MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION RÉPUBLIQUE DU MALI
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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION RÉPUBLIQUE DU MALI NATIONALE Un Peuple – Un But – Une Foi
*************** UNIVERSITÉ DE BAMAKO
FACULTÉ DE MÉDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO – STOMATOLOGIE
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2005-2006 N°………/
I- II- THÈSE I- Présentée et soutenue publiquement le ……/……/2006
Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Par
Mr Hamidou DIARRA Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D’ETAT) II- Jury
PRESIDENT : Professeur Gangaly DIALLO MEMBRES : Docteur Mohamed MALINKE Docteur Broulaye TRAORE DIRECTEUR DE THESE : Professeur Mamady KANE CO-DIRECTEUR DE THESE : Docteur Mahamadou DIALLO
BBIILLAANN DDEE LL’’EECCHHOOGGRRAAPPHHIIEE AABBDDOOMMIINNOO--
PPEELLVVIIEENNNNEE PPEEDDIIAATTRRIIQQUUEE DDAANNSS LLEE SSEERRVVIICCEE DDEE RRAADDIIOOLLOOGGIIEE EETT DD’’IIMMAAGGEERRIIEE MMEEDDIICCAALLEE
DDEE LL’’HHOOPPIITTAALL GGAABBRRIIEELL TTOOUURREE BBAAMMAAKKOO -- ((MMAALLII))
AA PPRROOPPOOSS DDEE 330000 CCAASS
1
III- Je dédie ce travail
A ALLAH le tout puissant, le Miséricordieux et à son prophète,
MOHAMED, paix et salut sur lui pour nous avoir donné le privilège, le
courage, la force nécessaire pour la réalisation de ce travail.
A MON PERE : SOULEYMANE DIARRA
Cher père , tu as été un homme de respect de dignité et d’honneur, tu resteras
pour nous un exemple de courage, de persévérance et de justice.
Trouves ici tout mon amour.
A MA MERE : DIALLA DIARRA . Femme de grande vertu, de sagesse, d’amour à la dimension sociale
inestimable. Ton amour, ta patience et tes bénédictions m ‘ont permis de
réaliser ce travail
Aucun mot, ni geste ne pourra remplacer ce que tu as fait pour nous.
Reçois toute ma gratitude mère.
A MES FRERES : SOUNGALO, NOUHOUM, MOHAMED, DAOUDA,
ABDOUL KARIM ET OUSMANE
Vous m’avez été d’un soutien incomparable.
Recevez ici ma profonde gratitude.
A MES SŒURS ET BELLE SŒUR : NANTENIN, MARIAM, AWA, MARIAM.
A MA FIANCEE : FANTA B KEITA DITE ATA :
Les mots me manquent. Merci pour tout le soutien que vous m’avez apporté
tout au long de ce travail. Puisse dieu nous donner longue vie afin d’élever
nos enfants.
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A TOUT LE PERSONNEL DE HOPITAL GABRIEL TOURE et
particulièrement de la radiologie, la pédiatrie, les urgences chirurgicales, de la
chirurgie pédiatrie, urologie pour les moments passés ensemble.
A Mes AINES : SOUGOULE S, CAMARA M, PEROU A, SYLLA M, TRAORE
A, SIMPARA M, TRAORE S, SANOGO M, TOURE M, DEMBELE E.
A MES AMIS ET AMIES :
Pour votre confiance.
A mes collègues de service : pour la franche collaboration.
A tous et toutes avec qui j’ai eu à sympathiser : soyez en remerciés. A MES FILLES : KADIDIATOU ET MARIAM, vous représentez l’espoir d’une
vie.
A toutes les familles du quartier pour leur soutien moral.
A tous les enseignants et personnel administratif de la faculté de médecine
de pharmacie et d’odontostomatologie.
A toute la promotion 1997 de la faculté de médecine
En m’excusant d’éventuelles omissions, je vous prie de vous identifier a travers ce travail qui n’aurait pu être sans votre apport inestimable.
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A notre Maître et président du jury Professeur Gangaly DIALLO - Professeur agrégé en chirurgie viscérale
- Chef de service de chirurgie générale de l’hôpital Gabriel Touré, enseignant
à la FMPOS
- Médecin Colonel de la gendarmerie nationale
- Membre de l’association des chirurgiens d’Afrique francophones.
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de nous guider dans la
réalisation de ce travail, cela témoigne encore une fois de plus l’importance
que vous attacher a notre formation médicale.
Les multiples taches ne vous ont pas empêché d’apporter votre contribution à
notre travail.
Soyer rassurer cher maître de notre profond respect.
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A notre Maître et juge Docteur Mohamed MALINKE - Spécialiste en imagerie médicale et en radiodiagnostic - Praticien au Centre d’Imagerie et de Diagnostic « TERIYA » C’est un grand honneur pour nous de vous avoir comme membre de jury. Nous savons le sérieux que vous attachez à notre formation et les efforts que vous déployez dans ce sens. Votre courage, vos qualités humaines et votre générosité nous servirons d’exemple. Votre apport pour la réalisation de ce travail fut plus que considérable: il est également le votre. Soyez rassurer de notre profonde gratitude.
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A notre Maître et juge Docteur Broulaye TRAORE - Médecin Pédiatre au Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de
Bamako ;
- Chef de l’unité de la pédiatrie III.
- Médecin conseil à l’AMALDEME.
Cher Maître,
Nous sommes très touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez
accepté de juger ce travail, malgré vos multiples occupations. Votre simplicité,
votre humanisme, votre esprit d’ouverture nous ont fortement marqué.
Cher Maître recevez ici nos plus hautes considérations.
6
A notre Maître et Co-directeur de thèse. Docteur Mahamadou Diallo Radiologue au service d’imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré
Cher Maître,
En acceptant de participer à cette œuvre humble, vous nous faites un
immense honneur.
En espérant obtenir votre indulgence, nous vous remercions de votre bienveillance à notre égard.
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A notre Maître et Directeur de Thèse. Professeur Mamady KANE - Maître de conférence agrégé en radiologie
- Chef de Service d’Imagerie Médicale de l’Hôpital Gabriel Touré.
- Secrétaire général du syndicat national de la santé.
Cher Maître,
Malgré vos multiples occupations, vous avez accepté de diriger ce travail avec
rigueur. Votre enseignement et la valeur de vos connaissances ont toujours
suscité notre admiration.
Votre disponibilité, votre rigueur, votre esprit d’ouverture font de vous un
exemple pour les nouvelles générations
Puisse ce travail être le témoignage de notre profonde reconnaissance et de nos sincères remerciements.
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SOMMAIRE INTRODUCTION……………………………………………………………….1 1.GENERALITES………………………………………………………………3
1.1. Principe de l’échographie…………………………………..3
1.2. Préparation du malade en échographie………………….17
1.3. Les images normales……………………………………...18
1.4. Les images pathologiques………………………………...24
2. METHODOLOGIE…………………………………………….. ………….49 2.1. Type d’étude………………………………………………….49
2.2. Cadre d’étude ………………………………………………...49
2.3. Matériels……………………………………………………….49
2.4. Personnels……………………………………………………49
2.5. Critères d’inclusion ………………………………………….50
2.6. Critères de non inclusion……………………………………50
2.7. Recueil des données………………………………………..50
2.8. Analyse des données………………………………………..50
3. RESULTATS .………………………………………………………………51 3.1. Répartition………………………………………………………..51
3.2. Indications………………………………………………………..55
3.3. Résultats échographiques….…………………………………..60
NOS OBSERVATIONS ………………………………………………… 67
4. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS……………………………….…78 4.1. Méthodologie………………………………………………………78
4.2. Aspects épidémiologiques..…………………………………….78
4.3.Motif de l’Examen échographique………………………………..79
4.4.Résultats échographiques………………………………………..79
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS………………………………83 REFERENCES ……………………………………………………………..…85 ANNEXES………………………………………………………………………89
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INTRODUCTION
L’échographie occupe une place importante dans l’imagerie pédiatrique
moderne. Elle permet une exploration satisfaisante, non invasive, de la plupart
des structures anatomiques et constitue aujourd’hui, avec la radiologie
conventionnelle, l’imagerie de base de la plupart des pathologies pédiatriques,
technique d’imagerie non irradiante [1]. Les indications de l’échographie abdomino-pelvienne pédiatrique sont
nombreuses :
• En hépato-grastro-entorologie: elle représente l’examen de première
intention pour le dépistage morphologique des hépatopathies. Sa fiabilité est
surtout bonne au cours des abcès, des tumeurs malignes du foie
(hépatoblastome, hépatocarcinome), la cirrhose et de la lithiase biliaire [2].
• En uro-néphrologie : Elle est l’examen de première intention quasi
systématique pour l’exploration de l’appareil urinaire ; elle visualise le rein et la
vessie (et permet leur étude morphologique) met en évidence les tumeurs du
rein et de la vessie, confirme le diagnostic des calculs [1].
• En gynécologie : elle apporte des renseignements directs sur les masses
pelviennes en fonction de l’âge et du sexe (kystes ovariens, hydrocolpos,
hydrométrocolpos) [3]. L’éventail des indications de l’échographie abdomino-pelvienne pédiatrique
prospère grâce à son innocuité pour l’organisme. Par conséquent, elle est
privilegée par rapport à la radiographie conventionnelle ; la laparoscopie, la
ponction biopsie, qui malgré leur fiabilité et leur sensibilité ont des contres
indications, des incidences et des accidents. Au Mali une étude a été effectuée par Cisse MB en 1997 dans le service de
radiologie de l’Hôpital du Point « G » et concernait des adultes [2]. L’échographie pédiatrique en générale et abdomino-pelvienne en particulier
occupe une place importante dans notre pratique.
C’est pourquoi nous nous sommes proposés d’évaluer cet examen.
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OBJECTIFS 1- Objectif général : Etudier l’apport de l’échographie dans la pathologie abdomino-pelvienne
pédiatrique.
2- Objectifs spécifiques - Déterminer la fréquence des différentes pathologies abdomino-pelviennes,
- Déterminer les principales indications de l’examen,
- Décrire les aspects échographiques et dégager les éventuelles spécificités.
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1. GENERALITES
1.1. PRINCIPE DE L’ECHOGRAPHIE: [4]
1.1.1. Définition Le principe de l’échographie repose sur l’exploration du corps humain à l’aide
d’onde ultrasonore.
1.1.2. Historique La PIÉZOÉLECTRICITÉ, est le phénomène fondamental de la transduction
électromécanique qui a été mis en œuvre pour la détection et la production
des ultrasons, fut découverte en 1880 par les frères Pierre et Jacques CURIE. En 1912 : le naufrage du paquebot « Titanic » a suscité l’utilisation des
ultrasons pour des méthodes de détection d’obstacle. Cette méthode
« d’écholocation » ultrasonore fut mise en pratique pour la première fois
pendant la première guerre mondiale.
En 1916 : les premiers transducteurs ultrasonores à quartz pour la détection
sous-marine furent fabriqués par Paul LANGEVIN.
Ces découvertes marquèrent le début du développement des applications
ultrasonores dans le domaine du contrôle industriel non destructif, les
télécommunications, de l’acoustique sous-marine et de l’imagerie médicale.
En 1930 : la première utilisation diagnostique des ultrasons fut réalisée par
un psychiatre autrichien du nom de DUSSIK, qui a mis en place une
méthode en transmission pour détecter les tumeurs intracrâniennes.
C’est autour des chercheurs japonais après la deuxième guerre mondiale
d’attirer l’attention des médecins sur les techniques de débitmétrie utilisant
l’effet Doppler puis aux Etats Unis où les pionniers de l’imagerie furent
d’une part HOWORY à Denver et d’autres part WILD et REID à Minneapolis
en 1952.
En 1960 : les images réalisées avec les échographes de première génération
étaient obtenues au cours d’un balayage manuel de la sonde ultrasonore. Sur
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ces images dites bistables, deux niveaux de luminosité seulement étaient
affichés de sorte que la seule silhouette des organes ou des lésions était
observée. De plus, l’obtention d’une image nécessitait plusieurs secondes.
En 1970 : apparurent les échographes à balayage mécanique avec
déplacement motorisé et rapide de la sonde qui permirent l’obtention de
plusieurs images par seconde et l’observation en temps réel des tissus en
mouvement.
En 1980 : la qualité des images s’est encore améliorée grâce à l’utilisation
des sondes ultrasonores à barrette des images qui permirent la focalisation du
faisceau à plusieurs profondeurs.
Des progrès considérables ont été réalisés dans le domaine des hautes
fréquences et des sondes miniatures. Dès lors l’échographie par voie
endocavitaire (endo-vaginale, endo-rectale, trans-oesophagienne voire même
endo-vasculaire) est devenue possible.
1.1.3. Rappel physique des ultrasons 1.1.3.1. Définition des ultrasons : les ultrasons sont des vibrations
mécaniques qui se propagent dans les liquides et les solides
La fréquence des ondes ultrasonores est trop élevée pour que l’oreille
humaine y soit sensible. Ainsi les sons sont classés en quatre catégories
selon leur fréquence :
1- infrason: 0-20Hertz (Hz)
2- son audible: 20Hertz à 20Kilo Hertz (KHz)
3- ultrason: 20Kilo Hertz à 1Giga Hertz (GHz)
- hyper son : fréquence supérieure à 1GigaHertz
1Khz═1000Hz
1Mhz═106Hz
1Ghz═109Hz
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En diagnostic médical, les fréquences habituellement utilisées en imagerie
ultrasonore médicale couvrent la gamme de 2 – 15 MHz bien que l’utilisation
de fréquence plus élevée soit possible.
1.1.3.2. Bases physiques La physique de base des ultrasons repose sur la PIEZOELECTRICITE qui se
définie comme étant des oscillations mécaniques d’un cristal excité par des
impulsions électriques. Les oscillations sont émises sous la forme d’ondes
sonores à partir d’un cristal : c’est la piézoélectricité directe; par contre la
piézoélectricité inverse elle , utilise les échos (formé par les ondes sonores
réfléchie par le transducteur) qui sont convertis par les cristaux en impulsions
électriques qui sont ensuite utilisées pour construire l’image échographique.
Fig. 4 : EFFET PIEZOELECTRIQUE
En l’absence, les centres de gravité des charges électriques positives et
négatives sont confondus (gauche). La déformation du matériau sous l’effet
d’une contrainte extérieure produit un déplacement des centres de gravité
électriques en sens inverse et la polarisation du matériau (droite).
1.1.3.3. Propriétés physiques des ultrasons 1.1.3.3.1. Principe de base de l’imagerie ultrasonore Un transducteur (sonde) émet de brève impulsions ultrasonores. Ces trains
d’onde ultrasonore se propagent à travers le corps humain. Des échos sont
produits aux interfaces de structure différentes constituant une information qui
est réfléchie vers le transducteur. Ces échos en retour sont convertis en signal
électrique puis en image affichée sur un moniteur.
