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Mohammed Dib (1920 – 2003)

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Mohammed Dib (1920 – 2003)

Auteur de la fabuleuse trilogie:

La grande maison (1952), L’incendie (1954)

et Le métier à tisser (1957).

"Je me suis construit avec la langue française, mais j’ai toujours été l’écrivain des peuples".

Mohammed DIB

Né à Tlemcen le 21 juillet 1920, ville natale à laquelle il

rendit hommage dans sa célèbre trilogie : La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957). Instituteur un temps, puis comptable, traducteur, journaliste à "Alger Républicain" et pour le compte de l’organe du Parti communiste "Liberté", il est finalement expulsé d’Algérie en 1959. Il s’installe en France et commence sa carrière littéraire. Il est le premier écrivain maghrébin à recevoir, en 1994, le Grand Prix de la Francophonie.

Mohammed Dib est un écrivain majeur de notre temps. Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, compte une trentaine d’ouvrages (roman, poésie, théâtre, essai). Mohammed Dib n’a eu de cesse, à travers une œuvre protéiforme, de brouiller les repères et de pousser toujours plus loin les limites de son écriture, dessinant les contours d’un univers littéraire singulier, puisant à la source de ses racines Algériennes et ouvrant sur les horizons infinis de l’universel. Louis Aragon disait : "Cet homme d’un pays qui n’a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales, parle avec les mots de Villon et de Péguy".

Louis Aragon (1897 – 1982)

Poète et romancier français

Il a reçu plusieurs distinctions : Prix de l’Union des Écrivains Algériens en 1966, Grand Prix de la Francophonie en 1994, Prix Mallarmé pour son recueil de poésie L’enfant-Jazz en 1998. Grand Prix du roman de la Ville de Paris, Mohammed Dib a traversé toute l'histoire de la littérature algérienne de langue française, et il y occupe une place particulière et éminente. Il appartient d'abord au courant réaliste de la première génération d'auteurs maghrébins, qui veut témoigner contre la situation coloniale. Mais son œuvre évolue vite et donne une place plus large aux jeux de l'imaginaire, avant d'aboutir, dans les années 1980 et 1990, à une écriture méditative et souvent onirique, centrée sur l'exil et la quête du sens.

Avant la seconde guerre mondiale il est instituteur près de la frontière marocaine. Plusieurs métiers dont dessinateur de maquettes de tapis réalisés à la pièce, car Mohammed Dib est aussi un peintre confirmé. Après de nombreux voyages dans les pays de l'est, il choisit de vivre dans l'ouest de l'agglomération parisienne. Il est professeur à l'université de Californie en 1974. Part en Finlande en 1975, où il retourne de nombreuses fois. Mohammed Dib a tout de suite été reconnu comme un romancier majeur. Il est mort chez lui, à La Celle-Saint-Cloud, le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans, laissant derrière lui quelques-unes des plus belles pages de la littérature algérienne.

Un timbre à l'effigie de Mohammed DIB

Décédé le 2 mai 2003 à La Celle-Saint-Cloud

(ville française située à 12 km de Paris)

Principaux Ouvrages

- La Grande Maison, roman, Le Seuil, 1952 et Points Seuil. Prix Fénéon, 1953.

- L'Incendie, roman, Le Seuil, 1954 et Points Seuil.

- Au café, nouvelles, Gallimard, 1955;Sindbad, 1984.

- Le Métier à tisser, roman, Le Seuil, 1957 et Points Seuil.

- Baba Fekrane, contes pour enfants, La Farandole, 1959.

- Ombre gardienne, poèmes, Gallimard, 1960;Sindbad, 1981; La Différence, 2003.

- Qui se souvient de la mer, roman, Le Seuil, 1962 et Points Seuil.

- La Danse du roi, roman, Le Seuil, 1968.

- Dieu en barbarie, roman, Le Seuil, 1970.

- Formulaires, poèmes, Le Seuil, 1970.

- Le Maître de chasse, roman, Le Seuil, 1973 et Points Seuil.

- Le Chat qui boude, contes pour enfants, La Farandole, 1974 et Albin Michel, 2004.

- Omneros, poèmes, Le Seuil, 1975.

- Habel, roman, Le Seuil, 1977.

- Feu beau feu, poèmes, Le Seuil, 1979.

- Les Terrasses d'Orsol, roman, Sindbad, 1985; La Différence, 2003.

- Le Sommeil d'Ève, roman, Sindbad, 1989; La Différence, 2003.

- Neiges de marbre, roman, Sindbad, 1990.

- Le Désert sans détour, roman, Sindbad, 1992, La Différence 2006.

- L'Infante maure, roman, Albin Michel, 1994.

- Tlemcen ou les lieux de l'écriture, textes et photos, La Revue noire, 1994.

- La Nuit sauvage, roman, Albin Michel, 1995.

- Si Diable veut, roman, Albin Michel, 1998.

- L'Arbre à dires, nouvelles, essai, Albin Michel, 1998.

- L'Enfant jazz, poèmes, La Différence, 1998.

