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Bourgogne-Franche-Comté Conjoncture agricole Filières végétales Filière viticole Filières animales Filière lait Numéro 5 - Juin 2016 Agreste La grêle touche le vignoble à deux reprises dans le Chablisien. Les exportations progressent. La pluie et le froid dégradent l’état des cultures. Le prix du blé augmente faiblement. Le prix du lait conventionnel reste bas. La pro- duction de fromages poursuit sa hausse. L’offre limitée en broutards soutient les cours. Le prix de la viande cesse sa chute. En bref Filière viticole 2015-2016 2016/2015 2015-2016 2016/2015 Rouge, rosé 5 316 + 22 % 173 589 - 13 % Blanc 26 537 + 253 % 482 802 0 % Crémant 181 - 86 % 103 511 - 10 % Ensemble 32 034 + 143 % 759 902 - 5 % Source : BIVB En hl Mai Campagne Transactions de vins AOP en vrac Hors Beaujolais, vins de la Nièvre et du Jura Indice du prix des vins AOP en vrac Base 100 en janvier 2010, hors vins de la Nièvre et du Jura 60 100 140 180 220 mai 2014 juil 2014 sept 2014 nov 2014 janv 2015 mars 2015 mai 2015 juil 2015 sept 2015 nov 2015 janv 2016 mars 2016 mai 2016 Régionales Autres Beaujolais Après le gel du mois d’avril, le vignoble de Bourgogne a connu deux très forts épisodes de grêle les 13 et 27 mai. La première fois, c’est le vignoble du nord du Chablisien qui a été frappé en particulier les communes de Ligny-le-Châtel et de Maligny. Au cours du deuxième épisode, dans l’Yonne, le Chablisien à Préhy et à Chichée est touché ainsi que l’Auxerrois sur les communes d’Irancy, Saint-Bris et Chitry en particulier, soit environ 1 000 ha au total. La Saône-et- Loire n’est pas épargnée puisque 200 ha sont affectés : un large secteur allant de Romanèche-Thorins à Clessé est concerné. Les dégâts les plus importants concernent essen- tiellement le Beaujolais. Après la gelée, le vignoble touché par la grêle En fin de mois, la vigne atteint en moyenne le stade « 9 feuilles étalées ». Compte tenu des conditions météoro- logiques, le développement végétatif a un peu plus de 2 se- maines de retard par rapport à 2015. Sur le plan sanitaire, le mildiou est repéré en tous secteurs à des niveaux très va- riables. Par contre, la pression oïdium est anecdotique sur l’ensemble du vignoble. Les premières larves de cicadelles de la flavescence dorées ont été observées la dernière se- maine de mai. En mai, les transactions de vins en vrac entre la viticulture et le négoce sont en hausse de 143 % par rapport à mai 2015. Les négociants ont continué les achats qu’ils avaient commencés en avril sur les vins blancs. Au cumul des 10 mois de campagne, 759 900 hl ont été échangés soit une baisse de 5 % des volumes. Les vins blancs sont stables mais les vins rouges sont toujours en retard de 13 %. Dans ce contexte, les cours des vins en vrac s’orientent toujours majoritairement à la baisse pour les vins blancs (- 25 %) et à la hausse pour les vins rouges (+ 23 %). Les sorties de chais de la viticulture au mois de mars sont limitées au re- gard de la campagne précédente. En effet, au cumul des 8 premiers mois, elles sont en retrait de 7 %. Néanmoins, compte tenu des sorties importantes des mois de septembre et décembre, elles dépassent de 8 % la moyenne quinquen- nale. La bonne vendange 2015 explique cette situation. Les exportations en hausse Au premier trimestre 2016, les exportations de Bourgogne sont en progression de 3 % en volume (+ 7 % en valeur). Ces tendances sont dues principalement aux Chablis et aux AOC Régionales blanches (Bourgogne et Mâcon). Les mar- chés nord-américains continuent d’être les moteurs de la re- prise mais c’est bien le Royaume-Uni (+ 24 %) qui a permis ce rebond. A l’inverse, la situation ne s’arrange pas sur les gros marchés voisins belge (- 19 %) et allemand (- 16 %). Pour les vins de Loire, les sorties mensuelles d’appellations du mois de mars de Pouilly-Fumé sont en augmentation de 5,9 %. Dans le détail, ce sont les exportations et les ventes au négoce qui progressent (respectivement + 9 et + 23 %). MINISTERE  DE L’AGRICULTURE DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT Source : BIVB et IB

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Bourgogne-Franche-ComtéConjoncture agricole

Filières végétalesFilière viticole Filières animalesFilière laitNuméro 5 - Juin 2016

Agreste

La grêle touche le vignoble à deux reprises dansle Chablisien. Les exportations progressent.

