Mounir Abderrahim la veille strayégique

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Master Gouvernance Locale S2 Professeur Saad Bouachrine Realisé par : Abderrahim Mounir Année universitaire 2008- 2009 LA VEILLE STRATEGIQUE

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Master Gouvernance LocaleS2

ProfesseurSaad

Bouachrine

Realisé par :Abderrahim Mounir

Année universitaire 2008-2009

LA VEILLE STRATEGIQUE

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Introduction

Dans un contexte de globalisation des marchés, les entreprises sont confrontées à des ruptures politiques, économiques, technologiques et sociales à l’échelle mondiale qui ont un impact grandissant sur leurs marchés. Concevoir et appliquer une stratégie se révèle de plus en plus difficile tant les paramètres à prendre en compte augmentent en nombre et se complexifient.La veille stratégique est devenue depuis quelques années une veille reconnue au plus haut niveau des Etats et s'intègre naturellement dans les travaux relevant de l'intelligence et du renseignement au sens classique du terme. À l'heure où tout semble tourner désormais autour des progrès technologiques et des activités à forte valeur ajoutée, il est important de s'intéresser de plus près à la façon dont l'entreprise peut surveiller son environnement pour savoir en permanence comment évolue la technologie, dans le monde en général et chez ses concurrents en particulier, afin de protéger son avenir. Dans l'optique plus précise d'un éventuel transfert de technologie, il est important pour l'entreprise de connaître les grandes tendances mondiales pour savoir à qui elle pourra transférer les technologies qu'elle maîtrise.Entre-temps l'efficacité de tout système de veille stratégique est directement corrélée au degré d'appropriation des informations qu'il fournit par les principaux décideurs de l'organisation. La qualité de l'interaction entre le système de renseignement et le système décisionnel est donc déterminante. Cette interaction dépend fortement de l'attention que les décideurs accordent aux informations qu'ils reçoivent, donc de la concordance entre ces informations et leurs centres d'intérêt. La démarche présentée permet d'identifier et de caractériser, grâce à un ensemble de matrices originales, les menaces et opportunités qui constituent l'environnement pertinent de l'organisation, tel que ses décideurs clés les perçoivent. La mise en place d'un dispositif articulant un système de renseignement, le système décisionnel et une interface informatique capable de gérer en temps réel l'appareillage instrumental sur lequel repose l'analyse de l'environnement pertinent, s'inscrit dans une logique de constitution de réseaux hybrides particulièrement interactifs. Le but de la présente étude est de faire le point sur la veille stratégique entre autres les autres types de veille ; cette étude vise également à définir ce que veut dire la veille en général .

PLanIntroductionI) La Veille : définition A- La veille B- Ce que la veille stratégique est et ce qu'elle n'est pas : C- Différents types de veille .

II) La Veille : installation du system A. Sources d’information en Veille B. Démarches de la Veille C. L’organisation de la cellule de veille D- Veilleur technologique

III) Veille et Intelligence A- Intelligence Territoriale B- Méthodologie de mise en oeuvre :

Conclusion

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I) La Veille : définition

A-LA VEILLE

La veille peut-être réalisée par une personne (ce qui n'exclut pas la dimension collective) alors que l'IE est nécessairement une démarche organisationnelle. On ne fait pas de l'IE tout seul dans son coin. C'est pourquoi l'aspect management y est essentiel.La veille peut être technologique, technique, marketing, juridique, politique,...Réaliser une veille montre qu'on s'interesse à son environnement et ceci de manière régulière. En effet la notion de veille renvoie au concept de régularité ou de répétition. Ainsi, réaliser une étude à un moment donné ou rechercher une information ne montre en rien un effort de veille, elle peut n'être qu'un effort ponctuel, réaction par rapport à un évènement donné. La veille permet ainsi de suivre les évolutions d'un phénomène qu'il soit politique, économique, juridique, technologique,..

B-Ce que la veille stratégique est et ce qu'elle n'est pas :La veille stratégique fournit des informations analysées et qui permettent de prendre

des décisions ayant une portée stratégique, elle n' a rien à voir avec l'espionnage industriel qui est illégal

La veille stratégique permet d'alerter les directions stratégiques des entreprises par la diffusion d'alertes sur des dangers ou des opportunités de courts terme., ce n'est pas une boule de cristal, elle ne prédit pas l'avenir, elle donne uniquement des approximations de l'environnement actuel de l'entreprise ou de son futur proche.

