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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011 http://slidepdf.com/reader/full/money-week-12103-09mars2011 1/48 Les recommandations de Warren Buffett pour 2011 Actualités 7 DU 3 AU 9 MARS 2011 N O 121 I 3 € www.moneyweek.fr Risque majeur de correction sur le Nasdaq Mouvement de troupeau 36 Crédit relais : restez maître de la situation Patrimoine 38 Gains doublés avec GMCR Vos valeurs 29 Jouez le rebond de l’économie verte avec l’électricité

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Les recommandationsde Warren Buffettpour 2011Actualités7

DU 3 AU 9 MARS 2011 N O 121 I 3 €

www.moneyweek.fr

Risque majeurde correctionsur le NasdaqMouvement de troupeau36

Crédit relais :restez maîtrede la situation Patrimoine38

Gainsdoublésavec GMCRVos valeurs29

Jouez le rebondde l’économie verte

avec l’électricité

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Le rentier est coupable de ne pas vivre des fruits de son travail, de la sueur de son frontou de celle de ses neurones, mais du rendement d’un capital. Le travail est honorable,mais le capital est suspect. Au mieux, le capital a été indûment hérité, sans aucun méritepersonnel autre que génétique. Au pire, il a été entassé au détriment des pauvres. Nonseulement douteux quant à ses origines, le capital du rentier est improductif, stérile.Frissonnant dans ses charentaises au coin de son feu, le rentier est dépourvu d’imaginationIl n’aime pas les « effets de levier », les montages financiers obscurs, les investissemensans retour.Les keynésiens ont de bien meilleures idées que les rentiers sur la façon de dépenserleur argent pour le bien public. Le keynésianisme est une religion, les économistes sonses prêtres et les rentiers sont leurs martyrs. Le rentier est coupable d’un péché capital :ne pas faire confiance à son État-providence. Faute de foi désintéressée, le rentier necomprend pas que son État-providence ne veut que le bien de tous, donc le sien. Lerentier mérite d’être persécuté.Rentier, vous serez donc martyr. C’est très injuste car votre aspiration au statut derentier est noble et digne. Depuis la nuit des temps, le bipède a déployé des trésorsd’ingéniosité pour tenter de ne rien faire (ou le moins possible) et dégager des loisirs,réfléchir en levant la tête vers le ciel étoilé. Depuis la nuit des temps, le bipède aimeagiter des idées de la plus haute importance telles que : Dieu existe-t-il vraiment ?Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comment était l’Univers avant quele temps n’existe ?Pour s’offrir ce luxe et ne pas dépendre d’activités aléatoires telles que la chasse ou la

cueillette, le bipède a organisé l’agriculture. Un premier pas vers son statut de rentier.Ayant stocké le fruit de son travail, il pouvait le moment venu grignoter en réfléchissantà son destin plutôt qu’à la façon dont il allait survivre le lendemain. Progressant encore,il a inventé la monnaie qui lui permet de stocker la valeur de son travail. En stockantsuffisamment de valeur, il peut s’acheter l’oisiveté.C’est là que les ennuis commencent. L’État-providence ne l’entend pas de cette oreillePour que l’argent brûle les doigts et décourage les coupables vocations de rentier, ilpunit l’épargne. Le bien public l’exige. Aujourd’hui, les États-providence sont en faillitet n’auront aucune pitié.

Vous voulez être rentier ?Vous serez donc martyr !

Billet d’entrée

Simone Wapleredito moneyweek.fr D

E L P H I N E J O U A N D E A U

RÉDACTEUR EN CHEFSimone WaplerRédacteurs :Philippe Béchade, Ryadh Benlahrech,Camille-Yihua Chen, Chloé Consigny,Sébastien Duhamel, Yannick Hardy,Ingrid Labuzan, Arnaud Lefebvre, Nadya Masidlover,Anne Michel, Pierre Tenaud, Alexandra VoinchetNos équipes ne sont pas en mesure de répondre aux questionsde lecteurs relatives à leurs investissements personnels.MoneyWeek n’est légalement pas autorisé à leur fournirdes conseils d’investissement individuels.Production / Iconographie :Caroline Saillard,Mathilde Le GoffDirecteur artistique :Stephan NaveMaquettistes :Françoise Guillot, Jean-Pierre LecocqRévision :Jean-Paul GandOnt collaboré à ce numéro :Alain Bellon,Michel Bessis, Olivier Castan, Maya Dujardin,Astrid Eliard, Fabrice Coletto-Labatte, Michel Lo,Denis Sarget, Romain Thomas

Webmaster éditorial :Cécile ChevréWebmaster :Manuel FueyoMarketing :Jeanne-Marie Seurbier,Caroline Fagot-Barraco, Claire TucouletService clients :Virginie Blon

SERVICE PUBLICITÉSociété Fin Link : 01 73 73 05 10(lundi au vendredi de 9 à 19 heures)E-mail : publicitemoneyweek.frDIRECTEUR DE LA PUBLICATIONLaura Davis

SERVICE ABONNEMENTTél. : 01 44 59 91 16Fax : 01 44 59 31 32(du lundi au vendredi de 9 à 17 heures)E-mail : service-clientsmoneyweek.frwww.moneyweek.frPrix de vente abonnement : 89 € (49 parutions)Prix de vente au numéro : 3 €(pour la vente au numéro, merci d’appelernotre service clients au 01 44 59 91 16 ou par e-mailà service-clientsmoneyweek.fr).Société éditriceMoneyWeek France88, boulevard de la Villette - 75019 ParisSARL au capital de 1 000 € / ISSN 1966-5962Commission paritaire : 0111 K 89706

Imprimeur : Imaye96, boulevard Henri-Becquerel53000 LavalDépôt légal à parution

AGORA INC.Président du conseil d’administration

William BonnerLes informations contenues dans le magazineMoneyWeek figurent à titre informatif seulement. Elles ne sont pas destinéesà déterminer les décisions des lecteurs relativesà un investissement (ou non) dans une valeur spécifique.Nous conseillons à nos lecteurs de consulter, avant de prendreune telle décision, un courtier ou un conseiller financierindépendant agréé. La responsabilité deMoneyWeek ne pourraen aucun cas être recherchée en cas de pertes subies à la suited’une telle décision. Les données vous concernant sontsusceptibles d’être utilisées afin de vous faire parvenir dessollicitations de la part de nos partenaires commerciaux,d’associations ou de groupements à caractère politique.

DU 3 AU 9 MARS 2011 N° 121

I l l u s t r a t

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“ Un vrai martyr, c’est quelqu’un à qui on refuseaussi ce titre” Stanislaw Lec

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6 ActualitésLes Irlandais s’opposent à la rigueurimposéeLe pétrole flambe, les Bourseschutent ?Les recommandationsde Warren Buffett pour 2011

8 MarchésLe plomb poursuivra-t-ilson ascension en 2011 ?Les indicateurs suisses sont au vert

10 Podium Mes 3 leaders injustement décotés12 D’accord, pas d’accord Rachetez cet as des gaz industriels aux fondamentaux ultrasolides14 Dossier Jouez le rebond de l’économie verte avec l’électricité

17 Stratégie d’investissement Les obligations émergentes font encore saliver « Comment, sur le marché des options, j’ai fait du temps mon allié ! »19 Le choix de MoneyWeek Suivez les initiés sans commettre aucun délit

20

Entrepreneur Elles trouvent leur bonheur dans le yaourt21 Opinion Nous sommes tous des non-Américains22 Portrait de Denis Robert Blanchi pour son enquête sur le blanchiment23 Brillez dans les dîners Quand la révolution fait l’économie de la violence

24 Politique & économie Jusqu’où les troubles en Afrique du Nord perturbent la production pétrolière Les marchés attendent la France

au coin du bois en 2012

26 Vos valeursTableau de bord

Quelles sociétés du CAC 40profiteront de l’inflation ?Vendez Scor, de retourà son plus-haut de 2007L’or noir fait décoller SchlumbergerRio Tinto affiche une santé de ferSelwyn Resources flambe de 75 %Gains doublés avec GMCRLe lithium a encore de l’énergieLe nucléaire réussit à Assystem

30 Vos valeurs au travers de l’actualité32 Nos objectifs techniques sur les valeurs du CAC 4034 Agenda

Les rendez-vous de la semaineLes rendez-vous du moisDividendes

36 Mouvement de troupeauRisque majeur de correctionsur le Nasdaq

37 TirelireFraude à la carte bancaire :

ne vous laissez pas faire38 Patrimoine Crédit relais : restez maître de la situation !

41 Hors des sentiers battusUdaipur : découvrez cette marbrerieà ciel ouvert

42 Propriétés à acheter44 Flambez Un investissement plaisir anticrise45 Jeux46 Le journal de Bill Déclins français et américain

et notre pari contre la Fed

SOMMAIRE DU NO 121 DU 3 AU 9 MARS 2011

Air liquide 12Arseus 12Assystem 29Daikin 10EDP Renováveis 16Global Lithium 29GMCR 29Hewlett Packard 10Iberdrola Renovables 16

Interparfums 34Itron 15Rio Tinto 28Schlumberger 28Scor 28Selwyn Resources 29TomTom 13Suzuki Motor 10

ON EN PARLE

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G M W F L 2 0 2

S E L Ç U K

D E M I R E L

Dans ce numéro est jeté un encart« Votre assurance vie est en danger » pour tous les abonnés

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Zone euro

Les Irlandais s’opposentà la rigueur imposéeLes électeurs irlandais refusent de payer pourles erreurs de leurs banques. La défaite duFianna Fáil, parti au pouvoir depuis quatorzeans, est humiliante. La contestation irlandaise,qui a conduit à la victoire du parti de l’opposi-tion, Fine Gael, ne s’adressait pas uniquementaux dirigeants politiques de son pays, mais

également à ceux de l’Union européenne (UE).Le plan de sauvetage de 85 Mds€, conclu avecl’UE et FMI en novembre dernier, a permisà l’ex-Tigre celtique d’éponger les dettes deson secteur bancaire, au bord de la faillite.La cure d’austérité, imposée en contrepartie,a suscité la colère des Irlandais.

Un taux d’intérêt « punitif »,mais une fiscalité qui irrite« Une drôle de rupture », commenteLa Tribune,rappelant que le leader du partide l’opposition, Enda Kenny, pressenti pourêtre le futur Taoiseach (Premier ministre),ne s’est pas opposé au plan de sauvetage.Il a toutefois fait de son cheval de batailleélectorale la renégociation de ses conditions.En ligne de mire, le taux d’intérêt « punitif »,selon Enda Kenny, de ce prêt d’urgence.Le nouveau Premier ministre comptedemander un allègement du taux, actuelle-ment fixé à 5,8 %. Or, « une baisse n’estpas à exclure » d’aprèsLe Figaro, qui ajouteque « Dublin devrait sans doute faire des

concessions sur son taux

d’imposition des entreprises », vécu commeune concurrence fiscale déloyale ailleurs enEurope. En effet, c’est notamment grâce à unimpôt sur les sociétés de seulement 12,5 %(contre 33 % en France et près de 30 % enAllemagne) que le petit pays européen estparvenu à attirer des géants industriels telsque Google, Microsoft ou encore, HewlettPackard.Sortir la matraque fiscale pourrait faire fuirles entreprises et les recettes correspondantes.Ce serait pénalisant aussi pour la croissance.La marge de manœuvre est donc étroite.

L’exposition des banques françaisesà l’Irlande sous-estiméeLe nouveau gouvernement espère égalementobtenir une participation des détenteursde dettes seniors, ou créanciers de premierrang, dans la recapitalisation des banquesirlandaises, toujours inachevée. Dans cenouveau contexte politique, l’éventualitéd’une « restructuration » de la dette irlandaisesemble de plus en plus plausible.À première vue, les banques françaises parais-sent peu exposées aux retombées coûteusesd’un défaut partiel de l’Irlande. Selon les esti-mations deL’Agefi, les quatre établissementsfinanciers français les plus engagés sur la dettesouveraine irlandaise en détiennent moinsde 1 Md€ au total. Un montant dérisoire àl’échelle de la crise financière.Pourtant,La Revue de la stabilité financièrede la Banque de France présente une toutautre image. Le rapport évalue l’ensembledes engagements en Irlande (obligationsd’entreprises et participations en capital,ajoutées aux obligations d’État) à 69 Mds€

pour les banques françaises, soit un totalqui se rapproche du montant déjà prêté àl’Irlande pour étayer son secteur bancaire.Alors, malgré l’engouement des investisseurspour les établissements financiers françaisdepuis le début de l’année, la prudence restede mise. N.M.

Matières premièresLe pétrole flambe,les Bourses chutent ?Comment interpréter la flambée des cours dubaril de brut ? Depuis le début des crises enTunisie, en Égypte et, maintenant, en Libye,les cours se sont envolés. À Londres, le brentatteint 112,40 $ le baril. Outre-Atlantique, lebaril de brut léger américain s’échange autour

Révélateur

R E A

175 M€Tel est le montantestimé des deviseset des bijouxretrouvés dansune des demeuresdu président

Ben Ali.

83,5 M€C’est ce qu’a rapportéle sponsoring sportif

des maillots defootballeurs

du championnat britannique pourla saison 2009-2010, selon une étudede Sport+Markt.

9,3 M€C’est ce que le footballeur Thierry Henryaurait empoché en 2010 grâceà la publicité, selon Capital.

2,35 M€Tel a été le montant des revenus del’actrice Marion Cotillard en 2010, selonLe Figaro.

90 000 $Adjugé à ce prix, la paire de mocassins

que portait, dans le clip Beat It, MichaelJackson, lors d’enchères organiséesà l’occasion du premier anniversairede la mort du chanteur.

750 €Tel est le montant annuel moyendépensé, chaque année, par un Françaispour s’offrir des équipementsélectroniques personnels, selon l’Insee.

2Tel est le nombre d’amis que l’on perden moyenne lorsqu’on tombe amoureux(selon une étude menée par l’universitéd’Oxford).

Actualités6 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Chaque semaine, nous lisons pour vous la presse économiqueet financière internationale. Voici quelques points de vueindispensables à vos investissements.

v

R O L E X D E L A P E N A

/ E P A

/ C O R B I S

Opposés au plan de sauvetage européen, les Irlandaisont massivement voté pour le parti nationaliste Fine Gae

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de 98 $. Déjà, de nombreux spécialistes crai-gnent une nouvelle flambée des prix.

Un scénario comme en 2008 ?Si les causes de la hausse ne sont pas lesmêmes, les conséquences pourraient êtreproches. Pour rappel, en 2008, le cours dubrut à Londres avait flambé de 70 à 145 $en quelques mois, avant de redescendreautour de 80 $ en 2009. Depuis le début del’année 2011, les cours ne cessent de croître.En cause, des troubles politiques qui laissentcraindre des difficultés d’acheminement etun tarissement de l’offre en provenance despays membres de l’Opep. Autant d’élémentsqui pèsent sur les cours.La hausse du baril de brut pourrait avoir uneincidence directe sur l’évolution des marchés

boursiers. Selon leWall Street Journal,à septreprises, lorsque le cours de baril de brut agrimpé de 10 % sur une période très courte(environ deux jours), le marché a ensuiteperdu en moyenne 9,3 % dans les six mois quiont suivi. Et, comme le montre le graphiqueci-dessous, nous venons de vivre deux joursde très forte hausse, ce qui pourrait laisserprésager un retour de bâton sur les marchésboursiers.

4 % : le seuil critiqueDans les colonnes deL’Agefi Hebdo,Christophe Barret, global analyst pétroleà Crédit agricole CIB, va plus loin :« Dixdes onze récessions relevées aux États-Unisdepuis la Seconde Guerre mondiale ont été précédées d’un pic des prix du pétrole. Et si ons’en tient au ratio dépenses pétrolières / PIBmondial – inférieur, en moyenne, à 3 % entre1965 et 2009 –, nous entrons actuellementdans une zone à risque. À chaque fois que ceratio excède 4 %, il s’ensuit une baisse brutalede la croissance économique, qui a poureffet de diminuer le ratio en question […].Aujourd’hui, il dépasse de nouveau 4 %. »Sommes-nous à la veille d’une correction ?Pour le savoir, le cours du baril de brut semblel’indiquer.C.C.

Marchés

Les recommandationsde Warren Buffettpour 2011Il a la main sur la gâchette, prêt à appuyerpour placer ses liquidités. Dans sa lettreannuelle aux investisseurs, Warren Buffetta annoncé que 2011 serait une année recordpour son fonds en matière d’investissementset qu’il pourrait investir quelque 8 Mds$cette année.

Investissez comme BuffettLa société d’investissement de l’oracled’Omaha a enregistré + 13 % au titre del’année 2010, contre + 15 % pour son indicede référence, le S&P 500. En 2009 et 2010,Warren Buffett a enregistré des performancesinférieures à celles de son indice de référence.Reste que, depuis la création de sa sociétéd’investissement il y a quarante-six ans, lesperformances du fonds de Warren Buffettsont largement supérieures à celles des indices

7N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

boursiers. Un investisseur qui aurait, en 1965,placé ses liquidités dans la société BerkshireHathaway aurait, en moyenne, gagné 20 %chaque année. En comparaison, la progres-sion annuelle du S&P 500 depuis 1965 a étéinférieure à 10 %.

Cap sur le rail !Comme à chaque grand-messe, les spécialistesdu monde entier ont écouté religieusement lesrecommandations du sage. Car ses intuitionsont été très souvent gagnantes. En 1987, ilmise sur la consommation courante et investitdans Coca-Cola. Aujourd’hui, la sociétéd’investissement, qui détient 8,6 % de TheCoca-Cola Company, estime que cette sociétédevrait lui rapporter 376 M$ en 2011 (soit24 M$ de plus qu’en 2010). Cette année, ilmet le cap sur les États-Unis.« L’argent vatoujours vers l’endroit où il y a des oppor-tunités, et, en ce moment, l’Amérique enregorge », a-t-il affirmé dans sa lettre auxactionnaires. Si l’investisseur vedette refusede faire des recommandations d’actions, ilindique toutefois des secteurs sur lesquelsmiser. Parmi les bons coups de l’année 2010,

Warren Buffett se félicite de l’acquisitionde Burlington Northern Santa Fe. Le géantdes chemins de fer aurait permis au grouped’augmenter ses résultats après impôt de30 %. À l’avenir, le financier est serein quantà son acquisition qu’il compte bien renforcer :« Le chemin de fer a des avantages nonnégligeables sur la route à la fois en termeséconomiques et financiers. ». C.C.

0

5

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15

– 40

– 30

– 20

– 10

6 juin2008

9 nov.2001

24 mars1998

20 févr.1996

22 juin1990

2 avril1986

23 févr.2011

Source : Birinyi Associates

S&P 500 six mois plus tardHausse du pétrole sur deux jours

En %

100908070605040302010050

100

150

200

250

300

Berkshire HathawayS&P 500

PerformancesAu 28.2.11

+ 157 %

– 5,85 %Base 100 au 31.1.00

Que diriez-vous de déguster une glace au laitmaternel ? C’est aujourd’hui possible. Pour cela,rendez-vous à Londres, dans le quartier de CoventGarden, où la boutique Icecreamists commercialisele sorbet Baby Gaga. Le raisonnement du créateurde la marque est simple : « Puisque le lait est bonpour les enfants, il est sans doute bon pour nousaussi », a-t-il assuré lors d’une interview sur unechaîne britannique.Quinze femmes ont été sélectionnées pour fournir lamaison en lait, et chacune est rémunérée à hauteurde 15 £ pour 30 cl de lait, selon les informations de laBBC. La marque assure que chaque donneuse a subi des tests sanguins et que le laitest pasteurisé avant d’être utilisé. Notez qu’il vous faudra débourser 14 £ pour testerce nouveau sorbet.

Dans l’air du temps

W I K I M E D I A C O M M O N S

L’heure de l’orL’once d’or à 1 415 $ et à 1 019 €L’or profite toujours des tensions auMoyen-Orient et de la montée des prixdu pétrole. Le dollar a récemment étélâché au profit de l’or et de… l’euro.D’où une légère baisse de l’or exprimédans cette devise. Nous escomptonsun prochain retour sur le devant de lascène médiatique de la criseobligataire de la zone euro.L’Irlande veut renégocier son aide. LaGrèce veut la prolonger dans le temps.Le Portugal inquiète toujours.Nous maintenons notre objectif de1 500 $ (1 100 €) l’once pour le premiersemestre 2011.

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Il est temps de briser le silence de plomb quipèse sur… le plomb ! Le 18 février, l’empiredu Milieu a annoncé la création, à Shanghai,du contrat à terme sur le métal gris. Passéequasi inaperçue dans les pays occidentaux,l’information a, en revanche, suscité uncertain enthousiasme en Chine. Dans lesjours qui ont suivi, tandis qu’à Londres,entre le 21 et le 24 février, le cours duplomb reculait, passant de 2 625 à 2 497 $

la tonne, à Shanghai, il enregistrait, dans lemême temps, une avancée, progressant de17 160 à 17 300Ұ la tonne. Une divergencede tendances inhabituelle, puisque, géné-ralement, c’est le London Metal Exchange(LME) qui, en la matière, donne lela sur lemarché international.Néanmoins, à 2 497 $ la tonne, le prix duplomb affiche une progression de 41 % parrapport aux 1 760 $ de juillet dernier, un deses plus-bas de 2010. Il n’empêche que, à untel niveau, le prix du métal gris est encoreloin des 3 890 $ de 2008, son record histo-rique. Le plomb dispose-t-il donc encore d’unpotentiel de hausse important ? Les fonda-mentaux du marché seront-ils favorables àsa progression en 2011 ? Vers une offre légèrement déficitaired’ici à la fin de l’annéeDu côté de l’offre, les hypothèses deprévisions pour 2011 vont bon train. Desexperts londoniens prévoient « un déficitde 6 000 tonnes au niveau mondial ». Labanque Barclays, quant à elle, estime que« l’offre et la demande devraient s’équilibrerdu fait d’une lente progression de la consom-

mation ». Qu’en sera-t-il de la demande ?Pour Robin Bhar, analyste au Crédit agricole,elle devrait rester soutenue, grâce à« la forte

progression du marché automobile » . Pourrappel, la production de plomb est destinéeà 75 % aux batteries pour automobiles : entoute logique donc, à solide croissance dusecteur de l’automobile correspond stimula-tion de la demande en métal gris.

À court terme, une correctionest à prévoirToutefois, le point de vue de Robin Bharest à nuancer. D’une part, selon Valeo,premier équipementier automobile français,la production mondiale d’automobiles nedevrait progresser, en 2011, que de 5 %,avec un recul d’environ 2 % en Europe. Detelles prévisions ne sont guère de nature àlaisser présager« une forte progression dumarché automobile » . D’autre part, le groupetricolore reste optimiste pour le continentasiatique, notamment au sujet de la Chinedont la production d’automobiles va, selonlui,« continuer à croître [en 2011] et dansles années à venir ». C’est donc vers l’empiredu Milieu, premier marché automobile dumonde en 2010, qu’il faut se tourner pouren savoir plus.Les experts chinois sont quasi unanimes : aprèsune croissance supérieure à 30 % en 2010 àla fois en matière de production et de ventes,la progression du marché automobile chinoisdevrait ralentir, pour plafonner à 15 % en2011. Certes, pour la Chine, le secteur est etrestera porteur dans les années à venir. Nonseulement le pouvoir d’achat des Chinois est

en constante amélioration mais, surtout, avec

33 voitures pour 1 000 habitants – contre700 pour 1 000 habitants aux États-Unis –, letaux de motorisation reste encore très faibledans l’empire du Milieu. Or, au cours des sixpremiers mois de l’année, plusieurs élémentsrisquent de peser sur les ventes de voitureset, bien entendu, sur la production d’auto-mobiles en Chine : la fin des mesures fiscaleset des subventions, la limitation du quotade nouvelles plaques d’immatriculation àPékin, sans oublier la volonté de la Chinede ralentir sa croissance économique pourjuguler l’inflation. Tout cela ne sera pas sansconséquences sur la production de plomb,matière dont le premier marché automobilereste le plus grand consommateur, avec 40 %de la consommation mondiale.Enfin, avec 290 000 tonnes dans les entre-pôts du LME, en dépit d’une récente baissede 800 tonnes, les stocks de plomb sont àleur plus-haut depuis 1995. C’est pourquoi,à court terme, sauf événement imprévisible,l’offre devrait pouvoir satisfaire la demande.Nous prévoyons donc, pour 2011, uneprogression modérée du cours du métal gris,sans exclure une correction à court terme.

Camille-Yihua Chen

Le plomb poursuivra-t-il son

ascension en 2011 ?

