Mémoire du risque inondation - SMMAR...471 mm à Caunes-Minervois… Zones touchées : Les 2/3 du...

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Mémoire du risque inondation LES CRUES / LA VIE DE LA RIVIÈRE Se souvenir Comprendre SMMAR Conseil Général de l’Aude - Allée Raymond Courrière 11855 Carcassonne cedex 9 - Tél. 04 68 11 63 02 - www.smmar.fr

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  • Mémoiredu risqueinondation

    LES CRUES / LA VIE DE LA RIVIÈRE

    Se souvenirComprendre

    SMMARConseil Général de l’Aude - Allée Raymond Courrière

    11855 Carcassonne cedex 9 - Tél. 04 68 11 63 02 - www.smmar.fr

  • • Linéaire : 228 km de la source à l’embouchure.

    • Bassin versant : 5 200 km2.

    �•��Débit : 44 m3/s en moyenne. Jusqu’à 4 000 m3/s lors de la crue de 1999.

    • Source : massif du Carlitte, dans les Pyrénées.

    Vivre dans l’Aude

    CARCASSONNE

    NARBONNE

    LIMOUX

    CASTELNAUDARY

    LÉZIGNAN-CORBIÈRES

    Le Département Le Fleuve

    • Nombre d’habitants : 332 425 habitants.

    • Surface totale : 6 232 km2. • 438 communes dont 321

    de moins de 1 000 habitants et 2 de plus de 40 000 habitants. 35 cantons et 3 arrondissements.

    • Densité de la population : 55 habitants par km2.

    • Préfecture : Carcassonne. Sous préfectures : Narbonne, Limoux.

    • Climat : à dominante méditerranéenne, venteux (300 à 350 jours de vent par an).À l’est, été chaud et sec, automne caractérisé par des orages violents. Au sud, dans la Haute Vallée, climat à dominante montagnarde avec des températures parfois très basses en hiver. À l’ouest, climat à dominante aquitaine.

    • Paysages :À l’est, les lagunes et les étangs du littoral méditerranéen et, dans les terres, le maquis et la garrigue.

    Abbaye de Fontfroide

    L’Aude

    Gruissan

    Au nord et à l’ouest, la Montagne Noire couverte de forêts. Dans le Lauragais, des bocages et de grands champs.Dans la Haute Vallée, les Pyrénées (point culminant le Pic de Madrès 2 469 m), des tourbières et la ripisylve.

    �•��Cours : 80 % de la surface de notre département sont drainés par le fleuve Aude. Il traverse le département du sud au nord jusqu’à Carcassonne, puis il change de direction et descend vers l’est, jusqu’à la Méditerranée où il se jette par le Grau de Vendres.

    �•��Hydrographie : l’Aude est d’abord un torrent de montagne sur une pente rapide avec un débit printanier abondant.

    À partir de Quillan et jusqu’à la mer, il prend progressivement un régime de plaine plus lent. Dans son delta où il a accumulé des alluvions depuis des siècles, le lit du fleuve en forme de toit est surélevé par rapport à la plaine.

    • Affluents : les torrents des Pyrénées et des Corbières mais aussi des affluents plus importants : l’Orbieu, la Cesse, l’Argent Double et le Fresquel provenant de la Montagne Noire.

    • Villes traversées : Axat, Quillan, Couiza, Limoux, Carcassonne, Trèbes, Coursan.

    �•��Surfaces inondables : 360 km2, dont 16,5 % sont urbanisées, soit 223 communes.

    MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

    ET DE L’AMÉNAGEMENT

    DU TERRITOIRE

    Canal du Midi

    Étang de Bages

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  • Les crues anciennes Les crues récentesOutre la crue du siècle (1999), les décennies 1990 et 2000 ont connu des crues fréquentes. En 1992, 1993, 1996, 2005 et 2006, elles ont encore dévasté plusieurs villages audois, de nombreux dégâts chiffrés à plusieurs millions d’euros…

    Rennes-les-Bains ravagée par la SalzLe 26 septembre, les grosses pluies d’orage ont fait grossir la Salz qui a atteint 8 mètres de hauteur emportant tout sur son passage.Bilan : 3 morts, le cimetière ravagé, le vieux pont romain emporté, les routes arrachées… ainsi qu’une partie des installations thermales, la station de pompage, le réseau pluvial, le camping…

    « Paysage apocalyptique » à CouizaLe 26 septembre, en amont de Couiza, la Salz a charrié des troncs d’arbres stockés devant une scierie. Ils ont formé un barrage sous le pont de la rue principale. Une lame de plusieurs mètres de haut s’est formée, détruisant entre autres la pharmacie du village.Bilan : 250 voitures embarquées par la crue, 350 familles sinistrées, l’ensemble des infrastructures touchées.

    Inondations et coulées de boue sur l’est AudoisLe 14 et 15 novembre 2005, après que soient tombés 206 mm de pluie à Narbonne et 217 mm à Durban, la Cesse, la Berre, l’Orbieu et l’Aude quittent leur lit… Plus de 70 communes ont été classées en catastrophe naturelle.Bilan : plus de 15 millions d’euros de dégâts à Villedaigne, Cuxac d’Aude, Sallèles, Raissac, Saint Marcel, Canet d’Aude…

    Après la neige, les grandes eaux…Le 29 janvier, les pluies se sont généralisées sur un manteau neigeux couvrant une grande partie du département. Au matin du 30 janvier, la montée des eaux de l’Aude atteint 1 900 m3/s à Moussoulens.Bilan : 28 communes de l’Orbieu et des basses plaines classées en catastrophe naturelle, une centaine de routes départementales impraticables, la RN113 et la RN9 barrées, les transports scolaires interrompus, 150 évacuations par la Gendarmerie et les Pompiers…

    1992

    Témoignages et images d’hier évoquent la puissance et la soudaineté des crues qui ont touché l’Aude, provoquant des dégâts importants.

