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NO 46 11 NOVEMBRE 2013www.migrosmagazine.ch

AUQUOTIDIEN I 86

Des conseilspour prparer sesplantes pour lhiver.

PSYCHOLOGIE I 101

Commentviter le burn-outau travail?ESCAPADE I 91

Une baladeau royaumedes chtaigniers.

Sur les tracesde nos anctres

Yves Coppens, paloanthropologue,et codcouvreur du squelette de Lucy, poursuit sa qutedu plus ancien anctre de lhumanit et nous donne

des nouvelles de la prhistoire. I 34

Veuillez annoncer le changement dadresse la poste s.v.p. ou au registre des cooprateurs, tl. 058 574 66 56

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SOMMAIRE |No 46, 11 NOVEMBRE 2013 | MIGROSMAGAZINE |6 |

DITORIAL

Steve Gaspoz, rdacteur en chef

Certitudes branlesLHommedescenddu singe.Voil ce que beaucoup dentre nous ontappris durant leur scolarit. Les homo sapiens et erectus, la croissancedu cerveau, la perte des poils ne sont plus que de vagues et lointains sou-venirs pour nombre dentre nous.Et lon pourrait dire tantmieux puisqueles dcouvertes scientifiques ont fini parmettre mal cette thorie.Au-jourdhui, nos anctres sont appels les prhumains. Soit une volutionparallle celle de certains singes qui, en raison de son environnement,sest dveloppe de lamanire que nous connaissons.

Les chercheurs nous apprennent galement que plusieurs es-pces diffrentes de prhumains ont pu vivre lamme poque.Vous souvenez-vous des schmasmontrant un singe qui, petit petit,se redresse, perdant au passage la toison recouvrant son corps? Eh bien,a aussi, ctait faux, ou tout aumoins trs approximatif. Les scienti-fiques ont dcouvert que certains de nos anctres velus ont pu vivre si-multanment avec dautres plutt glabres.Ce revirement nous appren-dra nousmfier des certitudes, toutes scientifiques quelles sont.

Dans lemonde quenous connaissons,unhumain est unhumain.Chacun dentre nous tant dot plus oumoins desmmes caractris-tiques.Mais si lon suit le raisonnement de lanthropologie, on pourraitimaginer que, dans quelquesmillions dannes, un humain vivant surMars et un autre vivant sur la Terre ne seront plus que de lointains pa-rents.Chacun ayant dvelopp des capacits spcifiques ncessaires sa survie dans son propremilieu.

Lun et lautre reprsenteraient lune des volutions possibles delHommeactuel.De quoi imaginer, lamanire de la science-fiction,une espce humaine rpartie en demultiples familles aux caractris-tiques fort diffrentes.

steve.gaspoz@mediasmigros.chsteve.gaspoz@mediasmigros.ch

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ENBREF8| Les dernires informations

dumondeMigros.

SOCIT16 | Dossier: des obsques petits prix.20 | Reportage: une journe dans les

patins du Lausanne Hockey Club + vido.28 | Environnement: les animaux en hiver.34 | Entretien: Yves Coppens.

CUISINEDESAISON74 | Grgoire Junod: les raviolis du chef

de la police lausannoise.

INFOSMIGROS10 | GnrationM: un emballage plus

cologique pour le salami.40 | Melectronics et Digitec: processus

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Adresse de la rdaction: Limmatstrasse 152, case postale 1766,8031 Zurich, tl. 058 577 12 12, fax 058 577 12 09redaction@migrosmagazine.ch; www.migrosmagazine.ch* tarif local

www.twitter.com/MigrosMagazine

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86 | JARDINAGEConseils pourprparer sesplantes bienpasser lhiver.

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| 7SOMMAIRE| MIGROSMAGAZINE |No 46, 11 NOVEMBRE 2013 |

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26 | PORTRAITParaplgique, Stphanie Combremont rayonne sur la piste de danse.Elle a mme interprt son propre rle dans une comdie musicale.

74 | CUISINEDur avec lesdealers, lemunicipallausannoisGrgoire Junodse montregnreux auxfourneaux.

42 | Assembl des dlgus: Migros veutmettre sesmarques en avant.

ENMAGASIN44 | Nol:dco et cadeaux faitsmaison.48 | Micasa: du coton bio pour de

douces nuits.51 | Achats: payer ses courses sans

sortir sa carte de crdit.56 | Fondue: unmets onctueux et de saison.67 | Surgels: des lgumes de chez nous.67 | Poires: dlicieusesmais dlicates.

VOTRERGION81 | Votre cooprative rgionale:

les nouveauts des coopratives Migros.

AUQUOTIDIEN86 | Dmonstration: protger ses plantes

en hiver + une vido en ligne.

88 | A votre service: vos questionset les rponses de nos experts.

91 | Escapade: au pays des chtaignes.96 | Psycho: les pres et la grossesse.99 | Smartphones: des photos russies.101 | Sant: gare au burn-out.

108 | Voiture: la Fiat 500L.

LEMONDEDE118 | Atelier o: cration et innovationmade

in La Neuveville (BE).

RUBRIQUES14 | Cette semaine:malgr la nouvelle loi,

le dmarchage tlphonique persiste.32 | Chronique:VincentKaufmann.

107 | Banque Migros111 | Jeux: creusez-vous lesmninges!

116 | Cumulus: les offres fidlitproposes par Migros.

28 | ENVIRONNEMENTFaut-il nourrir lesoiseaux et autresanimaux en hiver?

ENVIRONNEMENTFaut-il nourrir les

8 |EN BREF | | No 46, 11 NOVEMBRE 2013 | MIGROSMAGAZINE |

Sir John Eliot Gardiner GenvePour la deuxime fois, les Migros-Pour-cent-culturel-Classics ont invit Sir John EliotGardiner et son Orchestre Rvolutionnaire etRomantique donner une srie de concertsen Suisse. A Genve (le 28.11), Berne et Zurich,le grand chef britannique proposera les 2e et 8esymphonies de Beethoven ainsi quun air deMozart interprt par la jeune soprano suisseChiara Skerath, laurate de deux prix dtudesdu Pour-cent culturel Migros. A Lucerne,des solistes internationaux et le MonteverdiChoir rejoindront Sir John Eliot Gardiner pourla 9e symphonie de Beethoven.

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| No 46, 11 NOVEMBRE 2013 | MIGROS MAGAZINE |

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Q ui jette un coup dil aux diff-rents magazines de mode pourrafacilement constaterquedenom-breuses vestes et capuches de la saisonhiver 2013-2014 arborent des empice-ments en vraie fourrure.

Migros refuse cette tendance: le dis-tributeur renonce la fourrurenaturellepour ses lignesdevtements etdacces-

soires demode et a signunaccord avecla Protection suisse des animaux.

Selon les chiffres de lInternationalFur Trade Federation (IFTF), le chiffredaffaires mondial de la saison 2011-2012tait de44%suprieur celui dil yadix ans.EnSuisse,283 tonnesde four-rureont t importes en2012, soit 25%de plus quun an auparavant.

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| 9EN BREF

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10 | DVELOPPEMENTDURABLEgnrationm |No 46, 11 Novembre 2013 | MIGROSMAGAZINE |

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M igros fait des conomies, no-tamment dans le domaine desemballages. Sa nouvelle ide?Remplacer la barquette en plastique dela charcuterie Bio non rfrigre par unmodle en carton, ce qui lui permettrade rduiredenviron60%saconsomma-tion de plastique. Les nouveaux embal-lages sont reconnaissables leur auto-collant vert sur le recto.

Le carton et le papier prsentent unavantage de taille: biodgradables, ilssont fabriqus partir de matires pre-mires renouvelables. Les nouveauxconditionnements arborent en outre lelabel de qualit du Forest StewardshipCouncil (FSC), un groupement interna-tional dorganisations environnemen-tales et dassociations dentreprises quisengage travers le monde en faveurdune exploitation forestire durable.

Migros sefforce en permanencedoptimiser ses emballages. Un travailqui sest traduit par une promesse for-

mule dans le cadre de Gnration M:lenseigne entendait rduire, fin 2012,de 10% la charge environnementale g-nrepar le conditionnementde ses 250produits les plus vendus.

Si Migros na pas tout fait atteintcet objectif, elle a nanmoins russi,ces deux dernires annes, conomi-ser 1360 tonnes de matriaux, utiliserenviron 1300 tonnes de matires recy-clables et raliser 3780 tonnes dem-ballages en papier et en carton FSC.

Grce des solutions innovantestelles que le nouveau conditionnementde la charcuterie Bio, elle continue demanire cohrente sur lamme voie.

Texte: Andreas Drrenberger

Gnration msymboliselengagement demigros en faveur dudveloppementdurable. Sa volontde rduire la pollutiongnre par lesemballages enfait partie.www.generation-m.ch

Une partie de

Baisse de la teneur ensucre: un doux succsbonne nouvelle du ct du rayondes produits laitiers: la promesse deGnration m de rduire dici fin 2013la teneur en sucre de 45% des yogourtsmigros est plus que tenue. en effet,aujourdhui, 53% des rfrences delassortiment des marques propres(m-Classic par exemple) ou labellis(bio) affichent une rduction de sucrede 5 10%. Cette baisse a t calculeau cas par cas afin que le gotde chaque yogourt reste identique.A noter que migros agit aussi de lasorte sur son assortiment de boissonssucres et de ths froids. Au total,cent tonnes de sucre par an ne serontainsi plus consommes.

