SommaireMichel Quesnel, Prier 15 jours avec saint Paul (Editions Nouvelle Cité) : une courte...

64
Une année avec saint Paul N° 46 - Septembre 2008 Sommaire 1 re partie : Textes à découvrir et à réfléchir p. 1 Paul, son curriculum vitae (Yvon Garel) p. 6 La messe expliquée aux enfants : les objets de la messe (Yvon Garel) p. 9 La Semaine missionnaire mondiale (Martine Kerfourn) p. 12 Education et religion au Royaume Uni (Michelle Mergalet) p. 15 Site Internet (Yvon Garel) p. 16 Un livre : « IIs ont vu Jésus » (Yvon Garel) p. 18 Pour méditer ou pour prier (Martine Kerfourn) 2 e partie : Fiches pratiques p. 23 Une célébration de début d’année avec les enfants (Jean-Eudes Tougait) p. 33 Les voyages de saint Paul (Yvon Garel) p. 38 Un jeu scénique sur saint Paul. p. 44 Notre-Dame du Roncier (Jean-Eudes Tougait) p. 57 Les aliments dans la Bible : le Pain (Yvon Garel) p. 61 Ressources pour la Toussaint, l’Avent, Noël et l’Epiphanie (Yvon Garel)

Transcript of SommaireMichel Quesnel, Prier 15 jours avec saint Paul (Editions Nouvelle Cité) : une courte...

  • Une année avec saint Paul

    N° 46 - Septembre 2008

    Sommaire

    1re partie : Textes à découvrir et à réfléchir

    p. 1 Paul, son curriculum vitae (Yvon Garel) p. 6 La messe expliquée aux enfants : les objets de la messe (Yvon Garel) p. 9 La Semaine missionnaire mondiale (Martine Kerfourn) p. 12 Education et religion au Royaume Uni (Michelle Mergalet) p. 15 Site Internet (Yvon Garel) p. 16 Un livre : « IIs ont vu Jésus » (Yvon Garel) p. 18 Pour méditer ou pour prier (Martine Kerfourn)

    2e partie : Fiches pratiques p. 23 Une célébration de début d’année avec les enfants (Jean-Eudes Tougait) p. 33 Les voyages de saint Paul (Yvon Garel) p. 38 Un jeu scénique sur saint Paul. p. 44 Notre-Dame du Roncier (Jean-Eudes Tougait) p. 57 Les aliments dans la Bible : le Pain (Yvon Garel) p. 61 Ressources pour la Toussaint, l’Avent, Noël et l’Epiphanie (Yvon Garel)

  • Paul, son curriculum vitae

    Pour comprendre pleinement qui fut cet homme hors du commun et qui a tant marqué la vie de l’Eglise, découvrons en quelques repères simples ce que nous savons de lui.

    Naissance et jeunesse

    Paul, ou plutôt Saül, nait à Tarse en 5 ou 6 de notre ère. Tarse, au sud-est de la Turquie actuelle, est le chef-lieu de la province romaine de Cilicie.

    Juif de naissance (un Juif de la Diaspora – on désigne ainsi les juifs qui ne vivent pas en Israël), sa langue maternelle est le grec : il rédigera ses lettres dans cette langue. Dès son enfance, il baigne dans cette double culture, juive et grecque. Il reçoit une formation religieuse de haute qualité à Tarse, puis à Jérusalem auprès d’un célèbre rabbin, Gamaliel. Il apprend aussi un métier manuel, fabricant de tentes et de bâches ; il saura utiliser ses compétences dans ses voyages pour ne pas être un poids pour ceux qui l’accueillent.

    Le persécuteur converti

    Devenu un pharisien fervent, il est présent lors du martyre d’Etienne. Cet épisode est raconté dans les Actes des Apôtres : Saül observe et garde les vêtements. Son hostilité à l’égard des disciples de Jésus devient totale et c’est ainsi qu’il reçoit mission du grand-prêtre à Jérusalem pour se rendre à Damas afin d’y arrêter les disciples du Christ qui fréquentaient les synagogues de la ville.

    C’est sur cette route de Damas que le Christ ressuscité lui apparaît et le convainc de son erreur. Il avouera plus tard qu’il avait vu Jésus, notre Seigneur, et que ce fut là la dernière manifestation du Ressuscité à des humains après sa résurrection. Nous sommes entre 32 et 36 de notre ère.

