Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

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الشعبيةمقراطية الدي الجزائرية الجمهوريةREPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE تعليم وزارة اللعالي ا و البحثعلمي الMINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE بوقرةحمد ام جامعة- بومرداسUNIVERSITE M’HAMED BOUGARA DE BOUMERDES Faculté Des Sciences Département de Biologie Mémoire de Master 2 Filière Sciences Biologiques Spécialité Biologie des Populations et des Organismes THEME Présenté et soutenu par : M elle ALILICHE Sabrina & M elle REDJAH Ibtissem. Le : 21 /09/2016. Devant le jury composé de : M me BOUCHNAK O. Maître Assistante A(UMBB) Présidente M me AISSAT F. Maître Assistante A(UMBB) Promotrice M me AINOUCHE N. Attachée de recherche, CNRDPA Examinatrice Année Universitaire 2015/2016. Etude préliminaire du régime alimentaire de la Saupe, Sarpa salpa (Linnaeus, 1758) de la région centre algérienne

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الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

العلمي و البحث العالي وزارة التعليم

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

بومرداس -جامعة امحمد بوقرة

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA DE BOUMERDES

Faculté Des Sciences

Département de Biologie

Mémoire de Master 2

Filière Sciences Biologiques

Spécialité Biologie des Populations et des Organismes

THEME

Présenté et soutenu par : Melle ALILICHE Sabrina & Melle REDJAH Ibtissem.

Le : 21 /09/2016.

Devant le jury composé de :

Mme BOUCHNAK O. Maître –Assistante A(UMBB) Présidente

Mme AISSAT F. Maître –Assistante A(UMBB) Promotrice

Mme AINOUCHE N. Attachée de recherche, CNRDPA Examinatrice

Année Universitaire 2015/2016.

Etude préliminaire du régime alimentaire de la Saupe,

Sarpa salpa (Linnaeus, 1758) de la région centre algérienne

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REMERCIEMENTS

Nous remercions tous d’abord Allah tous puissant qui nous a donné la santé, le

courage et la patience afin de pouvoir accomplir ce modeste travail.

Nous tenons à présenter nos remerciement à Mlle Aissat Faiza maitre

assistante à la faculté de science (UMBB), d’avoir accepté l’encadrement de ce

mémoire.

Nous adressons nos remerciements à notre examinatrice Mme Ainouche N

attachée de recherche au Centre National de Recherche et de développement de

la pêche et d’aquaculture (CNRDPA).

Nos remerciements et de notre profonde gratitude vont aussi à notre présidente

du jury Mme Bouchnak .O maitre assistante à la faculté de science (UMBB),

Nos remerciements vont aussi à Mme Seridji Professeur de la faculté des

Sciences Biologiques (U.S.T.H.B) pour l’identification des algues.

Enfin, nous devons beaucoup à tous ceux qui nous ont aidés et qui de prés ou de

loin ont participé à la réalisation de ce travail :

- Les personnes de laboratoire de faculté de science (UMBB).

- Les personnes de laboratoire halieutique de faculté des sciences biologiques

(FSB /USTHB).

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Dédicace

A mes parents, en témoignage de ma gratitude pour leur écoute, leur

soutien et leurs encouragements dans les moments difficiles, sans vous

rien n’aurait été possible, merci pour votre soutien et votre amour.

A ma sœur «Selma », mes frères « Rafik et Younes », mes neuves

« Mohamed et Ghilas », et mes nièces « Ryma et Sissi »

A mon binôme Sabrina et toute sa famille

A tous mes oncles et tantes, a tous mes cousins et mes cousines

A mes amis Houda et Soumia, merci pour vos encouragements.

Ibtissem.

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Dédicace A mes parents, en témoignage de ma gratitude pour leur écoute, leur

soutien et leurs encouragements dans les moments difficiles, sans vous

rien n’aurait été possible, merci pour votre soutien et votre amour.

A mes sœurs « Nacira et Saida», mon frère frères « Djalel », et

mes nièces

A mon binôme « Ibtissem » et toute sa famille

A tous mes oncles et tantes, a tous mes cousins et mes cousines

A mes amis « Houda et Soumia et Ouidad», merci pour vos

encouragements.

Sabrina.

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Liste des figures

Figure 1. Subdivisons du bassin de la région centre algérienne (Google Maps, 2016)…… 2

Figure 2. Caractères généraux de la famille des Sparidés Fisher et al, 1987(Modifiée)….. 5

Figure 3. Principaux types de denture chez la famille des sparidés (Fisher et al, 1987)…… 5

Figure 4. Aspect général de la saupe (photo personnelle)………………………………… 7

Figure 5. Répartition géographique de la saupe ( Froese et Pauly,2014)…………………. 9

Figure 6. photographie montrant la méthode de dissection …………………......………… 11

Figure 7. Ichtyomètre …....……………………………………..…………………………. 12

Figure 8. Balance de précision 0.01g ..……………………..………………………………. 12

Figure 9. Différentes mensurations effectuées sur la Sarpa salpa……………..………….. 12

Figure 10. Fréquences des proies de Sarpa salpa……………………………………….... 20

Figure 11. Coefficient en nombre des proies de Sarpa salpa…………………………..... 21

Figure 12. Coefficient en poids des proies de Sarpa salpa ………………………………... 21

Figure 13. Variation des proies selon l’indice de Zander 1982 et de Pinkas et al (1971).... 23

Figure 14. Variation des proies selon la classification de Zander (1982)……………….... 25

Figure 15. Variation des proies selon la classification de Pinkas et al 1971……………. 26

Figure 16. Représentation graphique des relations biométriques obtenues chez S. salpa… 28

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Liste des tableaux

Tableau 01. Noms vernaculaires de Sarpa salpa (F.A.O, 1987)…………………………. 8

Tableau 02. Classification des proies selon différents méthodes……………………….... 16

Tableau 03. Systématique des différentes proies floristiques et faunistiques identifiées 19

dans les estomacs de la saupe.

Tableau 04. Les indices alimentaires de S.salpa ………………………………………... 20

Tableau 05. Classification des indices alimentaires de S.salpa………………………… 22

Tableau 06. Distribution des Fréquences de taille des individus étudiés ………………. 23

Tableau 07. Variation du régime alimentaire en fonction des classes de taille de S.salpa 24

Tableau 08. Classification des indices alimentaire en fonction des classes de taille…… 24

Tableau 09. Les équations des relations biométriques obtenues chez Sarpa salpa……. 27

