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    MICROECONOMIE APPLIQUEE(Choix des investissements)

    Frdric TRAOREEnseignant (Economie, Gestion, Management)

    E-mail :[email protected]

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]:[email protected]
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    OBJECTIFS DU COURS

    A lissue de ce cours, les apprenants :

    Auront une connaissance des concepts dconomie, de macroconomie et de microconomie

    Matriseront les outils de mathmatiques financires applicables au calculconomique

    Seront capables de calculer, dinterprter et dutiliser les critres de choixdes investissements bass sur lactualisation

    Seront capables dutiliser des critres comptables pour le choixdinvestissements

    Seront capables de mener une analyse financire pour comparer entre euxdiffrents investissements et oprer un choix rationnel

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    MOTS CLES

    Economie, macroconomie, microconomie, intrts simples, intrts composs,capitalisation, actualisation, taux dactualisation, cash flow, flux net de liquidit,valeur actuelle nette, taux de rendement interne, indice de profitabilit, dlai dercupration, indice de rendement comptable, prix de revient actualis,amortissement comptable, amortissement financier

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    TABLE DES MATIERES

    Chapitre liminaire : Dfinition des concepts

    IQuest-ce que lconomie ?IIObjet de lconomieIII Pluridisciplinarit de lconomieIVLobjet de la science conomiqueVLes deux approches fondamentales de lconomie

    Chapitre 1 : Taux dintrts simples et taux dintrtscomposs

    IIntrts simples11. Dure exprime en jours12. Dure exprime en mois13. Dure exprime en annes14. Dtermination du nombre de jours de placement15. Mthode de calcul rapide : mthode des Nombres/Diviseurs16. Fonctionnement dun compte bancaire17. Capitalisation et actuellement intrts simples

    IIIntrts composs21. Valeur acquise ou capitalisation intrts composs22. Calculs numriques bass sur la valeur acquise23. Comparaison entre intrts simples et intrts composs24. Taux quivalents25. Actualisation intrts composs26. Valeur acquise dune suite dannuits27. Valeur actuelle dune suite d Valeur actuelle dune suite

    dannuits

    28. Placement taux variables dun mme capital

    Chapitre 2Les critres de choix des investissements bass

    sur lactualisation

    IDfinitions, typologie et composantes de linvestissement11. Dfinition de linvestissement12. Typologie et composantes de linvestissement

    IILes critres bass sur lactualisation21. La Valeur Actuelle Nette (VAN)

    10101011131417

    202023242525

    27

    27

    2930

    34

    66799

    10

    20

    29

    34

    6

    10

    29

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    22. Le Dlai de Rcupration (DR)23. Le Taux de Rendement Interne (TRI)24. LIndice de Profitabilit (IP)

    25. Le Prix de Revient Actualis (PR)

    Chapitre 3Les critres comptables

    ILes ratios comptables

    IIUtilisation des critres

    Chapitre 4Comparaison de projets dinvestissement

    ITypologie

    IIUtilisation des critres

    IIIProblmes poss par le choix de projets mutuellementexclusifs

    31. Situations de classements contradictoires32. Primaut du critre de la Valeur Actuelle Nette sur celui

    du Taux Interne de Rendement

    33. Linfluence de la taille des projets sur le classement34. La slection des projets35. La comparaison de projets dures de vie diffrentes

    ANNEXE 1Amortissement comptableANNEXE 2Exercices

    BIBLIOGRAPHIE

    444757

    58

    68

    69

    707071

    61

    62

    64

    65

    68

    61

    64

    7480

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    CHAPITRE LIMINAIRE : Dfinition des concepts : Economie,

    Macroconomie et Microconomie

    I - Quest-ce que lconomie ?

    Au carrefour des sciences, lconomie, de par sa mthode, est une sciencefondamentalement sociale.Les sciences dites "exactes" adoptent une dmarche inductive : lobservationmet en vidence des faits ; des faits on tire des corrlations statistiques qui

    permettent dtablir une thorie.Lconomie, par contre, suit une mthode hypothtico-dductive : ellechafaude des hypothses dont elle dduit des thories qui restent relatives et quisont confrontes par la suite au matriau empirique disposition.La mthode exprimentale nest pas applicable en conomie dans la mesure o ily a indterminisme, cest dire impossibilit disoler les causes et de lesreproduire volont : les mmes causes, estime Frdric Carluer, ne produisentpas les mmes effets ; en dautres termes, lhistoire ne se rpte jamais ! Lesthories conomiques ne sont pas universelles mais minemment contingentes

    car elles ont des racines historiques et des racines idologiques ; des racineshistoriques, en effet, en raison de lexistence de plusieurs systmesdobservation diffrents au regard dune mme situation historique et desracines idologiques, de surcrot, parce que les thories conomiques sont sontsujettes des a priori conceptuels.La science conomique tudie comment les individus, les entreprises, lespouvoirs publics et dautres organisations sociales font des choix et commentces choix dterminent la faon dont les ressources de la socit sont utilises.La raret joue un rle important en conomie : les choix sont importants parce

    que les ressources sont rares.

    II - Objet de lconomie

    A partir du titre de louvrage dAdam SMITH "An inquiry into the nature andthe causes of the wealth of nations", on comprend que lconomie consiste mener une enqute, une recherche, autrement dit, une analyse de "la nature etdes causes de la richesse des nations".

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    III - Pluridisciplinarit de lconomie

    Les relations entre lconomie et les autres sciences sont complexes.

    Des sciences exactes lconomie tire des bnfices en termes doutils :modlisation, recours au calcul, prise en compte dinnovations techniques,logique du raisonnement, entre autres.Des autres sciences sociales, lconomie tire des claircissements du concept etdes mobiles de laction. Ainsi, du droit elle emprunte les rgles juridiques quiprsident aux contrats, notamment les contrats commerciaux, de la sciencepolitique, les phnomnes de pouvoir ; partir du contexte historique, du milieugographique et du dynamisme dmographique, la science conomiquedtermine lorientation des activits conomiques, tandis que la psychanalyse luiapporte une meilleure comprhension de lacteur conomique. La sociologie,lethnologie, lanthropologie apportent la science conomique dutilesclaircissements sur les interactions entre acteurs conomiques, les mentalits etle dynamisme des socits.Il nen demeure pas moins que les quatre ples majeurs do lconomie tire lamajeure partie de sa substance sont la mathmatique, la gestion, la sociologie etlhistoire. Ne parle-t-on pas de dconomie mathmatique, de marketing, desocioconomie, dhistoire conomique ?

    IV - Lobjectif de la science conomique

    Dans le titre de louvrage historique dAdam SMITH, le mot cl est "richesse".La science conomique consiste donc en une rflexion portant sur la cration dela valeur, c'est--dire le surplus dgag dune anne sur lautre, dune priode lautre. Cest ce que lon appelle "croissance conomique".Mais la recherche en science conomique va encore plus loin. Aprs ltude duprocessus de cration de la richesse, elle tudie aussi (F.Carluer [2002]) :

    a) - la nature de la richesse cre ; la richesse cre sentend la valeur montaire

    dtenue par les agents conomiques (le PIB, par exemple) mais renvoie aussi des ressources non montaires donc difficilement mesurables contribuant crerle "bien social" entre les agents conomiques. La notion de richesse rejoint doncpartiellement celle de "bien-tre" ;

    b) - la structure du systme productif, c'est--dire les relations productives etfinancires entre les agents conomiques, mais aussi, plus qualitativement, lesstructures institutionnelles, sociales ou mentales rgissant la production ; cest lacohrence et la combinaison de ces structures qui est lorigine du

    dveloppement conomique ;

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    c) - le cadre spatio-institutionnel dans une perspective historique ; lconomiecherche comprendre pourquoi certains espaces (continents, nations, rgions)ont connu une croissance vive et soutenue (un "take off" ou dcollage) durant

    telle ou telle priode, pourquoi un processus de dveloppement sest-ilenclench l et pas ailleurs (parfois mme dans une localit voisine), alors quecertaines conditions "objectives taient a priori similaires ? Pourquoi a-t-ilperdur cet endroit ? Pourquoi des espaces connexes ou lointains connaissent-ils du retard ? Les rponses ces questions relvent du domaine de lconomiehistorique ;

    d) - quelles sont les causes de lapparition de la richesse ? Autrement dit, quelssont les principaux facteurs (matires premires, ressources naturelles, capital,travail, innovation, formation, communication) et quels sont les principauxacteurs lorigine de la croissance conomique (entreprises, mnages,institutions financires, Etats reste du monde).Cela renvoie aux problmes dedotation, dallocation, de cration et de rpartition de ressources, mais aussi celui de lusage efficient des facteurs de production de la stimulation delinvestissement, du transfert de technologie, de lacquisition de qualifications.

    Pour lconomiste amricain Joseph E. STIGLITZ,"La science conomiquetudie comment les individus, les entreprises, les pouvoirs publics et dautresorganisations sociales font des choix, et comment ces choix dterminent

    comment les ressources de la socit sont utilises". Selon cet ancien conomisteprincipal de la Banque Mondiale, les questions de base de la scienceconomique sont :1- Que produit-on et en quelle quantit ?2- Comment ces biens sont-ils produits ?3- Pour qui ces biens sont-ils produits ?4- Qui prend les dcisions conomiques et selon quel processus ?

    V - Les deux approches fondamentales de lconomie

    Lanalyse conomique pouse deux approches fondamentales : lapprochemacroconomique et lapproche microconomique

    Lapproche macroconomique consiste essayer de comprendre une situationconomique globale en partant de variables globales (Produit Intrieur Brut,Consommation des mnages, Epargne nationale Investissement etc.)Lapproche microconomique, par contre, prconise qu en face dune situationconomique globale, on se demande si cette situation conomique nest pas

    laboutissement de comportements conomiques individuels.

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    Certains conomistes du XIXe sicle sont partis de loptimum conomiqueindividuel pour expliquer le bien-tre collectif. Leurs tudes ont constitu unvritable courant de pense quon appelle la thorie marginaliste ou thorie

    micro- conomique ou encore thorie no-classique.Les chefs de file de ce courant de pense microconomique furent lAutrichienKarl MENGER, lAnglais Stanley JEVONS et le Franais Lon WALRAS. Lesconomistes noclassiques ont tudi lquilibre ou loptimum du producteur,du consommateur et des marchs.Ce sont des analyses qui ont systmatis les prises de dcisions dallocationrationnelle des ressources par leurs dtenteurs.Sur le plan technique et financier, des contraintes psent sur le consommateur etsur le producteur. Ltude de lquilibre conomique se ramne donc un calculdoptimisation sous contrainte.Lanalyse microconomique repose sur des calculs conomiques utilisant desmathmatiques lmentaires telles que ltude des fonctions et le calculdiffrentiel.Le prsent cours se penche sur le comportement dun agent conomique,investisseur, promoteur de projet dinvestissement. A partir de la rationalitconomique classique, il expose les critres prvalant la prise de dcisiondinvestir ou de ne pas investir, de prfrer tel investissement tel autre, dechoisir entre plusieurs variantes dun mme projet.Ce cours commence, nanmoins, par un dveloppement sur les outils financiers

    de prise de dcision court terme par lutilisation du calcul financier bas surlestaux dintrts simples.

