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#40 / 2013 monsport TRAIL MA LIBERTÉ ! Une déferlante dans le monde du running Jornet et Chaigneau ROIS DE L’ULTRA… Macadam addicts C’EST GRAVE, DOCTEUR ? Woodstock du VTT… LE ROC ENTRE ALPES ET AZUR 1 personne sur 3 ALLERGIES, COMMENT LES COMBATTRE ? monsportmagazine.com 3,95 CONCOURS PHOTO ACTION NOW ! + MES RUBRIQUES : AGENDA, TEST, SHOPPING, PLANÈTE, MOBILITÉ… MES DESTINATIONS GRAND VERT

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monsport-mijnsport is a quarterly dedicated to running, water sports, outdoor sports, winter sports... and by extension to tourism, health, gastronomy; environment, mobility... More than a magazine, a state of mind ! Available every 3 months in Belgium and France. Follow us on http://www.monsportmagazine.com !

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#40 / 2013m

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TRAIL MA LIBERTÉ !

Une déferlante dans le monde

du running

Jornet et ChaigneauROIS DE L’ULTRA…

Macadam addicts C’EST GRAVE, DOCTEUR ?

Woodstock du VTT…LE ROC ENTRE ALPES ET AZUR

1 personne sur 3ALLERGIES, COMMENT LES COMBATTRE ?

monsportmagazine.com

3,95€

CONCOURS PHOTO ACTION NOW !

+ MES RUBRIQUES : AGENDA, TEST, SHOPPING, PLANÈTE, MOBILITÉ…

MESDESTINATIONS

GRAND VERT

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3ÉDITOmonsport

Au fond, que cherche-t-on dans le sport ?... A chacun sa réponse, à chacun ses motivations. Mais parmiles raisons les plus souvent invoquées, il en est une qui revient avec une belle récurrence : se sentir mieux. Etplus libre. Car rien de tel que l’exercice outdoor pour évacuer le stress et refuser ce sentiment d’enfermementtellement répandu dans nos sociétés urbaines. Alors, on sort courir, nager ou pédaler : un moment essentiel,qu’il soit zen ou explosif, purement récréatif ou axé sur la performance. C’est pourquoi nous nous attelonsà vous donner des idées pour vivre à fond cet « instant sport » dans toutes ses déclinaisons, du runningau cyclo, du kite à l’escale, de la rando à la relaxation. Avec des conseils pratiques, des témoignages d’athlètesconfirmés, un agenda, du shopping, des destinations pour la forme, etc.

Ce magazine existe depuis 2006 et nous voilà reparti pour d’autres aventures après notre rachat par un éditeurqui croit en nos valeurs et veut les booster. Pour monsport, ce virage est un changement dans la continuité.L’approche reste la même, la philosophie aussi, mais le cahier Santé est appelé à se développer et des rubriquessupplémentaires vont apparaître au fil des numéros : comme les « Carnets de course » et les tests d’équi-pements que nous inaugurons dès à présent avec les chaussures de trail.

Ce n’est pas tout. Pour répondre aux exigences d’une presse en pleine mutation, notre website va faire peauneuve afin d’aller plus loin dans les synergies. De même, la lecture sur tablette sera bientôt disponible. Et nousallons vous adresser régulièrement des newsletters pour fédérer notre communauté à travers toute une séried’activités… dont vous aurez bientôt la surprise.

Merci de nous accompagner dans cette nouvelle page de notre histoire, riche d’envie et de projets.

Denis AsselberghsRédacteur en chef

Se sentir mieuxEt plus libre

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Editeur responsableDenis Asselberghs

Rédacteur en chefDenis [email protected]

Mise en pageDirection artistiqueEmeric de Baré[email protected]

CollaborateursArnaud Asselberghs, Maxime Aubertin, Auriana Beauté, Louise Biron, Pascal Boutreau (Plein Zoom), Mark De Geest, Raphaël Godet, Sophie Mathay, Jacqueline Reul, William Thovex, Eric Verschueren

PhotosPhotoNews, Shutterstock, Auriana Beauté,Marie-Anne Bols, Chris Burkard (Red Bull Illume),Tarquin Cooper (Suunto/Zoom Productions GmbH),Blanco Negro (Roc d’Azur), The North Face, JBC,King George PR (Modular WGR), Eco-Trail de Paris (Herv & Le Gac, A. Chaumontel, A. Chabanol, F. Poirier), Pathé Films, Fidélité Films (Stéphane Kyndt)

+ Dossier destinations été : Offices du Tourisme d’Auvergne, du Beaufortain(pix : S. Cervos, G. Lansard, G. Place), de Châtel(pix : J.F. Vuarand) et de Praz de Lys-Sommand

+ archives : Seb Chaigneau, Flowersway,Parc National de la Vanoise, UOL, kootation.com,celebbest.com, planetaellas, Pierre Durand

Couverture© The North Face

Publicité (Belgique et international)Maxime AsselberghsBig Bang Agency+32 (0)498 20 71 [email protected]

Distribution & [email protected]

monsport est une publication Rushmore Communicationav. de l’Exposition 424 – BT 201090 Bruxelles Belgique +32 2 307 51 [email protected]

5SOMMAIREmonsport masanté #40

MON ACTU

06PORTFOLIOMes défis, mes coups de coeur,mes records

16RENDEZ-VOUS L’agenda d’un été très actif

18FOCUS Des stages only girls

ARE YOU TRAIL ?

20ON THE TOP Kilian Jornet, plus vite, plus haut

22CONSEILSSeb Chaigneau, ses bons plans !

25TE ARAROAJez Bragg, longue est la route

26MODE D’EMPLOIBon pied, bon run

28TEST8 chaussures de trail

34CARNET DE COURSEL’Eco-Trail de Paris

38INCONTOURNABLERoc d’Azur, la grand-messe

44THEMA-BOUTIQUEDes VTT très tendance

MES DESTINATIONS

50CHÂTELFamille Plus et Multipass

52BEAUFORTAIN500 km d’itinéraires balisés

54AUVERGNEAu pays des volcans

56PRAZ DE LYS-SOMMANDTrail, escalade et parapente

ON THE MOVE

58PACIFIQUEPredrag Pasic, le foot, pas la guerre

62STYLISMELe entrechats de Murielle Scherre

66PIXPAGESVotre nouvelle rubrique photo

72SHOPPINGNotre sélection plage et montagne

MA SANTÉ

78ADDICTIONCourir jusqu’à la déraison

83SUBSTITUTLes édulcorants, pour ou contre ?

84ALLERGIESLe mal se répand

86FAIT MAISONUn gâteau sport bourré d’énergie

88COMPATIBLECompétition et maternité, c’est possible

MA MOBILITÉ

92ALTERNATIFLe Mans électrique, c’est demain

MA PLANÈTE

94JUBILEParc National de la Vanoise, 50 ans déjà

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MON ACTU

Coupe de l’America Danger dans la baie ?Bientôt 162 ans au compteur et toujours debout, la doyenne, en dépit d’un budgetqui nargue la crise - 50 millions d’euros par bateau ! - et d’une édition 2010 (la 33e)qui a laissé un goût amer (victoire d’Oracle sur Alinghi… par voie d’avocats). Cet été,les organisateurs de l’America’s Cup espèrent trouver un souffle nouveau avec lesAC 72 : des catamarans de 22 m. Dotés d’une aile rigide, ils dépassent 40 nœuds(75 km/h !) en décollant littéralement à la surface de l’eau. Autant ils sont beaux,maniables et technologiques, autant on les dit instables et délicats à barrer.Dangereux, peut-être ? Qu’à cela ne tienne : comme on a déjà pu le vérifier au largede Naples (photo), ces mastodontes vont nous offrir un sacré spectacle dans la baiede San Fransciso du 7 juillet au 22 septembre. On attend sept équipages sur lescôtes californiennes pour défier le defender américain Oracle Racing.

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COMME UN MAUVAIS PRÉSAGE ?La sécurité des voiliers engagés cette année dans l’America’s Cup pose

question et ce n’est pas le décès d’Andrew Simpson qui apaisera les esprits. Médaillé olympique en 2008 et 2012, le Britannique a trouvé

la mort alors qu’il s’entraînait sous la bannière suédoise d’Artemis.Après avoir chaviré dans une mer agitée, le skipper est resté coincé

sous l’immense multicoque. Il faudra plus de 10 minutes pour l’extrairede l’eau : trop, beaucoup trop, pour espérer ramener à la vie ce

magnifique marin de 36 ans originaire du Surrey qui avait enflammé le cœur des Anglais lors des derniers JO.

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3:06.02Ça motive et… ça fait mousser !Face à des médias jamais rassasiés, il faut occuper le terrain pour exister. Le sportif n’échappe pas à la règle. Comme un bonpoliticien, il doit se manifester, se montrer et parfois créer l’événement de toute pièce… quand rien ne se passe. Ainsi, notreami Jacques Borlée : toujours sur la brèche, il s’est attaqué au record de Belgique du 4 x 400 mètres avec les athlètes qu’ilentraîne (notamment ses fils). Bravo, joli challenge ! Sauf qu’il faut ouvrir les yeux… Car ledit record, s’il est bien « de Belgique », n’arien de « national ». Non, c’est un record « de club », certes honorable, mais de moindre portée. Il était détenu depuis 1980par l’Eendracht Alost en 3:09.05. Un chrono largement battu le 1er mai 2013 par cette équipe bruxelloise. Réunissant ArnaudDestatte et les frères Borlée (Kevin, Dylan, Jonathan), tous membres du White Star, elle a tourné en 3:06.02, bien loin duVRAI record de Belgique : 2:59.37, établi aux Jeux de Pékin en août 2008. Or, toute la presse a relayé l’info. Conclusion : fautede grives, on mange des merles quand l’actu n’a rien de mieux à nous mettre sous la dent !

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MES RECORDS 9

CINQ BORLÉE PEUVENT EN CACHER UN AUTREC’est une véritable tribu dont l’aînéfut Jean-Pierre, excellent sprinterdans les années 70. Puis, vint sonfrère Jacques, sélectionné olympique à Moscou en 1980 et aujourd’hui toujours actif,comme entraîneur… de ses propres enfants : Olivia, Kevin et Jonathan. Bref, chez les Borlée,on a ça dans le sang ! Et ce n’estpas Dylan, le petit dernier, qui nouscontredira. Etudiant en graphisme,il a 20 ans et lui aussi de réellesaptitudes sur le tour de piste. S’il n’est pas encore au top niveau(bouclant son meilleur 400 m en47.93), tout porte à croire qu’avecsa morphologie, sa taille - 1m90 -et les conseils d’un père très avisé(photo ci-contre), ce garçon ‘bienné’ va très vite jouer dans la courdes grands. Chiche ?

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Recette à succès

Dans les salles obscures

Si vous en avez définitivement marrede Bruce Willis, de l’hyper violence

cinématographique, des gros nanarsexotico-romantiques ou des chro-

niques sociales à quatre francs cinqsous… eh bien, ceci devrait vous rassurer. Car après le bel accueil

réservé à « Jappeloup », un autre filmmettant le sport à la Une va cartonner

cet été : « La Grande Boucle » deLaurent Tuel avec Clovis Cornillac

dans le rôle d’un loser triomphant.Résumé : abandonné par sa femme,

licencié par son patron, François Nouel,40 ans, n’a plus rien à perdre. Alors,

il va tout gagner ! Passionné decyclisme, il part faire le Tour de Franceavec un jour d’avance sur le peloton

des pros. Très vite, la rumeur se répand, les journaux s’enflamment,le public l’acclame… C’est complète-

ment dingo, mais très amusant et même assez touchant.

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MES COUPS DE CŒUR 11

LE MAÎTRE ET SON MODÈLEJamais décevant, toujours brillant, GuillaumeCannet nous a bluffé dans « Jappeloup ».Pourtant, incarner Pierre Durand n’était pas choseaisée, mais l’acteur a parfaitement cerné la personnalité difficile du cavalier français, médailléd’or aux Jeux de Séoul en 1988. Bien sûr, d’aucunsdiront que le scénario en fait des tonnes dansl’émotion et la dramaturgie. Mais qu’importe,puisque le frisson est là. Puis, quel bonheur de se remémorer la carrière du petit cheval bai quise transcendait dans les jumpings. C’est, bien sûr,sa véritable histoire qui nous est contée. Avec, enprime, une magnifique distribution : Daniel Auteuil,le père, Lou de Laâge, la groom, Jacques Higelin,l’éleveur, Marina Hands, l’épouse… A voir ou à revoir. Absolument !

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Hélico & chipping Pour un enchaînement de folie !L’aura dont jouit actuellement Nicolas Colsaerts donne du tonus aux golfeurs belges. Illustration avec Alexander Hautekiet (34, HCP 2.3) et Kasper De Wulf (27, HCP 7.5). A l’heure où vous lirez ces lignes, ils auront probablement battu un incroyable record, puisque nos deux compères, basés à Damme près de Bruges, vont tenter de jouer neuf parcours de 18 trous dans autant de pays différents sur une courte période de 24 heures !... Le précédent record remonte à 2011 : sept parcours dans sept pays d’Europe en 21 heures, 6 minutes et 55 secondes. De gentils contributeurs (sponsors et public) soutiennent Alexander et Kasper dans cet enchaînement de folie qui permettra de soutenir une association venant en aide aux enfants des hôpitaux.

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MES DEFIS

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RADADA SUR LES GREENSAlexander Hautekiet et Kasper De Wulfentameront leur « Modular World Golf

Record » à Tarvisio en Italie où ils frapperont une première balle à 2h30 du matin. Ils s’envoleront ensuite pour

la Slovénie où ils attaqueront leur deuxièmepartie à 4h35, montre en main ! Puis,

destination l’Autriche (6h50), la Républiquetchèque (10h00), l’Allemagne (12h50),

la France (15h40), le Grand Duché de Luxembourg (18h15), les Pays-Bas(22h00) et, enfin, la Belgique où ils retrouveront leurs supporters pour

un ultime parcours sur le coup de minuit.Après quoi, place à la fête et… au kinépour soigner les douleurs musculaires !

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6 > 14 juilletCrankworx Les 2 Alpes Free RaidClassic Included (FRA)Pendant 9 jours, dans la station des 2 Alpes, venez découvrir en tantque spectateur ou acteur toutes les disciplines du VTT : DH, Enduro,Dual Speed and Style, Dual Climb,Slopestyle, Best Tricks… Avec des animations, des concerts, des grosses fêtes et la possibilité de tester du matériel. www.crankworx.com www.les2alpes.com

11 > 14 juillet La Mégavalanche (FRA) A l’Alpe d’Huez, une incroyablecourse de descente en VTT avec2.000 participants et 24 nationsreprésentées. www.megavalanche.com

21 juilletLe Tour du Mont-Blanc Cyclo(FRA)Une grande boucle autour du toitde l'Europe. En une journée, seul ou par équipe, traversez la France, laSuisse et l'Italie sur plus de 330 km.Départ et arrivée aux Saisies.www.sportcommunication.info

11 aoûtLa Bataille des Ardennes (BEL)A Gomzé, un raid VTT très vallonné. Cinq distances au choix :16-23-38-46-65 km. http://users.skynet.be/vttrooz

15 > 18 août Optima Open (BEL)Rendez-vous à Knokke-Heist avec les légendes du tennis. Sur les terrains du Royal Zoute, une pléthore de stars. En tête d’affichecette année, Boris Becker et Yannick Noah.L’Optima Open fait partie de l’ATPChampions Tour. Cette série internationale s’adresse aux joueurs et joueuses ayant quitté le circuit professionnel depuis aumoins un an et âgés de 30 ans ou plus.www.optimaopen.be.

16 > 18 aoûtCoupe du Monde de Trial (FRA)Méribel accueille l’élite mondiale dutrial : une discipline particulièrementspectaculaire que le public pourraapprécier sur des modules de pierre,de bois et de béton. Une telle maî-trise à vélo, c’est stupéfiant ! A voirabsolument au cœur de la station.www.meribel.net

17 > 25 aoûtTriFinance EuroHockeyChampionships (BEL)Dans le hockey, c’est le troisièmeplus grand événement au monde et le plus important jamais organiséen Belgique. Cet Euro(Championnat d’Europe desNations) se tiendra dans les installations du Braxgata à Boom. www.trifinanceeurohockey2013.be

18 aoûtLotto Géant des Ardennes (BEL)Un tracé exclusivement routier pour cette cyclo-sportive de 148 km(97 km pour les moins endurants).Départ et arrivée au Country Halld’Angleur, dans l’agglomération liégeoise.www.lesgeantsdesardennes.be

19 > 23 aoûtLe Rallye des Alpes Cyclo (FRA)560 km dans la Tarentaise et la Maurienne. Start et finish au Grand Bornand. La feuille de route laisse rêveur : les Aravis, le Cormet de Rosenlend, l’Iseran, le Télégraphe, le Galibier, la Croix de Fer, la Madeleine, la Colombière… Cette course est ouverte à tous ettoutes moyennant une super condition physique ! www.aventurebike.org/rallye-des-alpes/

L’agendaD’UN ÉTÉ TRÈS ACTIF

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17MES RENDEZ-VOUS

31 aoûtClimbing for Life Galibier (FRA/BEL)La Belgique pose ses valises àValloire ! Ils seront près de 4.000,majoritairement des cyclos biendécidés à vaincre quatre cols répartissur 77 km. Mais aussi de nombreuxjoggeurs prêts à s’enfiler 18 km delacets bien raides.sport.be.msn.com/climbingforlife

31 août - 1 septembre Enduro du Beaufortain (FRA)150 participants sont attendus àBeaufort pour en découdre sur lesmagnifiques itinéraires enduro duterritoire. Ambiance festive assurée !www.beaufortain-bike.com

1 septembreFrancorchamps Cyclo (BEL)Pédalez sur le légendaire circuitautomobile. Cadre magnifique,nombreuses structures d’accueil.Mais gare au Raidillon, très long et très pentu ! Quatre distances possibles : 15-30-45-80 km. www.francosports.be

1 septembreMannekenpis Trail (BEL)A Geraardsbergen, 12 et 21 kmentre pavés et sentiers.http://mannekenpistrail.be/wpp

7-8 septembreLyon Free VTT (FRA)Escaliers, ruelles, pavés et singletracks urbains pour ce raid qui n’aque peu (ou pas ?) d’équivalent enEurope. La 11e édition se disputerasur 59 km avec pas moins de 10 côtes et 6 descentes techniques.ww.lyonfreevtt.com

13 septembreNight Run à Anvers (BEL)Démarre à Deurne sur le coup de21h00. Au menu, 9 km de plat.www.energizernightrun.be

13 > 15 septembre Ischgl Overmountain Challenge (AUT)La station autrichienne affirme sonattachement au VTT avec cet openeuropéen d’enduro. Les meilleurs spé-cialistes croiseront le fer dans laSilvretta Arena, mais les amateursseront aussi conviés à diverses courseset sorties dans un environnementmontagneux qui s’y prête à merveille.www.ischgl-overmountain.com.

21-22 septembre L’Ultra Raid de La Meije (FRA)Une épreuve VTT difficile, exigeante… mais qui se révèlesomptueuse, tout simplement ! Les concurrents inscrits en Elite Ultraauront à se farcir 112 km et 5.150 mètres de dénivelé positif.www.ultraraidlameije.fr

22 septembreRage Against Nature (BEL)A Averbode, près de Diest et Aarschot,une épreuve plutôt trash reprise aucalendrier des Spartacus Series. Se courtsur 10 km avec 15 franchissementsd’obstacles, pas mal de boue etquelques flaques géantes… http://sport.be.msn.com/spartacusseries/2013

28 septembreLe Grand Trail du Saint Jacques (FRA)Une course nature de 70 km depuisGévaudan jusqu’au Puy-en-Velay en Haute Loire. Deux variantes sontproposées, plus courtes (50 et 30 km), ainsi qu’un relais (paréquipe de trois) et deux randospédestres de 20 ou 34 km.www.trailsaintjacques.com

29 septembreLafuma Trail Brabant Wallon (BEL)La région n’est pas très prisée destrailers, mais nul doute que Lafuma,présent dans la discipline depuisprès de 10 ans, tracera un parcoursà la hauteur. Le stade Gaston Reiff à Braine-l’Alleud sera le centrenévralgique de ce trail plutôt cham-pêtre. Pour fédérer experts et débutants, trois distances ont étéprogrammées : 8, 16 et 35 km. www.usbw.bewww.lafumatrail.be

5-6 octobreRaid du Brabant Wallon (BEL)A Mont-Saint-Guibert, sur 2 jours.Avec samedi, un enchaînementVTT/running (distance cumulée : 20 km + 11 km de bonus). Durantla nuit, un run & bike de 15 km. Et dimanche, un jogging suivi d’un run & bike, puis enfin du VTTpour le grand final. Et toujours paréquipe de deux.www.raiddubw.be

20 octobreBrugge Urban Trail (BEL)La Venise du Nord par les cheminsde traverse pour découvrir parcs,places et bâtiments anciens dansune atmosphère unique. Parcoursde 10 km. Repris au calendrier des Decathlon Series.sport.be.msn.com/bruggeurbantrail/2013

7-8 décembreLa Saintélyon (FRA)Avec plus de 60 hivers au compteur, la Saintélyon est un monument de lacourse à pied en France. Le mythiqueraid nocturne entre Saint-Etienne etLyon est à la fois trail et running routier,ce rendez-vous incontournable se décline sur 75, 45 et 21 km (en solo), plus des relais.www.saintelyon.com

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18 monsport MES RENDEZ-VOUS

Red Bull Windsurf CampPAR UNE FILLE POUR DES FILLES

Ce camp d'entrainement intensif aété l'occasion pour une trentained'apprenties championnes de vivredeux jours de rêve sous la conduited'une grande pro. Agée de 14 à17 ans et obligatoirement déten-trices d’une licence de club, lesheureuses élues ont beaucoupappris, depuis le placement opti-mal des mains et des piedsjusqu’aux transferts d'appui, enpassant par la recherche de vitesseet l’orientation de la planche au

moment du Take Off… La toutassorti, bien sûr, de démonstra-tions et d’exercices pratiques. Les30 invitées d’Alice Arutkin s’ensont retournées chez elles absolu-ment ravies, avec l’envie de s ‘ins-crire à d’autres stages axés surla pratique-compétition. Car, de touteévidence, il n’y a pas de meilleurcontexte pour découvrir les raffi-nements d’une discipline et pro-gresser dans les règles de l’art.Bref, elles en redemandent !

