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Centre Africain d’Etudes supérieures en Gestion CESAG Master en Banque et Finances MBF Année académique 2011-2012 Option : Finance d’entreprises et Marchés financiers PROJET PROFESSIONNEL OFFRE DE MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATION INTERNE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES AU SEIN DES BANQUES COMMERCIALES AU SENEGAL Dakar, Juin 2013 Présenté par : Khady FALL 11 eme Promotion MBF Sous la supervision de: M. Soulakata KEBE Chef du Service des Opérations Bancaires à la BCEAO-SIEGE CESAG - BIBLIOTHEQUE

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Centre Africain d’Etudes supérieures en Gestion

CESAG

Master en Banque et Finances

MBF

Année académique 2011-2012

Option : Finance d’entreprises et Marchés financiers

PROJET PROFESSIONNEL

OFFRE DE MISE EN PLACE D’UN SYSTEME DE NOTATION INTERNE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES AU SEIN DES BANQUES

COMMERCIALES AU SENEGAL

Dakar, Juin 2013

Présenté par :

Khady FALL

11 eme Promotion MBF

Sous la supervision de:

M. Soulakata KEBE

Chef du Service des Opérations

Bancaires à la BCEAO-SIEGE

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AVANT PROPOS

Le programme Master en Banque et Finance (MBF) est un programme professionnel bilingue (français - anglais) d’études post universitaires de haut niveau en Banque et en Finance. Ce programme, créé en 2001, sous l’impulsion des Etats de l’Union Monétaire Ouest Africaine (U MOA), est le fruit de la collaboration entre le CESAG, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque de France, l’Agence Française de développement (AFD), l’Union Européenne, la Banque Mondiale, le Ministère français des Affaires Etrangères et la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique ( ACBF).

C’est un programme d’excellence de l’UEMOA qui bénéficie de l’appui de divers partenaires académiques, techniques et financiers, dont la Banque des Règlements Internationaux (BRI), l’INSEAD de Paris, la New York University, l’Université Paris Dauphine, la Bundesbank, l’UEM OA, la Bank of Ghana, Thompson Reuters, la BRV M, Ecobank, Bloomberg. Le diplôme délivré est le Master en Banque et Finance (MBF).

Le MBF a pour objectif de répondre au besoin croissant de formation bancaire et financière de haut niveau en Afrique. L’accès au programme se fait sur concours ouvert aux cadres des institutions bancaires et financières, des entreprises privées et des administrations économiques et financières publiques. L’objectif vise est la maitrise des instruments financiers, des techniques de mesure et de gestion des risques développés sur les marches internationaux de capitaux en vue de relever le défi de la globalisation. A leur sortie, les « Mastériens » ont plusieurs profils avec comme débouchés possibles :

- Gestionnaire de la trésorerie nationale et internationale ;

- Gestionnaire des risques de marches ;

- Gestionnaire de portefeuille ;

- Operateur de marche (front-office) ;

- Responsable du front ou du back – office ;

- Contrôleur interne ;

- Contrôleur de gestion.

L’année 2012 marque l’entrée du MBF dans sa troisième phase. Désormais, l’obtention du diplôme est sanctionnée, non plus par un mémoire, mais plutôt par un projet professionnel. Le présent document s’inscrit dans ce cadre.

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DEDICACE A mon père Serigne Mbacke FALL et à ma mère Saynabou FALL, en témoignage de ma profonde gratitude pour les sacrifices tant consentis pour l’épanouissement intellectuel de vos enfants, je vous dédie ce travail ; puisse Dieu nous accorder la grâce de vous faire jouir des fruits des multiples efforts que vous consentis pour notre éducation et notre réussite.

A mon brave grand frère Serigne Moustapha FALL, mon modèle de réussite ; merci de m’avoir inculque le gout du travail et de la persévérance.

A mes petites sœurs Mame Fatou FALL et Ndeye Bineta Fall, avec toute mon affection , je vous dédie ce travail avec toute la fierté que peut éprouver une grande sœur et souhaite vivement qu’un jour vous puissiez vous inspirer de cet exemple.

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REMERCIEMENTS J’adresse mes sincères remerciements à l’ensemble des personnes qui ont participé à la réalisation de ce rapport.

J’exprime plus particulièrement ma gratitude à :

A Monsieur Soulakata KEBE, mon encadreur, pour son inestimable soutien.

A Madame Clarisse LIAUTAUD, Chargée de mission Secteur Privé de l’Agence Française de Développement au Sénégal, je vous adresse un merci sincère pour votre disponibilité et vos précieux conseils sur la notation financière.

A Madame Astou SAGNA, de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, pour avoir facilite la collecte de données financières sur les entreprises sénégalaises, je ne saurai vous remercier à votre juste valeur.

Au Professeur Boubacar BAIDARI, Coordonnateur du Programme MBF, et à l’ensemble du personnel de la coordination, pour leur ardeur dans le renforcement, la pérennité de la qualité de l’enseignement et de la notoriété de ce programme.

Au corps professoral, et à l’ensemble du personnel du CESAG pour les enseignements et les services dont j’ai eu à bénéficier durant ma formation.

A ma famille pour son soutien de tous les jours.

A mes collègues de la 11ème promotion, pour leur soutien moral.

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la démographie

BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BEAC Banque des Etats de l’Afrique Centrale

BFI Banque de Financement et d’Investissement

BIS Bank for International Settlements

CAF Capacité d’Autofinancement

CBAO Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale

CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale

CESAG Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CP Capitaux propres

CREPMF Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marches Financiers

DDD Direction des crédits

DF Dettes Financières

DSCR Délai de Récupération du Capital

DSECN Direction des Statistiques Economiques et de la Comptabilité Nationale

IFRS International Financial Reporting Standards

L Liquidité

MBF Master en Banque et Finance

OPCVM Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières

R Rentabilité

RN Résultat Net

S Solvabilité

SCPI Sociétés Civiles de Placement Immobilier

Sum Somme

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TN Trésorerie Nette

UBA United Bank of Africa

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UMOA Union Monétaire Ouest Africaine

WARA West Africa Rating Agency

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Fichier processus de notation ................................................................................ 29

Tableau 2 : Classification des risques ................................................................................... 41

Tableau 3 : Ratios médians par classe d’entreprises ........................................................... 41

Tableau 4 : Ratios moyens par secteurs d’activité .............................................................. 42

Tableau 5 : Matrice De Confusion ........................................................................................ 43

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Elaboration des classes de risques de 150 entreprises sénégalaises à partir de la base de données de l’ANSD

Annexe 2 : Résultats obtenus

Annexe 3 : Scores individualises des 150 entreprises sénégalaises extraites de la base de données de l’ANSD.

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SOMMAIRE DEDICACE ................................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................. iii

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v

SOMMAIRE .............................................................................................................................. 7

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 8

CHAPITRE 1 : Nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie .. 14

I. Définition et classification des métiers de la banque ......................................................... 14

II. Présentation des risques bancaires et du risque de contreparties ......................................... 16

III. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires ............................. 20

CHAPITRE 2 : Méthodologie de notation des entreprises industrielles et commerciales du Sénégal ..................................................................................................................................... 29

I. Notation Intrinsèque de la contrepartie ................................................................................ 30

II. Facteurs externes de notation .............................................................................................. 34

III. Procédure de notation ......................................................................................................... 35

CHAPITRE 3 : Marche de la notation financière au Sénégal .................................................. 37

I. Industrie de la notation financière ......................................................................................... 37

II. Analyse du marché et de la concurrence.............................................................................. 37

CHAPITRE 4 : Conception du système de notation des entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales du Sénégal ................................................. 39

I. Echelle de notation interne et méthodologie de construction du modèle proposé ................ 39

II. Méthodologie de construction du modèle............................................................................ 39

CONCLUSION : ...................................................................................................................... 44

ANNEXES ............................................................................................................................... 46

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ 65

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INTRODUCTION GENERALE

Aujourd’hui, une des préoccupations majeures des pays de la zone UEMOA est le financement de l’économie. En effet, ces pays en voie de développement sont des économies d’endettement : c'est-à-dire que les agents économiques font largement appel au crédit bancaire en raison de la perception qu’ils ont des contraintes et risques associés aux modes de financement alternatifs.

Cependant, face aux besoins d’investissement croissants des économies des pays de l’UEMOA qui sont confrontés à des déficits budgétaires récurrents avec des taux d’intérêts rigides, il s’impose de plus en plus la nécessité d’aller vers le marché financier qui donne l’avantage de proposer à des taux plus faibles des ressources plus longues que le marché des prêts bancaires.

En effet, le marché financier de l’UEMOA créé en 1998 a été conçu pour compléter et renforcer le marché monétaire, et offrir aux opérateurs économiques de la sous-région des opportunités de placement et de financement alternatifs. Mais force est de constater quelques difficultés pour ce marché à s’imposer comme une source de financement dans la sous-région contrairement aux cas des marchés asiatiques, européens et américains. Le constat est que les émetteurs hésitent toujours à recourir au marché financier régional. C’est dans ce cadre qu’un plan de relance pour développer le marché financier régional de l’UMOA a été adopté par le conseil des ministres de l’Union en 2002. Parmi les plans d’actions de l’UMOA, il a été retenu la mise en place d’un système de notation au sein de l’Union. Dans le cadre de notre étude, nous pouvons donc considérer que le Sénégal est une économie d’endettement. Et que les banques constituent la principale source de financement du développement dans un pays comme le Sénégal. Donc, une banque peut être définie comme une société financière qui gère des dépôts, collecte l’épargne des clients, accorde des prêts et offre des services…

Cependant depuis quelques années, avec l’augmentation des besoins de financement des particuliers et des entreprises mais aussi des profits qui s’offrent en termes d’intérêts, nous assistons à l’émergence des banques au Sénégal. En effet, l'activité d'intermédiation des banques reste aujourd'hui le mode de financement le plus développé au Sénégal. La nécessité de préserver le système bancaire dans le tissu économique sénégalais afin de promouvoir le financement des investissements et par là l'essor économique de la nation, devient alors un enjeu majeur.

En effet, depuis 2004, le système bancaire sénégalais a subi une grande mutation. En outre, on note l’opération de grande envergure du groupe marocain ATTIJARIWAFA-BANK qui a opéré un rachat à hauteur de 79,15% sur la CBAO et une acquisition du Crédit du Sénégal. D’autre part, on assiste à l’apparition de nouveaux entrants sur ce marché que sont : La Banque Régionale de Solidarité (BRS) du groupe BRS Holding SA ;

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La Banque des Institutions Mutualistes d’Afrique de l’Ouest (BIMAO) créée par la confédération des caisses mutualistes d’Afrique de l’Ouest ;

La Banque Atlantique (filiale du groupe Atlantic Financial Group) ; L’International Commercial Bank (ICB – Sénégal) ; La Banque Régionale de Marchés (BRM). Et les banques nigérianes que sont : Union Bank of Africa (UBA); Diamond Bank.

A la fin de l’année 2011, l’agrément bancaire au Sénégal s’est caractérisé avec l’implantation de 19 banques. Ainsi, l’installation de ces nouvelles banques crée une concurrence acharnée qui pousse les banques à proposer de nouveaux produits, à acquérir de nouveaux marchés, des investisseurs nouveaux. Ceci explique en partie l’augmentation du chiffre d’affaire des banques passant par une augmentation du volume des crédits. D’où intervient la notation qui apparait aujourd’hui comme un moyen incontournable pour dynamiser le secteur bancaire sénégalais. Elle se définit comme « une évaluation indépendante, objective et rigoureuse de l’aptitude ou la capacité d’une entité économique à honorer aux échéances prévues, ses obligations financières (remboursement du capital et des intérêts d’un emprunt) » (KARYOTIS, 1995 : 12).

L'acte de crédit étant au cœur du métier de banquier, il exige toujours un réflexe sécuritaire, l'examen attentif et objectif de la contrepartie. Ceci explique largement l'approche risque au sein des banques. La posture adoptée par les banques aujourd'hui et ce, dans un souci de stabilité bancaire conduit celles-ci à s'intéresser à la dimension risque. Leurs décisions d'octroi de crédit se fondaient alors sur l'optimisation du couple Risque/rentabilité. Ainsi, la préoccupation du banquier est celle d'éviter un défaut de la part de la contrepartie.

Le contexte économique du Sénégal à l’instar des pays de l’UEMOA a été caractérisé durant les années 80 jusqu'au début des années 90 par un faible niveau de régulation prudentielle associé au non-respect des règles prudentielles en vigueur. Cette situation a eu de fâcheuses conséquences, dont la plus importante est la faillite de plusieurs banques. De l'analyse faite de cette crise bancaire, il ressort que cette crise est le résultat de décisions peu judicieuses en matière de crédit. A la suite de cette crise bancaire, des réformes ont été mises en œuvre sur deux axes, l'une sur la restructuration des établissements bancaires défaillants et l'autre sur la refonte du dispositif de surveillance bancaire avec l'avènement de la Commission Bancaire pour la zone UEMOA. Cette opération de restructuration avait pour principal objectif de restaurer durablement la solvabilité, la rentabilité et la liquidité des banques.

Selon plusieurs analystes financiers, la récente crise financière bancaire née des « subprimes » aux Etats-Unis est la conséquence d'une conduite imprudente des banques poussées par la recherche effrénée de profits dans un environnement caractérisé par une concurrence intense, exacerbée par la globalisation. Cette nouvelle crise, comme les précédentes a pour détonateur la défaillance des contreparties mais plus exactement, la défaillance des systèmes

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d'appréciation du risque de contrepartie. Le métier de banquier est donc au cœur même des difficultés auxquelles il est confronté. Il s'agit en effet pour le banquier de peser au quotidien la probabilité de défaut des contreparties, de faire face et de gérer au quotidien les questions de « confiance envers la clientèle », lesquelles sont traduites au travers du risque de contrepartie. En effet, l'intermédiation bancaire qui consiste à garantir aux déposants la sécurité du dépôt et sa restitution, couplée au financement de l'économie, fait courir à la banque un risque de crédit en cas de défaillance de l'emprunteur. Malgré les crises engendrées par le risque de crédit et la menace qu'il représente pour la stabilité des systèmes bancaires, ce n'est qu'au début des années 90 que la gestion des risques est devenue effective. A cette période, les banques, en plus de leur tendance à renforcer les fonds propres conformément aux exigences édictées par l'accord de Bâle de 1988, se sont lancées dans le développement de nouvelles techniques de gestion des risques de crédit afin de réduire, ou au mieux d'éviter les défauts de contrepartie que l'activité bancaire génère.

L'on a alors vu apparaître quelques années plus tard des systèmes et modèles de mesure et d'optimisation du risque de contrepartie sous l'impulsion du Comité de Bâle II. Conscient des limites de son premier accord et soucieux de permettre aux banques ayant fait un long parcours dans le domaine, d'utiliser leur propre savoir-faire et leur technologie pour évaluer le risque, ce comité a laissé la possibilité aux établissements de crédit d'édifier leurs propres modèles de gestion du risque en conformité avec ses exigences.

Toutefois, l'appréciation du risque de contrepartie intègre des notions parfois subjectives et très difficilement mesurables ; lesquelles ne sont pas forcément prise en compte par tous les outils de notation.

En outre, d’un point de vue pratique, et spécialement dans l'environnement sénégalais caractérisé par une typologie d'entreprises nettement différente de celle retrouvée à l'occident, les outils de notation devraient tenir compte du clivage entre les entreprises commerciales et industrielles du Nord et du Sud.

Face à cette situation, un système de notation interne fondé sur des principes de la finance moderne, visant à la fois la mesure du risque et l'optimisation du Couple Risque/Rentabilité au Sénégal, s’avère nécessaire.

En outre, la notation financière devrait permettre de rétablir la confiance entre prêteur et emprunteur en instaurant des systèmes d’évaluation à temps réel. Toutefois, pour que cette notation atteigne ses objectifs, il faudra qu’elle intègre les spécificités des économies subsahariennes en général et celle du Sénégal en particulier à travers la définition des échelles et l’établissement de critères de notation en cohérence avec l’environnement de la zone.

Notre projet professionnel vise alors à apporter une réponse à la problématique suivante : Quel est le système de notation applicable aux entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales du Sénégal ?

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L’objectif principal de notre projet professionnel est de contribuer à la mise en œuvre d’un système de notation pertinent, pour les entreprises industrielles et commerciales, destiné aux banques commerciales du Sénégal.

Spécifiquement, il s’agit pour nous :

- de montrer l’importance de la mise en œuvre d’un système de notation interne au sein des banques commerciales du Sénégal ;

- de proposer une démarche de notation interne des entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales du Sénégal ;

- de concevoir un système de notation spécifique aux entreprises industrielles et commerciales dédié aux banques commerciales du Sénégal.

