Morocco_Oriental Region French

7/21/2019 Morocco_Oriental Region French

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ECONOMIE TRAVAUX PUBLICS TRANSPORTAGRICULTURE IMMOBILIER TELECOMMUNICATIONSTOURISME EDUCATION INDUSTRIESFINANCE MINES ENTRETIENS

THEREPORT

Maroc 2013Rgion de lOriental


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RGION DE LORIENTAL TABLE DES MATIRES 3

THE REPORT Morocco 2013

ISBN 978-1-907065-77-4

Editor-in-Chief: Andrew JeffreysEditorial Director: Peter Grimsditch

Chairman: Michael Benson-ColpiDirector of Field Operations: ElizabethBoissevain

Regional Editor: Robert Tashima

Editorial Manager: Willem Oosterveld

Regional Director: Karine LoehmanCountry Director: Miranda Stobbs

Project Coordinator: Mahmoud ElHafoudi

Chief Sub-editor: Alistair TaylorDeputy Chief Sub-editor: JenniePattersonWeb Editor: Barbara IsenbergSub-editors: Sam Inglis, Sean Cox,William Zeman, Danya Chudacoff,Mariah Pittman, Krystell Jimenez,Oliver Ayyildiz, Martin Stegman, EstherParkerContributing Sub-editor: MiiaBogdanoff

Analysts: Cailin Birch, Yinka Ibukun,Francisco Serrano, GenevieveTheodorakis, Ruairi Patterson

Senior Editorial Researcher: SusanManoluEditorial Researchers: Souhir Mzali,Thomas Bacon, Adeline Oka, JennaOelschlegel

Art Director: Yonca ErginDeputy Art Director: Cemre StrugoArt Editor: Meltem MuzmuzGraphic Assistant: layda GedikIllustrations: Shi-Ji LiangPhotography Editor: Mark HammamiPhotographer: Gregory Dziedzic

Production Manager: Selin Bolu

Operations Manager: Yasemin DiriceLogistics & Distribution Coordinator:Esen BarnOperations Assistant: znur Usta

Field Operations Executive: MeltemOkurField Operations Coordinator: ZeynepAkdamar

L'Oriental enmouvementPage 5

Les plus grands contributeurs au PIB dans laRgion sont traditionnellement l'agriculture,l'industrie et le secteur minier. La modernisa-tion des infrastructures au cours des 10dernires annes devrait renforcer la contribu-tion du tourisme cette combinaison.

Un sacre coup dejeunePage 21

Avec le plan de dveloppement urbain Ouj-da, la capitale rgionale connat dsormaisune transformation, avec 56 projets ayant pourobjectif d'amliorer et moderniser la ville, pour

un cot total de 2,1 milliards de dirhams. Desespaces rsidentiels et commerciaux serontconstruits pour rpondre la demande.

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L'Oriental en mouvement : Le dveloppementdes investissements et de lintgrationnationale dynamisent la Rgion

Interview : Mohamed Mbarki, Directeur Gnral,Agence de lOriental

Un potentiel rural : Le tourisme de niches offredes opportunits dinvestissement hors ducadre des stations balnaires de la cte

Le pays voisin : Une frontire ouverte pourraitrenforcer la coopration conomique

Un sacre coup de jeune : Rnovation et

modernisation des centres dans la capitale

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Terre nourriciere : La Rgion a pour objectifsdaugmenter la productivit de son agricultureet dtendre son secteur agroalimentaire

Coup de pouce pour lindustrie : Desinfrastructures de transport mieux connectesfacilitant lexportation

Renforcer le secteur minier : Les rformes de lalgislation et des incitations additionnellesdevraient accrotre les investissements lis ausecteur

Financement du dveloppement : Des fonds dedveloppement permettent aux petites

entreprises d'accder au capital


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RGION DE LORIENTAL APERU

En 2012 lOriental a attir 703.2 millions deuros dinvestissements

Aprs une dcennie dinvestissements, lheure est ven-ue pour la Rgion de lOriental de se btir une rputa-tion en Mditerrane. Niche entre la frontire algri-enne et la mer Mditerrane, lOriental eststratgiquement situe le long du bassin europen dusud. Reste sous-dveloppe durant plusieurs dizainesdannes, elle bnficie aujourdhui dinvestissementspublics massifs. En matire de financement, le gouverne-ment marocain a souvent privilgi le centre du pays,au dtriment des zones urbaines et industrielles devilles telles que Tanger au nord, et Oujda lest. Desannes durant, lOriental, nom donn la Rgion estdu pays, a souffert du manque daxes routiers vers lereste du pays et de labsence dinfrastructures nces-saires pour appuyer le dveloppement des entrepris-es familiales et des industries. En outre, la fermeturede la frontire algrienne, il y a prs de 20 ans, a mis mal un zone du pays ayant toujours entretenu avec lAl-grie voisine de solides liens culturels et familiaux.

Nanmoins, en dcentralisant certains pouvoirs dci-sionnels, mais aussi en amliorant les indicateurs decroissance et de dveloppement social en dehors deCasablanca et Rabat, le gouvernement a opr un

virage politique et renforc laide apporte aux excu-tifs rgionaux du Royaume.SUSCITER UN INTERT: Ces 10 dernires annes, lamodernisation structurelle des axes routiers, arienset maritimes a ainsi permis damliorer de faon signi-ficative lenvironnement conomique de lOriental.Grce la mise en uvre dune stratgie de dveloppe-ment rgional globale, axe sur lexpansion industrielle,la promotion du tourisme et la production agricole, laRgion de lOriental espre enregistrer une hausse sig-nificative des changes commerciaux et des flux de cap-itaux moyen terme. Attirer les investissements privs

a toujours t une priorit absolue. En 2012, daprsles chiffres du Centre Rgional dInvestissement dOu-jda, lOriental a attir 7.9 milliards de dirhams (703.2millions deuros) dinvestissements privs destins financer 256 projets. Environ 83 % des nouveaux pro-

jets ont t mis en uvre dans le secteur du btimentet de la construction, 6 % dans les industries secondaireset 4 % dans le secteur du tourisme.UNE INITIATIVE ROYALE : Cest partir de mars 2003,lors dune visite du Roi Mohammed VI, quont tdploys la plupart des efforts visant donner lOri-ental les moyens ncessaires pour se dvelopper. Llandonn par la monarchie, qui cherchait galement renforcer le dveloppement dautres rgions autrefoisngliges, telles que le Nord, a permis la Rgiondadopter un nouveau positionnement conomique,spcifiquement ax sur une relance de la consomma-tion et de la production intrieures, plutt que sur leschanges commerciaux avec lAlgrie voisine, pour gal-vaniser lexpansion conomique. Lconomie de lOri-ental a toujours repos sur lagriculture, llevage, lin-dustrie et lexploitation minire. Nanmoins, la Rgionbnficie galement de lactivit halieutique le long dulittoral mditerranen, et compte largement sur le com-merce transfrontalier avec lAlgrie.

Dans les annes 60, un premier coup a t port la Rgion, puisquune bonne partie des activits miniresont t arrtes, gnrant ainsi une hausse importante

du taux de chmage (une tendance qui sest main-tenue, puisque ce taux stablissait 17.7 % en 2011).

En 1994, aprs un accrochage politique entre leMaroc et lAlgrie provoqu par un attentat terroristedans un htel de Marrakech, ayant pour toile de fondles tensions permanentes concernant le Sahara maro-cain, la frontire entre les deux pays a t ferme pen-dant la guerre civile algrienne.

Ces incidents, venus sajouter aux faibles rendementsagricoles, ont provoqu une vague de migration versdautres zones du pays, mais aussi vers lEurope. Un tiersdes Marocains qui rsident aujourdhui ltranger

sont en effet originaires de la Rgion.COMPOSITION DE LA RGION : LAgence de lOrien-tal a t cre en 2006, dans le sillage de lInitiativeRoyale pour le Dveloppement de la Rgion de lOri-ental, avec notamment pour mandat daider les autorits

En 2012, daprs leschiffres du Centre RgionaldInvestissement dOujda,lOriental a attir 703millions deurosdinvestissements privsdestins financer 256projets. Environ 83 % desnouveaux projets ont tmis en uvre dans lesecteur du btiment et dela construction, 6 % dansles industries secondaires

et 4 % dans tourisme.

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LOriental en mouvementLa croissance des investissements et lintgration rgionale donnent

un nouvel lan la Rgion


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locales de la Rgion laborer des stratgies dedveloppement et stimuler lactivit conomique.

Cette initiative royale a galement permis la crationdu Fonds dInvestissement de la Rgion de lOriental,mis en place pour appuyer la croissance des entrepris-es locales par des prises de participations dans lessocits de la Rgion (se reporter lanalyse).

Situe lextrmit nord-est du Royaume, la Rgionde lOriental longe le littoral mditerranen sur 200 kilo-mtres au nord. Elle est borde lest par la frontirealgrienne, ferme depuis 1994, situe quelques kilo-mtres peine dOujda, la capitale et premire ville dela Rgion. Oujda, qui compte une population de 500000 habitants, est le principal centre urbain de la Rgion,et la ville la plus orientale du Maroc. Elle abrite le Con-seil Rgional et constitue le centre daffaires et le curadministratif de la Rgion de l Oriental.

S'y trouventpar ailleurs laroport international Ouj-da-Angad, lUniversit Mohammed Premier et lhpital

Al Farabi. Des amnagements urbains importants ontgalement t entrepris (se reporter lanalyse). Uncentre hospitalier universitaire flambant neuf, chiffr 525 millions de dirhams (46.7 millions deuros), estactuellement en chantier ; il permettra damliorer lof-fre de services de sant dans la Rgion, et les capac-its de formation du personnel mdical rgional. LOri-ental est reli louest aux Rgions de Taza-AlHoceima-Taounate et Fs-Boulmane, et jouxte au sud-ouest la Rgion de Mekns-Tafilalet. Lenclave espag-

nole de Melilla se situe sur une pninsule, sur la ctemditerranenne de la Rgion.

Avec une population de 2 millions dhabitants, etune superficie de 82.8 kilomtres carrs, lOriental estla seconde des 16 Rgions du Royaume en termes desuperficie, puisquelle couvre 11.6 % du territoire nation-al. La Rgion est compose de la Prfecture dOujda-

Angad et de six Provinces : Nador, Driouch, Berkane,Taourirt, Jerada et Figuig, qui comptent au total 27Communes Urbaines et 87 Communes Rurales.DFIS : La fermeture de la frontire a eu des rpercus-sions sur lconomie de la Rgion, en favorisant notam-ment le dveloppement dun march parallle. Dans lePlan Stratgique de Dveloppement de la Rgion delOriental, publi en 2011 par le Conseil Rgional, il estestim quenviron 46 % des activits commerciales dela Rgion sont informelles, daprs des chiffres de 2009.Ce problme vient entraver les efforts dploys pouramliorer la gouvernance des entreprises et structures

locales, en particulier pour favoriser les investisse-ments et dvelopper les activits. Le crdit bancaire etles prises de participations, qui peuvent aider les entre-prises locales se dvelopper, imposent des rgles detransparence strictes. Nombre des entreprises de laRgion sont familiales, et exercent une partie de leursactivits sur le march parallle. Il pourra tre long deles intgrer au march officiel et les encourager fairepreuve de davantage de transparence , a dclar AliBelhaj, Prsident du Conseil Rgional.