    Crue de la plaine de Flassian (Limoux) La toute première inondation dont subsiste une trace écrite. Une partie de la population établie dans la plaine de Flassian périt noyée.

    L’inondation de Couiza« …après les onze heures de la nuit, François Monisse vînt m’avertir que l’eau de la rivière Salz était déjà dans le village (…) Je fus renversé dans l’eau…”Extrait du témoignage du curé de l’église St Jean-Baptiste. Archives de Couiza.

    43 maisons détruites à Limoux«Le 6 octobre 1820 à deux heures du soir, la rivière Aude a grossi d’une manière si prodigieuse que la plus grande partie de la grande et de la petite ville a été submergée…»Extrait des archives communales de Limoux.

    Limoux, 8 fois touchée par les crues Des crues importantes ont marqué la ville, en 1326, 1484, 1549, 1717, 1765, 1777, 1820 et 1891. • Le 20 septembre 1484, la soudaine montée des eaux fit

    trois noyés.• En 1717, l’eau de la rivière passait sur les deux ponts

    et entrait par les fenêtres des maisons riveraines.• En 1891, le niveau des eaux atteignit 7 à 20 mètres dans Limoux.

    Cette crue catastrophique fit 7 morts et de nombreux blessés.

    La « crue monstrueuse » de l’Aude à Carcassonne Le 25 octobre, le fleuve a envahi la ville basse jusqu’à la place Carnot.

    Chronique des crues dans les basses plainesLe delta du fleuve est, depuis toujours, une zone inondable. Les crues anciennes ont sensiblement modifié sa physionomie. Les habitants ont sans cesse lutté pour contenir le fleuve : en 1307, est renforcé le pont Vieux à Narbonne puis en 1316, le chenal vers l’étang de Capestang est creusé afin de diviser l’Aude en deux pour réduire les crues à Narbonne. • En 1340, l’Aude emporte l’ouvrage de répartition de Sallèles d’Aude. • En 1632, 200 hommes de l’escorte du Louis XIII se noient à Coursan. • En 1755, 1856, 1858, 1872, 1875, 1880, 1907, la plaine narbonnaise

    est inondée…

    Trèbes sous l’eau Dans l’Aude, en février et mars 1930 : les pluies et crues ont provoqué la mort de plus de 1 000 personnes et des milliards de dégâts. Le Canal du Midi est coupé en deux.

    La crue « cataclysmique » La crue est qualifiée de « cataclysmique ». L’Aude atteint 5 mètres à l’étiage. Dans l’Aude et les Pyrénées Orientales, la crue fît 38 morts et des milliards de dégâts.

    1174

    1699

    1820

    1930

    1930

    2005

    2006

    1820

    Trèbes 1930

    Historique

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  • La crue du XXe siècle

    Des vents puissantsÀ partir du 12 novembre au matin, les vents d’est à sud-est, à + de 100 km/h sur le littoral méditerranéen, ont fait remonter l’air humide qui a déclenché des orages et des pluies diluviennes.

    Des pluies orageuses diluviennes et continues Les eaux ont ruisselé à grande vitesse sur des sols saturés par les pluies précédentes en créant un effet de vague destructeur (rupture de digues, barrages de matériaux, ponts et routes emportés…).

    Le niveau de la mer La tempête et les vagues ont fait remonter le niveau de la mer de plus de 80 cm, ce qui a freiné l’écoulement des eaux de l’Aude.

    Des crues d’une gravité exceptionnelle se produisent périodiquement. La dernière décennie a été marquée à plusieurs reprises : les 26 et 27 septembre 1992, le 27 avril 1993, du 7 au 11 décembre 1996 et surtout les 12 et 13 novembre 1999.

    Comment s’est déclenchée la crue meurtrière des 12 et 13 novembre 1999 ?

    Cette crue est liée à un événement météorologique fréquent en automne mais d’ampleur exceptionnelle dûe à plusieurs phénomènes conjoints.

    Les chiffresPrécipitations : • En 1 heure : 106,6 mm à Lézignan.• En 2 heures : 192 mm à Lézignan,

    78 mm à Durban.• Cumul sur 2 jours : 620 mm à

    Lézignan (plus qu’en une année moyenne), 448 mm à Puicheric, 471 mm à Caunes-Minervois…

    Zones touchées : Les 2/3 du département ont été affectés, incluant les Corbières, le Minervois, le Lézignanais, les Basses Plaines.

    La crue de novembre 1999,un bilan humain et matériel catastrophique

    Pourquoi tant de victimes et de dégâts ?En pleine nuit, les habitants et les automobilistes ont été surpris par la montée brutale des eaux. De 18 h à 4 h du matin, d’importants volumes d’eau ont successivement inondé les villages et les routes du Minervois, du Lézignanais, des Corbières et des Basses Plaines.

    Bilan humain : 25 morts, 1 disparu, 200 000 personnes touchées…• 6 000 personnes évacuées dont 1 700 dans

    l’urgence et 700 dans l’extrême urgence.• 150 personnes ont fait l’objet d’un véritable

    sauvetage.• Plus de 600 hélitreuillages effectués par

    la Sécurité Civile, la Gendarmerie et l’Armée.• Un train de voyageurs évacué entre Lézignan et Narbonne…

    Bilan matériel : 232 communes touchées, 100 routes coupées, des centaines d’habitations endommagées…• Plus de 2,5 milliards de francs de dégâts.• Plus d’un milliard de francs de dégâts chez

    les particuliers.• 26 ponts détruits, une centaine de routes

    coupées.• Les réseaux d’eau potable et d’assainissement

    détruits, 20 000 personnes privées d’électricité…• 5 000 hectares de vignes ravagées, plus de 500 entreprises sinistrées.• Écoles, gendarmeries, ouvrages SNCF,

    VNF… beaucoup de constructions publiques détruites ou endommagées.

