Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la...

8
4 6bis, JANVIER2016 N°74 L’architecture contemporaine est-elle soluble dans le patrimoine ? 7 Histoires de concours Le Beaujolais Basse Consommation 2 1– Source : Ministère de l’Écologie du développement durable et de l’Énergie 2– www.ademe.fr/transition- energetique-territoires-mobilisent- accompagnent-levolution- emplois-competences-filiere-batiment Le bâtiment au pied du mur ans son introduction au Grand Dossier des Sciences Humaines « Villes durables : quelles villes pour demain » de novembre 2015, le philosophe Thierry Paquot rappelle qu’en traduisant le sustainable development par « développement durable » on a malencon- treusement réduit sa force initiale à une série de politiques sectorielles qui n’inter- fèrent pas entre elles, alors que la notion de « durable à développer » et d’écologie supposent interactions entre le social, l’éco- nomique, l’environnemental mais aussi le culturel et le temporel. Les questions soule- vées à la COP 21 entre Nord et Sud, pays riches et pays pauvres, montrent à quel point ces deux derniers piliers oubliés du « DD » font remonter les plus grandes difficultés à s’entendre sur des objectifs communs. Ceci étant, chacun dans son domaine d’ac- tion peut s’interroger sur les processus plus vertueux à mettre en place et les liens à tisser pour réduire nos émissions de GES. Le bâtiment, premier consommateur d’énergie (43 % de la consommation natio- nale, 120 millions de tonnes de dioxyde de carbone 1 ) constitue un secteur prioritaire dans son potentiel d’économies d’énergie en modifiant ses pratiques dans la rénova- tion, la construction, les grands travaux. Des maîtres d’ouvrage (Bouygues Construc- tion, Eiffage, Vinci…) ont développé des logiciels permettant de connaître les émis- sions de gaz à effet de serre de la concep- tion à l’exploitation. Les bilans carbone intrinsèques aux bâtiments se sont déve- loppés pouvant intégrer l’implantation de l’ouvrage et ouvrant ainsi la possibilité de prendre en compte les facteurs de mobilité, le poids des transports. Dans cette orientation, équipements, indus- trie, artisanat, habitat, bureaux ont la capa- cité d’évoluer dans le bon sens, tout autant qu’aux côtés des grands maîtres d’ouvrage cités, les entreprises locales du bâtiment anticipent elles aussi l’évolution de leurs compétences et donc investissent dans la formation. Ainsi, les Maisons de l’emploi et leurs partenaires professionnels ont mis en œuvre un plan d’action pour encourager ces entreprises dans cette voie et ils ont publié ensemble un guide 2 en 2015 pour aider à démultiplier les quelque 500 actions déjà engagées en France. Dans ce contexte, et dans ce numéro encore, le CAUE participe à la diffusion des bonnes pratiques à travers des réalisations, en rappelant dans les concours d’architecture l’inclusion des facteurs « bas carbone », en formant techniciens et élus pour devenir exigeants et attirer de nouveaux talents sur leurs territoires, rendre les citoyens actifs de cette transformation écologique ; des CAUE attachés à leur pilier culturel : l’art de concevoir et de bâtir aujourd’hui mais aussi leur pilier temporel : s’inscrire dans une histoire de l’architecture et de la ville du mieux possible entre passé et avenir. Catherine Grandin-Maurin, directrice du CAUE Rhône Métropole Internat (BEPAS/BEPOS) du lycée agricole de Saint-Genis-Laval. Arch. Rue Royale Architectes © CAUE69 D

Transcript of Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la...

Page 1: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

4

6bis, JANVIER2016N°74

L’architecture contemporaine est-elle soluble dans le patrimoine ?

7Histoires de concoursLe Beaujolais Basse Consommation

2

1– Source : Ministère de l’Écologie du développement durable etde l’Énergie2– www.ademe.fr/transition- energetique-territoires-mobilisent-accompagnent-levolution- emplois-competences-filiere-batiment

Le bâtiment au pied du murans son introduction au GrandDossier des Sciences Humaines«Villes durables : quelles villes pourdemain » de novembre 2015, le

philosophe Thierry Paquot rappelle qu’entraduisant le sustainable development par«développement durable» on a malencon-treusement réduit sa force initiale à unesérie de politiques sectorielles qui n’inter-fèrent pas entre elles, alors que la notion de «durable à développer » et d’écologiesupposent interactions entre le social, l’éco-nomique, l’environnemental mais aussi leculturel et le temporel. Les questions soule-vées à la COP21 entre Nord et Sud, paysriches et pays pauvres, montrent à quel pointces deux derniers piliers oubliés du «DD»font remonter les plus grandes difficultés às’entendre sur des objectifs communs.Ceci étant, chacun dans son domaine d’ac-tion peut s’interroger sur les processus plusvertueux à mettre en place et les liens à tisserpour réduire nos émissions de GES. Le bâtiment, premier consommateurd’énergie (43% de la consommation natio-nale, 120 millions de tonnes de dioxyde decarbone1) constitue un secteur prioritairedans son potentiel d’économies d’énergie