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Oujda, qui compte unepopulation de 500 000habitants, est le principalcentre urbain de la Rgion,et la ville la plus orientaledu Maroc. Elle abrite leconseil rgional, etconstitue le centre

daffaires et le curadministratif de la Rgionde lOriental.


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FAIRE FACE AUX DIFFICULTS : Lampleur des activ-its informelles nest ni surprenante si spcifique laRgion ; daprs les estimations, lconomie paralllemarocaine pourrait largement excder un tiers desactivits totales. de nombreux gards, les difficultsde lOriental sont similaires celles dautres Rgionsdu Maroc ; nanmoins, plusieurs annes durant, elles

ont t aggraves par lisolement de la Rgion et lemanque dintgration conomique avec dautresRgions plus dveloppes du Royaume.

Le chmage constitue galement une difficult detaille dans une Rgion qui, durablement, a largementcontribu la diaspora marocaine, en particulier enEurope, o lon compte environ 1 million dmigrsmarocains originaires de lOriental. Par consquent, uncertain nombre de stratgies nationales globales ontt mises en uvre pour activer les leviers de crois-sance dans lOriental, des degrs divers. Le Plan MarocVert, mis en uvre pour dvelopper le secteur agri-

cole, est actuellement dploy sous la forme de 77programmes de dveloppement agricole dans la Rgion.Le Plan Azur, dont lobjectif est de superviser la cra-tion de six stations balnaires, a eu des rpercussionsfavorables sur la cte nord de la Rgion grce la con-struction de la station balnaire de Sadia. Le PacteNational pour lmergence Industrielle (PNEI) a t misen place en 2005 pour favoriser le dveloppement delindustrie ; spcifiquement ax sur lexpansion descapacits industrielles lhorizon 2015, il sest traduitdans la Rgion par la cration de zones industriellesvisant attirer de nouvelles entreprises et renforcerles capacits de production.DES OBJECTIFS AMBITIEUX : Le Conseil Rgional agalement dmontr sa dtermination en dfinissantses propres objectifs de croissance. Les autorits localesont pour ambition de crer 137 500 nouveaux posteset de porter le nombre dactifs 676 200 lhorizon2020, contre 538 700 en 2009. Pour appuyer cet objec-tif, la Rgion prvoit de maintenir un taux de crois-sance annuel de 7.3 % afin daugmenter le produitintrieur brut (PIB) rgional de 35 milliards de dirhams(3.1 milliards deuros) en 2009 77 milliards de dirhams(6.85 milliards deuros) en 2020. Cet objectif pourraitsavrer difficile atteindre, au vu de la rcession

conomique en Europe et de linstabilit rgionale quifrappe les pays dAfrique du Nord voisins, et comptetenu du taux de croissance global du Royaume, deuxfois moins lev. Des efforts importants devront tredploys pour concrtiser cet objectif, ce qui expliqueen partie les vastes travaux de modernisation des infra-structures matrielles et immatrielles.

LAgence de lOriental, galement en charge demobiliser la coopration internationale en matire dedveloppement rgional, a conclu des accords dans dif-frents domaines, aussi bien bilatraux que multi-latraux. Un projet sera notamment men avec la

Confrence des Nations Unies sur le commerce et ledveloppement pour attirer les investissementstrangers ; avec le Programme des Nations Unies pourle dveloppement pour lutter contre le chmage ; etavec les autorits andalouses pour promouvoir la poli-

tique de voisinage de lUnion europenne (UE). Nousavons galement nou un partenariat avec la villefranaise de Lille pour dvelopper le tourisme rural ,a expliqu Taoufiq Boudchiche, Directeur de la Coopra-tion Internationale au sein de lAgence.

Cest dans le domaine de la modernisation infra-structurelle, et plus particulirement des rseaux routi-er et ferroviaire, que les progrs sont les plus impor-tants. Les axes autoroutiers vont indniablementcontribuer rduire les cots logistiques. Les frais detransport des socits implantes dans la Rgion delOriental ont toujours t lgrement suprieurs ceux des entreprises implantes ailleurs. Dans notre cas,certains produits imports pourraient nous coter 8 %supplmentaires parce que nous devons les acheminerjusquici , a dplor Ahmed Nasri, Directeur Rgionalde la chane dhypermarchs Marjane dans lOriental.

Le transport est l'une des proccupations prioritairesdes autorits dans la Rgion. La cration de nouveauxaxes de circulation a permis la Rgion de sortir delisolement et doffrir un accs facilit aux industrieslocales qui expdient des biens dans dautres Rgions

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Les liaisons ferroviaires restent relativement peu nombreuses

Les autorits locales ontpour ambition de crer 137500 nouveaux postes, et deporter le nombre dactifs 676 200 lhorizon 2020,contre 538 700 en 2009.Pour appuyer cet objectif,la Rgion prvoit demaintenir un taux decroissance annuel de 7.3 %.

Nouveaux projets dinvestissement par secteur, 2012

SOURCE:

Cen

treRgionald'Investissement

Construction

Energies et mines

Tourisme

Commerce

Services

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du Royaume, ou exploitent les principaux points dex-portation du Maroc vers les marchs europens.

Des progrs ont t acccomplis en termes de trans-port routier, puisque le rseau rgional stend dsor-mais sur 6 000 kilomtres. Trois projets ont spcifique-ment modifi les mouvements de biens et de personnesdans la Rgion. Une nouvelle autoroute de 320 kilo-mtres reliant Oujda Fs a permis dintgrer la pre-mire ville de lOriental au rseau autoroutier nation-al. Lautoroute, appele Rocade mditerranenne, relieSadia Tanger, et permet ainsi de rduire de onze sept heures le temps de trajet entre la station balnairede Sadia et le premier port en eau profonde du pays,situ Tanger. La construction de cet axe autoroutiera ncessit un investissement de 7.2 milliards de dirhams(640 millions deuros). La section deux voies de 120kilomtres entre Oujda et Nador, actuellement enchantier, devrait galement faciliter le transport debiens vers le futur port Nador West Med.

La modernisation des voies rurales dans la Provincede Berkane, la premire zone dexportation de pro-duits agricoles de la Rgion en termes de volume,

devrait galement permettre de limiter la congestioninterne et damliorer la distribution. Daprs AbdelhakHaoudi, Gouverneur de la Province de Berkane, lin-vestissement total devrait slever 700 millions dedirhams (62.3 millions deuros) ces sept prochainesannes. Si la frontire algrienne venait tre rou-verte, la Rgion bnficierait ainsi dun accs facilit

aux deux principales villes algriennes, Oran et Alger.DCOLLAGE : La Rgion est dsormais dote de deuxaroports. Le plus important, Oujda Angad, est situ 10 kilomtres environ de la capitale. quip de deuxpistes, dont une de 3 000 mtres environ, il dispose descapacits ncessaires pour accueillir des avions com-merciaux. Un nouveau terminal de 30 000 mtres car-rs, achev rcemment, a permis daugmenter la capac-it de laroport 3 millions de passagers par an ; lesautorits de laroport estiment nanmoins que cettecapacit ne sera atteinte quau cours des annes venir. lheure actuelle, nous exploitons un cinquime

des capacits potentielles de laroport, en accueillantentre 600 000 et 700 000 passagers chaque anne. Ilpourrait donc devenir un vritable catalyseur dedveloppement conomique , a affirm Mohcine Ben-hadouche, Directeur de laroport Oujda-Angad.

Laroport international Nador Aroui, de plus petiteenvergure, est situ 24 kilomtres au sud de Nador,et peut accueillir jusqu 750 000 passagers chaqueanne. Plusieurs vols quotidiens vers les capitaleseuropennes y sont assurs. Laroport de Melilla, rgle-ment par lUE, est galement situ proximit, etdessert quotidiennement plusieurs villes dEspagne.Dans le sud, le petit arodrome de Bouarfa pourraitpotentiellement contribuer lexpansion du tourismeen proposant, en lieu et place dun trajet de quatreheures en voiture, des vols de courte dure en prove-nance dOujda. Les visiteurs trangers bnficieraientainsi dun accs facilit l oasis de Figuig. LETUDE : Un unique petit port dessert la Rgion : leport Nador Beni Ansar, quip de cinq quais, qui peutaccueillir des bateaux de 200 mtres. Ce port restenanmoins sous-exploit. Sa proximit avec le portespagnol de Melilla, mais aussi le manque de lignes defret commercial, ont amen le port se spcialiserdans le trafic de passagers ; 598 710 passagers et 2.5

millions de tonnes de biens y ont transit en 2011. Lebureau rgional de la Confdration Gnrale des Entre-prises du Maroc (CGEM) ralise actuellement une tudede faisabilit pour valuer le tonnage qui pourrait treexpdi via le port Nador dans la Rgion.

Si le tonnage est insuffisant, nous pourrons treamens travailler en collaboration avec les Rgionsvoisines de Fset Mekns , a expliqu Abdelkrim Meh-di, Prsident Rgional de la CGEM. Le port Nador WestMed, actuellement en chantier, est un lment cl dela stratgie mise en uvre par la Rgion pour relancerle transport maritime, mais aussi faciliter laccs des

exportateurs et des importateurs. Chiffr 6 milliardsde dirhams (533.4 millions deuros), ce port tchera nonseulement de remplacer le port de Nador existant, maisservira galement de voie de circulation maritime prin-cipale entre lOriental dune part, et lEurope et le bassin

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Le tourisme est considr comme un pilier de lconomie

Le port Nador West Med,actuellement en chantier,est un lment cl de lastratgie mise en uvrepar la Rgion pour relancerle transport maritime, maisaussi faciliter laccs desexportateurs et desimportateurs.

www.oxfordbusinessgroup.com/country/Morocco

SOURCE: Centre Rgional d'Investissement

Distribution des projets dinvestissement par secteur, 2012

Total

Activits No. de projets Investissement Nombre demploi(million de Dh) prvu

Textile & cuir 1 0.91 21

Agro-alimentaire 22 419.45 1081

Bois, papier & carton 2 6.81 22

Fer & gnie lectrique 18 57.3 310

Industries chimiques 4 30.5 303

Construction & travaux publics 58 5067.91 1635

Energies & mines 84 157.72 761

Tourisme 8 298.66 225

Commerce 27 240.7 653

Services 19 195.29 256

Total 243 6475.24 5267


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mditerranen d'autre part. Le projet devrait tre achevdans un dlai de cinq ans (se reporter lanalyse).TRACER DES VOIES : Les liaisons ferroviaires restentrelativement peu nombreuses. Le train grande vitesseprvu permettra, au moins dans un premier temps, decontourner la Rgion. lheure actuelle, un axe ferrovi-aire de 650 kilomtres relie Oujda Casablanca et un

nouveau terminus est en cours de construction. Unancien axe ferroviaire une voie reliant Oujda la villeloigne de Bouarfa, en direction du sud, est toujoursexploit par lOriental Desert Express, essentiellement des fins touristiques. La ville de Nador est relie Ouj-da par une ligne ferroviaire de 117 kilomtres. Il est parailleurs prvu dintgrer le port Nador West Med aurseau ferroviaire national via la ligne de Nador.BRANCHE : Depuis des annes, la Rgion de lOrien-tal est principalement alimente en nergie par la cen-trale lectrique au charbon de Jerada, dote dunecapacit de production de 165 MW, ainsi que par deux

stations hydrolectriques situes Mohammed ElKhamis et Bou Ateg. La Rgion est galement relie aurseau algrien, ce qui lui permet de recevoir 950 MWsupplmentaires de son pays voisin, qui possde dim-portantes ressources nergtiques.