    C’est un véritable retournement pour Saül : sa foi juive est illuminée par la découverte du Christ ressuscité qu’il ne cessera ensuite d’annoncer. Après cette « rencontre » sur la route, il est conduit, aveugle, jusqu’à Damas chez Ananie. Trois jours plus tard, Ananie le baptise et il retrouve la vue. Dans les années qui suivent, il se déplace en Arabie (Transjordanie), revient à Damas et se rend à Jérusalem où il rencontre Pierre et Jacques. Puis, il voyage en Syrie et se fixe à Antioche, capitale de la province, troisième grande ville de l'empire romain, où résidait une importante communauté juive.

    Sklerijenn n° 46  1

  • Premier voyage missionnaire (Actes 13-14)

    Pour ce premier voyage (vers les années 39-40), il part d’Antioche où il réside comme adjoint de Barnabé. Ce voyage les conduit tous deux à Chypre puis en Asie Mineure : Antioche de Pisidie, Iconium, Lystres (où il fait la connaissance de Timothée). C’est un voyage de deux années. C’est au cours de ce voyage, à Chypre, que Saül prend le nom de Paul, un surnom latin qui suggère une personne petite, de constitution fragile et de peu d’apparence.

    Là où Paul et Barnabé passent, ils annoncent le salut et la résurrection en Jésus… mais cela ne va pas de soi partout et ils doivent parfois partir précipitamment car tous ne veulent pas entendre cette bonne nouvelle.

    Le temps du débat

    C’est après ce premier voyage (ou selon certains historiens après le deuxième voyage) qu’un vaste débat a lieu au sein de l’Eglise naissante : le lien entre la foi chrétienne et la pratique de la loi juive. En effet, tant que tous les adeptes de Jésus étaient juifs, il n’y avait pas de problème : tous pratiquaient la loi juive et en respectaient les principes. Mais à partir du moment où des non-juifs rejoignent le groupe de fidèles, que faut-il faire ? Faut-il que les hommes d’origine païenne se fassent circoncire ? Faut-il qu’ils suivent les règles alimentaires des Juifs ? C’est le grand débat.

    Il ressort des textes des Actes des Apôtres et de la lettre aux Galates que le point de vue de Paul prévaut : les chrétiens d’origine païenne ne seront soumis ni à la circoncision ni aux autres obligations de la loi juive.

    Sklerijenn n° 46  2

  • Deuxième voyage missionnaire (Actes 15-18)

    Cette fois, Paul est chef de mission. Il part toujours d’Antioche de Syrie, revisite les communautés fondées au premier voyage, passe par le centre de l’Asie Mineure, s’arrête chez les Galates (pour raison de santé) puis rejoint Troas et le détroit des Dardanelles. Il passe en Europe : Philippes, en Macédoine, Thessalonique, Athènes et Corinthe. Après son séjour de dix-huit mois dans cette dernière ville, il regagne Césarée maritime par la mer, puis Jérusalem et Antioche de Syrie. C’est de Corinthe qu’il écrit sa première lettre aux Thessaloniciens qui est le plus ancien document du Nouveau Testament, plus ancien que les Evangiles.

    Comment procède-t-il habituellement en arrivant dans une ville ? Il s’installe en général chez un Juif qui lui a été recommandé, travaille de ses mains et fréquente les synagogues. C’est là qu’il trouve le terrain favorable pour annoncer l’Evangile de Jésus en particulier lors de la cérémonie du sabbat. Mais c’est là aussi qu’il trouve du vent debout chez les Juifs. Alors il s’adresse aux païens.

    Troisième voyage missionnaire (Actes 19-21,16)

    Toujours la même ville de départ, Antioche de Syrie. Il gagne Ephèse en passant chez les Galates. Il reste à Ephèse deux ans et trois mois. Le succès de sa prédication dans cette ville lui vaut la colère des orfèvres, marchands de statues à l’effigie de la déesse Artémis. Il doit fuir en secret. Il rejoint Corinthe après un passage par la Macédoine, mais à Corinthe il trouve une opposition chez des prédicateurs, partisans de la loi juive pour tous les chrétiens. Il se retire en Macédoine avant de rejoindre par mer Tyr puis Césarée et de monter à Jérusalem.

    Sklerijenn n° 46  3

  • Quatrième voyage : le voyage de captivité (Actes 27-28,15)

    Pendant son séjour à Jérusalem éclate un scandale à son sujet : Paul, juif, a pris ses distances par rapport à la loi et ses coreligionnaires le considèrent comme un apostat. Pris à parti dans le Temple, il manque d’être lynché et se trouve finalement arrêté pour troubles, prisonnier donc mais en même temps protégé de la vindicte juive. Son procès traine : deux années de captivité à Césarée. Alors Paul, citoyen romain, en appelle à la justice impériale. Du coup, il est envoyé à Rome pour y être jugé. Ce quatrième voyage fut mouvementé : tempête de quatorze jours, naufrage au large de Malte. Ayant pu regagner la côte de l’île, il rejoint Reggio de Calabre, Pouzzoles et Rome.