La pluie et le froid dégradent l’état des cultures.Le prix du blé augmente faiblement.

Le prix du lait conventionnel reste bas. La pro-duction de fromages poursuit sa hausse.

L’offre limitée en broutards soutient les cours.Le prix de la viande cesse sa chute.

En bref

Filière viticole

2015-2016 2016/2015 2015-2016 2016/2015

Rouge, rosé 5 316 + 22 % 173 589 - 13 %

Blanc 26 537 + 253 % 482 802 0 %

Crémant 181 - 86 % 103 511 - 10 %

Ensemble 32 034 + 143 % 759 902 - 5 %

Source : BIVB

En hlMai Campagne

Transactions de vins AOP en vracHors Beaujolais, vins de la Nièvre et du Jura

Indice du prix des vins AOP en vrac Base 100 en janvier 2010, hors vins de la Nièvre et du Jura

60

100

140

180

220

mai2014

juil2014

sept2014

nov2014

janv2015

mars2015

mai2015

juil2015

sept2015

nov2015

janv2016

mars2016

mai2016

Régionales Autres Beaujolais

Après le gel du mois d’avril, le vignoble de Bourgogne aconnu deux très forts épisodes de grêle les 13 et 27 mai. Lapremière fois, c’est le vignoble du nord du Chablisien qui aété frappé en particulier les communes de Ligny-le-Châtelet de Maligny. Au cours du deuxième épisode, dans l’Yonne,le Chablisien à Préhy et à Chichée est touché ainsi quel’Auxerrois sur les communes d’Irancy, Saint-Bris et Chitryen particulier, soit environ 1 000 ha au total. La Saône-et-Loire n’est pas épargnée puisque 200 ha sont affectés : unlarge secteur allant de Romanèche-Thorins à Clessé estconcerné. Les dégâts les plus importants concernent essen-tiellement le Beaujolais.

Après la gelée, le vignoble touché par la grêle

En fin de mois, la vigne atteint en moyenne le stade« 9 feuilles étalées ». Compte tenu des conditions météoro-logiques, le développement végétatif a un peu plus de 2 se-maines de retard par rapport à 2015. Sur le plan sanitaire,le mildiou est repéré en tous secteurs à des niveaux très va-riables. Par contre, la pression oïdium est anecdotique surl’ensemble du vignoble. Les premières larves de cicadellesde la flavescence dorées ont été observées la dernière se-maine de mai.En mai, les transactions de vins en vrac entre la viticulture

et le négoce sont en hausse de 143 % par rapport à mai2015. Les négociants ont continué les achats qu’ils avaientcommencés en avril sur les vins blancs. Au cumul des10 mois de campagne, 759 900 hl ont été échangés soit unebaisse de 5 % des volumes. Les vins blancs sont stablesmais les vins rouges sont toujours en retard de 13 %. Dansce contexte, les cours des vins en vrac s’orientent toujoursmajoritairement à la baisse pour les vins blancs (- 25 %) età la hausse pour les vins rouges (+ 23 %). Les sorties dechais de la viticulture au mois de mars sont limitées au re-gard de la campagne précédente. En effet, au cumul des8 premiers mois, elles sont en retrait de 7 %. Néanmoins,compte tenu des sorties importantes des mois de septembreet décembre, elles dépassent de 8 % la moyenne quinquen-nale. La bonne vendange 2015 explique cette situation.

