Monnaies inédites des Francs en Orient / par G. Schlumberger

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    MONNA I E SIN' : :OITES

    DES FRANCS EN ORIENT

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    Extrait des Mtlanges de Numismatique, publics parF. D E SA ULCY , A . D E B AR TH EL EM Y et E . HUCI IER .

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    MONNAIESINEDITES

    D E S F R A N C S E N O R I E N TPAil

    G. SCHLUMBERGER

    L E M A N SIM PRIMERIE ED. MONNOYER, PLACE DES JACOBINS

    1876

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    M O N N A IE S IN E D IT E S D E S F R A N C S E N O R IE N TArticle premier

    Nou s av on sen trep ris, d ep uis plusieu rs m o is, d es re che rch esqui seront longues et d ifficiles, 1 1 . l'e fTet de reunir, Ie p luscom pletem ent possib le, tous les elem ents d 'un corpus denum ism atique qui com prendra les m onnaies des Crelses, ainsique les m onnaies de I'O rient latin au m oyen age. N os travauxprep arato ires n ou s fou rn issen t assez fre qu emmen t l'o eeaslo nd e vo ir d es p ieces rares ou in ed ites ap parten ant a cet te epoquesi pleine d 'interet et de souvenirs.

    N o us e sp ero ns ~ tre a gre ab le a ux n um isma tiste s, e n p ub lia nt,des m ain tenaut, quelques-unes des pieces les plus interes-santes qui passent sous nos yeux, sans attendre l'epoque,e nc ore a sse z e lo ig ne e, 1 1 . laquelle notre travail general pourra~ tr e publi e,

    IDENIER DE RAYMOND DE POITIERS

    D evenu prince d 'Antioche, par son m ariage avec la prin-cesse Constance, heritiere et pIle unique du princeBoerT iondI1 (H36-tl49).A la mort de Boemond II, tue en {{3t, dans un combat

    centre Emm ad-E ddin Z engb i I e r , su lta n d 'A le p, la p rin cip au ted 'Antioche passa aux m ains de son unique heritie re, la jeuneprincesse C onstance . L a propre m ere de celle-ci, l'am bitieuseprin eesse A lilt, fille d u ro i B au do uin II d e Jerusalem , v ou lu t la

    ". . .,.. :~

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    -6-frustrer de la couronne. A lors Ie roi Baudouin II; puis, .apreslui, son gendre Foulques d 'Anjou, prirent suecessivement ladefense de la princesse orpheline ct parvinrent 11lu i c on se rv erl 'heritage de son perc. lUais les temps eta ien t d ev en us de plusen plus serieux ; les ennem is de la foi m enacaient plus grave-ment que jam ais les frontieres de la principauie. Aussi, Ie ro iFoulques, v ivem ent sollicite par les barons d'Antioche,soagea-t- i l b ie n to t a marier sa jeune pupille, malgre Ie bas' agede celle-ci, et 1 1 d o t e r ainsi l a prem iere baroonie de Terresainte d 'un defenseur vigoureux . II [eta les yeux, a ce t effet,sur un j eune seigneur f rancais , Raymond de Poi tiers, ou lePoitevin, eomm e le nommen t certaies chroniqueurs, ne n ' ,Toulouse" fils putne d e Gu illa um e IX , d ue de Guy enn e , et desa femme P hilip pe de Toulouse, et frere cadet de G uillaum e X ,dernier duc de G u y e n n e , R aym ond vivait, 1 1 eeue epoque, 1 1 laeour du roi Henri lef d 'Angle terre , qui l 'avait, de s es p ro pre smains, arme chevalier. II accepta avec enthousiasm e les bril-:lantes propositions qui lui fu re nt tra nsm is es de la part du roiFoulques, et ne tarda pas 11se mettre en route. Mais Ie voyagedu prince Raymond fu t aussi long que difficile. Un ennem iacharne l'attendait au passage; c'etait Roger, due de Pouille,q ui p re te nd ait a la principaute d 'Antioche, du chef de saparente avec le prince Boemond. Informe des negociationssecretes entamees pour le mariage de la prineesse Constanceet de fa prochaine arrivee de Raymond, it avail donne lesordres les plus severes pour l'arreter, a tout prix, a so n p assa gea travers l'Italie . Raymond, deguise en pelerin, sut, a forcede ruses, dejouer teutes ces embriches; raais ~e De futqu'en t 136 qu'il put debarquer au port Saint-Simeon, sur lesco tes de Syrie. Le jeune prince trouva Antioehe livree a lafaction de la princesse A lix : clle avait reussi a y rentrer,grace a l'inlluence du patriarche et 11la tolerance secrete du roi

