Modulation par Impulsions Codées ( MIC) Puls Code...

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NAJJAR M. 1 Modulation par Impulsions Codées ( MIC) Puls Code Modulation (PCM)

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Modulation par Impulsions Codées

( MIC)

Puls Code Modulation (PCM)

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Le codage sous la forme d'un mot écrit sous forme binaire

La modulation par Impulsions Codées implique nécessairement

L'échantillonnage des signaux analogiques

l'échantillonnage implique le respect du théorème de Shannon

fe ≥ 2fm gabarit passe bas

fe=2fm/k gabarit passe bande avec k=fm/B (nombre entier)

Un mot de n bits ne peut prendre que 2n valeurs discrètes. Cette

discrétisation introduit une erreur entre le signal original et le signal

numérisé. Cet écart entre les deux signaux est nommé bruit de

quantification

Modulation par Impulsions Codées

La Quantification

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Echantillonnage

Echantillonnage naturel

La première étape de la numérisation est l'échantillonnage. Nous

appellerons uech(t) le signal u(t) échantillonné à une fréquence fe

Echantillonnage bloqué (sample and hold)

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Quantification

Les convertisseurs analogiques–numériques sont caractérisés par une

dynamique finie V. De ce fait, les valeurs extrêmes du signal numérisé seront

comprises entre VMin et VMax et VMax–VMin=V. Le pas de quantification

est alors la quantité D.

Instant de décision de la quantification

L

VD

Avec

L est le nombre de pas de quantification

nL 2

(a) (b)

Il y a deux types de quantifications:

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Bruit de quantification pour une quantification uniforme

Le signal uniformément quantifié uq(t) a un pas de quantification uniforme D.

La quantification entraîne un écart systématique entre les signaux uq(t) et uech(t). Cet

écart inévitable entre les deux signaux est équivalent à un bruit dont il faut évaluer

l'impact sur la qualité de la numérisation à l'aide du rapport signal/bruit (S/N)q.

uech(t) Signal échantillonnéuq(t) Signal quantifié

Écart entre le signal uech(t) et uq(t)

Le bruit dû au quantification est: (uech-uq)=eq.

Donc l’erreur quadratique moyenne du signal d’erreur:

eee dN qq

D

D

D

2

2

22 1

2

12

1DqN

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2

0

2 ..)(1

eff

T

s UdttuT

P

La puissance moyenne du signal émis est :

Le rapport signal/bruit dû à la quantification (S/N)q, est :2

12

D

eff

q

U

N

S

soit en dB :

D

2

2

)(

12log10eff

dBq

U

N

S

Cette formule met en évidence un aspect qu'il est facile à admettre :

plus est faible (donc plus n est grand), plus la quantification est fine et

meilleur et le rapport signal–bruit est amélioré.D

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Dans le cas où u(t) est un signal sinusoïdal u(t)=A cos(wt), on a :

Cas d'un signal sinusoïdal

T

s

Adttu

TP

0

22

2.).(

1

2

6

D

A

N

S

q

Et donc

Pour un convertisseur centré sur ]-A, A], le pas de quantification vaut :

n

A

2

2D

Le rapport signal sur bruit est donc nn

qN

S 2

2

22

3

2

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En clair, lorsque la résolution du convertisseur augmente d'un bit, le rapport

signal/bruit augmente de 6 dB.

D

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En téléphonie, plusieurs impératifs se combinent, d'une part il est

nécessaire de préserver une bonne qualité des signaux transmis. En

particulier, il est indispensable que signal/bruit (S/N)q reste élevé pour des

signaux de faibles amplitudes auxquels l'oreille humaine est sensible et qui

constituent une part importante du message. D'autre part, il est essentiel de

n'utiliser qu'un nombre de bits relativement faible (8 en pratique) afin de

ne pas trop augmenter la bande des signaux à transmettre, ce qui revient à

limiter le débit binaire, D.

NUMERISATION : CAS DES VOIES TELEPHONIQUES

Dans le cas de signaux téléphoniques numérisés, deux techniques ont été adoptées

Modulation numérique différentielle (Modulation delta)

Quantification non–linéaire

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Une des techniques de codage consiste à coder à chaque instant nTe, pour un

signal u(t), l'écart entre le signal échantillonné et qantifié uq(t) et un

signal ue(t) estimation de u(t), obtenue par extrapolation u(t-Te).

En modulation delta, ue(t) est un signal en escalier qui ne peut varier que d'un

pas de quantification D entre deux instants d'échantillonnage.