    Historique

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  • InondationsQue faire en cas d’inondation ?Qu’est-ce qu’une inondation ?

    Il existe dans l’Aude 2 types d’inondationsTorrentielle (rapide)De violentes précipitations sur un bassin versant à forte pente comme l’Orbieu, la Berre ou la Cesse, s’écoulent vers des rivières à lit étroit et parfois asséché, entraînant leur débordement. La masse d’eau emporte tout sur son passage et cause des pertes en vies humaines et des dégâts matériels localement importants.

    De plaine (lente)La montée des eaux est due au débordement d’un cours d’eau à faible pente, comme dans la Basse Vallée de l’Aude. Les inondations de plaineont des conséquences lourdes sur les infrastructures, les biens et les activités économiques en raison de leur durée.

    Ces deux types d’inondations sont souvent accentués en zone urbaine. Les eaux de pluie envahissent les points bas en raison de l’imperméabilité des sols. Les rues deviennent des torrents et le volume de matériaux charriés peut détruire bâtiments et infrastructures.

    •�Schéma�rivière�:�lit�classique

    En restaurant les rivières• Veiller à la stabilité des talus de berge

    par un contrôle de la végétation.• Conserver la capacité d’écoulement :

    gérer les dépôts et les embâcles.• Veiller au maintien de la qualité du

    milieu : lutte contre les décharges sauvages, surveillance des rejets et pompages.

    En surveillant et entretenantles ouvrages • Les digues de protection

    des lieux habités• Les déversoirs• Les barrages• Les berges à proximité

    d’habitations

    •�Schéma�rivière�:�lit�en�toit

    Mécanismes de crues Lit majeur

    Ripisylve (végétation)

    Lit moyen

    Lit mineur

    Crue fréquente à moyenne

    Crue moyenneà forte

    Crue fréquenteà moyenne

    Crue forte

    Lit majeur

    Lit moyen

    Ripisylve (végétation)

    Lit mineur

    Crue fréquente à moyenne

    Comment prévenir les inondations ?

    En cas d’inondation, respecter les règles est votre meilleure garantie de sécurité. Anticiper le risque et apprendre les gestes qui sauvent, est essentiel.

    Après Évaluation des dégâts •�Attendre les consignes pour sortir. •�Aérer et désinfecter les pièces. •� Ne rétablir l’électricité que sur

    une installation sèche. •�Chauffer dès que possible. •� S’assurer que l’eau du robinet

    est potable. •� Faire l’inventaire des dommages.

    AVANT Prévention : s’informer et s’organiser•��S’informer sur le risque,

    sa fréquence et son importance.•��Écouter les informations sur la

    météo, observer les conditions climatiques, écouter les anciens.

    •��Prévoir la protection de vos construc tions (batardeaux), ainsi que

    les moyens de surélever le mobilier et la mise en sûreté des véhicules.

    •��Préparer un minimum d’équipement : prévoir une radio à pile, une lampe torche, des bougies et faire une réserve d’eau potable et d’aliments.

    Dès l’AlerTe Protection : commencer à agir•��Se�tenir�informé de l’évolution

    de la situation.• Fermer les portes et les fenêtres.• Couper les alimentations

    en électricité et en gaz. •��Placer�des�batardeaux

    devant les portes. •��Mettre�hors�d’eau ce qui peut l’être

    et déplacer les objets de valeur.•��Prendre�vos�papiers en cas

    d’évacuation à la demande des autorités.

    Le système d’alerteEn cas de montée importante du niveau des cours d’eau, le Préfet (Protection civile) envoie aux maires des bassins versants un message vocal de vigilance ou d’alerte. Les maires transmettent à la population l’information et les consignes et prennent les mesures de protection immédiates.

    peNDANT Les gestes essentiels• Éviter tout déplacement

    en voiture ou à pied, ne pas aller chercher ses enfants à l’école.

    • Ne pas téléphoner pour libérer la ligne.

    • Écouter la radio pour connaître les consignes à suivre.

    • Monter à pied les étages pour attendre les secours.

    •��Ne�consommer�l’eau� du robinet que sur avis favorable des autorités.

    Vigicrue

    Tournissan - crue de novembre 2005

    Inondations

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  • La vie de la rivièreMorphologie du cours d’eau « Façonneur » de reliefs

    La vie aquatique

    La rivière en amontPrès des montagnes, la rivière, étroite et peu profonde, va très vite. En zigzaguant entre les rochers de la pente, l’eau est très agitée et donc riche en oxygène, favorable au

    développement d’espèces aquatiques typiques des torrents.

    La crue est l’outil qui donne à la rivière la fonction naturelle de façonner le relief, soit en creusant, soit en déposant les matériaux, formant ainsi des bras dans un espace qu’elle « choisit » (lit mineur ou lit majeur) en fonction de sa force. L’alternance crues/étiages rythme la vitalité et donc la biodiversité de la rivière.

    La rivière en avalDans les vallées ou les plaines, la rivière est plus calme. Elle dépose le sable et les limons qu’elle a emportés sur son passage : c’est la sédimentation. Alimentée par d’autres cours d’eau, elle est plus large et plus profonde. L’eau plus chaude, abrite des espèces moins exigeantes en oxygène.

    Une rivière abrite de nombreuses espèces animales et végétales.Les zones humides associées comme les marais, les rivières, les étangs… :• favorisent la reproduction des oiseaux et des poissons,• limitent l’effet des crues,• maintiennent le niveau des nappes souterraines.