Le projet que nous proposons revêt plusieurs intérêts au niveau des banques commerciales du Sénégal, des entreprises industrielles et commerciales emprunteuses auprès des banques commerciales du Sénégal, de l’économie nationale, de la communauté scientifique, et pour nous: - Pour les banques commerciales du Sénégal : il permet de mieux appréhender le risque que représentent les emprunteurs. Le système de notation interne que nous proposons de mettre en place permettrait aux banques commerciales du Sénégal d’effectuer un suivi permanent du risque de crédit des entreprises industrielles et commerciales au Sénégal. Elle permettrait à ces banques de disposer d’outils de gestion plus fiables et performants dans la période actuelle de montée du risque de crédit au sein des banques commerciales du Sénégal avec la concurrence acharnée qui se mène dans le secteur bancaire sénégalais. En effet, aujourd’hui, pour la plupart des banques commerciales au Sénégal, l’évaluation de l’emprunteur est effectuée juste lors de la demande de crédit. Mais, ensuite, le suivi lors de toute la durée du crédit n’est pas effectué. Ou encore, s’il y’a quelques banques commerciales au Sénégal qui font le suivi à l’instar de UBA ou encore ECOBANK, leur système de notation interne ne prend pas en compte tous les aspects de l’analyse du risque des entreprises et commerciales du Sénégal puisque leur système de notation interne est basé sur des critères quantitatifs et laisse en rade les critères qualitatifs (ce type de notation est appelé plus couramment le « scoring »). Et c’est là toute la portée que revêt notre projet ; et l’innovation qu’il représente. Ainsi, il permettrait aux banques commerciales du Sénégal de faire un suivi efficace de l’évolution des entreprises industrielles et commerciales qui sont des emprunteuses au niveau de leurs établissements en leur imputant une note qualitative et quantitative qui fera l’objet d’une note finale chaque semestre. Donc, les banques commerciales du Sénégal, avec ce projet, disposeraient d’une meilleure visibilité et d’une meilleure perception du risque à l’encontre de leurs clients que sont les entreprises industrielles et commerciales du Sénégal. - Pour les entreprises industrielles et commerciales du Sénégal : la notation devrait servir de support d’une bonne stratégie marketing en leur permettant de mieux se faire connaitre auprès des banques commerciales du Sénégal. Elle devra conférer aux entreprises industrielles et commerciales du Sénégal bénéficiant d’une bonne note une certaine notoriété. De plus, elle

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leur donne l’opportunité de diversifier leurs sources de financement, de devenir plus attractives par rapport aux banques commerciales du Sénégal. Il devrait s’en suivre une réduction du coût de l’emprunt et de pouvoir mobiliser des ressources pour des échéances plus longues. - Pour l’économie nationale : étant donné que la notation interne encourage la productivité des agents économiques, elle est donc un vecteur d’accroissement de la richesse nationale. -Pour la communauté scientifique entres autres, le CESAG : notre étude complète des travaux précédents d’anciens étudiants du CESAG et pourrait ouvrir des pistes de réflexion sur la proposition d’un système de notation des entreprises industrielles et commerciales du Sénégal. En somme, la notation crée un « effet d'entraînement» stimulant de ce fait l’économie nationale. Le succès auprès du public des entreprises notées, entraînerait leurs concurrents respectifs à en faire autant afin de bénéficier aussi de cette confiance. La conséquence de ce comportement est que toutes les entreprises commerciales et industrielles du Sénégal rechercheraient une solidité financière et la transparence dans la gestion de leurs activités, pour se faire noter « A». Cette dynamique devrait apporter plus d’assurance aux banques commerciales du Sénégal, de même qu’aux entreprises industrielles et commerciales du Sénégal. - Pour nous, les travaux et recherches effectues dans le cadre ce projet nous ont permis de consolider les connaissances acquises dans le cadre de notre formation au Master en Banque et Finance (MBF) et de développer une réelle compétence en matière d’analyse financière des entreprises. Aussi, nous restons convaincus que ces connaissances développées devraient favoriser notre insertion professionnelle. Notre démarche méthodologique a consisté, dans un premier temps, a effectuer une revue de littérature à travers le fonds documentaire de la bibliothèque du CESAG afin de proposer une définition des métiers de la banque, d’appréhender les risques auxquels elle fait face, et de proposer une méthodologie de notation. De même, nous avons procédé a une analyse documentaire des rapports disponibles sur le site internet de la BCEAO et de BIS pour cerner la règlementation bancaire au sein de la zone UEMOA et les exigences du comité de Bale sur le contrôle bancaire. Sur la base des informations financières de 150 entreprises sénégalaises fournies par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), nous avons pu concevoir notre système de notation. Les difficultés lors de la mise en œuvre de notre travail sont : - la collecte d’informations :afin de mieux appréhender le sujet de la notation financière au Sénégal, nous avons eu a effectuer des stages, en qualité d’analyste financière, respectivement à l’Agence Française de Développement qui a mis en place un système de notation de ses contreparties, et à West Africa Rating Agency (WARA) qui est la première agence de notation locale de l’Afrique de l’Ouest à avoir reçu l’agrément du CREPMF pour opérer sur le marche financier régional de l’UEMOA. Cependant, bien que nous ayons été en contact avec les systèmes de notation de ces deux entreprises, nous avons été confrontés à l’aspect confidentiel de toutes les informations en rapport avec ces entreprises. De ce fait, nous n’avons pu exploiter les méthodologies de notation de ces deux entreprises sur notre projet professionnel.

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- l’impossibilité d’accéder à une banque commerciale sénégalaise dans le cadre du projet professionnel : en effet, il aurait été plus aisé de comprendre l’ampleur du besoin pour les banques commerciales du Sénégal de se doter d’un système de notation interne des entreprises industrielles et commerciales, si nous avions eu à y effectuer un séjour professionnel, ou encore à administrer des guides d’entretien aux chefs de département risques. La suite du rapport s’articule autour de quatre chapitres. Dans un premier temps, nous présenterons la nomenclature des risques en environnement bancaire. Dans un second chapitre, nous aborderons la méthodologie de notation que nous avons mise au point pour les entreprises industrielles et commerciales du Sénégal. Ensuite, nous procèderons a l’exposé du marché de la notation financière au Sénégal. Enfin, nous présenterons la conception du système de notation mis en place.

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CHAPITRE 1 : Nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie

Dans les économies modernes, les banques sont des entreprises à part entière qui assurent des services au public. Toutefois, elles ont une particularité par rapport aux autres entreprises parce qu'elles remplissent un rôle économique original lié à la création et à la réallocation monétaire mais aussi parce que ce rôle induit des prestations de services bâties autour des dépôts des clients. Cette activité qui est faite avec l'argent d'autrui, en diverses monnaies, selon un florilège d'échéances, est source de risque. Par conséquent le métier de banquier est confronté à plusieurs sortes de risque, dont le risque de contrepartie pour l'octroi des crédits bancaires. Il s'agira, dans ce chapitre, de présenter les risques auxquels font face les banques en insistant sur le risque de contrepartie et ses exigences règlementaires. Par ailleurs, une brève présentation de la banque et de ses métiers sera faite afin de nous situer dans le contexte.

I. Définition et classification des métiers de la banque Nous allons d’abord donner une définition de la banque, et ensuite nous ferons une distinction des types de banques selon leurs métiers.

1.1. Définition de la banque 1

Selon l’article 2 de la loi - cadre portant réglementation bancaire de l’UEMOA de 2010, une banque est une entreprise particulière qui collecte des dépôts de fonds du public, octroie des prêts et gère des moyens de paiement. Les établissements de crédits se définissent dans l’UEMOA comme des personnes morales qui, dans le cadre de leur profession habituelle, effectuent à titre principal une ou plusieurs opérations dites de banque à savoir :

la réception des fonds du public, les opérations de crédits ainsi que la mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiement ou leur gestion ;

le placement, la souscription, l'achat, la gestion, la garde et la vente de valeur mobilière et produits financiers ;

le conseil et l'assistance en matière de gestion de patrimoine ; les opérations de changes ; les locations simples et avec options ; le conseil et l'assistance en matière de gestion financière, l'ingénierie financière et,

d'une manière générale tous services destinés à faciliter la création et le développement des entreprises, sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'exercice de certaines professions ;

la bancassurance qui consiste pour les banques à commercialiser les produits d'assurances.

1 http://www.bceao.int/IMG/pdf/Guide_du_Banquier.pdf

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Il est également possible de définir la banque de par ses activités. Ainsi, l'on peut considérer que la banque est toute institution qui se prête aux activités :

· d'intermédiation bancaire pour la transformation des durées, risques et échéances ;

· de prestation de services connexes ;

· de prestation de services d'investissement. On peut citer les opérations sur les actifs financiers côtés, les opérations de fusion acquisition, ...

1.2. Classification des banques

L'évolution de l'économie, la concurrence et les exigences de la clientèle ont poussé les banques à se spécialiser dans différents métiers ; il fut un temps où les banques faisaient toutes, à peu près les mêmes métiers. Depuis une vingtaine d'années, les banques se sont très largement diversifiées et les nouveaux marchés sur lesquels elles opèrent sont très différents les uns des autres en termes de risques et de rentabilité. Selon les métiers bancaires, nous pouvons distinguer :

- la banque commerciale ou de détail (VERNIMMEN, 2012 : 355) : la banque de détail est une banque qui exerce une activité de crédit et d'offre de produits de placements auprès de clientèles individuelles : particuliers, professions libérales, entreprise de petite taille (commerçants, artisans,...) ou de taille moyenne (PME/PMI), collectivités locales et associations. En d'autres termes, la banque de détail offre des services financiers et non financiers aux particuliers, professionnels et les petites entreprises. La banque de détail distribue une gamme de produits ou de services (épargne, crédit, moyens de paiement, produits d’assurance). La banque de détail assure la vente des produits et services, qui sont parfois conçus et réalisés par des structures spécialisées comme les compagnies d'assurance ou les sociétés de gestion d'actifs financiers (ou « d'asset management »).

S'agissant des banques d'entreprises, on les assimile souvent à des banques de détail au niveau des moyennes et grandes entreprises car jouant pratiquement le même rôle à des échelles différentes. En effet, elle est la partie du métier bancaire concernant les opérations des entreprises.

- la banque d'affaires : pour les opérations de fusions-acquisitions, introduction en bourse et marché primaire d'actions, elle est pratiquement inexistante au niveau de la zone UEMOA malgré quelques opérations effectuées par certaines banques de la place et relevant de la banque d'affaires.

- la banque de financement et d'investissement (FLEURIET, 2010 : 3) qui est une banque, ou une division de banque, qui rassemble l'ensemble des activités de conseil, d'intermédiation et d'exécution ayant trait aux opérations dites de haut de bilan (introduction en bourse, émission de dette, fusion/acquisition) de grands clients (entreprises, investisseurs, mais aussi États...). C'est dans le cadre de la banque d'investissement que se réaliseront les opérations de

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capital-risque, de capital développement... La banque de financement a pour but d'accompagner les clients dans leurs projets à long terme (généralement supérieur à 7 ans).

À la différence d'une banque de dépôt, elles ne reçoivent pas les dépôts des particuliers et recherchent donc les liquidités auprès des autres banques, des marchés monétaires ou de la Banque Centrale. Elles donnent également accès au marché de capitaux par émission d'actions et obligations.

On différencie parfois la banque d'investissement de la banque de financement en attribuant à la première les activités de marchés et à la seconde celles de finance d'entreprise. Toutefois le terme de banque de financement et d'investissement (BFI) qui inclut les deux activités, tend à se généraliser.

- la banque de gestion d'actifs (VERNIMMEN, 2012 : 357) pour les activités des marchés financiers, elle intervient pour le compte de ses clients dans l'optique de gérer des actifs financiers ou de conserver des titres. Une banque de gestion d'actifs est une banque spécialisée dans la gestion des actifs des particuliers et des entreprises. Cette catégorie de banque propose une offre sur la gestion de fonds (souvent collective avec les OPCVM), mais aussi, différents autres produits qui se réfèrent aux actifs immobiliers (SCPI) ou à l'assurance-vie.

II. Présentation des risques bancaires et du risque de contreparties La banque comme toute autre entreprise court, d’une part, des risques que nous qualifierons de risques bancaires. Par ailleurs, de par son métier, elle court des risques associés aux différents crédits qu’elle consent ; on les appellera « risque de crédits bancaires ».Au préalable, il est nécessaire de fournir une définition succincte du risque.

2.1. Définition du risque et classification des risques bancaires

2.1.1. Définition du risque

Etymologiquement, le risque vient du mot latin « resecum » qui signifie le risque encouru par une marchandise transportée par bateau. Le risque est le fait d'être face à un danger, comme par exemple le risque de se faire mal. Le risque a donc plusieurs connotations tant en littérature qu'en finance. La signification financière est celle qui va le plus retenir notre attention. Dans cette optique, le risque peut donc être défini comme « l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats » (COHEN, 1997 : 308) . De cette définition nous retenons deux éléments essentiels qui caractérisent le risque dans le milieu bancaire :

• Le caractère probable du fait générateur du risque : ici, la probabilité joue un rôle essentiel, car c'est elle qui rend possible la gestion des risques financiers. Cette

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probabilité vient créer le fossé qui existera entre l'incertain et le risque en ce sens que pour le premier, on ne possède pas de probabilité.

• L'enjeu lié aux objectifs de la banque, c'est-à-dire son incidence sur les objectifs poursuivis par la banque qui se matérialisera par une perte si le risque se réalise.

2.1.2. Classification des risques bancaires (CALVET, 2002 : 95)

Parmi les risques bancaires couramment rencontrés, nous pouvons citer :

- le risque de liquidité (risque d'illiquidité) : En admettant qu`a un moment donné une banque est solvable, mais incapable de transformer suffisamment d'actifs en cash pour honorer les retraits, elle est alors illiquide. Le risque d'illiquidité a pour origine une mauvaise configuration du bilan de la banque, selon laquelle, à un moment donné, la banque ne présenterait pas un volume d'actifs mobilisables suffisants pour faire face à une demande de remboursement des ressources (retraits espèces, solde de compensation, etc.) ce risque est accru par le manque de qualité des emplois et/ou la trop grande volatilité des ressources ;

- le risque de contrepartie (ou risque de crédit) : le risque de crédit ou de signature d’un établissement de crédit est le risque de défaillance d’un débiteur ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l’établissement détient sur lui ;

- le risque de marché : Il est le risque que court la banque de réaliser des pertes du fait de la variation dans la variation des prix des instruments financiers de marché, des cours de devises et des matières premières. Il est issu de l'évolution défavorable d'un prix d'actif sur lequel la banque détient une position (longue ou courte). Ce risque englobe le risque de taux d'intérêt, de change et de produit dérivé ;

- le risque économique : Il provient du cycle de production consommation de chacun des secteurs d'activité auxquels sont rattachés les clients de la banque. Il est exacerbé du fait de la chaîne économique. En effet, le fait que chaque client soit lui-même fournisseur d'un client entraîne que tout l'amont de la chaîne est masqué au banquier ;

- le risque pays : Au sens strict, le risque pays, ou risque souverain, est la probabilité qu'un pays assure le service de sa dette extérieure. Certains pays peuvent présenter des vulnérabilités par rapport aux investissements internationaux. Il dépend des aléas de nature politique et/ou catastrophique auquel est exposé chacune des zones d'activité avec lesquelles les clients travaillent, mais aussi dans lesquelles la banque s'est elle-même implantée. Le risque pays résulterait donc de la situation économique ou politique du pays. Il peut se réaliser du fait d'un évènement dans un pays géographiquement voisin ou lié par des accords économiques et/ou politiques ;

- les risques opérationnels : Cet ensemble regroupe des sources de risques communes à toutes les entreprises. Bien sûr, certains prennent une importance particulière dans le cadre des banques comme le respect des procédures ou le dysfonctionnement des systèmes

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d'information, compte tenu de la place que ceux-ci occupent au sien de l'activité bancaire. On retrouve parmi les risques opérationnels : le risque opérationnel proprement dit et le risque juridique ;

- les risques de gouvernance : Ce dernier groupe de risques, comme le précédent est commun à toutes les entreprises ; ils sont relatifs à la politique de gestion de l'entreprise. Il s'agit du :

- risque de management qui décrit la défaillance dans le système de pilotage de l'entreprise pour cause de chocs externes (par exemple une mauvaise anticipation de l'évolution économique) ou internes (par exemple une dégradation du climat social ou altération des relais interne) ;

- risque extérieur ou environnemental qui regroupe les changements dans l'environnement de la banque qui peut affecter ses intérêts et dépasser largement les domaines habituellement « sous contrôle ». Nous pouvons citer les décisions liées à la puissance publique.

2.2. Présentation du risque de contrepartie

Il s'agira, à ce niveau, d’approfondir la notion de risque de contrepartie, de classifier les différents risques qui y sont associés ; tout ceci dans l'objectif de mieux appréhender le risque de défaut.

2.2.1. Définition du risque de crédit bancaire

Encore appelé risque de contrepartie ou risque de signature, il est le premier risque auquel est confronté la banque. Il occupe une place de choix dans l'activité bancaire d'une part parce qu'il est dépendant d'une relation basée sur la confiance avec le client, d'autre part parce qu'il représente la source principale de provisionnement des banques. Autrement dit, il est le risque de perte consécutive au défaut d'un emprunteur sur un engagement de remboursement des dettes (prêts bancaires) qu'il a contractées. Le produit est l'élément clé de la relation entre le prêteur et l'emprunteur. C'est lui qui véhicule le risque. Sans produit, il n'y a pas de risque. De cette relation, le risque de contrepartie est une probabilité de l'incapacité de l'emprunteur à honorer l'engagement qu'il a vis-à-vis du prêteur. Ce risque peut se matérialiser aussi bien par une perte que par un manque à gagner qui ne trouvera pas obligatoirement sa traduction dans le résultat comptable. Le risque de crédit se décline en deux variantes : le risque de non remboursement et le risque d'immobilisation.