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Il s’agit donc d’une méthode diagnostique qui utilise l’énergie mécanique des
ondes ultrasonores et qui exploite les propriétés acoustiques de la matière.
1.1.3.3.2. Propagation des ultrasons dans différents milieux
expérimentaux Les ultrasons sont des ondes de pression qui se propagent en provoquant
localement des variations de pression et des vibrations infimes de la matière.
En raison de l’interaction des particules matérielles, le déplacement de matière
provoqué par un ébranlement en un point donné se transmet de proche en
proche et donne naissance à une onde élastique. La vitesse de propagation
de l’onde(c en mètre par seconde, m/s) dépend de la densité p et de
l’élasticité E du milieu de propagation. La vitesse de propagation est écrite :
c ═√E/p [14]
La vitesse de propagation est une caractéristique du milieu de propagation.
Dans les tissus mous, la vitesse de propagation est voisine de celle dans l’eau
et est égale à 1540m/s. En revanche les vitesses de propagations dans l’air ou
dans l’os sont très différentes. La longueur d’onde mesure l’étendue spatiale
d’un cycle de vibrations. Dans le cas des vagues à la surface de l’eau, la
longueur d’onde caractérise la distance qui sépare deux crêtes ou deux creux
de vagues. La longueur et la fréquence sont reliées par la relation λ ═ c/f
La longueur d’onde ultrasonore à 5 MHz est λ ═ 0,3mm.
1.1.3.3.3. Résolution spatiale La limite de résolution théorique d’un système d’imagerie échographique est
donnée par la longueur d’onde.
La résolution spatiale (R=en millimètre, mm) s’exprime simplement en fonction
de la fréquence f (en MHz) selon la relation suivante :
Rmm=1,54 / f (en MHz)
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1.1.3.3.4. Réflexion réfraction Lorsqu’une onde ultrasonore passe d’un milieu à un autre, une partie incidente
est réfléchie à l’interface et repart vers la sonde avec un angle identique à
l’angle d’incidence. Si l’incidence est perpendiculaire le faisceau transmis dans
le second milieu garde sa direction initiale.
Dans tous les autres cas le faisceau transmis est dévié : Ce phénomène
connu sous le nom de réfraction, est gouverné par la loi de Snell-Descar. .
La réflexion des ultrasons aux interfaces est à la base de l’imagerie
échographique et contribue à la formation de l’image en révélant les limites
anatomiques des organes.
Les ultrasons ne pénètrent pas les organes remplis d’air tels que les
poumons et le tube digestif. Il en va de même avec les os qui outre leur
impédance élevée, sont également fortement atténuant.
Fig.5 : Interaction d’un faisceau ultra-sonore avec matière. Le faisceau US (fi)
est orthogonal à l’interface séparant deux milieux Z1 et Z2 .Une fraction de
faisceau est transmise (fr), une faction est réfléchie (Fr) sans changement de
direction.
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1.1.3.3.5. Diffusion A l’intérieur des organes (conséquence de l’architecture interne des solides),
la réflexion se produit dans toutes les directions de l’espace : on parle alors
de diffusion. L’image des frontières des structures macroscopiques (organe, tumeur…..) est
donc liée à la réflexion des interfaces. L’échostructure des parenchymes est
due aux échos diffusés par les multiples hétérogénéités de petite taille qui les
constituent.
1.1.3.3.6. Atténuation L’énergie de l’onde est atténuée au cours de la propagation dans les tissus.
Les mécanismes d’atténuation sont multiples. Ce sont des interactions au
cours desquelles l’énergie est prélevée au faisceau incident pour être
redistribuée dans les directions différentes (réflexion, réfraction ou diffusion).
Une partie de l’atténuation s’explique également par l’absorption et la
dégradation de l’énergie sous forme de chaleur.
L’utilisation thérapeutique des ultrasons par hyperthermie exploite cette
élévation de température afin de détruire les tumeurs. L’intensité ultrasonore
décroît exponentiellement avec la profondeur de pénétration dans les tissus.
Dans les conditions habituelles du diagnostic médical, l’atténuation dans les
tissus mous est de l’ordre de 0,3 à 1,5dB /MHz par contre elle est très forte
dans l’os : 10dB /cm/Mhz et dans le poumon : 20dB/cm/MHz.
Il en résulte que l’exploration correcte des poumons et de l’os reste difficile.
1.1.3.3.7. Effet DOPPLER : Elle s’obtient lorsqu’un émetteur et un récepteur sont en mouvement l’un par
rapport à l’autre. Cet effet est exploité pour étudier le flux sanguin en mesurant
le décalage en fréquence des échos diffusés par les globules rouges en
mouvement dans la circulation.
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PRINCIPE DE L’EFFET DOPPLER Lorsque les globules rouges se rapprochent de la source ultrasonore, la
fréquence de l’onde reçue est plus grande que la fréquence de l’onde
incidente ; elle est plus petite en revanche si les globules rouges s’en
éloignent.
La fréquence Doppler varie en fonction de l’angle Alpha.
La fréquence Doppler appartient au spectre des fréquences audibles. Cette
propriété est utilisée par les vélocimétries Doppler continue ou pulsé : il est
possible d’apprécier les vitesses d’écoulement sanguin par simple audition du
signal Doppler.
Fig. 3 : PRINCIPE DE L’EFFET DOPPLER Le changement de fréquence de l’onde Réfléchie est provoqué par le
mouvement de la cible par rapport à la source ultrasonore.
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1.1.3.4. Image échographique La formation d’une image échographique nécessite certains éléments qui
sont : le transducteur, un ordinateur, un écran vidéo, et enfin un appareil
reprographique.
1.1.3.4.1. Transducteurs ou Sondes échographiques Il est le centre de production des ondes ultrasonores. Au cœur d’une sonde se
trouve le matériau PIEZOELECTRIQUE (céramique, l’amortisseur,
l’adaptateur d’impédance).
1.1.3.4.2. Les Différents types de sondes On distingue les sondes mécaniques et les sondes électriques.
1.1.3.4.3. Les Sondes mécaniques La sonde « listorique » mono élément : ce type de sonde équipait les
appareils en mode B manuel.
La sonde mécanique à balayage sectoriel : Ce type de sonde permet
l’observation en temps réel grâce à l’enregistrement d’image à une fréquence
d’environ quatre images par secondes.
Fig. 5
Sonde mécanique annulaire. Les céramiques en anneau de diamètre
croissant ont chacune leur focalisation (1.2.3.4.). La zone focale est plus
étendue (ZF).
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1.1.3.4.4. Les Sondes électriques Ces types de sonde suppriment les mouvements mécaniques. La réflexion du
faisceau ultrasonore est assurée par les moyens purement électriques. Il
existe 3 types de sonde électrique :
- Sondes électriques à balayage linéaire (Barrettes). Ce sont des ondes sonores parallèles entre elles et produit une
image de forme rectangulaire. Elles sont surtout utilisées avec les
hautes fréquences (5 à 7,5 MHz) pour l’examen des tissus mous,
de la thyroïde et des vaisseaux périphériques.
- Sondes électriques à balayage sectoriel : parmi lesquelles on
distingue :
+ les barrettes droites ,
+ les barrettes courbes ou radiales.
Elles produisent une image en forme d’éventail étroit à proximité de la sonde
et s’élargissant en profondeur (Barrettes courbes). La version électronique fut
d’abord utilisée en cardiologie avec des fréquences de 2 à 3 MHz. Les
obstacles acoustiques constitués par les côtes peuvent être évités en
appliquant la sonde dans les espaces intercostals et en exploitant la
divergence du faisceau.
Inconvénients : elles ont une mauvaise résolution dans le champ proche et
un nombre décroissant de ligne d’exploration avec la profondeur et des
difficultés relatives de maniement.
Les sondes à balayage électronique courbe ou convexe : Elles sont surtout utilisées pour des examens d’échographie abdominale, avec
des fréquences de 2,5 à 5MHz.
Avantages : elles offrent une vaste zone d’exploration et se manient plus
facilement qu’une sonde sectorielle.
Inconvénient : la densité des lignes d’exploration décroît avec la profondeur.
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Fig. 6 Sondes électroniques
1.1.3.4.5. Autres sondes Les sondes anatomiques ou endocavitaires : ce sont les sondes
endovaginales : elles permettent une bonne exploration du pelvis féminin.
Avantage : elles ne nécessitent pas de réplétion vésicale.
Fig. 7 Sondes anatomiques (endocavitaires).
a- Biplan (bisectorielle) b- Multiplan -Sectorielle rotative
c- Multiplan -sectorielle fixe (nécessite une rotation de la sonde)
d- Multiplan à secteur rotatif asymétrique
- Sondes endovasculaires
- Sondes oesophagiennes.
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1.1.3.5. L’ordinateur : il permet de capter les signaux de les analyser et de
les traiter.
1.1.3.6. L’écran vidéo : il permet la visualisation des signaux traités sous
forme d’image échographique.
1.1.3.7. Le reprographe : il permet la transcription des données
échographiques sur un support quelconque : papier film, film radio,
électronique.
1.1.3.8. Principe de formation de l’image : Une sonde échographique émet une impulsion ultrasonore en réponse à une
excitation électrique. Cette impulsion ultrasonore est transmise aux tissus
biologiques et se propage de proche en proche. Des échos sont engendrés
par réflexion ou diffusion et se propagent vers l’arrière en direction de la sonde
qui fonctionne en mode récepteur immédiatement après l’émission de
l’impulsion.
La réversibilité de l’effet piézoélectrique est importante pour la détection des
échos. A chaque fois qu’un écho arrive à la surface de la sonde, un signal
électrique est produit. Son amplitude est proportionnelle à celle de l’écho. Le
signal vidéo est obtenu par détection de l’enveloppe du signal radiofréquence
délivré par le capteur ultrasonore.
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SCHEMA D’UNE INSTALLATION ECHOGRAPHIQUE
Fig. 8 Constitution d’ensemble de l’électronique d’un appareil d’échographie.
a) Sonde f) Post-traitement
b) Amplification g) Convertisseur digitale analogique
c) Convertisseur analogique digital h) Reformatage-Synchronisation
d) Pré processeur i) Vidéo
e) Mémoire
1.1.3.9. Les Différents types d’échographie : 1.1.3.9.1. Mode A : (A=Amplitude)
Présente l’amplitude du signal en ordonnée en fonction du temps porté en
abscisse et indique la profondeur à laquelle se trouvent les structures
réfléchissantes ou diffusantes.
1.1.3.9.2. Mode B : (B=Brillance)
C’est le plus couramment utilisé en échographie médicale. L’amplitude de
l’écho module le niveau de gris d’un moniteur vidéo. Ce mode autorise la
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représentation des données échographiques recueillies dans un plan de
coupe.
Le processus d’acquisition des données et de formation de l’image est très
rapide et se répète à la cadence de 20 à 30 images par seconde à raison de
100 à 200 lignes par images.
1.1.3.9.3. Mode 3D : (Tridimensionnel)
Lorsque le faisceau ultrasonore balaie un plan de coupe l’échographie est dite
BIDIMENSIONNELLE et les structures visualisées sont celles qui se trouvent
dans le plan de coupe balayé par le faisceau ultrasonore. Si le faisceau balaye
un volume l’échographie devient TRIDIMENSIONNELLE et on fait appel dans
ce cas à des logiciels spécialisés dans la reconstruction d’image pour obtenir
un rendu 3D de la surface ou du volume examiné ou pour sélectionner un plan
de coupe d’orientation quelconque.
1.1.3.9.4 Imagerie harmonique tissulaire L’imagerie harmonique tissulaire exploite les propriétés non –linéaires de la
propagation. Cette technique consiste à insonifier le tissu avec une fréquence
fondamentale (par exemple 3,5MHz) et à utiliser pour la formation de l’image
la seule composante harmonique (7MHz) contenu dans le signal qui revient
vers la sonde.
La résolution de l’image est ainsi améliorée puisque la résolution augmente
avec la fréquence. L’imagerie harmonique se révèle utile pour examiner des
patients chez lesquelles la qualité de l’image échographique conventionnelle
est pauvre.
1.1.3.9.5 Mode M : (mouvement)
Dans cette technique, la profondeur de la structure examinée est affichée sur
l’ordonnée et le temps selon l’axe horizontal. Ainsi une représentation temps
mouvement (T.M) est obtenue.
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1.1.3.9.6. Mode D : Doppler - Doppler continu : c’est une technique qui consiste à diriger un faisceau
ultrasonore vers un vaisseau. Elle permet l’étude du flux sanguin en temps
réel.
Inconvénients : il est incapable de discriminer deux vaisseaux situés à des
profondeurs différentes.
Cependant il est efficace dans l’étude de la perméabilité des vaisseaux
sanguins et de la fonction cardiaque fœtale.
- Doppler pulsé L’analyse de ce signal à l’oreille fournit des informations sur la vitesse du sang
comme en doppler continu. La vitesse du sang n’étant pas uniforme dans le
volume intercepté par le faisceau ultrasonore (elle est généralement plus
élevée au centre que près des parois vasculaires). Ainsi nous avons des
fréquences différentes correspondantes à chaque valeur de vitesse. Le
Doppler pulsé est souvent couplé à un appareil d’échographie mode B. Nous
pouvons alors réaliser au cours d’un même examen l’image échographique et
la mesure de la vitesse.
Le Doppler pulsé a l’avantage de lever les ambiguïtés liées à la profondeur du
vaisseau et à son diamètre.
Limites : c’est la fréquence de répétition des tirs ultrasonores (Pulse Répétition
Frequency ou PRF).
- Doppler pulsé associé à l’échotomographie (ou système DUPLEX). Un examen en doppler pulsé est plus facile à réaliser s’il est associé à une
échotomographie. La visibilité du vaisseau permet d’ajuster le tir Doppler avec
l’angle adéquat, de positionner la porte et de définir sa largeur - Doppler Energie ou mode angiographie En mode Doppler énergie, c’est l’énergie des échos des cibles mobiles plutôt
que leur vitesse de déplacement qui est codé en couleur et représenté en
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chaque point de l’image. Ce mode d’analyse détecte tous les tissus en
mouvement, c’est à dire essentiellement les flux circulant sans donner
d’information sur leur vitesse.
- Doppler couleur : Il est possible d’obtenir une cartographie 2D (ou 3D) de
vitesse en répétant la mesure par un procédé proche de celui du doppler pulsé
à toutes les profondeurs en déplaçant la fenêtre d’observation doppler le long
d’une ligne de tir et en reproduisant l’analyse pour toutes les lignes de tirs
obtenues au cours du balayage du faisceau ultrasonore. Pour différencier la
direction de l’écoulement, on adopte la teinte rouge pour coder les vitesses
d’écoulement qui se rapprochent du capteur, le bleu dans le cas contraire.
L’intensité de la couleur est proportionnelle à la vitesse mesurée.