Tableau 10. Coefficient a et b de la relation taille-poids obtenus sur S.salpa par différents 29

auteurs

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Sommaire

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Sommaire

Introduction ……………………………………………………………………………….….1

Chapitre І : Généralités

1. Présentation de la zone d’étude………………………………………………………...2

1.1. Baie d’Alger …………………………………………………………………………..2

1.2. Baie de Bou Ismail ……………………………………………………………………3

1.3. Baie de Zemmouri……………………………………………………………………..3

2. Présentation de la famille des Sparidés ………………………………………………..4

2.1. Position systématique de la famille des Sparidés……………………………………...5

3. Présentation de la Saupe ...…...………………………………………………………..6

3.1. Position systématique de la Saupe…...………………………………………………..7

3.2. Synonymes et noms vernaculaire……………………………………………………...8

3.3. Distribution et répartition géographique………………………………………………8

3.4. Régime alimentaire de la saupe ………………………………………………………9

3.5. Reproduction de l’espèce étudiée …………………………………………………….9

3.6. Ecologie de l’espèce………………………………………………………………….10

Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

1. Récolte et traitement des données…………………………………………………….11

2. Traitement d’échantillons…………………………………………………………….11

3. Mensurations et pesées ……………...………………………………………………..12

4. Anatomie de l’appareil digestif ………………………………………………………13

5. Etude de régime alimentaire …………………………………………………………13

5.1. Examen des contenus stomacaux ……………………………………………………14

5.1.1. Aspect qualitatif…………………………………………………………………..14

5.1.2. Aspect quantitatif ………………………………………………………………...15

6. Relations biométriques ……………………………………………………………….16

Chapitre ІІІ : Résultats et discussion

1. Etude du régime alimentaire de S.salpa (linnaeus, 1758)……………………………18

1.1. Aspect qualitatif du régime alimentaire ……………..………………………………18

1.2. Aspect quantitatif du régime alimentaire ……..……………….…………………….19

2. Coefficient de Vacuité ……………………………………………………………….23

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Sommaire

3. Variation du régime alimentaire en fonction des classes de taille……………………..23

4. Relations biométriques obtenus chez la saupe ……………………..………………….27

Conclusion ……………………………………………………………………………….30

Références bibliographiques .…………………………………………………………..31

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Introduction

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Introduction

1

La mer méditerranée est riche en ressources marines. Son écosystème marin unique aux eaux

tempérées chaudes se caractérise par une biodiversité exceptionnelle. Depuis des millénaires,

ses espèces marines constituent, d’une part, un moyen de subsistance pour l’homme et d’autre

part, le moteur des économies nationales de la région (Caddy, 1993). Parmi ces ressources

halieutiques et qui occupent une partie très importante dans le débarquement des espèces

marines, on trouve la famille des sparidés (Cabrale et al, 2003).

Sur les côtes algériennes, la famille des Sparidés est représentée par 10 genres et 20 espèces

(Derbal et kara ,2001) et la majorité de ces poissons vivent dans les zones démersales. La

saupe qui est connue sous le nom de tchelba sur les côtes algériennes fait partie de cette

famille, il s’agit d’une espèce importante de point de vu de ces caractéristiques particulaires.

Plusieurs études antérieurs ont été réalisées dans plusieurs zones du bassin méditerranéen

nous citons : Bauchot (1987), Verlaque (1990) sur les relations entre Sarpa Salpa (téléostéen,

Sparidae), les autres poissons brouteurs et le phytobenthos algal en méditerranéen, ces auteurs

ont montrés que ce genre de poisson est l’un des principaux herbivores.

Du moment, que peu d’études ont été réalisés sur cette espèce dans notre région centre

algérienne, on a effectué une recherche sur le régime alimentaire de Sarpa Salpa (Linnaeus,

1758) en fonction de la taille selon deux approches l’une qualitative et l’autre quantitative,

pour une meilleure connaissance son régime alimentaire ainsi pour reconnaitre son

comportement dans sa niche écologique et sa répartition géographique.

Ce travail est organisé en trois chapitres, le premier chapitre, aborde en premier lieu, une

présentation de l’espèce ainsi que de la zone d’étude.

Le deuxième chapitre reprend le matériel utilisé et méthodes suivies pour le traitement des

données.

Et en dernier chapitre est l’analyse des résultats obtenus qui répondent à l’objectif principal de

notre étude sur le régime alimentaire.

Enfin, au terme de ce travail une synthèse faite sur les résultats obtenus avec certaines

recommandations et perspectives.

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Chapitre І : Généralités

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Chapitre І : Généralités

2

1. Présentation de la zone d’étude

L’Algérie dispose d’un littoral d’environ 1280km de l’ouest El-Ghazaouat W. Tlemcen (la

frontière Algéro-Marocaine), à l’Est El-kala W. d’El-Taraf (la frontière Algéro-Tunisienne)

présentée par la carte (Figure 1).

La côte peut être divisée en trois grands secteurs: de l’Est regroupe Bejaia, Jijel, Skikda et

Annaba. Au centre de Tenès à Dellys et englobe Zemmouri, Alger, Bouharoun et Cherchell.

A l’ouest de Mostaganem Arzew, Oran, Beni saf et Ghazaouat.

Figure 1. Subdivisons du bassin de la région centre algérienne (Google Maps, 2016)

Le secteur central d’Algérie, englobe trois baies : La baie d’Alger centre, la baie de Bou-

Ismail à l’ouest et la baie de Zemmouri à l’Est.

1.1. Baie d’Alger

La baie d’Alger est située au centre de la côte algérienne de forme semi circulaires. Elle est

délimitée par deux caps, Rais Hamidou( ex, la Pointe Pescade) à l’ouest, le cap Matifou (ex,

la Pérouse ) à l’Est et par la Méditerranée au Nord. Trois principaux faciès sédimentaires sont

observés de la côte vers le large (Maouche, 1987):

Faciès sableux (à sablo-vaseux) limité à la bordure littorale entre 10 m et 35 m de profondeur

au droit des émissaires et au prolongement des caps où ils s’étendent à des profondeurs plus

importantes en direction du centre de la baie.

Faciès carbonatés réduits aux bordures rocheuses littorales et aux hauts fonds rocheux de la

baie.

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Chapitre І : Généralités

3

Faciès pélitiques (vaso-sableux à vaseux) occupant la partie centrale de la baie dès 25 m de

profondeur.

1.2. Baie de Bou Ismail

La baie de Bou Ismail anciennement appelée Castiglione, est l’une des plus importante baie

de la côte algérienne. Elle appartient à la partie centre du littoral Algérien, à 50km à l’ouest

d’Alger dans la wilaya de Tipaza entre 2°25’ à l’ouest et à 2°55’ à l’Est de Sidi Fredj, par le

Mont de Chenoua à l’ouest, par la plaine de la Mitidja au sud de la baie de Bou Ismail et de la

mer Méditerranée au Nord. L’ouverture de la Baie de Bou Ismail est d’environ 40 km et

s’oriente du Sud –Ouest à Nord-Est. Elle couvre une surface de 350 km (Braik, 1989).

La bordure rocheuse de Tipaza à Khemisti est constituée de grés calcaires et de débris de

coquilles de Mollusques et de tests d’Echinodermes. Hemida (2005) indique trois types de

faciès dans cette baie :

Faciès à vase collante terrigène à Pennatula entre 200 et 400 m.

Faciès à vase plus ou moins argileuse à funiculines et Brissopsis lyrifera entre 350 et 500m.

Faciès vaseux à Isidella à partir de 500 m.

1.3. Baie de Zemmouri

Elle est située à l’est de la baie d’Alger très ouverte vers le Nord et étalée sur 53,7 km, elle

est délimitée à l’Est par Cap-Djinet (Ras Djinet) et à l’ouest par le Cap Matifou. Dans cette

baie, la géomorphologie littorale montre une plateforme dont les sédiments sont variés.

(Maouche, 1987) a défini trois faciès sédimentaires, dont la répartition de la côte vers le large

est la suivante :

Faciès à sables et sable calcaréo-siliceux de la frange littorale.

Facies à vases silico-calcaires à silico-argileuses à illites et à quartz,

Faciès à boues du talus supérieur particulièrement riches en foraminifères.