    Captivité à Rome

    Bien que captif, il peut s’adresser à tous juifs, chrétiens et païens et il leur annonce la Bonne Nouvelle. Nous ne savons pas plus, par les Actes, sur son procès et sa mort. Il a sans doute bénéficié d’abord d’un non-lieu. Que fait-il ensuite ? Un voyage vers l’Espagne ? Un retour vers la Grèce et la Macédoine ? Il aurait été arrêté à nouveau vers 66, décapité en 67 sous Néron sur la voie d’Ostie sous l’autel de l’actuelle basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs.

    Pour en savoir plus sur Saint Paul

    Les livres sur saint Paul sont légion. En voici quelques-uns :

    Sklerijenn n° 46  4

  • Sklerijenn n° 46  5

    Alain Decaux, L’avorton de Dieu : une vie de saint Paul (Desclée de Brouwer) : l’académicien nous conduit à la suite de Paul sur les routes qu’il a suivies, de Tarse à Jérusalem, d’Antioche à Chypre, d’Anatolie en Grèce et jusqu’à Rome où il a trouvé la mort. Un véritable « roman » d’accès très facile.

    Michel Quesnel, Prier 15 jours avec saint Paul (Editions Nouvelle Cité) : une courte biographie de Paul, puis 15 passages des ses lettres, commentées et méditées.

    Daniel Marguerat, Paul de Tarse, un homme aux prises avec Dieu (Editions du Moulin en Suisse.)

    Michel Quesnel, Paul et les commencements du christianisme (Editions Desclée de Brouwer)

    Pour les jeunes, des bandes dessinées :

    - « Paul de Tarse, le chemin de Damas » de Dominique Bar (CLD-Tours) - « Les Actes des Apôtres en bandes dessinées » de Christine Ponsard et Jean-

    François Kieffer (Edifa-Fleurus)

    Des DVD aussi :

    - « Paul, un aventurier de la foi » de Pavel Kubant - « Sur les pas de saint Paul » de Jean-François Bussyn, Jean-Noël Despert et

    Philippe Fusselier Ces deux DVD aux éditions « Voir et Dire »

    Yvon GAREL

  • La messe expliquée aux enfants

    Dans notre précédent numéro, nous avons rappelé les paroles qui reviennent très souvent au cours de la messe et présenté les habits et couleurs que revêt le prêtre ; regardons autour de nous et cherchons à désigner et à comprendre la place des objets de la messe.

    Les lieux : il y en a quatre essentiels

    L’AUTEL : ce mot prend son origine dans le latin altus, élevé. C’est la table de pierre ou de bois sur laquelle on offre à Dieu le pain et le vin, où le prêtre les consacre pour qu’ils deviennent le corps et le sang du Christ.

    L’AMBON : l’origine de ce mot, le grec anabaïnen qui veut dire monter. C’est l’emplacement surélevé où montent ceux qui ont à faire une lecture pendant la messe et d’où le célébrant, le plus souvent, fait son homélie. Dans l’antiquité, c’était le lieu

    de la parole, réservé aux chantres et aux lecteurs. 

     

    LE SIÈGE DU PRETRE : c’est de cet endroit que le célébrant ouvre et clôt la messe, invite à chanter le Gloria et à proclamer la foi par le Credo. C’est là aussi qu’il se tient en silence après la communion. Ce siège symbolise sa fonction de ministre ordonné. Il est l’image du Christ qui préside à la liturgie éternelle. Pour l’évêque, on appelle aussi ce siège la cathèdre (du grec katédra, chaire), allusion à sa fonction d’enseignement. On notera que le mot cathédrale vient de là également. De plus lorsque l’évêque entre en fonction dans un diocèse, on parle d’intronisation, en référence à ce trône, à ce siège. Le prêtre, lui, est installé en référence aux stalles du chœur, là où les prêtres entourent l’évêque dans sa cathédrale.

    LE TABERNACLE : du latin tabernaculum qui veut dire la tente. Ce mot fait référence à la tente sous laquelle, chez les Hébreux, dans le désert, était mis à l’abri l’Arche de l’Alliance qui transportait les tables de la Loi. C’était la demeure de Dieu parmi son peuple, la Tente de la rencontre, du rendez-vous. Puis une fois que le peuple fut installé en Canaan, la tente fut remplacée par le Temple construit par le roi Salomon. Et, dans nos églises, on a repris ce mot tabernacle pour désigner la petite armoire où sont conservées les hosties consacrées (« la réserve eucharistique »). Et une petite lampe à proximité désigne cette présence.

