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> 3 QUESTIONS À Emmanuel LESIGNE EN DÉLÉGATION CENTRE POITOU-CHARENTES > TECHNOLOGIE Le déformation expérimentale des matériaux > LABO EN DIRECT Le Centre de Recherche sur les Ecosystèmes Littoraux Anthropisés de La Rochelle MICROSCOOP LE JOURNAL DU NUMÉRO 49 AVRIL 2006 CNRS > MANIFESTATION Cinquantenaire du CESR à Tours

Transcript of MICROSCOOP CNRS LE JOURNAL DU EN … · Fatima Laggoun-Défarge, Alain Le Pape, Elisabeth Nau,...

> 3 QUESTIONS ÀEmmanuel LESIGNE

EN DÉLÉGATION CENTRE POITOU-CHARENTES

> TECHNOLOGIELe déformation expérimentale des matériaux

> LABO EN DIRECTLe Centre de Recherche surles Ecosystèmes LittorauxAnthropisés de La Rochelle

MICROSCOOPLE JOURNAL DU

NUMÉRO49

AVRIL2006

CNRS

> MANIFESTATIONCinquantenaire du CESRà Tours

Ce numéro 49 est unenouveauté puisquedevant la demandecroissante, en parti-culier des laboratoiresde Poitou-Charentesqui ont rejoint la délé-gation en 2005, nousavons décidé depublier un numéro deplus en Avril, les publi-cations de juin,décembre et le hors

série d’octobre restant inchangées.

Dans mon éditorial de décembre dernier, j’annonçaisque nous étions à la veille de la mise en place dela nouvelle organisation. Depuis, en janvier, de grandschangements ont eu lieu à la tête de l’organisme.Nous avons aujourd’hui une nouvelle Présidente,Catherine Bréchignac et un nouveau Directeurgénéral, Arnold Migus.

De nombreux éléments de la réforme sont remis enquestion, je m’en tiendrai à celui qui nous concernedirectement au niveau régional. Les directions inter-régionales dans leur forme initialement prévue fontactuellement l’objet d’une réflexion. Cette réflexiondevrait trouver une réponse au besoin largementressenti d’améliorer et de raccourcir les circuits entreles contacts et les discussions menés au niveaudes délégations et les décisions prises au niveaude la direction générale en comité de direction. Ilest important de préciser que de nombreux pointsforts n’ont pas été remis en cause, en premier lieu,le découpage des départements scientifiques. A cejour les six départements ont un directeur, la grandemajorité des directeurs scientifiques adjoints sontnommés et opérationnels.

C’est pourquoi même si ces changements ontentraîné des perturbations dans l’organisation, jesaisis l’opportunité de cet éditorial pour rappeler

que les opérations essentielles à la vie de l’orga-nisme et surtout de ses laboratoires ont connu undéroulement normal, dans le respect des délais. Parexemple, les notifications du soutien récurrent desunités ont eu lieu comme les autres années débutfévrier, les arbitrages et la campagne de recrutementdes ingénieurs et techniciens ont conduit à uneouverture du concours annuel aux dates habituelles.Les décisions de création ou de restructuration d’unités prévues depuis l’évaluation à la session deprintemps 2005 du comité national ont été prises etles nominations des nouveaux directeurs prononcées.

Ce numéro de Microscoop illustre quelques unes deces nouveautés, en particulier la création du Centrede Recherche sur les Ecosystèmes Littoraux Anthro-pisés (CRELA) issu du rapprochement d’une équipede l’Université de La Rochelle avec une unité mixteIFREMER/CNRS et la présentation d’EmmanuelLesigne, nouveau directeur du Laboratoire de Mathé-matiques et Physique Théorique (LMPT) à Tours.

Le mi-parcours des contrats quadriennaux d’éta-blissement a conduit à d’autres changements telsque la création d’unités mixtes de recherche (UMR),de fédérations de recherche en évolution (FRE) etla nomination de nouveaux directeurs d’unités.

Les autres articles de cette parution démontrents’il en était besoin que les secousses au niveau dela direction n’empêchent pas les laboratoires dedévelopper leurs activités et leurs projets et les autresstructures d’échanger avec la communauté scien-tifique, que ce soit pour aborder les nouveaux déve-loppements de la communication scientifique oul’accueil de chercheurs étrangers au travers de l’outil précieux, en région Centre, qu’est le Studium.Je vous souhaite une bonne lecture !

Josette ROGERDéléguée régionale

2/ EDITORIAL éditoMicroscoop

Numéro 49avril 2006

CNRS DélégationCentre Poitou-Charentes

3E, Avenuede la Recherche scientifique

45071 ORLEANS Cedex 2Tél. : 02 38 25 52 01Fax : 02 38 69 70 31www.centre-poitou-

charentes.cnrs.frEmail :

[email protected]

Directeur de la publicationJosette Roger (CNRS)

Rédactrice de la publicationDanièle Le Roscouët-Zelwer

(CNRS)Secrétaire de la publication

Florence Royer (CNRS)

Ont participé à ce numéroPascal Andreazza, Caroline

Andreazza – Vignole, LaurentArbaret, Philippe Compain,

Marie-Luce Demonet, MaryseFauquembergue, Claude

Fougère, Isabelle Frapart,Fatima Laggoun-Défarge,

Alain Le Pape, Elisabeth Nau,Nathalie Pothier, NicoleRigault, Laurent Robin,

Sylvain Routier, IsabelleTonna, Charles Zelwer.

Création graphiqueEnola Création

> 02 38 76 96 35

ImprimeurImprimerie Nouvelle

ISSN 1247-844X

Photo de couvertureDispositif expérimental pour

des mesures écophysiologiques sur les huîtres.

© Thierry Cantalupo – CNRS

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SOMMAIRE /3MicroscoopNuméro 49 – avril 2006

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Labo en directLe Centre de Recherche sur les Ecosystèmes

Littoraux Anthropisés

Interview3 Questions à Emmanuel LESIGNE

EvénementsL’année mondiale de la Physique

Inauguration du Pôle Ville Urbanisme à ToursRemise de prix

In SituJournée d’Information Scientifique et Technique

Vie des labosNanoparticules

Pôle d’excellenceCentrimage

Chercheurs étrangersle STUDIUM®

TechnologieLa déformation expérimentale des matériaux géologiques en presse Paterson

ManifestationsCinquantenaire du Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance

Image de sciences, sciences de l’image

ColloquesLes 5è Journées SOLEIL de la Région Centre

Du gène à la fonction : Structure 3D des protéines

Matières Organiques

Le laboratoire axe, aujourd’hui, sesrecherches sur quatre thématiquescomplémentaires :

les réponses des animaux marins àla variabilité environnementale ;

les processus impliqués dans lastructuration des populations etcommunautés marines ;

le fonctionnement des réseauxtrophiques aux interfaces continent-océan ;

la prise en compte d’une approche

écosystémique de l’exploitation deressources naturelles dans la bandecôtière, liée à l’aquaculture marine.

Par ailleurs, l’une des particularités duCRELA est le développement d’unatelier transversal aux quatre axes derecherche : “les traceurs en écologie”.La démarche, principalement méthodo-logique, vise à mettre en exergue le savoir-faire du laboratoire dans les méthodesde suivi de la matière (isotopes stables,

LLee CCRREELLAALe Centre de Recherche sur les EcosystèmesLittoraux Anthropisés

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

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> Labo en direct

Le Centre de Recherche sur les Ecosystèmes Littoraux Anthropisés (CRELA,UMR 6217, CNRS-IFREMER-Université La Rochelle), créé le 1er janvier 2006,a pour vocation l’étude du fonctionnement des écosystèmes côtiers et desmarais maritimes. Cette toute nouvelle unité, implantée à La Rochelle etdirigée par Gérard Blanchard, émane de la fusion de deux laboratoires :le Centre de Recherche sur les Ecosystèmes Marins et Aquacoles (CREMA,UMR10, CNRS-IFREMER) et le Laboratoire de Biologie et EnvironnementMarins (LBEM, FRE2727 CNRS-Université La Rochelle), respectivement fondésen 1983 et 1993.

Gérard BLANCHARD,Directeur du CRELA.

Spectrophotomètre à absorption atomique : détermination et dosage des métaux lourds(cadmium, mercure, argent), traceurs alimentaires à long terme.

Flacons de conservationd’échantillons.

acides gras, métaux lourds) depuis leniveau des organismes individuelsjusqu’à celui des réseaux trophiques àl’échelle d’un écosystème. Les scienti-fiques peuvent identifier par ces moyensles origines de la matière organique etson devenir au sein des réseaux alimen-taires des milieux littoraux, c’est-à-direqui mange quoi et en quelle proportion.