Cependant, lnergie solaire se rvle tre uneressource attractive pour la production domestiqueainsi que pour les exportations en Europe. La construc-tion de la centrale hybride (thermique et solaire) dAnBeni Mathar, dans la Province de Jerada, a permis de

renforcer les capacits de production. Dote dunecapacit de 472 MW, elle a ncessit un investissementtotal denviron 4.6 milliards de dirhams (408.9 millionsdeuros) ; elle est entre en activit en 2010 et exploite la fois lnergie solaire et le gaz. La centrale a t majori-tairement finance par la Banque Africaine deDveloppement, en partenariat avec le Fonds pour len-

vironnement mondial et les autorits nationales dergulation du secteur lectrique.

Les capacits de production dnergie solaire serontgalement revues la hausse grce la constructiondun parc solaire de 2 000 hectares, qui doit tre implan-t proximit de la centrale dAn Beni Mathar. Ce nou-veau parc, qui doit entrer en activit dici 2020, pos-sdera une capacit de production de 400 MW et seralun des cinq parcs solaires prvus dans le cadre du plansolaire marocain, rpartis travers le pays. La Rgionde lOriental est en effet devenue lun des chefs de filede la production dnergie solaire au Maroc, en droite

ligne avec lobjectif du Royaume de renforcer lutilisa-tion des nergies renouvelables.Les autorits esprent par ailleurs que lintrt accru

pour les nergies renouvelables gagnera galementles entreprises industrielles locales. Les plans nationauxde dveloppement des nergies renouvelables prvoienten effet que 30 % des nergies propres soient appro-visionns par des socits marocaines. La TechnopoledOujda, qui consacrera 500 hectares au dveloppe-ment industriel, commercialise dj une section de 107

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Cependant, lnergie solairese rvle tre uneressource attractive pour laproduction domestiqueainsi que pour lesexportations en Europe.Les capacits deproduction d nergie

solaire seront galementrevues la hausse grce la construction dun parcsolaire de 2 000 hectares.


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hectares, dont 40 hectares sont rservs aux entrepris-es spcialises dans les technologies et quipementspour la production dnergie propre.CONSTRUCTION : Dop par la multitude de projets dedveloppement infrastructurel initis ces dix derniresannes, le secteur des matriaux de construction dela Rgion, qui a toujours t compos de petites et

moyennes entreprises implantes localement, afficheune croissance solide depuis quelques annes. La mul-tiplication du nombre de carrires, pass de trois 12dans la Rgion entre 2000 et 2010, met en lumire lerebond dactivit. La Rgion possde de nombreusesterres exploitables des fins commerciales, une oppor-tunit intressante pour la Rgion , estime Driss Houar,Prsident Directeur Gnral de l'entreprise Houar, unesocit de construction base Oujda.

La Province de Nador, qui a longtemps t le fer delance de la production de briques, compte aujourdhuiplus de 23 entreprises locales, dont certaines expor-

tent dans lensemble du pays. Sonasid exploite uneusine de production dacier Nador, qui produit 600000 tonnes par an. Les grands acteurs trangers dusecteur exercent galement des activits dans la Rgion.Le fabricant suisse de ciment, Holcim, y est implantdepuis 1979 et est devenu actionnaire majoritaire duneusine de ciment Oujda en 1992. Dans la Rgion, lesactivits de construction se dveloppent de faon sig-nificative depuis 2004, depuis ladoption du dcret roy-al. Les projets de grande envergure ont ncessit unequantit importante de ciment. Aujourdhui, les projetssont plus souvent privs, et de moindre envergure , adclar Khalid Kaaouachi, Directeur de lunit de pro-duction de ciment dHolcim Oujda. En effet, si ce sontles investissements publics qui ont favoris la plupartdes activits de dveloppement initiales, les entrepris-es de construction de la Rgion fournissent aujourdhuileurs clients dans le cadre de projets plus privs. La plu-part des zones urbaines de lOriental sont en cours dernovation, et l extension du parc de logements abor-dables figure parmi les priorits.

Les partenariats conclus entre les promoteurs immo-biliers privs et publics permettront de construire plusde 33 000 logements sociaux entre 2010 et 2020, pourun cot total de 8.2 milliards de dirhams (729 millions

deuros). Ces prochaines annes, quelque 14 749 loge-ments seront crs dans la Prfecture dOujda-Angad,mais aussi 11 608 units dans la Province de Nador, 4470 dans la Province de Berkane et plus de2 000 dans la Commune de Jerada.

Dans un certain nombre de Provinces de la Rgion,les axes routiers secondaires sont galement en coursde rnovation. La vive concurrence que se livrent lessocits de construction locales tire les prix vers le baset se rpercute sur les chiffres daffaires. Les tarifsproposs dans le cadre des diffrents projets ont dimin-u , a expliqu Noureddine El Gourdi, responsable

administratif de la socit D & CRB, un groupe de con-struction. Les socits spcialises dans ce secteurdactivit sont beaucoup trop nombreuses dans laRgion. Par consquent, de nouvelles niches devronttre explores. Compte tenu de la progression des

investissements publics amorce en 2003, les socitsde construction et les fabricants dquipements pour-ront avoir des difficults maintenir le taux de crois-sance enregistr cette priode, mme si les projetsNador West Med et Marchica et lexpansion de la sta-tion balnaire de Sadia devraient contribuer la relancedes activits dans la Rgion.

ATTIRER LES VISITEURS : Avec un large ventail desites intressants, dont 200 kilomtres de littoral, desrgions montagneuses, des sources thermales et loa-sis de Figuig au sud, lOriental ne manque pas datoutstouristiques. Le secteur du tourisme devra nanmoinstre restructur en termes de capacit et dinfrastruc-tures htelires. lheure actuelle, la capacit dac-cueil totale de la Rgion est de 8 000 lits environ,daprs les chiffres de la Dlgation Rgionale duTourisme dOujda. Lobjectif global est dquiper laRgion de 120 000 lits dhtel au total avant 2025, soitune augmentation considrable des capacits. Comme

cest le cas dans lensemble du pays, le tourisme estconsidr dans lOriental comme un pilier de lconomiergionale. Le secteur est lune des principales sourcesde devises trangres du Royaume, mais le ralentisse-ment observ sur son principal march, lUE, a rcem-ment eu des rpercussions ngatives.

Le gouvernement central a malgr tout pris desmesures pour attirer les touristes provenant de nou-veaux marchs non traditionnels, en mettant en uvrele Plan Azur national, qui vise dvelopper le tourismebalnaire. Lun des principaux volets du Plan Azur taitla ralisation dun certain nombre de nouvelles sta-tions balnaires, et notamment la station de Sadiadans la Rgion de lOriental, qui a focalis lattentionsur la Rgion ces quatre dernires annes. Sadia, la pre-mire station cre dans le cadre du Plan Azur, a tinaugure en 2009 lors de louverture de ses deux pre-miers htels cinq toiles. Un troisime s'estajout parla suite, portant ainsi la capacit htelire totale 4000 lits, soit la moiti de la capacit daccueil totale dela Rgion. Au cours des 3,5 premiers mois dactivit, lastation de Sadia a accueilli environ 37 000 touristes.UN CHANTIER ACHEVER : Il reste nanmoins duchemin parcourir pour atteindre lobjectif final,

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Avec un large ventail desites intressants, dont 200kilomtres de littoral, desrgions montagneuses, dessources thermales et ausud loasis de Figuig,lOriental ne manque pasdatouts touristiques. Le

secteur du tourisme devrananmoins tre restructuren termes de capacit etdinfrastructureshtelires.

Agrumes Olives Vin Sucre Vianderouge

Viandeblanche

Amande Dattes Miel Lait Crales0

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Contribution de lOriental la production agricole nationale, 2011 (%)

SOU

RCE:Ministredel'Agriculture


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savoir une capacit de 30 000 lits, rpartis dans neufhtels quatre et cinq toiles et 3 000 villas rsidentielles.La station sera galement dote, terme, de trois ter-rains de golf et dun port de plaisance comptant 1 350postes damarrage, parmi lesquels 750 sont dores etdj exploitables. Le calendrier initial na pu tre respec-t, le promoteur tant dans lincapacit dobtenir descrdits en raison de conditions financires difficiles.

Au dpart, la Socit dAmnagement de Sadia (SAS)dtenait 10 % du projet, et travaillait en partenariat aveclagence nationale de dveloppement, CDG Dveloppe-ment, qui possdait 60 % des participations, et linstru-ment dinvestissement du gouvernement pour le secteurdu tourisme, la Socit Marocaine dIngnierie Touris-tique. La New Company of Installation of Sadia a tconstitue en 2011 pour superviser la ralisation duprojet. SAS sest retire du volet touristique du projetde dveloppement, en cdant ses parts CDG pour 88.9millions deuros, mais conserve ses participations dansle volet rsidentiel du projet. CDG a accept dajouter3 000 lits supplmentaires en construisant trois nou-veaux htels lhorizon 2014. Dautres travaux publicsvisant moderniser le rseau deau potable de la ville

ont galement contribu renforcer les normes.Malgr un dmarrage lent et des retards de con-

struction, Sadia contribue dores et dj diversifierle profil des touristes qui se rendent dans lOriental.

Avant louverture de la station de Sadia, les visi-teurs taient 51 % marocains et 49 % trangers ,a expliqu Amine Abdellaoui, Dlgu Rgional duTourisme. Aujourdhui, le mlange volue ; en 2012,67 % des arrivants taient trangers. EFFETS SAISONNIERS : Les Marocains rsidant l-tranger ont longtemps reprsent une part importantedes arrivants. Cependant, ces deux dernires annes,

la station est parvenue gonfler le nombre de touristeseuropens, en attirant de nouveaux touristes polonaiset russes grce aux vols charters destination de laro-port Oujda-Angad assurs pendant la saison estivale.La saisonnalit reste lune des principales difficults de

la station, qui affiche un taux doccupation de 84 % lesmois dt, mais de 34 % seulement le reste de lanne,un taux sensiblement infrieur la moyenne annuelleenregistre dans lensemble des htels du pays.