Conseils clairantsduWWFSelon leWWF, les Suisses consommentplus de 8milliards de kWh par anuniquement pour lclairage.Cela quivaut environ la productionannuelle de la centrale nuclairede Gsgen (So). Lorganisationde protection de lenvironnementestime que ce chiffre pourrait trepratiquement rduit de moitisi lon optait pour des ampoulesconomiques, des LeD ou des tubesfluorescents. Pour en savoir plus sur lesujet, leWWF a dit un guide pratique.

Infos: www.wwf.ch/lumiere.

Le nouvel emballagepermet dconomiser60%de plastique.

Moins deplastiqueLa charcuterie Bio demigrosest dornavant propose dansun emballage en carton dont lamatire premire provient duneexploitation forestire durable.

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| 13| MigRosMAgAzine | No 46, 11 Novembre 2013 | couRRieR des LecteuRs

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Vos ractionsUn article de Migros Magazine vous fait chaudau cur ou vous met au contraire de mauvaise

humeur? Dites-le-nous!

cRiVez-nous!Vous pouvez nous crire par courrier postal en mentionnant clairement vos nom, prnom, adresse et numro de tlphone MigrosMagazine,Bote aux lettres, case postale 1751, 8031 Zurich ou par voie lectronique en envoyant un courriel redaction@migrosmagazine.chVous avez aussi la possibilit de ragir directement sur internet en saisissant un commentaire au bas des articles publis sur le sitewww.migrosmagazine.ch

! MigrosMagazine no 42 du14 octobre. A propos de larticleAprs 50 ans, les hommes devraienteffectuer une coloscopie

Le cancer duclon touche aussiles femmesNous avons lu avec attention votrearticle trs intressant sur le cancer

du clon de cette semaine. Nousaimerions juste vous signaler un titreun peu malheureux. vous titrez:Aprs 50 ans, les hommesdevraient effectuer une coloscopie.or le cancer du clon touche leshommes comme les femmes, et lesfemmes aussi devraient effectuerune coloscopie partir de 50 ans.Un dtail mais peut-tre prendre

en compte dans un prochainarticle?()

Cathy Maret, Porte-paroleLigue suisse contre le cancer, Berne

! MigrosMagazine no 43 du21 octobre. A propos de larticleCes bipolaires qui nous entourent

Les seuls bnficiairesne seraient-ils pas lapsychiatrie et lapharma?Une fois de plus, la psychiatrie cha-faude des thories sur un soi-disanttrouble aux causes mystrieuses, diffi-cile diagnostiquer. bien quil nexisteaucun test scientifique ou mdical

pour le dmontrer, cela nempchenullement de donner des statistiquesdu pourcentage de personnes atteintes.et pour comble, on apprend que cettemaladie est incurable! Tout cela neserait rien si, sans aucune autocritiqueni remise en question des thories, onne prconisait avant tout comme traite-ment des mdicaments psychotropesaux effets secondaires multiples recon-nus. () Alors, quand le ProfesseurAubry dclare que lacceptation decette mdication fait donc prcismentpartie de ce que nous nommons psy-cho-ducation, on est en droit de sedemander si les seuls bnficiaires neseront pas la psychiatrie et la pharma,puisque le patient ne gurira jamais! ()

LaurenceWalter, Le Mont

cette seMAine |No 46, 11 Novembre 2013 | MigRosMAgAzine |14 |

Pub: la terreuraubout du filMalgr laccord sign entre les caisses-maladieet la nouvelle loi sur la concurrence dloyale, ledmarchage tlphonique persiste. Et explosemme en priode des changements dassurance.

Votre motion vise interdire le dmarchagetlphonique pour lassurance de base. Letexteadjpass larampeduConseilnationalet attend encore le verdict des Etats. Laccorddautocontrle conclu entre les membres deSantsuisse ne suffit doncpas?Jtais sceptique face cette solution... Etcomme je limaginais, le dmarchagetlphonique opr par les assurancesmaladie na toujours pas faibli. Jtais unpeu plus optimiste en ce qui concerne lanouvelle loi sur la concurrence dloyale,entre en vigueur en avril 2012. Mais jeremarque que dapposer un astrisquedevant son nom dans lannuaire ne per-

met toujours pas de se protger efficace-ment contre le dmarchage publicitaire.

Commentexpliquez-vousquecette loi nesoitpas respecte?Les entreprises y compris les assu-rances maladie ont recours diffrentesstratgies pour contourner la loi. Souventelles noprent plus de dmarchage directmais font passer leurs appels pour des en-qutes statistiques. De fil en aiguille, onvous demande quelle est votre caisse ac-tuelle et si vous en tes satisfait puislon vous propose de changer pour uneautre assurance. Cest plus subtil, mais

Depuis ledbutde lanneprsde4000plaintes

U n soir doctobre, 19 heures, le t-lphone sonne. Sur le combinsaffiche un numro masqu ouinconnu. Les probabilits sont grandesquon veuille vous vendre, au bout du fil,les mrites dun nouveau contrat dassu-rance maladie de base.

Les caisses ont pourtant sign un ac-cord en 2011, par lequel elles sengagent nappeler leurs clients que sur demandeou dans les cinq ans suivant la fin de leurcontrat. Mais, cette anne encore, lesappels ont t nombreux. Daprs len-qute ralise par 20Minuten, depuis ledbut de lanne, les organisations deconsommateurs ont enregistr prs de4000 plaintes pour harclement tl-phonique. Et principalement ces deuxderniers mois, la priode mme o il est

possible de changer de caisse-maladie...

Cette mme ten-dance a t obser-

ve par la socitYookos Renens

De lourdespeinesdoiventtreprononcespour

qui commercialise Katia, un botier quipermet de filtrer ses appels. De mi-sep-tembre fin octobre, le taux dappels blo-qus sur nos terminaux est pass den-viron 30 45%, indique son directeurMaxime Winkler. Il ny a pas de hasard!

La jeune entreprise a dj install plusde 2500 botiers. Un succs qui na souf-fert en rien de lentre en vigueur en avril2012 de la nouvelle loi sur la concurrencedloyale qui interdit les appels com-merciaux aux personnes qui ont dciddapposer un astrisque ct de leurnom dans lannuaire. Ces rgles sonttrs faciles contourner, poursuit len-trepreneur. Par exemple en appelant deltranger ou en masquant son identit.Ds quun numro nous est signal parplusieurs personnes, nous lajoutons notre base de donnes. Comme il estpossible galement de bloquer sur de-mande les appels manant dinstitutsde sondage ou de nimporte quel autrenumro. Dsol belle-maman

Texte: AlexandreWillemin

possible de changer de caisse- maladie...

Cette mme ten-dance a t obser-

ve par la socit Yookos Renens

Jacques-AndrMaire, conseillernational(PS/NE)

| 15CETTE SEMAINE| MIGROSMAGAZINE |No 46, 11 NOVEMBRE 2013 |

onttenregistrespourharclement tlphonique.

toutautantembtant!Ouparfois lacaissene prend pas le risque dappeler directe-ment,mais passe par des intermdiaires ltranger. Cest pourquoi je proposeune interdiction complte en ce quiconcerne lassurance de base.

Pourquoi viser uniquement cette catgorie?Onnepeutcomparerceserviceunautrepuisquon est tenu par la loi de disposerdune assurance maladie de base. Je nesuis pas favorable largir cette loi auxassurances complmentaires, qui sontelles non obligatoires et que lon doitdoncconsidrercommeunmarch libre.

Et en cequi concerne le dmarchage tlpho-nique dautres entreprises, vous faites doncconfiance au systmede lastrisque?Linstrument me parat intressant. Ilpermet aujourdhui aux personnes quireoivent des appels indsirables de d-noncer ces cas. Il faut laisser cet outil letemps ncessaire pour faire ses preuves.Mais il est vrai que tant que de lourdespeines nauront pas t prononces, cesappels intempestifs continueront. Caraujourdhui il est toujours trs lucratifderecruter de nouveaux clients par tl-phone, mme si lon a sacquitter dequelques amendes

que la loi soit respecte

Les appels publicitaireset autres sondagessont devenus trop nombreux!Et toujours aux heuresles plus embtantes: le soirou pendant les repas.Murielle Kampf, 63 ans

Jai appos un astrisquedans lannuairemais lesappels nont pas diminu pourautant. Pour les sondages, jesuis plus tolrant, dumomento lon ne refuse pas demindi-quer pour qui il est ralis.Grard Geiser, 41 ans

Ces appelsmnervent!Mais je garde en tte quela personne au bout du fil ne faitque son travail. Jinvente doncdes excuses, par exemple que jesuis sur le point de dmnager ltranger.Alexey Blajenov, 32 ans

Ces appelsme saoulent!Et puis je connais quelquespersonnes qui se sont faitarnaquerJe neme risqueraidonc jamais acheter quoique ce soit par tlphone.Camille Davy, 20 ans

Quel est votre avis?

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Votre avis compte!Chaque semaine, participez notre sondage sur un sujetdactualit sur la page daccueildemigrosmagazine.ch

SONDAGELa loi actuelle sur ledmarchagetlphoniquevoussatisfait-elle?

Rsultats du sondageparu surmigrosmagazine.chdu lundi 4 novembre au jeudi7 novembre. Le sondagereste ouvert dans larticleen ligne. Vous pouvezencore donner votre avis.