UNE CHOUETTE INITIATIVE. ALICE ARUTKIN, L’UNE DES 10 MEILLEURES WINDSURFEUSES MONDIALES EN VAGUES ET EN SLALOM, A CONVIÉ LA RELÈVE FÉMININE À SUIVRE UNE VÉRITABLE MASTER CLASS CHEZ ELLE, À SANGATTE, SUR LA CÔTE D’OPALE.

Vous préférez le Moutain Bike ?Alors, ceci vous intéresse. La station de Méribel proposeun programme d’initiation ou de perfectionnement (auchoix) exclusivement réservéaux vététistes du beau sexe.Sous la conduite des moni-teurs de l’école Fast RidingPeople, vous profiterez à fonddes 3 Vallées au gré delongues descentes et d’innom-brables sentiers labélisés VTTFFC. Quand ? En juillet et en août. Durée : 4 jours. Pargroupe de 8 filles maximum.Accessible à tous les niveaux.�www.fastrigingpeople.com

Et dans les verts pâturages…

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KILIAN JORNET

Les sommets de sa vieENTRE ULTRA TRAIL ET SKI ALPINISME, LE PLUS GRAND « COUREUR DE

MONTAGNE » DE CES DERNIÈRES ANNÉES S’EST LANCÉ DANS UNPROJET D’ENVERGURE. UN DÉFI À L’ÉCHELLE MONDIALE BAPTISÉ

SUMMITS OF MY LIFE : AMÉLIORER LES ACTUELS RECORDS DE VITESSEÉTABLIS PAR SES PAIRS POUR GRAVIR LES SOMMETS LES PLUS

EMBLÉMATIQUES DE LA PLANÈTE. RIEN DE MOINS !

par William THOVEX

“Pour moi, ça n’a pas de sens degravir le Mont-Blanc en 3 heuresen profitant de cordes fixes ou

encadré par des gens qui me ravitaillent tous les 100 mètres”.

Kilian Jornet est un surdoué. A 25 ans,ce Catalan au gabarit de jockey(56 kilos pour 1m71) et aux capa-cités physiologiques hallucinantes(90 ml/min/kg de VO2 max, 34pulsations au repos) a tout gagné :trois fois l’UTMB, la Diagonale desFous, le Tahoe Rim, Sierre-Zinal, laPierra Menta… Il coiffe égalementplusieurs couronnes mondiales enski alpinisme (vertical race, indivi-duel, combiné). Et, pour parache-ver l’œuvre, Super Jornet détientde nombreux records d’ascen-sions ou de traversées : GR 20,Kilimandjaro, etc.

PLUS POSÉ, PLUS CONTEMPLATIFAujourd’hui, pourtant, la boulimiede victoires de cet athlète hors-norme s’est estompée. Ou, plutôt,modifiée. Kilian a changé d’ap-proche : il se veut plus posé,plus contemplatif. « La plénitude en

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montagne, c’est évoluer au plusprès des éléments, se fondre dansla nature, se sentir comme un autreanimal ou un autre caillou… Maisce n’est pas incompatible avec lefait de gagner une course, de battreun temps, de franchir la ligne d’ar-rivée le premier. Car même si je vaisvite, j’observe et ne cesse jamais dem’émerveiller devant un paysage,un panorama, un coucher de soleil.J’aime aussi partager ces momentsavec des partenaires de course oud’entraînement. »

PRENDRE DES RISQUES… PAR AMOUR Si la montagne est belle, elle peutêtre dure également. Parfois impi-toyable. « Accepter les risques, c’estcomme se lancer dans une histoired’amour. Tu sais que tu vas proba-blement souffrir, que la perte estpossible, la déception, l’échec, etpourtant tu prends le risque. Paramour »… Bercé depuis sonenfance par les courses en mon-tagne grâce à ses parents et lesrécits d’aventures qu’il lisait avecpassion, l’Espagnol a inconsciem-ment fait germer en lui le projetSummits of my life. Une idée unpeu folle devenue aujourd’hui réa-lité. En 2012, il boucle deux traver-sées du massif du Mont-Blanc (deChampex aux Contamines et deCourmayeur à Chamonix) dont lapremière est marquée par la dispa-rition tragique du skieur alpinisteStéphane Brosse. Cet hiver, commepour tourner la page, Kilian passedeux mois au Népal. Accompagnéde deux amis, Espagnols eux aussi,il crapahute sur les contreforts del’Himalaya, enchaînant passages decols et franchissements de sommetsà plus de 6.000 mètres dans le froidet la neige. L’équipe dispose d’unminimum de matériel : une tented’un kilo pour trois et 10 kilos dematériel chacun. Pas plus. Maisassez pour grimper en autonomie.

MONT-BLANC ET CERVIN POUR COMMENCERLe trio passe plusieurs fois au Tibet(« en pirate », comme Kilian le ditavec son regard malicieux). Goûtant

à la très haute altitude, notre multi-champion aborde l’exercice commeun repérage, une façon d’habituerencore un peu plus son corps à l’in-confort des milieux extrêmes. « Cetété, je vais tenter les records d’as-cension du Mont-Blanc (4.810m) etdu Cervin (4.478m). Je veux com-mencer par ces sommets mythiquesparce que c’est ici qu’est né l’alpi-nisme et ici que j’ai entamé mesprojets. Après, je m’attaquerai àl’Elbrouz, dans le Caucase (5.642m). »Avec toujours comme fil rougepour ces Summits of my life : neprendre pour chaque ascensionqu’un minimum d’équipement.« Pour moi, en terme d’explorationet de découverte, ça n’a pas desens de gravir le Mont-Blanc en3 heures en profitant de cordesfixes ou encadré par des gens quime ravitaillent tous les 100 mètres. Atravers ce projet, je veux voir ce dontmon corps est capable sans aideextérieure, sans matériel, pourmesurer précisément quelles sontmes capacités. Je veux vivre pleine-ment cette interaction avec la naturesans assistance, sans artifice.»

En 2014, Kilian Jornet tenteral’Aconcagua (6.962m) en Amériquedu Sud et le McKinley (6.196m)en Alaska. Puis, en 2015, place àl’Everest (8.848m). « Nous voulonsy aller pas à pas, sans brûler lesétapes. Mais, c’est bon… je mesens prêt. »

“La plénitude en montagne, c’est évoluer au plus

près des éléments, se fondre dans

la nature, se sentircomme un autre

animal ou un autre caillou…”

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HABITUÉ DU BITUME, VOUS SOUHAITEZ SORTIR DES SENTIERS BATTUS ? EXCELLENTE IDÉE, MAIS IL FAUT VOUSRENDRE COMPTE QUE, DANS SON APPROCHE, LE TRAIL EST UNE DISCIPLINE TRÈS DIFFÉRENTE DU JOGGING. POURVOUS GUIDER, NOUS AVONS FAIT APPEL À SEB CHAIGNEAU, MEMBRE DU TEAM THE NORTH FACE. ATHLÈTEHORS DU COMMUN, IL POSSÈDE UNE SACRÉE EXPÉRIENCE ET… NOUS FAIT L’HONNEUR DE LA PARTAGER !

LES10CONSEILS DE SEB CHAIGNEAUpour bien débuter… et bien terminer

ADAPTEZ VOTRE ÉQUIPEMENTPremière chose, il vous faut absolument« des chaussures adaptées à la pratique dutrail (voir nos pages ‘Test’), un bon sac d’hy-

dratation ou au moins un porte-gourde(s) et desbâtons de nordic walking ». Pensez aussi à prendrevotre téléphone portable : « Même s’il n’y a pas tou-jours du réseau, il pourrait vous être utile. » Si vouspartez pour une longue sortie, emportez au mini-mum « de quoi vous couvrir, une tenue de rechange,une trousse de secours, une couverture de survie, dequoi manger et faire du feu. » Sans oublier de préci-ser à un proche votre itinéraire, de consulter la météoet de prévoir un plan bis « au cas où les conditions segâtent, ce qui n’est pas rare en montagne. »

ALLEZ-Y PROGRESSIVEMENT« En trail, on ne raisonne pas en termes dedistance, mais en temps de course. Selon leparcours, une vitesse moyenne de 8 à

10 km/h peut être très bonne »… contre 15 à 18 km/hsur route (voire 20 km/h pour les tout meilleurs !).Donc, ne vous référez pas à vos prestations sur le plat.Autre impératif : augmentez progressivement ladurée des courses et leur degré de difficulté. « Tropde pratiquants visent directement l’UTMB et, au final,beaucoup explosent, sont dégoutés ou passent lamajorité de leur temps à marcher. Même sivous avez déjà disputé des marathons, ne faitespas de trails de plus de 15 à 25 km les pre-mières années, mais fixez-vous quand mêmeune course de 30 à 35 km comme objectif defin de saison. »

LAISSEZ DU TEMPS AU TEMPS (ET À VOTRE ORGANISME !)Dénivelé, altitude et temps de courseallongé impliquent de nombreuses évolu-

tions. « Il y a tout un tas de petites adaptations quidoivent se faire. La première est d’ordre physique etmusculaire : c’est le paramètre le plus facile à cer-ner, il se travaille à l’entraînement. La secondeadaptation est physiologique : poumons, estomacet intestins doivent se mettre à niveau, le foie filtrebeaucoup plus… Enfin, il faut tenir compte d’im-portants déséquilibres sur le plan hormonal : c’estl’aspect le plus complexe à maîtriser et celui quiréclame le plus de patience. »

OSEZ LA MARCHE « Le trail est à mi-chemin entre le runninget la randonnée. Parfois il est plus rentablede marcher que de courir. Vous arriverez

peut-être moins vite au sommet, mais vous irez plusvite en descente. » Donc, même si ce n’est pas dansvos habitudes, acceptez-le ! Mais encore faut-ilsavoir… marcher ! « Ce sont les bras qui donnent lerythme. Travaillez votre coordination avec des bâtonsde nordic walking. Au plus l’inclinaison est forte, auplus il faut faire des petits pas. C’est moins éprouvantet les ischions sont moins sollicités. »

par Maxime AUBERTIN

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Il ne faut pas souffrir pour progresser. Prendre du plaisir est bien plus profitable.

Donc, envisagez le trail comme un jeu. C’est une notion fondamentale.

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APPRENEZ À MONTER… ET À DESCENDREFaire du dénivelé exige aussi une certaineadaptation. « Il ne faut pas vouloir passer

trop vite du running au trail. L’idéal est de commen-cer sur un terrain vallonné intégrant des zones deplat. » Ensuite, travaillez votre technique de course enmontée. « En plus de faire des petits pas, il faut légè-rement pencher le buste vers l’arrière pour ouvrir lacage thoracique et marquer des appuis plus légers. »Mais attention, « la descente est un exercice très exi-geant, parfois même plus dur à maîtriser, car trèstraumatisant pour les muscles et les articulations. »Par conséquent, il s’agit « de faire des appuis trèscourts, en privilégiant là aussi la fréquence plutôt quel’amplitude. »

SOIGNEZ L’ALIMENTATION ET L’HYDRATATIONLe trail est moins usant que le running, maisplus exigeant en demandes énergétiques. « Il

faut boire et s’alimenter au moins toutes les 30 minutes.Jusqu’à 7 à 8 heures d‘effort, on peut se contenter deboissons et de gels énergisants. Mais au-delà, il fautintroduire du solide, comme des barres énergétiques.Quand on approche les 14 heures de course, il faut dusalé, puis alterner avec du sucré pour ne pas arriver àsaturation (NDLR : Seb a notamment développé unhydrixir à la tomate avec Ovesrstims). Il est important defaire des simulations à l’entraînement pour voir com-ment réagit l‘organisme. » Et, ici aussi, gare aux piègesde la descente : « Souvent les coureurs ont mal auxjambes parce qu’ils ont négligé leur hydratation et leuralimentation durant les descentes. » Autre précaution :prendre des BCAA (acides aminés ramifiés) pendantl’effort pour optimiser votre récupération. Enfin, faitescomme Seb, mangez japonais (poisson, soupe d’algues,etc) et privilégiez le riz qui se dégrade bien mieux que lespâtes (70% contre 42%).

FAITES-VOUS PLAISIRUne notion fondamentale pour Seb : le plai-sir. « Il ne faut pas souffrir pour progresser.Prendre du plaisir est bien plus profitable.

Donc, envisagez le trail comme un jeu. » Dans lemême état d’esprit, ne courez pas contre les autres,mais pour vous-même, en écoutant votre corps.« C’est beaucoup plus agréable de partir doucement,de laisser les sensations s’installer, avant d’accélé-rer… » Il ne faut pas non plus s’entraîner à outrance :« C’est la meilleure manière (ou la pire !) d’érodersa motivation et d’être fatigué avant même ledépart »… Seb en fit l’expérience il y a quelquesannées, lorsqu’il avalait plus de 300 km par semaineavec 20.000 mètres de dénivelé positif !

FORTIFIEZ VOTRE MENTALQui dit plaisir, dit préparation mentale. L’un neva pas sans l’autre. « Il n’est pas rare de voirdes coureurs bien physiquement qui craquent

mentalement… Le mental, c’est 70 à 80% de la réus-site. » Quel que soit votre niveau, il ne faut jamais négli-ger cet aspect. Seb préconise de partir avec des images‘refuge’ (grands exploits sportifs, souvenirs de voyages…)et d’essayer de scinder le corps et l’esprit. Cela permetd’avoir une attitude positive. « Par exemple, si vous avezmal aux jambes, rappelez-vous que vous êtes contentd'être là et dites-vous que vous vous entraînez à ne plusavoir mal. »

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Pour Seb, protéger l’environnement est un must. Comme lui, rappelez-vous que chaque coureur s’engage à conserverses déchets et à respecter Dame Nature.

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VARIEZ VOS ENTRAÎNEMENTS ET PENSEZ À RÉCUPÉRERPour entretenir le mental et soutenir lamotivation, il faut proscrire la routine. Voilà

pourquoi Seb fait beaucoup de vélo, une disciplinequi lui permet de travailler son endurance. En hiver, ils’adonne régulièrement au ski de fond et au ski derando. Côté running, il continue à programmer desséances sur le plat pour entretenir son explosivité.

OPTEZ POUR «LA TRAIL (ECO)ATTITUDE»Pour Seb comme pour la majorité destrailers, protéger l’environnement est

un must. Comme lui, rappelez-vous que chaque cou-reur s’engage à conserver ses déchets et à respecterDame Nature. N’oubliez pas non plus qu’en trail plusqu’ailleurs, l’entraide est une valeur essentielle : « Onne court pas les uns contre les autres, on courtensemble. »

Merci à Seb pour ses précieux conseils, ainsi qu’à sonManager David Hugot.

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Allez-y progressivement. Trop de pratiquantsvisent directement l’UTMB et, au final, beaucoupexplosent, sont dégoutés ou passent la majorité

de leur temps à marcher.

Profil Seb Chaigneau

Né le 23 février 1972 à Châtellerault (France)Biotechnologiste de formationAncien chasseur alpinMembre du team The North Face3e de l’Ultra-Trail du Mont Fuji en 20131er de la TransGranCanaria en 2012 et 20132e du Lavaredo Ultra-Trail en 20123e de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2011 et 2e en 20093e de l’Olympus Marathonen 20091er du Lybian Challenge en 2007 et 2008...

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DÉFI TE ARAROA Jez Bragg : « Impossible n’est pas anglais ! »

DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

285 km de bitume, 345 km de canoë et 2.424 km de pur trail.Pas de quoi effrayer notre forçat des sentiers !

IL NOUS VIENT DE BOURNEMOUTH DANS LE DORSET, FACE À L’ÎLE DEWIGHT… 32 ANS, UN PHYSIQUE D’ÉTUDIANT ET DES JAMBES EN ACIERPOUR CELUI QUI S’EST LONGTEMPS ADONNÉ AU RUGBY. MAIS LE RUNNINGN’ÉTAIT JAMAIS BIEN LOIN. D’ABORD POUR SE MAINTENIR EN FORME. PUISPOUR LA BONNE CAUSE, EN DISPUTANT DES MARATHONS CARITATIFS. ET,FINALEMENT, POUR SE RÉVÉLER À LUI-MÊME EN DÉCOUVRANT LE TRAIL.

par Denis ASSELBERGHS

Le trail fut comme un aiguillon pourJez Bragg. La manière la plus logiquepour ce sportif inné d’assouvir unbesoin permanent : puiser son éner-gie dans la nature, se ressourcerdans le country side et vivre devraies aventures humaines. De là à selancer dans l’ultra, il n’y avait qu’unpas. Il l’a franchi en 2007 pour trèsvite se faire une place parmi l’élite.En atteste sa victoire à l’UTMB en2010 ! Mais l’homme ne voulait passe contenter d’épreuves à boucler en24 ou 48 heures. Son corps et satête en demandaient davantage…C’est ainsi qu’est né le défi Te Araroa.

PAS DE QUOI L’EFFRAYER Te Araroa est un itinéraire traversantla Nouvelle-Zélande du nord au sudsur 3.054 km (soit la distance sépa-rant Rome et Moscou… pour vous

donner un ordre d’idée !). Départà Cape Reinga, arrivée à Bluff.Inauguré en décembre 2011,Te Araroa s’inscrit dans la lignéedes p lus g rands GR commel’Appalachian et le Crest Pacific. Pouren venir à bout, il faut se farcir 285 kmde bitume, 345 km de canoë et2.424 km de pur trail. Pas de quoieffrayer Jez Bragg !

AU PLUS PROFOND DE SES FORCES Démarrant le 1er décembre 2012, lesujet de Sa Très Gracieuse Majesté abouclé ce morceau de bravoure en53 jours. Sa ration quotidienne :courir entre 12 et 20 heures, y com-pris la nuit. Il a même réussi à tenirce rythme alors qu’il luttait contre lagiardia lamblia, un parasite intestinalqui l’a littéralement terrassé en coursde chemin. Mais Jez n’a pas renoncé,

reprenant la route avec une abnéga-tion qui force l’admiration. « J’ai puiséau plus profond de mes forces,admet-il, parfois même au-delà demes limites de sécurité, notammentdans la traversée des rivières. »

LA PRÉPARATION MENTALE AVANT TOUTQuel enseignement l’ultra-runnerdu team The North Face tire-t-il decette expérience culminant à ‘l’ex-trême des extrêmes’ ? Que la pré-paration mentale est la plus impor-tante. Jez Bragg a le sentimentd’avoir beaucoup progressé surce point. C’est d’ailleurs une trèsmauvaise nouvelle pour ses adver-saires, car l’Anglais est convaincuqu’il peut désormais placer la barreencore plus haut dans les compéti-tions. A bon entendeur !…

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LE TRAILquel pied…TENDANCE LOURDE DANS LE MONDE DU RUNNING DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LE TRAIL A FAVORISÉ L’OUVERTURE D’UN NOUVEAU MARCHÉ. AUJOURD’HUI, LA MAJORITÉ DES ÉQUIPEMENTIERS TENTENT LEUR CHANCE DANS CETTE DISCIPLINE TRÈS EN VOGUE. CERTAINS SONT DES « REAL PLAYERS » : DES FABRICANTS QUI NE PROPOSENT QUE DES GAMMES TRAIL. FACE À EUX, LES GÉNÉRALISTES ET LES SPÉCIALISTES MONTAGNE-OUTDOOR ONT AJOUTÉ DES ARTICLES SPÉCIFIQUES TRAIL À LEURS COLLECTIONS… POUR NE PAS RATER LE TRAIN DE CETTE NOUVELLE MODE.

Face à l’abondance des marques et des modèles, le coureur manque de repères.

Que choisir, comment choisir et que regarder en priorité ? Le confort, le maintien,

le prix ou la solidité ?…

Elément essentiel à la pratique dutrail, les chaussures font l’objetd’une attention toute particulière.L’offre est impressionnante ! Maisface à l’abondance des marques etdes modèles, le coureur manque derepères. Que choisir ? Et commentchoisir ? En établissant deux grilles.La première est propre à chacun :définir ses besoins et ses caractéris-tiques propres. Vers quelles distanceset quels types de terrains souhaitez-vous aller ? Recherchez-vous la per-formance à tout prix ? Quel est votrepoids, votre niveau, votre âge, votreexpérience ?... Une fois ces paramè-tres précisés, il s’agit de les rapporterà différents critères qui font - ou nefont pas - une bonne chaussure detrail. Que regarder en priorité ? Leconfort, le maintien, le prix, la soli-dité ?… C’est cette seconde « grillede lecture » que nous vous présen-tons ci-dessous.

UN CONFORT IMMÉDIATL’impression première, celle quevous ressentez en essayant la chaus-sure, c’est évidemment le confort.Déterminez d’abord la pointure adé-quate. Attention, les tailles varient

par Eric VERSCHUEREN

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en fonction des équipementiers. Iln’y a, par exemple, pas de stricteéquivalence entre un 45 « Salomon »et un 45 « Asics ». Deuxième élé-ment à prendre en compte : la « toebox » , c’est à dire la largeur duchausson au niveau des orteils.Certains aiment être à l’aise, d’autrespréfèrent être bien serrés. A vérifierégalement : les zones de frottementéventuelles. Si elles se déclarentd’emblée et s’accentuent aprèsquelques minutes, imaginez lesdégâts après 4 heures de course !

L’AMORTISur des sols secs et fermes,l’amorti d’une chaussure de trailpeut faire la différence lorsqu’onprivilégie le confort. Même chosesi vous avez une liaison importanteà parcourir sur asphalte avant derejoindre votre terrain de jeufavori. Vous aurez alors à vousdécider entre tout un éventail desemelles, de la très absorbante à ladure, voire très dure. Entre le mini-malisme (zéro amorti, uniquementpour les costauds) et la tendance« marshmallow », évitez de voustromper. C’est fondamental !

LA STABILITÉComme c’est le cas pour les chaus-sures « de route », vous aurez àfaire le tri entre des modèles pourpieds universels, pronateurs ousupinateurs. Ici, plus la distanceaugmente, moins vous avez ledroit à l’erreur… Boucler 80 km demontagne avec des chaussures maladaptées peut coûter très cher ! Dureste, il y a la nature du terrain quichange de mètre en mètre : dansle trail plus qu’ailleurs, cette réalitévous oblige à être particulièrementattentif au positionnement et à lastabilité des pieds. Sinon, gare auxblessures.

LA PROTECTION DU PIEDUne des caractéristiques principalesde la chaussure de trail est le renfor-cement de la pointe et du talon.Cela permet de mieux encaisser leschocs. Autant c’est accessoire si vouscourez sur de l’herbe, du sable oudans des sentiers réguliers, autantcette donnée devient prioritaire si

vous évoluez en montagne sur deschemins rocailleux. En milieu acci-denté, il faut aussi que le pied soitbien protégé sur son côté intérieur,surtout chez les pronateurs. Uncaillou pointu à cet endroit peutengendrer de gros dégâts et mettreen péril votre arrivée à bon port.

