systèmes existants de suivi et de compte rendu devront être adaptés de façon à prendre en compte les aspects liés aux programmes de transferts monétaires. De plus, il faudra élaborer des outils de suivi spécifiques. Les systèmes de suivi doivent fournir des données sur le contexte, les processus et les résultats des PTM, afin de permettre aux décideurs d’effectuer les ajuste-ments nécessaires lors de l’étape de mise en œuvre. Le suivi du processus revêt une importance cruciale tout au long du cycle d’intervention, car il permet de s’assurer que les obstacles et les problèmes sont identifiés, traités et rapidement résolus. Les systèmes de suivi devraient inclure un retour d’information sur les résultats et les conséquences prévus et imprévus de la part :

• des bénéficiaires ;• des non-bénéficiaires – la population, les commerçants et les marchés (y com-

pris le suivi des prix)• des prestataires de services financiers ou des tiers participant à la fourniture

d’espèces, de produits de base ou de services aux bénéficiaires ;• des employés et des volontaires participant aux opérations de transferts mo-

nétaires aux niveaux du siège et des sections de la Société nationale.

Les évaluations doivent inclure toutes les parties prenantes des opérations de transferts monétaires, ainsi que les commerçants et communautés non béné-ficiaires, de façon à mettre évidence les résultats spécifiques aux opérations de transferts monétaires (positifs et négatifs, prévus et imprévus). La comparaison des distributions en nature et des distributions d’espèces ainsi que des délais respectifs peut fournir des informations utiles pour l’analyse et la formulation de recommandations.

Pour garantir un suivi et une évaluation efficaces des programmes de transferts monétaires, il faut prendre en compte les éléments suivants :

• Dresser une liste d’indicateurs afin d’évaluer le contexte, le processus et les résultats des PTM, en consultation avec les départements concernés.

• Intégrer les PTM dans les outils et les processus de suivi, tels que l’enquête menée après la distribution des espèces, les enquêtes de suivi et les discus-sions de groupe avec les bénéficiaires, les non-bénéficiaires, les tiers, les em-ployés et les volontaires, ainsi que les représentants des marchés.

• Incorporer les aspects relatifs aux PTM dans les entretiens, les enquêtes et les questionnaires d’évaluation, ainsi que dans le processus, l’élaboration, les indicateurs et l’analyse de toutes les évaluations pertinentes et de leurs re-commandations. Les évaluations doivent toujours viser à mettre en évidence les résultats imprévus des programmes de transferts monétaires.

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5.5 Intégrer les PTM dans les systèmes de mobilisation des ressourcesLes ressources sont essentielles au succès de la préparation aux programmes de transferts monétaires et de la préparation opérationnelle d’une Société natio-nale. Celle-ci doit identifier les ressources potentielles et élaborer des plans de préparation aux PTM qui soient réalistes et fondés sur les ressources disponibles ou éventuellement accessibles, car les plans trop ambitieux mènent souvent à la frustration et à l’échec. Comme mentionné précédemment, la durabilité des activités de transferts monétaires est accrue lorsque celles-ci sont intégrées dans les processus existants de la Société nationale et qu’une part donnée du budget annuel y est affectée.

Il est important de prendre régulièrement contact avec les donateurs de l’aide humanitaire, en particulier ceux disposant de sources de financement recon-nues pour les transferts monétaires (p.ex. la Direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile (ECHO), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Département britannique pour le déve-loppement international (DFID)), et les programmes de transferts monétaires doivent être inclus dans toute nouvelle proposition pertinente élaborée par la Société nationale. Il est utile d’examiner la possibilité de nouer des partenariats avec le secteur privé, qui contribuerait ainsi à la mobilisation de ressources ou à la réduction des frais perçus sur les services de transferts monétaires. De nombreuses activités peuvent être menées sans engendrer de coûts supplé-mentaires, mais elles requièrent la participation du personnel du Mouvement. Des ONG ou d’autres organisations/réseaux actifs dans le pays (p.ex. le CaLP) pourraient avoir prévu des initiatives similaires ou être à même d’organiser des activités communes, telles que des formations, des ateliers ou des expériences pratiques (p.ex. les appels à propositions lancés par le Programme alimentaire mondial pour la mise en place de partenariats). De nombreux documents et supports audiovisuels portant sur les PTM sont disponibles, et les activités de formation et de renforcement des capacités relatives aux transferts monétaires peuvent être incluses dans le DREF ou les appels d’urgence lors d’une interven-tion spécifique.

Si, au cours de la mise en œuvre, un déficit de ressources (humaines, finan-cières, techniques, etc.) devient évident, il doit être immédiatement signalé à la direction de la Société nationale afin d’obtenir son aide. Des activités de sensibi-lisation devraient être envisagées pour abonder les fonds d’urgence. La plupart des donateurs financeront les stocks d’urgence en nature ainsi que les coûts du stockage et de la logistique qui y sont liés, mais il reste difficile d’obtenir un financement pour les programmes de transferts monétaires (« de l’argent pour les PTM ») ; des efforts de persuasion accrus sont donc nécessaires en la matière.

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6.1 Effectuer une simulation et/ou mener un projet piloteSimulations

Comme dans tout processus sérieux de planification d’urgence, il est impor-tant que la Société nationale procède à un exercice de simulation pour tester la préparation opérationnelle en matière de transferts monétaires ainsi que les résultats établis par le biais du plan d’action pour la préparation aux PTM, notamment les procédures opérationnelles standard définies pour les différents scénarios élaborés précédemment. Il est essentiel que cet exercice ne soit pas ponctuel, et qu’il s’inscrive dans le cadre de simulations menées à intervalles réguliers. Il est important également d’inclure dans le processus tout enseigne-ment tiré de la mise en œuvre de programmes de transferts monétaires.

Idéalement, les exercices de simulation relatifs aux transferts monétaires doivent être intégrés dans les exercices de simulation existants en matière de planification d’urgence. Si cela est impossible, la Société nationale doit effectuer des exercices de simulation spécifiques pour évaluer la préparation aux PTM. Elle doit y inviter des parties prenantes (p.ex. les représentants des départe-ments, des sections, des communautés, des autorités locales et d’autres organi-sations). Tout exercice de simulation prévu doit être inclus dans le budget relatif aux programmes de transferts monétaires ou à la planification d’urgence. En cas de contraintes budgétaires, il est possible d’effectuer une simulation sur ordinateur avec les représentants des départements du siège et des sections afin qu’ils restent informés des activités prévues en matière de transferts monétaires.

La Croix-Rouge sénégalaise a invité l’ECHO à l’atelier sur les leçons apprises de l’initiative pilote de préparation aux PTM de la Fédération, durant lequel des discussions ouvertes ont eu lieu sur les progrès, les défis et les leçons apprises de l’initiative pilote, y compris les forces et les faiblesses des différents mécanismes de transferts monétaires et l’utilisation des nouvelles technologies.

Les partenaires actifs dans la région ont été impressionnés par l’approche suivie par la Croix-Rouge sénégalaise et par les résultats obtenus. La confiance dans la Société nationale a conduit l’ECHO à accepter d’affecter des fonds à la sécurité alimentaire.