Entre ces principaux faciès, se trouvent des sédiments de transition : des vases calcaréo-

argileuses ou silico-argileuses.

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Chapitre І : Généralités

4

2. Présentation de la famille des Sparidés

L’espèce étudiée appartient à la famille des sparidés qui sont des poissons osseux

(téléostéens) comprenant près de 34 genres avec 144 espèces dans le monde, (Froese et

Pauly,2014) et 100 espèces dont 10 genres et 24 espèces en Atlantique du Nord-Est et sur

l’ensemble du bassin de la Méditerranée (Bauchot, 1986). Parmi ses 24 espèces 20 sont

présentes sur les côtes algériennes (Derbal et Kara, 2001).

Le nom de cette famille est dérivé du mot grec Sparoїdes (qui veut dire poisson à tête dorée).

Communément appelés « brèmes de mer ». Les Sparidés se caractérisent par un corps oblong,

comprimé sur les flancs, ils présentent une ligne latérale bien développée complète et s’étend

jusqu’à la nageoire caudale. Cette dernière est plus où moins fourchue, on compte 11 à 15

épines au niveau de la unique nageoire dorsale, dont les deux premières sont petites et 9 à 17

rayons mous, sans échancrures entre les parties épineuses et molles (Fisher et al, 1987)

La nageoire anale possède 3 épines et 7 à 16 rayons mous, alors que les pectorales sont

généralement longues et pointues, les deux pelviennes sont insérées au dessous ou juste en

arrière de la base des pectorales et comprennent une seule épine et 5 rayons mous. Ainsi le

corps est recouvré par des écailles qui sont généralement cycloïdes et parfois cténoïdes.

La coloration de cette famille est très variable entre le rose, rouge, marron, gris plus ou moins

foncée, avec des reflets argentés, des tâches, des rayons ou des bandes transversales ou

longitudinales sombres. En période de reproduction, des taches jaunes apparaissent

fréquemment sur la tête claire. La tête est souvent dure avec un opercule écailleux sans

épines. La bouche est petite en position horizontale ou inclinée et légèrement protractile. La

mâchoire supérieure ne dépasse jamais le niveau du centre de l’œil (Fisher et al, 1987)

(Figure 2).

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Chapitre І : Généralités

5

Figure 2.Caractères généraux de la famille des Sparidés Fisher et al, 1987. (modifiée)

Les dents des Sparidés sont bien développées et différenciées en dents coniques

(caniniformes), aplaties (incisiformes) ou en pavé (molariformes) (Figure 3).

Figure 3. Principaux types de denture chez la famille des sparidés (Fisher et al, 1987)

2.1. Position systématique de la famille des Sparidés

La position systématique des Sparidés est définie à partir de différents travaux notamment

ceux de Bauchot et Pras (1980) et Tortonese(1975) est la suivante :

Nageoire

pectorale

Nageoire

dorsale

Nageoires

pelviennes

Nageoire

caudale Nageoire

anale

Ligne latérale

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Chapitre І : Généralités

6

Embranchement : Vertebrés.

Sous-embranchement : Gnathostomes.

Super-classe : Ostéichthyens.

Classe : Actinoptérygiens.

Sous classe : Neoptérygiens.

Super-ordre : Acanthoptérygiens.

Ordre : Perciformes.

Famille : Sparidés

3. Présentation de la saupe

La saupe, Sarpa salpa (Linnaeus ,1758) est un poisson osseux qui mesure généralement de

30 à 35 cm mais peut atteindre jusqu’à 51 cm, elle se reconnait facilement par rapport à

d’autres Sparidés par un corps oblong gris bleuâtre avec 10 à 11 fines lignes longitudinales

jaunes ou dorées et par sa petite tâche noire située à l’aisselle supérieure de la nageoire

pectorale. La saupe se caractérise aussi par une petite bouche presque au bout du museau,

mais horizontale ou inclinée orienté vers le bas, à dents incisiformes, petite lèvre épaisse,

nageoire dorsale à 11 ou 12 épines et 14 à 17 rayons mous, anale à 3 épines et 13 à 15 rayons

mous pectorales courts, n’atteignant pas l’anus, dos gris bleuté flans plus ou moins argenté

(Bauchot,1987) (Figure 4).

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Chapitre І : Généralités

7

Figure 4. Aspect général de la saupe (photo personnelle).

3.1. Position systématique de la saupe

La saupe Sarpa salpa est classée dans le règne animal de la manière suivante :

Règne : Animalia

Embranchement : Chordata

Sous-embranchement : Vertebrata

Super-classe : Osteichthyes

Classe : Actinopterygii

Sous classe : Neopterygii

Super-ordre : Acanthopterygii

Ordre : Perciformes

Sous ordre : Percoidei

Famille : Sparidea

Genre : Sarpa

Espèce : salpa (Linnaeus ,1758)

Petite tache

noire

Ligne latérale

10 à12 lignes

longitudinales

Nageoire caudale

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Chapitre І : Généralités

8

3.2. Synonymes et noms vernaculaire

Selon (Linnaeus ,1758) et (Valencienne, 1830) cinq synonymes sont attribués à cette

éspèce d’après fishbase.org

Boops salpa (Linnaeus, 1758)

Eusalpa salpa (Linnaeus, 1758)

Sparus salpa (Linnaeus, 1758)

Box goreensis (Valencienne, 1830)

Boops goreensis (Valencienne, 1830)

Les noms vernaculaires différents d’une région à une autre, représentent les noms utilisés

dans quelques pays.

Tableau 1. Noms vernaculaires de Sarpa salpa (F.A.O, 1987)

Pays Noms vernaculaire

Algérie Tchelba

Tunisie Chouba

France Saupe

Espagne / England Salema

3.3. Distribution et répartition géographique

La saupe se rencontre en Méditerranée et en mer noire, on la trouve aussi en Atlantique

orientale dans le golfe de Gascogne, vit dans les eaux côtières jusqu’à de 20 à 70m de

profondeur au niveau de la zone infralittorale (Verlaque, 1990). Détroit de Gibraltar, Madére

Cap vert, elle est fréquentée dans les cotés d'Est de l'Afrique de sud et présente dans les iles

de canaries (Figure 5).

Page 20: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Chapitre І : Généralités

9

Figure 5. Répartition géographique de la saupe ( Froese et Pauly,2014)

3.4. Régime alimentaire de la Saupe

Selon Verlaque, 1990, Le régime alimentaire de la saupe S.salpa est un régime omnivore qui

diffère selon le développement de taille et de l’âge, qui soit lié aux changements de denture

et des capacités physiologiques, la saupe se nourrit d’algues et accidentellement de petites

crustacés et constitue la principale espèce omnivore. Elle ingère surtout les algues vertes

comme Ulva, Caulerpa, ou les algues rouges Laurencia. Ces poissons consomment aussi

Pocidonia oceanica.

3.5. Reproduction de l’espèce étudiée

La saupe est caractérisée par un hermaphrodisme protandrique c'est-à-dire elle est d’abord

mâle au début de sa vie et acquiert sa première maturité sexuelle au cours de sa troisième

année 20 cm (Bauchot, 1987), puis deviennent femelle vers sa quatrième année à des tailles

qui varient entre 26 à 28cm (Mojetta et Ghisotti, 1994).