8 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Cours du plomb+ 18 % en un an

Les batteries pour automobiles accaparent75 % de la production de plomb

F O T O L I A

. C O M

Les marchés

Chiffres essentielsIndice Évolution depuis le 21.02.11 (en %)

CAC 40 4110,35 0,32DAX 30 7 272,32 – 0,68FTSE 100 5 994,01 – 0,35CAC Mid & Small 190 7 536,88 0,80SSE Composite 2 905,05 – 0,93S&P 500 1 327,22 – 1,18Nasdaq Composite 2 782,27 – 1,82

Nikkei 10 624,09 – 2,15Euro en dollar 1,38 0,98Once d’or en dollar 1 413,80 0,50Baril de brent en dollar 111,78 8,83

Évolution hebdomadaire, Clôture : 28 février 2011

Actions : les meilleures et les pires

Évolution hebdomadaire Eurolist A, Clôture : 28 février 2011

Valeur Hausse (%) Cours (€)

CGG Veritas 14,33 26,88Nexity 12,20 36,00Euro Disney 7,86 9,06Hermes International 7,35 157,75Valeo 6,75 45,10Kaufman & Broad 6,27 24,07Crédit Agricole SA 6,27 12,72

Bourbon 5,53 34,73Eiffage 5,49 43,15Natixis 5,44 4,32Iliad ( Free ) 3,89 81,16

Valeur Baisse (%) Cours (€)

Nyse Euronext 9,04 26,78Rhodia 5,63 20,86Lafarge 5,60 43,95CFAO 5,40 26,80Vallourec 5,03 75,07PPR 3,55 110,00Rallye 3,48 32,02

Accor 2,82 34,08Schlumberger 2,61 67,06Air France KLM 2,55 11,85Biomerieux 2,40 77,15

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En tant que partisans de l’approchetop/ down , qui consiste à étudier de manièreglobale l’économie pour ensuite affiner sesrecherches en fonction des grandes tendancesqui se dessinent, la Confédération helvétiquene peut que recueillir notre attention.Après une récession du PIB de 1,9 % en2009, son économie s’est parfaitementredressée l’année suivante, avec une crois-sance de 2,6 % (Eurostat). Prudent, ledépartement fédéral de l’Économie (DFE)avait anticipé une reprise moins vigoureuse.En conséquence, les recettes se sont révélées

supérieures aux attentes et ont permis auConseil fédéral de clore le budget 2010 avecun solde de 3,6 MdsCHF (2,8 Mds€). Uneperformance d’autant plus louable qu’ellefait suite à un excédent de 2,7 MdsCHF en2009 ! Le ratio dette publique sur PIB devraitdonc être ramené à « seulement » 39 %.En 2011, la croissance devrait décélérer sousl’effet du renchérissement du franc suisse, aalerté le DFE. Mais, à 1,8 %, elle restera biensupérieure au 1,5 % attendu dans la zoneeuro. S’agissant du taux de chômage et del’inflation, tous deux se portent égalementbien. À 3,8 % de la population active enjanvier, le premier est en chute de 15,4 %en un an ; quant à l’inflation, elle n’était quede 0,3 % le mois dernier et devrait restercontenue, la Banque nationale suisse (BNS)prévoyant une hausse des prix de 0,4 % cetteannée et de 1 % en 2012.

Les entreprises profitent des taux basDans ce cadre, la BNS a tout le loisir d’appli-quer une politique monétaire expansionniste,avec un taux directeur compris entre 0 et0,75 % (0,25 % en moyenne). Les premiersbénéficiaires ne sont autres que les entre-

prises, dont les investissements augmenterontde 3,5 % cette année, d’après Credit suisse.La seule ombre au tableau repose sur lavigueur du franc suisse, qui, en 2010, s’estapprécié de respectivement 18,5 et 10,7 %face à l’euro et au dollar. Afin d’enrayercette dynamique, la BNS a donc pratiquéune politique offensive sur les marchés deschanges. Mais ses achats massifs d’euros etde dollars se ressentent lourdement sur sonbilan annuel. Après avoir enregistré un béné-fice net de 10 MdsCHF en 2009, la BNS aaffiché une perte de 21 MdsCHF (plus de16 Mds€) au titre de 2010, en raison d’effetsde change défavorables.« On le voit biendans notre bilan, cette solution d’intervenirsur les marchés des devises a un coût » ,s’est d’emblée justifié Philipp Hildebrand,président de la BNS. Même si la politiquede taux bas devrait se poursuivre, il n’ensera probablement pas de même au sujet desinterventions sur le Forex. En effet, dans son

Bulletin mensuel de statistiques économiquesde janvier 2011, la BNS fait état de la sortie« à court terme » de devises étrangères, pourun montant de 1,796 MdCHF. Une décisionqui a coïncidé avec la dépréciation du francsuisse par rapport à l’euro et au dollar audébut de l’année, avant que la tendance nereparte à la hausse mi-février.

Nos valeurs se portent bienMalgré la solidité des fondamentaux suisses,l’indice phare de Zurich, le SMI, a reculéde 2,95 % en 2010. Mais que cela ne vous

échaude pas, car les valeurs que vous avezen portefeuille se sont plutôt bien compor-tées. Ainsi, l’an passé, Nestlé a gagné 9 %,Geberit a pris 18,47 %, Lindt a progresséde 27,3 %, alors que Richemont s’est envoléde 58,36 %.Une fois encore, le principal bémol porte surles banques. Pendant que les joyaux de l’in-dustrie suisse (horlogerie, agroalimentaire,pharmacie, etc.) présentent, dans l’ensemble,d’excellents résultats – en témoigne Nestlé,qui affiche un bénéfice net exceptionnel de34,2 MdsCHF, en hausse de 228,85 % enun an –, l’OCDE tire la sonnette d’alarme :« Il faudrait réduire encore les risques inhé-rents à une éventuelle faillite bancaire degrande envergure, notamment en imposantaux deux principaux établissements bancairesdes obligations plus strictes en matière defonds propres. »

« La Suisse reste une valeur refuge, à condi-tion de rester à l’écart du secteur bancaire » ,écrivait Chloé Consigny en septembre dernier(voir MoneyWeek no 99). Cinq mois plustard, force est de reconnaître que notreconstat n’a pas changé. Arnaud Lefebvre

Les indicateurs suisses sont au vert

9N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

SMI

+ 2,9 % depuis le débutde l’année

Bien jouéLa morale de cette histoire est qu’ilfaut toujours écouter sa mère. En 2007,Mme Hooper assiste, à Londres, à lalecture d’une pièce de théâtre inconnue,Le Discours d’un roi. Bouleversée par cerécit – l’histoire vraie du roi d’AngleterreGeorge VI qui tente de surmonterson bégaiement à la veille de l’entréeen guerre contre l’Allemagne nazie –,elle appelle immédiatement son fils,réalisateur : « Tom, je crois que j’ai trouvéton prochain film ! » Dimanche dernier,son long-métrage a remporté 4 oscars,dont ceux du meilleur film et du meilleurréalisateur. Merci, maman !

t En sanctionnant l’action Credit suisse(– 26,4 % en 2010), le marché ne s’y est pastrompé. En effet, la deuxième banquehelvétique a publié un résultat netde 5,1 MdsCHF, en chute de 24 % en un an,le dividende versé a reculé de 35 % et ladirection a revu son objectif de rendementdes fonds propres à 15 %, contre 18auparavant. Depuis janvier, Credit suissemet les bouchées doubles pour seconformer aux critères de Bâle III en matière de fonds propres, en émettant 6 MdsCHFpuis 2 Mds$ sous forme d’obligations convertibles. Néanmoins, ces émissions ont étéréalisées à des taux élevés (coupons de 9, 9,5 et 7,875 %). De plus, les besoinsde refinancement de la banque ne sont, à ce stade, qu’à moitié satisfaits. A.L.

Perspectivev Credit suisse déçoit et s’endette

D J FM A M J J A S O N2010 2011

35

40

45

50

55

60Credit suisse (en CHF)CH0012138530•CSGN

Au 26.2.10

47,70

Au 28.2.11

42,98

La Suisse affiche un excédent budgétaire de 2,8 Mds€ F O T O L I A

. C O M

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Mes 3 leaders injustement décotéL’environnement économique est complexe.D’un côté, les investisseurs sont optimistes ; del’autre, des incertitudes demeurent. Ainsi, enChine, le gouvernement favorise la consommationaux dépens des investissements, ce qui pourraitsusciter des déceptions sur le marché des matièrespremières. Le climat géopolitique mondial est,comme on le voit en Afrique du Nord, très incer-tain. Enfin, les problèmes en Europe ne sonttoujours pas résolus. Une légère correction desmarchés est donc possible.

Dans ce contexte, nous nous rattachons à des

certitudes. Parmi elles, le fait que les entreprisesont plus de 10 % de cash au bilan, soit le niveaule plus élevé depuis 1952. Nous assisterons doncà un rebond des investissements technologiqueset industriels, visant à améliorer la productivitépour le long terme. Par ailleurs, les entreprisesémergentes auront de plus en plus de mal à capterla croissance locale car elles doivent faire face àune inflation des coûts salariaux et des matièrespremières.En revanche, les entreprises étrangères, qui profi-tent de la hausse du pouvoir d’achat des ménageset de la quête d’amélioration de la productivitéde la part des entreprises émergentes, serontfavorisées.

Dans Comgest Monde, je me place alors surle Japon. Ses sociétés ont su, dans un contexted’austérité, resserrer leurs coûts, augmenter leurproductivité et asseoir leur leadership mondial.Par ailleurs, 55 % des exportations japonaisesse font vers l’Asie et 20 % vers la Chine, ce quipermet aux entreprises nippones d’être les mieuxplacées pour profiter de la croissance asiatique.Or ces sociétés sont valorisées au plus bas carelles sont cotées sur la Bourse délaissée de Tokyo. J’augmente aussi mon exposition aux États-Unis.

Je reste convaincue qu’en 2011 les sociétés dotéesd’un bon pricing power feront la différence.

Je retiensDaikin (JP3481800005), le plus grandfabricant de climatiseurs au Japon, le deuxième enmatière de ventes mondiales derrière l’américainCarrier. Leader mondial du climatiseur Inverterqui permet d’économiser 30 % de consommationd’énergie, il devrait bénéficier des préoccupationsenvironnementales et des soucis de réduction dela facture énergétique. Daikin a aussi développéses activités à l’étranger, notamment en Chine. Enmars 2010, les ventes à l’international représen-taient jusqu’à 62 % du total des ventes et les paysémergents plus de 70 % des bénéfices. Après avoirsouffert en 2010 de la force du yen et de la faiblesse

de l’euro, sa valorisation est intéressante.Hewlett Packard (US4282361033), leader mondialdes systèmes d’impression (laser et jet d’encre), desserveurs Intel et des ordinateurs, bénéficiera de sacapacité à offrir des packages (intégrant services,matériel informatique et logiciels). À court terme,il devrait profiter du cycle de renouvellement desordinateurs et serveurs. Son cours est attractif.

Suzuki Motor (JP3397200001) est le deuxièmeplus important producteur de motos au Japonet le plus grand fabricant de voitures en Inde. Lasociété détient 54 % de Maruti Suzuki, qui, avecses 55 % de parts de marché dans ce pays et ses802 revendeurs locaux dans 555 villes, est extrê-mement bien placée pour profiter de l’explosiondu marché automobile indien. Suzuki a égalementbâti une solide position en Indonésie, un autremarché prometteur. Près de 70 % de ses bénéficessont dégagés par les pays émergents, et la sociétéreste très abordable.

Un investisseurprofessionnel

cone à MoneyWeek les valeurssur lesquellesil mise actuellement.

Cette semaine,CélinePiquemal-Prade, gérante actions

internationales(Comgest Monde)au sein de la sociétéComgest.

Propos recueillis par Anne Michel

D R

v

Cours sur 52 semaines

t Mes investissements Cours max. Cours min. Clôture 28.2

Daikin 4 005 ¥ 2 678 ¥ XXX ¥Hewlett Packard 54,75 $ 37,32 $ XXX $Suzuki Motor 2 141 ¥ 1 592 ¥ XXX ¥

Cette tribune ne reflète pas nécessairementl’analyse deMoneyWeek.

Le podium de…10 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

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Rachetez cet as des gaz industrielsaux fondamentaux ultrasolides

Denis Sarget, spécialiste en petites capitalisations, se penche sur les recommandationsde la presse et des analystes et propose une valeur pour les audacieux.

v

D’ACCORDAir liquideInvestir - Le Journal des financesà l’achat

C’est une valeur particulièrement solide, qui

comble ses actionnaires : depuis la créationdu CAC 40 en 1988, l’action a fait deux foismieux que l’indice parisien, tout en servantde copieux dividendes. Les facturations toutcomme les bénéfices s’affichent, sur la durée,en progression régulière. D’ailleurs, l’hebdo-madaire Investir - Le Journal des finances ne s’y trompe pas : le titre fait partie depuispratiquement cinq ans – une durée record –de son portefeuille des dix grandes valeursrecommandées sur le marché parisien.

L’action est, du reste, plébiscitée par les petitsporteurs, qui détiennent environ 36 % ducapital de la société. Investir - Le Journaldes finances constate que le leader mondial

des gaz industriels constitue le prototypemême de la valeur de fond de portefeuille« qui ne déçoit pas ». Le média financier, àl’achat, vise même 120 €. Le Revenuest, poursa part, plus circonspect : bien que l’hebdoma-daire croie utile de garder « précieusement »

Air liquide en portefeuille, il juge néanmoinsque la valorisation de l’entreprise est désor-mais élevée, avec un multiple cours sur béné-fices de l’ordre de 17 pour 2011.

Les deux journaux financiers conviennentcependant des bons résultats enregistréspar le groupe l’an dernier. Après une année2009 difficile, le chiffre d’affaires a enre-gistré, en 2010, une progression de 12,6 %,à 13,5 Mds€, le bénéfice net ayant augmentéde 14,1 %, à 1,4 Md€. Les perspectivesparaissent dégagées. Le plan Alma 2015,dévoilé en décembre dernier, prévoit pour2011-2015 une hausse moyenne des factu-rations comprise entre 8 et 10 %, soit uneprogression sensiblement supérieure à lacroissance constatée ces trente dernièresannées. Durant cette période de cinq ans, legroupe compte investir 12 Mds€, dont 2 Mdsseront consacrés à des acquisitions ciblées.La rentabilité n’en est pas pour autant oubliée.Les économies sont ainsi censées dépasser,chaque année, les 200 M€, ce qui devraitpermettre d’enrayer la dérive des coûts et,corrélativement, d’améliorer les marges dugroupe.

En l’état, ce programme ambitieux ne sembleguère justifier une quelconque augmentationde capital. Les gaz industriels constituentnéanmoins une activité hautement capitalis-tique. La société a toutefois fait des effortspour réduire son endettement net, qui nereprésente plus que 55 % des fonds propres.Les relais de croissance sont nombreux.La production d’Air liquide s’est mise audiapason des nouvelles demandes de l’éco-nomie. Comme le rappelle Bernard Potier,P-dg du groupe, dans Investir - Le Journaldes finances, il y a quinze ans, l’essentieldes contrats signés avec la grande industrieportait sur l’oxygène et l’azote.

t Recommandation des plus fructueuse,Arseus faisait partie de nos paris de lasemaine, à la fin 2008(voir MoneyWeekno 10). En un peu plus de deux ans, la plus-value sur l’action est supérieure à 80 %et, au demeurant, la valeur figure toujours dans notre portefeuille.Cette société belge nous paraissait un excellent vecteur poursurmonter la plus grave récession de l’après-guerre, en raison deson profil défensif, peu sensible à la conjoncture.Arseus est spécialisée dans la conception et la distribution de produitset services destinés aux professionnels de la santé, un domainelargement déconnecté des cycles économiques. La branche la plus

importante de l’entreprise est désormais Fagron, qui commercialisedes préparations pharmaceutiques et même des cosmétiques àl’attention des officines et de l’industrie. De taille légèrement moinsimportante, Arseus Dental fournit des articles pour les dentistes etles laboratoires de ce secteur. Arseus Medical vend des équipementsmédicaux (matériel chirurgical, fauteuils roulants, etc.) et Corilus deslogiciels et services informatiques spécifiquement adaptés à la gestiondes soins de santé.Son bon positionnement lui a permis non seulement de traverser sansencombre la crise mais même d’enregistrer des résultats record cesdernières années. Après une année 2008 positive, l’entreprise a affichédes comptes excellents en 2009 : le chiffre d’affaires a progressé de10 %, à 391 M€, tandis que le bénéfice net a bondi de 32 %, à 19,6 M€. Eles résultats de l’année dernière, publiés le 16 février, sont égalementde bonne facture. En 2010, les ventes ont progressé de 8,4 %, à 424 M€,et le bénéfice net de 14,5 %, à 22,4 M€. Un « cru exceptionnel », juge

F O T O L I A

. C O M

B L O O M B E R G

B L O O M B E R G

D E L P H I N E J O U A N D E A U

2010 201170

80

90

100Air liquide (en €)FR0000120073•AI

Au 28.2.11

93,81

D J FM A M J J A S O N

Au 26.2.10

82,23

Pari de la semaineArseus

200 M€ d’économies par an, conquête des émergents...Avec son plan quinquennal, Air liquide repart de l’avant

D’accord, pas d’accord12 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

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B L O O M B E R G

Contraint à baisser ses prix face aux smartphones, TomTom souffre

même le quotidien économique belgeL’Écho.Et, dans la foulée, le dividende va être relevéde 22,2 %, à 0,44 €.L’embellie est d’ailleurs loin d’être terminée.La direction d’Arseus table pour 2011 sur unenouvelle progression du chiffre d’affairescomprise entre 8 et 12 % ; le flux de trésoreriedevrait enregistrer une progression d’uneamplitude encore plus marquée. L’entreprise,bien gérée, sait préserver sa rentabilité etconjugue, sur la durée, croissance des bénéfices et augmentationdes ventes.Le groupe peut d’autant mieux imposer ses marges qu’il occupe, surses niches spécifiques, des positions de leader. Sa division Fagron estainsi devenue le numéro un mondial des préparations magistrales.Les perspectives de la société sont dégagées. Le vieillissement de

la population assure à l’entreprise unecroissance pratiquement programmée deson activité. À court terme, le défi, pourArseus, est de réussir à diversifier sesventes au-delà de ses marchés traditionnels(Benelux, France et Allemagne) d’Europeoccidentale. Si le groupe a en ligne de mirel’est du Vieux Continent ou la Scandinavie,les opérations de croissance externe, réali-sées en 2010, lui ont permis de s’implanter

outre-Atlantique, avec le rachat, l’an passé, de l’américain Gallipotet du brésilien DEG.Le PER (de l’ordre de 10) est faible et le rendement (légèrementinférieur à 4 %) attractif ; la progression de cette valeur dynamiquedevrait toujours être à l’ordre du jour.›Achetez si vous n’avez pas déjà le titre en portefeuille. Placez un ordre stop à 10 €

Actuellement, la moitié des ventes réaliséesdans ce domaine provient de gaz au dévelop-pement plus récent comme l’hydrogène. Lesdébouchés de la société ont également évolué.La société investit de nouveaux créneaux,notamment l’environnement. Air liquidefournit ainsi de nombreux gaz utilisés pourla réduction de CO 2 ou nécessaires à l’indus-trie photovoltaïque et à la construction depanneaux solaires.

La conquête des pays émergents reste unepriorité. Ces zones d’avenir devraient repré-senter 33 % de l’activité en 2015. Déjà bienprésent en Chine, le groupe s’implante enInde et au Moyen-Orient. Après une coquetteplus-value (+ 28 %), nous avions pris nosbénéfices sur la valeur en mai 2010. Nous

n’avons pu profiter, en juin, d’un accès defaiblesse pour revenir sur le titre. Le médiocrecomportement de l’action, début 2011,constitue indéniablement une opportunitépour se replacer sur cette solide société.›Rachetez aux cours actuels. Placez un ordre stop à 79 €

PAS D’ACCORDTomTomL’Écho - Mon Argentà l’achat

Une start-up qui a réussi. TomTom est devenule leader européen des systèmes de navigationroutière. Fondée en 1991 et introduite en2005 à la Bourse d’Amsterdam, l’entreprises’est lancée, vers les années 2000, dans ladiffusion de systèmes de positionnement GPS,un créneau alors novateur et porteur.Mais cette histoire à succès connaît quelquesratés. En 2008, juste avant la crise, la sociéténéerlandaise, poussée à la surenchère par sonprincipal concurrent américain Garmin, faitl’acquisition au prix fort de son fournisseur decartes routières, Tele Atlas, pour 2,9 Mds€.Cette opération va fragiliser la situation

financière de TomTom, d’autant que, dansle même temps, les comptes se dégradent :le chiffre d’affaires s’effrite, tandis que lesbénéfices chutent. Au cours des trois dernièresannées, le cours de Bourse a ainsi reculé de

plus de 80 % !

Néanmoins, dans Mon Argent, supplémentdu quotidien économique belge L’Écho, lavaleur figure parmi les actions favorites deWim Lewi, analyste chez Robeco GlobalEquities. Les problèmes de crédit, liés à lareprise de Tele Atlas, paraissent résolus etl’entreprise batave pourrait devenir à son tourune proie potentielle, remarque le spécialistefinancier, qui souligne également la grandeprécision du service HD Traffic, qui permetde contourner efficacement les bouchons.Mais, quelle que soit l’excellence de sesproduits, TomTom est confronté à desproblèmes de fond. Le groupe réalise l’essen-tiel de son chiffre d’affaires dans les pays occi-dentaux, où le marché est désormais mature ;la société fait des efforts pour s’implanter dansles régions émergentes, mais sa présence yreste marginale. Le groupe s’est ainsi renforcé,l’an dernier, dans le capital de son associéindien et a créé une coentreprise, en Chine,avec AutoNavi, un partenaire local.Pis encore, le groupe se voit tailler descroupières par la concurrence de servicesgratuits. Les smartphones de Nokia, d’Apple

ou de Google permettent ainsid’accéder, sans bourse délier,à des systèmes de géolocalisa-tion performants ; le groupenéerlandais est donc contraintde réduire ses prix. TomTommet également l’accent sur lafourniture de systèmes intégrésde navigation aux constructeursd’automobiles, afin d’enrayerla chute de la demande de laclientèle particulière.

Cependant, ces efforts ne suffisent pas.Les comptes 2010 ont déçu. Certes, pourl’ensemble de l’année, les facturations ontprogressé de 3 %, à 1,52 Md€, tandis que lebénéfice net a augmenté de 24 %, à 108 M€,

mais les chiffres du quatrième trimestre ontété particulièrement mauvais : les ventes sesont repliées de 3 % et le résultat opérationnela reculé de 42 %, à 65 M€. Après la publi-cation de ces résultats, l’action a lourdementchuté en Bourse, et UBS comme Cheuvreuxont dégradé leur opinion sur la valeur.Pour 2011, la direction de la société anticipeun chiffre d’affaires et un bénéfice stables, cequi peut même sembler optimiste pour cetteentreprise au potentiel limité.›Vendez

Denis Sarget est spécialiste des petites valeurs.Retrouvez-le surwww.moneyweek.frou par e-mail à [email protected]

2010 20118

10

12Arseus (en €)BE0003874915•RCUS

Au 28.2.11

11,56

D J FM A M J J A S O N

Au 26.2.10

8,59

13

2010 20114

5

6

7

8TomTom (en €)NL0000387058•TOM2

Au 28.2.11

6,38

D J FM A M J J A S O N

Au 26.2.10

5,74

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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Jouez le rebond de l’écono

Au départ, les gouvernements y avaient vuun bon moyen de relancer l’économie, etle développement durable avait profité desmannes des plans de relance en Europe, auxÉtats-Unis ou encore en Chine. Pourtant, en2010, on a assisté à un massacre boursier.L’environnement n’est plus la priorité. Lescollectivités publiques freinent la transforma-tion de leurs équipements, les particuliers ontd’autres préoccupations et les gouvernements,entre autres espagnol et français, cessent desubventionner les énergies renouvelables.Dans le vaste secteur que l’on surnommevert, les énergies renouvelables ont été plusfortement pénalisées. L’année dernière, surles cent treize groupes de l’indice Dow JonesGlobal Index, la catégorie équipementspour les énergies renouvelables arrivait en

dernière position. Pourtant, à long terme, ledéveloppement durable reste une tendanceinévitable.

Pas d paus p u l s dégâ s cl ma qu s2010 aura été l’année des catastrophes natu-relles : tremblements de terre en Haïti et auChili, inondations au Pakistan, sécheresse enRussie et en Chine, ou la tempête Xynthiaen France. La fréquence des cataclysmess’accélère, observe l’ONU. Ban Ki-moon, sonsecrétaire général, a ainsi publié un rapportmettant en évidence que les risques de catas-trophes naturelles augmentent. En cause :dégradation de l’environnement, réchauffe-ment climatique, urbanisation sauvage...S’il est vrai que les climato-sceptiques restentnombreux, les conséquences économiquesdu réchauffement et des catastrophes sontun sujet qui préoccupe désormais fortement

économistes et gouvernements. Selon GlobalChange Strategies International, entre 1960

et 2000, le nombre de catastrophes naturellesdues au climat a augmenté de 4 à 6 fois etcelles-ci ont occasionné des dégâts équivalantà plus de 1 % du PIB mondial. L’ONU enconclut donc qu’«atténuer les risques liésaux catastrophes naturelles peut être un desmeilleurs investissements que puisse déciderun pays ».Malgré ces multiples avertissements, lamobilisation internationale reste difficile.Toutefois, certains progrès communs dans lalutte contre le changement climatique peuventêtre observés.Dans ce domaine, l’année 2010 s’est achevéepar le sommet de Cancun. Il a été marqué parune évolution de l’attitude de la Chine, qui semontre de plus en plus concernée. Résultat :les États présents sont parvenus à un accordqui établit un cadre pour le contrôle, lerepor-ting et la vérification de leurs émissions de gaz

à effet de serre. Autre point important : il aété décidé la création d’un fonds vert dédié au

climat. Son but est d’aider financièrement lespays en voie de développement à lutter contrele changement climatique. Cette aide devraits’élever à 100 Mds$ par an d’ici à 2020.Schroders, dans sa lettre mensuelle du mois dejanvier, conclut que « les dépenses d’adapta-tion vont progresser en importance » dans lemonde. En outre, les objectifs de réduction degaz à effet de serre demeurent des vecteurs dechangement, comme en Europe. La cible estde réduire de 20 % ces émissions de gaz d’icià 2020 par rapport à ce que nous produisionsen 1990.Le contexte, favorable à une prise deconscience mondiale du problème du climat,encourage les investissements, ce qui est béné-fique aux entreprises du secteur. D’autantplus que, parallèlement, la question de nosressources naturelles se fait de plus en pluspressante.