    Gammare

    HommeLoutre

    (Mammifères)

    Larves

    Goéland(Oiseaux)

    Mollusques

    Plantes aquatiques,algues

    Matières organiques

    Sels minéraux

    Truite(Poissons)

    Selsminéraux

    Libellule

    Gammare

    Potamotnageant

    Dans la riviè

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    Barbeau

    Goujon

    Euprocte

    Triton

    Ecrevisse

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    eMartin pêcheur

    Desmandes Pyrénées

    Campagnol amphibie

    Couleuvre vipérine

    Phrygane

    Que trouve-t-ondans les rivièresaudoises ?

    La chaîne alimentaire

    La Berre en crue

    Fonctionnement

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    Amont Av

    al

  • ACTEURS / PROGRAMMES / TRAVAUX

    Prévenirles inondations

    Mémoiredu risqueinondation

    MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

    ET DE L’AMÉNAGEMENT

    DU TERRITOIRE

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  • Le SMMARSyndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières

    MissionsFédérer les syndicats de bassin dans une démarche communeL’objectif est de mener une action cohérente de l’amont à l’aval du bassin versant. L’adhésion des 438 communes du département de l’Aude et de 30 communes du département de l’Hérault dans une approche solidaire garantit l’atteinte de cet objectif.

    Mener�la�politique�définie�par le département de l’AudeEn réalisant le plan d’action de prévention des inondations et en coordonnant les schémas d’aménagement et de gestion des eaux :

    •��Restaurer et préserver les cours d’eau.•��Protéger les lieux habités

    en ralentissant au maximum l’eau à l’amont.

    •��Sensibiliser la population par l’information et entretenir la mémoire du risque.

    •��Aider les communes à réaliser leur plan de sauvegarde.

    Sur le terrain, les équipes du SMMAR apportent une aide technique, financière, juridique et administrative aux maîtres d’ouvrage pour les études, le lancement, le suivi des travaux d’entretien, d’aménagement et de reconstruction.

    Le SMMAR en bref• Créé le 30 mai 2002 sous l’impulsion du Conseil Général

    de l’Aude• 19 structures adhérentes : 18 syndicats de bassin

    et le Département de l’Aude• 16 personnes dont 12 ingénieurs et techniciens sur le terrain

    1 Lauragais Montagne NoireCette zone est soumise à des précipitations irrégulières. Le bassin versant du Fresquel qui représente 1/5e du bassin de l’Aude, alimente ce dernier en limons et embâcles provenant du massif boisé de la Montagne Noire.

    Syndicats adhérents• Communauté de

    communes Hers - Ganguise

    • SIAH du Fresquel• SIVOM de la Vixiège

    5 Corbières CentralesZone à forte pente soumise à des crues violentes, rapides et à grande capacité érosive.En novembre 1999, l’Orbieu et les Jourres ont été affectés par de nombreuses ruptures de ponts sous l’effet d’accumulation d’embâcles.

    Syndicats adhérents• SIAH Jourre, Jourre

    d’Escales, Lirou• SIAH bassin de l’Orbieu

    7 Delta de L’AudeZone très plane, dont l’écoulement est conditionné par l’entretien d’un réseau

    de canaux drainant le secteur lorsque le niveau de la mer le permet.

    Cette zone est la plus peuplée et concentre

    paradoxalement la plus forte proportion de zones inondables.

    Syndicats adhérents• Syndicat Mixte du Delta

    de l’Aude (composé de 19 communes dont 13 audoises et 6 héraultaises)

    6 Corbières MéridionalesCette zone très minéralisée engendre des inondations d’une rare violence. La crue du 12 au 13 novembre 1999 a provoqué une vague déferlante de plusieurs mètres de haut.

    Syndicats adhérents• SIAH Berre et Rieu• SIAH des Corbières

    Maritimes• SIAH du Verdouble

    2 Zone CentraleC’est la zone à partir de laquelle le fleuve change de direction et de régime d’écoulement. En concentrant plus de 20% de la population départementale, le secteur carcassonnais est soumis à des problèmes d’inondations urbaines.

    Syndicats adhérents• Communauté d’agglo mé-

    ration du Carcassonnais • Communauté de commu-

    nes Piémont Alaric• SIAH Argent Double • SIAH Clamoux - Orbiel

    - Trapel• Syndicat Mixte des

    Balcons de l’Aude

    3 MinervoisZone à caractère méditer- ranéen très marqué. Les crues sont subites et la propagation rapide. Les inondations sont accentuées par les murs et les digues qui provoquent de gros dégâts en cas de rupture. La partie amont des bassins est généralement très boisée et affecte les zones en aval.

    Syndicats adhérents• Commune de Roubia• SIAH du Minervois

    (composé de 37 communes dont 14 audoises et de 23 héraultaises)

    FresquelClamoux-Orbiel-Trapel

    Argent Double

    Minervois

    Roubia

    Berre et Rieu

    Delta de l'Aude

    Orbieu

    Verdouble

    Couiza Corbières MaritimesChalabrais

    Haute vallée de l'Aude

    Carcassonnais

    Hers Ganguise

    Vixiège

    AUDE

    Balcons de l'AudeJourre et Lirou

    12

    3

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    7

    La Berre

    Villedaigne 2005

    7 zones, 18 syndicats de bassinCarte d’identité

    4 Haute Vallée de l’AudeLes fortes pentes boisées de la partie haute du fleuve et de ses affluents confèrent à cette zone un rôle de « pourvoyeur » d’embâcles pour les tronçons en aval où se situent l’essentiel des lieux habités.