La reproduction de la saupe est sexuée et intermittente, se situe en printemps et en automne

(Corbera et al, 1998) en Espagne ou bien pendant l’automne et l’hiver dans les côtes

Tunisiennes (Sellami et Bruslé, 1975), du golfe Tunisien (Anato et ktari, 1983) et aux îles

Canaries (l’Est du centre Atlantique) (Mendez-Villamil et al, 2001).

Page 21: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Chapitre І : Généralités

10

3.6. Ecologie de l’espèce

La saupe est généralement grégaire, vit en banc d’une dizaine à plus d’une centaine

d’individus de mêmes tailles dans les régions qui sont couvertes d’algues depuis la surface

jusqu'à 20 mètres de profondeur mais peut se trouver jusqu’à 70 mètres (Verlaque, 1990). Elle

est mobile durant le jour et devient immobile pendant la nuit dans le fond des roches et les

herbiers de Posidonie (Faggianeli et Cook, 1981).

Selon Verlaque, 1990 les juvéniles de longueur total entre 01 et 05 centimètres restent en

pleine eau, sur les fonds de 02 à 05 mètres environ, les jeunes de taille totale entre 05 et 10

centimètres se déplacent prés de la surface entre 0 à 02 mètres de profondeur, les individus de

taille moyenne entre 10 et 22 centimètres se cantonnent en générale entre 0 et 06 mètres de

profondeur et les grands individus de taille total supérieur à 22 centimètres atteignent des

fonds d’une vingtaine de mètres.

A la fin de l’été (Septembre), les géniteurs se rassemblent près de la côte avant de descendre

frayer dans l’Infralittoral inférieur et le Circalittoral entre 40 et 50 mètres.

Page 22: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Chapitre ІІ :

Matériel et méthodes

Page 23: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

11

1. Récolte et traitement des données

Pour atteindre l’objectif de notre travail qui consiste à étudier le régime alimentaire de la

saupe, on a prélevé des échantillons qui ont été récoltés au niveau des différents ports de la

région de centre algérienne.

Notre échantillonnage est effectué pendant le mois de mai 2016, principalement au niveau des

ports de Cap Djinet, Zemmouri, Ain taya et Bou Ismail. Au total 105 individus de longueur

totale comprise entre [19.6 cm et 36 cm] et de poids allant de 83g à 681g ont été

échantillonnés.

L’ensemble des individus sont transportés dans une glacière au laboratoire de la Faculté des

Sciences (U.M.B.B) où ils sont traités à l’état frais et congelés ainsi qu’au niveau du

laboratoire halieutique de la Faculté des Sciences biologiques (U.S.T.H.B) où l’identification

de différent groupes de proies a été réalisés à l’aide des fiches d’identification.

2. Traitement d’échantillons

Pour une meilleure connaissance de l’anatomie interne de la saupe, la dissection est réalisée à

l’aide des ciseaux, une ouverture abdominale a été effectuée a partir de l’anus jusqu’à la tête

tout en faisant attention pour ne pas abimer les organes internes du poisson (Figure 6).

Figure 6. Photographie montrant la méthode de dissection.

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

12

3. Mensuration et pesées

Sur chaque individu échantillonné, nous avons effectué plusieurs mesures à l’aide d’un

ichtyomètre pour la taille (Figure 7) et d’un pied à coulisse, ainsi que les prises des poids ont

été réalisées à l’aide d’une balance de précision 0.01 gramme (Figure 8).

Figure 7. Ichtyomètre. Figure 8. Balance de précision 0.01g.

Les principales mesures retenues pour cette étude sont définies de la manière suivante (Figure

9).

Figure 9. Différentes mensurations effectuées sur Sarpa salpa.

LT

Lf

Ls

Hc

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

13

Toutes les mesures et les valeurs sont mentionnées sur des fiches de prélèvements, ces

mesures sont définies comme suit :

Longueur totale LT (cm) : de la saupe compris entre l’extrémité de la bouche et les deux

lobes de la nageoire caudale ramenés l’un sur l’autre.

Longueur à la fourche Lf (cm) : elle est prise du museau jusqu’au creux de la fourche.

Longueur standard Ls (cm) : elle est mesurée du museau jusqu’au début de la nageoire

caudale.

La hauteur du corps: Hc (cm).

Poids éviscéré: We (g).

Poids d’estomac: West (g).

4. Anatomie de l’appareil digestif

L’appareil digestif de Sarpa salpa se situe dans la cavité abdominale. Elle est caractérisée par

un œsophage court, un estomac en forme de Y, un intestin plus long et un foie volumineux.

Ces différentes parties impliquées dans les fonctions digestives. Les différentes proies sont

ingérées par la bouche et subissent un début de trituration dans l’œsophage. La digestion d’un

élément se fait dans l’estomac par des enzymes digestives secrétés par les caeca pylorique, ces

enzymes permettent sa dégradation en molécules plus simples qui seront absorbés au niveau

de l’intestin, ce dernier complètent le processus de digestion et d’absorption des nutriments et

l’anus c’est l’orifice terminal du tube digestif qui permettant l’éjection de matière fécale.

5. Etude de régime alimentaire

Berg, 1979 in Bouaziz, 1992 signale que la connaissance du régime alimentaire des poissons

en milieu naturel permet d’expliquer d’une part les variations de croissance, les migrations

trophiques, la prise de nourriture ainsi que certain aspect de la reproduction et d’autre part de

comprendre comment s’effectuent les phénomènes de compétition et de partage dans le

milieu.

Pour ce travail, l’analyse des 105 contenus stomacaux de la Saupe Sarpa salpa ont été utilisés

pour déterminer et dénombrer les différentes proies. Nous avons regroupé nos échantillons

en deux classes de taille l’une de [19 -22 [cm pour les individus de taille moyenne et l’autre

de [22 -36[cm pour les individus de grande taille (en raison de la répartition de notre

échantillonnage), pour cela on a suivi la clé de la seule étude en fonction de taille celle de

Verlaque (1990) qui classe les taille par l’ordre suivant : [0-05]cm , [05-10]cm, [10-22]cm et

de LT >22 cm.

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

14

5.1. Examen des contenus stomacaux

Pour l’étude du régime alimentaire de la saupe, nous avons relevés le poids des estomacs, puis

les conservés dans des piluliers contenant une solution de formol à 9%, qui ont une propriété

de conservation provoquant un durcissement des tissus de la proie stomacale et des proies ce

qui facilite les observations ultérieures.

Chaque estomac est ouvert par une incision longitudinale et vidé de son contenu par lavage à

l’aide d’une pissette d’eau dans une boite de Pétri. Le jet d’eau permet la dispersion des

proies ingérées en évitant leur dessèchement. Les proies sont triées, dénombrées, pesées puis

déterminées et identifiées sous loupe binoculaire.

Pour le traitement et l’analyse des données du régime alimentaire deux aspects sont étudiés :

aspect qualitatif et quantitatif.

5.1.1. Aspect qualitatif

L’analyse qualitative consiste à dresser une liste floristique et faunistique des proies

identifiées selon l’état de digestion.