en modifiant ses pratiques dans la rénova-tion, la construction, les grands travaux.Des maîtres d’ouvrage (Bouygues Construc-tion, Eiffage, Vinci…) ont développé des logiciels permettant de connaître les émis-sions de gaz à effet de serre de la concep-tion à l’exploitation. Les bilans carboneintrinsèques aux bâtiments se sont déve-loppés pouvant intégrer l’implantation de l’ouvrage et ouvrant ainsi la possibilité deprendre en compte les facteurs de mobilité,le poids des transports. Dans cette orientation, équipements, indus-trie, artisanat, habitat, bureaux ont la capa-cité d’évoluer dans le bon sens, tout autantqu’aux côtés des grands maîtres d’ouvragecités, les entreprises locales du bâtiment anticipent elles aussi l’évolution de leurscompétences et donc investissent dans laformation. Ainsi, les Maisons de l’emploi et leurs partenaires professionnels ont misen œuvre un plan d’action pour encouragerces entreprises dans cette voie et ils ont publié ensemble un guide2 en 2015 pouraider à démultiplier les quelque 500 actionsdéjà engagées en France. Dans ce contexte, et dans ce numéro encore,le CAUE participe à la diffusion des bonnes

pratiques à travers des réalisations, en rappelant dans les concours d’architecture l’inclusion des facteurs «bas carbone», enformant techniciens et élus pour devenirexigeants et attirer de nouveaux talents surleurs territoires, rendre les citoyens actifs de cette transformation écologique ; desCAUE attachés à leur pilier culturel : l’art de concevoir et de bâtir aujourd’hui maisaussi leur pilier temporel : s’inscrire dansune histoire de l’architecture et de la villedu mieux possible entre passé et avenir.

Catherine Grandin-Maurin,directrice du CAUE Rhône Métropole

Internat (BEPAS/BEPOS) du lycée agricole de Saint-Genis-Laval. Arch. Rue Royale Architectes © CAUE69

D

Page 2: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

2 # 6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9

Équipement, bureaux, habitat…

NOUVELLES CONCEPTIONS

© AFAA Architecture

ntre 2010 et 2012 l'usine de trai-tement des eaux usées SaôneBeaujolais (CITEAU) a fait l'objetd'une déconstruction-reconstruc-tion sur une plateforme végétale

modelée sur son terrain. Bien qu'il soit accolé à l'autoroute, le terrainprend aujourd'hui des allures de prairie.L'équipement est conçu afin d'enterrer lamajeure partie des équipements le compo-sant afin d'en minimiser l'impact visuel. Lescontours courbes et naturels forment unebordure en pente pour venir récupérer leterrain naturel en contre-bas, en répondantaux talus existants. Un travail de paysage a

été effectué afin de masquer, habiller, agré-menter la station.Les éléments composant l'équipement ontété implantés de manière linéaire selondeux ensembles. L'un à ciel ouvert autourde deux bassins clarificateurs en bétonpeint. Une façade « filtre» a été réaliséepour créer une enceinte permettant d'inté-grer les ouvrages techniques. La façade verticale se retourne partiellement pourdonner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui unmodèle pour le développement durable etune mission témoin de maîtrise d’œuvre

pour la réalisation d’un réseau de chaleurà partir des eaux traitées.

AFAA Architecture

Une station d’épuration qui devient fournisseur d’énergie :une première en FranceLe Centre intercommunal de traitement de l’eau (CITEAU) a été conçu et réalisé autour d’une politiquevolontaire et positive de développement durable. Au-delà de ses performances excellentes, de nombreusessolutions concrètes pour le développement durable ont été intégrées.