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    -7-Foulques pour les agissem ents de sa belle-soeur. Raym ondetait aussi .habile qu 'av ide de pouvoir, il S6 ha ta d 'a~ lH~I~ rI'assistance de ce m em e patriarche Raoul; la princesse A lix .fu t ecartee, et l'am bitieux prela t celebra, de ses propresm ains, l'un ion du com te de Poitiers et de la jeune Constanee,qui n 'etait pas encore nub ile. R aym ond se trouvait done en finsoaverain de cette b elle priacipaute d 'A ntioche, pour laquelleilavait tou tquitte. Ilia gouverna pendant treize ans at fu t,durant lout ce tem ps, considere com me un des plus valeureuxchampions de la Croix centre les lnfideles. II eut m oius debonbeur dans ses luues contra l'em pereur Jean Com nene, quilu i en leva ses v illas de C ilic ie, vint l'assieger [usque dansA ntioche, at Ie forca de lu i preter hom mage, Le pavillon gre~fu t m em e arbore sur la p lus haute tour d ' Antioche, et un stra-l~e ou due byzantin eut sa residence dans la eapitale, ifcole du palais du prince, L 'annee suivante (it 38) c ep endant,l'em pereu r Je an elant reto urne a Antioche apres avoir inuti-lem ent m is Ie siege devant Cesaree, ex igea du prince. de laf id e lit e duque l il se defiait, la rem ise de toutes ses ferteresseset de la citadelle m em e d 'A ntioche. A lors. R aym ond et son alli~le com te Josselin d 'E desse surent hab ilem ent exciter contra lu iune sedition de la popula tion ehretienne et Ie forcerent aquitter precip itam ment la v ille . Furieux d 'un tel affront,Jean Comnene ne songea plus qu 'a se venger ; en HM,il reparu t devant A ntioche, m ais une am bassade de R aym ondl'ayant hab ilem ent effraye sur Ie com pte des dispositions de 1 8population, il retoum a, encore une fo is, hivem er en Cilicie .Il y mourut l'annee suivante . des su ites d 'une b lessure qu 'ils 'e ta it fa ite a la chasse, au moment m em e ou ilp re pa ra it to utPOUI ' en fin ir defin itivem ent avec la resistance du princed 'A ntioche, son vassal. Son fils et son successeur, I'empereurM a nuel, p reten dant v eng er les o utrag es faits 1 1so n p ere, co nti-

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    -8-uua la luue avec une grande vigueur; Raymond tenta deresister, m ais, battu plusieurs fois, il se vit reduit a venir 1 1Constantinople preter serm ent d 'obeissance a Manuel, qui neconsentit 1 1lui pardonner que lorsqu 'il eut fait am ende hono-rab le sur le tombeau de Jean Comuene.

    Lorsque le ro i Louis V II, avec sa femme la reine Alienor,debarquerent au port Saint-Sim eon, sur la cote d 'Antioche,a la tete des guerriers de la seconde croisade echappes auxprem iers desastres de ceue expedition nefaste, le prince Ray-m ond esperan t obtenir l'a ide du roi de France. pour redu ireen son pouvoir les villes de Cesaree el d 'A lep, tit aux deuxsouverains une reception magnifique et com bla de presents leschevaliers de leur suite. M ais Lou is V II fut inebranlab le etrefusa de se detourner un seul jour de sa rou te, avant d 'avoirvisite Ie Saint Sepulcre, but pieux de son pelerinage. A lorsRaymond, plein de colere, changea d 'attitude ; il usa de touteson influence sur la jeune et frivole reine de France pour ladetourner de suivre son royal epoux, il s'ingenia 11creer auxchefs de la croisade des em barras de toutes sortes ; entin , leschoses en vin ren l a un point tel, que Louis V liet les siensduren t quitter Antioche de nuit, sans prendre conge duprince.

    Raymond ne prit aucune part active au grand efTort quefirent les chefs de la seconde eroisade contre la m etropolemusu lrnane de Dam as; m ais en I t49, Ie sultan d 'A lep , Nour-Eddin, l'ennem i Ie plus acharne des chretiens, ayant envah ila principaute d 'Antioche, Raym ond, rassem blanl ses troupes,s'efforea de lu i barrer le passage. Surprise par des fo rces con-siderab les (Ie 28 juin), la petite arm ee chretienne fut ecrasee,et le prince d 'Antioche peril en combattan t, apres avoir chere-m ent vendu sa vie. Le sultan d 'A lep f i t couper 1 1son cadavrela tete et le bras d roit; Ie reste de ses deb ris m ortels furent

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    -9-rapportes a A ntioche et ensevelis dans la cathedrale. D e sonm ariage avec la p rincesse C onstance , R aym ond avail eu deuxfilles e t deux fils, dont l'a tne , Boem ond Ill, fu t dans la su itep rince d 'An tioche, du chef de sa m ere . Celle-c i se rem a riavers la fin de l'annee f {52, avec Renaud de Chatillon , se i-g neur d e G i en -s ur-Lo ire .