Dossier

14 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Grand gagnant des mesuresde relance contre la crise,le green business, ou secteurdes énergies renouvelables,est ensuite tombé en pleinmarasme, victime des plansde rigueur. Massacré enBourse, cet investissementrentable à long termeprésente désormais desvalorisations attractives.Voici notre sélectionpour en profiter.

S E L Ç U K D E M I R E L

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ie verte avec l’électricitéUn pé l plus a , d nc plus chDurant les deux premiers mois de 2011,les événements géopolitiques ont fortementinfluencé les cours du pétrole. Révolutiondans les pays d’Afrique du Nord, craintesrelatives au transport de brut par le canal deSuez, il n’en fallait pas plus pour propulser lebaril de brent au-delà des 100 $. Mais cettehausse des cours s’inscrit également dans unetendance à long terme.

Selon la société de gestion Nordea, noussommes dans l’ère de « la mort du pétrolebon marché ». Le constat est simple : lademande explose, tandis que l’offre devientinsuffisante. Avec la reprise économique, onobserve une augmentation de la demande enor noir. Richard Robinson, gérant du fondsEuropean Alpha Value pour Nordea, estimeainsi que les prévisions de l’Agence internatio-nale de l’énergie sont inférieures à la réalité.La demande en pétrole sera supérieure à sesattentes, car il faut tabler sur une croissancedu PIB mondial comprise entre 4 et 5 % aucours des cinq prochaines années, tirée parles pays émergents.La production de pétrole sera aspirée parles pays en pleine explosion économiquecomme la Chine. Prenons, par exemple, lemarché de l’automobile chinois. Le nombrede nouvelles voitures en 2010 a été égal àla totalité des véhicules immatriculés enAustralie. Autant de voitures qu’il faudraalimenter en essence.Par ailleurs, on assiste à un vieillissement despuits de pétrole et à un tarissement des exploi-tations. Les compagnies pétrolières doiventexploiter des gisements plus difficiles d’accès,

qui nécessitent l’utilisation de matériel depointe, donc cher.Ajoutons à cela une hausse des prix de l’élec-tricité en 2011, portée par une augmentationdu prix du charbon. Bien entendu, un reportintégral sur les énergies renouvelables estloin d’être possible. Toutefois, la hausse desprix, combinée aux problèmes de climat etde pollution, est favorable au secteur vert.Celui-ci reste cependant très vaste, et, enson sein, certaines activités tirent mieux qued’autres leur épingle du jeu.

Sach z ê sél c fParadoxalement, la crise a rendu serviceau secteur vert. Elle a permis de faire untri entre la multitude de sociétés qui ontfleuri en un court laps de temps. Portées parles subventions des divers gouvernements,les énergies renouvelables, en particulier le

>

15N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

Itron régule la consommation350 millions de nouveaux compteurs électriques :voilà ce qui devrait être installé en Europe d’ici à 2020,

afin de répondre aux exigences de réduction de laconsommation d’énergie. Près de 80 % des compteursélectriques existants vont devoir être remplacés.L’une des sociétés les mieux placées pour profiterde ce projet est Itron(US4657411066 - ITRI).Elle fabrique des compteurs intelligents qui permettentd’adapter la consommation d’eau et d’électricité. Le cours de cette société américaine,cotée au Nasdaq, s’est apprécié depuis le début de l’année, mais il recèle encoreun bon potentiel de hausse. En effet, à l’occasion des travaux prévus en Europe,

le groupe pourrait signer un importantcontrat avec un groupe de servicesaux collectivités. En outre, il pourraitégalement faire l’objet d’une offred’achat.

Achetez. JP Morgan a fixé comme objectifun cours de 95 $ pour décembre 2011,soit une hausse de près de 50 %

D J FM A M J J A S O N2010 2011

50

60

70

80Itron Inc. (en $)

US4657411066•ITRIAu 26.2.10

66,95Au 28.2.11

56,71

photovoltaïque, ont littéralement explosé,au point que l’on évoque une bulle. Résultat :entre la fin des aides gouvernementales, enparticulier en Europe, et le massacre boursierdes valeurs du secteur, une sélection s’est faiteet nombre d’entreprises n’ont pas survécu. Untri qui profite à l’investisseur car il éliminecertains chevaux boiteux.Malgré cette sélection, parler de secteur vertreste encore trop vaste, et l’important est

d’y distinguer les différentes activités. Carchacune poursuit un objectif différent, quece soit sur le plan boursier ou en matière derentabilité.

Év z mp a m n l s c mbus bl sf ss l s à fa bl n u n ca b nC’est une des grandes questions que se posentinvestisseurs et gérants : que faut-il faire desénergies fossiles dans un portefeuille vert ?Certaines sont moins polluantes que d’autres,et il existe des entreprises qui ont pour objectifde réduire les émissions de gaz à effet deserre ou la pollution émise par les énergiesfossiles. La réponse réside essentiellementdans la conviction personnelle de l’investis-seur. À vous de décider si une énergie fossile àfaible teneur en carbone peut être considéréecomme un choix vert, au nom du principede réalisme.

Pour cela, intéressons-nous à la principaleénergie fossile considérée comme la moinspolluante : le gaz naturel. Contrairement aupétrole dont le prix est en train de flamber,le cours du gaz a chuté. À nouveau, le prin-cipe de l’offre et de la demande explique cephénomène. Du côté de l’offre, les stocks degaz restent élevés, tandis que les nouvellesexploitations, entre autres de gaz de schiste,en particulier au Canada et aux États-Unis,

entrent en service. Il est vrai que, avec uneconsommation d’électricité en hausse, lademande de gaz est restée soutenue, mais celan’a pas suffi à empêcher les prix de plongeraux États-Unis. Schroders indique que « nousdevrions constater des modestes amélio-rations des prix du gaz, du fait d’une lentecorrection des stocks en 2011 par rapportà leurs plus hauts niveaux historiques ». Lasociété de gestion conclut également que, àlong terme, les perspectives sont meilleures.Cependant, en dépit de ces arguments, notrechoix pour jouer la reprise du secteur vert nese porte pas sur le gaz naturel.

D s val sa ns a ayan sdu cô é d s én g s v sLes énergies vertes, voilà une activité qui a étélaminée par la crise. Ce secteur a largementprofité des subventions gouvernementales et

R I C H A R D D A M O R E T

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Notre oPiNioN

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> de l’enthousiasme des particuliers. Puis, avecl’arrêt du soutien des gouvernements, il s’esteffondré. Nombre d’entreprises majeuresont vu leur cours plonger en Bourse, que cesoit dans le solaire, l’éolien ou la géothermie.Les sociétés cotées qui n’ont pas fermé leursportes présentent donc aujourd’hui desvalorisations boursières très intéressantes.Pour autant, est-ce le moment de s’y placer ?Schroders avertit que« cette industrie auravraisemblablement besoin de catalyseurs

réglementaires et d’une nouvelle amélioration globale des marchés de l’énergie, pour unemeilleure performance ». Pour ceux quisouhaiteraient s’y aventurer, sachez qu’ilfaudra que vous soyez patient, parce qu’ils’agit d’un investissement à long terme.Nous possédons quelques valeurs dans lesolaire, First Solar et Suntech Power(voir MoneyWeekno 73) : nous vous conseillonsde les conserver, avant de songer à en mettred’autres en portefeuille.

Dossier

16 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Agnès Brulé, gérante du fonds Rareté chezEntheca Finance, explique que les investis-seurs qui souhaitent entrer sur les énergiesrenouvelables doivent le faire« avec prudence,

sur le long terme, par petites touches, en privilégiant les entreprises qui possèdent uneavance technologique ». Les cours constituentaujourd’hui un bon point d’entrée, et lemoment est opportun pour prendre position,de façon sélective et prudente, sur le secteurdes énergies propres.

M s z su l’ ff cac é én gé quDerrière le terme général d’efficacité énergé-tique se cache tout ce qui permet de réduire lesdépenses énergétiques, que ce soit au niveaudes collectivités locales, des entreprises oudes particuliers. Ce sont, par exemple, lessystèmes d’isolation, de chauffage ou encoreles techniques de construction qui permettentd’éviter une déperdition énergétique, leséquipements électriques « intelligents », lessystèmes d’éclairage LED. Pour l’investisseur,ce secteur possède un net avantage, commel’écrit Schroders : il se « caractérise par de trèscourts délais de retour. En conséquence, cesont généralement des retours sur investisse-ment nettement plus élevés que les investis-sements dans les nouvelles technologies deproduction d’énergie, et nous prévoyons quel’efficacité énergétique restera une dépense

prioritaire pour les consommateurs et lesentreprises, comme pour les gouvernements ».Une conviction également partagée par AgnèsBrulé, qui souligne, dans le domaine del’efficacité énergétique, l’attrait de tout cequi touche à l’électricité. Sa consommationne cesse d’augmenter, en particulier dans lespays émergents. Les « réseaux intelligents »,qui permettent une juste distribution del’électricité en fonction des besoins, devraientêtre les grands gagnants de cette tendance.Aux États-Unis, ce marché devrait doubler detaille et représenter 10 Mds$ en 2015, tandisque la Chine prévoit, d’ici à la même année,d’investir 50 Mds$ dans ce secteur.Il est donc temps de prendre à nouveau posi-tion sur les activités durables, secteur appeléà une croissance significative à long terme.À condition, bien entendu, de se montrersélectif. Ingrid Labuzan

Profitez de la décote d’EDP RenováveisCe groupe portugais(ES0127797019 -EDPR ), filiale d’Energiasde Portugal (recommandé dansMoneyWeek no 117),a l’avantage d’être à la fois présent sur le secteur de l’électricité,avec l’exploitation et la maintenance de centrales électriques,et sur celui des énergies renouvelables. En effet, il produit del’électricité grâce à l’éolien, secteur dont il est un des acteursmajeurs. La société est présente dans plusieurs pays européens– de l’Espagne à la Roumanie, en passant par le Royaume-Uniet la France – ainsi qu’aux États-Unis et au Brésil, deux géantsqui mettent l’accent sur le développement d’une énergie propre.Le groupe, qui a pour objectif de développer sa présenceinternationale, croît à la fois grâce à l’installation de nouvellescapacités de production et au rachat de sociétés. En Bourse, le titre a été doublement

pénalisé. Il a subi à la fois la chute quia touché la plupart des acteurs desénergies renouvelables et pâti, en tant

que société portugaise, des problèmesfinanciers du pays, qui se sont répercutéssur le marché boursier.

La valeur est actuellement à un cours intéressant.Placez un ordre stop à 3,40 €

Iberdrola Renovables accentue son expansion mondialeIberdrola Renovables(ES0147645016 -IRVSF) a des points communs avec EDP Renováveis.Elle est la filiale « verte » du groupe espagnol Iberdrola (recommandé dansMoneyWeek no 116), un important producteur et distributeur d’électricité et de gaz. IberdrolaRenovables développe et gère des unités de production d’électricité, assure lamaintenance de centrales pour ses clients et, enfin, produit de l’énergie renouvelable.Son profil est complet car elle utilise à la fois les énergies éolienne, solaire,hydraulique et issue de la biomasse. Présente dans une vingtaine de pays, elle s’imposecomme un des leaders mondiaux dans la production d’énergie éolienne et est,entre autres, un acteur majeur du secteur en France. Elle se développe de manièreimportante aux États-Unis et est également implantée au Brésil et au Mexique.La société a l’intention d’investir 9 Mds€ d’ici à la fin 2012 dans le développement deson activité éolienne et met également l’accent sur les États-Unis. Entre 2010 et 2012,la société prévoit d’y investir 4,9 Mds€, soit 55 % de ses investissements.

Spécialisée dans les énergiesrenouvelables, issue d’un des payseuropéens les plus touchés

par la crise, Iberdrola Renovables a vuson cours fortement chuter en 2010.

Le moment est venu de prendre position, afin deprofiter, au cours des années à venir, des résultatsdes investissements en cours

D J FM A M J J A S O N2010 2011

3,5

4,0

4,5

5,0

5,5

6,0

6,5EDP Renováveis (en €)

ES0127797019•EDPR

Au 26.2.10

5,92

Au 28.2.11

4,35

D J FM A M J J A S O N2010 20113,0

3,5

4,0

4,5Iberdrola Renovables (en €)

ES0147645016•IRVSF

Au 26.2.10

4,05

Au 28.2.11

3,50

B L O O M B E R G

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Les obligations émergentes

font encore saliverMoneyWeekno 113). Etpour cause : les monnaies despays émergents, à l’instar duyuan, sont appelées à s’ap-précier dans le temps parrapport au dollar, en raisondu décollage économique deces pays. C’est pourquoi ilest préférable de miser surla dette émergente en devises

locales, afin de bénéficier deleur actuelle et future valo-risation.Pour Nuno Teixeira :« L’appréciation desmonnaies émergentes,notamment asiatiques, permettrait de contrer en partie les tensions inflation-

nistes et d’être une source de performance pour la dette émise en devises locales. » Etd’ajouter :« À long terme, les fondamentauxde l’obligataire souverain émergent (fortecroissance, des ratios dette sur PIB relati-vement faibles et des politiques budgétairessaines) ne sont pas remis en cause, même s’ilconvient de rester méfiant sur certains payscomme la Turquie. C’est pourquoi, chezSchroders, nous n’avons pas de contraintesliées à un indice de référence, ce qui nous permet notamment de limiter le risque detaux et de couvrir de manière opportunistele risque de change. Nos fonds obligatairesémergents sont donc dans une logique derecherche de performance absolue. »

Comment en profiter ?

« D’un point de vue stratégique, le potentielde la dette émergente n’est pas consumé.Toutefois, il faut rester vigilant sur la tactiqueà adopter en matière d’expositions géogra- phique et monétaire », prévient Vincent Juvyns.Investir en direct sur la dette émergente esttrès compliqué, voire impossible, pour lesinvestisseurs particuliers étrangers. Pour seplacer sur cette classe d’actifs, vous devezpasser par des fonds activement gérés car, leplus souvent, seuls les investisseurs institu-tionnels peuvent accéder à ces marchés.Depuis peu de temps, il existe cependantcertains trackers cotés en dollars commele Lyxor ETF iBoxx $ Liquid EmergingMarkets Sovereigns ou l’Amundi ETF GlobalEmerging Bond Markit iBoxx. Toutefois, cesETF ne misent que sur la dette émergentelibellée en dollars. Ryadh Benlahrech

La crise a fait voler en éclats l’un des plusgrands postulats du monde économique,à savoir qu’un État développé ne peut pasfaire faillite ! En témoigne le risque souverainqui, de 2008 à 2010, a touché de plein fouetl’Islande, inquiété la Grèce et l’Irlande, avecun effet dominos qui a menacé d’affecterd’autres économies fragilisées de la région.Depuis le début de l’année, le Japon a vusa note dégradée et les États-Unis ont été

avertis d’une possible mise sous surveillancenégative de leur note AAA(voir MoneyWeekno 117).Dans le même temps, les pays émergents ontchangé de statut aux yeux des investisseurs.« Avoir de la dette émergente dans son porte-feuille est devenu une nécessité si on veut tenircompte de la nouvelle réalité mondiale, carces pays représenteront plus de 50 % du PIBmondial dans les prochaines années. D’autant plus qu’il faut dorénavant aller chercher durendement ailleurs que dans les pays déve-loppés », assure Vincent Juvyns, stratégistesenior chez ING Investment Management.D’ailleurs, en 2010, les marchés émergentsont attiré d’importants flux de capitaux : surle segment de la dette émergente (devenueune classe d’actifs à part entière), 75 Mds$ont été collectés, d’après les estimationsde JP Morgan. Dès lors, faut-il toujoursconsidérer cette classe d’actifs comme aussiprometteuse qu’en 2010 ? Les risques infla-tionnistes dans les émergents et les troublesactuels dans le monde arabe ne menacent-ilspas ce marché ?

Peu de risques par rapport

aux rendements proposésEn 2010, la dette émergente a offert unrendement à deux chiffres. Pour 2011, denombreuses sociétés de gestion tablent surdes rendements inférieurs mais qui resteronttout de même attractifs, comparés à la rému-nération et aux risques des obligations d’Étatdes pays développés.« Certes, à court terme, la lisibilité sur cetteclasse d’actifs n’est pas très bonne, en raisonnotamment des aspirations démocratiquesdans de nombreux pays et des pressionsinflationnistes. Mais, pour l’année 2011, jereste confiant, même si les rendements n’at-teindront pas les niveaux record de 2010 », admet Vincent Juvyns.Les équipes de recherche de JP Morganprévoient un afflux de capitaux de 70 à75 Mds$ sur la dette émergente cette année,soit presque autant que l’année dernière.

« La situation fiscale des économies émer- gentes est bien meilleure qu’elle ne l’a été lorsdes “jours noirs” des années 1980 et 1990, et, par conséquent, un retour de l’hyperinflationest très improbable », a écrit dans une noteAlexander Kozhemiakin, directeur de lagestion des marchés de la dette émergentechez Standish et gérant du fonds BNY MellonEmerging Markets Debt Local Currency.« À moyen terme, nous restons positifs auregard des perspectives pour la dette émer-gente […]. Les investisseurs continueront àrechercher des rendements, surtout dans cetenvironnement général de faibles taux d’in-térêt, mais la volatilité de certains marchéspourrait bien se manifester à court terme »,a averti Pictet dans une note relative à sesperspectives 2011 pour cette classe d’actifs.

Enfin, les mouvements de protestationobservés en Afrique du Nord et les craintesd’une contagion à d’autres pays du Moyen-Orient ne constituent pas une réelle menacepour le moment.« Les événements actuelsau Moyen-Orient accentuent les anticipa-tions d’inflation sur le pétrole, sans toutefoisbousculer le marché de la dette souveraineémergente, car les encours de dettes des paysde la région restent marginaux par rapport aumarché global »,souligne le directeur adjointde Schroders France, Nuno Teixeira.

Privilégiez la dette émergenteémise en devises locales« Cumuler rendement et valorisation avecla dette émergente » en investissant dansles dettes libellées en devises locales, écri-vions-nous début janvier(voir Table ronde

Stratégie d’investissement17N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

De 70 à 75 Mds$ pourraient être investis sur la dette émergente en 2011 B L O O M B E R G

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Dopez vos performances boursières et protégez-vouscontre des retournements de tendance avec le Monep

« J’ai remplacé l’épée de Damoclèspar un parachute »Pour me couvrir pour un week-end, unesemaine ou une soirée en fonction des incer-titudes que je décèle dans le marché, je peux,au choix, acheter ou vendre virtuellement descontrats à terme sur indice via le Monep, àconcurrence de la valeur de mon portefeuilled’actions par le biais des options d’achat oude vente.

Si je joue une tendance – pour quelquesheures ou quelques jours –, la plus grandedifficulté est de gérer ma position comptetenu de l’inévitable apparition de pertespotentielles. Il est psychologiquement diffi-cile de faire le « boulot » correctement avecune épée de Damoclès au-dessus de la tête :avec les options, je remplace l’épée par unparachute !

J’apprécie cette forme de sécurité parce qu’ils’agit pour moi d’un travail à plein temps.

Je suis conscient qu’il ne saurait convenir àtout le monde. Je ne cherche pas à « gagnergros », mais je mise sur la régularité ; je n’aipas la mentalité d’un joueur de casino, maiscelle d’un horloger qui a su faire du temps– et du Monep – son allié.

« De bonnes vieilles recettes…qui font recette »Inutile de le cacher, je calque ma stratégie surcelle des institutionnels (les banques, les hedgefunds…) en vendant des options d’achat(dont la durée de vie est limitée) sur des titresque je possède et à des niveaux de prix qui

correspondent à mes objectifs de vente.La prime que j’encaisse est d’autant plus forteque la volatilité (l’agitation) est élevée : si letitre atteint ultérieurement le prix d’exercicede l’option et ne progresse pas au-delà, j’ob-tiendrai le beurre et l’argent du beurre (leprix de vente de l’option et la plus-value surla vente de l’action).

Si le cours de l’action ou de l’indice CAC 40– le mécanisme est le même – va au-delà demes anticipations, l’acheteur de l’optionaura la possibilité de l’exercer, c’est-à-direde me demander de lui livrer les titres queje possède. Mais peu m’importe, puisque jeconserve la totalité de la « prime » que j’avaisencaissée ; j’ai simplement limité le gain queje pouvais réaliser sur l’action – ou le contratsur indice – si je l’avais conservée.

Propos recueillis par Philippe Béchade

« Que faire au bout de dix annéesde déception boursière ? »

J’ai accompli mes premiers pas en Bourse à20 ans (j’en ai aujourd’hui 42). Mais, alorsque je travaillais, il m’était difficile de passerma journée les yeux rivés sur l’écran.

J’ai alors eu recours aux services de conseillersfinanciers. Mais, au bout de quelques années,j’ai été déçu par les performances, très infé-rieures à celles du marché. Je me suis retrouvéface à cette alternative : récupérer toutes mesbilles et faire autre chose ou, au contraire,reprendre mon portefeuille en main.

En parcourant un vaste éventail de publica-tions proposant chacune de « faire fortune »,j’ai constaté que, d’une part, il était le plussouvent question de marchés dérivés et deproduits à effet de levier, donc risqués à mesyeux, et que, d’autre part, il fallait y consa-crer 100 % de son temps lorsqu’on gère despositions à caractère spéculatif.

J’ai alors décidé de mettre ma carrière entreparenthèses et de m’accorder du tempspour tester les produits dérivés, d’abord leswarrants sur actions, puis d’autres supportsplus exotiques.

« Marre de perdre même en ayantraison ! »Le constat, au bout de quelques mois, étaitassez désespérant : je perdais de l’argent mêmeen appliquant à la lettre la stratégie la plusélémentaire du money management – cellequi consiste à couper ses pertes et à laissercourir ses gains – et, le plus rageant, même enformulant les bonnes anticipations. C’était dûà des écarts trop importants entre l’offre et lademande, à une dévalorisation rapide lorsqueles cours commencent à stagner (la trèsfameuse perte de valeur temps), sans oublierdes pannes malencontreuses des systèmes de

cotation électroniques, fréquentes lors despériodes de forte volatilité des marchés.Il ne me restait plus qu’à laisser tomber ou àchanger complètement d’approche et d’outild’investissement. J’ai repris mes lectures et jeme suis même inscrit à des formations : c’està l’issue de l’une d’entre elles que je me suisintéressé au Monep.

« Enfin, la théorie colle avec la pratique »Il y a un large fossé entre les possibilitésthéoriques et ce que les conditions de marché

autorisent. Heureusement, les options surindice CAC 40 présentent en permanenceune liquidité optimale, qui permet la mise enœuvre d’une infinité de stratégies d’arbitrageà peu de frais.Cela suppose de pratiquer également le trading sur le contrat à terme correspondant, baptiséle « FCE ». Une technique qui ne requiertaucune compétence spéciale mais nécessite dela discipline et une bonne connaissance desseuils graphiques que surveillent les analystestechniques. Je ne suis pas un expert en lamatière, mais ce n’est pas un gros handicap.Pour autant, je n’ai pas renoncé à détenirdes actions : en effet, il n’est pas désagréabled’encaisser des dividendes. Je me sers alors duMonep aussi bien pour doper la performancede mon portefeuille que pour me protégertemporairement contre des retournementsde tendance.

Stratégie d’investissement18 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

« Comment, sur le marché des options,

j’ai fait du temps mon allié ! »Un investisseur indépendantvous fait partager son expériencede trading.> Cette semaine : Jérôme Lavergne, trader pour compte propresur le Monep, marché des optionsnégociables de Paris.Il vous explique pourquoi il s’est

tourné vers ce marché et commentil y gagne de l’argent.

D R

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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Si votre vie dépendait de la réus-site d’un penalty au football (sansgardien !) ou d’un putt au golf, quichoisiriez-vous pour tirer le penalty ou jouer le putt ? Vous avez le droitde sélectionner n’importe qui et nouspartons du principe que la personnechoisie acceptera et fera de son mieux.Alors, le feriez-vous vous-même oudemanderiez-vous à Zinedine Zidaneou à Tiger Woods ?

Évidemment, des spécialistes commeZizou et Tiger ont infiniment plus dechances de réussir le geste demandéque vous et moi. Car ils ont étéentraînés pendant des années.C’est leur métier. Ils sont habitués à le faire sous une pression impor-tante – rappelez-vous le proverbe : le golf n’est pas une question devie ou de mort, c’est bien plus que cela. Ils ont des aptitudes innéeshors du commun qu’ils ont développées en travaillant dur pendantdes années. Ils savent trouver et interpréter l’information qui les aideraà réussir (par exemple, que le gardien adverse préfère plonger sur sadroite ou que l’herbe du green a été coupée la veille très tôt le matinet dans un certain sens). Car ils ont appris tout cela : ils ont été initiés.Pour toutes ces raisons, ils seront statistiquement plus performantsque le commun des mortels.C’est la même chose en finance. De nombreuses études ont montré

qu’un investisseur qui effectue lesmêmes transactions que des patronsqui achètent les titres de leur propreentreprise engrange des perfor-mances supérieures.Lesinsiders obtiennent des surper-formances moyennes de 8 % survingt-six semaines et de 12 % surcinquante-deux semaines lorsqu’ilsachètent leurs propres titres. Les« outsiders » (vous !) qui copient

les comportements desinsiders engrangent une surperformance de7 % sur vingt-six semaines et de11 % sur cinquante-deux semaines.Pourquoi ? Parce qu’ils ont accès à

des informations avant tout le monde. Par ailleurs, ils possèdent uneconnaissance intime de leur entreprise. Car quandils achètent desactions de leur propre entreprise, c’est qu’ils sont convaincus que cestitres vont progresser.C’est pour cela que lesinsiders sont une source d’alpha, une source desurperformance. Un investisseur lambda peut en profiter. Simplementen imitant lesinsiders : en achetant des actions quand lesinsiders sontacheteurs.Marc Mayor

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Du pétroleimaginaire ?