1.2. PREPARATION DU MALADE EN ECHOGRAPHIE [1, 5] 1.2.1. Exploration du foie : Le malade doit être à jeun pendant les 3 heures précédent l’examen. Si une
prise de liquide est nécessaire pour éviter une déshydratation ne donner que
de l’eau
1.2.2. L’exploration des voies biliaires : Malade à jeun avant 3 heures, si une prise de liquide est souhaitable ne
donner que de l’eau.
1.2.3. L’exploration du pancréas : Malade à jeun avant 3 heures, si une prise de liquide est nécessaire ne
donner que de l’eau, par contre d’autres proposent de faire boire le malade de
façon à ce qu’il ait le moins d’air gastrique possible pour que le liquide intense
gastrique serve de fenêtre de transmission à l’égard du faisceau ultrasonore
tout en refoulant le colon.
27
1.2.4. Exploration des organes génitaux : Vessie pleine : (obtenue par ingestion de ¾ de litre d’eau une demie heure
avant l’examen ou par l’administration de diurétiques en cas d’urgence,
permet de refouler les organes pelviens au dessus du pubis.
D’élever les anses grêles qui perturbent par leur contenu gazeux la
propagation des ultrasons.
1.2.5. Exploration des organes uro-néphrologiques : L’absorption préalable de liquide permet une meilleure exploration de la partie
haute de l’appareil urinaire tandis que la réplétion vésicale garantit une
exploration satisfaisante du bas urinaire
1.3. LES IMAGES NORMALES [1] 1.3.1. Foie et les voies biliaires L’anatomie hépatique n’a aucune particularité pédiatrique. Le parenchyme
apparaît homogène. Compte tenu des grandes variations d’obliquité du grand
axe du foie, la vésicule biliaire est toujours visible chez le nouveau-né après
un jeun de 03 heures. Elle est de forme allongée, piriforme ou ovalaire, son
contenu dans les conditions normales est écho transparent, la longueur
moyenne est de 3 cm (1,5 à 3 cm avant 1 an, 3- 7 cm au delà). L’épaisseur de
la paroi est inférieure à 2 mm
Voie biliaire principale : calibre inférieur à 3 mm quelque soit l’âge, elle est
située en avant de la veine porte
1.3.2. Le pancréas Contrairement à l’adulte, l’exploration de l’enfant est particulièrement aisée.
Par voie abdominale antérieure, les coupes longitudinales et transversales
permettent d’analyser les différentes portions de la tête, du corps et de la
queue. Par voie latérale gauche la queue du pancréas est parfaitement vue
entre la rate en haut et le hile rénal en bas.
28
Du point de vue biométrique, la tête et la queue du pancréas mesurent environ
2 cm de diamètre antéro-postérieure, le corps 1 cm. Ce dernier doit être
considéré comme pathologique chez l’enfant au delà de 1,5 cm.
Les canaux pancréatiques apparaissent généralement sous la forme de fin
liséré hyperéchogène et doit être considéré comme pathologique au delà de
1,5 cm de diamètre.
Le pancréas apparaît globalement homogène, échogène.
1.3.3. La rate Son exploration est parfois difficile en l’absence de coopération permettant
une inspiration profonde. Les examens sont donc réalisés par voie
intercostale, la rate apparaît homogène sans particularités. Sa taille est
variable avec sa forme. Du point de vue biométrique le grand axe de la rate
est d’environ 6 cm dans les premières années de vie entre 8 et 10 cm avant
12 ans et inférieur à 12 cm à l’adolescence.
1.3.4. Le tube digestif L’analyse du tube digestif fait partie intégrante de toute échographie
abdomino-pelvienne pédiatrique permettant ainsi le diagnostic d’affection
chirurgicale (invagination intestinale aiguë, sténose du pylore) ou médicale
(lymphome, purpura rhumatoïde de syndrome hémolytique et urémique,
colites inflammatoires et infectieuses).
Cette analyse rigoureuse de la totalité de la cavité péritonéale, grâce à des
sondes linéaires de haute fréquence, repose sur une connaissance de l’écho
anatomie normale.
1.3.4.1. La paroi proprement dite : les différentes parties du tube digestif
sont constituées de :
* 2 couches hypoéchogènes : la musculaire muqueuse interne et la
musculeuse externe
29
* 3 couches échogènes limitant de dedans en dehors les deux
précédentes : la muqueuse (et le mucus qui tapisse en interne), la sous
muqueuse médiane et la séreuse externe. Cette paroi dont l’épaisseur
normale ne dépasse pas 3 mm prend un aspect différent selon les
segments étudies avec un aspect :
• linéaire au niveau de l’estomac
• fortement plissé au niveau du jéjunum (valvules conniventes)
• strié au niveau du colon du fait des haustrations et des bandelettes
longitudinales, aspect étalé sur les coupes transversales
1.3.4.2. Le péristaltisme L’analyse dynamique de la cavité abdominale permet une étude de la mobilité
des anses, de leur caractère atone ou, à l’inverse de leur hyper péristaltisme.
1.3.4.3. La lumière L’échographie permet de préciser le contenu et le diamètre des anses, en
particulier en amont d’une zone pathologique.
1.3.5. Les vaisseaux mésentériques : Ils sont aisément reconnaissables, avec en particulier un rapport anatomique
constant à la racine du mésentère ou de la veine grande mésentérique est
toujours située à droite de l’artère mésentérique supérieure.
1.3.6. Le pelvis : Chez le grand enfant et l’adolescente, la technique échographique est
identique à celle de l’adulte par contre chez le tout petit, l’exploration ultra-
sonographie est marquée d’une part la difficulté d’obtenir une réplétion
vésicale complète et d’autre part le volume relativement petit de la cavité
pelvienne dans la 1ère année de vie expliquant la position haute « intra
abdominale » de la vessie et des organes génitaux internes.
30
Du point de vue de la voie d’abord, l’impossibilité du recours à la voie
endovaginale chez la jeune fille est comparée chez le tout petit par la
possibilité d’une voie périnéale avec une sonde de haute fréquence qui permet
sur une coupe sagittale médiane, individualiser entre le pubis et le sacrum, la
vessie, l’urètre, le vagin et le rectum.
1.3.6.1. Les organes génitaux internes : de la petite fille sont caractérisés
par leur évolution en fonction de l’âge, en différentes phases :
Chez le nouveau-né
- L’utérus paraît toujours volumineux, tubulé ou en hallebarde, avec un
corps bien visible, dont l’épaisseur est égale ou supérieur à celle du col,
l’endomètre voire la lumière utérine, est individualisable.
- Les ovaires de volume variable sont facilement vus en position pelvienne
ou abdominale en particulier du fait de la présence très fréquente de petits
kystes physiologiques.
1.3.6.2. Dans les premières années de vie - L’utérus : diminue progressivement de taille, prend une forme en goutte
avec un corps qui apparaît sous la forme d’une fine bandelette tubulée dont
l’épaisseur (0,4 à 1 cm) est toujours inférieur à celle de l’isthme ou du col.
- Les ovaires : les ovaires sont plus difficilement vus. Ils mesurent moins
de 1 cm³ avant 5 ans et environ 2,5 cm3 après 10 ans. Ils peuvent de façon
transitoire être également le siège d’images kystiques toujours inférieures
au centimètre.
1.3.6.3. Au moment de la puberté - L’utérus : augmente de volume et prend une forme en « poire » de 5 à 7
cm de long avec un corps dont le diamètre (2 à 4 cm) devient alors égale
puis supérieur au col. L’endomètre et la cavité utérine s’individualisent
progressivement.
31
- Les ovaires : augmentent progressivement de taille, de forme ovoïde leur
volume varie entre 2 et 5 cm³. Ils peuvent être le siège de multiples
follicules, physiologiques, avant même les premières règles.
1.3.7. L’échographie de l’appareil urinaire et des surrénales 1.3.7.1. Les reins : leur aspect échographique, taille, forme et écho structure
évolue avec l’âge.
- Longueur : du rein chez le nouveau-né s’avère particulièrement constante,
proche de 45 mm plus au moins 0,3 ou peut ensuite retenir les chiffres
moyens suivants : 6 cm à 6 mois, 8 cm à 6 ans, 10 cm à 12 ans. Une
asymétrie de taille des reins devient significative à partir de 10 cm. Mais il
convient de tenir compte du fait que le rein gauche est très habituellement un
peu plus grand que le rein droit. Une différence de longueur de 5 à 10 mm est
tout à fait inhabituelle si le rein gauche est plus petit que le droit.
- Forme : le rein du nouveau-né a un contour fréquemment irrégulier, témoin
de la persistance de la lobulation fœtale. Ces irrégularités sont centrées sur
les îlots de médullaires. Ils doivent être exemptes d’anomalies de
l’échostructure. Cette lobulation fœtale disparaît au cours du premier mois.
L’échostructure : le rein du nouveau-né traduit deux particularités
anatomiques. D’une part la richesse du cortex en glomérules, responsable de
son hyperéchogénicité et d’autre part la faible contenance en graisse du sinus
du rein responsable de sa faible échogénicité.
Au cours des premiers mois de vie, l’aspect se rapproche progressivement à
ceux de l’adulte, c’est à dire que le hile du rein devient plus échogène que le
foie, lui même plus échogène que le cortex lui même plus échogène que la
médullaire.
1.3.7.2. Les cavités rénales
L’aspect est fonction de l’âge, mais également de l’hydratation. Le contenu
liquidien des calices n’est pas visible habituellement, il peut le devenir si on
utilise une sonde de haute fréquence ou après un biberon, mais les fonds des
calices restent concaves.
32
La taille du bassinet est variable d’un sujet à l’autre et chez un même sujet
d’un moment à l’autre, la mesure de son diamètre antéro-postérieur sur une
coupe transversale passant par le pédicule vasculaire permet d’apprécier une
éventuelle dilatation. Un diamètre antéro-postérieur inférieur à 5 mm est à
priori normal, le même diamètre supérieur à 10 mm correspond à priori à une
dilatation anormale. Entre 5-10 mm, il faut tenir compte de l’hydratation du
sujet des cavités intra-rénales.
1.3.7.3. Le pédicule vasculaire L’examen en Doppler pulsé des artères rénales montre un profil classique de
flux systémique, le pic-systolique s’atténue au niveau des artères lobulaires.
L’index de résistance est en principe inférieur à 0,70 chez l’enfant. Il peut être
compris entre 0,60 et 0,80 chez le prématuré.
1.3.8. La vessie A une forme variable en fonction de sa réplétion, la paroi est normalement
régulière à l’exception de la région des méats. Ceux-ci entraînent une saille
symétrique de la muqueuse. La paroi au niveau du détrusor et du col est
également épaissie.
En dehors de ces sites, la paroi vésicale est normalement d’épaisseur
inférieure à 3 mm mais cette mesure doit être faite sur une vessie en bonne
réplétion. Le volume du contenu vésical en réplétion peut être obtenu par la
formule : Hauteur X largeur X longueur x 0,47 (mesure pour une vessie
pleine ; pour une vessie semie-pleine utiliser la mesure 0,9).
1.3.9. Les glandes surrénales - Le volume : à la naissance, les glandes surrénales sont volumineuses,
formées d’une couche de cortex fœtal qui va rapidement involuer dans les
semaines qui suivent la naissance, et d’une portion qui formera la glande
surrénale de type adulte.
33
- La topographie : en avant de la veine cave à droite et au bord latéral de
l’aorte à gauche.
- La forme : de la surrénale varie, en v, en y ou en l. La mesure du plus grand
jambage s’établit chez le nouveau-né entre 1 et 3,5 cm de longueur et 0,2 à
0,5 cm d’épaisseur ; ces mesures diminuent rapidement dans les semaines
qui suivent la naissance avec une réduction des diamètres d’environ 50 %. La
glande surrénale retrouve ses dimensions initiales vers l’âge de 2 ans et
atteint en fin de croissance la taille habituelle « adulte » entre 4 et 6 cm.
- L’échostructure : est stratifiée avec une couche hypoéchogène
périphérique correspondant au cortex fœtal qui va progressivement
disparaître, rendant la glande plus échogène et plus difficile à identifier au sein
de la graisse environnante.
1.4. IMAGES PATHOLOGIQUES 1.4.1. Foie et Voies biliaires 1.4.1.1. Hépatomégalie non spécifique – hépatopathies [2, 5] Dans un certain nombre de cas d’hépatomégalie, il n’existe pas d’altération de
l’échostructure. Ou seulement des altérations mineurs non spécifiques ; dans
ce cas c’est l’hépatomégalie elle même qui représente l’élément pathologique.
1.4.1.1.1 Le foie cardiaque L’hépatomégalie est due à la stase sanguine responsable d’une altération de
l’échostructure, perte de cinétique respiratoire de la veine cave inférieure,
dilatation des veines sus hépatiques souvent manifeste s’accompagnent
parfois d’épanchement pleural uni ou bilatéral.
1.4.1.1.2. Les hépatites Dans l’hépatite virale, l’échographie peut mettre en évidence un
épaississement de la paroi vésiculaire, une hyperéchogenicité périportale
diffuse, parfois des adénopathies dans le hile hépatique et un épanchement
péritonéal de faible abondance.
34
1.4.1.1.3. Les surcharges Certaines altérations métaboliques aboutissent à une échostructure très
échogène avec atténuation faible, appréciée par rapport au rein, cet aspect
particulier est parfois dénommé « foie brillant »
Plusieurs anomalies métaboliques peuvent être en cause : stéatose, hyper
alimentation, traitement par les stéroïdes.
1.4.1.2. Les tumeurs hépatiques [3] 1.4.1.2.1. Les tumeurs bénignes
- Les angiomes Ce sont les tumeurs hépatiques les plus fréquentes du nouveau né et du
nourrisson. Ils ont une tendance naturelle à la régression spontanée. Il existe
deux formes :
- la forme solitaire : est une masse échogène, hétérogène, comprenant des
zones hypoéchogènes et des calcifications centrales. C’est une tumeur très
hypervascularisée et la dilatation de l’artère hépatique peut être suivie
jusqu’à la périphérie de la masse. Il existe aussi une dilatation des veines
de drainage sus hépatiques, la régression se fait en un an environ ;
- la forme multi-nodulaire : souvent découverte plus tardivement, parfois au
stade de l’insuffisance cardiaque, il existe de multiples nodules hypo
échogènes homogènes ou avec une couronne hyperéchogène en
périphérie.
- L’hamartome Lésion formée de kystes bien limités au contenu anéchogène séparés par des
cloisons plus ou moins épaisses.
- L’hyperplasie nodulaire focale Est souvent découverte fortuitement, c’est une masse homogène, souvent iso-
échogène au foie et parfois avec une zone centrale hyperéchogène. Il est
hyper vascularisée et l’artère hépatique est dilatée, de même que les veines
sus-hépatiques.