La classification des proies est effectuée suivant les niveaux taxinomiques usuels (classe,

ordre, famille, genre et espèce) en tenant compte des règles établies par Quiniou (1978) et

Cherabi (1987) :

o Les fragments de Crustacés et des Polychètes sont considérés comme des unités de

proies.

o Les animaux ou fragments d'animaux indéterminés appartenant à un même groupe

taxonomique sont comptabilisés.

o Lorsque dans un contenu stomacal il est impossible de distinguer des individus de

même espèce ou d'espèces différentes, l'ensemble des débris est considéré comme une

proie unique.

o Les estomacs contenant les débris de sédiment et les estomacs parasités sont signalés

et ne sont pas comptabilisés.

o Pour les Pyrosomes, rencontrés le plus souvent en groupe, chaque portion de colonie

de Pyrosomes est considérée comme une proie.

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

15

o Selon Derbal et Kara, 2008 les végétaux représentés par les cormophytes

(phanérogames) et les thallophytes (algues) sont considérés aussi comme proie unique

quelle que soit leur prépondérance.

o Enfin, tous les éléments non reconnaissables (les proies floristiques et faunistiques

indéterminées) sont pris en considération dans les analyses. Nous les avons classés

dans le groupe “divers’’.

5.1.2 Aspect quantitatif

L’analyse quantitative consiste à calculer certain indice et coefficient (F, Cn, Cp, IRI, MFI) :

Indice de fréquence (F) : Il est le rapport exprimé en pourcentage entre le nombre d’estomac

contenant une proie déterminée n et le nombre d’estomac pleins examinés (Ne)

F = (n / Ne) x 100

Le pourcentage en nombre d’une proie (Cn) : représente l’importance d’une espèce proie (ni)

par rapport au nombre total (Np) des autres proies.

Cn = (ni /Np) x 100

Le pourcentage en poids (Cp) : représente le rapport entre la masse totale d’une proie (pi)

donnée et la masse totale de proies recensées (Pp) pour cette étude.

Cp = (pi /Pp) x100

Indice d’importance relative (IRI) de Pinkas et al (1971) : il intègre les trois indices (F, Cn et

Cp).

IRI = (Cn+Cp) x F

Indice d’aliment principal ou (MFI) (Main Food Index) (Zander, 1982) : On a choisi cet

indice, car il intègre dans son expression les 3 principaux descripteurs de la présence des

différentes proies ingérées (F ; Cn ; Cp) de la manière suivante :

MFI=√Cp. (Cn + F)/2

La classification des proies selon Pinkas et al 1971 et Zander, 1982 représentée dans le

(Tableau02)

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

16

Tableau 02. Classification des proies selon différents méthodes

Méthodes utilisées Classification de proies

Zander(1981)

Proies préférentielles MFI >75

Proies principales 51<MFI<75

Proies secondaires 26<MFI<50

Proies accessoires MFI <26

Pinkas et al, (1971)

Proies principales 200<IRI<20000

Proies secondaires 20<IRI<200

Proies accidentelle IRI<20

Coefficient de vacuité (Cv) : Qui est le rapport de nombre d’estomac vides (Nv) sur le nombre

total d’estomac analysés (Ne) exprimé en pourcentage

Cv = (Nv / Ne) x 100

6. Relations biométriques

Certaines relations entre deux grandeurs mesurables du corps d’un même individu peuvent être

formulées en équations permettant de comparer leur croissance et de passer d’une dimension à une

autre. De même, à partir de la relation taille-poids et de la croissance en longueur, il est

possible d’estimer la croissance pondérale chez les poissons. (Harchouche, 2006)

Les équations des différentes relations sont calculés par les relations existantes entre la

longueur totale LT et la longueur standard Ls, et entre LT et longueur à la fourche Lf, ainsi

entre LT et Hc, et entre LT, (elles sont représentées par l’équation Y= aX+b, si le a= 1 la

croissance est linéaire, isométrie si le a>1, croissance est allométrie majorante et si le a<1 la

croissance est allométrie minorante)

Pendant toute la vie du poisson, sa longueur et son poids sont fortement corrélés (Mahé et al,

2005). La relation entre la taille et le poids d’un poisson est de forme exponentielle (Korichi,

1988) se traduit par la forme de type : We = aLᵇ

Avec:

We: poids éviscéré (g).

LT: longueur totale (cm).

a: constante.

Selon la valeur de b, trois cas peuvent se présenter

Si b = 3 isométrie, le poids We croit en même temps avec la longueur totale (LT) de poisson.

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Chapitre ІІ : Matériel et méthodes

17

Si b <3 cas d’allométrie minorante, le poids We croit relativement moins vite que la longueur

totale (LT).

Si b > 3 cas d’allométrie majorante, le poids We croit plus vite que la taille LT.

Dans notre cas, le poids du corps éviscéré est préféré au poids total, car il a l’avantage

d’éliminer les variations dues aux poids des gonades et de l’appareil digestif, qui sont

variables avec les individus et le temps.

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Chapitre ІІІ :

Résultats et discussion

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

18

1. Etude du régime alimentaire de S.salpa (Linnaeus, 1758)

1.1. Aspect qualitatif du régime alimentaire

La détermination des contenus stomacaux permet de dresser une liste floristiques et faunistiques

des principales proies consommées par la saupe Sarpa salpa (Tableau 03).

Tableau03. Systématique des différentes proies floristiques et faunistiques identifiées dans les

estomacs de la saupe

Embranchement Classes Ordres Familles Genres Espèces

Chlorophytes

(algues vertes)

Ulvaphycea Ulvales Ulvacea

Ulva Ulva lactuca

Enteromorpha Enteromorpha

Sp

Ochrophytes

(algues brunes)

Fucophycea

Fucale Sargassaceae Cystosera Cystozera Sp

Dictyotale

Dictyotaceae

Rhodophytes

(algues rouges)

Flarideophyceae Ceramiale

Gigartinale

Trachyophytes

(phanérogames)

Liliopsida

Najadales

Pocidoniacea

Pocidonia

Pocidonia

Oceanica

Zosteraceae Zostere Zostere Sp

Annelides

Polychètes

Errantes

Phollodocida

Nereidea

Nereis

Nereis Sp

Arthropodes

Crustacé

Cnidaires

Hydrozoa

Mollusques

Gastéropodes

Vers

Nématodes

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

19

L’analyse microscopique des contenus stomacaux de 105 estomacs dont 62 estomacs pleins

nous a permis de déterminer les différentes proies ingérées par la saupe, ceci nous montre

qu’elle a un régime alimentaire très diversifié, a mis en évidence l’existence de différentes

proies, partagées en 9 embranchements, chacun d’eux est représenté par une classe, 4

embranchements floristiques : Chlorophytes, Fucophytes, Rhodophytes, Trachyophytes. La

faune est représentée par des Arthropodes, Annelides, Cnidaires, Mollusques et les Vers

(Annexe).

D’après Christensen, 1978, le régime alimentaire de S.salpa est omnivore, de plus Verlaque,

1990 signale que la fraction végétale est largement dominante par rapport à celle de la fraction

animale. Notre étude a montré que le régime alimentaire de S.salpa est omnivore à

dominance herbivore également.

1.2. Aspect quantitatif du régime alimentaire

1.2.1. Indices alimentaires des proies

La composition du régime alimentaire de S.salpa est relativement riche et variée en proies, on

signale que certaines proies telles que les algues et quelques espèce animales n’ont pas été

identifiées en raison de leurs état de digestion très avancé pour cela les indices alimentaires

sont calculés par embranchement floristiques et faunistiques.