L’ACCROCHEPour celui qui pratique le trail àgrande dose, c’est parfois un véri-table casse-tête. Car l’accroched’une semelle est primordialeselon la nature du terrain. Parexemple, une chaussure peu cran-

tée fera perdre énormément detemps sur terrain gras. Par contre,sur le sec, elle « rendra » mieux. Etle grip, lui, permettra d’éviter pasmal de glissades, voire des chutes.Aujourd’hui, il existe une multi-tude de modèles adaptés auxconditions les plus variées… Uncritère qu’il faut prendre encompte au moment de l’achat.

LE LAÇAGEFacilité à nouer les chaussures,modèle présentant une petitepochette pour ranger le lacet, ten-sion optimale pendant la course…Vous l’aurez compris,

le laçage est bien plus qu’un détail !En rappelant que sur de longuesdistances en montagne, il est capi-tal de pouvoir « jouer » avec leslacets. Exemple : il faut plus derelâchement en descente pouréviter l’inflammation des tendonsreleveurs. De même, on doit des-serrer les lacets quand le piedgonfle à la suite d’un effort sou-tenu. D’où la nécessité pour lecompétiteur (et le pratiquant exi-geant) de bénéficier d’un systèmede laçage bien conçu qui permetde gagner du temps dans toutesces manœuvres.

LE PRIXCe n’est pas parce qu’elle est chèrequ’une chaussure est forcémentbonne… mais il faut généralementmettre le prix pour disposer d’unechaussure de qualité. Visez bien lanuance ! Dans le cas du trail, onparle d’une fourchette de 60 à 200 EURpour des paires allant de correctes àhyper performantes. Avec cetteutilme recommandation à l’atten-tion des coureurs assidus : une foisque vous avez jeté votre dévolu surun modèle, n’hésitez pas à enacheter deux paires et à alternerpendant l’année.

Vous aurez à faire le tri entre les chaussures pourpieds universels, pronateurs ou supinateurs.Il y va du positionnement et de la stabilité.Sinon, gare aux blessures !

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Elle a tout pour plaire, cette américaine. En tout cas, nous, elle nous a séduit par son look homogène et les acquis techniques dontl’a dotée son fabricant, le très crédible Saucony. Neutre, assez légère (324gr en pointure 42H), bien carénée avec de solides renfortsAV/AR, la Xodus 3.0 se destine au trail en moyenne montagne. Pourquoi moyenne ? Parce qu’elle ne raffole ni des gros dénivelés nides sols ultra cassants. Non, c’est plutôt dans les verts pâturages et les chemins forestiers qu’elle est au top de sa forme. Bien cram-ponnée avec ses ergots multidirectionnels, elle offre beaucoup de grip, un excellent amorti et un magnifique confort du pied : desatouts auxquels contribue certainement sa semelle Vibram Trek antidérapante. De plus, son drop de 4 mm garantit un « toucher »très concret et une remarquable stabilité sur revêtement irrégulier. Mais… il y a un mais… autant la Xodus 3.0 travaille bien à plat,autant elle produit de petites torsions au niveau du chausson. Donc, gare aux genoux sensibles ! Ceci concerne essentiellement lesjoggeurs ayant tendance à marquer fort leurs appuis. Autre reproche : à la moindre flaque, son habillage textile prend l’eau… undéfaut que la doublure HydraMax s’empresse de corriger, car c’est vrai qu’elle sèche vite, cette chaussure ! Retenons encore qu’elledispose d’une languette à gousset pour abriter les lacets. Question coloris, vous avez le choix entre une combinaison noire/orangeou jaune/noire avec de fines piqûres rouges du plus bel effet. Il existe une version Femme. Pesant à peine 296gr en pointure 38 2/3,elle arbore une jolie robe bleu marine/bleu clair. Enfin, un mot de la Saucony Peregrine 3 que nous avons aussi essayée. Avec sonpoids plume (281gr pour les hommes en pointure 42, 247gr pour les dames en pointure 39 !), elle est parfaite dans les urban- etles éco-trails. Basse, épurée, cette galopeuse ne craint ni les sentiers tortueux, ni les graviers coupants, mais elle avoue un manqued’accroche sur les parcours détrempés, et ce en dépit d’une fiche technique qui vante les vertus de sa semelle extérieure en caout-chouc « haute adhérence ».Xodus 3.0 (M & W) > 130 EURPeregrine 3 (M & W) > 120 EUR

Saucony Xodus 3.0

TEST8 CHAUSSURES DE TRAIL

à la loupe…

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Une pronatrice de 310gr en pointure 39 dont l’architecture prend en compte l’anatomie du pied féminin… puisque c’est à vous,Mesdames, que s’adresse cette Kapteren TR3 rose et noire. Son dessin enveloppant offre un bon maintien de la cheville et un excel-lent soutien plantaire, ce qui lui vaut d’occuper une place de choix dans la gamme « Performance » du fabricant français Kalenji.Mais c’est surtout son rapport qualité/prix qui mérite d’être souligné : avant d’être une compétitrice pure et dure, la TR3 W estd’abord une excellente affaire, vendue 69,95 EUR dans le réseau Decathlon. Ce petit prix ne l’empêche pas de répondre aux exi-gences d’un vrai rendement sur parcours accidenté. Très convaincante à la relance et charpentée pour bien absorber les chocs, ellehérite - tout comme la Kapteren XT3 (son pendant masculin) - d’une semelle intermédiaire constituée de 3 mousses EVA, chacunede densité différente. Question adhérence, si le crantage n’est pas phénoménal, il est en tout cas satisfaisant pour peu que les condi-tions restent « normales ». Traduction : la grosse boue n’est pas son amie… mais quelle chaussure de trail peut se prévaloir d’uncomportement 100% safe sur ce genre de patinoire ?! Retenons encore que la TR3 W dispose de puissants renforts côté talon. Parcontre, elle est plus vulnérable au niveau des orteils et assez étroite de l’avant, ce qui pourrait poser problèmes quand on a le piedlarge (même s’il est clair qu’au fil des sorties, la structure textile va se donner pour déboucher très vite sur un confort digne de ce nom). Kapteren TR3 (W) > 69,95 EURKapteren XT3 (M) > 89,95 EUR

Kalenji Kapteren TR3 W

TEST8 CHAUSSURES DE TRAIL

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Etudiée pour les coureurs neutres et pronateurs, la robuste Speedtrail ne cache pas son amour pour les conditions difficiles. Cramponstrès prononcés, semelle extérieure Vibram, semelle intermédiaire renforcée et carénage généreux en font un vrai 4x4. Pas forcémentlégère (348gr en 42H), elle dégage néanmoins une vraie sensation de confort, de liberté, et s’avère assez proche du sol. Son amorti(concentré au niveau du talon) est ferme, mais sans excès, et son maintien correct permet d’aborder les difficultés sans trop s’inquié-ter. Très stable à petite foulée, elle se laisse agréablement piloter sur l’avant quand on augmente la cadence, se révélant alors dyna-mique et précise. Autre atout : une accroche irréprochable qu’elles que soient les conditions, même si l’alliance crampons/Vibram nefait pas de miracle dans la grosse gadoue. Etanchéité, rapidité de séchage et résistance à l’usure sont satisfaisantes. Reste à exami-ner le système de laçage Twin Lace breveté par Lafuma. Combiné à un collier assez serré, il rend la Speedtrail plutôt difficile àenfiler. En revanche, nous louons sa bonne tenue du pied et son réglage aisé en cours de chemin. La petite poche de rangementprévue dans la languette est aussi très pratique. Pour ceux qui n’aiment pas ce dispositif d’ajustage coulissant, il est possible derevenir à des lacets ‘normaux’. Bref, si vous êtes dans la catégorie poids moyens ou légers et si vous cherchez une chaussure pourcourtes et moyennes distances à utiliser à peu près partout, vous êtes bien tombé. Disponible en vert, noir/jaune/bleu, noir/rouge/grisou noir/jaune pour Homme et en noir/jaune/rose ou noir/gris pour Femme. Speedtrail (M & W) > 120 EUR

Lafuma Speedtrail

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Derrière ce look vintage se cache une pure compétitrice taillée pour les pires conditions. Très légère (272gr en 42H), respirante et conforta-ble, elle affiche avec fierté son drop réduit de 8mm. Minimaliste dans l’âme, l’Ultra Guide est une superbe « pantoufle » pour pieds univer-sels et légèrement pronateurs. D’un toucher très concret, elle offre un amorti bien meilleur qu’on ne pourrait le supposer, ce qui en fait unbon allié pour les longues distances. Mais attention, son créneau, c’est la vitesse. Quel que soit le parcours, elle invite à se mettre sur lapointe et fait preuve d’une réactivité bluffante. Revers de la médaille, il faut les canassons qui vont avec et une vraie technique de course,d’autant qu’elle est extrêmement souple. Ça saute aux yeux dans la pierraille où la moindre erreur se paie cash… et peut faire mal (carl’Ultra Guide est assez chiche en protections). Gare aussi dans les secteurs en dévers. Côté accroche, rien à redire, The North Face fait bienson boulot avec des crampons très efficaces en forme de pattes de bouquetin. Bien qu’elle n’ait pas été conçue à cet effet, l’Ultra Guidepeut même se montrer très l’aise sur le bitume où son grip donne constamment envie de relancer. Notez toutefois que son avant est assezlarge, ce qui n’est pas l’idéal si vous avez le pied étroit... Enfin, son étanchéité n’est pas des meilleures, mais l’Ultra Guide sèche rapidementet son usure semble dans la bonne moyenne compte tenu de son profil racing. En conclusion, une petite bombe qui conviendra particuliè-rement aux coureurs légers. Disponible en bleu/orange ou rouge/noir pour Homme et en bleu ciel/bleu foncé pour Femme.Ultra Guide > 125 EUR

The North Face Ultra Guide

Pesant 340gr en 42.5H, c’est une chaussure de trail adaptée aux entraînements quotidiens comme aux courses longues distances.Elle convient aux coureurs universels de tout poids. Mais, premier constat, il n’est pas simple d’entrer le pied dans le cockpit decette Grip2. La faute à un chaussant très rigide et même très serrant (attention si vous avez de grosses chevilles). Les premiersmètres s’avèrent donc assez compliqués, mais une fois que tout est en place, le confort s’installe. La tige très fine épousant par-faitement le contour du pied se laisse apprécier et ce qui pouvait paraître a priori gênant devient une force. Car grâce à sa granderigidité, la Grip2 garantit un excellent maintien : de quoi affronter les zones techniques (caillasse, dévers…) avec assurance. Autreatout : la concept eRide caractérisée par une semelle plate au milieu du pied et un léger relevé à l’avant (un peu comme le rockerde vos skis). Cette construction incite à poser le pied bien à plat, avec un bon transfert de poids vers l’avant. Ainsi, vous aurezune posture qui permet à la fois d’attaquer ou, au contraire, d’économiser vos forces, bien aidé par un drop de 12mm. Outre uneréelle stabilité et un excellent rapport amorti/dynamisme, la Grip2 offre une accroche tout à fait honorable. Par contre, gare auxglissades sur sol dur et/ou humide… Elle n’aime pas ça ! Quant à vos orteils, ils se méfieront des chocs, car le pare-pierres decette chaussure est assez minimaliste. A contrario, sa résistance à l’eau est dans la bonne moyenne : la Grip2 sèche rapidementet semble armée pour durer. En résumé, on peut parler d’un modèle polyvalent pour tous les terrains et toutes les distances. Elleravira à la fois ceux qui, venant la route, souhaitent progresser dans le trail et les coureurs d’ultras qui recherchent un bon com-promis entre rapidité et sécurité. Avec en prime des couleurs flashy (bonjour les lacets orange !)… Egalement disponible ennoir/mauve/rose pour Femme, avec semelle et chaussant adaptés à la morphologie de ces dames.Grip2 (M & W) > 124,95 EUR

Scott Grip2

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Voici peut-être la chaussure idéale pour démarrer dans le trail. D’abord, question poids, on est dans la bonne moyenne avec 335gren pointure 43H. L’entrée du pied est assez étonnante. Super confortable. Même pas besoin d’un rodage : on a l’impression qu’onpeut directement se farcir 25 km à la sortie du magasin, sans avoir les pieds massacrés ! L’amorti est donc très correct et fait pen-ser à l’Asics Trabuco, autre référence de la catégorie. A l’avant comme à l’arrière, on se sent bien soutenu. Le système de serrage -propre à Salomon - marque une nouvelle fois des points : non seulement, il est rapide et efficace, mais, de plus, les corrections encourse (suite à une douleur ou à un gonflement des pieds) s’avèrent faciles et précises. Quant à la pochette prévue pour ranger lesurplus de lacet, c’est un vrai ‘+’ qui permet de ne pas risquer une chute stupide en se prenant, par exemple, les lacets dans unebranche… Nous accorderons aussi une mention TB au pare-pierres avant : il est solide et autorise d’y aller sans crainte. Par contre,pour l’accroche, notre avis est plus nuancé, car autant elle est excellente en traction dans les montées, autant elle est un peu légèredans les descentes boueuses ou les dévers. Enfin, autre petit bémol : on ne se sent pas trop à l’aise dans les passages de terrainstrès techniques vu l’épaisseur de la semelle et sa relative « mollesse ». Mais rappelons que la XR Crossmax 2 n’est pas destinée auxcoureurs experts et que les conditions extrêmes ne sont pas dans son cahier de charges. Sa priorité est de vous initier en touteconfiance. Et cela, elle le fait mieux que bien ! Existe pour Homme et Femme.XR Crossmax 2 (M & W) > 130 EUR

Salomon XR Crossmax 2

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On la dit « révolutionnaire ». Ah bon, pourquoi ? Parce que son aspect très particulier résulte d’une approche qui l’est tout autant !Explication. Les concepteurs ont donné au talon un maximum d’arrondi afin de réduire le surface de contact à l’arrière. D’autre part,ils ont accentué la portance de la semelle extérieure dans sa partie centrale en lui greffant deux gros supports latéraux (au look pastrès heureux). Puis, ils ont limité le drop à sa portion congrue. De quoi enfanter une chaussure dynamique, novatrice et franchementintéressante, avec de la stabilité, beaucoup de précision, une pression répartie uniformément et un super déroulé du pied. Mais atten-tion, ce contour inédit et ce fameux ’drop zéro’ peuvent engendrer des douleurs aux mollets. Comment s’en prémunir ? En prenantle temps de s’habituer à la TevaSphere, car une fois qu’on en a compris le mode d’emploi et trouvé la foulée qui convient, tout devientnaturel. On se sent prêt à jouer dans les pires mud runs, à attaquer de longues distances et à aborder les terrains les pluschangeants. Mais reste à remplir une condition avant d’adopter la TevaSphere : éprouver de l’attirance pour ce modèle relativementcher ! La réponse dépendra de votre tempérament de coureur, moderne ou classique, audacieux ou prudent… A noter que laversion Trail eVent est disponible pour Homme et pour Femme, et que figure au catalogue une variante Mid eVent à tige montante. TevaSphere Trail eVent (M & W) > 139,95 EUR

TEVA TevaSphere Trail eVent

Vous voulez du « plus light que light » ? Avec l’EVERmore, vous allez peut-être trouver votre bonheur, puisqu’ellen’affiche que 210gr sur la balance en pointure 40H… et même 178gr pour la version Femme en 38 ! De quoi nourrirdes craintes quant à sa robustesse ? Apparemment non, puisque Patagonia destine l’EVERmore aux coureursd’ultra-trails en la renforçant via de solides embouts AV/AR, un butoir d’orteils en cuir, une plaque de répartitiondes chocs métatarsiens en EVA et 10 mm de rembourrage au talon. Mais le reste est effectivement calculé au plusléger : notamment l’empeigne très fine en mailles aérées recouverte de microfibre et la semelle intercalaire hypersouple. Cela donne une chaussure agile, flexible à souhait, qui distribue bien la pression et permet au pied d’avoirune bonne sensibilité, histoire d’éviter les faux mouvements (prudence quand même dans les pentes caillouteuses).Esthétiquement, l’EVERmore a une ligne basse, épurée, avec des œillets de drainage caractéristiques et des cram-pons discrets quoi que très accrocheurs. Ils sont moulés dans une gomme EVERtouch aux vertus antidérapantes.Enfin, autre bon point : l’EVERmore est proposée à un prix très… light.EVERmore (M & W) > 100 EUR

Patagonia EVERmore

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ELLE ÉTAIT DANS MA « TO DO » LIST. PARCE QUE SES 80 KILOMÈTRES DISTRIBUAIENT 2 POINTS BIEN UTILES ÀL’INSCRIPTION DE L’UTMB QUI AVAIT LIEU QUELQUES MOIS PLUS TARD. PUIS, PARCE QUE CE PARCOURS LABELLISÉ« TRAIL » DANS UNE DES PLUS GRANDES VILLES DU MONDE M’INTRIGUAIT. ET ENFIN, PARCE QUE PARIS, C’EST PARIS…

Sportifs, nos journalistes ? Affirmatif ! Ils vousracontent leurs courses d’ici et d’ailleurs, à pied,

à vélo ou à la rame… Attention, ça va suer.

ECO-TRAIL DE PARIS

A Chacun sa tour…Nécessité et curiosité aidant, je mesuis retrouvé un matin d’avril 2012sur les quais d’une gare RER àquelques centaines de mètres de laTour Eiffel. Vision étonnante. Auxtouristes et travailleurs habituelsétaient venus se mêler des centainesde coureurs aux tenues bariolées.Une fois dans le train, cap sur labase de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, à une quarantaine debornes du centre de Paris. L’entry list

m’apprend que nous sommes 2.045engagés sur la longue distance(80km, 1500m de D+). De quoi for-mer un joyeux rassemblement avantle « lâcher » du peloton. Depuis2008, année de sa création, l’Eco-Trail a, en effet, bien grandi. Plus de5.000 inscriptions sur l’ensembledes épreuves, des partenaires fidèleset des médias attirés par une disci-pline au développement exponen-tiel. Sans compter qu’il y a le pres-

tige d’une arrivée au premier étagede la Tour Eiffel qui vient se greffersur cette opportunité donnée àquelque 11 millions de Franciliensde disputer un authentique trail toutprès de chez eux.

MENDIER DE L’EAU DANS LES PARCS…Dans la masse, j’essaie de repérerdes copains belges. J’en croisetrois venus ici pour préparer la

CARNET DE COURSE

par Eric VERSCHUEREN

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Petite Trotte à Léon, une « balade »d’environ 300 bornes inscrite auprogramme de l’UTMB. La discus-sion est courte car il est temps des’élancer. D’entrée, le tempo estélevé. Devant, on trouve quelquescadors du trail français emmenéspar Eric Clavery, champion du

monde du moment et futur vain-queur. Pendant deux heures, letracé est plat. Il tourne autourd’un grand étang et traverse unecité-dortoir de la banlieue pari-sienne. Ce n’est pas le top ques-tion paysage, mais ce n’est pas lebagne non plus. Ceci dit, lerythme est un peu rapide pourmoi… 1h53 après 23 kilomètresbouclés en 207e position, non, cen’est pas raisonnable. Surtoutavec à peine un mois d’entraîne-ment succédant à 5 mois d’arrêtquasi complet pour cause de bles-sure… Je décide de ralentir. Unetactique dictée aussi par le chan-gement de profil du parcours :une succession de bosses qui nousoblige parfois à marcher. Noussommes dans la forêt domanialede Meudon. En pleine nature,mais près de Paris, sans que rien

ne l’indique. La chaleur est de lapartie : une vingtaine de degrés.Au sortir de l’hiver, l’organismen’a plus l’habitude. Très vite, jeme retrouve sans eau et je le paiecash. L’allure fléchit, les jambess’alourdissent. Je me surprendsmême à quémander cette eau

soudain si précieuse aux famillesallongées dans les parcs ! C’estgênant, mais ça marche. Et ça mepermet de repartir au petit trot…

DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

Depuis 2008, l’Eco-Trail a bien grandi, avec plus de 5.000 inscriptions sur l’ensemble des épreuves,des partenaires fidèles et des médias attirés par une discipline en pleine croissance.

- 2.045 participants sur le 80 km dont 175 femmes - 1.694 arrivants dont 153 femmes- Temps du vainqueur : Eric Clavery, 5h45:42 - 1re dame : Fiona Porte, 12e au scratch, 6h40:33

Les atouts • L’arrivée à la Tour Eiffel• Découvrir en courant lesalentours de Paris et sesbords de Seine• Organisation profession-nelle• 2 points UTMB aux finishers• Combiner trail et beauséjour touristique (à conditionde ne pas trop marcher)

Les défauts• Tracé plutôt monotone, pasassez de single-tracks, beaucoup de longues lignesdroites dans les forêts domaniales• Manque d’ambiance sur le parcours• Le prix (97 € en 2013)

L’Eco-Trail de Paris en bref

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PARIS DEPUIS L’OBSERVATOIREDE MEUDONHeureusement, les ravitos sontbientôt là pour se refaire une santé.Les bénévoles sont sympas. Et letracé se laisse apprécier, même si lessingle-tracks sont rares et leslongues lignes droites plutôt nom-breuses. Il y a quand même desperles, comme cette vue sur Parisdepuis l’Observatoire de Meudon.Pour peu, on se prendrait pour ungénéral prussien embrassant d’unseul coup d’œil la capitale qu’ils’apprête à conquérir… Doucementmais sûrement, nous avançonsvers la dame de fer. C’est dansL’obscurité que nous sortons dudomaine de Saint Cloud, sur lacommune de Sèvres. Là, quittantles hauteurs de la ville par des petitschemins, nous plongeons vers laSeine. Il reste dix kilomètres pourrallier la Tour Eiffel. Désenchan-tement, en fait. D’abord, parce quela fatigue est là (1h10 pour ce tron-çon très plat et une cinquantaine deplaces perdues). Ensuite, parceque l’environnement n’est franche-ment pas motivant. A Issy-les-Moulineaux, entre les coups deklaxon, les appels de phares, la nuitqui vient de s’installer et les vieuxpapiers gras qui jonchent le sol, jeme demande ce que je fabrique là.