35
- Adénome Tumeur très rare, bien circonscrite car encapsulée, iso ou hypo-échogène qui
peut saigner et contient alors des zones transonores
1.4.1.2.2. Tumeurs malignes - Tumeurs malignes primitives
* Hépatoblastome : chez l’enfant jeune ; survient avant 3 ans, il existe un
pic à 18 mois. Le diagnostic différentiel peut se faire avec un
hemangioendothéliome, métastase du neuroblastome, carcinome
hepatocellulaire.
* Hépatocarcinome : chez l’enfant grand, il survient après 5 ans. Le
diagnostic différentiel peut se faire avec hyperplasie nodulaire focale,
hémangiome, adénome hépatique.
Il s’agit de tumeurs hétérogènes, en général hyperéchogène en échographie,
assez souvent calcifiées dans l’hépatoblastome. Il faudra rechercher
l’envahissement des branches portales et sus hépatiques qui est un critère de
malignité.
- Tumeurs malignes secondaires : les métastases Les métastases hépatiques sont le plus souvent des métastases de
néphroblastome, de neuroblastome, de sarcome et des infiltrations
lymphomateuses.
Le syndrome de Pepper est une forme particulière de métastase hépatique
prévalente d’un neuroblastome qui réalise une infiltration hépatique diffuse
hétérogène chez un nourrisson de moins de 6 mois.
Le lymphome est l’attente leucémique du foie et se présente sous la forme de
nodules hypoéchogènes homogènes. Le diagnostic est évoqué du fait des
attentes associées adénopathies, tube digestif, reins.
36
1.4.1.3. L’abcès [3] Il survient dans un contexte de déficit immunitaire parfois de septicémie.
L’échographie montre une lésion hypoéchogène, avec des fins échos en
suspension, unique ou multiple, mal limitée. Il permet parfois de réaliser la
ponction de drainage.
1.4.1.4. Le kyste du cholédoque [3] Est une dilation isolée fusiforme du cholédoque, avec dilatation des voies
biliaires intra et ou extra hépatique souvent suspectées en période néo-natale
par un ictère fluctuant ou une masse de l’hypochondre droit.
Le diagnostic est échographique, la masse kystique est indissociable du hile
hépatique au voisinage de la vésicule et associée à une dilatation variable des
voies biliaires.
1.4.1.5. Maladie de Carolie [3] Est une dilatation kystique segmentaire et non obstructive des voies biliaires
intra hépatique. Il faut rechercher son association avec une polykystose rénale
récessive.
1.4.1.6. L’atrésie des voies biliaires et hépatite néo-natale [3] Sont des causes de cholestase néo-natale. L’échographie n’apporte que des
arguments de présomption en ne montrant pas de dilatation des voies biliaires
intra hépatique. Seule la biopsie permet le diagnostic.
1.4.1.7. Hypertension portale [3] L’échographie montre une splénomégalie homogène, un élargissement du
petit épiploon (la distance entre le bord postérieur du foie gauche et la
naissance du tronc cœliaque qui est normalement inférieur ou égale au calibre
de l’aorte sont ici augmentées, témoignant de la présence de veines de
dérivations).
37
En fin on peut mettre en évidence en Doppler les voies de suppléance
(anastomose spléno-rénale, retro gastrique, réperméation de la veine
ombilicale). En cas d’obstacle sous hépatique par thrombose portale, la
lumière du tronc porte est remplacée par une structure très échogène
associée à des formations vasculaires serpentines réalisant un cavernome
portal.
1.4.1.8. La cirrhose [3] Dans la cirrhose, on observe une hyper- échogénicité hétérogène du foie,
avec hypertrophie du lobe coudé et le flux portal peut être inversé.
1.4.1.9. Le syndrome de Budd- Chiari [3] On observe une obstruction des veines sus hépatiques qui ont perdu leur
pulsatilité.
1.4.1.10. La lithiase biliaire [ 6 ] - La lithiase vésiculaire le signe direct est l’image hyperéchogène, homogène et qui tranche sur la bile
voisine libre d’échos.
Le signe indirect. Il s’agit du cône d’ombre qui apparaît presque constamment
en arrière des calculs.
- La lithiase cholédocienne Une voie biliaire principale dilatée est encore plus facile à voir en avant ou à
coté de la veine porte.
De nombreuses maladies sont susceptibles de donner des lithiases biliaires
chez l’enfant. Ce sont les anomalies de l’hémoglobine, la thalassémie, la
drépanocytose, la microsphérocytose, la nutrition parentérale, la
mucoviscidose, la déshydratation, la cirrhose.
38
1.4.1.11. La cholécystite [6] La cholécystite de l’enfant est souvent alithiasique. La vésicule est de grande
taille, sa paroi est épaissie (supérieur à 3 mm) et le contenu d’échostructure
variable. De grosses vésicules peuvent se voir chez l’enfant dans la
cholécystite aiguë, l’hépatite, la gastro-entérite, syndrome hémolytique et
urémique.
L’épaississement de la paroi vésiculaire se rencontre dans l’hépatite, la
cholécystite, l’ascite, hypertension portale, hypoalbuminemie, l’insuffisance
cardiaque droite.
1.4.2. Les images pathologiques du pancréas [7] La pathologie pancréatique est rare chez l’enfant
1.4.2.1. Pancréatite aiguë Elle est rare chez l’enfant et la plupart du temps secondaire à un traumatisme
qui entraîne également la formation de faux kystes pancréatiques, il existe des
pancréatites chroniques familiales.
1.4.2.2. Pancréas annulaire Est une anomalie de migration du pancréas primitif ventral et une cause
d’obstruction intestinale néonatale souvent associée à des anomalies de
rotation.
1.4.2.3. Tumeurs pancréatiques Elles sont exceptionnelles, les tumeurs sécrétantes suspectées devant
l’existence d’un syndrome endocrinien, sont habituellement bénignes, de très
petites tailles et difficile à voir en imagerie.
39
1.4.2.4. Speudo-kystes Sont le plus souvent d’origine traumatique, le diagnostic est faite à
l’échographie : nature liquidienne avec possibilité de débris nécrotiques.
1.4.2.5. Mucoviscidose On peut observer à partir de 4 à 5 ans une infiltration graisseuse qui entraîne
une hyperéchogènité globale du pancréas rarement se trouve associée une
dilatation kystique du canal de wirsung.
1.4.3. La rate pathologique 1.4.3.1. La splénomégalie non spécifique [2] La rate fait partie du système reticulo-endothelial. Dès que la rate subit une
augmentation de volume, elle devient accessible aux médecins même si elle
ne dépasse pas le rebord costal. La rate va grandir selon son diamètre antéro-
postérieur s’étendant de la région rénale jusqu’au contact du lobe gauche du
foie. L’organe subit aussi un élargissement transversal.
L’échostructure est homogène, une cause fréquente de splénomégalie non
spécifique est le paludisme.
La splénomégalie se voit dans les états infectieux et parasitaires
(mononucléose infectieuse, septicémie, kala-azar) et les affections
hématologiques (leucose, maladie de Hodgkin, infiltration lymphomateuse).
1.4.3.2. Les lymphomes [3] Les lymphomes se placent au premier rang des lésions tumorales primitives
de la rate. Il s’agit essentiellement d’une localisation splénique secondaire. Le
lymphome splénique est rarement primitif. Les formes infiltrantes sont les plus
fréquentes avec aspect de splénomégalie homogène.
La splénomégalie hétérogène macronodulaire se présente à l’échographie
sous la forme de lésions nodulaires hypo-échogènes.
40
1.4.3.3. Traumatisme de la rate [8] Avec une fréquence de 4 %, c’est l’organe le plus fréquemment atteint. Tous
les signes nécessaires aux différentes classifications peuvent être identifiés
par l’échographie :
- hématome intra splénique (collection hypoéchogène, hétérogène) ;
- hématome sous capsulaire (collection hypoéchogène, hétérogène sans
modification des contours spléniques) ;
- lacération (zone d’échostructure modifiée du parenchyme splénique) ;
- fracture (triangle échogène au sein de la rate) respectant ou non le hile ;
- fragmentation de la rate, collection périsplénique.
1.4.4. Les anomalies de l’appareil urinaire 1.4.4.1. Malformations rénales [9] 1.4.4.1.1. Anomalies de nombre
- Rein sur numéraire : est un rein supplémentaire totalement isolé du rein
qui est en position normale. Il est déformé
- Agénésie rénale : - Bilatérale : incompatible avec la vie, souvent associée à d’autres
Malformations viscérales (faciès de Potter, hypoplasie pulmonaire)
- Unilatérale : assez fréquente (1/1500 naissances) ;
Pathogénies différentes : accident ischémique, dysplasie majeure, rein
multikystique atrophique, uropathie) ; bilan utile à la recherche
d’anomalies associées :
• Génitale fréquente (hydrométrocolpos unilatéral sur duplication
utérine)
• Rachidienne plus rarement. L’hypertrophie compensatrice du rein
unique n’existe pas à la naissance, elle se constitue progressivement
en 2 ans si le rein est normal.
41
1.4.4.1.2. Anomalies de dimension L’hypertrophie : gros reins peut être uni ou bilatérale
La diminution du volume : peut être uni ou bilatérale
Aplasie rénale : il existe une petite ébauche rénale fibreuse, une muni
artère rénale et un orifice unilatéral vésical parfois borgne.
L’hypoplasie segmentaire : avec encoches verticales dont le
diagnostic différentiel avec la néphropathie du reflux est impossible sauf
histologiquement.
1.4.4.1.3. Les anomalies de situation Au cours de la vie fœtale les reins migrent vers les fosses lombaires jusqu’au
niveau L2, effectuent une rotation interne. Ce qui oriente les hiles en dedans
et en avant.
Anomalie de rotation : risque de bride vasculaire
Anomalie de migration
ectopie simple - défaut de migration : rein pelvien (60 % des ectopies), rein iliaque, ou
lombaire
- excès d’ascension : rein sous diaphragmatique ou intra thoracique,
prédominance gauche
- longueur de l’uretère toujours adopté à la position du rein.
ectopie croisée -position pré rachidienne ou controlatérale avec fusion fréquente des reins
-uretère du rein ectopique croise la ligne médiane pour s’aboucher
normalement dans la vessie
rein en fer à cheval -anomalie de rotation, défaut de migration et fusion des reins par leurs pôles
inférieurs,
-isolée ou associée à une anomalie rénale comme une dysplasie multikystique
d’un des éléments ou un syndrome de Turner. Entre le rein en fer à cheval et
l’ectopie croisée avec fusion, tout peut s’observer : rein en J, rein sigmoïde,
rein en L…
42
1.4.4.1.4. Les anomalies des cavités excrétrices [3] Anomalies de nombre
La duplication pyelocalicielle s’accompagne souvent d’une duplication
urétérale complète. Echographiquement elle se manifeste par la présence de
deux îlots pyelovasculaires séparées par une bande parenchymateuse
corticale.
Anomalies de calibre Il s’agit d’une dysplasie rénale congénitale avec papilles rudimentaires et
caliectasies non obstructives dont l’aspect échographique est représenté par
des petites zones liquidiennes en regard de la base des pyramides de
Malpighi correspondant aux dilatations des petits calices. Le diagnostic
différentiel de la mégacalicose se fait avec hydronéphrose, dans le premier
cas le bassinet n’est pas dilaté.
Ectasie canaliculaire précalicielle C’est une affection bilatérale dystrophique, caractérisée par une dilatation des
tubes collecteurs, formant parfois des véritables kystes qui peuvent contenir
des dépôts calciques.
Le syndrome de la jonction pyelo-urétérale Dysfonctionnement de la jonction pyelo-urétérale réalisant un syndrome
obstructif, plus fréquent à gauche, bilatérale dans 10 à 20 % des cas.
Echographiquement, il se manifeste par une distension du bassinet et des
cavités intra rénales sans visualisation des uretères.
1.4.4.2. Malformations de l’uretère Abouchement ectopique
Le plus souvent associée à une duplication, l’ectopie peut être intra ou extra
vésicale. Lorsque l’abouchement intra vésicale est en position haute et trop
externe, l’ectopie est un facteur de reflux. Lorsqu’elle est trop basse, il peut se
développer une urétérocèle. Lorsque l’ectopie est extra vésicale,
43
l’abouchement peut se faire chez la fille dans l’urètre, le vagin, à la vulve ou
dans le canal de Gardner.
Le diagnostic est évoqué devant une incontinence survenant entre des
mictions normalement contrôlées.
Chez le garçon, l’abouchement peut se faire dans l’urètre postérieur, les
vésicules séminales, les déférents ou les canaux éjaculateurs.
Urétérocèle L’urétérocèle est la hernie intra vésicale de l’uretère terminal, normale ou
ectopique. Elle peut survenir sur un système unique, c’est l’urétérocèle
orthotopique de type adulte. Dans le cadre d’une duplication, elle survient sur
l’uretère du pyellon supérieur et résulte de la dilatation importante de l’uretère
dans son long trajet sous muqueuse. Par son volume parfois très important,
elle peut être obstructive.
A l’échographie dans le cas le plus fréquent, l’urétérocèle est visible sous la
forme d’un kyste à paroi fine à l’intérieur de la vessie, l’uretère est souvent
large et sinueux.
Le méga uretère congénital C’est un syndrome de la jonction uretéro-vésicale. C’est une dilatation
urétérale, en amont d’une portion terminale apéristaltique de l’urètre sans
anomalies vésicales ou sous vésicale.
Les cavités pyclo-calcielles et surtout l’uretère sont dilatés à l’échographie
mais parfois la confusion est possible avec la dilatation née d’un reflux vésico-
uretéral majeur.
Malformations de la vessie : [3]
- Extrophie C’est l’absence de fermeture de la paroi abdominale de la vessie, de l’urètre,
de la verge ou du clitoris avec écartement de la symphyse pubienne dans les
formes complètes dont le diagnostic est en règle prénatal et tout au moins
44
clinique à la naissance. L’échographie évalue la stase et surveille les
différentes étapes de la cure chirurgicale.
- Autres malformations Le kyste de l’Ouraque est une formation essentiellement liquidienne contenant
parfois des cloisons ou des septa hypoéchogènes, situé entre le dôme de la
vessie et l’ombilic sur le trajet original de l’ouraque. Sa taille est variable (2 à
20 cm)
1.4.4.3 Les infections de l’appareil urinaire
Hydronéphrose infectée ou pyonéphrose [2] Les cavités sont totalement anéchogène à l’intérieur desquelles on trouve des
échos persistants et reproductibles pouvant prendre plusieurs aspects.
Le kyste infecté [2] La surinfection du kyste se manifeste cliniquement par l’apparition des
douleurs, d’une fièvre ou d’une infection urinaire. A l’échographique, des
échos apparaissent dans le kyste soit de manière globale, soit dans la région
déclive. Le diagnostic peut être confirmé par ponction du kyste et aspiration de
son contenu.