Encadré 9. Exemple d’une Société nationale – l’engagement des donateurs de la Croix-Rouge sénégalaise

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Après chaque simulation d’intervention, il faut organiser un atelier afin de s’as-surer que tous les défis, les enseignements et les recommandations sont pris en compte et utilisés pour améliorer les activités et les résultats relatifs à la préparation aux PTM. Toutes les personnes ayant participé à l’exercice de simu-lation doivent y être invitées et il peut être judicieux d’inviter d’autres acteurs, appartenant ou pas à la Société nationale, comme indiqué plus haut. La Société nationale peut également envisager d’inviter des acteurs de Sociétés nationales de la région qui pourraient tirer profit de ces enseignements. L’atelier et les acti-vités de la simulation doivent être utilisés pour adapter et améliorer les outils, les processus et les systèmes de transferts monétaires, qui seront ensuite inclus dans la boîte à outils. L’atelier doit faire l’objet d’un rapport qui pourra être porté à la connaissance de toutes les parties prenantes concernées.

Programmes pilotes

Un programme pilote est un moyen idéal de développer et de tester les acti-vités de préparation aux PTM d’une Société nationale en conduisant un projet à petite échelle dans des circonstances d’intervention réelles ou aussi réelles que possible. Les programmes pilotes de préparation aux PTM de la Fédération menés en 2012 et 2013 étaient fondés sur cette approche et la plupart des ensei-gnements qui en ont été tirés ont été inclus dans le présent guide. Même si son programme ne fait pas partie d’un projet pilote formel interorganisations ou du Mouvement, une Société nationale peut toujours tester sa préparation et ses opérations de transferts monétaires en conditions réelles ou en temps réel.

Pour ce faire, la Société nationale doit procéder à une planification minutieuse et s’assurer qu’elle dispose du budget et des ressources (financières et humaines) nécessaires. La recherche de partenaires avec lesquels elle pourrait travailler pour financer ce programme pilote, par exemple d’autres Sociétés nationales, la Fédération, le CICR ou des acteurs externes, s’inscrirait dans le cadre de ses activités de mobilisation de ressources. Le projet pilote peut également être mené dans le cadre d’un exercice interorganisations. La Société nationale doit s’assurer qu’elle a accès à un soutien technique du Mouvement ou d’acteurs externes en ce qui concerne la planification, la mise en œuvre et l’évaluation de son projet pilote.

Les aspects opérationnels suivants peuvent être testés lors d’un exercice de simulation relatif aux PTM :

• le caractère fonctionnel des procédures opérationnelles standard pour les PTM ;• les rôles et les responsabilités ;• les mécanismes possibles de distribution des espèces ;• les procédures relatives à la prise de décisions ;• la communication avec les bénéficiaires et les systèmes de suivi et de redevabilité ;• la logistique, notamment la mise à l’essai des accords préalables et des contrats fictifs passés avec

des tiers, comme des commerçants et des prestataires de services financiers ;• les ressources humaines et les capacités des employés et des volontaires formés aux PTM lors

de l’évaluation, la planification et la mise en œuvre de ces programmes.

Encadré 10. Les aspects spécifiques à tester lors d’un exercice de simulation

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La Croix-Rouge chilienne a procédé à la simulation sur ordinateur d’un scénario particulier (les incendies saisonniers) dans certains des quartiers les plus vulnérables de la ville de Valparaíso. Chaque année, des centaines de familles vulnérables vivant dans des conditions de précarité voient leurs maisons dévastées par des incendies qui se propagent rapidement dans les collines. Le siège et la section concernée ont travaillé ensemble lors de la simulation et élaboré une demande fictive de subvention du DREF, qui a été transmise au bureau de la zone Amériques et au Secrétariat de la Fédération afin d’obtenir des informations en retour. La Croix-Rouge chilienne a également pris des mesures pour améliorer les systèmes, les outils et les procédures opérationnelles standard liés aux transferts monétaires et s’attache à promouvoir activement les PTM, à la fois en interne et à l’extérieur.

La Croix-Rouge philippine a dû tester les outils, les procédures et les systèmes de transferts monétaires en temps réel lors de l’intervention à grande échelle engagée après le passage du typhon Haiyan à la fin de l’année 2013. Avec le soutien pratique de partenaires expérimentés du Mouvement, la Société nationale a fourni une aide en espèces à près de 60 000 familles, ce qui constitue le plus important programme de transferts monétaires de la Fédération à ce jour. Les leçons apprises de cette expérience font de la Croix-Rouge philippine un acteur important des PTM dans le pays et dans la région et sont particulièrement utiles pour les programmes de transferts monétaires au niveau mondial.

La Croix-Rouge du Viet Nam a également dû tester ses plans et ses procédures opérationnelles standard pour les PTM dans une situation d’inondation rapide. Bien que d’une ampleur inférieure à celle qui a été menée aux Philippines, l’intervention a permis à la Société nationale de tester et d’améliorer les activités de préparation liées aux modalités de la distribution directe d’espèces (montant des subventions, capacités en ressources humaines). La Société nationale a pu aussi améliorer sa préparation aux programmes de transferts monétaires, et intégrer dans la préparation la distribution d’espèces par le biais de tiers. La Croix-Rouge du Viet Nam et la Croix-Rouge philippine ont toutes deux développé leurs capacités en matière de transferts monétaires lors d’interventions d’urgence à grande échelle et renforcé les processus et les outils élaborés au préalable. Dans les deux cas, il a été considéré que le fait de bénéficier d’une bonne préparation aux PTM avait contribué à l’efficacité de l’intervention.

La Croix-Rouge sénégalaise a saisi l’occasion de renforcer et de tester ses systèmes, ses outils et ses compétences nouvellement acquis en matière de transferts monétaires lors d’une intervention à petite échelle menée à la suite des inondations saisonnières dans le district de Pikine (Dakar). Le siège et la section concernée ont conduit ensemble une évaluation de la vulnérabilité et des marchés et décidé de tester trois modalités différentes de transferts monétaires (bons papier, bons électroniques et téléphones portables) pour répondre aux besoins élémentaires des ménages en matière d’alimentation et d’hygiène. Le montant des subventions a été fixé à l’équivalent de 100 USD (sur la base de l’évaluation des marchés et des ménages, des niveaux de référence, ainsi que des prix et des capacités des marchés après les inondations). Les activités menées dans le cadre du projet pilote ont permis à la Société nationale de renforcer les capacités des volontaires en matière de transferts monétaires et d’élaborer une première boîte à outils ainsi que des formations en français. À la suite du projet pilote, la Croix-Rouge sénégalaise a inclus les programmes de transferts monétaires dans l’élaboration ultérieure des scénarios et des plans d’urgence en cas d’inondation (l’objectif étant que les opérations de transferts monétaires constituent 50 % des interventions de réponse aux besoins élémentaires) et a soumis des demandes aux donateurs afin de financer ces opérations.

Encadré 11. Les aspects spécifiques à tester lors d’un exercice de simulation

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6.2 Coordonner les actions internes et externes en matière de PTMLa coordination est toujours essentielle dans une intervention d’urgence et cela se vérifie particulièrement dans le cas des transferts monétaires. Il est impor-tant de répertorier les différentes opérations de transferts monétaires qui sont en cours de planification ou de mise en œuvre dans une région, pour mettre en évidence les lacunes, éviter les doublons et garantir que l’opération de trans-ferts monétaires vise à répondre aux besoins non satisfaits les plus urgents.