Le critèremanquant

L’éternitédure trente ans

Un « responsable saoudien » s’exprimant

anonymement sur Bloomberg :« Il n’y a pasd’inquiétude à avoir. L’Arabie saoudite etl’Opep ne permettront pas qu’une pénuries’installe. » Nous pouvons « compensertoute perte de production du pétrole libyendès que les entreprises nousle demanderont ». Nous sommes supposésoublier la révélation de WikiLeaks selonlaquelle les réserves de l’Arabie saouditepourraient être inférieures de 40 % àce qui est annoncé. De même, noussommes supposés oublier que les « surplusde capacité » tant vantés par les Saoudiensn’ont jamais semblé entrer en ligne decompte lorsque le pétrole a explosé à lahausse, passant de 25 à 147 $ entre 2003et 2008.Addison Wiggin

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Les critères de stabilité de Maastricht (3 %

et 60 %) sont des limites claires. Il manqueun élément pour déterminer l’insolvabilitéd’un État. À partir de quel ratiod’endettement un pays est-il surendetté ?Les investisseurs financiers tâtonnent dansl’obscurité, espérant qu’en dernier recoursl’UE paiera la facture. L’absence de critèresclairs pousse les décideurs au laxisme.Les réprimandes du FMI ou de laCommission européenne sont d’une utilitétrès limitée. L’endettement absurdementélevé est un sujet d’inquiétude pour laBanque des règlements internationaux, quicraint qu’il ne devienne impossible pour lesbanques centrales de maîtriser l’inflation.Eberhardt Unger

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Les obligations grimpent depuis près de

trente ans ! Les rendements ont chuté,passant de 20 % environ pour les bons duTrésor américain à dix ans au début desannées 1980 à 3,42 % vendredi dernier.Trente ans, c’est long. Malheureusement,rien ne dure éternellement... et surtout pasun marché haussier des obligations. Lestendances obligataires durent généralementune génération environ. Les rendementsaméricains ont chuté, d’une manièregénérale, des années 1920 jusqu’àl’administration Eisenhower. Puis ils ontgrimpé jusqu’à ce que Paul Volcker finissepar reprendre le contrôle de l’inflation audébut des années 1980. Ensuite, ils ontchuté pendant trois décennies.Bill Bonner

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B L O O M B E R G

Suivez les initiés sans commettre aucun délitQuatre opinions sur la vie financière de la planète.v

Le choix de MoneyWeek

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek 19

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Elles trouvent leur bonheur dans le yaourt15 heures, un vendredi de février. Il faitfroid, et on se demande si les clients fran-chiront la porte de la petite boutique bleuglacier it mylk, rue de l’Ancienne-Comédie,en plein carrefour du Paris touristique, poury déguster une glace. Derrière le comptoir,une jeune femme blonde dans un tablier enliberty. C’est Constance Lorenzi, épanouiede jouer à la marchande et proposant avecle sourire frozen yogurt, chocolats chauds etcheesecakes à 0 % ; bref, des gourmandisessaines, light et à base de lait issu de l’agricul-ture raisonnée. La porte s’ouvre, amenant

un groupe de clientes. Constance s’excuse,interrompt l’interview pour les servir. Lesglaces d’it mylk n’ont donc pas fondu avecles températures hivernales.It mylk est une toute jeune entreprise. Mêmepas un an d’activité, et déjà le succès auprèsdu public et dans la presse, et un déve-loppement très prometteur. L’idée est néechez deux sœurs trentenaires, Constance etMathilde Lorenzi, qui, lassées par les slides et les PowerPoint, avaient envie de créer une« vraie valeur économique ». Elles quittentle conseil en stratégie pour l’une et l’équipede communication du cabinet de ChristineLagarde pour l’autre. La chance des deuxsœurs associées, c’est qu’elles sont complé-mentaires. Constance a roulé sa bosse dansla finance (Axa Private Equity, BCG…),Mathilde dans la communication et le marke-ting. Faire un business plan, peaufiner uneimage lisible pour leur marque et séduire lesinvestisseurs, ça ne leur fait pas peur. Mais,au fait, pourquoi le yaourt ? « Le marché dufrozen yogurt connaît une forte expansion

aux États-Unis, où il représente 2 Mds$, eten Asie. Par ailleurs, les Français sont les plus gros consommateurs de yaourts au monde », explique Constance. Un an avant de fonderleur entreprise, elles remarquent un vraiboom des yaourtières, des livres de recettesautour du yaourt et, enfin, l’arrivée de ceproduit très banal au menu des grands restos.Elles ont donc l’idée de créer une marque defrozen yogurt, comme on dit à New York, oùil fait fureur, mais à la française. La frenchtouch d’it mylk, c’est la crème d’Isigny, les dix

kilos de yaourt qui sont livrés chaque matindepuis la ferme de Viltain, à Jouy-en-Josas,et, enfin, les macarons et autres pâtisseriesfranco-françaises qui « habillent » la glace.Aujourd’hui, le concept séduit les Parisiennesbranchées mais surtout les touristes.Pour le financement de leur projet, les deuxassociées puisent dans leurs économies et sefont aider par des investisseurs loi Tepa. Lesbanquiers se montrent parfois sceptiques :« L’un d’eux nous a demandé, dubitatif : “Vous voulez faire des flans, c’est ça ?” Ilétait parfois difficile d’expliquer que le yaourt

était en train de devenir tendance », raconteConstance en riant. Cependant, jamais lesdeux sœurs ne doutent. Elles sont convain-cues qu’it mylk verra le jour. Le défi pourelles, qui ont déjà en tête le développementde leur marque en franchise, c’est de savoircombien de boutiques elles pourront ouvrir.Aujourd’hui, il en existe deux à Paris, embau-chant cinq salariés en CDI, et ce n’est qu’undébut… Pour faire connaître leur concept,Mathilde et Constance ont lancé une activitéde traiteur événementiel avec un chariot àglaces et prévoient d’ouvrir deux kiosquesdans les rues parisiennes en 2011.Quels souvenirs laissera cette première année ?« Je ne pensais pas que ça serait aussi fatigant.Travailler tard le soir, faire le ménage, porterdes seaux entiers de yaourt… c’est usant », résume Constance avec un grand souriretoutefois, qui exprime l’immense satisfactiond’être entrée dans le club de ceux qui ontmonté leur boîte : « On n’est jamais seulquand on se lance : il y a une entraide extra-ordinaire entre entrepreneurs. » Astrid Eliard

Entrepreneur www.moneyweek.fr> Retrouvez tous nos entrepreneursdans le choix de la rédaction

20 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

LE CAP DU PREMIER MILLION

Mathilde et ConstanceLorenziIt mylk

L’audit de MoneyWeek Cette semaine : Marion Cotillard

Combien a-t-elle gagné en 2010 ? Depuis son oscar de meilleure actrice pourson interprétation d’Édith Piaf dansLa Môme, Marion Cotillard enchaîne les rôles de prestige.L’an passé, elle a ainsi tourné dans l’un des plusgrands succès français de 2010,Les PetitsMouchoirs, et, surtout, dans le blockbuster

américainInception, en compagnie de Leonardo DiCaprio.Dans le classement des acteurs français les mieux payés publiépar Le Figaro, elle s’accapare la première place avec des revenusqui culminent à 2,35 M€, juste devant Jean Dujardin (2,3 M€)et Kad Merad (2,25 M€).

Quelle est son actualité ? La carrière de Marion Cotillard bat son plein : chanteuse à sesheures perdues en duo avec le chanteur et ami Yodelice, égérie

de Dior dans le cadre de la dernière campagne publicitairede la marque… Mais c’est avant tout un heureux événementqui l’attend : au mois de mai, Marion Cotillard, âgée de 35 ans,donnera naissance à son premier enfant. Si son état le lui permet,elle devrait ensuite monter les marches du Festival de Cannes,le 11 mai, pour présenter le film d’ouvertureMidnight in Paris.Elle y interprète la compagne d’Owen Wilson, devant la camérade Woody Allen.

Quels sont ses projets ? Prochainement à l’affiche du dernier film d’anticipation duréalisateur américain Steven Soderbergh,Contagion, celle quiest devenue la chouchou de Hollywood aurait obtenu un rôledans le troisième opus de la nouvelle trilogie Batman– Dark Knight Rises – dont la sortie est fixée au 20 juillet 2012outre-Atlantique.A.L.

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Défections en série aux États-Unis :les citoyens américains sont de plus en plus nombreux àabandonner leur nationalitéet à rendre leur passeport.Lassés de l’oppression fiscale et dela direction que prend leur pays, ils préfèrentse faire naturaliser Autrichiens, Bulgaresou devenir citoyens de Saint-Kitts-et-Nevis,une petite île des Caraïbes.Le rêve américain fiche le camp.

En 2010, 1 539 américains ont renoncéà leur nationalité, soit le plus haut niveaud’abandon depuis le record de 1997.1 813 Yankees avaient décidé de ne plusl’être cette année-là, selon les chiffresdu département du Trésor. Il leur a suffide se rendre dans une ambassade américaine,de déposer leur passeport et de répondreà une seule question : « Êtes-vous devenusfous ? » Fous, ils ne le sont absolument pas.Amers, oui, et désireux de ne pas finiren loques, certainement. Ils n’en peuventsimplement plusde la voracité fiscale de l’Oncle Sam, le seul pays au mondeà taxer ses citoyens où qu’ils soient sur la planète.Si bien que ces derniers se retrouvent parfois avec une doubleimposition lorsqu’ils vivent à l’étranger ! La multiplicationdes lois contre la fraude fiscale participe aussi de leur casse-têtequotidien, puisque de nombreuses banques internationalesrefusent de leur ouvrir un compte, par peur de devoir rendredes comptes au fisc américain. Sans oublier que ce dernier,l’IRS, adopte une définition très large de ce qu’est uncontribuable américain, uneUS person.

Il s’agit des citoyens « classiques », nés et élevés sur place.Mais également de ressortissants d’autres pays qui ont un vague

lien avec les États-Unis (parce qu’ils y ont étudié ou y ont vécuquelques années, parce qu’ils y ont eu de la famille).Bref, ils apprennent soudainement qu’ils doivent payerdes impôts à l’Oncle Sam, avec qui ils n’ont pas vraimentd’affinités. Cette catégorie d’Américains est, bien sûr, la premièreà rendre son passeport. Pourquoi s’encombrer d’un tel fardeau ?

Mais de plus en plus d’Américains bon teint répondentégalement à cette question. Souvent des gens aisés et éduqués,qui désapprouvent la façon dont leur pays est dirigé.Avec une Réserve fédérale qui fait chauffer la planche à billetset prépare un flamboyant retour de l’inflation. Avec des banquessauvées par l’argent du Tarp, puis revenues aux bonusfaramineux. J’en profite au passage pour signaler les récentesdémissions d’un gouverneur de la Fed et du responsablede la lutte contre le gaspillage du fonds du Tarp. Comme parhasard, tous deux s’étaient montrés très critiques enversl’administration. D’environ 600 abandons de nationalité par anen moyenne, le chiffre a augmenté dernièrement, et je ne serais

pas étonné que 2011 dépasse le recordde 1997. Lorsqu’il rend son passeport,

un Américain doit prouver qu’il a payéses impôts et possède au moins une autrenationalité. Coup de chance : de nombreuxpays vendent quasiment leurs passeports.Des documents officiels, en bonne et dueforme, délivrés à des individus irréprochableset disposés à investir dans l’économie locale.L’île de Saint-Kitts, non loin de la Guadeloupe,

accorde sa citoyenneté aux étrangersqui investissent au minimum 350 000 $ dansl’immobilier ou entre 200 000 et 400 000 $dans un fonds d’investissement destinéà financer les activités qui prendront le relaisde l’industrie de la canne, décrit le quotidiensuisseL’Agefi. L’île voisine de la Dominiquedemande, elle, une contribution de 75 000 à100 000 $. C’est moins cher, mais moins bien :les passeports sont plus difficiles à obtenirpour voyager ou séjourner aux États-Unis(il faut bien rendre visite à la famille…).

Plus haut de gamme, la Bulgarie et l’Autrichedisposent ausside tels programmes de naturalisation. Et, là, c’est le jackpot.Pour devenir autrichien, comptez au minimum 1,5 M€ à investirsoit dans une entreprise autrichienne, soit dans un projet culturelou artistique d’intérêt national. En échange, vous pouvez voyagerdans 158 pays sans visa et résider n’importe où dans l’Unioneuropéenne. C’est le Graal pour les riches qui souhaitent changerde nationalité, mais la sélection est implacable du côté de Vienne.Également attrayante, la Bulgarie requiert un investissementde 500 000 € dans des obligations gouvernementales.Surtout, Sofia n’oblige pas les candidats à apprendre la langue,ni à résider physiquement sur place.Pour les ex-Américains, c’est triplement bingo ! Ils échappent à

l’impôt américain, peuvent vivre où ils le souhaitent dans l’UE(la Bulgarie est membre depuis 2007) et, surtout, ils peuventrevenir vivre aux États-Unis avec des visas de longue durée.Ce qui leur permet, à certaines conditions, de résider à nouveaudans leur pays d’origine mais en échappant à l’impôt américainsur les successions, l’un des plus redoutés outre-Atlantique avecson niveau actuel de 35 %. Et compte tenu du déficit publicaméricain, il ne serait pas étonnant qu’il retrouve bientôt sonniveau historique de 50 %. La preuve que, de nos jours, il vautmieux être bulgare qu’américain !« Nous sommes tous des Américains », avait écrit Jean-MarieColombani dans un célèbre édito duMonde après les attentatsdu 11 septembre 2001. Ça tombe bien car, eux, le sont de moinsen moins. Comme on les comprend !

Nous sommes tous

des non-Américains par Marc Mayor

Marc Mayor est expert en investissements qui éliminent le risque de marché.Retrouvez-le sur www.lecoindesinsiders.com/profit-garanti.html.

Il vous donne aussi chaque mois ses meilleures idées d’investissement dansLa Lettre de Marc Mayor.

Opinion21N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

B L O O M B E R G

S O U R C E :

R I C H A R D P R I N C E

/ G U G G E N H E I M

M U S

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Ils sont 1 539 Américains à avoir abandonnéleur nationalité en 2010

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22 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Blanchi pour son enquêtesur le blanchimentAu début du mois de février, on apprenaitla fantastique victoire de Denis Robert faceà Clearstream.Les hauts magistrats de la Cour de cassationviennent en effet d’annuler trois condam-nations à l’encontre du journaliste DenisRobert, soulignant « l’intérêt général du sujettraité et le sérieux de l’enquête », et condam-

nent le dépositaire international Clearstreamà lui verser 9 000 €. De plus, Clearstreamdevra rembourser Denis Robert des sommesqu’il a versées à la suite de ses condamnationsprécédentes.L’affaire reviendra devant la cour d’appelde Lyon pour un ultime procès au coursduquel Denis Robert pourra demander desdommages et intérêts ainsi que des publica-tions dans différents journaux. Après dix ansde procédure et de harcèlement, c’est uneformidable victoire du droit, de la justice etdu journalisme.

Un des derniers journalistesd’investigationDenis Robert est un romancier français,journaliste et réalisateur de cinq documen-taires pour la télévision. Fin 1983, il intègreLibération, où il sera journaliste pendantdouze ans, d’abord en tant que correspondantdans l’est de la France puis chargé des affairespolitico-financières du service « Société ». Ildémissionne en 1995 pour consacrer toutson temps à son travail d’écrivain.En 1996, Denis Robert réunit sept grandsmagistrats européens pour la préparation

d’un livre d’entretien,La Justice ou le chaos .De cette rencontre naîtra l’Appel de Genève,

invitant des États européens à coopéreren vue de lutter plus efficacement contrela corruption et les pratiques financièresdouteuses. Dans la foulée, de nombreuxtémoins de la criminalité en col blanc entrenten contact avec le journaliste. L’un d’eux,Ernest Backes, est un ancien dirigeant de lachambre de compensation Clearstream.

La fin de dix ans de combat judiciaireTrois condamnations annulées d’un coup,et le journaliste Denis Robert est totalementblanchi. Il était poursuivi pour diffamationpar Clearstream pour un film et deux livres :le documentaireLes Dissimulateurs , diffuséen 2001 sur Canal+, et les deux livres,Révélations etLa Boîte noire, publiés en 2001et 2002 aux éditions Les Arènes. À chaquefois, Denis Robert accusait Clearstreamd’offrir la possibilité à ses clients de blanchirde l’argent sale. Et, à chaque fois, l’entreprisel’avait attaqué, avec des fortunes diverses enpremière instance : en 2003, elle avait étédéboutée dans sa procédure contreLa Boîtenoire, mais elle avait gagné en 2004 en ce quiconcerne le film de Canal+ etRévélations.Clearstream avait fait appel dans la premièreaffaire et Denis Robert dans les autres.Deuxième étape du procès : en octobre 2008,la cour d’appel de Paris avait condamné lejournaliste dans les trois affaires, l’enjoignantà payer « 4 500 € de dommages et intérêtsainsi que plusieurs milliers d’euros de frais dejustice », rappelle l’AFP. Clearstream avaitpar la suite proposé un arrangement à Denis

Robert, que celui-ci avait refusé. Il avait alorsformé un pourvoi en cassation.

Monsieur Robert, les journalistesvous disent merci !Principal enseignement de cette saga judi-ciaire : Denis Robert avait le droit des’avancer un peu dans ses accusations car,sur ce sujet particulièrement intéressantpour l’intérêt public, il a travaillé sérieu-sement. Et, pour bien le signifier, la Coura fait référence à la Convention des droitsde l’homme, estimant que « le reportageincriminé, traitant de sujets d’intérêt généralrelatifs aux mécanismes dévoyés et incon-trôlés de la finance internationale et à leurimplication dans la circulation mondiale del’argent sale, ne dépassait pas les limites dela liberté d’expression au sens de l’article 10de la Convention de sauvegarde des droitsde l’homme et des libertés fondamentales ».« C’est une victoire pour moi mais aussi unejurisprudence pour tous les journalistes, carla Cour a reconnu qu’un journaliste pouvaitcommettre de petites erreurs s’il est, commemoi, de bonne foi et s’il couvre un sujet d’in-térêt général en menant un travail difficile

dans le milieu opaque de la finance », a-t-ilcommenté. Yannick Hardy

Clearstream : la « dérive du système financier international »t Créé en 1971 sous le nom de Cedel, Clearstream est un ICSD,international central securities depository, ou dépositaire centralinternational. Son métier est le règlement-livraison sur le marchédes eurobonds (plus de 80 % de ses activités) ainsi que lerèglement-livraison des titres et parts de fonds d’investissement.Depuis 2002, c’est une filiale à 100 % du groupe Deutsche Börse.Les clients de Clearstream, des banques ou des institutionsfinancières et quelques entreprises, ouvrent un comptechez Clearstream grâce auquel seront réglées/livrées leurstransactions avec leur contrepartie, elle-même banque ouinstitution financière. Concrètement, cette structure fonctionnecomme une boîte aux lettres : dès qu’un agent veut faire une

transaction sur le marché international, il dépose l’argent,les titres ou les actions dans une chambre de compensation,qui les transmet de manière sécurisée du vendeur à l’acheteur.Clearstram réalise l’ensemble de ces opérations sous forme de jeux d’écritures électroniques : ces fichiers deviennent ainsi uneespèce de registre géant des échanges de fonds internationaux.Le problème se situe dans l’opacité de ces échanges, puisquetoutes les institutions y sont référencées grâce à des comptesnumérotés. Les opérations se font rapidement, de gré à gré, sanspossibilité de suivi. D’où un soupçon sur le rôle charnière deschambres de compensation dans le blanchiment d’argent saleou le versement des commissions occultes. Y.H.

Cette semaine : Denis Robert

J O B A R D

/ W I T T

/ S I P A

Portrait www.moneyweek.fr> Retrouvez tous nos portraitsdans le choix de la rédaction

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Quand la révolution fait l’économie de la violence

lord Edward Irwin, finira par accorder auxIndiens, en mars 1931, le droit de collectereux-mêmes le sel.

La retentissante « révolution pacifique »d’Éric CantonaDes usagers de la SNCF qui, mécontents desretards réguliers, refusent de présenter leurtitre de transport aux contrôleurs, ces mêmescontrôleurs qui ne verbalisent plus les contre-venants pour dénoncer la misère croissanteen France, des médecins qui contournent laloi afin de soigner leurs patients… Mêmes’ils n’ont pas les mêmes portées historiqueet politique, les actes de désobéissance civilese multiplient en France, comme le montrele reportageChronique de la désobéissanceordinaire, de Pierre Morel (2010).Quant à l’appel lancé en novembre dernier parÉric Cantona en vue de retirer son argent desbanques(voirMoneyWeeknos 109 et 116),il a reçu un écho bien plus important. Et bien

qu’il n’ait finalement pas été suivi, les craintesaffichées par les responsables politiqueset ceux du monde bancaire témoignent dela force de frappe que peut avoir ce typed’initiative non violente. Arnaud Lefebvre

Lorsque les services de recouvrement dela ville américaine de Concord, dans leMassachusetts, viennent réclamer à HenryDavid Thoreau le paiement de ses impôts en1846, ce dernier refuse. Il justifie alors sonattitude en expliquant qu’il exclut de financerun État qui tolère l’esclavage pratiqué dans le

sud du pays et fait la guerre au Mexique. Lasanction est immédiate : l’emprisonnement.C’est de cet événement que va naître la penséede ce poète aux origines française et écossaise,né en 1817. Une pensée qui sera populariséetreize années plus tard avec la sortie de l’essaiRésistance au gouvernement civil , rebaptisépar la suiteLa Désobéissance civile.

Les cinq principaux points de son œuvreLa réflexion de l’auteur est d’abord nourriepar un rejet de l’État en tant que machine àproduire des inégalités et de l’injustice. Ainsi,« l’État n’a jamais mieux aidé une personneà entreprendre quelque chose qu’en restanthors de son chemin », écrit-il. Selon lui, lapuissance publique trouve sa force dans leconsentement et l’inaction du peuple, toutcomme l’avait démontré Étienne de La Boétiedans sonDiscours de la servitude volon-taire (1549). Sonnant la révolte, Thoreauinterpelle : « Nous devons être d’abord deshommes et ensuite seulement des sujets. » Pour retrouver cette liberté, une seule solutionsemble convenir : désobéir aux lois les plusinjustes. Mais, loin d’être un anarchiste, lepenseur conçoit la révolution dans un cadre

non violent et propre à chaque individu :« Ce qu’un homme pense de lui-même, voilàce qui règle ou, plutôt, indique son destin. » Enfin, et surtout, le désobéissant doit accepterla sanction puisque,« sous un gouvernement

qui emprisonne injustement, la place del’homme juste est en prison ».

Couper les vivres de l’Étatpour le détruireSi Martin Luther King a sans conteste étéinfluencé par la pensée non violente de Henry

David Thoreau, deux célèbres révoltes impli-quant l’Empire britannique permettent demieux illustrer son concept de désobéissancecivile.Le premier exemple concerne la Boston TeaParty de 1773. Alors que les États-Unis n’exis-tent pas encore, le souverain George III votele Tea Act , texte autorisant la Compagnieanglaise des Indes orientales à vendre duthé aux colonies britanniques sans payerde taxes. Cette mesure provoque la ruinedes marchands locaux, qui décident de serévolter en dérobant la cargaison de thé detrois navires britanniques. S’il aura ensuitefallu attendre trois ans avant l’indépendanceaméricaine, cet épisode marque les prémicesde tensions croissantes entre les futurs terri-toires américains et l’Empire.Le second événement marquant correspond àla Marche du sel. En 1930, l’Inde est encoresous domination britannique et chaque sujetdoit payer un impôt sur le sel, qui fait l’objetd’un monopole d’État. Afin de contestercette loi, Gandhi entreprend, le 12 mars,un parcours de trois cents kilomètres versles plages de l’océan Indien. Arrivé à bonport, il saisit une poignée de sel et incite

ses compatriotes à faire de même. Plusieursdizaines de milliers d’Indiens seront incar-cérés, dont Gandhi, qui passera neuf moisderrière les barreaux. Mais, complètementdépassé par la situation, le vice-roi des Indes,

Afin d’éviter toute répression sanglante des révoltes, le philosopheHenry David Thoreau prônait la « désobéissance civile ».Asphyxier l’économie pour renverser un régime plutôt que le défierfrontalement, sa méthode fait aujourd’hui une percée en France.