La veille stratégique propose des estimations de ce que ce qu'il se passe sur le marché et sur la compétition des entreprises, elle ne propose pas de chiffres détaillés et précis sur les résultats des entreprises comme pourrait le faire la comptabilité, elle met en avant les grandes lignes du jeux concurrentiel ou les bases de l'environnement du marché ou des technologies.Ce n'est pas non plus une base

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de données ; même si celles-ci sont très utiles, elles ne fournissent que des données qui ne sont pas analysées ou interprétées pour être utiles à l'entreprise qui réalise la veille.

La veille stratégique et les informations qu'elle délivre peut être interprétée par différents champs de l'entreprise, ainsi un même signal peut être interprété comme une évolution technologique par le responsable de la R&D, ayant des conséquences concurrentielle, par la Direction Commerciale,..Elle n'est pas Internet ou la rumeur. En effet Internet est seulement un outil de communication et de diffusion de l'information un véhicule de l'information mais aussi de la désinformation ou de la spéculation.

La veille stratégique est une manière de tester le positionnement de fond d'une entreprise sa pertinence réelle sur le marché. Ce n'est pas du papier ou des rapports, c'est avant tout une intelligence dans les analyses et dans les décisions.

La veille stratégique est un état d'esprit, une façon de gérer, un processus pour toute les personnes de l'entreprise ou de l'organisme qui réalise la veille stratégique. Ce n'est pas l'affaire d'une seule personne, c'est l'affaire de tous. Même si un animateur du systeme de veille peut être choisit.

La veille stratégique s'est la volonté d'excellence et de qualité, les entreprises qui agissent dans l'une des matière agissent en général dans l'autre discipline. Ce n'est pas une invention du troisième millénaire, elle existe depuis que le monde de l'entreprise et du commerce existe même si elle a pu porter des noms différents selon les, époques (renseignement stratégique,..)

La veille stratégique est pilotée par l'encadrement et la direction qui lui donne les moyens et qui oeuvre pour son utilisation. Ce n'est pas simplement un logiciel ou un système informatique. Certes les outils informatiques facilitent le raitement de l'information et son classement pour y voir plus clair, mais l'intelligence et l'interpréation des messages est réalisable uniquement à ce jour par les hommes qui les utilisent.

La veille stratégique est un moyen d'extraversion de l'entreprise, elle lui permet de s'interesser encore plus à son environnement et à s'investir dans l'innovation. Ce n'est pas se cantonner à un simple article de presse ou un reportage de presse, c'est une information approfondie et adaptée à la réalité du moment de l'entreprise.

La veille stratégique s'interesse à la fois au court terme et au long terme de l'entreprise. Elle permet autant de pouvoir fixer un prix d'un produit que de décider de lancer une nouvellle gamme de produits innovants.Elle n'est pas quantifiable ni mesurable, elle est plus une manière de penser qui se traduit par une habileté à innover, une intelligence dans les propositions stratégiques.

C- Différents types de veille stratégique

La veille commerciale : évalue les pratiques commerciales d'une activité visée La veille concurrentielle : évalue les concurrents et leur positionnement

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La veille d'opinion: veille sur les opinions des consommateurs formulées en ligne, sur des espaces publics permettant aux internautes d'interagir (espaces souvent appelés 2.0).

La veille environnementale : veille sur les informations et réglementations sur l'environnement

La veille financière : détecter les mouvements sur les marchés financiers, monétaires et de matières premières pouvant affecter l'entreprise, sur ceux des titres de l'entreprise elle-même et ceux des entreprises similaires concurrentes ou dans lesquelles elle a des intérêts ou avec lesquelles elle travaille

La veille horizontale : évalue les secteurs voisins

La veille juridique (ou réglementaire) : surveillance des novations et modifications législatives et réglementaires et des décisions de justice et administratives applicables aux activités de l'entreprise

La veille médiatique : veille sur les informations traitées par différentes sources médias ciblées en fonction d'un sujet déterminé

La veille politique (ou institutionnelle) : étude des réseaux de pouvoirs dans les institutions publiques

La veille réglementaire : surveillance des nouveaux textes législatifs, réglementaires voire techniques (normes) pouvant concerner l'entreprise (obligation sociale, norme technique, etc)

La veille sectorielle : observation d'un secteur dans ses aspects les plus divers (clients/concurrents/acteurs). Peut être assimilée à de la veille verticale (op. horizontale)