    Sklerijenn n° 46  6

  • Des objets sur l’autel LES BURETTES : c’est un diminutif du vieux mot français « buire » qui désignait un

    vase en forme de cruche, à bec et à anse. Au moment de l’offertoire, le prêtre verse dans le calice le vin et l’eau et il se sert de l’eau pour le lavement des mains.

    LE CALICE : pour les latins, c’était le vase à boire. C’est lui qui reçoit le vin destiné à devenir le sang du Christ.

    LA PATÈNE (du latin patena, plat creux) : c’est le plat de forme circulaire et concave destiné à recevoir l’hostie. Souvent elle est faite en métal précieux et assortie au calice.

    LE CIBOIRE : l’origine du mot est intéres-sante : le mot grec kiborion qui désigne  le fruit du nénuphar d’Egypte et le mot latin ciborium désignant une coupe ayant la forme de ce fruit ! C’est le vase qui contient les hosties consacrées avec un couvercle surmonté d’une croix.

    Du linge aussi sur l’autel LA NAPPE qui, comme lors d’un repas familial, recouvre la table, l’autel.

    LE CORPORAL (de corpus, corps) : c’est le linge blanc que le prêtre pose sur la nappe d’autel au début de l’offertoire et sur lequel il place le calice et la patène. On l’appelle ainsi car autrefois on y posait directement l’hostie, le corps du Christ.

    LE PURIFICATOIRE : c’est le linge destiné à la purification du calice et des doigts du prêtre au moment des ablutions.

    LE MANUTERGE : c’est l’essuie-main (de manus, main et tergere, essuyer) utilisé par le prêtre au moment où il se lave les mains à l’offertoire.

    D’autres objets ou meubles LES LIVRES : le missel d’autel qui contient les textes de la messe et le

    lectionnaire avec les lectures de la Parole de Dieu.

    LA CRÉDENCE (un mot issu du vieux français signifiant « confiance »). C’est la table où on dépose calice, patène, ciboire, etc. qui seront apportés sur l’autel au moment de l’offertoire. Autrefois, c’était la table où l’on faisait l’épreuve des mets et des boissons à servir aux seigneurs et grands de la cour. Par crainte d’empoison-nement, on goûtait ces aliments avant de pouvoir les offrir en toute confiance. Et ce mot est venu à désigner dans une maison la table où l’on dépose les plats et bouteilles nécessaires à un repas.

    Sklerijenn n° 46  7

  • LE BÉNITIER : c’est le récipient contenant l’eau bénite. Il est fixe (placé à la porte de l’église) ou portatif pour les aspersions au cours de la messe. Ces aspersions nous rappellent notre baptême.

    LE GOUPILLON (du vieux français « guipon » : balai servant à laver le plancher) : c’est ce petit manche en métal, terminé par une boule en métal creuse et percée de trous, qu’on utilise pour les aspersions en le plongeant dans le bénitier.

    L’ENCENSOIR : c’est un brûle-parfum, accroché à des chaines conçues pour pouvoir l’ouvrir ou le fermer. On y place des charbons sur lesquels on dépose de l’encens. L’encens est une résine aromatique qui brûle en dégageant une fumée odoriférante (on ajoute souvent du benjoin à la résine)

    LE CIERGE PASCAL : un cierge, c’est une colonne de cire, cire produite par les abeilles. Sur la cire du cierge pascal sont inscrits des symboles en rouge : la croix ; deux lettres de l’alphabet grec : la première, l’alpha, et la dernière, l’oméga (Dieu est celui qui est, qui était et qui vient) ; les chiffres du millésime de l’année en cours.

    Ce cierge, béni la nuit de Pâques, restera allumé tout le temps qui suit cette fête et il sera allumé lors des temps forts de la vie du chrétien en particulier pour le baptême.

    L’HOSTIE : ce mot vient des mots latins hostia, victime et hostire, frapper. Il désigne la victime que l’on offrait lors d’un sacrifice et qui devait être frappée,

    immolée avant d’être présentée à Dieu. Dans ce sens, l’hostie désignait le pain et le vin sur l’autel mais comme le pain est plus immédiatement visible que le vin contenu dans le calice, l’hostie désigne désormais le disque de pain azyme (pain sans levain) qui devient le corps du Christ.

