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1Politiques économiques des pays occidentaux
Politiques économiques
Benoît Bayenet
Email : [email protected]
Année académique 2017-2018
Faculté des sciences politiques et sociales
Université libre de Bruxelles
http://www.bayenet.be
2Politiques économiques des pays occidentaux
Organisation du cours
Horaire
jeudi 16-19h
Matière
cours (transparents) + actualité commentée au cours + lecturesconseillées + lecture obligatoire
Examen
questions ouvertes y compris sur l’actualité + une question surl’ouvrage choisi
Assistant : Fl. Legrand
Permanence : jeudi de 09h30 à 11h30 (S.15.129a)
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L’Echo 24 janvier 2015
4Politiques économiques des pays occidentaux
.définition et description des principaux concepts,mécanismes et politiques économiques + analyse del’actualité économique belge, européenne et internationaleet des décisions de politiques économiques
.L’actualité commentée au cours fait partie de lamatière !
Objectif du cours : comprendre et interpréter les événements socio-économiques et les politiques économiques mises en œuvre dans lecontexte national, européen et international.
Une partie du cours est basée sur l’analyse de documents d’institutionspubliques nationales ou internationales (rapports de la BNB, BCE, …) oud’articles d’actualité.
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55Politiques économiques des pays occidentaux
Un ouvrage à choisir entre :
- G. Duval, Made in Germany, le modèle allemand au-delà des mythes,Edition Points, 2014
- P. Arthus et M.-P. Virard, Euro : Par ici la sortie, Fayard, 2017- P. Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, Edition Points, 2009- James K. Galbraith, La grande crise. Comment en sortir autrement ?,
Edition Points, 2016
Lecture obligatoire (une question à l’examen)
66Politiques économiques des pays occidentaux
P. Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, Edition Points, 2009
1. Le principal problème a été résolu
2. Le signal d’alarme ignore : les crises enAmérique latine
3. Le piège du Japon
4. Le krach asiatique
5. La politique a contre-courant
6. Les maîtres de l’univers
7. Les bulles de M. Greenspan
8. La banque de l’ombre
9. La somme de toutes les peurs
10. L‘économie de la dépression est de retour
Lecture obligatoire (1)
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77Politiques économiques des pays occidentaux
G. Duval, Made in Germany, le modèle allemand au-delà des mythes,Edition Points, 2014
Introduction. Un modèle, sans doute, maislequel?I. Le modèle allemand ne date pas de
SchröderII. La réunification et son coût : mythes et
réalitésIII. Le cas Schröder : anatomie d’une
mystificationIV. Les vraies raisons du rebond de
l’Allemagne d’Angela MerkelConclusion. L’impasse Schröder ou leGreen New Deal?
Lecture obligatoire (2)
88Politiques économiques des pays occidentaux
P. Arthus et M.-P. Virard, Euro : Par ici la sortie, Fayard, 2017
https://www.youtube.com/watch?v=fikp1GX__vk
L'Union Européenne est en crise. Pour éviter lasortie de l'euro qui aurait des coûts très élevés, ilfaut approfondir la construction européenne par lacréation d'un budget commun, d'un fonds européend'investissement suffisamment doté, et d'unsystème d'assurance-chômage à l'échelle del'Union.
Lecture obligatoire (3)
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99Politiques économiques des pays occidentaux
Après une revue critique des grilles de lecture de lacrise, Galbraith montre pourquoi droite et gauche sontégalement incapables d’en sortir. Des gouvernementsde tous bords ont aggravé la crise en optant pour labaisse des coûts salariaux et des dépenses publiques.Mais les keynésiens de gauche se trompent s’ilsespèrent restaurer l’emploi par une relance publique dela demande. Certes, il faut rejeter les politiquesd’austérité, mais on ne peut plus compter sur le retourd’une forte croissance. Le coût de l’énergie et l’urgenceécologique imposeront une limite à l’expansion.Expansion qui crée moins d’emplois en raison de larévolution numérique. Il faut donc penser une sortie decrise vers un régime de faible croissance, en trouvant lemoyen d’assurer une activité et un revenu pour tous.Dans ce nouveau régime, il faudra notamment relever lesalaire minimum, renforcer la protection sociale, réduirele remplacer la finance privée par un service publicbancaire… Bref : promouvoir tout ce que dénigrent nosgouvernements.
Lecture obligatoire (3)
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1111Politiques économiques des pays occidentaux
« La remontée des prix du pétrole s’essouffle (…) Les réductions deproduction annoncées par l’OPEP et les pays non-OPEP sont entrés dansleur phase d’essai et il est bien trop tôt pour se rendre compte du niveau deconfirmé avec l’accord. D’autant plus que sous l’effet de la remontée desprix (…), l’agence anticipe une progression de la production des pays nonmembres du cartel n’ayant pas participé à l’accord, Etats-Unis en tête, oùles producteurs à coûts élevés devraient relancer leurs investissements.(…) »
L’Echo, p. 28, la production pétrolière mondiale a baissé de 600 000 b/j endécembre, 20 janvier 2017.