Pour conduire ses recherches, le Centrede Recherche sur les Ecosystèmes Litto-raux Anthropisés est composé d’environ60 personnes statutaires du CNRS,de l’IFREMER et de l’Université deLa Rochelle. La diversité des origines etdes potentiels humains nécessite la miseen place d’un management tenantcompte des différents statuts et desmodes de gestion spécifiques desressources humaines. Les doctorants(plus de 25 actuellement) garantissentune bonne production scientifique sousla direction des chercheurs qui appor-

tent leur expertise et la développent aveceux : “l’unité fonctionne par rapport àeux”.Le CRELA implante actuellement uneplate-forme technique, structurée engroupes spécifiques. Elle améliorera lalisibilité de son offre de compétencestechniques, aussi bien au niveau dupotentiel ITA/IATOS que du point de vuedes équipements disponibles et permet-tra de gérer au mieux les plans de chargedes personnels et des équipements.Le laboratoire intervient sur les espaceslittoraux du monde entier dans le cadrede nombreux programmes internatio-naux et tout particulièrement européens,mais il concentre l’essentiel de ses acti-vités sur la zone géographique où se trou-vent les types d’écosystèmes qui suppor-tent ses thématiques : les PertuisCharentais du sud vendéen jusqu’à l’es-tuaire de la Gironde, plus particulière-ment le bassin de Marennes-Oléron (1er site ostréicole d’Europe) et la Baie

de l’Aiguillon (un des premiers sitesmytilicoles). Cette zone est tout à faitremarquable du point de vue des recher-ches en écologie littorale et de la problé-matique du développement durable ;elle a ainsi pu bénéficier du statut de“zone atelier” par le CNRS dans le cadredu Programme Environnement VieSociété (PEVS) et a servi de support pourla mise en place de l’Observatoire deRecherche en Environnement, l’OREREPER (Recherche Ecosystème PertuisCharentais). Cette opération est finan-cée depuis 2002 dans le cadre deprogrammes nationaux dont le but est

Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

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Bassins d’eau de mer en circuit fermé pourconserver des espèces de poissons (turbots, soles,bars) dont on étudie le comportement et laphysiologie.

Coupe d’une dentde dauphin.

de faire évoluer les activités d’observation àlong terme des écosys-tèmes ; contribuent àcet ORE toutes les équi-pes qui travaillent surl’environnement littoralmarin des Pertuischarentais. Géré parIFREMER, cet observa-

toire est dirigé par le CRELA. La prio-rité est de faire en sorte que les résul-tats de toutes les observationsexistantes soient mis à disposition dela communauté nationale sous unformat unique correspondant au formatinternational.

Le Centre de Recherche sur les Ecosys-tèmes Littoraux Anthropisés travaille encollaboration étroite avec d’autresunités de recherche en biologie marinefrançaises et internationales. Il béné-ficie en particulier d’un contexte régio-nal très favorable, puisqu’il existe uneforte implantation IFREMER enCharente-Maritime. Il en découle des

liens directs avec les autres unitésIFREMER : le Laboratoire de Génétiqueet Pathologie (La Tremblade) et le laboratoire Environnement Ressources,Poitou-Charentes (L’Houmeau et LaTremblade). Il contribue aussi au déve-loppement de l’Institut du Littoral etde l’Environnement de l’Université de

La Rochelle, qui assure principalementune mission de mutualisation demoyens pour les laboratoires de l’uni-versité.

Claude FOUGÈRE,Danièle LE ROSCOUËT-ZELWER,Laurent ROBIN

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> Labo en direct

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

Analyse d’images.Algothèque référencée et appartenant à un réseau. Certainstypes de souches ont été isolées il y a près de 50 ans.

Flacons de culture d’algues.

Comment a débuté votre passion pour les

mathématiques ?

C’est d’abord une passion personnelle, celle

d’un élève qui avait des facilités dans une

discipline intellectuelle.

En classe préparatoire, mon rêve était de

devenir professeur de classes prépas. C’est

l’opportunité de pouvoir faire de la recher-

che à travers un DEA et un doctorat qui m’a

donné le virus de l’enseignant-chercheur.

Je n’ai pas eu de révélation comme d’aucuns

derrière le pilier d’une cathédrale ; ce fut

un processus naturel et continu. J’apprécie

toujours les mathématiques pour elles-

mêmes, pour une espèce d’amour immodéré

du raisonnement parfait. Entre mathémati-

ciens, nous tombons souvent d’accord pour

qualifier un raisonnement ou une construc-

tion de “beau”. Que ce soit les mathéma-

tiques grecques comme certains écrits

d’Euclide ou des mathématiques datant de

la semaine dernière, il y a des moments où

nous sommes frappés par un équilibre et une

force, “une beauté”. Mais avec un peu plus

de recul, j’apprécie aussi la double utilité des

mathématiques : d’une part l’utilité dans la

formation intellectuelle (le

rôle de modèle de règles

qui consistent à ne pas

affirmer des choses sans les

avoir réellement comprises

et justifiées) et d’autre part

l’utilité des mathématiques

dans toutes les sciences,

bien sûr les sciences

physiques mais aussi de

plus en plus les sciences

humaines, la biologie…

Quelles sont vos différen-

tes activités ?

Je travaille en théorie ergo-

dique, c’est-à-dire l’étude

des systèmes dynamiques par le calcul des

probabilités. C’est une branche des mathé-

matiques appliquées, bien qu’intégrant beau-

coup d’aspects théoriques. J’ai de nombreux

collaborateurs au laboratoire, en France et à

l’étranger. Nous formons une équipe qui n’est

pas limitée géographiquement.

Mon activité de chercheur, comme la plupart

des mathématiciens, est de démontrer des

théorèmes (partir de théories établies et déve-

lopper des résultats nouveaux). Toutefois,

cette activité peut prendre d’autres formes,

avec en particulier l’ouverture vers d’autres

disciplines : une partie du travail que j’ai-

merais développer serait d’utiliser un certain

savoir-faire pour travailler avec, par exemple,

des biologistes.

Je suis actuellement président du Conseil

National des Universités dans une des deux

sections de mathématiques. Ce rôle n’a pas

influencé directement mon travail de cher-

cheur mais il me permet de rencontrer de

nombreux mathématiciens et mathémati-

ciennes, et d’acquérir un regard sur l’orga-

nisation et le contenu de la recherche mathé-

matique en France.

Je suis aussi président de deux associations :

le Club de Billard de St Pierre des Corps et

une association de soutien à un groupe de

jeunes jazzmen. Cela me permet de rencon-

trer des gens différents de ceux que je côtoie

à l’Université et dans les laboratoires.

Aujourd’hui, comment promouvoir la

recherche mathématique en France ?

C’est une recherche caractérisée par un excel-

lent niveau international, une bonne distri-

bution de laboratoires sur le territoire et une

masse critique satisfaisante de chercheurs et

d’enseignants-chercheurs. La recherche

mathématique offre une grande variété de

sujets, et elle possède simultanément une

unité profonde, liée aux exigences de rigueur

qui la fondent. Une des qualités nécessaires

pour la recherche est l’entêtement : les problè-

mes intéressants sont ceux qui résistent.

Quand je parle des maths ma motivation est

essentiellement de faire partager une passion

mais aussi de changer l’image commune de

“Tour d’ivoire” élitiste et coupée du réel.

J’ai participé à des actions de vulgarisation

dans plusieurs cadres (en particulier grâce

à l’association Centre Sciences) mais je n’ai

pas eu l’occasion de beaucoup intervenir dans

des établissements scolaires comme cela

se fait de plus en plus. Pour communiquer

avec un public jeune mon penchant naturel

serait d’insister plus sur le plaisir à faire des

maths que sur leur utilité : la pratique des

mathématiques est enthousiasmante et je

sais que ce n’est pas un sentiment isolé.

Beaucoup de jeunes viennent à l’Université

en se demandant un peu pourquoi ils sont

là. Il suffirait souvent qu’ils soient un peu

plus convaincus que cela peut être passion-

nant pour devenir passionnés

Propos recueillis par Philippe COMPAIN etDanièle LE ROSCOUËT-ZELWER

33 QQUUEESSTTIIOONNSS ÀÀEmmanuel LESIGNE,issu de l’Ecole Normale Supérieure, a été assistant à l’Université de Lyon, maître assistant à l’Université de Brest puisprofesseur à l’Université de Tours. A présent, il est le nouveau directeur du Laboratoire de Mathématiques etPhysique Théorique à Tours (LMPT – UMR 6083 CNRS/Université François-Rabelais).

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Interview <

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> Evénements

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

2005 a été déclarée “Année mondiale de la Physique” par l’UNESCO et l’ONU à l’occasion du centenaire de la parutiondes trois articles fondamentaux d’Albert Einstein sur la relativité, les quanta de lumière et le mouvement brownien.Cette commémoration a donné lieu à plusieurs manifestations organisées en délégation Centre Poitou-Charentes.

EN RÉGION CENTRELe Rectorat de l’Académie d’Orléans-Tours et le CNRS se sont associés pourque l’Année mondiale de la Physiquesoit l’occasion de faire connaître auxcollégiens et lycéens l’importance dela physique et de leur donner le goûtde la démarche scientifique qui l’ac-compagne. Le Rectorat a fait du 18 marsla journée de la physique dans l’acadé-

mie et les professeurs de sciencesphysiques ont été invités à montrer àleur classe l’importance que prend laphysique dans l’environnement quoti-dien. Ce jour là, sept conférences onteu lieu dans les lycées de la région. Pourprésenter la richesse des thématiquesdans lesquelles les scientifiques duCNRS pouvaient intervenir, des fichesdescriptives ont été élaborées et misesà la disposition des enseignants, danshuit domaines différents :

Physique et environnement,Physique et espace,Physique et biologie,Physique et nanotechnologies,Physique et énergies,Physique, histoire et archéologie,Physique et structure de la matière,Physique et tremblements de terre.