    Dans un nom breux envoi de p ieces des cro isades que no usdevons a l'in ep uisab le b ienveillan ce d e M . de S aulcy , se trou -vait Ie denier d 'argent deceit e t figu re e i-dessous, et que nouscroyons inedit, car nous ne l'avons trouve cite nulle part, n idans les travaux d 'o rig ine franeaise, n i dans les revues etran-geres. V oic i la descrip tion de eette rare e t curieuse m onnaie :

    ti t RAMVNDVS , en tre d eu x grenet i s , Tete nue de pro fil, adroite.

    ti t ANT IO rn H IE , entre deux grenet i s , Croix pa tt ee .N ous attirons l'a tten tion su r la form e singu liere de I'A qu in e ressem ble p oin t a eelu i du dro it; le Test sim plem ent Ie T

    oneial; quant 1 1la l eure preeed an t I 'B , e lle est fort ex traor-d iu aire e t ressem b le b ien p lu s a un S couche qu 'a un C .

    Ce denier doit, se lon nous, apparten ir au prince regentR aym ond d 'A ntioche dont nous venons, en quelques m ots, derappeler l'h isto ire ; aucun autre p rince de ce nom n 'a regnesu r' An t ioche , a m oins qu 'on ne com pte Raym ond Rup in quiveeu t au comm encem ent du Xllle siec le e t do nt nou s parlero nsau paragrapbe su ivan t. M ais, pou r ce qu i est de celu i-c i, nousdiron s tou t d e su ite qu e 1 '0n co nnait, depuis peu , d es m on naies

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    - 10-de lu i, qu i sont d 'un type et d 'un sty le fort d ifferen ts e t qn itoutes sont signees Rupinus. n sem ble done fort im pro-bab le que ee p rince ait egalem en t frappe d 'au tres deniers su rlesquels il au rait sig ne Ramundus, d 'au tan t p lus que dans lesdocum ents de l'epoque que nous avons pu parcourir, il esttou jours cite avec ces deux nom s, ou seu lem en t appele Rwpi-nus tou t co urt. P uis, considera tion im portan te, Ie denier a late te nue dont nous no us occupons iei, est surem ent d 'uneepoq ue anterieure aces m em es deniers a tete e asq ue e d u p rin ceRupin et a ceux parfaitem ent sem blab les et p lus com m uns del'usurpateur B oem on d IV ; it ollre par eon tre de tres-grandesanalogies, tan t sous Ie rapport du type qae sous eela i de lafo rm e d es leures, av ec divers d en iers frapp es en France , d urantla p rem iere m oitie du Xlle siecle, ou appartenant m em e a uneepoq ueplns an cienne q ue celle do prince R aym ond d 'A ntio ch e.(Yoyez les m onnaies des com tes de Tou louse de la prem ierem oitie d u Xlle sieele, po rtan t la m em e tete nse de pro fil; PO EYD'AvANT,t. II, p I. LX XX .) II DC peut, d 'au tre part, e tre iei ques-tion de Raym ond de Sain t-G illes, com te de Toulouse , un desheros de la p rem iere ero isade , qui prit une part des p lusim portan tes au siege d 'An tioehe, en convoita ardem men t lapossession , m ais ne put y parvenir, n i em peeher B oem ond deTarente de s'en faire nom mer prince aussito t apres la defaitedefin itive des Infide les. Q uant 1 1R aym ond , fils a ine de Boe-m ond II dAntioehe, qu i regna a T ripo li de itS7 a 1200 etm ourut on an avant son pere, il De fut pas au tre chose quecom te de T ripoli, e t ne devin t jam ais prince d ' Anlioehe. S idone, Raym ond de Po itie rs est le seul prince de ee nom qu iait regne su r Anlioche, et si, en second lieu , Ie earac tere denotre denier ne se trouve po in t en desacco rd avec l'epeque deso n re gn e, il nous parait na tu re l de Ie c lasser a c e p rin ce .Cel in teressant denier peu t perm eure outre cela , nous

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    - t2-celui dont nous don n ons ci-dessous la figure, ~ L R l s O O l . Lesm em es raisons qu i no us on t fait a ttribuer Ie denier precedent 1 1Raym ond de Poitiers, Ie seul prince d 'Antioche qui ait portece nom , perm ettent de classer egalem ent a son regne la piecede cuivre aux troisle ttres RA M.