Une autre station balnaire de grande envergure esten passe de devenir lun des projets les plus ambitieuxde la Rgion. La zone touristique Marchica Med, qui com-

prendra sept villes nouvelles, devrait transformer lalagune de Nador, de 25 kilomtres de long, en une zonetouristique haut de gamme ciblant les visiteurs locauxet trangers. Le projet, chiffr 46 milliards de dirhams(4.1 milliards deuros), et dune superficie de 4 000hectares, sera dvelopp dans les prochaines annes.La capacit htelire totale sera de 84 000 lits une foisle projet achev, en 2025. La gestion de ce projetambitieux a t confie la socit de dveloppementMarchica Med, cre en 2008 avec un capital de 500millions de dirhams (44.5 millions deuros), dtenus parts gales par ltat et le Fonds Hassan II.

Pour chacune des sept villes touristiques spcifiquesqui verront le jour autour de la lagune, une socit dedveloppement spcifique sera constitue avec lesfonds dinvestisseurs privs. Le projet devrait avoir unimpact important sur la Rgion, en gnrant, daprsles estimations, 80 000 emplois directs et indirects,dont 15 000 pendant la phase de construction.

La Cit dAtalayoun, premier volet du projet, devraittre acheve en 2014. Elle sera construite sur une par-celle de 45 hectares, et comprendra un htel de 360chambres, 650 villas, 2 230 appartements et deux mari-nas. La deuxime ville touristique, la Cit des DeuxMers, sera implante proximit dune embouchuredans la Mditerrane. Elle comportera 320 villas, 193appartements et 280 chambres dhtel, pour une capac-it totale de 3 252 lits. Les travaux, qui sachveront en2014, comprendront la mise en uvre dun nouveaucanal reliant la lagune la mer pour limiter les courantssur la lagune et amliorer la circulation de leau.VOIR PETIT : Si des efforts et investissements consid-rables sont consacrs au tourisme balnaire de masse,plusieurs autres atouts de la Rgion peuvent galementtre dvelopps pour le tourisme de niches de petiteenvergure. Cette stratgie permettrait en effet de diver-sifier le tourisme dans lOriental, en le protgeant de

la volatilit dont ont souffert plusieurs autres destina-tions touristiques importantes, telles que Sousse etHammamet en Tunisie, et devrait par ailleurs avoir desrpercussions positives sur les Rgions plus isoles dusud. Les autorits ont recens plus de 30 sites spci-fiques qui pourraient tre dvelopps pour faire prof-iter du tourisme dautres zones loignes de la ctemditerranenne (se reporter lanalyse).

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Lun des principaux volets du Plan Azur tait la ralisation dun nombre de nouvelles stations balnaires

La zone touristiqueMarchica Med, quicomprendra sept vi llesnouvelles, devraittransformer la lagune deNador, de 25 kilomtres delong, en une zonetouristique haut de gammeciblant les visiteurs locauxet trangers.


SOURCE: Conseil Rgional de lOriental *Dans le commerce

Les objectifs du dveloppement Rgional (2009-20)

2009 2020

PIB (milliard de dirhams) 35 77

Emploi (population active) 538,700 676,200

Investissement total (milliard de Dh) 120

Part du secteur informel* (%) 46% 35%


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Les projets de Marchica et Sadia peuvent soutenirla croissance conomique de la Rgion. Cependant,compte tenu de la frilosit des investisseurs europenset amricains, les autorits pourraient avoir plus dedifficults que prvu attirer les investisseurs privs,et tre ainsi contraintes de repousser la ralisation desdeux projets. Le second dfi du secteur touristiquelocal consistera former une main-duvre qualifiesuffisante pour appuyer les projets.OFFSHORING :La proximit gographique de la Rgionavec lEurope est un atout pour les activits autres quele tourisme, le gouvernement cherchant attirer davan-tage dinvestissements dans le secteur des technolo-gies de linformation (IT), en particulier les activitsdoffshoring et de nearshoring. Lexpansion du secteurdes services IT fait partie intgrante du PNEI, qui a pourobjectif de faire du Royaume une destination cl dusecteur, et prvoit par ailleurs la cration de 70 000nouveaux emplois directs entre 2009 et 2015 dans lesegment de lexternalisation.

Dans la Rgion de lOriental, les activits doffshoringont dcoll suite larrive de SQLI, un prestatairefranais de services IT implant dans plusieurs pays

europens. La socit est arrive dans la capitalergionale en 2005, dans le cadre dun accord avec lU-niversit Mohammed Premier dOujda, en ouvrant uncentre de services IT ainsi quun centre de rechercheet dveloppement au sein de lUniversit, spcialisdans les technologies open source. lheure actuelle,la socit emploie plus de 100 personnes Oujda.

La Rgion espre profiter dun regain dactivit suite louverture du parc industriel Oujda Shore, ddi auxactivits doffshoring au sein de la Technopole dOuj-da. Gr par MEDZ (filiale de la CDG) et le Ministre del'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technolo-

gies, le parc de 22 hectares devrait ouvrir ses portesen 2013 et accueillir des socits spcialises danslexternalisation des services IT. Linvestissement glob-al dans le parc Oujda Shore slvera 500 millions deu-ros et le gouvernement espre que la rplique des

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Ltablissement denseignement suprieur de lOriental compte aujourdhui plus de 35 000 tudiants

Le gouvernementcherchant attirerdavantagedinvestissements dans lesecteur des technologiesde linformation, et enparticulier les activitsdoffshoring et denearshoring, toutesassocies un potentiel decration demplois etdamlioration des activitstertiaires.

La Rgion espre profiterdun regain dactivit suite louverture du parcindustriel Oujda Shore,ddi aux activitsdoffshoring. Le parc de 22hectares devrait ouvrir sesportes en 2013 et accueillirdes socits spcialisesdans lexternalisation desservices IT.


parcs doffshoring crs Rabat et Casablanca attir-era les entreprises souhaitant tirer profit des salairescomptitifs de la Rgion et de la main duvre fran-cophone et hispanophone.DVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES :Les capacits du secteur de lexternalisation des serv-ices IT, mais aussi des autres secteurs secondaires et

tertiaires, reposent largement sur la main duvre qual-ifie dont dispose la Rgion. Le dcalage entre les com-ptences des nouveaux diplms et les besoins sur lemarch du travail, galement observ dans le reste dupays, sest traduit par un taux de chmage des jeunesparticulirement proccupant. Les critres sont nan-moins runis pour amliorer la situation, un point essen-tiel dans la mesure o plus de la moiti de la popula-tion de la Rgion est ge de moins de 25 ans.LE CADRE EST POS :Ltablissement denseignementsuprieur de lOriental, lUniversit Mohammed Pre-mier, cr en 1978, compte aujourdhui plus de 35 000

tudiants sur ses trois campus dOujda, Nador et AlHoceima. LUniversit a recentr sa politique den-seignement sur certaines des activits juges priori-taires dans le cadre du PNEI, telles que lindustrie agroal-imentaire, les nergies renouvelables, le gnie civil, letransport et la logistique, et les IT.

Cette stratgie sera dterminante pour crer le futurvivier de talents de la Rgion, les actifs tant de plusen plus nombreux rechercher des opportunits dem-ploi dans la Rgion de lOriental, plutt que dans lesautres Rgions du Maroc. Il est encourageant de con-stater que les jeunes diplms qui se sont initialementinstalls Casablanca et Rabat pour travailler revien-nent chercher des opportunits dans lOriental , aindiqu Omar Anane, Vice-Prsident de la Recherche lUniversit Mohammed Premier.

LUniversit met galement laccent sur la coopra-tion avec le secteur priv, en permettant aux nouvellesentreprises de simplanter dans son centre pour entre-preneurs, la Maison de l'Entrepreneuriat. Elle permetainsi aux entreprises en dveloppement de bnficierdinfrastructures de base, tout en offrant aux tudiantsla possibilit dacqurir de lexprience professionnellepar le biais de stages en entreprise. Dans la mesureo le pays a amorc un processus de rgionalisation,

nous souhaitons galement dcentraliser lenseigne-ment dans lensemble de la Rgion , a expliqu Abde-laziz Sadok, Prsident de lUniversit.PERSPECTIVES : La Rgion a fait le choix dcisif din-vestir dans le dveloppement de ses infrastructures.Ces dix dernires annes, cette stratgie a permis laRgion de runir les conditions ncessaires pour aiderses entreprises se dvelopper dans dautres Rgionsdu pays, mais aussi cibler les marchs europens.Lassise de la Rgion sera galement renforce par lesprogrs de lintgration du Maroc avec les pays voisins;la rouverture de la frontire avec lAlgrie, par exem-

ple, pourrait en effet avoir des rpercussions positivessur la croissance. Enfin, la poursuite des investisse-ments dans de nouvelles zones industrielles et limpor-tance accorde aux secteurs stratgiques lchellergionale contribueront renforcer le secteur priv.


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RGION DE LORIENTAL INTERVIEW

Mohamed Mbarki

Dans quelle mesure la fermeture de la frontireavec lAlgrie affecte-t-elle le dveloppement de laRgion de lOriental ?MBARKI: Depuis lindpendance du Maroc en 1956, lafrontire a t plus souvent ferme quouverte. Leschercheurs ont identifi que ceci cre une perte de 2% de PIB dans toute la rgion du Maghreb. Le rythmeactuel du dveloppement conomique de la Rgion luia nanmoins permis dtre moins affecte par la fer-meture de la frontire, particulirement aprs le lance-ment de lInitiative Royale pour le Dveloppement dela Rgion de lOriental en 2003.

Simultanment, la Rgion doit aussi se prparer lou-verture de la frontire pour jouer un rle majeur dansle Maghreb, et devenir un intervenant actif dans largion euro-mditerranenne, tout en renforant sesliens avec l'conomie nationale. Compte tenu de lim-portance des exportations trans-Mditerrane, un portcomme celui de Nador West Med peut jouer un rleessentiel dans le cadre des flux maritimes commerci-aux mondiaux et, par consquent, renforcer ledveloppement de la Rgion.

Quel est limpact du secteur informel sur ledveloppement dans la Rgion de lOriental ?MBARKI: Lconomie du secteur informel est la man-ifestation dune conomie fonctionnant de manirenon optimise. La Rgion de lOriental nest pas plustouche par les activits informelles que les autresrgions-frontires du pays, ou dautres rgions com-parables dans dautres pays. Jusqu ce jour, la stratgiehabituelle pour lutter contre et rduire lconomieinformelle tait la rpression et le contrle, mais ellene sest pas avre trs efficace.

