Miss Pétanielle et Père Mottets

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L'EPI Miss Pétanielle et Père Mottets

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L'EPIL' EPI

Miss Pétanielle et Père Mottets

Les champs de l'écriture ouverts à tous

Mieux vaut un paysan en bonne santé qu’un empereur maladec

3 petites notesc

Nous vous proposons ce journal pour tisser les l iensnécessaires à une association vivante. Nous faisonspartie d’une ou plusieurs AMAP qui existe(nt) pourrenouer des relations avec la terre, la nature,l ’agriculture, l ’al imentation et cel les et ceux qui s’enpréoccupent. Pour retrouver un mode de relationsplus humaines. Nous souhaitons vous informer de lavie de la ferme de Raphaël bien sûr, mais aussi pluslargement de celle des AMAP et de bien d’autressujets. Bien entendu, vos idées, contributions,participations diverses sont plus que bienvenues ! !El les sont même indispensables, tout comme vos avisdonnés dans le respect de chacun pour des échangesconstructifsc et sans oublier la bonne humeur !

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Les AMAP s'inscrivent dans un ensemble d' alternatives sociétales afin depromouvoir un autre comportement d'achat qui se veut sol idaire du mondepaysan.

Dans le contexte actuel les AMAP sont une bouffée d'oxygène pour lesexploitants, merci à tous les adhérents de faire exister ces AMAP.

Ce journal est une édition spéciale qui se veut ouverte sur les alternatives, lesréglementations, les plantes et un peu de poésie dont le monde a bien besoin.

Bonne lecture.

AMAPAssociation pour le Maintien de l 'Agriculture Paysanne

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Texte de Christine Kristof-Lardet

Au cœur de la Normandie, dans un cadrede nature préservé, la ferme du BecHelouin-ensemble de jardins, mares,prairies, forêts, vergers-forme un agro-écosystème durable et productif, presquesans recours aux énergies fossiles.

Après des détours professionnels,Perrine et Charles Hervé-Gruyer,passionnés par la relation homme-nature,ont créé en 2003 cette ferme, d'abordfamil iale avant de devenir un l ieu d'activitéprofessionnelle, et plus récemment un siteexpérimental s'inspirant dufonctionnement des écosystèmesnaturels, selon les principes de lapermaculture.

Un centre de formation a été établi aucœur de cet espace privi légié, où labiodiversité végétale et animale estparticul ièrement à l 'honneur, l ieu derencontre et d'échange entre chercheurs,paysans et étudiants désireux d'inventerune agriculture capable de nourrirl 'humanité sans pour autant détruire laplanète.

Le projet Terra Vitae

Au bout d'un an et demi d'expérimentationde la permaculture, un grouped'agronomes et d'experts, dont leschercheurs de l 'INRA, s'est rendu à laferme du Bec Hellouin pour explorer plusen profondeur ce concept de micro-ferme.

Dans le même temps, encouragés parFrançois Lemarchand, fondateur etdirecteur de nature et découvertes, qui aeffectué un stage de plusieurs mois à laferme, et Jérôme Dehondt, l 'un des

acteurs du mouvement des AMAP enFrance, Charles et Perrine se sont renducompte qu'i l ne suffisait pas de produireun modèle plus vertueux pour la planèteet plus agréable pour l 'humain, mais qu'i lfal lait également prouver sa pertinenceéconomique pour pouvoir essaimer.

De ces échanges et rencontres est néeune association, Terra Vitae, qui porteplusieurs projets complémentaires. L'unde ces projets est l 'étude de la viabil itééconomique du maraîchage biologique enpermaculture ( en partenariat avec l 'INRAet AgroParisTech), accompagné par uncomité de pilotage scientifique qui réunitdifférents chercheurs*.

L'enjeu est de tai l le, car la modélisationde micro-fermes, tout à la fois naturel leset productives, contribuerait à apporterune réponse à de nombreux problèmescontemporains : emploi, santé, paysages,autonomie alimentaire et énergétique,stockage de carbone atmosphérique, l iensocial. . .