    IIDENIER DE BOit liONDIII

    Prine d'Antioche (tt63-t20t).En exam inant les m onnaies des princes croises d 'A ntioche,

    conservees au cabinet des m eliailles, nous y avons trouve unrare et cu rieux d enier signe Boemond , d enier que no us croyonsencore inedit ,

    En voici la descrip tion : + BOAM V(]NVS, entre deuxgrenetis ,

    C roix pattee, can ton nee d e besants; u n gro s besant 1 1chaqueextrem ite de la cro ix . C 'est p resque la croix des deniers descom tes de T oulouse. (Vay. POEY D'AvANT,pI. XXXI, n {S.)

    Rev. + ANTIOC @HIA , entre deux grenetis. Le

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    - fa-curieux sign e intereale en tre Ie C et 1 '8 est tres-probablem entun differen t. Le type raym ondin des com tes de Toulouse etdes com tes de Tripoli :, Ie so leil et la lune. - D enier debilton d'un titre tres bas.

    Cette curieuse apparition du type raym ondin de Toulouse(ado pte coasecutivem ent par les com tes de Tripoli) sur unemonnaie d 'un Boem ond d 'Antioche, est, nous Ie croyons,tout a fait nouvelle . II est evident que Ie denier en questionn ep eu t ap parten ir a run des deux prem iers Boem ond, m ortsavant la date de l'apparitlon du type raymondin sur la m on-naie tou lousaine, c 'est-a-dire , tres-probablem ent, sous Iecom te Raym ond V (f t48-94). D'un autre cote , il ne peut pasd av an tag eetreq uestio n ici d e B oemo nd VI ou de B oem ond VII,d 'abord parce que notre den ier a ev idem ment les earaeteresd 'un age plus recule et puis, surtout, parce que ces deuxprinces ne regnerent plus guere qu 'a Tripoli, du m oins Boe-mond VH, tan dis que Boem end VI ne conserva A ntioche quependant une partie de son regne, Nous croyons qu 'on pourraithesiter surtout entre B oem ond III et B oem ond IV , mais Ie typesiconnu des deniers de ce dernier p rince, la tete eoiffee ducasque a nasal, est absolum ent different. Ell outre, nouspenchons d 'autant plus volontiers pour Ie classem ent a Boe-mond III, que son long regne correspond precisem ent acelu i du com te Raym ond II de Tripoli, auquel on attribue,avec grande vraisem blance, rem ission de la p lus grandepartie des deniers si connus de T ripoli, portant Ie m em e typeraym ondin que la m onnaie d 'A ntioche, dont nous I IOUS occu-pons actuellem ent. II est fort possib le que les deniers deT ripoli ayant, a cette epoque, une vogue considerab le , Ieprince d 'Antiocbe en ait fait im iter Ie type bien connu, surses p ro pres esp eees, POUI ' donner Ie change au public et leurassu rer u ne circu latio n p lu s co nsid erab le j usq ue dan s Ie eom te

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    -u-v oisin , L 'h isto ire d e la nnm ism atique du m oyen a ge f ou rm i llede fa ils analogues, e t, chaque fo is qu 'un type m oneta ireeta il em prun te par un ate lier voisin , on peu t e tre assu re queIe but e ta it lou jou rs Ie m em e: it s 'ag issait sim plem ent d efacilite r la circu la tion d 'une m onnaie m oins estim ee, en lacouvran t du Iype alors en faveur, type qui lu i tenait enquelque so rte lieu de passeport pou r la c ircu lation .

    A propos de eeue rep resenta tion du so le il e t de la lunesu r les m onnaies des eomres d e T oulo use , no ns dem and eronsla perm ission de rectifie r une erreu r dans laquclle est tom beM . Pooy d 'A van l. En deerivant les m onnaies que frapperentles com tes de Tou louse , com m e m arquis de P rovence, e t clu isoot p rec isem ent celles sur lesquelles appara tt Ie type dusoleil et de la lune , M . Poey d ' A v an t a ttrib ue le s p lu s an cie nn esd 'en tre eJles au com te Raym ond V I, qu i com mence a regneren it 94 seolem ent. V oici du reste la ph rase de M . Pooyd 'Avant : Ces m onnaies, d it-il, ne rem onten t pas au deli du regne de Raym ond V I, et fu ren t eon tinuees par son su ecesseur R aymo nd V II (t 222-(249). Dueange pre tend qu 'il fau t les attrib uer a Raym ond de Sain t-G illes. C elie erreur est re levee par D . V aisseue, qui, dans son Histoire du Languedoc, preuve que la chose n 'est pas possib le e t opine en faveur de Raym ond Y , ce qui n 'est pas lout a fait improbable . 1 9