Ce problme pourrait tre rsolu plus efficacement

par le biais de moyens conomiques. Par exemple, lacontrebande pourrait reculer si les grands magasins devente au dtail parvenaient offrir aux consommateursun plus grand choix de produits, des prix comptitifset avec des assurances quant la qualit. Mais les per-

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De grandes esprancesOBG sentretient avec Mohamed Mbarki, Directeur Gnral, Agence

de lOrientalsonnes qui vendent des produits de contrebande ontaussi acquis certaines comptences commerciales quipourraient savrer utiles si elles travaillaient pour lesecteur des services, par exemple.

Une tude mene par la Chambre de CommercedOujda a montr que le secteur informel cre desemplois mais en dtruit dautres. La balance, cetgard, penche nanmoins, terme, du ct ngatif, et,dans ce cadre, la diffrence rsulte de limposition etdes subsides permettant linformalit. En gnral, nan-moins, lconomie se formalise graduellement, avec unnombre accru de jeunes attirs par des emplois sta-bles dans l conomie formelle.

Quelle est la stratgie la plus efficace pour rduirele taux de chmage lev des jeunes dans la Rgionde lOriental ?MBARKI: Le chmage des jeunes est ce jour un prob-lme dans le monde entier, mais affecte plus lourde-ment les conomies plus fragiles. La cause principaledu chmage des jeunes est simple : le nombre dediplm(e)s dpasse celui des emplois proposs depuisquelques annes dj.

Par ailleurs, les comptences et savoir-faire desdiplm(e)s actuel(le)s ne correspondent pas ceuxexigs par les employeurs. La Rgion de lOriental sedistingue par la qualit des diplm(e)s de ses univer-sits. Lamlioration du taux dalphabtisation nestnanmoins pas seulement une priorit rgionale, maisaussi une priorit nationale. Pour rsoudre ces prob-lmes, la prscolarisation doit tre encore dveloppeet il est important d'encourager aussi un esprit den-treprise. cet gard, les organismes concerns doiventmaintenant prendre leurs responsabilits compte tenudu fait que les moyens, les capitaux et la volont poli-

tique sont dsormais prsents, mme si la mise enuvre nest pas toujours facile.Grce ces initiatives et en coopration avec des

organisations de la socit civile, nous avons t capa-bles de crer approximativement 2 500 nouveaux emplois.


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RGION DE LORIENTAL ANALYSE

Les autorits veulent suivre une approche touristique faible impact

investissement sera consacr la formation des pro-pritaires dauberges dans le cadre dun programmequi sera mis en uvre jusquen 2015.

Pour Amine Abdellaoui, Directeur de la DlgationRgionale du Tourisme, le plus grand dfi sera dedvelopper dans les zones rurales de la Rgion une offredhbergement touristique de qualit.UN TRAIN POUR BOUARFA :Le premier projet touris-tique de niche conu dans la Rgion sarticule autourdune ligne de chemin de fer dont la constructionremonte lpoque coloniale. La ligne de 350 km quirelie Oujda Bouarfa constitue le vestige dun ambitieuxprojet : la cration dune liaison ferroviaire entre la ctemditerranenne et le Niger.

Lagence de voyage Suprateam Travel, tablie Errachidia, fut la premire exploiter la ligne ferrovi-aire avec un concept de train du dsert, dune capac-it de 700 touristes. Le projet pilote du train du dserta obtenu de bons rsultats et a le potentiel de devenirun produit touristique singulier. Pour cela, il nous faudraittoutefois un meilleur train, adapt aux exigences dutourisme , a comment Abdellaoui.

Au total, 32 sites ont t recenss pour leur poten-

tiel en matire de tourisme rural, parmi lesquels lesstations thermales de Sidi Chafi et de Fzouane, les fortsde Louassa El Hamra et les montagnes du Jbel Lakhdar.Loasis de Figuig, situe lextrme sud de la Rgion,non loin de la frontire algrienne, est lune des desti-nations vedettes de la Rgion. Le rapport de la CCISOprsente des opportunits dinvestissement dans denouveaux restaurants, des infrastructures de transportet dans la cration dhbergement touristique.

Mettre laccent sur le tourisme rural de niches per-mettra de contribuer amliorer les conditions de viedes communauts plus isoles qui ne profitent pas de

la formidable dynamique dinvestissement que lonobserve dans le nord du pays. En amliorant la qualitdes sites touristiques du sud, la Rgion de lOriental peutesprer attirer vers le sud les voyageurs venus pour lesstations balnaires de la Mditerrane.

Les autorits publiquessouhaitent dsormaismettre en place des projetsde niches touristiques quicontribueraient prserverlenvironnement natureltout en profitant auxcommunauts localesgrce une approchetouristique faible impact.

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Au total, 32 sites ont trecenss pour leurpotentiel en matire detourisme rural, parmilesquels les stationsthermales de Sidi Charfi etde Fzouane, les forts deLouassa El Hamra et lesmontagnes du Jbel Lakhdar.

Potentiel ruralLe tourisme de niches est synonyme dopportunits dinvestissements

en dehors des stations balnairesLhistoire de la Rgion de lOriental repose en grandepartie sur la diversit de ses attraits, qui vont des plagesde sable aux oasis du dsert. Les autorits publiquessouhaitent dsormais mettre en place des projets deniches touristiques qui contribueraient prserver len-vironnement naturel tout en profitant aux commu-nauts locales grce une approche touristique faibleimpact. Sinspirant du succs dautres projets detourisme durable travers le Royaume, lOriental cherche prserver les traditions locales et tendre la crois-sance conomique jusquaux zones les plus isoles dusud grce au tourisme.MAINTENIR LES POPULATIONS : Dans un rapportdat de 2012 qui analyse le potentiel conomique delOriental, la Chambre de Commerce, dIndustrie et deServices dOujda (CCISO) a prsent les projets poten-tiels dcotourisme axs sur le dsert et les populationsrurales qui y vivent comme tant des moyens efficacespour promouvoir la croissance et lutter contre l'exoderural. La Chambre de Commerce a dtermin un poten-tiel initial de 1 000 5 000 visiteurs par an. Des chiffresqui semblent peu levs si on les compare au poten-tiel des projets de stations balnaires de la cte mditer-

ranenne, mais lenvironnement prserv de la Rgionencourage le dveloppement de produits de nichesdestins une clientle de touristes haut de gammeen provenance dEurope et des tats-Unis.RELEVER LES DFIS : Toutefois, la Rgion ne disposepas lheure actuelle dinfrastructures suffisantes pourpermettre une forte croissance touristique. Mme silsne sont pas comparables aux gigantesques chantiersdes deux stations balnaires de lOriental, Sadia et Marchica, le gouvernement commence dj canalis-er les investissements vers les rgions rurales loin dela Mditerrane. En 2012, lAgence de lOriental a

annonc un projet dinvestissement de 28 millions dedirhams (2,49 millions deuros) dans le tourisme rural.Un investissement qui servira en priorit rhabiliterles hbergements existants dans les zones rurales ain-si qu en construire de nouveaux. Une partie de cet


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Les changes intrargionaux dans le Maghreb restent peu levs

Une frontire ouverte entre le Maroc et lAlgrie stim-ulerait la croissance dans lOriental et multiplierait lesactivits commerciales en Afrique du Nord. La ferme-ture de la frontire maroco-algrienne en 1994 a portun coup direct aux perspectives conomiques de lOri-ental, entrainant une chute des changes commerci-aux et empchant la circulation des personnes entreles deux pays. En effet, l impact de cet vnement sestressenti tous les niveaux de la Rgion et a eu des rper-cussions bien au-del du Maroc oriental et de lAlgrieoccidentale. cause de cette dispute, les ngociationsvisant renforcer les liens rgionaux sont au pointmort. Le sujet, qui reste dlicat, bloque la cooprationpolitique et conomique entre les pays de la rgion.

Nanmoins, et malgr les cots conomiques engen-drs pour les deux pays, la fermeture de la frontire estdavantage perue comme un problme opposant lesdeux gouvernements plutt que les deux peuples. Desdeux cts, les citoyens et la socit civile se sontexprims en faveur dune rouverture de la frontire.

En octobre 2012, au moment du deuxime ForumSocial Maghrbin qui sest tenu Oujda, des activistesalgriens et marocains ont organis une manifesta-

tion pacifique. Les participants du sit-in rclamaient lalibre circulation des personnes entre les diffrents paysdu Maghreb, soulignant les avantages que reprsen-terait une hausse des changes commerciaux pour lesdeux nations. Le problme touche de prs les famillesspares par la frontire entre lAlgrie et le Maroc etqui ne peuvent pas se voir facilement.FERMETURE OFFICIELLLE : La frontire entre le Marocet lAlgrie est ferme depuis 1994. La question frontal-ire a des rpercussions dans toute la rgion, en par-ticulier en ce qui concerne le dveloppement de lU-nion du Maghreb Arabe. Lorganisation commerciale,

cre en 1988 pour faciliter les changes commerci-aux entre le Maroc, lAlgrie, la Libye, la Tunisie et laMauritanie, sest peine runie depuis 1994.CRER LUNIT : Dans un rapport publi en 2012 etintitul Librer le potentiel de lAfrique du Nord grce

lintgration rgionale , la Banque Africaine deDveloppement (BAD) soutient que le faible niveau decoopration conomique entre les pays reprsente uneperte pour la rgion toute entire. Malgr les solidesliens historiques, religieux et linguistiques qui les unis-sent, les pays de lAfrique du nord demeurent faible-ment intgrs. Le cot conomique de cette faible int-gration a t valu environ 2 3 % du PIB , peut-onlire dans ce rapport. Celui-ci affirme galement quelAfrique du Nord reste lune des rgions du continentparmi les plus importantes sur le plan conomique,reprsentant un tiers du PIB annuel de lAfrique et unepopulation de 170 millions dhabitants.DES RPERCUSSIONS TOUJOURS VIVES : Leschanges intrargionaux restent peu levs ; la BADexplique par exemple que les changes commerciauxavec dautres pays du Maghreb reprsentent 5% delensemble des changes commerciaux du Maroc, etseulement 3% des changes de la Tunisie, des chiffresqui sont parmi les plus bas de tous les regroupementsconomiques rgionaux du continent. La situationconomique dans laquelle se trouve lEurope actuelle-ment pourrait contribuer un changement dorienta-

tion et un renforcement de la coopration. Lesconomies nord-africaines, qui sappuient depuislongtemps sur la croissance europenne pour encour-ager les investissements et la production industrielle,ont dans certains cas subi de plein fouet les difficultsconomiques du continent. En outre, les consquencesconomiques du Printemps Arabe ont galement abais-s les prvisions de croissance de la rgion. Le besoindune intgration plus pousse entre les pays voisinspour stimuler la croissance nen est que plus vident.

Les rvoltes ont incit les capitales maghrbines se pencher de nouveau sur la question de lintgration.