Guy Fawkes, figure populaire de la révoltet Au plus fort de la révolution, les internautes tunisiens etégyptiens ont appelé leurs concitoyens à renverser le pouvoiren place. Leur point commun ? Tous se sont cachés derrière lemême avatar : un masque reprenant les traits de Guy Fawkes.Pour protester contre la politique religieuse menée en Grande-Bretagne, ce catholique avait tenté de tuer le roi Jacques I er enfaisant exploser le Parlement, le 5 novembre 1605. Arrêté avantqu’il ne commette son forfait, il fut exécuté pour trahison ettentative de régicide. Connu sous le nom de Conspiration des

poudres, cet épisode est fêté chaque 5 novembre outre-Manche.Mais si Guy Fawkes est devenu un symbole de la résistance,c’est grâce à la bande dessinée d’Alan Moore et de David Lloyd,V for Vendetta , publiée entre 1982 et 1989. Dans un Royaume-Uniplongé dans la dictature, un héros portant un masque à l’effigiede Fawkes se rebelle contre les autorités. Son message : « Ce nesont pas les peuples qui devraient craindre leur gouvernement, maisles gouvernements qui devraient craindre leur peuple. » Un slogan vieux de trente ans mais toujours d’actualité. A.L.

Brillez dans les dîners

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek 23

W I K I M E D I A C O M M O N

S / J P L

Henry David Thoreau

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Politique & économie

Jusqu’où les troubles en Afrique du Nord

perturbent la production pétrolièreLes révoltes en Libye et les craintes d’unecontagion aux autres pays de la région ontpropulsé le baril de pétrole à des sommets,jeudi dernier. Ainsi, le baril de brent dela mer du Nord pour livraison en avril,coté à Londres, a tutoyé le seuil des 120 $en séance, à 119,79 $, un record depuis le22 août 2008.Pour sa part, le contrat pour la même échéancesur le baril delight sweet crude américain a

atteint 103,90 €, soit un plus-haut depuis le29 septembre 2008.De quoi sérieusement inquiéter la croissanceéconomique mondiale(voir Actualités) et lesgrands pays consommateurs.

Pourtant, la Libye, avec sa production quoti-dienne de 1,6 million de barils, ne représenteque 2 % de la consommation mondiale etjournalière de pétrole, qui s’élève à 87 millionsde barils.En réalité, les investisseurs sont nerveux etn’excluent pas un effet dominos à d’autrespays producteurs comme l’Algérie, l’Arabiesaoudite (premier producteur de l’Opep) etle Bahreïn.Le courtier japonais Nomura estime que lescours du pétrole pourraient atteindre 220 $dans les six prochains mois si les mouvementsde révolte se propagent en Algérie. Nomuraexplique que les capacités excédentairesde l’Opep, d’environ 5 millions de barils,seraient réduites à 1,8 million de barils si les

productions libyenne et algérienne étaientconjointement arrêtées. La situation seraitalors similaire à la première guerre du Golfe,qui avait provoqué un doublement des coursde l’or noir.L’Arabie saoudite, leader naturel de l’Opep,a tout de même légèrement détendu lesmarchés, vendredi 25 février, en annonçantune augmentation de sa production quoti-dienne à 9 millions de barils.

Lundi 28 février, le gouvernement saoudiena renouvelé sa volonté « d’assurer la stabi-lité du marché pétrolier et de maintenir lesapprovisionnements ».Néanmoins, on constate malheureusementque les aspirations démocratiques de la popu-lation arabe, le désir de mieux répartir lesrichesses, les forts taux de chômage(voirillustration) et l’inflation des produits alimen-taires, qui représentent une part importante

du budget des ménages (au-delà de 30 %, soitplus du double qu’en France), ont augmentéles tensions sociales. Les conséquences huma-nitaires et économiques sont désastreusesdans de nombreux domaines.

Les multinationales fuient la LibyeLa production libyenne de pétrole dépenden grande partie des technologies et desinstallations détenues par les grands groupesétrangers. Or, ces derniers ont en partieévacué leur personnel, à l’instar de l’italienENI, de l’espagnol Repsol, du français Totalou du principal producteur chinois de gaz etde pétrole China National Petroleum Corp.,en attendant que le calme revienne dans lepays.

Quelles sont les conséquencespour la France ?« La flambée des prix du pétrole concernetout le monde, et pas seulement les payseuropéens », a déclaré Christine Lagarde,à la fin de la semaine dernière, lors d’undéplacement à Singapour. Habituellement,15% de la consommation française d’or noirest importée de la Libye.

D’après Eurostat, les échanges commerciauxentre la France et la Libye représentaient3 Mds€ en 2009, alors que la seule banquefrançaise présente dans le pays, BNP Paribas,n’est exposée qu’à hauteur de 180 M€, d’aprèsla Banque des règlements internationaux(BRI). Cependant, au Maghreb et au Proche-Orient, les encours des banques françaisesreprésentent tout de même 51,95 Mds€ !

Enfin, pour les particuliers, les tensionsactuelles sur le marché du pétrole se réper-cutent sur les prix à la pompe. Selon lesderniers chiffres de la Direction Générale del’Énergie et du Climat, la semaine dernière, lelitre de sans-plomb 95 se vendait en moyenneà plus de 1,4915 €, proche de son record de1,4971 € atteint en juin 2008. Quant au litrede gazole, il s’élevait à 1,3287 €.

Ryadh Benlahrech

24 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

A L F R E D

/ S I P A

Pétrole et chômage au Moyen-Orient

Maroc9,8 %

Algérie9,9 %

Tunisie14 %

Libye30 %

Soudan18,7 %

Arabie saoudite9,9 %

Yémen35 %

Égypte9,7 %

Terr. palestiniens16,5 %

Syrie8,3 %

Jordanie13,4 %

Iran14,6 %

PLANISPHÈRE

Production de pétrole(en millions de barils/jour, janvier 2011)

Sources : GEAB/Le Temps 11.2.11 (chômage), Opep (pétrole).

1,28 1,58

8,45

3,66

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Les marchés attendent la France

au coin du bois en 2012Et si la France ne bénéficiait plus que d’unsursis d’un an avant de subir la fronde desmarchés financiers ? À l’heure où le gouver-nement répète à l’envi que la note AAA denotre dette souveraine n’est en rien menacéeet que le budget 2011 est« historique » ence sens qu’il prévoit une réduction du déficitpublic de près de 40 % en un an, la Courdes comptes dresse un bilan plus contrasté.« Les objectifs de la loi de programmation

2009-2012 n’ont pas été tenus » , a d’embléeattaqué Didier Migaud, Premier présidentde l’institution, lors de la présentation durapport public annuel 2011. Et de poursuivre,sans concession :« Dans la loi de program-mation 2011-2014, les objectifs sont plusambitieux. Toutefois, cette loi n’a pas decaractère contraignant, et tout cela risqued’en rester au simple stade d’ambitions. »Si les sages de la rue Cambon restent confiantsquant au respect des objectifs de déficit publicpour 2011, il n’en va pas de même pour lesannées suivantes. Et pour cause !

5 Mds€ d’économiesalors que 13 sont nécessairesLe gouvernement s’est engagé auprès de laCommission européenne à ramener le déficitpublic à 6 % du PIB cette année, puis à 4,6 %en 2012, à 3 % en 2013 et à 2 % en 2014.Pour Jérôme Cahuzac, président de laCommission des finances de l’Assembléenationale,« l’objectif de 6 % de déficit publicsera difficilement tenable en 2011 », enraison d’un scénario de croissance trop opti-miste – Bercy table sur une hausse du PIB de2 %, alors qu’Eurostat n’anticipe que 1,6 %.

À l’inverse, Didier Migaud est convaincu que

le déficit public tombera à 6 % sous l’effet de« la disparition de mesures » comme cellesqui sont liées au plan de relance. Néanmoins,« après 2011, la trajectoire dessinée par le

gouvernement est trop imprécise, trop floue, pour que les ambitions de la loi de program-mation soient tenues ».Autre facteur d’inquiétude soulevé par laCour : la progression du déficit structurel– ce dernier implique que même lorsque lasituation conjoncturelle est favorable, lescomptes publics sont déficitaires. Ainsi, horseffets des mesures de relance, les dépensesde l’État ont crû de 1,4 % l’an passé. Si ceniveau est sensiblement inférieur à celui de lamoyenne des dix dernières années (+ 2,3 %),il s’inscrit bien au-delà de la cible initialementdéfinie par le ministère du Budget (+ 1 %). Enconséquence, le déficit structurel de la Frances’est alourdi d’un demi-point, à 5,5 points du

PIB (soit environ 105 Mds€).

Dans ce cadre, les efforts consentis dans laloi de finances 2011 se révèlent insuffisants.Alors que 13 Mds€ d’économies seraientnécessaires pour réduire le déficit structurel,seulement 5 ont été identifiés par la Courdes comptes.

Le prix de l’assurance contre un défautde paiement français s’envoleDoit-on y voir un lien de cause à effet ?

Dans la foulée de la publication du rapportde la Cour, le prix descredit default swaps – ces assurances auxquelles peut souscrireun investisseur, afin de se prémunir contreun défaut de paiement de son débiteur –relatifs à la dette française à cinq ans s’estapprécié de 1,33 %. En un mois, il a décolléde 106 % ! Dès lors, pour assurer 10 M$ dedette française, l’assurance coûte désormaisà l’investisseur près de 80 000 $.Quant aux rendements des obligations souve-raines, ils ont connu la même dynamique.Depuis le début de l’année, ceux des OATà cinq ans ont, par exemple, grimpé de 14 %.Et, alors que l’horizon s’annonce encore plustempétueux pour 2012, une nouvelle phasede rigueur budgétaire semble inévitable, aurisque que l’accès de la France aux marchésfinanciers se restreigne progressivement.

Les impôts vont encore augmenterPour illustrer ses critiques, la Cour des comptesa notamment pointé du doigt« des baissesdurables des prélèvements obligatoires, àhauteur de 0,3 % du PIB » en 2010. En cause,principalement, les niches fiscales. Leur coûtpour l’État s’est envolé de 43 % entre 2004

et 2009, pour s’établir à 68 Mds€.De l’avis de Jérôme Cahuzac, deux solutionsse présentent au gouvernement s’il souhaitehonorer ses engagements : soit augmenter lesprélèvements obligatoires,« mais les impôtssont déjà en hausse de 1 point de PIB cetteannée », soit réduire les dépenses publiques.« Je fais le pari qu’il y aura les deux » , a confiéle député socialiste lors d’un débat organisé lemois dernier par l’Institut Montaigne.Ajoutées à ces incertitudes, les échéancesélectorales qui se profilent contribueront unpeu plus à poser les regards des investisseursinternationaux sur la France. Dans de tellesconditions, nous faisons également le parique les nuages qui stationnent dans le cielde l’Hexagone seront rapidement chasséspar un vent de rigueur. En d’autres termes,préparez-vous à payer plus d’impôts. Arnaud Lefebvre

t Les chiffres publiés par l’Office fédéral des statistiques allemand Destatisviennent considérablement entacher la réputation de notre voisin d’outre-Rhin.Alors que l’Allemagne s’est montrée intraitable envers la Grèce quant à sa gestion desfinances publiques, la première économie de la zone euro a clos 2010 avec une dettepublique de 1 999 Mds€ (environ 24 000 € par habitant), en hausse de 18 %.Il s’agit de la plus forte augmentation enregistrée par le pays depuis que Destatisdévoile ces données. Le ratio dette publique sur PIB atteint donc 78 %, contre 81,5 %en France (au troisième trimestre 2010). On reste donc très loin des critères du pactede stabilité, fixant comme plafond 60 % du PIB.Quid du déficit public ? Contenu à 3,3 % en 2010, il se rapproche de la limite imposéepar la Commission européenne (déficit de 3 % au maximum du PIB). Une performancequi n’a pas empêché la Bundesbank de déclarer que l’objectif d’un budget équilibréà moyen terme était « encore loin ». A.L.

L’Allemagne, un modèle pas si vertueux

4,6 % de déficit en 2012, une cible jugée peu crédible W I K I M E D I A

/ O L I V I E R H A M M

A M

25N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

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COMGEST S.ASociété de Gestion de Portefeuille17, Square Edouard VII - 75009 Paris

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Cotations Code Isin OrientationFrais en % (1)Date valeur liqui-

dative

Valeurliquidative

en €Valorisation

% de variationdepuis3 ans

% de variationdepuis5 ansE S G

CG NOUVELLE ASIE FR0007450002 Comgest Nouvelle Asie 2,5 1,5 2,5 25/02/2011 447,1 17,00% -0,69% 29,28%

COMGEST MONDE FR0000284689 Comgest Monde 2,5 1,5 2 24/02/2011 842,1 13,70% 10,56% 5,44%

MAGELLAN CLASSE C FR0000292278 Magellan 3,25 0 1,75 25/02/2011 1648,83 16,33% 9,85% 48,13%

RENAISSANCE EUROPE C FR0000295230 Renaissance Europe C 3 0 1,75 25/02/2011 69,18 14,57% 8,76% 15,82%

(1) Droits d’entrée et de sortie maximum H.T. ; frais de gestion maximum H.T.

Les fonds Comgest SA peuvent être achetés soit auprès de votre banquier habituel par simple instruction précisant le nombre de parts et le code Isin, soit auprès du dépositaire.

Cotations Code Isin OrientationFrais en % Valeur liquidative

en €% de variation

depuisle 31/12/10

% de variationdepuis1 an

% de variationdepuis5 ansE S G 25/02/11

AXA Aedicandi part C FR0000172041Moyen long terme secteur immobilier de la zone Euro4,50 % Néant 2,39 281,04 3,52 20,69 0,47

AXA France Opportunités A EUR - Part CFR0000447864Actions Françaises 4,50 % Néant 2,00 563,21 4,72 17,93 6,29

AXA Or et Matières Premières FR0010011171Internationale, minières (or et métaux précieux) pétrole et gaz4,50 % Néant 2,00 47,33 0,80 25,45 45,04

AXA WF Framlington Emerging Talents Part ELU0227146437Long terme, actions intern ationnales et produits dérivésNéant Néant 1,75 138,95 -6,22 19,24 23,96

AXA WF US High Yield Bonds E (H) EURLU0276013249Investisseurs a la recherche d'un revenu élévé en dollar USNéant Néant 1,50 144,96 3,47 16,54 —

AXA INVESTMENT MANAGERS PARISCœur Défense – Tour B – La Défense 4100 , Esplanade du Général de Gaulle92932 Paris La Defense Cedex

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Tableau de bord26 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

2,0

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

2010 20112009

Au 28.2.11

3,563,43

Au 27.2.09

3,693,01

France : OAT à 10 ansÉtats-Unis : rendement bons du Trésor

Évolution depuis deux ans

PER :12,75 I Prime de risque :7,43 % I Volatilité mensuelle :12,90 % I Rendement :3,419 %

Indicateurs CAC 40

Zoom FCP

Sources : Bloomberg, Albatros Finance

F FA M J J A S O N D JM3 200

3 400

3 600

3 800

4 000

4 200

2010 2011

Au 28.2.11

4 110,35

Au 26.2.10

3 708,80

Évolution du CAC 40 depuis un an

97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 111 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

Au 28.2.11

4 110,35

Au 28.2.97

2 507,55

CAC 40(depuis 1997)

Cotations Code Isin OrientationFrais en % Valeur

liquidative en €% de variation

depuisle 31/12/10

% de variationdepuis3 ans

% de variation depuis5 ansE S G 24/02/2011

GLOBAL GOLD AND PRECIOUS FR0007047527 Actions or et métaux précieux 4 0 2 522,94 6,49% +28,72% +4

GLOBAL ENERGY & NATURAL RESOURCESFR0007047519 Actions Énergie 4 0 2 140,09 +6,88% -27,61% -26,70%

GLOBAL EURO MIDDLE CAP FR0007029756 Actions Europe 4 0 2 5,02 -0,20% -27,25% -33,94%

Les fonds Commodities AM peuvent être directement achetés soit auprès de votre banquier habituel par simple instruction précisant le nombre de parts et le code Isin, soit auprès du dépositaire.

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Bien que l’inflation de la zone euro ait étérévisée à la baisse en janvier, à 2,3 %, ellereste supérieure à l’objectif de la Banquecentrale européenne, en raison surtout dela flambée des prix pétroliers. L’inflation agénéralement un effet négatif sur les actions.En effet, hausse des prix signifie hausse descoûts pour les sociétés qui n’arrivent pas à les

répercuter sur leurs prix de vente.La question du pricing power revient sur ledevant de la scène. Cette expression désigne lacapacité d’une entreprise à augmenter ses prixde vente ou, au moins, à répercuter la haussedes coûts intermédiaires (prix des matièrespremières, par exemple), afin de préserver sesmarges. Il existe, en effet, une vraie prime auxleaders, ceux qui ont le pouvoir d’imposerleurs prix à leurs clients.Quatre facteurs favorisent ce pouvoir.D’abord, le manque de concurrence pour unbien, surtout si la demande est croissante.Ensuite, l’existence d’une marque forte dontle développement permettra à l’entreprised’avoir plus de facilités pour appliquer leprix qu’elle souhaite. Les clients s’attachentcertes aux produits mais aussi beaucoup àla marque. C’est le cas, par exemple, dessociétés de luxe comme LVMH, Hermès,Gucci (PPR) ou Swatch. Troisième élément,les investissements en recherche et dévelop-pement : ils peuvent justifier un effet sur lesprix lorsqu’ils aboutissent à une innovationmajeure ou à une amélioration d’un produitqui accordent à l’entreprise une avance signi-ficative. Viennent, enfin, les sociétés leaders

sur des marchés de niche ou qui œuvrent surdes créneaux protégés par de nombreusesbarrières à l’entrée, en termes technologiquesou de savoir-faire. C’est notamment le caspour les sociétés Apple, Michelin, EssilorInternational ou Vallourec.

Stratégistes et analystes tentent de discernergagnants et perdants dans un contexte d’as-cension des cours des matières premières.Les entreprises qui vendent directement aux

consommateurs finaux sont les plus exposéeset ont tendance à souffrir.Les investisseurs s’inquiètent surtout, pourl’instant, pour les valeurs de consommation,comme en témoigne le recul du segmentalimentation et boissons depuis le début del’année. Mais pour Jean Danjou, stratégisted’Oddo Securities,« les inquiétudes pour-raient aussi gagner les industrielles dans lecourant de l’année » .

Où placer votre argent en périoded’inflation ?D’après Goldman Sachs, les activités ditesdéfensives exposées au consommateur onttendance à être sous pression en Europe.Dans le détail, la distribution, les producteurs

alimentaires, la pharmacie, l’électricité et lesboissons souffrent de la montée de l’inflation,d’après une analyse de la banque américainesur les performances depuis 1990. À l’inverse,les énergies alternatives, l’électronique, lesbiens de loisirs, les mines ou encore le pétrolefont partie des bénéficiaires.Au sein d’un même secteur, toutes lesentreprises n’ont pas le même pouvoir. Parexemple, dans la consommation, le luxe etles cosmétiques sont beaucoup mieux placés

pour augmenter leurs prix de vente que ladistribution alimentaire. De même dansl’automobile, les marques « premium » et lesfabricants de pneumatiques devraient mieuxrésister que les constructeurs généralistes.Enfin, tous segments confondus, les compa-gnies aériennes, l’acier ainsi que le cimentsont ceux qui pèchent le plus en matière de

pricing power .Par ailleurs, la crise financière a changé ladonne pour certains acteurs. Dans l’agroa-limentaire, par exemple, Nestlé et Danonen’ont plus la même capacité à répercuter lahausse sur leurs marques phares. Les consom-mateurs se sont repliés sur des produits moinschers, et les leaders du secteur ont revu àla baisse leur stratégie en matière de tarifs.

Aujourd’hui, ce sont les aliments pour bébéset la nutrition médicale qui leur offrent le plusde pouvoir sur les prix. Pour les vins et spiri-tueux, la problématique est géographique.Si l’Asie reste un eldorado à très forte valeurajoutée pour le cognac, Pernod Ricard a dûen passer par des promotions pour écoulerses stocks aux États-Unis et maintenir lesvolumes.

Dans une déclaration récente relayée parl’agence Bloomberg, Warren Buffett considèreque la notion de pricing power est« détermi-nante dans l’évaluation et la sélection desentreprises à privilégier en portefeuille » .Pour lui,« avoir le pouvoir d’augmenter ses

prix sans perdre une partie de sa clientèleou délaisser une part de son activité à unconcurrent est un gage de réussite pour uneentreprise » . Yannick Hardy

Quelles sociétés du CAC 40profiteront de l’inflation ?

Vos valeurs

27N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

B L O O M B E R G

MW Légende

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14

18

22(Euronext Paris, en €)FR0010411983•SCR

2010 2011

17,95Au 26.2.10

21,29Au 28.2.11Le titre de la société de réassurance française

dépassait le seuil de 21 € début février, soitson meilleur niveau depuis mai 2007. Bienque le modèle d’activité du groupe l’immuniselargement face aux difficultés des marchésdu crédit (le secteur de la réassurance a, aucontraire, été apporteur de liquidités pendantla crise), le titre est descendu au-dessousde 11 € dans les semaines qui ont suivi lafaillite de Lehman Brothers en septembre

2008, lui infligeantune décote considé-rable par rapport à

la valeur de son actifnet. Depuis ce pointbas, le rebond atteintbientôt les 100 %, et,depuis notre conseild’avril 2009(voirMoneyWeek no 30), la plus-value latenteest égale à 40 %.Scor est le premierréassureur en France.Au prix de plusieursaugmentations de

capital, le groupe s’est égale-ment imposé comme l’undes principaux acteurs dusecteur.Après des années difficiles,le réassureur a restauré sarentabilité et rééquilibré sonportefeuille. Il a récemmentconfirmé ses objectifs concer-nant son plan stratégique Strong Momentum,qui vise l’optimisation du profil de risque. Lapolitique d’investissement du groupe dansdes actifs de qualité et sa faible exposition

aux pays concernés par la crise de la dettesouveraine ont été jusque-là bénéfiques aucours de la valeur.Aujourd’hui, Scor n’a aucun actif lié auxrisques souverains de l’Espagne, de la Grèce,de l’Irlande et du Portugal. En revanche, legroupe considère qu’il convient de restertrès vigilant face aux risques qui pourraientrésulter des politiques monétaires et budgé-taires en vigueur dans la plupart des grandeszones économiques, notamment en ce quiconcerne la résurgence de l’inflation et laremontée des taux d’intérêt.

Au troisième trimestre, leréassureur a publié un chiffred’affaires de 1,762 Md€,largement supérieur auxattentes des analystes, signed’une hausse de l’activité. Cesbons résultats ont combléune partie des mauvaisespublications de début 2010,

liées à la « sinistralité exceptionnelle » dupremier trimestre. Pour autant, même si lavalorisation du français reste raisonnable,nous ne sommes plus positifs sur le secteur

de la réassurance. À l’image de la banquesuisse UBS, qui, dans une récente note, estimeque le manque de dynamisme du marché dela réassurance limite le potentiel du titre àcourt terme. Dans son analyse, la banquese fait l’écho de commentaires de courtiers,qui laissent entendre que le marché de laréassurance s’est replié entre 0 et 5 % depuisle début de la saison des renouvellements, le1er janvier.Y.H.

Prenez vos bénéces

VendezScor, de retour à son plus-haut de 200

« Dans le pétrole, l’année 2010 s’estrévélée être celle où l’augmentationde la demande a été la deuxièmeplus forte de ces trente dernièresannées », a souligné Andrew Gould,P-dg de Schlumberger. Le numéroun mondial des services pétroliersa fait état, fin janvier, d’un bénéfice

en hausse à 1,04 Md$ (768 M€) auquatrième trimestre, contre 817 M$ l’année précédente.Depuis notre premier conseil(voir MoneyWeekno 73) il y aun an, le titre du leader du secteur a progressé de près de 50 %, et lepotentiel est loin d’être épuisé, même si le titre est mieux valorisé queses concurrents. Le groupe s’attend, en effet, à une « augmentationmarquée » de l’activité d’exploration en eaux profondes tout autourdu globe, excepté dans le golfe du Mexique du fait de la marée noirede BP. En outre, les prix du pétrole sont montés à un niveau qui vaencourager une hausse des investissements, particulièrement dansl’exploration. Dans une récente note à ses clients, la banque GoldmanSachs s’est dite confiante dans son conseil à l’achat, estimant queSchlumberger maintiendra son leadership sur les marchés de pointetels que l’exploration en eaux profondes et que les économies d’échelledevraient lui permettre de conserver ses marges sur les marchés àfort débit.Y.H.

Conservez. Ajustez votre ordre stop à 59 €,an de sécuriser 26,5 % de plus-value

Tout comme Selwyn Resources(voir page 29), le groupe minier anglo-australien Rio Tinto fait partie denos meilleurs paris sur le secteurdes métaux industriels. Depuis notrerecommandation d’achat au prixde 3 102,5 pence en juillet dernier(voir MoneyWeekno 91), le titre

a, depuis, gagné environ 38 %, à4 292 pence. L’appétit pantagruélique de la Chine pour le mineraide fer, qui a représenté les deux tiers du chiffre d’affaires de la sociétéen 2009, explique en grande partie la bonne santé et la performanceboursière de celle-ci. Le 10 février, l’entreprise anglo-australienne apublié, au titre de l’exercice 2010, un résultat net en très forte haussede 194 %, à 14,32 Mds$. En parallèle, leShanghai Securities News aannoncé que les importations chinoises de fer ont atteint, en janvier2011, 68,97 millions de tonnes, soit 47,94 % de plus qu’il y a un an.Le jour même de l’annonce, le titre a franchi le seuil des 4 630 pence,son plus haut niveau de 2011.Traditionnellement, en Chine, le deuxième trimestre est propice àla production d’acier, donc aux importations de minerai de fer. Enconséquence, Rio Tinto devrait voir son chiffre d’affaires continuer àprogresser dans les mois à venir. Nous restons donc toujours positifssur le titre.C.-Y.C.