De plus, ces micro-fermes sontsusceptibles d'offrir une meil leure qualitéde vie aux paysans et de revaloriser leurmétier, l 'un des plus nobles qui soit, et depermettre l 'accès à la terre à ceux, deplus en plus nombreux, qui rêvent de s'yreconnecter.

La ferme du Bec Hellouin, non contentede devenir un carrefourd'expérimentation, de transmission dessavoirs et d'accompagnement**, a réussile pari de fédérer autour de ces projetsles grands organismes du mondeagricole.

Pour plus d'informations sur www.terra-vitae.org

Le ferme du Bec Hellouin La ferme du Bec Hellouin

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Dont Phil ippe Desbrosses, Marc Dufumieret François Léger, directeurs d'unités derecherche à l'INRA, Stéphane Bellon,responsable national de l 'AgricultureBiologique à l'INRA .

** Elle étudie de plus la création d'unestructure d'accompagnement des porteursde projet et réfléchit à la conception d'une« boite à outi l » destinée à facil ité leurinstal lation.

"Demande-toi si l 'action que tuentreprends sera uti le à l 'homme le plusfaible ou le plus pauvre que tu aiesrencontré?" Gandhi

Par Eric Tariant

Le modèle agricole des années soixante,fondé sur une agriculture et un élevageindustrial isés, sur une hyper-spécial isation des régions et un pétrolebon marchén est en voie d'épuisement.

Aussi épuisé que les terres agricoles qu'i la contribué à détruire. « I l fautdémondial iser et al ler dans le sens del'autonomie vivrière des nations et de leursouveraineté alimentaire », indiquaitEdgar Morin dans son livre La Voie.

Emmanuel Bail ly, auteur du conceptd'éco-région, s'y emploie à l 'échelle localedans le département des Deux-Sèvre,pour reconstruire une agriculture deproximité et revivifier les campagnes.

En France, 60% des exploitationsagricoles ont disparu en moins de trenteans. On en compte aujourd'hui moins de500 000 contre 1 ,5 mil l ion en 1 970.

Adieu pomme de terre, légumes frais, lait,lapins et volai l les dont la culture etl 'élevage sont passés de mode.

L'i le-de-France, la Franche-comté et laCorse sont les régions françaises les plusfragil isées. El les ne produisent pas plusde 1% des aliments participant à leural imentation de base. Même une régioncomme le Limousin, berceau de l'élevagebovin, ne répond plus qu'à 1 0% desbesoins alimentaires de sa population. Saproduction de légumes est passée de6300 hectares en 1 970 à 300 hectares en2000, tandis que les surfaces, tandis queles surfaces cultivées en pomme de terrerégressaient de 7400 hectares à 300dans le même laps de temps.

Le déficit est compensé par desimportations massives venant des quatrecoins de la planète, au prix d'un bilancarbone déplorable.

En 1 999, la France a exporté 3,5 mil l ionsde tonnes de lait et en a importé 1 ,6mil l ions de tonnes. En 1 998, la Grande-Bretagne a exporté 60 000 tonnes depoulets vers les Pays-Bas, d'où sontsortis 30 000 tonnes de poulets endirection de l 'Angleterre.

Que faire, à l 'échelle locale, pour tenterde remédier à ces incohérences et rebâtirla souveraineté alimentaire de nosterritoires ? « I l faut considérer chaquerégion comme un écosystème à partentière en veil lant à reconstruire sonimmunité », suggère Emmanuel Bail ly.

Recruté par Eric Gauthier, président d'unconseil général, i l s'emploie depuis un anà tester ses thèses sur le terrain dans ledépartement des Deux-Sèvres.

Relocaliser la productionagricole.

Les Deux-Sèvres, terre d'avenir

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Le but du projet RésALIS, « Rapprocherl 'offre de la demande de façon às'approvisionner au plus près du lieu deconsommation », explique le chargé demission « approvisionnement deproximité et restauration collective ».

RésALIS sur le site du conseil régionaldes Deux-Sèvres : www.deux-sevres.com

Ces deux extraits sont issus d'articlesparus dans la revue « ALLIANCE » N°28pour une Europe des Consciences« Bâtir l 'avenir ».