Les exportations en hausse

Au premier trimestre 2016, les exportations de Bourgognesont en progression de 3 % en volume (+ 7 % en valeur).Ces tendances sont dues principalement aux Chablis et auxAOC Régionales blanches (Bourgogne et Mâcon). Les mar-chés nord-américains continuent d’être les moteurs de la re-prise mais c’est bien le Royaume-Uni (+ 24 %) qui a permisce rebond. A l’inverse, la situation ne s’arrange pas sur lesgros marchés voisins belge (- 19 %) et allemand (- 16 %).Pour les vins de Loire, les sorties mensuelles d’appellationsdu mois de mars de Pouilly-Fumé sont en augmentation de5,9 %. Dans le détail, ce sont les exportations et les ventesau négoce qui progressent (respectivement + 9 et + 23 %).

MINISTERE DE L’AGRICULTURE

DE L’AGROALIMENTAIREET DE LA FORÊT

Source : BIVB et IB

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Filières végétales

En ha Blé Orge d'hiver Orge de P. Maïs Triticale Colza Tournesol Soja Moutarde Pois

Surface 2016 402 850 180 100 41 790 71 720 31 600 187 860 19 910 29 460 4 670 12 730

%/Moyenne 5 ans + 7,5 % + 11,5 % - 28,2 % - 17,8 % - 4,5 % - 6,6 % - 28,0 % + 74,3 % - 12,0 % + 2,8 %

Source : Agreste - Conjoncture grandes cultures et Statistique Agricole Annuelle

Agreste Bourgogne-Franche-Comté - Conjoncture agricole n° 5 - Juin 2016

Cotations blé (€/t) (Fob Rouen) et orge Esterel (Fob Creil)

moyenne quinquennale

120

140

160

180

200

220

240

mai2014

août2014

nov2014

fév2015

mai2015

août2015

nov2015

fév2016

mai2016

Blé

Orge

Source : Dijon céréales

Cotation du colza (€/t) (Fob Moselle)

colza

300

340

380

420

460

mai2014

juil2014

sept2014

nov2014

jan2015

mars2015

mai2015

juil2015

sept2015

nov2015

jan2016

mars2016

mai2016

moyenne quinquennale

Source : Dijon céréales

Le mois de mai se caractérise par une dégradation desconditions de cultures. Les sols ont du mal à évacuer l'excèsd'eau. L'humidité favorise le développement des maladiesfongiques et la prolifération des limaces. La biomasse im-portante, conjuguée aux averses régulières et au vent, ac-croît le risque de verse. Le thermomètre affiche destempératures fraîches; cette situation perturbe les culturesen pleine floraison et peut avoir une influence sur la fécon-dation. Ces aléas climatiques qui retardent la croissance lais-sent présager un impact négatif sur le rendement final.

Les cultures impactées par les conditions climatiques

Les blés tendres poursuivent leur croissance. Le stade estpassé de « apparition de la dernière feuille » à « pleine flo-raison ». L'aspect végétatif est correct avec beaucoup d'épispar m². Dans certaines parcelles, la présence d'adventicesest importante. Le phénomène de verse est de plus en plusfréquent. Les premières estimations de rendement sont de70 q/ha soit 1 q/ha de moins par rapport à 2015.Le stade des orges d'hiver passe de « sortie des barbes » à« grains pâteux » pour les plus avancés. La verse est ob-servée dans nombre de parcelles, conséquence de l'abon-dance de talles par plants ou de phénomènesmétéorologiques. Le rendement moyen estimé actuellementest de 72 q/ha soit 1q/ha de plus par rapport à 2015.Les bonnes conditions d'implantation des orges de prin-