Conservez avec un ordre stop relevé à 4 000 pence,an de protéger 29 % de vos gains

L’or noir fait décollerSchlumberger Rio Tinto af che une santé de fer

40

50

60

70

80(Euronext, en €)AN8068571086•SLB

2010 2011

44,81Au 26.2.10

67,06Au 28.2.11

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000(LSE, en pence)GB0007188757•RIO

2010 20113 364Au 26.2.10

4 309,50Au 28.2.11

Vos valeurs

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Notre opiNioN

Notre opiNioN

W I K I M E D I A

/ M O R E A U H E N R I

MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Notre opiNioN

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Le lithium ne dément pas les attentes.Dans notre no 99 du 23 septembredernier, nous vous conseillions untracker pour profiter du boom dece métal aux fortes capacités électri-ques. Il cotait alors 18,5 $ ; il dépassedésormais les 21,5 $. La plus-valuelatente est de 18 % en moins de

six mois. Le lithium est un élémentessentiel des batteries électriques rechargeables. La batterie de chaquetéléphone ou ordinateur portable en contient. La technologie la plusefficace en matière de batterie pour véhicule électrique en nécessite unegrande quantité. En une dizaine d’années, les débouchés de ce métalmou sont devenus considérables. Les mines de lithium à ciel ouvertau Chili font baver d’envie beaucoup de grands groupes miniers etde spécialistes des batteries.La diversité des entreprises que suit cet ETF (qui réplique l’indiceSolactive Global Lithium Index) permet de se protéger d’éventuellesmauvaises nouvelles. L’ETF est constitué à parts à peu près égalesde producteurs miniers et de spécialistes des batteries. Malgré unralentissement (notamment dû à une faiblesse passagère de SQM,poids le plus important dans l’indice, et de la Bourse chilienne engénéral), les performances et les perspectives affichées par l’indicesont très bonnes et prometteuses.P.T

Conservez en plaçant un ordre stop à 20 $,an de protèger près de 10 % de plus-value

À l’occasion de la publication de sonchiffre d’affaires annuel, le groupeinternational d’ingénierie et deconseil en technologies, qui publierases résultats annuels le 14 mars, aannoncé que son résultat opéra-tionnel courant 2010 sera supérieuraux prévisions précédentes, pour

s’établir entre 43 et 45 M€ (contreun précédent objectif compris entre 38 et 42 M€).Comme l’avaient laissé supposer les chiffres du premier semestre,la situation s’est fortement améliorée en 2010, à l’image du chiffred’affaires qui affiche une croissance de 4,7 %, à 636,5 M€.Assystem a également retrouvé le chemin de la croissance externe et del’internationalisation. Outre le rachat à 100 % de Berner & Mattner,spécialisé dans les systèmes électroniques embarqués pour les trans-ports, le groupe a signé une alliance avec le britannique Atkins dansle nucléaire. Cette dernière vise à répondre aux besoins des États etopérateurs d’électricité qui souhaitent développer l’énergie nucléaire(infrastructures et gestion du cycle du combustible). Assystem, quiréalise déjà 25 % de son chiffre d’affaires dans le nucléaire, comptebien profiter des perspectives enthousiasmantes de la filière.Recommandé dans le cadre de notre dossier consacré aux SSII(voir no 98), le titre de l’ingénieriste s’est apprécié de 35 %.Y.H.

Conservez. Ajustez votre ordre stop à 15 €,an de sécuriser 20 % de plus-value

Le lithium a encore de l’énergie Le nucléaire réussit àAssystem

9

13

17

21(Euronext, en €)FR0000074148•ASY

2010 2011

9,40Au 26.2.10

17,10Au 28.2.11

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25(Nyse, en $)US37950E7629•LIT

2010 2011

16,08Au 26.2.10

22,44Au 28.2.11

Notre opiNioNNotre opiNioN

29

En juillet 2010, nous vous recomman-dions d’acheter Selwyn Resources,producteur canadien de plomb etde zinc(voir MoneyWeekno 91), àenviron 0,20 $CA. Depuis, le titrea progressé de 75 %, à 0,35 $CA(cours du 25 février), dépassant ainsinotre objectif de 0,29 $CA. Est-ce lemoment de prendre vos bénéfices ?

Ou, au contraire, faut-il conserver l’action, en espérant des gainsplus importants ?Avec une production de plomb qui représente 65 % de son portefeuilled’activités, Selwyn Resources est placé sur un créneau très porteur.D’une part, le plomb est destiné à 75 % aux batteries d’automobiles.La croissance du marché de l’automobile dans les pays émergents,

notamment en Chine, premier marché mondial de l’automobile avecun rythme de progression de 15 % en 2011, devrait stimuler l’activitéde la société canadienne. D’autre part, Selwyn Resources compteparmi ses principaux actionnaires China Mining (14,6 %), un groupeminier chinois diversifié. Tous deux ont décidé de mener en communle « projet Selwyn », qui consiste à explorer, dans une zone minièrecanadienne qui s’étend sur 38 km, l’un des gisements de plomb et dezinc les plus prometteurs au monde.C.-Y.C.

Véritable penny stock (valeur qui vaut quelquescentimes), le titre reste volatil. Conservez avec un ordre stop relevéà 0,30 $CA, an de protéger 50 % de vos gains

Le cours du café s’envole. Pour letorréfacteur américain GMCR, cen’est pas un problème. Du fait que samatière première est en forte hausse,ses coûts de production s’envolent,mais ses résultats continuent àprogresser.Malgré un café dont le prix a étémultiplié par deux en un an, les

derniers résultats trimestriels du groupe ont tout de même été trèsbons, avec un chiffre d’affaires en hausse de 67 % en un an. Les haussesde prix qu’impose GMCR ne freinent pas les consommateurs.Nous vous avons recommandé le titre dans notre no 37 du 11 juin2009. Depuis, la valeur a fait l’objet de deuxsplits consécutifs (divi-sion du cours en échange d’une multiplication des actions détenues).

Ceux-ci ont permis une plus grande liquidité du titre. Ce dernier seporte à merveille.Depuis notre recommandation, le cours a doublé. Son niveau devalorisation est désormais extrêmement élevé. Selon le site gurufocus.com, l’action est même la plus chère du monde, avec un cours quireprésente plus de 80 fois le bénéfice.Les profits futurs qu’envisage GMCR ne justifient pas non plus un telniveau de prix. Dans notre no 100, nous fixions un objectif de 40 $.Celui-ci est désormais dépassé.P.T.

Prenez vos très beaux bénéces (+ 100 %)et vendez sans états d’âme

Selwyn Resources ambe de 75 % Gains doublés avecGMCR

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50(Nasdaq, en $)US3931221069•GMCR

2010 2011

28,13Au 26.2.10

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Au 28.2.11

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0,40(TSX, en CA$)CA81662B1040•SWN

2010 2011

0,17Au 26.2.10

0,39Au 28.2.11

Notre opiNioN

Notre opiNioN

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

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Vos valeurs au travers de l’actualité30

t Également appelé yuan, le renminbi(littéralement, « monnaie du peuple ») estle nom officiel de la monnaie nationale dela Chine. À la différence du dollar et del’euro, librement convertibles, le renminbine jouit pas d’une pleine convertibilité.En effet, le gouvernement chinois faitune distinction entre convertibilité

des opérations courantes et convertibilitéen capital.La monnaie chinoise est convertibleau compte courant, ce qui signifieque pour les opérations commerciales,les échanges de biens et services,les activités touristiques et d’import-export le change est possible.

Mais elle n’est pas convertible au comptefinancier, qui recense les flux financiersentre un pays et l’étranger, sous formed’investissement direct à l’étranger,d’investissement de portefeuille…C’est pourquoi un étranger ne peut pasacheter directement des actionsà la Bourse de Shanghai.

J’aimerais savoir ce que veut direrenminbi, mais j’ai honte de poser la question…

LES GROSSES CAPITALISATIONSt

Le numéro un européen de l’hôtellerie a annoncé de bons résultats annuels, avec un bénéfice netde 3,6 Mds€.Le Revenu rappelle que ce chiffre « inclut la plus-value de cession de 4 Mds€ » liée à la vented’Edenred.Investir - Le Journal des finances s’attarde sur « la remontée de la rentabilité ».

t « Alstom construira une centrale à gaz à cycle combiné pour le singapourien Sembcorp. Son contratatteint 500 M€ », souligneLa Tribune . « Les nouvelles commandes font enfin plus que renouveler le chiffred’affaires. Le titre devrait suivre une courbe ascendante », se réjouitInvestir - Le Journal des finances .

t « Berlin veut s’assurer que l’Allemagne et la France ont un droit de regard équivalent au sein d’EADSsi l’actionnariat venait à être modifié », indiqueLa Tribune . Côté valorisation, « la valeur d’entreprisereprésente 0,15 fois les ventes 2010, contre 0,31 en historique », noteInvestir - Le Journal des finances .

t Le groupe de spiritueux a été sanctionné en Bourse après l’annonce de bons résultats.Le Revenu ajoutepourtant que « le directeur général a révisé en hausse l’objectif de croissance du résultat opérationnel ».Investir - Le Journal des finances classe la valeur parmi celles qui sont capables d’imposer leurs prix.

t Le spécialiste des services pétroliers a multiplié son bénéfice net par 2,5.Le Revenu s’interroge : « Aprèsun exercice aussi brillant et un carnet de commandes aussi rempli, que demander de plus ? »Investir -Le Journal des finances explique que Technip peut fixer ses prix grâce à son excellence technologique.

t « Portée par la reprise du trafic et les retombées des plans d’économies, l’action peut normalementreprendre de la hauteur », estimeInvestir - Le Journal des finances . Air France - KLM voit donc grand et penseau rachat de « Virgin Atlantic, [qui lui] permettrait de combler son retard à Londres », préciseLa Tribune .

t Le chiffre d’affaires du spécialiste des produits cosmétiques et capillaires est en hausse de 5,1 % en 2010.Investir - Le Journal des finances note cependant que « les résultats sont annoncés “en forte baisse” pour l’exercicepassé ».Le Revenu souligne que les dépenses d’investissement « pèseront lourd sur le résultat net de 2010 ».t Le chiffre d’affaires annuel de la SSII a augmenté de 12 %. SelonLe Revenu, « la forte exposition de Bull ausecteur public […] pourrait entraver […] sa redynamisation ». PourInvestir - Le Journal des finances, l’objectifest de « trouver une dynamique commerciale et non plus seulement technologique ».

t La société de recherche spécialisée dans le développement d’un cœur artificiel a publié des résultatsannuels en perte de 7,7 M€. Le titre a quasi doublé en un mois.Investir - Le Journal des finances préciseque le marché potentiel est estimé à 16 Mds$. De l’avis duRevenu, « la flambée du titre semble excessive ».

t « Le titre a bondi de 120 % depuis le début de l’année sans aucun signal de redressement économique »,s’étonneInvestir - Le Journal des finances . « L’hypothèse la plus probable est la spéculation pure et simple,favorisée par une capitalisation réduite et une valeur nominale faible », trancheLe Revenu .

t

« Ares Life détient désormais 67,96 % du capital de Stallergènes depuis la clôture de l’OPA », signaleInvestir - Le Journal des finances . « Au terme de cette opération, la réduction de la liquidité du titre diminuerad’autant son attrait », met en garde Le Revenu .

t Avec son activité têtes de réseaux, Technicolor devrait afficher des pertes. « C’est toutefois une bonnenouvelle, puisque le groupe clôt ainsi son programme de cessions », observeInvestir - Le Journal des finances .« Les résultats 2010 pourraient réserver de belles surprises », s’enthousiasme Le Revenu .

AccorTourisme

AlstomIndustrie

EADSAéronautique

Pernod RicardSpiritueux

TechnipServices pétroliers

Air France - KLMCompagnie aérienne

Alès GroupeLuxe

BullServices informatiques

CarmatSanté

Euro DisneyLoisirs

StallergènesSanté

TechnicolorAudiovisuel et divertissements

LES PETITES ET MOYENNES CAPITALISATIONS

MoneyWeekI N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Chaque semaine, MoneyWeek épluche pour vous les médias financiers.v

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Valeur (mnémo) Cours (€ )+ haut / + bas

Opinionà 6 mois

Objectif 1 (€ )Potentiel

Objectif 2 (€ )Potentiel

StopRRR Commentaire technique

Accor (AC)

Voyages et loisirs

Air liquide (AI)Chimie

Alstom (ALO)Industrie

Axa(CS)Assurance

Bouygues (EN)Construction

Carrefour (CA)Distribution

Danone (BN)Alimentation

EDF(EDF)Services aux collectivités

France Télécom (FTE)Télécommunications

L’Oréal (OR)Biens de consommation

LVMH(MC)Biens de consommation

Alcatel-Lucent (ALU)Technologie

ArcelorMittal (MT)Ressources de base

BNP Paribas (BNP)Banque

Capgemini (CAP)Technologie

Crédit agricole (ACA)Banque

EADS(EAD)Industrie

Essilor Intern. (EI)Santé

GDF Suez(GSZ)Services aux collectivités

Lafarge (LG)Construction

73,1523,96

98,6139,44

97,150,87

326,756,08

67,810,90

40,215,71

89,8019,52

83,1214,25

368,9012,85

96,5622,06

33,625,90

60,5120,77

35,426,33

87,7526,55

52,2011,50

188,935,85

44,7722,00

99,9746,00

113,3126,06

129,0528,40

29,00

80,00

4,40

49,00

21,80

12,00

42,00

28,00

34,00

29,00

7,80

39,00

26,00

35,00

44,00

14,00

35,00

100,00

35,00

96,00

31,00

89,00

3,75

45,00

23,00

14,00

45,00

30,00

38,60

31,00

9,00

41,00

25,00

34,00

46,50

14,50

31,00

94,00

39,00

100,00

36,60

100,00

2,70

37,00

30,00

16,20

60,40

36,50

45,00

37,00

13,80

49,00

19,00

30,00

52,00

17,90

25,00

80,00

48,60

129,00

– 9,01 %

– 5,13 %

4,46 %

4,14 %

– 13,60 %

– 8,02 %

– 20,47 %

– 10,45 %

– 8,83 %

– 12,87 %

– 29,25 %

– 9,75 %

19,27 %

5,20 %

– 10,14 %

– 9,54 %

5,55 %

11,59 %

– 11,24 %

– 12,47 %

– 14,88 %

– 14,72 %

22,56 %

13,40 %

– 18,11 %

– 21,16 %

– 25,77 %

– 16,42 %

– 19,70 %

– 18,49 %

– 38,68 %

– 14,15 %

24,05 %

8,29 %

– 14,98 %

– 12,66 %

19,17 %

18,71 %

– 20,35 %

– 15,97 %

1,61

1,50

0,54

0,61

1,25

2,27

3,42

1,50

2,27

3,93

4,00

1,52

2,32

0,94

26,00

0,95

0,83

3,01

1,49

1,10

34,07

93,81

3,59

43,21

26,62

15,22

56,58

33,50

42,34

35,58

12,72

45,43

20,96

32,32

51,75

16,03

29,37

84,24

43,94

114,25

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Au-dessous de la résistance des 36,60 €, le scénario correctif estplusque jamais d’actualité.

La valeur reste plus faible que le marché. La cassure des 89 €ouvrirait la voie aux 80 €.

Nous sommes désormais positifs au-dessus des 2,70 € devenussupport, mais on sera très prudent à court terme.

La conguration reste positive. Nous relevons le stopde protection à 37 €, pour viser 45 € dans un premier temps.

La conguration est négative au-dessous de la résistancede 30 €.

Les divergences baissières sont manifestes sur les indicateurs.Plus dure sera la chute, après les récents excès.

Le titre a nettement buté au-dessous de ses plus-hauts de 2010et montre de premiers signes de faiblesse.

La conguration reste négative à moyen terme.

Une correction devrait désormais se mettre en place au-dessousde 45 €.

Le titre reste plus faible que le marché et ne montre pasde signes de retournement pour le moment.

Nous devenons neutres sur le titre à moyen terme. Soyezprudents.

Le rebond de la semaine dernière devrait tourner court. Nousrestons négatifs sur la valeur et sur le secteur de l’alimentation.

Le dépassement des 20 € ouvre désormais la voie à unepoursuite de la progression du titre, même si une consolidationn’est pas exclue à court terme.

Un rebond reste privilégié sur la valeur défensive au-dessusdu support de 30 €.

La conguration reste négative au-dessous de 52 € à moyenterme.

Nous sommes négatifs au-dessous des 17,90 €. La congurationreste faible.

Le titre devrait proter du regain d’intérêt pour les défensives. Laconguration technique est positive.

Le titre sort par le haut de sa phase de consolidation.Nous passons donc haussiers sur le groupe de cosmétiques.

La conguration reste négative sur le titre à moyen terme.

La publication de résultats record ne change rien à la dynamiquebaissière de la valeur en ce début d’année.

Nos objectifs techniques sur les valeurs du CAC 4032

Cours : clôture.+ haut /+ bas : cours de clôture extrêmes sur dix ans.Opinion :h (haussier),i (baissier),n (neutre).Objectifs 1(inférieur à 1 mois) et 2(inférieur à 2 mois): nos pronostics de courset d’évolution (en %).Stop :niveau d’invalidation.RRR :ratio rendement/risque (potentiel de gain moyen/risque d’invalidation). Notre tableau permet d’investir à la baisse par le biais d

MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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Valeur (mnémo) Cours (€ )+ haut / + bas

Opinionà 6 mois

Objectif 1 (€ )Potentiel

Objectif 2 (€ )Potentiel

StopRRR Commentaire technique

Michelin (ML)

Automobile

Natixis (KN)Banque

Peugeot (UG)Automobile

Publicis (PUB)Médias

Saint-Gobain (SG)Construction

Schneider Electric (SU)Industrie

STMicro(STM)Technologie

Technip (TEC)Pétrole et gaz

Unibail-Rodamco (UL)Immobilier

Veolia Environn. (VIE)Services aux collectivités

Pernod Ricard (RI)Alimentation

PPR (PP)Distribution

Renault (RNO)Automobile

Sanofi-Aventis (SAN)Santé

Société générale (GLE)Banque

Suez Environn. (SEV)Services aux collectivités

Total (FP)Pétrole et gaz

Vallourec (VK)Industrie

Vinci(DG)Constructions et services

Vivendi(VIV)Médias

106,7022,69

15,630,76

74,0613,31

67,3511,30

255,3731,06

69,703,02

122,8710,17

85,8516,65

84,4233,87

120,0036,55

143,4517,29

76,932,97

19,959,70

76,3012,25

63,4027,63

241,5033,03

243,256,45

66,2514,16

62,429,60

150,008,62

52,00

3,30

58,00

25,30

90,00

48,30

37,00

28,00

59,00

93,00

30,00

7,20

17,80

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36,00

120,00

64,00

26,50

37,00

17,00

56,00

3,80

66,00

27,50

97,00

45,00

40,00

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57,00

106,00

35,00

8,00

16,00

65,00

37,00

132,00

71,00

24,00

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18,80

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4,90

74,00

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121,00

53,00

9,60

13,50

77,00

44,60

156,00

85,00

20,00

45,00

22,00

– 5,08 %

– 12,04 %

– 1,21 %

– 5,21 %

– 11,82 %

8,88 %

– 9,93 %

– 28,44 %

14,00 %

– 11,59 %

– 31,31 %

– 14,07 %

1,91 %

– 9,14 %

– 16,69 %

– 9,40 %

– 5,42 %

0,71 %

– 6,01 %

– 9,00 %

– 11,86 %

– 23,61 %

– 13,19 %

– 12,79 %

– 18,18 %

16,86 %

– 16,69 %

– 35,36 %

18,00 %

– 22,44 %

– 41,12 %

– 22,66 %

13,38 %

– 16,13 %

– 18,94 %

– 17,64 %

– 14,75 %

11,20 %

– 15,18 %

– 17,72 %

1,67

1,33

0,67

0,44

0,50

4,00

0,90

8,23

4,00

18,55

9,00

5,90

0,55

1,66

41,63

1,91

0,76

0,37

3,35

2,06

59,00

4,32

66,81

29,01

110,00

41,33

44,41

43,32

50,00

119,90

50,95

9,31

15,70

71,54

44,41

145,70

75,07

23,83

43,62

20,66

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La conguration reste négative à moyen terme au-dessous

des 62 €.

Le risque de correction est important au-dessous de 4,90 €, plushaut de l’année dernière.

Nous sommes négatifs sur la valeur au-dessous de 74 €à moyen terme, plus-haut de 2007.

Sans exclure un sursaut technique depuis les 28 €, nous restonsbaissiers à moyen terme sur le constructeur d’automobiles.

Notre premier objectif à 110 € a été atteint. La correction devraitse poursuivre sur la valeur qui reste nettement plus faible quele marché.

Nous devenons positifs à la suite du dépassement des 40 €qui deviennent support, tout en restant prudent étant donnéle potentiel relativement restreint.

La valeur est entrée dans une phase de consolidation à moyenterme. Soyez prudent et prenez vos bénéces.

La pression reste forte sur le secteur de la construction à moyenterme.

La valeur défensive devrait proter de son statut particulier.J’ajuste toutefois le niveau d’invalidation de cette idée à 48 €.

Nous restons négatifs sur le titre à moyen terme.

La valeur a nettement réagi au-dessous de ses plus hautsde l’année dernière malgré de bons résultats, et le risque decorrection est plus que jamais présent.

Le risque de correction est signicatif. Prenez vos bénéces.

Nous restons positifs à moyen terme sur la valeur défensive.

Restez à l’écart du titre. Le risque de correction est désormaistrès important.

On sera très prudent à l’approche des plus-hauts d’avril 2010.

La correction pourrait maintenant s’accélérer sur le titreen rupture des 137,50 €.

Les signes de faiblesse se conrment. Soyez prudent.

Le secteur retrouve un peu d’intérêt auprès des investisseurs.Nous y revenons avec prudence.

La résistance des 45 € joue bien et le retour de bâton pourraitêtre violent à moyen terme.

La conguration s’est maintenant nettement dégradée.Nous sommes négatifs au-dessous des 22 €.

33

Chaque semaine, MoneyWeek ajuste ses seuils techniques . Ils vous permettent d’ arbitrer au mieux votre portefeuille,mais ne constituent pas des conseils d’achat ou de vente .

par Sébastien Duhamel

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

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Les rendez-vous de la semaine

Agenda34 MoneyWeekI N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Jeudi 3 mars

PUBLICATIONSRésultats annuels• AB Inbev• Adecco• Ahold• Areva• BioAlliance Pharma• Carrefour• Cobham• Energias de Portugal•

GDF Suez•

GBL•

Geox•

IMS• Leguide.com• Manitou BF• Marvell Technology• Neurones• Prysmian• Staples• Tour Eiffel• Weborama• Wendy’s / Arby’sGroup• WereldhaveRésultatsdu troisième trimestre• Del Monte Foods• HeinzChiffre d’affaires annuel• Come &Stay• Entreparticuliers.comChiffre d’affairesdu premier trimestre• Club Méditerranée

ASSEMBLÉES• Club MéditerranéeAGM à 10 heures au Palais

Brongniart, place de la Bourse,75002 Paris.• Pierre & VacancesAGM à 15 heures au Hilton-Arcde Triomphe, 51-57, rue deCourcelles, 75008 Paris.

STATISTIQUES

FRANCEChômage au sens du BITau quatrième trimestre 2010 ;indice des directeurs d’achatsdu secteur des servicesen février (dénitif).JAPONDépenses d’investissementau quatrième trimestre 2010.EUROPEIndice des directeurs d’achatsdu secteur des services de lazone euro en février ; ventesde détail en janvier ; PIB duquatrième trimestre 2010(révisé) ; taux d’intérêtdirecteur de la BCE.ÉTATS UNISStatistique hebdomadairedes inscriptions au chômage ;

productivité horaire du travailau quatrième trimestre 2010 ;niveau d’activité de l’ensembledu secteur des servicesen février.

Vendredi 4 mars

PUBLICATIONSRésultats annuels• Afne• Ciments français• Eurotunnel• Galapagos• Hermès International• Italcementi• Nexeya• SNC -Lavalin Group• SBM Offshore• Sonaecom• USG People• VastNed Retail• VeoliaEnvironnement• WPP

ASSEMBLÉES• Euro Disney SCAAGO à 9 h 30 au centre decongrès de l’hôtel New York -Disneyland Paris,77700 Chessy-Marne-la-Vallée.

STATISTIQUESÉTATS UNISTaux de chômage et variationsde l’emploi non agricole enfévrier ; moyenne des salaireshoraires en février ;commandes aux usinesen janvier.

Lundi 7 mars

PUBLICATIONSRésultats annuels• Altarea• Carpinienne departicipations• Compagnienationale à Portefeuille• Inmarsat• Michael PageInternational• SalzgitterRésultatsdu troisième trimestre• Zumtobel

STATISTIQUESJAPONIndicateurs avancés en janvier.EUROPEIndice Sentix du climat desaffaires dans la zone euro,en février.ALLEMAGNECommandes aux usinesen janvier.ÉTATS UNISCrédit à la consommationen janvier.