Revue éditée par l 'association:Terre du Ciel

Domaine de Chardenoux-71 500 Bruail lestél. 03 85 60 40 33 FAX 03 85 60 40 31all [email protected]

Une revue riche de futurs

L’agriculture paysanne au cœur dudéveloppement rural

23.08.201 2 La nouvelle politique agricolecommune doit favoriser l ’emploi et desterritoires ruraux vivants. C'est pourquoi i lfaut mettre en place une vraie politique dedéveloppement rural en finançant desmesures de relocalisation de laproduction, de la transformation et de lacommercial isation.

Pour la Confédération paysanne, ledéveloppement rural doit accompagner latransition vers des systèmes deproduction plus soutenables, œuvrer à larelocalisation des productions etcompenser les disparités géographiques,cl imatiques, pédologiques entre lesterritoires. Face à la spécial isation desterritoires agricoles et à la concentrationdes exploitations, la Confédérationpaysanne réclame la relocalisation desproductions, de la transformation et de lacommercial isation.

Pour favoriser l ’emploi et un mil ieu ruralvivant, la politique de développementrural doit promouvoir l ’agriculturepaysanne par des soutiens ciblés et unerecherche adaptée.

Le volet « développement rural » (appelé« 2e pil ier ») de la politique agricolecommune a été mis en place en 1 999pour compléter le 1 er pil ier, c’est-à-dire lapolitique de soutien des marchés et lespaiements directs.

Sa vocation est d’améliorer lacompétitivité de l’agriculture et samultifonctionnalité, promouvoir lapréservation de l’environnement et ledéveloppement des territoires. Force estde constater que cette politique n’a pasatteint ses objectifs.

PAC

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Les impacts de l’agriculture surl ’environnement n’ont pas diminué :notamment, la qualité des eaux restepréoccupante. La spécial isation, laconcentration et la simplification del’agriculture française nuisent audynamisme social et économique desterritoires, et à la sauvegarde despaysages.

Le 2e pil ier de la PAC* doit financer lacompétitivité des structures artisanales oupaysannes et non la compétitivitéindustriel le.

Son rôle n'est pas de corriger les dérivesdu 1 er pil ier, ni d'accompagnerl ’ intensification de l’agriculture et ladésertification des territoires.

Aucun système assurantiel ne peut êtrefinancé dans le cadre du développementrural puisqu’i l n’y contribue pas.

La politique de développement ruralnécessite :

• La mise en place de programmesglobaux favorisant des systèmesrespectueux de l’homme et de sonenvironnement plutôt que des mesuresponctuel les,

• Le soutien aux productions, marchés etouti ls de transformation locaux,

• La mise en place de normes d’hygièneadaptées à l’agriculture paysanne(normes fermières) et le développementdes appellations, labels de qualités,

• Le soutien aux zones défavorisées,

• Un soutien spécifique aux petitesfermes,

• Une recherche au service des pratiquespaysannes locales.

L’agriculture paysanne est compétitive,créatrice d’emploi et multifonctionnelle.El le doit donc être au cœur dudéveloppement rural.Crédits photos : Georges Bartol i

Article issu du site:http: //www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=767

Confédération paysanne1 04 Rue Robespierre, 931 70 Bagnolet -Tél +33 1 43 62 04 04

RDV sur le sitewww.semonslabiodiversite.com pour plusde précisions sur la campagne en cours !

Pourquoi une campagne ?

L'Union européenne a engagé unerévision de l 'ensemble de ses directives etrèglements sur la commercial isation dessemences (catalogue) et sur la propriétéindustriel le des plantes cultivées(Certificat d'Obtention Végétale et brevetsur les gènes ou les procédésd'obtention). Tous les scénarios débattusignorent les droits des agriculteurs et nes'intéressent qu'à ceux de l'industriesemencière.

En France, une loi a été votée le 28novembre 2011 sur les certificatsd'obtention végétale mais encore biend'autres choses. El le vise notamment àconfier au gouvernement la rédaction dedécrets pouvant remettre en causeencore davantage les droits desagriculteurs.