Il est également utile de coordonner les approches et les décisions relatives aux transferts monétaires entre les différents acteurs afin de garantir l’équité et d’éviter les tensions, par exemple en définissant des montants identiques pour les subventions en espèces, ainsi que des critères de sélection et des processus d’enregistrement des bénéficiaires similaires. La coordination au sein de la Société nationale est importante aussi en temps de crise. Les activités menées au préalable pour définir clairement les rôles et les responsabilités, comme l’élaboration de procédures opérationnelles standard et la revue des exercices de simulation, se révéleront payantes à ce moment-là.

Les trois sections suivantes traitent de la coordination des transferts moné-taires au sein de la Société nationale, de la coordination entre les partenaires du Mouvement et de la coordination avec les partenaires extérieurs.

Coordination dans la Société nationale

Il existe plusieurs niveaux de coordination interne dans une Société nationale et chacun d’eux doit fonctionner de manière efficace afin de soutenir les réponses sous forme de transferts monétaires. Le premier est celui de la coordination entre les différents employés et départements du siège, et permet de s’assurer que tous contribuent conformément à la planification de la préparation et tra-vaillent en étroite collaboration entre les départements des services liés aux programmes et des services de soutien. En cas de situation d’urgence, la prise de décisions doit être rapide et efficace.

Le second niveau est celui de la coordination entre le siège et les sections concernées ou visées. Les activités de préparation avec les différentes sections se révéleront précieuses et il est important que les capacités, les processus et les voies de communication aient été mis en place et testés au préalable. Lors d’une catastrophe de grande ampleur, les sections doivent souvent faire face à des défis tels que des capacités de compte rendu limitées, un réseau de télécommu-nications restreint, ou l’impossibilité d’accéder rapidement à un financement. Ces défis peuvent provoquer des retards, en ce qui concerne tant le transfert d’espèces aux sections en temps voulu que le paiement des prestataires tiers. Il est important de coordonner autant que possible à l’avance les activités de préparation avec les sections, y compris les éléments des procédures opération-nelles standard pour les PTM qui sont liés aux systèmes financiers, logistique, et de compte rendu.

Coordination au sein du Mouvement

Dans la plupart des cas, la Société nationale jouera le rôle de chef de file de la coordination entre les partenaires du Mouvement dans le pays lors d’une inter-vention d’urgence. De même, la Société nationale devrait diriger les opérations de transferts monétaires et prendre les décisions stratégiques qui concernent le Mouvement. Toutefois, cela peut constituer un défi, en particulier si la Société

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nationale n’a qu’une expérience limitée des programmes de transferts moné-taires et plus encore si plusieurs partenaires du Mouvement veulent mettre en œuvre (ou mettent déjà en œuvre) des approches différentes, en appliquant des critères de sélection et des montants différents concernant les subventions en espèces. Il peut en résulter de la confusion pour les employés et les volon-taires de la Société nationale, les partenaires extérieurs au Mouvement et les populations touchées, ce qui peut accroître les risques pour la réputation de la Société nationale, en suscitant des soupçons de corruption, de partialité ou des incidents de sécurité. Il est donc important que la Société nationale évalue ses capacités de manière réaliste afin de jouer un rôle fort dans la coordination des partenaires du Mouvement et de garantir l’adoption d’une approche commune ainsi qu’un partage efficace des informations, des outils et des normes.

Il est important que la Société nationale organise régulièrement des réunions de coordination avec les partenaires du Mouvement participant aux programmes de transferts monétaires dans le pays, ou, au moins, qu’elle inclue ces pro-grammes dans d’autres instances de coordination. Ces réunions peuvent être mises à profit pour échanger des informations sur les processus, les outils/les modèles et les formations standard destinées aux employés et aux volontaires. La Société nationale doit aussi diffuser régulièrement des informations sur les opérations, à des fins de suivi et de communication.

Coordination avec les partenaires extérieurs

Les Sociétés nationales jouant un rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics dans les opérations d’urgence, la coordination régulière avec les instances gouver-nementales nationales, provinciales et locales est habituellement assurée par le personnel du siège et des sections. Généralement, elles participent aux réu-nions de réponse aux urgences des pouvoirs publics à chaque niveau pour com-muniquer les informations et les plans opérationnels. Il en va de même pour

La Croix-Rouge du Viet Nam a adopté une « approche de programme unique », dans laquelle la Société nationale prend les décisions stratégiques concernant l’intervention d’urgence, en consultation avec les Sociétés nationales partenaires participant à l’opération, et définit les normes que doivent suivre tous les membres du Mouvement dans le pays. Cette approche couvre :

• les procédures opérationnelles standard pour la distribution directe d’espèces comme secours d’urgence ;

• les montants par défaut des subventions en espèces sans condition pour répondre aux besoins prioritaires d’une famille en matière d’alimentation et d’hygiène pendant quatre semaines après une catastrophe (avec justification de la méthode de calcul fondée sur l’évaluation des marchés, le suivi des prix, les préférences de la communauté et les coûts d’accès/de transport) ;

• les critères de vulnérabilité utilisés pour sélectionner les bénéficiaires (par opposition à une sélection géographique/totale) ;

• les normes minimales relatives à l’identification/l’enregistrement des bénéficiaires ;

• les messages et les modèles relatifs à la communication avec les bénéficiaires.

La Croix-Rouge du Viet Nam et toutes les Sociétés nationales partenaires utilisent l’ensemble de ces décisions stratégiques, outils et modèles pour mettre en œuvre les opérations de transferts monétaires d’urgence, une fois que les évaluations ont confirmé que les informations sont toujours valables.

Encadré 12. Exemple d’une Société nationale – coordination au sein du Mouvement au Viet Nam

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la coordination des transferts monétaires lors des interventions d’urgence. Il est essentiel que la Société ait établi les contacts et les voies de communication nécessaires avant l’intervention, afin que les pouvoirs publics connaissent son rôle dans les programmes de transferts monétaires et qu’elle puisse commencer à coordonner les transferts monétaires dès le début, afin d’éviter d’avoir à éta-blir les contacts au plus fort de l’urgence.

Le coordonnateur des programmes de transferts monétaires de la Société natio-nale et les autres employés concernés doivent, dans la mesure du possible, assister aux réunions nationales et régionales sur la coordination de ces pro-grammes. La Société nationale pourra ainsi participer aux échanges d’informa-tions vitales, à la coordination, à la préparation et au renforcement des activités relatives aux PTM, avec d’autres organisations dans le pays et ailleurs. Il convient de noter que la coordination des programmes de transferts monétaires est moins claire quand les mécanismes de coordination locaux sont débordés et que les groupes thématiques (clusters) sont activés. Une Société nationale bien préparée peut être bien placée pour diriger les efforts de coordination des programmes de transferts monétaires, dans le respect des mécanismes de coor-dination nationaux, et pour jouer un rôle de chef de file en tant que partenaire actif d’autres acteurs de l’aide humanitaire et défenseur des PTM sur la base de sa propre expérience et de son socle de compétences.