     

    L’OSTENSOIR est une pièce d’orfèvrerie destinée à recevoir l’hostie consacrée, contenue dans la lunule (un diminutif de lune désignant le disque circulaire au centre de l’ostensoir), pour l’exposer à l’adoration des fidèles. L’ostensoir comporte un pied et, plus haut, un motif ornemental doré ou argenté entourant l’espace laissé libre pour l’hostie : souvent, ce motif représente le rayonnement d’un soleil. Ce mot n’a pas la même origine qu’hostie puisqu’il vient du latin ostensor : « celui qui montre », le verbe ostendere voulant dire « montrer ».

    Yvon GAREL

    Sklerijenn n° 46  8

    http://www.liturgiecatholique.fr/Latin.html

  • La semaine missionnaire mondiale 2008

    a Mission est plus que jamais d’actualité. Dans le monde, trois personnes sur cinq ne connaissent pas encore la Parole ni l’action du Christ ! Cette Parole de

    Dieu, proclamée, célébrée, partagée en Eglise est à l’œuvre chez nous comme sur tous les continents. Il s’agit bien d’une Parole de Vie telle que saint Paul l’a pratiquée, en interpellant, en expliquant, en soutenant, parfois même en provoquant : « Que votre charité se donne de la peine ». Origine de la Semaine missionnaire mondiale A la suite de saint Paul qui, lorsqu’il donnait des nouvelles des autres Eglises, invitait à la collecte, au XVIIIe siècle, une laïque de Lyon, Pauline Jaricot, relance la dynamique du soutien à la mission. Elle crée des réseaux de partage pour tous les missionnaires (Propagation de la foi en 1822). Cette initiative, et d’autes, adoptées par Rome, deviendront les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) et seront généralisées dans toutes les Eglises locales soit 140 pays.

    L

    Le pape Benoît XVI a lancé une année consacrée à Paul, l’apôtre des nations. « Comme aux commencements, aujourd’hui aussi, le Christ a besoin d’apôtres prêts à se sacrifier eux-mêmes. Il a besoin de témoins et de martyres comme saint Paul…Partout, à travers le monde, des initiatives pourront être réalisées en s’inspirant de la figure de Paul et de son enseignement. » La Semaine missionnaire mondiale nous invite à tourner notre regard vers l’Asie, une priorité pour l’Eglise, en action de grâce avec les missionnaires des Missions étrangères de Paris qui célèbrent leur 350e anniversaire. Le visage de la jeune Indonésienne qui orne l’affiche signifie trois convictions :

    La charité missionnaire demande que l’on se donne de la peine, certes, mais elle n’est pas triste. L’ouverture vers les autres Eglises donne, le plus souvent, beaucoup de joie. Le violet est la couleur du service.

    La charité missionnaire est un échange de don, une offrande entre Eglises pour la croissance de l’Evangile. Chacun sait le rôle essentiel des femmes dans la mission de l’Eglise.

    La charité missionnaire nous invite à agir car la démographie va plus vite que l’évangélisation. Au plan mondial, le principal défi missionnaire est de rejoindre les jeunes générations, notamment celles d’Asie.

    Sklerijenn n ° 46 9

  • Pour permettre à nos jeunes générations, aux enfants qui nous sont confiés de s’engager à leur tour dans la Mission, l’Enfance missionnaire leur donne la possibilité d’aider par la prière et le partage financier tous les enfants du monde. Aider d’autres enfants veut dire échanger avec eux quelque soient ses moyens. Réaliser, expérimenter qu’en donnant on reçoit beaucoup, qu’en se dépouillant on laisse plus de place à Jésus pour qu’Il puisse nous donner Sa Vie ; qu’en partageant sa foi, on partage sa joie d’avoir Jésus comme ami ; qu’en donnant et à force de donner, notre cœur change et finit par aimer jusqu’aux extrémités de la terre… En cette année scolaire 2008-2009, le pays que l’Enfance missionnaire donne à découvrir est la Colombie. Les enfants sont invités à soutenir le projet de la « Finca del Niño » (la ferme des enfants) dans le sud-est du pays. Les enfants qui y sont accueillis ont besoin d’être aidés pour pouvoir échapper aux violences, aux drames familiaux dont ils sont victimes. Ils sont aussi isolés géographiquement puisque cette ferme se situe dans la région encore aux mains des Farc et qu’il n’y a pas aux alentours de grandes villes. Néanmoins ces enfants essayent de vivre aussi de l’esprit de l’Enfance missionnaire. Le dossier pédagogique 2008-2009, outre la présentation du projet, vous propose un certains nombre d’outils d’animation au sein du Kit Colombie, ainsi que des propositions à vivre la Mission à différents moments de l’année liturgique :

    La découverte de la Colombie à travers des témoignages d’enfants, l’histoire, la géopolitique, la culture, l’Eglise et des jeux.