n grand nombre d’aspects dubâtiment, des abords et, bienentendu, du process de traite-ment de l’eau ont été réfléchisafin d’obtenir un site respec-

tueux de l’environnement, des usagers etdes personnes y travaillant, minimisant lesconsommations d’énergie et tourné vers lapopulation, tout en restant un site indus-triel fonctionnel et efficace dans sa missionpremière qu’est le traitement des eaux uséesdes communes de Belleville, Saint-Jean-d’Ardières et de Taponas. Plusieurs étudesont permis de réaliser une station dans descoûts limités pour les usagers, en dimi-nuant le projet initial d’environ 17 millionsà 10 millions d’euros tout en ne sacrifiantaucune performance ni ambition. Le CITEAUa été dimensionné et équipé pour permettrele dépotage et le traitement des résidus desvidanges de fosses septiques et desgraisses. Il s’inscrit volontairement dans lePlan départemental d’élimination des rési-dus de l’assainissement et servant de réfé-rence au Beaujolais.Parmi les aspects les plus représentatifs decette démarche de développement durable,on peut citer un traitement biologique del’air vicié du site industriel, un stockage sursite, en phase chantier, des terres avant

réutilisation afin de limiter les va-et vient de camions lors des phases de déblais-rem-blais, un bâtiment basse consommation(BBC) avec des matériaux sains choisis, notamment des peintures et des collesn’émettant que très peu de composés organiques volatils (COV).Le CITEAU a été conçu et dimensionnépour une adaptation des techniques detraitement en fonction de l’évolution desréglementations afin d’éviter de nouveauxtravaux durant la vie de la station. Des pompes à haut rendement énergé-tique sont montées sur variateurs de puis-sance pour éviter un fonctionnement àpleine puissance en continu. Un traitementpar ultra-violet d’une partie des eaux épu-rées permet ainsi de l’utiliser pour l’arro-sage des espaces verts et le nettoyage desbâtiments, induisant de fait des économiesde plusieurs dizaines de milliers d’euros paran. Les boues sont compostées sur uneplate-forme locale mais une nouvelle filièrepourrait être à l’étude prochainement. Lessables issus de la phase de dessablage sontlavés et sont réutilisés pour des remblais etdes travaux publics.Après la mise en eau de 2011, l’idée a alorsgermé d’utiliser l’énergie dite « fatale»contenue dans les effluents pour chauffer

9000m2 de plancher de La Villa Durabo,ensemble de logements et de locaux d’ac-tivités. Aussi, il a été créé un réseau de chaleur exemplaire et innovant qui consti-tue une première en France.Le site, labellisé LPO, accueille des animauxbrouteurs (poneys et bernaches) pour l’en-tretien ainsi qu’une réserve de biodiversité :une prairie humide, trois mares créées, cinqruches, un verger…La réalité a ainsi rejoint la volonté de faired’un site industriel un véritable outil péda-gogique du développement durable. Uncircuit pédagogique permet de faire découvrir le principe du traitement deseaux à des groupes de visiteurs de tousâges y compris les personnes à mobilité réduite (déjà plus de 1000 personnes onteffectué la visite).

Frédéric Pronchéry,président du Syndicat de traitement

des eaux usées Saône-Beaujolais

U

E

Maître d’ouvrage : STEU Saône BeaujolaisPromoteur immobilier : SCI TourveonBailleurs sociaux acquéreurs de logements : SAEMIB et OPAC du RhôneAides financières : ADEME, Agence de l’eau, Région Auvergne-Rhône Alpes, Département du Rhône

Le point de vue des architectes

© STEU/AFAA Architecture

Page 3: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9 # 3

e site de l'opération, un ancienverger, bénéficie d’une vue pano-ramique sur les Monts du Beau-jolais. L’architecture répond àl’objectif du maître d’ouvrage :

créer un habitat intermédiaire sans parties communes, alliant la densité ducollectif et les fonctionnalités de l’indivi-duel en terme d’accès. Quatre bâtimentsdistincts s’étagent dans la pente de partet d'autre d'une rue intérieure et d’uneplacette, assurant en cœur d’îlot une liaison piétonne avec le village. Un jeu de passerelles permet l’accessibilité au niveau 1 du bâtiment en aval ; les loge-ments du rez-de-chaussée sont desservispar une venelle enchâssée le long d’unsoutènement en gabions. Le projet estcomposé sur un axe est/ouest, pour offrir,

dès l’entrée de la plupart des logements,une vue lointaine. Tous traversants, ilssont accessibles par une serre, espace de transition et lieu de vie intermédiaire.Les espaces verts sont plantés d’arbresfruitiers, en mémoire de l’ancien verger.