La coordination avec le secteur privé peut être déterminante, car c’est souvent là que se trouvent les principaux partenaires et prestataires. Il est important que la Société nationale répertorie les tiers ou les prestataires de services finan-ciers potentiellement liés aux programmes de transferts monétaires, tels que les banques, les institutions financières, les opérateurs de téléphonie mobile et les commerçants, et noue des liens avec ces acteurs à l’avance pour garantir une meilleure coordination en cas de catastrophe. Établir des accords préalables en matière de transferts monétaires ou discuter du financement potentiel de ces derniers peut se révéler utile et favorisera une intervention plus rapide et mieux coordonnée.

De même, il est recommandé d’établir à l’avance des mécanismes de coordina-tion avec les donateurs. Il est important d’inviter, dans la mesure du possible, les donateurs gouvernementaux et non gouvernementaux à participer aux for-mations, aux expériences pratiques et aux exercices de simulation relatifs aux programmes de transferts monétaires et de renforcer les relations de confiance (et si possible le soutien financier) avant la survenue d’une situation d’urgence.

6.3 Élaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication et des matériels de sensibilisationLa communication relative aux programmes de transferts monétaires doit être intégrée dans les plans et les stratégies de communication ordinaires de la Société nationale, en ce qui concerne tant les messages de sensibilisation que les informations relatives aux différentes activités de la Société nationale. Les PTM peuvent s’avérer très intéressants à promouvoir et peuvent présenter la Société nationale comme une organisation moderne, ouverte et efficace, qui dispose d’une série d’outils et d’approches innovantes pour améliorer la redeva-bilité et les réponses à différents besoins humanitaires.

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Des mises à jour et des rapports réguliers sur les activités relatives aux pro-grammes de transferts monétaires doivent être partagés en interne et à l’exté-rieur pour accroître la sensibilisation et la compréhension au sein de la Société nationale ainsi que parmi les partenaires et les réseaux externes. Outre les approches de communication traditionnelles, comme les conférences de presse, l’invitation des médias internationaux, nationaux et locaux, les bulletins d’in-formation de la Société nationale et les canaux d’information du Mouvement, dont le site Internet de la Fédération ou celui du CICR, la Société nationale peut créer une page web consacrée à ses activités en matière de transferts moné-taires, produire de courtes séquences vidéos et utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir ces activités auprès d’un public plus large.

Les outils utilisés pour communiquer avec les bénéficiaires sur les programmes de transferts monétaires, notamment les affiches, les brochures et d’autres approches, peuvent être élaborés à l’avance durant l’étape de préparation puis adaptés aux interventions spécifiques. Lors d’une intervention d’urgence, les systèmes et les outils de communication avec les bénéficiaires seront utilisés pour diffuser des informations spécifiques sur l’opération de transferts moné-taires, les critères de sélection des bénéficiaires, le processus de transferts d’espèces et les délais, ainsi que les mécanismes de retour d’information. Les aspects relatifs aux PTM devraient être intégrés dans l’approche globale de communication avec les bénéficiaires et de redevabilité. Ils doivent être com-muniqués directement aux populations touchées pour accroître l’efficacité des programmes, assurer une transparence accrue et améliorer la redevabilité des PTM mis en place à grande échelle dans des situations d’urgence, car cela favo-risera une communication dans les deux sens et donnera aux communautés la possibilité de faire part de leur avis et de leurs préférences.

La Croix-Rouge chilienne s’est employée à promouvoir les programmes de transferts monétaires et à les intégrer dans ses canaux médiatiques et ceux du pays. Les activités de préparation aux PTM ont été souvent présentées sur son site Internet ainsi que sur les chaînes de télévision locales et nationales et dans les bulletins d’information. D’autres activités de communication et de sensibilisation ont été menées :

• la création d’un site Internet consacré aux programmes de transferts monétaires pour faire connaître les ressources, les expériences, des informations et les outils aux sections et à d’autres Sociétés nationales de la région (ce site est l’une des rares ressources relatives aux PTM en espagnol) ;

• la publication d’une vidéo de sensibilisation aux programmes de transferts monétaires, maintenant disponible sur la page YouTube dédiée aux PTM de la Fédération ;

• la tenue d’une session sur les programmes de transferts monétaires lors de la présentation du Rapport 2014 sur les catastrophes dans le monde, à laquelle ont assisté des acteurs de l’aide humanitaire et du développement.

Encadré 13. Exemple d’une Société nationale – les activités de communication et de sensibilisation de la Croix-Rouge chilienne

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Application des quatre volets à la phase d’élaboration et de mise en œuvre


Le rôle d’auxiliaire que la Société nationale joue auprès des pouvoirs publics de son pays inclut les aspects relatifs aux PTM le cas échéant.

Les aspects relatifs aux PTM sont inclus dans les plans stratégiques, les plans d’intervention et les plans d’urgence de la Société nationale.

Les procédures opérationnelles standard relatives aux PTM sont élaborées en consultation avec les départements/fonctions concernés, avant d’être approuvées et mises en œuvre/intégrées par la Société nationale. Elles sont régulièrement testées et actualisées.

Les PTM sont inclus dans d’autres systèmes facilitateurs liés aux procédures opérationnelles standard, tels que les systèmes administratif, financier et logistique, qui sont aussi régulièrement testés et intégrés (processus de demande, d’autorisation et d’approbation d’une intervention d’urgence, processus d’encaissement, transferts bancaires aux sections, paiements aux prestataires, etc.).

Les aspects relatifs aux PTM sont inclus dans la planification d’urgence de la Société nationale et, s’il n’y en a pas, des scénarios de plans d’urgence relatifs aux PTM sont élaborés. Les transferts d’espèces sont considérés comme une possibilité dans toutes les analyses, les outils de prise de décisions et dans les responsabilités des dirigeants aux niveaux international, national et des sections lors des opérations.

Les ressources du CaLP sont connues et mises à la disposition du personnel de la Société nationale afin d’offrir des conseils et un soutien techniques supplémentaires, et la Société nationale est représentée au sein de tout réseau local du CaLP (ou son équivalent).


• Mandat du coordonnateur des PTM d’une Société nationale Boîte à outils CiE, module 1

• Mandat du groupe de travail technique sur les PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Modèle et exemple d’analyse SWOT des PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Modèle de budget et de plan d’action pour la préparation aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Guide et modèle pour l’élaboration des SOP relatives aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Cours de formation, annexes et SOP de la Fédération en matière de PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Plan de renforcement des capacités Boîte à outils CiE, module 1

• Aperçu et résumé des produits de formation existants de la Fédération en matière de PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Feuille de route pour la sélection et le recrutement des prestataires de services Boîte à outils CiE, module 4

• Mandat des prestataires de services Boîte à outils CiE, module 4

• Contrats types entre la Fédération et des prestataires de services SOP relatives aux PTM, annexe 4

• Liste de contrôle de la Fédération relative à l’audit des PTM SOP relatives aux PTM, annexe x

• Feuille de route pour la planification du suivi et de l’évaluation des PTM Boîte à outils CiE, module 5

• Tendances relatives aux dons en faveur des PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Matrice pour l’inventaire des donateurs Boîte à outils CiE, module 2

Guide relatif aux simulations et cours de formation de la Fédération

• Manuel de la Fédération en matière de coordination : collaborer lors des réponses internationales en cas de catastrophe, projet de document de travail Boîte à outils CiE, module 1

• Questions fréquentes en matière de PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Chaîne YouTube de la Fédération consacrée aux PTM : www.youtube.com/playlist ?list=PLrI6tpZ6pQmRg2nU1MEsxiKdMKPABKmlQ

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Un coordonnateur général des programmes de transferts monétaires est désigné pour appuyer et coordonner le processus de préparation aux PTM au sein de la Société nationale.