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    CHAPITRE 1 : TAUX DINTERETS SIMPLES ET TAUX

    DINTERETS COMPOSES

    IIntrts simples

    Les intrts simples sont utiliss lors des oprations financires court terme(moins dun an) et quelquefois moyen terme (2 ou 3 ans). Ils sappliquentessentiellement aux comptes bancaires, aux comptes dpargne, aux comptesdpargne logement.En systme dintrts simples, lintrt produit par un capital est proportionnel ce capital et la dure du placement.Soit

    C : capital placn : dure du placementt : taux dintrtI : montant des intrts obtenus

    11. Dure n exprim en nombre de joursLe capital C plac au taux t% pendant n jours de lanne commerciale rapporte :

    x

    12. Dure exprime en moisLe capital C plac au taux de t% pendant n mois sur les 12 mois de lannerapporte :

    x

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    13. Dure exprime en annesLe capital C plac pendant n annes rapporte :

    14. Dtermination du nombre de jours de placementDtermination du nombre de jours de placement

    La manire de compter le nombre de jours pour le calcul des intrts simplespeut diffrer selon les pays. Il existe dans le monde trois grands systmes dedcompte :

    1/ Angleterre, USA, Canada, Chine, PortugalAnne : 365 joursMois : nombre exact de jours

    2/ France, Japon, Brsil, Argentine, Afrique francophone

    Anne : 360 joursMois : nombre exact de jours

    3/ Allemagne, SuisseAnne : 360 joursMois : 30 jours

    Exemple :Nombre de jours allant du 10 juillet au 25 septembre

    France et Angleterre Allemagne et Suisse

    10 juillet10 Aot : 31 jours 30 jours10 Aot10 Septembre : 31 Jours 30 jours10 septembre25 septembre : 15 jours 15 jours

    77 jours 75 Jours

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    15. Mthode de calcul rapide : mthode des nombres et diviseursPour un banquier, t est constant. Do lide dcrire la formule en sparant cequi est constant de ce qui est variable

    Le numrateur est le produit du capital par le nombre ; on lappelle Nombre (N).Il est relatif au capital et au nombre de jours.

    N = C.n

    Le dnominateur est le rapport de 36000 au taux. On lappelle Diviseur Fixe (D)

    Do :

    N = C.n est variable

    est constant

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    Valeurs du Diviseur correspondant aux taux usuels

    Taux Diviseur Fixe

    11,52

    2,53

    3,54

    4,55

    5,56

    6,57

    7,5891012

    36 00024 00018 00014 00012 000

    10 285,79 0008 0007 200

    6 645,76 000

    5 538,45 142,84 8004 5004 0003 6003 000

    ExerciceCalcul de lintrt produit par un prt de 100.000 F du 17 mars au 17 juillet

    t = 9% (pays francophones dAfrique)

    Nombre de jours

    Mars (du 17 au 31) : 14 jours

    Avril : 30 jours

    Mai : 31 joursJuin : 30 jours

    Juillet : 17 jours

    122 jours

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    I = 3 050 F

    t = 9% donc D = 4 000

    N = C.n = 100 000 x 122 = 12 200 000

    =

    16. Fonctionnement dun compte161. Mouvements dun compteUn compte ordinaire comprend deux parties :

    le Dbit o est enregistr ce qui diminue lavoir du titulaire ou augmentede sa dette ;

    le Crdit o est inscrit ce qui augmente lavoir ou diminue la dette dutitulaire.

    Les sommes inscrits portent intrt depuis une date appele date de valeurjusqu la date darrt du compteLes sommes au dbit portent intrt pour celui qui gre le compte un tauxconvenu.Les sommes du crdit portent intrt pour le titulaire du compte un tauxconvenu.Si ces deux taux sont le mme, on dit que le compte est taux rciproque.Toutefois, la rglementation bancaire peut interdire la rmunration des comptes vue. En France, les comptes vue du personnel des banques et les comptes des

    correspondants sont rmunrs.Dans la zone UEMOA, les intrts crditeurs sont servis seulement pour lescomptes terme, c'est--dire les dpts terme (DAT)

    162. La date de valeurOn appelle date de valeur dune somme la date partir de laquelle cette sommecommence porter intrt. Cest une date fictive qui ne correspond pas toujours la date de lopration : elle peut lui tre antrieure ou postrieure.Le calcul des intrts se fait sur la priode dtermine par deux dates de valeursuccessives. Le dcalage entre les dates dopration et les dates de valeurs jouetoujours en faveur du banquier.

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    ExempleRetrait despces : valeur jour de retrait1 jour calendaire

    Versement despces : valeur jour de versement + 1 jour calendaire

    163. Solde du compteA dates rgulires (fin de mois, fin de trimestres), on arrte le compte. Pour cela,on fait :Le total des montants au dbitLe total des montants au crditPuis on tire le solde, c'est--dire la diffrence entre les deux totaux. Le solde estdbiteur si le total au dbit est suprieur au total au crdit ; il est crditeur dansle cas contraire.Juridiquement, seul le solde a un caractre exigible.

    17. Capitalisation et actualisation intrts simples171. Capitalisation ou valeur acquiseOn appelle capitalisation ou valeur acquise dun capital C au bout de n priodes,la somme du capital plac (principal) et des intrts acquis

    Cn =

    La valeur acquise est proportionnelle au cap. C placCest un fct affine du taux dintrt et de la dureElle permet au prteur un enrichissement infini lorsque n crot infiniment.

    (Cn)

    Arctg ()

    C

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    172. Actualisation ou valeur actuelleOn appelle actualisation ou valeur actuelle dun capital C disponible au bout den priodes la quantit.

    C0 =

    t est appel taux dactualisationCette formule est suppose valuer maintenant un capital disponible au bout den priodes. Elle perd tout son sens si n est trs grand car on obtient un rsultatngatif.

    173. Valeur acquise et valeur actuelle dune suite dannuits constantes1731. Versement en fin de priodes

    a a a a a

    0 1 2 n

    a : montant du versement (constant)t : Taux dintrt

    17311. Valeur acquise

    1er versement : capitalis pendant (n-1) annes

    Valeur acquise =

    2e versement : capitalis pendant (n-2) annes

    Valeur acquise =

    ke versement : capitalis pendant (n-k) annes

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    Valeur acquise =

    (n-1)e versement : capitalis pendant (n-(n-1)) annes, soit pendant 1 anne.

    Valeur acquise = =

    ne versement : capitalis pendant (n-n) annes

    Valeur acquise =

    = a

    Valeur acquise totale

    Vn = ((n-1)+(n-2)+(n-3)+.+(n-k)+.+1)

    Vn = (1+2+3++ (n-1))

    Le facteur (1+2+3+ + (n-1)) est une suite arithmtique de n-1termes, de raison 1, de premier terme 1 et de dernier terme (n-1)

    Vn =na +

    Vn =na +

    Vn =na +

    Vn =

    17312. Valeur actuelleLa valeur actuelle du 1er versement est : a

    La valeur actuelle dernier versement est : a

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    Le calcul donne :

    Valeur actuelle totale :

    V0

    1732. Versement en dbut de priode

    a a a a a a

    0 1 2 n

    Des dmonstrations similaires la dmonstration faite prcdemment donnentles formules des valeurs acquise et actuelle pour des versements de dbut depriode

    17321. Valeur acquiseValeur acquise dune suite dannuits constantes de dbut de priode est :

    Vn =

    17322. Valeur actuelleValeur actuelle dune suite dannuits constantes de dbut de priode est :

    V0

    174. Dlai de rcupration dun capital investi

    On appelle dlai de rcupration dun capital C prt au taux annuel t le temps nau bout duquel les intrts acquis ont rembours le capital prt.

    Do :

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    = C soit n =

    175. Taux moyen de plusieurs placementsOn considre :le capital C1 plac au taux t1 pendant n1 annesle capital C2 plac au taux t2 pendant n2 annes...Le capital Ck plac au taux tk pendant nk annes

    On appelle taux moyen de ces placements, le taux qui fournirait la mmecapitalisation.

    On crit alors :

    On en tire :

    est la moyenne arithmtique des taux pondre par les nombres.

    176. Taux quivalents

    Divisons lanne en k priodes de dure anne. On dit que le taux une priode anne est quivalent au taux annuel t si cetaux produit la mme capitalisation que le taux t au bout dune anne.Donc :

    =

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    IIIntrts compossIl ya capitalisation intrts composs lorsque les intrts la fin dune priodesajoutent au capital pour produire intrt durant la priode suivante.

    21. Valeur acquise ou capitalisation intrts compossA intrts composs, la valeur actuelle dun capital plac est une fonctionexponentielle de la dure de vie.

    O C : Capital plac

    i : Taux pour 1n : Dure du placement

    (Cn)

    n22. Calculs numriques bass sur la valeur acquiseLa formule de la valeur acquise comprenant 4 lettres, elle permet de calculer lavaleur de chaque lment connaissant la valeur des autres.

    Les calculs peuvent se faire : par les logarithmes,

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    par les tables financires, par la calculette.

    Principe de capitalisation

    Priode Capital plac Ct-1 Intrts = Ct-1(i) Capital acquisCt-1+Ct-1 i = Ct-1(1+i)

    1

    2

    3

    4

    5

    CO = 1 000

    1 000(1+0,10)

    1 000(1+0,10)2

    1 000(1+0,10)3

    1 000(1+0,10)4

    1 000x0,10 = 100

    1 000(1+0,10) x 0,10 = 110

    1 000(1+0,10)2 x 0,10 = 121

    1 000(1+0,10)3 x 0,10 = 133,10

    1 000(1+0,10)4 x 0,10 = 146,41

    1 000(1+0,10) = 1 100

    1 000(1+0,10)2 = 1 210

    1 000(1+0,10)3 = 1 331

    1 000(1+0,10)4 = 1 464,10

    1 000(1+0,10)5 =1610,51

    221. Calcul de la valeur acquise

    222. Calcul de la valeur actuelle

    223. Calcul de la dure de placement

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    22

    224. Calcul du taux dintrt

    ( )

    1/n

    i = ( )

    1/n1

    225. Calcul des intrts obtenusLes intrts acquis au bout de n annes sobtiennent en faisant la diffrenceentre la valeur acquise et le capital, initial plac.On a :

    226. Utilisation des tables financires2261. Premier cas : le taux existe dans les tables financiresExempleOn se propose de calculer le capital constitu au bout de 17 semestres par 2 000F placs intrts composs au taux semestriel de 3%.