Durant toute l’année 2005, ce sont plus

de quarante conférences et conféren-ces débats qui ont eu lieu en régionCentre

Danièle LE ROSCOUËT-ZELWER

EN POITOU-CHARENTESDeux manifestations majeures ont étémises en place :L’Espace Mendès-France, CCSTI dePoitou-Charentes, a proposé du 22 marsau 3 juillet 2005 une exposition“La physique et votre santé”, co-orga-nisée avec la Société française dephysique du Centre-Ouest, le CNRS etl’université de Poitiers, l’ENSMA, leCHU de Poitiers, le CHU de Tours et leCRITT sport-loisirs de Châtellerault. Plusde mille visiteurs sont venus découvrirce projet phare de la région et plus parti-culièrement les cinq thèmes présentés :“gestes sportifs”, “cour et sang”, “méde-cine et radioactivité”, “observation del’infiniment petit et l’homme réparé”.Les quatre conférences qui complétaient

l’exposition ont permis d’intéresser plusde quatre cents personnes.Le concours “Vous l’utilisez, un physi-cien l’a inventé”, destiné aux scolairesde l’académie de Poitiers, de l’écoleélémentaire aux classes post-bac a étéorganisé par la section Poitou-Charen-tes de l’Union des professeurs dephysique et de chimie, la section localede la Société française de physique, leRectorat de l’académie de Poitiers etla délégation Centre Poitou-Charentesdu CNRS, en partenariat avec la SociétéGénérale. Les participants avaient deuxmois pour fournir un document, destinéà être publié sur le web, décrivant uneapplication d’usage courant de laphysique et retraçant l’histoire de l’in-vention ainsi que celle de son inventeur.

Quatre-vingts projets, provenant enmajeure partie de collèges, ont étéexaminés fin mai par le jury. Les lauréatsont été invités à une remise des prix le16 juin à l’Espace Mendès-France

Elisabeth NAU

LL’’aannnnééee mmoonnddiiaallee ddee llaa PPhhyyssiiqquuee

Le physicien au Moyen Age. Illustration extraite du“Livre des propriétés des choses” (ms. Tours 703).Fractale.

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Le prix d’encouragement à la Recher-che en chimie Thérapeutique 2005,doté par les Laboratoires SERVIER, aété décerné le 7 mars 2006 lors de lajournée commune de la Société deChimie Thérapeutique, Société fran-çaise de Chimie, et Académie de phar-macie le à l’ENSCP au Dr SylvainRoutier, Maître de Conférences-HDR,récompensé pour l’ensemble de sestravaux en Chimie Thérapeutique.Nommé en 1998 à Orléans après unstage post-doctoral pour la société UCBPharma, il exerce ses activités derecherches au sein de l’Institut deChimie Organique et Analytique (ICOA– UMR 6005 CNRS/Université d’Or-léans) à l’Université d’Orléans en colla-boration avec les professeurs J.Y. Mérour

et G. Guillaumet. Il a notamment déve-loppé de nombreux projets dédiés à ladécouverte de nouvelles molécules àvisée antitumorale, des collaborationsindustrielles, et académiques tant auniveau national qu’international. SylvainRoutier anime et développe divers sujetssur les maladies neuro-dégénératives(Maladies de Parkinson et Alzheimer),l’asthme, l’obésité ou le diabète. Actuel-lement une dizaine de produits synthé-tisés à Orléans sont en développementpré-clinique. Ce jeune chercheur estl’auteur de plus de 30 publicationsinternationales et de 4 brevets

Contact : Sylvain [email protected]

A Tours, le Pôle Ville Urbanisme qui regroupe la Maison des Sciences de l’Homme“Villes et Territoires” et le Département Aménagement de l’Ecole PolytechniqueUniversitaire (EPU), a été inauguré le 5 janvier 2006 par Claire Lovisi, recteurde l’académie d’Orléans-Tours, Michel Lussault, président de l’université François-Rabelais, Sylvette Denèfle, directrice de la MSH et Christian Proust, directeurde l’EPU, en présence de Gilles de Robien, Ministre de l’Education nationale,de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les visites des équipementsscientifiques et techniques puis du centre de documentation et l’exposition detravaux, ont été suivies d’un débat. Ce débat portait sur les apports et réponsespossibles des sciences humaines à la crise urbaine des périphéries de la find’année 2005. A diverses reprises, Gilles de Robien a souligné l’importance dela recherche en sciences humaines et la nécessité de l’expertise sociale, en montrantnotamment son intérêt pour la structuration du réseau des MSH. “… Les sciences de l’homme apportent une aide précieuse, pour donner desboussoles aux politiques. Vous faites un vrai travail de vigie”

Nicole RIGAULT

RReemmiissee ddee pprriixx

IInnaauugguurraattiioonn dduu PPôôllee VViilllleeUUrrbbaanniissmmee àà TToouurrss

Gilles de Robien, Renaud Donnedieu de Vabres, Christophe Demazière,Sylvette Denèfle, Michel Lussault.

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> In Situ

Laurent Romary a rappelé les grands axes :La création de l’archive ouverte et insti-

tutionnelle : HAL (Hyper Article en Ligne).Cette archive unique créée pour répon-dre aux besoins du chercheur, amélio-rera la visibilité et l’impact internatio-nal de la production scientifiquefrançaise. Daniel Charnay, directeuradjoint du Centre pour la Communica-tion Scientifique Directe (CCSD), aprésenté l’interface HAL qui permet ledépôt et la consultation en ligne destravaux scientifiques. Le système desarchives ouvertes est une alternativeau mode d’édition classique. Il ne

s’oppose pas au droit d’auteur, commel’a précisé Monique Legentil, Chargéede mission à la DIS. Les règles du droitd’auteur français constituent un outilpermettant d’ouvrir l’accès aux pré oupost publications scientifiques tout enpréservant les droits fondamentaux del’auteur.

La politique pour l’achat des revues etl’accès à des bases de données.Tous les chercheurs doivent avoir accèsaux ressources documentaires. Ainsi leCNRS a intégré en 2005 le groupementde commande mis en œuvre pour l’ac-quisition du bouquet de revues Else-vier et des négociations sont en coursavec l’éditeur Springer. Un accord, entrele CNRS et Thomson ISI, a été signé le1er février 2006 pour faire bénéficier lesunités de l’accès à la base Web ofKnowledge (Science Citation Index, ISI-Journal Citation Report …)

Au cours de cette journée d’information,différentes bases de données au servicede la communauté scientifique ont étéprésentées :

JURISCOPE par son directeur,Jacques David.Cette unité mixe de recherche (UMR2268 CNRS/Université de Poitiers) apour mission de favoriser l’accès du

public et des services publics aux droitsétrangers et de promouvoir le droit fran-çais et les droits francophones à l’étran-ger. Il réalise également des études dedroits étrangers. Dans l’accès aux droits étrangers : ildéveloppe un site internet axé sur ladiffusion d’informations les droits étrangers, des actualités juri-diques et un annuaire électronique deplus de 1500 sites juridiques étrangers.Pour la promotion du droit français etdes droits francophones, il traduit lesprincipaux codes de droits français enanglais et espagnol qu’il publie sur lesite de Légifrance. JURISCOPE éditedes manuels sur le droit et réalise desactions de formation.

EMMA (European Mouse MutantArchive) présenté par Yann Heraultresponsable de l’équipe Morphogenèseet Embryologie Moléculaire du Labora-toire Immunologie et Embryologie Molé-culaire (IEM, UMR6218 CNRS/Univer-sité d’Orléans). Ce réseau, qui regroupe plusieurs insti-tutions de recherche en Europe, a pourvocation de conserver et de distribuerdes lignées de souris transgéniques enEurope et dans le reste du Monde.

Les Bibliothèques Virtuelles Humanis-tes par Marie-Luce Demonet du Centre

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

L’information scientifique connaît actuellement une profonde mutation. La Direction de l’Information Scientifique (DIS),créée en 2005 au sein de la Direction Scientifique Générale du CNRS, a pour missions d’élaborer et de mettreen œuvre la politique du CNRS en matière d’information scientifique et technique, en lien avec les départementsscientifiques et les instituts nationaux du CNRS et en relation avec les autres acteurs du dispositif national eteuropéen de la recherche.Le 15 décembre 2005, une “Journée Information Scientifique et Technique” a été organisée par la délégationrégionale Centre Poitou-Charentes, sous la présidence de Laurent Romary, directeur de la DIS, qui a rassemblé unesoixantaine de chercheurs, informaticiens et documentalistes, autour de la communication scientifique : archivesouvertes, bases de données…

JJoouurrnnééee dd’’IInnffoorrmmaattiioonnScientifique et Technique

Laurent Romary

d’Etudes Supérieures de la Renaissance(UMR 6576 CNRS/Université François-Rabelais de Tours). Elaborées par le CESR avec la collabo-ration de l’Institut de Recherche etd’Histoire des Textes (UPR 0841 duCNRS), les bibliothèques virtuelleshumanistes numérisent et assurent ladiffusion en ligne, de fonds patrimo-niaux conservés en majorité dans larégion Centre. La base de données asso-cie des textes en mode image et desouvrages entièrement en mode texte.Environ 2000 ouvrages devraient êtrenumérisés dans les prochaines années.

CIEL (Archive de Codes InformatiqueEn Ligne) par Stéphane Cordier, Chargéde mission pour le calcul scientifiqueau département SPM du CNRS et cher-cheur au MAPMO (UMR 6628CNRS/Université d’Orléans).Le serveur CIEL - Codes InformatiquesEn Ligne - fournit une interface permet-tant aux développeurs de déposer surla base du CCSD des codes informa-tiques : fichiers sources et documenta-tion. Les principales motivations de ceprojet sont notamment de : promou-voir, valoriser et pérenniser les codes decalcul et assurer la reproductibilité desrésultats de publication.