Je marche, je cours. Trente paslents, trente pas « rapides ». Lecœur n’y est plus. Les jambes sontbien cassées. Pour tout arranger,ma frontale éclaire comme unebougie hésitante. Sur les sentiersbordant la Seine, là où sont amar-

rées péniches résidentielles et res-taurants flottants, ça ne le fait pastrop. J’essaie de me caler dans le sil-lage lumineux d’autres concurrents,mais chaque fois ils me lâchent…Par bonheur, l’arrivée me tend lesbras. Féérique. Je termine quand,pile-poil, la Tour Eiffel s’illumine !…Courir parmi les rangées de tou-ristes, puis gravir 347 marchesjusqu’au premier étage, lieu dufinish, c’est tout de même unique !Un grand moment après 9 heuresde course. Je savoure. Et avec moi,les 304 participants qui ont ter-miné… alors qu’ils sont encore1.400 à converger vers le Champde Mars… Eh oui, La Tour, c’estchacun son tour, histoire de bien enprofiter. !

Gravir 347 marchesjusqu’au premier étage de la Tour où est jugéel’arrivée, c’est tout de même unique !

DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

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AU FIL DES ANS, LE ROC D’AZUR, ORGANISÉ À FRÉJUS, EST DEVENU LE PLUS GROS RASSEMBLEMENT VTT AUMONDE. UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE POUR TOUS LES CYCLISTES « NATURE », BIEN HEUREUX DE PROFITER D’UN CADRE EXCEPTIONNEL POUR ASSOUVIR LEUR PASSION.

REVIEW ROC D’AZUR VTT

Solide comme un roc !

Les visages sont poussiéreux, mar-qués par l’effort. Mais sur chacund’entre eux, on devine un sourire etdes étoiles dans les yeux. Voilà déjàplus d’un quart de siècle que çadure, chaque mois d’octobre dans leSud de la France. Depuis 1984 pré-cisément quand est née cette mani-festation sur une idée de StéphaneHauvette. Les sept coureurs de l’édi-tion originelle ont fait des petits.Beaucoup de petits même !... Ilssont désormais près de 20.000,

dont 2.500 étrangers (beaucoup deBelges et d’Italiens) venus d’unequarantaine de pays pour participerà cette grand-messe du VTT… et dusport « tout court ». Dans l’esprit,au fil des années, le Roc est restéfidèle à son approche initiale : tou-jours ce même lieu de convivialité,de rencontre et de partage.

RIEN QUE DU BONHEUR« Le Roc d’Azur est un incontourna-ble, répète à l’envi Julien Absalon,

double champion olympique etquadruple champion du monde. J’yvais pour me détendre, tisser desliens et me faire plaisir sur le vélo. Larigueur de la compétition, c’esttoute l’année. Alors, ici je veux enprofiter différemment. Je m’inscristoujours à une course, mais pour lefun, avec des amis, sans me prendrela tête. Comme les top pilotes sontlà, je sais que pour gagner, il fautêtre à 100%. Ce n’est pas forcé-ment compatible avec les potes et

par Pascal BOUTREAU / PLEIN ZOOM

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l’apéro tous les soirs. Dans cesconditions, pour moi, le classementdevient secondaire »… Pendantquatre jours, les concurrents ont lechoix entre 25 épreuves : Kid Roc àpartir de 7 ans, tandems, un mara-thon de 83km, Roc Ruelle dans lesrues de Roquebrune et Fréjus (rem-porté par Miguel Martinez, cham-pion olympique 2000), etc. Cela vade la randonnée au mythique Rocd’Azur du dimanche, avec ses 53kmet 1.700m de dénivelé positif : unpeu plus de deux heures d’effortpour les premiers et jusqu’à huitheures pour certains. La plupart

vont en baver, connaîtront desmoments difficiles, mais tous neretiendront que le bonheur de cesinstants : pédaler dans les paysagesgrandioses du Massif des Maures,gravir le Col du Bougnon au milieud’une haie de spectateurs enthou-siastes venus avec crécelles etcornes de brume, rouler sur laplage, traverser les communesde Roquebrune-sur-Argens, Saint-Maxime et, bien sûr, Fréjus… Lebonheur aussi de profiter d’uneambiance unique avec, dès la ligned’arrivée franchie, l’envie de revenirl’année suivante.

UNE SEMAINE RÉSERVÉE LONGTEMPS À L’AVANCELe Woodstock du VTT, témoignentsouvent les habitués. « Le Roc, c’estd’abord une épreuve de masse etun mélange incroyable, expliqueFrédéric Salomone, directeur sportifde la manifestation. Les participantsvont du gamin de 7 ans au cham-pion du monde. Ce mélange entrele randonneur et le pro constituel’une des grandes richesses de cerendez-vous. Les inconditionnelsbloquent leur semaine longtemps àl’avance pour venir en famille ou enclub. On voit même beaucoup d’en-

DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

Pendant quatre jours, les concurrents ont le choix entre 25 épreuves. La plupart vont en baver, connaîtront des moments difficiles,

mais tous ne retiendront que le bonheur de ces instants.

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fants… censés être à l’école. Toutecette passion générée par le Roc,c’est notre moteur. » Lors de l’édi-tion 2012, deux couronnés olym-piques étaient de la partie : le

Tchèque Jaroslav Kulhavy et laFrançaise Julie Bresset. Avec, pourchacun, des motivations différentes.Sur sa lancée londonienne, Kulhavya remporté le Roc Marathon devantson coéquipier suisse ChristophSauser. Quant à la Bretonne, cham-

pionne du monde dans la foulée deson sacre olympique, elle avait optépour une approche fun, commeJulien Absalon, préférant prendre ledépart d’une randonnée, au milieu

d’un peloton de vététistes ano-nymes, tout heureux - et fiers ! - departager un bout de chemin avec lemaillot arc-en-ciel, tout en profitantdu sourire de la meilleure VTTistemondiale de l’année. « Le Rocd’Azur, j’y viens depuis que je suis

Cadette 2, confie Julie. C’est un ren-dez-vous parfait pour les clubs. Onfait du camping, il y a du soleil, onrencontre une foule de gens et ça setermine par un bain de mer… C’estgénial ! Pour les enfants, le Roc,c’est aussi la chasse aux postersdans les stands. Et les autographes,bien sûr… Quand j’étais plus jeune,je courais après ceux de JulienAbsalon… Cette fois, c’est montour… et si ça peut donner envie àdes petites filles de faire du VTT, j’enserais très heureuse. »

LE BOUQUET FINAL DES LA SAISONVous l’aurez compris, le Roc, c’estle bouquet final de la saison. Unmust pour les champions, maisaussi pour tous les amateurs quidepuis longtemps ont coché cettedate dans leur calendrier. Tous sontprêts à en découdre sur de multi-ples parcours adaptés aux capa-cités de chacun, quel que soit leniveau ou l’âge. Puis, il y a les ran-donneurs pour qui le VTT est avanttout un moyen de partir à la décou-verte de beaux endroits, tout enrespectant l’environnement. Fairedu sport mais pas seulement. Carle Roc d’Azur, c’est aussi un espacede vie. Et par dessus tout, une vraieréunion de famille.

Les inconditionnels bloquent leur semaine longtemps à l’avance pour venir en famille ou en club.

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Le mélange entreles randonneurs etles pros constituel’une des grandes

richesses de cerendez-vous.

DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

Si le Roc d’Azur reste la réfé-rence, Amaury Sport (organi-sateur du Tour de France, duDakar, de Paris-Roubaix, etc)a décidé de lancer un circuitRoc. Ainsi, dès juin 2013, LaClusaz, en Haute-Savoie,accueille le Roc des Alpes. Auprogramme : 16 épreuves, ducross country à la descenteen passant par la randonnéeet l’enduro. Un troisième Rocest également à l’étude enrégion parisienne pour 2014.Et récemment, AlexandreMaslin, le patron du Roc, amême évoqué la possibilitéd’exporter le concept hors deFrance. Il se dit en coulissesque la Belgique serait enpole position !

Le Roc fait des petits

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La Belgique en forceAvec environ 1000 participants, le Plat Pays est la nation la mieux représen-tée au Roc d’Azur après la France. Si Roel Paulissen est le seul Belge à avoirfranchi en vainqueur la ligne d’arrivée de l’épreuve phare (2008 et 2009),Sébastien Carabin (team Verluys) n’en fut pas loin il y a deux ans, quand il ter-mina 3e. Pour le cycliste verviétois, 10e en 2012, le Roc est un moment impor-tant. « Je suis venu deux fois en Junior, quatre fois en Espoirs et une fois enElite, raconte-t-il. J’ai d’ailleurs eu la chance de gagner dès ma première par-ticipation en Junior. Le Roc permet de rester concentré en fin de saison et de

se motiver pour garder la forme. C’estaussi la dernière occasion de profiter dusoleil… Puis, le cadre est vraimentmagnifique. Le parcours est différent dece que l’on rencontre habituellement.C’est assez roulant, mais avec delongues côtes où il faut garder un grostempo et travailler en puissance. Lesdescentes sont assez techniques et cas-santes. Il faut rester devant, car la diffé-rence peut se faire là. »

Alain Prost a toujours la caisse De nombreuses personnalités dusport viennent goûter aux plaisirs duRoc d’Azur. Le skieur de bosses EdgarGrospiron et le descendeur Luc Alphandse sont déjà attaqués aux sentiers duMassif des Maures. Les cyclistesSandy Casar et Sylvain Chavanel(champion du monde par équipes)étaient présents cette année, toutcomme Alain Prost. A 57 ans, le qua-druple couronné mondial en Formule 1 a étonné tous les spectateurs.Davantage habitué aux cyclo-sportives, Alain a bouclé les 83km et2.700m de dénivelé du Roc Marathon en 5h19’, soit à la 307e place surprès de 2.000 ! « C’est autant une aventure humaine qu’une épreuvesportive, explique le pilote. J’aime l’ambiance, j’adore me mêler à cepeloton, même si je n’ai pas encore assez d’expérience en VTT. Dans lesport comme dans la vie, il est essentiel pour continuer à avancer d’avoirdes objectifs. Pour moi, le Roc Marathon en était un, mais je ne m’atten-dais pas à ce que ce soit aussi technique. Les descentes restent monpoint faible… très faible même. J’ai peur, je me crispe et je perds énor-mément de temps. A un moment, j’étais tellement lent que j’ai planté del’avant et je suis tombé. On dit généralement que plus on va vite, plusc’est facile… Encore faut-il réussir à aller vite. » Avouez que ces parolesdans la bouche d’Alain Prost, ça laisse rêveur !

Les brèves du Roc

Sébastien Carabin

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Du cross, mais pas seulementAvec un espace de 17.000m2 (dont 8.000m2 indoor) pour accueillir300 exposants, le Roc d’Azur est incontestablement le plus gros salonVTT au monde. L’occasion pour les 150.000 visiteurs de faire le tour desnouveautés et des différentes pratiques. L’opportunité aussi d’effectuerdes tests. Outre le cross country, l’événement sert de cadre à des compé-titions de disciplines spectaculaires comme le Dirt, le Roc’N Ride (audépart d’une rampe de 8m avec successions de sauts) ou le BMX. Ennotant que plusieurs finales de la Coupe du Monde de BMX se sontdéroulées à l’occasion du Roc.

Les triathlètes débarquentLe Tri Roc a fait cette année son entrée dans programme. Il s’agit d’untriathlon version ‘green’, à l’image du circuit Xterra actuellement en pleindéveloppement. Parrainés (ou plutôt… marrainés) par la championneMarion Lorblanchet, les 200 participants ont enchaîné 1.500m de nata-tion en mer, 34km de VTT avec 950m de D+ et, enfin, 12km de course àpied en mode trail sur les sentiers entourant la Base Nature de Fréjus.« Nous avons un terrain de jeu génial, explique Alexandre Maslin, direc-teur du Tri Roc. Les adeptes du VTT font de plus en plus d’entraînementscroisés avec de la course à pied et de la natation. C’est donc une formi-dable opportunité de leur faire découvrir cette pratique très ludique. »

43DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

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THEMA-BOUTIQUE

A chacun(e) son VTTLE PRINCIPE EST SIMPLE : DEMANDER À DES FABRICANTS BIEN COTÉS DANS LE MILIEU DU VÉLO DE NOUS DÉSIGNER LES MOUNTAIN BIKES LES PLUS EMBLÉMATIQUES DE LEUR PRODUCTION 2013. OU CEUX ILLUSTRANTLE MIEUX LEUR DÉMARCHE TECHNIQUE ET MARKETING. TOUT UN PROGRAMME !

Superbe design pour ce ‘Tout Suspendu’ dont les composants sontextrêmement élaborés, ce qui justifie un prix de vente que seuls lesexperts (ou les esthètes…) accepteront de débourser. Très impor-tant : l'élément principal du cadre est un triangle arrière monoblocen carbone. Avec sa technologie Flex Pivot Stays, on peut se passerd’un point de pivot. Nous mentionnerons aussi les roues superlight Crossmax SLR et la toute nouvelle fourche FOX Float Factoryqui dispose d’un système d’ajustement rapide selon trois modes :Climb, Trail et Descent. 4.499 EUR

Canyon Nerve CF 9.0 LTD

Canyon Yellowstone AL 5 WPas besoin de dépenser une fortune pour acheter unCanyon semi-rigide. Celui-ci est adapté à l’anatomie

féminine, via notamment son débattement, son ergono-mie et la selle Italia X1. D’une architecture classique, leYellowstone AL 5 W impressionne par sa finition, ses sou-dures exécutées à la main et un équipement très complet

comprenant freins à disques, fourche Rock Shox etdérailleur Shimano SLX.

799 EUR

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Marque initiée par Decathlon, on aurait tort de croire que B’Twina pour politique d’offrir coûte que coûte les meilleurs prix du mar-ché. Si certains articles s’y prêtent sans trop rogner sur la qualité,ce n’est pas le cas des vélos revendiquant de vraies performances.Budgétairement, la plupart des VTT B’Twin se situent au niveau dela concurrence et sont, globalement, d’une bonne tenue. Ainsi, ceRockrider 9.2 : un All Mountain polyvalent pour vététiste régulier. Ilpossède une suspension antipompage, des disques hydrauliquesfiables et puissants (Avid Elixir 3), des roues Mavic et un cadre alude 2,7 kg garanti à vie.1 399,95 EUR

B’Twin Rockrider 9.2

Aujourd’hui, deux tailles de roue dominent le marché des VTT : 26 et 29 pouces. Les modèles en 26 affectionnent les singletracks, mais n’ont pas un rendement exceptionnel sur le plat. Avecdu 29, c’est juste l’inverse : le vélo est plus rapide (si on parvient àle mettre en vitesse !), mais plus délicat à piloter sur parcours tor-tueux. Avec ses nouveaux 650b montés en 27.5, Granville estimeavoir trouvé la balance idéale, “the best of both worlds” (le meil-leur des deux mondes)… C’est du moins ce qu’affirme le slogandu constructeur brabançon ! Parmi les joyaux de sa couronne, ceFuse Synergy XT au look très travaillé. Cadre full carbone, lignestendues ponctuées d’un splendide sloping, ensemble Shimano XT,fourche noire Rock Shox Revelation, enveloppes Schwalbe RapidRob BW … Il a tout pour séduire.2.599 EUR

Granville Fuse Synergy XT 650b

B’Twin Rockrider 8.3Curieusement, B’Twin ne propose ses mountain bikes spécifique-ment féminins qu'en entrée de gamme. Si vous cherchezun modèle plus sophistiqué, Mesdames, vous devez

vous rabattre sur la gamme Homme… où vous plé-biscitez majoritairement le Rockrider 8.3.

Probablement parce qu’il est léger et disponibledans 4 tailles dont une version small (155-166 cm).Mais aussi parce qu’il possède une géométrie trèsconfortable, des jantes renforcées et des pneus

Hutchinson Python bien costauds avec chambre à air.Pour info, B’Twin vient de signer un partenariat avec latriathlète Lucie Croissant afin qu’elle accompagne la marquedans sa réflexion sur le développement de VTT Femme offrant

des prestations élevées. 1 099,95 EUR

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Très homogène et réservé à la clientèle féminine, cet autreGranville chaussé en 27.5 se fonde sur un cadre en aluminium. Sa géométrie est sans surprise… et sans défaut. Les périphériquessont un peu moins luxueux, mais globalement le Pulse WMN nousapparaît comme une « bonne machine à rouler », parfaitementergonomique et apte à une vraie pratique tout-terrain.1.599 EUR

Granville Pulse WMN 650b XT

Dessiné rien que pour vous, les filles, ce VTT de 26 poucesdont la géométrie Solutionconjugue stabilité et mania-bilité. Point commun avec lasérie Scale : un cadre forgédans de l’aluminium 6061. Lafourche avant est une SuntourXCM-MLO (débattement100mm) et le dérailleur, unShimano Acera. L’idéal pour les novices et les pratiquantessoucieuses de leur budget. 629 EUR

Scott Contessa 630

Scott Scale 940 Parmi les 29 pouces, c’est l’un des cadres

rigides les plus légers du monde. Et l’un desplus performants. En alu 6061 à épaisseursvariables, il assure un transfert de puissanceimbattable pour moins de 949 grammes.

On le sent instantanément dans le franchis-sement des tronçons irréguliers (avec

racines, pierrailles, etc) où - en plus ! - sesgrandes roues font merveille. Il faut aussi

souligner le confort du Scale 940 et sa trac-tion supérieure aux modèles équipés de

26 pouces, puisque la surface de contact ausol est plus importante. Question finition,

les pinces de freins ont été fixées directementsur les bases pour éliminer de la matière

inutile… et gagner du poids. 1 999 EUR

46 monsport

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Un Trail très exclusif, en 29 pouces, avec cadre carbone ettriangle arrière en aluminium. Les techniciens ont visiblementbeaucoup travaillé sur son comportement dans les utilisationsles plus variées. Exemple : l’angle de direction est plus ouvertpour optimiser la position en descente (davantage de stabilité)et en côte (davantage de puissance). Le centre de gravité a étéabaissé en plaçant le pédalier à la hauteur d’un VTT de 26 pouces. D’où un meilleur équilibre général. Plus étonnant,le sag de la suspension arrière (son enfoncement) se règleautomatiquement. Comment ? Tout en pédalant, vous appuyezdepuis la selle sur une valve afin de vider la pression d’airexcédentaire, ce qui a pour effet d’enfoncer l’amortisseurjusqu’au point idéal défini par Spécialized ! Enfin, sachez que les jantes Roval sont faites à la main… Très chic !4.299 EUR

www.canyon.comwww.btwin.com

http://granvillebikes.comwww.scott-sports.comwww.specialized.com

www.viper-sconcept.eu

Specialized Camber Expert Carbon 29

Bestseller de la gamme Viper, le X-Team est un 26 pouces à transmission Shimano XT et fourche FOX RLC. Il estmaniable, joueur et pas très onéreux compte tenu de sonéquipement. Nous pourrions juste lui reprocher de ne pasêtre d’une inventivité étourdissante, mais nous nous abstiendrons tant ce vélo offre un équilibre et une motricitédans la toute bonne moyenne. De plus, il a fort belle allure. 1.299 EUR

Viper X-Team XT

Specialized Rumor ExpertChose rare : un 29 pouces 100% Woman. « Tout Suspendu », il a fait l’objet de recherches poussées sur la répartition du

poids et le positionnement des vététistes femmes. Ce quia notamment permis de déterminer la fourche idéaleet la géométrie la mieux appropriée. Cet objectif

d’adaptation à la posture féminine se vérifie à tousles niveaux. Ainsi, le cadre avec un grand dégage-ment à l’entrejambe. Mais également la selle et sonassise Jett Body. Ou encore les poignées d’un pluspetit diamètre… Rien n’a été négligé. Ce qui confèreà ce vélo une vraie valeur ajoutée et motive son prix.

3 799 EUR

47DOSSIER ARE YOU TRAIL ?

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Action et sérénité…La montagne en été, c’est géant !

Châtel 50

Beaufortain 52

Auvergne 54

Praz de Lys 56

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La garantie de passer un séjour top forme et 100% nature. En choisissantle programme d’activités qui convient le mieux à vos envies. Le tout, dansun environnement XXXL : des panoramas divins, un écosystème préservéet une belle proximité avec les « gens d’en haut ». Voici nos quatre coups de cœur pour ces vacances :

MES DESTINATIONS GRAND VERT monsport

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50 monsport

Si Châtel s’est beaucoup développéces dernières décennies, ça ne l’ajamais été au dépend de son iden-tité première. Car c’est encore unvrai village de montagne ancré dansson terroir. Pour autant, la station -labellisée Famille Plus - possèdeaujourd’hui des équipementsmodernes et propose une largepalette de loisirs pour tous et toutes.

LE MULTIPASS À PARTIR DE 1 EUR/JOURL’été, l’offre phare à Châtel estincontestablement le MultipassPortes du Soleil. Il donne unaccès illimité aux piscines, lacsaménagés, terrains de tennis etpatinoires, sans oublier, pour lespiétons, les 24 remontées méca-niques opérationnelles durantcette période. Le Multipass,c’est aussi la gratuité dans lestrains touristiques, les navettesinter-stations et sur toute une

série d’autres activités (ainsi quedes réductions sur les activitéspartenaires). Le prix de ce pré-cieux sésame : seulement 1 EURpar jour ! Seule condition : réser-ver son séjour chez un héber-geur participant à l’opération.Pour les personnes qui souhai-tent simplement passer une jour-née dans les Portes du Soleil(sans logement), le Multipasscoûte alors 6 EUR/jour, cequi reste toujours très démocra-tique ! Idem avec le MultipassPremium qui, pour à peine2 EUR/jour (9 EUR/jour sans

hébergement), intègre dans l’offrel’espace aquatique de Morzine.

PLUTÔT FANTASTICABLE OU DH ?A Châtel, les amateurs de sensa-tions fortes doivent absolumenttester le Fantasticable, une tyro-lienne géante faite de deux câblesindépendants qui se suivent. Le pre-mier a une longueur de 1.200 m etle second de 1.325 m. De quoi frô-ler les 100 km/h suspendu à plus de200 m du sol… Clairement, çadécoiffe, avec une vue plongeanteabsolument inoubliable ! Le VTT estégalement à l’honneur dans le

LA STATION DE CHÂTEL FAIT PARTIE DU FABULEUX DOMAINE FRANCO-SUISSE DES PORTES DU SOLEIL, UN VÉRITABLETERRITOIRE « DE VIE ET D’AVENTURE » DÉROULANT SES 850 KM DE SENTIERS BALISÉS DANS UNE MONTAGNE PRÉSERVÉE. UN BONHEUR TOTAL POUR LES RANDONNEURS, TRAIL-RUNNERS ET VÉTÉTISTES !

CHÂTEL

Châtel est à la fois un vrai village de montagneancré dans son terroir et une station labelliséeFamille Plus qui disposed’équipements modernes.