    Dans la Table financire 1, la valeur qui figure lintersection de la ligne n = 17et i = 3% est 1,653.Donc, la valeur acquise recherche est :Cn = 250 000 F x 1,653 = 413 250 F

    2262. Deuxime cas : le taux nexiste pas dans les tables financiresExemplePrenons le taux semestriel de 3,15%.3,15 est compris entre 3,10 et 3,20 ;

    On procde une interpolation en raisonnant de la faon suivante :

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    23

    Pour i = 3,10 %, on lit dans la table : 1,680Pour i = 3,20%, on lit dans la table : 1,708

    Pour i = 0,10, on a Valeur = 0,028Pour i = 0,05, on a Valeur = X

    = 0,014

    Donc pour i = 3,15%, on trouve 1,680 + 0,014 = 1,694

    Cn = 250 000 F X 1,694 = 423 500 F

    Linterpolation assimile, dans lintervalle retenu, une courbe exponentielle unedroite. Le rsultat obtenu est donc dautant plus prcis que lintervalledinterpolation sera rduit.

    23. Comparaison intrts simples et intrts compossLa capitalisation compose des intrts est plus avantageuse pour le prteur (oule dposant) que la capitalisation simple si la dure du prt ou la dure duplacement dpasse un an et est moins avantageuse dans le cas contraire.

    En effet,Si n > 1, alors (1+i)n > 1 +niSi n < 1, alors (1 + n)n < 1 = ni

    Cn

    C(1+i)nC+Cni = C(1+ni)

    C

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    24

    1 n

    24. Taux quivalents

    Divisons lanne en k sous-priodes.

    Chaque division correspondant anne.

    Soit ik, le taux dintrt applicable cette division. On dit ik est quivalent autaux annuel i si ik procure la mme capitalisation de 1F que i pour une priodede un an.Do :

    1x(1+ik)k

    = (1+i)1

    .

    Donc

    ik = (1+i)1/k

    -1

    i = (1+ ik)k1

    A intrts composes, un taux semestriel nest jamais gal au taux annuel divis

    par 2.

    i : taux annuelis : taux semestriel quivalent i. On a donc :

    C(1+ is)2 = C(1+ i)

    (1+ is) = (1+ is)1/2

    is = (1+ is)1/21

    Au taux annuel de 6% correspond le taux semestriel :

    is = (1+0,06)1/21

    is = 2,96%

    Au taux semestriel is = 6% correspond le taux annuel i = 12, 3%. En effet, on a :

    i = (1+0,06)21= 1,1231= 0,123 ou 12,3%

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    25

    25. Actualisation intrts composs

    Lactualisation est linverse de la capitalisation

    La capitalisation de 1F pendant n annes donne : Do, une actualisation de 1F pendant n annes donne :V0

    La valeur actuelle dun capital C disponible au bout de n priodes est :

    V0

    26. Valeur acquise dune suite dannuits

    261. Annuits de fin de priode

    a a a a a

    0 1 2 n

    Capital a1 plac en fin de priode 1Capital a2 plac en fin de priode 2Capital a3 plac en fin de priode 3...

    Capital ak plac en fin de priode k..

    .Capital an-1 plac en fin de priode n-1Capital an plac en fin de priode n

    2611. Valeur acquise totale au cas o les annuits ne sont pas constantes

    Cn = a1(1+i)n-1 + a2(1+i)

    n-2+ a3(1+i)n-3 ++ ak(1+i)

    n-k ++ an-1(1+i)n-(n-1)

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    26

    + an(1+i)n-n

    Cn = a1(1+i)n-1 + a2(1+i)

    n-2+ a3(1+i)n-3 ++ ak(1+i)

    n-k ++ an-

    1(1+i)

    + an

    2612. Valeur acquise dune suite dannuits constantes de fin de

    priode= a[(1+i)n-1 + (1+i)n-2+ (1+i)n-3 ++ (1+i)n-k ++ (1+i)+ 1]

    [(1+i)n-1 + (1+i)n-2+ (1+i)n-3 ++ (1+i)n-k ++ (1+i) + 1] estune suite gomtrique de n termes, de premier terme1et deraison (1+i)

    Donc, Cn

    Cn = a

    262. Annuits de dbut de priode

    a a a a a a

    0 1 2 n

    Valeur acquise dune suite dannuits constantes de dbut de priode

    Valeur acquise :

    Cn = a (1+i)

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    27

    27. Valeur actuelle dune suite dannuits

    0 1 2 3 n

    a1 a2 a3 an

    a1(1+i)-1

    a2(1+i)-2

    a3(1+i)-3

    an(1+i)-n

    271. Annuits de fin de priode

    2711. Valeur actuelle dune suite dannuits non constantes de fin de

    priode

    V0 = a1(1+i)-1 + a2(1+i)

    -2+ a3(1+i)-3 ++ ak(1+i)

    -k ++ an-1(1+i)

    -(n-1)

    + an(1+i)-n

    2712. Valeur actuelle dune suite dannuits constantes de fin de priode

    V0 272. Annuits de dbut de priode

    Valeur actuelle dune suite dannuits constantes de dbut de priode

    V0

    (1+i)

    28. Placements taux variables dun mme capital

    Le capital C est plac au taux i1 pendant n1 annesEnsuite, le capital C est plac au taux i2 pendant n2 annes

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    28

    .

    .

    .

    Enfin, le capital C est plac au taux ik pendant nk annes

    La valeur acquise totale obtenue est :

    Cn = C(1+i)n

    1(n+1)n2..(1+i)

    nk

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    CHAPITRE 2LES CRITERES DE CHOIX

    DES INVESTISSEMENTS BASES SUR LACTUALISATION

    I. Dfinition de linvestissement, typologie et composantesde linvestissement

    11. Dfinition de linvestissementSelon P. Mass, lacte dinvestir "constitue lchange dune satisfactionimmdiate et certaine laquelle on renonce contre une esprance que lonacquiert et dont le bien investi est le support"."Le terme" esprer illustre le double contenu de la dcision dinvestir : celuidun arbitrage dans le temps puisque lesprance concerne le futur, et celui dun

    pari puisque esprer nest pas tenir".Lacte dinvestir est au cur de la vie conomique; il est fondateur de lactivitconomique ; laction dinvestir dtermine la capacit productive sans laquelle ilne peut y avoir ni production ni croissance conomique. Elle exige uneaccumulation pralable de moyens de financement.Les causes de linvestissement dans lconomie sont multiples : remplacerquipement, accrotre la capacit de production afin de rpondre laugmentation de la demande, rduire les cots en modernisant les installations,

    prendre le contrle dune entreprise travers lacquisition de parts sociales

    La dfinition de P. Mass met en vidence les trois aspects qui caractrisent leprocessus dinvestir:a). lintervention dun sujet qui opre un arbitrage en faveur duneconsommation future au dtriment dune consommation prsente ;

    b). le prix de lchange entre la valeur laquelle le sujet renonce et lesprancede valeur quil acquit ;c). la dfinition de lobjet qui sert de support larbitrage dune rpartition de

    revus dans le temps.

    Pour pousser la logique son terme, lacte dinvestir doit tre envisag sous undouble point de vue :

    - le point de vue du sujet actif, lentrepreneur qui met en uvre unprojet dinvestissement c'est--dire quil acquiert des actifs rels oubiens conomique afin de produire des biens ou des services;

    - le point de vue du sujet passif, linvestisseur, c'est--dire le dtenteurde capitaux financiers

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    Entre les deux, il y a le march financier ; son rle est de transfrer lesressources de financement vers linvestissement productif et de garantir uneallocation efficiente des ressources.

    Le march est vritablement la rfrence qui dtermine le comportement desagents conomiques, le producteur en qute de ressources tout commelinvestisseur la recherche dun placement pour son pargne.Les actifs, support de linvestissement, existent sous des formes trs varies ; il

    peut sagir de machines, dquipements, de marques commerciales, de brevetsou de licences, de contrats de gestion, dactifs financiers.

    Un investissement peut aussi tre dfini comme lachat dun bien matriel ouimmatriel dont on attend un service durable

    12. Typologie des investissements

    Les typologies des investissements sont nombreuses. Dun point de vueconomique, on distingue :

    a) les investissements productifs qui sont ceux qui permettent unaccroissement de la production et donc du chiffre daffaires et dubnfice ;

    b) les investissements improductifs qui sont les investissements neutres auregard de la production et qui donc nautorisent pas un accroissement deprofit ; on peut citer en guise dexemple la construction de nouveauxlocaux administratifs. Il convient de noter qu investissementsimproductifs ne signifie pas investissements inutiles .

    Au sein des investissements productifs, plusieurs classifications ont t opres

    121. Classification comptableCette classification est base sur le critre de la nature des actifs investis, c'est--

    dire acquis. On distingue ainsi trois catgories dinvestissement : les actifs corporels correspondant aux biens physiques (quipements,

    installations techniques, machines et outillages ) les actifs incorporels ou investissements immatriels (fonds de commerce,

    brevets, licences, logiciels informatiques, etc.) ; les actifs financiers qui servent la prise de participation et au contrle

    dune socit tierce

    122. Classification selon la finalit industrielle ou commerciale des

    investissementsAu terme de cette classification on distingue :

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    les investissements de renouvellement qui visent le maintien dunpotentiel de production et de distribution,

    les investissements de productivit qui ont pour but de contribuer larationalisation et la modernisation de loutil de production dans unestratgie de rduction des cots soit offensive soit dfensive,

    les investissements dexpansion qui contribuent la croissance delentreprise en rponse un accroissement de la demande ou des besoins,

    les investissements dinnovation qui correspondent au dveloppementdactivits nouvelles, au lancement de nouveaux produits, la cration denouveaux marchs

    Cette seconde classification a une grande importance dun poit de vuefinancier dans la mesure o sil est ais de prvoir les rsultats qui peuvent

    provenir dun investissement de renouvellement, il nen est pas du tout demme sil sagit dun investissement dinnovation ; en outre, les risquesattachs chaque investissement ne sont pas les mmes selon les diffrentescatgories.

    123. Classification dun point de vue strictement financierSelon cette logique financire, un investissement se caractrise par une suitede flux de liquidits ou flux de trsorerie chelonns dans le temps. Ces fluxsont soit des encaissements soit des dcaissements et leur rpartition danslchancier dpend du caractre industriel ou commercial delinvestissement, et aussi du facteur organisationnel du processus deproduction.Au terme de cette classification, on distingue quatre types dinvestissementselon la configuration de leur chancier :

    les investissements avec mise de fonds ponctuels qui gnrent desrevenus continus,

    les investissements avec mise de fonds ponctuel et revenu ponctuel, les investissements ncessitant une mise de fonds continue mais

    dgageant un revenu ponctuel, les investissements avec mise de fonds continue et dgageant aussi des

    revenus continus.

    124. Le contenu de linvestissement

    1241. Le cotLa caractristique essentielle de tout investissement est son cot. La dpensedinvestissement est soit ponctuelle (cas de lachat dune machine) soit taledans le temps (cas de lamnagement dun site) ; dans cette seconde alternative

    le cot se prsente sous forme dun chancier: cest lchancierdinvestissement (I0, I1, I2,).