La veille sociale : veille sur les évolutions et réglementations en matière sociale

La veille sociétale : veille sur les questions de sociale qui touche directement ou indirectement l'entreprise et plus précisément la question de la responsabilité sociétale des entreprises,

La veille technologique : surveillance des technologies (généralement par l'étude des brevets : veille propriété industrielle et intellectuelle) et des normes, voire influence pour la modification (accompagnement à l'évolution) des normes

II) La Veille   : installation du system

A- Sources d’information en Veille

Sources formelles

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Composées principalement de la presse, la télévision, la radio, les livres, banques de donnée et CD-ROM, les brevets, les informations légales, les étude publiques réalisée par des prestataires publics ou privés. Avantages :

- Une source d’information sûr et assez exhaustive ; - Elles ont un faible coût (sauf le cas de brevets et de certaines banques de données) ; - Disponibilité de la source ; - Facile d’accès.

Inconvénients :

- L’information est « mise en scène » pour qu’elle se vende ; - Risque, parfois, de trouver une information obsolète ; - On ne retrouve pas toujours ce que l’on souhaite rechercher.

Sources informelles

Dans ce type de source, l’individu doit se déplacer, passer du temps, sentir, toucher et percevoir l’information qu’elles procurent. Elles sont variées. Citons :

- les expositions et les salons : on n’a généralement pas assez de temps, dans ce genre de manifestation, de collecter suffisamment d’information. De plus la quantité et la densité ne font qu’accentuer le problème. Etant donné que de telles visites et missions se préparent avant le départ, le tout serais de bien savoir gérer son temps et d’avoir élaborer un emploi du temps pour pouvoir gérer les activités et les visites sur place.

- les fournisseurs : il ne faut pas oublier que le même fournisseur peut être aussi celui du concurrent. Il faudra donc pouvoir et savoir exploiter cette donnée.

- les colloques, les congrès, les clubs : on y échange des informations, on y est communique. L’information qui y circule peut être d’une grande valeur stratégique. Il ne faut pas hésiter à faire de nouvelles connaissances, de nouveaux contacts qui peuvent former un réseau personnel.

- les concurrents : ils organisent des portes ouvertes, font des communication commerciale et financière, publient un journal interne, peuvent devenir nos fournisseurs ou nos client, il peut y avoir un échange mutuel d’informations.

- les sources internes de l’entreprise : 80% des informations que recherche un décideur se trouve dans son entreprise Il serait donc très important d’avoir et de nouer des contacts internes aux entreprises de manière à savoir ce qui y se passe.

- certains sites web : des sites personnels, des études et recherche menées par un groupe d’étudiants ou de thésard, etc.

- les réseaux personnels : le cousin, l’ami commerciale de chez X, le représentant de Y, le voisin qui travaille chez Z, l’écoute, « par hasard », d’une conversation dans un avion, un train, lors d’un dîner...Dans la limite de la légalité et de la déontologie.

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Les différentes sources d'information disponibles

Le cycle du renseignementLe cycle du renseignement

B-Démarches de la Veille

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a- Définition des thèmes de veille

En premier lieu, il s’agit de définir les thèmes de surveillance, c’est-à-dire les champs d’investigation de la veille . Ceux-ci correspondent bien entendu aux principales préoccupations et à la politique de l’entreprise : Ex : une société qui fabrique des robots ménagers s’intéressera au développement de l’électronique, de la mécanique, etc. Avec la collaboration des acteurs de la R&D, on recensera les multiples thèmes technologiques relatifs aux travaux en cours, qui reflètent leurs préoccupations à court et moyen termes et représentent des enjeux majeurs pour la société. Les axes de veille sont ensuite hiérarchisés en fonction des priorités stratégiques de l’entreprise. Il faudra aussi déterminer quelles sont les informations concrètement attendue pour chacun des thèmes retenus.

b- Recherche, collecte

Il faudra interroger les sources d’informations correspondantes aux thèmes de veille définies. La recherche et la collecte d’informations se fera sur :

* Les périodiques scientifiques et technique, économique, de gestion : Consultables dans la plupart des bibliothèques des organismes universitaires, publiques ou privés. On peut les lire presque partout. Ex : Physical Review, Chemical Abstracts, Current Contents, etc.