Modulation delta

Principe

Principe de la modulation différentielle.

Les deux seuls paramètres de cette

modulation sont la fréquence d'échantillonnage

et le pas de quantification . Le débit

d'information D* vaut alors fe.

D

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Voyons maintenant quelle sera la pente maximum que pourra avoir ue(t). Le signal

estimé ne peut varier que de pendant un instant Te. La pente maximum de ce

signal est donc fe. Si l'on considère un signal sinusoïdal u(t)=A cos(wt), la pente

Sl de u(t)est

Saturation de pente

max

)(tudt

dSl .AS l

De ce fait, à fréquence f=w/2p maximum

donnée, l'amplitude du signal devra être :

D Max

e

fAf

..2. p

DD

Cette formule appelle deux remarques :

1. Pour avoir une bonne résolution (ou une distorsion faible) la fréquence

d'échantillonnage fe en modulation delta doit être grande devant fMax. En

pratique, il faut utiliser une fréquence fe valant 16 kHz ou 32 kHz (soit

respectivement 5 et 10 fois fMax pour les signaux téléphoniques). Il faut

cependant noter que ces débits sont relativement modestes.

2. Le codage sera d'autant plus efficace si l'amplitude des signaux décroît

lorsque les fréquences augmentent, ce qui est le cas pour les signaux

téléphoniques.

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D )()( tutu e

)()( tutu e

La distorsion de quantification est inférieure à car

En faisant certaines hypothèses, vérifiées par des mesures,

(en particulier que soit uniformément distribué jusqu'à fe),

Il est possible de montrer que la puissance du bruit de quantification Pq est :

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2DqP

Bruit de quantification

D

e

Max

f

fAp2D

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Modulation ADAPTATIVE (Quantification non linéaire)

En ce sens la loi de quantification linéaire n’est pas optimale. Il faut donc quantifier

différemment pour que les signaux de fortes amplitudes aient le même rapport

signal sur bruit de quantification que les signaux de faibles amplitudes.

Avec La compression on peut trouver un moyen de coder les signaux de grande

amplitude avec des pas de quantifications « grands » , et les signaux de faibles

amplitudes avec des pas de quantification plus faibles.

On garde ainsi le même nombre L=2 n , en introduisant une loi non–linéaire qui

répartit les échantillons sur les différents niveaux en minimisant le bruit.

Loi de compression. (Loi A et Loi µ)

On sait que le signal téléphonique conserve un niveau relativement constant

avec peu d’extremums. Une quantification linéaire serait donc inadaptée au

codage de ce type de signaux.

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En Europe, la loi A fait une interpolation linéaire pour faibles valeurs, et

logarithmique pour grandes valeurs:

Pour 1/ALnA

Axy

1

Avec x est le signal d’entrée normalisé

x

))(sgn(1

)(1tu

LnA

AxLny

1

1 x

A

Maxu

tux

)(

La loi utilisée au Japon et aux Etats-Unis est la loi m, dont l’expression

est la suivante:

0)(1

0)(1))(sgn(

tu

tutu

))(sgn()1(

))1(tu

Ln

xLny

m

m

1x

avec A=87,5 et m=255

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2

23

A

CL

B

S

q

22

)1ln(

3

m

L

B

S

q

Avec C est le taux de compression.

Pour la loi µ

Pour la loi A

x 1/Amax

22 )(C3

u

tuL

B

S

q

11

xA

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Codage

La modulation par impulsions codées (PCM) fait appel à un codeur. Il s’agit

d’un dispositif qui code les échantillons quantifiés en leur attribuant une valeur

binaire. La suite de valeurs binaires obtenues est elle-même transformée en

une chaîne d’impulsions séquentielles avant d’être transmise.

La figure suivante montre les différents codes d’un signal qui varie entre Les

valeurs -4V et +4 V. Le pas de quantification est fixe par 1 V

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La largeur de bande de la modulation PCM

Supposons que l’on utilise dans un système PCM L niveau de

quantification, L étant une puissance de 2

L=2n

Où n est un nombre entier. Dans ce cas, on doit transmettre n impulsions

binaires pour chaque échantillon de signal. Si la largeur de bande du signal

utile à transmettre est fm et si la fréquence d’échantillonnage est fe, il faut

alors transmettre n*fe impulsions binaires par seconde.

En supposant que le signal PCM est un signal à bande passante limitée à la

fréquence supérieur fMax, la fréquence d’échantillonnage minimale requise

est 2fMax.