À l’ inverse, les dispositions des traités

Campagne pour unereconnaissance positive des

droits des agriculteurs!

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internationaux qui reconnaissent les droitsdes agriculteurs ne sont toujours pasappliquées !

La semence est le premier mail lon de lachaîne alimentaire.De sa qualité dépend la qualité de notrenourriture et de l 'environnement agricole.Les semences commerciales aujourd'huidisponibles ont été sélectionnées pour lesengrais et les pesticides chimiques etpour l 'industrie agroalimentaire.

Ce modèle qui nous a sorti des disettespassées se heurte désormais auximpasses sanitaires, environnementaleset sociales qu'i l a engendrées, aggravéespar les crises cl imatiques, énergétiques etles spéculations financières.

Les paysans qui veulent en sortir netrouvent plus de semences adaptées àune agriculture plus saine et plusautonome. Les lois combattent leursdroits de les sélectionner, de lesconserver, de les reproduire et de leséchanger et répriment les artisanssemenciers qui souhaitent leur en vendre.

Toutes les plantes agricoles sont pourtantissues de semences sélectionnées etconservées de générations engénérations par les paysans.Ces semences sont indissociables deleurs savoirs, de leurs savoir-faire et desl iens culturels qui unissent leurscommunautés.

Chaque fois qu'i ls échangent leurssemences et ressèment une partie de leurrécolte précédente, les paysans créent dela biodiversité grâce à l’apparition puis àla sélection de nouveaux caractèresrésultant de l 'adaptation à la diversité deleurs terroirs, des climats, de leurspratiques et des besoins descommunautés humaines : toute plante

cultivée est le résultat d’une co-évolutionentre le mil ieu naturel, les culturesagricoles et les communautés paysannes.C'est ainsi que sont nées les centaines demil l iers de populations de plantes quinous nourrissent, toutes différentes lesunes des autres et en perpétuel leévolution.

De nombreux paysans, jardiniers etartisans-semenciers participentaujourd'hui activement à ce travail col lectifde conservation, de renouvellement et dediffusion de la diversité des plantescultivées. Leur ouvrage est aujourd’huisoumis à un double danger :

Le remplacement des semencespaysannes par quelques variétésindustriel les standardisées pour lesbesoins de l 'industrie conduit à réduire labiodiversité cultivée. À l’échelleplanétaire, la FAO estime que 75 % desvariétés cultivées ont disparu entre 1 900et 2001 .

Le l ibre accès des paysans à leurssemences est de plus en plus restreint aunom de la défense des « droits depropriété industriel le » – au point devouloir leur interdire de ressemer unepartie de leur propre récolte, ou de leurimposer le paiement de royaltie pourpouvoir le faire, d'échanger leurssemences et de les protéger descontaminations génétiques et de labiopiraterie !

Si, après avoir été les contributeursessentiels de cette biodiversité cultivée,les paysans sont réduits au seul rôle deconsommateurs de semencesindustriel les, i l n'y aura alors plusd'acteurs pour la préserver et ladévelopper.

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Surtout n'hésitez pas à relayer autour devous cette campagne !Suivez la campagne surwww.semonslabiodiversite.com

Article issu du site:Réseau Semences Paysannes 3, av. dela Gare 471 90 AIGUILLONTel. 05 53 84 44 05 • Fax. 05 53 84 69 48http: //www.semencespaysannes.org/

trésor agroalimentaire occulte

Alors que nous vivons une douloureuseremise en question d’une part au niveaude l’élevage des animaux de rendementen raison de la suppression des farinesanimales , sources de dangereusescontaminations, et d’autre part, au niveaudes cultures aux engrais chimiques enraison du niveau critique de pollutionactuel lement atteint, le monde agricole esten quête urgente de solutions deremplacement. I l en existe une qui vient àpoint, el le est biologique, naturel le, aussiviei l le que le monde : c’est le lupin,véritable trésor de protéines.