    Octobre, mois de la Mission, un conte « la charité avec Milec » Toussaint « N’ayez pas peur d’être des saints » Le temps de Noël : aider un enfant de Colombie à grandir dans la paix et

    dans la joie. Epiphanie : soutenir le projet de Colombie en étant « Chanteur à l’Etoile » Carême : vivre un chemin de croix missionnaire en union de prière avec tous

    les enfants qui souffrent. Pentecôte : lien entre confirmation et mission.

    A l’occasion de l’année saint Paul :

    Une fiche pédagogique « Saint Paul premier grand missionnaire ». Un livret de prières de l’Enfance missionnaire vient cette année accompagner l’enfant chaque jour de la semaine et l’aider à prier aux moments forts de l’année liturgique. Jésus, les garçons et les filles du Caguán, Nous savons que Tu nous aimes beaucoup Parce que Tu nous prouve Ton amour tous les jours ; Tu nous as fait cadeau de la vie, d’une famille, D’un prénom et de noms pour que nous ayons une identité ; Merci Seigneur, parce qu’il Te plait d’être proche des enfants. Merci pour cette ferme, si jolie que Tu nous as donné pour vivre, Pour la nature et les animaux, Et pour les personnes qui prennent soin de nous, Qui nous donnent l’affection dont nous avons besoin Pour continuer à grandir comme des gens bons. Jésus, nous avons trouvé ici un foyer ;

    Sklerijenn n ° 46 10

  • Ici, nous avons ressenti dans nos cœurs d’enfants Que tu nous aimes beaucoup : aide-nous à T’aimer toujours. La Vierge, Ta maman, est aussi notre maman, Avec elle nous avons appris à prier pour le monde, pour la Paix. Jésus Toi qui est notre ami, Aide-nous, nous, et tous les enfants du monde, A être meilleurs chaque jour. Amen

    HIMNO DE LA INFANCIA MISIONERA

    Fuego he venido a traer a la tierra, quiero que arda sin descansar. Soy misionero, y aunque pequeño, sirvo con gozo al Rey Celestial.

    Virgen Santísima, mira a los niños que por el mundo sin amor van ; ruega por ellos y por nosotros, porque anhelamos a Dios llegar.

    ¡Oh ! San Francisco, gran misionero, en el oriente, voz del Señor ; haz que nosotros, todos, podamos dar testimonio de Dios Amor.

    ¡Oh ! Teresita, nuestra patrona, haz que aprendamos con Dios a hablar ; y que imitemos tu vida santa que por las almas supiste dar.

    Vous retrouverez tous ces outils ainsi que d’autres témoignages et propositions d’activités sur le site http://mission.cef.fr/rubrique7.html dont cet article reprend de larges extraits.

    Martine KERFOURN

    Sklerijenn n ° 46 11

    http://mission.cef.fr/rubrique7.html

  • Regard sur l’Europe

    Religion et éducation au Royaume Uni La liberté de culte au Royaume Uni

    Le Royaume Uni a une tradition de liberté de culte qui apparaît dans la

    multiplicité des religions qu’on y pratique aujourd’hui. L’église la plus importante est l’église protestante : elle comprend essentiellement

    les anglicans, les baptistes, les méthodistes… Dans une enquête nationale (2001), 77% des Britanniques déclarent être croyants : 71% sont chrétiens, 3% musulmans, 1% hindous ; les sikhs, juifs et boudhistes forment de plus petits groupes. 10% de la population est catholique.

    L’église nationale au Royaume Uni est l’église d’Angleterre (la religion anglicane - « The Church of England » - C of E). Le monarque britannique est lui-même le chef suprême de l’église anglicane. L’éducation religieuse à l’école

    Au Royaume Uni, le système éducatif est divisé entre les écoles publiques gérées

    par l’état (state schools) et les écoles privées (independant schools ou public schools).

    Dans ce pays, la religion n’est pas séparée des affaires publiques. L’enseignement de la religion est obligatoire dans les écoles publiques (state schools ) ; parmi ces dernières, il existe des écoles anglicanes (Church of England schools) et quelques écoles catholiques (Catholic schools).

    Il existe un programme national de culture religieuse (RE : religious education), pour toutes les écoles. L’objectif est de développer la connaissance et la compréhension des églises chrétiennes et des principales religions représentées dans le pays. Le programme propose un enseignement éthique et religieux : comment la foi peut aider les enfants à comprendre et respecter différentes religions, croyances et traditions, et l’influence des religions sur les individus, la société et les cultures. Il développe la notion d’identité et prépare les enfants à vivre dans une société plurielle.