    Selon DOUS , il fau t d onn er oomplerement raison a D . V ais-se tte, pou r 00 q ui reg ard e l'attrib utio n a Raym ond V . II sepeu t fort b ien que Raym ond V I et Raym ond V II a ien t continuerem ission des m onnaies au m em e type, m ais it fau t, de toutenecessite, en attribuer la p rem iere apparition all regne deRaymond V , de H48 a H94. En effe t, tou t Ie m onde saitque ce type se re trouve su r les m onnaies de T ripoli. O r il seraitabsurde d 'adm ettre qu 'il en t passe de T ripoli it Toulouse;

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    - HS-if est log ique au con traire d 'y vo ir une im portation passantnatu rcllem ent de l'a te lier francais , p lus ancien , lr l 'ateliersy rien , to ut n ou veau , d es comtes d e T rip oli, d 'o rig ine toulon-saine. M ais ces den iers tripo lita ins son t slgnes Raymond;or, quel que so it le prince de ce nom , auque l on veuille a ttri-buer rem ission des den iers de T ripo li don t nous parlons,com me le dern ier d 'en tre eux , le com te Ravm ond III m ouru ten t 200,i1 fau t neeessairem ent leur assigner one date p lusancienne. II n 'est done p lus possib le de vo ir, comme levoudrait Poey d 'Avan t, le createur du type, dans ce com teRaym ond .V I de Toulouse, qu i ne eom menea a re gn er q u'e nt 194; six aDS, pour le passage du type de Languedoc enSyrie et pour rem ission de tan t de den iers tripo lita ins, ceserait ev idem m ent im possib le . A jou tons 1 1eela qoe, com m el'a fo rt b ien fait rem arqner M . de Sau lcy , i1 est b ien peu pro-bab le que tons ees den iers tripo lita ins alen t ete frappes SOLISle dern ier des Raym ond, R aym ond III (H 8i-t200), q ui etai1du sang d 'A ntioehe, et non p lus descendan t des com tesde T ou-louse . II se pourrait, 1 1la rigueur, qu 'il a it eon tinue a en frap -per a l'im ita tion de ses predecesseurs, m ais, en tous cas, lap rem ie re em issio n, a Tripo li, a ev idemm ent eu lieu sees leregne d 'un des deux prem iers Raymond, descendants deR aym ond de Sain i-G illes , par consequen t en tre t t3 :> ou t 136et 1187.N ons voyons done, com me nous l'avons d it au com -m encem ent, qu 'il n 'est pas possib le de su iv re en ce po in tl'op in ion de M . Poey d 'A van t, e t qu 'i1 fau t recu ler certa ine-m ent Fapparition du type raym ondin du so leil e t du cro issan t,au regne du com te R aym ond V , de T oulouse, tus - t t94. Nousajou tero ns q ue M . d e S au lcy , d an s so n trav ail su r les cro isad es,n 'avait pas hesile a adop te r eette op in ion et que M . Poeyd 'A van t ne serait pas tom be d an sc ette erreu r s'll av ait rech er-che la date des types tripo lita ins, em anes de eeux de T oulouse.

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    D EI'IIE R D E RA YIIO ND RU PINPrince d'Antioche (t205-1 ~08 et t2 t6 -t2 t9).

    Le denier dont no us allons parler ici at qui a eM frappe parRaym ond Rupin, prince d 'Antioche, est connu de eeux qui sesont occupes, depuis quatre ou cinq ans, de la numismatiquedes princes ero ises : it est cite dans les cata logues de vente, eten particu lier dans celu i de la grande collection de m onnaiesd es C ro is ad es a pp arte na nt a M . P . Lam bros, a A th en es; m a isc 'est en vain que nous avons pareouru les travaux publics surcette m atiere depuis l'ouvrage de M . de Sauley , et feuilleteto utes les revues franc;aises et etrangeres : il ne nons a pasete possible de retrouver la descrip tion prem iere, l'acte denaturalisation de cet unique souvenir num ism atique du princeR upin . II se peut que cela provienne de quelque inadvertan .cede notre part, et dans ce cas nons en dem anderons pardond'avance a nos lec teurs. Cependant, eom me toutes les infor-m ations prises auteur de nous n 'ont fait que nous eonfirm erdans la m em e opinion , nous nous voyons en dro it, [usqu 'a p lusam ple inform e, de pub lier defin itivem ent la descrip tion decette p iece curieuse et encore inedite selon nous, tou t en prian tnos lecteurs de b ien voulo ir nous prevenir, au cas 0 0 . cetted escrip tio n ferait do ub le em p lo i.

    Ce denier si curieux se rencontre, 1 1 de rares in tervalles,dans les envois de monnaies du moyen age provenant deSyrie; it rappelle d 'une m aniere frappante les deniers, beau-coup plus com muns, attribues a un des Boemond, princed 'Antioehe, la legende seule etan t d ifferen te. En voici lad esc rip tio n :

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    - t7-+ R: V : P : I : N : V : S ., entre deux grenetls.Figure coiffee d 'un casque it n asa l re ga rd an t a gauche; Iecasque est o rne d 'une croix figuree sur le cote; dans Iechamp, un croissant au devant de l'efflg ie, et derriere elle ,u ne eto ile.+ ANTIO @ [1 ItA , entre deux grenet i s , Cro ix patteeportant, au deuxiem e can ton, lin croissant appointe vers Iccentre (denier de D illon).

