Monnaie

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THEORIE MONETAIRE Le marché de la monnaie ECONOMIE MONETAIRE ELABBADI-ENCGT-2010

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cette présentation traite la masse monétaire et la circulation de la monnaie

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  • 1. THEORIE MONETAIRE Le march de la monnaieECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010

2. Spculations trs frquentes sur les dcisions de la Banque Centrale Europenne ou la Banque Fdrale Amricaine Ce qui est en jeu : le niveau des taux dintrt Taux dintrt = le prix dun bien particulier, la monnaie Est dtermin par la confrontation de loffre et de la demande Or les dcisions des banques centrales sont lorigine de loffre de monnaieECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 3. 3.1. La monnaie : prsentation gnrale 3.1.1. Les formes de la monnaie Nombreuses, ont vari au cours du temps Prfrence progressive pour les mtaux Les 4 qualits essentielles de l or et de l argent divisibilit inaltrabilit mallabilit grande valeur / faible volume Dmatrialisation croissante ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 4. Actuellement, essentiellement monnaie scripturale : avoirs matrialiss par une inscription dans les comptes bancaires (ou CCP), dont les instruments de circulation sont en pleine expansion Seuls les dpts vue assortis dinstruments de circulation sont moyen de paiement, donc sont de la monnaie au sens strict Le dpt est la provision dun compte bancaire, qui peut tre approvisionn par remise de billets, par virement dun autre compte, ou par un crdit accord par la banque ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 5. Egalement, pour environ 15% des encaisses des agents non financiers, la monnaie mise par la Banque centrale : la monnaie centrale Comprend principalement la monnaie fiduciaire (billets) ; les pices (mises par le Trsor) forment la monnaie divisionnaire, assimile. NB : 2 acteurs sont donc lorigine de la cration montaire, cest--dire de loffre de monnaie : Les banques (dites auparavant commerciales ), (monnaie scripturale) Les banques centrales (pices et billets) ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 6. La masse montaire est value au travers des agrgats montaires. M1 : pices, billets, dpts vue M2 : M1 + comptes sur livrets ( quasi-monnaie) - M3 : M2 + comptes terme, avoirs en devises, et certains titres courts M3 est lagrgat le plus surveill par les autorits montairesECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 7. 3.1.2. Les fonctions de la monnaie 3 distingues traditionnellement Fonction dinstrument de mesure de la valeur Une unit de compte pour la valeur de tous les biens Fonction dintermdiaire des changes Au contraire du troc On parle d conomies montaires Fonction de rserve de valeur (de pouvoir dachat) Epargne et patrimoineECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 Elabbadi-ENCGT 8. 3.2. Les dterminants de la demande de monnaie Introduction sur le taux dintrt Supposons quil ny a quun actif financier, des bons du trsor (mis par les banques centrales) Prix lachat du bon : 95 Prix au bout dun an : 100Le taux de rendement = (100 95) / 95 = 0.053 (ou 53%) i = (100 PB) / PB Ou encorePB = 100 / 1 + i Si le taux dintrt est positif, prix final > prix dachat. Plus i est lev, plus la valeur actuelle du bon est faible Il existe donc une relation entre le prix du bon et le taux dintrt ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 9. 3.2.1. Les motifs de la dtention de monnaieQuels sont les dterminants de la dtention de monnaie, ce que Keynes a appel la prfrence pour la liquidit ? Pourquoi dtenir de la monnaie (ne rapporte pas dintrt) et pas des actifs financiers ? A la suite des travaux de Keynes, on retient 3 dterminants de la dtention de monnaie 1. Motif de transaction : besoin de monnaie pour les paiements courants 2. Motif de prcaution : besoin de monnaie pour les dpenses imprvues 3. Motif de spculation : besoin de monnaie pour faire des placements financiersECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 10. 1. Montant de lencaisse souhait dpend du revenu (et sa priodicit) et des transactions : les agents dtiennent des encaisses en attendant deffectuer leurs dpenses. 