    Le programme d’éducation religieuse pour l’école primaire propose une variété de thèmes :

    Les fêtes religieuses Qui sont les amis de Jésus ? Qui était Noah ? Que signifie être chrétien ? Les célébrations Croyances et pratiques Qu’apprend-on en visitant une église ? Qu’est-ce que la Torah ? Pourquoi Jésus racontait-il des histoires ? Quelle est la signification des signes et

    symboles religieux ? Comment les Hindous célèbrent Divali ? Pourquoi la Bible est-elle importante pour

    Sklerijenn n° 46 12

  • les chrétiens ? Qu’est-ce que la foi ? Comment les peuples expriment-ils leur

    foi à travers l’art ?

    Le programme d’enseignement religieux comprend aussi des activités diverses : visite de lieux de culte, rencontre de membres de communautés religieuses, utilisation de nouvelles technologies afin de découvrir d’autres religions, développer l’imagination par l’art, le dessin, la musique, la danse ou le théâtre.

    Chaque jour par exemple, tous les élèves se regroupent en début de journée dans un même lieu : c’est l’assembly. Les enfants prient, chantent des cantiques, jouent des épisodes de la Bible. L’assembly est obligatoire dans toutes les écoles du pays.

    Dans une école publique :

    Assembly : un temps de prière

    Drama (activité de théâtre)

    La mise en scène d’un épisode de la Bible L’éducation religieuse dans les écoles catholiques et anglicanes

    Dans les écoles catholiques et anglicanes, l’éducation religieuse suit un programme local conseillé par le diocèse. Les enfants étudient essentiellement l’église chrétienne ; mais ils abordent aussi l’étude d’autres religions du monde.

    La journée de classe comprend plusieurs temps de prière : au cours de l’assembly, le matin et en classe (avant le déjeuner, en fin d’après-midi…). Par groupes et à tour de rôle, les élèves présentent, au cours de l’assembly, des activités préparées en classe au cours des temps de catéchèse : chants accompagnés par l’orchestre de l’école, jeux de rôles, lectures de passages de la Bible, mimes... Un

    Sklerijenn n° 46 13

  • représentant de l’église rend visite à toute l’école, au moins une fois par semaine : le prêtre ou le pasteur, des laïcs, des membres des associations caritatives et humanitaires (charity). Dans une école catholique :

    Le coin-prière dans une classe

    Le coin dédié à Marie

    Bibliographie : Oxford Guide to British and American Culture, 2005, OUP. Dossiers de civilisation britannique, 2004, Ellipses. http://www.qca.org.uk (site : programme national « National Curriculum »)

    Michelle Mergalet

    Coordonnatrice du pôle Langues Vivantes DDEC 29

    Sklerijenn n° 46 14

    http://www.qca.org.uk/

  • Un site à visiter

    www.anneesaintpaul.fr

    ANNEE SAINT PAUL : un site à visiter

    Nous vivons donc en cette année 2008-2009 une année où nous sommes invités à tourner nos regards vers saint Paul. Voici un site qui vous aidera tout au long de cette année et qui vous fournira des outils y compris dans une approche avec des jeunes élèves.

    Qui est à l’origine de ce site ? Ce site est réalisé par une équipe d’exégètes, de théologiens et de prédicateurs, coordonnée par le Service de Formation du Diocèse de Versailles. Que propose-t-il ?

    ‐ Une découverte du personnage Paul à travers sa biographie, les cartes de ses voyages et un lexique (39 mots qui font l’objet d’une explication pour aider à les resituer dans le contexte des lettres pauliniennes : cœur, chair, communion, etc.)

    ‐ Pour chaque dimanche de l’année 2008-2009 (de juin à juin), un texte de saint Paul avec les outils nécessaires pour comprendre le message de l’apôtre : renvoi vers le lexique, pistes pour explorer le texte et le situer dans notre vie présente, ouvertures théologiques tirées de la Tradition et du Magistère.

    ‐ Un coin pour enfants avec des propositions d’éveil à la Parole pour un certain nombre de dimanches dans l’année (une fois par mois), un canevas d’animation sur le thème « tous missionnaires avec saint Paul »

    ‐ Une proposition catéchétique de découverte de saint Paul pour des enfants de 8 à 11 ans. Le déroulement est proposé sous forme d’un temps fort en 3 parties avec un grand groupe d’enfants, mais peut être aussi vécu en 3 temps plus courts et en petites équipes ou adaptés selon les besoins. Les objectifs de cette proposition 1- Faire découvrir le récit de la conversion de Paul (Ac 9,1) et ce à quoi elle va l’engager ? Comprendre combien notre propre conversion nous engage aujourd’hui. 2- Faire découvrir les voyages de Paul et son rôle missionnaire, rôle que nous avons à remplir aujourd’hui. 3- Faire découvrir le texte de Paul sur la comparaison avec le corps (1 Co 12) et ainsi mieux comprendre la place de chacun dans la communauté.