    Syndicats adhérents• Communauté de

    communes Pays de Couiza

    • SIAH Haute Vallée de l’Aude

    3

  • La RégionLanguedoc-Roussillon

    Le risque inondation

    La région Languedoc-Roussillon est particulièrement exposée aux crues. Depuis 100 ans, on note 7 évènements majeurs : 1907, 1933, 1940, 1958, 1999, 2002, 2003 ainsi que 1988 sur la ville de Nîmes. À chaque fois, les pluies dépassent 400 mm par jour sur plusieurs centaines de km2 ; les dégâts sont toujours très impressionnants et le nombre de victimes significatif.

    Avec des conditions géographiques et climatiques particulièrement sévères•��Les�caractéristiques�du�climat�et�de�la�géographie�méditerranéenne�

    sont des facteurs aggravants ; plus de 200 pluies diluviennes de plus de 200 mm en 24 heures dont 130 sur la région en 50 ans de mesures, aussi bien en plaine qu’en montagne. Il peut tomber en quelques heures 30% de la pluviométrie annuelle.

    •��Les�temps�de�réaction�des�bassins�versants sont généralement extrêmement brefs, parfois de l’ordre de l’heure pour les petits bassins versants.

    •��La�morphologie�des�vallées�languedociennes encaissées en amont est un facteur aggravant.

    Avec un développement d’activités exposées•���L’aggravation�et�la�répétition�des�crues�catastrophiques sont fortement

    liées à l’augmentation des habitations, bâtiments commerciaux, artisanaux et industriels dans des zones à risque, ce qui entraîne une plus grande vulnérabilité des lieux exposés et une aggravation des écoulements.

    Un contexte régional particulier

    Population du Languedoc- Roussillon en zone inondableLe risque inondation en Languedoc-Roussillon est un risque naturel majeur pour 1 132 communes, soit 73 % des communes de la région. Près de 600 000 personnes résident de manière permanente en zone inondable, soit 25 % de la population totale. De plus, la population exposée augmente de manière très importante en période estivale. Pour exemple, 23 communes du littoral régional concentrent à elles seules une capacité d’accueil de plus de 400 000 personnes en zone inondable, dans des logements « en dur » ou en campings.

    Aude68 180 hab. en zone inondable en 1999 soit 22 % de la population

    Hérault 127 930 hab. en zone inondableen 1999 soit 14 % de la population

    Gard232 500 hab. en zone inondable en 1999 soit 37 % de la population

    Lozère10 000 hab. en zone inondable en 1999 soit 14 % de la population

    Pyrénées-Orientales147 180 hab. en zone inondable en 1999 soit 38 % de la population

    97 % des communes ont été déclarées au

    moins une fois en état de catastrophe naturelle

    depuis 1982.

    Géographie

    Par qui ?Une Commission Locale de l’Eau (CLE), véritable parlement local de l’eau, regroupant 3 collèges : les élus, les usagers et l’Etat. C’est une instance de débat, de décisions politiques, assistée par un animateur du SMMAR, avec l’appui des services de l’Etat et de l’Agence de l’Eau.

    Pourquoi ?Véritable volonté politique des acteurs locaux de :• satisfaire les besoins

    et usages de l’eau,• préserver les ressources en eau,• planifier la gestion de l’eau.

    Comment ?• Par une vision globale de

    la ressource sur un territoire cohérent.

    • Par la concertation. • Par la prise en compte

    de tous les milieux aquatiques, tous les usages et enjeux qualitatifs et quantitatifs.

    En 3 étapes :• Choix du périmètre et

    composition de la Commission Locale de l’Eau.

    • Élaboration du SAGE avec ses préconisations.

    • Mise en œuvre d’actions.

    Le S.A.G.E.Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux

    C’esT quoi ?Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux est un document de planification, élaboré collectivement pour un périmètre donné, fixant les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection des ressources en eau. Né de la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 et renforcé par celle du 30 décembre 2006.

    Le SAGE en 4 points

    CollectIvitéslocales

    Usagers

    État

    3 SAGE• Basse Vallée de l’Aude• Bassin versant du Fresquel• Haute Vallée de l’Aude

    Une structure : le SMMARSon rôle :• portage des SAGE,• coordination inter-animateur,• coordination inter-CLE.

    Les SAGE du bassin versant de l’Aude

    Bassin versant du Fresquel

    Quelle portée ?C’est un document de référence réglementaire : les préconisations du SAGE sont applicables à tous, administrations et particuliers.

    Fonctionnement

    5

  • Qui fait quoi ?Le Syndicat de bassin

    La Commune

    Regroupe toutes les communes de l’amont à l’aval d’un bassin versant.

    Définit�des�objectifs�et élabore un programme d’actions cohérent, commun à toutes les communes.

    Les plans de restaurationChacun de ces syndicats a validé un plan de restauration et de gestion régulière des rivières reconnu d’intérêt général. Ces interventions programmées sur une dizaine d’années concernent près de 3 500 km de cours d’eau.

    Informe la population à travers le DICRIM (Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs), la mise en place de repères de crues, une communication régulière sur les risques (au moins une fois tous les 2 ans).

    Alerte les populations de l’imminence d’un événement naturelet prend les mesures de sauvegarde appropriées.

    Élabore le Plan Communal de Sauvegarde (PCS)Le PCS est un outil opérationnel de gestion d’une crise qui se présente sous forme de fiches actions. Il s’applique à tous les risques naturels et technologiques reconnus sur la commune.•��Obligatoire, il veille à préserver la sécurité publique en cas de risque

    naturel, il doit être élaboré dans les 2 ans qui suivent la validation du PPR (article 13 de la Loi du 13 août 2004) et il est complémentaire des actions menées par l’Etat et les Syndicats de bassins.

    •��Le�SMMAR�aide�les�communes�à�construire�le�PCS�par la mise au point d’un cahier des charges, par la recherche des financements et par l’organisation du choix d’un prestataire par bassin versant.

    Dans les bassins audois, 246 communes sont concernées par le risque d’inondation.