Quelques exemples
1212Politiques économiques des pays occidentaux
« La BCE a laissé inchangés ses taux d’intérêt dont le principal reste fixé à0. Elle n’a pas touché aux modalités du programme d’achats de titres sur lesmarchés de 2 300 milliards € qui vise à soutenir le crédit et les prix. (…) Ellea donné des détails sur le rachat de dettes qu’elle opère sur les marchés(…). Il fait savoir qu’elle ne rachèterait pas de dette privée dont lerendement serait inférieur à son taux de facilité de dépôt actuellement de -0,40% et qu’elle donnerait la priorité à tout papier dont le rendement estsupérieur à ce seuil (…). Sur les marchés des changes, les propospessimistes de M. Draghi sur l’inflation dans la zone € ont en revanchetemporairement fait chuter l’euro. La devise européenne s’est ensuitestabilisée face au dollar. M. Draghi a expliqué que la remontée récente del’inflation dans la zone € reflétait avant tout les fluctuations des prix del’énergie et qu’il n’était pas encore assuré du caractère pérenne de cemouvement (…). Il a surtout insisté sur le fait que les risques de déflationont largement disparu(…). La BCE ne veut pas donner le moindre signalqu’elle réduit son soutien aux marchés (…) ».
L’Echo, p. 28, La BCE tempère l’enthousiasme sur la remontéede l’inflation dans la zone euro, 20 janvier 2017
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1313Politiques économiques des pays occidentaux
« La mesure exacte dans laquelle les politiques de Trump augmenteront laproduction et l’inflation est difficile à anticiper. Plus l’économie américainetournera à pleine capacité, plus l’inflation sera importante. Si la productivitéaméricaine s’est vraiment effondrée autant que de nombreux chercheurs lepensent, le stimulus supplémentaire fera probablement augmenter les prixbeaucoup plus que la production et la demande d’induira pas de nouvelleoffre. D’autre part, si l’économie américaine a vraiment d’énormes quantitésde ressources sous-utilisées, l’effet des politiques de Trump pourrait êtreconsidérable. Dans le jargon keynésien, la politique budgétaire disposeencore d’un grande multiplicateur (….).
« Et si Trump était le remède à la stagnation séculaire ? », La Chronique deKenneth Rogoff, Les Echos, 12 janvier 2017.
Introduction
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Concepts économiques fondamentaux
Fondements théoriques du libéralisme et del’interventionnisme;
Les objectifs économiques;
Les objectifs politiques;
Politique monétaire et politique de change;
Politique budgétaire;
Petite histoire des politiques économiques;
La crise économique et financière
La crise en Europe et les nouvelles règles degouvernance européenne
14Politiques économiques des pays occidentaux
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15Politiques économiques des pays occidentaux
A. Le circuit économique
a. le circuit de la productionb. le circuit du revenuc. le circuit financierd. le circuit global
B. Les problèmes de l’équilibre économique
a. le problème des débouchésb. le problème du plein emploic. l’équilibre monétaire et l’inflationd. le problème de l’équilibre extérieur
Introduction : Concepts fondamentaux
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A. Le circuit de l’économie nationale
Economie nationale : décisions et actions de millions d’agents économiquesindividuels
Agents économiques : Entreprises, Ménages, Etat
Secteurs institutionnels en comptabilité nationale : les ménages, les entreprisesnon financières, les entreprises financières, les administrations publiques, lesinstitutions sans but lucratif et le reste du monde
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http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:F1_Circuit_%C3%A9conomique_national,_2012.png
Comptabilité nationale vise à décrire l’activité économique (mesurable entermes monétaires) de chaque unité d’une économie nationale et permettre deconstruire des agrégats macroéconomiques
Economie nationale : décisions et actions de millions d’agents économiquesindividuels comment comptabiliser tous ses échanges et ses interactions ??
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Cinq secteurs institutionnels
Cette vision agrégée et simplifié de l’économie repose sur la délimitation de 5 grands secteurs institutionnels :
Administrations publiques(S13)
Ménages (S14)Sociétés non financières
(S11)
Sociétés financières(S12)
Institutions sans but lucratif(S15)
ECONOMIE TOTALE (S1) RESTE
du
MONDE
-
S2
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Les secteurs institutionnels
Comptabilité nationale : regroupement des unités économiques en 5 secteursinstitutionnels selon leur comportement économique principal, leur fonctionéconomique ou leurs objectifs économiques (consommation, de production, etc.)
Ménages (S14) : chaque individu vivant seul ou chaque groupe d’individushabitant un même domicile (fournissent les facteurs de production etconsomment les b&s en vue de satisfaire leurs besoins)
Sociétés non financières (S11) : toutes les unités qui retirent au moins lamoitié de leurs ressources de la vente de b&s sur les différents marchés(sauf entreprises individuelles = ménages) toutes les sociétés publiquesou privées, les unités de production publiques même rattachées auxadministrations mais qui répondent au critère et certaines associations à butnon lucratif mais qui fournissent des services aux sociétés privées et sontfinancées par elles (syndicats patronaux)
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Sociétés financières (S12) : fourniture de services financiers au sens large (ycompris les assurances) = activités d’intermédiation entre les agents nonfinanciers en capacité de financement et les agents en besoin definancement, activités de transformation des capacités de financementdisponible à CT en moyen de financement à moyen et LT, activités decirculation des moyens de paiement existants (monnaie) et de création demoyens de paiement supplémentaires (Banque centrale, autres institutionsfinancières monétaires, etc.)