La polykystose rénale [2] Les infections sont fréquentes probablement favorisées par la présence de
multiples calculs dans les reins polykystiques et la gène à l’écoulement des
urines provoquée par des kystes. Les épisodes infectieux peuvent
s’accompagner de l’apparition d’échos dans certains des kystes.
Tumeurs [2] Une tumeur nécrosée peut être infectée par voie canallaire (urètre). Le risque
est de méconnaître la tumeur devant une masse abcédée.
La pyélonéphrite diffuse [3] Dans la forme diffuse, on peut voir en échographie un rein normal ou
légèrement augmenté de volume. L’échogenicité diminue, avec perte de la
45
différenciation cortico-médullaire. Si une hémorragie est présente, on observe
une zone hyperéchogène.
La pyélonéphrite focale [3] Elle se traduit par des plages hyperéchogènes intra-rénales.
L’abcès rénal [10] L’abcès rénal est visible lorsque sa taille atteint 2 cm environ. Il apparaît sous
la forme d’une zone hypoéchogène mal limitée ou entourée d’une pseudo-
capsule irrégulière et épaissie.
Son échostructure est variable, parfois complètement anèchogène, dans
certains cas moyennement échogènes (échos fins à distribution régulière,
niveau liquide, échos grossiers correspondant à des débris et s’accompagnant
d’un renforcement postérieur variable).
traumatismes du rein [3] L’échographie est l’examen clé plus souvent lésion zone échostructure
hétérogène.
1.4.4.4. Obstruction et lithiase du haut appareil urinaire [2] Le diagnostic échographique va se passer par 3 étapes :
1- le diagnostic d’obstruction ,
2- le diagnostic du niveau de l’obstacle,
3- le diagnostic étiologique.
L’obstruction se caractérise au début par des images anéchogène, des
dilatations des calices qui sont linéaires ou tubulaires au sommet des
pyramides (calices) et dans les sinus (tiges calicielles). Elle est évidente après
une dilatation pyélocalicielle ou l’échographie recherche des signes d’atrophie
parenchymateuse, d’infection et enfin la dilatation majeure dont l’examen
échographique met en évidence une ou plusieurs volumineuses formations
liquidiennes occupant tout ou une partie de la fosse lombaire alors qu’aucune
image normale ne peut être mise en évidence. L’exploration échographique
doit s’étendre à tout l’uretère, à la cavité pelvienne, du rein et à l’uretère du
46
coté opposé, apprécier le niveau de l’obstruction et le diagnostic de nature de
l’obstacle.
1.4.4.4.1. La lithiase [11] Son diagnostic échographique repose sur l’association de 2 signes :
l’image classique hyperéchogène et une ombre acoustique postérieure.
1.4.4.4.2. Les tumeurs rénales [3] Angiomyolipome : c’est une tumeur rare, caractérisée par la présence
de graisse en échographie, il doit faire rechercher une sclérose
tubéreuse de Bourneville
Néphroblastomatose : la néphroblastomatose est un état intermédiaire
entre dysplasie et tumeur considérée comme un précurseur de la
tumeur de Wilms. Il s’agit d’une néphromégalie bilatérale découverte in
utero ou avant 6 mois. L’échostructure est très désorganisée.
Cystadenome (kyste multiloculaire) : le cystadenome ou kyste
multiloculaire est une tumeur kystique bénigne cloisonnée.
Kyste rénale simple : lésion à limites nettes à parois fines et
régulières, parfois découpées, totalement vide d’échos, renforcement
des échos postérieurs lié à l’absence d’atténuation du faisceau
ultrasonore dans le milieu liquide.
Kystes parapyéliques : ce sont des éléments à caractères liquidiens
de forme arrondie ou allongée s’insinuant entre les éléments
pyelocaliciels.
Tumeurs malignes du rein : néphroblastome ou tumeurs de Wilms
survient dans les trois quarts des cas entre 6 mois et 5 ans. Les
circonstances de découvertes ne sont pas spécifiques, parfois une
masse abdominale, douleurs, hématurie. L’échographie montre une
masse intra-rénale échogène, et des plages anéchogènes qui
correspondent à des zones kystiques ou de nécrose.
Métastases : elles entraînent une dédifférenciation
47
Adénocarcinome : rare avant 10 ans, hématurie fréquente, tumeur
souvent petite, mal limitée, calcifications dans 20 % des cas
Lymphome: il réalise souvent une néphromégalie bilatérale par
infiltration diffuse ou nodulaire, associée à des adénopathies retroperitonéales,
une atteinte hépatique ou splénique. Il est rare avant 6 ans.
1.4.4.4.3. Insuffisance rénale : L’échographie est l’examen de débrouillage par excellence d’une insuffisance
rénale aiguë ou chronique de l’enfant. On appréciera la taille des reins, la
conservation ou non d’une différenciation cortico-médullaire.
Il est important de savoir que l’hyper échogènicité de la corticale est
directement en relation avec la sévérité de la maladie et l’importance des
lésions intertitielles.
1.4.4.4.4. Pathologie de la vessie
Malformations [2] Dédoublement vésical ;
Cloisonnement vésical ;
Kyste trigonelle
Diverticule de l’ouraque
Méga-vessie congénitale
Médicale [3] Vessie neurologique : c’est un dysfonctionnement neuromusculaire vésico-
sphinctérien d’origine congénitale ou acquise. Il se manifeste par une
incontinence, une stase vésicale, et une détérioration progressive du haut
appareil urinaire.
L’échographie évalue la capacité vésicale maximale souvent importante, les
contours irréguliers avec une paroi épaissie, ainsi que le résidu post mictionnel
Lithiase [12] Le calcul apparaît comme un arc hyperéchogène s’accompagnant d’une
ombre acoustique postérieure.
48
Il est en situation déclive et se mobilise lors des changements de position du
patient.
Traumatisme [13] C’est une plaie de la vessie avec hyperéchogènité. Cette image se déplace
lors des mouvements du patient et s’accompagnent de rébervération
postérieure.
Lors d’une rupture sous péritonéale de la vessie, on observe un hématone
pelvien latéral comprimant la vessie. Enfin la rupture intra péritonéale se
manifeste par épanchement de liquide.
Les affections inflammatoires de la vessie [2] L’épaississement pariétal peut être mesuré par l’échographie. C’est un signe
non spécifique qui peut témoigner d’une cystite chronique bilharzienne.
Tumeurs et autres masses retroperitonéales extra rénales [3] Les plus fréquentes sont les tumeurs du système sympathique qui naissent
dans la médullosurrénale dans les trois quarts des cas.
Le dernier cas se rencontre tout au long de la chaîne sympathique de la région
cervicale au pelvis
- Neuroblastome : sympathoblastome L’échographie montre une masse hétérogène, souvent à prédominance
hyperéchogène, indépendante du rein, le refoulant en masse souvent mal
limitée, englobant les vaisseaux adjacents en particulier l’aorte et les
vaisseaux rénaux pouvant entraîner une compression artérielle et veineux.
- Ganglioneurome Le ganglioneurome est une simple tumeur sympathique mature, bien limitée,
touchant plutôt le grand enfant et l’adulte. Rien ne permet de le distinguer d’un
neuroblastome de stade I (tumeur limité à son site d’origine).
49
1.4.5. Pathologie du tube digestif 1.4.5.1. Pathologie oesophagienne
Malformation
• Atrésie de l’œsophage [3] Dans la forme la plus fréquente (plus de 80 % des cas), il existe un cul de sac
proximal et une fistule entre la trachée et le segment distal de l’œsophage. Ce
qui explique que l’abdomen est aéré. Dans 10 % des cas il n’y a pas de fistule.
Dans un nombre infirme de cas, la fistule peut se trouver entre le bout
proximal de l’œsophage et la trachée ou encore entre la trachée et les
segments proximaux et distaux de l’œsophage.
Lorsqu’il n’existe pas de fistule oeso-trachéale inférieur, on peut parfois
suspecter l’atrésie avant la naissance devant un hydraminios, l’absence
d’image gastrique à plusieurs examens échographiques répétés et enfin
devant la visualisation possible de l’œsophage proximal dilaté.
• Autres anomalies congénitales [3] Elles sont suspectées devant des vomissements avec retentissement possible
sur la courbe de poids ou plus souvent encore devant des manifestations
respiratoires (apnée, crise de cyanose, broncho-pneumopathie à répétition).
Ce sont la hernie hiatale, malposition cardio-tuberositaire, reflux gastro-
œsophagien mais la pathologie congénitale la plus fréquente et la hernie
hiatale, ou un examen radiologique est souvent demandé (transit œso-gastro-
duodenale, radiographie du thorax de profil selon la pathologie).
Les tumeurs [3] Les tumeurs sont très rares. Ce sont l’hamartome, leimyomes, le carcinome,
éventuellement la papillomatose laryngée
50
1.4.5.2. Pathologie de l’estomac Malformation
• Sténose hypertrophique du pylore [3] Elle est évoquée devant l’apparition de vomissement en jets vers la troisième
semaine de vie après un intervalle libre, associé à une cassure de la courbe
de poids et des ondulations péristaltiques de l’épigastre.
On recherche un estomac plein à jeun, le défaut de passage duodénal et le
reflux anormalement abondant ou fréquent.
L’hypertrophie du pylore se manifeste par une zone centrale hyper échogène
incurvée, correspondant à la muqueuse du canal pylorique et une couronne
épaisse, hypo échogène correspondant à la musculeuse. La longueur du
canal qui est normalement de 10 mm est supérieur à 15 mm. Dans une
sténose du pylore, l’épaisseur de la musculeuse qui est normalement de 2 mm
dépasse 4 mm, l’ogyve elle même dépasse 10 mm.
L’examen échographique montre aussi un canal pylorique qui ne s’ouvre pas,
il n’y a pas de passage et on voit les ondes péristaltiques gastriques qui
viennent buter sur le pylore.
• Plicature gastrique [3] La plicature gastrique est due à la brièveté du ligament gastro-colique. Dans
ce cas, lorsque le colon vient sous le diaphragme, il entraîne la grande
courbure et l’estomac prend un aspect en bissac, la grosse tubérosité reste en
place en arrière et, en décubitus dorsal, le liquide stagne dans la poche
postérieur alors que l’air passe en avant.
L’éruction physiologique projette une grande quantité de liquide dans
l’œsophage d’où les vomissements. Cet aspect se réduit spontanément
lorsque l’enfant est mis en procubitus puis en décubitus latéral droit.
51
• Dyskinésie antrale [3] C’est une anomalie des contractions gastriques dans laquelle l’antre reste
normalement contractée, indépendamment des ondes péristaltiques du corps
de l’estomac.
Les signes échographiques de la sténose du pylore manquent. Il n’y a pas de
stase gastrique à jeun. La dyskinésie antrale est souvent associée à une mal
position cardio-tuberositaire avec reflux.
• Lactobézoard [3] Il crée un obstacle gastrique par accumulation dans l’estomac d’un magma
formé de lait en poudre insuffisamment dilué ou mal mélangé. C’es la forme la
plus « organique » des erreurs diététiques responsables de vomissements
• Duplication gastrique [3] Elle est rare, elle peut communiquer ou non avec la lumière gastrique
lorsqu’elle ne se communique pas, elle se présente comme une masse
extrinsèque qui peut être confondue avec un pseudo-kyste du pancréas. Le
diagnostic peut être fait si l’échographie montre que la paroi du kyste qui
refoule l’estomac est typiquement une muqueuse de type digestif.
1.4.5.3. Pathologies du grêle
Malformation [3]
• Diverticule de MECKEL C’est le résidu du canal omphalo-mésentérique qui est implanté sur le bord
anti-mésentérique du dernier mètre d’iléon. Il peut être asymptomatique ou se
manifeste par des douleurs abdominales, une hémorragie digestive, voir une
invagination ou une perforation digestive, une occlusion sur bride.
Il est peu exceptionnel également suspecté à l’échographie mais dans la
majorité des cas le diagnostic de diverticule de MECKEL est une découverte
opératoire.
52
Médicale
• Malabsorption [3] Le diagnostic de la cause de la malabsorption est fait sur les examens
biologiques, l’analyse des selles et la biopsie jéjunale. Si par hasard un transit
est fait, les signes rencontrés sont : disparition de l’aspect muqueux normal,
une dilution, une fragmentation et une floculation de la baryte.
• Crohn du grêle Elle se traduit en échographie par un épaississement des anses, image en
sandwich ( centre hyperéchogène, périphérie hypoéchogène).
1.4.5.4. Pathologies du colon et du rectum Malformation [9]
Les imperforations anales sont divisées en forme haute, intermédiaire et
basse selon la position du cul de sac digestif par rapport au plancher des
muscles releveurs.
Dans deux tiers des cas, il existe une fistule recto-urinaire, recto-génitale ou
recto-périnéale. Elles sont fréquemment associées à d’autres malformations
(Vacterl) d’où l’intérêt de l’échographie
V : Anomalie vertébrale ;
A: pour malformation ano-rectale C : pour cardiopathie congénitale, TE : anomalie trachéo- oesophagienne R : pour malformation rénale L : pour limbes hypoplasie du radius, malformation des membres inférieurs.
Des malformations broncho pulmonaires (agénésie, hypoplasie, séquestration)
peuvent également être associées.
53
• Maladie de Hirschsprung [3] Mégalo colon congénitale ou la maladie de Hirschsprung est une anomalie
congénitale des plexus nerveux intra-muraux de l’intestin terminal qui touche
le rectum exclusivement dans la majorité des cas.
Elle touche un nouveau-né sur 1000 naissances plus fréquent chez le petit
garçon.
La forme du jeune enfant réalise un tableau de constipation chronique avec
des selles rares parfois diarrhéiques, et une dilatation abdominale.
Dans les formes néonatales, c’est un tableau d’occlusion néonatale basse,
manifeste, avec retard d’évacuation du méconium et ballonnement abdominal.
Chez l’enfant plus grand, le diagnostic de maladie de Hirschsprung se pose
chez les enfants constipés chroniques.
L’échographie montre une distension intestinale qui n’est pas spécifique mais
le diagnostic repose sur le lavement opaque, l’étude recto-manométrique et la
biopsie.
• Polypes et polyposes [3] Dans le bilan d’un saignement digestif par voie basse, le développement de
l’endoscopie a réduit la place de la radiologie. Le radiologiste fait rarement
autre chose que de participer au bilan d’une polypose familiale dont il existe
plusieurs types : le syndrome de Gardner ou polypose recto-colique familiale
ou le risque de dégénérescence est important n’est qu’une forme particulière
et rare de la recto-colite familial adénomateuse, le syndrome de Peutz Jeghers
ou polypose hamarteuse avec lésions cutané-muqueuses où les polypes sont
en général bénins, et la polypose juvénile, colique ou gastro-intestinale qui est
rare.
Parfois, on peut découvrir accidentellement chez l’enfant un polype juvénile,
unique, isolé et bénin.