    L’ÉtatInforme le citoyen en établissant le DDRM (Dossier Départemental sur les Risques Majeurs).

    Informe les acquéreurs et les locataires en tenant à leur disposition un état des risques sur chaque commune.

    Surveille en permanence les données hydrométéorologiques, contrôle le niveau de l’Aude, de la Cesse et de l’Orbieu, et diffuse en temps réel toutes ces informations.

    Procède à une mise en vigilance graduée en fonction du niveau de risque.

    Pas de vigilance.Risque de crue modérée nécessitant une vigilance localisée.Risque de crue importante pouvant impacter sur la sécurité des biens et des personnes. • Mise en alerte des services et ouverture du Centre Opérationnel

    Départemental (SDIS, Police, Gendarmerie, DDE, DDASS, Conseil Général, Météo France).

    • 1ère mise en alerte des communes.Risque de crue majeure menaçant de manière généralisée la sécurité des biens et des personnes. • Les membres du Centre Opérationnel Départemental

    rejoignent la Préfecture.• 2e mise en alerte des communes.• Diffusion de messages.

    Anticipe sur l’arrivée des crues en mettant en place des modèles de prévision des crues sur les cours d’eau surveillés par le SPC (Service de Prévision des Crues).

    Règlemente l’urbanisation en zone inondable en établissant des PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation).

    Autorise les travaux réalisés par les syndicats de bassins.

    Agit en mettant en œuvre les actions reconnues d’intérêt général.Par exemple :• Il se substitue aux propriétaires privés* pour entretenir les rivières.• Il se substitue aux communes pour engager des travaux visant à

    améliorer la sécurité des citoyens.• Il se substitue parfois à l’Etat pour engager des travaux sur le domaine

    public (fleuve Aude ou canaux).

    Sensibilise et informe régulièrement les élus, les citoyens et plusparticulièrement les scolaires, par l’édition de périodiques d’information et de plusieurs documents thématiques pour conserver la mémoire du risque inondation.

    * L’obligation des riverains : l’article L 215-14 du code de l’Environnement stipule que « les riverains ont obligation de curages réguliers, d’entretien de la rive et d’enlèvement des embâcles et des débris ».

    Fonctionnement

    FRESQUEL

    CLAMOUX-ORBIEL-TRAPELARGENTDOUBLE

    MINERVOIS

    ROUBIA

    BERRE ET RIEU

    DELTA DE L'AUDE

    ORBIEU

    VERDOUBLECOUIZA

    CORBIÈRES MARITIMES

    CHALABRAIS

    HAUTE VALLÉE DE L'AUDE

    CARCASSONNAIS

    HERS GANGUISE

    VIXIÈGE

    BALCONSDE L'AUDE

    JOURRE ET LIROUYan BAILLYTechnicien de rivièreTél. : 04 68 94 22 96

    Gilles�LORENTEAnimateur SAGETél. : 04 68 94 22 96

    Marielle JEANAnimatrice SAGETél. : 04 68 69 37 30

    Sylvain SAXERTechnicien de rivièreTél. : 04 68 74 12 06

    Sylvain SAXERTechnicien de rivièreTél. : 04 68 74 12 06

    Séverine GAMBARTTechnicien de rivièreTél. : 04 68 45 64 13

    Laurent�TRIADOUAnimateur SAGETél. : 04 68 65 14 40

    Guillaume MAZARETechnicien de rivièreTél. : 04 68 79 29 10

    Kriss SANSTechnicien de rivièreTél. : 04 68 27 09 60

    Kriss SANSTechnicien de rivièreTél. : 04 68 27 09 60

    Mathieu DUPUISTechnicien de rivièreTél. : 04 68 77 05 44

    Mathilde�POUILLATTechnicien de rivièreTél. : 04 68 78 76 53

    Bastien SEVENIERTechnicien de rivièreTél. : 04 68 32 93 27

    Bastien SEVENIERTechnicien de rivièreTél. : 04 68 32 93 27

    Marlène LACARRERETechnicien de rivièreTél. : 04 68 31 42 41

    Jacques CHABAUDDirecteur

    Direction du SMMAR

    Marie–Joëlle GARRIGUEChef de service

    Sylvie�LAFFONT

    Service administratif

    Coralie�PELFORT

    7

  • TravauxLa restauration des cours d’eau

    La restauration des cours d’eau, par l’entretien de la ripisylve, est une mission importante du SMMAR. Elle vise à retrouver les conditions optimales d’évacuation des crues tout en préservant leur aspect physique, écologique et paysager.

    Les travaux effectués par les syndicats sur les conseils des techniciens de rivières visent un meilleur équilibre de nos cours d’eau. Depuis 2002, plus de 6,5 ME de travaux de restauration de la ripisylve ont été entrepris dans l’Aude.

    Qu’est ce que la ripisylve ?C’est la végétation des rives.•��Elle�stabilise les berges et freine

    les écoulements.•���Elle�améliore�la�qualité�de�l’eau ;

    grâce aux racines, elle filtre les polluants et par le feuillage, régule sa température. Elle favorise ainsi la vie aquatique.

    •��Elle�sert�de�refuge à la faune sauvage.

    En quoi consiste la restauration de la ripisylve ?•��Diversifier�les�essences adaptées

    par strate : herbacées, arbustes, arbres.

    •��Supprimer�les�arbres déstabilisés pouvant générer des turbulences à l’origine des érosions.

    •��Conserver�la�végétation herbacée et arbustive qui limite l’érosion de la berge.

    �•��Supprimer�les�embâcles, source de désordres importants. Lors de la crue du 12 et 13 novembre 1999, l’accumulation des embâcles a été la cause de la rupture brutale de 26 ponts entraînant des vagues destructrices.