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    32

    1242. Les dpenses dexploitationLes dpenses de fonctionnement occasionnes par le fonctionnement duninvestissement se prsentent galement sous forme dchancier: (D1, D2,

    D3,.Dn) o n est le nombre dannes de fonctionnement.Les dpenses de fonctionnement comprennent :Les frais directs ou frais variables (matires premires, carburant, intrantagricoles),Les frais indirects ou frais fixes (frais gnraux ou frais administratifs,rmunration personnel permanent.

    1243. Les recettes dexploitationLes recettes dexploitation correspondent aux chiffres daffaires gnrs par la

    production ou laccroissement de production li linvestissement. Elles seprsentent galement sous forme dchancier de recettes (R1, R2, R3Rn)

    1244. La dure de vieLa dure de vie dun investissement se dfinit comme le nombre dannes ndurant les quelles il peut produire des recettes et/ou occasionner des dpensesdexploitation.

    1245. Le cash-flowLa notion de cash-flow est une notion de trsorerie

    Le cash-flow est le solde des flux de caisse engendr par un investissement lafin dune priode; en dautres termes, il sagit de la diffrence entre les entreset les sorties montaires au cours de la priode.

    Pour une anne k, on a :

    CFk = RkDk - Ik

    O CFk = Cash-Flow de lanne k

    Rk = Recettes de lanne kDk = Dpenses de lanne kIk = Investissement de lanne k

    Dans certains cas (pas dans tous), il possible, la fin de la vie delinvestissement, de vendre tout ou partie du matriel financ par cetinvestissement. La somme correspondant cette vente est alors appele valeurrsiduelle de linvestissement et le cash-flow de lanne n devient :

    CFn = RnDnI+ Vn avec Vn = Valeur rsiduelle de linvestissement lafin de lanne n.

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    Dans le cas o linvestissement consiste remplacer un matriel encore enservice, le cash-flow prendre en compte est le cash-flow additionnel entranpar la variation de la production par rapport la production pr-existante lie

    lutilisation de lancien quipement maintenu.

    CFk add. = Rk addDk add - Ik add.

    OCFk add. = Cash-Flow additionnel de lanne kRk add. = Recettes de additionnelles lanne kDk add. = Dpenses de additionnelles lanne kIk add. = Investissement additionnel de lanne k

    Exemple dapplicationInvestissement A Cot anne 0 : 80 000

    Cot anne 1 : 50 000

    Dure de vie : 5 ans

    Valeur rsiduelle : 10 000

    Dpenses dexploitation : 10 000/an

    Recettes anne 1 : 30 000

    2 : 50 000

    3 : 70 000

    4 : 50 0005 : 50 000

    Annes Cotinvestissement.

    Recettes Dpensesdexploitation

    Valeurrsiduelle.

    Cash-flow

    0123

    45

    80 00050 000 30 000

    50 00070 000

    50 00050 000

    10 00010 00010 000

    10 00010 000 10 000

    (80 000)(30 000)40 00060 000

    40 00050 000

    Les valeurs ngatives sont crites entre parenthses

    1246. Signification du taux dintrtLe taux dintrt auquel un individu ou une entreprise peut placer de largent ouen emprunter joue un double rle :

    - dune part, il rmunre le dtenteur de fonds qui place son argent ; le tauxdintrt permet alors de compenser sa privation temporaire delutilisation des fonds

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    - dautre part, il protge le dtenteur de fonds des risques drosionmontaire (inflation), en garantissant le pouvoir dachat de son placementlorsque le taux dinfrieur est suprieur au taux dinflation.

    Une somme dargent S place au taux dintrt i vaudra- au bout dun an : S1 = S(1+i)- au bout de 2 ans : S2 = S(1+i)2- au bout de 3 ans : S3 = S(1+i)3--- au bout de n annes : Sn = S(1+i)n

    Inversement, la somme S1 qui sera verse dans un an vaut actuellement :

    S1S0 = = S1(1+i)

    -1 (valeur actuelle)(1+i)

    Pour une somme Sn devant tre perue dans n annes, la valeur actuelle est :

    SnS0 = = Sn(1+i)

    -n

    (1+i)n

    Le taux I est donc ici un taux dintrt correspondant un taux dactualisation.

    2. Les critres bass sur lactualisation

    21. La Valeur Actuelle Nette (VAN)

    212. Dfinitions : valeur actuelle et valeur actuelle nette2121. Valeur actuelleLvaluation dun investissement par la valeur actuelle (VA) consiste calculerles revenus futurs, c'est--dire les flux de trsorerie, attendus de cetinvestissement et en faire la sommation

    ExempleSoit un projet dont linvestissement ponctuel (Anne 0) slve 5 000 000 et

    dont lchancier des revenus se prsente comme suit:

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    t 1 2 3 4 5

    Ft 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 5 000 000

    Ft: Revenus de lanne t

    La valeur nette de cet investissement est :VN = - 5 000 000 +2 000 000 +3 000 000+4 000 000+5 000 000+5 000 000

    = 14 000 000

    La logique conomique met en vidence les limites de la notion de valeur nette ;en effet, le temps qui scoule entre le moment o lon investit et le moment olinvestissement rapporte des revenus son promoteur ne peut tre ignor. Deuxquestions simposent :

    - Pour un investisseur, est-il quivalent de toucher un revenu dans 1 an,dans 2 ans, dans 3 ans ou plus tard ? Par exemple, est-il quivalent derecevoir 1 000 F dans 1 an dans 2 ans, dans 10 ans ou aujourdhui ?Cette question soulve le problme de lactualisation.

    - Le pouvoir dachat dun revenu est-il le mme sil est obtenu dans 1 an,dans 2 ans ou plus tard ?Cette seconde question soulve le problme de linflation.

    La valeur actuelle de cet investissement est :VA=2 000 000 x (1,10)

    -1+ 3 000 000 x (1,10)

    -2+ 4 000 000 x (1,10)

    -3+

    5 000 000 x (1,10)-4 + 5 000 000 x (1,10)-5 = 13 822 450

    2122. Valeur actuelle netteLa valeur actuelle nette est lun des principaux critres de choix desinvestissements. Elle permet de dduire des flux de revenus actualiss gnrs

    par linvestissement les montants actualiss des investissements ralissLa valeur actuelle nette dun investissement est donc la somme des flux nets deliquidit (ou flux nets de trsorerie) actualiss gnrs par cet investissementdurant sa dure de vie.

    CF1 CF2 CFk CFnVAN = - I0 + + + ++

    (1+i)1 (1+i)2 (1+i)k (1+i)n

    VAN = - I0 + CF1(1+i)-1

    + CF2(1+i)-2

    +.+ CFk(1+i)-k

    + + CFn(1+i)-n

    O CFk est le cash-flow gnr en anne k

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    i : taux dactualisationn : dure de vie de linvestissement

    VAN = - I0 + CFk(1+i)-k

    En prenant I0 = CF0 on crit :

    VAN = CFk(1+i)-k

    Dans cette formule, chaque flux de liquidit, flux entrant (recette) commesortant (dpense), enregistr par linvestisseur est ramen sa valeur actuelle,c'est--dire lanne 0. Pour ce faire, chaque flux est affect dun coefficientdactualisation correspondant la priode durant laquelle il est survenu

    Anne Flux Coefficientdactualisation

    0 -I0 (1+i) =11 CF1 (1+i)

    - 2 CF2 (1+i)

    -23 CF3 (1+i)

    -3. . .k CFk (1+i)-

    . . .n CFn (1+i)

    -n

    Linvestissement initial (I0) est une sortie dargent, donc un flux ngatif.Le cash-flow (CF) de chaque anne prend en compte les recettes, les dpensesdexploitation et les investissements ventuels de ladite anne :

    CFk= RkDkIk

    Pour la dernire anne, on a :

    CFn = RnDnIn + Vn o Vnest la valeur rsiduelle de linvestissement

    ExempleReprenons le projet dinvestissement ci-dessus.Investissement ponctuel (Anne 0) : 5 000 000

    Lchancier des revenus se prsente comme suit:

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    37

    t 1 2 3 4 5

    Ft 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 5 000 000

    Ft: Revenus de lanne t

    La valeur actuelle nette de cet investissement au taux de 10% est :

    VAN = - 5 000 000 + 2 000 000 X (1,10)-1

    + 3 000 000 X (1,10)-2

    + 4 000 000X

    (1,10)-3

    + 5 000 000 X (1,10)-4

    + 5 000 000 X (1,10)-5

    = 8 822 450

    Pour un taux dactualisation de 6%, on obtiendrait:

    VAN = - 5 000 000 + 2 000 000 x (1,06)-1

    + 3 000 000 x (1,06)-2

    + 4 000 000 x

    (1,06)-3

    + 5 000 000 x (1,06)-4

    + 5 000 000 x (1,06)-5

    =

    213. Cas o les cash-flows sont constantsSupposons les cash-flows successifs constants :CF1 = CF2= ..= CFn = FAlors,VAN = - I0 + F(1+i)

    -1 + F(1+i)-2+.+ F(1+i)-k++ F(1+i)-nVAN = - I0 + F[(1+i)

    -1 + (1+i)-2+.+ (1+i)-k+ + (1+i)-n]VAN = - I0 + F(1+i)

    -1[1 + (1+i)-1 + (1+i)-2+.+ (1+i)-k+ + (1+i)-(n-1)][1 + (1+i)-1 + (1+i)-2 +.+ (1+i)-k + + (1+i)-(n-1)] est une suite

    gomtrique de n termes de raison (1+i)-1.

    Utilisons la formule des progressions gomtriques :

    1 - an1+a+a2+a3+..+an-1 =

    1a

    1(1+i)-n

    VAN = -I0 + F(1+i)-1 x1(1+i)-1

    1(1+i)-nVAN = -I0 + F

    i214. La VAN en fonction du taux dactualisationOn voit travers la formule que la valeur actuelle nette (VAN) duninvestissement est tributaire du taux dactualisation i retenu. La VAN est

    gnralement une fonction dcroissante du taux dactualisation. Plus le tauxdactualisation est lev, plus la valeur actuelle nette est faible et plus le taux est

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    faible plus la VAN est leve. A un taux dactualisation lev correspond unevaleur actuelle nette dautant plus rduite quelle est loigne dans le temps. Lasituation est inverse si le taux dactualisation est faible.

    VAN EN FONCTION DU TAUX

    Exemple dapplication

    Reprenons lexemple du paragraphe 1245 et procdons au calcul de la valeur actuellenette sans tenir compte, dans un premier temps, de limpt sur le bnfice.