Les indices alimentaires (F, Cn, Cp, MFI et IRI) calculés pour chaque embranchement de

proies, ces derniers sont le résultat d’un calcul a partir de 105 estomacs au total, avec 62

pleins et 43 estomacs vides pour chaque espèce de proies (Tableau 04).

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

20

Tableau 04. Les indices alimentaires de S.salpa

Proies

Nombre

d'estomacs

N

ni

nombre

des

proies

poids

des

proies

Wp(g) F% Cn% Cp% MFI IRI

Chlorophytes 40 59 30,88 64,52 19,73 15,86 25,84 2295,99

Fucophytes 45 89 125,39 72,58 29,77 64,38 57,40 6833,30

Phanérogames 25 25 4,36 40,32 8,36 2,24 7,38 427,41

Rhodophytes 34 75 14,48 54,84 25,08 7,43 17,24 1783,27

Annelides 1 1 0 1,61 0,33 0,00 0,00 0,00

Arthropodes 1 1 0 1,61 0,33 0,00 0,00 0,00

Cnidaire 8 8 0 12,90 2,68 0,00 0,00 0.00

Mollusques 1 2 0 1,61 0,67 0,00 0,00 0.00

Vers 3 4 0 4,84 1,34 0,00 0,00 0.00

Divers 35 35 19,65 56,45 11,71 10,09 18,54 1230,36

Total 193 299 194,76

1.2.1.1. Indice de fréquence des proies F%

D’après le calcul de la fréquence des proies (F), on remarque que l’embranchement des

Fucophytes et des Chlorophytes sont classés parmi les proies les plus ingérées par la saupe

avec une fréquence respective de 72.58% et 64.52%, suivie par les Divers 56.45%, les

Rhodophytes à 54.84% et les Phanérogames 40.32%, les Cnidaires à 12.90%, les Vers les

Arthropodes et les Mollusques sont présents en très faibles quantités avec une proportion

entre 1% et 5% (Figure 10).

Figure 10. Fréquences des proies de Sarpa salpa

21%

23%

13%

18%

4%

1%

2%

18%

Chlorophytes

Fucophytes

Phanerogame

Rhodophytes

Annelides

Arthropodes

Cnidaire

Mollusques

Vers

Divers

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

21

1.2.1.2. Coefficient en nombre des proies Cn %

Les Fucophytes sont les plus représentés dans les contenus stomacaux des saupes

échantillonnés avec un coefficient de 29.77%, suivie par l’embranchement des Rhodophytes

25.08%, les Chlorophytes 19.73%. Par contre les proies non identifiées et les Phanérogames

sont faiblement représentées (11.71% et 8.36%), le reste des proies ont un taux inférieurs à

3% (Figure 11).

Figure 11. Coefficient en nombre des proies de Sarpa salpa

1.2.1.3. Coefficient en poids des proies de Sarpa salpa

Le coefficient en poids Cp indique que les Fucophytes sont les plus ingérées par les saupes

(64.38%), suivie par les Chlorophytes (15.86%), par contre le reste des proies sont faiblement

représentées avec un pourcentage inférieur à 11% (Figure 12).

Figure 12. Coefficient en poids des proies de Sarpa salpa

20%

30%

8%

25%

3%1%

1%

12%

Chlorophytes

Fucophytes

Phanerogame

Rhodophytes

Annelides

Arthropodes

Cnidaire

Mollusques

Vers

Divers

16%

64%

2%

8%

10% Chlorophytes

Fucophytes

Phanerogame

Rhodophytes

Divers

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

22

La combinaison des indices (F, Cn et Cp) du tableau, a mis en évidence les préférences

alimentaires de S.salpa par la classification des proies selon Zander (1982), Pinkas et al

(1971) (tableau 5).

Tableau 05. Classification des indices alimentaires de S.salpa.

Proies MFI

Zander

(1982) IRI

Pinkas et

al(1971)

Chlorophytes 25.84 Accessoires 2295.99 Principales

Fucophytes 57.4 Principales 6833.30 Principales

Phanérogames 7.38 Accessoires 427.41 Principales

Rhodophytes 17.24 Accessoires 1783.27 Principales

Annelides 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelle

Arthropodes 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelle

Cnidaire 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelle

Mollusques 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelle

Vers 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelle

Divers 18.54 Accessoires 1230.36 Principales

Selon le coefficient de Zander (1982), les Fucophytes constituent les aliments principaux

ingérés par la saupe, les Chlorophytes, les Phanérogames, les Rhodophytes, les Annelides, les

Arthropodes, les Cnidaires, les Vers et les divers sont considérés comme des proies

accessoires.

L’indice de Zander (1982) révèle une dominance des Fucophytes (MFI=57.4), suivie des

Chlorophytes, Divers et des Rhodophytes avec respectivement des proportions équivalentes

(MFI=25.84 ; 18.54 ; 17.24) puis les Phanérogames (MFI=7.83). Par contre la classification

de Pinkas et al (1971), signale que la saupe se nourrit principalement de Fucophytes, les

Chlorophytes, les Rhodophytes, les divers et les Phanérogames (IRI=6833.30 ; 2295.99 ;

1783.27 ; 1230.36 ; 427.41), les autres proies sont classés comme accidentelle (Figure 13).

La classification du bol alimentaire par l’indice IRI, révèle que les Chlorophytes, les

Fucophytes, les Phanérogames, les Rhodophytes et les divers comme proies principales.

Tandis que les Annelides, les Arthropodes, les Cnidaires, les Mollusques et les Vers semblent

avoir été accidentellement ingérés.

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

23

Figure 13. Variation des proies selon l’indice de Zander 1982 et de Pinkas et al (1971)

Au vue de ces résultats, il semble que les deux indices de Zander (1982) et Pinkas et al(1971)

reflètent réellement la nature de l’alimentation de Sarpa salpa et le comportement herbivore.

2. Coefficient de Vacuité

Le coefficient de vacuité est estimé à 40.95%. Cette valeur est le résultat du calcul de 43

estomacs vides par rapport à l’ensemble de 105 estomacs examinés. Il a une relation avec la

période de ponte, car il augmente pendant cette dernière. Du moment que les gonades se

développent et comprissent l’estomac, pour cela il doit réduire son alimentation pour laisser

de la place dans sa cavité abdominale à ses gonades qui deviendront plus volumineuses.

3. Variation du régime alimentaire en fonction des classes de taille

Le tableau 06 représente la distribution des Fréquences de taille des individus de la saupe

étudiée suivant un intervalle de 3 cm sachant que les tailles de notre échantillonnage varient

entre 19.6 cm et 35.8cm.

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

24

Tableau 06. Distribution des fréquences de taille des individus étudiés

Pour une meilleure interprétation des données du tableau06 et de la figure 16, on a suivi la clé

de Verlaque (1990) alors on a partagé nos échantillons sur deux classes: De [19 -22 [cm pour

les individus de taille moyenne et de [22 -36[cm pour les individus de grande taille.

Le tableau 7 concluent les calcules des différentes indices alimentaires (F, Cn, Cp, MFI, IRI)

en fonction des deux classes de tailles.