En fvrier 2012, les diffrents ministres des affairestrangres des pays de lUnion du Maghreb Arabe sesont rencontrs Rabat. Ctait la premire fois quele groupe se runissait depuis 18 ans. Dautres mesuresprises en 2013 pourraient contribuer ouvrir la voie

La frontire entre le Marocet lAlgrie est fermedepuis 1994. Le conflitfrontalier a desrpercussions dans toute largion, en particulier en cequi concerne ledveloppement de lUniondu Maghreb Arabe.

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LAfrique du Nord restelune des rgions ducontinent les plusimportantes sur le planconomique, reprsentantun tiers du PIB annuel delAfrique et une populationde 170 millions dhabitants.

Le pays voisinUne frontire ouverte pourrait stimuler davantage la coopration

conomique


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une rsolution de la question frontalire. En janvier2013, les cinq pays membres de lUnion du MaghrebArabe (Maroc, Tunisie, Algrie, Mauritanie et Libye) ontannonc la cration dune banque dinvestissementqui aura pour mission de financer des projets dinfra-structures dans la rgion. ltude depuis 1991, lini-tiative avait t interrompue par les dissensions entre

le Maroc et lAlgrie. La banque sera dote dun capi-tal de dpart de 100 millions de dollars, auquel les cinqpays contribueront parts gales.

Les relations entre les deux pays ont prsent dessignes encourageants lanne dernire. En janvier 2012,le ministre marocain des affaires trangres, SaadEddine El Othmani, sest rendu Alger dans le but derelancer les discussions de lUnion du Maghreb Arabe.Cela faisait dix ans quaucun ministre marocain desaffaires trangres navait effectu de visite officielleen Algrie. En outre, le Roi Mohammed VI a dclar lorsdun discours tlvis : le Maroc poursuivra ses efforts

en vue de renforcer ses relations bilatrales aveclensemble des partenaires maghrbins, y compris lAl-grie voisine, rpondant ainsi aux aspirations pres-santes et lgitimes des peuples de la rgion. IMPLICATIONS LOCALES : La fermeture de la fron-tire avec lAlgrie a eu un impact sur lconomie localedans la Rgion de lOriental, entrainant une hausse dela contrebande entre les deux pays et occasionnant descots financiers et des pertes de temps pour les entre-prises locales dsireuses dexporter leurs produits vers

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En janvier 2013, les cinqpays membres de lUniondu Maghreb Arabe ontannonc la cration dunebanque dinvestissementqui aura pour mission definancer des projetsdinfrastructures. La

banque sera dote duncapital de dpart de 100millions de dollars.

le grand et prospre march voisin. Pour les entrepris-es de lest du Maroc, la proximit de lAlgrie est dau-tant plus frustrante que son accs est extrmement dif-ficile. Mais les flux dinvestissement destination delOriental montrent que les autorits locales ont pris leparti de dvelopper la Rgion plutt que dattendre unehypothtique rouverture de la frontire avec lAlgrie

voisine pour garantir leur croissance conomique.PRT PASSER LACTION : Pour lOriental, lat-tentisme nest plus envisageable et nest dailleurs plusla seule option. En investissant dans les routes, les ports,la rnovation urbaine, lagriculture et la formation tech-nologique, le Maroc espre faire de l Oriental un nou-veau centre conomique de la Mditerrane.

La frontire pourrait rouvrir demain, dans 6 moisou dans 10 ans a expliqu Ali Belhaj, Prsident de laRgion de lOriental. Puisque nous ne savons pasquand la frontire rouvrira, il nous faut adopter unestratgie de dveloppement en phase avec la ralit

daujourdhui et faire en sorte que la Rgion puisse sur-vivre avec une frontire ferme tout en tant prtepour son ouverture, a-t-il confi aux quipes dOBG.

Louverture de la frontire pourrait avoir un impactconsidrable sur lensemble des pays du Maghreb etfaciliter lintgration. Cependant, quelle que soit lissuedu problme frontalier, il semble que les investisse-ments dans les infrastructures et lindustrie vont con-tinuer bon rythme. Ainsi, lOriental pourra se dvelop-per sans devoir dpendre de son voisin oriental.


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Le Plan sest fix pour objectif de donner un nouveau visage la vi lle

La capitale de la Rgion est en pleine rnovation : auprogramme, la construction de nouvelles routes et delogements sociaux. Situe peine 15 km de la fron-tire algrienne, la ville dOujda, dune population de500 000 habitants, est la capitale de la Rgion de lOri-ental. Historiquement, elle a longtemps t la porte ducommerce entre le Maroc et son voisin algrien. La villea souffert du manque dinvestissement public dans lesannes 1980 et 1990, avec pour consquence unedtrioration des infrastructures de logement et detransport. Lun des volets de la stratgie de dveloppe-ment rgional consiste donc moderniser la ville et ses82 km de Communaut Urbaine.PROJETS EN COURS : Sil reste encore beaucoup faire, le Plan Communal 2010-16 pour le dveloppe-ment de la ville dOujda a dj port ses fruits. Le pro-jet, men par la Communaut Urbaine dOujda, sest fixpour objectif de donner un nouveau visage la ville etdamliorer les conditions de certains quartiersdgrads. Une grande partie des problmes quentendrsoudre la stratgie de dveloppement de la villeprovient de la croissance organique et non planifie quia marqu la capitale. La croissance dOujda repose

surtout sur des migrations internes de populations enprovenance de zones plus rurales de la Rgion, ce quia eu un impact ngatif sur certains quartierspriphriques en termes dactivit conomique et depression sur les infrastructures. Lurbanisation non con-trle a conduit un manque dinfrastructures desservices deau et dlectricit ainsi qu une vague deconstruction informelle. Selon le Plan, la dgradationdes routes et la prvalence du secteur informel con-stituent deux cueils de taille pour le dveloppementconomique de la ville.

Le Plan a slectionn 56 projets pour un budget total

de 2,1 milliards de dirhams (186,7 millions deuros) afind'amliorer l'tat de la ville. Ces derniers recouvrent aus-si bien la reconstruction urbaine que lamlioration desstructures de gouvernance de la ville. Il comprend gale-ment des mesures destines promouvoir lemploi

grce la rnovation despaces urbains et le dveloppe-ment de loffre culturelle.OUJDA URBA PLE : Lun des projets phare du repo-sitionnement de la ville repose sur la modernisation delun des quartiers principaux, prs de la gare ferrovi-aire. Le projet Oujda Urba Ple prvoit la transforma-tion de 30 hectares de centre-ville. Sa premire phase,value 300 millions de dirhams (26,67 millions deu-ros) comprendra la construction de logements et du-nits commerciales, ainsi que des bureaux. Une nou-velle gare ferroviaire devrait galement voir le jour dici2015. Lancienne gare sera restaure et abritera unmuse. Le nouvel amnagement de la place prvoitgalement des espaces commerciaux.UNE STRATGIE QUI VISE LENSEMBLE DESSECTEURS : Le dveloppement de logements sociauxfait partie de la stratgie damlioration des conditionsde vie et les pouvoirs publics prvoient la constructionde 14 749 logements rien que dans la Prfecture dOu-jda-Angad entre 2010 et 2020, pour un investissementtotal de 3,6 milliards de dirhams (320 millions deuros).Afin dviter la spculation et dencourager la partici-pation prive dans la construction de logements soci-

aux, le gouvernement vend des terrains des promo-teurs privs condition que ces derniers incluent dansleurs projets immobiliers un certain nombre de loge-ments appartenant cette catgorie.

Cela fait des annes que la Rgion semploie lim-iner les bidonvilles dans le cadre du programme Villessans bidonvilles . Daprs Mohamed Derdouri, DirecteurGnral de la socit Al Omrane Oujda, un oprateurpublic de mise en uvre de la politique gouvernemen-tale en matire dhabitat spcialis dans la construc-tion de logements sociaux, 95% des bidonvilles ont tradiqus. Depuis 2008, Al Omrane dveloppe lhabi-

tat social Oujda, avec des logements au prix unitairede 140 000 dirhams (12 446 euros). La constructionde 5 000 units de 50 60 m est prvue pour 2013.Autre initiative de logements bas prix, le projet Ennasr,bti par un consortium compos de la socit maro-

Le Plan Communal 2010-16pour le dveloppementdOujda a slectionn 56projets pour un budgettotal de 2,1 milliards dedirhams afin d'amliorerl'tat de la ville.

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Le dveloppement delogements sociaux faitpartie de la stratgiedamlioration desconditions de vie et lespouvoirs publics prvoientla construction de 14 749logements rien que dans laPrfecture dOujda-Angadentre 2010 et 2020, pourun investissement total de3,6 milliards de dirhams.

Un sacr coup de jeune

Des centres-villes moderniss et des espaces culturels dans la capitale


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caine Douja Promotion Groupe Addoha et de lALEM,a mis en vente 10 500 logements bas prix Oujda.

Les segments de limmobilier moyen de gamme ethaut standing ne sont pas en reste et on observe la con-struction de nouveaux btiments ainsi que la rnova-tion de logements anciens. La croissance conomiquequa connue la Rgion est bien visible et les acheteurs

potentiels plus nombreux, a ajout M. Derdouri. Out-re des appartements, le promoteur immobilier publicconstruit galement des villas dans la Rgion : sur 4500 units prvues, 1 910 sont dj acheves.NOUVEAU LOOK : Au final, avec un tel ventail detravaux publics et de projets immobiliers privs en coursde ralisation, ce sont des quartiers entiers qui ont tamliors. Un investissement de 28 millions de dirhams(2,49 millions deuros) est consacr lamliorationdes conditions sanitaires dans les quartiers du nord-ouest de la ville travers lextension du rseau de voiriede 22 quartiers de la priphrie dOujda. Linfrastruc-

ture routire nest pas oublie, avec un programme dernovation et dextension routire hauteur de 350millions de dirhams (31,1 millions deuros). Malgr larelative petite taille de la ville, une tude lie la con-struction dune ligne de tramway va tre effectue. Deplus, la somme de 80 millions de dirhams (7,1 millionsdeuros) va tre mobilise pour de nouvelles placespubliques, des terrains de sport et des parcs.DES MESURES POUR LEMPLOI : Bien que lesautorits charges du dveloppement urbain de la ville

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Selon la CommunautUrbaine dOujda, 55% dutissu conomique formelde la ville repose sur despetits commerces, dolimportance damliorer leclimat daffaires pour lespetites et moyennes

entreprises et d'accrotreles activits conomiquesformelles.

ne disposent que de capacits limites en ce qui con-cerne la cration demplois, la stratgie 2010-16 de laville comporte galement plusieurs mesures visant la promotion des entreprises familiales. Cela part dunrel besoin dans la mesure o le taux de chmage glob-al de la ville slve environ 22% - 35% pour les femmes-soit des chiffres bien suprieurs la moyenne nationale.