- Les livres et les encyclopédies : les livres ne donnent pas les éléments d’informations les plus récent en raison du délai de publication) mais fournissent des synthèses et des analyses assez intéressantes. Les encyclopédies représentent une source d’informations très riche mais le coût d’acquisition des collections est assez élevé. Cependant les plus grandes d’entre elles sont accessibles en ligne ce qui intéresserait les petites « entreprises ». Elles sont également diffusées sur CD-ROM. Ex : Encyclopédie Universalis, Larousse, etc.

- Les Brevets : 80 % de l’information technique n’est publiée que dans les brevets. Ils permettent de comprendre la politique de développement technologique des concurrents. La surveillance des brevets permet également d’évaluer la propriété, la liberté d’exploitation d’un produit ou d’une technique. Le contenu informatif du brevet est exploité pour les applications suivantes :

o Surveillance de la concurrence : être au courant des brevets publiés.

o Connaître les domaines techniques les plus prisés.

o Connaître les domaines protégés pour savoir exploiter.

- Les Bases de Données : de grandes quantités d’informations de plusieurs types sont stockés dans des bases de données. Disponible sous format électronique, on peut, rapidement, accéder à l’information. Cependant et avant de trouver ce que l’on recherche il faudra d’abord passer par une étape de formulation de l’équation de recherche, ce qui n’est généralement pas évident pour des non spécialistes de l’information.

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L’équation de recherche appelée aussi équation logique est, comme son nom l’indique, une structure de termes et/ou de signes que comprend le serveur d’information auquel appartient la ou les bases de données que l’on veut interroger. L’équation logique peut comporter :

o des mots-clés,

o des descripteurs,

o des noms de personnes auteurs ou inventeurs,

o des noms d’organismes,

o des codes et des signes (+, *, ‘’, and, etc.)

o etc.

- Les congrès, colloques, expositions, foires : source d’informations scientifique, technique, économique et commerciale. Dans ce genre de manifestations, il est recommandé de collecter les prospectus intéressants. Aussi prendre, si le type de manifestation le permet, des échantillons et des pièces pour les faire analyser et les examiner par un spécialiste.

- L’information informelle : les commerciaux du réseau de vente devraient être d’excellents observateurs ; leur contacts avec la clientèle, avec les sous-traitant, permettent d’obtenir de l’information fraîche sur les besoins, leur évolution, les projets des concurrents, les tendances à court terme, le remplacement de tel produit par tel autre, etc.

- Les normes et les règlements : leur importances se fait sentir au niveau des sujets majeurs de propriété industrielle. La recherche et la collecte de ce type d’information doit être réalisé très soigneusement. L’erreur n’est pas permise car dans les domaines industriels et pharmaceutiques les normes et les règlements sont primordiales.

- Les sources internes : les rapports techniques internes de l’entreprise représentent une source d’information au niveau technologique. C’est là où se trouve archiver le patrimoine de l’entreprise. C’est pour cela que certains grands groupes ont constitués des banques de données internes facilement consultable. Cette consultation est souvent favorisée par le développement d’un Intranet.

c- Analyse, traitement, validation

La bibliométrie et la scientométrie ont acquis un réel statut parmi les techniques dont usent à présent les professionnels du traitement de l’information. Ce traitement leur permet d’extraire ce qui peut intéresser leurs centres d’intérêt. La validation de l’information s’effectue par un expert dans le domaine. Il décide que tel information est intéressante que telle autre n’est pas tout à fais vraie et que tel donnée est à développer, etc. Son expérience et son savoir du domaine lui procure une certaine

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autorité vis à vis de la validité de l’information trouvée. La recherche et l’analyse de l’information peut s’effectuer grâce des agents intelligents.

D- L’organisation de la cellule de veille

Définir les besoins (informationnels) de l’entreprise :Ä par rapport aux technologies qu’elle maîtriseÄ par rapport à son marchéÄ par rapport à sa concurrence

Organiser la cellule de veille :Ä désigner un animateur centralÄ mettre en place un système d’information adaptéÄ créer des produits de veille

Intégrer la gestion des connaissances. Garantir la sécurité de l’information :

Ä identifier les menacesÄ identifier les vulnérabilitésÄ définir le système de protection

(physique, intellectuelle, contractuelle, …)Apports de la veille

Favorise la créativité et l’innovation : en anticipant les nouvelles tendances et les modes en connaissant mieux son marché (et ses besoins) en anticipant les nouvelles normes et réglementations

Développe la performance de l’entreprise : en observant les meilleures pratiques en exploitant les meilleurs procédés et organisations en s’entourant des meilleurs partenaires