Chimiothèque Nationale par LaurentRobin, responsable de la chimiothèquede l’Institut de Chimie Organique etAnalytique (UMR 6005 CNRS/Univer-sité d’Orléans), chargé du développe-ment d’un système d’informations pourla chimiothèque nationale.La création en janvier 2000 d’un Grou-

pement de Service (GDS) “Chimio-thèque Nationale” relève de la volontéde répertorier et valoriser scientifique-ment et industriellement le patrimoinechimique, molécules de synthèse etsubstances naturelles, des organismesde recherche publics français. L’objec-tif principal du GDS est de mettre unecollection de substances de synthèse ounaturelles (28 695 substances au 6mars 2006) à la disposition des biolo-gistes sur la base d’un partenariat scien-tifique. L’ICOA membre du GDS a lancédans ce cadre un projet de chimiothèqueinterne. Cette bibliothèque de 3800molécules intègre les structures synthé-tisées dans le laboratoire. Actuellement,outre l’usage comme mémoire du labo-ratoire, la base de données est utilisa-ble pour du docking virtuel.

Réseaux documentaires thématiqueset régionaux (par Nathalie POTHIER, docu-mentaliste à l’Institut des Sciences de laTerre d’Orléans).Ces réseaux qui regroupent les profes-sionnels de l’IST des laboratoires, ont pourobjectif d’élargir l’offre des accès auxpériodiques électroniques à ceux des gran-des sociétés savantes et d’avoir accès auxautres portails de l’INIST. Ils privilégientl’information et la formation des person-nes en charge de la documentation.

Kits graphiques pour la réalisation dessites WEB des laboratoires, par BenoîtChassigneux de la DirCom.L’harmonisation des sites internet duCNRS lancée en 2004, a permis d’as-surer la cohérence de l’image du CNRSsur le Web, mais également d’accorder

les contenus éditoriaux et de commu-nication des sites (meilleure dynami-sation de l’information). Le projet MERLIN (Mise En Réseau desLaboratoires SHS sur Internet) est unsoutien aux laboratoires qui veulentcréer ou renouveler et enrichir leur siteweb autour de la charte graphique duCNRS (présentation dynamique deséquipes, présentation de l’avancée desrecherches et des productions scienti-fiques). Il propose notamment aux labo-ratoires soit un kit web statique soit unkit Web dynamique sous SPIP. Cettedernière solution simple, avec gestiondes contenus, utilise outre de nouvellestechnologies, des fonctionnalités deHAL du CCSD. Pour la mise en place dece kit, des formations ont été prévues.

Beaucoup de personnes n’ont pu s’ins-crire à cette première journée. A leurdemande, une nouvelle réunion d’in-formation sur les conditions d’acquisi-tion et de diffusion des résultats scien-tifiques pourrait être organisée

Isabelle FRAPART, Nathalie POTHIER, Laurent ROBIN

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Droits accordés en matière de publication par les éditeurs commerciaux : http://www.sherpa.ac.uk/romeo.php.CIEL : http//www.ciel.ccsd.cnrs.frGDS “Chimiothèque nationale” : http://chimiotheque-nationale.enscm.fr/Kits graphiques pour sites de laboratoires : http://www.testshs.cnrs.fr/spipJURISCOPE : http://www.juriscope.org/EMMA : http://www.emmanet.org/

Daniel Charnay

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> Vie des labos

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

Les nanoparticules, notamment demétaux de transition, sont utilisées parl’homme depuis des millénaires : les égyptiens les utilisaient déjà commecolorants. Plus proche de nous, les cata-lyseurs de dépollution de nos potsd’échappement sont imprégnés denanoparticules très réactives. C’est unetechnologie déjà connue depuis desdizaines d’années qui atteint actuelle-ment des niveaux de développementset de performances inégalées, dopée parles contraintes sur la préservation del’environnement. L’utilisation des nanoparticules ne s’ar-rête pas là. Cet état de la matière entrel’atome et le solide a de nombreusesapplications : dans la détection de gaz,le stockage de l’énergie, en optique, ennano-électronique, et bien sûr dans lestockage magnétique de l’information.

L’évolution de l’enregistrement magnétiquePourtant, le principe de l’enregistrementmagnétique n’a pas évolué de façonfondamentale depuis l’invention dumagnétophone dans les années vingt.Les supports ont changé : bande magné-tique, disque souple, disque dur…,le type de codage a évolué : analogique,numérique, mais le principe reste

le même. Dans les disques durs, l’in-formation numérique est stockée sousla forme de très petits domaines magné-tiques appelés “bits” inscrits sur unsupport magnétique appelé “media” etlus par un dispositif de lecture/écriture.Des progrès énormes ont été réalisés cesdix dernières années dans le domainedes capteurs (têtes de lecture) grâceà l’utilisation de multicouches magné-tiques très performantes. Ces avancéesont permis d’augmenter considérable-ment la densité de stockage jusqu’à plusde 20 Gigabits/cm², ce qui correspond

à des disques durs de plus de500 Gigaoctet, soit une capacité équi-valente à plus d’un million de livres.Pour aller plus loin, un important effortde recherche sur les matériaux magné-tiques, tant du côté des capteurs quedu côté de la conception de nouveauxmedia, doit être réalisé.

C’est la conjonction des compétencesreconnues du CRMD en matière d’étudede l’organisation de la matière diviséeet de l’émergence en 2002 d’un projetde recherche sur la fabrication de nano-particules en ultra vide qui a permis auxchercheurs d’obtenir des résultatsprometteurs. En effet, la capacité decomprendre le comportement des nano-matériaux est étroitement liée à la capa-cité de mieux “voir” ces nano-objetsgrâce à des techniques performantesd’étude de la matière. L’utilisation detechniques d’imagerie électronique eten champ proche, ou de grands instru-ments de rayonnement synchrotron estindispensable. C’est pour cette raisonque le laboratoire est très impliqué dansla définition de plusieurs lignes delumière sur SOLEIL, destinées à l’étudestructurale et magnétique des nano-objets.

La course à la miniaturisation qui entraîne beaucoup d’efforts dans le domaine de la technologie mais également dessciences fondamentales, n’épargne pas celui du magnétisme et notamment celui de l’enregistrement magnétique.L’objectif est d’augmenter la densité de stockage de l’information dans les disques durs d’ordinateurs, mais égalementde miniaturiser ces supports pour des applications portables (appareils photo numériques, agendas électroniques…).Les avancées technologiques des années à venir ne pourront se faire sans la conception de nouveaux matériauxnanométriques à structure, forme et taille contrôlées, “les nanoparticules magnétiques”. Il s’agit donc bien decontrôler la matière à l’échelle atomique, car faire petit, ce n’est pas forcément faire mieux.C’est dans ce domaine que le Centre de Recherche sur la Matière Divisée (CRMD – UMR 6619 CNRS/Universitéd’Orléans) s’est engagé, offrant des compétences en matière de fabrication de nanomatériaux et d’analyse ultime de lamatière à différentes échelles, de l’atome au dispositif, du nano-objet à l’assemblage.

NNaannooppaarrttiiccuulleessun enjeu pour l’enregistrementmagnétique à haute densité

Image MFM des bits magnétiques d’un disque durclassique. Les zones claires et sombres

correspondent aux bits 1 et 0.

Nanoparticule anisotropeCoPt ordonnée.

Nanoparticule CoPtdésordonnée.

La miniaturisation : à quel prix ?Aujourd’hui, l’information est stockée,comme au temps des bandes magné-tiques, dans une couche continue cons-tituée de petits grains magnétiques àbase de cobalt ou de fer. Chaque bitest composé d’un ensemble de parti-cules, de petits aimants permanents,qui ont une aimantation à peu prèsorientée dans la même direction, l’axede facile aimantation, dans un sens (biten position 1) ou dans le sens inverse(bit en position 0). Pour éviter les problè-mes de bruit, c’est-à-dire de qualité del’information, chaque bit doit êtrecomposé d’un nombre minimal d’unecentaine de grains. Pour augmenter ladensité de stockage de l’information etréduire la taille des bits, la seule solu-tion est de diminuer la taille des parti-cules et donc d’utiliser des particulesde quelques nanomètres : les nanopar-ticules.L’information doit également resterstable dans le temps, ce qui veut direque l’orientation des bits magnétiquesne doit pas se renverser spontanément.Pour cela, il faut une barrière énergé-tique de renversement élevée qui,malheureusement, diminue avec la taille

des particules : plus les particules sontpetites, plus l’aimantation a une plusforte probabilité de se renverser spon-tanément. Les disques durs actuelsacceptent déjà un taux d’erreurs trèsélevé (une erreur sur un million de bits)qui deviendrait inacceptable si la tailledes particules continuait à diminuer.Augmenter la densité de stockage del’information des disques durs se faitobligatoirement au détriment de la duréede vie de cette information.