temps impactent favorablement la culture. L'évolution desstades va de « montaison » à « barbes pointantes » pour lesplus précoces. La pression sanitaire est contenue. L'inquié-tude se porte sur les zones en excès d'eau.Le manque de lumière et les pluies excédentaires prolongentla floraison des colzas. Ils entament le stade « 10 premièressiliques bosselées ». Dans certaines parties de la région,celles-ci sont moins fournies en grains. Le potentiel est af-fecté. Des parcelles connaissent un salissement important.L'estimation du rendement, à ce stade, est de 32 q/ha soit1 q/ha de moins par rapport à 2015 .La campagne débute mal pour les maïs. Les quelques fenê-tres météorologiques n'ont pas permis de semer la totalitédes surfaces. Les conditions froides et humides impactentla levée, qui se fait difficilement. Le stade va de « semés » à« 4 feuilles ». Des parcelles ont été resemées. La situation végétative du soja est similaire à celle des maïs.Pour les 70 % de semés, le stade va de « levée » à« 1 feuille ». Le manque de température affecte la culture. Le stade des pois d'hiver va de « floraison » à « formationde gousses ». La culture se dégrade fortement à cause dela bactériose et de l'anthrocnose. Actuellement, les prévi-sions de rendement n'excèdent pas les 20 q/ha soit 12 q/hade moins par rapport à 2015.Le contexte est un peu différent pour les pois de printemps.Le stade s'échelonne de « levée » à « boutons floraux ». Lessemis se sont faits tardivement. La culture fait face aux pu-cerons et à un excès d'eau.

Le prix du blé en augmentation en mai

Au mois de mai, le marché des céréales et oléoprotéagineuxest sous l’influence des conditions climatiques et des expor-tations. Les opérateurs s’interrogent sur les pertes de ren-dement possibles liées au temps pluvieux de fin du mois.Le blé (rendu Rouen) s’établit à 141,50 €/t. En début demois, les prix sont en baisse suite à l’annonce de rende-ments élevés aux USA. Néanmoins, le rythme soutenu desexportations françaises au cours du mois vers le Maroc, l’Al-gérie et quelques pays d’Asie du sud-est permet une remon-tée des prix. Cette tendance est accentuée par la baisse del’euro face au dollar. L’orge de brasserie (fob Creil) cote 128,25 €/t. Les surplusde fin de saison doivent trouver un débouché sur le marchéfourrager. Cependant, des achats de la Chine en fin de moisfont remonter les cours. En outre, les professionnels sont at-tentifs à l’état des cultures, car l’excès d’eau pourrait dégra-der la qualité des orges brassicoles d’hiver.Le colza (rendu Moselle) se stabilise à 369,75 €/t. Tous lesvoyants sont au vert. Le marché bénéficie de la haussespectaculaire du prix du tourteau de soja outre - Atlantique.La remontée du pétrole a soutenu cette hausse. En outre,en Europe, les stocks seront faibles à la fin de juin 2016.Enfin, les huiles se reprennent légèrement.

Surfaces des céréales et oléo-protéagineux en 2016

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Filière lait

En tonnesMars 2016

Evolution n/n-1

Cumul sur 12 mois

Moyenne Triennale

Pâtes Pressées Cuites 7 414 - 1,5% 79 501 77 018dont Comté 5 962 + 5,2% 64 524 61 662

Pâtes Pressées Non Cuites 1 652 + 4,2% 23 662 22 953dont Morbier 1 044 + 11,1% 11 178 10 369

Pâtes molles 1 606 + 20,2% 21 937 21 215dont Mont d'Or 50 0 5 091 4 987

Produits frais 28 321 - 1,4% 308 113 338 265

dont yaourts et desserts lactés

14 619 - 9,3% 175 154 195 337

dont fromages frais 10 862 + 7,2% 112 726 112 008

dont crèmes fraiches 2 840 + 14,3% 20 233 30 920Sources : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

La production de fromage

Les livraisons de lait (milliers d’hectolitres)

1000

1100

1200

1300

1400

1500

1600

mai2015

juin2015

juil2015

août2015

sept2015

oct2015

nov2015

déc2015

janv2016

févr2016

mars2016

avr2016

LivraisonsMoyenne triennale

Prix du lait (€/1 000 l)

lait conventionnel

300

350

400

450

500

avr2015

mai2015

juin2015

juil2015

août2015

sept2015

oct2015

nov2015

déc2015

janv2016

févr2016

mars2016

lait AOPMoyennes triennales

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

L’appel à la régulation volontaire des volumes n’a pas fonc-tionné et le marché mondial est en situation d’excédent d’of-fre laitière, alimentée en grande partie par l’UnionEuropéenne. En France toutefois, les livraisons sont plusmodérées à partir de mars et perdent environ 1 % sur le vo-lume de 2015, diminution qui se poursuit en avril dans lesmêmes proportions. En Bourgogne-Franche-Comté, labaisse est également amorcée dès le mois de mars à-1,9 % et elle s’approche même des - 3 % en avril. Lesconditions de pâture se sont détériorées avec des tempéra-tures inférieures aux normales et des pluviométries relative-ment importantes. Néanmoins, les livraisons régionalesrestent toujours supérieures aux moyennes triennales.