    Investissement A Cot anne 0 : 80 000

    Cot anne 1 : 50 000

    Dure de vie : 5 ans

    Valeur rsiduelle : 10 000

    Dpenses dexploitation : 10 000/an

    Recettes anne 1 : 30 000

    2 : 50 000

    3 : 70 000

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    4 : 50 000

    5 : 50 000

    Echancier des cash-flows

    Annes Cotinvestissement

    Recettes Dpensesdexploitation

    Valeurrsiduelle

    Cash-flow

    0123

    45

    80 00050 000 30 000

    50 00070 000

    50 00050 000

    10 00010 00010 000

    10 00010 000 10 000

    (80 000)(30 000)40 00060 000

    40 00050 000

    Valeur actuelle nette avant impt

    Annes Cash-flowsAvant impt

    Coeff. dact.(10%)

    Cash-flows actualiss

    123456

    (80 000)(30 000)40 00060 00040 000

    50 000

    10,9090,8260,7510,683O,621

    (80 000)(27 270)33 04045 06027 32031 050

    VAN 29 200

    215. Signification conomique de la valeur actuelle nette (VAN)

    La VAN dun investissement est la richesse que gnre cet investissement durant sadure de vie ; cest la rentabilit finale quil dgage au profit de son promoteur au-del dela rentabilit que traduit le taux dactualisation. Ainsi, dire que la VAN duninvestissement X au taux dactualisation de 10% slve 5 000 000 F signifie que cetinvestissement dgage, pour chaque 100 F investi, une rentabilit de 10 F et quen plusde cela, sur toute sa dure de vie, il procure une richesse additionnelle de 5 000 000 F.

    216. Utilisation de la valeur actuelle nette comme critre dacceptation ou de choixde projets

    a) - La rgle de la VAN permet de slectionner des investissements qui offrent prioriune rentabilit au moins gale celle du march.

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    La relation entre la rentabilit dun investissement et celle du march est la suivante : uneVAN positive correspond un projet dont le taux de rentabilit est suprieur celui dumarch et la VAN est le surplus de rsultat par rapport la rentabilit attendue par les

    investisseurs ; en dautre terme, il est plus profitable pour le dtenteur du capitaldinvestir dans ce projet que de placer son argent au taux dintrt du march financier.Ce projet enrichit son promoteur et son acceptation dinvestissement est doncrecommande.b) - Un projet ayant une VAN nulle a un taux de rentabilit gal celui du march et sonrsultat conomique attendu est strictement gal la rmunration des capitaux engags.Par rapport lopportunit quoffre le placement sur le march financier, ce projet neprsente ni avantage ni dsavantage. Un tel projet est l aussi acceptable.c) - En revanche, si la VAN est ngative, le taux de rentabilit prvisionnel du projet estinsuffisant, linvestissement exige plus de ressources quil ne permet den crer. Ceprojet appauvrit son promoteur par rapport une possibilit de placement ; il doit donctre refus.d)En cas de comparaison entre deux projets exclusifs lun de lautre, la prfrence va celui qui procure la VAN la plus leve.

    217. La prise en compte de limpt sur le bnficePour estimer la rentabilit relle dinvestissement productif, cest dire la richesse quilprocure son promoteur, de mme que pour comparer entre eux deux projets

    dinvestissement, il est ncessaire de prendre en compte limpt sur le rsultat auquel ceprojet ou ces projets peuvent tre assujettis.Cette prise en compte ncessite le calcul du rsultat comptable la fin de chaque priodeen dduisant des recettes les amortissements pratiqus pour la priode concerne toutcomme lont t les dpenses dexploitation.Les amortissements, il faut le rappeler, sont des charges dexploitation non dcaissables;ce sont donc des charges dexploitation dductibles des produits dexploitation (desrecettes, notamment) lors du calcul du rsultat dexploitation mais pas dductibles desrecettes (flux de trsorerie entrants) lors du calcul des flux de liquidit car les

    amortissements sont des charges mais ne sont pas des flux de trsorerie.

    Sans impt sur le bnfice, le Cash-flow est : CFk = RkDk - Ik

    Avec impt sur le bnfice, le cash-flow est :CFk = Rsultat aprs Impt + Dotation aux Amortissements - Ik

    Or,

    Rsultat aprs Impt = [(RecettesDpenses dexploitation Dotation aux

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    Amortissements)Impt sur le bnfice]Donc

    CF = (RecettesDpenses dexploitation Dotation aux Amortissements)Impt surle Bnfice] + Dotations aux AmortissementsI

    Pour calculer limpt sur le bnfice, il faut ncessairement calculer au pralable lersultat avant impt, c'est--dire :(RecettesDpenses dexploitation Dotation aux Amortissements) car limpt sur lebnfice est un pourcentage de cette grandeur (rsultat avant impt). Ceci passe par unepremire utilisation de la Dotation aux Amortissements (soustraite)

    Une fois calculs lImpt sur le bnfice puis le Rsultat aprs Impt (ou Rsultat net),on passe au calcul du Cash-flow qui est un flux de liquidit. Pour ce faire, on rintgre laDotation aux Amortissements parce quelle neconstitue pas un flux de liquidit et navaitt dduite que par ncessit lors du calcul du Rsultat avant Impt, de lImpt sur lebnfice et du Rsultat aprs Impt (Rsultat net).

    Pour une anne k, le cash-flow est donc :

    CFk = (RkDkDAk)Impk + DAk - Ik

    O DAk: Dotation aux Amortissements de lanne kImpk: Impt sur le bnfice de lanne k

    A la fin de la dure de vie de linvestissement (Anne n), on a :

    CFn = (RnDnDAn)Impn + DAnIn + Vn

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    Suite de lexemple prcdent

    Echancier des cash-flows aprs impts

    Ans Cotinvesti

    Recettes Dpensesdexploit.

    Amortis-sements

    Bnficeavantimpt

    Imptsur le

    bnfice

    Bnficeaprsimpt

    Cash-flowsaprsimpt

    012345

    80 00050 000 30 000

    50 00070 00050 00060 000

    10 00010 00010 00010 00010 000

    26 00026 00026 00026 00026 000

    (6 000)14 00034 00014 00024 000

    -7 00017 0007 00012 000

    (6 000)7 00017 0007 00012 000

    (80 000)(30 000)33 00043 00033 00038 000

    Valeur actuelle nette aprs impts

    Annes Cash-flows avant impt Actualisation 10% Cash-flowsactualiss

    012345

    (80 000)(30 000)33 00043 00033 00038 000

    10,9090,8260,7510,6830,621

    (80 000)(27 270)27 52832 29322 53923 589

    VAN (1 318)

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    218. Critiques au critre de la VANTrois critiques principales sont faites au critre de la valeur actuelle nette :

    -

    la premire critique souligne le fait que la notion de valeur actuelle netteest fonde sur lhypothse implicite du rinvestissement total des flux deliquidits successifs dgags, ce qui est contraire la ralit ;

    - la seconde critique lencontre de la VAN est sa dpendance vis--vis dutaux dactualisation. Parlant de VAN, le choix du taux dactualisationnest pas neutre ; en choisissant un taux faible, on peut prsenter unebonne rentabilit un projet alors que le contraire pourrait se produire sile taux dactualisation est faible. Ceci, bien entendu, nest pas sansinfluencer la prise de dcision ;

    - enfin, il est reproch au critre de la VAN de privilgier la rentabilit dunprojet en ignorant totalement les problmes de financement. En effet,ltude dun projet dinvestissement peut dmontrer que ce projet est trsrentable (VAN leve), encore faut-il que les financements ncessaires sa ralisation soient obtenus. Ceci constitue gnralement une vritable

    proccupation pour les pays en dveloppement. Le tout nest pas derussir concevoir un projet trs rentable, encore faut-il pouvoir lefinancer.

    219. Le choix du taux dactualisation et lincidence de linflation

    La dpendance de la valeur actuelle nette du taux dactualisation impose que lechoix de ce dernier soit fait avec le plus de prcaution.

    Le taux dactualisation choisi ne peut descendre au-dessous dun taux planchercorrespondant au taux minimum de rmunration dun placement dans untablissement financier de la place

    Si le projet est ralis totalement ou partiellement avec un financement bancaire,linvestissement sera considr comme intressant si la VAN au taux du crdit

    est positive. Le taux dactualisation choisi sera donc le taux dintrt du crditcontract.

    Si le projet est ralis sans recours au crdit, il peut tre considr commeintressant dans la mesure o la VAN est positive pour le taux dintrt auquelon aurait pu placer les fonds disponibles. Le taux dactualisation considrer iciest le taux de placement possible.

    Les taux dintrt pratiqus sur une place financire, anticipent gnralement le

    taux dinflation. De ce fait, le taux dinflation nest pas totalement sansincidence sur le calcul dactualisation. Pour autant, ce nest pas lrosion

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    montaire (inflation) qui justifie lactualisation et les cash-flows qui font lobjetde lactualisation sont une chronique de flux (recettes et dpenses) valoriss flux constants.

    22. Le Dlai de Rcupration ou Pay-back-period

    221. DfinitionLe dlai de rcupration ou dlai de remboursement ou dlai de recouvrementest le temps ncessaire au remboursement de linvestissement initial. Ilcorrespond la dure ncessaire pour que la somme cumule des flux detrsorerie positifs du projet dinvestissement compense le montant du capitalinvesti et assure ainsi son remboursement.

    Le dlai de rcupration est le temps d tel que CF1+CF2++CFd = I0 (sans actualisation) d tel que CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)-2++ CFd(1+i)-d = I0 (avec actualisation)

    Le critre de dlai de rcupration peut tre utilis indiffremment en actualisantou non les cash - flows quoique lactualisation soit prfrable et aboutisse undlai plus long que celui obtenu sans actualisation. Par contre le classement desprojets en gnral le mme avec ou sans actualisation.

    Exemple

    a) - Sans actualisation

    0 1 2 3 4 5 6 7

    Inv. A (130.000) 20.000 40.000 60.000 40.000 40.000 - -

    Inv B (200.000) 30.000 40.000 50.000 60.000 60.000 50.000 50.000

    Dlai de rcupration de A : dA = 4 ans

    Dlai de rcupration de A : dB = 5 ans

    b)Avec actualisationo 1 2 3 4 5 6 7

    Inv A (130.000) 18.182 33.058 45.079 27321 24.837 - -

    Inv. B (200.000) 27.273 33.058 35.566 40.981 37.255 28.224 25.558Dlai de rcupration de A : dA = 5 ans

    Dlai de rcupration de A : dB = 6 ans

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    222. Interprtation conomique du dlai de rcuprationAu regard du critre de dlai de rcupration, un investissement dont le dlai dercupration est infrieur une dure dtermine est accept. Aucun principe

    financier ne permet cependant de fixer une dure de rfrence.Si lon est en prsence de deux projets exclusifs lun de lautre, le choix seportera sur celui dont le dlai de rcupration est le plus court.