47%Oui

53%Non

Enterrements prix douxLautre rive est une entreprise de pompes funbres constitue en association but non lucratif. A ce titre, elle offre des obsques des tarifs dfiant touteconcurrence. Rencontre avec trois croque-morts pas comme les autres

D es entrepreneurs de pompes fu-nbres altruistes, a nexiste pas,a nexiste pas. Eh! Pourquoi pas?Ce matin-l, au centre funraire de LaChaux-de-Fonds, nous en avons bien

rencontr trois,vtusdenoir et avecdesmines de circonstance comme il se doit.Heureusement, Jacqueline Vauthier,Gian Paolo Personeni et Jean-Luc Mi-chel ont tomb la veste et laiss leursttes denterrement aux vestiaires pourparlerdeLautre rive, leurprojet carac-tre social et dimension romande.

Notre but, cest de permettre toutes les personnes, mme celles quiont des revenus modestes, davoir desfunraillesdignes,debnficierdunof-fice de qualit pratiquement prix co-tant! Constitue en association butnon lucratif, cette entreprise proposeainsi deux forfaits. Lun 1500 francspour les incinrations et lautre 2000

francs pour les ensevelissements. Alexception des taxes locales et de laTVA, tout est compris: dmarches ad-ministratives, leve du corps, toilettemortuaire, mise en bire, crmonie,urne...

A ce tarif, le cercueil, inclus lui aussidans ce catalogue de prestations, estdexcution simple et en sapin videm-ment. Nos clients peuvent en choisirun en merisier, moyennant un suppl-ment de 450 francs. Et puis, rien ne lesempche de sadresser la concurrencesils souhaitent un service davantagepersonnalis.Bon,a leur coteradeuxfoisplus cher auminimum.Uneentre-prise de pompes funbres facture habi-

Nousrefusonsde faire dubusinessaveclamort.

Le but delassociation est deproposer,mmeaux personnes revenusmodestes,un office de qualit.

16 |socit | funRAiLLes |No 46, 11 Novembre 2013 | MigRosMAgAzine |

Lassociation but non lucratif Lautre rivepropose des forfaits enterrements, cer-cueils compris, 1500 et 2000 francs, avous choque?Notre entreprise ne pourrait pas sub-sister si nous pratiquions de tels tarifs,cette dmarche me parat donc peuraliste. Le 50% de notre clientle paieentre 2500 et 3000 francs, montantsqui comprennent toutes les fournitureset tous les services. Ce qui signifie quenous travaillons pour environ 70 francsde lheure. Notez que nous intervenonsaussi auprs detoute une frange dela population qui setrouve dans une si-tuation financiredifficile et pour la-quelle nous appli-quons des tarifstrs bas pour desprestations de qua-lit, soit entre 500(ndlr: pour lenter-rement des en-fants) et 1750francs. Cela repr-sente le 13% delensemble des fa-milles que nous ac-compagnons, y compris les personnesqui dpendent des services sociaux.

Mais vous tes une exception parmi les en-treprises de pompes funbres!Je ne me proccupe pas tellement de ceque font les autres Ma passion, cestlaccompagnement des familles. Pourbien exercer ce mtier, il faut tre ca-pable de comprendre les endeuills etvouloir les aider. Et puis, nous avons la

chance dtre une grande entreprise, cequi nous permet doffrir des presta-tions diffrencies. La confiance quenous tmoignent un grand nombre deVaudois et de Romands nous donneainsi la possibilit doffrir des presta-tions de trs grande qualit un cotmoindre.

Si votre profession a si mauvaise rputa-tion, cest bien parce que certaines entre-prises se font de largent sur le dos desmorts et des survivants, non?

Je dirais non. Dansle canton de Vaud, ily a beaucoup deconcurrence jecrois quil y a vingtenseignes pour800 000 habitants et je pense quun telcontexte contrecarreefficacement uneventuelle volontde senrichir au d-triment des familles.

Pas de vautours ni demoutons noirs! Vrai-ment?Peut-tre quil y en

a Les familles sen plaignent-elles? Jenen sais rien. Mais en ce qui nousconcerne, nous navons quasiment ja-mais de rclamations. Quant la ques-tion du prix, elle se rgle au cours delentretien avec la famille auquel nousconsacrons environ deux heures. Sil ya une grosse difficult matrielle, nousnous en rendons compte ce moment-l et pouvons alors y rpondre au caspar cas.

Lexception genevoiseCas unique notre connais-sance en Suisse romande,les habitants de la ville deGenve sont enterrs gratui-tement, donc aux frais de lamunicipalit et des contri-buables. Cest le servicecommunal des pompes fu-nbres qui se charge alors

des obsques. Les presta-tions suivantes sont prisesen charge: formalits admi-nistratives de base; cercueiltype; toilette, habillage etmise en bire du dfunt; d-pt dans une chambre mor-tuaire; convoi funraire etservice de porteurs; mise

disposition dune chapelle;urne cinraire. Quant auxpersonnes qui souhaitentavoir des funrailles plus fas-tueuses, elles peuvent vi-demment toujours se payerles bons offices dune entre-prise prive active dans la ci-t de Calvin.

Ladmarchede cetteassociationmeparatpeu raliste

Edmond Pittet, directeurdes Pompes FunbresGnrales SA, Lausanne

LassociationLautre rive LaChaux-de-Fondspropose des fun-railles de qualitpratiquement prix cotant.

tuellement entre 3000 et 8000 francspour un enterrement, confirment-ils.

Un ange passe. Mais nallez surtoutpas crire que lon fait des obsques lowcost parce que a donne limpressionque lon vend un produit sans dimensionhumaine, alors que cest tout le contraireque lon offre! Et dinsister sur lim-portance du relationnel dans leur mis-sion. Il faut aimer les gens pour faire cemtier-l. Surtout si lon nen tire pasdautres bnfices que la reconnaissancedes personnes endeuilles.

Des tarifs trs gnreuxcompenss par les collationsParce que cest bien grce lengage-ment quasi dsintress des trois asso-cis et fondateurs que tourne pour lins-tant Lautre rive. Nous aimerions bienpouvoir nous verser des salaires et envivre terme, prcisent-ils, tout en as-surant quils nont pas du tout linten-tion de faire du business avec la mort,ni maintenant ni lavenir.

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tuellement entre 3000 et 8000 francs pour un enterrement, confirment-ils.

Un ange passe. Mais nallez surtout pas crire que lon fait des obsques low cost parce que a donne limpression que lon vend un produit sans dimension humaine, alors que cest tout le contraire que lon offre! Et dinsister sur lim-portance du relationnel dans leur mis-sion. Il faut aimer les gens pour faire ce mtier-l. Surtout si lon nen tire pas dautres bnfices que la reconnaissance

Parce que cest bien grce lengage-ment quasi dsintress des trois asso-cis et fondateurs que tourne pour lins-tant Lautre rive. Nous aimerions bien pouvoir nous verser des salaires et en vivre terme, prcisent-ils, tout en as-surant quils nont pas du tout linten-tion de faire du business avec la mort,

culturel la gagnent depuis trois ans en

SOCIT| MIGROSMAGAZINE | No 46, 11 NOVEMbRE 2013 |FUNRAILLES | 17

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Mauvaise rputationLopinion scientifiquement sonde ac-corde peu prs autant de confiance auxhommes politiques quaux assureurs, auxentrepreneurs de pompes funbres et auxvendeurs de voitures. Si lon en croit cetteanalyse de Jrme Jaffr, ancien vice-prsi-dent de linstitut de sondage Sofres et ac-tuel directeur de la Cecop (Centre dtudeset de connaissance sur lopinion publique),les croque-morts figurent on sen doutait au top ten des mal-aims.

Cette mauvaise rputation est due fortvraisemblablement aux tarifs pratiqus parces gentils organisateurs dobsques. Tousne sont pas des vautours videmment,mais la rapacit de quelques-uns suffit lar-gement noircir toute cette profession et inspirer aussi des romanciers lhumourgrinant tels que Jerome K. Jerome qui acrit: Il ny a pas de bonheur parfait! ditlhomme quand sa belle-mre mourut etquon lui prsenta la note des pompes fu-nbres.

organisant des collations aprs ser-vices funbres. Ils ont commenc jouer les traiteurs denterrement Ge-nve, ville qui a dailleurs inspir leuraction. Dans cette municipalit, lesrsidants sont enterrs gratuitement(lire encadr). Cette dmarche nous a s-duits et on a eu envie den faire profiterle reste de la Suisse romande. Sans allerjusqu offrir la gratuit bien sr, car cenest pas dans nos moyens! (rires).

Jacqueline Vauthier, Gian Paolo Perso-neni et Jean-Luc Michel sont conscientsque leur dmarche drange. Mais a napas lair de trop les perturber. Notreide bouscule les habitudes, peut cho-quer certains, cest clair, mais dans lebon sens! Nous quittons trois croque-morts droits dans leurs bottes et nou-veau tirs quatre pingles.