- Le Cœur insulaire, poèmes, La Différence, 2000.

- Comme un bruit d'abeilles, Albin Michel, 2001.

- L.A. Trip, roman, La Différence, 2003.

- Simorgh, nouvelles, essai, Albin Michel, 2003.

- Laëzza, nouvelles, essai,, Albin Michel, 2006.

Plus de cinquante ans après sa parution, voici enfin réunie pour la première fois en un seul volume et dans une édition algérienne, la Trilogie Algérie de Mohammed Dib. Œuvre majeure de la littérature algérienne, parue entre 1952 et 1957 à Paris, œuvre prémonitoire aussi, elle permettait, à l’orée de la guerre d’indépendance, de rendre enfin justice au peuple algérien, le montrant dans sa vie quotidienne, son humilité et sa dignité. Mais la fresque de Mohammed Dib n’est pas seulement cela, elle est aussi universelle car, comme l’écrit Naget Khadda, elle pose "encore et toujours les grandes et éternelles questions de la condition humaine". Cette édition de la Trilogie Algérie est, en outre, accompagnée d’une introduction de Naget Khadda, d’une postface du romancier Mourad Djebel, et de photographies inédites de l’auteur.

Ce premier roman du grand écrivain algérien Mohammed Dib, publié en 1952, constitue le premier volet de la trilogie formée par L’incendie (1954) et Le métier à tisser (1954). L’auteur y retrace la vie d’une ville algérienne à l’aube de la guerre d’indépendance. Pour ce faire, il choisit de suivre le regard frais et lucide d’un enfant, Omar, qui devient témoin des souffrances d’une population ainsi que des mouvements qui précisent la révolte des Algériens contre le pouvoir colonial. Dans La grande Maison, Mohammed Dib propose une construction spatiale complexe. Dar-Sbitar, cette maison qui héberge un grand nombre de familles, est souvent représentée par la métaphore de la ruche. En effet, cette bâtisse concentre une multiplicité de personnages et d’histoires qui reproduisent à échelle réduite la vie d’une ville algérienne. Cet endroit où pullule la diversité garde pourtant une unité qui rassemble ses habitants face à l’arrivée d’un élément perturbateur extérieur tel que l’apparition des agents de police dans la cour de la grande maison. Pour Omar, le protagoniste du roman, Dar-Sbitar symbolise un des deux termes d’une dichotomie. Celle-ci divise l’espace entre le dehors et le dedans, représentés par Dar-Sbitar et par la rue respectivement. L’oppression dont cet enfant souffre vient de la part du personnage de la mère, de celui de la tante Hasna, de ceux des voisines. Omar doit se soumettre à la volonté de certains adultes, qui dans le cas du personnage de Dib, sont liés à l’espace de la grande maison. La vie dans Dar-Sbitar, mêlée à la faim et à la chaleur, étouffe le jeune garçon. Le dedans représenté par l’espace fermé de la maison s’oppose ainsi à l’ouverture d’un dehors infini, celui de la rue. La rue évoque pour Omar le lieu de la pleine existence. C’est justement dans ce dehors que le garçon commencera à réfléchir à des valeurs qui ne sont pas individuelles mais communautaires, comme celles de la justice et de la liberté.

Dar-Sbitar, une grande maison dans laquelle s'entassent plusieurs familles démunies, dont celle du petit Omar, un garçon d'une dizaine d'années. Aïni sa mère veuve, maudit son mari de l'avoir laissée dans cette situation difficile où elle est forcée de travailler dur pour faire survivre son fils, ses deux filles et sa mère paralytique.

On se souvient tous de Lalla Aini, Omar, Aouicha, Meriem et Mama (grand-mère maternelle de Omar), ces personnages qui sont restés graver dans notre mémoire, c’est la magie du souvenir, les images de ce feuilleton réinvestissent les couloirs de notre mémoire.

le succès du feuilleton El Harik (L’Incendie), adapté de La Grande Maison et de L’Incendie de Mohamed Dib pour le petit écran, qui lui vaut un exceptionnel succès populaire et immortalise au passage le personnage de Lalla Aïni, en propulsant son interprète, la comédienne Chafia Boudraâ, vers la notoriété.

Mustapha BADIE مصطفى بديع " "

Réalisateur du feuilleton "El Harik "

La légende "Omar" du feuilleton

"El Harik "

L’actrice Chafia BOUDRAA (lalla Aini) l’un des

comédiennes qui ont orchestré les voix des

personnages de Mohamed Dib

Scènes du feuilleton El Harik (L’Incendie), adapté de La Grande

Maison et de L’Incendie de Mohamed Dib et réalisé par

Mustapha BADIE

Sources

www.seuil.com/auteur/mohammed-dib/

www.editions-barzakh.com/auteurs/mohammed-dib

la-plume-francophone.com/Mohammed-Dib-la-grande-maison/

www.arabesques-editions.com/fr/biographies/mohamed-dib

www.starzik.com/ebook/auteur/Mohammed-Dib