L’été des familles et de l’action !

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domaine des Portes du Soleil avecde nombreux itinéraires d’endurocomplétés d’infrastructures plusspécifiques. À Châtel, ce sont unespace trial et un bike park de 21tracés (dont plusieurs pistes de des-cente pour tous niveaux !)… Oui,chaque saison apporte là aussi sonlot de nouveautés.

CULTURE ET NATURE EN BONNES PLACESMais par-delà, Châtel, c’est d’abordun village situé à deux pas de laSuisse dans la Vallée d’Abondance(labellisée Pays d’Art et d’Histoire).Une vallée qui a su conserver ses tra-ditions, son savoir-faire, sa gastrono-mie, son habitat typique, le tout setransmettant de génération en géné-ration. Les vacanciers qui y séjour-nent peuvent découvrir ce patri-moine de façon originale. Il est, parexemple, possible de s’entreteniravec les fermiers locaux dans le cadrede goûters récréatifs. Toujours danscette approche didactique, une scie-rie va bientôt ouvrir ses portes aupublic. Vous voulez de l’insolite ? Lemusée dédié à la contrebande enmontagne est un must. Il occupe lebâtiment qui abritait jadis la douane(sic) ! Vous noterez par ailleurs que larégion du Chablais est devenue le

quatrième Géoparc de France. Sesrichesses géologiques sont désormaisreconnues par l’UNESCO et une« géoroute » passe par la station.Enfin, comme culture et sport fontdécidément bon ménage en Valléed’Abondance, un itinéraire pourmarcheurs et cyclistes initié par laCommunauté des Communes est encours d’élaboration le long de laDranse. Il montera jusqu’à Châtel.Tout un programme !

Informations et réservationsChâtel Tourisme+33 (0)4 50 73 22 [email protected]

• 13 juinEtape du Tour des Pays de Savoie(course cycliste réservée aux jeunes amateurs et néo-pro’ de moins de 26 ans)• 28 juinConcert de printemps « Les Années 80 »• Du 28 au 30 juin10e anniversaire des Passportes du SoleilMTB et Salon du VTT à Châtel• 12 et 13 juilletChâtel, ville étape du 50e Tourcycliste du Val d’Aoste• 28 juillet 9e Montée cycliste de Bassachaux• 4 aoûtFête de la Saint-Laurent, procession, défilé, grand bal…• 18 août La Belle Dimanche, fête des bergers à Plaine-Dranse• 30 et 31 août Châtel, étape du Tour de l’Avenir cycliste • 7 et 8 septembreManche française de la Couped’Europe de VTT de descente

Agenda de l’été

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Terre de tourisme et d’agriculture,le Beaufortain a su sauvegarder sonpatrimoine et préserver son environ-nement. Comptant six villages et deuxstations complémentaires (Les Saisieset Arêches-Beaufort), ce massif estvraiment le lieu idéal pour desvacances passionnantes et tellementdifférentes !

SYMPHONIE PASTORALERiche de mille et un chalets authen-tiques, le Beaufortain prouve une foisencore la capacité et la volonté de seshabitants à vivre en communion avecla nature. Comme leurs ancêtres, ilssont les artisans de ce territoire, appri-voisant les pentes, perpétuant l'agri-culture des anciens et produisant unfromage emblématique : le Beaufort.Ici plus qu’ailleurs, le tourisme est par-faitement maîtrisé et ce sont de paisi-bles vaches, broutant une herbe d'unvert intense, que les promeneurs croi-sent dans des alpages bien entretenus.

Avec, pour ajouter à la sérénitéambiante, des églises, chapelles et ora-toires magnifiquement préservés, rap-pelant que le Beaufortain est aussi uneterre de croyance… Bref, de villages enhameaux, de dégustation à la fermeen visite à la coopérative laitière, et desentiers botaniques en balades sur lescrêtes, cette Montagne des Hommesaime à partager ses multiples facettessous l'œil bienveillant du Mont-Blanc.

FAUNE, FLORE ET RANDONNÉEPuis, bien sûr, il y a la faune et la flore.Du mythique edelweiss à l'impression-nant aigle royal, de la douce marmotteà l'équilibriste chamois, le massif inviteà une fascinante observation. Avec, enprime, de superbes panoramas. L’idéalpour s’adonner à la randonnée grâce à500km de chemins et de sentiers bali-sés. Leurs niveaux de difficultés sontclairement définis et il existe même desitinéraires sur un ou plusieurs jours, àdécouvrir en famille ou entre amis,

avec nuitées en altitude, puisque plusde vingt refuges et gîtes d’alpage peu-vent vous accueillir. Sans oublier que leBeaufortain est aussi un écrin pour letrail via des parcours spécialement étu-diés, accessibles à tous les adeptes decette discipline en plein essor.

LE MOUNTAIN BIKE N’EST PAS EN RESTEDepuis 2010, le Beaufortain s’estengagé dans un vaste programmepour développer la pratique du VTT.Résultat : en l’espace d’à peine troissaisons, le Beaufortain s’est forgé unejolie réputation auprès des adeptes lesplus exigeants. Toutes les tendancessont représentées. Voyez plutôt. - Les férus de Descente (DownHill) pro-fitent des deux bike parks, à Arêches-Beaufort et Les Saisies. Ces secteursaménagés comptent douze pistes etquatre remontées mécaniques(ouvertes en juillet/août + certainsweek-ends en juin et septembre).

« DERNIÈRE VALLÉE HEUREUSE DES ALPES » SELON L’ÉCRIVAIN-ALPINISTE ROGER FRISON-ROCHE, LE BEAUFORTAINCONCILIE MODERNITÉ ET RESPECT DES TRADITIONS. APPELÉ PAR CERTAINS « PETIT TYROL FRANÇAIS », CE JOYAUSURPLOMBE ALBERTVILLE ENTRE TARENTAISE ET MONT-BLANC. MAJESTÉ DES PAYSAGES ET DIMENSION HUMAINE EN FONT UN LIEU PAS COMME LES AUTRES.

Une vraie dimension humaineLE BEAUFORTAIN

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- Les amateurs d’Enduro / AllMountain se régalent sur 100km desingle-tracks (dont la Dév'Albertville :20km, D- 1.925m, D+ 330m). Cestracés sillonnent la montagne enreliant stations et vallée. Plusieurs sontaccessibles en navette.- Quant aux accros du Cross-Country,300km d’itinéraires à travers alpageset forêts ont largement de quoi lescombler. - Enfin, enfants et néophytes sontaussi de la partie : deux ludo parks(zones d’initiation et pump traks) leursont destinés.Important ! Les navettes de la« Ligne Nature », équipées pour trans-porter les VTT, fonctionnent tout l’été.Elles desservent les villages et stationsdu Beaufortain au départ d’Albertville.De quoi permettre aux promeneurs etbikers de profiter des multiplesfacettes de la région sans se préoccu-per de leur véhicule… Plus d’infos surwww.beaufortain-bike.com ou sur lapage Facebook Beaufortain Bike.

VOUS AVEZ DIT CYCLO ?Que le VTT ne nous fasse pas oublier lecyclo. Fort de ses nombreux itinérairesentre Arêches-Beaufort et Les Saisies, leBeaufortain bénéficie d’une belle coted’amour auprès des fanas de la PetiteReine. Ils peuvent notamment semesurer sur quatre parcours chrono-métrés : en s’équipant d'une petitepuce (disponible dans les différentsOffices du Tourisme du Beaufortain),les temps de passage sont relevés auto-matiquement par des bornes solaires ;temps consultables ensuite à domicilesur le site www.timtoo.com. Notezencore que de nombreux servicesannexes sont prévus pour les vététisteset cyclistes : stations de lavage, locationde vélos, points de réparation, moni-teurs, sorties accompagnées, etc.

Plus d’infos sur www.lebeaufortain.com

Bon plan

• Du 13 juillet au 9 août Garmin Festival de l’Endurance(stage trail et cyclo)• 19 juillet Passage du Tour de France àAlbertville• 20 et 21 juillet Ultra Tour du Beaufortain (trail, 103km, 6.500m D+) • 21 juillet Tour du Mont-Blanc Cyclo • 27 et 28 juillet Fête du bois et du bûcheronnage• 3 août 12e Trail « Frison Roche » (37km, 2.400m D+)• 4 août Fête des Saisies• 10 et 11 août Fête Folklorique d’Arêches• 15 août Fête du Beaufort• 25 août La Diamant VTT (Randos d’Or FFC) • Du 26 au 31 août Ultra Trail du Mont-Blanc• 31 août et 1er septembre Enduro du Beaufortain VTT• Du 30 août au 1er septembre Géofestival (manifestation dédiée à la géologie)• 21 et 22 septembre Coupe Rhône-Alpes VTT DH• 12 et 13 octobre 17e Salon du Goût

Agenda de l’été

Arêches-BeaufortLa Montagne et le soleil à 10 EUR par jour et par personne ! Réservez un logement pour 10 EUR par personne et par jour pour une semaine ou un week-end (3 jours / 2 nuitées) et venez quand vous le souhaitez. Possibilité de changer gratuitement la date du séjour en cas d’imprévu ou de prévisions météo maussades. Valable du 27 avril au 6 juillet et du 31 août au 30 novembre 2013.Offre soumise à conditions. Centrale de réservation : +33 (0)4 79 38 12 90www.areches-beaufort.com

Les SaisiesPack VTT : séjour à partir de 120 EUR par personne comprenant l’hébergement en appartementmeublé (sans restauration), un forfait VTT de 6 jours et une carte des itinéraires. Autres hébergements (hôtel, résidence de tourisme, etc) en option et sur demande. Offre soumise à conditions. Centrale de réservation : + 33 (0)4 79 389 389www.lessaisies.com

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AUVERGNEDépaysement au pays des volcans

Nous voici dans le Massif Central,au centre-sud de la France.Clermont-Ferrand, la capitalerégionale, n’est qu’à 2h15 de laMéditerranée depuis la mise enservice du viaduc de Millau. AuNord, l'Allier. Au centre, le Puy-de-Dôme. Ces deux départe-ments, avec leurs plainesouvertes, leurs arbres centenaireset leurs cités thermales, sont tail-lés sur mesure pour des séjours deremise en forme, entre détente etbien-être. Puis, il y a le sport dontraffole aussi le Puy de Dome, tout

comme le Cantal et la Haute-Loire :trois terrains de jeu idéals pourune foultitude de disciplines. Caril est possible d’y associer trek-king, trail, vélo, canoë-kayak, raf-ting... Ainsi va l’Auvergne : un

pays de rêve pour des vacances« nature» et vivifiantes. Les chiffresparlent d’eux-mêmes, puisqu’on yrecense quelque 14.000km desentiers balisés, 13 GR® et 8 GRde Pays®, 85 circuits cyclotouris-tiques, 2 grands itinéraires derando VTT et 850km de parcoursen rivières. Rien de moins !

DES RANDONNÉES PÉDESTRESEN VOICI EN VOILÀ…Mêlant forêts et pierres médié-vales, que diriez-vous d’un GR®de 4 jours arpentant, au coeur del’Allier, la vallée de la Sioule depuisCharroux (l’un des plus beaux vil-lages de France) ? Authenticité etproximité garanties, avec unniveau de difficulté accessible auplus grand nombre. Les plus athlé-tiques opteront pour l’embléma-tique GR®400 cheminant autourdu massif cantalien et dévoilanttour à tour crêtes, monts et val-lées. Ses 170km et ses 5.750m dedénivelé se parcourent en 2 à 8jours. Il est bien entendu possible

de n’en faire que quelques tron-çons. Dans le Puy-de-Dôme, lapromenade familiale par excel-lence est celle menant à la pitto-resque cascade du Creux del’Oulette à partir de Saillant. On yfranchit l’ancien volcan deMontpeloux, aujourd’hui remplid’eau et accueillant chaque été unfestival en plein air sur une scèneflottante. Etonnant !

LA PETITE REINE ET LES GÉANTS VERTS Dans un registre tout aussitonique, le circuit à vélo en itiné-rance Respirando® « Vivez la LoireQu’on se le dise, le Pays

des Géants Verts conjugueaction et sérénité avec

un talent fou !

RELIEFS ARRONDIS, VALLÉES CACHÉES, ÉTENDUES VIERGES… L’AUVERGNE, DANS SES NUANCES DE VERTS ET DE BLEUS, INVITE TANTÔT AUX DOUCES BALADES FAMILIALES, TANTÔT AUX RANDOS SPORTIVES OU AUXTRAILS HYPER TONIQUES, CAR ELLE EST D’UNE FORMIDABLE DIVERSITÉ, PRÊTE À VOUS FAIRE VIVRE TANT ET TANT D’AVENTURES PÉDESTRES, ÉQUESTRES, VÉLOCYPÉDIQUES OU AQUATIQUES !...

Bon planRéservez votre séjour en Auvergne via le tour opérateurEurop’Aventure et ne payez pas defrais de dossier. Différentes formulesproposées. Plus d’infos surwww.europaventure.be.

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Sauvage » vaut vraiment le coupde pédale. Destinée aux amateursaguerris, cette boucle va d’Aurec-sur-Loire jusqu’au sommet duMont-Gerbier (1.400m d‘altitude)en empruntant les routes pitto-resques des gorges de la Loire. Enchiffres, cela représente 300km et7.000m de dénivelé positif à frac-tionner en plusieurs étapes.Suggestion pour un break bienmérité : les hébergements labelli-sés Nattitude, atypiques et éco-sensibles - autre particularismed’une Auvergne au caractère bientrempé ! Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.auvergne-nattitude.fr.Ne manquez pas non plus le sitewww.auvergne-velo.fr dédiéaux fans de cyclo.

PAGAIES ET MOUNTAIN BIKEAutre proposition : parmi lesnombreux circuits VTT existants,découvrez, au départ de Chanteuges

dans la val lée de la Desges(Haute-Loire), un magnifiqueparcours qui sillonne les gorgesde l’Allier. La lumière changeantau fil des heures redessine perpé-tuellement un décor accidentéfait de roches et de parois dres-sées vers le ciel. L’appel des cha-pelles romanes ramène le bikervers les rivages de celle considé-

rée comme l'une des dernièresgrandes rivières sauvagesd'Europe : l’Allier dont les flotsont façonné le paysage depuisdes millénaires. Troquez alorspneus contre pagaies pour explo-rer l’un des plus beaux spots eneaux vives d’Auvergne. Dans lesillage des saumons, plusieurstronçons s’offrent à vous : lesuns pour débutants, les autrespour adeptes confirmés. Et laclassique « Prades-Langeac » : unitinéraire de 15 km pour envi-ron 3h de navigation.Bref, à cha-

cun sa route, à chacun sa respira-tion dans cette Auvergne quiconjugue action et sérénité avecun talent fou !

Informations :www.auvergne-tourisme.info +33 (0)4 73 29 49 66

Un terrain de jeu idéal pour une foultitude de disciplines, trekking, trail, vélo, canoë-kayak, rafting...et bien d’autres !

MES DESTINATIONS GRAND VERT

Agenda de l’été • 22 juin Ultra-Trail du Puy Mary à Aurillac(15) : 105km pour 5.600m de D+www.utpma.fr

• 10 et 11 août La Sanfloraine, cyclosportive à Saint-Flour (15) www.etape-sanfloraine.fr

• 10 au 17 août Maxi Verte (VTT) en Livradois Forez àAubusson d’Auvergne (63) www.team-dore-evasion.fr

• 1er septembre Challenge Vichy, triathlon à Vichy (03) www.challengevichy.com

• 7 et 8 septembre Trail Estival du Sancy au Mont-Dore (63) : 14, 18, 34 ou 60km au coeur de la réservenaturelle de la vallée de Chaudefour.www.xttr63.com

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PRAZ DE LYS-SOMMAND

UNE MULTITUDE D’ACTIVITÉSCanyoning, rafting, via ferrata,pêche en lac et en rivières, équita-tion, fitness nordique, ski à roulettes,tennis, patinoire… Oui, ici la natureest particulièrement généreuse et il ya de quoi varier les plaisirs ! Ce sontégalement plus de 100km d’itiné-raires balisés qui s’ouvrent à vous, dela vallée (630m) aux alpages les plusélevés (2.116m) : un territoire somp-tueux entre roches et pâturages,idéal pour le trail-running.

COMME UN GOÛT DE TOUR DE FRANCE…Cyclo-sportifs et cyclo-touristes nesont pas oubliés. Le fameux Col de la

Ramaz les attend pour une ascen-sion de 14,3km (d’une inclinaisonmoyenne de 6,8%) avec un joli finalà 1.619m. De nombreuses routesvallonnées peu fréquentées par lesautomobilistes complètent letableau. Quant aux vététistes, desplus jeunes aux plus experts, ils pro-fiteront, tantôt de superbes parcourslongeant la rivière dans la vallée duGiffre, tantôt de tracés bien aména-gés grimpant vers les cimes. Avec, enprime, un cadre magique…

DES BALADES À PERTE DE VUEQue vous soyez un marcheuracharné ou plutôt contemplatif, ledomaine de Praz de Lys-Sommand

a largement de quoi vous séduire.Pendant l’été, le télésiège du lac deRoy est ouvert aux piétons du 6 juil-let au 25 août. Plus haut, les tablesd’orientation du Pic de Marcelly(altitude 2000m) et du Haut Fleuryvous permettent de ne rien man-quer d’un panorama à 360 degrésoffrant une vue unique allant du lacLéman au Mont-Blanc en passantpar les monts du Jura ! Plus bas, latrès riche tourbière de Sommandvaut également le déplacement.Parmi les prestations proposées :l’observation des mouflons, mar-mottes et chamois, les sorties pourenfants et diverses randos qui,toutes, ont leur cachet particulier(les unes, aquatiques, les autres

Le trail rencontre un succès crois-sant. Apprenez les fondamentauxet préparez vos prochains défislors d’un stage de 2 jours encadrépar des coureurs aguerris et…sympas ! Plus d’infos sur http://olivierlaurent.over-blog.com.

Bon plan

SITUÉS AU CŒUR DE LA VALLÉE DU GIFFRE, SUR LA ROUTE DES GRANDESALPES, PRAZ DE LYS-SOMMAND ET SES DEUX VILLAGES - TANINGES ETMIEUSSY - SONT BIEN CONNUS DES FAMILLES EN HIVER. MAIS C’EST ÉGALEMENT UNE ALTERNATIVE DE PREMIER PLAN EN PÉRIODE ESTIVALEAVEC DE MULTIPLES RICHESSES NATURELLES, SPORTIVES ET PATRIMO-NIALES… LE TOUT DANS UN DÉCOR À COUPER LE SOUFFLE, AVEC EN POINT DE MIRE LA CHAÎNE DU MONT-BLANC.

La montagne à l’état pur…

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avec dégustation de croûtes au fro-mage, etc). Si vous êtes un joggeuraverti, ne manquez pas les stagesde trail organisés par Olivier Morinet Laurent Perrier (voir bon plan).

LE PARADIS DE L’ESCALADE ET DU PARAPENTEAvec ses 5 secteurs et plus de 400voies, Mieussy est un spot d’escaladeexceptionnel. On y trouve le rocher

d’Anthon, l’un des plus réputés de larégion Rhône-Alpes. Mais Mieussy,c’est aussi le berceau du parapente,puisqu’en 1978 les premiers adeptesse sont élancés de la montagne dePertuiset avec des parachutes… Leparapente venait de naître. Depuis, lesite revêt un caractère symboliqueauprès des pratiquants. Envie d’es-sayer ? Des moniteurs diplômés sontà votre disposition pour un vol entandem, un premier gonflage… ouune formation en vue d’obtenir votrebrevet. Comme Mieussy fête en2013 le 35e anniversaire du para-pente, de nombreuses animationssont prévues, avec une journée quilui est spécialement dédiée le 22 juin.

UN PATRIMOINE À DÉCOUVRIRCourses et promenades sont l’occa-sion d’en apprendre un peu plus surla vie des autochtones et leur passé.

Les villages de Taninges et deMieussy regorgent de secrets…qu’ils vous dévoileront avec le plusgrand plaisir. Au programme : siteshistoriques, bâtis traditionnels, par-cours didactique dans une froma-gerie, visites de la poterie du BoisGervaz, de la galerie d‘art àTaninges et du domaine vinicole duVieux Chêne, pour que sport, cul-ture et terroir fassent bon ménage !

Informations et réservationsOffice de Tourisme de Taninges-Praz de Lys+33 (0)4 50 34 25 05Office de Tourisme de Mieussy+33 (0)4 50 43 02 72www.prazdelys-sommand.com

• 22 juinMieussy fête le 35e anniversaire duparapente, né ici même, au sommetdu Pertuiset !

• 20 et 21 juin 1er TREC de Praz de Lys-Sommand :un week-end placé sous le signe del’équitation.• 28 juillet 30e édition de la « Montée desPavés » à Taninges-Praz de Lys : auprogramme, trail et marche popu-laire (9km ou 12km, ChallengeOxygène des courses de montagne)• 18 août Opération « Un Jour, un Col » :rendu célèbre par le Tour de France,le col de la Ramaz est cette foisréservé aux cyclos.• 1er septembre 9e Rando VTT de la Ramaz au départde Mieussy• 8 septembre 4e Rand’Orientation de Praz de Lys-Sommand• 15 septembre 6e Ecotrail de Praz de Lys-Sommand(20km, 50km ou Ecorando) www.ecotrail.fr.

Agenda

Un territoire somptueux entre roches et pâturages, idéalpour le trail-running dont la pratique pourra vous être

enseignée par des coureurs de tout premier plan.

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IL Y A 20 ANS, DANS LA VILLE DE SARAJEVO ASSIÉGÉE, UN FOOTBALLEUR DÉCIDA D’OUVRIR UNE ÉCOLE POUR LES ENFANTS, AU MILIEU DES BOMBES ET DES COMBATS. CET HOMME, C’EST PREDRAG PASIC.

Cette école, c’est sa manière à lui de dire au monde entier : « Vous, vous faites

la guerre. Nous, on joue au foot »…

ET ENTRE LES SNIPERS…

un ballon de foot

Il est assis là, sur une chaise à moi-tié bancale, à écouter la radio. Leson n’est pas très net, mais oncomprend que ça parle ballon ronddans le transistor. Predrag Pasicécoute, puis soudain, secoue latête : « Vous avez vu ce qu’a faitencore Messi ? Quel joueur ! » A54 ans, le bonhomme reste unpassionné de foot. Dans les années80, c’est lui, le Yougo, qui mettaitle feu dans les défenses adverses,quand il était l’un de ces milieuxde terrain remarquables, passénotamment par Stuttgart. « Oh,je cours beaucoup moins viteaujourd’hui », se marre l’anciennestar en tapotant un ventre légère-ment bedonnant.