Tableau 07. Variation du régime alimentaire en fonction des classes de taille de Sarpa.salpa

Classe [19-22[cm [22-36[cm

Effectifs (N) 13 individus 92individus

Proies F% Cn% Cp% MFI IRI F% Cn% Cp% MFI IRI

Chlorophyte 13,11 24,44 44,83 20,52 908,52 60,4 19,4 14,0 23,6 2017,8

Fucophyte 8,20 26,67 13,56 10,87 329,72 75,5 31,2 67,7 42,5 7458,9

Phanerogame 4,92 6,67 1,02 2,43 37,79 41,5 8,9 2,3 5,4 466,1

Rhodophyte 11,48 35,56 13,98 12,82 568,48 50,9 23,9 7,0 16,2 1574,1

Annelide - - - - - 1,9 0,4 0,0 0,0 0.00

Arthropode - - - - - 1,9 0,4 0,0 0,0 0.00

Cnidaire 4,92 6,67 0.00 0.00 - 9,4 2,0 0,0 0,0 0.00

Mollusque - - - - - 1,9 0,8 0,0 0,0 0.00

Vers - - - - - 5,7 1,6 0,0 0,0 0.00

Divers 11,48 15,56 0,39 1,62 182,99 52,8 11,3 9,0 17,0 1075,6

Classe de

taille (cm)

Effectif

[19-22[ 13

[22-25[ 31

[25-28[ 36

[28-31[ 15

[31-34[ 08

[34-37[ 02

Total 105

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

25

Le tableau 8 représente l’analyse quantitative des indices alimentaires ainsi que la

classification des proies en fonction de taille qui sont basées sur l’indice d’aliment principal

(MFI) et l’indice d’importance relative (IRI) (Tableau 08).

Tableau 08. Classification des indices alimentaire en fonction des classes de taille

[19-22[cm [22-36[cm

Proies MFI Zander(1982) IRI Pinkas et

al(1971)

MFI Zander(1982) IRI Pinkas et

al(1971)

Chlorophytes 20.52 Accessoires 908.52 Principales 23.60 Accessoires 2017.80 Principales

Fucophytes 10.87 Accessoires 329.72 Principales 42.50 Secondaires 7458.90 Principales

Phanerogames 2.43 Accessoires 37.79 Secondaires 5.40 Accessoires 466.10 Principales

Rhodophytes 12.82 Accessoires 568.48 Principales 16.20 Accessoires 1574.10 Principales

Annelides - - - - 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles

Arthropodes - - - - 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles

Cnidaires 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles

Mollusques - - - - 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles

Vers - - - - 0.00 Accessoires 0.00 Accidentelles

Divers 1.62 Accessoires 182,99 Principales 182,99 Accessoires 1075,6 Principales

Figure 14. Variation des proies selon la classification de Zander (1982)

Selon l’indice de Zander (1982), les individus de taille moyenne [19 -22 [cm se nourrissent

accessoirement de plusieurs proies, Chlorophytes (MFI=20.52), des Rhodophycaes

(MFI=12.82), des Fucophyceaes (MFI=10.87) ainsi que de Phanérogames (MFI=2.43) et les

proies indéterminées (MFI=1.62).

Les individus de grande taille [22 -36 [cm se nourrissent secondairement des Fucophytes

(MFI=42.5), par contre les Chlorophytes (MFI=23.62), les divers (MFI=17.01), les

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

35,00

40,00

45,00

[19-22[

[22-36]

Chlorophyte

Fucophytes

Phanerogame

Rhodophycea

Divers

classe de taille (cm)

MFI

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

26

Rhodophytes (MFI=16.22) sont des proies accessoires et une faible proportion pour les

Phanérogames (MFI=5.41).

Au niveau de la région centre algérienne l’utilisation de l’indice alimentaire de (Zander, 1982)

montre que toutes les proies ingérées sont des proies accessoires pour l’indice (MFI<25).

Sauf dans les Fucophytes (MFI=42.5) est devenue une proie secondaire pour les individus de

grande taille.

Figure 15. Variation des proies selon la classification de Pinkas et al 1971.

Selon Pinkas et al 1971, les individus de taille moyenne 19cm<LT<22cm se nourrissant

principalement de Chlorophytes (IRI=908.52), les Rhodophytes (IRI=568.48) et les

Fucophytes(329.72), par contre les Divers (182.99), Phanérogames (37.79) ont été classés

comme aliments secondaires. Pour les individus de grande taille LT>22 cm ils affichent une

préférence des Phaeophyceae (IRI=7458.9), des Chlorophyte (IRI= 2017,8), les Fucophytes

(IRI=466.1), et les divers (IRI=1075.6).

Selon ce dernier Indice (Pinkas et la, 1971), on remarque que le régime alimentaire de nos

échantillons est homogène entre les deux gammes de tailles.

En comparant nos résultats avec ceux d’autres pays, on constate qu’on a presque les mêmes

que ceux de Christensen (1978) et Mater (1976) en Afrique du Sud et Turquie qui ont

signalé que Sarpa salpa se nourrit de Rhodophyta, des Ulvophyceae et des Phanérogames. Par

contre Talbot (1955) en Afrique du Sud et Tunisie dit que la saupe consomme les

Fucophyceae, les Ulvophyceae et les Phanérogames.

0,00

2000,00

4000,00

6000,00

8000,00

[19-22[

[22-36]

Chlorophyte

Fucophytes

Phanerogame

Rhodophycea

Divers

classe de taille (cm)

IRI

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

27

Verlaque 1990, en Méditerranée occidentale signale que les jeunes préfèrent les algues

épiphytes ou gazonnantes (Rhodophyta, Fucophyceae) alors que les adultes consomment aussi

les algues dressées (surtout Fucophyceae et Ulvophuceae) ainsi que les feuilles plus ou

moins épiphytes de Posidonia oceanica.

Nos résultats est en accord à celles des autres pays malgré les difficultés de la période

d’échantillonnage due a plusieurs conditions, par rapport à la courte durée, le nombre et la

zone d’échantillonnage.

On peut dire donc que le régime essentiel de Sarpa salpa est constitué principalement des

algues et accidentellement des animaux, ceci confirme nos résultats sur le type de régime

alimentaire omnivore à dominance herbivore.

4. Relations biométriques obtenus chez la saupe

Les équations reliant les quatre démentions LT, Lf, Ls, Hc ainsi que la relation entre la

longueur totale et le poids éviscéré, ont été déterminées pour l’ensemble des individus de

Sarpa salpa .

Les résultats obtenus pour les deux gammes de taille (des équations reliant la longueur

totale aux autres dimensions) sont représentées dans le tableau09 suivant et la figure17.

Tableau 09. Les équations des relations biométriques obtenues chez Sarpa salpa.

Relations Equations r b Effectifs Nature de relations Longueur Totale (LT)

en fonction de la

longueur a la fourche

(Lf)

LT=1.133Lf+0.0

1

0.99 0.01 105

allométrie majorant

Longueur totale (LT)

en fonction de la

Longueur standard

(Ls)

LT=1.17Ls+0.31

7

0.99 0.317 105 allometrei majorant

Longueur Totale (LT)

en fonction de la

Hauteur du corps (Hc) LT=3.04Hc+2.17 0.899 2.17 105 allometrie majorante

Poids éviscérés (We)

en fonction de la

longueur totale (LT)

We=0.023LT2,793

0.97 2.793 105 Isométrie

Les coefficients de corrélation sont proches de 1 indique une bonne corrélation entre les

différentes variables.

La figure 16, représente les différentes courbes des relations biométriques.