Favorise la prise de décisions : en minimisant les risques en maîtrisant son environnement

Facilite la commercialisation : en connaissant mieux ses clients (et leurs décideurs) en connaissant mieux ses concurrents (et leurs forces)

D-Veilleur technologique

Contrairement à son nom, il ne travaille pas la nuit ! C’est un informaticien, souvent très expérimenté, qui a pour mission de surveiller l’évolution des technologies dans un domaine bien déterminé. Ce n’est ni un technicien, ni un documentaliste, mais un peu des deux à la fois. Il est à la frontière entre l’information, la recherche et le développement. Aujourd’hui, tous les chefs d’entreprise n’ont pas le temps de surveiller la concurrence pour rester dans la course. De plus, ils n’ont pas toujours le bagage et les connaissances technologiques nécessaires pour bien comprendre une évolution et ses conséquences. Le rôle du veilleur est donc de surveiller toutes ces évolutions, de les décrypter et d’en faire le rapport aux dirigeants de son entreprise. Pour

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surveiller la concurrence, il y avait jusqu’à présent la presse, les congrès, les séminaires et les salons professionnels. Depuis quelques années est apparu un nouvel outil qui a complètement bouleversé la donne : internet. Aujourd’hui, c’est sur internet, formidable base de données à l’échelle mondiale, que le veilleur trouve le plus d’informations. Son rôle est donc très important puisque c’est notamment à partir de ses informations qu’est décidée la stratégie de développement d’une entreprise. Parfois, fort de sa connaissance du secteur, il peut aussi être amené à lancer des projets pilotes au sein de la cellule innovation de l’entreprise.

Formation Il n’y a pas encore de formation de veilleur technologique. La plupart d’entre eux sont des professionnels expérimentés qui ont une vision large des différents champs de l’informatique. Ils ont le plus souvent une formation universitaire bac 5 minimum ou sont issus d’écoles d’ingénieurs.

Secteur d’activité Le plus souvent, il travaille pour une entreprise précise. D’autant que son efficacité progresse avec le temps et la connaissance de son secteur d’activité. Mais il peut aussi, ce qui est plus rare, travailler pour un cabinet de conseils.

Evolution de carrière Ce type de poste est un peu le couronnement d’une carrière, aussi les possibilités d’évolution sont-elles plutôt rares. Il reste possible cependant pour un veilleur technologique de monter son propre cabinet de conseil ou d’expertise.

Salaire C’est un poste très important pour l’entreprise puisque de la qualité des observations du veilleur dépendent la justesse et la rapidité des réactions de l’entreprise. C’est un poste qui s’obtient le plus souvent après une carrière déjà bien remplie. Le salaire est donc directement en rapport avec les responsabilités du poste : de 4 600 à 7 700, voire 10 000 euros mensuels pour un veilleur confirmé…

Qualités requises Beaucoup de curiosité, on s’en serait douté, mais aussi une grande rigueur et la capacité de prendre du recul par rapport à l’information : autant de qualités indispensables pour acquérir ce flair, ce sixième sens qui permet au veilleur de sentir avant les autres les parfums du changement. Il faut aussi être un bon communicant pour savoir se créer un réseau d’informateurs à l’extérieur de l’entreprise.

III) Veille et Intelligence

A- Intelligence Territoriale

L'intelligence territoriale se propose de relier la veille et l'action publique au service du développement économique et industriel d'un territoire, dans le cadre d'un pôle de compétivité ou d'excellence territoriale par exemple. Le prolongement de l'intelligence territoriale est le marketing territorial. Les collectivités territoriales (Conseils Régionaux, Conseils Généraux, Communautés de Communes ou regroupements de communes et communes) utilisent des outils d'analyse de plus en

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plus en plus opérationnels pour mieux gérer leurs territoires notamment des outils de type SIG ou Systèmes d'Informations Géographiques. Les objectifs de ce type de systèmes sont variés :

- La connaissance de leurs territoires pour mieux maîtriser leurs ressources- La capacité de réaction rapide face à des situations de crise- La maîtrise des infrastructures (routes, réseaux..)- Le recensement des bonnes pratiques dans d'autres territoires pour réaliser un benchmarking- La connaissance des savoir-faire et des produits du territoire pour réaliser un marketing territorial.