Joël Orlandi, architecte dplg, TAO architectes

avec Stéphanie Gauthier, directrice générale, HBVS

‘objectif de l’opération étaient de construire un immeuble destiné à accueillirles bureaux d’UTIADE, promoteur-constructeur, divers sièges sociaux ou holdings d’entreprises locales ou encore de services intéressés par la proximitédu Centre des Impôts, de la gare SNCF et de la gare routière, de prendre encompte les enjeux du développement durable en optimisant les dépenses

énergétiques et de fonctionnement.Les contraintes tiennent au terrain étroit et occupé par des cuves en béton construitessur trois niveaux à démolir. Les bâtiments existants étaient mitoyens avec deux copro-priétés au nord et au sud et une maison d’habitation au sud-est. La démolition devaitêtre menée avec précaution.Au programme : 730 m2 de bureaux, livrés sous forme de plateaux prêts à l’usage, divisibles de telle sorte que puissent être proposées des surfaces utiles de 45m2

à 150m2. Le stationnement est assuré au rez-de-chaussée sur l’ensemble de la parcelle.Tant pour des questions de gestion d’énergie, de confort visuel et de qualité sanitaire,la conception devait mettre un accent particulier sur l’éclairage naturel des espacesà vivre. Comme siège social de la société UTIADE, et sans donner l’impression d’unluxe ostentatoire, l’architecture devait être audacieuse et soignée.Il convenait de prendre en considération la présence d’arbres centenaires situés surles parcelles voisines au nord et au sud, pour aménager les vues, dans la mesure dupossible et dans le respect des prospects. Les cibles environnementales prioritaires ontporté sur le confort acoustique (eu égard à la proximité de la voie ferrée), le confortvisuel, la gestion de l’énergie.Depuis novembre 2014, UTIADE occupe le 5e étage de l’immeuble. Nous bénéficionsd’un espace de travail de très grande qualité, lumineux avec une vue exceptionnellesur Villefranche et le Beaujolais. Nos bureaux sont devenus naturellement notre show-room professionnel.

Jean-Louis Wach, président d’UTIADE

90, route de Frans à Villefranche-sur-Saône, se dresse, sur uneparcelle exiguë, un nouvel immeuble de bureaux qui en dit longsur l’intégration d’une architecture résolument contemporaineau site existant.

Cette construction d’un immeuble de bu-reaux en R+5+Rooftop s’élève sur un siteentièrement occupé par les cuves d’un mar-chand de vin. Deux niveaux sur sous-solconstruits de cuves en béton semblaienttenir (et tenaient pour partie effectivement)les immeubles voisins. Une archéologie dela démolition avec, à chacune des strates,des hypothèses renouvelées sur la chrono-logie et l’assemblage rend obligatoire lamise en correspondance de la structure rigoureuse de l’immeuble neuf avec desruines indestructibles.C’est un immeuble lisse de pierre et métal,en politesse avec ses voisins. L’escalier d’angle déforme la rigoureuse composition,pour offrir de beaux cadrages sur la ville deVillefranche. Une petite échelle, pour sansdoute une des réalisation les plus complexeset abouties du Studio Gardoni.

Pierre Gardoni, Studio Gardoni architecturesRésidence Les Passerelles

Vingt logements sociaux, quatre commerces surplombent le cœur du village : comment lutter contre l’étalement urbain et préserver les terres agricoles

Immeuble Holdings & Offices

Maîtrise d’ouvrage : Habitat Beaujolais Val de Saône; Maîtrise d’œuvre : TAO Architectes ;Mandataire, Denizou Économiste, ENERPOL Fluides, Chapuis Structures, INGEROP OPC; Surface : 2072m²; Coût Travaux : 2436000€HT; Date de livraison : 2012

L

L

© Studio Gardoni architectures

© CAUE69

Livraison : 2014Surface de plancher : 760m2 SPAbords espaces verts stationnement : 510m2

Coût bâtiments et abords : 1429 900 €HT (1881 € HT/m2)

Page 4: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

© T. Saunier

6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9

a commune de Lamure-sur-Azergues a la chance d'avoir un marché hebdomadaire de qualité qui attire de nombreuxhabitants des communes de

Haute Azergues le samedi matin. Ce marché se situe sur un parking à proximitéimmédiate de la mairie et il déborde souvent sur la dalle piétonne recouvrantl'Azergues, dalle reliant ce parking à laplace de la mairie.Dans notre volonté de conforter la dyna-mique de ce marché, nous nous sommeslancés dans un projet pour recouvrir cettedalle piétonne par une halle en bois pro-longée d'une pergola le long de la mairie.Ce projet poursuit un triple objectif : - offrir un espace abrité aux commerçantsambulants et notamment aux produc-teurs fermiers locaux ;- créer un espace de convivialité pour les habitants de notre secteur qui la fré-quentent quotidiennement pour accéderaux commerces locaux ainsi que lors denos moments festifs (Fête des classes, 8 décembre…) ;

- promouvoir l'utilisation du douglas, essence reine de nos forêts dans une utilisation peu fréquente pour elle : les espaces publics .Pour aller de l'idée au projet, nous avonspris tout naturellement contact avec leCAUE Rhône Métropole afin de finalisernotre projet et trouver ensemble la mêmemeilleure méthode pour obtenir une réa-lisation qui soit conforme à nos besoins.C'est-à-dire avoir un ouvrage qui s’intègrepleinement dans son environnement à lafois urbain avec la place de la mairie etnaturel en conservant le sentiment d'unespace ouvert vers la rivière. Le concoursd'architecture proposé par le CAUE fut la solution et nous sommes pleinementsatisfaits du résultat avec notammenttrois finalistes qui ont fait preuve de recherche architecturale (le choix fut dif-ficile entre eux !).