Texte: Alain PortnerPhotos: Prune Simon-Vermot

De gauche droite:JacquelineVauthier, Jean-LucMichel et GianPaolo Personeni.

socit | funRAiLLes | No 46, 11 NOVEMBRE 2013 | MigRosMAgAzine |18 |

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20 |RepoRtAge | LHc |No 46, 11 Novembre 2013 | MigRosMAgAzine |

O n lattendait au tournant. Mon-t en ligue A la fin de la prc-dente saison, le Lausanne Hoc-key Club (ou LHC, pour les initis) sedevait de russir son entre dans la courdes grands. Surtout aprs avoir bataillpendant plus de dix ans pour sextrairede ligue B. Pas intimids pour un sou mme si, le capitaine Florian Conz leconoit, il est plus impressionnant de

Une journe (victorieuse!)No-promu de la ligue nationale A, le LausanneHockey Club a russi son entre dansles joueurs le jour o ils affrontaient leurs frres ennemis genevois.

jouer devant les 15 000 spectateurs de lapatinoiredeBerneque les quelque3000de celle de Weinfelden (TG) les Lau-sannois nont pas du leurs fans.

Actuellement en 7e position (sur 12,rappelons-le) du classement provisoirede la phase de qualification, ils ont sutrouver leur place ds le dbut de la sai-son. Allant mme jusqu vaincre pardeux fois leurs frres ennemis lesGene-

vois, en leur arrachant notamment unmmorable4 1dans leur antredesVer-nets le 15 octobre dernier.MigrosMaga-zine avait justement choisi ce jour-lpour simmiscer dans le quotidien desLions vaudois, de leur entranementen fin de matine Malley jusqu cedeuxime match tant attendu du derbylmanique.Retour surune journe richeen motions...

Dans le publiccomme sur lebanc, la ten-sion est son comble.

| 21| MigRosMAgAzine |No 46, 11 Novembre 2013 | RepoRtAge | LHc

avec le LHCla saison. MigrosMagazine a suivi

! 10h45Coup de sifflet sur la patinoire de Mal-ley.Heinz Ehlers, lentraneur danois duLHC, rassemble ses gaillards. Voil cinqminutes que ces derniers ont fait leurentre sur la glace. Certains se lanantdans une srie dtirements, dautresvoluant dj sur leurs patins, palet auboutde la canne.Etdautres encore sin-vectivant gaiement et se payant une

tranchede rigolade...Unechoseest sre: neuf heures dumatch de ce soir, lam-biance est encore dtendue!Mais au si-gnal du coach, le calme et le srieux ga-gnent rapidement les rangs: lentrane-ment peut commencer. Passes, tirs aubut, puis jeux six contre six, les exer-cices senchanent rapidement sur laglace.

Onprofitede loccasionpourseglisserdans les vestiaires dserts, ce lieu quirevt un caractre mystrieux et sacr,tant lquipe rechigne y laisser pn-trer les intrus...Autour dun grand tapisrouge orn du symbole du clubun lionblanc: dailleurs, est-ce de l que vientcette odeurde fauve?salignent les ca-siersdes joueurs,dans lesquels sont ran-gs patins et gants de rechange. Un peuplus loin dans le couloir, on trouve le lo-cal du physiothrapeute, ainsi que celuio officie Thierry Comte, responsabledumatriel auLHCdepuis plus de vingtans.Cest lui qui apportera tout lheureaux Vernets les maillots des joueurs,ainsi que les linges, les boissons ner-gisantes, la machine caf, un affteurde patins et tout le tintouin. Tout estprtdepuishier,annonce-t-il. Jeprfreprendre de lavance comme a sil y a unppin le jour J, jai le tempsde le rgler.

! 11h45Lentranement touche sa fin.Petit ras-semblement autourdeHeinzEhlers,quimotive une dernire fois ses troupes enanglais, la languede travail duclub.CestquoutreRomandsetSuisses allemands,

lquipe compte galement quelquesCanadiens, ainsi que les nouvelles re-crues venues du nord, le Sudois DanielBng et le Finlandais Juha-PekkaHytnen (surnomm JiPi, pour simpli-fier les choses...). Ce dernier sinquitedailleurs auprsdeMaquePerez, le res-ponsable de la communication du LHC(rcemment engag pour faire face auxsollicitations toujoursplus frquentesde

Le LHCna rien envieraux autres clubs

Heinz Ehlers, entra-neur du LausanneHockey Club

Etes-vous anxieux lesjours dematch?Non. Si vous tes anxieux,vous ne devriez pas vo-luer dans ce milieu. Il estncessaire denvisager lesmatchs avec plaisir.

Le LHC voluait jusqumaintenant en ligue B.

Avez-vous entam cette saison en ligue A avec un senti-ment dinfriorit?Il est clair que le niveau en ligue A est meilleur quen ligue b,maisjusqu maintenant, Lausanne na rien envier aux autresquipes. Nous avions le niveau suffisant pour jouer contre elles.et je pense mme que la saison a encore mieux commenc quece que nous pouvions esprer.

Vous tes donc satisfait de votre quipe?Je suis heureux de nos rsultats, mais il ne faut pas que nousnous reposions sur nos lauriers. Nous devons continuer travailler.

Pensez-vous que vousmaintiendrez votre place en ligue A lissue de la saison?bien sr!

Rassemblement autour du capitaine de lquipelematin dumatch la patinoire deMalley.

Le dfenseur Daniel Eigenmann slance sur la glacepour un dernier entranement Lausanne.

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| 23| MigRosMAgAzine |No 46, 11 Novembre 2013 | RepoRtAge | LHc

la presse suite la monte du club enligue A), de la venue ce soir de ses pa-rents: quelquun pourrait-il les amenerenvoiture jusquGenve?Cest finale-ment lattach de presse lui-mme quisen chargera...

Les joueurs ont prsent quelquesheures devant eux avant le grand dpartpour la Cit de Calvin. Au programme,dner et repos. Pour ma part, il sagitsurtoutdemechanger les ides,expliquelattaquant Etienne Froidevaux. De nepas me laisser envahir par des pensesngatives. De son ct, Florian Conzassure ne pas encore trop sentir la ten-sion:aviendraplus tard. (Il ne croitpas si bien dire,mme si la tension pourlui narrivera pas de l o il lattendait:en effet, il ne participera finalement pasaumatch pour cause de... naissance! Safemme accouchera ce soir de leur pre-mier enfant, une petiteMaxine.)

rerquecesderniers sont entat,etde r-clamer au besoin un afftage.

Tandis quils rejoignent, au compte-gouttes, le car qui les mnera Genve,onnepeut sempcherdenoter sur leursvisages une nouvelle expression. Trac,apprhension, concentration? Cestquand jembarque dans le bus que latensioncommencemonter,confirmeCristobal Huet. Si le club ne compte pasde superstar dans ses rangs un vutrs clair de la direction, limportanttant avant tout de crer un collectifsoud le gardien franco-suisse jouittoutefois dune belle notorit dans lemonde international du hockey.

Le dpart est prvu pour 16 h 15. Ilsagit de respecter la lettre le plan-ning. On se souvient quil y a quelquessemaines le HC Bienne tait arriv Malley avec prs dune heure de retardsur le programme, ayant mal valu ladensit de la circulation. Avec les bou-chons auxquels on peut sattendre Genve en fin de journe, le LHC a toutintrt sy prendre lavance! Cestunegrosse responsabilit damener toutle monde bon port, reconnat Jean-Jacques Aegerter, le chauffeur du club.

! 17h25Genve,patinoiredesVernets.LesLionsne devraient pas tarder arriver. Tou-joursprvoyant,ThierryComteest venuplus tt pour disposer les maillots desjoueurs dans les vestiaires mis dispo-sition. Le silence y rgne encore pourquelques minutes, de mme que sur lapatinoire,encorevidede tout spectateuret supporter. Le calme avant la temptede ce soir?

! 17h30Voil les Lausannois! Un point stratgiedans lesvestiaires avec lentraneur,his-toire de recentrer les troupes aprs letrajet en bus, puis cest lheure delchauffement libre,chacunsadonnant lactivit qui lui convient le mieux. Lapluie nempche pas certains de se lan-cer dans un petit footing, tandis quedautres stirent consciencieusement.

Un groupe sest form dans larrire-cour abrite de la patinoire des Vernetset a troqu patins et cannes contre unballon de foot. Entre deux passes, on ri-gole,onplaisante,onse lancedesvannesen franais, en suisse allemand, en an-glais. a nous dtend, relve latta-quant Benjamin Antionietti, qui semblene jamais perdre une occasion de plai-santer. Certains ont besoin de resterconcentrs,nous,onprfre schauffer

Nous sommes entrs dansune certaine routine prsent.Nous connaissons toutes lesquipes, nous savons que nouspouvons jouer, etmmegagner,contre nimporte qui.Cristobal Huet, gardien

Lheure du dpart a sonn. Les joueurs quittent leur patinoire deMalley Lausanne pour se dirigervers lantre de leurs ennemis: les Vernets Genve.Mme en ligueA, chacun porte sonmatriel!

Que nous soyonsen ligueAou enligue B, nous nousprparons de lamme faon.

! 15h45Retour des joueurs Malley. Juste letemps de rassembler leurs affaires dansles vestiaires et les voil qui ressortent,quips de leurs gigantesques sacsrouges. Si Thierry Comte se charge dumatriel commun, cest eux de trans-porter leurs cannes, leurs casques etleurs patins.A eux galement de sassu-

Florian Conz, capitaine

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| 25| MigRosMAgAzine |No 46, 11 Novembre 2013 | RepoRtAge | LHc

en samusant. Ce soir, il se retrouve-ra une fois de plus face son frre Eliot,dfenseur Genve-Servette.Peupeu,les joueurs regagnent les vestiaires pourachever leur prparation.