Les techniques utilisées dans ce domaine peuvent s'inspirer des techniques utiisées par les entreprises, cependant, la multiplicité des agents publics et privés et leurs antagonismes amènent des sources d'inefficience dans la mise en oeuvre des stratégies d'actions. Ainsi le premier conseil que l'on pourrait donner si on veut se lancer dans une démarche d'intelligence territoriale est de s'assurer que sur le territoire de référence, il n'y pas d'antagonisme public ou politique trop fort autrement dit une certaine homogénéité de la gouvernance.

L'INTELLIGENCE -ECONOMIQUEL'intelligence économique est un concept plus large que la veille , qui comprend le volet sécurité ou défense des informations et des savoir-faire, ainsi que les actions d'influence sur son environnement.

l'I.E. comprend trois pratiques managériales distinctes et complémentaires :

1) la Veille Stratégique : observer les "tendances lourdes" ainsi que les "évènements de ruptures" et adapter en conséquence le positionnement stratégique de mon entreprise (agir soit sur le "portefeuille d'activité" ; soit sur le "portefeuille de compétences ; soit sur les deux simultanément) ; 2) la Sécurité Economique : faire en sorte que le patrimoine matériel et immatériel de mon entreprise ne soit en aucune manière altéré par telle ou telle initiative

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subversive ou délictueuse.

3) l'Influence : façonner les évènements externes dans un sens qui est supposé être favorable au développement de mon entreprise ; il va de soi qu'une stratégie d'influence ne peut être déployée (avec quelques chances de succès) qu'au sein d'un groupe d'intérêt plus ou moins formalisé et constitué de plusieurs acteurs économiques et publics..

L'INTELLIGENCE -TERRITORIALE L'intelligence territoriale est un concept lié à l'intelligence économique, et qui s'applique plus au domaine des organisations territoriales et aux territoires au sens large. Les actions et leviers d'actions, ainsi que les données d'environnement sont du ressort des aménageurs publics et collectivités locales. Les outils et les méthodes sont comparables à celles de l'IE, en dehors du fait qu'il existe souvent des antagonismes liées à la présence de la sphère polotique et pas forcement uniquement l'intérêt public.

LE--KNOWLEDGE- MANAGEMENTLe Knowledge Management est encore et toujours controversé du moins quant à sa pertinence en matière de retour sur investissement (le problème se pose souvent quand on investit essentiellement dans des outils ou des logiciels qui sont trop souvent inadaptés aux problématiques à résoudre). Cette discipline nouvellle, à la croisée des chemins entre la gestion des connaissances et les pratiques collaboratives. Propose la capitalisation des savoir-faire de l'entreprise en même temps quellel assure une diffusion de cette connaissance dans les différents services et établissements de l'entreprise. Le Knowledge Management englobe donc bien entendu la veille stratégique car elle n'en devient qu'un élément constitutif. Le knowledge management est également vu sous l'angle de la conservation des savoirs et des savoir-faire d'une organisation et sa mise en oeuvre est complexe car elle va chercher par exemple à garder une trace écrite ou audiovisuelle des pratiques, des gestes quand il s'agit d'interventions manuelles

Le knowledge management couvre donc la globalité de l'information et de la connaissance de l'entreprise, pour son fonctionnement optimal il est nécessaire que chaque brique soit mis en oeuvre, ce qui explique que la culture d'entreprise soit forte en matière de culture informationnelle. La plupart des expériences menées aujourd'hui échouent en général car la gestion et organisation du changement n'est pas mis en place en parallèle. Si on compte au moins 6 mois à un an pour la mise en place de la veille ou d'une démarche d'intelligence économique dans une entreprise, il faudra compter au moins 2 ans.

B- Méthodologie de mise en oeuvre : L'intelligence territoriale doit comme toute action d'intelligence économique partir

d'une stratégie précise qui comporte :- La définition et les limites du champs d'action- L'objectif de l'opération d'intelligence territoriale- La liste des partenaires ou sources qui permettront d'alimenter un système de veille éventuel- Les outils techniques de gestion de cette opération (outils de veille, outil de diffusion, outil de collaboration)

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- les moyens d'actions et le pouvoir de mise en oeuvre d'un comité de pilotage ou des personnes habilitées à mettre en oeuvre.

Sur ce dernier qui est essentiel, il faut s'assurer que la volonté "politique" ira jusqu'à la mise en oeuvre d'un plan d'action, qui pourra conduire jusqu'à une action de marketing territorial voire une poltique d'investissement, donc une définition budgétaire ! claire et précise.