2.2.2. Les différents types de risque de crédit bancaire (CALVET, 2002 : 132)

On distingue:

- le risque de non remboursement : c'est le risque le plus redouté par le banquier. Il apparait quand le client, en raison d'une dégradation de sa situation financière ou par mauvaise foi,

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n'est plus en mesure ou refuse tout simplement de rembourser les prêts qui lui ont été octroyés. Il résulte de l'insolvabilité du débiteur. Il trouve ses origines, essentiellement dans le risque client (l'entreprise, le débiteur lui-même), car tributaire de la situation financière, industrielle et commerciale du client. Il peut également découler d'une crise politique ou économique d'un pays ; dans tous les cas, il s'agit d'un risque transmis.

- le risque d'immobilisation : il est un risque proprement bancaire. Un simple retard dans le remboursement d'une créance ou un décalage entre les ressources et les emplois peut être préjudiciable à la banque et pourrait engendrer une forte immobilisation de capitaux puis la cessation de paiement de la banque (réalisation du risque d'illiquidité).

- le risque dans la relation banque - client : dans la relation banque/client, l'information est considérée comme un élément fondamental permettant à la banque d'exercer sa mission d'intermédiation financière. Le facteur informationnel soulève la problématique d'asymétrie d'information dans la relation banque/client. Le premier type d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe avant l'octroi du crédit et qui conduira à une sélection adverse11(*). Le second type d'asymétrie est lié à l'incertitude qui existe après l'octroi du crédit et qui conduira au hasard moral, au risque de non-exécution partielle ou totale des engagements.

Un peu plus loin dans les salles de marché mais pas des moindres, on peut noter le risque de remplacement. Il est le risque de contrepartie spécifique aux opérations de marché. Il s'agit de la nécessité de conclure une nouvelle opération plus couteuse (contrat de « remplacement ») se substituant à celle conclue avec la contrepartie au cas où celle-ci est défaillante. On retrouve généralement ce risque dans les opérations de change à terme.

2.2.3. Facteurs influençant le risque de crédit

Le risque de défaut d'un client s'appréhende difficilement du fait du nombre élevé de paramètres à prendre en compte. Ces facteurs peuvent être endogènes ou exogènes.

Les facteurs endogènes au client sont des paramètres propres au client, qui peuvent avoir une incidence sur la probabilité de défaut de ce dernier. Les facteurs entrant en jeu sont : la situation financière et le mode de gestion du client, le profil des dirigeants (formations et expériences), les procédés de fabrication utilisés (la technologie), la qualité des produits et son positionnement sur le marché, le pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients ainsi que leur dispersion, la politique commerciale et marché cible, le degré de sous-traitance.

Les facteurs exogènes au client sont les paramètres les plus difficiles à cerner et à prévoir. Ils sont liés à des facteurs externes au client et peuvent influencer négativement la bonne marche des activités du client. On peut citer de manière non exhaustive : la perméabilité du secteur d'activité du client (les barrières d'entrée), l'état de la concurrence du secteur d'activité du client, la situation conjoncturelle en générale et du secteur d'activité du client en particulier, les perspectives d'évolution du marché ciblé par le client, etc.

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III. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires

Cette section nous permet de détecter l'origine du risque de contrepartie d'une part et d'appréhender d'autre part l'intérêt de sa mesure par le biais de la réglementation.

3.1. La source du risque de contrepartie : l'activité de crédit

Ce point nous permet de présenter les différents crédits offerts par la banque et plus particulièrement la banque commerciale (banque de détail et/ou banque d'entreprise) car ces crédits sont généralement source de risque.

Avant de ressortir les différents crédits bancaires, il est important de comprendre au préalable ce qu'est le crédit. Le mot crédit vient du verbe latin « credere » qui signifie « croire ». En effet, celui qui consent un crédit « croit », « fait confiance » en celui qui le reçoit. Dans un sens large, Le crédit est la mise à disposition par une personne ou une organisation (le créancier) d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être payé ou remboursé dans le futur, à une date déterminée. Ainsi, suivant la conception du banquier, le crédit est toute opération par laquelle, il fait confiance à son client et lui accorde une facilité, un concours ou sa garantie. De cette définition du crédit bancaire ressortent trois éléments fondamentaux : le temps ou le délai pendant lequel le bénéficiaire a à sa disposition les fonds prêtés, la confiance faite par le créancier et la promesse de restitution des fonds consentis.

La présentation de crédits bancaires que nous ferons dans la suite n'est pas exhaustive. En effet de nouvelles formes de crédits sont créés au quotidien en réponse aux sollicitations des besoins des agents à besoin de financement et à l'évolution de la sphère économique et financière. Pour une meilleure présentation des crédits bancaires nous optons de les distinguer selon qu'il soit décaissable ou non par la banque. Toutefois, il faut noter qu'une distinction selon la nature du crédit, le statut de son bénéficiaire ou encore selon la durée du crédit peut également être faite.

3.1.1. Les crédits de trésorerie (MASSON, 1984 : 34)

Il s'agit de l'ensemble des crédits octroyés par le banquier pour financer un décalage entre les recettes et les dépenses. Il faut noter que ce décalage commence à l'approvisionnement et se termine aux règlements clients. De cette définition, nous pouvons citer comme crédits de trésorerie :

3.1.1.1. Ceux appropriés pour un décalage ponctuel en cours de mois :

- le découvert : il permet de disposer le plus rapidement de la liquidité dans un compte afin de faire face aux difficultés de trésorerie. Il s'agit donc d'une autorisation que la banque donne à un client de rendre son compte débiteur à un montant maximal et pendant une période donnée.

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- la facilité de caisse : elle est accordée par la banque à son client qui exprime un besoin urgent de liquidité. Généralement accordée lorsque l'équilibre de la trésorerie ne peut être obtenu par la seule mobilisation des créances clients (escompte papier commercial). Elle permet généralement aux entreprises de faire face à des tensions de trésorerie de courte durée.

3.1.1.2. Ceux appropriés pour un besoin de mobiliser des créances clients :

- l'escompte papier commercial : elle est une opération par laquelle une banque (l'escompteur), en contrepartie de la cession d'une créance représentée par un titre cambiaire, consent à un client (le remettant) une avance de fonds remboursée grâce au recouvrement de la créance.

- Cession de créances professionnelles : inexistant dans l'environnement camerounais, il consiste soit à céder une créance commerciale en toute propriété à un cessionnaire (la banque) soit à garantir la bonne fin d'un crédit spécifique.

- l'affacturage : par cette technique de gestion financière, un établissement de crédit spécialisé (le factor ou affactureur en français), prend en charge le recouvrement des créances d'une entreprise en supportant, de manière optionnelle, les pertes éventuelles sur les débiteurs insolvables. Trois prestations sont recouvertes par l'affacturage: le recouvrement du poste client, le financement de la trésorerie et l'assurance-crédit.

3.1.1.3. Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie saisonnier ou lié à une campagne :

- le crédit de campagne : sollicité par certains clients qui ont des activités saisonnières se caractérisant par des périodes de besoin de trésorerie et des périodes d'excédent de trésorerie. Ces clients font recours à ce type de crédit lors des périodes de besoin de trésorerie.

- le crédit relais : pratiquement identique à celui du crédit de campagne, il est accordé pour anticiper une rentrée de fonds dont l'objet est hautement spécifié.

- les avances sur marchandises : ce type de crédit qui rentre dans la catégorie des avances de trésorerie permet à un client (entreprise) qui dispose d'un stock de marchandises, de le remettre en gage à son banquier afin d'obtenir une avance de trésorerie ; le stock de marchandise est entreposé dans un magasin général (entrepôt spécialisé sous le contrôle des pouvoirs publics) en vue d'être vendu. Le produit de la vente servira au paiement du prêt.

- les avances pour l'exécution de marché : il s'agit des avances de trésorerie accordées par la banque à ses clients exécutant des prestations de marché public ou privé.

- l'escompte de warrants : autre forme d'avance sur marchandise, il s'agit de l'entreposage de marchandise dans un magasin général qui se fait contre remise d'un document appelé « récépissé-warrant » comportant deux volets (l'un attestant du dépôt des marchandises, l'autre, le warrant pouvant faire l'objet d'un escompte auprès d'un banquier).

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3.1.1.4. Ceux appropriés pour un besoin de financement à court, moyen ou long terme :

- les crédits à terme : prêts amortissables selon des annuités indiquées dans le contrat de prêt, il s'agit des crédits courts termes (durée<2ans), crédits à moyens termes (2<durée<7ans) et crédits longs termes (durée>7ans).

- le crédit-bail : technique de financement par laquelle une banque acquiert un bien pour le louer à son client pour une durée déterminée et assortie d'une option d'achat à l'échéance du contrat. Le crédit-bail peut porter sur un bien mobilier ou immobilier.

- le crédit de restructuration : sollicité par un client dont la structure du bilan est déséquilibrée en raison soit d'une insuffisance de capitaux permanents, soit des pertes cumulées, soit pour le développement d'activités sans rapport avec ses fonds propres.

3.1.1.5. Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie irrégulier :

- le crédit spot : c'est un crédit qui permet au client de faire face à un besoin de financement à très court terme venant des décalages de trésorerie dont l'objet n'est pas très précisé. Il consiste à créditer le compte courant du client pour une durée exprimée en termes de jours. Le principal avantage de ce crédit est la suppression des commissions applicables aux autres crédits, le taux d'intérêt étant le seul coût pour le client. Il est dans la pratique réservé aux grands clients de la banque, et est matérialisé par un papier financier appelé billet à ordre.

3.1.2. Les crédits ou engagements par signature (MASSON, 1984 : 178)

Ils sont délivrés par une banque pour le compte d'un client au profit d'une tierce personne liée au client par un contrat. Dans ce type d'engagement, la banque ne procède pas à un décaissement immédiat des fonds. Elle est appelée à honorer la signature de son client en cas de défaillance de ce dernier. L'on peut citer :

- les obligations cautionnées : titre souscrit au profit de l'administration ou à son ordre par un contribuable auquel un délai a été consenti pour l'acquittement de ses obligations (fiscales par exemple), et garanti par une banque agrée par l'administration.

- les cautions sur marchés : garantie que la banque offre à son client soumissionnaire de marchés publics ou privés pour assurer que son client, le maître d'ouvrage, peut mener à bien les travaux, le service, la livraison ou les commandes pour lesquels il s'est engagé. On retrouve dans les cautions sur marchés la caution provisoire de soumission, la caution de bonne fin ou de bonne exécution, la caution d'avance de démarrage et la caution de retenue de garantie.

- les cautions pour séjour à l'étranger : garantie émise par la banque au profit de son client sollicitant l'obtention d'un visa étranger. Elle permet au pays d'accueil d'avoir l'assurance que le demandeur de visa (le client de la banque) couvrira ses frais de séjour.

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- les cautions bancaires : engagement d'une banque qui se porte garant à 1ère demande d'un client pour lui permettre d'obtenir un crédit auprès d'un tiers.

- les crédits documentaires : engagement pris par une banque (banque émettrice) de payer ou d'accepter un effet sur présentation de certains documents. Cet engagement est remis au vendeur (bénéficiaire) par une autre banque (banque qui notifie) conformément aux instructions fixées par l'acheteur (donneur d'ordre).

- les crédits par acceptation : crédit par lequel une banque accepte que son client tire sur elle une traite qui sera escomptée auprès d'une autre banque. La banque s'oblige par le biais d'un effet cambiaire à régler la traite au cas où son client ne s'exécute pas à échéance.

3.2. Les exigences réglementaires du risque de contrepartie

Il s'agit, pour nous, de montrer l'intérêt d'une bonne maitrise du risque de contrepartie afin de ne pas être en marge de la réglementation. Les bases réglementaires qui régissent la notion de risque de contrepartie au sein des institutions financières nous permettent d'appréhender les limites de risques de contrepartie imposées aux banques. Ainsi ces institutions se doivent d'opérer un choix judicieux en matière de contrepartie afin d'optimiser le risque qui y est associé. Nous présenterons alors les règles relevant du comité de Bale et celles relevant de la Commission Bancaire de l’UEMOA.

3.2.1. Les exigences de l’UEMOA en matière de risque de contrepartie2

Les établissements de crédit doivent disposer d'une procédure de sélection des risques de crédit et d'un système de mesure de ces risques leur permettant notamment d'appréhender différentes catégories de niveaux de risques à partir d'informations qualitatives et quantitatives sous forme, notamment, d'une notation interne.

Par ailleurs, les établissements de crédit assujettis sont tenus dans les conditions prévues, de respecter en permanence un ratio de couverture des risques, rapport entre le montant de leurs fonds propres nets et celui de l'ensemble des risques de crédit qu'ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8%... ». Cette réglementation, n'est qu'une transposition des règles prudentielles issues de l'Accord de Bâle II, notamment Le Pilier 1, qui concerne l'exigence minimale de Fonds Propres.

Les risques de crédit encourus, éventuellement diminués des provisions pour dépréciation regroupent : les crédits à la clientèle distribués, les opérations de crédit-bail et de location avec option d'achat, les titres publics et privés souscrits, les créances sur les correspondants,

2 www.bceao.int/IMG/pdf/GuideduBanquier_pdf

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les engagements hors bilan donnés sur ordre de la clientèle ou des correspondants... La détermination du niveau de risque tient compte de certaines pondérations liées à la nature du crédit, et à garanties associées. Ainsi, seront pondérés à 100% les créances de toute nature sur la clientèle publique ou privée, à 75% les crédits garantis par une hypothèque ferme de premier ou deuxième rang sur des immeubles, à 50% les avances sur stocks à la clientèle privée ou publique, sur marchés publics nantis, à 20% les escomptes documentaires,) 0% les éléments d'actifs et de hors bilans autres ceux que visés ci-dessus (titres émis par la BEAC, créances titrisées sur l'Etat...).

Par ailleurs, dans les normes de gestion, des ratios sont à respecter :

- la règle de couverture de risques. Il est fixé à un minimum de 8%. En vue d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en emplois à moyen ou long terme, les banques doivent financer leurs emplois à moyen terme (2 ans) et long terme par des ressources de même terme à 75% minimum ;

- un ratio de division des risques : le montant total des risques sur une seule et même signature, est limité à 75% des fonds propres effectifs d'une banque ;

- un seuil de liquidité et d'illiquidité : le ratio de liquidité s'exprime sous la forme du rapport des actifs disponibles et réalisables ou mobilisables à court terme (trois mois maximum) sur le passif exigible à court terme ou engagements par signature susceptibles d'être exécutés à court terme (trois mois maximum). La norme est de 75% et doit être respectée à tout moment par l'établissement ;

- un ratio de structure de portefeuille qui est le rapport entre les encours de crédits bénéficiant des accords de classement par le total des crédits bruts distribués qui doit être égal ou supérieur à 60%.

3.2.2. Les exigences de Bâle en matière de risque de contrepartie3

Le Comité de Bâle ou Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (en anglais Basel Committee on Banking Supervision, BCBS) est un forum où sont traités de manière régulière les sujets relatifs à la supervision bancaire. Ce Comité a été créé en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe des Dix » (G10) et hébergé par la Banque des règlements internationaux à Bâle (ville en Suisse). Le Comité se réunit quatre fois par an et se compose actuellement de représentants des banques centrales et des autorités prudentielles des 13 pays. Son premier président était Peter Cooke, un directeur de la Banque d'Angleterre d'où elle tient son ancien nom « Comité Cooke », actuellement le président de ce comité est le gouverneur de la banque des Pays-Bas.

3 http://www.bis.org/publ/bebs128-fre.pdf

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Le principal objectif du comité de Bâle est d'améliorer la stabilité du système financier international par l'introduction d'exigences de fonds propres applicables à toutes les banques. Les missions du comité sont à l'ordre de quatre et sont:

- le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier;

- l'établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel

- la diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance;

- la promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.

3.2.2.1. Les accords de Bâle I

En 1988, le comité de Bâle met en place le premier accord de Bâle I appelé également ratio Cook. Basé sur une méthodologie simple, ce ratio établissait un minimum d'exigence de couverture des risques de crédit par des fonds propres. Le ratio Cook a été suivi d'un amendement introduisant la couverture des risques de marché. Le capital réglementaire instauré par l'accord de Bâle 1 représente le niveau minimum de fonds propres que la banque doit détenir pour assurer la protection des déposants et la stabilité du système financier. Il a été mis sur pied un ratio permettant de mesurer ce minimum : le ratio Cook.