54
Médicale[3]
• Entérocolite ulcéro-nécrosante C’est une nécrose de la muqueuse colique ou du grêle terminal survenant
chez les prématurés dans un contexte de d’ischémie digestive ou d’occlusion.
On doit y penser devant un nouveau-né ballonné, vomisseur et présentant une
diarrhée sanglante ou une toxi-infection.
L’échographie montre l’épaississement de la paroi digestive et parfois
l’existence d’échos très fins dans la lumière du tronc porte qui traduisent de
façon précoce l’aéroportie.
• Maladie de Crohn colique Elle est souvent révélée par un tableau pseudo-appendiculaire. Le diagnostic
repose sur l’endoscopie et les biopsies. L’échographie est moins performante
que le scanner pour l’étude de la paroi digestive.
Elle pourra mettre en évidence l’épaississement pariétale colique lorsqu’elle
montre des images accessibles, centre hyperéchogène (lumière colique)
entouré d’une paroi hypo échogène.
Elle permet de rechercher des complications : collection abcédée péri-colique,
fistule.
• Gastro-entérites infectieuses Elles sont fréquentes chez l’enfant. Compte tenu de l’absence de spécificité du
tableau clinique (vomissement, diarrhée), le vrai problème en pratique
courante est de ne pas accepter le diagnostic de gastro-entérite avant d’avoir
éliminé d’autres hypothèses.
L’échographie ne fait que confirmer la présence de liquide au sein des anses
intestinales.
• Purpura rhumatoïde Dans le purpura rhumatoïde, le rôle du radiologiste est très important pour la
recherche des complications : invagination intestinale aiguë ; hématome dans
la paroi digestive. L’échographie est l’examen de suivi tout au long de
l’évolution (la survenue des poussées douloureuses abdominales, de trouble
55
du transit ou d’hémorragie digestive). Elle montre un épaississement de la
paroi digestive, d’échostructure mixte, hyperéchogène autour de la lumière
remplie de liquide. 1.4.5.5. Tumeurs digestifs
Les lymphomes digestifs [3] Les lymphomes malins non Hodgkiniens peuvent survenir à tous les âges et la
localisation abdominale est assez fréquente. Ils sont souvent d’un haut grade
de malignité, la moitié sont des lymphomes de type Burkitt et la plupart des
organes intra abdominaux peut être atteints : paroi digestive, foie, rate, reins,
ovaires, pancréas, et bien aussi les aires ganglionnaires. Ils peuvent se
révéler par des douleurs, une masse des troubles digestifs ou un syndrome
abdominal aigu.
Dans la plupart des cas, c’est l’échographie qui évoque le diagnostic et la
ponction guidée permet la confirmation cytologique.
L’aspect échographique des lymphomes est assez particulier quelque soit
l’organe atteint. Il s’agit de masses hypoéchogènes, relativement homogène.
Au niveau du tube digestif, c’est un épaississement pariétal important.
Le lymphangiome kystique [3] Le lymphangiome kystique intra péritonéal réalise un amas de masses
liquidiennes juxtaposées séparées par de fines cloisons distinctes des
organes qui l’entourent. Le diagnostic différentiel peut se faire avec un kyste
de l’ovaire, ou un kyste de mésentère, une duplication digestive.
Chirurgicales :
• Invagination intestinale aiguë [3] Survenant entre 2 mois et 2 ans, elle est la plupart du temps ilio-colique et
primitive. Dans les cas typiques, le diagnostic est facilement évoqué
cliniquement, devant les douleurs abdominales, paroxystiques, séparées par
56
des phases d’accalmie plus tardivement surviendront des vomissements et
encore plus tardivement des rectorragies.
Les formes trompeuses sont fréquentes et le diagnostic doit être fait devant un
nourrisson, pâle, mou, refusant de s’alimenter et chez lequel on ne retrouve
aucun élément d’orientation.
L’imagerie permet le diagnostic et le traitement. L’examen capital est
l’échographie, le boudin d’invagination se situe assez souvent sous le foie,
mais peut se trouver n’importe où sur le cadre colique.
En coupe transversale, c’est une image en cocarde à centre hyper échogène
qui correspond à la lumière de l’anse invaginée entourée d’une couche
hypoéchogène (la musculeuse) et d’une couche hyperéchogène (les
muqueuses accolées).
En coupe longitudinale, on peut voir un aspect de pseudo-rein ou en
sandwich, il faut rechercher également la présence des anses dilatées en
amont du boudin, un épanchement libre intra péritonéal et des adénopathies
mésentériques.
Bien que le diagnostic échographique de l’invagination soit la plupart du temps
aisé, car il s’agit d’une masse assez volumineux de 2 – 4 cm de diamètre, le
diagnostic peut être difficile s’il existe un météorisme important ou si l’enfant
est agité
• Appendicite [ 9] Urgence chirurgicale abdominale pédiatrique la plus fréquente
- Appendicite aiguë non compliquée Le diagnostic est clinique : nausées, fébricule, douleur de la fosse iliaque
droite avec défense.
L’échographie est peu utile dans la forme typique : aspect figé des anses de la
fosse iliaque droite, épaississement de l’appendice lui même et épanchement
localisé, visualisation des coprolithes.
- Appendicite aiguë compliquée
Péritonite localisée ou abcès appendiculaire
57
L’échographie, elle doit retrouver un abcès : masse hétérogène, faiblement
échogène, à paroi épaisse
Elle explore l’ensemble de la cavité péritonéale (cul de sac de douglas ,
gouttières pariéto-coliques, espaces de Morisson, espace inter hépato
diaphragmatique et espace sous splénique gauche.
58
2- METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude C’est une étude prospective de 300 patients durant 15 mois (d’août 2003 à
octobre 2004). Il s’agissait de patients des deux sexes adressés au service
pour une échographie abdomino-pelvienne pédiatrique.
2.2. Cadre d’étude Service de radiologie de l’hôpital Gabriel Touré, situé au coté ouest de
l’hôpital.
2.3. Matériels : Les matériels utilisés étaient :
- un appareil d’échographie Doppler couleur de marque KONTRON -SIGMA
IRIS 880 muni de trois sondes sectorielles de 7,5 MHZ, 3,5 MHZ et 2,8 MHZ
et deux sondes endo cavitaires (endorectale et endovaginale de 7,5 MHZ) ;
- un appareil d’échographie de marque KONTRON -SIGMA 21 muni de deux
sondes sectorielles de 5 MHZ et 3,5 MHZ.
- un appareil de radiologie télécommandé de marque APELEM avec possibilité
de numérisation.
- un appareil de radiologie de marque TROPHY N800HF.
- un appareil de radiologie de marque SIEMENS.
- deux développeuses automatiques.
2.4. Personnels Le personnel est composé de trois médecins radiologistes dont :
- un maître de conférence en radiologie (chef de service) ;
- un médecin radiologiste cubain exerçant dans le cadre de la
coopération Mali-Cuba;
- un médecin radiologiste : praticien hospitalier ;
- quatre assistants médicaux en radiologie;
59
- deux agents de santé : faisant fonction de technicien en radiologie ;
- une secrétaire;
- un manœuvre.
2.5. Critères d’inclusion Il s’agissait de tout patient âgé de 0 à 15 ans adressé à notre service pour
une échographie abdomino-pelvienne durant la période d’étude.
2.6. Critères de non inclusion Ont été exclus de notre étude, tous les patients en âge pédiatrique adressés
au service pour un autre examen échographique.
2.7. Recueil des données Exploitation des registres des comptes rendus qui sont ensuite transcrits sur
des fiches d’enquête préalablement élaborées.
2.8. Analyse des données Les données ainsi portées sur la fiche d’enquête ont été saisies et analysées
par épi info sur un ordinateur de marque HANSOL.
60
3. RESULTATS 3.1. - REPARTITION
Tableau N° 1 : Répartition des patients en fonction du sexe
Sexe Effectif Pourcentage
Masculin 196 65,33 Féminin 104 34,67
Total 300 100
Le sexe masculin était le plus touché avec une fréquence de 65,33 %
Tableau N° 2 : Répartition des patients en fonction de l’âge
Age Effectif Pourcentage
0 – 1mois 32 10,67
2 mois – 3 ans 128 42,67 4 ans – 7 ans 82 27,33
8 ans –15ans 58 19,33
Total 300 100
La tranche d’âge (2 mois – 3 ans) était la plus représentée avec une
fréquence de 42,67 %.
61
Tableau N° 3 : Répartition des patients en fonction du service pourvoyeur
Service pourvoyeur Effectif Pourcentage
Pédiatrie 173 57,67 Chirurgie pédiatrique 57 19
Urologie 31 10,33
Urgences chirurgicales 24 8
Gynéco obstétrique 11 3,67
Autres* 4 1,33
Total 300 100
*Patients adressés par les structures socio- sanitaires extérieures
suivantes :
ASACOHI : 1 ASACOBA : 1 CSREFCIV : 2
La majorité de nos patients venaient de la pédiatrie avec une fréquence de
57,67 %.
Tableau N°4 : Répartition des patients en fonction de l’hospitalisation
Hospitalisation Effectif Pourcentage
Hospitalisés 123 41
Non hospitalisés 177 59 Total 300 100
Les patients non hospitalisés ont été les plus représentatifs avec une
fréquence de 59 %.
62
Tableau N° 5 : Répartition des patients en fonction de l’ethnie
Ethnie Effectif Pourcentage
Bambara 101 33,67 Peuhl 79 26,33
Sarakolé 56 18,66
Malinké 42 14,00
Dogon 7 2,33
Bozo 5 1,66
Sénoufo 4 1,33
Diawando 3 1
Bobo 2 0,66
Sonrhaï 1 0,33
Total 300 100 %
On notait une prédominance de l’ethnie bambara (33,67 %) suivie des
peulhs (26,33 %) .
63
Tableau N° 6 : Répartition des patients en fonction de la résidence
Résidence Effectif Pourcentage
Bamako 257 85,69 Koulikoro 12 4
Kayes 8 2,66
Ségou 7 2,33
Sikasso 6 2
Mopti 5 1,66
Gao 3 1
Tombouctou 1 0,33
Nigeria 1 0,33
Total 300 100
La majorité de nos patients provenait de Bamako avec une fréquence de
85,69 %.
Tableau N° 7 : Répartition des patients en fonction de la scolarisation
Scolarisation Effectif Pourcentage
Scolarisé 75 25
Age scolaire 81 27
Age non scolaire 144 48 Total 300 100
La majorité des patients n’avaient pas l’age scolaire avec une fréquence de
48 %.
64
3.2. – INDICATIONS Tableau N° 8 : Foie et voies biliaires
Renseignements Cliniques Effectif Pourcentage
Hépatomégalie 19 38 Ictère 16 32 Douleur de l’hypochondre droit 7 14
Recherche de lithiase
vésiculaire
2 4
Recherche d’abcès du foie 2 4
Hépatite 2 4
Cholestases 1 2
Douleurs épigastriques 1 2
Total 50 100
L’hépatomégalie (38%) et l’ictère (32%) constituaient les principales
indications.
Tableau N° 9 : Rate et Ganglions
Renseignements cliniques Effectif Pourcentage Splénomégalie 15 68,19
Recherche d’adénopathies
profondes
4 18,18
Douleurs de hypochondre gauche 2 9,09
Masse de hypochondre gauche 1 4,54
Total 22 100
La recherche d’une splénomégalie a représentée la principale indication avec
une fréquence de 68,19%.
65
Tableau N°10 : Tube digestif
Renseignements cliniques Effectif Pourcentage
Suspicion d’invagination
intestinale aiguë
19 25,37
Syndrome appendiculaire 9 12 Omphalocèle 8 10,66 Recherche de péritonite 6 8
Douleur de la FID 6 8
Recherche de sténose
hypertrophique du pylore
5 6,66
Hernie ombilicale 4 5,33
Syndrome occlusif 4 5,33
Constipation 3 4
Diarrhée 3 4
Autres 3 4
Recherche de Maladie de
Hirschprung
2 2,66
Imperforation anale 2 2,66
Méléna chez l’enfant 1 1,33
Total 75 100
La suspicion d’invagination intestinale aiguë (25,37 %), le syndrome
appendiculaire (12%) et l’omphalocèle (10,66 %) ont été les plus
rencontrées.
66
Tableau N°11 : Reins et vessie
Renseignements cliniques
Effectif Pourcentage
Dysurie 11 26,94 Hématurie 8 19,51
Anarsaque 6 14,63
Rétention aiguë d’urine
(R.A.U)
2 4,87
Oligurie 2 4,87
Incontinence aiguë d’urine 2 4,87
Syndrome néphrotique 2 4,87
Oedème des membres
inférieurs
1 2,43
Douleurs lombaires 1 2,43
Douleurs du flanc 1 2,43
Anurie 1 2,43
Extrophie vésicale 1 2,43
Syndrome de Prune Belly 1 2,43
Contrôle d’une lithiase 1 2,43
Œdème du visage 1 2,43
Total 41 100
La dysurie a été la principale indication avec une fréquence de 26,94%.
67
Tableau N° 12 : Gynéco – obstétrique.
Renseignements cliniques
Effectif Pourcentage
Aménorrhée 3 37,5 Bilan de grossesse 2 25
Synéchie vaginale 1 12,5
Ambiguïté sexuelle 1 12,5
Dysménorrhée 1 12,5
Total 8 100
L’aménorrhée (37,5 %) a été le motif essentiel.
Tableau N°13 : Autres indications
Renseignements cliniques Effectif Pourcentage
Douleurs abdominales 64 61,57 Masse abdominale ? 25 24,03
Ascite ? 4 3,84
Syndrome malformatif ? 3 2,88
Cryptorchidie 3 2,88
Leucémie ? 3 2,88
Bilan drépanocytaire 1 0,96
Recherches de métastases 1 0,96
Total 104 100
Ici dominaient les douleurs abdominales (61,57 %)
68
Tableau N° 14 : Indications selon les orientations de la demande.
Organes Effectif Pourcentage
Autres indications 104 34,68 Tube digestif 75 25
Foie et voies biliaires 50 16,67
Reins et vessie 41 13,66
Rate et Ganglions 22 7,33
Gynéco-obstétrique 8 2,66
Total 300 100
Les autres indications étaient les plus représentées(34,68).
69
3.3. – RESULTATS ECHOGRAPHIQUES. Tableau N° 15 : Résultats de l’échographie hépato biliaire.
Résultats Effectif Pourcentage
Hépatomégalie non spécifique 27 54 Cholécystite 5 10
Cirrhose hépatique 2 4
Abcès du foie 2 4
Lithiase biliaire 1 2
Hépatoblastome 1 2
Foie cardiaque 1 2
Kyste du cholédoque 1 2
Angiocholite 1 2
Normal 9 18
Total 50 100
On notait la prédominance l’hépatomégalie non spécifique (54 %)
Tableau N° 16 : Résultats de l’échographie de la rate.