Bernard Rossier, maire de Lamure-sur-Azergues

L

Bientôt une halle couverte à Lamure-sur-AzerguesÉtudié avec le CAUE dès 2011, le concours de la halle a été lancéen juin. Le jury a désigné le lauréat en septembre 2015 : ÉlizabethPolzella.

La halle au moyen-âgeLes villes neuves du moyen âge, appeléesaussi bastides, qui se sont construitesprincipalement dans le sud-ouest de laFrance entre le début du XIIIe siècle et la fin du XIVe, ont fait de la place et dela halle le centre de leur composition urbaine. La place constitue le centre économiqueet administratif. C’est aussi un espacecommercial, le lieu des marchés, desfoires et des réunions publiques. La halleoccupe généralement le centre de laplace et protège les étals des marchandset les chalands du soleil et de la pluie.Les locaux du pouvoir consulaire occupesouvent le premier étage qui est parfoissurmonté d’un petit clocher. Parmi les bastides les plus remarquables,celle de Montpazier (24), située dans lesud du Périgord se distingue. Authen-tique joyau de l’architecture médiévale,Montpazier a été fondé vers 1282 sui-vant un plan géométrique et harmo-nique parfaitement rectangulaire qui,depuis, n’a pas été altéré. La halle occupela partie sud d’une superbe place à couverts nommée place des Cornières.Avec le développement des bastides, la halle constitue désormais l’une desprincipales constructions publiques de la ville.

Thierry Saunier, architecte conseiller

HISTOIRES DE CONCOURS

Construire une halle© CAUE69

© CAUE69

4 #

Page 5: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9 # 5

e projet d’Elisabeth Polzella pro-pose une charpente bois poséesur des piliers en pierre. Une cou-verture mixte en pierre et en verrereproduit par effets d’ombre et

de lumière les atmosphères de sous-bois.L’ordonnance des piliers de pierre offre,malgré leur nombre (dix) une surprenantetransparence, de même que la charpenteen bois crée un filtre complexe qui proposeune couverture rassurante et apaisée. Leprojet présente une toiture orientée dansle sens de la rivière qu’il franchit, libérantl’espace ainsi couvert de tout masque avec

une grande légèreté des façades princi-pales. Le projet, à l’image d’un pont cou-vert, se réfère au pont aux changes du vieuxParis ou au Ponte Vecchio de Florence…Une autre référence de ce projet est lahalle de Nolay, non loin de Beaune, vieillede huit siècles et utilisant la pierre et le boiscomme éléments principaux de construc-tion. «Les piliers de pierre sont les pieds surterre dans cette part de rêve et de féerieapportée par ce cocon de bois, cette voûtede douglas. Les tuiles de verre viennentéclairer le centre de la halle, la partie laplus haute, elles sont comme le miroir du

reflet de l’eau sous nos pieds...» Le jury aapprécié le recherche fine des ambiancesainsi que la grande sobriété du projet alliant des matériaux naturels avec unegrande modernité. L’auteur du projet revendique cet archaïsme et l’utilisationcontemporaine des matériaux tradition-nels. Calme et harmonie sont des mots quifont sens dans ce projet.

Eric Pierron,architecte conseiller

Projet non retenu en bois et textile de Nathalie Cinquin (Détail).

Projet non retenu bois et polycaorbonate de Cambiums (Détail).

L

Page 6: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9

La future gendarmerie de Saint-Symphorien-sur-CoiseLa Communauté de communes des Hauts du Lyonnais vient d’initier le projet de construction d’une caserne de gendarmerie avec logements de fonction. L’agence Detry&Levy sort lauréate du concours demaîtrise d’œuvre organisé au printemps 2015 entre trois équipes.