Administrations publiques (S13) : organisations qui produisentessentiellement des services destinés à l’ensemble de la collectivité (servicescollectifs) et tirent au moins la moitié de leurs ressources de prélèvementsobligatoires (impôts et cotisations sociales)
Entreprise publique = société financière ou non financière Entreprise déficitaire dont moins de la moitié des coûts est couverte
par les recettes propres = administration publique
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Institutions sans but lucratif au service des ménages (S15): servicesdestinés aux ménages et essentiellement financés par des contributionsvolontaires des ménages et des subventions des administrations(exemple : syndicats, associations)
Reste du monde (S2) : agent fictif permettant de retracer les opérationsavec le reste du monde = compte enregistrant les relations économiquesentre unités non résidentes et unités résidentes (UE (S21) et pays tiers etorganisations internationales (S22))
Classification des entreprises ou organisations dans les secteurs institutionnels :sur la base de considérations économiques et non juridiques
Remarque
Unités institutionnelles : aussi regroupées en branche d’activités (= lesunités de production homogènes = fabriquent des produits ou rendent desservices appartenant au même poste de la nomenclature des activitéséconomiques)
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Fonction principale Ressources principales
Sociétés non financières(S11)
Production de biens etservices marchands nonfinanciers
Ventes de la production
Sociétés financières (S12) Institutions financières(S12A) : collecte etrépartition desdisponibilités financières
Assurances (S125) :mutualisation des risques
Dépôts collectés, titresémis
Primes
Administrations publiques(S13)
Production de services nonmarchands et redistributiondu revenu national
Contributions obligatoires
Ménages (S14) Entrepreneurs individuels(S14A) : idem S11
Autres ménages (S14B) :consommation
Ventes de la production
Salaires, revenus de lapropriété, transferts
Institutions sans butlucratif (S15)
Production de services nonmarchands
Contributions volontaires
Reste du Monde (S2) Relations économiques entre unités résidentes et nonrésidentes
Source : adapté de J.-P. Piriou et J. Bournay, 2012, p. 56
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23Politiques économiques des pays occidentaux
produisent (offrent) des b&s marchands (vendus sur des marchés) : biens deconsommation, biens d’équipement, services aux particuliers (commerce dedétails, transport, etc.), services aux entreprises (conseil, assurance, etc.),services financiers (crédits, comptes bancaires, etc.);
pour produire, elles utilisent (demandent) des facteurs de production (travail,outils, etc.), des matières premières, produits intermédiaires, etc.
les recettes issues de la vente des b&s permettent de rétribuer les facteurs deproduction (salaires, etc) et payer les impôts
entreprises ou producteurs : assurent la production, l’investissement et leprofit
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: offrent leur temps de travail (L) et leurs capitauxdisponibles (K);
Politiques économiques des pays occidentaux
revenus
CConsommation
SEpargne
L’Etat = toutes les administrations publiques (centrales, fédérées,locales, etc.);
Fonction principale : la production de services collectifs non marchands et/ou laredistribution du revenu et des richesses nationalesL’Etat est financé par les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales)effectués sur les autres secteurs + ressources non fiscales
TImpôts
Les ménages
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25Politiques économiques des pays occidentaux
Redistribution : correction des inégalités dans la distribution des revenusjuste redistribution entre les citoyens (politique de transferts entre actifs,
entre actifs et inactifs, politique fiscale, assistance sociale, etc.)
Pour mener ses missions, l’Etat fait des dépenses (G) et prélève des impôts(T).
Stabilisation : maintien d’un haut niveau d’utilisation des ressources : maintenir lacroissance, le plein emploi, limiter l’inflation, etc. (politiques budgétaire etmonétaire, etc.)
Banque centrale (BC) : gestion de la masse monétaire et du taux de change
Reste du monde (RM) : agents économiques qui ne dépendent pas du pays
Les différentes fonctions de l’Etat : allocation, redistribution et stabilisation (R.Musgrave, Theory of Public Finance, 1959).
Allocation : corriger les imperfections du marché, faciliter et organiser lefonctionnement des marchés (politique de concurrence, aides aux entreprises,etc.) et fournir des biens et services publics lorsque les mécanismes de marchéssont défaillants et ne garantissent pas une allocation optimale des ressources
26Politiques économiques des pays occidentaux
Quelques concepts :
Production d’une entreprise : quantité physique produite multipliéepar le prix de chaque unité = chiffre d’affaires
production (sens comptable) : n’enregistre que les productionsayant une valeur monétaire mesurable. La mesure comptable de laproduction inclut les b&s marchands (évalués à leur prix de vente) etles services non marchands (évalués à leur coût de production)
non inclusion des productions issues du travail domestique, dutravail en « noir », etc.
.
Consommation : utilisation immédiate de ressources(biens, services, temps) qui disparaissent dans le processus deconsommation
Consommation intermédiaire :utilisation immédiate des b&s dans unprocessus de production d’autres bienset services.
Consommation finale : utilisationimmédiate des b&s en vue desatisfaire les besoins des individus.
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27Politiques économiques des pays occidentaux
Investissement : augmentation du stock de capital au cours d’unepériode donnée.
Capital = tous les biens qui sont utilisés durablement en vuede produire d’autres biens (outils, machines, terrains,bâtiments, stocks, etc.)
Si une entreprise ou un particulier acquièrent un titre financier ≠investissement (I) mais épargne (S)
Dans les données économiques, on retient la valeur des machinesnouvelles installées sans tenir compte de l’amortissement (usure desmachines)
28Politiques économiques des pays occidentaux
Pourquoi tenir compte des stocks ?
Matières premières ou produits stockés : pas destinés à rester stockermais rapidement consommés ou vendus.Mais :
• risque de rupture d’approvisionnement• délais de livraison des produits finis
réserve minimum de matières premières, de produitsintermédiaires ou finis
les stocks = biens immobilisés durablement pour mener àbien le processus de production;
stocks = capital variable ≠ capital fixe
biens d’équipement qui restent immobiliséssans être en permanence remplacés pard’autres biens équivalents.
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29Politiques économiques des pays occidentaux
Consommation du capital ?