Résultats Effectif Pourcentage
Splénomégalie homogène 17 77,27 Contusion de la rate 1 4,55
Normal 4 18,18
Total 22 100
On notait la prédominance de la splénomégalie homogène (77,27 %)
70
Tableau N° 17 : Résultats de l’échographie du tube digestif.
Résultats Effectif Pourcentage
Invagination intestinale aiguë (IIA) 13 17,33
Suspicion de péritonite
appendiculaire ou thyphique
12 16
Omphalocèle 6 8
Sténose hypertrophique du pylore 3 4
Hirsprung 2 2,66
Appendicite non compliquée 1 1,34
Normal 38 50,67
Total 75 100
Les pathologies les plus fréquentes dans cette série étaient l’invagination
intestinale aiguë (17,33 %) et la suspicion de péritonite appendiculaire ou
thyphique (16 %)
Tableau N° 18 : Résultats de l’échographie gynéco-obstétrique.
Résultats Effectif Pourcentage
Grossesse normale 4 40 Dystrophie ovarienne 3 30 Tumeur ovarienne 2 20
Kyste ovarien 1 10
Normal 0 0
Total 10 100
La grossesse normale (40 %) et la dystrophie ovarienne (30 %) ont été les
plus fréquentes
71
Tableau N° 19 : Résultats de l’échographie vésicale.
Résultats Effectif Pourcentage
Epaississement de la paroi
vésicale
15 51,74
Vessie Bilharzienne 8 27,6 Tumeur vésicale 2 6,9
Extrophie vésicale 1 3,44
Kyste de l’ouraque 1 3,44
Lithiase vésicale 1 3,44
Contusion vésicale 1 3,44
Normal 0 0
Total 29 100
L’épaississement de la paroi vésicale (51,74 %) et la vessie bilharzienne
(27,6 %) ont été les plus fréquentes.
Tableau N° 20 : Résultat de l’échographie rénale
Résultats Effectif Pourcentage
Néphroblastome 4 25
Contusion rénale 3 18,75 Hydronéphrose 2 12,5
Lithiase rénale 2 12,5
Souffrance rénale 2 12,5
Uretèro hydronéphrose 1 6,25
Reins mal formés 1 6,25
Ectopie rénale 1 6,25
Normal 0 0
Total 16 100
72
Le néphroblastome (25 %) et la contusion rénale (18,75 %) ont été les plus
fréquentes.
Tableau N° 21 : Pathologies rétro-péritonéales
Pathologies Effectif Pourcentage
Suspicion de lymphome 8 72,72 Neuroblastome 2 18,18
Adénopathies 1 9,09
Normal 0 0
Total 11 100
Le diagnostic le plus fréquent était une suspicion de lymphome (72,72 %)
Tableau N° 22 : Aspects échographiques en fonction de l’organe
Lésions Effectif Pourcentage
Cas normaux 138 46 Urologie 45 15
Foie et voies biliaires 41 13,66
Tube digestif 37 12,34
Rate 18 6
Rétro-péritonéale 11 3,67
gynéco obstétrique 10 3,33
Total 300 100
Prés de la moitié des examens était normale (46%).
73
Tableau N°23 : Répartition des résultats échographiques en fonction de l’urgence thérapeutiques
Organes Effectif Pourcentage
Tube digestif 26 66,9 Foie et voies biliaires 8 20,5
Reins 3 7,6
Rate 1 2,5
Vessie 1 2,5
Total 39 100
Les urgences au niveau du tube digestif étaient les plus fréquentes avec une
fréquence de 66,9%
Tableau N°24 : Devenir des patients opérés.
Evolution Pathologies Effectif Pourcentage
Invagination
intestinale aiguë
11
Péritonite 11
Favorable
Appendicite 2
88,9
Invagination
intestinale aiguë
2 Décès
Péritonite 1
11,1
Total 27 100
Dans 88,9% des cas l’évolution était favorable.
74
Tableau N°25 : Aspect comparé du diagnostic chirurgical et du diagnostic échographique.
Diagnostique Echographique
Diagnostique chirurgical
Pathologies
Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
Sensibilité
Invagination
intestinale aiguë
13 50 13 48,1 100%
Péritonite 12 46 12 44,4 100%
Appendicite 1 3,8 2 7,4 50%
Total 26 100 27 100 96,3%
Tableau N°26 : Fréquence des principales indications par rapport au nombre total des patients (300)
Indications Nombres Pourcentages
Douleurs abdominales 64 21,3
Masse abdominale 25 8,3
Hépatomégalie 19 6,3
IIA 19 6,3
Ictère 16 5,3
Splénomégalie 15 5
Appendicite 9 3
Péritonite 6 2
Aménorrhée 3 1
75
Tableau N°27 : Fréquence des principaux résultats échographiques par rapport au nombre total des patients (300)
Résultats Nombres Pourcentages
Normaux 138 46
Hépatomégalie 27 9
Splénomégalie 17 5,6
Epaississement vésical 15 5
IIA 13 4,3
Péritonite 12 4
Vessie bilharzienne 8 2,6
Suspicion de lymphome 8 2,6
Cholécystite 5 1,6
Grossesse 4 1,3
Néphroblastome 4 1,3
Contusion rénale 3 1
Dystrophie ovarienne 3 1
Neuroblastome 2 0,6
Cirrhose du foie 2 0,6
Abcès du foie 2 0,6
Tumeur ovarienne 2 0,6
Contusion vésicale 1 0,3
Contusion de la rate 1 0,3
Appendicite 1 0,3
Adenolymphite 1 0,3
76
77
Observation N°1 : S.T, 7ans, sexe masculin, adressé le 10/02/04 pour
douleur pelvienne avec antécédent d’hématurie.
Résultat : L’échographie montre un épaississement polyploïde de la paroi
vésicale avec des fins échos dans la vessie évoquant une cystite bilharzienne.
78
a
b
Observation N°2 : I.C, 6 mois, sexe masculin, adressé le 13/01/04 pour
masse pelvienne, suspicion d’invagination intestinale aiguë.
Résultat : a- coupe longitudinale : aspect en « sandwich »classique avec
collection liquidienne contre indiquant la réduction sous écho.
b- coupe transversale : aspect en « cocarde » de 42x21mm.
Le diagnostic était confirmé par la chirurgie.
79
Observation N°3 : A.M, 6 mois, sexe masculin, adressé le 17/02/4 pour
aplasie du muscle de la paroi abdominale, et suspicion de syndrome de Prune
Belly.
Résultat : L’échographie montre une dilatation uretéro pyélocalicielle
bilatérale avec cryptorchidie bilatérale en faveur d’un syndrome de prune
Belly.
80
Observation N° 4 : T.D, 15 mois, sexe féminin, adressée le 20/11/03 pour
masse abdominale.
Résultat : L’échographie montre une masse intra rénale échogène, avec des
plages anèchogènes, bilatérale évoquant un néphroblastome bilatéral.
81
Observation N°5 : R.S, 2 jours, sexe féminin adressée le 13/01/04 pour
omphalocèle.
Résultat : Omphalocèle contenant le foie sans autre anomalie associée à
l’échographie.
82
Observation N°6 : M.S, 4 ans, sexe féminin, adressée le 03/02/04 pour
masse abdominale + altération de l’état général + adénénopathies inguinales
bilatérales.
Résultat : L’échographie montre une volumineuse masse abdominale,
rétropéritoneale et du petit épiploon avec localisation secondaire hépatique et
ascite en faveur d’un lymphome.
83
Observation N°7 : A.S, 11 ans, sexe féminin, adressée le 07/06/04 pour
ascite hémorragique à la ponction et vomissements depuis 48heures.
Résultat : L’échographie montre une masse ovarienne gauche d’aspect solide
avec ascite en faveur d’une tumeur maligne de l’ovaire gauche avec
métastases au rein droit et ascite hémorragique.
84
Observation N°8 : B.T, 7ans, sexe masculin, adressé le 03/12/03 pour
douleur abdominale et hépatomégalie.
Résultat : L’échographie montre une hépato-splénomegalie homogène non
spécifique+épaississement de la paroi vésiculaire (malade non a jeun).
85
a
b
86
c
Observation N°9 (a , b , c ) : O.Y, 7ans,sexe masculin, adressé le 19/01/04
pour tumeur abdominale et ascite.
Résultat : (a, b) : L‘échographie montre une volumineuse masse rétropérito-
néale avec multiples adénopathies profondes évoquant un lymphome.
(c ) : L’échographie montre une thrombose échogène.
Patient décédé sans que le diagnostic ne soit confirmé.
87
4 . COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
4.1. Méthodologie : Le suivi des patients a été difficile du fait qu’il n’y a pas d’hospitalisation en
radiologie. Cependant nous avons pu suivre les patients dont la prise en
charge nécessitait une intervention chirurgicale.
Au terme de notre étude 300 échographies abdomino-pelviennes pédiatriques
ont été colligées sur une période de 15 mois au service de radiologie et
d’imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré.
Durant la même période 2800 échographies ont été réalisées, 385 échographies
pédiatriques (soit 13,75%) et 314 échographies abdomino-pelviennes pédiatriques soit
(11,21%).
4.2. Aspects épidémiologiques : - Age : la tranche d’âge 2 mois -3 ans était la plus représentée (42,67%).
L’âge moyen était de 4,84 ans avec des âges extrêmes de 0 et 180 mois.
Cisse MB [2] trouvait un âge moyen de 39,4%. Son étude était effectuée au
service de médecine interne de l’hôpital du Point « G » et concernait des
adultes.
- Sexe : le sexe ratio était de 1,88% en faveur des garçons. Notre résultat
concorde avec les données de la littérature par contre Cissé MB trouvait une
prédominance féminine.
- Résidence : la majorité des patients résidait à Bamako (85,66%), lieu de
l’étude. Cependant à l’exception de Kidal toutes les autres régions étaient
représentées.
- Référence : les patients provenaient essentiellement de la pédiatrie et de la
chirurgie pédiatrique (76,67%), mais aussi de l’urologie (10,33%), des urgences
chirurgicales (8%) , du service de gynéco-obstétrique (3,67%)et autres
structures socio sanitaires(1,33%)
Les patients non hospitalisés étaient les plus nombreux (59%) contre 41% de
patients hospitalisés.
88
4.3. Motifs de l’examen échographique : Les indications de l’échographie étaient en rapport avec le tube digestif dans
25% des cas. Il s’agissait de suspicion d’invagination intestinale aiguë dans
6,33% des cas, de suspicion d ‘appendicite dans 3% des cas et de péritonite
dans 2% des cas.
Les indications hépato-biliaires représentaient 16,67% et essentiellement
d’hépatomégalie dans (6,33%) et d’ictère dans (5,33%).
Les autres indications étaient représentées par la douleur abdominale
(21,33%), la splénomégalie (5%) et la masse abdominale (8,33%).
Vicentia B et al. [14, 15] trouvaient dans leur série 6,66% d’hépato
splénomégalie comme indication de l’échographie ; N’Ko’o A [16, 17] 41% et
Cissé MB [2] 30,5%.
L’aménorrhée représentait 25,05% des indications échographiques chez
N’Gbesso et al [18] dans leur série contre 1% dans notre série qui est
essentiellement pédiatrique.
Bargnon J [19] retrouvait 20% de douleur abdominale.
Il faut aussi noter que les renseignements fournis sont peu précis voire
absents dans certains cas et l’interrogatoire des parents souvent difficile.
4.4. Résultats de l’examen échographique : L’examen échographique était normal chez 138 de nos patients (soit 46%)
alors qu’il retrouvait une anomalie dans 54% des cas.
41 patients avaient une lésion échographique du foie et des voies biliaires,
l’hépatomégalie homogène isolée non spécifique représentait 54% de la
pathologie hépatobiliaire et 9% de l’ensemble des échographies.
Les autres lésions du foie et des voies biliaires étaient la cholécystite
alithiasique (1,66% de l’ensemble des échographies), la cirrhose du foie
(0,66%) et l’abcès du foie 4,87% des lésions hépato-biliaires et 0,66% de
l’ensemble des échographies.
L’hépatomégalie non spécifique était dans la série de Cissé MB [2] 28,64% ;
2,53% chez Vincentia B [14] et 5,06% chez N’Ko’o et al. [16 ].
89
Dans l’étude de Cissé MB [2] effectuée dans le service de médecine interne
de l’hôpital du point « G » chez des adultes la cirrhose était observée chez
23,61% des patients contre 0,66% dans notre série.
Les aspects observés étaient ceux de la littérature et aucune spécificité n’était
observée.
La cirrhose est rare chez l’enfant.
Les lésions spléniques étaient retrouvées chez 17 patients (soit 77,27% des
lésions de la rate et 5,66% de l’ensemble des échographies).
La rate est un organe lymphoïde qui réagit par une augmentation devant
toutes les manifestations cliniques infectieuses, hématologiques ou tumorales.
Nos résultats sont supérieurs à ceux de Cissé MB [2] qui trouvait 54,41% des
lésions spléniques.
La splénomégalie était homogène, régulière, isolée ou associée à une
hépatomégalie, en rapport avec une origine parasitaire (paludisme) ou
bactérienne.
Un seul cas de traumatisme de la rate était retrouvé et l’aspect échographique
était une contusion (5,55% des atteintes de la rate et 0,33% de l’ensemble des
échographies).
Dans notre série 13 cas d’invagination intestinale aiguë (soit 17,33% des
affections du tube digestif et 4,33% de l’ensemble des échographies), tous
confirmés par la chirurgie. L’aspect échographique a été classique la
localisation du boudin au niveau de la FID a été observée dans 70% des cas
et dans la majorité des cas les manœuvres de réductions étaient contre
indiquées compte tenu de la découverte tardive de ces invaginations.
La performance de l’échographie dans le diagnostic de cette affection n’est
plus a démontrer. Certains auteurs lui accordent une sensibilité et une
spécificité de 100% [20]. Douze cas de péritonite essentiellement appendiculaire ont été suspectés à
l’échographie (soit 16% des affections du tube digestif et 4% de l’ensemble de
nos patients).
90
Les appendicites ne sont vues en consultation que tardivement expliquant les
complications fréquentes chez les patients pédiatriques.
La sensibilité cependant de l’échographie est de 90% chez beaucoup
d’auteurs [21, 22]. Mais ces jeunes patients sont généralement traités pour
autre chose notamment un accès palustre ou une gastro-entérite.
Pour Aghoutane M. [23] la péritonite primitive est rare (3,6%) des urgences
abdominales chez l’enfant.
Un cas d’appendicite aiguë non compliquée a été diagnostiqué à l’échographie
et confirmé par la chirurgie et anatomopathologie et un autre cas a été
méconnu par l’examen échographique.
Les autres affections du tube digestif étaient la sténose hypertrophique du
pylore (3 cas soit 1% des patients), la maladie de Hirshprung (2 cas soit
0,66% des patients).