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Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

28

Figures16. Représentation graphique des relations biométriques obtenues chez Sarpa salpa

Les relations biométriques calculées mettent en évidence en fonction de taille, une allométrie

majorante (pente supérieure a 1) qui veut dire que la longueur totale croit plus vite par

rapports aux autres dimensions, les coefficients de corrélations obtenus sont proche de 1,

montrant ainsi une très bonnes dépendance entre les différentes variables mesurées (les

coefficients de corrélation proche de 1 indique une bonne corrélation entre les différentes

variables étudiées).

Pour La relation taille-poids, la valeur du coefficient b est proche de 3 ce qui indique une

isométrie entre le poids éviscéré et la longueur totale, c’est-à-dire le poids croît en même

temps que la longueur.

LT = 1,133Lf + 0,01

r = 0,99

0

10

20

30

40

0 20 40

Lf(cm)

LT(cm) LT= 1,171Ls + 0,317

r=0.99

0

10

20

30

40

0 20 40

Ls(cm)

LT (cm)

LT = 3,046Hc + 2,172

r=0.90

0

10

20

30

40

0 10 20

Hc(cm)

LT(cm) We = 0,023LT2,793

r=0.97

0

100

200

300

400

500

600

0 20 40

LT(cm)

We(g)

Page 42: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Chapitre ІІІ: Résultats et discussion

29

Tableau 10. Coefficient a et b de la relation taille-poids obtenus sur S.salpa par différents

auteurs

Auteurs et Année Régions d’étude Sexes Effectifs a b

Dulcic et Kraljevic

1996

Croatie

(Mer Adriatique) Confondus 437 0.0219 3.126

Stergiou et

Moutopoulos 2001

Gréce

(Mer Egée) Confondus 48 0.0145 2.946

Borges et al.

2003

Portugal

(Atlantique) Confondus 46 0.0107 3.087

Karakula et al.

2006

Turquie

(Mer Egée) Confondus 80 0.0087 3.134

Dulcic et Glamzina

2006

Croatie

(Mer Adriatique) Confondus 77 0.0049 3.265

Veiga et al. 2009 Portugal

(Atlantique) Confondus / 0.0094 3.265

Présent travail Algérie Confondus 105 0.02 2.79

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Conclusion

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Conclusion et Perspective

30

Dans notre travail, l’étude a été basée sur le régime alimentaire de 105 estomacs de Sarpa

salpa de la région centre algérienne en fonction des classes de tailles. Sauf que les estomacs

n’étaient pas tous pleins car sur 105 estomacs on a eu un coefficient de vacuité égale à

40.93%.

D’après les résultats obtenus de la présente étude, au total 299 proies ont été dénombrées,

appartenant à 9 embranchements bien déterminés plus les proies qui n’ont pas été déterminés

en raison de leurs états de digestion très avancés. Les saupes consomment les algues telles

que les Chlorophytes, les Fucophytes, les Rhodophytes et les Phanérogames et avec une faible

consommation des proies animales telles que les Mollusques, les Cnidaires, les Annelides, les

Arthropodes et les Vers pour les deux gammes de tailles. Ce ci confirme que la saupe est un

poisson omnivore à préférence et à tendance herbivore.

Dans le cas de notre étude les relations biométriques signalent une allométrie majorante entre

la longueur totale et les autres dimensions ainsi qu’une bonne corrélation entre les différentes

variables étudiées.

Les résultats tailles poids montrent une isométrie entre le poids éviscéré et la longueur totale

le poids croît en même temps que la longueur.

Perspectives

Pour une détermination plus précise de régime alimentaire de la Saupe, il serait souhaitable de

compléter ce travail par :

- Augmenter l’effectif et varier l’échantillonnage pour toucher à toutes les gammes de

tailles.

- Etude de variation du régime alimentaire en fonction du sexe, saison et région.

- Prolonger la période d’étude pour la détermination de la période de ponte.

- Pousser l’étude au niveau de l’ensemble de la côte algérienne afin de pouvoir

compléter nos résultats qui restent préliminaires et cantonnée à la région centre

uniquement.

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Références

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Page 50: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Annexe

Page 51: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Quelques proies déterminées dans l’étude de régime alimentaire

de Sarpa salpa

Les Fucophytes Gr 2X10

Page 52: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Fucophytes Gr 2X10

Page 53: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Fucophytes Gr 2X10

Page 54: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Fucophytes Gr 2X10

Les Rhodophytes Gr 2X10

Page 55: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Rhodophytes Gr 2X10

Les ChlorophytesGr 2X10

Page 56: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Tracheophytes Gr 2X10

Les Cnidaires Gr 2X10

Les Mollusques Gr 2X10

Page 57: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Espèces animales Gr 3X10

Nereis Sp Indéterminé Sipuncula Sp

Les espéces indétermiés Gr 2X10

Caulirpasp indéterminé

Page 58: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Divers Gr 2X10

Page 59: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Les Divers Gr 2X10

Page 60: Mémoire de Master 2 - univ-boumerdes.dz

Résumé

L’étude de régime alimentaire de la saupe S.salpa (Linnaeus ,1758) de la région centre

Algérien a été réalisé en fonction de taille (Verlaque 1990). Le nombre d’individus est de 105

de longueur totale comprise entre 19.6 cm et 36 cm et de poids allant de 83g à 681 g dont 62

estomacs pleins et 43 estomacs vides. La saupe est herbivore et se nourrit des algues

(chlorophytes, Fucophytes, Rhodophytes, Trachyophytes) .L’utilisation de l’indice d’aliment

principal (MFI) montre qu’aucun aliment ne peut être considéré comme préférentiel ni même

principal par contre d’indice d’importance relative (IRI) montrant que les Chlorophytes,

Fucophytes, Rhodophytes sont des proies principales et les Trachyophytes sont des proies

secondaire .Aucune variation de son régime n’est observée en fonction du taille.

Mots clés : saupe S.salpa, Régime alimentaire, Algérien.

Abstract

The diet study of the Algerian central region saupe S.salpa (Linnaeus ,1758) has been

realized according to size (Verlaque, 1990) the number of individuals is about 105,the total

length varies between 19.6cm and 36cm, and weight from 83g to 681g including 62 full and

43 ampty stomachs.

The saupe is herbivorous and feeds on algae (chlorophytes, Fucophytes, Rhodophytes,

Trachyophytes). The use of main food index (MFI) shows that no food can be considered as

preferential or even principal, but the index of relative importance (IRI) shows us that

Chlorophytes, Fucophytes, Rhodophytes , are considered as main prey, whereas

Trachyophytes are secondary prays. No variation in diet is observed according to siz.

Keyword: Sarpa Salpa, deit, Algerian,

ملخص

الموجودة في سواحل ( 1978)ليناوارس الباصاربا صيتمحور بحثنا هذا حول النظام الغذائي بدلالة الحجم لسمكة سوب ال

,غ 681 إلىغ 83سم ووزنها من 36 إلىسم 19.6عينة يتراوح طولها مابين 105قمنا بهذا العمل على ,الوسطى للجزائر

على أساسابية تتغذى السوب سمكة عش أنباستعمال عاملين و من خلالهما لاحظنا الغذائي هانظام هذا ما سمح لنا بمعرفة

تراكتيوفيت (. ,رودوفيت ,فوكوفيت ,الطحالب )كلوروفيت

الوسطى للجزائر. سواحل (1978)ليناوارس الصاربا صالبا , , : النظام الغذائي الكلمات الرئيسية