HISTOIRES DE CONCOURS

Architecture en mouvement

6 #

es locaux actuels ne correspondaientplus aux attentes d’aujourd’hui,tant sur le plan des usages que surle plan énergétique. Le programmea donc porté sur une caserne di-

mensionnée pour douze gendarmes avecles logements correspondants. Quatrecontraintes principales devaient être prisesen compte : la proximité de la collégialeclassée monument historique, un site enentrée de ville, une pente du terrain impor-tante et la demande des futurs usagers de

dissocier les logements du lieu de travailafin de pouvoir préserver une intimité de vie.Bien que ce type de programme ait faitl’objet par le passé de réalisation conven-tionnelle sur le plan architectural, le jury aprésélectionné des équipes ayant des réfé-rences montrant un renouvellement typo-logique et une approche sensible auniveau du paysage. Ainsi le projet retenutout en étant contextuel, répond aux exi-gences du programme en particulier sur la

partie des logements et environnementale.La bonne préparation du concours parl’AMO ainsi que la qualité des débats ausein du jury sur les questions programma-tiques, fonctionnelles, urbaines et architec-turales, ont permis de faire émerger unprojet d’équipement public structurantpour la collectivité.

Bruno Cateland, architecte conseiller

a Communauté de communes deHauts du Lyonnais porte l’immobi-lier nécessaire à la gendarmerie denotre territoire. C’est à ce titre quenous avons lancé la procédure

nécessaire à la construction d’une nouvellebrigade. Notre cahier des charges pour désignernotre maître d’œuvre s’appuie tout d’abordsur les prescriptions de la gendarmerie.S’agissant d’un casernement militaire, ilnous était indispensable de satisfaire à desdemandes très précises.Ce préalable posé, nous avons souhaitéporter notre vigilance sur le confort des familles qui habiteront cette future gendar-merie et sur l’intégration paysagère de cefutur équipement.

En effet, nous avions constaté que le bâti-ment actuel ne favorisait pas la dissociationdes modes de vie. Les logements situésdans le même bâti sans entrée distincte,obligeaient les conjoints et les enfants desgendarmes à vivre au rythme de la brigadeavec des contraintes inhérentes fortes. Enoutre, une attention particuliere doit êtreintégrée dès la phase concours, La collé-giale de Saint-Symphorien-sur-Coise, mo-nument classé du XVe siècle située à moinsde 500 mètres requiert l’avis prescriptif duservice territorial de l’architecture et du pa-trimoine (STAP).La consultation pour retenir une équipe de maîtrise d’œuvre s’est faite en procé-dure de concours. Un jury constitué d’élus,d’architectes, du CAUE et du STAP, a dû

se prononcer parmi une sélection d’unevingtaine de dossiers sur les cinquantecandidats initiaux.Après des échanges sur les qualités deséquipes en lice, un vote est venu sélection-ner trois équipes. La seconde phase de ceconcours est particulièrement intéressantepour la maîtrise d’ouvrage qui peut mieuxévaluer au vu des planches proposées les qualités architecturales des différentsprojets. De plus, les échanges entre lesmembres du jury, favorisent la prise de décision.

Jean-Claude Picard,président de la Communauté

de communes des Hauts du Lyonnais

L

L

Page 7: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

6 B I S : N ° 7 4 - JANVIER 2016 - L E T T R E D ’ I N F O S D U C A U E 6 9 # 7

Qualificatif temporel ou effets de style : de quoi la «maison contemporaine» est-elle le nom ? © CAUE69

errière la question posée, c’estbien celle de la relation avec lecontexte existant et de sa trans-formation par des in[ter]ventionscontemporaines qui est en jeu.

Comment accueillir ces transformations ?Doit-on les envisager comme des créations,potentiellement en rupture avec l’ancienordre à l’instar de l’«homme nouveau» duMouvement moderne et des avant-gardes,ou au contraire comme simple momentd’un processus plus général, celui de laconstruction continue de notre environne-ment bâti ordinaire («Weiterbauen») ? Cestransformations sont-elles inévitablementdégradantes vis-à-vis du milieu dans lequelelles s’inscrivent, ou peuvent-elles recom-poser un nouvel «ensemble» puisant dansleur propre contexte les conditions de leurpossibilité ? Dominique Putz a ainsi montréqu’en dehors de tout formalisme préconçu,ses projets prennent leur origine dans unecompréhension de la problématique dulieu : un site en pente, une matérialité ici-présente (la pierre), un règlement (protec-teur des arbres de la parcelle, quidéterminera une enveloppe ondulante ca-

pable de les éviter), un mur de clôture enpisé qui dicte l’implantation des structuresd’un bâtiment ; ou parfois «en creux», entant que complément programmatique négligé par le maître d’ouvrage, avec laproposition d’une place publique offerte en prime sur la toiture d’un équipementpublic encastré dans la pente. La contraintedu contexte est créatrice : en caractérisantfortement l’ici et le maintenant, elle relie defait le projet à ses environnements, tantphysiques que juridiques, économiques,culturels… L’intégration n’est plus réducti-ble à une controverse entre Anciens et Modernes ni à une confrontation formelleou doctrinale, mais résulte alors d’un pro-cessus de révélation d’une situation par leprojet. Un projet-révélateur qui découvreau fond du bain l’image d’une réalité quenous ne savions plus voir. Dans cette optique, les notions d’intégration et d’in-sertion régulièrement invoqués dans l’article11 du PLU risquent davantage de masquerles questions posées que d’aider à y répondre.