    223. Limites du critre de dlai de rcuprationLe critre du dlai de rcupration entre quelquefois en contradiction avec celuide la VAN

    Exemple

    Prvisions relatives aux investissements A, B et C

    t CFt de A Ft de B Ft de C

    1

    2

    3

    4

    5

    1 000

    1 000

    0

    0

    0

    800

    800

    800

    800

    800

    500

    500

    1 000

    1 000

    2 000

    DlaiVAN (10%)

    2 ans-264,46

    2 ans, 6 mois1 032,63%

    3 ans1 543,93

    Selon le critre du dlai de rcupration, A prfrable B qui est prfrable CSelon la VAN, le projet A est rejeter car il appauvrit le promoteur, et projet Cest prfrable au projet BCette contradiction sexplique par les caractristiques du dlai de rcupration :le dlai de rcupration accorde une importance gale tous les flux de liquids

    jusquau dlai de rcupration, c'est--dire jusqu la rcupration du capitalinitial investi et naccorde aucune importance aux flux montaires situs au-delde ce dlai et ignore leur variation. Ce critre suppose donc que le cotdopportunit du capital engag dans le projet est nul jusqu la date limite

    correspondant au dlai de rcupration calcul mais est infini au-del de cettelimite. Cette hypothse implicite est tout fait absurde.

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    a (RtDt)

    IB

    IA

    B

    A

    1 2 3 4 5 6 7

    Le schma ci-dessus prsente le cas de deux projets A et B ayant le mme dlaide rcupration 6.

    Au bout de 3 annes, les revenus nets cumuls produits par le Projet B triplentceux produits par le Projet A mais au-del de 7 ans, les revenus nets cumulsproduits par le Projet A dpassent ceux produits par le Projet B

    En conclusionIl apparat clairement que le dlai de rcupration nest pas un critre derentabilit car il privilgie uniquement le degr de liquidit du projet (flux deliquidit positifs importants dans le court terme) sans toutefois garantir larentabilit du projet. En effet, au regard de ce critre, un projet dure dercupration courte peut tre accept mme si sa rentabilit (VAN) est tropfaible voire ngative.Pour cette raison, le dlai de rcupration nest pas du tout un bon critredacceptation dun projet. Il doit tre considr seulement comme un instrument

    dinformation pouvant servir grer le financement dun investissement.

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    Le critre de dlai de rcupration est utilisable surtout dans le casdinvestissements o les risques sont importants et dans le cas dentreprisesvoluant dans les technologies de pointe. Dans de telles situations, en effet, les

    prvisions long terme peuvent tre alatoires et linvestisseur privilgiera lesprojets qui lui permettront de couvrir le plus rapidement sa dpensedinvestissement.

    23. Le Taux Interne de Rendement (TRI)231. DfinitionLe Taux de Rendement Interne (TRI) ou Taux de Rentabilit Interne est le tauxdactualisation pour lequel la dpense dinvestissement est gale la somme descash-flows gnrs par linvestissement.Cest le taux dactualisation pour lequel la valeur actuelle nette est nulle.

    TRI = i tel que I0 = CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)

    -2++ CFn(1+i)-n

    TRI = I tel que VAN = 0

    TRI = i tel que VAN = 0

    TRI = i tel que - I0 + CFk(1+i)-k = 0232. Calcul du Taux de Rendement InterneLe TRI est donc la solution lquation :

    - I0 + CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)

    -2++ CFk(1+i)-k++ CFn(1+i)

    -n = 0La rsolution dune telle quation est trs dlicatePour calculer le TRI dun investissement, quatre mthodes sont utilises :

    - calcul par essais successifs- calcul par interprtation graphique- calcul par interpolation linaire- utilisation de la calculette programmable

    2321. Essais successifsLa mthode consiste choisir un taux dactualisation et calculer la VANcorrespondante. Si la VAN est positive, on choisit un taux plus lev et denouveau on calcul la VAN. On obtient une VAN infrieure la premire. Oncontinue ainsi jusqu avoir une VAN positive proche de zro, puis une VANngative proche de zro. On procde alors soit une interprtation graphique

    soit une interpolation linaire.

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    2322. Interprtation graphique

    VAN

    .

    .

    TRI

    .10 12 14 16 18 i

    .

    2324. Interpolation linaire

    Soit le projet dinvestissement A ayant les caractristiques suivantes :

    Taux VAN18%19%1%

    224,07-29,66253,73

    taux = 19% -18% = 1%

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    VAN = 253,73Pour VAN = 224,07 , taux = ?

    = 0,883

    Donc TRI = 18% + 0,883% = 18,883%

    2325. Cas particulier o linvestissement est ponctuel et o les cash-flowssont constants

    F1 = F2 = = Fn = F (avec Ft = cash-flow de lanne t)

    On a : VAN = -Io +F (1+i)t = 0= -Io + F (1+I)t = 0

    1(1+i)-n= -I0 + F = 0

    i

    On calcule ainsi la valeur du coefficient

    1(1+i)-n I0

    =i F

    Or on connat le nombre de priode n

    1(1+i)-n

    Connaissant donc la valeur de et le nombre de priodes n,i

    on lit sur les tables financires la valeur du taux i qui est le TRI.

    N.B. I0Le rapport dtermine aussi le dlai de rcupration dun investissement

    Fponctuel ayant des flux de revenus annuels constants.

    Ce rapport

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    I0 1- (1+i)-n

    = qui nest autre que le coefficient dactualisation correspondF i

    donc au temps ncessaire au remboursement du capital initial investi.

    ExempleUn projet dinvestissement prsente les caractristiques suivantes :

    Annes 0 1 2 3 4Cot investissement 40 000RecettesDpenses

    20 0005 000

    20 0005 000

    20 0005 000

    20 0005 000

    Cash-flows (40 000) 15 000 15 000 15 000 15 000

    Calcul du TRILes cash-flows sont constants et gaux 15 000

    I0 40 000 1-(1+i)-n

    Le coefficient dactualisation = = 2,67 = ( )F 15 000 i

    Pour cette valeur de 2,67 la table financire donne pour le coefficientdactualisation

    1-(1+i)-nun taux dintrt proche 18%. On retient donc TRI = 18%.

    i

    233. Signification et utilisation du TRIa) - Le TRI est un taux dactualisation calcul. Il est propre chaqueinvestissement.b) - Le TRI tablit pour un projet (un investissement donn) une distinction

    entre 2 catgories de taux :- les taux dactualisation infrieurs au TRI pour lesquels la VAN du projet

    est positive,- les taux dactualisation suprieurs au TRI pour lesquels la VAN est

    ngative

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    VAN > 0 VAN < 0

    TRI

    c) - En dehors de toute comparaison entre investissement, un investissementdont le taux de rendement (TRI) est suprieur au taux dintrt moyen desemprunts qui ont permis de le financer est a priori intressant.

    d) Dans le choix entre 2 projets exclusifs lun de lautre, la prfrence va linvestissement dont le TRI est le plus lev.e) - Le TRI prsente par rapport la VAN lavantage de ne pas ncessiter lechoix dun taux dactualisation. Il est lui-mme un taux dactualisation. Cetavantage doit cependant tre relativis.f)En tant que critre de dcision dinvestir, le TRI sinterprte comme suit :

    - Soit le TRI est suprieur au taux de rfrence correspondant au cotdopportunit du capital; alors la VAN au taux dintrt du march estpositive et le projet peut tre accept.

    - Soit le TRI est infrieur au taux de rfrence, alors la VAN au taux demarch est ngative et le projet est rejeter.g)Le critre du TRI et le critre de la VAN sont quivalents si la VAN est unefonction continue, monotonement dcroissante du taux dactualisation

    234. Les limites de la mthode du TRIa) - Dans le choix entre deux investissements exclusifs lun de lautre, il nestpas toujours judicieux de choisir celui dont le TRI est le plus lev.

    En effet, on peut se retrouver dans des situations contradictoires au regard descritres de la VAN et du TRI.

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    VANB

    VANATRIE

    8% TRIB TRIAi

    Dans la situation illustre par le schma ci-dessus, on a :TRIA TRIB ; selon le critre du TRI, on choisit donc le Projet A a priori.Pourtant, si le taux dactualisation est infrieur 8% qui est ici le tauxdquivalence (taux pour lequel les deux VAN sont gales), alors :VANB VANAet donc au regard du critre de la VAN, cest le Projet B qui est

    prfr car un tel taux dactualisation, le Projet B enrichit davantage lepromoteur que le Projet A.

    Par contre, si le taux dactualisation est suprieur au taux dquivalence de 8%,il y a concordance entre le critre du TRI et celui de la VAN. Il existe, en effet,toujours un taux au-del duquel les 2 critres de la VAN et du TRI aboutissentau mme classement.

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    Exemple

    Tableau comparatif de trois projets A, B, C

    k Fk de A Fk de B Fk de C

    0

    1

    2

    3

    -2 000

    1 000

    1 000

    1 000

    -2 000

    200

    200

    2 900

    -10 000

    4 500

    4 500

    4 500

    VAN (0%)

    VAN (10%)

    VAN (12%)

    TIR

    TIR

    1 000

    487

    402

    23,4%

    1,84

    1 300

    526

    402

    19,6%

    1,26

    3 500

    1 191

    808

    16,7%

    1,12

    b) - A propos de lavantage apparent de non choix dun taux dactualisation, ilconvient de remarquer que le TIR, taux dactualisation calcul, ne permet pas de

    juger de la validit dun projet en tant que tel. Il ne prend sa signification et nepeut tre interprt quen comparaison avec un taux de rfrence qui constitue lecot dopportunit du capital. Le TRI comme la VAN ncessite donc que soitestim le cot dopportunit du capital.

    c)Le TRI comme la VAN supposent une estimation du taux dactualisationsignificatif du capital, c'est--dire le cot dopportunit du capital.

    d)- Lorsque la VAN nest pas une fonction continue, monotonement

    dcroissante du taux dactualisation, le critre du TRI est inutilisable car il ne

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    tient pas compte des signes qui caractrisent les flux de liquidit delchancier.

    Exemple

    Projet A :1 200 200

    VAN = - 800 + - = 0(1+i) (1+i)2

    Donc TRIA = 30,9% et VANA(10%) = 125,62

    Projet B :1 200 200

    VAN = + 800 - + = 0(1+i) (1+i)2

    Donc TRIB = 30,9% et VANA(10%) = - 125,62

    Comme on le constate, les Projet A et B ont mme TRI (30,9%) mais siVANA = 125,62 (VAN positive), celle de B, VANB = - 125,62 (VANngative).

    Dun point de vue financier, ces deux projets traduisent deux situationsdiffrentes : le Projet A est quivalent un placement dune somme de 800 autaux de 30,9% tandis que le Projet B traduit un emprunt de 800 au tauxdintrt de 30,9%.

    e)Le TRI, taux de rentabilit intrinsque du projet, est un taux calcul souslhypothse que les flux successifs de liquidit sont intgralement rinvestis ;cette hypothse, fort peu probable, constitue une faiblesse aussi bien du critredu TRI que de celui de la VAN.

    f)Certains projets prsentent des chanciers de flux ayant plusieurs taux derendement interne. Cest le cas lorsquil y a plus dune alternance de signesdans la chronique des flux financiers du projet. Mathmatiquement, il peut yavoir autant de TRI que de changements de signes dans lquation.Lorie et Savage ont t les premiers identifier une telle situation. Lexemplequils ont mis en vidence concerne un puits ptrolier en cours dexploitation etse traduit mathmatiquement comme suit.