    II existe quelques legeres variates portant sur le nombre etla disposition des points places entre les lettres de la Jegendeet sur la form e de quelques-unes desleures.Le prince Rupin qui fait ainsi, pour la prem iere fois, sonentree dans Ie vaste cadre de la num ism atique des croisades,elait fils du com te Raymond de Tripoli, lils aine lui-m em e duprince Boemond III d 'Antioche et de sa femme la princesseO rgueilleuse. Ce com te Raymond avait sueeede en its; aucom te Raymond III, com te de Tripo li, son parrain , m ort sansheritier ; it avait epouse Alix . fille de Roupen ou Rupin 1 II,prince d 'Arm enie, et d 'Isabeau du Toron. Quand iImourut ,en 1200, a Tripoli, 1 1 la suite de violents acces de demenee,son pro pre pere Boemond III d 'Antioche vivait encore. Deeoncert avee le nouveau roi d 'Arm enie~ Leon ou LivonIl.frered e R ou pen JII, Ie vieux prince fit tous ses efforts pour garantira son petit-fils les deux couronnes de Tripoli et d 'Antloche,qui lu i revenaient legitim ement, et pour les defendre centre lespretentious am bitieuses du com te Boemond, son second fils,onele du jeune Rupin. M ais Boemond III m ourut en t20t, et,

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    - i8-a la su ite d 'in trigues et de vio lences qu 'ilsera it trop long derapporter ici, Ie p rince Rupin se trouva depossede, par SODoncle, a la fo is d es deux princip au tes d 'A ntiod le et de T rip eli.Sons Ie nom de Boem ond IV , ce dern ier consacra , par uneodicusc usu rpation , la reun ion des deux couronnes sur uneseule te te . Bupin s'etait refugie aupres de son grand-onele , lero i L ivon II d 'A rm enie , qui nc consentit po in t a la isse r a in sidepouille r son petit-neveu de son heritage leg itim e. Aussi,pendant les v ingt prem ieres annees du xme siec le, la p rin ei-pau te d 'A ntioche fu t-elle le theatre des lu ttes incessan tes duprince Boem ond IV et de son neveu qui, tou r a tour possede-ren t la capitale ou ea expulseren t leur riva l. Le ro i L ivon fu tm eie 1 1toutes ces lu ttes, m ais il para it resso rtir de la conduited e Raymond -Rup in a son egard et de la b rou ille finale des deuxprinces, que Ie ro i d 'A rm enie , en soutenan t son jeune parent,ag issait p lus encore par am bition personnelle que dans lesim ple in tere t de Bup ln et que SO D b ut secret e tah de profiterde tan t de troub les POUI ' annexer la riche principau ted 'Amioche a ses domaines hered itaires, L e p rin ce R upin (alterration franeaise du nom arm en ian Roupen) avait r~1 I ce nomen souvenir de son aieu l, le prince Roupen III; quant 1 1celu id e R aym o nd, il avait e le ajoute au prem ier en souven ir de SODpere , Ie eom te de Tripoli. O n a voulu , 1 1travers les longuesluues de ce prince cen tre son oncle , determ iner exactem ent lesannees ou Raym ond Rupin resta m aitre d 'Antioche, et ce lleso il il en fu t exclu , e t cela surtout d 'ap res les dates de plusieu rsd ip lom es, d elivres par lu i, comme prince d 'A ntiocb e, en faveurdescbevaliers de l'H ep ital. M . Rey , le savant anno ta teur desFamilies d'outre-mer dc Ducange, n 'est pas d 'av is que cettedeterm ination puisse etre fa ite d 'une m anlere aussi p rec ise,e t no u s semmes assez de SOil avis; vo ic i du reste les raisonsqu 'il donne 1 1sc sujet : Peut-etre ces concession s de R upin

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    .-19- aux Hosp ita liers n 'e taien t-e lles pour lui (IU 'Un m oyen tie les auirer ou de les reten ir dans son parri, lo rsqu 'il cher-II ehait 1 1recouvrer ee qu 'il appela it I'heritage de son pere ; cesI( d ip lem es, d 'a illeu rs, ne porten t pas Ie nom du lieu 01 1 il sII on t e te donnes, e t p lusieu rs on t etc exped iC& par Ie chan-II celie r ou par le pro tenetaire du roi d 'A rm enie , ce qui fait du m oins supposer que Raymond-Rupin les a donnes lors-II qu 'ile tai; rcrug ie aupres du ro i L ivO II, son grand-oneleII maternel .