C'est un ratio prudentiel destiné à mesurer la solvabilité des banques. Il définit le montant des Fonds Propres minimum que doit posséder une banque en fonction de sa prise de risque. Son objectif est de renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire international et promouvoir des conditions d'égalité de concurrence entre les banques à vocation internationale. La détermination de ce ratio tient compte des éléments suivants : les fonds propres (apports des propriétaires de la banque au sens du capital social), les engagements (ensemble des crédits octroyés qui sont pondérés selon la nature de l'emprunteur). Son principe de calcul a servi de base à la détermination de celui de la COBAC. La formule du ratio de Cook est :

Fonds propres réglementaires/ ensemble des engagements de crédit >8%

Le but du comité a été atteint. Bâle I a été intégré à la législation de plus d'une centaine de pays après avoir subi des adaptations aux besoins nationaux et peut être considéré comme un succès. Mais malgré ce succès Bâle I relève certaines faiblesses dont :

- les pondérations de solvabilité rigides ne tenant pas compte de la qualité réelle des actifs du bilan ou des crédits;

- prise en compte très limitée des sûretés et des garanties;

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- aucune prise en compte des nouvelles techniques de diminution des risques de crédit (dérivés sur les risques de crédit, conventions de netting bilanciel, titrisation de crédits, conventions relatives à la sûreté);

- aucune prise en compte des durées;

- aucune prise en compte de la diversification du portefeuille;

- du point de vue des régulateurs, la prise en considération des risques bancaires n'est pas assez globale, c'est-à-dire, que seuls les risques de crédit et de marché entrent en ligne de compte mais pas les risques opérationnels par exemple.

3.2.2.2. Les accords de Bâle II

Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque établissement « IRB ». L'objet essentiel de Bâle II demeure le renforcement de la stabilité du système bancaire.

Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers: l'exigence de fonds propres (ratio de solvabilité Mc Donough); la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres; et la discipline du marché (transparence dans la communication des établissements).

Le principe du Pilier I est d'améliorer le calcul des risques et moduler leur couverture par les fonds propres. Son enjeu est de définir : Les méthodes de calcul des exigences en fonds propres (ratio de solvabilité McDonough), ainsi que les méthodes de mesure du risque de crédit, de marché, et du risque opérationnel. C'est alors que le ratio de cook est modifié et remplacé par le ratio de McDonough qui devient : FONDS PROPRES/RISQUE DE CREDIT + RISQUE DE MARCHE + RISQUE OPERATIONNEL>8%.

L'une des innovations majeures qu'apporte le ratio McDonough réside dans son approche. Ce ratio propose une approche réellement nouvelle, avec plusieurs options :

- une option standard: dans laquelle les 8% du ratio se décomposeraient en 6% affectés aux risques de crédit, 1,6% aux risques opérationnels et 0,4% aux risques de marché. Cette approche reprendra les notations externes des agences et des banques centrales. L'annexe 6 nous montre la répartition des risques ;

- une approche dite « foundation »: qui permettra aux banques d'avoir recours, en partie, à leurs modèles internes d'évaluation du risque de crédit, dès lors qu'ils seront avalisés par des autorités de régulation nationale. C'est cette approche qui retient notre attention dans le cadre de ce travail ;

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- une option « advanced »: qui prendra en compte exclusivement les modèles des banques, encore une fois après qu'ils ont été certifiés par la banque centrale.

Le principe du Pilier II est un processus qualitatif de surveillance prudentielle permettant: une allocation interne de capital de la part des banques; un dispositif de contrôle interne; une possibilité pour les régulateurs nationaux, si besoin, d'imposer aux banques des fonds propres supérieurs au minimum réglementaire du pilier 1. Son enjeu est de permettre une mise en oeuvre homogène dans les différents pays:

- pour les banques implantées dans plusieurs pays, les relations entre les superviseurs du pays d'origine et ceux du pays d'accueil doivent encore être précisées ;

- un processus de surveillance qui n'a de sens qu'au niveau consolidé.

Le pilier III a pour principe de renforcer la communication financière. Il comporte deux volets : le volet qualitatif (description de la stratégie, processus mis en place par les banques,...) ; le volet quantitatif (données chiffrées). Il a pour enjeu de permettre de : concilier l'exigence de communication et le souci de protection des données confidentielles et concurrentielles; harmoniser avec la nouvelle norme comptable sur la communication financière (IFRS) ; pour chaque établissement, expliquer au marché sa méthodologie des notations internes et sa mesure des risques.

Au terme du premier chapitre, nous pouvons faire la lumière sur les activités de la banque ainsi que les risques y afférant. De plus, nous avons pu cerner dans ce chapitre les différents crédits octroyés par la banque et les risques inhérents à l'activité de banque d'une part et d'autre part ceux inhérents au crédit. Il en est ressorti que l'activité d'intermédiation est au cœur même de la prise de risque de contrepartie. Il ressort alors de ce chapitre une nécessité d'une appréciation du risque de contrepartie au sein d'une banque. C'est fort de ce constat que les professionnels de la finance se sont lancés, depuis déjà quelques années, dans la maîtrise de ce risque qui fait courir tant de danger aux banques, dans un premier temps, et à toute l'économie, tant nationale que mondiale, dans un second temps. C'est alors qu'on a assisté à la naissance de nombreuses techniques de gestion du risque de contrepartie afin de minimiser le risque de solvabilité ainsi que le risque d'illiquidité des banques.

3.2.3. La gestion du risque de contrepartie par la notation

La gestion du risque constitue l'essence du métier de la banque. En effet, le rôle des banques dans un système financier consiste à transformer les dépôts en crédits. Ce rôle expose les banques à de multiples risques comme nous le présentons plus haut. Objet d'une littérature abondante, la gestion du risque crédit a toujours été le sujet traditionnel des théoriciens de la banque à travers des propos à la fois descriptifs et prédictifs. Aujourd'hui encore, la gestion du risque de crédit revêt une importance capitale compte tenu de la compétitivité entre le marché boursier et le marché bancaire, la dimension internationale des banques qui exige l'application des dispositifs prudentiels de Bâle II, le développement des techniques de modélisation

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statistique tirant profit du système d'information, la concurrence interbancaire et le problème de surliquidité.

Le risque, possibilité de perte monétaire due à une incertitude que l'on peut quantifier, est donc le facteur déterminant de la qualité, de la stabilité et de la pérennité des institutions financières bancaires car sa non-maîtrise est l'une des causes premières des crises financières. Aussi, mettre l'accent sur la gestion du risque de crédit entreprise, communément appelé dans le secteur bancaire risque de contrepartie permet de minimiser les pertes futures potentielles. C'est pourquoi il est essentiel de s'interroger sur les mesures qui permettent de réduire le risque de faillite bancaire dû au risque de crédit. Conformément aux accords de Bâle II (présentés plus haut), et précisément dans son « approche foundation » deux familles de mesure permettent de renforcer la stabilité du système bancaire par rapport au risque de crédit. L'appréciation du risque de crédit par une notation financière externe couplée aux méthodes d'analyse quantitatives développées en interne et validées par la Banque Centrale, sont autant d'outils de mesure du risque de contrepartie que nous présenterons.

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CHAPITRE 2 : Méthodologie de notation des entreprises industrielles et commerciales du Sénégal

Notre méthodologie de notation repose sur une approche séquentielle en deux temps. En effet, la notation d’une contrepartie sera calculée ainsi :

Notation de contrepartie : Notation Intrinsèque de la contrepartie + Facteurs externes.

Ou

Notation de contrepartie : Facteurs qualitatifs + Facteurs quantitatifs +Facteurs externes (ou facteurs de renforcement).

Le processus de notation des entreprises est automatisé au moyen d'un fichier Excel nommé « Notation interne des entreprises du Sénégal » qui est alimenté par le dépouillement du bilan de l'entreprise et selon le schéma suivant :

Tableau 1 : Fichier processus de notation

Ratios financiers

· Rentabilité

· Solvabilité

· Liquidité

Critères qualitatifs

· Environnement macroéconomique, juridique, et opérationnel

· Marché et positionnement concurrentiel

· Gouvernance et management de l’entreprise

· Suivi de l’organisation et du contrôle

. Performances de l’entreprise

Notation financière Notation Qualitative

Notation de la contrepartie

Correctif : appartenance à un groupe

Note calculée par l'analyste financier de la banque

Note finale Retenue par la banque

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I. Notation Intrinsèque de la contrepartie La notation intrinsèque de la contrepartie repose sur huit (8) facteurs de notation regroupés en deux (2) catégories : facteurs qualitatifs et facteurs quantitatifs.

1.1. Facteurs qualitatifs Ils regroupent cinq critères que sont :

- Environnement macroéconomique, juridique, et opérationnel • L’impact du cadre institutionnel et réglementaire sur l’activité de l’entreprise • La qualité des relations contractuelles avec les tiers • L’exposition de l’entreprise à des chocs exogènes

- Marché et Positionnement concurrentiel • Le marché et ses perspectives • La position concurrentielle • Produits – distribution – marque - prix • Qualité de la stratégie de l’entreprise

- Gouvernance et Management de l’entreprise • Influence de l’actionnariat sur la gestion de l’entreprise • Le fonctionnement du conseil d’administration (CA) • Evaluation du management de l’entreprise • Qualité de l’exécution opérationnelle

- Suivi de l’organisation et du contrôle • Qualité de l’organisation • Qualité du contrôle interne • La qualité de l’audit externe • Fiabilité des informations financières

- Performances de l’entreprise • La gestion du personnel • L’état du matériel de production • Les performances techniques et commerciales

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1.2. Facteurs quantitatifs

Ces facteurs sont établis à partir de ratios déduits des états financiers les plus récents de la contrepartie qu’on peut citer :

- Rentabilité • Le niveau de la rentabilité globale

- Flexibilité financière • Le ratio de couverture de la dette par les flux d’exploitation (DSCR) • Le ratio de capacité de remboursement : Dettes financières/ CAF (années) • Le ratio d’autonomie financière

- Liquidité • Le niveau du ratio de liquidité « réduite » • L’évolution du ratio de liquidité (hors stocks)

1.3. Scoring des facteurs de notation intrinsèque Chaque facteur de notation intrinsèque fait l’objet d’un score (A, B, C, ou D).

- Environnement macroéconomique, juridique, et opérationnel Très bon risque (A) : l’entreprise évolue au sein d’un environnement institutionnel et

réglementaire particulièrement favorable, caractérisé par un contexte local stable. Les relations contractuelles de l’entreprise avec des tiers sont de qualité.

Risque bon à moyen (B) : l’entreprise évolue au sein d’un environnement institutionnel et réglementaire moins favorable pour l’entreprise mais toujours satisfaisant. Les relations contractuelles de l’entreprise avec des tiers sont satisfaisantes.

Risque Passable (C) : l’entreprise évolue au sein d’un environnement institutionnel et réglementaire peu favorable, susceptible de conduire, à moyen terme, à une évolution défavorable de la situation financière de l’entreprise. L’évolution des relations contractuelles de l’entreprise avec les tiers peut également être de nature, à moyen terme, à conduire à une évolution défavorable de la situation financière de l’entreprise. L’entreprise est par ailleurs particulièrement exposée à la survenance de chocs exogènes.

Risque élevé (D) : l’entreprise évolue dans un environnement institutionnel et réglementaire très défavorable, de nature à conduire à une situation de défaut de l’entreprise à court ou moyen terme. L’évolution des relations contractuelles de l’entreprise avec les tiers fait peser un risque sur l’équilibre financier de l’entreprise. L’entreprise est particulièrement exposée à la survenance de chocs exogènes, sans qu’elle ne dispose de marges de manœuvre pour les absorber.

- Marché et Positionnement concurrentiel

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Très bon risque (A) : l’entreprise évolue sur un marché dynamique et porteur. Ses parts de marché sont importantes ou progressent rapidement. Sa stratégie est claire et cohérente avec les données de l’environnement.

Risque Bon à Moyen (B) : le marché sur lequel évolue l’entreprise est globalement porteur mais offre de moindres perspectives de croissance et de rentabilité à long terme. L’entreprise dispose d’une situation concurrentielle satisfaisante. Toutefois, ses parts de marché, s’effritent du fait, par exemple de l’arrivée de nouveaux entrants, de la baisse de la qualité de ses services, de mouvements de concentration auxquels elle ne prendrait pas part ou d’un niveau de différenciation des produits et services insuffisant.

Risque Passable (C) : le marché sur lequel évolue l’entreprise offre de maigres perspectives de rentabilité à long terme du fait d’une faible croissance ou d’une forte volatilité. L’entreprise n’est par ailleurs pas un acteur de premier plan sur ce marché.

Risque élevé (D) : l’entreprise dispose d’un positionnement sur le marché de second rang et ses parts de marché s’effritent structurellement. Sa stratégie est irréaliste au regard des moyens humains, organisationnels ou financiers dont elle dispose et du contexte local.

- Gouvernance et Management de l’entreprise Très bon risque (A) : l’actionnaire exerce une influence positive sur la gestion de

l’établissement. L’organisation des relations entre les instances de décisions dans l’entreprise est clairement définie et respectée. Le management en place est de qualité (expérience, stabilité et honorabilité de l’équipe de direction).

Risque bon à moyen (B) : l’actionnaire exerce une influence satisfaisante, voir neutre, sur la gestion de l’entreprise. Le management en place est de qualité et la gouvernance satisfaisante, mais peuvent présenter certaines faiblesses (identifiées mais non majeures).

Risque Passable (C) : l’influence de l’actionnaire sur la gestion de l’entreprise est défavorable, en raison par exemple de l’instabilité de la structure actionnariale ou d’une divergence trop marquée des intérêts de l’actionnaire avec ceux de l’entreprise. Certaines fonctions du conseil d’administration ne sont pas convenablement assurées et la qualité du management médiocre.

Risque élevé (D) : l’influence de l’actionnariat sur la gestion de l’entreprise est néfaste, en raison par exemple d’intérêts frauduleux ou contraire à la survie de l’entreprise. La qualité de la gouvernance et du management présentent de graves lacunes pouvant mettre en péril à terme la situation financière de l’entreprise.

- Suivi de l’organisation et du contrôle Très bon risque (A) : l’entreprise dispose d’une organisation pertinente pour son

activité. Les ressources humaines sont adéquates (nombre et niveau de formation) et correctement gérées (maitrise des risques liés au départ de personnes clé). Les structures décentralisées disposent de système d’information et d’outils de reporting permettant un niveau de contrôle satisfaisant. Le dispositif de contrôle interne est adapté et efficace, permettant d’assurer une bonne maitrise du suivi des risques. Les

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contrôles externes sont également satisfaisants (présence d’auditeurs légaux jouissant d’une expertise reconnue, présence et qualité des travaux du Contrôleur financier du Gouvernement et du Comité d’Audit, etc.).

Risque bon à moyen (B) :l’entreprise dispose d’une organisation pertinente pour son activité. Toutefois le dispositif de contrôle interne présente certaines faiblesses, ne permettant pas d’assurer le meilleur contrôle des risques. Les contrôles externes restent satisfaisants (présence d’auditeurs légaux jouissant d’une expertise reconnue, etc.).

Risque passable (C) : le dispositif de contrôle interne présente des faiblesses identifiées ne permettant pas à l’entreprise de disposer d’un contrôle des risques satisfaisant (exemple : faible qualité des travaux des équipes d’audit interne, système d’information peu adapté, tableaux de bord et de suivi de l’activité insatisfaisants, absence de contrôle de gestion, etc.).

Risque élevé (D) : le dispositif de contrôle interne présente une accumulation de carences en termes de contrôles des risques telle qu'elle entraîne des pertes et/ou ne permet pas de garantir sur une longue période les résultats atteints, pour bons qu’ils soient. Les auditeurs externes font état de réserves sur les états financiers et la fiabilité de l’information financière fournie.

- Performances de l’entreprise Très bon risque (A) : l’entreprise dispose d’un outil de production adapté à son

activité. Ses performances techniques sont très satisfaisantes en comparaison d’entreprises du même secteur.

Risque bon à moyen (B) : l’entreprise dispose d’un outil de production adapté. Toutefois ses performances techniques présentent certaines faiblesses (niveau des pertes techniques supérieures à la moyenne de ses pairs, difficultés structurelles pesant sur le réseau de distribution, etc.).

Risque passable (C) : l’adaptation de l’outil de production n’est pas optimale et les performances techniques présentent des faiblesses.

Risque élevé (D) : la qualité de l’outil est mauvaise et sa sécurité n’est pas garantie. Les performances techniques de l’entreprise présentent d’importantes faiblesses, qui ne peuvent être résolues à court terme.

- Rentabilité Très bon risque (A) : l’entreprise présente une rentabilité élevée et manifestement

pérenne (les tendances ne sont pas défavorables). Risque bon à moyen (B) : l’entreprise présente une rentabilité bonne à moyenne, que

sans les tendances ne soient défavorables ; ou l’entreprise présente une très bonne rentabilité avec des tendances plutôt défavorables.

Risque passable (C) : l’entreprise présente une rentabilité moyenne à médiocre, sans que les tendances ne soient défavorables (cas récurrent des structures d’électricité ou d’eau, lorsque les tarifs sont tout juste adaptés) ; ou l’entreprise présente une rentabilité bonne à moyenne mais des tendances défavorables ; ou enfin l’entreprise présente une rentabilité insuffisante mais des tendances en amélioration.

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Risque élevé (D) : l’entreprise présente une rentabilité très insuffisante, sans les tendances ne soient défavorables ; ou l’entreprise présente une rentabilité insuffisante en stagnation ; ou l’entreprise présente une rentabilité moyenne à médiocre avec des tendances en dégradation.