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    10 000 10 000VAN = - 1 600 + - = 0

    (1+i) (1+i)2

    Ou, en posant x = (1+I)-1

    -1600 + 10 000x10 000x2 = 0

    Cette quation du second degr admet deux solutions : Dox0 = 0,2 et TRI = 25%et

    x0 = 25 et TRI = 400%

    VAN

    900

    25 100 400 Taux (%)

    -1 600

    Dans cet exemple, si le taux dactualisation est infrieur 25%, le projet estacceptable au regard du critre du TRI. Or un tel taux, la VAN est ngative,c'est--dire que le projet appauvrit son promoteur et doit tre rejet.De faon gnrale, lorsquil existe des TRI multiples, il faudrait dfinir unintervalle dans lequel devrait se situer le taux dactualisation pour que le projetsoit rentable. Ceci nest cependant pas raliste dun point de vue financier carle march financier dtermine un taux dintrt et non un intervalle de taux.Le critre du TRI est donc inutilisable dans ce genre de situations o un projetadmet deux ou plusieurs TRI.

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    g)Il existe des projets dont les chanciers de flux de liquidit nadmettentaucun TRI. On peut donner deux exemples pour illustrer cette possibilit.

    Projet Y :200 150

    - 100 + - = 0(1+i) (1+i)2

    Projet Z :3 000 2 500

    - 1 000 - + = 0(1+i) (1+i)2

    h)- Le VAN comme le TRI ngligent relativement de cot de linvestissement etles problmes de financement.

    i)- Le TRI tant un taux dactualisation calcul et le taux dactualisation pour undcideur devant reflter le cot du capital dans lconomie considre, il seraitparadoxal que sur la base du TRI on compare des investissements nayant pas lemme cot en capital.

    235- TRI et taux dinflationLe TRI se calcule gnralement partir de chroniques flux exprimes enmonnaie constante. Or, les taux dintrt supports par un projet financ suremprunts intgre une anticipation du taux dinflation.Dans le cas o un taux dinflation est appliqu tous les cash-flows, le TRI enmonnaie courante se calcule par la formule suivante :

    TRI courant = if + TRI constant (1+if)

    O if = Taux dinflation moyen annuel

    ExempleTRI constant = 12,5% = 0,125Taux dinflation annuel If = 0,5 % = 0,05TRI courant = if +TRI constant (1 + if)TRI courant = 0,05 + 0,125 (1+ 0,05)= 0,05 + 0,125 x 1,05 = 0,18125

    TRI courant = 18,125%

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    24. Lindice de profitabilit (IP)

    241. DfinitionLindice de profitabilit ou indice de rentabilit est le rapport entre la valeuractualise de lensemble des flux de revenus attendus du projet et le montantinitial de linvestissement.

    IP ( ou IR) =

    I0Or

    VAN = - I0 + -n

    DoncVAN + I0 VAN

    IP (ou IR) = = + 1I0 I0

    242. Utilisation du critre de lindice de profitabilitSelon le critre de lindice de profitabilit, tout projet dont la valeur de lindiceest suprieure 1 est acceptable. Cela signifie que le projet est rentable si laVAN par unit investie est positive.A prime abord, on constate que ce critre de lindice de profitabilit aboutit aumme rsultat que le critre de la VAN. Il permet un classement des projet parordre dcroissant.Cependant, lorsque nous avons des projets exclusifs dont les VAN sont trsvoisines, le critre de lindice de profitabilit aboutit quelquefois un choix de

    projet diffrent de celui induit par la VAN.Le critre de lindice de profitabilit peur servir comme critre complmentaire celui de la VAN afin de dpartager des projets VAN trs proches.

    INVESTISSEMENT A INVESTISSEMENT B

    Cot de linvestissement 200 000 100 000

    Cash-flows actualiss 238 000 143 000

    VAN 38 000 34 000

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    IPA =

    + 1 = 0,19 + 1 = 1,19IPB = Les deux projets A et B ont des VAN trs voisines (38 000 et 34 000). On

    prfrera le projet B dont lindice de profitabilit (1,34) est suprieur celui deA (1 ,19).En ralit, lindice de profitabilit met en vidence le cot trs lev du projet A(200 000) par rapport celui du projet B (100 000).Lindice de profitabilit est donc un critre prsentant un grand intrt lorsquilfaut comparer entre eux des projets dont les cots dinvestissement sontsensiblement diffrents.

    25. Le Prix de Revient Actualis

    251. DfinitionLe Prix de Revient Actualis est le rapport entre la somme actualise des, ycompris les dpenses dinvestissement, et la somme des productions physiquesactualise pendant la priode concerne.

    252. Formule

    PR =

    Si linvestissement est totalement ralis en Anne 0 et si les dpenses defonctionnement ainsi que les productions annuelles sont constantes, alors

    PR =

    PR =

    Ou

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    PR =

    est le coefficient dactualisation dune somme de valeurs constantesplaces pendant n priodes.

    253. Utilit du Prix de Revient ActualisCe critre est trs utilis lorsque lon sintresse essentiellement aux dpensesgnres par un investissement sans en valoriser la production c'est--dire sansprendre en compte les recettes

    Exemple : Cas dun projet dadduction deau potableCalcul du prix de revient dun m3deau distribu au cours dune priode donne.Investissement initial : I0 = 1 000 millions FCFAProduction : Q= 10 millions de m3deau/anDure : n=20 ansFrais dexploitation du rseau : 80 millions FCFATaux dactualisation : 10%

    Dtermination du Prix de Revient Actualis

    Mthode 1

    PR =

    Coefficient dactualisation dune somme de valeurs constantes

    C =

    Dans la table financire pour taux t =10% et une dure n=20 ans, on lit :Coefficient c=8,51Donc

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    60

    = 19,75 F/m

    3

    Mthode 2

    PR =

    Prenons a = I0cDans la table financire, on lit c = 0,117

    PR =

    =

    = 19,75F/m3.

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    CHAPITRE 3LES CRITERES COMPTABLES

    Les critres comptables sinspirent de lanalyse comptable donc duneconception ex-post de la rentabilit de lentreprise.Les critres comptables peuvent tre calculs partir du compte dexploitation

    prvisionnel dun projet tabli sur plusieurs annes ou pour une anne decroisire ; lanne de croisire correspondant une anne de fonctionnementoptimal du projet.Les critres les plus utiliss sont des ratios qui comparent un rsultat annuelavec le cot dinvestissement du projet.

    I - Les ratios comptables

    Exemple illustratif

    COMPTE DEXPLOITATION PREVISIONNEL

    Anne 1 Anne 2 Anne 3

    Recettes Brutes 100 150 100Consommations intermdiaires

    Matires premires et fournituresTransports consommsAutres services consomms

    205

    10

    308

    15

    401020

    TOTAL CI 35 53 70

    Valeur Ajoute Brute 65 97 130

    Frais de personnelImpt et taxes indirects

    Frais financiers

    2010

    15

    3015

    12

    4018

    10TOTAL 45 57 78RESULTAT BRUT AVANT IMPOT 20 40 62

    Amortissements 12 12 12RESULTAT NET AV IMPOT 8 18 50

    Impt sur le rsultat (50%) 4 9 25RESULTAT NET APRES IMPOT 4 9 25

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    Investissement initial = 200Annes de croisire : anne 3

    =

    = 65%

    =

    = 25%

    =

    = 12,5%

    =

    = 18,5%

    =

    = 18,5%

    II - Le Taux de Rendement Comptable

    21. DfinitionLe Taux de Rendement Comptable (TRC) sinspire de lanalyse comptable . Il sedfinit comme le rapport des bnfices moyens dgags par un projet etlinvestissement moyen ralis.

    22. illustrationConsidrons le projet dinvestissement P dfini comme suit :Investissement initial : 2 000 000 FCFADure de vie : 5 ansCash-flows annuels aprs amortissement et impt :

    Anne 1 : 140 000Anne 2 : 140 000Anne 3 : 160 000Anne 4 : 180 000Anne 5 : 180 000

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    Bnfice moyen :

    =

    Bnfice moyen = 160 000

    Valeur moyenne du capital investissement investi(Milliers)

    Priodes 1 2 3 4 5

    Valeur comptable bruteDotation aux Amortissements

    Valeur comptable nette- en dbut de priode- en fin de priode

    Valeur comptable nette moyenne

    par priode

    2 000400

    2 0001 600

    1 800

    2 000400

    1 6001 200

    1 400

    2 000400

    1 200800

    1 000

    2 000400

    800400

    600

    2 000400

    4000

    200

    Valeur comptable moyenne du capital investi :

    =

    = 1000

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    CHAPITRE 4- COMPARAISON DE PROJETS DINVESTISSEMENT

    Le problme rsoudre ici est doprer un choix entre plusieurs projets ouvariantes de projets

    I - TypologieLes situations possibles peuvent tre reprsentes dans le schma suivant :

    Capitaux disponibles

    Limits Illimits

    Dpendants Indpendants

    Incompatibles Concurrents Complmentaires

    II - Utilisation des critres de choix

    Situation A : Les ressources sont illimitesDans ce cas, il y a possibilit de raliser tous les projets rentables

    PROJETS

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    Situation B : Les ressources sont limitesCette situation est la plus raliste. Les moyens de financement ne permettent pasde financer tous les projets rentables. Il est donc ncessaire doprer un choixentre les projets en comptition.Les critres de choix les plus couramment utiliss sont le critre de la ValeurActuelle Nette (VAN) et le critre de lIndice de Profitabilit (IP).Les projets retenus seront ceux qui maximisent la VAN dans la limite dufinancement disponible.

    Le tableau ci-aprs rsume les diffrents scnarios possibles.

    Projets A et

    B

    Projets A et B

    PROJETS DEPENDANTS PROJETSINDEPENDANTS

    INCOMPATIBLES

    Les projets ne peuvent treslectionns simultanmentDonc, il faut soit refuser tousles projets soit en slectionnerun seul.(cas de deux projets ou de deuxvariantes dun mme projet)

    Tous les projets peuventtre raliss ensemblesils sont acceptables auregard des critres retenuset si les financementsdisponibles le permettent

    COMPATIBLESMAISCONCURRENTS

    Les projets peuvent treslectionns simultanment.

    VAN(A+B) VANA + VANBCOMPATIBLESVOIRE COMPLEMENTAIRES

    Les projets peuvent treslectionns simultanmentVAN(A+B) VANA + VANB

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    Ensemble dapplication

    Sont prsents au financement une srie de projets dont les caractristiques sontsuivantes:

    Projets(en millions de FCFA)Investissement

    actualisVAN

    A

    ABCDEFG

    100

    150300200400100200250

    050

    450-15040050

    400-100

    Autres informationsLesprojets A et A sont incompatiblesLes projets B et D sont concurrents : leur ralisation simultane entrane unediminution de la VAN de 100 millions FCFA.Les projets A ou A et E sont complmentaires : leur ralisation simultaneentrane une augmentation de la VAN de 30 millions de FCFA.