Parmi les 10 patients ayant été vus pour échographie gynéco obstétricale ,4
soit 1,33% avaient une grossesse diagnostiquée à l’échographie, 3 soit 1%
présentait une dystrophie micro folliculaire et 3 soit 1% pour tumeur ou kyste
de l’ovaire.
Les lésions rénales diagnostiquées à l’échographie étaient le néphroblastome
(4 cas soit 1,33%), la contusion rénale (3 cas soit 1% des patients), la lithiase
rénale (2 cas soit 0,66%), la malformation rénale (1cas soit 0,33%).
29 lésions de la vessie étaient retrouvées à l’échographie dont plus de la
moitie des cas (15 cas étaient un épaississement de la paroi vésicale
supérieur à 5 mm).
Nous noterons que la paroi vésicale est appréciée sur vessie pleine, chose
souvent difficile à obtenir chez le nouveau né et le nourrisson au prix de
beaucoup de patience et de surveillance rigoureuse.
Les aspects significatifs étaient à notre sens les vessies bilharziennes
caractérisées à l’échographie par un épaississement pariétal de plus de 5 mm,
souvent associé à un dédoublement de la paroi et une hypertrophie localisée
de la muqueuse .
91
L’examen cytobactériologique des urines confirme le diagnostic de
schistosomiase.
La vessie bilharzienne était observée chez 8 patients (soit 2,66% de
l’ensemble des patients et 27,6% des atteintes vésicales) ; la tumeur vésicale
2 fois soit 0,66% de l’ensemble des échographies et la lithiase vésicale 1 fois
soit 0,33% des patients.
Cissé M B. [2] estimait à 19,05% de vessie bilharzienne dans son étude ;
Touré B [24] 62,5% dans le service de radiologie de hôpital du Point « G »
chez des patients présentant une calcification vésicale à l’ASP.
Les autres aspects échographiques retrouvés étaient 8 cas de suspicion de
lymphome (soit 2,66% des patients) devant l’association de splénomégalie
nodulaire ou non associée à des adénopathies profondes dont la nature n’a
pu être précisée car les patients ne nous communiquaient pas le résultat des
examens complémentaires ; 2 cas de neuroblastome (soit 0,66% des patients)
confirmés après exérèse chirurgicale et un cas d ‘adénopathie mésentérique
(soit 0,33%) évocateurs d’adénolymphite et dont le contrôle après traitement
a montré une disparition.
Les patients que nous avons pu suivre étaient les malades opérés en chirurgie
pédiatrique. Ceci a permis d’évaluer la performance de l’échographie pour un
certain nombre d’affections : les invaginations intestinales aiguës, les
péritonites appendiculaires et appendicites non compliquées.
Nos résultats confirment la bonne performance de l’échographie dans les
invaginations intestinales aiguës ou cet examen a été la seule technique
d’imagerie pré thérapeutique.
Il faut noter aussi que 46% des demandes d’échographies étaient normales et
cela pose le problème des examens systématiques qui constituent un surcoût
pour les familles.
92
CONCLUSION
D’août 2003 à octobre 2004 nous avons mené une étude prospective dont le
but était d’étudier l’apport de l’échographie dans la pathologie abdomino-
pelvienne pédiatrique dans le service de radiologie et d’imagerie médicale de
l’hôpital Gabriel Touré.
Cette étude nous a permis d’établir une cartographie des principales
indications et des principaux résultats de l’échographie abdomino-pelvienne
pédiatrique dans le service.
Nous avons colligé 300 examens échographiques pendant la période
d’étude.
Le sexe masculin était le plus touché avec 65,33%.
La douleur a été le principal motif des examens échographiques avec 21,3%.
Le service de pédiatrie a été le plus grand pourvoyeur avec 57,66%.
54% des échographies présentaient une anomalie.
Les lésions de l’appareil urinaire étaient les plus fréquentes (15%) suivies des
affections hépato-biliaires (13,66%), digestives (12,33%). Spléniques (6%),
rétro péritonéales (3,66%), gynéco-obstétriques (3,33%).
Les urgences représentaient 13,33% des demandes d’échographies.
L’échographie est performante dans certaines pathologies urgentes comme
les invaginations intestinales aiguës, l’appendicite aiguë et compliquée.
93
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, pour améliorer la prise en charge des affections
abdomino-pelviennes, nous recommandons :
1- Aux personnels sanitaires : - l’interrogatoire et l’examen rigoureux des patients afin d’éviter des examens
inutiles et de fournir des renseignements appropriés.
- Participer aux staffs inter services.
- Adresser à temps pour échographie tout enfant ayant présenté une
rectorragie et surtout douleur de la FID.
2- Aux autorités compétentes : - Formation de spécialiste en imagerie et en biomédical.
- La dotation en échographe performant le service d’imagerie de l’Hôpital
Gabriel Touré et de tous les centres de santé de référence et les hôpitaux
régionaux.
- Assurer une garde en échographie au niveau du service.
- Assurer la pérennité des consommables dans la salle d’échographie.
Ouvrir un D.U. d’échographie voir d’imagerie médicale.
- Faire un staff commun mensuel à toutes les disciplines afin de favoriser
l’échange entre les praticiens.
94
REFERENCES 1- Sirinelli D, Le Dosseur P. Modifications et particularités de l’écho anatomie en fonction de l’age.
htt://naxos.biamedicale.univ-paris5.Fr/diue/IMG/pdf/ea10.pdf.
2- Cissé M.B Bilan de deux années d’échographie abdominale dans le service de radiologie
de L’HPG.
Thèse Med Bamako 1997 ; N° 25
3- Coussement A, Lerieux C, Lelieutre B, Coussement Beyard N. Radio pédiatrie en pratique courante
3ème Edition, Paris : Masson, 1998 ; 194
4- Mariko M. Activité échographique du service de radiologie et de médecine nucléaire de
l’HPG de 2000 à 2004
Thèse Med Bamako 2000 ; N° 64
5- Breyer B, Bruguera C.A, Gharbi H.A,Goldberg B.B,Tan F.E.H,Wachira M.W ,Weil F.S. Manuel d’échographie
2ème Edition, Suisse : OMS, 1996 ; 334.
6- Pariente D.
Echographie abdominale de l’enfant : foie et voies biliaires
J Radiol 2001 ; 6 : 741-751
95
7- Guibaud L . Echographie abdominale de l’enfant : pancréas et rate
J Radiol 2001; 6 : 755-761
8- Schmutz GR, Regent D, Chapuis F, Buim A, Benko A. Imagerie de l’abdomen aigu
3ème Edition, Paris : Masson, 1994 :153
9-Devered ph,Panuel M,Raybaud Ch,Boulière –Najean B ,Faure F,Grangier M.-L,Kalifa G,Lallemand D. Abrégés de radiopedriatrie
3ème Edition, Paris : Masson,1992 : 237
10- Matter D.
Echographie de l’appareil urinaire.
1ère Edition, Paris : Masson, 1986 :163
11- Bonnin A Lecture accélérée de l’échographie.
1ère Edition, Paris : Masson, 1989 : 80
12- Loshkjian A. Imagerie médicale
1ère Edition, Paris : Estem, 1994 : 638
13- Doyon D, Monnier L, Holler C. cahier de radiologie
2ème Edition, Paris : Masson, 1998 :153
96
14-Vicentia B, Hountondji A.
Bilan de quatre années d’explorations échographiques de la pathologie
hépatique au CNHU de Cotonou : à propos de 632 examens.
Cahiers Santé 1996 ; 6 : 151-155
15-Vicentia B, Nicolas K, Hountondji A.
Echographie et abcès amibiens du foie au CNHU de Cotonou : A propos de 33
cas.
Cahiers Santé 1996 ; 6 : 157 – 160
16-N’Ko’o A S, Biwolé SIDA M, Tonkongmo M. Profil de la pathologie hépatique diagnostiquée par échographie à Yaoundé
(Cameroun)
Ann Radiol 1991; 3 : 172 – 175
17-N’Ko’o A S, Biwolé SIDA M, Juimo AG, Takongmo S, Malonga E E. Ictères obstructifs à Yaoundé.
Valeur de l’échographie et de la cholangiographie transhépatique dans la
recherche de la cause.
Ann Gastroentérol Hépatol 1991 ; 27: 199 – 201
18-N’Gbesso RD, N’Goan Am, Coulibaly A, Mushé M, Diabaté K, Keita AK Apport de l’échographie dans les masses utero–annexielles et pelviennes
chez la femme noire africaine
Cahier Santé 1996 ; 6 : 145 – 150
19-Bargnon J, Laffage P-M, Spain E. Appendicite aigue de l’enfant « abscence de parallelisme anatomo-clinique » :
un mythe ?
Arch Pediatr 2005 ;12 : 234-238
97
20-Mouaffak Y ,Chikhaoui H, Belkhadir Z, Sadraoui A, Haddoury M. Les invaginations intestinales aiguës:étude rétrospective a propos de 25 cas
admis au service de réanimation pédiatrique de l’hôpital d’enfants
J Magh A Rea 2005; 48 (12) : 38-40.
21- Jeffrey T, Vinault M, Coussement A, Coussement Benylard Diaine . Apport de l’échographie au diagnostic de l’appendicite aiguë chez l’enfant .
Rev Im Med 1993 ; 7 (5) : 483-487
22- Arrivé L, Golli M, Porcel A, Medhdi M. Entretiens de Bichat.
Paris : Masson, 1992 : 237
23-Aghoutane M, Etaibi F, Alami Z, Hachim MH, Benhamou. Péritonite primitive à pneumocoque chez l’enfant
Rev Magreb Pediatr 2002 ; 1 (12) : 51-54
24- Touré B.
Aspect échographique des lésions bilharziennes des voies urinaires dans le
service de radiologie de l’hôpital du Point « G ». A propos de 34 cas.
Thèse Med Bamako 1992 ; N°13
98
FICHE D’ENQUETE ECHOGRAPHIE
Bilan de l’échographie abdomino- pelvienne pédiatrique dans le service de
radiologie et imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré.
1IDENTITE
Date …/…/2003 Nom et prénom :……….. Sexe : M ….F…..
Age :…………….Service :……… Ethnie…….
Scolarisation :………… Provenance :………..
Résidence :……………. No de Téléphone :……….
Examen clinique :
ACTD :
ATCD personnels :
.ATCD médicaux :…………….
ATCD gynéco obstétricaux :…………
ATCD Familiaux :…………………
02Symptomes :………………..
Vomissement :…………diarrhée :………..Réctorragie :………..
Douleur abdominale :…………….Douleur pelvienne :…………
Anorexie :…………..Amaigrissement :……..AEG :……………..
Fièvre :………………Brûlure mictionnelle :…….Dysurie :……….
Pollakiurie :……….Anurie :………….
Autres :……………………..
Signes physiques :……………………..
03Exploration d’imagerie demande par le clinicien :
Renseignements cliniques :
……………………………………………………………………………….
Echographie :
……………………………………………………………………………….
Résultas :
………………………………………………………………………………………
99
04Explorations d’imageries complémentaires :
.1ASP :
Résultas :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
2Thorax de face :
Résultas :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
0.3UIV
Résultas :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
04.UCR
Résultas :
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………….
5Autres
Résultas :
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………….
6Autres examens demandes
-Biologie :
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………….
-Résultas :
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
07Diagnostic Retenu :
………………………………………………………………………………………
08Evolution :……………………………………………………………….
100
FICHE SIGNALETIQUE
Nom : DIARRA
Prénom : HAMIDOU
Titre de la thèse : Bilan de l’échographie abdomino-pelvienne pédiatrique
dans le service de radiologie et d`imagerie médicale de l`Hôpital Gabriel
TOURE, Bamako – (MALI) à propos de 300 cas.
Année : 2006
Ville de soutenance : BAMAKO
Pays d’origine : MALI
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de médecine de
pharmacie et odontostomatologie.
Secteur d’intérêt : Imagerie médicale.
Résume : Le bilan de l’échographie abdomino-pelvienne pédiatrique nous a
permis de déterminer les indications et les lésions rencontrées et de dégager
la fréquence des affections diagnostiquées.
C’est une étude prospective qui s’est déroulée dans le service de radiologie et
imagerie médicale de l’hôpital Gabriel Touré durant la période d’août 2003 à
octobre 2004.
Nous avons eu les résultas suivants :
Les affections du tube digestif étaient indiquées à 25% et étaient au premier
rang entre autre il faut citer les renseignements cliniques comme invagination
intestinale aiguë (6,3%), appendicite (3%) et péritonite (2%).
En second plan nous citerons les affections hépato-biliaires dont leurs
fréquences étaient estimées à 16,67%, elles comprenaient essentiellement
l’hépatomégalie (6,3%) et l’ictère (5,3%), puis suivaient les affections
urologiques (13,66%) dont les renseignements suivants étaient les plus
importants : dysurie (3,6%), hématurie (2,6%) et l’anasarque (2%).
101
Les indications pour affections spléno-ganglionnaires étaient estimées à
7,33% et comportaient essentiellement la splénomégalie (5%).
Les indications pour anomalies gynécologiques étaient estimées à 2,66% et
comportaient essentiellement les aménorrhées (1%).
Enfin les autres indications constituaient 34,68% parmi lesquels nous
énumérons les douleurs abdominales (21,3%) et la masse abdominale (8,3%).
Les lésions les plus fréquemment rencontrées étaient celles de l’appareil
urinaires au premier plan 15% dont l’épaississement de la paroi vésicale (5%),
la vessie bilharzienne (2,6%), le néphroblastome (1,3%) et traumatisme rénal
(1%) sont les plus fréquentes.
En second rang venaient les atteintes hépato-biliaires avec 13,66% dont 9%
des cas d’hépatomégalie homogène non spécifique, la cirrhose (0,6%) et
l’abcès ( 0,6%).
Ensuite venaient les maladies du tube digestif avec 12,33% dont les plus
fréquentes des lésions étaient l’invagination intestinale aigue avec 4,3% et la
péritonite avec 4%.
Les anomalies de la rate étaient estimées à 6 % dont la splénomégalie est la
plus fréquente avec 5,6%.
Les anomalies rétro-péritonéales non moins importantes avec 3,66% dont le
plus fréquent était le lymphome 2,6%.
Enfin les pathologies gynéco-obstétriques avec 3,33% parmi lesquels nous
énumérons grossesse normale (1,3%) et dystrophie ovarienne (1%).
Dans 46 % des cas l’examen était normal.
Nous pouvons dire que l’échographie est un bon examen lorsqu’il est utilisé à
bon escient.
Mots clés : échographie ; étude prospective, indication, pathologie.
102
SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples,
devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Être Suprême,
d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la
Médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire
au-dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin
d'honoraires.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y
passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne
servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de
race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et
mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes
connaissances médicales contre les lois de l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrais à leurs
enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y
manque.
Je le jure !