Le lupin, une viei l le connaissance :

Le lupin est une légumineuse auxmultiples espèces (plus de 450) dontcertaines sont plus riches en protéinesque le soja (50% contre 30%). De pluscette plante régénère les sols pauvres parsa faculté de synthétiser l ’azote de l’air.Le lupinus est cité dans des textesromains remontant à trois siècles avantJésus-Christ en tant qu’al iment pour laconsommation humaine.

Par ail leurs, les Egyptiens et les Incas,depuis longtemps, ont eu coutume detremper dans les rivières leurs sacs de

graines de lupin bouil l ies avant de lesconsommer ou les donner aux animaux.

Dans l’Europe du Moyen-Age, les lupinsblancs, jaunes et pileux étaient toujourscultivés pour l ’al imentation et commeengrais vert. Cette tradition survit encoreen Ital ie et en Afrique du Nord où lesgraines de lupin blanc sont consomméesen apéritif. Les graines de lupinssauvages contenant 1 à 2% d’alcaloïdesamers, les anciens les cuisaient dansl ’eau et les rinçaient à l ’eau tiède afind’él iminer l ’amertume : l ’eau de rinçageservait ensuite comme insecticide naturel.

Au début du 1 9ème siècle, les éleveursde moutons allemands commencèrent àl ’uti l iser sur les terres sableuses de labaltique. Mais vers 1 870, cette culture futstoppée en raison des alcaloïdes amersqui provoquèrent des accidents parmi lesanimaux.

Les tribulations de l’affaire lupin :

Le lupin tomba dans l’oubl i en Europejusqu’à la crise de 1 929. Pour s’affranchirde leur dépendance vis à vis destourteaux importés (déjà à l ’époque !), lesal lemands firent des recherches sur desplantes riches en protéines. Le soja et laluzerne ne donnaient pas de résultatssuffisamment performants, et le lupin futsélectionné pour son meil leur rendement,à condition toutefois d’obtenir des variétéspauvres en alcaloïdes. Ainsi le professeurSengbush de l’ institut Kaiser Wilhem deMuncheberg réussit à obtenir 7 lupins peuamers, dont la culture se développarapidement. Sept ans plus tard, en 1 938,78 000 ha furent ensemencés.

Puis vint la guerre et le lupin, comme lesautres légumineuses, déclina en Europeoccidentale, mais pas en Europe de l’Est,

Le lupin

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qui poursuivit cette culture en Hongrie, enPologne et en URSS.

Après 1 945, les Etats-Unis jouant de leurforce économique et mil itaire en Europe,imposèrent à notre agriculture un modèled’al imentation animale basée sur descultures de climat chaud dont i ls avaientle monopole commercial et qui ne sontpratiquement pas exploités en Europe.Aussi, les Etats-Unis laissèrent-i lsl ’Europe se couvrir de maïs, maisinterdirent les protéagineux pouvantconcurrencer le soja. Toute volonté desortir de cette dépendance a fait depuis,aussitôt l ’objet d’un rappel à l ’ordremusclé.

Relance du lupin i l y a 20 ans :

Jeune agriculteur possédant une fermeexpérimentale, Phil ippe Desbrosses était,à l ’époque, l ’un des leaders du CINAB(Comité Interprofessionnel de l ’AgricultureBiologique). Un jour, en feuil letant unvieux numéro de la revue Rustica, i ldécouvrit « la plante d’or des sables »ainsi nommé le lupin. Séduit par lesqualités énergétiques de la plante, i l semit à la recherche de graines ; Maisl ’ importation du lupin était interdite enFrance. La quête dura de longs mois, etfinit par aboutir grâce à un industriel quiramena il légalement des graines de RFAen France.

Sur la terre de Sologne,traditionnellement pauvre et acide,Phil ippe Desbrosses choisit la parcelle laplus désolée de ses 53 ha et sema sesgraines.Quelques mois plus tard laparcelle était couverte de magnifiquespousses de 1 ,20m et la récolte s’effectuadans l’euphorie. Le seul problème, c’étaitque le lupin semé avait été du lupin jauneamer qui contient de la lupul ine, alcaloïdeplus ou moins toxique pour les

consommateurs, qu’i ls soient bipèdes ouquadrupèdes.