2. Montant qui dpend aussi du revenu + la confiance des agents dans lavenir : peu confiance montant lev sous forme liquide ; confiance montant faible. Motifs de transaction et de prcaution = ce que les individus souhaitent conserver sous forme liquide pour faire face aux dpenses prvues et imprvues ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 11. Tous ces motifs de dtention dencaisses sont lis aux transactions : on peut les regrouper en une seule composante Plus le revenu est lev, plus la demande de mn pour motif de transaction sera forteMd = PY la demande de monnaie pour motif de transaction dpend du revenu nominal des agents : revenu rel (Y) multipli par les prix (P) NB : ici, lapproche keynsienne est assez proche de celle des noclassiques. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 12. 3. La divergence danalyse tient lintroduction dune 2me composante la demande de monnaie classique : la mn nest pas seulement intermdiaire des changes, mais aussi rserve de valeur ; ce titre, elle peut tre dtenue pour elle-mme. Le motif de spculation dpend du niveau des taux dintrt (fonction affine) : les variations de tx di influencent lvolution des cours en Bourse des titres revenu fixe (obligations). si i faible, ou si les agents anticipent une baisse de i, le prix des titres en Bourse est lev, donc faible probabilit de faire des plus-values et faible rmunration du placement : ils prfrent vendre et conserver la monnaie (des liquidits) : la demande de mn pour motif de spculation augmente. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 13. Deux cas extrmes : iM : quand le tx di est son maximum : le prix des titres est le plus faible, et les agents sont persuads que i ne peut ensuite que baisser ils anticipent donc une hausse des cours des titres cours des titres bas et forte rmunration des placements => achtent des titres, nont aucun intrt conserver de la monnaie La demande de monnaie pour motif de spculation est alors nulle iM : prfrence absolue pour les titresECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 14. im : quand le tx di est son minimum : Keynes fait lhypothse quil existe un taux plancher, celui o les cours des titres sont maximum, tout le monde anticipent quils ne peuvent que baisser : personne nachte, et ceux qui en ont les vendent pour encaisser les plus-values. La demande de monnaie pour motif de spculation est son maximum. im : prfrence absolue pour la liquidit Keynes nomme cette situation la trappe liquidit , ou trappe monnaie : seuil en dessous duquel les agents co nont plus aucune incitation acheter des titres. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 15. Finalement, plus le taux dintrt est lev, plus la demande de monnaie pour motif de spculation est faible : la demande de monnaie pour motif de spculation est une fonction inverse (ngative) du tx di.Md = L-(i) Si lon rsume : La demande de monnaie dpend donc de 2 variables 1re composante : Md = PY revenu nominal 2me composante : Md = L-(i) taux dintrt ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 16. Do la fonction de demande de monnaie La demande de monnaie est une fonction croissante du revenu et une fonction dcroissante du taux dintrt. Ceci peut scrireMd = PY L(i) La demande dencaisses relles est alors gale Md / P = Y L(i)ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 17. Reprsentation graphique de la relation entre demande de monnaie, revenu nominal et taux dintrt Prfrence absolue pour les titresiiMTrappe liquidit Md = PY L(i)imMPour un revenu nominal donn, on a une courbe dcroissante : plus le taux dintrt est bas, plus le montant de monnaie que les agents souhaitent dtenir est bas. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 18. Prfrence absolue pour les titres = partie verticale de la relation entre demande de monnaie et taux dintrt : la demande de mn pour motif de spculation tant nulle, ne reste que celle pour motif de transaction elle ne dpend pas du taux i, droite verticale. Trappe liquidit = partie horizontale de la relation entre demande de monnaie et taux dintrt : ce taux minimum, toute augmentation de la quantit de monnaie en circulation sera absorbe par les encaisses spculatives. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 19. Effet dune augmentation du revenu nominal ? Elle entrane une augmentation de la demande de monnaie (motif de transaction, 1re composante). La courbe se dplace donc vers la droite. iMdMdiM (PY > PY) im MECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 20. 3.2.2. La vitesse de circulation de la monnaie On a vu : + les agents veulent faire de transactions, + ils souhaitent dtenir de la monnaie. Une thorie permet de relier le niveau des transactions la quantit de monnaie = la Thorie quantitative de la monnaie (qui est classique et non keynsienne) Equation dIrving Fischer MV PT Monnaie x vitesse de circulation de mn = prix x transactions ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 21. Partie droite de lquation : traite des transactions Dit que T reprsente le nb total de transactions ralises sur une anne (nb de fois o des B&S sont changs contre de la mn) P reprsente le prix dune transaction (nb d changs) Donc le produit TP reprsente la quantit deuros changs en une anne Partie gauche de lquation : traite de la monnaie utilise pour les transactions M reprsente la quantit de mn V reprsente la vitesse de circulation de la mn (nb de fois que le billets deuros passent dune main lautre en 1 an) ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 22. Exemple : 100 pains vendus en un mois, 1 pice Donc PT = 100 x 1 = 100 Supposons que lconomie dispose dune quantit de monnaie de 25. Alors V = PT / M = 100 / 25 = 4 Si lon dispose dune masse montaire de 25 pour raliser une masse de transactions de 100, la vitesse de circulation de la monnaie est de 4 : chaque va passer 4 fois dans les mains du mme individu. Mais estimation de T difficile ; remplac par le montant total du PIB : Y MV = PY ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 23. Mais la principale question sur la faon dont la mn affecte lco : quelle quantit de monnaie pour acheter une certaine quantit de B&S Il sagit du ratio M/P = ce que lon qualifie dencaisses relles Les encaisses relles mesurent le pouvoir dachat dun stock de monnaie. Par exemple, si M = 25, et que le prix du pain est de 1, alors les encaisses relles sont quivalentes 25 pains.ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 24. La fonction de demande de monnaie : quation qui exprime les dterminants de la demande dencaisses relles Une fonction simplifie du typeMd / P = k Y k reprsente une constante : exprime la quantit de monnaie que les agents souhaitent dtenir pour chaque euro de revenu Selon lquation, la quantit dencaisses relles est proportionnelle au revenu rel : plus le revenu est lev, plus forte sera la demande dencaisses relles. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 25. Si la demande de mn (Md) doit tre gale loffre de monnaie (M, rsultant de laction de la banque centrale), alors Md / P = M / P On obtient que M/P=kY M x 1/k = P Y Ce qui peut tre rcritMV=PY Donc V = 1/k : montre le lien entre la demande de monnaie et la vitesse de circulation de la mn : k et V sont 2 aspects dun mme problme Si les agents souhaitent dtenir beaucoup de monnaie pour chaque euro de revenu (k leve), la monnaie passe + lentement des mains de lun lautre (V faible). Au contraire, si K faible, V leve. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 26. Lquation quantitative de la monnaie peut tre reprsente comme une dfinition : Elle dfinit la vitesse de circulation de la monnaie comme le ratio du PIB nominal, PY, la quantit de monnaie, M : V = PY / M Si lon suppose que V est une constante, alors on en dduit les dterminants du PIB nominal : Une modification de la quantit de monnaie (M) entrane une modification proportionnelle du PIB nominal (PY) : MV = PYECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 27. si la vitesse de circulation de la mn est constate, la quantit de mn dtermine la valeur en euros de la production de lconomie La capacit de production de lconomie dtermine le PIB rel, la quantit de mn dtermine le PIB nominal, et le dflateur du PIB, P, est le ratio du PIB nominal au PIB rel Tout changement de loffre de monnaie modifie le PIB nominal Comme le PIB rel est dtermin par la fonction de production, il en rsulte une augmentation des prix ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 28. La Thorie quantitative fournit une explication des origines de linflation : selon elle, le niveau gnral des prix est proportionnel loffre de monnaie. Autrement dit, la Banque centrale, qui contrle loffre de monnaie, contrle aussi le taux dinflation : Si elle maintient stable loffre de mn, le niveau des prix restera stable Si elle augmente loffre de mn, le niveau gnral des prix tendra augmenterECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 29. 