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Couverture : Classique
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Monsieur M – 2.0 Ou l’Art de s’aimer - Honoris Causa, ou La nouvelle
chair Christophorus
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Christophorus
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Monsieur M 2.0
Ou l’Art de s’aimer
Honoris Causa, ou La nouvelle chair
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Toulouse, juillet 1994
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Il faut avotir été privé de la vie, de l’irradiation nerveuse de l’existence,
de la complétude consciente du nerf pour se rendre compte à quel
point le sens et la science de toute pensée est caché dans la vitalité
nerveuse des moelles et combien ils se trompent ceux qui font un sort
à l’intelligence ou à l’absolue intellectualité.
Antonin Artaud
Paris, 1992
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II.0
HONORIS CAUSA
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II.1
Notre France ; cet exemple pour tous en terme libertaire, cet
inaliénable alibi, ce ramassis républicain amèrement démocratique ; –
là, France… Ascète monarchie républicanisée ! Pire colonisatrice qui
soit et siège en corps après l’Angleterre ; naguère sus conserver de son
illustre prédécesseur qu’un protocole, ingrat.
– Aile… est hautaine… certes. (…)
Comment… offrir ce corps a cette Europe morte avant que d’être née…
dans l’imaginaire même des plus lestes. (… ?)
Comment… offrir ce corps-l’être ; à un peuple sans conscience
collective sans douleurs communes qu’îles… n’aient pas eux-mêmes
d’abord infligés à d’autres. (… ?)
Ile… y a dans la culture quelque chose de secondaire, comme un relent
un écho… amer. Mystification. Falsification. Autant de caissons à
oxygène dont le pourcentage d’azote trop élevé, putréfie littéralement
l’air… ambiant.
Comme si… ces corps noyés pour eux-mêmes ; en une véhémence
collective aveugle, rongés ainsi de l’intérieur par la simple peur de la
maladie ; cernés, oppressés, de toutes parts, par tous types
d’agresseurs d’agressions, très réellement invisibles ; comme si ces
corps aux déjections fébriles multiples allaient enfin acquérir, de
– l’esprit.
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II.2
Démocratie. Système re-présentatif.
– Moi, humain ; post-modern et parfait d’un vingt et unième siècle
dispersé ne s’amorçant point sans peine, je dénie à quiconque le droit de
me, – re-présenter ; et ceci quelle qu’en soit la forme le fond invoqué.
Ainsi, je dénie solennellement le droit à quiconque de s’immiscé par
contrôle indirect et dit-on – incontournable ; dans ma famille, mes
finances, mon patrimoine historique, biologique, culturel ; toute ma Vie…
ma légitimité d’être sensuel et pensant.
De fait ; je dénie à quiconque le droit de penser pour Soi… ma Vie ; ma
Mort ; mon essor… réel. (…)
– Ma pensée naît-nouvelle chair ; et chair en Soi.
Tout être, exploitant quotidiennement toutes ses capacités expressives,
devient de fait-l’être qui n’est jamais seul.
– Tout être. (…)
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II.3
En ma nouvelle chair se fait, ce nid entier.
En ma nouvelle chair sera l’abrogation sans concession de l’être de
type-civilisé. La préhistoire de nos gestuelles et pensées paresseuses
s’achevant ainsi et ici, – nôtre nouvelle chair fera l’aboutissement
naturel du Monde.
De notre Histoire, nous liront apprendrons tous les versets graviront
tous les versants, pénétrerons chaque moment chaque instant
charnière ou pas ; pour l’initiation à la lecture des symboles acte
initiatique premier, quant tout est symbole, lecture ; codification
sinueuse ou coda, éperdue.
Au fond, nombre de situations se ressemblent simplement, l’iris et
l’esprit lentement séparés se laissent trop facilement altérer par le –
visuel, la nouveauté.
En nôtre nouvelle chair… nous savons que de tous Temps et en tous
lieux ne – conte, que cette once d’étirement analytique et vivant que –
transe porte le visuel ; ainsi que l’impertinence généreuse que l’on
déploie à l’intuitivement – ciblé et donc semé, autour de Soi.
– Le fond. La forme. Un être. Vivant.
Elongation intuitive quasi scientifique ; une logistique sensitivement
pensée que – porte le – visuel, en l’être par ses sens et à son insu
soumis ; une projection de Soi plus naturellement ambitieuse ; une
psychanalyse parfaite ; l’accès à la connaissance ; l’initiation en Soi.
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Tout n’est que support de pensée, port et paix.
Tout n’est que support de pensée ou pal invoqué.
Port… paix… ou pals, paisibles. (…)
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II.3
A Soi ; invisible sentiment ; permanentement scellé en mes aisselles
serrées.
A Soi ; qui comme – nous subit notre défection, en un lyrisme si plat,
mélodie chromatique n’ayant de résonance heuristique que ces
diamants et joyaux terrestres négligemment broyés par nos seuls pas,
pesants.
A Soi ; chair et Vie ; sens et pensées… à Soi ; l’être tout entier qui en ses
pores sa pensée intuitive sent son propre sang, brunir.
A Soi ; amour lune ; mers amères.
A Soi ; l’être le plus chair à nos yeux, olfactivistes et toujours en faction.
A Soi ; qui en ces limbes joyeuses cette réflexion instinctive et toujours
tâtonnante qu’est la Vie, partage en cette seconde précise et pétrie, la
douleur parfaite et profonde qui est la nôtre.
A Soi… Amour ; que tu ne sais ni toucher ni sentir ; à qui tu ne peux ni
parler ni ne sait de fait… entendre ; vers qui tu ne sais que
sensitivement… t’épreindre.
A Soi ; ô mnémosyne silencieuse de nos sorts et essor naturels et
parfaits.
A Soi ; pour qui tu meurs, à Soi ; par qui tu naît, – toi qui pleures sur
ces billot de heurts desséchés.
A Soi ; qui comme – moi sait mets… ne craint plus, pas ; les sécheresses
multiples et simultanées que nous impose le seul et unichrome roulis
d’un éveil si soudain si, airain.
A Soi ; pour qui tant de mots de mets se tissent en – toi et tisse en Soi
une sensualité plus sûre.
A Soi ; armure et mur horizontaux sur lesquels s’étalent ces lunes
immenses ; luminosité océane incertaine, luminescence nubile et
foetale dont les reflets nous font abondamment, de l’ombre, certes.
A Soi ; pierre tombale symbolique de nos naissances prosaïques et
scandées ; de nos multiples mues et départs arrêtés ; de toutes nos
transversales traversées et transhumances toujours très vacillantes