Le K subit une usure physique ou technologique remplacer etrenouveler les équipements
le processus de production entraîne une consommation intermédiairede K.
Par rapport aux autres consommations intermédiaires (matièrespremières, etc.), la consommation de K est étalée dans le temps etest invisible à très C.T.
En comptabilité privée, cette consommation est constatée parl’amortissement = inscrire chaque année dans les charges del’entreprise une fraction de la valeur des équipements en coursd’utilisation.
.
30Politiques économiques des pays occidentaux
Valeur ajoutée (VA) : différence entre la production (sens comptable) etl’ensemble des consommations intermédiaires qui ont contribué à laproduction (à l’exception de la consommation du capital).
Valeur ajoutée : utilisée pour mesurer la production nationale
Si on additionne la valeur comptable de la production des différentsagents compter plusieurs fois les consommations intermédiaires
comprises dans la valeur de la production des entreprises quiles consomment et dans celle des entreprises qui lesproduisent.
chaque producteur n’augmente le produit national que du montantde sa valeur ajoutée.
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Exemple : additionner le chiffre d’affaires de la sidérurgie et celui del’industrie automobile = compter deux fois l’acier produit
31Politiques économiques des pays occidentaux
PIB = ∑ VA brutes ≠ ∑ productions individuelles
Mesure exacte de la VA déduire de la production la totalité desconsommations intermédiaires y compris la consommation de capital fixe.
Amortissement comptable pratiqué par les entreprises : ne mesure pas laconsommation effective du capital
fortement influencé par des critères de gestion ou des contraintesfiscales.
dans le p, le producteur de voiture incorpore les achats d’acier
32Politiques économiques des pays occidentaux
Evaluation de la C annuelle des équipements à l’échelle nationale :délicate et imprécise en comptabilité nationale : on ne déduit pas laconsommation du capital.
∑ VA brutes
= y compris la consommation du capital (qui ne constitue pas uneproduction mais une charge)
PIB : pas une mesure correcte du niveau du produit national
Mais erreur : pas sensiblement différente d’une année à l’autre % devariation du PIB d’une année à l’autre = indicateur correct de la croissanceeffective du produit intérieur.
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33Politiques économiques des pays occidentaux
examiner le circuit économique :
3 points de vue successifs et complémentairescorrespondant aux 3 catégories d’opérationséconomiques
circuit de la production circuit du revenu circuit financier
Comment des millions de décisions individuelles prises sansconcertation par des millions d’agents indépendants sont-ellescompatibles entre elles ?
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Opérations économiques = flux économiques entre unités institutionnelles
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35Politiques économiques des pays occidentaux
a. Le circuit de la production
1. Le marché des biens et services
Origine des b&s qui s’échangent dans un pays (offre) ?
Production intérieure ou PIB Importations de b&s étrangers = M (production du RM)
Utilisation de ces b&s sur le marché intérieur (demande) ?
Demandés et utilisés par lesménages pour satisfaire leursbesoins = C
Biens d’investissement : biensd’équipement (outils, machines,…) +stocks de matières premières, etc.
= I
Les biens et services qui ne sont ni consommés ni investis à l’intérieur du pays sont exportés = X (demande du RM)
36Politiques économiques des pays occidentaux
2. Equilibre entre l’offre et la demande globales
Marché des b&s
PIB
M
C
I (y compris lesstocks)
X
Ressources = offre globale Emplois = demande globale
Offre globale = demande globalePIB + M = C + I + X
PIB = C + I + X - M
D intérieure D étrangère nette
G
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X – M > 0 (X > M) : échanges extérieurs excédentaires (sortie nette de b&s vers l’étranger)
X – M < 0 (X < M) : échanges extérieurs déficitaires (entrée nette de b&s de l’étranger)
PIB = C + I (D intérieur = production) X – M = 0 (solde des échanges extérieurs nul)
l’équilibre des échanges extérieurs est réalisé quand il ya équilibre des échanges intérieurs.
37Politiques économiques des pays occidentaux
PIB = C + I + X - M
D intérieure D étrangère nette
38Politiques économiques des pays occidentaux
PIB < C + I (production < D int.) X - M < 0 X < M
pays : besoin d’une entrée nette d’importations poursatisfaire sa D échanges extérieurs déficitaires
PIB > C + I (production > D int.) X - M > 0 X > M
pays : surplus de production a été exportééchanges extérieurs excédentaires
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39Politiques économiques des pays occidentaux
b. Le circuit du revenu
1. Origine du revenu
Origine des revenus distribués dans l’économie : la productionrépartition par les agents « producteurs » de la valeur des b&s offerts
sur les marchés entre l’ensemble des agents
1ère répartition : lors duprocessus de production :répartition primaire de la VA.
Pour produire, les agents« producteurs » doivent payerdes salaires, cotisations sociales,taxes, etc.
le reste (excédent brutd’exploitation) permet auxproducteurs de payer des intérêtssur les K empruntés, loyers,primes d’assurances, les impôts,etc.
bénéfices (s’il reste quelque chose)
propriétaires de l’entreprise conservés dans l’entreprise
40Politiques économiques des pays occidentaux
revenus engendrés par la production se retrouve dans les revenusdes agents économiques (ménages, entreprises, Etat).
Economie fermée (sans échanges extérieurs) : PIB = RN
Economie ouverte : RN = PIB + revenus reçus du RM- revenus versés au RM
des revenus issus d’une production à l’étranger peuvententrer dans le pays et augmenter le RN (revenus destravailleurs ou des entreprises installées à l’étranger et quirapatrient une part de leurs revenus);
des revenus issus de la production intérieure peuvent êtretransférés vers le RM.