! 19hAquarante-cinqminutes du coup den-voi, les deux quipes investissent la pa-tinoirepour lchauffement sur la glace.En un ballet quasi chorgraphi, ils t-moignent brivement de leur savoir-faire: le spectacle promet dtre beau!

Des Lions lausannois prts tout pourprotger leur cage desAigles genevois.

Mme derrirela bande,les joueursrestent trsattentifs tous lesmouvementssur la glace.

! 19h43Aprs un dernier passage dans leursquartiers, les revoil sur la glace. Ova-tion des spectateurs. Bien sr, les sup-porters genevois sont davantage repr-sents,et les joueurs lausannois essuientquelques hues.

! 19h45Cest parti! Rapidement (trop rapide-ment?), Servette marque le premierpoint. Suivi de prs par Lausanne. LesLions prennent de lassurance.Accoud la bande, Christophe Bays, le gardienremplaant, suit le match avec atten-tion.Amoins queCristobalHuet ne soitbless, il ne jouera pas. Mais il se tientprt. Le premier tiers-temps sachvesur une galit.

! 20h30Dbut du deuxime tiers-temps. As-sis sur le banc, les joueurs se reposententre deux passages sur la glace. Lesvisages sont tendus, srieux. Lorsqueleur quipe marque un second but,ils se lvent comme un seul homme.Mais restent concentrs. On ne relcherien. Et mme sils mnent lissue dela manche, aucun soulagement ne selit encore sur leurs visages lorsquilsretournent aux vestiaires.

! 21h15Ultime tiers-temps. Tout se prcipite.Les Lions marquent un troisime but,puis un quatrime. Le temps file.Des sourires commencent appa-

ratre. On sent la fin, victorieuse,approcher.

! 21h45Exultation: ils ontgagn!Aprs avoir sa-lu leurs supporters sur la glace, ils re-tournent en coulisses. Une atmosphrejoyeuseet agite rgnedans les couloirs.On surprend mme le coach HeinzEhlers, toujours srieux et taciturne, lesourire aux lvres.Les joueurs entrent etsortentdesvestiaires,dgustent le repascommand par Thierry Comte (Tou-jours lamme chose: de la viande et desfculents!),discutent avecdesamis,etbien entendu, rpondent aux questionsdes journalistes.

a fait partie de notre boulot, ex-pliqueEtienneFroidevaux,qui amarqule dernier but. Un exercice pas toujoursvident pour lui qui nest pas de languematernelle franaise. Il reconnat tou-tefois avec un sourire que cest toujoursplus facile dtre interview aprs unevictoire quaprs une dfaite. Quant Benjamin Antionetti, il se rjouit de cematch remport lextrieur. Et prometque cela ne crera pas de tensions lamaison entre son frre et lui

! 22h30Les derniers sacs sont placs dans lecoffre du car, les retardataires em-barquent, Jean-JacquesAegerter estprt ramener tout le monde au bercail. Es-prons pour eux que la suite de leur sai-son se droulera aussi bien quau-jourdhui Texte: Tania Araman

Sr quune victoire faitplaisir! a booste lemoralpour la suiteSurtoutpour une quipemontercemment en ligueA:un bon dbut, cesttoujours important.Etienne Froidevaux, buteur.

26 |socit | portrait |No 46, 11 Novembre 2013 | MigrosMagazine |

E lle a le rire et le sourire faciles,Stphanie Combremont!Moue es-pigle, yeux ptillants, la Fribour-geoise de 39 ans manie avec brio lartde la taquinerie. Choisissant volontierscomme cible (consentante...) son par-tenaire de danse Jean Vicino. Ensemble,lesvoilqui se lancentspcialementpournousdansunechorgraphiemi-cheminentre la valse et le tango, sur lair Con tepartirodeIlDivo.Plussrieuse lorsquellevoluesur lapiste, la jeunefemmeaffichetoutdemmeunsourirecombl.Jesuistoujours heureuse quand je danse. Je meconcentre sur lamusique, sur lemouve-ment,et jenoubliepresqueque jesuisenfauteuil roulant.

Voil en effet neuf ans que Stpha-nie Combremont a perdu lusage de sesjambes, suite un accident demoto.Apart ma moelle pinire, je nai rien eude cass.Souvent jemedis: tout a poura... Passagre, elle assure nen avoirjamais voulu celui qui tait aux com-mandesdudeux-roues:Cela nemau-rait pas rendumes jambes...

cest comme si je naissaisde nouveau,mais adultePhilosophe et dhumeur joyeuse au-jourdhui, elle avoue quil nen a pastoujours t ainsi.Jeme suis retrouvehospitalise pendant sixmois auCentresuisse des paraplgiques Nottwil (LU).Jai d tout rapprendre: cest commesi je naissais nouveau, mais adulte.

Le moral aussi ena pris un coup.Au centre, a al-lait: on tait tousen fauteuil rou-lant, on savaitdonc exactementce que les autrestraversaient, onse comprenait. En

revanche, quand je rentrais chez moiles week-ends, je me rendais comptede toutes les difficults que jallais ren-contrer.Etpuis,onabeauexpliquer sesproches ceque lonvit, ils nepeuventpasvraiment raliser.

Elle reconnat toutefois sa chancedavoir eu des parents trs prsents.Dailleurs, ils le sont toujours au-jourdhui. Quant sa fille, ge de4 ans lpoque de laccident, cest ellequi a donn la force cette mre cli-bataire de continuer. A ma sortie ducentre, jai connu quelques mois diffi-ciles. Je devais reconstruire ma vie. Jai

Le rythmedans lesParaplgique depuis un accident demoto il y a neuf ans,la Fribourgeoise Stphanie Combremont a pris part en juillet dernier une comdiemusicale racontant sa propre histoire. Elle y dansela valse et le rocknroll... en fauteuil roulant.

Jai dciddemac-crocherpourma fille.

| 27| MigrosMagazine | No 46, 11 Novembre 2013 | socit | portrait

roues

laiss senvenimer un problme mdi-cal, parce que je navais aucune enviede retourner lhpital. Finalement, jenai plus eu le choix et jai d rester ali-te pendant quatre semaines. Jai utilisce temps pour rflchir et jai dcid demaccrocher pourma fille.

Aujourdhui, aprs des annes degalre, Stphanie Combremont se sentmieux. Elle travaille dans le tlmar-keting trois soirs par semaine pour lecompte de La Libert, ne prte plus tropattentionau regarddes autres etnhsitepas demander de laide quand elle en abesoin.

Une fois par semaine FarvagnyEt puis, il y a la danse. Une fois par se-maine, elle retrouve son partenaire JeanVicino au studio de lcole Danse Har-monie Farvagny (FR). Elle ammeprispart en juillet une comdie musicaleracontant... sa propre vie. Jean, quejavais rencontr avant mon accident,ma demand lautorisation il y a deuxans de reprendre mon histoire commethme de son prochain spectacle. Aprsrflexion, jai accept.

Elle sest finalement elle aussi retrou-ve sur scne, dansant sur ce fameux airde Il Divo, mais galement au rythmedun rocknroll endiabl.Deschorgra-phies dun genre un peu particulier quiont ncessit des mois de prparation.Jai aussi d apprendre danser enchaise roulante, raconte Jean Vicino. Jedevaismerendrecompteparmoi-mmecomment on se dplaait.

Pas tropdurde revivre ainsi son acci-dent et les mois difficiles qui ont suivi?Centait pas toujours vident, recon-nat la Fribourgeoise. Etma famille a ttrs mue en dcouvrant le spectacle.Mais je crois que cela ma aide tour-ner la page.

Etpuis,cettedmarchecorrespondaitbien son envie de montrer que, mmeen fauteuil roulant, la vie continue. Sonhandicap ne la dailleurs pas empchede sauter plusieurs reprises en para-pente et elle pratique rgulirementlaviron (lire encadr). Ct danse, elletravaille actuellement avec Jean Vicinoune nouvelle chorgraphie sur un air deGotan Project. Et les deux partenairesdevraientbienttdonnerdes cours sp-cialement ddis aux personnes en fau-teuil roulant.

Texte: Tania AramanPhotos: Christophe Chammartin / Rezo

Un filmJai ador Intouchables, avec omar Syet Franois Cluzet, il ma beaucoup parl. Jeme suis retrouve dans plusieurs scnes,jai reconnu la piti, la compassion quon

peut lire dansle regard descertaines per-sonnes. Lect humoris-tique ne mapas du toutdrange, aucontraire:moi-mme, jesuis pluttune rigolote!

Un rveQuand ma fille sera grande et aura quittle nid, jaimerais bien faire le tour du monde.Deux pays mattirent particulirement: leCanada et lAustralie. Le premier parce queje suis fan de leur quipe de hockey et quejaime les grands espaces et le deuximeparce que jai le sentiment que jy seraicompltement dpayse.

Un sportJe fais de laviron au moins une fois parsemaine, sur le lac de Schiffenen. Il estentour darbres et de falaises, et lorsquonse retrouve au milieu, on nentend plus unbruit, si ce nest le cri des animaux. a mevide la tte. et puis, je nai besoin daucuneaide pour me dplacer, javance la forcede mes bras. Cela me donne un sentimentde libert, et limpression, lespace dunesortie, dtre comme tout le monde.

Cespectaclema aide tournerla page.

Un fauteuil plusfacile manieret surtout privde freins a tconstruit pourque Stphaniepuisse danser.