Mardi 8 mars

PUBLICATIONSRésultats annuels• Andritz• Antofagasta• Autogrill• BioMérieux• Johnson Service Group• Pirelli• Saipem• Scor• Weir GroupChiffre d’affaires annuel• 1000mercis• Vision IT Group

STATISTIQUESFRANCEBalances commerciale etbudgétaire en janvier ; enquêtesde conjoncture de la Banquede France en février.ALLEMAGNEBalance commercialeet production industrielleen janvier. B

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D R

À ne pas manquern Marcredi 9 mars

Publication des résultats annuelsd’InterparfumsLe groupe Interparfums a publié, le 25 janvier, un chiffre d’affairesannuel en hausse de 18 %, à 305,7 M€. Un résultat qui a dépasséles attentes : en octobre, Interparfums tablait sur des facturations de 290 à 295 M€.Le résultat opérationnel pourrait atteindre 41 M€, en hausse de 22 %, avec une margeopérationnelle de 13,5 %. Les ventes de la société sont aujourd’hui assurées à plus de 60 %par la marque Burberry (184,8 M€, soit + 11 % en 2010), suivie par celles de Lanvin (53 M€,+ 31 %), devant Van Cleef & Arpels (25,9 M€). Autre sujet de réjouissance : la ligne Montblanc,qui, depuis son intégration au groupe, a dégagé 7 M€ en six mois. Enn, la société relèveque les nouveaux marchés s’afrment comme d’importants relais de croissance, afchant+ 27 % en Asie, + 61 % en Europe de l’Est ou encore + 42 % en Amérique du Sud.

Pour 2011, Interparfums a revu à la hausse son objectif de chiffre d’affaires, tablant désormaissur des ventes en augmentation de plus de 15 %, à 350 M€, au lieu des 330 M€ attendusprécédemment. Par ailleurs, le fabricant de parfums sous licence a prolongé son partenariatavec son principal client, Burberry, tout en étoffant son portefeuille de marques. Interparfumsa ainsi signé en décembre un accord de licence d’une durée de quinze ans avec Boucheron,le joaillier de la place Vendôme. Une licence qui, jusqu’alors, était entre les mains de L’Oréal.Voilà qui est de nature à rassurer les investisseurs. Depuis notre dernier retour sur la valeur(voir MoneyWeekno 100), le titre n’afche qu’une faible progression, alors qu’il a atteintun plus-haut à 28,30 € le 6 janvier.Y.H.

[ NOTRE OPINION

Conservez. Ajustez votre ordre stop à 22,50 €

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Les rendez-vous du mois11 marsMANUTAN INTERNATIONALAGM à 10 h 30 au siège social,17, rue Dumont-d’Urville,75116 Paris.

15 marsGIFIAGM à 14 heures au siègesocial, ZI La Boulbène,47300 Villeneuve-sur-Lot.

17 marsCOMPAGNIE DES ALPES

AGM à 15 heures à l’hôtelMercure Paris - Porte de Saint-Cloud, 37, place René-Clair,92100 Boulogne-Billancourt.

23 marsFONCIÈRE PARIS FRANCEAGM à 15 heures à l’hôtelle Méridien - Étoile, espacedes Impressionnistes,81, boulevard Gouvion-Saint-Cyr, 75017 Paris.

29 marsLVL MÉDICAL GROUPEAGM à 14 h 30 au siège social,44, quai Charles-de-Gaulle,69006 Lyon.

31 marsGECI INTERNATIONALAGE à 14 heures au centrede conférences Edouard-VII,23, square Edouard-VII,75009 Paris.

31 mars

LVMHHAGM à 10 h 30 au Carrouseldu Louvre, 99, rue de Rivoli,75001 Paris.

31 marsCHRISTIAN DIORAGM à 16 h 30 au Carrouseldu Louvre, 99, rue de Rivoli,75001 Paris.

PROJETS D’OFFREEMAILVISIONProjet d’offre publique deretrait, suivie d’un retraitobligatoire, visant les actionsde la société Emailvision, de lapart de la société par actionssimpliée EMV Holdco.L’initiateur s’engageirrévocablement à acquérir,au prix unitaire de 3,95 €,la totalité des 183 434 actionsEmailvision existantes nondétenues par lui, seul et de

concert, représentant 0,89 %du capital de la société, ainsique 11 643 actions Emailvisionsusceptibles d’être créées jusqu’à la clôture de l’offrepar exercice des options desouscription d’actions et desbons de souscription d’actionsémis par la société.DUC LAMOTHEPARTICIPATIONSProjet d’offre publique d’achatsimpliée de la part de lasociété Foncière PH Green.L’initiateur s’engageirrévocablement à acquérir,au prix unitaire de 78,47 €,la totalité des 44 657 actionsDuc Lamothe Participationsnon détenues par lui,représentant 9,21 % du capitalde cette société.SOCIÉTÉ FINANCIÈREDE COMMUNICATIONET DU MULTIMÉDIAPériode de préoffre. Projetd’offre publique de retrait,

suivie d’un retrait obligatoire,que la société SFR a l’intentionde déposer sur les actionsde la société SFCM.LVL MÉDICAL GROUPEPériode de préoffre. Projetsd’offre publique de rachatpar la société de ses propresactions et d’offre publiqued’achat simpliée visant lesbons de souscription oud’achat d’actionsremboursables que LVLMédical Groupe envisagede déposer, sous certainesconditions.COFIGÉOPériode de préoffre.Projet d’offre publique d’achatobligatoire que la société

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

par actions simpliéeCompagnie des Minquiersenvisage de déposer (parl’intermédiaire de la sociétéMPF) sur les titres de lasociété Cogéo.

OFFRES EN COURSSTALLERGÈNES

Réouverture de l’offre publiqued’achat. À l’issue de l’offrepublique d’achat visant lestitres Stallergènes, Ares LifeSciences I détient 9 121 369actions, représentant autant dedroits de vote, soit 67,96 % ducapital et des droits de vote dela société. L’initiateur s’engageirrévocablement à acquérir,au prix de 59 € par action,la totalité des actionsStallergènes non détenues parlui, soit 4 300 453 actions, ainsique les actions susceptiblesd’être émises à raisonde l’exercice d’options desouscription d’actions.L’offre publique d’achat estrouverte du 22 février au11 mars 2011 inclus.MERCI PLUS GROUPEOffre publique d’achatsimpliée visant les actionsde la société Merci PlusGroupe, de la part de la sociétépar actions simpliée

Financière Viadom. L’initiateurs’engage irrévocablement àacquérir la totalité des actionsMerci Plus Groupe nondétenues par lui, soit 348 426actions, représentant 32,91 %du capital et des droits de vote.L’offre publique d’achatsimpliée est ouverte du17 février au 9 mars 2011inclus : du 17 au 25 février2011 inclus, au prix de 14,35 €par action avant détachementsdu dividende exceptionnel et del’acompte sur dividende ;du 28 février au 9 mars 2011inclus, au prix de 9,9 € paraction après détachementsdu dividende exceptionnelet de l’acompte sur dividende.

ÉTATS UNISBalance budgétaire.

Mercredi 9 mars

PUBLICATIONSRésultats annuels• EADS• E.On• GL Events• Hannover Re• Interparfums• Iliad• JCDecaux• Lagardère• Mr Bricolage• Notrefamille.com• Prudential• Store ElectronicSystems• Sword Group

STATISTIQUESFRANCECréation d’emplois non

agricoles.JAPONCommandes de nouvellesmachines en janvier, enquêtedes observateurs économiquessur le climat des affaires.GRANDE BRETAGNEBalance commercialeen janvier.ÉTATS UNISInventaire des grossistesen janvier.

A : annuel ; S : semestriel ; T : trimestriel ; E : extraordinaire.

DividendesDate de versement

14.3ARCELORMITTAL 0,188 $ T14.3DUPONT & CO. 0,41 $ T18.3MANUTAN INTERNATIONAL1,20 € A18.3MUSéE GRéVIN 6,50 € A18.3PIERRE & VACANCES0,70 € A18.3ANGLOGOLD ASHANTI80.000 ZAR S23.3CASINO MUN. DE CANNES8,21 € A23.3HÔTEL MAJESTIC 133,73 € A24.3COMPAGNIE DES ALPES1,00 € A31.3NYSE EURONEXT 0,30 $ T31.3RIO TINTO 0,63 $ S

1.4 KESA ELECTRICALS1,90 GBp S1.4 SCHLUMBERGER 0,25 $ T5.4 GIFI 3,00 € A6.4 DIAGEO 0,155 £ S7.4 MERCK & CO 0,38 $ T8.4 SMTPC 1,60 € A12.4KLéMURS 1,54€ A14.4KLéPIERRE 1,35€ A15.4LACROIX SA 0,55 € A18.4THERMADOR GROUP6,10 € A21.4FIAT 0,40 € A21.4ICADE 3,30 € A22.4CRCAM BRIE-PICARDIE1,23 € A

25.4GENERAL ELECTRIC0,14 $ T26.4EUROSIC 1,80 € A26.4TFI 0,55 € A27.4FONCIèRE DES 6E ET 7E ARR. 0,33 € A27.4SES SA 0,80 € A

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Mouvement de troupeau36 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Risque majeur de correction sur le NasdDans l’indifférence quasi générale, le NasdaqComposite, indice large de la Bourse desvaleurs technologiques américaines,est revenu ces derniers jours près de sesplus-hauts d’octobre 2007. Il a ainsi plusque doublé depuis ses plus-bas de 2009, eton peut sérieusement se demander si sonniveau de valorisation est désormais justifié,étant donné l’état de l’économie américaine.

J’ai donc choisi de me focaliser aujourd’huisur cet indice majeur.

Un retour incompréhensibleaux niveaux de 2007Certes, la croissance a fait son retour chezl’Oncle Sam, à grand renfort dequantita-tive easing. Une première salve, puis unedeuxième, pour maintenir le malade en vie àcoups de perfusions record sous forme d’unafflux historique de liquidités.Pourtant, cela ne suffit malheureusement paspour le moment à faire reculer le chômage,qui reste à plus de 9 % de la population active.Nous sommes loin, sur ce point crucial, desniveaux de 2007 où l’Amérique connaissait leplein emploi ! En outre, même la croissance,aux États-Unis comme en Europe, est infé-rieure aux niveaux d’avant la crise. Quant auproblème de la dette américaine, il n’a fait ques’accentuer avec la politique de la Fed de cesdernières années. Comment peut-on, dès lors,justifier que le Nasdaq soit au même niveauqu’à une époque où tout allait mieux ?

Comme avant la bulle InternetLe Nasdaq a pris plus de 120 % depuis

ses plus-bas de 2009. Dans une moindremesure, cette hausse frénétique ressemble às’y méprendre à celle qui a précédé la bulleInternet en l’an 2000. Elle a ainsi été deux foisplus rapide que celle de 2003 à 2007.Ben Bernanke a reproduit la politiquemonétaire de son prédécesseur, qui pour-rait produire les mêmes effets pervers… Ilconvient donc d’être conscient du risque decorrection. Depuis août 2010, le Nasdaq aenchaîné les semaines de hausse de façonpresque continue, sans la moindre consolida-tion sérieuse. Techniquement, nous pourrionsdonc retracer à moyen terme la totalité de cedernier mouvement(voir ci-contre).

La chute de l’indice pourrait atteindre 10 à 25 %

Un niveau de résistance majeurL’indice des valeurs technologiques américaines risque bien de se heurter désormais àun mur avec la zone de résistance des 2 850 points, anciens plus-hauts d’octobre 2007.Après la progression quasi verticale de ces derniers mois, les indicateurs mathématiquesont été complètement affolés et ne parviennent plus à suivre la hausse, de plus en pluspoussive, de l’indice. Ainsi, comme illustré ci-dessus, le RSI à quatorze semaines est ensituation de divergence baissière depuis quelques semaines, signe que l’indice est entrédans une phase d’excès à moyen terme. La récente progression n’a donc rien de sain etdemande à être corrigée, pour retrouver des niveaux de valorisation plus cohérents.

Quels objectifs à moyen terme ?Il faut remonter à l’an 2000 pour retrouver un niveau de résistance significatif au-dessusdes 2 850 points sur le Nasdaq, avec les anciens plus-bas de mai 2000 à 3 050 points. J’aidonc fixé cet obstacle comme niveau d’invalidation pour ma stratégie sur l’indice à moyenterme. Tant que nous serons au-dessous de celui-ci, une correction sera probable aucours des prochains mois. Elle aurait pour cible, dans un premier temps, le support des

2 530 points, ancien plus-haut d’avril 2010. Puis elle s’accélérerait vivement en cassurede ce niveau, avec pour cible la zone de support majeur des 2 100 points qu’on retrouveégalement en utilisant la théorie elliottiste. Cela permettrait ainsi de retracer la totalitédu dernier mouvement de hausse et semble être un minimum à moyen terme pourretrouver une zone de support intéressante sur l’indice. Un test de ce niveau seraitd’ailleurs crucial pour la suite des événements et nous indiquerait alors, le cas échéant,la nature de la correction.

Source : Traderforce

20092008200720062005200420032002 2010 2011

RSI

3 0502 850

2 530

2 100

1 6001 800

2 000

1 400

1 200

2 500

3 000

40

20

6080

t Rédacteur du magazine Forbes, il se passionne pour les mouvements des marchésfinanciers et l’analyse technique. Il écrira trois ouvrages majeurs, avant de mourir à l’âgede 36 ans. Poursuivant les travaux de Charles Dow, il est le premier à classer les différentesfigures graphiques et à développer la théorie des gaps (écarts de cotation). Il distingue leswing trading à court terme (de quelques jours à quelques semaines) de l’investissementet montre combien il est plus difficile d’agir à court terme. Toutefois, en multipliant lesopérations de ce type, les performances sont souvent plus importantes dans la durée.

Richard Schabaker (1902-1938)

Sébastien Duhamel, notre spécialiste en analyse technique, se penche sur une congurationgraphique intéressante et vous donne ses objectifs.

v

Sébastien Duhamel est le responsable de Levier7,service de trading sur turbos.

Retrouvez-le sur www.moneyweek.fr/lettres/ ou par e-mail à [email protected]

Nasdaq

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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Tirelire

37N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

Fraude à la carte bancaire :

ne vous laissez pas faireVous venez de découvrir des anomalies survotre compte courant ? Il s’agit sans douted’une fraude à la carte bancaire. Vous l’avezperdue ou on vous l’a volée ? Faites opposi-tion immédiatement par téléphone auprèsde votre banque ou du serveur interbancaired’opposition au 0 892 705 705. Un numérovous est alors remis : conservez-le précieu-sement, c’est la preuve que vous avez bienfait opposition. Déposez ensuite une plainte

au commissariat le plus proche et confirmezvotre opposition par lettre recommandée en yjoignant le récépissé de la déclaration de vol.À compter de ce moment-là, aucune sommene peut plus vous être débitée.

Prévoyez une franchise de 150 €en cas de volEn revanche, les sommes injustement préle-vées avant l’opposition sont à votre charge,dans la limite de 150 €. Si vous avez souscritune assurance spécifique dite « moyens depaiement », prenez contact avec votre assu-reur et sollicitez un geste commercial de lapart de votre banque, afin qu’elle prenne encharge les 150 €. Sachez que si votre carte aété utilisée à distance, c’est-à-dire sans codeou signature, votre banque ne doit vouscompter aucun débit, ni ne vous facturerles frais d’opposition ou de remplacementde la carte.

En cas de fraude, réagissez viteVotre carte est toujours dans votre porte-feuille ? Alors, vous êtes victime d’une fraude.Contestez le débit frauduleux par lettre recom-mandée. Vous avez treize mois pour réagir

mais seulement soixante-dix jours à compterde la date du débit en cause si la fraude estorchestrée à partir d’un pays non européen.Votre banque a un mois pour recréditer votrecompte et vous ne devrez supporter aucunsfrais liés à cette opération.

I K O N

I M A G E S

/ C O R B

I S

Défendez-vous si votre banque renâcleSi votre banque ne veut pas entendre raisonmalgré vos démarches, écrivez au serviceclientèle en précisant que vous adressez unecopie de votre réclamation à une associationde consommateurs. Sinon, saisissez le média-teur de votre banque, dont les coordonnéesfigurent sur vos relevés de compte.

Dernière possibilité : saisissez les tribunaux !

Le juge de proximité est compétent si lessommes litigieuses sont inférieures à 4 000 €.Au-delà, adressez-vous au tribunal d’instanceet au tribunal de grande instance à partir de10 000 €. Anne Dayraut

t Lave-linge, congélateur, écran plat, vidéoprojecteur... Tout se loue. Nul besoin d’êtrepropriétaire de vos appareils, l’important est l’usage que vous en faites ! Depuis août 2010,le site Lokéo, filiale du groupe HTM (maison mère de la société Boulanger), propose desformules de location de moyenne et longue durée.« En période de crise, avec l’importancecroissante du développement durable, de nouvelles tendances de consommation s’affirment »,analyse Frédéric Caymaris-Moulin, directeur général de Lokéo. Trois offres différentes sontproposées : la formule « mobile », avec un engagement de six mois au minimum, la formule« techno », pour dix-huit mois au minimum, et la formule « zen », d’une durée de troisà cinq ans. Les deux premières offres bénéficient d’un tarif dégressif, appliqué au boutde la première année. Un lave-vaisselle 45 cm de marque Candy est ainsi loué 19 €par mois au cours de la première année en formule techno, 17 € en année 2, 15 € enannée 3, 6 € en année 4… Avec la formule zen, le montant des mensualités, constant,s’élève à 12 € par mois pendant cinq ans au minimum.

Du matériel dernier criLa location permet tout d’abord de changer régulièrement de matériel.« Six mois après avoiracheté un téléviseur, une nouvelle technologie apparaît ! commente Frédéric Caymaris-Moulin.

Les écrans plats sont arrivés puis les plasmas, les LCD et maintenant les LED. » Lokéo s’engageégalement à échanger votre appareil en cas de panne non résolue par le technicien.Surtout, la location permet d’échelonner vos paiements. Pour des besoins plus ponctuels,vous trouverez sur le site Zilok de nombreux articles en location appartenant àdes particuliers ou à des professionnels. Par exemple, un reflex numérique Canona récemment été loué 30 € la journée. Maya Dujardin

Pour être au top, louez votre électroménager

Toutânkhamon vous a fait rêver !

Toutânkhamon1967

1 200 000

Monet2010

913 064

Dalí 1979

840 000

Renoir1985

824 000

Picasso2008

783 000

Manet1983

735 000

Matisse1993

735 000

Gauguin1983

735 000

Kandinsky2009

703 000

Lautrec1992

696 000

Vous aviez été 1,2 million à aller voir l ’exposition de Toutânkhamon au Petit Palais en 1967. Il faut dire qu’elle a duré sept mois,contre une centaine de jours pour les autres grands noms, répertoriés dans le top 10 des événements artistiques les plus plébiscités.

P H O T O S :

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/ D R

Source :Le Monde

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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prêt ponctuel, calculé sur tout ou partie dela valeur de votre bien actuel. Si le crédit surce logement a été remboursé, le montant duprêt relais sera calculé sur l’intégralité de lavaleur estimée du bien. En revanche, si vousn’avez remboursé que le tiers du crédit relatifà ce bien, la banque fera son calcul sur ce tiersdont vous êtes effectivement propriétaire.

Notez aussi que l’aide de votre établissementfinancier dépendra du niveau de risque qu’ilsera obligé d’endosser. Pour le mesurer, labanque demande des garanties. Le minimumen la matière est une attestation de valeur.« Mais, dans ce cas, la banque ne prêteque 70 % du montant del’estimation», rapporte Ludovic Huzieux. Ce coefficientpeut atteindre 80 % si vous avez signé unmandat de vente. Enfin, le prêt relais pourraêtre total si une promesse de vente a déjà étésignée, si les conditions suspensives n’ontplus lieu d’être et si, encore mieux, l’acquéreurn’a pas eu recours au crédit.

Méfiez-vous des différences de tauxUne fois la formule mise en place, il s’agit deregarder les taux de très près. De ces derniersdépend le montant des mensualités. Même si

Le nombre de transactionsaugmente et le crédit relaisressort des tiroirs. Son principeest de faire la jonction entreun achat et une vente.Attention : bien que cette solutionsoit confortable, elle est coûteuse

et peut devenir anxiogène.Le marché de l’immobilier retrouve sondynamisme. Selon les chiffres des notaires,les transactions auraient augmenté de 25 %entre 2009 et 2010, et la tendance reste favo-rable. Dans ce contexte, vous aussi souhaitezchanger de cadre de vie. D’ailleurs, vous avezdéjà jeté votre dévolu sur un duplex en centre-ville. Problème, vous ne pouvez financer cetachat coup de cœur qu’à la condition derevendre votre appartement actuel. Commeil n’est pas certain que les deux opérationsaient lieu simultanément, souscrire un créditrelais est un passage obligé. Il vous permetd’obtenir de votre banque une avance sur lavente de votre ancien bien.

Oubliés dans les périodes difficiles, ces créditsredeviennent d’actualité.« En 2008, les parti-culiers, frileux, vendaient avant d’acheter.Aujourd’hui, le processus est inversé », noteLudovic Huzieux, directeur associé d’ArtémisCourtage. Surtout, les acquéreurs retrouventun certain optimisme. Dans un marché dyna-mique, ils tablent sur des délais de vente deleur ancien bien relativement courts. Ce en

quoi ils n’ont pas tout à fait tort.« À Paris,dans huit cas sur dix, le crédit relais en placen’est pas activé car la vente du bien se faitsimultanément », poursuit Marc Sirotteau,directeur de secteurs à Paris et Lille, pourMeilleurtaux. À Lille, en revanche, le nombrede ces opérations augmenterait proportionnel-lement aux transactions.

Attention, un prêt relais est beaucoup plusrisqué qu’un crédit ordinaire. Vous n’enconnaissez pas la durée, donc vous en ignorezle montant. Des aléas qui nécessitent la plusgrande prudence.

Recevez une avance sur la ventede votre logement actuel

Vous êtes tombé sur une excellente affaire :au même prix que votre maison actuelle,une vieille bâtisse, authentique, est à vendre.Ou bien encore vous visez une villa à Cassis,qui, sans surprise, est plus chère que votremaison angevine. Quel que soit le cas defigure, le fonctionnement du crédit relaisreste le même. La banque vous accorde un

Patrimoine

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Crédit relaisRestez maître de la situation !

MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

3 % 3,35 % 3,35 % 3,75 % 1 3,8 % 2

Des taux très variables d’une banque à l’autreFévrier 2011 / Source :MoneyWeek

1. Crédit agricole Ile-de-France. 2. Banque populaire Val-de-France.

Le crédit relais, un solidepont vers votre maison

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7/21/2019 Money Week 121_03-09_Mars_2011

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la durée d’emprunt prévue est courte, cetteétape ne doit pas être négligée, d’autant plusque la politique de taux sur les crédits relaisest fantaisiste. En un an, ils ont pu évolué àl’opposé, d’une banque à l’autre : certainsl’ont abaissé de 25 %, alors que d’autresl’ont augmenté.« Quoi qu’il en soit, les taux des crédits

relais ne doivent pas excéder ceux des créditsrévisables. Et ils doivent suivre l’évolution destaux de l’Euribor, qui, lui, n’a presque pasmonté ! » précise Marc Sirotteau. Refusezdonc les taux excessifs. Pour ce faire, négo-ciez avec votre banque ou faites jouer laconcurrence. Le 19 février, selon le courtierMeilleurtaux, les offres pouvaient varier de3 % pour les plus intéressantes à 3,8 % pourles plus chères. Notre enquête révèle que lesoffres du Crédit du Nord (1,83% dans lemeilleurs des cas) et de BNP Paribas se placentparmi les plus intéressantes(voir tableau).

Trois frais auxquelsvous n’échapperez pasAutres dépenses dont il faudra tenir compte :les frais de dossier, d’assurance et de garantie.Les premiers sont négociables avec votrebanque, voire peuvent être annulés, contrai-

rement aux deux autres. Or, comme pour lescrédits classiques, ils représentent un certainbudget. Comptez 1 % du montant du prêtpour une garantie crédit logement, dont vousserez remboursé à 75 % au terme du prêtrelais. Chez LCL, pour un tel crédit portantsur 80 000 €, le débours net en garantie serade 600 €. « S’y ajouteront 18,66 € de fraisd’assurance par mois et 223 € mensuels deremboursement de prêt », précise-t-on eninterne. Dans de très rares cas, vous pourrezbénéficier d’une promesse d’affectation hypo-thécaire, gratuite, grâce à laquelle l’emprun-teur s’engage à hypothéquer son bien auprèsde la banque.

Pour vous éviter de payer une caution, vérifiezque votre ancien prêt peut être transféré

aux mêmes conditions sur votre nouvelleacquisition.« Si tel est le cas, la caution seraégalement reportée, permettant de faire unebelle économie », observe Marc Sirotteau.

Avant toute chose, estimez correctementla valeur de votre bien en venteVous l’avez compris, un crédit relais impliqueun coût net (mensualités, frais de garantie,assurance…) qui peut être très lourd, mêmesi la totalité des mensualités peut se régler lorsde la vente du logement ancien moyennantsouvent une hausse de taux. Parallèlement,ne l’oubliez pas, vous continuez à rembourserle crédit de l’ancien logement et vouscommencez à régler les mensualités sur lecrédit du nouveau bien.Par ailleurs, le crédit relais comprend unrisque. En effet, sauf si vous avez pris toutesvos dispositions pour que la vente se réalise(signature d’une promesse de vente notam-ment…) dans des délais précis, vous ignorezsa durée, donc son coût final. Et même si leconfort du prêt relais est évident – il permetde vendre tranquillement, de faire des travauxavant d’emménager, etc. –, il peut vite êtreanxiogène.