    Cependan t, s 'il n 'est pas perm is d 'arriver 1 1une exactitudeabsolue, ilest eependant possib le de reconstruire approsi-m ativem ent les phases principa les de la luue en tre Boe-m end IV et son neveu Rupin, et nous allons donner ie i uneb reve enum era tion des fa its les p lus im portan ts, te ls qu 'ilssont resum es dans Dueange.

    D e s Ie debu t de eeue luue im pie, le patria rehe d 'Antiocbcet les chevaliers de l'Hopita l priren t parti pour le p rinee Rupinet son grand-onele Ie ro i d 'Am enle iBoem ond IV fu t au COD -traire soutenu par les chevalie rs du Tem ple e t par la popula-tion ehretienne d 'Antioche qu i redou ta it Ie joug du princeetranger , En 1203 , cependant, Ie it novem bre , le roid ' A rm enie. ag issan t com me baHt et tu teur de Raym ond-Rupia , parvin t 1 1 s 'em parer, une prem iere fo is, de quelquesquarriers de la eapita le. II en occupa toute la portion qu is'e tendait entre les m ura illes e t l'eg lise Sain t-P ierre, m ais ilne pu t s'y m ain ten ir que tro is jours et fu t expu lse par Bcem ond ,qui se hata ,aussilo t apres sa v ieto ire.d 'ineareerer Ie patriarche,l'a llie de Rupin . La lutte con tinua sans treve n i m ere i, et lepape Innocent III fit de vains effo rts pour reeoncilie r les deuxp art is i il nomm a m em e des arb itres, m ais sans aueun effe t,Enfin , vers 1 205, L ivon reussit 1 1reprendre le dessus et fit sonentree solennelle dans Anliocbe , aux co tes de son neveu . Cette

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    - 20-revolution paralt avo ir eu lieu sans effusion de sang , grace auxno uvelles in trigues du patriarch e qui sacra so lennellem ent, deses propres m ains, Ie jeune pr ince dans Ia m etropole d 'A ntio-cbe. Rupin recut l'hommage des habitants et de toute Ianoblesse, et resta, pendant tro is ans, m aitre de la ville, Parcentre , Ie don jo n, la citad elle m em e d 'A ntioehe ne cessa jam aisd'appartenir a Boem ond IV , qui y entretenait une forte garni-son et epiait sans cesse une occasion de ressaisir Ie pouvoir.C elle-ci arriv a en t208, grace a une sed ition exeitee contrcR upin ou peut-etre con tre ses soldats arm eniens, par e e .memepatriarche, si longtem ps son allie , Boem ond IV , profitanthabilem ent de ces troubles, descendit de Ia eitadelle , ehassaRupin et ses troupes, em prisonna de nouveau le patriarcheauquel H ilt subir m ille tortu res et fut encore une fois m aitred 'A ntio ch e. II re ussit a s'y m ainten ir pendant huit ans. M aisa la fin de t 216 , la fo rtune trahit de nouveau Ie prince B o o -m ond, et Ie senechal d 'A nlioche livra la ville a Rupin. Le roiL ivon paralt avoir ete Ie principal inst igateur d e c ette d ern ierere vo lu tio n, ma is it agissait p robablem ent dans un but toutp erso nn el, cu r it fut presque aussitO l expulse d 'A ntioche parson petit-neveu et lu i en conserva, depuis lors, une haineardente. Pendan t tro is ans, Boem ond IV resida presque cons-t amment a Tripoli ou il contracta un second manage avecM elissende. fille d 'Am aury, roi de Chypre, et de sa fem me lare ine I sabe lle .

    En t2t9 , grace Ii la eom plieite d 'un b ourg eois d 'A ntio cbe.nom me G uillaum e FarabeI, Boem ond reussit de nouveau, etcette fo is-ci p ou r to ujo urs, a chasser Rupin de la ville d 'An-tio ch e ; it s'y m aintin t jusqu 'a sa m ort, arrivee en t233.