COMME UNE ARME DE GUERREPredrag Pasic est un Serbe de Bosnie,mais c’est avant tout un Sarajévien.« Je suis né à Sarajevo, j’ai vécu toutema vie ici. Cette ville, je lui dois tout.Alors, quand la guerre a éclaté en1992, je devais rester. » Fraîchementretraité des pelouses, il a alors ce pro-jet fou : ouvrir une école de foot pourles gamins. Ses proches n’en revien-nent pas : « Mais tu es dingue ! Tusais que c’est la guerre ici ? » Le plussérieusement du monde, lui répondqu’il veut justement utiliser « le ballonrond comme arme de guerre. »Cette école, c’est sa manière à lui dedire au monde entier : « Vous, vousfaites la guerre. Nous, on joue aufoot »…

TOUT LE MONDE ÉTAIT BIENVENU À BUBAMARAEn quelques semaines, son projetaboutit : bienvenue à l’écoleBubamara*. Devant nous, un immensegymnase qui avait accueilli les JeuxOlympiques d’hiver organisés àSarajevo en 1984. L’endroit estcalme ce jour-là, mais on imagine lescris des mômes galopant derrière leballon. Ils ont entre 7 et 15 ans, ilssont musulmans, catholiques ouorthodoxes, Serbes, Bosniens ouCroates, et ils n’ont qu’une envie :jouer au foot. « Ces gosses étaientles premières victimes de la guerre.Ils ne méritaient pas ça. Ils étaient lesplus en danger. » Predrag se donnecomme une mission, presqu’un

par Raphaël GODET

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devoir, de les occuper. « Quandj’avais leur âge, je rêvais de devenirun grand joueur. Moi, j’ai réussi. Jevoulais qu’à leur tour, ils puissent enrêver. » Et peut-être saisir leurchance… Les premiers jours, ils nesont qu’une dizaine. Puis cinquante.Puis cent. Puis trois cents. « Je nerefusais personne. Tout le mondeétait bienvenu à Bubamara. » Évi-demment, il n’y pas de mécènespour financer l’école. Pasic piochedans ses réserves personnelles.

(*) Qui signifie « coccinelle » en bosnien.

IL N’OUBLIERA JAMAIS LEURS SOURIRESLes entraînements ont donc lieu icidans ce gymnase au toit brinque-balant. Depuis les gradins, Pasicdonne les ordres aux enfants : plusvite, à gauche, à droite. « Vous lesauriez vu sur le terrain. Ils en vou-laient ! Ils se battaient sur chaqueballon. Je crois que je n’oublieraijamais leurs sourires. » Pour cesmômes, le foot est une passion,une manière de se tenir deboutdans une vie qu’un drame de laguerre a souvent fait basculer,comme ce gosse dont le père a ététué au combat et qui n’a jamaisraté une séance. « Evidemmentque c’était dangereux d’aller àl'entraînement. C’était la guerrepartout, il y avait des snipers

ON THE MOVE

Pour ces mômes, le foot est unepassion, unemanière de se tenir debout dans une vie qu’un drame a fait basculer.

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autour de nous, des bombes. Maisvous savez, les enfants avaient unetelle envie de vivre qu’il ne man-quait jamais personne à l’appel.»Pasic marque un silence, puisreprend : « Je me demande tou-jours ce que seraient devenus cesenfants s’il n’y avait pas eul’école ? Des criminels de guerresûrement ? »

NE PAS DONNER RAISON AUX SNIPERS Dehors parfois, la guerre grondetrop fort. Jouer au foot devientalors impossible. « Il nous arrivait,oui, d’arrêter l’entraînement parceque ça devenait vraiment dange-reux. On allait se réfugier au sous-sol et on attendait que ça passeavant de reprendre l’entraîne-ment. Ca pouvait durer plusieursheures. Pfffff, c’était compliqué...On ne savait jamais où les bombesallaient tomber. Le cliquetis métal-lique des fusils, les craquementsdes murs… On ne s’habitue pas àce genre de bruits…» Pourtant,jamais Pasic n’a éprouvé l’envied’arrêter. « Abandonner l’école,

c’était donner raison aux snipers.Et ça, non ! » Pasic se lève alors etpart chercher une caisse en car-ton. A l’intérieur, des dizaines dephotos et d’articles de presse.« C’est moi là. Et là aussi. A cetteépoque, tout le monde meconnaissait. Ce que je veux dire,c’est que j’avais un rôle à jouerdans cette guerre. Il fallait que jefasse quelque chose. Avec ma

Évidemment, il n’y pasde mécènes. Pasicpioche dans sesréserves personnelles.

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renommée, c'était plus simple.Vous savez, le foot m’a toutdonné, je devais donc tout donnerpour le foot. ».

UN CERTAIN… EDIN DZEKODepuis sa création, 5.000 enfantsont poussé la porte de l’écoleBubamara. Les gamins que Pasic aformés pendant la guerre sontaujourd’hui docteurs, profs ouarchitectes. « Certains viennent merendent visite. Vingt ans après, ilsme remercient encore. Vous vousrendez compte ? » D’autres ontcontinué dans le foot, notammentun certain… Edin Dzeko. Oui, lebuteur de Manchester City ! Pasic

se souvient : « Edin avait 7 ou 8ans, c'était un gamin, mais il étaitdéjà plus fort que les autres. Je vaisvous dire, je crois que la guerre l’aaidé à devenir ce qu’il estaujourd’hui. » Edin Dzeko revientrégulièrement en Bosnie. « Il passeme dire bonjour. Je suis vraimentfier de lui. Mais je suis aussi fierdes 5.000 autres enfants qui sontpassés par Bubamara. »

Aujourd’hui, la guerre s’est éloi-gnée de Sarajevo et les terrains defoot sont beaucoup moins dange-reux. En revanche, la plupart sontdevenus impraticables : ils ont ététransformés en cimetière.

ON THE MOVE

La carrière professionnelle de Predrag Pasic aura duré entout une quinzaine d’années.Il aura essentiellement portéle maillot de deux clubs. Celui de sa ville d’abord, le FK Sarajevo de 1975 à1985 (44 buts inscrits). Celuidu VFB Stuttgart ensuite de 1985 à 1987 (7 buts).Pour l’anecdote, le milieu de terrain croisera, notam-ment dans les rangs deStuttgart, Jürgen Klinsmann à qui il distribuera quelquesjolis ballons d’attaque. Avant de prendre sa retraiteen juillet 1988, Pasic effec-tuera une dernière saisonsous le maillot de Munich1860. Il a également porté les couleurs de la sélection yougoslave à 10 reprises, de 1981 à 1985 (1 but). Il a d’ailleurs participé à laCoupe du Monde en 1982 en Espagne.

Son palmarès

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Le sport s’est très vite mis au dia-pason de cette pellicule qui allaitpopulariser les champions en véhi-culant dans la presse leurs portraitsargentiques. Depuis, ce goût d’im-mortaliser l’exploit n’est jamaisretombé. Au contraire, avec l’avè-nement du numérique, c’est uneorgie d’images qui bombarde latoile et nous en met plein la vuepour nous faire rire, pleurer, grima-cer ou rêver. Mieux encore : grâceà une démocratisation folle desappareils, qu’ils soient reflex, com-pacts ou smartphones, nous voilà

tous désormais reporters - littérale-ment rapporteurs d’une époque,catalyseur du temps qui passe…De chacun de nos déplacements,nous ramenons une moisson d’ins-tantanés. C’est de ce constat quenous est venue l’idée de monterune rubrique photo assortie d’unconcours auquel vous êtes tousconviés. Son règlement vous estbrièvement expliqué ci-contre etplus en détail sur notre website,entendu que la toile sera tout à lafois le réceptacle et la vitrine devos plus beaux clichés.

par Denis ASSELBERGHS

A vos boîtiers ! PixPages

On estimait à 85 milliards le nombre de photos prises en l'an 2000. Impressionnant ?Pas tant que ça quand on apprend qu’aujourd'hui2,5 milliards d’individus possèdent un appareil numérique. Il en résulte une véritable explosion deschiffres avec 3.500 milliardsd’images mises en boîte rien qu’en 2012, soit près de 10 milliards chaque jour !... Tout aussi mirobolant :avec 1,1 milliard d’utilisateursactifs, Facebook est considérécomme la plus grande biblio-thèque iconographique du monde. Le réseau socialabrite 240 milliards d’illustra-tions en tout genre, soit 30 fois plus que Flickr et 70 fois plus qu’Instagram. Les gestionnaires de laplateforme ont calculé que 350 millions de nouvellesphotos y sont téléchargéeschaque jour !

Le saviez-vous ?

A L’AUBE DU 19e SIÈCLE, ALORS QU’ILS S’APPRÊTAIENT À BREVETER LA PREMIÈRE CHAMBRE NOIRE, NIÉPCE ET DAGUERRE POUVAIENT-ILS IMAGINER ÀQUEL POINT ILS ALLAIENT CHANGER NOTRE VISION DU MONDE ?... EN FIXANTLA LUMIÈRE SUR UNE PLAQUE DE CHLORURE D’ARGENT, ILS PERMETTAIENT ÀNOTRE REGARD DE QUITTER L’ÉPHÉMÈRE POUR ENTRER DANS LA SURVIVANCE.LA PHOTOGRAPHIE ÉTAIT NÉE. SOUDAIN, NOTRE MÉMOIRE S’ENRICHISSAIT DECETTE FABULEUSE INVENTION AVEC LAQUELLE NOUS POUVONS DÉSORMAISMATÉRIALISER NOS SOUVENIRS SUR LE PAPIER OU SUR L’ÉCRAN, PUIS Y REVENIRQUAND BON NOUS SEMBLE POUR NOUS REPLONGER DANS UNE ATMOSPHÈRE,UN MOMENT D’HISTOIRE OU UN INSTANT DE BONHEUR.

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CONCOURS PHOTOFORCE, TALENT ET ÉMOTION !

Entre le 15 août et le 15 décembre 2013*,envoyez nous régulièrement vos plusbelles photos*. Vous devez en être l'auteur,cela va de soi, et elles doivent avoir un liendirect avec le sport, à l'exclusion des disci-plines motorisées que notre magazineapprécie énormément mais qui ne s'inscri-vent pas dans notre ligne rédactionnelle.Compétitions de haut niveau, épreuves demasse, pratique individuelle ou collective,expériences vécues, expressions, attitudes,ambiances, stades, foules... Allez-y gaiement !Le champ est vaste, les possibilitésnombreuses. Profitez-en pour varier lesplaisirs. Mettez-y de la force, du talent, del’émotion… et vous serez récompensé !

3 x 2 gagnantsToutes les photos que nous recevronsseront diffusées dans un album à découvrirsur notre page Facebook. Les trois imagesqui auront obtenu le plus de likes d'icile 31 décembre 2013 seront primées.Parallèlement au vote Facebook, troisautres photos lauréates seront désignéespar un jury composé de sportifs profes-sionnels. Ils opèreront leur choix sur based'une présélection établie par notrerédaction.

DotationVoyages, bagagerie, matériel photographique… Pour plus d’info, rendez-vous dans notre prochaine édition.Adresse pour vos envois : [email protected]

Règlement et plus d’infos www.monsportmagazine.com

(*) Une ou plusieurs photos par envoi pour un maximum de dix par participant auterme de la période susmentionnée. A nousadresser au format JPG haute résolution.

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Red Bull IllumeL’Xtrême pour fil rougeDepuis 2007, le taureau autrichienorganise lui aussi son concoursphoto. Dédié aux sports extrêmes, il compte autant de vainqueurs qu’il y a de catégories : dix, à savoir‘Close Up’, ‘Energy’, ‘Experimental’,‘Illumination’, ‘Culture’, ‘NewCreativity’, ‘Playground’,‘Sequence’, ‘Spirit’ et ‘Wings’.S’ajoute un onzième prix attribué à un super winner, lequel est plébiscité parmi les lauréats pouravoir signé l’image la plus emblématique. En 2010, ce grandgagnant était le Californien ChrisBurkard, 22 ans, bien connu desamateur de surfs, puisqu’il publierégulièrement dans la presse spécialisée. On vous laisse appréciersa photo. Il l’a prise au Chili, àBuchupero. On découvre sur la planche Peter Mendia tentantd’échapper à une vague gigantesque. Cromie, cadrage,atmosphère… c’est carrémentsomptueux !

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photographier dans le microcosmosMACRO

Si elle n’est pas très « sportive », laphoto macro peut être une moti-vation supplémentaire à entre-prendre des sorties outdoor dansune nature qui se prête à ce genred’exercice. Il n’est pas indispensa-ble d’avoir un équipement parti-culier, même s’il est préférabled’utiliser un appareil type reflex ouhybride. Côté objectif, un simple18-55 mm peut convenir. En tout

cas, dans un premier temps. Puis,si l’envie vous prend d’aller plusloin dans la photo d’observation,vous pourrez vous fendre d’unevéritable optique macro à focalefixe, très lumineuse, pour un piquéextraordinaire.

Sachez qu’il existe des stages dephoto macro où l’on apprend lesangles insolites, la contre-plongée

et bien d’autres techniques. Avec,à la clé, des images complètementenvoûtantes. Comme celles-ci,signées Marie-Anne Bols : elles ontété prises dans la verte campagnedu pays roannais (départementde la Loire). On vous laisse appré-cier… en silence, pour ne pasdéranger l’escargot en pleinouvrage ou le bleuet s’étirant à lapointe de l’aube.

QU’EST-CE QUE LA PHOTO MACRO ? SE PLONGER DANS L’UNIVERS DU « TOUT PETIT » EN RÉALISANT DES CLICHÉS QUI SOIENT D’UN RAPPORT DE GROSSISSEMENT D’AU MOINS 1:1. C’EST UN MINIMUM.

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MatérielUn 800 mm à monture FNikon a développé un téléobjectif de 800 mm spécialement conçu pourles photographes sportifs, animaliers ou les reporters. Dotée d’une grandeouverture (f/5.6) et du système VR(réduction de vibration), cette « bellebête » prend place dans la gamme Nikkor.

Etanche et antichoc Delsey commercialise une Dry Boxconçue pour les compacts. Cette boîteétanche protègera votre appareil del’eau, du sable, de la neige et plusgénéralement des chocs. Elle est munie d’une fermeture de sécurité.Dimensions : L 9,5 x H 11,7 x E 3,5 cm.

La plus petite et la plus légèreIsaw lance l’A2-ACE, une nouvellecaméra embarquée considérée commela plus petite (6 cm) et la plus légère (80 gr) du marché. Son caisson est totalement hermétique. Elle travaille en 1080p, qualité Full HD, à 30 imagespar seconde. Sa batterie possède une autonomie de 3 heures. L’idéal pourramener des séquences fortes de vos randos-ski ou VTT.

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ADIDAS BOOST ENERGY Chaussure innovante pour les runnings routiers. Elle bénéficie d’une technologie d’amortissement

révolutionnaire, notamment grâce au TPU, un matériausolide granulaire. Ce qui vaut à la Boost Energy de combiner confort et explosivité. Nous vous la

présenterons plus en détail dans notre prochaine édition.

ADIDAS EVIL EYEDeux nouvelles références dans la gamme deslunettes-cyclo Evil Eye. D’une part, la Evil CrossHalfrim, très légère avec ses verres suspendus.

D’autre part, la Little Evil avec sa monture complète et son maintien parfait sur les visages

étroits (ce modèle peut convenir aux ados).

TRIBORD NAHIA Changement de décor : ici ça sentbon la plage ! Tribord a la bonneidée de proposer à sa clientèle féminine des maillots personnalisés.Choisissez parmi de nombreux coloris et des liens « à la carte »(larges, étroits, lignés, fleuris ou géométriques et assortis de perles). Il vous en coûtera 15 EUR pour lehaut et pour le bas + 4,95 EUR pourles cordons. En vente chez Decathlon.

150 €

19,95 €

90 €

90 €

Le shopping de vos vacances !

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SAUCONY PEREGRINE 3 Vous l’avez découverte en page 28. La voici maintenant de visu dans sa version Homme.

Vous admettrez que pour une authentique traileuse, la Peregrine 3 fait dans la finesse. Sa semelle assez

basse - car peu crantée - n’y est pas étrangère.

TRIBORD IWIKO Un abri de plage pour les jours de grand beautemps. Il se monte et se déplie d’un seul gestegrâce à la technologie ‘One Love System’. Facileà transporter dans sa housse à bandoulière.Disponible chez Decathlon.

120 €

29,95 €

ODLO « EVOLUTION » GREENTEC LIGHT

Conçu pour le sport et l’effort, ce sous-vêtement

estival, sans couture et sansmanches. En polyester recy-

clé, il offre un excellenttransfert d’humidité etsèche très rapidement.

45 €

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THE NORTH FACE PUDDLE JACKET W Veste cyclo pour Femme. L’avant est en tissu coupe-vent et le dos en textile extensible respirant. La combinaison des deux s’avère terriblementefficace pour maintenir à la fois au chaud et au sec, tout en garantissantune bonne aération. Le confort est optimisé par une doublure de col brossée, un ourlet arrière plus long et une coupe moulante.

130 €

100 €

THE NORTH FACE LYTHO 18Sac à dos spacieux (18 litres), idéal pour les distances

élevées à vélo grâce à son rembourrage ventilé et à sonexcellent soutien dorsal. Il est doté de compartiments pour

les vêtements de rechange, l’outillage et le casque, sansoublier les poches latérales en stretch. Le temps s’assombrit ?

Le Lytho 18 intègre même une housse contre la pluie.

REGATTA LILOU BODYWARMERSoftshell bodywarmer pour Femme. Sans manches lui aussi, il est particulièrement bienvenu lors des sorties ‘nature’, quandle ciel se couvre et que le thermomètre perd quelques degrés.Vraiment un excellent compromis pour les jours variables.

REGATTA COOLHEAD X-ERT CAPUne casquette pour le trail ou les longuesmarches sous un puissant soleil, car avec

la X-ert Cap, vous ne risquerez pas l’insolation.Nuque et tempes sont parfaitement protégés.

35 €

20 €

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THE NORTH FACE ENDURO PLUS HYDRATION PACKBien connu des ultra-traileurs, ce sac d'hydratation a été pensé pour les courses d'altitude de longue haleine. Il faut dire que soncamelbak peut contenir 2 litres d’eau et que des rangements astucieux sont aménagés dans les moindres recoins (par exemple surla sangle de poitrine). A noter aussi la poche extérieure en filet et les multiples attaches pour le matériel de rando. Atout supplé-mentaire : malgré son gabarit relativement important, l’Enduro Plus élimine les problèmes de frottement grâce à une forme très étudiée.

125 €

GARMIN FORERUNNER 10Des coloris très fun pour la Forerunner 10, une montre d’entrée de gammedédiée au running. Simple d’utilisation, elle indique le temps réel, la distance, la vitesse et le nombre de calories brûlées. Elle enregistre également le parcourspour qu’il puisse être ensuite analysé et partagé par la communauté des coureurs sur le site Garmin ConnectTM (http://www.garminconnect.com).

MILLET DREAMER COMPOSITE LEFT & RIGHT ZIP

Sac de couchage Montagne et Trekking-Aventure. Il est doté d’une structure composite dont le duvet synthétiquerepousse le froid et l’humidité du sol.

MILLET DAVAI GTXVeste technique pour l’alpinisme ou le trekking. Revêtement en Gore-tex, poids plume, ergonomie etrésistance aux déchirures comptentparmi ses nombreux atouts.

129 €499,90 €

199,90 €

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LAFUMA SPEEDTRAIL JKTElle aussi est ultra light et idéale pour qui

s’adonne au trail. Cette Lafuma Speedtrail Jacketpèse à peine 150 grammes ! Sa membrane

Climactive lui assure une protection optimumcontre la pluie et le vent. Avec capuche

attenante et finition des poignets en biseaupour un maximum de protection.

LAFUMA GILET SPEEDTRAIL Sobre ou très lumineuse selon lecoloris choisi, cette veste sans

manche agit comme une secondepeau. Du filet stretch dans le dosapporte respirabilité et liberté demouvement. Un cordon élastique

autobloquant permet d’ajuster le bas.

160 €

LAFUMA SAC SPEEDTRAIL 5Dans le trail comme dans tous les sports pointus, la qualité de l’équipementparticipe au rendement. Ce backpack modulable en est une belle illustration.Centré sur l'adaptabilité, il est à la fois robuste et léger. Sa botte secrète : le « SpeedFit », un dispositif simple, rapide et précis, destiné à régler le positionnement du sac selon le gabarit du coureur. Comme son nom l’indique, le Speedtrail 5 a un volume de cinq litres (éventuellement compactable en trois). Il dispose de porte-bidons amovibles.

75 €

110 €

LAFUMA SURPANT SPEEDTRAILIl est super léger : seulement… 105 grammes. Grâce àsa structure stretch, ce surpantalon n’entrave pas lesmouvements. Et surtout, c’est un véritable rempart contre les intempéries.

90 €

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Certains enarrivent à seprendre pourdes exceptions,des hommes àpart. SabineAfflelou parlealors de « faillenarcissique ».

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Au départ, l’histoire de FabricePréau est assez banale. Un gars foude running qui court tout le temps.Matin, midi et soir. Ce Parisien de41 ans galope dix heures parsemaine, soit une soixantaine debornes hebdomadaires. Et encore, iltrouve qu’il n’en fait pas assez ! Luidit que c’est du plaisir. Mais il recon-naît que « c’est parfois éprouvantpour le corps. » Parfois, donc, çacasse. Ce consultant en communi-cation a connu quelques tendinitesrotuliennes, une autre au tendond’Achille et une triple contracturedu mollet, mais « jamais rien de trèsgrave ». C’est justement lors d’uneblessure que Fabrice se rend comptequ’il y a… comme un problème.