Selon la Communaut Urbaine dOujda, 55% du tis-su conomique formel de la ville repose sur des petitscommerces, do limportance damliorer le climatdaffaires pour les petites et moyennes entreprises etdaccrotre les activits conomiques formelles. De2011 2016, ce sont 8 millions de dirhams (711 200euros) qui seront consacrs linscription administra-tive des entreprises informelles et la promotion duregroupement en coopratives commerciales. Unesomme supplmentaire de 9 millions de dirhams (800100 euros) sera destine la cration de nouveauxmarchs travers la ville afin de promouvoir un com-

merce organis. La formalisation du secteur du com-merce sera doublement positive : elle augmentera leschances dobtenir un emploi formel et entrainera unehausse des recettes fiscales communales dOujda.

Lactuel dveloppement urbain aura un impact con-sidrable non seulement sur le dveloppementconomique dOujda mais aussi sur le pouvoir dattrac-tion de la ville, qui pourra ainsi gagner de nouveaux habi-tants. Ceci devrait contribuer faire de lOriental uncentre rgional de croissance conomique.


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La Rgion abrite 8,5% des terres agricoles marocaines

Malgr le rle crucial que jouent depuis longtemps lecommerce et lindustrie minire, la croissanceconomique de la Rgion de lOriental repose depuistoujours sur le secteur agricole. La Rgion prsente unegrande varit de climats et abrite 8,5% des terres agri-coles marocaines. Selon des chiffres publis par le Min-istre de lAgriculture, elle produit 13% des fruits duMaroc et compte 10% des oliviers ainsi que 10% desvignes du pays. Le Ministre de lAgriculture value 134 000 le nombre de fermes dans la Rgion, mmesi une majorit dentre elles sont en fait des petites par-celles cultives avec des moyens de production tradi-tionnels. En tout, les terres cultivables recouvrent 700000 hectares dont 109 236 hectares irrigus, selonun rapport de lONU sur la Rgion publi en 2011. Plusde 70% des terres irrigues disponibles se situent dansles Provinces de Berkane et de Nador.PETITS CUEILS LHORIZON : Mais lagriculture danscette partie du pays se voit confronte un certain nom-bre de problmes qui affectent galement le secteurdans dautres Rgions du Royaume. Un ensemble defacteurs, comme des pluies irrgulires, des terres agri-coles constitues de petites parcelles et un accs au

crdit relativement faible ne permettant pas lachat dematriel agricole moderne, ont entrav le processus din-tensification de la production agricole.INVESTIR DANS LES TERRES : Dans le cadre du PlanMaroc Vert (PMV), la stratgie nationale pour ledveloppement agricole, la dcentralisation des poli-tiques est cruciale. Le plan est dclin en 16 pro-grammes lchelle rgionale, dits Plans agricolesrgionaux, ce qui permet la stratgie dtre mise enuvre au niveau local en tenant compte des spcificitsdes contextes agricoles des diffrentes Rgions dupays. Pour ce qui est de la Rgion de lOriental, le plan

prvoit dici 2020 le dveloppement de 77 projets pourun investissement total de 9,1 milliards de dirhams (809millions deuros). Les principaux produits agricoles dela Rgion en bnficieront : les agrumes, les dattes, ll-evage, le lait et les amandes.

Linvestissement total prvu par le plan sera rpartide la manire suivante : les dpenses publiques reprsen-teront 63,6% de la somme tandis que des entreprisesprives souhaitant simplanter dans la Rgion pren-dront en charge les 36,4% restants. Les pouvoirs publicsesprent que les cots de main duvre moins levsque dans dautres Rgions et laccs sur place auxintrants agricoles ncessaires pour une productionindustrielle grande chelle contribueront attirerdavantage dactivit. Le Ministre de lAgriculturecompte faire passer le nombre de socits agroalimen-taires denviron 65 en 2012 142 en 2020 dans le cadredu PMV. Quant aux exportations de fruits, elles devraientpasser de 80 000 tonnes 345 000 tonnes dici 2020.CAPITALISER SUR LE SUCCS : Le parti pris du Planest de dvelopper les avantages concurrentiels exis-tants plutt que de chercher dfricher de nouveauxsegments. La plupart des projets auront pour objectifd'accrotre la production de produits stratgiques etde les rapprocher des sites industriels de transforma-tion et de conditionnement afin den faciliter lexpdi-tion vers les marchs. L'investissement le plus impor-tant par catgorie de produits revient aux fruits, avec

une enveloppe de 1,2 milliard de dirhams (106,7 mil-lions deuros) pour la priode 2010-2015. Elle est des-tine au dveloppement des activits agroalimentairesde transformation de ces derniers dans le cadre de 6projets visant llargissement des zones de produc-tion autour des units de conditionnement. Capitalisantsur la production et la transformation des olives, des-tines en majorit lexportation vers les tats-Unis etlEurope, en particulier dans la Rgion de Taourirt, lePlan agricole lancera 11 projets de reconversion dessuperficies cralires en oliveraies, sur une surface de29 000 hectares Driouch, Nador et Berkane, pour un

investissement de 407 millions de dirhams (36,18 mil-lions deuros) entre 2010 et 2016. Ces mesures jouerontun rle cl dans la croissance des activits de transfor-mation des olives dans la Rgion, qui dpendent avanttout dun apport suffisant en matires premires.

Le Ministre delAgriculture compte fairepasser le nombre desocits agroalimentairesdenviron 65 en 2012 142en 2020 dans le cadre duPMV.

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Le PMV prvoit dici 2020 ledveloppement de 77projets pour uninvestissement total de 809millions deuros. Lesprincipaux produitsagricoles de la Rgion enbnficieront : les agrumes,les dattes, llevage, le laitet les amandes.

Terre nourricireLa Rgion cherche accrotre les rendements agricoles et renforcer

la prsence de son industrie agroalimentaire


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Au cours des deux dernires annes, nous avonsvu le prix que nous payons aux producteurs locaux mul-tipli par deux en raison de rendements moins levset dune moindre disponibilit du produit, a expliquNaima Essenhaji, propritaire de Triffa Conserves, socitlocale de conserves dolives base Oujda. La super-ficie consacre la culture des olives dans la Rgionde lOriental devrait doubler, pour atteindre 119 000hectares dici 2020. Les programmes internationaux decertification de la filire olive ont permis de petitesunits de production locales de se moderniser et de setourner vers des produits plus forte valeur ajoute.OUVRIR LES VANNES : Il sera essentiel de renforcerla fiabilit de lapprovisionnement en eau pour inscrirela hausse de la production agricole dans la dure. LaRgion souffrait dun manque dirrigation, mais avec lePMV les choses ont chang, a soulign Kamal Kantari,Directeur Gnral du Groupe Kantari, le plus grandexportateur de clmentines de la Rgion, bas Berkane. Lapprovisionnement en eau est dsormais

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Les exportations de fruits devraient passer 345 000 tonnes dici 2020

Lune des principalesinitiatives visant attirerdes investissements privsvers lagriculture a t lacration de lAgropole deBerkane. Le chantier a tinaugur en mai 2010 et lecot total du projet est fix 42,05 millions deuros.

automatis et bien gr, tout en rduisant l'impact desalas climatiques et pluviomtriques. Compare notrecapacit de 2005, la production pourrait tre multipliepar deux dici 2014. Avec plus de 4 000 hectares deplantations d'agrumes et 14 entrepts, Groupe Kan-tari exporte entre 60 000 et 70 000 tonnes de produitsagricoles par an destination de la Russie, de lEurope,

du Canada et des tats-Unis, et du Moyen-Orient.AGROPOLE DE BERKANE : Lune des principales ini-tiatives visant attirer des investissements privs verslagriculture a t la cration de lAgropole de Berkane.Le chantier a t inaugur en mai 2010 et le cot totaldu projet est fix 473 millions de dirhams (42,05 mil-lions deuros). Couvrant 100 hectares, la zone indus-trielle ddie lagroalimentaire aura pour objectifprincipal dajouter de la valeur la production grce la cration dun ple de comptences agroalimentaire.Une premire section de 52 hectares, qui sera dvelop-pe 86% par des entreprises prives, est dj termine.

Lobjectif numro un est dattirer des units agro-indus-trielles de moyenne et grande tailles, les plus grandesparcelles disponibles dans l'Agropole couvrant environ7 000 m. Les travaux de la prochaine section de 20hectares devraient commencer en 2013. Le projet com-portera une zone consacre lindustrie agroalimen-taire, une zone pour la transformation des produitsagricoles et une troisime axe sur la logistique. On trou-vera galement dans lAgropole des centres derecherche ddis la formation du personnel et deslaboratoires pour tester les produits.AGRGATION : Il sera important de crer de bonnesconditions pour les nouveaux investissements dans laRgion. Le recours accru au principe de lagrgationpourrait avoir un impact positif sur les investissements. La fragmentation des terres pose problme, en par-ticulier pour les petites coopratives, a expliqu Kan-tari. Sur le long terme, le secteur tirera galement prof-it dune plus grande accessibilit aux circuitsdexportation. Une meilleure intgration du secteuragricole sera donc ncessaire pour que la Rgion delOriental tire pleinement profit de ses atouts.


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LOriental abrite en tout 300 socits industrielles

Avec une population en pleine croissance et une pro-duction manufacturire qui volue la hausse, il estncessaire de crer des opportunits demploi et lesautorits tentent dtablir de nouvelles industries forte main duvre dans la Rgion. Pendant longtemps,attirer les entreprises manufacturires vers la Rgionna pas t une mince affaire, du fait des conditionsconomiques gnrales, et notamment de la faiblessedes infrastructures. Mais grce des investissementsaccrus dans la logistique et la cration dun rseaude parcs industriels sectoriels travers la Rgion, onassiste lmergence dun environnement daffaires plusaccueillant pour les nouvelles entreprises.MED-EST : Avec le Plan mergence, ltat a tabli unestratgie visant accroitre linfrastructure industrielledu Maroc et booster le niveau de ses units de pro-duction. Cest dans ce cadre que lAgence de Dveloppe-ment de lOriental a conu un programme de dveloppe-ment industriel spcialement adapt la Rgion. Lastratgie nationale du Plan mergence a donn lieu aulancement du projet Med-Est, dont lobjectif est demettre profit lamlioration de laccessibilit quaentrain le port Tanger-Med en crant des ples de com-

ptence ddis au dveloppement technologique etindustriel et en inaugurant de nouveaux sites de dis-tribution et de logistique. Lobjectif final tant de mod-erniser les rseaux auxiliaires et de valoriser la mainduvre de lOriental afin dtre plus concurrentiel etdattirer ainsi des investissements trangers.SUSCITER LINTRET :Pendant plusieurs dizaines dan-nes, le dveloppement industriel de la Rgion a tminime. Selon un rapport de la Chambre Franaise deCommerce et dIndustrie du Maroc, lOriental abrite entout 300 socits industrielles, employant environ 7 000personnes. La plupart se trouvent Nador, ville qui

abrite depuis longtemps une industrie manufacturirecompose de petites entreprises, le plus souvent sp-cialises dans les matriaux de construction. Malgr laprsence dune poigne de grosses usines, comme lasocit nationale de sidrurgie Sonasid qui dispose

dune acirie Nador, ou le groupe cimentier suisse Hol-cim avec sa cimenterie dOujda, la Rgion comprendsurtout des units industrielles de petite ou moyennetailles. Historiquement, la majorit des socits indus-trielles de la Rgion ont opr dans le secteur agroin-dustriel, qui emploie environ 30% des ouvriers dindus-trie de la Rgion. Il est impratif de transformerlindustrie. Et lun de nos grands avantages, outre notrelocalisation, est que le cot du travail est plus faible danslOriental que partout ailleurs au Maroc, a confi OBG Rachid Slisli, Directeur de la Chambre de Commerceet dIndustrie dOujda.LE NOUVEAU PORT DE NADOR : Une grande partiede la hausse attendue de la production industrielle desprochaines annes devrait provenir du secteur agroin-dustriel dans la mesure o la Rgion semploie ajouterde la valeur ses exportations agricoles.