Mais qu’importe, les tonnes de matièreverte constituèrent un engraisexceptionnel, et plus tard Phil ippeDesbrosses finit par trouver des grainesde lupin jaune doux exempt d’alcaloïdes.

Avec le lupin jaune doux, on peut obtenir22 quintaux à l’hectare de rendement, cequi a fait rigoler les céréaliers de laBeauce avec leur 80 ou 1 00 quintaux àl’hectare.

Ceci ne découragea pas Phil ippeDesbrosses puisqu’i l fit du lupin son sujetde thèse de doctorat es sciences en 1 987à l’Université de Paris VI I , et que depuis1 975, i l ne cesse de cultiver cette plante.

Un procédé de désamérisation du lupin :

Le dilemme qui s’est posé a été quellupin exploiter : des lupins doux nontoxiques mais d’un rendement modeste etpeu résistant aux parasites, ou des lupinsamers d’un bon rendement, résistant auxparasites mais toxiques à la longue, etd’un goût rebutant. Une équipe italo-suisse-al lemande a résolu le problème enmettant au point un procédé d’extraction àfroid des substances amères qui s’avèretrès efficace et peu coûteux, nommé «procédé Mittex ». De plus les substancesamères recueil l ies s’avèrent posséder detrès bonnes propriétés ferti l isantes etphytosanitaires permettant de promettredes augmentations de 20 à 30% surdiverses cultures tel les les tomates,pommes de terre ou autres.

Cette découverte technique laissaitentrevoir de multiples avantages à laculture du lupin :

Mise en valeur des sols acidesCoût de revient peu élevé de la culture

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(peu d’engrais, résistance aux parasites)Gros enrichissement du sol en azote.Production de protéines en proportionégale et supérieure au soja.Productions d’une huile d’excellentequalitéObtention d’un ferti l isant protecteurnaturel et économique : le lupinex

I l est à noter qu’un brevet permettant deneutral iser les alcaloïdes du lupin amer etle rendant ainsi comestible aux animaux,avait déjà été déposé en 1 930 par desJaponais. Racheté immédiatement par lesAméricains, i l avait ensuitemystérieusement disparu c écartant ainsile lupin du marché concurrentiel du soja.

Voyage d‘étude en Hongrie :

Suite à la hausse des prix du sojaimposée par les Américains en 1 983, unvent de panique s’instal la chez leséleveurs français l ittéralement tenus enotage pour l ’al imentation de leur bétai l .Aussi Phil ippe Desbrosses organisa, avecune quarantaine de producteurs et laprésence de FR3 un voyage en Hongrie,parcourant plus de 1 500 kms dans cepays, royaume du lupin. Munie d’un siècled’expériences sur les sols sableux acideset peu ferti les, la Hongrie était passéemaître en la matière pour la culture dulupin. Néanmoins, le décollage rapidedans l’élevage du porc et de la volai l leavait contraint le pays à importer du soja,son lupin de suffisant plus. C’est ainsi quece pays cinq fois plus petit que la France,grâce à de nouvelles variétés et unevolonté politique, mit en place un pland’expansion du lupin sur 300 000 ha. Desmodules d’exploitation par rotation decomplémentarité lupin-pomme de terre-céréales, etcc a montré, à l ’époque, àl ’équipe française le bien fondé de laméthode pour les rendements obtenus.Par exemple, 80 quintaux à l’hectare avecun maïs n’ayant reçu que des quantités

minimes d’engrais et de produitsphytosanitaires. Par ail leurs les Hongroismontrèrent comment i ls substituaientavec bonheur le lupin au soja dans lesaliments du bétail dans une proportional lant de 25 à 60% des rationsalimentaires.