Jacques Sordoillet,chargé de la formation

D

Transformations

L’architecture contemporaine est-elle soluble dans le patrimoine ?

RENCONTRES

3es États Régionaux de l’Inclusion en Rhône‐Alpes22 septembre 2015

rganisé avec le soutien duConseil Régional, de l’Associa-tion des Paralysés de France etses partenaires, cette rencon-tre a rassemblé des acteurs

associatifs, des élus, des responsables insti-tutionnels et des professionnels des trans-ports, du bâtiment, des services à lapersonne... pour une journée de dialogueet d’échange concernant toutes les formesde handicap. Ensemble et avec des regardscroisés, le but de cette journée consistait àmobiliser la chaîne des acteurs autour desquestions d’accessibilité pour améliorer laqualité de vie de tous.En participant à cette journée le CAUE faitun constat amer au sujet des logements etleurs nombreuses incohérences. Où sont lesopérations exemplaires ? Celles qui vontplus loin que la règlementation ? Celles quiinnovent dans ce domaine ? Les exemplessont rares, le sujet complexe. Aujourd’hui,la conception des espaces publics est apteà organiser des consensus sur les besoins etles freins à la pratique de l’espace public. Demême, la conception de bâtiments tertiaires(ERP) s’engage de plus en plus dans unequalité d’usage en faveur de tous (en té-moigne l’Hôtel de Région). La raison en estsimple : dans les deux cas, il est possible demobiliser l’utilisateur final ou au moins desreprésentants de ceux-ci. Mais commentfaire pour les logements ? Si l’atelier n’a paspermis de mettre en lumière beaucoupd’appartement ni de maison individuelleexemplaires, les échanges ont été ouvertssur des objectifs et des méthodes à inventerou à développer pour tendre vers cette qua-lité attendue.

Delphine Blanc, architecte conseiller

En écho aux Journées européennes du patrimoine 2015, la communede Saint-Didier-au-Mont-d’Or a organisé avec le CAUE une soirée-débat sur la relation de l’architecture contemporaine au patrimoinebâti. Avec l’architecte conseiller CAUE et les témoignages de deux architectes ayant construit sur cette commune : Pierre Minassian etDominique Putz.

Esplanade du Gros Caillou à LyonArch. AABD © CAUE69

O

Page 8: Mise en page 1 · verticale se retourne partiellement pour donner de l'épaisseur et amoindrir la visibi-lité des bassins depuis les vues hautes. L’équipement est toujours aujourd'hui

Agenda à suivre sur www.caue69.fr

JANVIER - AVRIL 2016

15 janvier de 14h à 17h30 à la DRAC Rhône-AlpesArchitecture et paysage : image d’un territoireRencontre professionnelle dans le cadre de la présentation de l’exposition «Xe Prix euro-péen d’architecture Philippe Rotthier». Organisée par le CAUE Rhône Métropole et Archi-pel Centre De Culture UrbaineProgramme et inscription : www.caue69.fr

15 janvier à 17h30 au CAUE Rhône MétropoleVœux du CAUE Rhône Métropole

30 janvier – 13 mars à la Maison de pays des Hauts du Lyonnais, à St-Martin-en-HautTerres & Paysages, Monts et coteaux du Lyonnais , exposition.www.hautsdulyonnaistourisme.fr

Jusqu’au 23 janvier au CAUE Rhône MétropoleXe Prix européen d’architecture Philippe Rotthier – paysage architecture landscapeExposition conçue par le Fonds pour l’architecture à Bruxelles.Jours et heures d’ouverture : www.caue69.fr

11 et 12 février au CAUE Rhône MétropoleVilles et inégalités, quelles perspectives ? , formation enseignants DAAC.Inscription auprès du Rectorat de l’Académie de Lyon (PAF)

2-26 mars au CAUE Rhône MétropoleSide(s), mécaniques du présent/De l’autre côté du miroirInstallation d’Alexandre Lévy dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène produite parGrame, Centre national de création musicale.2 mars à 20h30, vernissage accompagné d’une performance dansée de Pedro Pauwels.Jours et heures d’ouverture : www.caue69.fr