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28 |socit | environneMent |No 46, 11 Novembre 2013 | MigrosMagazine |

Faut-il nourrir lesanimauxenhiver?Quelques graines dposes sur sa tablette de fentre, un peu de foin amen la lisire de la fort ou des restes de pain jets dans le lac. Si la pratique partgnralement dune bonne intention, elle ne bnficie gure la nature.

Cest unpetit coupde poucequi nest enaucun casindispen-sable lasurvie desoiseaux

| 29| MigrosMagazine |No 46, 11 Novembre 2013 | socit | environneMent

B ien au chaud au coin de la chemi-ne, une tasse de th encore fu-mant lamain... commeun senti-ment de culpabilit traverse lesprit face cette petite boule de plumes dans sonjardin, les pattes dans la haute neige, la recherche dune petite graine pourson dner. Faut-il aider la pauvre bte passer lhiver en lui proposantunpeudenourriture?

Parti dune bonne intention, ce gestenapporte pas que des bnfices aux vo-latiles. Cest pourquoi, il ne peut se fairequeselondesconditions trs strictes.Ilne fautdonner manger auxoiseauxquelorsque le sol estgeloucouvertdeneige,

metengardeSandrineSeidel,collabora-trice lAssociation suisse pour la pro-tection des oiseaux (ASPO). Il ny a quelors de ces priodes de froid prolongquils peuvent rencontrer des difficults se nourrir. Un coup de pouce qui nesten aucun cas indispensable leur sur-vie! Dautant plus que ce sont les oi-seaux les plus rpandus que lon est sus-ceptible dobserver dans son jardin. Lesespcesplus rares,elles,nesapprochentque trs rarement des habitations.

Lautre rgle, lorsquon installe unemangeoire oiseaux, cest de veiller r-gulirement sa propret. Ce sont desendroits risques puisque les volatiles

sont nombreux sy rassembler, pour-suit la spcialiste. Nous recommandonslesmodlesdemangeoireso lesgrainesdescendent au fur et mesure. Ainsi lanourriturenentrepasencontactavec lesfientes des oiseaux et ne peut pas moi-sir.Plus utiles encore que lesmlangesdegrainesouautresboulesdegraisse,of-frez-leurunpetit rcipient remplideau.Cestunedenre trs rare lorsquil gle,indique Sandrine Seidel. Mais commepour la mangeoire, veillez son hygineen nettoyant le rcipient chaque jour.Etquenest-ildescanardsetdescygnes, qui on aime parfois offrir un peu depain? Nous dconseillons vivement

Un jardin plus accueillantpour les oiseauxvous voulez donner un coup de pouce nos amis plumes? Si leurfournir de la nourriture nest pas toujours recommand, les expertssont en revanche unanimement favorables quelquesamnagements dans les jardins pour leur crer un environnementplus favorable. voici quelques conseils de lASPo:

Compost: il sagit l dune source de nourriture trs apprciepar les oiseaux tout au long de lanne! Le tas de compost devraittoujours tre plac lombre afin quil ne dessche pas et parceque les organismes qui le composent craignent la lumire. evitezgalement de le couvrir pour que les oiseaux y aient accs maisaussi pour que son contenu se dcompose plutt que de pourrir. Lasaison idale pour retourner le compost est le dbut de lt. Nele faites pas en hiver, car de nombreux organismes y passent lhiveret sy reproduisent.

Buissons: quelques espces sont particulirement utilesaux oiseaux. on recommandera dabord lincontournable ronce(oumrier sauvage) qui est de grande valeur nourricire pour lesoiseaux comme pour les insectes. Dautres espces sont trs appr-cies pour leurs fruits: sureau, viorne lantane, cornouiller sanguin,framboisier, merisier grappes, sorbier des oiseleurs et alisier. Desbuissons sont aussi de grande valeur pour la nidification: aubpine,prunellier, nerprun et chvrefeuille.

Bain de sable: remplissez une dpression de sable en veillant cequil ny ait pas dhumus, afin dempcher la croissance de lavgtation. Un ancien tas de sable que les enfants nutilisent pluspeut trs bien servir de bain de sable pour les oiseaux. en ce quiconcerne lentretien de ce centre de thalasso pour volatiles, il suffitdenlever occasionnellement des arbrisseaux et dliminer la vgta-tion trop envahissante.

Il est importantde veillerrgulirement la propretdesmangeoires.

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| 31| MigRosMAgAzine | No 46, 11 Novembre 2013 | socit | enViRonneMent

Nepas dranger,sil vous plat!Pendant lhiver, cest bien connu, la naturese repose. et pas seulement les vgtauxqui perdent leurs feuilles cette priode delanne. Les animaux aussi ont besoin derester au calme, mme sils nentrent pas enhibernation. La nourriture est plus rare enhiver puisque la vgtation est moinsabondante ou cache par la neige, expliqueSara Wehrli, zoologue la PSA. en mmetemps, il fait plus froid et les animaux dpen-sent davantage dnergie pour maintenir leurchaleur corporelle. Sils sont trop drangs parlhomme, ils risquent de mourir de faim.Si en Suisse on dvale depuis longtemps lespentes enneiges, de nouveaux sports dhiver la mode depuis quelques annes tels que leski et le snowboard hors-piste, le ski derandonne et les raquettes mettent en dangerla vie de la faune sauvage. Pour lutter contrele phnomne, la Confdration a mis en placeune nouvelle ordonnance sur la chasse quioblige les cantons dfinir des zones detranquillit interdite aux sports dhiver.

cette pratique! Cette nourriture peutporter prjudice leur sant. Certes, ilssenourrissentaussidecrales,maispasuniquement et pas sous cette forme.

Ces rgles pour les oiseaux sap-pliquent dailleurs lensemble des ani-mauxsauvages.Il est trs rarequenousconseillons de nourrir les mammifresde nos forts en hiver, explique Sa-ra Wehrli, zoologue au Service pour lesanimauxsauvagesde laProtection suissedes animaux (PSA). La seule exceptionqui vaille est lorsque le sol est gel oucouvertdunehautemassedeneigepen-dant une longue priode.A cemoment-l, cerfs et chevreuils peuvent prendredes risques trop importants pour trou-verde lanourriture.Undangerpour lesanimauxeux-mmesmais aussi pour leshommes, augmentant drastiquement lerisque de collisions sur les routes.

Si des conditionsaussi strictesont tdictes,cestque lapportdenourriturepeut tre nfaste la sant de ces ani-maux. Les consquences ne sont paslesmmeschez toutes les espces,pour-

suit la zoologue.Lestomacdes cerfs parexemple rtrcit pendant lhiver, ce quileur permet de subsister en avalant deplus petites quantits de nourriture. Sion leur fournit manger, leur organismene parvient plus sadapter pour lhi-ver.Lanaturenapas attendu lhommepour faire preuve dingniosit

Texte: AlexandreWilleminIllustration: Christian Lindemann

Sandrine Seidel,collaboratrice lAssociationsuisse pour la protectiondes oiseaux (ASPO).

Il ne faut donner manger aux oiseauxque lorsque le solest gel ou recou-vert de neige

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32 |cHRonique |No 46, 11 Novembre 2013 | MigRosMAgAzine |

En dambulant dans les ruelles desbidonvillesdeMumbai,et toutparti-culirement celles de Dharavi, la raliturbaine indienne se dvoile de faon ra-dicalement paradoxale.

A bien des gards, la ville indiennetelle quelle se donne voir dans lesquartiers populaires auto-construits deMumbai fait penser ces villes durablesquenombredepayseuropensappellentde leurs vux: le recyclage presque sys-tmatique des objets, la production lo-cale dobjets consomms sur place, lacombinaison entre une forte mixit desfonctions, qui limite les dplacementsquotidiens.Mais le constat va mme encore plusloin,puisque les quartiers populaires deMumbai restent fortement relis aumonde rural, par lutilisation intensivede la communication distance par lestlphones portables, et par celle dutrain, trsbonmarchet reliantdirecte-ment la ville aumonde rural, ce qui per-met de maintenir un quilibre urbain-rural indit.Danscette configuration, lepauvre est connect et mobile, lassi-gnationauquartiernestpas cequi lop-pose au riche.

La situation est pourtant une foisencore bien singulire.Depar laccsau train, les habitants de quartiers

commeDharavi ont accs aux formesdemobilit rversibles comme lhabitatpolytopique, voire la pendularit heb-domadaire de longue distance, commeelles sedveloppent enEuropeactuelle-ment. Nous ne sommes donc pas dansun systme de croissance urbaine olexode rural vide les campagnes de leursubstance, mais bien dans un modleurbain dcentralis, o les changes

entrevilles et campagnes semblent avoirtrouv un quilibre. Elle suggre que lestransformations urbaines luvre enInde prsentent des similitudes aveccelles qui se dveloppent en Europe:ainsi, le territoire se transforme-t-ilsous limpulsion de la communication distance et du train, autant si ce nestdavantage que par lautomobile. Ceconstatmritedautantplusdtre rele-v quen Inde, les investissements rou-tiers sont trs importants.

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Mumbai, ville durable?

En Inde, les changesentre villes et campagnessemblent avoir trouvunquilibre

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Y a-t-il encore des gens qui affirment quelhommedescend du singe?Oui,moi!

Vraiment?Evidemment pas du chimpanz, qui avoludans sapropredirection.Mais lessinges, les primates, ayant 70 millionsdannes, et lhominid, une dizaine (il aune esprance dexistence jusqu envi-ron 1milliondannes),nousnepouvonspas descendre dautre chose.