Lupin contre soja : un blocus politique :

Lorsque l’on réalise que le lupin, nonseulement peut diminuer nos importationsde protéagineux, barrant la route au sojaaméricain dans l’al imentation du bétail enparticul ier, compliquée par la nouvelleguerre des OGM, mais peut aussidiminuer notablement notreconsommation agricole en engraischimiques et en produits phytosanitaires,on comprend aisément les barrages misen place depuis 20 ans face à cetteopportunité. Les puissants lobbiesinternationaux au nom du libre-échangecommercial interdisent c et tiennent nospolitiques sous leur joug. Plusrécemment, le créneau desbiotechnologies voit d’un très mauvais œil« l ’affaire lupin »< ; i l y a 1 5 ans, l ’Europedépendait encore à 80% des marchésextérieurs pour ses réapprovisionnementsen protéines. Aussi, un fonctionnaire deBruxelles ironisait en déclarant : «l ’autonomie de la France en soja est de1 2 jours ».

Le lobby soja est suffisamment implantéà Bruxelles pour être en mesure defreiner, voire bloquer les dossiersprotéines et décourager les uti l isateurs dulupin. Anecdote : Ce même lobby avait faitcirculer en 1 984 une rumeur dans lescampagnes laissant croire que 9 truiesavaient péri empoisonnées par du lupin.Lorsque l’ information a été démentie, el leavait déjà trouvé écho auprès denombreux fermiers, et court encore.

L’exploitation des farines animales aura

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été un plan « foireux » pour essayerd’échapper à l’étau du soja.Contrairement à ce qu’on nous raconte, i lexiste de nombreuses ressources deprotéines inexplorées, inexploitées, pourne pas dire « torpil lées ». C’est ainsi quela plupart des acteurs de l’aventure «lupin » commencée il y a 20 ans, ont étéruinés ou ont, tout simplement, disparu ;les unités de recherches et deproductions ont, de leur côté étédémantelées. Dans cette histoire, lespaysans ont bien peu la parole, et ce n’estpas la première fois qu’une plante estpromue ou délaissée en fonctiond’intérêts politiques et commerciaux.

Un atout pour l ’ indépendance alimentaire:

Le lupin, médail le d’or olympique pourcapter l ’azote de l’air et le synthétiserdans le sol, représente un espoir sérieuxpour les pays pauvres, permettant devaloriser des sols acides ou pratiquementrien ne pousse. Face aux apprentissorciers des OGM qui promettent dessolutions mirobolantes contre la faim dansle monde, alors qu’aux Indes, despaysans qui ont écouté le « chant dessirènes » sont ruinés, se suicident ouvendent un de leur rein pour fairesubsister leur famil le. C’est à ceux-làqu’i ls faut demander ce que valent lescultures transgéniques. Les gagnants neseront pas ceux que l’on croit.Actuel lement le Chil i et le Pérou uti l isentle lupin sous forme de biscuits pourl ’al imentationc Le lupin est largementuti l isé aussi en Austral ie et nous l ’avonsvu en Hongrie.

Le lupin a reçu, depuis longtemps, sonbrevet de non toxicité. Lors du CongrèsInternational du Lupin en 1 984, i l a étéconfirmé que la graine « désamérisée »pouvait se substituer à 1 00% au soja pourl ’al imentation des ruminants, à 25% pourcelle des volai l les, et à 1 5% pour celle

des porcs.

Hélas nous avons pris beaucoup deretard dans cette voie et i l faudraitrapidement mettre en culture entre 500000 et 1 mil l ion d’hectares en France pourrejoindre rapidement nos marges desécurité al imentaire. Nous verrons si levent de panique actuel donneranaissance à des initiatives intel l igentes etcourageuses.

Ouvrage de références techniques :Le lupin : histoire et uti l isation de l’unedes légumineuses les plus riches dumonde en protéines Auteur : Beltecky –Kovacs – Desbrosses Prix 20 eurosfranco de port Contact :

Article issu du site:http: //www. intel l igenceverte.org/contact:Pascale ou Jean Yves FROMONOTPar téléphone: 02 54 95 45 04Par email : info@intel l igenceverte.orgPar courrier: Intel l igence Verte, 41 200Mil lançay

http: //www.photos-gratuites.org/photo-lupin-blanc.html

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Etymologie : sauge- salvia : sauver d'oùson nom d'Herbe Sacrée. Elle porte aussile nom de thé de France, thé d'Europe,thé de Grèce. Qui a de la sauge dans sonjardin n'a pas besoin de médecin dit undicton provencal.