Matériaux pour le futur : les nanoparticules anisotropesLa solution se trouve dans l’utilisationde matériaux nouveaux présentant detrès fortes anisotropies qui permettentd’augmenter la barrière d’énergie. C’estdans cette voie que s’est engagéel’équipe “Agrégats et Nanostructures”du CRMD en collaboration avecplusieurs équipes internationales. Parmiles matériaux candidats, les alliagesCobalt-Platine tiennent une place dechoix, la difficulté étant d’ordonner lesatomes de Co et de Pt pour favoriser l’ap-parition de l’anisotropie. Ainsi, la phasemagnétiquement douce Co3Pt a étéobtenue au laboratoire sous forme de

nanoparticules de 2 à 3 nano-mètres à la températureambiante, alors que la phasemagnétiquement plus dureCoPt, la plus intéressante a étéobtenue après traitement ther-mique sous ultra-vide. Notreobjectif est de comprendrecomment se forment et s’orga-nisent ces nanoparticulesmixtes, de contrôler leur taille,morphologie, composition etstructure afin de maîtriser leurspropriétés magnétiques.Les chercheurs de l’équipe s’in-téressent également à la défi-nition de média d’enregistre-ment discrets qui remplacerontà plus long terme le mediacontinu actuel. Ceci nécessited’isoler et d’orienter les nano-particules sur leur support, pourobtenir des bits composés d’uneseule nanoparticule. Une des

possibilités est de nanostructurer lesupport pour accueillir les particules.Du travail en perspective !

Pascal [email protected] [email protected]

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Bâti de dépôt sous ultravide du CRMD pour lafabrication de nanoparticules magnétiques.

Nanoparticules de CobaltPlatine de 2 nm à forteanisotropie magnétique.

Nanotiges d’oxyde de zincorientées perpendiculairementau support pour desapplications enphotoluminescence.Des nanoparticules d’or oude platine sont utilisées pourinitier la croissance desnanotiges.

QU’EST CE QU’UNE NANOPARTICULE ?Les nanoparticules sont des objets composés d’atomes dontla taille est comprise entre 1 et 100 nanomètres (un nano-mètre “nm” vaut un milliardième de mètre, soit 10-9 m) etqui possèdent des propriétés différentes ou exaltées parrapport à ceux du matériau massif. On peut distinguer l’in-fluence de deux paramètres : la réduction du volume V etl’augmentation du rapport surface/volume. Le premier effetest illustré de manière spectaculaire par l’évolution despropriétés optiques de nanoparticules de semi-conducteursen fonction de la taille des nanocristaux. Le “confinementquantique” a pour conséquence de discrétiser les bandeset d’augmenter la largeur de bande interdite. L’effet le plusspectaculaire est le changement de couleur en fonction dela taille des nanocristaux. Pour le second effet, on peutestimer que pour une particule contenant 1000 atomes (àpeu près 3 nm de diamètre), 40 % sont en surface. Cet effetpeut être particulièrement avantageux en catalyse pour ladépollution qui est un phénomène de surface ; mais il peutaussi être gênant, par exemple si la surface a tendance àse polluer, se déformer, s’oxyder…

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> Pôle d’excellence

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

Les activités des deux Universités d’Orléans et de Tours ainsique des principaux organismes de recherche implantés enrégion Centre (CNRS, INSERM et INRA), aux facettes multi-ples mais complémentaires, trouvent dans l’Imagerie l’axede convergence des thématiques déployées par les nombreu-ses unités concernées. La reconnaissance d’un Pôle d’excel-lence en Imagerie Biologique et Médicale catalysera le poten-tiel et l’attractivité scientifique des équipes impliquées dansla recherche, la formation et le transfert technologique versle monde économique, en particulier les PME régionales.Les équipes impliquées dans l’imagerie disposent en régionCentre de moyens et de spécialistes couvrant la totalité destechniques applicables in vivo chez l’homme et chez l’ani-mal ainsi que l’importance de ce potentiel régional peutêtre facilement perçu lorsqu’on considère les différentesmodalités d’Imagerie déjà implantées.

A ORLÉANSL’imageur à très haut champ (9,4 Teslas), unique en France,

dont dispose l’équipe “Imagerie et spectroscopie de réso-nance magnétique des milieux vivants” du Centre de Biophy-sique Moléculaire permet à la région Centre de se placer enleader de l’IRM du petit animal.

Le Service d’Imagerie de l’Institut de Transgènose répondaux besoins de la communauté scientifique pour le phéno-typage et l’exploration fonctionnelle de rongeurs sous statutsanitaire contrôlé. Il exploite la radiologie X à haute résolu-tion, la scintigraphie et l’imagerie d’expression génique parbioluminescence, toutes ces technologies pouvant être combi-nées en imagerie multi-modalités.

L’unité INSERM U 658 “Caractérisation des tissus osseuxpar imagerie”, très fortement impliquée en imagerie X 3D à

haute résolution de la microarchitecture osseuse, exploite unmicrotomographe X in vitro avec l’objectif d’évoluer, à courtterme, vers la tomographie in vivo dans des modèles de patho-logie expérimentale chez le rongeur.

Le cyclotron à énergie variable et les installations de radio-chimie dont dispose le Centre d’Etude et de Recherches parIrradiation (CERI – UPR 0033 du CNRS), permettent depréparer une grande variété de radio-isotopes pour l’image-rie in vivo ; avec le service d’imagerie de l’institut Transgè-nose, il est directementimpliqué dans le projet Tours– Orléans, d’imagerie partomographie d’Emission dePositons (TEP) dédié au petitanimal.

L’Institut de Chimie Orga-nique et Analytique (ICOA –UMR 6005 CNRS-Univer-sité d’Orléans), pour laconception, la synthèse etl’analyse de molécules bio-actives à visée diagnostiqueet thérapeutique, s’intègredirectement dans leprogramme TEP pour laconception de sondes d’ima-gerie moléculaire, les radio-synthèses et le screening invivo des molécules d’intérêtbiopharmaceutique.

Le groupe de Recherchessur l’Energétique des Milieux

CCeennttrriimmaaggeeLe pôle d’excellence en ImagerieBiologique et Médicale en région CentreAu cours des 5 dernières années, l’imagerie a connu un essor considérable et s’est développée de manièrecomplémentaire en région Centre au sein des campus d’Orléans et de Tours. Du fait de cette dynamique, la régiondispose désormais de compétences et de moyens en Imagerie appliquée à la Biologie et à la Santé pratiquementuniques en Europe, dont l’un des objectifs vise à développer l’imagerie du petit animal pour tester le mode d’actionet la toxicité de nouvelles molécules destinées au traitement des tumeurs et des maladies cardiovasculaires,respiratoires et neurodégénératives. L’idée d’un pôle d’excellence en Imagerie en région Centre remonte à 2000 et à la création à Tours de l’InstitutFédératif de Recherche où plusieurs équipes de recherche avaient déjà perçu le fort potentiel de l’imagerie. C’estfinalement en 2005 qu’a vu le jour ce projet de pôle, qui engendre déjà une dynamique régionale pleine d’avenir.

Ionisés (GREMI – UMR 6606 CNRS-Université d’Orléans),au travers de son équipe “Plasmas hautes tensions impul-sionnelles” développe depuis plusieurs années des sourcesde rayonnement hautement énergétiques. Devenu l’une desréférences au plan national et international il apporte sonexpertise des lasers et des sources de rayons X ultra rapides.

A TOURSL’Institut Fédératif de Recherche “Imagerie Fonctionnelle”

regroupe 17 équipes INSERM, CNRS, INRA et universitairesdéveloppant ou exploitant l’imagerie.

L’unité INSERM “Dynamique et Pathologie du Dévelop-pement Cérébral” conçoit des capteurs à ultrasons pourl’étude du fœtus et du nouveau-né ainsi que des médica-ments radiopharmaceutiques pour l’imagerie moléculaire enscintigraphie ou par émission de positons. Fin 2006, Toursdisposera sur le même site d’un cyclotron pharmaceutiquecomplémentaire à celui de recherche d’Orléans et des diffé-rentes méthodes d’imagerie adaptées à l’Homme et aux modè-les d’animaux d’intérêts pré-cliniques.

Le Laboratoire Ultrasons, Signaux et Instrumentation(LUSSI – FRE 2448 CNRS/Université François Rabelais deTours) et le Centre d’Innovations Technologiques Ultrasonsdu CHU regroupent des moyens complémentaires sans équi-valents en France, permettant de conduire une recherchedepuis les aspects fondamentaux jusqu’aux applicationscliniques et spatiales et au transfert de technologie.

Deux Programmes Pluri formations, un Centre de RessourcesBiologiques, un Centre de Recherches Cliniques et le labo-ratoire d’Informatique, constituent des structures d’appuitrès importantes pour l’imagerie.

Il existe une tradition de valo-risation/transfert de techno-logies et une attractivitéindustrielle réelles de l’ima-gerie en région Centre. Ainsi6 sociétés ont déjà été crééesà partir des équipes derecherche, représentant plusde 200 emplois directs ouinduits : Vermon SA (capteursd’échographie), Spincontrol(imagerie cutanée), UltrasonsTechnologies (appareillage àultrasons), TransdermaSystems (ultrasons pourle passage transcutané demolécules), BiopharmConsulting (consultance enimagerie pour le développe-ment pharmaceutique), D3AMédical Systems (ostéoden-sitométrie).