Un groupe de travail technique sur les PTM, représentatif des départements clés et transversaux, est mis en place pour diriger le processus de préparation aux PTM.

Le personnel chargé de la logistique, des finances et de l’administration au sein de la Société nationale est formé aux PTM et a les compétences nécessaires pour soutenir la mise en place de ces programmes.

Les aspects relatifs aux PTM sont inclus dans l’allocation actuelle ou future des ressources. Un financement suffisant, dont une partie sera consacrée aux opérations de transferts monétaires, est prévu dans la planification d’urgence relative aux PTM.

Les stocks de secours prépositionnés doivent inclure les solutions relatives aux PTM et prévoir des systèmes de conception et de traitement des bons, des cartes prêtes à l’emploi et des kits techniques pour l’enregistrement des bénéficiaires et la gestion de la distribution.

Les accords possibles avec des tiers et des prestataires de services financiers, tels que des banques, des institutions financières, des organismes de transferts de fonds, des opérateurs de téléphonie mobile, des commerçants, etc., sont répertoriés et, dans la mesure du possible, établis et mis en place au préalable.

Les employés et les volontaires de la Société nationale ont été formés aux PTM de façon à garantir une capacité suffisante à tous les niveaux (siège et sections). Il peut s’agir de formations en classe et sur le terrain ainsi que d’expériences pratiques destinées aux employés et aux volontaires. Le Mouvement et le CaLP proposent des cours de formation en face-à-face et en ligne, ainsi que des outils et des matériels de formation aux PTM, dont :

• Une introduction aux PTM (en ligne via la Plateforme de formation de la Fédération)

• Une formation théorique aux PTM (en ligne via le IFRC Livelihoods Resource Centre ou en face-à-face sur quatre jours)

• Une formation aux PTM destinée aux formateurs (face-à-face)

• Des formations de niveaux I et II proposées par le CaLP (face-à-face)

• Des séances de sensibilisation aux PTM destinées aux équipes d’évaluation et de coordination sur le terrain (FACT) et aux unités d’intervention d’urgence (ERU)

• Une formation pratique aux opérations de transferts monétaires d’urgence proposée par la Fédération (formation face-à-face avancée)


• La Société nationale et les partenaires du Mouvement donnent la priorité à la coordination en matière de PTM et, le cas échéant, dirigent les efforts de coordination.

• Les aspects relatifs aux PTM sont inclus dans la stratégie de communication de la Société nationale ainsi que dans les approches et les plans de sensibilisation interne et externe.

• Les systèmes de communication avec les bénéficiaires et de redevabilité sont élaborés et incluent les PTM. Des matériels pertinents, tels que des affiches, des brochures, des extraits audios, etc., sont élaborés et prêts à être adaptés à des réponses spécifiques.

• La Société nationale élabore une série de matériels de communication pour favoriser une meilleure compréhension et faire connaître les bonnes pratiques en matière de PTM au moyen de divers outils, notamment des supports audiovisuels et des études de cas. Elle élabore les réponses aux questions fréquemment posées sur les PTM ainsi que des points de discussion en la matière. Elle identifie les défis concrets soulevés par les PTM ainsi que les solutions possibles. Les expériences et les activités de préparation relatives aux PTM sont régulièrement communiquées à l’interne comme à l’extérieur par le biais des médias locaux et nationaux, des sites web et des réseaux sociaux.

• La Société nationale a accès au Cash Atlas du CaLP, elle peut l’utiliser et le mettre à jour sur la base de ses propres données.

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Il est possible d’évaluer l’efficacité du processus de préparation aux PTM et de soumettre les opérations de transferts monétaires à des processus d’évaluation internes et externes. Chacune de ces évaluations sera l’occasion de réfléchir, de tirer des enseignements et de mettre en évidence les améliorations possibles. Ces étapes peuvent être documentées et contribuent à enrichir le savoir-faire en matière d’opérations de trans-ferts monétaires.

La phase 3 comprend trois étapes et cinq sous-étapes.

Phase 3


Graphique 10. Les étapes de la phase Revue, enseignements et amélioration


Étape 7. Évaluer le degré de préparation aux PTM

Étape 8. Tirer des enseignements des opérations

de transferts monétaires

Étape 9. Communiquer et faire connaître les leçons apprises

• Créer un environnement d’apprentissage

• Évaluer la préparation aux PTM

• Apprendre par le biais d’expériences pratiques

• Évaluer les opérations de transferts monétaires

• Documenter et faire connaître les leçons apprises et enrichir les données mondiales


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Phase 3 Revue, enseignements et amélioration

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xeUne description plus détaillée des quatre volets de la phase axée sur la revue, les enseigne-ments et l’amélioration est donnée à la fin de cette section.

Graphique 11. Résumé des quatre volets de la phase Revue, enseignements et amélioration

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Une attitude d’ouverture et de transparence à l’égard des revues, des évaluations et des leçons apprises existe dans la Société nationale.

Les leçons apprises mettent en évidence les obstacles encore à surmonter pour améliorer les processus relatifs aux PTM.

La Société nationale est ouverte aux enseignements d’autres acteurs, du Mouvement et l’extérieur, et se réunit avec ces acteurs pour procéder à des échanges de leçons apprises.

Les leçons apprises sont communiquées et diffusés au sein et en dehors de la Société nationale.


Les outils habituels sont utilisés dans le contexte local ou y sont adaptés pour :

• rendre compte des progrès du projet de préparation aux PTM ;

• évaluer le degré de préparation aux PTM ;

• procéder à des évaluations externes des opérations de transferts monétaires ;

• élaborer des études de cas.


La Société nationale dispose de capacités internes suffisantes pour évaluer efficacement les opérations de transferts monétaires et le projet de préparation aux PTM.

Le temps, les effectifs et les fonds nécessaires sont affectés à la documentation et à la revue, et l’équipe dirigeante participe au processus d’apprentissage.

Des mesures sont en place pour superviser et évaluer les prestataires de services financiers qui collaborent avec la Société nationale.


La Société nationale est active dans une série de réseaux et de plateformes consacrés à l’échange d’expériences relatives aux PTM.

Les possibilités d’apprentissage sont documentées et diffusées de manière adéquate.

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7.1 Créer un environnement d’apprentissageIl est fondamental que les hauts responsables appuient résolument, dès le départ, un apprentissage transparent et soient disposés à évaluer les processus au-delà de la mise en œuvre immédiate des opérations de transferts moné-taires. Par exemple, les études de cas dans lesquelles une Société nationale reconnaît une faiblesse interne et prend des mesures pour y remédier sont bien plus convaincantes (et instructives) que celles qui décrivent systématiquement des opérations se déroulant sans heurts.