Le prix du lait conventionnel se redresse faiblement enmars

Au mois de mars, le prix moyen du lait payé aux producteursen France baisse de 4,5 % sur 2015 contre près de 8 % enfévrier. Dans la région, le prix du lait conventionnel en marsretrouve quasiment sa valeur de 2015 avec 326 €/1 000 litrescontre 309 €/1 000 litres au niveau national. Il reste cepen-dant - 18 €/1 000 litres sous le prix de décembre 2015.Avec une Moyenne Pondérée Nationale (MPN) toujours enhausse ces derniers mois (aux environs de + 4 %), le prixdu lait AOP reste supérieur à ses valeurs 2015 en janvier etfévrier. Il est estimé à 480 €/1 000 litres pour le mois de fé-vrier, soit près de 160 €/1 000 litres de plus que le laitconventionnel dans la région.En mars, conséquence de la modération des livraisons, lesfabrications régionales sont relativement stables d’uneannée sur l’autre. Malgré une augmentation des fabricationsde Comté de plus de 5 %, l’ensemble des pâtes presséescuites est à la baisse de près de -1,5 %, entraînée par le fortrecul de la production d’emmental (- 20 %). La productionde pâtes pressées non cuites continue sa hausse par rapportà 2015 et le volume produit du trimestre affiche une évolutionde + 3,6 %. La filière Morbier reste sur la même dynamiqueque les mois précédents avec une hausse de près de 11 %.Le mois de mars serait favorable aux pâtes molles dont lestonnages fabriqués s’accroissent de 20 %. Enfin, la baissedes fabrications de produits frais s’atténue en mars et celles-ci sont presque stables d’une année sur l’autre avec une lé-gère baisse de -1,4 %.

Source : Agreste - Enquêtes mensuelles laitières

Agreste Bourgogne-Franche-Comté - Conjoncture agricole n°5 - Juin 2016

Météo

Températures et précipitations (mm)

0

50

100

150

200

mai2015

juil2015

sept2015

nov2015

janv2016

mars2016

mai2016

mm

0

5

10

15

20

25° CPrécipitationsNormales 1981-2010Temp.moyenneNormales 1981-2010

Au mois de mai, l'ensoleillement est de nouveau déficitaire.Les températures sont en dessous des normales de saison.Les précipitations sont excédentaires. Avec 16 jours de pluie,le soleil s'est fait rare. Le département de Saône-et-Loirecomptabilise 183 heures d'ensoleillement. En écart cumulé,le Jura enregistre un déficit de 98 heures. Ce mois-ci, la tem-pérature moyenne est de 13,8 °C, soit 0,6 °C en dessous dela normale. Aucun département n'a eu des températures ex-cédentaires. Le déficit varie entre - 0,3°C à - 0,7°C. La hau-teur moyenne des précipitations s'élève à 135,6 mm.L'excédent pluviométrique le plus important enregistré sesitue dans l'Yonne, avec 113 mm. En écart cumulé, le Doubsgarde la 1ère place avec 191 mm de plus depuis septem-bre.Source : Météo France

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Filières animales

Cotations des bovins maigres (€/kg vif)

2,2

2,4

2,6

2,8

3,0

mai2014

août2014

nov2014

févr2015

mai2015

août2015

nov2015

févr2016

mai2016

Mâle U 300 kgMâle U 400 kgFemelle U 270 kg

Source : Agreste - Commission interdépartementale de Dijon

La disponibilité en broutards est limitée en cette saison et laproportion de broutardes disponible augmente. Le volumedes transactions est proche de la moyenne quinquennaleavec 19 800 bêtes achetées en mars dont un tiers de fe-melles. Bien que le marché turc soit encore fermé, des ba-teaux partent régulièrement vers les pays tiers de laMéditerranée absorbant facilement les éventuels surplusd'offre. Aussi, l'offre limitée soutient les cours dans toutes lescatégories surtout dans les légers. Fin mai, le cours du mâle de 400 kg progresse à 2,54 €/kgvif. Il se situe encore 15 centimes en-dessous de l'an dernier.Cependant, les engraisseurs sont peu actifs. En effet, cesprix plus fermes du maigre pèsent sur leurs marges car lavalorisation de la viande en Europe ne suit pas cette ten-dance.