Mais le gouvernement cherche galement rendreles nouvelles industries moins vulnrables en termesde production et demploi dans une poigne de seg-ments. Cela passe notamment par une stratgie dex-pansion des infrastructures de transport dans le butdaugmenter les capacits dexportation de segments

non-traditionnels, tels que les produits ptroliers.Si le port de Nador Beni Ansar est dj en service,

un nouveau port maritime, Nador West Med, est enphase de construction sur un terrain de 850 hectaressitu 30 km de la ville de Nador sur la cte mditer-ranenne. La premire phase du projet devrait coter5 milliards de dirhams (444,5 millions deuros). Le portcomportera une plate-forme de stockage dhydrocar-bures pour organiser le transfert des exportations dn-ergie vers lEurope ainsi quune zone franche industriellepour attirer les entreprises marocaines et trangres.

Quoi quil en soit, le port de Nador West Med est

prsent comme une avance pour la cte nord du payso les infrastructures taient jusque-l inexistantes,plutt que comme une imitation dautres projets dedveloppement dans le pays. Ce projet ne sera pasun concurrent direct de Tanger-Med mais plutt un com-

Une grande partie de lahausse attendue de laproduction industrielle desprochaines annes devraitprovenir du secteuragroindustriel dans lamesure o la Rgionsemploie ajouter de lavaleur ses exportationsagricoles.

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Coup de pouce pour lindustrieDes infrastructures de transport mieux relies entre elles facilitent le

processus dexportation


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plment qui aura pour effet de renforcer lattractivitde la Rgion, a rappel Ali Belhaj, le Prsident de laRgion de lOriental. Les industries exportatrices tirerontun profit vident de la proximit dun port pleinementoprationnel. Les entreprises prsentes dans lOrien-tal doivent faire face des cots oprationnels pluslevs car elles sont plus loignes des points dexpor-

tation. Une amlioration de la connectivit a fait chang-er les choses. Les rcents investissements dans lex-tension du rseau routier ont permis la Rgion dtremieux relie ses marchs dexportation cibles, a affir-m Hamid Barda, grant de Bled Conserves, socitexportatrice dolives.PARCS INDUSTRIELS : En vue de promouvoir ledveloppement industriel et dinciter les socits man-ufacturires simplanter dans la Rgion, les autoritsont mobilis de vastes emprises foncires et investidans des infrastructures de base, fournissant des instal-lations cls en main et encourageant le regroupement

en ples de comptences. Le parc industriel Med-Est Selouane est en cours de construction 12 km de laville de Nador pour un investissement total de 285 mil-lions de dirhams (25,34 millions deuros). Le projet,fruit dun partenariat entre MEDZ, filiale de CDGDveloppement, et de la Chambre de Commerce, dIn-dustrie et de Services de Nador, comprendra dans unpremier temps 142 hectares de parcelles industrielles.Le parc est destin accueillir les petites et moyennesentreprises et les entreprises relativement peu dvelop-

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En vue de promouvoir ledveloppement industriel,les autorits ont mobilisde vastes emprisesfoncires et investi dansdes infrastructures de base,fournissant desinstallations cls en main et

encourageant leregroupement en ples decomptences.

pes du secteur secondaire. Une premire section de72 hectares est dj termine.

Cependant, Med-Est est loin dtre la seule installa-tion de ce type au Maroc et un certain nombre dezones et de parcs sont actuellement en constructionou dj en service dans des zones conomiques plustraditionnelles. Pour tre plus attractif, le parc de

Selouane table sur des prix de location moins levsque ceux pratiqus dans dautres zones industrielles.Daprs des chiffres publis par lAgence de l Oriental,le prix de base au mtre carr pour la location dunespace de production industriel sera de 44 deuros paran, soit bien moins que les 58 deuros annuels au mtrecarr quil faut dbourser Casablanca ou encore dela moyenne nationale de 60 deuros.MULTIFONCTION : Une autre zone industrielle, laTechnopole dOujda, se veut un point dancrage pourles entreprises de haute technologie qui souhaitentsimplanter dans la Rgion. Dun investissement total

de 600 millions de dirhams (53,34 millions deuros), ellecouvrira, en plusieurs phases de dveloppement axessur diffrents aspects, une superficie de 500 hectares.

Des programmes publics devraient permettre din-tensifier le dveloppement de la main duvre. LOf-fice de la Formation Professionnelle et de la Promotiondu Travail crera au cur de la Technopole dOujdadeux centres ddis la formation des ressourceshumaines, lun spcialis dans le secteur nergtiqueet lautre dans linformatique et loffshoring.


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Le secteur profite principalement de la production de phosphate

Historiquement, lexploitation des rserves minralesa jou un rle trs important dans les tissus conomiqueet social des communauts de l'Oriental. Au cours desdcennies, les mines de charbon ont t essentiellespour les villes de la Rgion, leur fournissant des emploiset de l'nergie.

Mme face une rduction de l'importance dusecteur des mines dans l'conomie rgionale, les plansdes autorits ont toujours comme objectifs de redonnerde la vigueur au secteur tout en augmentant le tauxactuel d'exploitation minire dans l'Oriental.

Aprs la dcouverte de gisements notables dans laRgion, lextraction minire de charbon a commencen 1939. La Commune de Jerada a profit du secteurminier pour sa croissance conomique et de lexpor-tation de son charbon vers les autres Rgions du Roy-aume. En 1971, une nouvelle centrale thermo-lec-trique a t construite. Elle est rapidement devenue leplus grand consommateur de charbon de la Rgion, cecilui ayant permis de produire approximativement untiers de llectricit au Maroc.SABLES MOUVANTS : Les choses ont nanmoinschang en 1990, avec lpuisement des rserves de char-

bon disponibles et le retournement conomique quien a dcoul. D'autres explorations de gisements poten-tiels au nord-ouest du site de la mine initiale ont indiqudes quantits de minraux malheureusement infrieuresaux prvisions. Outre ces perspectives sombres, le prixde vente du charbon extrait des mines locales estdevenu 2,5 fois plus cher que celui du charbon import.

La mine a finalement t ferme en 2001, avec unimpact fort sur le niveau de vie des rsidents. En dpitde la perte de son clat dil y a plusieurs dcennies, laRgion de lOriental continue de reprsenter 48 % dela production de plomb et approximativement 19 % de

la production de barytine du pays.MODIFICATION DES LOIS : Le secteur minier au Marocreprsente 53,6 milliards de dirhams (4,7 milliards deu-ros) d'exportations et emploie approximativement 35000 personnes, selon un rapport de 2011 de lOffice

National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).Aujourd'hui, le secteur compte principalement sur laproduction de phosphate, qui reprsente 28 millionsde tonnes, sur les 30 millions de tonnes produites en2011, et qui est gre par la socit nationale desphosphates, le Groupe OCP.

Au cours des dernires annes, le gouvernementmarocain a modifi les lois minires afin dencouragerles investissements lis lextraction minire dautresminraux, qui existent dans des quantits plus petitesque le phosphate, mais sont nanmoins capables dat-tirer certains investissements trangers.

Pour la Rgion de lOriental, lobjectif est de susciterun nouvel intrt pour certains de ses gisements. Selonun document publi en 2012 par la Chambre de Com-merce dOujda, les gisements de plomb, de zinc et dar-gent de Sidi Lahcen, dans la rgion de Debdou, la minede manganse existante de Bouarfa, et les gisementsde zinc au sud de la ville dOujda prsentent tous desopportunits de dveloppement et d'exploitation.RENOUVEAU DE LEXPLORATION : Le gouvernementcherche faciliter le processus pour les socits quisouhaitent rouvrir certains de ces sites dexploration

de minraux ou en trouver de nouveaux. Le code miniera aujourdhui plus de soixante ans et doit absolumenttre mis jour. Un projet de loi est nanmoins en coursdanalyse qui, une fois mis en oeuvre, contribuera larvision des conditions lies l'exploration ainsi qu'la production commerciale. Les conditions fiscales nesont pas particulirement onreuses par comparaisonavec le reste du continent.

En vertu de la loi relative l'exploitation des minraux,hors-phosphate, toutes les socits exportatrices deminraux oprant dans le pays paient un impt untaux rduit de 17,5 %. Les autres incitations incluent

des financements de 50 70 % par le gouvernementpour les besoins dinfrastructures de base des projets,comme les routes et laccs aux services comme leauet llectricit. Bien que le lobby du secteur minier fassepression depuis longtemps pour la rduction des impts

Le secteur minierreprsente 4,7 milliardsdeuros d'exportationset emploieapproximativement 35 000personnes, selon unrapport de 2011 deONHYM.

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En vertu de la loi relative lexploration des minraux,hors-phosphate, toutes lessocits exportatrices deminraux paient un impt un taux rduit de 17,5 %.Les autres incitationsincluent des financementsde 50 70 % par legouvernement pour lesbesoins dinfrastructuresde base des projets.

Renforcer le secteur minierLes rformes de la lgislation et de la rglementation devraient

accrotre les investissements lis au secteur minier


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sur les socits, les taux restent infrieurs ceux envigueur dans des pays subsahariens comme le Ghanaet lAfrique du Sud.PERMIS DE FORAGE : L'attribution des licences et desblocs miniers est gre par lONHYM, qui investit entre100 millions de dirhams (8,9 millions deuros) et 120millions de dirhams (10,7 millions deuros) chaque

anne dans lexploration de zones susceptibles de con-tenir des minraux. Le rle de cet agence publique estdtablir des partenariats avec des investisseurs et derduire les risques associs lexploration par uneprospection initiale.

Les entreprises dsireuses d'investir peuvent tablirun partenariat avec lONHYM, mais lentit gouverne-mentale ne peut dpasser ce jour une participationde 30% dans les nouveaux projets miniers. Pour 2013,l'ONHYM prvoit de continuer explorer des sdimentsde carbone dans la rgion centrale, au sud dOujda, afinde renforcer les perspectives dexploitation industrielle

de minraux dans la Rgion de Nador et de recherch

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