- Flexibilité financière Très bon risque (A) : le DSCR est très bon (>1,8), les deux autres ratios étant au pire

moyen à médiocre. Risque bon à moyen (B) : le DSCR est bon à moyen et les deux autres ratios sont au

pire moyen à médiocre. Risque passable (C) : le DSCR est moyen à médiocre, les deux autres ratios étant

également au pire moyen à médiocre. Risque élevé (D) : le DSCR est inférieur à 1. [Si le DSCR ne peut être calculé, la

capacité de remboursement (dettes/CAF) est insuffisante (>7ans).]

- Liquidité L’appréciation de ce ratio est binaire : Risque neutre : le niveau de liquidité est supérieur à 1, qu’importe la tendance (très

bonne, bonne, moyenne). Risque élevé (D) : le niveau du ratio de liquidité est inférieur à 1 ; ou le niveau du

ratio de liquidité est moyen à médiocre avec des tendances en dégradation.

II. Facteurs externes de notation A l’issue du calcul de la notation de contrepartie, il est important de rajouter deux (2) critères (qui ne sont pas pris en compte dans le processus financier et qualitatif) que sont :

2.1. L’appartenance à un groupe Il peut arriver que l’entreprise notée fasse partie d’un grand groupe international ou soit une filiale d’un grand groupe qui peut lui-même être noté. Dans le cas d’une appartenance à un groupe, l’entreprise est susceptible de recevoir un support qui peut prendre plusieurs formes : support en liquidité, support opérationnel, support marketing (en améliorant l’image de marque et la notoriété de l’entreprise). L’importance de l’appartenance à un groupe sera évaluée en fonction de son niveau d’importance stratégique avec la maison mère. Ce support sera pris en compte dans le calcul de la notation de contrepartie sous forme de crans supplémentaires accordés à l’entreprise filiale. Ainsi, on distingue trois niveaux d’importance stratégique entre la filiale et la maison mère : Niveau d’importance stratégique élevé : + 1 cran

Dans ce cas, la filiale est une composante essentielle de la stratégie de la maison mère. Le niveau d’intégration opérationnelle et financière est élevé. La filiale contribue significativement au chiffre d’affaires de la maison mère.

Niveau d’importance stratégique moyen : 0 cran

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Dans ce cas, l’entreprise est une composante importante mais pas essentielle dans la stratégie de la maison mère. Le niveau d’intégration opérationnelle et financière est assez faible. La filiale contribue assez faiblement au chiffre d’affaires de la maison mère.

Niveau d’importance stratégique faible : + 0 cran Dans ce cas, l’entreprise est une composante très mineure dans la stratégie de la maison mère. Le niveau d’intégration opérationnelle et financière est insignifiant. La filiale contribue de façon insignifiante au chiffre d’affaires de la maison mère.

III. Procédure de notation

3.1. Responsabilité de la notation

Le demandeur qui est le gestionnaire (chargé de la gestion du portefeuille de l’entreprise au sein de la banque) est chargé d'établir une proposition de notation à partir d'éléments financiers et qualitatifs en sa possession, qu'il apprécie en fonction de sa connaissance du client, du secteur, du contexte,...

Les analystes risques de la DDC (Direction des crédits) procèdent de manière indépendante à une expertise et à la validation de la note retenue.

Le comité de crédit au sein de la banque décide de la note définitive attribuée à l’entreprise commerciale ou industrielle.

Pour les deux derniers intervenants, les motifs qui les amènent le cas échéant à modifier la note attribuée doivent être justifiés et formalisés.

3.2. Périodicité de la note

La notation qui constitue un élément du dossier de crédit soumis à décision est réévaluée à chaque demande d'autorisation et au minimum chaque année au moment du renouvellement ou de la revue annuelle ; la note peut être revue à la hausse, à la baisse ou reste inchangée.

La notation doit aussi être actualisée lorsque survient un événement de nature à modifier sensiblement le risque porté sur la contrepartie.

L'initiative en revient généralement au gestionnaire, mais la DDC ou le comité de crédit peut être à l'initiative d'une actualisation.

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3.3. Périmètre de notation

Toute contrepartie entreprise, sur laquelle un engagement est autorisé où la banque est en risque, doit faire l'objet d'une notation.

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CHAPITRE 3 : Marche de la notation financière au Sénégal

I. Industrie de la notation financière La notation financière est le processus par lequel, une agence de notation évalue la qualité de crédit d’un emprunteur, c'est-à-dire sa capacité et sa volonté de faire face à ses obligations financières à court, moyen et long terme. La notation financière porte sur cinq types de catégories de risques de crédit :

• Corporate rating (entreprise commerciales et industrielles) qui est par ailleurs le thème de notre projet.

• Financial Institutions Rating (banques, assurances, fonds de pension, fonds d’investissement...etc.)

• Public Sector Rating (collectivités locales, ...etc.) • Financial Instruments Ratings (titrisation, produits dérivés, autres instruments

financiers..., etc.) • Le Sovereign Rating (pays et groupement de pays).

La notation financière, bien que créée il y’a plus de 100 ans, n’est apparue en Afrique que dans les années 1990 et reste encore méconnue, en général et, surtout dans les pays francophones. L’Afrique abrite quatre (4) agences de notation financière : il s’agit de Bloomfield Investment Corporation (Cote d’Ivoire 2007) qui doit implanter une filiale à Dakar dès 2013 dans leurs prévisions; Agusto (Nigeria 1999) ; Global Credit Rating (1992 Afrique du Sud), West Africa Rating Agency (Dakar 2012).

II. Analyse du marché et de la concurrence Afin de répondre aux attentes des banques commerciales au Sénégal, nous proposons un système de notation interne des entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales au Sénégal. Les notes attribuées par notre système de notation traduisent le risque de défaillance des entreprises commerciales et industrielles auprès des banques commerciales du Sénégal. Elles permettront à ces banques de faire une hiérarchisation de la qualité de ce type d’emprunteurs (les entreprises) en fonction de leur risque de crédit, qui est essentielle en vue de déterminer les marges d’intérêts ou primes de risque à appliquer ; et étant donné que la note attribuée est révisée annuellement durant le contrat, elle permettrait d’ajuster le montant à provisionner pour les emprunteurs défaillants ou douteux). Ainsi, notre système de notation répond exclusivement aux préoccupations des banques commerciales au Sénégal dans l’évaluation des risques sur les entreprises au Sénégal. Le marché de la notation financière, au Sénégal, comprend un seul acteur. Il s’agit de WARA (West Africa Rating Agency).D’ailleurs, celle-ci a reçu l’agrément du CREPMF pour opérer comme agence de notation sur le marché financier régional de l’UEMOA depuis le 15 Juin 2012. Mais, une autre agence de notation financière africaine, devrait ouvrir une filiale à Dakar dés l’année 2013. En effet, il s’agit de Bloomfield Investment basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire

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et qui a une représentation à Paris, France. Bloomfield Investment est une filiale du Groupe Bloomfield Financial. Bloomfield Investment est une agence d’évaluation du risque de crédit opérant en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Ses prestations prennent différentes formes :

- Opérations ponctuelles d’évaluation de risque de crédit d’entreprises, d’institutions Financières, d’entités publiques, de souverains, et de titres émis dans le cadre de financements structurés (titrisation);

- Séminaires de formation ouverts au public ; - Séminaires de formation en entreprise (in-situ) ; - Publication de rapports de recherche, disponibles sur le site internet de Bloomfield.

Ses équipes sont constituées de personnel permanent possédant une longue expérience dans le domaine du risque de crédit ainsi que de consultants possédant une expertise internationale dans les différents domaines couverts. Ils ont acquis leur expérience professionnelle dans des institutions telles que la Banque Mondiale, La National Bank of Detroit, L’Institut International pour l’Economie, la Banque Africaine de Développement, l’Agence de notation Moody’s et l’Agence Française de Développement. Ainsi, Bloomfield propose ses services :

- aux acteurs des marchés financiers africains plus particulièrement de la zone UEMOA et CEMAC.

- Et aux banques implantées dans ces deux zones : en effet, Bloomfield s’intéresse également aux banques dans la mesure où la notation est aujourd’hui devenue pour les banques un impératif auquel il faut s’adapter le plus vite possible. Ceci s’explique par l’introduction de Bale II qui a fait de la notation un instrument de réglementation bancaire.

Sur ce dernier point, nous pouvons considérer que ce service proposé aux banques entre en concurrence directe avec notre projet de mise en place d’un système de notation interne des entreprises au sein des banques commerciales au Sénégal. Aussi, si les prévisions d’installations d’une filiale de Bloomfield en 2013 à Dakar se réalisent, notre seul et principal concurrent sera Bloomfield Investment.

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CHAPITRE 4 : Conception du système de notation des entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales du Sénégal

I. Echelle de notation interne et méthodologie de construction du modèle proposé

1.1 Echelle de notation Les notes sont attribuées sur une échelle de risque comprenant quatre (4) crans qui correspondent à quatre (4) classes de risques : Très bon risque (A) : Corporate qui a une capacité d’endettement très élevée dans des

conditions adverses. Aucune zone de faiblesse significative susceptible d’affecter le remboursement de la dette n’est décelé. Très bon management de la société.

Risque bon à moyen (B) : Corporate qui présente une capacité satisfaisante à assurer le service de la dette malgré la présence de quelques facteurs de vulnérabilité : elle réunit globalement les mêmes caractéristiques qu’une corporate notée A à l’exception de la présence de quelques faiblesses mineures. Donc, la corporate n’est pas excellente mais tout de même a un bon niveau de solvabilité qui ne remet pas en cause sa capacité de résistance.

Risque Passable (C) : Corporate qui présente une capacité d’endettement modérée. Les faiblesses identifiées ne remettent pas en cause sa capacité à honorer ses engagements sur le court terme, mais peuvent sur le moyen ou long terme rendre très possible la dégradation de la situation financière de la corporate.

Risque élevé (D) : Corporate qui présente une capacité d’endettement faible pouvant aller jusqu’au la situation de défaut. Elle présente des faiblesses significatives. L’entreprise est peu liquide et ne pourra faire face en cas de gros revers.

II. Méthodologie de construction du modèle Notre modèle de notation est une combinaison linéaire d’indicateurs purement financiers. En effet, face à la difficulté d’obtenir des informations qualitatives détaillées sur les entreprises sénégalaises, nous avons choisi de modéliser notre système de notation uniquement sur les informations financières avec la base de données de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Ce qui signifie que, pour la banque qui adoptera notre système de notation, le modèle de notation que nous proposons n’est pas définitif et qu’il devra être complété par les indicateurs qualitatifs de l’entreprise et les facteurs externes. Ainsi, notre méthodologie de construction du modèle résulte de l’application de deux (2) procédures : une procédure de classification des entreprises selon le risque ensuite sur les classes d’entreprises, on effectue une procédure d’analyse discriminante

linéaire de Fisher qui permet d’écrire l’équation mathématique du score.

2.1 Les données Les données proviennent des états financiers (bilans et comptes de résultats) déposés par les entreprises auprès de la Direction des Statistiques Economiques et de la Comptabilité

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Nationale (DSECN) de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) du Sénégal.

L’échantillon est composé de 150 entreprises industrielles et commerciales de toutes les tailles observées sur les exercices 2009, 2010 et 2011.

2.2. Sélection des variables du modèle Les ratios ont été choisis pour la simple raison qu’ils réduisent l’effet de la taille des entreprises. A côté des ratios nous avons aussi sélectionné deux variables utilisées dans le modèle d’Ohlson (1980) pour leur significativité dans la plupart des modèles basés sur l’analyse discriminante et la régression logistique : un indicateur de variabilité du résultat net et une variable indicatrice qui indique si l’entreprise a réalisé des pertes au cours des deux derniers exercices. Ainsi une multitude de ratios a été organisée par thème (solvabilité, liquidité, endettement, rentabilité, gestion du cycle d’exploitation, activité, investissements, etc.) afin de prendre en compte tous les aspects de la vie de l’entreprise. Ensuite pour garantir la robustesse du modèle, seules les variables significatives et peu corrélées entre elles ont été finalement retenues.

2.3. Classification des entreprises selon le risque Le modèle d’analyse discriminante se fait sur des classes. En l’absence de données initiales sur les entreprises défaillantes, nous procédons donc une classification des entreprises selon les critères de rentabilité, de liquidité et de solvabilité. On définit donc les indices suivants : 1 si Résultat Net / Capitaux Propres > moyenne du ratio (0.6%)

Indice de rentabilité (R) =

0 sinon

1 si Trésorerie Nette / Actifs > moyenne du ratio (-2.84)

Indice de liquidité (L) =

0 sinon

1 si CAF / Dettes Financières > moyenne du ratio (1.51)

Indice de solvabilité (S) =

0 sinon

La somme de ces trois indices permet d’obtenir les quatre classes de risques suivantes :

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Tableau 2 : Classification des risques Classes de risques

Somme des indices

Caractéristiques Nombre d’entreprises

A 3

Ces entreprises respectent tous les critères de rentabilité, de liquidité et de solvabilité. Elles ont tous leurs ratios largement supérieurs à la moyenne. Elles constituent ainsi la classe la moins risquée.

24

B 2 Les entreprises de cette classe respectent seulement deux des trois critères définis. On peut considérer cette classe comme ayant un risque acceptable.

58

C 1 Les entreprises de cette classe respectent seulement un critère sur trois. On peut les considérer comme ayant un risque élevé.

54

D 0 Ces entreprises ne respectent aucun des critères de rentabilité, de liquidité et de solvabilité. C’est la classe des entreprises défaillante.

14

Source : nous - même

On obtient un taux de bon classement de l’ordre de quatre-vingt-onze pourcent (annexe 1), ce qui indique que 91% des entreprises ont été bien classées grâce à cette méthode.

L’analyse qui ressort de ce tableau est que 56% des entreprises de l’échantillon ont un niveau de crédit au moins acceptable. Parmi elles, il y a 16% qu’on peut qualifier de « sures ».

2.4. Description des variables du modèle Le tableau suivant présente la médiane des ratios de chaque classe de risques :

Tableau 3 : Ratios médians par classe d’entreprises Classes de risques A B C D Ensemble Nombre d'entreprises 24 58 54 14 150

Variabilité du résultat net 2% 5% -12%

-78% 2%

Rentabilité financière (Résultat Net/Capitaux Propres)

17% 20% 3% -16% 10%

Trésorerie nette / Dettes financières -1% -8% -93%

-151%

-40%

Autonomie financière (Capitaux Propres/Dettes Financières)

19.48 1.49 0.91 1.19 1.66

Trésorerie Nette / Actifs > moyenne 100% 78% 39% 0% 60% Capacité d’autofinancement / Dettes Financières > moyenne

100% 26% 2% 0% 27%

Source : Nous - même

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Dans l’ensemble, les entreprises des classes A et B sont les plus rentables financièrement (17% et 20% respectivement). De plus, leurs résultat nets ont une tendance à la hausse et varient à un rythme stable. Les entreprises de la classe C dégagent une rentabilité médiane de 3% mais cette performance peut se révéler précaire dans la mesure où leurs résultats nets ont une tendance à la baisse et décroissent de 12%. Les entreprises de la classe D fonctionnent à perte et leurs résultats sont très volatiles.

Tableau 4 : Ratios moyens par secteurs d’activité Secteurs d’activité

Commerce Industrie Ensemble

Nombre d'entreprises 62 88 150

Variabilité du résultat net -0.3% -1.9% -1.2%

Rentabilité financière (Résultat Net/Capitaux Propres)

13.7% -8.7% 0.6%

Trésorerie nette / Dettes financières -278.4% -288.2% -284.1%

Autonomie financière (Capitaux Propres/Dettes Financières)

5.31 8.33 7.08

Trésorerie Nette / Actifs > moyenne 40.3% 44.3% 42.7%

Capacité d’autofinancement / Dettes Financières > moyenne

53.2% 64.8% 60.0%

Source : Nous- même

2.5. Détermination de la méthode de scoring Ensuite, nous appliquons une procédure d’analyse discriminante linéaire de Fisher pour déterminer la fonction de score :

Score = Max i ϵ{A,B,C,D} (β0i+ β1iX1+ β2iX2+ … + β6iX6+ β7iX7)

ou :

,

les (βki) k = 0, 1,2…, 7 représentent les coefficients estimés dans la classe i,

les (Xk) k = 1,2…, 7 représentent les ratios suivants :

i) X1 = Volatilité du résultat net :

Cette variable est utilisée dans le modèle d’Ohlson (1980).

ii) X2 = Résultat net / Capitaux propres

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1 si Résultat net < 0 au cours des 2 dernières années,

iii) X3 = 0 sinon.

C’est également un indicateur utilisé dans le modèle d’Ohlson (1980).

iv) X4 = Trésorerie nette / Dettes financières v) X5 = Indice de liquidité (L) vi) X6 = Capitaux propres / Dettes financières vii) X7 = Indice de solvabilité (S)

Le résultat des coefficients estimés est présenté en annexe. Ainsi, le score relatif à la classe A s’écrit :

Score (A) = -35.94 + 4.15 X1+ 2.23 X2 - 8.63 X3 + 0.20 X4 + 28.55 X5 + 0.05 X6 + 38.16 X7 .

