Moineau friquet : l’oiseau de l’année friquet... · Web viewUne page dédiée sur les sites...

4
LES RESULTATS DE L’ENQUETE « OISEAU DE L’ANNEE » Le Moineau friquet A la réunion du groupe Ornithologique de novembre 2014, nous avions lancé l’idée abandonnée depuis quelques années de relancer « L’Oiseau de l’année » Le Moineau Friquet fut l’élu au vu de sa raréfaction rapide et du peu de données récentes en notre possession. Ce passereau est largement répandu en France sauf sur les pointes bretonnes, la Manche et les massifs montagneux les plus élevés. En Europe, son déclin serait de 5% par an entre 1980 et 2005 ! En France, le programme STOC montre un recul de 66% entre 1989 et 2013 et de 30% depuis 2001… La régression géographique est aussi très importante : - 23% entre l’atlas 1985-1989 et le dernier 2009-2012. La répartition des populations est de plus en plus souvent fragmentée. La population française est évaluée à 70 000 - 140 000 couples. Des moineaux friquet migrateurs peuvent venir renforcer les sédentaires locaux l’hiver. Pour le Loir et Cher, dans l’Inventaire communal 1997-2002, le collectif le qualifiait de « sédentaire peu commun et migrateur rare. L’estimation de 1992 retient plusieurs milliers de couples…En 2002, la population reproductrice ne compte plus que quelques centaines de couples. » De très commun du début du XX siècle jusqu’à la décennie 1970, cet oiseau est devenu nicheur peu commun !

Transcript of Moineau friquet : l’oiseau de l’année friquet... · Web viewUne page dédiée sur les sites...

LES RESULTATS DE L’ENQUETE « OISEAU DE L’ANNEE » Le Moineau friquet 

A la réunion du groupe Ornithologique de novembre 2014, nous avions lancé l’idée abandonnée depuis quelques années de relancer « L’Oiseau de l’année »Le Moineau Friquet fut l’élu au vu de sa raréfaction rapide et du peu de données récentes en notre possession.

Ce passereau est largement répandu en France sauf sur les pointes bretonnes, la Manche et les massifs montagneux les plus élevés.En Europe, son déclin serait de 5% par an entre 1980 et 2005 !En France, le programme STOC montre un recul de 66% entre 1989 et 2013 et de 30% depuis 2001…La régression géographique est aussi très importante : - 23% entre l’atlas 1985-1989 et le dernier 2009-2012. La

répartition des populations est de plus en plus souvent fragmentée.La population française est évaluée à 70 000 - 140 000 couples.Des moineaux friquet migrateurs peuvent venir renforcer les sédentaires locaux l’hiver.

Pour le Loir et Cher, dans l’Inventaire communal 1997-2002, le collectif le qualifiait de « sédentaire peu commun et migrateur rare. L’estimation de 1992 retient plusieurs milliers de couples…En 2002, la population reproductrice ne compte plus que quelques centaines de couples. »De très commun du début du XX siècle jusqu’à la décennie 1970, cet oiseau est devenu nicheur peu commun !Fin 2015, seules quelques données nous sont parvenues avec notamment le suivi d’un site internet participatif « Oiseaux des Jardins »Le Moineau Friquet apparaissait dans les communes suivantes  (soulignées : nidification certaine):Baigneaux , Chouzy/Cisse , Marchenoir , Moisy ,Monteaux, Nourray , Oucques , Ouzouer le Doyen , Semerville, Saint-Gemmes, Villexanton .La plus grosse bande hivernale a été observée par

G Vion le 25/10/2015 dans des buissons de Villerbon : env. 40 oiseaux. Des bandes d’une centaine d’oiseaux pouvaient être rencontrées dans les années 80 !Le site connu de reproduction dans Blois autour de l’église Saint-Saturnin et rue Gaston d’Orléans en Vienne est désormais déserté (dernières observations en mai 2010 !)

Vu le peu de retours et de résultats, nous décidions lors de la réunion ornithologique d’Octobre 2015 que le Moineau Friquet serait aussi l’Oiseau de l’année 2016 !!

Une page dédiée sur les sites internet de LCN et de Perche Nature sera réalisée et un article dans la presse locale sera passé au printemps 2016 sans grande efficacité car faire la différence entre moineau domestique et moineau friquet est assez difficile pour les non – initiés !Fin 2016, Le Moineau Friquet avait été observé dans les communes suivantes  (soulignées : nidification certaine):Avaray, Baigneaux , Blois, Chambon/Cisse, Chaumont/Loire, Huisseau/Cosson, Lamotte-Beuvron, Lunay, Maslives, La Madeleine-Villefrouin, Marchenoir , Meslay, Moisy, Neung/Beuvron , Onzain, Oucques, Pontlevoy, Romorantin, Salbris, Seur, Saint-Aignan, Saint-Claude de Diray, Saint-Gemmes, Saint-Julien de Chedon, Vendome, Villerbon, Vineuil .La troupe la plus importante a été de 15 individus vus à Onzain !Son absence du Perche était déjà connue et sa forte présence en Beauce est confirmée. Il reste toujours présent en Sologne et en vallée de la Loire.

Comme pour toute l’Europe et comme partout en France, nous constatons une régression sévère de cet oiseau même si peu d’observateurs ont participé ce qui fausse une analyse de ces résultats.

Dominique HEMERY