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41Politiques économiques des pays occidentaux
Remarques :
niveau national : les revenus ne peuvent provenir que de laproduction (intérieure ou extérieure);niveau d’un agent particulier : pas forcément.
les revenus tirés de la production font l’objet d’une vaste redistributionentre les agents (voir politique budgétaire).
Redistribution des revenus entre les agents : pas de modification duRN mais du revenu disponible de chaque particulier
Yd = revenu d’un agent quand il a reçu tous les revenus qui lui sont verséspar les autres agents et qu’il a lui-même versé tous les revenus qu’il doittransférer aux autres agents = le revenu dont il dispose
TRemarque : T sont payés par les ménages et pas les entreprises carmême quand ils sont payés par les entreprises, les impôts sontconsidérés comme un revenu que les ménages auraient dû percevoir.
42Politiques économiques des pays occidentaux
Ménages : Yd
2. Utilisation du revenu
S : principalement pour financer des I immobiliers(logement) ou des placements financiers
C : consommation finale
Autres agents : Yd = une épargne disponible qui permet notammentde financer les I productifs (biens d’équipementou stocks).
seuls les ménages ont des dépenses de C finalecar seuls les ménages (personnes physiques)peuvent utiliser des biens directement pour lasatisfaction de leurs besoins (une entreprise,administration ne mange pas, etc.)
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43Politiques économiques des pays occidentaux
Nombreux débats et études sur la répartition entre C et S
Impact de l’inflation ?
Si objectif de S = se prémunir contre les aléas de la vie disposer d’unpouvoir d’achat bien déterminé dans le futur
Si objectif = 100 dans 10 ans et forte augmentation des prix (réduction demoitié de la valeur de la monnaie) S = 200
Si pas inflation S = 100 car même pouvoir d’achat
Si inflation incite les ménages à augmenter leur S = effet PIGOU del’inflation sur l’épargne (économiste anglais du XXème siècle)
44Politiques économiques des pays occidentaux
Si objectif de S = consommer = avoir à disposition le plus de bienspossibles à CT
Si inflation + vite C ou dépensent, moins cher est ce qu’ils achètent
intérêt à accumuler des biens matériels plutôt que des titres financiersou livrets d’S
Si inflation C et S
= effet MUNDELL-TOBIN
Les deux effets se combinent objectif des économistes et décideurs =identifier la part de chacun des effets
politique économique = doser des effets contradictoires
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45Politiques économiques des pays occidentaux
Remarques
Interdépendance entre circuit de la production et circuit du revenu
production revenus agents
C I
Si pour un agent :
les opérations d’I < S capacité de financement;les opérations d’I > S besoin de financement.
dépensent
débouchés
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Globalement :
Entreprises : besoin permanent de financement. Elles assurent l’essentieldes investissements productifs
Ménages : capacité de financement
Administrations : variable en fonction des époques (fonction de lapolitique budgétaire qui détermine le soldebudgétaire et de la conjoncture économique(principalement) qui influence les recettes et lesdépenses (voir politique budgétaire).
Rencontre entre capacités et besoins de financement : le systèmefinancier.
Politiques économiques des pays occidentaux
Il existe plusieurs types d’instruments financiers permettant auxagents de détenir ou de placer leurs capacités de financement ou decombler leurs besoins de financement.
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47Politiques économiques des pays occidentaux
c. Le circuit financier
Un agent avec une capacité de financement
thésauriser
placer (comptes à terme, livret, bonsdu trésor, valeurs mobilières, …)
offre de fonds prêtables drainée par les institutions financières
Entreprises en besoin de financement
agents en capacité definancement (titres depropriété (actions), titres d’emprunts rémunérés par un i(obligations, etc.).
banques : différentsinstruments de crédits
demande de fonds des agents enbesoin de financement
détenir sa capacité definancement en « monnaieliquide » (tiroir, coffre, etc.)ou sur des comptes à vue
∑
48Politiques économiques des pays occidentaux
Institutions financières : rôle essentiel dans le bouclage du circuitfinancier
intermédiaires entre les capacités et lesbesoins de financement qui émanentd’agents qui peuvent rarement serencontrer directement (ménages etentreprises)
pouvoir de création monétaire
possible que le volume de l’S disponible à un moment donné :insuffisant pour combler les besoins de financement liés aux I.
Même si équilibre global entre I et S au cours d’une période,pas de raison pour que les capacités de financement soient aujour le jour équivalentes aux demandes de fonds.
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49Politiques économiques des pays occidentaux
La monnaie
Monnaie = ensemble des moyens de paiement directementutilisables pour effectuer des règlements sur lemarché des b&s.
Moyens de paiement = billets (monnaie fiduciaire) et dépôt à vue(monnaie scripturale)
Instruments de paiement = chèques, virements, etc. (facilitent lacirculation de la monnaie scripturale)
Monnaie : pas le seul moyen de conserver la valeur dans une économieobligations, actions, immobilier, œuvres d’art, etc. mais la monnaie
= actif sans risque car immédiatement disponible sans coût.
50Politiques économiques des pays occidentaux
caractérise le degré de certitude qu’a le détenteur d’un actif oud’un portefeuille de disposer à tout moment d’une somme aumoins = à sa valeur nominale.
Monnaie = le plus liquide des actifs bon instrument de réserve devaleur à condition que l’inflation ne ruine pas cette qualité fondamentale.
La monnaie constitue la liquidité par excellence
Le prix à payer pour disposer d’un actif très liquide = faiblesse ou absencede rémunération.
relation inverse entre liquidité et rendement (taux d’i) : + l’actif estliquide, - son rendement est élevé.