Tableau 5 : Matrice De Confusion

Source : Nous - même

A B C D Total A 24 0 0 0 24 B 2 55 1 0 58 C 0 5 46 3 54 D 0 0 3 11 14 Total 26 60 50 14 150

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CONCLUSION : La notation financière peut être définie comme une appréciation indépendante sur la capacité d’une contrepartie à honorer ses dettes en temps et en heure.

Pour les banques, la notation financière est un système qui les incite à plus de rigueur en matière de gestion du risque.

En effet, le concept de notation interne de la banque est apparu avec l’accord de Bale II. En 2004, dans un souci de renforcer la stabilité du système bancaire, le comité de Bale propose un nouvel ensemble de recommandations qui entre autres préconise un système de notation financière propre à chaque banque.

Vu l’importance pour les banques sénégalaises d’adopter cette nouvelle méthode de gestion du risque de contrepartie par la notation, nous avons jugé nécessaire de participer à cet édifice en proposant la mise en place un système de notation interne adapté aux entreprises sénégalaises au sein des banques commerciales du Sénégal. Ainsi, à travers une méthodologie de notation basée sur des critères qualitatifs et quantitatifs, nous avons cherché à classer les entreprises sénégalaises selon leurs niveaux de risque.

L’étude de notre projet est basée sur un échantillon de l’ANSD (150 entreprises sénégalaises) qui nous donne les états financiers des trois dernières années de chaque entreprise.

Nous constatons que les informations extraites des états financiers renferment des renseignements pertinents et fiables sur la qualité de crédit de ces entreprises.

Au sortir de notre étude, nous considérons que seulement 56% des entreprises ont un niveau de crédit acceptable, parmi elles seules 16 % peuvent être qualifiées de « sures ». Logiquement, on en déduit alors que 44% des entreprises de notre échantillon n’ont pas un niveau de crédit acceptable et sont donc en dessous des normes qualitatives et quantitatives imposées par notre système de notation ; D’où l’importance de notre projet pour les banques sénégalaises

En effet, pour les banques commerciales du Sénégal auxquelles nous le proposons, la notation financière, bien qu’elle leur génère des coûts supplémentaires, devrait leur permettre d’avoir une gestion plus efficiente du risque de crédit sur le segment des entreprises commerciales et industrielles. En d’autres termes, la notation financière procure aux banques commerciales du Sénégal une vision plus claire et succincte sur l’étendue des risques de leurs emprunteurs constitués par les corporates, et plus important de pouvoir classer ordre d’importance les degrés de risque.

Sur un autre côté, le projet que nous proposons est un moyen efficace de rendre plus attractives les entreprises commerciales et industrielles du Sénégal et de les inciter à avoir davantage recours au financement bancaire. L’on voit que les corporates du Sénégal trouvent leur intérêt dans notre système de notation proposé puisqu’avec l’effet de concurrence, celles-ci désirent voir la qualité de leurs crédits s’améliorer afin de pouvoir bénéficier d’une

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réduction du coût de l’emprunt (des taux plus faibles) et des maturités plus longue s pour le paiement de leurs dettes.

Aujourd’hui, contrairement aux grandes banques internationales, les banques sénégalaises ont encore beaucoup de chemins à faire pour s’adapter aux exigences de Bale II. Bien sûr, ce nouveau système de notation interne des corporates au sein d’une banque génère des couts supplémentaires aux banques sénégalaises qui ne sont pas insignifiants et donc peuvent constituer un frein à la mise en place de ce nouveau système. Egalement, notre système se heurte à la difficulté pour les banques commerciales du Sénégal d’obtenir régulièrement et en en temps toutes les informations quantitatives et qualitatives sur les corporates à noter.

Mais enfin, tout l’intérêt de notre projet réside dans son caractère strictement local réservé aux banques commerciales du Sénégal. Effectivement, le système de notation que nous proposons est adapté spécifiquement à l’environnement bancaire sénégalais avec une méthodologie de notation qui prend en compte les réalités locales auxquelles sont confrontées les corporates du Sénégal (base sur laquelle on a choisi nos critères qualitatifs et quantitatifs qui nous semblent importants pour établir notre système de notation).

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ANNEXES

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Annexe 1 : Elaboration des classes de risques de 150 entreprises sénégalaises à partir de la base de données de l’ANSD