Arrêt de la chute du prix de la viande

Le marché de la viande reste saturé à une saison où habi-tuellement il est plus équilibré voire déficitaire. Fin mai, lescours sont plus fermes malgré un excédent de marchandiserécurrent. Le stock en ferme demeure conséquent.Le prix du jeune bovin viande U stoppe sa chute à 3,74 €/kgde carcasse. La vache à viande R cesse de baisser à 3,62 €/kg. Mais leprix est très bas comparé aux années précédentes puisqu'ilaffiche respectivement de 2013 à 2015 : 4,55 €/kg, 3,98 €/kget 3,89 €/kg pour cette même semaine 21. Le cours de lavache mixte et la vache laitière, dont la demande s'améliore,se ressaisit.La vache laitière P est à 2,77 €/kg de carcasse à la même

Mois Année

Avril 16/15 % 2016 16/15 %

Bovins 26 107 + 2,3 % 105 918 - 1,2 %

vaches 10 963 + 6,3 % 46 284 - 0,0 %

veaux 3 600 - 2,8 % 14 802 + 1,2 %

Ovins 9 245 + 1,4 % 35 233 + 7,3 %

Porcins 22 799 - 6,4 % 103 439 + 1,0 %

Equidés 396 - 1,0 % 1 760 + 4,9 %

Source : SSP - Enquête auprès des abattoirs d'animaux de boucherie

En têtes

Les abattages

Mars Cumul Année

2016 2016/2015 2016 2016/2015

Bourgogne-Franche-Comté

19 821 - 9,0 % 58 207 - 6,2 %

dont

Saône-et-Loire 9 436 - 0,4 % 27 379 - 1,7 %

Nièvre 7 065 - 12,0 % 19 534 - 9,7 %

Source : BDNI

En têtes

Les exportations de broutards

Cotations des bovins gras (€/kg net)

3,0

3,4

3,8

4,2

mai2014

août2014

nov2014

févr2015

mai2015

août2015

nov2015

févr2016

mai2016

Vache viande RVache mixte OJeune bovin U

Cotations des porcins et des ovins (€/kg de carcasse)

1,0

1,2

1,4

1,6

1,8

2,0

mai2014

août2014

nov2014

févr2015

mai2015

août2015

nov2015

févr2016

mai2016

P C

4,1

4,9

5,6

6,4

7,1

7,9A

Porc charcutier EAgneau U

date. Les acteurs du marché, inquiets, ne voient pas de pers-pective positive. Le volume d'abattages est stable par rap-port à l'année dernière.La baisse du cours de l'agneau se poursuit et suit la mêmetendance que les deux dernières années mais avec un moisd'avance. Il cote ainsi 6,31 €/kg de carcasse fin mai.Le cours du porc se ressaisit légèrement. Son cours régionala enfin passé la barre des 1,40 € pour afficher 1,45 €/kg decarcasse fin mai. Si la consommation reste modeste et letemps peu favorable aux grillades, le stockage privé et plusd'export améliorent l'équilibre général du marché.

Source : Agreste - Commission Bassin Centre-Est

Source : FranceAgriMer - Cotation zone Nord (Agneau de boucherie) et Cotation Sud-Est (Porc charcutier)

Directeur : Vincent FavrichonDirecteur de la publication : Florent VipreyRédaction : François Buffat, HuguesDausse, Laurence Malet, Yves ZellerComposition, Impression : DRAAF/SRISE

Dépôt légal : à parutionISSN : 2492-0312Prix : 2,50 €© Agreste 2016

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Agreste Bourgogne-Franche-Comté - Conjoncture agricole n°5 - Juin 2016