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51Politiques économiques des pays occidentaux
Les agrégats de la monnaie (la masse monétaire)
= grandeurs définies par les autorités monétaires pour mesurer laquantité de monnaie susceptible d’être dépensée (monnaie strictosensu et actifs non risqués)
saisir sous forme d’un stock les différents éléments qui constituentl’expression statistique de la monnaie = la masse monétaire
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Monnaie fiduciaire = pièces et billets détenus par les ménages, + les entreprises et les administrations
Monnaie scripturale = dépôts à vue (dépôts bancaires dont le propriétaire a la libre disposition à tout moment)
= M1 : monnaie dont l’une des propriétés est d’être généralement acceptée comme moyen de paiement = stock monétaire+
dépôts bancaires à terme (comptes d’épargne, comptes à terme, etc.)= quasi monnaie
= M2+
Dépôts importants à termes fixes et dépôts auprès d’institutions non bancaires
= M3
Politiques économiques des pays occidentaux
+
-
liq
uid
e
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53Politiques économiques des pays occidentaux
La création de monnaie (voir politique monétaire)
a. La Banque centrale et création de monnaie
banquier des banques commerciales;
fournit la quantité de monnaie nécessaire au développementnon inflationniste des transactions;
gère les réserves de change.
L’émission de monnaie prend essentiellement une double forme :
création de monnaie fiduciaire sous forme de billetscréation de monnaie scripturale par l’intermédiaire descomptes courants créditeurs des établissements de créditsqui conservent des réserves auprès de la BC
54Politiques économiques des pays occidentaux
Pour créer de la monnaie scripturale et répondre à la demande des agentsnon financiers, les banques inscrivent des montants au crédit des comptesde leurs clients en échange (en contrepartie) de créances remises par cesderniers
Créances sur l’économie Créances sur l’étranger Créances sur le (effets de commerce, (devises) trésor (bons ducontrats de crédits) trésor)
b. Création monétaire par les banques commerciales
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55Politiques économiques des pays occidentaux
Exportateurs belges
Clients américains$
Banques$
Créances sur l’étranger
créditent le compte de leurs clients d’un montant en €mettent en circulation une quantité supplémentaire de
monnaie
Importateurs belges
Clients américains$
Banques€
débitent le compte de leurs clients diminue la masse monétaire en circulation
$
56Politiques économiques des pays occidentaux
Si l’ensemble des opérations des agents résidents avec le RM estexcédentaire entrée nette de devises convertie en monnaienationale
développement de la masse monétaire
Si ensemble des opérations des agents résidents avec le RM estdéficitaire sortie nette de devises
diminution de la masse monétaire.
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57Politiques économiques des pays occidentaux
Crédits à l’économie
Producteurs : besoin de liquidités banques
refinancer les crédits commerciaux qu’ilsont accordés à leurs clients encontrepartie des effets de commerce, labanque crédite le compte de l’entreprisepour une valeur équivalente diminuéed’un certain % (taux d’escompte) labanque met en circulation de nouveauxmoyens de paiements.
A l’échéance des effets de commerce, labanque détruit de la monnaie enexigeant le remboursement.
La banque peut en même tempscréer de la monnaie et la créancequi en constitue la contrepartie.Exemple : accorder une avancede trésorerie, autorisation dedécouvert, etc. à un agent encontrepartie de son engagementde rembourser.Elle détient une créance surl’agent en échange de laquelleelle accepte de créditer soncompte. Quand le clientrembourse sa dette, la monnaiecréée est détruite
Toute création de monnaie par acquisition de créances sur l’économieest suivie par une opération inverse de destruction de monnaie aumoment du remboursement de ces créances
En période de croissance de l’activité, les opérations de créationmonétaire tendent à dépasser les opérations de destruction
accroissement de la masse monétaire
58Politiques économiques des pays occidentaux
Créances sur le Trésor
Les opérations avec le Trésor public peuvent entraîner une création demonnaie par
Banques : souscrire des bons duTrésor en compte courant ouconsentir des avances commepour une entreprise.
BC : accorder des avances en compte
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d. Le circuit de l’économie nationale dans sa globalité
Ménages L et K disponibles revenus
C S
Offre de fonds à disposition desautres agents
directement : acheter des titres(obligations, actions, bons du trésor)
indirectement : déposer dansdes établissements financiers
60Politiques économiques des pays occidentaux
Entreprises et administrations
demandent du L et des biens d’I pour produire des b&s
offrent des biens de C et d’I dans lesdifférents secteurs
revenus (vente de produits, prélèvementsobligatoires, etc.)
répartition entre agents (rémunérations du L, intérêts,dividendes, loyers, bénéfices non distribués, etc.
Capacité de financement Besoin de financement
offre de fonds prêtables demande de fonds prêtables
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61Politiques économiques des pays occidentaux
Conclusion
Fonctionnement harmonieux du système économique si
offres et demandes se rencontrent et S’ÉQUILIBRENT sur les différentsmarchés
• travail• biens et services• capitaux
62Politiques économiques des pays occidentaux
B. L’équilibre économique
L’économie fonctionne-t-elle correctement ? = au sens économique, demanière équilibrée ?
équilibre comptable = constat du résultat des opérations effectivementréalisées au cours d’une période donnée.
= tautologie : les opérations réalisées sont forcément compatiblesentre elles (équilibre) sans quoi elles n’auraient pas pu se réaliser.
≠ au niveau économique
équilibre = compatibilité des plans ou projets des agents économiquesavant même que les opérations ne soient réalisées.