    22

    85 89

    142

    243 259

    2003

    300 km

    200 km

    100 km

    02004 2005 2006 2007 Prévisions

    2008

    Travaux de restauration des cours d’eau de 2003 à 2008

    Embâcles avant travaux

    Fonctionnement de la ripisylve

    Retrait des embâcles

    Kilo

    mèt

    res

    de ri

    vièr

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    aité

    s

    9

    Prévention - Protection

    Le P.A.P.I.Programme d’Actions

    et de Prévention des Inondations

    C’esT quoi ?Un programme d’actions et de prévention des risques liés aux inondations sur l’ensemble du bassin versant de l’Aude, qui sera mis en œuvre d’ici à 2013.

    Qui�le�finance�?

    Foncouverte - avant et après les travaux

    Les partenaires financiers ont signé en juillet 2006 un programme d’un coût total de 80 M&.

    financement du P.A.P.I.

    L’État

    L’Europe

    L’Agence de l’eauR.M.C.

    CG 11 CG 34 E.P.C.I. Adhérents au SMMAR

    La région Languedoc-Roussillon

    Le P.A.P.I. repose sur une approche globale et cohérente de la problématique du risque « inondation », la solidarité des acteurs et la complémentarité des actions. Le SMMAR est chargé d’animer et de coordonner les actions inscrites dans le P.A.P.I.

    Des actions autour de 5 axes forts1 L’entretien de la mémoire du risque « inondation » par des actions de sensibilisation et d’information. 2 L’amélioration de l’alerte et du dispositif de sauvegarde.3 Le contrôle de l’urbanisation future et la mise en sécurité de l’habitat existant.4 Des travaux ralentissant les écoulements à l’amont des zones habitées : restauration des cours d’eau, rétablissement des champs d’expansion de crues, rétentions, confortement de déversoirs, ressuyage des basses plaines.5 Des travaux de protection rapprochée des lieux habités : mise en transparence d’ouvrages, confortement ponctuel de berges, protections des lieux habités à l’amont des basses plaines.

    Outils de sensibilisation

    SYNDICAT MIXTE DES MILIEUX AQUATIQUES ET DES RIVIERES

    Prévoir & agir pour prévenirles risquesd'inondation

    Prévoir

    Un plan d’actions contre les risques des inondations : le P.A.P.I.

    Préserver

    Pour une gestion équilibrée des ressources en eau : les S.A.G.E.

    Inondations

    L’Aude : un département à haut risque

    Le département de l’Aude présente une vulnérabilité particulière aux inondations.Un diagnostic effectué par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement le situe parmi les départements les plus exposés avec 223 communes soumises à un risque fort ou très fort d’inondation. Les inondations les plus graves ont eu lieu en 1940, 1962, 1966, 1970, 1986. Plus récemment : les 26 et 27 septembre 1992 , du 7 au 11 décembre 1996, les 12 et 13 novembre 1999 (plus de 25 morts). Derniers épisodes en date, les inondations de novembre 2005 et de janvier 2006. Chaque fois, plusieurs dizaines de communes sont reconnues en état de catastrophe naturelle.

    Pourquoi l’Aude ?

    Deux types d’inondations

    Pourquoi tant de dégâtset de victimes ?

    Pli Pli

    Vigi

    crue

    Programme d’actions

  • TravauxLa protection des lieux habités

    La protection de la population contre les inondations est l’enjeu prioritaire qui guide l’essentiel des actions lancées sur le bassin versant de l’Aude.

    Quelles sont les actions de protection ?Quand des enjeux humains sont présents en zone vulnérable, la protection des lieux habités, et donc la prévention des risques, implique :

    Le principeRalentir les eaux s’écoulant sur les versants pour retarder leur arrivée dans les cours d’eau. Atténuer l’accélération dans les cours d’eau. Favoriser les connexions avec le lit majeur pour dériver une partie des écoulements en crue.

    Les débits courants transitent dans le lit mineur du cours d’eau à travers une canalisation de fond qui traverse la digue. Le bassin reste vide.

    �•��d’interdire toute nouvelle construction dans les zones à risque fort,

    •��de�déplacer les populations de ces zones,

    •��de�préparer�et d’organiser les secours en cas de crise,

    �•��de�protéger les lieux habités existants par l’endiguement des lieux fortement urbanisés.

    Digue de Cuxac

    La digue est construite pour un certain niveau de protection caractérisé par la période de retour d’une crue. Cette période est la possibilité que chaque année une crue comparable se produise. Par exemple, une crue centennale a « 1 chance » sur 100 de se reproduire chaque année. La digue doit donc posséder des caractéristiques (déversoirs, matériaux utilisés, structure de l’ouvrage) qui tolèrent une surverse en cas de crue supérieure pour limiter le risque de rupture.

    TravauxLe ralentissemement

    des écoulements

    Actions contribuant au ralentissement des écoulements dans l’Aude• restauration de la végétation des cours d’eau (voir restauration des cours d’eau),• expansion de crues en lit majeur,• création de bassins de rétention.Elles représentent près de 50% du Plan d’Action de Prévention des Inondations de l’Aude dans l’objectif de protéger les personnes et les lieux habités.

    Fonctionnement d’une zone d’expansion de cruesLa rivière est « corsetée » dans son lit mineur entre les bourrelets de berges afin de protéger le lit majeur contre les crues fréquentes. Au-delà, l’inondation envahit les maisons et les cultures.

    L’arasement du bourrelet établit une connection directe avec la partie du lit majeur que l’on souhaite inonder prioritairement. L’objectif est de retarder l’inondation des lieux habités. Les embâcles flottants se répandent dans la zone où le déversement est provoqué. Ainsi, ils peuvent facilement être piégés et enlevés.