JOUER AU DOCTEUR « Quand je ne peux plus courir, jeme sens triste. Je suis de mauvaisehumeur. Il m’arrive de boire de l’alcool,tout seul. » Le souci du bonhomme,c’est qu’il ne supporte pas d’être àl’arrêt « pour un rien. » Aller chez lemédecin pour un petit bobo au mol-let, ce n’est pas vraiment le genredu garçon… Il raconte : « Quand uncoureur se blesse, on lui conseillesystématiquement de stopper lesport un moment. » Stopper ? Maispour quoi faire ? Quand Fabrice estblessé, il a simplement envie dereprendre le plus vite possible. Ducoup, il lui arrive de jouer au docteur :« Je lis des bouquins de médecinepour comprendre comment le corpsfonctionne. J’essaie de contrôler ladouleur pour pouvoir continuer à

m’entraîner. Lorsqu’il s’agit de bles-sures musculo-squelettiques, jeme fais un bandage. Puis, il ya les grands classiques, laglace, le massage… ».Tout ça, c‘est risqué.Fabrice le sait. Il ditque « c’est person-nel. » Ainsi va lavie d’un accro dum a c a d a m .Pourtant, n’allezpas lui dire qu’ilest malade, ça lemettrait hors delui ! Il préfère par-ler d’une passionqui « déborde unpeu sur le reste ».D’ailleurs, ses prochesne s’en sont jamaisplaints. « C’est une ques-tion d’équilibre. D’abord lafamille, ensuite le travail etenfin la course à pied. » Pours’amuser, ce fan de Sebastian Coeet Saïd Aouita a ouvert son blog*. Ily raconte ses sorties, son planningd’entraînement : « Ça marche bien.J’ai noué beaucoup de contacts. »Et preuve qu’il n’a rien à cacher, ilaccepte de parler de sa vie, témoi-gnant régulièrement lors decongrès.

(*) http://runonline.wordpress.com

DYSMORPHOPHOBIE ET ASCÉTISME Fabrice n’a jamais ressenti le besoinde se faire soigner. « Là-dessus, j’aide la chance », reconnaît-il. Les jog-geurs les plus ’atteints’ sont souventdirigés vers le Centre d’accompa-gnement et de prévention pour lessportifs à Bordeaux : le CAPS, la

MA SANTÉ

Il finit par péter les plombs, se met à boire, toucheà la drogue, tombe en dépression. Sa femme est àbout de nerfs. Elle demande le divorce…

par Raphaël GODET

L’ADDICTION AU SPORT TOUCHE DE PLUS EN PLUS DE MONDE. LE PHÉNOMÈNE SE RÉPAND À TOUTE ALLURE.VOICI L’HISTOIRE DE TROIS HOMMES MORDUS DE COURSE À PIED. UN PEU TROP, SELON LES MÉDECINS…

ATTENTION…joggeurs accros !

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seule structure en France qui offreun traitement aux sportifs dépen-dants. Généralement, c’est la psy-chiatre du service, Sabine Afflelou,qui les accueille. Autant dire qu’elleen a vu passer, des gaillards au fonddu trou. Elle est catégorique : cegenre d’addiction touche toutes lesdisciplines, pas seulement la courseà pied, même si elle est l’une desplus exposées. A ce sujet, elle citedeux exemples. Celui des ultra-run-ners qui ressentent de la dysmor-phophobie : une sorte de crainteobsédante d'être laid ou malformé.Dans cette pratique extrême, il y aune recherche constante de sensa-tions toujours plus fortes, toujoursplus valorisantes. Certains en arri-vent à se prendre pour des excep-tions, des hommes à part. SabineAfflelou parle dans ce cas de « faillenarcissique ». Elle évoque aussi lestriathlètes qui souffrent d’ascé-tisme : « Ils veulent en permanencetendre vers la perfection. Je diraimême une tendance obsession-nelle. Avec un goût développé pour

le rituel, puisque dans le triathlon,les gestes se répètent »… et que laprécision est une sorte de religionpour ceux et celles qui veulent per-former.

DES SORTIES DE 5 OU 6 HEURESParfois, il arrive qu’on débarque« par hasard » au CAPS à Bordeaux.Comme ce sportif qui avait rendez-vous au CHU avec son chirurgienpour une blessure à la cheville et quis’est retrouvé dans le bureau d’unpsychologue du Centre d’accompa-gnement et de prévention... « C’estvrai, on peut venir pour un simplebobo à la jambe et ressortir avec unbobo à la tête », résume SabineAfflelou. Ces dernières années,d’autres hôpitaux en France se sontinspirés du CAPS. Comme le CHUde Nantes qui a ouvert son serviced’addictologie. C’est là-bas queBruno Suzanne a atterri un jour dedécembre 2008. « Je ne savais pastrop ce que je faisais là », se sou-vient cet employé de banque d’unecinquantaine d’années. C’est son

médecin qui lui a conseillé d’y aller.Au psychiatre qu’il avait en face delui, ce fana de jogging a tout expli-qué : il s’était lancé dans cette disci-pline après avoir joué au footquelques temps. Au départ, c’étaitpour maigrir. « J’ai perdu plus de40 kilos. Il fait dire que je couraistous les jours. » Il prend plaisir àenfiler les kilomètres, puis se met autriathlon, fait des sorties de 5 ou 6heures d’affilée. « Je rentrais chezmoi avec 70 kilomètres dans lesjambes, mais je me sentais bien ! »Il s’offre des épreuves mythiques :la Diagonale des Fous sur l’Ile de laRéunion, le Marathon des Sables,l'Annapurna Mandala Trail. Plusquelques Ironman : celui de Gérardmerdans les Vosges, de Roth enAllemagne, de Klagenfurt enAutriche, de Zurich en Suisse et deLanzarote aux Canaries. Soudain,patatras ! On lui diagnostique unedouble pubalgie : « Mon corps n'enpouvait plus. J’insistais, j’insistais. Etça a craqué ». Direction le kiné quilui déclare tout net : « Bruno, tu dois

Le sport n’échappe pasà cette règle de base :c’est toujours l’excèsqui pose problème.

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arrêter. » Il accepte. Le problème,c’est que chez lui, il trouve le tempslong, très long. « Je me traînais, jene savais plus quoi faire. Je voulaisreprendre. » Il finit par péter lesplombs, se met à boire, touche à ladrogue, tombe en dépression. Safemme est à bout de nerfs. Elledemande le divorce… Pour Bruno,tout s’effondre… mais il parvient àremonter la pente. Doucement.Difficilement. Jusqu’à ce rendez-vous au CHU de Nantes en décem-bre 2008.

JE COURS APRÈS MOI-MÊMEL’histoire d’Hervé Bouin est diffé-rente. Nantais lui aussi, il courtdepuis qu’il est tout petit. « J’ai tou-jours aimé ça. » Ce quinquagénairedit qu’il a besoin de nature, de soli-tude : « Le jogging est bien pourça. » Au début, il s’entraînait 3 ou 4fois par semaine, toujours impatientde se retrouver « face à lui-même ».Il s’aperçoit que physiquement, çatient. Il allonge ses sorties et courtdésormais chaque jour. Sans excep-tion. Soit 90 km par semaine. Il n’estjamais « rassasié » et parle de « sadose quotidienne »… Arrive latuile : des problèmes de dos. Il passedes examens. Scanners, IRM.« J’arrêtais, je reprenais, j’arrê-tais »… Son médecin lui prescrit desanti-inflammatoires. La boîte estencore sur sa table de chevet…Hervé consulte un homéopathe etun acuponcteur. Il ne peut s’empê-cher de courir malgré la douleur.Mais son médecin est formel : il doitmettre le sport en veilleuse pendantau moins un an. A un ami, Hervélance : « Un an ! Tu y crois,toi ? » Pas lui… Il organise son plan-ning de manière à ne pas perturberfamille et travail. Il court souvent lematin à 6 heures avant d’aller auboulot. Ça ne le dérange pas de sor-tir sous une averse, ni de galoper par-7 ou -8 degrés. S’il doit annuler àcause d’un imprévu, Hervé devientronchon. Clairement, il est enmanque s’il n’a pas ses 4 runs heb-domadaires. Et évidemment, avantde partir en vacances, il ne peuts’empêcher de jeter un œil sur la

carte pour « voir là où je pourrai cou-rir. » Parfois, des amis l’interrogent,lui demandant ce qui le motive àce point. Ce père de deuxenfants répond invariable-ment : « Je cours aprèsmoi-même ». Il ajoute,visiblement amusé :« A chaque fois, çal a i s s e l e s g e n sbouche bée ! »Dans la vie, Hervéne boit jamais d’al-cool. La dernièrefois, c’était unebière il y a 25 ans ! Ilmange beaucoup delégumes, beaucoupde céréales, mais trèspeu de viande. « J’aibesoin de sentir moncorps ». Jamais d’excèsdonc… si ce n’est ce besoindémesuré de courir.

ANOREXIE ATHLÉTIQUE Certains sportifs ont aussi longtempssurveillé leur hygiène de vie avant dedéraper dangereusement, victimesd’anorexie athlétique. « J’en vois quine mangent pas à leur faim. Ils négli-gent leurs repas. Du coup, ils n’arri-vent plus à finir les entraînements »,décrit Sabine Afflelou. Chez les patients

vulnérables, les complications sontterribles : irritabilité, nervosité, vulné-rabilité, impatience... Débarquentensuite les troubles psychologiques :problèmes de sommeil, violence,vitesse au volant, instabilité senti-mentale... Enfin, les cas les plus graves

MA SANTÉ

Addict au sport ? Bizarrement, quand on en prend conscience, on a envied’en rire. On se dit que tout ça n’est pas sérieux. Pourtant si. Ce type dedépendance - qu’on appelle « bigorexie » - est reconnue parl’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les soins sont même rem-boursés par l’Assurance Maladie ! Toutes les disciplines sont visées, sansexception. Selon les spécialistes, un addict ressent un besoin compulsif depratiquer son sport, malgré une blessure, malgré les souffrances endurées.Cela concerne entre 10 et 15 % des pratiquants « intensifs ». Leshommes surtout. En réalité, la proportion est beaucoup plus importante,mais rares sont ceux qui acceptent de consulter. Spécialiste de la question,la psychiatre Sabine Afflelou donne plusieurs exemples. Notamment celuides culturistes qui aiment avoir mal le lendemain d’une compétition car« cette douleur est synonyme de travail accompli. » Elle parle aussi desdanseuses classiques qui vont « tout faire pour avoir les pieds cassés etdes os saillants, car c’est à ça qu’on repère les meilleures » (ou en tout casles plus assidues !)… Ou alors des rugbymen flattés d’avoir un coquard etles oreilles éclatées car « c’est une marque de reconnaissance. » Liste nonexhaustive, vous l’aurez compris.

Et les autres disciplines ?

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mènent à la désocialisation ettout ce qui s’en suit : dépression,alcoolisme et, parfois, tentativesde suicides. Heureusement, laplupart finissent par s’en sortir.« N’oublions pas que le sport, c’estquand même très bon pour lasanté », insiste Stéphane Prétagut,psychiatre au CHU de Nantes. Le

professionnel rappelle quelquesbases : « L’objectif n°1, c’est

d’abord se faire plaisir. Le sport,c’est de la joie, des émotions.Il ne faut pas que la pra-tique devienne unecontrainte. » Il dit ça enconnaissance de cause :« Dans mon cabinet,j’en vois tellement quin’ont pas su gérerl e u r p a s s i o n . »Stéphane Prétagut al’habitude de dire àses patients que lesport n’échappe pas àcette règle de base :c’est toujours l’excès qui

pose problème.

Aujourd’hui, Bruno Suzanneva mieux. Il a recommencé à

courir, mais « comme ça, justepour m’entretenir. » Il ne voit plusson psychiatre. Hervé Bouin aralenti son rythme de sorties : qua-tre par semaine sur les bords del’Erdre à Nantes. Pendant ce temps,Fabrice Préau est toujours à fond.Cross-country, trail duVignoble Nantais ,Ardéchois, trail desDeux Cerfs, traildes Deux Lacs… Ilest insatiable !

Créé à Bordeaux en 2001, c’est laseule structure dans l’Hexagonequi accueille et soigne des sportifsdépendants. Il est situé dans lesous-sol du CHU de la ville. C’estle docteur Serge Simon, un ancienpilier du XV de France (rugby) qui en a eu l’initiative. Six centssportifs passent dans ce servicechaque année : pour la plupart,des amateurs, joggers dudimanche, mais aussi des pros.Secret professionnel oblige, la psychiatre Sabine Afflelou ne citejamais de nom. Elle admet simple-ment qu’elle a déjà travaillé avecdes champions olympiques et desjoueurs étrangers évoluant dansdes clubs français : des Anglais,Tchèques, Russes, Espagnols ouBrésiliens… Comme quoi, même le sport devenu « métier »n’échappe par à cette part d’irrationnel qui fait sa grandeur…et parfois son danger.

Zoom sur le CAPS de Bordeaux

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N’allez pas leur direqu’ils sont malades,ça les mettrait horsd’eux ! Ils préfèrentparler d’une passion

qui « déborde unpeu sur le reste ».

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Mais l’atout minceur ne suffit pas àdonner bonne presse aux édulco-rants. Déconseillées par les nutri-tionnistes, certaines variétés de syn-thèse inondent le marché grâce aupuissant lobbying des producteurs,eux-mêmes soutenus par unebonne partie de l’industrie alimentaire.Quand on mesure les immensesbénéfices dégagés par les ventesde sodas light et de laitages àbasses calories, tout cela n’a riend’étonnant !…

UN DOSAGE STRICTPourtant, le tableau n’est pas si noir.Les édulcorants peuvent rendre defiers services quand ils ne sont pasutilisé à outrance et s’ils ne se subs-tituent pas totalement au sucredont notre organisme a un réelbesoin. Bienvenus dans les régimeshypocaloriques et préconisés auxdiabétiques moyennant quelquesrestrictions, les édulcorants posentrarement problèmes s’ils sontconsommés en comprimés, dans lecafé par exemple. Par contre, sousforme de poudre, il faut un dosagestrict, car l’excès d’édulcorant - lasaccharose surtout - s’avère cario-gène (cause de caries dentaires) etpeut même entraîner une réponse àl’insuline chez les diabétiques.

UN VRAI PROBLÈME D’ACCOUTUMANCEDe tous les édulcorants, l’aspartameest le plus controversé. Bien quel’Agence Sanitaire Européenne(Efsa) l’ait jugé inoffensif dans unrécent rapport, les critiques subsis-

tent. Des études scientifiques ontnotamment démontré des risquesd'accouchements prématurés ainsiqu'un taux plus élevé de cancers.Mais par-delà, l’aspartame pose unvrai problème d’accoutumance auxgoûts sucrés. Progressivement, s’ins-talle une forme d’addiction auxlimonades édulcorées. On ne peutplus s’en passer, alors qu’un verred’eau serait autrement plus profita-ble à l’organisme. Les enfants sontles principales victimes de cettedépendance. Et attention aux anté-cédents allergiques : il s’agit d’entenir compte avec l’aspartame.

CANADA VS OMS Reste le cas de la stévia, un édulco-rant naturel que les Indiens Guaraniappellent « l’herbe à sucre ».D’aucuns la considèrent commeune excellente alternative à labetterave sucrière ou à la canneà sucre : c’est le cas duJapon qui en fait unusage intensif depuis40 ans. Par contre, lastévia est toujoursinterdite auC a n a d acomme addi-tif alimentaire.

Les raisons restent assez floues : oninvoque une « toxicité potentielle »,des effets négatifs sur la reproduc-tion et des dangers cancérigènes.Ce que réfute l’OMS. Mais un doutepersiste et les instances canadiennesentendent maintenir leur refus tantque des études complémentairesn’auront pas fait toute la lumière surcette plante.

Conclusion : s’il ne faut pas diabo-liser les édulcorants, il importe deles consommer avec intelligence.Prenez la peine de lire les étiquettes(avec une loupe pour les contre-indications !) et, plus globalement,n’accordez pas trop de place à cesubstitut du sucre.

Ils peuventrendre de fiersservices quand ils ne sont pasutilisé à outrance et s’ils ne se substituent pas totalement au sucre dont notre organisme a un réel besoin.

ILS PROCURENT UNE SAVEUR DOUCE ET PERMETTENT DE GARDER LA LIGNE. CLAIREMENT, C’EST LA FONCTION PREMIÈRE DES ÉDULCORANTS, CE QUI LES REND PLUTÔT SYMPATHIQUES QUAND VIENT LE MOMENT D’ALLER BRONZER SUR LA PLAGE AVEC UNE TAILLE DE GUÊPE… OU UN VENTRE UN PEU MOINS REBONDI.

EDULCORANTSLe sucre sans les calories

par Denis ASSELBERGHS

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84 monsport

Comme vous l’avez sans douteconstaté, après cet hiver excep-tionnellement long, le printemps aété tout aussi lent à s’installer.Cette fois, il n’y a pas eu d’assautsviolents des allergies bronchiques,oculaires ou ORL. N’empêche,sportifs, restez prudents, car le malse répand…

RESPIRER À PLEIN POUMON…Lors de nos sorties d'entraînement,à pied ou à vélo, nous respirons

intensément. Il en va toujours ainsipendant l’effort. Par conséquent,nous captons bien plus de pollensqu'une personne au repos. Sansparler des particules dégagées parla pollution. Résultat : alors quel’exercice au grand air a pour vertupremière de nous fortifier, certainsorganismes sont victimes du phé-nomène inverse, agressés par desallergènes de plus en plus nom-breux. Ce constat ne se limite plusaux pratiquants des deux extrêmes

- les plus jeunes et les plus âgés -désignés encore récemmentcomme les plus vulnérables enterme d’allergies. Non, aujourd’hui,l’OMS doit admettre que tout unchacun est menacé par l’asthme,les rhinites ou la conjonctivite… ettout ce qui va de pair, depuis lenez bouché jusqu’aux bronchesenflammées, en passant par lesyeux gonflés et un état de grandefatigue causé par une altérationdu sommeil.

par Sophie MATHAY

Le sportif, un sujet à hauts risques ?ALLERGIES

LE SPORT, C’EST LA FORME. ASSURÉMENT L’UNE DES MANIÈRES LES PLUS EFFICACES DE SE GARANTIR SANTÉ ET CONDITION PHYSIQUE… OUI, MAIS !

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UN TIERS DE LA POPULATION Les allergies touchant désormaisun tiers de la population, il s’im-pose de prendre des précautionset de bien s’informer. Il existe, parexemple, un calendrier des aller-gies qui permet de commencer untraitement préventif. Car quandl'allergie se déclare, il est souventtrop tard. Et si, malgré tout, elleréussit à s’immiscer, de grâce,n’essayez pas de vous soignerseul (en cherchant, par exemple,des recettes miracle sur le web).Les allergologues sont outilléspour vous guider et prescrire letraitement le mieux adapté. Pourautant, les remèdes ne sontjamais garantis à 100%, le diag-nostique étant toujours difficile àposer, dépendant de l’environne-ment, de votre activité, de vosantécédents familiaux, etc.

QUELQUES ÉLÉMENTS MAÎTRISABLESOutre les dispositions pratiquesque nous venons d’exposer, ilest important pour se pré-munir des allergies deprendre en considérationquelques éléments faci-lement maîtrisables.Notamment vos habitset vos cheveux qui,après un jogging, sontlittéralement ‘contami-nés’ par ces particules.Voilà pourquoi il estconseillé de vous laver lescheveux (surtout le soir pourne pas dormir dans un nid depollens) et de mettre à lamachine les vêtements les plus

exposés… mais évitez de les fairesécher à l'extérieur ! Idem pour lesdraps qu’il ne serait pas très judi-cieux d’étendre sur une corde àlinge au milieu du jardin…

LES ANTIHISTAMINIQUES AVEC CIRCONSPECTIONSi néanmoins l’allergie s’incruste,passez aux antihistaminiques.Règle incontournable : leur prisedoit être mesurée et réfléchie, carils ont tous - sans exception - deseffets indésirables. Sachez d’abordque les antihistaminiques de l’an-cienne génération sont peu sélec-tifs. Ils génèrent de la somnolenceet une dépendance, certes réduitema i s b i e n r é e l l e . I l e x i s t eaujourd'hui des antihistaminiquesplus pointus, mieux ciblés. Ils pré-sentent moins de risques, ontmoins d’impact sur la vigilance,mais ne vous dispensent pas deconsulter votre médecin ou unpharmacien… et surtout de lire lanotice (c’est indispensable !).Redoublez d’attention avec cer-tains antiallergiques récents si voussouffrez d’une pathologie car-diaque. De même, évitez de les

associer avec des médicaments detype macrolides (une classe d'anti-biotiques) ou des produits à usagenasal contenant des corticoïdes.Et, enfin, assurez-vous que laconsommation d’alcool soit com-patible avec le traitement prescrit.

A bon entendeur… et bonnebalade quand même !

MA SANTÉ

Peu sélectifs, les antihistaminiques de l’anciennegénération génèrent de la somnolence et unedépendance, certes réduite mais bien réelle.

Les allergies touchantdésormais un tiers

de la population, pluspersonne n’est à l’abri

d’une rhinite, d’uneconjonctivite ou d’une

crise d’asthme…

Nouveau, ce stylo Jext auto-injecteur d’adrénaline.

Disponible en pharmacie, il est indiqué dans le traite-

ment des réactions allergiques aigües graves(chocs anaphylactiques)

provoquées par des piqûresou des morsures d’insectes,des aliments, des médica-ments ou d’autres aller-

gènes. Attention, son utilisation doit impérative-ment s’accompagner d’unappel aux urgences médi-

cales (en France, le 15 ou le112 - en Belgique, le 112).

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86 monsport

C’EST LE GRAND RETOUR DU « DO IT YOURSELF »… CUISINE, BRICOLAGE, COUTURE, COSMÉTIQUE, JARDINAGE,ETC. LA FAUTE À LA CRISE ? PEUT-ÊTRE PAS. SI LE « FAIT MAISON » EST AUJOURD’HUI TENDANCE, C’EST SANSDOUTE DAVANTAGE POUR UNE HISTOIRE DE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE QUE POUR DES RAISONS ÉCONOMIQUES.ET SI NOUS AVIONS ENVIE DE REDONNER DU SENS À NOS GESTES QUOTIDIENS ? RIEN N’EST PLUS VALORISANTQUE LE « SAVOIR FAIRE SOI-MÊME »… ALORS, PRÊT À VOUS LANCER ?

par Auriana BEAUTÉ

Compact,digeste et bourré d'énergie, c’est l'allié du petit dèjpour qui celui qui cherche la performance.

Comme les barres céréales (cf. der-nier numéro) ont beaucoup séduitmon entourage, il n'en fallait pasplus pour m'encourager à aller plusloin. En ce moment, Jules prépare leDéfi Monte-Cristo : le plus importantrassemblement grand public de lanatation en mer. Cinq kilomètres àparcourir entre poissons et vagues, àla seule force des jambes et des bras.L'événement se déroule fin juin.