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Si le fonctionnement de l’économie permet aux agents de réaliser leursplans de production, consommation, investissement, travail, etc.
économie en équilibre = agents satisfaits aucune pression pourmodifier le cours des choses !
Equilibre comptable : nécessité
Equilibre économique : jamais garanti a priori
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4 sources importantes de déséquilibres économiques : problèmedes débouchés; problème du plein emploi; équilibre monétaire etinflation; problème de l’équilibre extérieur.
Justification théorique de la politique économique = f (manière dontles économistes appréhendent la capacité ou l’incapacité de l’économieà résorber spontanément ces déséquilibres).
64Politiques économiques des pays occidentaux
a. Le problème des débouchés
PIB = C + I + X - M
D intérieure D étrangère nette
toute la production intérieure a un emploi ou un débouché
maisproduction et I : volume conforme à celui prévu par les entreprises ?répartition de la production entre C et I : conforme à celle desentreprises ?etc.
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Exemple : entreprises surestiment la D de biens de C
production trop importante par rapport aux débouchés réelsdifficultés pour écouler leurs produits
stocks de produits invendus
Niveau comptable : équilibre
la production supplémentaire a un emploi(dans le PIB) stocks = I supplémentaire pour les
entreprises
Niveau économique : déséquilibre : les producteurs ne réalisent pas leursplans de ventes de biens de C et effectuent des I non désirés dansles stocks prendre de nouvelles décisions
65Politiques économiques des pays occidentaux
PIB = C + I + X - M
66Politiques économiques des pays occidentaux
Même si équilibre global, il peut exister des déséquilibres sectoriels.
Même si O = D pour les biens de C, il est possible que O ≠ D produit parproduit.
Exemple : constructeur automobile peut prévoir le nombre de voitures quilui seront demandées mais se tromper sur la répartition de sa productionentre les 3 portes, 5 portes, etc. surproduction dans certains modèleset pénurie dans d’autres.
L’équilibre économique requiert une équivalence globale entre la valeurde l’O et celle de la D mais aussi un équilibre simultané sur chaquemarché.
A priori : aucune raison pour que les producteurs prévoient exactement laD pour chacun des produits
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67Politiques économiques des pays occidentaux
b. Problème du plein emploi (PE)
déséquilibres sur le marché des b&s
impact sur le marché du L
Exemple : insuffisance des débouchés pour les biens de C
producteurs leurs plans de production pour éviter un gonflementdes stocksbesoin en main d’œuvre demande de L
Ménages offrent
Entrepriseset Etat
demandent
sur le marché du L : D < O chômage
les individus disposés à travailler aux conditionshabituellement offertes pour leur niveau de qualification sontprivés d’emploi.
68Politiques économiques des pays occidentaux
ménages ne réalisent pas leurs plans en termes d’offre de L et donc de revenus
leurs plans de consommation aggravation du déséquilibre sur le marché des biens en réduisant les débouchés
si pas de déséquilibre initial sur le marché des b&s, problème duPE se pose également
PE si l’ensemble des facteurs de production (K, L) disponibles dansl’économie est utilisé de la manière la plus efficace possible
= usage qui assure leur plus forte productivité
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PE surtout utilisé pour le facteur L niveau du PIB qui assurel’équilibre entre O et D sur le marché des b&s est-ilsuffisant pour assurer à chaque individu disposé à travaillerun emploi correspondant à sa qualification ?
problème des débouchés et du PE : intimement liés
si producteurs utilisent les facteurs de production disponibles etoffrent ensuite leur production sur les marchés problème desdébouchés : D suffisante pour écouler la production ?
69Politiques économiques des pays occidentaux
si producteurs déterminent leur niveau de production nonpas en fonction du volume de L et K disponible mais de lademande connue sur les marchés problème des débouchésse pose moins mais problème du PE : D suffisante pour utiliser aumieux de leurs possibilités L et K disponibles ?
70Politiques économiques des pays occidentaux
c. Equilibre monétaire et inflation
Le bouclage du circuit financier repose en partie sur le pouvoir de créationmonétaire des banques. Si absence de contrôle de l’activité bancaire, cepouvoir peut constituer une source de déséquilibre économique.
Exemple : mettre en circulation des moyens de paiement supplémentairesen stimulant le crédit à la consommation et les crédits de trésorerie desentreprises effet sur l’économie (probablement dépenses)
D de b&s est stimulée par une expansion de la massemonétaire. Mais cette D supplémentaire rencontre-t-elleune O supplémentaire équivalente ? Si pas le cas alorsdéséquilibre sur le marché b&s.
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71Politiques économiques des pays occidentaux
1. O de b&s : développement dans les mêmes proportions que la massemonétaire OK :
production plus élevée, revenus distribués plus importants etdépenses se développent en conséquence;
agents : besoin de + de moyens de paiement pour financer unvolume + important d’échanges système bancaire: en créantplus de monnaie répond à une D de monnaie elle-même justifiéepar un revenu et des dépenses plus élevés.
O et D se développent en //. Le marché des b&s n’est pasdéséquilibrés par la création monétaire.
2 cas extrêmes :
72Politiques économiques des pays occidentaux
2. O est rigide : économie est proche du PE des facteurs de productionles entreprises ne peuvent produire + à CT.
Si les banques masse monétaire en circulation D suppl. de b&s nerencontre pas une offre équivalente
déséquilibre;
demande excédentaire producteurs (max du profit)s’adapteront à la pression d’une demande qu’ils ne peuventsatisfaire en p;
création monétaire produit de l’inflation (hausse du niveaugénéral des prix) ce qui réduit la valeur réelle (pouvoird’achat) des unités monétaires en circulation.