ID CLASSE

X7

X5

X3 X1 X4 X2 X6

SCORE A

SCORE B

SCORE C

SCORE D

SCORE

27 A 1 1 0 0,03

-9,03 0,17 64,78 32,57 19,34 2,48 -15,72 32,57

99 A 1 1 0

-0,03 0,00 0,18 26,10 32,30 20,65 2,31 -16,56 32,30

38 A 1 1 0

-0,26

-0,44 0,07 13,00 30,36 20,92 2,46 -16,23 30,36

39 A 1 1 0

-0,75

-5,29 0,03 3,14 26,84 21,10 2,86 -15,21 26,84

44 A 1 1 0 0,08

-0,01 0,24 20,29 32,61 21,40 2,36 -16,97 32,61

84 A 1 1 0 0,30

-0,06 0,16 11,58 32,89 22,43 2,41 -17,64 32,89

85 A 1 1 0 0,06

-0,02 0,23 67,47 34,72 18,02 1,94 -15,86 34,72

1 A 1 1 0

-0,01 0,00 0,33 11,41 32,00 21,91 2,46 -16,99 32,00

46 A 1 1 0 0,75 0,00 0,54 2,61 35,23 24,64 2,51 -19,10 35,23

139 A 1 1 0

-0,02 0,00 0,39 38,83 33,38 20,03 2,23 -16,37 33,38

34 A 1 1 0

-0,03

-0,01 0,12 28,27 32,24 20,41 2,28 -16,47 32,24

77 A 1 1 0

-0,05 0,00 0,69 18,66 32,97 21,76 2,46 -16,88 32,97

127 A 1 1 0

0,27 0,00 0,54 16,64 33,90 22,50 2,42 -17,64 33,90

62 A 1 1 0

-0,59

-0,24 0,05 26,17 29,62 19,16 2,35 -15,15 29,62

80 A 1 1 0 0,1 0,00 0,73 21,89 34,14 22,12 2,41 -17,35 34,14

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7

33 A 1 1 0 0,34

-0,01 0,39 24,77 34,21 21,89 2,32 -17,54 34,21

6 A 1 1 0

-0,17

-1,19 0,05 22,33 31,03 20,59 2,41 -16,24 31,03

49 A 1 1 0

-0,03 0,00 0,22 22,39 32,21 20,96 2,35 -16,66 32,21

108 A 1 1 0

0,02

-1,32 0,15 4,57 31,16 22,43 2,57 -17,13 31,16

40 A 1 1 0 0,02 0,00 0,25 84,47 35,41 16,75 1,80 -15,40 35,41

48 A 1 1 0 0,13 0,00 0,15 4,97 31,87 22,47 2,48 -17,39 31,87

10 A 1 1 0 0,02 0,00 0,15 17,62 32,03 21,33 2,38 -16,85 32,03

15 A 1 1 1 1,00

-0,32 0,12 10,16 26,98 20,86 4,88 -12,76 26,98

149 A 1 1 0

0,62

-0,02 0,03 8,52 33,84 23,26 2,39 -18,44 33,84

63 B 1 1 0

-0,93 0,00 0,00 33,29 28,52 17,77 2,30 -14,18 28,52

112 B 0 1 0

0,44

-0,01 0,53 0,50 -4,37 8,39 0,58 -12,89 8,39

125 B 0 1 0

0,02 0,00 0,29 0,95 -6,61 7,06 0,58 -11,78 7,06

4 B 0 1 0 0,02 0,00 0,15 0,44 -6,95 6,92 0,56 -11,74 6,92

41 B 1 0 0

-0,57

-17,04 0,19 17,01 -2,26 6,62 0,45 -9,50 6,62

73 B 1 0 0 0,27

-7,39 0,36 5,11 2,94 8,31 -0,05 -11,95 8,31

118 B 0 1 0

0,64

-0,06 0,08 0,29 -4,53 8,34 0,50 -13,20 8,34

5 B 0 1 1 1,00

-0,52 0,02 5,60 -11,67 5,46 2,95 -7,32 5,46

9 B 0 1 0

-0,39

-0,17 0,03 3,40 -8,81 5,60 0,56 -10,64 5,60

13 B 1 0 0 0,2 - 0,09 15,07 2,27 7,60 -0,04 -11,56 7,60

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6 9,88

19 B 0 1 0 0,03

-0,23 0,35 0,29 -6,50 7,24 0,60 -11,86 7,24

36 B 0 1 1

-0,71

-0,34 0,50 -1,93 -18,01 2,48 3,22 -3,61 3,22

55 B 1 0 1 1,00

-27,45 0,02 47,32 -5,35 6,18 3,12 -5,81 6,18

56 B 0 1 1

-0,05

-0,12 0,42 -2,36 -15,44 3,95 3,14 -5,16 3,95

58 B 0 1 0

-0,32

-0,43 0,09 1,56 -8,55 5,99 0,60 -10,86 5,99

64 B 0 1 0 0,01

-0,92 0,18 3,22 -6,99 6,85 0,60 -11,64 6,85

70 B 0 1 0

-0,09 0,00 0,68 0,43 -6,21 7,33 0,65 -11,70 7,33

74 B 0 1 0 0,06

-4,73 0,77 0,99 -6,31 8,43 0,92 -12,02 8,43

76 B 1 0 0 0,38

-16,45 0,26 16,52 1,93 8,93 0,35 -11,81 8,93

79 B 0 1 1 1,00

-0,04 0,02 2,58 -11,71 5,61 2,94 -7,40 5,61

82 B 0 1 0 0,00

-0,07 0,05 1,73 -7,19 6,67 0,54 -11,62 6,67

105 B 1 0 0

-0,10

-2,37 0,31 3,60 2,21 6,76 -0,31 -11,14 6,76

113 B 0 1 1

0,95 0,00 2,82 -0,01 -5,82 9,22 3,39 -8,50 9,22

117 B 0 1 0

0,03 0,00 0,19 4,05 -6,62 6,75 0,54 -11,71 6,75

119 B 1 0 1

1,00

-9,11 0,26 10,39 -2,98 6,47 2,42 -6,94 6,47

133 B 0 1 0

0,02 0,00 0,23 0,54 -6,76 7,01 0,57 -11,77 7,01

136 B 0 1 1

0,11

-0,03 0,13 -0,98 -15,33 3,86 3,07 -5,39 3,86

13 B 0 1 1 - 0,00 0,09 -0,55 -16,87 2,93 3,09 -4,52 3,09

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7 0,25

18 B 0 1 1 1,00 0,00 1,00 0,02 -9,64 7,03 3,11 -7,87 7,03

142 B 0 1 0

0,47 0,00 0,08 0,14 -5,23 7,93 0,52 -12,79 7,93

131 B 1 0 0

0,02

-31,77 0,29 54,83 -0,66 7,61 0,93 -9,95 7,61

17 B 0 1 0 0,41

-0,56 0,23 2,02 -5,19 7,92 0,56 -12,65 7,92

3 B 0 1 1 0,30 0,00 0,08 -7,20 -14,91 4,70 3,10 -5,98 4,70

60 B 0 1 1 1,00

-0,61 1,15 0,66 -9,38 7,27 3,16 -7,91 7,27

87 B 0 1 0

-0,10

-0,04 0,81 0,06 -6,01 7,50 0,68 -11,73 7,50

68 B 1 0 1 1,00

-4,13 0,20 3,43 -2,47 6,17 2,19 -7,13 6,17

102 B 0 1 0

0,12 0,00 0,45 1,54 -5,82 7,45 0,59 -12,07 7,45

134 B 0 1 1

-0,70

-0,06 0,64 -0,81 -17,54 2,57 3,22 -3,67 3,22

45 B 0 1 0

-0,13 0,00 0,31 1,45 -7,18 6,68 0,59 -11,41 6,68

12 B 1 0 0

-0,52

-4,75 0,04 15,72 -0,05 4,88 -0,28 -9,72 4,88

67 B 0 1 0

-0,04 0,00 0,16 2,25 -7,10 6,65 0,55 -11,55 6,65

57 B 0 1 0 0,16

-0,49 0,13 2,13 -6,40 7,19 0,56 -12,03 7,19

59 B 0 1 0 0,86 0,00 0,36 2,05 -2,90 9,09 0,51 -13,81 9,09

145 B 0 1 0

-0,23 0,00 0,32 0,37 -7,60 6,55 0,61 -11,22 6,55

95 B 0 1 0 -0,7

-0,08 0,01 0,69 -10,35 4,95 0,61 -9,89 4,95

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3 109 B 1 1 1

0,78 0,00

-0,01 13,71 26,00 19,87 4,83 -12,10 26,00

147 B 0 1 1

0,81

-0,10 0,15 -0,15 -12,36 5,51 3,01 -7,05 5,51

71 B 0 1 0

-0,25

-0,02 0,06 0,21 -8,27 6,18 0,58 -11,06 6,18

98 B 0 1 0 0,13

-0,08 0,03 0,50 -6,75 7,04 0,54 -11,96 7,04

20 B 0 1 1

-0,93

-2,96 1,01

-23,57 -19,31 4,51 3,66 -3,76 4,51

42 B 0 1 0 0,56

-0,48 0,14 1,12 -4,79 8,22 0,54 -13,00 8,22

86 B 1 0 0 0,20

-4,77 0,20 4,04 2,78 7,66 -0,21 -11,78 7,66

106 B 0 1 0

0,24

-0,02 0,17 2,46 -5,89 7,33 0,53 -12,23 7,33

107 B 0 1 0

0,18

-0,03 0,41 0,06 -5,72 7,66 0,59 -12,23 7,66

110 B 0 1 0

-0,35

-0,26 0,08 2,51 -8,58 5,84 0,58 -10,78 5,84

26 B 1 0 0 0,48

-20,81 0,35 9,17 1,38 10,45 0,67 -12,22 10,45

143 B 1 0 0

0,02

-96,84 0,10

106,07 -11,38 13,05 4,21 -7,99 13,05

16 B 0 1 0 0,04

-0,01 0,45 0,53 -6,19 7,35 0,60 -11,92 7,35

91 C 0 0 0 0,33

-0,64 0,32 1,53 -33,88 -7,90 -2,39 -6,76 -2,39

28 C 0 0 0

-0,26

-0,95 0,02 1,79 -37,06 -9,68 -2,37 -5,20 -2,37

35 C 0 0 1 1,00

-7,44 0,55 0,25 -40,64 -8,31 0,49 -1,82 0,49

52 C 0 0 0 0,13

-1,66 0,02 1,59 -35,62 -8,65 -2,36 -6,12 -2,36

88 C 0 1 1 -0,7

-4,09

-0,04 15,76 -19,32 0,97 3,21 -2,83 3,21

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6 111 C 0 0 0

0,01

-1,44 0,07 2,07 -35,92 -8,93 -2,36 -5,85 -2,36

14 C 0 0 0

-0,03

-0,37 0,03 0,45 -36,03 -9,10 -2,41 -5,80 -2,41

22 C 0 0 1

-1,00

-1,80 4,02 -1,54 -40,19 -9,34 0,87 1,39 1,39

25 C 0 1 1

-1,00

-0,69

-0,03 5,25 -20,12 0,66 3,12 -2,53 3,12

53 C 0 0 0 0,15

-3,68 0,03 3,71 -35,80 -8,44 -2,26 -6,10 -2,26

81 C 0 1 1

-1,00

-0,46

-4,48 0,19 -30,22 -4,69 2,50 -0,77 2,50

92 C 0 0 0

-0,30

-0,33 0,10 0,29 -37,00 -9,66 -2,38 -5,18 -2,38

93 C 0 0 0

-0,22

-2,48 0,38 0,96 -36,45 -8,86 -2,23 -5,45 -2,23

103 C 0 0 0

0,64

-4,13 0,46 0,06 -33,07 -6,40 -2,19 -7,54 -2,19

104 C 0 1 1

-0,21

-0,03

-4,06 0,20 -25,90 -2,32 2,47 -2,85 2,47

115 C 0 0 1

-1,00

-8,42 3,46 -1,15 -42,71 -9,14 1,16 1,71 1,71

120 C 0 0 0

-0,22

-1,70 0,06 0,23 -37,04 -9,33 -2,31 -5,34 -2,31

121 C 0 0 0

-0,29

-1,82 0,07 0,18 -37,32 -9,45 -2,30 -5,18 -2,30

124 C 0 1 1

0,84 0,00

-0,66 1,59 -13,90 4,44 2,86 -6,76 4,44

150 C 0 1 1

1,00

-2,26 0,00 5,62 -12,03 5,69 3,04 -7,30 5,69

129 C 0 0 1

0,04

-0,37 0,50 -1,57 -43,44 -11,54 0,17 0,37 0,37

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130 C 0 0 0

0,20

-0,61 0,17 0,33 -34,81 -8,33 -2,40 -6,41 -2,40

132 C 0 0 0

0,13

-2,43 0,08 0,91 -35,65 -8,40 -2,30 -6,16 -2,30

135 C 0 0 1

1,00

-0,78 0,50 0,04 -39,45 -9,30 0,10 -1,88 0,10

140 C 0 1 1

-1,00 0,00

-0,19 0,97 -20,54 0,66 3,10 -2,57 3,10

47 C 0 1 1

-1,00 0,00 0,00 -0,32 -20,18 1,00 3,14 -2,68 3,14

148 C 0 1 1

1,00 0,00

-0,20 -0,06 -12,31 5,51 2,93 -7,37 5,51

75 C 0 0 1 1,00

-0,71 0,17 0,90 -40,15 -9,80 0,04 -1,72 0,04

31 C 0 0 1

-0,61

-0,22 0,08 -1,11 -47,00 -13,68 0,15 2,10 2,10

11 C 0 1 1 0,09

-0,31

-4,48 0,60 -25,63 -2,12 2,39 -3,38 2,39

23 C 0 1 1

-1,00

-2,10

-0,01 8,66 -20,20 0,64 3,18 -2,45 3,18

122 C 0 0 1

-0,14

-0,66 1,10 -0,70 -42,86 -11,23 0,29 0,57 0,57

96 C 0 0 1 1,00

-4,04 0,01 4,27 -40,98 -9,76 0,18 -1,54 0,18

114 C 0 0 0

-0,28

-1,20 0,03 0,58 -37,23 -9,60 -2,35 -5,19 -2,35

128 C 0 0 1

1,00

-1,27 0,11 0,94 -40,38 -9,79 0,06 -1,69 0,06

78 C 0 0 0

-0,53

-0,93 0,09 2,22 -38,03 -10,29 -2,34 -4,57 -2,34

90 C 0 1 1

-1,00

-0,29

-13,61 0,01 -50,52 -16,35 1,13 3,07 3,07

29 C 0 1 1

-1,00

-0,10

-0,19 12,30 -20,03 -0,13 3,00 -2,31 3,00

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21 C 0 1 1

-0,43

-0,21

-0,22 0,78 -18,28 2,04 3,06 -3,93 3,06

94 C 0 1 1 0,22 0,00

-0,09 0,18 -15,30 3,76 3,02 -5,54 3,76

2 C 0 1 1 1,00

-0,12

-0,33 -0,25 -12,63 5,38 2,92 -7,31 5,38

54 C 0 0 0

-0,20

-1,21 0,10 3,82 -36,63 -9,56 -2,37 -5,32 -2,37

100 C 0 0 0

-0,09

-2,40 0,09 3,91 -36,42 -9,15 -2,31 -5,56 -2,31

101 C 1 0 1

-1,00

-17,78

-0,13 14,61 -13,64 2,12 3,00 -1,81 3,00

116 C 0 1 1

-1,00 0,00

-0,02 5,29 -19,97 0,57 3,09 -2,54 3,09

146 C 0 0 1

0,07

-0,93 1,47 -0,20 -41,20 -10,26 0,33 -0,06 0,33

51 C 0 0 1 1,00

-8,15 0,07 1,92 -41,76 -8,93 0,45 -1,57 0,45

72 C 0 0 0 0,15

-1,47 0,15 0,91 -35,21 -8,39 -2,35 -6,26 -2,35

61 C 0 0 0 0,37

-1,10 0,25 1,08 -33,99 -7,80 -2,38 -6,83 -2,38

8 C 0 1 1

-1,00

-10,10

-2,72 2,49 -28,07 -1,23 3,30 -1,36 3,30

43 C 0 1 1

-1,00

-0,93

-0,11 1,65 -20,52 0,84 3,16 -2,58 3,16

97 C 0 1 1 0,00 0,00 0,00 -0,74 -16,05 3,42 3,06 -5,08 3,42

37 C 0 0 0 0,29

-0,96 0,05 1,80 -34,74 -8,34 -2,42 -6,52 -2,42

141 C 0 1 1

-1,00

-0,03

-0,41 1,08 -21,03 0,38 3,07 -2,48 3,07

32 D 0 0 1 0,62

-13,96

-0,36 5,03 -45,28 -9,77 0,72 -0,35 0,72

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83 D 0 0 1

-1,00

-3,58

-0,25 2,09 -49,89 -14,80 0,30 3,29 3,29

126 D 0 0 0

0,02

-1,10

-0,27 -3,16 -36,81 -9,01 -2,39 -5,86 -2,39

24 D 0 0 1

-1,00

-0,47

-1,15 0,33 -51,37 -16,26 0,01 3,60 3,60

89 D 0 0 1

-1,00

-2,42

-0,21 1,80 -49,57 -14,88 0,25 3,26 3,26

138 D 0 0 1

-0,89

-0,67

-2,89 0,03 -54,82 -18,16 -0,25 4,06 4,06

66 D 0 0 1 0,40

-2,81

-0,11 3,27 -43,57 -11,46 0,15 -0,09 0,15

144 D 0 0 1

-0,67

-0,12

-0,64 0,33 -48,79 -14,87 0,03 2,60 2,60

69 D 0 0 1 0,41

-4,92

-0,07 4,60 -43,76 -11,17 0,26 -0,09 0,26

7 D 0 0 1

-1,00

-2,66

-0,05 3,26 -49,19 -14,75 0,27 3,22 3,22

65 D 0 0 1

-1,00

-0,43

-0,08 0,72 -48,94 -14,92 0,16 3,15 3,15

50 D 0 0 1

-0,36

-0,87

-0,09 0,27 -46,42 -13,31 0,13 1,62 1,62

123 D 0 0 0

0,02

-0,31

-0,06 -0,05 -36,04 -9,07 -2,43 -5,89 -2,43

30 D 0 0 1

-1,00

-1,92

-0,02 1,67 -49,06 -14,71 0,25 3,17 3,17

Source : Nous - même

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Annexe 2 : Résultats obtenus MEDIANE DE CHAQUE VARIABLE EN FONCTION DES CLASSES DE RISQUES

Classes de risques Nombre d'entreprises

X1 (variabilité du résultat net)

X2 (rentabilité financière RN/CP)

X4 (Trésorerie nette / Dettes financières)

X6 (autonomie financière CP/DF)

X3 (résultat net négatif pendant 2 ans)

X5 (Trésorerie Nette / Actifs > moyenne)

X7 (CAF / Dettes Financières > moyenne)

A 24 2% 17% -1% 19,48 4% 100% 100% B 58 5% 20% -8% 1,49 29% 78% 26% C 54 -12% 3% -93% 0,91 63% 39% 2% D 14 -78% -16% -151% 1,19 86% 0% 0% Ensemble 150 2% 10% -40% 1,66 43% 60% 27%

MOYENNE DE CHAQUE VARIABLE EN FONCTION DU SECTEUR D'ACTIVITES

Secteurs d'activités Nombre d'entreprises

X1 (variabilité du résultat net)

X2 (rentabilité financière RN/CP)

X4 (Trésorerie nette / Dettes financières)

X6 (autonomie financière CP/DF)

X3 (résultat net négatif pendant 2 ans)

X5 (Trésorerie Nette / Actifs > moyenne)

X7 (CAF / Dettes Financières > moyenne)

COMMERCE 62 -0,3% 13,7% -278,4% 5,31 40,3% 53,2% 22,6% INDUSTRIE 88 -1,9% -8,7% -288,2% 8,33 44,3% 64,8% 29,5% Ensemble 150 -1,2% 0,6% -284,1% 7,08 42,7% 60,0% 26,7%

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COEFFICIENTS ESTIMES DE LA FONCTION SCORE

A B C D X7 38,16 15,61692 1,970106 -5,494623 X5 28,55 15,807047 2,982697 -5,771762 X3 -8,63 -3,342317 2,503505 6,576152 X1 4,15 2,39452 -0,086308 -2,388243 X4 0,20 -0,142552 -0,057961 -0,011286 X2 2,23 1,275704 0,148252 -0,421547 X6 0,05 -0,070354 -0,008937 0,022376 Constant -35,94 -9,099563 -2,436891 -5,864209

STATISTIQUES DESCRIPTIVES DES VARIABLES EN FONCTION DES CLASSES DE RISQUES

A Variables X1 X2 X4 X6 X3 X5 X7 MIN -75% 3% -903% 261% 0% 100% 100% MAX 100% 73% 0% 8447% 100% 100% 100% MOYENNE 8% 25% -75% 2378% 4% 100% 100% MEDIANNE 2% 17% -1% 1948% 0% 100% 100% B Variables X1 X2 X4 X6 X3 X5 X7 MIN -93% -1% -9684% -2357% 0% 0% 0% MAX 100% 282% 0% 10607% 100% 100% 100% MOYENNE 15% 32% -459% 629% 29% 78% 26%

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MEDIANNE 5% 20% -8% 149% 0% 100% 0% C Variables X1 X2 X4 X6 X3 X5 X7 MIN -100% -1361% -1778% -157% 0% 0% 0% MAX 100% 402% 0% 1576% 100% 100% 100% MOYENNE -11% -32% -196% 197% 63% 39% 2% MEDIANNE -12% 3% -93% 91% 100% 0% 0% D Variables X1 X2 X4 X6 X3 X5 X7 MIN -100% -289% -1396% -316% 0% 0% 0% MAX 62% -2% -12% 503% 100% 0% 0% MOYENNE -46% -45% -259% 144% 86% 0% 0% MEDIANNE -78% -16% -151% 119% 100% 0% 0% Toutes les

entrreprises Variables CHRN RN_CP TN_DF CP_DF INTWO L S

MIN -100% -1361% -96,84 -23,57 0,00 0,00 0,00 MAX 100% 402% 0,00 106,07 1,00 1,00 1,00 ECART TYPE 0,60 1,45 9,11 15,75 0,50 0,49 0,44

MOYENNE -1% 1% -2,84 7,08 0,43 0,60 0,27 MEDIANNE 2% 10% -0,40 1,66 0,00 1,00 0,00

Source : Nous – même

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Annexe 3 : Scores Individualisés des 150 entreprises sénégalaises extraites de la base données de l’ANSD

CLASSE X7 X5 X3 X1 X4 X2 X6 SCORE A SCORE B

SCORE C

SCORE D SCORE

A 1 1 0 0,03 -9,03 0,17 64,78 32,57 19,34 2,48 -15,72 32,57 A 1 1 0 -0,03 0,00 0,18 26,10 32,30 20,65 2,31 -16,56 32,30 A 1 1 0 -0,26 -0,44 0,07 13,00 30,36 20,92 2,46 -16,23 30,36 A 1 1 0 -0,75 -5,29 0,03 3,14 26,84 21,10 2,86 -15,21 26,84 A 1 1 0 0,08 -0,01 0,24 20,29 32,61 21,40 2,36 -16,97 32,61 A 1 1 0 0,30 -0,06 0,16 11,58 32,89 22,43 2,41 -17,64 32,89 A 1 1 0 0,06 -0,02 0,23 67,47 34,72 18,02 1,94 -15,86 34,72 A 1 1 0 -0,01 0,00 0,33 11,41 32,00 21,91 2,46 -16,99 32,00 A 1 1 0 0,75 0,00 0,54 2,61 35,23 24,64 2,51 -19,10 35,23 A 1 1 0 -0,02 0,00 0,39 38,83 33,38 20,03 2,23 -16,37 33,38 A 1 1 0 -0,03 -0,01 0,12 28,27 32,24 20,41 2,28 -16,47 32,24 A 1 1 0 -0,05 0,00 0,69 18,66 32,97 21,76 2,46 -16,88 32,97 A 1 1 0 0,27 0,00 0,54 16,64 33,90 22,50 2,42 -17,64 33,90 A 1 1 0 -0,59 -0,24 0,05 26,17 29,62 19,16 2,35 -15,15 29,62 A 1 1 0 0,17 0,00 0,73 21,89 34,14 22,12 2,41 -17,35 34,14 A 1 1 0 0,34 -0,01 0,39 24,77 34,21 21,89 2,32 -17,54 34,21 A 1 1 0 -0,17 -1,19 0,05 22,33 31,03 20,59 2,41 -16,24 31,03 A 1 1 0 -0,03 0,00 0,22 22,39 32,21 20,96 2,35 -16,66 32,21 A 1 1 0 0,02 -1,32 0,15 4,57 31,16 22,43 2,57 -17,13 31,16 A 1 1 0 0,02 0,00 0,25 84,47 35,41 16,75 1,80 -15,40 35,41 A 1 1 0 0,13 0,00 0,15 4,97 31,87 22,47 2,48 -17,39 31,87 A 1 1 0 0,02 0,00 0,15 17,62 32,03 21,33 2,38 -16,85 32,03 A 1 1 1 1,00 -0,32 0,12 10,16 26,98 20,86 4,88 -12,76 26,98 A 1 1 0 0,62 -0,02 0,03 8,52 33,84 23,26 2,39 -18,44 33,84 B 1 1 0 -0,93 0,00 0,00 33,29 28,52 17,77 2,30 -14,18 28,52 B 0 1 0 0,44 -0,01 0,53 0,50 -4,37 8,39 0,58 -12,89 8,39 B 0 1 0 0,02 0,00 0,29 0,95 -6,61 7,06 0,58 -11,78 7,06 B 0 1 0 0,02 0,00 0,15 0,44 -6,95 6,92 0,56 -11,74 6,92 B 1 0 0 -0,57 -17,04 0,19 17,01 -2,26 6,62 0,45 -9,50 6,62 B 1 0 0 0,27 -7,39 0,36 5,11 2,94 8,31 -0,05 -11,95 8,31 B 0 1 0 0,64 -0,06 0,08 0,29 -4,53 8,34 0,50 -13,20 8,34 B 0 1 1 1,00 -0,52 0,02 5,60 -11,67 5,46 2,95 -7,32 5,46 B 0 1 0 -0,39 -0,17 0,03 3,40 -8,81 5,60 0,56 -10,64 5,60 B 1 0 0 0,26 -9,88 0,09 15,07 2,27 7,60 -0,04 -11,56 7,60 B 0 1 0 0,03 -0,23 0,35 0,29 -6,50 7,24 0,60 -11,86 7,24 B 0 1 1 -0,71 -0,34 0,50 -1,93 -18,01 2,48 3,22 -3,61 3,22 B 1 0 1 1,00 -27,45 0,02 47,32 -5,35 6,18 3,12 -5,81 6,18 B 0 1 1 -0,05 -0,12 0,42 -2,36 -15,44 3,95 3,14 -5,16 3,95

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B 0 1 0 -0,32 -0,43 0,09 1,56 -8,55 5,99 0,60 -10,86 5,99 B 0 1 0 0,01 -0,92 0,18 3,22 -6,99 6,85 0,60 -11,64 6,85 B 0 1 0 -0,09 0,00 0,68 0,43 -6,21 7,33 0,65 -11,70 7,33 B 0 1 0 0,06 -4,73 0,77 0,99 -6,31 8,43 0,92 -12,02 8,43 B 1 0 0 0,38 -16,45 0,26 16,52 1,93 8,93 0,35 -11,81 8,93 B 0 1 1 1,00 -0,04 0,02 2,58 -11,71 5,61 2,94 -7,40 5,61 B 0 1 0 0,00 -0,07 0,05 1,73 -7,19 6,67 0,54 -11,62 6,67 B 1 0 0 -0,10 -2,37 0,31 3,60 2,21 6,76 -0,31 -11,14 6,76 B 0 1 1 0,95 0,00 2,82 -0,01 -5,82 9,22 3,39 -8,50 9,22 B 0 1 0 0,03 0,00 0,19 4,05 -6,62 6,75 0,54 -11,71 6,75 B 1 0 1 1,00 -9,11 0,26 10,39 -2,98 6,47 2,42 -6,94 6,47 B 0 1 0 0,02 0,00 0,23 0,54 -6,76 7,01 0,57 -11,77 7,01 B 0 1 1 0,11 -0,03 0,13 -0,98 -15,33 3,86 3,07 -5,39 3,86 B 0 1 1 -0,25 0,00 0,09 -0,55 -16,87 2,93 3,09 -4,52 3,09 B 0 1 1 1,00 0,00 1,00 0,02 -9,64 7,03 3,11 -7,87 7,03 B 0 1 0 0,47 0,00 0,08 0,14 -5,23 7,93 0,52 -12,79 7,93 B 1 0 0 0,02 -31,77 0,29 54,83 -0,66 7,61 0,93 -9,95 7,61 B 0 1 0 0,41 -0,56 0,23 2,02 -5,19 7,92 0,56 -12,65 7,92 B 0 1 1 0,30 0,00 0,08 -7,20 -14,91 4,70 3,10 -5,98 4,70 B 0 1 1 1,00 -0,61 1,15 0,66 -9,38 7,27 3,16 -7,91 7,27 B 0 1 0 -0,10 -0,04 0,81 0,06 -6,01 7,50 0,68 -11,73 7,50 B 1 0 1 1,00 -4,13 0,20 3,43 -2,47 6,17 2,19 -7,13 6,17 B 0 1 0 0,12 0,00 0,45 1,54 -5,82 7,45 0,59 -12,07 7,45 B 0 1 1 -0,70 -0,06 0,64 -0,81 -17,54 2,57 3,22 -3,67 3,22 B 0 1 0 -0,13 0,00 0,31 1,45 -7,18 6,68 0,59 -11,41 6,68 B 1 0 0 -0,52 -4,75 0,04 15,72 -0,05 4,88 -0,28 -9,72 4,88 B 0 1 0 -0,04 0,00 0,16 2,25 -7,10 6,65 0,55 -11,55 6,65 B 0 1 0 0,16 -0,49 0,13 2,13 -6,40 7,19 0,56 -12,03 7,19 B 0 1 0 0,86 0,00 0,36 2,05 -2,90 9,09 0,51 -13,81 9,09 B 0 1 0 -0,23 0,00 0,32 0,37 -7,60 6,55 0,61 -11,22 6,55 B 0 1 0 -0,73 -0,08 0,01 0,69 -10,35 4,95 0,61 -9,89 4,95 B 1 1 1 0,78 0,00 -0,01 13,71 26,00 19,87 4,83 -12,10 26,00 B 0 1 1 0,81 -0,10 0,15 -0,15 -12,36 5,51 3,01 -7,05 5,51 B 0 1 0 -0,25 -0,02 0,06 0,21 -8,27 6,18 0,58 -11,06 6,18 B 0 1 0 0,13 -0,08 0,03 0,50 -6,75 7,04 0,54 -11,96 7,04 B 0 1 1 -0,93 -2,96 1,01 -23,57 -19,31 4,51 3,66 -3,76 4,51 B 0 1 0 0,56 -0,48 0,14 1,12 -4,79 8,22 0,54 -13,00 8,22 B 1 0 0 0,20 -4,77 0,20 4,04 2,78 7,66 -0,21 -11,78 7,66 B 0 1 0 0,24 -0,02 0,17 2,46 -5,89 7,33 0,53 -12,23 7,33 B 0 1 0 0,18 -0,03 0,41 0,06 -5,72 7,66 0,59 -12,23 7,66 B 0 1 0 -0,35 -0,26 0,08 2,51 -8,58 5,84 0,58 -10,78 5,84 B 1 0 0 0,48 -20,81 0,35 9,17 1,38 10,45 0,67 -12,22 10,45