Historique : la sauge est une plante dontplusieurs espèces qui diffèrent entre el lespar la grandeur et la couleur de leursfeuil les ; on parle ici de celle qu'on cultiveordinairement dans les jardins, et qu'onemploie dans la médecine.

El les sont distinguées en deux espèces,une grande, et l 'autre petite ; cel le-ci est laplus estimée, et la meil leure, et appeléesauge franche, ou petite sauge. La saugeaime les terres argileuses ; i l est bon en laplantant d'y entremêler de la Rue pouréloigner les serpents et les crapauds quicherchent la sauge.

Propriétés : Protecteur hépatique,cholérétique, eupeptique, emménagogue,antisudoral, tonique astringent, actionoestrogénique, améliore la fécondité,anti laiteuse, tonifiant cutané, antibiotiquenaturel, antiseptique général,antispasmodique, diurétique ethyoglicémiant.

Indications : Dyspepsies, asthénies,règles douloureuses, dysménorrhées,ménopause, stérél ité, sueurs ( nocturnes)des pieds et des mains, états dépressifs,surmenage, dystonie neurovégétative, ,hypotension, inflammations des voiesrespiratoires, asthme, dermatoses.

Précaution : L'hui le essentiel le de Saugepeut provoquer des convulsionsépileptiformes.

Salerne :

Homme, pourquoi meurs-tu,Lorsqu'en ton jardin pousse la Sauge ?Sur la mort tout remède s'émousse.Elle affermit les nerfs, dissipe de la mainLe tremblement nerveux ; de la fièvresoudainLe feu languissant meurt. Saugepréservatrice,Prête à nos maux toujours ta vertuprotectriceA la tête souffrante elle apporte secours.L'Antidote Adrien offre même recours.

Texte tiré de l 'ouvrage « référencesthérapeutiques de 21 0 élixirsspagyriques". Auteur: Toni CéronEdition: Col du Feu 74550 Orciersite : http: //www.el ixalp.com/

LA SAUGE

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Nina Padilha, poète àPlus de 1 000 poèmes à l'écriture l ibre. . .savourer. Membre de la société

des Poètes Français.

Les chaises de Nina site: http: //www. leschaisesdenina.com

Au détour du chemin, par delà des coll ines,

Sous un ciel transparent, ondulants, frémissants,

Voyez les grands champs blessés de coquelicots

Et le blé mûrissant au solei l de jui l let

Ployant ses têtes blondes, qui bruissent et dodelinent.

Les tiges assoiffées, caressées par le vent,

Accablées de chaleur, auraient bien besoin d'eau.

L'orage n'est pas loin car Grannus invoqué

Entendra la supplique des épis fatigués.

Les arpents d'or mouvants chuchotent des secrets

Dans le solei l couchant, quand l 'horizon frissonne.

Et bientôt dans la plaine les foyers lumineux

Élevant des mil l iers d'étincel les vers les cieux

Salueront l 'équinoxe pour entrer dans l 'automne.

Nina Padilha

Champs de blé

Page 14: Miss Pétanielle et Père Mottets

Le nombre d'abeil les est en nettediminution, si vous avez un jardin vouspouvez les aider en fabricant ou enachetant des nichoirs à abeil les.

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Campagne OGM - Abeil les. Trouvé sur:http: //www.semencespaysannes.org/index.php

Pour plus d'informations http: //www.unaf-apiculture. info/.

Cette partie vous est réservée !Pour les prochains numéros, vouspourrez donc nous communiquer, parl 'intermédiaire de l 'adressemottetsetpetaniel le@gmail .com, vosquestions, suggestions, petites infos,annonces concernant mottets etPétaniel le ou les AMAP.Les rédacteurs publieront vosinterventions en fonction de la placedisponible. Vous pouvez nous faire partde vos annonces personnelles ( ventes,dons, échanges. . . . )Merci d'avance

Parce que nous avons plus besoin desabeil les que des OGM mobil isez-vous ensignant la pétition pour une protection del 'apiculture et des consommateurs faceaux lobbys des OGM !

Petites annoncesvos questions. . . . .