    Quant a Rupin, it co uru t en A rlD en ie im p lo rer l'assistan cede Livon. II avail perdu Ie souvenir, d it Sanudo, de l'in jurequ 'il lu i a vail Ia ite , en le chassant d ' Antioche, M ais Ie vieux

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    - 21 -roi, qui, POUI' lo rs, etait m ourant, en avail garde bonnem em oire, et lorsque R upin voulu t aussi se faire reconnaltre parlui, comm e heritie r du royaum e d 'A rm enie , L ivon, abandon-nant en tierem ent sa cause, laissa avant de m ourir sa couronnea sa fille Isab elle. R upin , Iurieux , s 'em barqua pour D am ieue,alors oeeupee par les chretiens, et alia trouver le legat aposte-I ique pe lage ; it en ob tin t des secours en hom mes et en argentp ou r reeo nqu erir A ntio ch e et I'A rm en ie. M ais, ap res avo ir p risTarse par un coup de m ain, e t s'y etre m em e faitproelam erroi, il fin it par se Caire prendre par Ie regent du royaum eConstan t, qu i Ie jeta en prison et I'y laissa perir. II m ourutvel's f 222. Selon d'autres, il aurait ete tue dans un combatcontre les A i'm eniens. II avail epouse , vers 1 21 0, H elv is, filled 'Am aury , ro i de Chypre, apres I'avoir en levee a son m ari,Eudes de D am pierre; it en eut deux filles, Eschivc, decedeesans alliance, et M arie, dam e du Toren , fem me de Phillippede M ontfo lt, seigneur de Sour ou TYI'.

    D es fa its p re ce de nts, it resu lte que les deniers dent no usdon n ons ici la descrip tion , ont etc frappes a A ntioche, au nomdu prince Raym ond Rupin, durant une des periodes pendantlesquellcs it fu t m aitre de eeue ville, so it de 1 205 i t 1 20 8, so itde 1216 a t21 9 . II est done possible de leur assigner un Agere la tiv emen t fo rt p re cis .

    Ces deniers sont une precieuse acquisition pour la seriedes m onnaies de la principaute d 'Antioche, et un souvenircurieux de cette epoque si troub lee du m oyen age orien tal etd 'un prince dont la v ie fu t agitee entre r ou t es ,

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    -~~-I V

    BOBMOND I VPrin ce u su rp ate ur d 'A n t;o clte e t vomle de T r ip o li.

    (12UI-1205, 1208-1216, f219-I!33.)

    Nons DC reviendrons point sur les faits p rincipaux de lavie de ce prince; nous dirons seulem ent que l'existence desdeniers de Bupin vient confirm er l'opin ion, dejll em ise parM. de Vogue, dans la Revue num isma tiq u e de f865, que lesn om breux deniers signes Bo emvnd d 'A n tio ch e et portan t unel~ te c oiIT ee d u c asq ue a nasal, entre une etoile ct un c ro is san t,ont plus que probablem ent etc em is par Boemond IV . Ene ITe t, 1a legende exeep tee , ils sont, de tous points, semblables11eeux de Rupin, et ont, de toute ~videnee, ete frappes 11lam em e epoqu e: 01' 1I0US eo nnaissons fa date exacte des deniersde Bupin, iI est done logique d 'en conelnre que eeux, si par-faitem ent analogues, portant BO AM VND VS, on t ele frappespar ee m em o prince B oem ond, qui renssit tro is fois en vingt ansa expulser son neveu Rupin de la ville d 'A ntioche.

    Nous ne pouvons, par cen tre, par tager en tierem en t l'av isde M . de Vogue sur un autre denim ' egalem ent signe B o e -mond d'Antioche, dont nous avons deja parte et que M . deSauley a publie dans sa Numismat ique des Croisades (pl. III,nO13). Ce denier porte egalem ent ane tete de profil, m aisnue et regardant 11 droite . N 'Ous arons expose dans notreprem ier paragraphs concernant Raym ond de Poi tiers, princed 'Antioche, les raisons qui nous font incliner a donner ced en ie r p lu tO t a Boem ond III, qu i regna de H63 11t20f, qu'aBoem ond IV , auquel M . de V ogue voudrait l'attribuer, a insique tous les precedents.

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    - 23-Avant de qu itter ces den iers de Boem ond IV , portan t la

    te te c oifT ee d u c asq ue a na sal, n ou s d em an do ns la p erm issio nd 'en fa ire connaitre ic iune varie te curieuse , que nous n 'avonsencore trouvee signalee nu lle part, b ien qu 'e lle ne sem blepo in t ~ tre d 'une ex trem a rarere ; nous en possedons deuxexem plaires dans no tre co llection . Sur cette varie te , la te tee as qu ee e st to urn ee a d ro ite ,e t Ie c ro issa nt e st ..a r c on se qu en tp lace derriere eJle , tand is que l'e to ile est situee au devan t.O n peu t vo ir su r la figure ci-dessous, que Ie dessin de la t~ teest beaucoup plus raide; la fo rm e en est p lus allongee etp lus barbare que sur les den iers ou la t~ te regarde a gauche ;en som m e, c 'est une varie te fo rt caraeterisee et d ifferen te dutype h ab itu el, s eu l d ec rit ju sq u'ic i.

    Paris, novembre tR7".

    Lc Mans. - Typographic Ed. lIonnoyer. - Filvr. t876.