L’installation prochaine àTours de la société Cyclo-pharma témoigne de la recon-naissance par l’industrie dupotentiel de la région Centreen imagerie biomédicale. Lescollaborations entre les labo-ratoires de recherche de Tourset Orléans démontrent que ceprocessus est “naturel” etcorrespond à une volonté demettre les forces en communentre ces deux sites dansle cadre d’une réflexion tota-lement décloisonnée. Ce pôle d’imagerie biologiqueet médicale en région Centreest original et aboutit àla fusion d’un ensemble decompétences permettantd’aller de l’imagerie molécu-laire à celle de l’organismeentier en disposant demoyens aussi variés quele rayonnement synchrotron,les équipements lourds d’imagerie, ou un Centre d’Innova-tions Technologiques en Ultrasons. Il permettra le développe-ment de projets scientifiques qui bénéficieront de nouveauxéquipements comme par exemple l’imagerie du petit animalpar émission de positons (PET) et l’IRM. Via Centrimage, cesprojets seront analysés et coordonnés à l’échelle régionale,en intégrant dans la réflexion les aspects de formation initialeet par la recherche, et de coopération avec l’industrie.

Les retombées socio-économiques et le soutien au dévelop-pement des industriels de la région Centre représentent undes challenges du Pôle qui l’ont conduit à intégrer des ensei-gnants chercheurs des IAE de Tours et Orléans spécialisésen management de projets et en assurance qualité.L’image positive de la recherche biologique et médicale renfor-cera l’attractivité de la région Centre pour les étudiants, leschercheurs et les industriels dans ce secteur et permettraégalement de poursuivre et d’amplifier la participation deséquipes aux grands programmes de recherche nationaux eteuropéens

Alain LE PAPE, Délégué- Coordinateur du Pôle [email protected], [email protected] rédigé avec la collaboration d’Isabelle TONNA (Master 2 DPMS-bio)

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Comité exécutif du Pôle : J-C. Beloeil, G. Blondiaux, D. Guilloteau, P. Diot, A. Le Pape, L. Pourcelot, J-M. Pouvesle, Y. Thillet.

Les laboratoires et équipes.

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> Chercheurs étrangers

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

le STUDIUM® est une structure d’animation de la recherche spécifique àla région Centre et actuellement unique dans le paysage de la recherchefrançaise. Il a démontré la faisabilité du dispositif “sélection de projetsscientifiques / accueil de chercheurs étrangers de haut niveau” et étendson action à tous les domaines et pôles scientifiques de la région Centre.

llee SSTTUUDDIIUUMM®®

Agence régionale de recherche etd’accueil international de chercheursassociés en région Centre

Le Professeur Hubert Curien, ancien ministre de larecherche, a soutenu le STUDIUM® dès sa création. Il

en a présidé le conseil scientifique et l’a confortédans l’idée de mettre en place des chaires STUDIUM®.

Depuis 2003, le STUDIUM® est uneAgence régionale qui regroupe la totalitédes universités, des organismes de recher-che de la région Centre (CNRS, INRA,BRGM, IRD, INSERM, CEA, CEMAGREF)ainsi qu’un certain nombre d’industrielsintéressés par sa démarche. Au sein deson comité d’orientation, l’Agence asso-cie l’Etat et les collectivités à l’élabora-tion de sa stratégie d’action et à l’évalua-tion de ses activités.

La région Centre plus attractive L’objectif du STUDIUM est de contribuerà rendre la région Centre plus attractive auniveau international dans le domaine dela recherche et la technologie :

en impulsant une politique d’accueild’un flux significatif de chercheurs étran-gers de haut niveau dans des laboratoiresde recherche orléanais et tourangeaux,pour des séjours d’une durée de une à deuxannées ;

en profitant de la venue dans les laboratoires de la région de ces chercheursexpérimentés, bénéficiant déjà de

plusieurs expériences post-doctorales, pourencourager des voies nouvelles de recher-che aux interfaces (interfaces entre disci-plines, interfaces entre laboratoires d’unmême site, interfaces entre laboratoirespublics d’organismes différents, interfa-ces enfin entre laboratoires publics et labo-ratoires privés), afin de mieux tirer parti dela diversité et de la complémentarité desacquis et des richesses scientifiques deslaboratoires ;

en tirant partie de la présence de ceschercheurs étrangers et de leur position-nement international pour organiser enrégion Centre des rencontres thématiquesinternationales prospectives (les Rencon-tres du STUDIUM), certaines orientant laréflexion sur des thématiques interdisci-plinaires larges, d’autres rassemblant lesmeilleurs spécialistes mondiaux sur dessujets extrêmement focalisés.

Un accueil de qualitéDès sa création, le STUDIUM® a mis enplace une opération “qualité d’accueil”afin d’attirer la population de chercheurs

NOUVEAUTÉ EN 2006 : CRÉATION DE CHAIRES STUDIUMEn analogie avec les chaires Blaise-Pascal gérées par laFondation de l’Ecole normale supérieure, deux chairesSTUDIUM sont mises en place, l’une pour 2006/2007, l’au-tre pour 2007/2008. Ces chaires doivent contribuer à renfor-cer la stratégie d’évolution régionale d’un secteur scienti-fique. Les bénéficiaires seront accueillis pendant 6 moisdans un ou plusieurs établissements d’enseignement supé-rieur ou de recherche de la région Centre. Ils devront animerla communauté scientifique porteuse de sa venue sous laforme d’une dizaine de séminaires et “d’une leçon de clôture”de leur séjour.

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

de haut niveau. Cette opération porte surla préparation du séjour du chercheur etde sa famille (identifier les besoins, prépa-rer leur hébergement, etc.), l’accompa-gnement pendant le séjour et le maintiendu lien après son départ. L’Agence organise également des mani-festations visant à développer la convivia-lité entre les partenaires français et étran-gers (“Rentrée du STUDIUM”, visites delaboratoires, journées de détente à voca-tion culturelle, etc.).Ainsi est progressivement né un “espritSTUDIUM” qui traduit la volonté d’unaccompagnement humain de qualité desopérations scientifiques originales propo-sées par les chercheurs dans le cadre del’appel d’offres annuels lancé par l’Agencerégionale.

Des échanges scientifiques renforcésOutre la richesse scientifique et humainede l’apport de ces chercheurs, leurprésence pendant une durée assez longueau sein des équipes entraîne déjà, enretour, des invitations faites à des cher-cheurs des équipes concernées, de réali-ser une opération symétrique à l’étranger.Intégrée sur plusieurs années, cette démarche engendre une augmentationdu volume et de la qualité des échangesscientifiques internationaux dans notrerégion et contribue à la consolidation du“pôle scientifique région Centre” à l’échelleeuropéenne

Contacts :Prof. Paul VIGNY, Président du STUDIUMMaryse FAUQUEMBERGUE , Déléguée du [email protected]

55 chercheurs étrangers originaires de 26 pays différents ont été accueillis. Ils ontséjourné en moyenne 20 mois à Orléans, à Blois ou à Tours. Ils ont développé prèsde 50 projets scientifiques. Six Rencontres STUDIUM ont été organisées.

Les chercheurs STUDIUM en résidence à Orléans rencontrent ceux de Tours etorganisent une journée de détente.

QUELS SONT LES MOYENS DU STUDIUM ?Le financement du séjour des chercheurs est assuré, pourune part importante, par la Région Centre. Le Départementdu Loiret, la Ville d’Orléans, le CNRS et les Universités d’Or-léans et de Tours financent aussi de manière récurrente lesséjours par le biais de subventions ou de mises à disposi-tion de postes temporaires. Le secteur industriel y contri-bue également, le Groupe de recherche Servier ayant financéun projet scientifique. Le fonctionnement général de l’Agence est assuré par unesubvention de la Région Centre et par le CNRS qui met àdisposition le poste de la déléguée du STUDIUM.

UN EXEMPLE DE TRANSFERT DE COMPÉTENCES Au cours de son séjour de 15 mois au Centre INRA d’Orléansdans l’unité qui participe à l’amélioration de la productionforestière, le Dr Krystyna Klimaszewska, chercheure au Centrede foresterie des Laurentides au Québec, a transféré au pinsylvestre, conifère d’importance pour la région Centre, sonsavoir-faire en biotechnologies développé sur le pin maritime.

>> Pour en savoir plus :http://leSTUDIUM.cnrs-orleans.fr

Dr. Krystyna Klimaszewska, biologiste,Unité Amélioration, Génétique etPhysiologie forestière – Centre INRAd’Orléans (février 2004/mai 2005).

Enjeux et contexteParmi les suspensions naturelles, lessuspensions magmatiques sont direc-tement impliquées dans des processusgéologiques d’importance majeure telsque le volcanisme ou la création de la

croûte océanique au niveau des dorsa-les. Un magma peut être considérécomme un système polyphasé complexeavec trois phases présentes en propor-tions variables: un liquide silicaté, unefraction solide représentée par des cris-taux issus de la cristallisation duditliquide et une fraction gazeuse.

La proportion relative entre ces troisphases varie considérablement en fonc-tion de la température et de la pression.Par exemple, lors d’un refroidissementlent, la fraction solide va croitre auxdépends de la fraction liquide (cristal-lisation), tandis que la phase gazeuse(bulles) peut apparaître lors de la décom-pression. Les propriétés physiques desmagmas, comme la viscosité par exem-ple, évoluent en conséquence au coursde la remontée des magmas et influen-cent fortement les processus interve-nant dans l’édifice volcanique, tels quela vitesse d’ascension, le dégazage, lafragmentation et finalement le régimeéruptif observé en surface (régime explo-sif ou effusif).