    1er

    cas : Ressources illimitesIl est possible de raliser tous les projets non incompatibles.Il sagit ici des projets: A, B, D, E et F. Les projets C et G ne sont pas retenuscar tant non rentables.

    Investissement cumul : 150+300+400+100+200 = 1 150 millions FCFA

    VAN brute = 50 + 450 + 50 + 400 = 1.350 millions FCFAVAN = 1.350 + Diminution VAN (B+D) + Augmentation VAN (A+E)VAN = 1.350100 + 50VAN = 1.35050 = 1.300 millions FCFA

    2Cas : Ressources limites

    Il faut choisir les projets les plus avantageux (ceux qui maximisent la VAN)dans la limite des financements, sans choisir les projets incompatibles entre eux.

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    Supposons que les ressources disponibles soient de 700 millions FCFA.

    Classement en fonction de lIp

    1er

    classement 2e

    classement

    Projets IP I cumul

    FBE

    32,51,5

    200500600

    AAD

    1,3312

    750(850)1.150

    VAN = 400 + 450 = 850 VAN = 400 + 450 + 50 = 900

    3e

    classement

    VAN = 400 + 450 + 50 + 0 +30 = 930 millions FCFA

    Projets VAN I

    + 1

    AABCDEFG

    100150450-15040050

    400-100

    100150300200400100200250

    11,332,5-2

    1,53-

    Projets IP I cumulFB

    32,5

    200500

    D

    EAA

    2

    1,51,33

    1

    900

    1.0001.150

    (1.100)

    Projets IP I cumul

    FBEA

    32,51,51

    200500600700

    D 2 400

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    III - Problmes poss par le choix de projets mutuellement exclusifs

    Pour rpondre un besoin ou une opportunit dinvestissement, souvent

    plusieurs solutions soffrent au dcideur. Il faut dons souvent procder au choixdun investissement dans un ensemble de projets mutuellement exclusifs les uns

    des autres.

    Slectionner le meilleur projet passe par le classement des projets ; celui-ci doit

    tre tabli sur la base de la rentabilit des projets. Une fois le classement ralis,

    la rentabilit conomique sapplique travers le principe selon lequel, entre

    deux projets possibles, cest celui qui offre la plus grande richesse qui doit tre

    retenu.

    Lapplication de ce principe nest cependant pas toujours vidente ; en effet,

    lutilisation de diffrents critres de choix des investissements peut aboutir des

    divergences dans le classement. Il convient den exposer les causes avent de

    prsenter une mthode de slection des projets.

    31. Situations de classement contradictoires

    Un classement contradictoire au regard des critres de la VAN du TRI (voir 35

    ci-dessus) peut sexpliquer par le choix du taux dactualisation. Pour deux

    projets exclusifs lun de lautre, il existe en effet un taux dactualisation auquel

    les valeurs actuelles nettes de ces deux projets sont gales. Pour un taux

    dactualisation infrieur ce taux dquivalence, il y a discordance entre les

    critres de la VAN et du TRI. Par contre, lorsque le taux dactualisation choisi

    est suprieur au taux dquivalence, lutilisation de lun ou lautre de ces critres

    aboutit au mme rsultat.

    Lopposition qui, dans certaines situations, peut apparatre entre les critres de la

    VAN et du TRI, tient la rpartition dans le temps des flux de liquidit gnrs

    par les projets.

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    Un projet P1 gnrant de faibles flux de liquidit positifs les premires annes et

    des flux importants durant des annes plus lointaines pourra avoir une VAN

    importante mais sera pnalise en termes de TRI, lloignement dans le tempsdiminuent la valeur des cash-flows actualiss. Ainsi, un projet P2 ayant une

    VAN plus faible mais procurant des revenus importants les premires annes

    pourra prsenter un TRI suprieur celui de ce projet P1.

    32. Primaut du critre de la VAN sur celui du TRI

    La mthode de lactualisation suppose implicitement le rinvestissement des

    flux de liquidits engendrs par un projet. Lactualisation dune chronique de

    cash-flows sous-entend que flux ngatifs sont emprunts au taux dactualisation

    choisi et que les flux positifs sont prts ou placs au mme taux. Ainsi, un

    accroissement du taux dactualisation est dfavorable aux projets financs par

    dimportants emprunts et favorable ceux recourant moins demprunt. Cette

    logique conomique et financire pourrait consacrer le TRI comme critre

    principal de choix des investissements dans la mesure o le TRI est lui-mme un

    taux dactualisation. Il nen est rien, en ralit. En effet, le TRI est un taux

    dactualisation mais un taux dactualisation calcul. Lhypothse de

    rinvestissement des cash-flows ou flux de liquidit dun point de vue

    conomique et financier est un non-sens dans le principe du TRI car on ne

    choisit pas de rinvestir des revenus en se basant sur un taux dactualisation que

    lon ne connat pas priori et qui, lui-mme est obtenu partir de ces flux de

    liquidit eux-mmes.

    La mthode de la VAN comme critre de choix des investissements est

    vritablement suprieur celle du TRI. En effet, le mthode de la VAN permet

    de calculer lenrichissement fourni par un projet en utilisant un taux

    dactualisation qui correspond au taux dopportunit du capital traduisant la

    ralit financire.

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    33. Linfluence de la taille des projets dans le classement

    Un projet A class premier selon le critre de la VAN devant deux autres projetsB et C peut tre class dernier si lon utilise le critre du TRI ou celui de lIndice

    de Profitabilit.

    Cette divergente est due la taille des projets considrs. La VAN est une valeur

    absolue. Elle favorise les projets produisant beaucoup de richesse, mme sils

    sont trs coteux. Lindice de profitabilit, par contre, favorise les petits projets

    ayant une VAN plus faible mais dont la rentabilit marginale est plus leve.

    Si les disponibilits financires le permettent, il reste plus judicieux de choisir le

    projet offrant un enrichissement plus important.

    34. La slection des projets

    Si un projet A a une VAN suprieure celles des projets B et C, a priori, le

    projet A sera prfr. Cependant, si la rentabilit marginale du capital investi,

    c'est--dire lindice de profitabilit du projet A est infrieur ceux des projets B

    et C, alors un examen plus approfondi est ncessaire avant de prendre une

    dcision.

    Le projet A ne sera dfinitivement choisi que si sa rentabilit la marge est

    suffisante. On considrera donc les projets diffrentiels suivants :

    Projet (AB) Projet (AC)

    On a alors :

    Projet A = Projet B + Projet (AB)

    Projet A = Projet C + Projet (AC)

    Si le projet diffrentiel Projet (A B) prsente une VAN positive, cela signifie

    que le Projet A est effectivement meilleur au Projet B et doit lui tre prfr. Le

    mme raisonnement se tient pour comparer le Projet A au Projet C.

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    35. La comparaison de projets de dures de vie diffrentes

    On ne peut comparer valablement deux projets dinvestissement exclusifs lesuns des autres dont les dures de vie sont diffrentes. Cest sur la base de leur

    dure de vie commune que la comparaison de leurs valeurs actualises doit tre

    tablie.

    Trois mthodes de comparaison relativement proches sont possibles.

    351. La mthode du plus commun multiple

    La dure de vie commune retenue pour la comparaison est plus petit commun

    multiple des dures de vie des deux projets

    La dure de vie de chaque projet sera alors prolonge 2, 3,n fois pour

    correspondre au plus petit commun multiple des dures de vie. Et lon procde

    un renouvellement du cash-flow de la dernire anne.

    Soit deux projet A, de dure de vie 2 ans et B, de dure de vie 4 ans.

    Les quations des VAN respectives de ces projets sont les suivantes :

    VANA = - 200 + -t = 78VANB = - 300 + -4 = 112Pour comparer ces deux projets, on pourra supposer que le Projet A est

    renouvel 3 fois (2 + 23 = 8 ans) et le projet B une fois (4 + 41 = 8 ans).

    Les quations de leurs VAN respectives sont alors :

    VANA d=8= 78 +

    VANB d=8 = 112 +

    = 188

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    72

    Au regard de ces rsultats, le Projet B est plus intressant que le Projet A ; cette

    conclusion est en opposition avec celle qui simposait lorsquon avait retenu des

    dures de vie ingales.

    352. Choix dune dure de vie infinie

    Il sagit de gnraliser la mthode prcdente en considrant que les projets

    comparer ont, chacun, une dure de vie infinie.

    Lhorizon de placement considr est donc linfini. La VAN de chaque

    investissement est donc calcule en considrant un nombre de renouvellement

    qui tend vers linfini.

    Dans cette hypothse, lquation des VAN est donc :

    VANd = VANn +

    Cette expression correspond une suite gomtrique dont labase est la VAN du projet et la raisonLe dveloppement donne :

    VANd = VANn

    Pour les projets A et B, on obtient :

    VANA d=8= 78 +

    VANB d=8 = 112 + += 1123,1547 = 353

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    73

    Cette mthode aboutit la mme conclusion que celle quon obtient

    avec la mthode du plus petit commun multiple.

    353. Mthode de lannuit quivalente

    Dans cette mthode, on calcule les annuits quivalentes aux VAN des

    diffrents projets. Le projet qui sera retenu est celui qui prsente lannuit

    quivalente la plus leve.

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    ANNEXE 1

    AMORTISSEMENT COMPTABLE

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    LES AMORTISSEMENTS

    1. La notion damortissement

    Pour raliser son activit, lentreprise dispose de divers lments dactif: des constructions, du matriel et outillage, du matriel de transport, du mobilier de bureau

    Etc.

    Ces biens prsentent les caractristiques suivantes :Ils ont pour vocation de demeurer longtemps dans lentreprise; cest pourquoion les appelle actifs immobiliss ;Ils susent par lusage, le temps ou lobsolescence.

    Il est donc ncessaire :- de rpartir sur plusieurs exercices (sur leur dure de vie), la charge que

    reprsente leur achat- de penser leur remplacement.

    Le mcanisme de lamortissement permet de rpondre ce double souci.

    2. Dfinition de lamortissement

    2.1. Dfinition gnrale

    Lamortissement est la rduction irrversible, rpartie sur une priodedtermine, dun montant port certains postes du bilan

    Cette dfinition concerne aussi bien lamortissement des immobilisations quelamortissement remplacement dun emprunt.

    2.2. Dfinition plus stricte de lamortissement pour dprciation

    Lamortissement pour dprciation est la constatation comptable dunamoindrissement de la valeur dun lment dactif rsultant de lusage, dutemps, du changement de technique et de toute autre cause .

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    76

    Elments amortissables et lments non amortissables

    Elments amortissables Elments non amortissables

    Frais dtablissementBrevets, licencesAutres immobilisations corporellesImmeublesAut