Les individus jouent un rôle fondamental dans le processus d’évaluation et d’apprentissage et les aspects relatifs au suivi, à l’évaluation et à l’apprentis-sage doivent faire partie, dès le départ, des approches et des formations rela-tives aux PTM. Pour commencer, il est important d’attribuer au coordonnateur des programmes de transferts monétaires un rôle clair en matière de suivi et d’évaluation. Le groupe de travail technique ou ses représentants désignés doivent contribuer à la mise en place d’un système de suivi systématique dans les différents départements ou secteurs concernés par le plan d’action pour la préparation aux PTM. Le groupe de travail technique doit aussi travailler en collaboration avec le coordonnateur pour collecter des informations au sein des secteurs et les intégrer dans les rapports descriptifs et financiers mensuels communiqués aux hauts responsables et au(x) partenaire(s) du Mouvement. Enfin, il doit procéder à une évaluation à mi-parcours du projet avec les hauts responsables et les principales parties prenantes afin d’évaluer les progrès réa-lisés dans le cadre du plan d’action et de proposer des modifications en ce qui concerne les résultats, les activités et les budgets.

Les résultats de la préparation aux PTM, tels que les outils et les procédures, doivent être évalués dans le cadre des exercices de simulation et des projets pilotes inclus dans la planification d’urgence. Ils peuvent également être pris en compte dans le cadre d’un processus plus large d’évaluation des opérations et d’apprentissage visant à ajuster les systèmes et les outils existants. Au cours de l’élaboration et de la mise en œuvre, l’évaluation de certains aspects peut être incluse dans des étapes clés du plan d’action pour la préparation aux PTM. Il est crucial de suivre l’évolution de ce plan d’action, car cela permet à la Société nationale de collecter et d’analyser des informations de manière systématique pour suivre les progrès accomplis, garantir le respect des obligations et prendre des décisions en connaissance de cause sur la gestion du projet.

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7.2 Évaluation interne de la préparation aux PTMIl y a lieu d’inclure dans le plan d’action initial un atelier d’un ou deux jours sur les leçons apprises et la Société nationale doit veiller à ce que cet atelier ait lieu pour mettre en évidence les enseignements et les recommandations tirés de chaque exercice de simulation, chaque projet pilote ou chaque opération de transferts monétaires. Il est important de se concentrer sur l’ensemble du processus relatif aux PTM plutôt que sur l’exercice de simulation ou l’opéra-tion finale uniquement, afin de pouvoir identifier les facteurs qui ont contribué au succès des programmes et les aspects à améliorer. L’atelier sur les leçons apprises suit une approche similaire à celle de l’atelier proposé au début du pro-cessus relatif aux programmes de transferts monétaires. Il doit être consultatif et participatif et formuler des recommandations fondées sur la mise en œuvre des activités de transferts monétaires. Dans la mesure du possible, il est utile d’établir un lien avec tout autre atelier similaire prévu, portant sur la prépara-tion au sens plus large, la planification d’urgence ou les activités menées dans le cadre d’une intervention d’urgence.

Doivent participer à l’atelier :

• le coordonnateur des programmes de transferts monétaires et les membres du groupe de travail technique ;

• les membres des équipes de gouvernance et de direction de la Société natio-nale (au moins à la séance consacrée aux résultats et à la séance finale, consa-crée aux recommandations/étapes à suivre) ;

• les responsables (chefs des départements) ;• les employés clés des services liés aux programmes et des services de soutien

au siège et dans les sections ;• les volontaires clés du siège et des sections participant aux programmes de

transferts monétaires ;• les partenaires du Mouvement dans le pays/la région et les participants ex-

ternes (partenaires, donateurs, etc.) intervenant dans les programmes de transferts monétaires (doivent participer à certaines des sessions).

Un plus grand nombre de personnes directement concernées pourrait être invité à participer aux séances de réflexion consacrées aux leçons apprises et à la formulation de recommandations.

Les séances les plus importantes à ce stade auront pour thèmes :

• la récapitulation du processus de préparation aux PTM, des principales acti-vités et des principaux résultats, y compris les systèmes, les procédures, les outils, les formations et les matériels de communication ;

• la définition des enseignements pouvant être tirés du processus de prépara-tion aux PTM, incluant la formulation de recommandations spécifiques sur les moyens d’améliorer le processus à l’avenir. Il s’agit d’identifier, avec le concours des personnes concernées au siège et dans les sections ou d’acteurs d’autres organisations, les changements spécifiques à apporter aux systèmes, aux procédures et aux outils qui ont été testés durant les opérations de trans-ferts monétaires. D’autres éléments de réflexion peuvent être abordés, tels que la façon de garantir la durabilité du processus de préparation, le carac-tère réaliste ou ambitieux des résultats prévus, le caractère adéquat des res-sources allouées et des dépenses effectuées au regard du budget, ainsi que les raisons pour lesquelles tout a bien ou n’a pas bien fonctionné et les aspects spécifiques à modifier à l’avenir ;

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• la mise à jour de l’analyse SWOT des capacités de la Société nationale en matière de transferts monétaires pour déterminer les progrès accomplis, les changements survenus ainsi que les obstacles à lever, et mettre en évidence les nouveaux défis à surmonter. Cette séance permettra d’encourager la dis-cussion et servira de base à la définition des prochaines étapes et à la formu-lation de recommandations pour l’avenir. Elle peut également contribuer à renforcer la détermination de la Société nationale à continuer à renforcer ses capacités en matière de transferts monétaires ;

• la présentation des capacités actuelles de la Société nationale en matière d’opérations de transferts monétaires, ainsi que des mesures recomman-dées, à la suite des discussions de l’atelier, pour renforcer ces capacités. Un débat peut être mené sur les solutions éventuelles en matière de mobilisation de ressources si la Société nationale entend poursuivre les programmes de transferts monétaires et prévoir la possibilité de transposer l’expérience dans d’autres régions/sections. Un débat devrait être mené également sur le rôle joué par le coordonnateur des PTM et par le groupe de travail technique.

• La séance finale devrait mettre l’accent sur les leçons apprises du processus de préparation aux PTM et les mesures recommandées au terme de l’atelier. Ces éléments devraient être consignés par écrit et communiqués aux principales parties prenantes. La Société nationale doit élaborer un rapport sur l’atelier consacré aux leçons apprises des programmes de transferts monétaires.

Le département de la communication pourrait publier un communiqué de presse sur l’atelier ou mettre en place un fil d’actualités en ligne afin de commu-niquer ces informations aux partenaires et aux médias. Il pourrait également élaborer un document (écrit ou audiovisuel) pour porter les leçons apprises à la connaissance des employés et des volontaires du siège et des sections d’autres Sociétés nationales, ainsi qu’aux partenaires qui n’ont pas pu assister à l’atelier.

Commencer par un résumé des principaux résultats et des bonnes pratiques.

Présenter une brève explication et l’analyse SWOT des capacités relatives aux transferts monétaires.

Présenter les recommandations visant à améliorer des éléments particuliers (systèmes, outils, matériels de formation, etc.).

Conclure par les recommandations visant à améliorer/adapter le processus de préparation aux PTM.

Terminer par la mention des prochaines étapes et des recommandations pour l’avenir.

Ne pas oublier de faire un lien avec la Boîte à outils relative aux PTM, en donnant la liste des outils/processus existants qui ont contribué au renforcement des capacités relatives à la mise en place de programmes de transferts monétaires à grande échelle.