Mais alors quest-ce que la dcouverte deLucy a chang?Je ne devrais pas le dire comme a, maispas grand-chose au fond.A lpoque, en1974, on ne connaissait pas dhominidaussivieux:3,2millionsdannes.Dautrepart, on dcouvrait pour la premire foislexistence de ces tres, que jappelleprhumainspoursimplifier,qui se te-naientdebout toutenrestantarboricoles.Ils taient dj capables de marcher surleurs pattes de derrire la bipdie mais pas de manire aussi fluide quenous; tout en pouvant encore grimper.Cette notion de double locomotion a ttrscontroverse lpoque,notammentpar les chercheurs amricains. Ensuite,dautres dcouvertes postrieures Or-rorin 6millions, Touma 7 millions ont confirm cette hypothse. Dsor-mais, nous cherchons encore plus vieux.

Pour le grandpublic,Lucy reste une starPalontologue renomm,Yves Coppens raconte dans son dernier livrela dcouverte de ces prhumains dont la clbre Australopithecus afarensis, nommedemanire plus sexy grce aux... Beatles.

Cesmisesau jourpostrieuresnont-ellespasun peu pli ltoile de Lucy?Cest ce que disaient les mdias unepoque: Lucy est battue. Au niveaude lge, incontestablement. Et tantmieux, la palontologie progresse. Enplus,comme jai t associ cesdcou-vertespostrieures,ellesmesrjouissent.Resteque,pour le grandpublic,Lucyestreste la star.

Pourquoi?Jen suis rduit des hypothses.Dabord, il y avait suffisamment dosse-ments dun mme corps pour pouvoirdessinerune silhouette.Pour lesgens,cepersonnage prenait chair. Pour la com-munaut scientifique, cela offrait touteune srie de renseignements suppl-mentaires sur sa silhouette, sa taille, samanire de se tenir, etc.Et puis videm-ment le fait quelle soit surnommeLucyetnonuncodechiffr,qui reste sadno-mination officielle dans les cataloguesscientifiques: AL 288.

Est-ce vous qui lavez trouv?Oui. Sur le terrain, on marquait chaqueos lencre deChine.Un boulot pas trsmarrant, effectu sous une tente-labo.Pour que ce soit moins rbarbatif, nouscoutions une mauvaise radio avec unlecteurdecassettes.Enarrivant lahau-teurdubassin,nous avons compris quil

Nat en 1934 en bretagne.

A lUniversit de rennes, iltudie ce qui sappelait alorsles sciences naturelles:gologie, zoologie etbotanique. Il vient ensuite Paris, la Sorbonne,pour un doctorat en palon-tologie.

en 1961, une anne aprsson dpart au Tchad, ildcouvre son premier fossilehumain. Les gens semoquaient demoi gentiment mon dpart, disant quejallais chercher le Tchaden-trop. Du coup, je lai appelTchadentropus.

en 1967, Yves Coppenstrouve le premier ancienfossile humain dethiopie.

en 1974, naturellement, cesera la dcouverte de Lucy.

en 1983, il entreau Collge de Franceo il est toujours; mais estgalement reu lAcadmiedes Sciences.

en 1994, nat son fils.Comme javais particip deux autres dcouvertes defossiles humains, je lai appelQuentin, le 5e. Unechronologie factuelle, pasaffective, naturellement

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sagissait dun personnage fminin. Aumme moment passait Lucy in the skywith diamonds.

Pourquoi lEthiopie?Il faut remonter beaucoup plus loin, lafin des annes 1950. Un couple anglais,Marie etLouisLeakey, travaillait enTan-zanie surunsite clbreo jtais encoreenavril dernier. Il avait trouvdes restes

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deprhumain,alorsque jusque-lon lessituait plutt en Afrique du Sud. Cestlundes fossilesquils ontdcouverts l-bas en 1959 qui a donn la premire da-tation absolue deux ans plus tard: 1,750million dannes. Ce qui tait trs im-portantpour lpoque.Audbutdesan-nes 1960 et jusque dans les annes1980,Anglais, Franais,Amricains, lesexpditions se sont succd en Afriquede lEst, ce que jai appel lpoque thebone rush (la rue vers los).

Tout cela dans quel tat desprit? Les cher-cheurs en palontologie sespionnent?Non, jamais aucun collgue nema dis-simul quoi que ce soit. Et jai fait pareilde mon ct. Mais naturellement unecertaine comptitivit entoure cettecourse au fossile humain le plus ancien.

Comme dans chaque science, des thoriessont parfois mises mal par des recherchespostrieures. Nest-ce pas un peu le cas devotre scnario de lEst?Dans les annes 1960, lide tait quenotre plus vieil anctre correspondait des restes trouvsductde lIndeetduPakistan.En 1982, runion lAcadmiepontificale des sciences. Le principaldfenseur du ramapithque, un Brsi-lien, change davis: ses dernires re-cherches le conduisent penser quenfait ce fossile est plutt lanctre dugrandsingeasiatiqueactuel.La focale sedplaait donc sur lAfrique. Problme:tous les grands singes, noscousins, sont louest de lachane de montagnes quisappelle le Rift. Alors queces fossiles de prhumainsont t trouvsde lautre c-t.Du coup, jmets lhypo-thse que le climat et la v-gtation diffrentes entrelest et louest ont provoqudes volutions diffrentes,adaptes la fort dun ct, la savanede lautre. Comme jenseignais NewYork, jai appel ce scnario lEast Sidestory. a a tenu un certain temps. Moncollgue au Collge de France, Michel

Brunet, est parti tester cette hypothseen 1984, dabord au Cameroun puis auNigeria et auTchad. Il y a trouvAbel,3,5millionsdannes.PuisTuba,7millionsdannes. Le ct fort-savane restait(ouplutt fortdense-fort clairseme),mais pas le scnario est-ouest.

Lexistencedecesprhumains rompt toutdemmeaveccettevisionantrieuredungrandsinge qui se redresse peu peu pour devenirhomme, non?Etant donn notre proximit avec lechimpanz, nous avons des anctres

communsautourde 10mil-lions dannes. Ils ont desenfants, qui se trouvent par hasard ou non, on nensait rien soit en milieu defort dense, soit de fortclaire-savane.Lespremierssy adaptent de mieux enmieux,ce sont les chimpan-zs que nous connaissons.Les seconds se dveloppent

comme australopithques, et cela passepar un redressement du corps. Pour lapremire fois, il y a une bipdie, dabordrelativepuispermanente.Danscertainesbranches de prhumains, linaptitude

La perte des poilsIl y a eu de nombreuxmoulages et autres re-constitutions de Lucy. Il est amusant deconstater quen fonction des cultures, elle estreprsente soit velue, soit imberbe. Person-nellement, je nen sais rien. Louverture du pay-sage, la bipdie, la course de plus en plus effi-cace correspondent une rduction du pe-lage, mais comme cela sest fait petit petit

Et le feu, alors?Pour Yves Coppens, il existe plusieurs grandesvolutions dans notremode alimentaire depuis100millions dannes. Il y a 70millions, naissentcertains insectivores, les primates: aux in-sectes, ces singes rajoutent les fruits parce quele paysage se pare darbres fleurs. Il y a dixmillions dannes, et lapparition de notrepropre rameau des prhumains, ils ajoutentdes racines, des tubercules, des rhizomes. Qua-trime virage, il y a 3millions dannes: change-ment climatique et rarfaction des vgtauxpoussent lhomme consommer de la viande.Le cinquime virage sera celui de la dcouverteessentielle du feu, vers 700 ou 800 000 ans,qui permettra de cuire certains aliments dontla viande. et donc de la conserver.

Nouscherchonsencore plusvieux

La dcouverte du feu a eu lieu vers700 ou 800000 ans.

Unereconstitutionde Lucy.

Photos

:Getty

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| 39| MigRosMAgAzine | No 46, 11 Novembre 2013 | entRetien | yVes coppens

Il ny apasderaisonquelvolutionen reste l

grimper arrive assez vite, ds 4millionsdannes.

Pas didologie, donc, dans votre vision delvolution?Non.Vers 3millions dannes, lhommemoderne apparat en lien avec son envi-ronnement, comme la girafe ou ll-phant.Tantque lenvironnementnapaschang, que le prhumain trouvait manger des fruits dans la fort, il aconserv sonaptitudegrimper.Sil nyavait pas eu un asschement progressifdu climat, peut-tre le serions-noustoujours.

Aproposdecette importancede lenvironne-ment, quel regard de palontologue portez-vous sur le drglement climatique?En tant que scientifique, je reste lcoute dautres disciplines. Jeme sou-viens de la premire fois quun ami tra-vaillant au Groupe dexperts intergou-vernemental sur lvolution du climat(GIEC) ma gliss que ctait sans doute

lhommequi provoquait ce chamboule-ment.Mme si les changements clima-tiques nont jamais cess, celui-ci estdonc dune autre nature. Lhumanitsadaptera sans doute, mais non sansdimportantes migrations et boulever-sements sociaux.

Pour vous, ltre humain reprsente-t-il lestade final ou culminant de lvolution?Je prfre le second terme.Lhomme esten effet le mammifre (espce la plusvolue) qui avec son cerveau possdelorgane leplus sophistiqu.Mais il ny apas de raison que lvolution en reste l.Si lhumanit perdure, ce que je crois.