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B 1 0 0 0,02 -96,84 0,10 106,07 -11,38 13,05 4,21 -7,99 13,05 B 0 1 0 0,04 -0,01 0,45 0,53 -6,19 7,35 0,60 -11,92 7,35 C 0 0 0 0,33 -0,64 0,32 1,53 -33,88 -7,90 -2,39 -6,76 -2,39 C 0 0 0 -0,26 -0,95 0,02 1,79 -37,06 -9,68 -2,37 -5,20 -2,37 C 0 0 1 1,00 -7,44 0,55 0,25 -40,64 -8,31 0,49 -1,82 0,49 C 0 0 0 0,13 -1,66 0,02 1,59 -35,62 -8,65 -2,36 -6,12 -2,36 C 0 1 1 -0,76 -4,09 -0,04 15,76 -19,32 0,97 3,21 -2,83 3,21 C 0 0 0 0,01 -1,44 0,07 2,07 -35,92 -8,93 -2,36 -5,85 -2,36 C 0 0 0 -0,03 -0,37 0,03 0,45 -36,03 -9,10 -2,41 -5,80 -2,41 C 0 0 1 -1,00 -1,80 4,02 -1,54 -40,19 -9,34 0,87 1,39 1,39 C 0 1 1 -1,00 -0,69 -0,03 5,25 -20,12 0,66 3,12 -2,53 3,12 C 0 0 0 0,15 -3,68 0,03 3,71 -35,80 -8,44 -2,26 -6,10 -2,26 C 0 1 1 -1,00 -0,46 -4,48 0,19 -30,22 -4,69 2,50 -0,77 2,50 C 0 0 0 -0,30 -0,33 0,10 0,29 -37,00 -9,66 -2,38 -5,18 -2,38 C 0 0 0 -0,22 -2,48 0,38 0,96 -36,45 -8,86 -2,23 -5,45 -2,23 C 0 0 0 0,64 -4,13 0,46 0,06 -33,07 -6,40 -2,19 -7,54 -2,19 C 0 1 1 -0,21 -0,03 -4,06 0,20 -25,90 -2,32 2,47 -2,85 2,47 C 0 0 1 -1,00 -8,42 3,46 -1,15 -42,71 -9,14 1,16 1,71 1,71 C 0 0 0 -0,22 -1,70 0,06 0,23 -37,04 -9,33 -2,31 -5,34 -2,31 C 0 0 0 -0,29 -1,82 0,07 0,18 -37,32 -9,45 -2,30 -5,18 -2,30 C 0 1 1 0,84 0,00 -0,66 1,59 -13,90 4,44 2,86 -6,76 4,44 C 0 1 1 1,00 -2,26 0,00 5,62 -12,03 5,69 3,04 -7,30 5,69 C 0 0 1 0,04 -0,37 0,50 -1,57 -43,44 -11,54 0,17 0,37 0,37 C 0 0 0 0,20 -0,61 0,17 0,33 -34,81 -8,33 -2,40 -6,41 -2,40 C 0 0 0 0,13 -2,43 0,08 0,91 -35,65 -8,40 -2,30 -6,16 -2,30 C 0 0 1 1,00 -0,78 0,50 0,04 -39,45 -9,30 0,10 -1,88 0,10 C 0 1 1 -1,00 0,00 -0,19 0,97 -20,54 0,66 3,10 -2,57 3,10 C 0 1 1 -1,00 0,00 0,00 -0,32 -20,18 1,00 3,14 -2,68 3,14 C 0 1 1 1,00 0,00 -0,20 -0,06 -12,31 5,51 2,93 -7,37 5,51 C 0 0 1 1,00 -0,71 0,17 0,90 -40,15 -9,80 0,04 -1,72 0,04 C 0 0 1 -0,61 -0,22 0,08 -1,11 -47,00 -13,68 0,15 2,10 2,10 C 0 1 1 0,09 -0,31 -4,48 0,60 -25,63 -2,12 2,39 -3,38 2,39 C 0 1 1 -1,00 -2,10 -0,01 8,66 -20,20 0,64 3,18 -2,45 3,18 C 0 0 1 -0,14 -0,66 1,10 -0,70 -42,86 -11,23 0,29 0,57 0,57 C 0 0 1 1,00 -4,04 0,01 4,27 -40,98 -9,76 0,18 -1,54 0,18 C 0 0 0 -0,28 -1,20 0,03 0,58 -37,23 -9,60 -2,35 -5,19 -2,35 C 0 0 1 1,00 -1,27 0,11 0,94 -40,38 -9,79 0,06 -1,69 0,06 C 0 0 0 -0,53 -0,93 0,09 2,22 -38,03 -10,29 -2,34 -4,57 -2,34 C 0 1 1 -1,00 -0,29 -13,61 0,01 -50,52 -16,35 1,13 3,07 3,07 C 0 1 1 -1,00 -0,10 -0,19 12,30 -20,03 -0,13 3,00 -2,31 3,00 C 0 1 1 -0,43 -0,21 -0,22 0,78 -18,28 2,04 3,06 -3,93 3,06 C 0 1 1 0,22 0,00 -0,09 0,18 -15,30 3,76 3,02 -5,54 3,76

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C 0 1 1 1,00 -0,12 -0,33 -0,25 -12,63 5,38 2,92 -7,31 5,38 C 0 0 0 -0,20 -1,21 0,10 3,82 -36,63 -9,56 -2,37 -5,32 -2,37 C 0 0 0 -0,09 -2,40 0,09 3,91 -36,42 -9,15 -2,31 -5,56 -2,31 C 1 0 1 -1,00 -17,78 -0,13 14,61 -13,64 2,12 3,00 -1,81 3,00 C 0 1 1 -1,00 0,00 -0,02 5,29 -19,97 0,57 3,09 -2,54 3,09 C 0 0 1 0,07 -0,93 1,47 -0,20 -41,20 -10,26 0,33 -0,06 0,33 C 0 0 1 1,00 -8,15 0,07 1,92 -41,76 -8,93 0,45 -1,57 0,45 C 0 0 0 0,15 -1,47 0,15 0,91 -35,21 -8,39 -2,35 -6,26 -2,35 C 0 0 0 0,37 -1,10 0,25 1,08 -33,99 -7,80 -2,38 -6,83 -2,38 C 0 1 1 -1,00 -10,10 -2,72 2,49 -28,07 -1,23 3,30 -1,36 3,30 C 0 1 1 -1,00 -0,93 -0,11 1,65 -20,52 0,84 3,16 -2,58 3,16 C 0 1 1 0,00 0,00 0,00 -0,74 -16,05 3,42 3,06 -5,08 3,42 C 0 0 0 0,29 -0,96 0,05 1,80 -34,74 -8,34 -2,42 -6,52 -2,42 C 0 1 1 -1,00 -0,03 -0,41 1,08 -21,03 0,38 3,07 -2,48 3,07 D 0 0 1 0,62 -13,96 -0,36 5,03 -45,28 -9,77 0,72 -0,35 0,72 D 0 0 1 -1,00 -3,58 -0,25 2,09 -49,89 -14,80 0,30 3,29 3,29 D 0 0 0 0,02 -1,10 -0,27 -3,16 -36,81 -9,01 -2,39 -5,86 -2,39 D 0 0 1 -1,00 -0,47 -1,15 0,33 -51,37 -16,26 0,01 3,60 3,60 D 0 0 1 -1,00 -2,42 -0,21 1,80 -49,57 -14,88 0,25 3,26 3,26 D 0 0 1 -0,89 -0,67 -2,89 0,03 -54,82 -18,16 -0,25 4,06 4,06 D 0 0 1 0,40 -2,81 -0,11 3,27 -43,57 -11,46 0,15 -0,09 0,15 D 0 0 1 -0,67 -0,12 -0,64 0,33 -48,79 -14,87 0,03 2,60 2,60 D 0 0 1 0,41 -4,92 -0,07 4,60 -43,76 -11,17 0,26 -0,09 0,26 D 0 0 1 -1,00 -2,66 -0,05 3,26 -49,19 -14,75 0,27 3,22 3,22 D 0 0 1 -1,00 -0,43 -0,08 0,72 -48,94 -14,92 0,16 3,15 3,15 D 0 0 1 -0,36 -0,87 -0,09 0,27 -46,42 -13,31 0,13 1,62 1,62 D 0 0 0 0,02 -0,31 -0,06 -0,05 -36,04 -9,07 -2,43 -5,89 -2,43 D 0 0 1 -1,00 -1,92 -0,02 1,67 -49,06 -14,71 0,25 3,17 3,17

S L INTWO CHRN TN_DF RN_CP CP_DF Constant

A 38,16 28,55 -8,63 4,15 0,20 2,23 0,05 -35,94

B 15,62 15,81 -3,34 2,39 -0,14 1,28 -0,07 -9,10

C 1,97 2,98 2,50 -0,09 -0,06 0,15 -0,01 -2,44

D -5,49 -5,77 6,58 -2,39 -0,01 -0,42 0,02 -5,86

Source : Nous - même

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BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

[1] CALVET Henri (2002), Méthodologie de l’analyse financière des établissements de crédit, 2éme édition, Econonomica, 461 pages ;

[2] COHEN Elie (1997), Dictionnaire de gestion, édition la découverte, 430 pages ;

[3] FLEURIET Michel (2010), La Banque d’investissement et de marché, Revue Banque, 217 pages ;

[4] KARYOTIS Daniel, La notation financière : une nouvelle approche du risque, Revue Banque, 192 pages ;

[5] MASSON J. (1984), Les crédits bancaires aux entreprises, éd Clet, Paris, 312 pages ;

[6] VERNIMMEN, Finance d’entreprise, édition 2012, 357 pages ;

II. Sites Internet

[1] www.bceao.int/IMG/pdf/GuideduBanquier_pdf

[2] http://www.bis.org/publ/bebs128_fre.pdf

III. CD

[1] Base de données de l’ANSD sur les informations financières 150 entreprises sénégalaises de 2009 à 2011

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TABLE DES MATIERES DEDICACE ................................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................. iii

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v

SOMMAIRE .............................................................................................................................. 7

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 8

CHAPITRE 1 : Nomenclature des risques bancaires et définition du risque de contrepartie .. 14

I. Définition et classification des métiers de la banque ......................................................... 14

1.1. Définition de la banque ....................................................................................... 14

1.2. Classification des banques .................................................................................... 15

II. Présentation des risques bancaires et du risque de contreparties ......................................... 16

2.1. Définition du risque et classification des risques bancaires ................................. 16

2.1.1. Définition du risque ....................................................................................... 16

2.1.2. Classification des risques bancaires (CALVET, 2002 : 95) .......................... 17

2.2. Présentation du risque de contrepartie................................................................... 18

2.2.1. Définition du risque de crédit bancaire ......................................................... 18

2.2.2. Les différents types de risque de crédit bancaire .......................................... 18

2.2.3. Facteurs influençant le risque de crédit .......................................................... 19

III. Les sources du risque de contrepartie et ses exigences réglementaires ............................. 20

3.1. La source du risque de contrepartie : l'activité de crédit ........................................... 20

3.1.1. Les crédits de trésorerie ..................................................................................... 20

3.1.1.1. Ceux appropriés pour un décalage ponctuel en cours de mois : ................ 20

3.1.1.2. Ceux appropriés pour un besoin de mobiliser des créances clients : .......... 21

3.1.1.3. Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie saisonnier ou lié à une campagne : ................................................................................................................ 21

3.1.1.4. Ceux appropriés pour un besoin de financement à court, moyen ou long terme : ....................................................................................................................... 22

3.1.1.5. Ceux appropriés pour un besoin de trésorerie irrégulier : .......................... 22

3.1.2. Les crédits ou engagements par signature (MASSON, 1984 : 178) ................. 22

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3.2. Les exigences réglementaires du risque de contrepartie ........................................... 23

3.2.1. Les exigences de l’UEMOA en matière de risque de contrepartie.................... 23

3.2.2. Les exigences de Bâle en matière de risque de contrepartie ............................. 24

3.2.2.1. Les accords de Bâle I ................................................................................. 25

3.2.2.2. Les accords de Bâle II ................................................................................. 26

3.2.3. La gestion du risque de contrepartie par la notation .......................................... 27

CHAPITRE 2 : Méthodologie de notation des entreprises industrielles et commerciales du Sénégal ..................................................................................................................................... 29

Tableau 1 : Fichier processus de notation ........................................................ 29

I. Notation Intrinsèque de la contrepartie ................................................................................ 30

1.1. Facteurs qualitatifs ................................................................................................ 30

- Environnement macroéconomique, juridique, et opérationnel ............................. 30

- Marché et Positionnement concurrentiel .............................................................. 30

- Gouvernance et Management de l’entreprise........................................................ 30

- Suivi de l’organisation et du contrôle ................................................................... 30

- Performances de l’entreprise ................................................................................. 30

1.2. Facteurs quantitatifs .............................................................................................. 31

Ces facteurs sont établis à partir de ratios déduits des états financiers les plus récents de la contrepartie qu’on peut citer : .............................................................................. 31

- Rentabilité ............................................................................................................. 31

- Flexibilité financière ............................................................................................. 31

- Liquidité ................................................................................................................. 31

1.3. Scoring des facteurs de notation intrinsèque ........................................................ 31

- Environnement macroéconomique, juridique, et opérationnel .............................. 31

- Marché et Positionnement concurrentiel ............................................................... 31

- Gouvernance et Management de l’entreprise....................................................... 32

- Suivi de l’organisation et du contrôle ................................................................... 32

- Performances de l’entreprise .................................................................................. 33

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- Rentabilité ............................................................................................................. 33

- Flexibilité financière ............................................................................................. 34

- Liquidité ................................................................................................................ 34

II. Facteurs externes de notation .............................................................................................. 34

2.1. L’appartenance à un groupe................................................................................... 34

III. Procédure de notation ......................................................................................................... 35

3.1. Responsabilité de la notation ..................................................................................... 35

3.2. Périodicité de la note ................................................................................................. 35

3.3. Périmètre de notation ............................................................................................... 36

CHAPITRE 3 : Marche de la notation financière au Sénégal .................................................. 37

I. Industrie de la notation financière ......................................................................................... 37

II. Analyse du marché et de la concurrence.............................................................................. 37

CHAPITRE 4 : Conception du système de notation des entreprises industrielles et commerciales au sein des banques commerciales du Sénégal ................................................. 39

I. Echelle de notation interne et méthodologie de construction du modèle proposé ................ 39

1.1 Echelle de notation ................................................................................................. 39

II. Méthodologie de construction du modèle............................................................................ 39

2.1 Les données ........................................................................................................ 39

2.2. Sélection des variables du modèle .................................................................... 40

2.3. Classification des entreprises selon le risque .................................................... 40

Tableau 2 : Classification des risques ........................................................... 41

2.4. Description des variables du modèle ................................................................ 41

Tableau 3 : Ratios médians par classe d’entreprises ................................... 41

Tableau 4 : Ratios moyens par secteurs d’activité ...................................... 42

2.5. Détermination de la méthode de scoring ........................................................... 42

Tableau 5 : Matrice De Confusion ................................................................ 43

CONCLUSION : ...................................................................................................................... 44

ANNEXES ............................................................................................................................... 46

Annexe 1 : Elaboration des classes de risques de 150 entreprises sénégalaises à partir de la base de données de l’ANSD ....................... 47

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Annexe 2 : Résultats obtenus ................................................................. 57

Annexe 3 : Scores Individualisés des 150 entreprises sénégalaises extraites de la base données de l’ANSD ............................................... 60

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ 65

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