    Fonctionnement d’un bassin de rétentionUn bassin de rétention se réalise le plus souvent par la construction d’une digue sur ou en dérivation d’un cours d’eau. La digue, qui doit contenir le volume stocké, doit résister aux crues rares. Le choix des matériaux et leur mise en œuvre doivent être rigoureux. Les équipements hydrauliques associés à l’ouvrage (évacuateur de crues, conduites et vannes) doivent être correctement calibrés.

    En crue, la retenue se remplit. Seul le débit de fuite alimente le cours d’eau aval sans débordement.

    En cas de forte crue, le débit entrant dans le bassin se déverse par l’évacuation et provoque des débordements sur le cours d’eau aval.

    Débit de fuite égalau débit d’entrée

    Entrée d’eau dans le bassin

    Entrée d’eau massive provoquant le remplissageprogressif du bassin

    Débit de fuite en augmentation

    Entrée d’eau massive provoquant le remplissageprogressif du bassin

    Débit de fuite maximum

    La digue Un exemple de protection rapprochée lorsque toute autre forme de réduction du risque s’avère inopérante.

    13

    Prévention - Protection

    C’esT quoi ?

    C’est une levée de terre de hauteur variable (rarement au dessus de 4 m) avec des pentes douces. La digue est généralement constituée d’un noyau de terre argileuse compactée qui assure la stabilité et l’étanchéité de l’ouvrage. La crête de celle-ci doit permettre le passage d’engins d’entretien.

    3.003.00

    6.00

    2.00

    1.00

    1.00

    2,51

    2,51

    Percolation d’étanchéité Piste béton rainuré

    Piste béton rainuréPiste

    Fossé d’assainissementet de dissipationEnrochements 100/300

    Enrochements 100/300de blocage ép. 50 cm

    Décapage 20 cm

    Géotextile tridimentionelou grillage antifouisseur Matelas RENO 30 cm

    + terre végétale

    Profil en travers type - Digue de Cuxac

    Bourrelets de berges

    Lit mineur

    Lit mineur

    Fonctionnement actuelBourrelet de berge arasé

    Expansion de crue dans le lit majeur

    Fonctionnement après aménagement

  • TravauxLe confortement des berges

    Le génie végétal : une solution naturelle et vivante pour la protection des berges

    L’enrochement : une solution plus complexe

    Avantages• Résiste à des crues importantes et à une forte agression hydraulique. • Peut être réalisé en toute saison, permet de répondre à des demandes de confortement urgentes.

    Inconvénients• Modifie le régime hydraulique de la rivière le long du linéaire mis en place : l’écoulement est accéléré car la rugosité de la berge est atténuée. • Engendre des risques importants de déstabilisation de la berge en amont, en aval ou en rive opposée à l’ouvrage.

    Avantages• Résiste aux forcesd’arrachement. • Offre une grande capacité d’adaptation dûe à la grande diversité des techniques. • Améliore l’auto-épuration du cours d’eau au niveau des racines. • Contribue au maintien et à la restauration d’une grande diversité botanique. • Limite les coûts.

    Inconvénients • L’ouvrage est peu résistant aux montées des eaux la première année, le temps que les végétaux prennent racine. • L’ouvrage ne peut être réalisé qu’en automne, saison la plus adaptée à la plantation. • L’entretien de cet ouvrage est capital, surtout les premières années.

    TravauxLe ressuyage des terres

    Une autre action de prévention du risque inondation dans le Delta de l’Aude À partir du seuil de Moussoulens, l’Aude débouche dans son ancien delta, son lit est alors en toit (lit plus haut que la plaine environnante) jusqu’à la mer. En cas de crue, l’Aude se déverse donc dans la plaine plus basse.Les eaux qui inondent la plaine ne peuvent pas s’écouler vers la mer tant que le fleuve est en crue.

    Principaux canaux permettant le ressuyage dans le Delta de l’Aude.

    Canal

    de Ga

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    ASA Cuxac Coursan

    Cana

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    la

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    Canal de l’Aiguille de

    Londres

    Canal des

    Anglais

    Canal de France

    L’AUDE

    Rigole des

    deux Ponts

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    Capoulade de

    Lastour

    CUXAC-D’AUDE

    COURSAN

    SALLES-D’AUDE

    Principalde Raonel

    hydraulique doit donc être recherchée de l’amont vers l’aval afin qu’aucun tronçon de canaux ne freine l’écoulement des eaux.

    • Une fois les travaux de mise en cohérence hydraulique effectués, le maître d’ouvrage doit assurer un entretien régulier des canaux afin de garantir un fonctionnement optimal en cas de crue.

    Cazilhac - avant, pendant, après les travaux

    Hameau du lac de Sigean - enrochement.

    avant et après les travauxCanal des Anglais

    Canal de la Matte

    Le ressuyage

    C’esT quoi ?Une technique douce de stabilisation des berges permettant la protection des sols contre le phénomène d’érosion et de glissement des sols, à un coût raisonnable.Les grands principes à respecter : Le confortement du pied de berge : en choisissant la formule la mieux adaptée au site, au débit et aux vitesses d’écoulement des eaux… La végétalisation du talus : par un enherbement et des implantations d’arbres et d’arbustes.

    C’esT quoi ?Une technique de stabilisation des sols par la construction d’un « mur » en rocher d’épaisseur variable. Cette solution est souvent combinée à une solution végétale, on parle alors de technique mixte.

    C’esT quoi ?

    Les opérations destinées à améliorer le ressuyage des terres répondent à l’objectif suivant : faciliter l’évacuation des eaux amenées par la crue depuis les zones inondées vers les exutoires naturels (mer, étangs), afin de permettre un retour à la normale de tous ces secteurs.• Le ressuyage est permis grâce aux

    canaux existants. Une cohérence

    Prévention - Protection

    11