11 mars à 18h et 12 mars à 11h30 au Centre des congrès, Cité internationale de LyonAgrandir ? Construire ? Avez-vous pensé à prendre conseil auprès d’un architecte ? Conférence du CAUE dans le cadre du Salon de l’immobilier Lyon, Rhône-Alpes.En partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des architectes Rhône-Alpes et du Syn-dicat des Architectes du Rhône qui seront présents sur l’Espace conseils du 11 au 13 mars

17 et 18 mars au CAUE Rhône MétropoleQualité urbaine et paysagère dans les autorisations d’urbanismeFormation CNFPT Rhône-Alpes Lyon organisée par le CAUE Rhône Métropole.Inscription auprès du CNFPT délégation Rhône-Alpes Lyon

24 et 25 mars au Rize (Villeurbanne), au CAUE (Lyon 1er) et au Lycée du Parc (Lyon 6e)Les façades de la liberté : architecture de la République, formation enseignants DAAC.Inscription auprès du Rectorat de l’Académie de Lyon (PAF)

11 avril – 14 mai au CAUE Rhône MétropoleFemmes architectes – Prix 2013 et 2014 , exposition conçue par l’Association pour larecherche sur la Ville et l’Habitat.Jours et heures d’ouverture : www.caue69.fr

26 avril à 15h au CAUE Rhône MétropoleAssemblée Générale du CAUE Rhône Métropole

Les CAUE de la région, l’Union régionale des CAUE Rhône-Alpes, la LPO s’engagent surla déclinaison du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) avec le soutien de laRégion Auvergne-Rhône-Alpes et du FEDER. Dans le plan d’action du SRCE, deux orien-tations incitent les collectivités : d’une part, à identifier, préserver, voire restaurer la trameverte et bleue périurbaine et urbaine ( via les documents d’urbanisme), d’autre part àaffiner la connaissance écologique et l’apport fonctionnel de la TVB dans ces territoires.Le CAUE 69 participera au retour d’expériences et à leur analyse sur deux sites choisis àl’aide de critères partagés, dont l’appropriation sociale des démarches engagées. Cetteaction se déroulera en 2016 et 2017.

Trame verte et bleue périurbaine et urbaine

Zoom

Support de performances musique/danse, cet espace permet d’expérimenter des possibles,des postures, sondant ainsi notre rapport auxautres, au temps et à l’espace.

6bis - n° 74 Janvier 2016 - Lettre du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Directeur de la publication : Michel Le Faou, président du CAUE. Rédactrice en chef : Catherine Grandin-Maurin, directrice.Comité de rédaction : Samuel Auray, Grégory Cluzel, Nathalie Colonge, Catherine Grandin-Maurin, Xavier Guillon, Christian Le Dain,Jacques Sordoillet. Maquette: Créée: design de communication - Mise en page : Xavier Guillon, CAUE - Dépôt légal : janvier 2016 -No ISSN : 1621-210X - Quadrimestriel - Gratuit.

CAUE69 - 6bis, quai Saint-Vincent - 69283 Lyon cedex 01 - 04 72 07 44 55 - [email protected]

www.caue69.fr

SIDE(S) mécaniques du présentL’expérience du temps et de l’espacePour la troisième année consécutive, leCAUE poursuit son partenariat avecGRAME, Centre national de création musical et accueille l’une des œuvres dela Biennale Musique En Scène 2016, quia pour thème « Le Divertissement ».Installation interactive, SIDE(S) méca-niques du présent est une œuvred’Alexandre Lévy et de Pedro Pauwels quiquestionne le présent en invitant le public dans un espace fragile et instable,métaphore de l’instantanéité de la vie.Les traces du vivant apparaissent, dispa-raissent dans un mouvement perpétuel,mouvement que l’on ne perçoit pas forcément dans le moment présent, maisexiste bien, telle une trace, un souvenir.Cette œuvre collaborative mêle musique,numérique, photographies et danse. Lui-même musicien et compositeur, l’artistea fait appel à Élisabeth Prouvost pour lesphotographies (série Les Radeaux), PedroPauwels pour les chorégraphies et MaxBruckert pour l’écriture numérique. Les partitions réelles et virtuelles créées nesont que partiellement écrites. Le publics’additionne à l’œuvre. Leur propre réa-lité est reflétée dans un miroir et saisiepar des capteurs, déclenchant ainsi desmouvements d’images sur le miroir et dessons générés par un orgue MIDI.

Claire Landrot,chargée d’études

À noterEn 2016, le CAUE et l’Association desmaires et présidents d’intercommunali-tés du Rhône et de la Métropole de lyonlancent un partenariat sur la formationdes élus à l’architecture et l’urbanisme.Informations à partir du 15 janvier2016 sur www.caue69.fr