Mais pourrait-on voir un nouvel homme,comme lpoque o lhomo sapiens a sup-plant lhommedeNandertal en Europe?Peut-tre.A lpoque,autourde25 000-28 000 ans, il y a eu sans doute comp-titionpassive entre lesdeuxespcesplu-tt que conflit direct. Lespace tait trsgrandpourpeudepopulation,cesdivers

espces humaines puisquil y en avaitplusquedeux,par exemple celui que lonappelle lhommede Javavivaient cha-cune dans des biotopes diffrents, sanstrop se rencontrer. Notre poque dex-trmemobilit et lessordmographiquefont que nous ne sommes plus du toutdans les mmes circonstances. Notezque lon pourrait les retrouver si un jourlhommesinstalle suruneautreplante.

Le fameux topos de science-fiction o unecolonie terrienne oublie sur Mars sadapteet se transforme selon son nouveaumilieu?Voil.

Faut-il aimer voyager pour devenir palonto-logue?Je le pense. Il existe dailleurs une petiteanimosit entre les scientifiquesqui fontdu terrain et ceuxqui restentdans les la-boratoires.Lesdeuxapproches sont im-portantes.Mais personnellement, si jaifait de larchologie dabord puis de lapalontologie,ctait pouraller chercherles fossiles o quils soient.

Dans quelle mesure Lucy et les autres ra-content-ils notre humanit daujourdhui?Si lon prend Lucy, son aptitude grim-per est par exemple due au dveloppe-ment de notre clavicule. Je le racontesouvent aux enfants. Si vous avez ce pe-tit os qui part de lpaule, ce nest pasdabordpour serrerdans lesbrasvospa-rents,maispourgrimper auxarbres.Lesyeuxen faadegalementdatentde laviearboricole, donnant la possibilit dap-prcier lespace avant de sauter debranche en branche.Nos ongles corres-pondent aux restes des griffes qui nousaidaient grimper, et ainsi de suite.

Entretien : Pierre LderreyPhotos: Julien Benhamou

* Yves Coppens, Le prsent du passau cube, Ed. Odile Jacob

Duprhumain lhumain Et la vie?A partir de 3 millions dan-nes, pour des raisons dadap-tation un changement declimat, lun des prhumainsdevient humain. Lhommeapparat. Debout et toujoursbipde, mais bipde exclusif,ne grimpant plus. Son cerveauest plus volumineux, pluscomplexe, capable dune plusgrande rflexion ou curiosit.Il saura non seulement utiliser

des objets, mais en changerla forme. Il va inventer laculture. encore charognard etchasseur, il va peu peu largirson territoire, dabord len-semble de lAfrique puis deleurasie en passant par leProche-orient. Spares lesunes des autres, peu nom-breuses, les populations vontdriver gntiquement, ex-plique encore Yves Coppens.

en europe se dvelopperalhomme de Nandertal, Javalhomme de Java et en Afriqueet en Asie, partir dHomoerectus, celui quon appelleHomo Sapiens, lhommemoderne. vers 50 000 ans,ce dernier largira son terri-toire, supplantant les autresespces. en europe, celaprendra sans doute quelquechose comme 10 000 ans.

Humains:3 millions dannes Prhumains:10 millions(- 1 million) Primates:70 millionsMammifres:200 millions Vertbrs:600 millions Vie: 4 milliardsIllu

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40 |infos migros | Cross Channel |No 46, 11 Novembre 2013 | migrosmagazine |

D ans la vie, il est desmoments quilfaut tout prix immortaliser: parexemple lorsquunaiglenous sur-vole pendant une randonne.Mais queldommage lorsque lon na pas dappa-reil photo sous lamain! Cest justementce qui arrive aux deux protagonistes dufilm publicitaire de Melectronics. Lundeux dgaine alors en hte son tl-phonemobile et commande un appareilnumrique auprs de lenseigne spcia-lisedeMigros.Quelques secondesplustard, un collaborateur surgit et lui tendlobjet convoit.

Certes, dans la ralit, tout ne va passi vite. Reste que la publicit parvient fairepasser lemessage:Melectronics estlo les clients sont.Nous livronsgra-tuitement nos produits partout dansunmagasin,domicile,aubureauousurle lieu de villgiature, indique PatrickMarti, directeur deMelectronics.

En effet, lenseigne propose dsor-maisunemultitudedoptions: les clientspeuvent slectionner leur produit enligne et le retirer dans lun des maga-sins, commander dans le point de venteet y revenir pour rcuprer larticle ouse le faire livrer, rserver en ligne avantde passer le voir enmagasin, et bien sracheter directement sur place.

Digitec a toujoursmissur le Cross ChannelDans le jargondes spcialistes, lutilisa-tioncombinededivers canauxdeventeest appele Cross Channel.Ce fonc-tionnement est dailleurs recherch parla clientle, comme lemontre une tudemenepar lE-CommerceCenterdeCo-logne. Un tiers de tous les sonds enSuisse souhaitent en effet que les en-seignes disposant la fois de locaux etduneplateforme internetpermettent leretrait des achats enmagasin.

Apremirevue,ce souhait parat sur-prenant. Aprs tout, faire ses courses

Tous les canauxsont bonsDigitec etMelectronics simplifient les processusdachat. Notamment en offrant leurs clientsla possibilit de commander des produits en ligneet daller les chercher enmagasin.

sans sortir de chez soi est lun des prin-cipaux avantages du shopping en ligne.Pourtant, Marcel Dobler, le cofonda-teur de Digitec (dont 30% du capital estdtenu parMigros depuis 2012), ne sentonnegure:Ds ledbut,nousavonsoffert nos clients la possibilit devenirchercher leurs achats surplace,cequilsont toujours fait.

Aujourdhui, Digitec compte par-mi les leaders de la vente en ligne hel-vtique, avec un chiffre daffaires quia atteint plus de 500 millions de francsen 2012, et dispose dsormais de neufshowrooms, dans lesquels 30 40% dela clientle viennent retirer ses articles.

la relation avec le vendeurreste essentielleSi prs de 80% des clients effectuentleurs commandes sur internet, la rela-tiondirecte avec levendeurdemeurees-sentielle,cequeconfirme le cofondateurde Digitec: Ce contact personnel estaussi trs important aprs lachat, no-tamment en cas de problme ou de d-faut.Laplupartdespersonnesappellentalors notre hotline ou se rendent danslun desmagasins.

Pour le jeune entrepreneur, le CrossChannel est un concept davenir. Leshoppingdeviendra deplus enplus pra-tique grce lapparition de nouveauxservices, par exemple les livraisons decolis le samedi ou les retraits de mar-chandises dans les gares.

Cette volutioncomportenanmoinscertains risques: Tout le monde veutprofiter duboomducommerce en ligne.Mais chaque innovation doit rpondre une demande dumarch. De plus, lamultiplication des options dachat re-quiert des investissements importants,notamment dans les systmes informa-tiques.

Cettedifficultnapas fait peur Me-lectronics, qui a su mettre profit les Dans lesMelectronics, lespointsde retrait sont clairementmarqus.

infosmigros| MigrosMagazine | No 46, 11 Novembre 2013 |CrossChannel | 41

Pour les troisfondateurs deDigitec,MarcelDobler, OliverHerren et FlorianTeuteberg,le Cross Channela de beaux joursdevant lui.

possibilits du Cross Channel. Noussommes considrs comme trs nova-teurs au sein de Migros, confie PatrickMarti, directeur de Melectronics. Nousavons toutefois d surmonter de nom-breux obstacles pour en arriver l.

Mais le travail fourni aport ses fruits:A ce jour, les ractions des clients sonttrs positives, se rjouit Patrick Mar-ti. Les rsultats, eux aussi, refltent lesuccs de lopration: Depuis lintro-duction du Cross Channel cet t, nousavons quasiment multipli par troisnotre chiffre daffaires sur internet.

Melectronics propose plusde 50000 rfrencesIl est donc logique que Melectronicscontinue denrichir son assortiment enligne.Plusde 50000articles sontdsor-mais disponibles, et ce nombre aug-mente de jour en jour.

Une volution qui, selon le directeur,permet galement de nouveaux parte-nariats au sein du groupeMigros: De-puis peu, nous nous procurons les CD,les DVD et les livres auprs dEx Libris.

Nous avons commenc avec 20 000 r-frences et largissons sans cesse notreoffre.

Notons aussi que les clients qui sou-haitent pouvoir profiter de lintgrali-t de lassortiment Melectronics nontbesoin ni dun PC, ni dun smartphone,ni dune tablette. Ils peuvent en effetcommander larticle dsir auprs duservice clientle ou dans les nouveauxmagasins quips de terminaux ad hoc.Ce rapprochemententre e-commerceetvente traditionnelle se concrtise jusquedans les rayons: si par exemple un clientne trouve pas son bonheur parmi lesmodles dappareils photo numriquesexposs devant lui, il a ainsi la possibi-litdeconsulter lensembledesproduitsrfrencsviaune tablettemise sadis-position sur le rayonnage.

Rappelons enfin que, quelle quesoit loption choisie, il est un lmentqui ne change pas. Nous proposonsdans toute la Suisse et sur internet lesmmes prix avantageux, prcise Pa-trickMarti.

Texte: Andreas Drrenberger

Un shoppingfacilitvoici comment fonctionne leCross Channel chez melectronics:

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