Encadré 14. Rapport sur l’atelier sur les leçons apprises des PTM

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Étape 8. Tirer des enseignements des opérations de transferts monétaires

8.1 Apprendre par le biais d’expériences pratiquesLa revue et les leçons apprises font partie des efforts de formation aux trans-ferts monétaires et doivent être pris en compte dans les plans de formation et dans le suivi. Ils peuvent par ailleurs favoriser une approche fondée sur la pra-tique (« learning by doing ») en ce qui concerne la mise en œuvre, cette approche s’étant révélé la plus populaire et la plus efficace en matière de renforcement des capacités, car les participants peuvent :

• tester les systèmes, les processus et les outils dans des environnements réels ou simulés ;

• améliorer et adapter les outils, les procédures et les modèles relatifs aux pro-grammes de transferts monétaires au contexte local ;

• se faire une idée précise de la préparation et des capacités opérationnelles réelles de la Société nationale en matière de PTM.

Les possibilités de mise en œuvre de l’apprentissage par la pratique incluent :

Les activités de préparation : l’intégration des programmes de transferts monétaires dans l’évaluation de la vulnérabilité et des capacités, l’identification des aléas, l’identification des marchés et des produits de base clés, l’évalua-tion des modalités de transferts monétaires et des mécanismes de distribution potentiels, les préférences de la population, les critères de sélection (géogra-phiques ou fondés sur la vulnérabilité), les montants des subventions en espèces selon les secteurs et l’analyse des données relatives aux capacités de la Société nationale permettent aux employés et aux volontaires d’acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux outils dans un délai fixé et dans un contexte plus calme avant la survenue d’une situation d’urgence.

La simulation des plans d’urgence et la mise en place de programmes pilotes : cela permet à la Société nationale de tester les procédures opération-nelles standard relatives aux PTM, notamment les systèmes financiers, les outils d’évaluation, les processus de prise de décisions et de communication, les approches et les outils relatifs à la mise en œuvre, les mécanismes de coordina-tion, etc. Elle permet de tester le système et les outils de suivi.

Les interventions d’urgence en temps réel : les compétences relatives à l’éla-boration et à la mise à l’essai des systèmes, des outils et des capacités en matière de transferts monétaires peuvent également être acquises lors de la mise en œuvre d’une intervention d’urgence en temps réel, en particulier lorsque les activités de préparation souffrent de retards ou d’un financement insuffisant avant la survenue de la catastrophe ou de la crise. Le DREF et les appels d’ur-gence peuvent permettre de financer certaines des activités de renforcement des capacités relatives aux transferts monétaires, si les PTM font partie de l’in-tervention d’urgence en cours.

Il peut être utile de limiter l’apprentissage par la pratique à des activités modestes et ciblées afin de permettre à certaines sections de renforcer leurs capacités en matière de transferts monétaires. Ces sections peuvent ensuite

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promouvoir les programmes de transferts monétaires et soutenir leur transpo-sition dans d’autres secteurs de la Société nationale, un processus souvent plus durable que la participation à des activités externes de formation aux PTM.

Il est toujours judicieux d’associer les partenaires extérieurs aux expériences pratiques, en particulier durant la phase de la préparation ou de la planifica-tion d’urgence, car cela favorisera une meilleure communication et une meil-leure coordination en situation réelle. Il est également possible de mettre en place des activités d’enseignement ou d’apprentissage par les pairs, dans le cadre desquelles la Société nationale autorise des employés et des volontaires d’autres Sociétés nationales à participer à ses opérations pour acquérir une expérience pratique.

8.2 Évaluation externe des opérations de transferts monétairesIl est important de mener une évaluation interne par le biais de l’atelier sur les leçons apprises. Il est tout aussi important de faire procéder à une évaluation externe au terme du processus de préparation aux PTM ou de l’intervention d’urgence. L’objectif est d’identifier de manière systématique et impartiale les forces et les faiblesses du processus en ce qui concerne son élaboration, ses activités/ses résultats et son impact. L’évaluation doit mettre en évidence les leçons apprises (elle peut également étudier les conclusions de l’atelier sur les leçons apprises) et formuler des recommandations clés visant à orienter et à améliorer les pratiques existantes et futures, sur la base d’expériences et de points de vue externes. La Société nationale doit planifier et budgéter l’évalua-tion des programmes de transferts monétaires dans le plan d’action pour la pré-paration à ces programmes, afin d’examiner plus en détail le fonctionnement des processus relatifs aux PTM lors de la phase de préparation et de réponse. Si d’autres évaluations des activités de préparation ou d’intervention sont pré-vues, elles doivent couvrir les processus relatifs aux programmes de transferts monétaires, mais elles ne doivent pas remplacer l’évaluation spécifique du pro-cessus relatif aux PTM.

Une équipe d’évaluation indépendante doit être mise en place, composée d’un chef d’équipe et de membres ayant une expérience du Mouvement ainsi que des transferts monétaires et des techniques d’évaluation. L’évaluation doit com-prendre des questions et une analyse visant expressément à examiner le pro-cessus, l’élaboration, les résultats et l’impact des efforts de préparation aux PTM au sein de la Société nationale. Elle doit exposer les ressources allouées et utilisées, mettre en évidence les bonnes pratiques et formuler des recomman-dations concrètes.

Les études de cas sont utiles pour mettre en évidence les points forts, les défis et les solutions trouvées dans une opération de transferts monétaires (voir les études de cas sur les quatre pays évalués dans le cadre du projet pilote de pré-paration aux PTM de la Fédération). Un évaluateur/rédacteur externe peut être chargé d’évaluer l’opération menée à ce jour et d’élaborer une brève étude illus-trant les leçons apprises et les recommandations pour les futurs programmes. Ces éléments peuvent contribuer à enrichir les données relatives aux opéra-tions de transferts monétaires au sein du Mouvement et à soutenir des initia-tives similaires dans d’autres pays, ou pourraient être mis à profit dans le cadre de la mobilisation de ressources et des efforts visant à soutenir le renforcement futur des capacités.

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9.1 Documenter et diffuser les leçons apprises et enrichir les connaissances mondialesIl est important de faire connaître et de promouvoir les bonnes pratiques et les leçons apprises des expériences de préparation aux PTM, tant auprès des partenaires du Mouvement qu’auprès des acteurs et réseaux de l’extérieur. Cela inclut les leçons apprises de l’expérience, de l’atelier sur les leçons apprises et de toute évaluation effectuée. La diffusion des outils, d’études de cas, d’infor-mations et de supports audiovisuels peut être un excellent moyen de promou-voir les efforts de la Société nationale et représente une contribution précieuse pour le secteur de l’aide humanitaire. Une Société nationale doit également être disposée à fournir un soutien technique entre pairs à d’autres Sociétés natio-nales mettant en œuvre des initiatives similaires.

La promotion des PTM au sein du Mouvement et l’échange d’expériences avec d’autres partenaires humanitaires permettront d’enrichir la base de données les concernant. La comparaison des données de référence et des données obte-nues par un suivi de qualité des progrès accomplis tout au long du processus de préparation aux PTM peut mettre en évidence les capacités acquises, ce qui est vital pour obtenir et garantir des investissements futurs. Une Société nationale doit s’engager à faire connaître son expérience et à fournir une assistance tech-nique aux Sociétés nationales moins expérimentées par le biais du soutien par les pairs, afin de partager les leçons apprises en matière de PTM.