"L'Intelligence territoriale ne se résume pas à un système d'information territorial" : de nombreuses collectivités investissent acteullement dans des sytèmes de type SIG ou intranet sans pour autant le relier à un système d'action et de veille ni définir les objectifs stratégiques de leurs territoires. Le SIT peut être une des pierres de l'édifice mais il ne suffit pas pour faire de l'intelliigence territoriale

Conclusion

L'expérience montre qu'il faut éviter de monter des systèmes de veille ou système d'information sans qu'un minimum d'intelligence ou d'intelligibilité ait été apporté aux données ou à l'information avant leur intégration, sinon on s'en remet à la puissance de traitement du système informatique, ce qui fera certainement le bonheur des fabricants ou éditeurs de solutions technologiques derniers cris. Il nous semple essentiel de rappeler qu'à ce jour la machine n'a pu, contrairement aux tentatives répétées et continues, montrer une réelle capacité d'intelligence. Ainsi, il nous semble important de rappeler le rôle primordial de l'individu dans tout processus relatifs à l'information. Nous qualifierons "d'Information froide" toute information qui ne sera pas rentrée dans un syteme d'information après un passage entre les mains d'un analyste, responsable de clientèle ou tout autre fonction dans l'organisation qui soit de près ou de loin en liaison avec les processus de décisions. A contrario " l'Information chaude" aura intégré une valeur ajoutée supplémentaire avant de rentrer dans tel ou tel système.

La principale contrainte à laquelle une société, une administration, une ONG ou toute autre organisme peut être confronté, est celle du coût. La mise en place d’une organisation interne de la veille suppose la disponibilité de ressources humaines et matérielles :

- Ressources humaines : l’entreprise peut former une ou plusieurs personnes, internes, à la veille grâce à des stages de formation ou des formations continues. Cependant, ces formations exigent parfois des pré-requis chez le candidat tant au niveau informatique qu’au niveau informationnel : maîtriser l’outil informatique et prétendre un savoir faire au niveau de la recherche de l’information. Face à cela, faire appel à des consultants spécialisés dans les métiers de la veille permet d’être accompagné dans la mise en place du service. Mais en raison du coût des prestations, l’entreprise, et surtout la PMI, hésite et malheureusement renonce très souvent à s’engager.

- Ressources Informationnelles : l’accès à certains type d’information coûte cher (Ex : l’information Brevet). Les sources d’information ne sont pas toujours pertinentes ni fiables. La multiplicité des sources d’informations dans certains domaines rend difficile le choix d’une source.

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- Ressources matérielles et logiciels : certaines types de veille engendrent des calculs mathématiques et des espaces de stockage considérables. Manque de connaissances des outils de veille automatisée.

-Les entreprises surveillent des secteurs géographiques toujours plus étendus, du fait de l’internationalisation des marchés. Cependant, elles se limitent aux documents en langue française ou éventuellement en anglais. Les informations en langues rares (japonais, chinois,...), et même l’allemand, l’italien ou l’espagnol, sont en général écartées de la collecte, non par manque d’intérêt mais par manque de compétences linguistiques permettant de les exploiter. En pratique, seules les entreprises ayant des filiales à l’étranger en profitent, pour les trois quart d’entre elles, pour collecter sur place de l’information. Ces difficultés de collecte et de traduction de l’information internationale sont des insatisfactions qui forment des obstacles à une bonne surveillance internationale du marché.

  BIBLIOGRAPHIE

LA veille à la portée des PME Atelier à l’échangeur PME Paris-ile de France -14Mars2008.

Ilham Berrada –Méthodologie pour la mise en place d’un outil de veille stratégique –séminaire /Ensias Rabat -24 et 25 Mai 2007.

Joël LEVEQUE La veille technologique comme moteur de l’innovation et de la créativité Salon GO PLAST - Journée Innovation Angers - 14 juin 2007

 Gérard verna département de management, université Laval la veille technologique

Une "ardente nécessité " .

Sitographie

http://www.zeknowledge.com/veille_strategique.htm

Centre de Veille Stratégique Veille.Gov PREMIER MINISTRE MINISTERE DES AFFAIRES ECONOMIQUES ET GENERALES

http://www.veille.ma/La-veille-strategique.html

http://www.studyrama.com/article.php3?id_article=1073

http://fr.wikipedia.org/wiki/Veille_en_entreprise