FAITES LE VOUS-MÊME

Un gâteau sport pour varier les plaisirs…

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MA SANTÉ 87

ASSEZ CHER ET RAREMENT BIODonc, Jules travaille dur. Outre lesséances en piscine, il nage en mer(15°C max) deux ou trois fois parsemaine. Et depuis un mois, ils'oblige à avaler des pâtes au petitdéjeuner. Mais ce matin, Julescraque. « J'en peux plus ! Le petitdèj, ça doit être un plaisir, surtoutavant d'aller me jeter dans cetteeau glaciale… J'ai un copain quimange des gâteaux sport avant des'entraîner. Ça vaut les pâtes, maisça accompagnerait bien mieuxmon café. D'ailleurs, j'en ai trouvéen magasin, mais c'est assezcher… et rarement bio. »

UN BROWNIE BIEN CALORIQUE ?OK, message reçu. Je vais (re)mettreles mains à la pâte... Mais avanttout, question : c'est quoi ungâteau sport ? Après une brèverecherche sur le web, je découvrele produit miracle. Un gâteaucompact, très digeste et bourréd'énergie : l’allié du petit dèj pourassurer une performance sportive.Mais, comme d’habitude sur leweb, tout le monde y va de sarecette perso. Et moi, pourquoi jene lui ferai pas un bon brownie, àmon Jules ? C'est dense, hypercalorique. Il va adorer ! Pourtant,

je sens que ce n’est pas top. Il y apeut-être moyen de faire mieux…Je contacte un coach sportif :Thierry Galindo, l'homme quiconseille Mathéo Jacquemoud,Champion du Monde 2013 de ski-alpinisme (difficile de faire plusexigeant !). Sa réponse est catégo-rique : « Le brownie est une trèsmauvaise idée. C'est trop gras etpauvre côté nutrition. Je vousenvoie une recette vraiment adap-tée à ce type d’effort. »

CHANGEMENT DE PROGRAMMEEt me voici en train de déchiffrerla recette du chef Galindo… Eneffet, on est bien loin de la com-position des brownies ! Ici, legrand épeautre (digeste et pourvude tous les sels minéraux) et lequinoa (riche en protéines) rem-placent le blé. Le beurre cède laplace à l’huile de colza (avec unebonne teneur en oméga 6 et 3), lemiel (chargé de fructose) prend ledessus sur le sucre blanc. Et enfin,pas de chocolat, mais une multi-tude d’ingrédients à haute valeurnutritive : des oléagineux (sourcesd’acides gras insaturés et de vita-mines), des petites graines (bour-rées de minéraux et d’anti-oxydants), du germe de blé(concentré de nutrimentset de vitamines) et de lalevure de bière (parfaitepour la récupération).

A VOS CASSEROLES Dans un grand saladier,je bats trois beaux œufsavec 150g de mielliquide auquel j’addi-tionne 150g de farinecomplète de grandépeautre, 100g defarine de quinoa etun sachet de levure

chimique. Pour délayer lemélange, j’intègre une cuillerée àsoupe d'huile de colza, 20cl delait végétal (je l’ai choisi àl’amande). Ainsi, le mélange estbien lisse. Mais ce n’est tout, ilfaut encore une grosse cuillerée àsoupe d’amandes en poudre, uneautre de noisettes concassées etensuite trois cuillerée à souped’un mélange de graines de lin,sésame, tournesol et pavot quej’ai préalablement réduit en pou-dre à l'aide d'un moulin à caféélectrique. Il ne manque plus quela cuillerée à soupe de germe deblé et celle de levure maltée.Enfin, je saupoudre de cannelle etde gingembre moulu (Jules adorele pain d’épice). Reste à enfourner40 minutes à 180°C…

Le lendemain matin, Jules fait letest : « Avec le café, c’est bienmeilleur que les pâtes. Mais ça nevaut pas un bon brownie »… Pascommode, Jules… La prochainefois, j’ajouterai de la poudre decacao et mon superman sera ravi !

Source d’inspiration : www.sport-outdoor.com

Reste à parachever l’œuvre avec une multitude d’ingrédients à haute valeur nutritive : oléagineux, petites graines, germe de blé et levure de bière.

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88 monsport

Nur Suryani Mohamed Taibi futl’une des vedettes des derniers JO.Performance incroyable ? Médaille ?Record ? Rien de tout ça. Le seul faitd’armes notable de cette tireuse à lacarabine fut qu’elle s’aligna à unmois d’accoucher. Ventre rond etvisage épanoui, la Malaisienne ter-mina à la 34e place. Qu’importe sielle n’atteignit pas la finale : elleétait allée au bout de son rêve.« Depuis que j’ai commencé le tir en1997, je voulais aller aux Jeux », a-t-elle expliqué avant la compétition àune nuée de journalistes attirés parl’inhabituel. « Quand j’ai découverten janvier de cette année que j’at-tendais un enfant, j’ai cru que mesambitions olympiques s’écroulaient.

COURIR LE MARATHONET ACCOUCHER LE LEN-DEMAIN, PARTICIPER AUXJEUX OLYMPIQUES ALORSQU’ON EST ENCEINTE DEHUIT MOIS… L’HISTOIREDU SPORT EST PARSEMÉED’EXEMPLES ÉTONNANTSCONCERNANT LA CHOSELA PLUS NATURELLE QUI SOIT QUAND ON EST FEMME.

par Eric VERSCHUEREN

Kerri Walsh Jennings,trois fois maman etmulti-médaillée d’or.

Les mères-sporteuses

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Puis, j’en ai parlé à mon mari. Il m’aconvaincue de continuer. » Deuxjours après avoir eu la confirmationde son test, elle se qualifiait pourLondres. Elle n’y récoltera qu’unrésultat moyen, mais pas de regret :les conditions n’étaient pas vrai-ment évidentes. Sur les 400 plombsqu’elle a tirés, quelques-uns ont étéperturbés par les mouvements dubébé, ce qui n’aide pas au momentde viser juste !

LE TITRE… ENCEINTE DE 5 SEMAINESLors de cette même olympiade2012, l’Américaine Kerri WalshJennings avait un ventre nettementmoins rond lorsqu’elle remportal’épreuve de beach-volley avec sapartenaire Misty May-Treanor. Kerrin’était qu’à la 5e semaine de sagrossesse. Et heureusement, parceque dans la pratique de son sport,fait de bonds et d’extensions, unétat plus avancé aurait été problé-matique. « Mon mari et moi vou-lions un troisième enfant, confia-t-elle à son retour aux Etats-Unis. Mais

nous ne pensions pas que ça vien-drait aussi vite et aussi facilement.C’est en arrivant à Londres que j’aisu qu’il y avait quelque chose. Moiqui suis d’habitude si joyeuse, je mesentais fort mélancolique. Je pensaisque c’était peut-être le stress pré-compétition. Ou le décalagehoraire »… Kerri Walsh, 34 ans, ad’ores et déjà annoncé qu’elle seraitau Brésil pour une quatrièmemédaille d’or. Avec un quatrièmeenfant ? Les paris sont ouverts !

RADIÉE À VIE Toujours à Londres en 2012, il yeut le cas de Carolina Borges qui,enceinte de trois mois, capitulaquelques jours avant les épreuvesde planche à voile. « Pour ne pasprendre de risque », déclara laPortugaise d’origine brésilienne.Cela ne parvint pas à convaincreson comité olympique qui décida,plus tard, de la radier à vie. Pourlui, elle avait tu sa grossesse justepour pouvoir venir aux JO suppor-ter son mari, également alignédans les épreuves nautiques.

BOUCLER SON MARATHONAVANT D’ACCOUCHER !Cela dit, les cas les plus étonnantsde « mères-sporteuses » sontgénéralement à relever du côté dela course à pied. En 2011, unejeune Américaine de 27 ans, prati-quement arrivée à terme, est alléedisputer le marathon de Chicago.« J’avais payé mon inscriptionavant de tomber enceinte, je vou-lais courir », confia-t-elle à ceuxqui la prenaient pour une folle.Pendant l’épreuve qu’elle termina(péniblement !) en 6 heures 25,Amber Miller ressenti les premièrescontractions. Mais, pour autant,elle ne s’arrêta pas. Ce n’estqu’une fois la ligne franchie qu’ellese rendit à l’hôpital pour accou-cher d’une superbe petite fille pré-nommée June et pesant 3,5 kg.« Les douleurs pendant le mara-thon ne m’ont pas surprise,déclara Amber par la suite. Je mesuis entraînée pendant toute magrossesse et c’est très normal pourune femme enceinte d’avoir descontractions quand elle court. Il

MA SANTÉ

Une pratique réfléchie vous permettra de récupérer plus vite après l’accouchement et, surtout, limitera votre prise pondérale.

Fortunes diverses pourSuryani Taibi, IngridKristiansen, Ulrika Maieret Carolina Borges (de g. à dr.).

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90 monsport

n’y avait donc rien d’inhabituel etje me suis pas affolée »… Là, clai-rement, on peut penser à un casavéré de bigorexie (addiction ausport) !

PIÉGÉE PAR L’AMÉNORRHÉE Plus célèbre, car s’agissant d’uneathlète de pointe, le cas de laNorvégienne Ingrid Kristiansen estsouvent évoqué lorsqu’on parle desport/grossesse. En 1983, celle quicompte à son palmarès des titresmondiaux sur 10.000 mètres ainsiqu’en cross-country, s’impose au

marathon de Houston. Trois moisplus tard, elle rate complètementses mondiaux de cross-country sanss’expliquer cet échec. Ce n’est quequelques jours plus tard qu’elle serend compte qu’elle est enceintede… cinq mois. Etonnant ? Pas tantlorsque l’on sait qu’une sportivepratiquant sa discpline de manièretrès intensive souffre souventd’aménorrhée (absence de règles).Cette situation aurait alerté unefemme ‘normale’, mais pas unechampionne comme Kristiansen.Pas plus que la skieuse autrichienne

Ulrika Maier qui fut sacrée enSuper-G en 1989 alors qu’elle étaitenceinte de deux mois. La pauvreUli se tuera en janvier 1994 surla piste verglacée de Garmisch-Partenkirchen, laissant orphelineune petite fille de 5 ans. Mais ceciest une autre histoire.

DES MÉDECINS PLUS TOLÉRANTSBref, les grossesses sur fond decompétitions ne manquent pas.Mais qu’en pensent les théra-peutes ? La tendance actuelle esttrès loin de celle d’antan, quand

Non seulement le sport n’est plus interdit auxfemmes enceintes, mais certaines disciplines sontmême conseillées, natation en tête.

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91MA SANTÉ

L’Américaine Juno Irwin (grossesse à 4 mois), 3e

aux Jeux Olympiques de 1952en plongeon de haut-vol.La Suédoise Magda Julin (3 mois), championne olympique de patinage artistique en 1920. L’Allemande Diana Sartor (3 mois), médaillée de bronzeen luge (skeleton) aux JeuxOlympiques d’hiver de 2006.

D’autres cas relevés

L’histoire circule, tenace,depuis tant d’années.Certains entraîneurs de l’ex-bloc de l’Est n’auraientpas hésité à « imposer » unegrossesse à leurs athlètes,histoire qu’elles soient plusperformantes (puisque durantles 3 premiers mois, le corpssecrète plus de testostéroneet de masse sanguine). Tant qu’à présent, on n’en ajamais eu la preuve formelle.

Rideau de fer :légende ou vérité ?

Ultra plat car se disputant en bordure dulac Michigan, le marathon de Chicago faitle plein d’inscriptions féminines, au pointd’être aujourd’hui l’épreuve nord-améri-caine la plus prisée de ces dames. Parmielles, en 2011, une certaine Amber Miller…

la plupart des gynécologuesinterdisaient purement et simple-ment le sport aux femmesenceintes. Aujourd’hui, non seu-lement ce n’est plus interdit, maiscertaines disciplines sont mêmeconseillées, natation en tête. Levélo figure aussi en bonne place(le cyclo plutôt que le VTT), alorsque la course à pied, génératricede chocs, n’est pas idéale. Quantà la plongée sous-marine, elle estcarrément contre-indiquée, àmoins d’y aller avec beaucoup demodération. Idem pour le tenniset le squash. D’une façon géné-rale, la femme enceinte devra évi-ter les efforts réellement intensifs(n’est-ce pas, Amber…) et seraattentive aux signaux d’alarmelancés par le corps (essouffle-ments inhabituels, lombalgiesgraves, douleurs pubiennes,pertes vaginales). Pour le reste,« sportez-vous » bien : la pra-tique pendant la grossesse vouspermettra de récupérer plus viteaprès l’accouchement, d’avoir

moins de varices, moins devergetures et, surtout, limiteravotre prise pondérale.

Dans les sports faits de bonds et d’extensions,une grossesse avancéepeut être problématique.

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92 monsport

LE MANS S’ÉLECTRISE…

Pourtant, cette fois, nous allons vousservir de la belle carrosserie en applau-dissant des deux mains quelques initia-tives qui témoignent d’un réel désirde changement. Car la nouvelle estde taille : via leurs départements-compétition, de puissants construc-teurs investissent enfin du temps et(beaucoup) d’argent dans la mobilitéalternative. Certains prototypes sontd’ores et déjà opérationnels et toutporte à croire qu’ils permettront dansun proche avenir aux championnatsles plus huppés de se mettre en adé-quation avec la réalité énergétique.Mais sans renier ce qui fait le sel dusport auto : la vitesse, la puissance, labeauté des lignes et la très hautetechnologie. Ainsi, ces projets n’ensont que plus crédibles.

L’ÉLECTRICITÉ À LA CARTENissan a décidé de ne pas faire leschoses à moitié avec son étrangeZEOD RC dont les essais débutentcet été en vue d’une participationaux 24 Heures du Mans 2014. Lamarque japonaise aurait pu opter

pour un rendez-vous de moindreimportance, mais c’est dans la plusmédiatisée des épreuves d’endu-rance qu’elle veut frapper les esprits.L’engin dévoilé ne se contente pasde lignes futuristes : il se déplace

électriquement ou thermiquement.C’est à la carte comme le men-tionne ses initiales, ZEOD signifiant« Zero Emission On Demand RacingCar ». Son concepteur Ben Bowlbyestime que la technique actuelle nepermet pas de boucler une course

aussi longue seulement à l’élec-tricité. D’où ce dispositif qui permetau pilote de choisir son mode defonctionnement selon les stratégies,les conditions de piste et l’auto-nomie.

Preuve que ça bouge !

Design superfuturiste pourla Nissan ZEODqui s’attaquera

aux 24H duMans dès 2014 !

La nouvelle est de taille : via leurs départements-compétition, de puissants constructeurs investissent enfin du temps et (beaucoup) d’argent dans la mobilité alternative.

VOUS L’AUREZ SANS DOUTE REMARQUÉ : NOTRE CONTENU ÉDITORIAL N’ACCORDE QUE TRÈS PEU DE PLACE À LA COURSE AUTOMOBILE. OR, C’EST INCONTESTABLEMENT DU SPORT ET NOUS AVOUONS MÊME UNE AUTHENTIQUEATTIRANCE POUR CET EXERCICE SI PARTICULIER… OUI, MAIS, VOILÀ : DANS UN MONDE QUI S’ACHEMINE INÉLUCTABLEMENT VERS UN DRAME ENVIRONNEMENTAL, CETTE DÉBAUCHE D’ÉMISSIONS POLLUANTES, D’ENGINSGLOUTONS ET DE CARBURANTS SURVITAMINÉS, FRANCHEMENT… ÇA FRÔLE L’ARROGANCE. OU L’INCONSCIENCE ?

Avec sa barquette EV P002,Toyota se frotte à Pikes Peak.

par Denis ASSELBERGHS

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COURT MAIS BONAutre front pour l’offensive nippone :Pikes Peak, une course de côté amé-ricaine. Rien de commun avec les24 Heures du Mans, il s’agit icid’avaler à toute allure les lacets quimènent au sommet d’une mon-tagne du Colorado. Un effort court(10 minutes) mais très intense etune excellente vitrine pour toucherla presse internationale. C’est sur ceterrain que Toyota et Mitsubishitestent leurs armes : des bolidesélectriques dont les roues motricestransfèrent pas loin de 550 che-vaux. Pour les mener au maximumde leur potentiel, de solides pilotessont appelés en renfort, comme lastar locale Rod Millen, l’ancienvainqueur du Dakar HiroshiMazuoka et Greg Tracy, un « PikesPeak’ Hero », puisqu’il s’y est déjàimposé sept fois.

FORFAIT MAIS NE RENONCE PASAprès cet intermède US, retour surle circuit du Mans où un autreprécurseur a entrepris d’aligner unvéritable laboratoire ambulant : laGreenGT H2. Elle est l’œuvre duSuisse Jean-François Weber. Si sesmoyens semblent plus artisanaux,son approche est, par contre, très

ambitieuse. Elle consiste à connec-ter deux moteurs électriques (200chevaux chacun) non pas à des bat-teries au lithium-ion, mais à une pileà combustible ; laquelle est alimen-tée par de l’hydrogène stocké dansdeux réservoirs latéraux en maté-riaux composites. Résultat : laGreenGT H2 ne rejette que de l’airet des vapeurs d’eau ! On aurait dûla voir en piste cette année, maisn’ayant pas finalisé la mise au pointdu châssis, la team a préféré renon-cer… pour mieux revenir as soonas possible.

RECORD BATTUTerminons avec le Britannique PaulDrayson dont l’écurie a battu lerecord de vitesse pour véhicule élec-trique de moins d’une tonne. Flashéeà 328 km/h sur l’aérodromed’Elvington dans le Yorkshire, la Lolaverte améliore le précédent record deprès de 50 km/h. Il était détenudepuis 1974 par les Californiens deBattery Box GE. Ils avaient atteint281 km/h sur le lac salé de Bonnevilleavec une sorte de cigare profilé dontla direction, la suspension et les freinsétaient pratiquement inexistants.Paul Drayson préfère, lui, travaillersur une voiture apte à disputer descourses vraies de vraies…Et c’est toutl’intérêt de sa démarche.

MA MOBILITÉ

La splendide Lola B12 du Drayson

Racing a troqué son V10 Juddcontre un bloc-propulseur

électrique affichant 600 kW.

A revoir au plus vite : l’incroyable hybride du team helvétique GreenGT.

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94 monsport

UN HAVRE DE PAIX S’ÉTIRANT SUR 530 KM2. BIENVENUE DANS LE SAINT DES SAINTS: LE SECTEUR LEPLUS PROTÉGÉ DES ALPES OCCIDENTALES. IL FÊTE CET ÉTÉ SON 50e ANNIVERSAIRE. UNE CÉLÉBRATIONORGANISÉE, BIEN SÛR, DANS LE RESPECT DE SA BIODIVERSITÉ. CAR ICI, C’EST UN MUST ABSOLU.

PARC NATIONAL DE LA VANOISE

Pour un respectueux jubilé…

C’est l’aîné des parcs nationauxfrançais. Le premier a avoir été ins-tauré par décret ministériel : en1963, pour la sauvegarde du bou-quetin. Situé dans le départementde la Savoie, entre les hautes valléesde la Maurienne et de la Tarentaise,il englobe près d'une centaine desommets d’une altitude égale ousupérieure à 3.000 mètres. C’est

dire si le site est monumental, avecnotamment la Grande Casse quiculmine à 3.855m. Réparti sur 29communes, le Parc national de laVanoise comprend un cœur soushaute surveillance de 53.500 hec-tares, une « aire optimale d'adhé-sion » de 147.500 hectares et unebande de 14km contiguë au parcnational italien du Gran Paradiso.

par Denis ASSELBERGHS

Sa mission prioritaire :la préservation des patrimoines naturels, culturels et paysagers, ainsi

que le développementdurable.

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NON AU TOURISMEANARCHIQUEDepuis sa création, le Parc nationalde la Vanoise se consacre en prio-rité à la préservation des patri-moines naturels, culturels et paysa-gers, ainsi qu’au développementdurable. C’est sa mission. Missionqu’il n’est pas toujours simple demener à bien face aux lobbies et àla grogne ambiante (exemple : lesproducteurs ovins protestentactuellement contre la présence duloup dont ils estiment l’implanta-tion mal régulée). Puis, surtout, il ya le tourisme qu’il faut canaliserafin qu’il s’intègre parfaitement.C’est pourquoi la direction du Parcs’est engagée dans une réflexionsur ses stratégies d’accueil avecdavantage d’hébergeurs, d’accom-pagnateurs, de guides et la néces-sité de renforcer les dispositifs d'in-formation au public

Ces fameux bouquetins dont la sauvegarde a motivé la création du

parc il y a tout juste un demi-siècle.

L’aménagement des refuges passe notamment par l’énergie photovoltaïque.

95MA PLANÈTE

Il faut canaliser l’augmentation des visiteurs afin qu’ils s’intègrent parfaitement à ce joyau dont la richesse n’a d’égale que la fragilité.

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96 monsport

500 KM DE SENTIERSCadre rêvé pour de nombreusesactivités outdoor, la Parc natio-nal de la Vanoise possède unréseau de sentiers estimé à plusde 500 kilomètres. De quoi pro-grammer quelques jolies sorties

sous la conduite de gardes-moniteurs qui vous ferontdécouvrir la faune, la flore, lagéologie et les activités agri-coles dans des conditionsidéales. Des « balades éton-nantes » vous seront aussi pro-

posées durant cet été du jubilé :certaines en nocturne, d’autresaccompagnées d’une violoncel-liste, pour une symphonie…pastorale. Voilà qui est originalet bien dans l’esprit de ce mer-veilleux endroit.

LIMITER L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL Pour faire face à l'arrivée de visi-teurs toujours plus nombreuxdans le Massif de la Vanoise, il afallu porter à plus de cinquantele nombres de refuges. Seize

La dimension d'éco-responsabilité reste de mise en hiver, et plus que jamais d’ailleurs, car le ski

de randonnée, s’il dégage une formidable impression de liberté, n’a pas le droit pour

autant de perturber l’écosystème.

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d’entre eux sont directementgérés par le Parc national. Leuraménagement a été pensé demanière à limiter l'impact envi-ronnemental, avec emploi dematériaux naturels, traitementdes eaux usées et recours àl’énergie photovoltaïque (ou àdes pico-centrales hydro-élec-t r iques ) . Cet te d imens iond'éco-responsabilité reste évi-demment de mise en hiver,et plus que jamais d’ailleurs,car le ski de randonnée, s’ildégage une formidable impres-

sion de liberté, n’a pas le droitpour autant de perturber l’éco-système.

Quand on pose les pieds ou lesspatules dans ce territoire gigan-tesque qui résiste farouchementau progrès dans ce qu’il a deplus dévastateur, il faut accepterde son plein gré les règles quivont avec. C’est ainsi - et ainsiseulement - que le Parc nationalde la Vanoise pourra tenir sesengagements et… commémorerson centenaire en 2063 !

MA PLANÈTE

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