Les Sociétés nationales peuvent également mettre en évidence les progrès accomplis et les capacités acquises grâce au suivi des données relatives aux objectifs des PTM dans le cadre du plan d’action (et du budget) initial. Une Société nationale peut ainsi définir des indicateurs clés permettant de suivre les progrès accomplis et mettre en évidence ces progrès et les capacités acquises (lesquels constituent de bons arguments en faveur d’investissements futurs) en les comparant avec les données de base.

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Application des quatre volets à la phase Revue, enseignements et amélioration


La Société nationale stimule l’acquisition de connaissances et le développement par des processus détaillés et transparents.

Les leçons apprises des programmes de transferts monétaires sont mises en évidence et utilisés pour améliorer les systèmes, les procédures et les outils en la matière et pour documenter les progrès, les résultats et les obstacles restants en matière d’intégration des PTM.

Des systèmes solides de suivi et d’apprentissage seront mis en place aux étapes clés du plan d’action pour la préparation aux PTM et utilisés pour effectuer des changements et des mises à jour et garantir ainsi une progression efficace et efficiente.

Les activités de préparation aux PTM et toute intervention d’urgence liée à ces programmes seront évaluées afin d’identifier, de mettre en évidence et de documenter les leçons apprises à ce stade et de formuler des recommandations concernant la durabilité future de chacune des capacités développées.

Les enseignements et les ressources d’autres partenaires humanitaires sont connus et mis à la disposition des employés du siège et des sections de la Société nationale actifs dans le domaine des transferts monétaires afin de leur fournir des orientations techniques.

Les leçons apprises et les conclusions des évaluations sont mises en évidence et largement diffusés au sein du Mouvement et auprès des partenaires, des donateurs, des médias, etc.

La Société nationale recherche et rejoint les réseaux locaux afin de favoriser la qualité technique et de faire connaître les leçons apprises.


• Modèle de rapport mensuel sur la préparation aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Guide pour la planification d’urgence de la Fédération (2012)

• Guide et modèles de simulation de la Fédération (2015)

• Modèle et exemple d’analyse SWOT des capacités relatives aux PTM au sein d’une Société nationale Boîte à outils CiE, module 1

• Mandat général relatif à l’évaluation de la préparation aux PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Outils de la Fédération pour l’autoévaluation de la préparation aux PTM au sein d’une Société nationale Boîte à outils CiE, module 1

• Modèles d’étude de cas et de fiche de synthèse de la Fédération en matière de PTM Boîte à outils CiE, module 1

• Cash Atlas du CaLP

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Un coordonnateur des PTM et un groupe de travail technique sont désignés au sein de la Société nationale pour le suivi et l’évaluation du processus de préparation aux PTM, et sont habilités à procéder à des améliorations et à soutenir le processus d’évaluation.

Les employés et les volontaires de la Société nationale sont formés aux approches, aux systèmes et aux outils de suivi des programmes de transferts monétaires dans le cadre de leur formation à ces programmes et sont informés des revues et des évaluations prévues.

Du temps et des effectifs suffisants sont prévus pour les étapes consacrées au suivi, aux évaluations/revues et aux leçons apprises. Ces étapes incluent une mise à jour de l’analyse SWOT et la formulation de recommandations lors de l’atelier sur les leçons apprises.

Des ressources suffisantes sont disponibles pour la mise en place du suivi, des revues, de l’atelier sur les leçons apprises et de l’évaluation finale, et figurent au budget du plan d’action pour la préparation aux PTM.

Des mesures sont en place afin de superviser et d’examiner les responsabilités des tiers et des prestataires de services financiers travaillant en collaboration avec la Société nationale.


La Société nationale participe pleinement aux réseaux et aux plateformes pour faire connaître son expérience en matière de PTM à d’autres partenaires du Mouvement et/ou des partenaires extérieurs, tant au niveau national qu’aux niveaux régional et mondial le cas échéant.

Les stratégies et les plans de communication/de communication avec les bénéficiaires font l’objet de revues régulières, en particulier en ce qui concerne leur objectif et leur portée/succès, afin de déterminer s’ils restent efficaces ou si des mises à jour sont nécessaires. Ces aspects doivent être prévus et inscrits dans le budget.

Des produits d’apprentissage relatifs aux programmes de transferts monétaires de la Fédération et des Sociétés nationales, tels que des études de cas et des matériels audiovisuels, sont élaborés avant d’être largement diffusés.

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AnnexeRésumé des principales activités et des principaux résultats relatifs à chaque phase

Résumé des principaux résultats


Étape 1. Recueillir les données de référence antérieures à la catastrophe

• Base de données de référence : contexte et systèmes de marché, vulnérabilité, aléas et aspect saisonnier, modalités des mécanismes de distribution, partenaires potentiels, autres acteurs et structures de coordination, ainsi que capacités de la Société nationale à chaque niveau

Étape 2. Élaborer et analyser différents scénarios

• Scénarios : aléas, portée et ampleur de l’impact, solutions d’intervention, accès et logistique, autres acteurs.

Étape 3. Identifier les lacunes dans la préparation aux PTM

• Autoévaluation de la Société nationale en matière de PTM ; elle peut aussi être effectuée à mi-parcours et au terme du processus à des fins de comparaison

• Résumé des ateliers destinés aux parties prenantes, incluant l’analyse SWOT et d’autres outils analytiques

• Analyse des lacunes en matière de préparation

Élaboration et mise en œuvre de la préparation aux PTM


• Définition du mandat du groupe de travail technique

• Plan d’action pour la préparation aux PTM

• Identification des ressources humaines (noms, rôles, localisation) participant à l’institutionnalisation

• Élaboration de procédures opérationnelles standard relatives aux PTM prévoyant des rôles et des responsabilités clairs à chaque phase du processus d’intervention


• Révision des documents d’orientation et/ou des documents stratégiques.

• Plan de formation et de perfectionnement des employés

• Intégration des PTM dans les processus et les documents relatifs à la planification d’urgence

• Outils et formations en matière de PTM adaptés au contexte local

• Plan de mobilisation des ressources nécessaires aux PTM


• Accords préalables avec des prestataires tiers

• Matériels et méthodes de communication avec les bénéficiaires au sujet des PTM

• Matériels de sensibilisation en matière de PTM

• Documentation relative au projet pilote

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Annexe Résumé des principales activités et des principaux résultats relatifs à chaque phase

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Résumé des principaux résultats



• Conclusions de l’atelier de revue interne

• Autoévaluation de la Société nationale en matière de PTM ; comparaison avec l’autoévaluation effectuée au départ

Étape 8. Tirer des enseignements des opérations de transferts monétaires

• Rapports des évaluations (internes et externes)


• Études de cas et autres outils

Humanité Né du souci de porter secours sans dis-crimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhen-sion mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

Impartialité Il ne fait aucune distinction de natio-nalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souf-france et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

Neutralité Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre poli-tique, racial, religieux et idéologique.

Indépendance Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pour-tant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les principes du Mouvement.

Volontariat Il est un mouvement de secours volon-taire et désintéressé.

Unité Il ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

Universalité Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Informations complémentaires :

Emma DeloAdministratrice principale, RelèvementDépartement Gestion des catastrophes et des crisesTél. : +41 (0)22 730 [email protected]

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