Sachant cela, ne souscrivez un crédit relais quesi vous êtes confiant sur la vente de votre bienqu’il s’agira de ne pas surestimer. Si, malgrécela, les acheteurs ne se bousculent pas et quevotre prêt relais arrive à son terme, demandezun report.« Celui-ci peut être accordé auxmême conditions que précédemment , noteLudovic Huzieux,mais la banque n’a aucuneobligation de concéder ce même taux. » Lorsque la durée de ce report est dépassée,les choses se compliquent. Vous envisa-gerez d’abord d’abaisser le prix du logementpour séduire les acquéreurs. Malgré cela,certains emprunteurs – assez rares, heureu-sement – sont obligés de faire marché arrière,c’est-à-dire de revendre le nouveau bien pourrembourser leur crédit relais. Dans ce cas,l’opération aura été coûteuse, chronophageet, surtout, inutile ! Anne Michel

N° 121 du 3 au 9 mars 2011 I MoneyWeek

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Pakistan

Udaipur

JaipurRanakpur

Bikaner

JodhpurJaisalmer

Âgrâ

KatniAhmedabad

Kota

New DelhiPunjab

Rajasthan

Gujarat

Uttar Pradesh

Madhya Pradesh

Réserve Nanda Devi

Parc national Madhav

s’agit probablement de l’un des hôtels lesplus romantiques au monde : on arrive parbateau au palais, situé au milieu du lac, dansun rêve de marbre blanc sculpté et de rideauxde soie et de coton blanc volant dans la brise.L’intérieur ressemble bien plus au palaisconstruit par Maharana Jagat Singh II qu’àun hôtel, et le service est digne de ce lieuincroyable à la mode indienne dans le luxeet le raffinement.Le Fateh Prakash Palace est égalementaujourd’hui un hôtel, bien qu’il serait proba-blement judicieux de le transformer en musée.Les chambres sont confortables mais sansplus ; cependant, le service est irréprochable.De plus, il est situé à cinq minutes à pied duCity Palace, qui, lui, est devenu un musée àpart entière. Il faut compter environ 180 € parnuit. Les prix varient selon la saison, mais ilsrestent raisonnables pour un tel lieu.

Visitez des temples magnifiquesRanakpur est située à une centaine de kilo-mètres d’Udaipur. On peut y admirer untemple jaïn qui, tout de marbre blanc sculptépresque flamboyant, remonte auXV e siècle.Ce temple, toujours très actif aujourd’hui,reste un des cinq lieux sacrés des jaïns.À l’entrée, de nombreuses scènes érotiquessont sculptées pour indiquer que le visiteurdoit laisser toutes ses pensées impures auxportes du temple. À l’intérieur, l’ensemblecomporte 29 halls et 1 444 piliers, toussculptés d’ornements dans le marbre blanc

En arrivant à Udaipur, au sud duRajasthan, le visiteur est surtout frappépar les très nombreuses marbreries

installées le long de la route venant du nord.On n’y trouve aucune vitrine mais des plaques

de marbre de 2 cm d’épaisseur de toutes lescouleurs. Le visiteur peut contempler lesvastes dalles polies et alignées le long dela route, la surface de certaines dépassantparfois 20 m2 d’un seul tenant.

Sur plusieurs kilomètres, des dizaines d’en-treprises sont ainsi alignées, au milieu d’unepoussière indescriptible venant des résidus dela coupe des blocs de plusieurs tonnes débitésen tranches. Car, pour chaque tranche de2 cm, le trait de scie fait s’envoler en poussière5 mm de la pierre d’origine qui, mélangéeà l’eau, sert à refroidir la coupe (lemarbleslurry). Ce résidu se transforme partout enrigoles parfois pâteuses, parfois poussié-reuses, et dès que l’on sort de la voiture pourse renseigner, le bruit des scies qui portentparfois des séries de 10 à 20 lames devientassourdissant.

Habillage noble des palais devenus hôtelsDe façon naturelle, les palais d’Udaipursont donc en marbre. Le plus connu estle Lake Palace, immortalisé par le filmOctopussy , avec Roger Moore en JamesBond. Aujourd’hui, le Lake Palace est un

hôtel de la chaîne Taj. Il vous en coûteraprès de 400 € pour une chambre. Mais il

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et crème et éclairés par des ouvertures judi-cieusement aménagées tout en protégeant desintempéries. À proximité, un restaurant dansl’enceinte du complexe sert aux pèlerins desrepas jaïns, exclusivement végétariens, et lestouristes sont bienvenus dans ce restaurantcommunautaire. En fait, la cuisine jaïn vamême au-delà du végétarisme, puisque laplupart des racines ainsi que l’ail et l’oignonsont proscrits.Le jaïnisme n’est pas connu des Occidentaux,mais c’est une religion d’une grande impor-tance en Inde car elle est très fortement

représentée dans les milieux politiques etdes affaires, ce qui lui donne une influenceconsidérable.

Des pierres de joaillerie abordablesLes Indiens sont friands de bijoux, y comprisles hommes. Il n’est donc pas étonnant quele plus grand centre de taille de pierres dejoaillerie se trouve à Jaipur, au Rajasthan, àenviron 400 km au nord d’Udaipur.La seule pierre à être extraite sur place estle rubis, souvent de moins bonne qualitéque celui de Birmanie ou du Vietnam,ce qui explique qu’on le trouve le plussouvent sous forme de petites pierres.Toutes les autres pierres sont importées : ellessont en général vraies dans les bijouteries etfausses dans les échoppes de rue, en particu-lier le corail... Michel Lo

t Le point d’entrée privilégié en Inde est New Delhi et le circuit classique au Rajasthanest celui du triangle d’or (Delhi, Jaipur, Âgrâ). Ajoutez tout simplement Udaipur à ce circuit,ce qui prend environ quatre jours de plus en visitant le fort de Chittorgarh à l’alleret Ranakpur au retour, ou l’inverse.

Carnet de route

P H O T O S :

M I C H E L L O

/ S H A K T I

/ H

Ô T E L T A J

Le Lake PalaceTemple jaïn à Ranakpur

Le lac Fateh Sagar

Udaipur

Découvrez cette marbrerieà ciel ouvert

HORS DES SENTIERS BATTUS

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Oise (60). Proche de Beauvais, dans un parc de 7 800 m²traversé par une rivière protégée, un ensemble de différents bâtimentsanciens. Maison principale de sept pièces de plain pied, avec combles

aménageables, maison de gardien, grange dîmière, forge, étable, four à pain, le tout en parfait étatde gros œuvre. Réf. : 4277673. Prix : 790 000 €Groupe Marc Foujols Immobilier - 15, avenue Paul-Doumer - 75116 Paris / Tél. : 01 53 70 00 00 / [email protected] / www.marcfoujols

Eure (27). Dans les boucles de la Seine, une maison anciennecomposée de pièces de réception au rez-de-chaussée et de cinq chambredans les étages. Cave voûtée et grand jardin clos de mur de 1 200 m².Verger de 3 000 m² devant la Seine. Réf. : 6056246. Prix : 490 000 €Groupe Marc Foujols Immobilier15, avenue Paul-Doumer - 75116 Paris / Tél. : 01 53 70 00 00 [email protected] / www.marcfoujols.com

Propriétés à acheter42 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

Cette semaine : ressourcez-vous au bord d’un étang, d’un ruisseau, d’un fleuve ou de la mer,tout en profitant de magnifiques points de vue.

v

Eure (27). Sur la Seine, maison à colombages, avec séjourdonnant sur terrasse de 100 m2 de plain pied, quatre chambres,dont deux au rez-de-chaussée. Baies vitrées plein ouest,50 m de quai aménagé en embarcadère et 4 400 m2 de terrain.Réf. : 501875. Prix : 690 000 €Groupe Marc Foujols Immobilier - 15, avenue Paul-Doumer - 75116 Paris / Tél. : 01 53 70 00 00 [email protected] / www.marcfoujols.com

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Eure-et-Loir(28).Située à quelqueskilomètres d’Anet,sur un terraind’environ 5 hatraversé par l’Eure,qui se sépareen plusieurs bras,cette propriétéest composéede deux parties distinctes. L’une, située dans le haut, offre deuxmaisons anciennes, l’autre dans le bas, au bord de l’eau, dotéed’un bâti important : une ancienne usine électrique en brique offrede très grands volumes. Réf. 3618. Prix : 790 000 €Agence Émile Garcin - 4, rue de la Renaissance - 75008 ParisTél. : 01 40 73 84 48 / [email protected] / www.emilegarcin.fr

Côte d’Ajoncs (22). À environ 20 mn de la mer, sur un terrainde 22 ha de prairies et de bois traversés par une rivière, un manoirdesXIV e-XVI e siècles, classé « patrimoine remarquable ». D’une surfacede 450 m2 habitables, il comprend trois pièces de réception avec cheminée en granit et quatre chambres, deux salles de bains

et deux WC, combles aménageables. Dépendances mitoyennes au manoir. Réf. : GRO 232. Prix : 997 500 €Demeures du Littoral - 15, rue Ernest-Renan - 22700 Perros-Guirec / Tél. : 02 96 23 09 86 ou 06 07 14 82 [email protected] / www.demeuresdulittoral.com

Lot-et-Garonne (47). Au cœur d’un village proche de Villeneuve-sur-Lot, unemaison en pierre de 166 m², sur un terrain de 600 m² arboré avec accès direct à larivière. Elle comprend une pièce de 55 m² avec cheminée, cuisine ouverte équipée,un bureau. Au premier étage, trois chambres, une salle de bains et une salle d’eauavec WC. Au deuxième étage, une grande salle de jeux de 55 m² et une petite pièce.Caves, cellier et WC. Chauffage central gaz de ville, électricité aux normes,menuiseries doubles vitrages interphone plus vidéo. Réf. : 8854. Prix : 219 900 €Çabalet International Agency - 31, boulevard Georges-Leygues47300 Villeneuve-sur-Lot / Tél. : 05 53 70 92 [email protected] / www.lot-et-garonne-immobilier.com

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> Pour proposer un bien ou vous renseignersur les thèmes à venir, contactez-nous par mail à :immo moneyweek.fr

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À la différence des marchés financiers, lemarché de l’automobile de collection n’apas trop souffert de la récente crise finan-cière. En témoigne la vente de modèles

d’exception lors du Salon Rétromobile quis’est tenu début février à Paris. Une Bugattitype 57C Atalante, de 1937, ou encore uneMercedes Benz 300 SL, de 1958, ont étérespectivement adjugées à près de 580 000 et420 000 €. Pourtant, il est possible d’acquérir

des modèles intéressants à des prix bien plusabordables : une MGB cabriolet de 1967 a,par exemple, changé de mains pour moinsde 12 000 €.

G r ux r is qui ug nt ntv c l’ nci nn té !

Toutefois, avant d’envisager l’achat d’unvéhicule ancien, il convient de savoir quedes frais de remise en état ou de réparation

peuvent entraîner des dépenses importantes,notamment pour des véhicules d’exceptiondont les pièces de rechange sont parfoishors de prix et difficiles à trouver. En effet,à la différence d’un tableau de maître, parexemple, une automobile de collectioncontinue à coûter après son achat, ne serait-ceque par son entretien.Cependant, rouler à l’ancienne, pour un kilo-métrage limité, présente quelques avantages.Contrairement à une voiture moderne, ladépréciation d’un modèle ancien est quasiinexistante et ce dernier peut s’apparenterà une valeur refuge. Achetés en bon état etbien entretenus, ces véhicules de collection,exonérés d’ISF pour les modèles de plus devingt-cinq ans, présentent des prix de reventetrès stables dans le temps, avec même l’espoirde réaliser une plus-value, compte tenu del’engouement actuel pour les automobiles de

Coffre à jouetsUn investissement plaisir anticriseL’achat d’une voiture de collection est un placementcoup de cœur. Pourtant, pour les amateurs,cette passion peut se révéler raisonnable, voire rémunératrice.À condition de savoir éviter certains pièges.par romain Thomas

collection. Hormis pour les modèles excep-tionnels et en dépit d’une consommationde carburant généralement élevée, le coûtd’utilisation de ces véhicules n’est pas siélevé, sauf en cas de réparations importantes.D’ailleurs, leur entretien est facilité par l’ab-sence de systèmes électroniques embarquésdes voitures modernes, souvent complexes etcoûteux à réparer. Quant au montant annuelde l’assurance, il ne dépasse pas plusieurscentaines d’euros, voire moins.Toutefois, il convient de suivre quelquesconseils avant d’envisager sereinement l’achatd’une automobile ancienne.

L pl isir, s cr t d l’inv stiss ntg gn nt ?Achetez plutôt la voiture qui vous plaît, celleque vous aimerez conduire. Mais attentionau coup de foudre, qui ne garantit pas quela voiture va nécessairement prendre de lavaleur ou qu’elle sera fiable.Renseignez-vous sur sa cote ainsi que surson coût d’utilisation. Commencez vosrecherches sur Internet, où se trouvent denombreuses informations disponibles. Prenezensuite contact avec des clubs automobileset assistez à quelques ventes aux enchères,afin de discuter avec des connaisseurs. Avantd’acheter, faites vérifier la voiture par unspécialiste indépendant, pour être certainde son authenticité et, surtout, de son étatmécanique. L’idéal est de pouvoir disposerd’un historique complet : la documentation

d’usine, le nom des différents propriétaires etle lieu d’achat initial, par exemple, augmen-tent la valeur de la voiture. Mais il convientsurtout d’avoir un carnet d’entretien à jourdepuis l’origine. Si vos moyens le permettent,achetez une marque prestigieuse. Bugattiou Ferrari auront toujours la faveur desamateurs très fortunés, gage d’un meilleurpotentiel d’appréciation. En revanche, tous lesmodèles d’une marque renommée n’ont pasle même potentiel d’appréciation et chacunecompte des modèles plus aimés que d’autrespar les spécialistes. Privilégiez la rareté car lavaleur d’une voiture de collection en dépend

largement. Par exemple, une Citroën Tractionavant produite à plus de 700 000 exemplairesentre 1934 et 1957 sera toujours moinsrecherchée et moins cotée que sa versioncabriolet, au tirage confidentiel et dont leprix dépasse 50 000 € pour un modèle enexcellent état, contre environ 15 000 € pourla berline.Ajoutons un dernier conseil, le plus impor-tant : profitez avant tout du plaisir de conduireune voiture originale, une éventuelle plus-value à la revente n’étant que la cerise sur legâteau. À l’occasion du Salon Rétromobile, ilétait possible d’acquérir la Simca Présidencede 1960, immatriculée 4 PR 75 [Ndlr : PRsignifiant président de la République], dugénéral de Gaulle, pour 117 940 € (taxes etfrais acheteur compris), achetée vingt ans plustôt par un passionné pour 80 000 francs, soitun peu plus de 10 000 € !

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fLambez

P H O T O S :

A R T C U R I A L

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V 6 4 3A 8 4A D 10V 6 4

9 5R 7 5 39 7 6 39 8 7

A D 10 8 79 6 2V 4R D 2

R 2D V 10R 8 5 2A 10 5 3

Les enchères Sud Ouest Nord Est

1 ♠ Passe 2 ♣ Passe 2 ♠ Passe 4 ♠ Fin

MOTS CROISÉS # 121par Alain Bellon

BRIDGE # 121par Michel Bessis

Solution du# 120

Complétez les cases de la grille de façon que chaque ligne et chaque colonnedes neuf carrés de 3 x 3 contiennent tous les chiffres de 1 à 9.

HORIZONTALEMENT I.Concerne, par exemple, la fusée et, moinsdirectement, le volant.II. On peut être certain qu’avec elle lecourant va passer.III.Un temps pour se recueillir. L’enfant chériy est devenu prince.IV.Plus compliqués à Versailles que dans lachaumière. Rose trémière.V.Tigrée en partie. Faisant ce qu’il fautpour que ça flotte.VI.Sur le pouce. Note. Joué, mais ailleurs quechez nous.VII.Ces eaux-là ne font pas mousser.VIII.Emma nedevait pas la porter dans son cœur. Avait sa langue.IX.Tellementbêtes qu’ils en sont tout bouleversés. Lieu d’envoi d’un fameuxmessage pour les… extraterrestres.X.Seraient un peu lourdes pourdes footballeurs. Imprimerie moderne venant de l’est.XI.Si ça l’estmal, on risque de faire appel aux secours pour sortir.VERTICALEMENT 1. Démarre à la chute de Constantinople.2 Pas vu, pas épris ?3. Faire en sorte d’avoir tout sous la main.4. Preuve vers le haut. Mélange d’argile et de silice pressé et cuit.5. Lourd symbole. Peut se tordre… à Wimbledon (inversé).6. Està Wimbledon. Coule vers le sud-ouest, mais ici vers le nord.7. Lesdiminuer peuvent conduire à la panne. Vinaigre au plus haut.8. Peut-être a-t-elle vieilli. Aux bords de l’avant-dernier.9. Branchequi a pris racine. A son atlas si on le remet dans le bon sens.10. Petites poches sécrétrices et inversées. Sensible à la touche.11. Mal entonné. Afin que nul n’en ignore…12. Peut parfoisafficher de bien mauvaises nouvelles.

SUDOKU # 121SOLUTION DES MOTS CROISÉS # 120Horizontalement I.Dépoussiérage.II.Équipées. Iran.III.Cul-de-poule. Rd.IV.Ra.Irau. Anode.V.Étreillers. Eu.VI.Pousse. Ra. FMI.VII.Ire. Essentiel.VIII.Tirer. AG.Seul.IX.Uaun. Planorbe.X.Duodécimal. Lé.XI.Excentricités.

Verticalement 1. Décrépitude.2. Équatoriaux.3. Pul. Rueruoc.4. Oïdies. Ende.5. Upériser. En.6. Sépales. Pct.7. Séoul. Salir.8. Isu. Erègami.9. Laran. Nac.10. Riens. Tsolî.11. AR. Fier.12. Garde-meubles.13. Endeuillées.

N

S

O E

Frustration

Entame Dame de ♥

C’était son premier jour au club où il était venu spécialement pour assisterà une session spéciale « jeu de la carte », organisée par un professeur donttout le monde vantait les mérites pédagogiques. D’un niveau assez respec-table, le jeune homme espérait acquérir des techniques qu’il maîtrisait mal.Il s’attendait à voir dans ce programme ces thèmes magiques que sont lesqueeze , le mort inversé ou la réduction d’atout. Sa déception fut donc assezgrande lorsqu’il lut l’intitulé du premier cours : « Faire des impasses ? »Cachant assez mal sa frustration, il se tourna vers son voisin et lui dit : « Onse moque un peu de nous, ne croyez- vous pas ? » « Méez-vous » lui réponditl’autre, un habitué des lieux, « vous risquez d’être surpris. »Quand cette première donne apparut, le nouveau laissa passer l’entame,

prit au second tour et tenta l’impasse à ♠ en partant du Valet. Une secondeplus tard il avait concédé quatre levées.L’enseignant expliqua alors : « Toutes les impasses n’ont pas la même utilité.Ici, il est assez curieux de constater que l’impasse à ♠ ne sert à rien. Pour gagnervotre contrat, il faut et il suft que le Roi de ♦ soit bien placé. Dans ce cas, vous pourrez vous débarrasser d’un ♥ perdant et ne concéder au maximum qu’un ♠ ,un ♥ et un ♣ . Malheureusement, pour la tenter, il faut rejoindre votre mainen urgence, puisque les trois perdantes sont ouvertes. Or vous n’avez qu’unefaçon d’y parvenir à coup sûr : jouez ♠ pour l’As en renonçant à cette impasse,qui n’est utile que pour réaliser onze levées. Ne pas s’en apercevoir aboutit àdiviser par deux les chances de gain. Passons maintenant à la donne n° 2 si vousle voulez bien. » Arrivé à la donne n° 16, le nouveau, qui n’avait réussi quetrois contrats, ouvrait des yeux comme des soucoupes en attendant avecimpatience le cours du lendemain portant sur un sujet qu’il pensait maîtrisertotalement : l’affranchissement.

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23 février 2011 Paris, France

Formulez une idée dans une langue latine, elle semblera bien plusprofonde qu’en anglais… c’est probablement la raison pourlaquelle la philosophie française était si populaire dans les années1960. Les philosophes anglophones pensaient que cette langueérudite devait signifier quelque chose.Pendant toute une génération,

ils ont gâché leur carrière à tenterde comprendre quoi. À l’époque, Parisétait neuf et excitant, – du moinsaux yeux du rustaud américainqu’était votre correspondant.Aujourd’hui, la ville semble moroseet fatiguée – victime de sa proprecivilisation. Dans les années 1960,les voitures françaises étaient parmiles meilleures au monde – avecla suspension hydropneumatique etles pneus radiaux. Les films françaisétaient regardés et étudiés de près.Les cinéastes français étaient des lionsdans leurs secteurs – Godard, Truffaut, Rohmer et Chabrol.Aujourd’hui, ils sont édentés. Hors de France, qui pourraiten citer un seul ? Dans les années 1960, les gens portaientdes vêtements français, buvaient du vin français et on parlaitfrançais dans l’élite internationale. Aujourd’hui, les exportationsfrançaises sont en baisse… on boit du vin argentin et les gensapprennent le chinois.Les Français avaient aussi une longueur d’avance en ce quiconcerne les technologies de la communication. Dès 1982,ils avaient inventé le Minitel – un précurseur d’Internet.Ce système avancé a été mis en place – aussi incroyableque cela puisse paraître – par La Poste !Et la philosophie ? Qui sont les grands philosophes français

aujourd’hui ? Quelles nouvelles idées ont-ils ?Nous n’en savons rien. Peut-être n’existent-ils pas.Que s’est-il passé pour que la France vire ainsi au gris ?Durant les années 1970 et 1980, l’État providence a étenduson réseau de protections et de privilèges.Essayez de lancer une nouvelle affaire en France aujourd’hui.Essayez d’embaucher quelqu’un… ou de le licencier.Essayez de vous engager dans le labyrinthe de règles et de lois– toutes conçues pour protéger quelqu’un aux dépens dequelqu’un d’autre.Mais l’État providence français est en route pour la crise.Il est aussi endetté que les États-Unis. Les jeunes sont censésendosser un lourd fardeau pour que les plus âgés puissentprendre une confortable retraite. Le chômage est élevé chezles jeunes. Et s’ils ont la chance de trouver un emploi, les chargessociales sont élevées. Eux aussi descendront un jour dans la rue.Aujourd’hui, alors que l’épreuve finale approche, les intellectuelsfrançais resserrent les rangs. Les nouvelles idées sont taboues.Nous devons être solidaires, disent-ils… En d’autres termes,nous devons tous penser la même chose – même si c’est idiot.

24 février 2011 Paris, France

Nous avons été cité dans leWall Street Journal . « L’or est un paricontre la Fed », écrivions-nous. L’or est fermement installéau-dessus des 1 400 $ l’once. La correction semble être terminée.Franchement, nous sommes déçus. Nous espérions une

correction profonde qui ébranleraitles spéculateurs et découragerait

les retardataires. Ce n’est pasce qui s’est produit. En réalité, le prixa tout juste baissé – de moins de 10 %(si nos vagues souvenirs sont bons).Pas vraiment une correction.Nous voulions des prix plus basde manière à pouvoir acheter plus.Parce que s’il y a bien un pari sûr etsous-estimé, c’est celui-ci : parier quela Fed va se tromper. Quelle personnequi a toute sa tête parierait que la Fedne va PAS se tromper ? À cause engrande partie de la Fed et des autresbanques centrales, la crise, qui a

commencé il y a quatre ans avec la banqueroute du prêteursubprime Countrywide Financial, n’a jamais été résolue.Au lieu de cela, les problèmes se sont largement aggravés.Le secteur privé a encore beaucoup trop de dettes. Et il est luiaussi en route vers la faillite. Ce n’est qu’une question de tempsavant que de nouvelles crises ne surviennent et ne s’intensifient.Ben Bernanke n’a jamais donné la moindre indication, indiceou clin d’œil suggérant qu’il a la moindre idée de ce qui se passeréellement ou qu’il comprend comment une économie fonctionnevraiment. Ces cinq dernières années, ses analyses se sont révéléesfausses à tout moment. Ses prédictions étaient erronées.Ses politiques ont aggravé les choses.

25 février 2011 Paris, France

La « reprise » fabriquée par Bernanke et Geithner est construitesur du sable mouvant. Dans une vraie reprise, les gens ontdu travail. Dans une reprise bidon, ce n’est pas le cas. Depuisjuin dernier, rapporte Mort Zuckerman dans leFinancial Times,les employeurs américains ont créé seulement 284 000 emplois.Cela ne suffit même pas à suivre la croissance démographique.En janvier de cette année, on recensait en fait un demi-millionde travailleurs de moins qu’en juin 2009. « Le déclindu chômage à 9 % est illusoire, parce qu’un demi-millionde travailleurs découragés ont cessé de chercherun emploi. » Et maintenant… « La hausse du pétrole meten danger une reprise américaine fragile », rapporte leFinancialTimes. Ben Bernanke a fait grimper les prix du pétrole etde l’alimentation. Ce fémur était connecté à la rotuledes soulèvements dans le désert… qui menait au péroné de prixdu pétrole encore plus élevés. Et maintenant, la « reprise »si ardemment désirée par Ben Bernanke est menacée parses propres politiques imprudentes et futiles.

Le journal de Bill46 MoneyWeek I N° 121 du 3 au 9 mars 2011

W K I M E D I A

G . C

A I L L E B O T T E

V U E D E T O I T S

, E F F E T D E N E I G E

D E L P H I N E J O U A N

D E A U

Déclins français et américainet notre pari contre la Fed

Extraits des notes quotidiennes de Bill Bonner

Page 47: Money Week 121_03-09_Mars_2011

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