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73Politiques économiques des pays occidentaux
Conclusions
Accumulation de moyens de paiement supplémentaires : pas en soile signe d’une richesse supplémentaire.
Une monnaie ne vaut que par son pouvoir d’achat = la quantité de b&squ’elle représente.
Une augmentation de la masse monétaire qui n’est pas provoquée ouaccompagnée par un développement // de la production n’entraîne quel’inflation = augmentation de la valeur monétaire nominale de la productionet non une augmentation de la valeur réelle (volume). Les agents ont plusde monnaie mais ils ne peuvent pas disposer d’une plus grande quantitéde b&s. Leur niveau de vie est INCHANGE
74Politiques économiques des pays occidentaux
d. Problème de l’équilibre extérieur
Equilibre comptable entre O et D globale équilibre des échanges extérieurs
Ecart entre X et M parfaitement compatible avec cet équilibre = écart entrele produit intérieur et la demande intérieur.
A priori : aucune raison pour que X = M (spontanément)
PIB = C + I + X - M
D intérieure D étrangère netteproduit intérieur
X, M = f (décisions prises par des agents différents (nationaux etétrangers) dont les comportements dépendent de variables engrande partie indépendantes).
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Seul facteur qui influence à la fois X et M = prix relatif (rapport des prix)des produits nationaux et des produits étrangers.
Hormis le prix relatif, X d’un pays = f (niveau de la D globale à l’étranger)
M = f (mêmes variables mais dans le pays).
= f (Yd, niveau d’activité, politiques économiques, etc.à l’étranger).
D nationale pour des produits étrangers (M) et D étrangèrepour les produits nationaux (X) : aucune raison d’évoluersystématiquement au même rythme ni dans le même sens.
à tout moment le pays peut connaître un excédent ou déficitextérieur. L’équilibre est l’exception.
76Politiques économiques des pays occidentaux
La plupart des pays ne peuvent effectuer une grande partie de leurspaiements à l’étranger qu’à l’aide de devises reconnues comme monnaiesde transactions internationales et différentes de leur monnaie.
Or, on ne peut acquérir ces devises qu’en bénéficiant de paiements enprovenance de l’étranger.
il doit bien s’établir (d’une manière ou d’une autre) un équilibreentre les paiements reçus du RM et les paiements versés au RM(voir équilibre de la balance des paiements).
Cette situation est-elle gênante pour l’économie ?
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Si X > M : excédent des échanges extérieurs
accumulation de devises. Cela permet éventuellementau pays de supporter ensuite un déficit financé par sesréserves en devises (réserves de change)
Si X < M : déficit des échanges extérieurs
Un pays ne peut tolérer un déficit permanent de ses paiements extérieurs. Aun moment ou un autre, il est contraint de gagner les devises nécessaires àses règlements extérieurs.
dans le LT les échanges doivent être équilibrés.
77Politiques économiques des pays occidentaux
78Politiques économiques des pays occidentaux
Remarque :
Un excédent durable des échanges peut paraître plus confortable carentrée de devises réserves de change.
Mais les agents nationaux qui les reçoivent demandent la conversion enmonnaie nationale à leur banque masse monétaire
Or si celle-ci n’est pas provoquée ou accompagnée d’une O alors ledéséquilibre sur le marché des b&s.
D > O inflation
Conclusions :
Equilibre extérieur pas automatiqueDéséquilibre extérieur : source potentielle de difficultés pourl’économie nationale
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79Politiques économiques des pays occidentaux
Ces 4 types de déséquilibre justifient-ils la mise en œuvre de politiqueséconomiques ?
La réponse dépend de deux facteurs :
1. existence ou non de mécanismes d’ajustements spontanés desmarchés en l’absence d’intervention de l’Etat ;
2. délai dans lequel ces mécanismes d’ajustement sont en mesure derésorber les déséquilibres;
80Politiques économiques des pays occidentaux
Deux approches théoriques opposées
Approche libérale
Les mécanismes de fonctionnementdes marchés libres permettent engénéral de résorber automatiquementet rapidement la plupart desdéséquilibres.
les interventions de politiqueséconomiques ont le plus souvent deseffets néfastes et contraires à leursobjectifs car elles perturbent lesmécanismes d’équilibres automatiques
Approche interventionniste
Elle part du constat inverse :l’inexistence ou l’impuissance desmécanismes spontanés del’économie de marché à assurerdans des délais raisonnables lePE, la stabilité de prix et l’équilibreextérieur justifient la mise enœuvre de politiques économiques.
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81Politiques économiques des pays occidentaux
Références
• Burda M. et Wyplosz Ch., Macro économie, Une perspective européenne, DeBoeck, 2003.
• Begg D., Fischer S. et Dornbusch, Macro économie, Dunod, 2ème édition, 2002.• Flouzat D., Les stratégies monétaires, Que sais-je ?, Puf, Paris, 2003.• Généreux J., Introduction à la Politique économique, Seuil, 2ème Edition, 1997.• Jacquemin A. et H. Tulkens, Fondements d’Economie politique, De Boeck
Université, 1994.• Jessua Claude, Le capitalisme, Que sais-je ?, PUF, 2008.• Musgrave R., The Theory of Public Finance. A Study in Public
Economy, McGraw-Hill, NY, 1959• J. Nagels, Eléments d’économie politique, Critiques de la pensée unique, Editions
de l’Université de Bruxelles, 2000• J.M. Daniel, La Politique économique, Que Sais-je, PUF, Paris, 2008