3.3. La dtermination du taux dintrt Abord jusquici : la demande de monnaie Aborder prsent loffre de monnaie Il existe 2 offreurs de monnaie : les banques, qui crent la monnaie scripturale, la banque centrale, qui a le monopole de lmission des billets (avec le Trsor qui a le monopole de lmission des pices) Pour simplifier, considrons ici seulement le rle de la banque centrale, qui dcide du montant de monnaie quelle souhaite offrir. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 30. 3.3.1. Loffre de monnaie et le taux dintrt dquilibre Le march montaire est lquilibre lorsque loffre de monnaie (Ms, ou M) est gale la demande de monnaie (Md). Autrement dit : M = Md M = P Y L(i) Cette quation nous dit que le taux dintrt doit tre tel que la quantit de mn demande par les agents co soit gale la quantit de mn offerte pour PY donn Cette relation dquilibre est appele relation LM. ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 31. Cet quilibre peut tre reprsent de la manire suivante Loffre de monnaie est exogne, donc reprsente par une droite verticale note Ms La demande est dtermine pour un montant donn du revenu nominal, et est dcroissante en fonction du taux dintrt Lquilibre offre demande est au point A, i.e. pour un taux i* iMdi*MsAPY M ECONOMIE MONETAIREM ELABBADI-ENCGT-2010 32. Quel est limpact dune hausse du revenu nominal ? PY augmente =>Md augmente =>i augmente La demande de monnaie augmente quel que soit le taux dintrt ; lquilibre se dplace en A MsiMdMd iAi*A PYPY MECONOMIE MONETAIREMELABBADI-ENCGT-2010 33. Une augmentation du revenu nominal conduit une augmentation du taux dintrt Pourquoi ? Au taux initial (i), quand le revenu nominal augmente, la demande de mn est suprieure loffre. Il faut alors une augmentation des taux dintrt pour atteindre lquilibre, i.e. pour contraindre certains agents renoncer dtenir des liquidits.ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 34. Effet dune augmentation de loffre de monnaie ? La courbe doffre Ms se dplace vers la droite Lquilibre se dplace en A, avec un taux dintrt i plus faible iMdi*MsA AiPY MECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 M M 35. Une augmentation de loffre de monnaie conduit une baisse du taux dintrt Pourquoi ? Pour un revenu nominal donn, loffre de monnaie est suprieure la demande de monnaie ( abondance de monnaie) Il faut alors rduire les taux dintrt pour inciter les agents moins spculer et faire plus de transactions, donc dtenir plus de monnaie, ce qui va rsorber lexcdent de monnaieECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 36. 3.3.2. La politique montaire et les oprations dopen market Comment la banque centrale accrot-elle loffre de monnaie ? Elle peut acheter ou vendre des bons du trsor sur le march montaire = politique dopen market Politique montaire expansionniste : elle accrot la masse mnt en achetant des bons il en rsulte plus de monnaie en circulation le prix des bons augmente, et le taux dintrt baisse Politique de contraction montaire : elle rduit loffre de mn en vendant des bons ce qui rduit le prix des bons et augmente les taux dintrt ECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 37. NB : Une opration dopen market modifie les actifs et les dettes de la banque centrale : Si elle achte pour 1 million d de bons du Trsor, elle augmente ses actifs du mme montant et elle augmente la masse montaire (passif) du mme montant ActifPassifBons du Trsor MonnaieECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010 38. En rsum : Le taux dintrt est dtermin lquilibre de loffre et de la demande de monnaie Une augmentation de la demande de monnaie banque centrale conduit une hausse des taux dintrt Une augmentation de loffre de monnaie banque centrale conduit une baisse des taux dintrtECONOMIE MONETAIREELABBADI-ENCGT-2010