L’étude expérimentale des propriétésphysiques des magmas déformés àhaute température et haute pression estdonc d’un intérêt primordial pour lacompréhension des modes de transfertdes magmas et des dynamismes volca-niques associés. En outre, l’influencede la déformation liée au transfert dumagma depuis la zone source jusqu’auxzones de stockage intermédiaires –quesont les chambres magmatiques– puisvers la surface reste un domaine faible-ment exploré par la communauté scien-tifique internationale. Ceci s’expliqueen partie par le faible nombre d’appa-reillages adaptés disponibles et les diffi-cultés de fonctionnement rencontrés.Ces limitations sont en passe d’êtresurmontées avec l’arrivée d’une pressePaterson à Orléans configurée pourl’étude des suspensions magmatiques.

Ce projet mené au sein de l’Equipe“magmas et liquides silicatés” de l’Ins-titut des Sciences de la Terre d’Orléans(ISTO) valorise les investissementsrécents autour de la volcanologie expé-rimentale à Orléans et l’expérience dulaboratoire dans le domaine des hautespressions gazeuses.

Spécificité de la presse Paterson Les presses Paterson sont des autoclavesà pression gazeuse d’argon et chauffage

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> Technologie

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Depuis Juillet 2005, l’équipe “magmas et liquides silicatés” de l’Institut des Sciences de la Terre d’Orléans (ISTO – UMR 6113 CNRS/Université d’Orléans) s’est dotée d’une presse Paterson permettant la déformation à hautetempérature et haute pression des matériaux géologiques. L’objectif est l’étude des propriétés physiques des magmaset leur influence sur les processus éruptif et les risques volcaniques associés.

LLaa ddééffoorrmmaattiioonn eexxppéérriimmeennttaallee ddeess mmaattéérriiaauuxxggééoollooggiiqquueess eenn pprreessssee PPaatteerrssoonn ::application aux suspensions magmatiques

Image de microscopieélectronique à balayage

d’une suspensionmagmatique synthétique :

en blanc : le verre, en gris : les cristaux,

et en noir : les bulles.(photographie :

C. Martel, ISTO).

Un exemple de ladéformation d’une

suspensionmagmatique naturelle :

une coulée de lave.

interne permettant d’appliquer des pres-sions de 1 à 4 Kbar et des températu-res jusqu’à 1400°C. Les douze pressesPaterson actuellement en service dansle monde sont conçues pour l’étude dela déformation de matériaux solides endomaine ductile et fragile, demandantd’imposer des forces importantes. Ellespermettent de déformer des cylindresd’environ 8 à 15 mm de diamètre et de20 à 40 mm de long, qui peuvent êtrenaturels ou synthétiques, et couvrir unetrès large gamme de compositions.La déformation peut être coaxiale ou entorsion, selon les modules utilisés.La mesure en continu des différentsparamètres (contrainte appliquée,vitesse de déformation,...) permet desuivre par exemple l’évolution de laviscosité au cours de l’expérience.

L’ISTO s’est porté acquéreur, en juillet2005, d’une de ces presses qui estentrée en phase opérationnelle ennovembre 2005. Son installation s’estconcrétisée par l’organisation, les 30 et31 mars 2006, d’un atelier de forma-tion CNRS ayant pour objectif de sensi-biliser la communauté nationale auxapproches de la déformation expéri-mentale.

PerspectivesLa presse Paterson acquise par l’ISTOest en cours d’optimisation avec l’ajout,prévu fin 2006, d’une cellule de mesurede haute sensibilité spécifiquement miseau point par M. Paterson, concepteur dela presse. Elle permettra de mesurer lesviscosités des magmas qui sont en géné-ral plus faibles que celles des matériauxductiles. La presse ainsi équipée seradonc la première presse Paterson spéci-fiquement configurée pour l’étude dessuspensions magmatiques. Les appli-cations dans le domaine de la déforma-tion des autres matériaux géologiquessont aussi nombreuses et concernent desthématiques aussi diverses que lesmécanismes de la déformation crustale,

les lois de fluage des roches du manteausupérieur ou bien l’étude des proprié-tés thermo-hydro-mécaniques des maté-riaux de stockage

Laurent [email protected]émi [email protected]

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Echantillon cylindriquedéformé en torsion dans lapresse Paterson (il estencore recouvert par sachemise de protection encuivre). En fond : échellemillimétrique.

Image segmentée d’une suspension magmatiquedéformée en torsion (simulation d’un écoulement)illustrant l’orientation des cristaux (en blanc) et ladéformation des bulles (en noir).

Vue frontale de la presse Paterson nouvellementinstallée à l’Institut des Sciences de la Terred’Orléans.

>> Pour en savoir plus :http://www.cnrs-orleans.fr/~webisto

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> Manifestations

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

Tout au long de l’année, des manifes-tations témoigneront de la diversité deschamps de recherches et du rayonne-ment international du CESR.Elles ont commencé dès le 9 mars avec“Dits sous la voûte”, lors de la Semainede la poésie, lectures polyglottes detextes de Pétrarque, Erasme, Luther,Marot, Rabelais, Montaigne, Shakespeare,d’Aubigné au CESR (avec François Bon),et le 11 mars 2006 avec “La Renais-sance au cinéma”, lors de la journéeportes ouvertes de l’Université François-Rabelais, en collaboration avec la Ciné-mathèque des Studios.Le 11 avril 2006, pour l’inaugurationofficielle de l’année de la Renaissance :concert de l’ensemble Diabolus inMusica en l’église Notre-Dame La Riche.Du 3 au 9 juillet 2006 : “Hasard etProvidence, XIVe-XVIIe siècles”, XLIXe

colloque international d’études huma-nistes avec la participation de plus de120 intervenants (dont la moitié d’étran-gers) : Liberté ; Probabilités, accidents

et catastrophes ; Kairos (“momentopportun”) et Occasio ; Prédestination ;Aléas ; Contingence ; Le “Granddessein” ; Lectures providentielles del’Histoire ; Prudence et Providence ; Lefatum ; Prévision et futurs ; Causalitéet anomalie ; Astres et “coups du ciel” ;Le désordre ; Nécessité et cité ;L’homme providentiel ; La maîtrise duhasard.Autour du colloque, plusieurs anima-tions sont programmées :

Exposition “Les œuvres, le Hasard,la Providence”, livres, médailles etobjets anciens aux Archives Municipa-les de Tours ;

Concert de la Capilla Flamenca(Leuven), église Notre-Dame La Riche ;

Lectures “Shakespeare”, avec AndréMarkowicz, au Prieuré Saint-Cosme ;

Bal Renaissance.

Le CESR ouvrira ses portes au public les18 et 19 septembre 2006 pour les Journées du patrimoine et participera à la

Fête de la Science les 14 et 15 octobre2006 sur le thème : “Histoire dessciences à la Renaissance et nouvellestechnologies”.Une conférence clôturera ce cycle demanifestations en décembre 2006 :“Les théories de l’évolution à la Renais-sance”.

Ce cinquantenaire est organisé avec lesoutien du CNRS, du Ministère de laCulture et de la Communication, del’Université François Rabelais de Tours,du Conseil Régional du Centre, duConseil Général d’Indre-et-Loire et dela Ville de Tours

Coordinateur : Marie-Luce DEMONET, Professeur des Universités, directrice du CESR, membre de l’Institut Universitaire de [email protected]

CCiinnqquuaanntteennaaiirreedu Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance (1956-2006)

>> Pour en savoir plus :http://www.cesr.univ-tours.fr/

En 2006, le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (CESR – UMR6576 CNRS/Université François-Rabelais de Tours) célèbre le cinquantièmeanniversaire de sa fondation.

Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

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À partir de treize extraits de films dontil est le réalisateur, Jean-François Ternaydévoile, lors de cette soirée du 7 février,les ressorts et les coulisses du film scien-tifique. Mais avant tout, il fait voyager,en présentant des images correspondantà des domaines scientifiques fort diffé-rents. Par exemple aux Canaries, où avecses collègues ingénieurs du son et camé-raman du CNRS, il a suivi les scienti-fiques qui tentaient de reconstituer l’his-toire du magnétisme terrestre à partirdes couches de lave. Au Tibet où ilrendait compte de la mise en place desismomètres destinés à comprendre lastructure des racines des chaînes Hima-layennes. Au Sénégal encore où il filmaitles chercheurs menant une étude surle paludisme…

Au-delà du résultat télévisuel, Jean-François Ternay a fait part des enjeuxde communication, de vulgarisation oud’information scientifique et technique,parfois contradictoires, qu’il a rencon-trés lors de ses réalisations. Des enjeuxdifférents qui peuvent être d’ordrecontractuel, lorsque ses missionsconcernent plusieurs organismes derecherche mais avec des volontés diffé-rentes. Ces enjeux qui se transforment souventen difficultés ; comme les problèmesdiplomatiques auxquels Jean-FrançoisTernay s’est heurtés pour filmer ouencore la difficulté de récupérer lesbandes vidéo dans certains pays. Pour des films relevant du domainemédical par exemple, le réalisateur aégalement parlé du droit à l’image qu’ildoit garantir, ou du droit d’utilisationdes images quand celles-ci n’appar-tiennent pas en propre aux laboratoires.

Enfin, il a abordé le sujet de la musiquedans les films en parlant, par exemple,de ses collaborations avec les Conser-vatoires Nationaux de Région.

Jean-François Ternay, docteur ès sciencesen histoire et philosophie, maître deconférence en sciences de l’informationet de la communication à Orsay, conduitactuellement une recherche dédiée auxreprésentations de l’embryon humaindans les médias.

Elisabeth NAU

Dans le cadre d’Images et sciences, sciences de l’image, Jean-François Ternay, réalisateur de films scientifiques aprésenté “La fabrique du film scientifique, le cinéma scientifique et ses contextes de production et de réalisation”.La projection organisée par le CNRS s’est déroulée en soirée le mardi 7 février à l’Espace Mendès-France à Poitiers.

IImmaaggeess ddee sscciieenncceess,, sciences de l’image

Images de sciences, sciences de l’image est une program-mation régulière grand public de diffusions consacrées àl’image. Il s’agit d’une action multipartenariale à l’initiativede l’Espace Mendès-France de Poitiers dont les partenairessont le CNRS – Délégation Centre Poitou-Charentes, l’uni-versité de Poitiers, le Rectorat de l’académie de Poitiers, leCentre national de documentation pédagogique, l’Institutnational de recherche agronomique, l’école supérieure del’image, la maison de la culture et des loisirs de Poitiers-leLocal, Poitou-Charentes Tournages, le Diétrich, Piavic etNyktalop Mélodie.

Le Tibet.

Les Canaries.

Une centaine de scientifiques nationauxet internationaux se sont réunis àOrléans les 13 et 14 mars 2006, dansl’hémicycle du Conseil Régional, pourles 5èmes Journées Soleil Région Centre(JSRC5) dédiées au rayonnementsynchrotron et organisées par des labo-ratoires CNRS de la région Centre encollaboration avec la Société Synchro-tron SOLEIL et le Conseil Régional duCentre.Les principales caractéristiques durayonnement synchrotron de SOLEIL(haute brillance, flux élevé, faible diver-gence, polarisation) sont exploitées pourl’analyse et la caractérisation nondestructives des matériaux (inertes etvivants), dans un spectre d’émissionlarge et continu, allant de l’infrarougeau rayon X dur (énergie comprise entrequelques meV et 80 keV).Les techniques utilisées permettent

d’obtenir des performances (résolutionspatiale et temporelle, sensibilité) trèssupérieures à celles obtenues avec dessources de lumière de laboratoire etd’accéder à des informations complé-mentaires par des méthodes synchro-tron spécifiques.

La Région Centre participe financière-ment à ce projet à hauteur de 6 M€ pourles trois lignes de lumière (DIFFABS,DISCO, SWING) destinées à plusieursdomaines scientifiques étudiés en régionCentre : les sciences des matériaux, lessciences du vivant et les sciences de laTerre et de l’Environnement.Michel Sapin, Président de la RégionCentre, a ouvert cette 5ème édition desJournées Soleil Région Centre enprésence de Patrick Riehl, Vice-Prési-dent de la Région Centre chargé de l’en-seignement supérieur et de la recher-che, Gérald Guillaumet, Président del’Université d’Orléans, Denis Raoux,Directeur général de SynchrotronSOLEIL, Jean-Paul Duraud, Directeuradjoint de la Direction des Sciences dela Matière du CEA et AbderrahmaneTadjeddine, Directeur adjoint du dépar-tement Chimie du CNRS et responsa-ble des grands instruments.

Deux nouveautés pour cette 5ème édition : Une exposition a été présentée au grandpublic dans le hall du Conseil régional :« SOLEIL : de la lumière pour scruter l’in-timité de la matière » et des animationsscientifiques ont été proposées aux

lycéens et étudiants universitaires.Le mardi 14 mars après-midi, un méde-cin et un industriel ont présenté, lorsd’une table ronde et de présentations,les nouveaux équipements ou les nouvel-les techniques directement issus desrecherches poursuivies au synchrotronSOLEIL (interface médecine/lumièresynchrotron, fabrication de micro-struc-tures). Au cours d’une table ronde, desindustriels ont pu découvrir la sociétéSynchrotron SOLEIL qui ouvre sa plate-forme multi-techniques photoniquesd’analyse fine et de caractérisation pous-sée de matériaux aux entreprises de toussecteurs qui sont actuellement limitéespar les performances des appareils delaboratoire ou qui recherchent denouvelles techniques spécifiques aptesà fournir des informations complémen-taires

Danièle LE ROSCOUËT-ZELWER

LLeess 55èè JJoouurrnnééeess SSOOLLEEIILLde la Région Centre

Microscoop / Numéro 49 – avril 2006

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> Colloques

Cérémonie d’ouvertureDe gauche à droite :

Patrick Riehl, Michel Sapin,Denis Raoux, Abderrahmane

Tadjeddine, Jean-Paul Duraud,Gérald Guillaumet.

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Charles Zelwer

Des chercheurs du Centre de biophy-sique moléculaire (CBM – UPR 4301du CNRS) du laboratoire “Amélioration,Génétique et Physiologie Forestières”(AGPF – INRA Ardon), du Laboratoirede Biologie des Ligneux et des Gran-des Cultures (LBLGC – EA 1207 Univer-sité d’Orléans), du laboratoire “Physio-logie de la Reproduction et desComportements (PRC – UMR 6073CNRS/INRA Nouzilly/Université Fran-çois-Rabelais de Tours et Haras Natio-naux) et du laboratoire Biomoléculeset Biotechnologies Végétales (BBV EA2106 Université de Tours) ont décidéde créer un groupement d’intérêt scientifique (GIS). La mutualisation de plusieurs plateauxtechniques (protéome, transcriptome,production de protéines recombinan-tes), ira de la caractérisation fonction-nelle d’un gène, à l’étude de la protéine

qu’il exprime, (localisation dans lestissus vivants, détermination de sa struc-ture tridimensionnelle par Résonancemagnétique nucléaire ou par voie cristallographique). Le GIS mettra à profit à cet effet, lesaccords passés entre la région Centre etle laboratoire SOLEIL.Les retombées de ces recherchespermettront d’analyser les complexesde reconnaissance entre la protéine d’in-térêt et ses partenaires et de concevoirdes stratégies pour moduler in vivo lafonction de ces protéines. Les systèmes étudiés concernent desprotéines régulatrices impliquées dansle cancer, dans l’immunité innée chezles insectes, dans la formation du boiset le stress hydrique chez le peuplier,dans la reproduction animale, dans labiosynthèse de substances actives alca-loïdiques et terpéniques chez la Perven-

che de Madagascar. La première journéed’études a réuni unecentaine de participantsà l’auditorium CharlesSadron de la délégationrégionale du CNRS àOrléans. Des interve-nants venus de diverscentres de biologiestructurale (Marseille,Montpellier, Orsay, Insti-tut Pasteur, Illkirsch) ontprésenté leur expérienceen matière de stratégie à haut débit

Charles [email protected]

““DDuu ggèènnee àà llaa ffoonnccttiioonn :: SSttrruuccttuurree 33DD ddeess pprroottééiinneess””1ère journée d’études du Groupement d’Intérêt Scientifique GSST* le 23 novembre 2005 à Orléans

Le colloque “Matières Organiques.Géosciences et Environnement”, orga-nisé par l’Institut des Sciences de laTerre d’Orléans (ISTO – UMR 6113CNRS/Université d’Orléans) en l’hon-neur de Jean Trichet, Professeur émériteà l’Université d’Orléans, s’est tenu àOrléans le 12 janvier 2006. 120 parti-cipants venus d’horizons divers ont pudébattre sur la place de plus en plusimportante que joue la matière orga-nique dans les préoccupations environ-nementales actuelles (problèmes depollution, stockage de déchets, gestiondes ressources énergétiques), ainsi quedans les thématiques plus fondamen-tales telles que le réchauffement plané-taire global, la connaissance des envi-ronnements passés de la Terre, voirel’origine de la vie.Huit conférenciers invités ont égalementprésenté, dans leurs domaines respec-

tifs de compétences, un panorama assezlarge des différents domaines desgéosciences où intervient la matièreorganique, en insistant sur les enjeuxenvironnementaux et économiques :

Les composés humiques sont-ils “natu-rels” ? Connaissances passées et actuel-les sur les composés humiques dans lesécosystèmes et les agrosystèmes ;

Nanoparticules de carbone : organisa-tion et propriétés ; applications à l’Envi-ronnement et aux Sciences de l’Univers ;

Tourbières et tourbes d’hier : quandle passé se conjugue au futur ;

Origines, transport et comportementdu carbone organique et inorganiquedans les systèmes fluviaux ;

Rôle de l’accumulation de la matièreorganique marine dans l’évolution del’environnement planétaire et dans sarégulation ;

La matière organique sédimentaire

lacustre marqueur des changementsenvironnementaux et climatiques enAmérique du Sud durant les 20 000dernières années ;

Matière organique et système pétrolier ;La matière organique dans l’amont

et l’aval du cycle électronucléaire : desgisements aux déchets

Fatima [email protected]

MMaattiièèrreess OOrrggaanniiqquueessGéosciences et Environnement

>> Pour en savoir plus :http://gsst.cnrs-orleans.fr/

*GSST : Génomique fonctionnelle et Structure des protéines appliquées à la Signalisation et à la Transcription -Pôle régional Centre –CNRS/INRA/Université d’Orléans/Université de Tours

Jean Trichet a clôturé cettejournée en dressant unlarge tour d’horizon surses “quarante-cinq ansde géologie de la matièreorganique : sédimentset roches, étudiantset chercheurs”.