    Appréciation Voila un site qui se veut un outil d’animation de partage biblique, de temps d’éveil avec  les enfants ou encore de nourriture pour  la prière personnelle et qui répond tout à fait à son objectif. Il aidera amplement  tous ceux qui veulent mettre à profit cette année  saint Paul pour une découverte des lettres  de  Paul  et  de  son message.  Par  un  simple  clic,  il  vous  est même  possible  de  recevoir  par courriel une brève méditation sur le texte de saint Paul du dimanche à venir.

    Sklerijenn n°46  15

    http://www.anneesaintpaul.fr/

  • « Ils ont vu Jésus »

    ’est le titre d’un ouvrage de Xavier de Chalendar : l’auteur nous fait découvrir Jésus à travers des proches comme Elisabeth, la mère de Jean-Baptiste, André ou

    Matthieu, deux de ses disciples, ainsi que des personnes que le Christ rencontre, comme Zachée, la Samaritaine ou encore Hérode. L'ouvrage met l'accent sur les joies, les surprises, les émotions et les décisions prises après cette rencontre par ces témoins. Xavier de Chalendar fait revivre ainsi sous sa plume cinquante personnages évoqués dans les Évangiles et qui «ont vu Jésus». Il imagine quelques détails de leur vie, les replace dans leur environnement. Leur donnant la parole, il nous fait éprouver de l'intérieur leurs émotions et leurs sentiments, leur hésitation entre doute et foi. Rendus témoins à notre tour, l'Évangile vient s'inscrire au cœur de notre vie : nous sommes alors amenés à nous demander comment nous aurions réagi dans ces circonstances et à envisager sous cet angle les situations concrètes que nous vivons.

    C

    Cet ouvrage peut s’inscrire à point nommé dans la réflexion proposée par l’Enseignement catholique tout au long de cette année : « Choisir la rencontre ». L’Evangile à votre portée pour relire l’épisode évoqué dans le livre de Xavier de Chalendar et une lecture du court chapitre de cet ouvrage, c’est une nouvelle découverte des rencontres de Jésus tout au long de son parcours terrestre sur les chemins de Galilée.

    Pour vous mettre en appétit, je vous propose d’aller à la rencontre de la femme courbée de Luc chapitre 13, 10-17

    Voici d’abord le texte de Luc

    Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. » Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu. Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? » Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.

    Sklerijenn n° 46  16

  • Sklerijenn n° 46  17

    Et ce que nous raconte Xavier de Chalendar

    « Il y a 18 ans que je suis infirme. Six fois trois ans…Avant, j’étais en pleine forme. Un soir, j’ai eu très mal au dos, je ne pouvais plus me redresser. Les médecins ne comprennent pas ce dont je souffrais. Ils n’ont jamais réussi à me redresser complètement. Je peux quand même circuler un peu, lentement et douloureusement. Chaque sabbat, je vais à la synagogue pour la prière. J’arrive quelquefois en retard.

    Ce sabbat-là, quand je suis entrée péniblement, l’office était déjà commencé. Je ne sais pas quel texte d’Isaïe avait été lu. Mais un rabbin que je ne connaissais pas avait pris la parole. Une voix ferme et douce, un très beau commentaire du prophète. Une façon de parler de Dieu comme je ne l’avais jamais entendu faire. Un voisin me dit que c’est ce Jésus qui circule en Galilée depuis quelques mois et qui a beaucoup de succès.

    Au bout d’un moment, je vois qu’il me regarde avec attention. Est-ce pour me reprocher d’avoir fait du bruit en arrivant en retard ? Son regard est plein de tendresse. Il s’approche de moi et il me parle : « Femme, te voilà libérée de ton infirmité ! » Je ne comprends pas ce qu’il veut dire. Il a vu que j’étais toute courbée. Il ne me touche pas le dos, mais il pose ses deux mains sur ma tête et il prie en silence. Alors j’ai senti comme un force dans mon dos et, lentement, j’ai pu me redresser sans avoir mal. Je me retrouvais comme il y a dix-huit ans. Je n’en revenais pas ! J’étais debout toute droite.

    J’ai rendu gloire à Dieu au milieu de tout le monde. Les gens étaient stupéfaits.

    Le chef de synagogue s’est levé et a demandé le silence. Je pensais qu’il allait féliciter et remercier Jésus. Pas du tout. Il lui a reproché d’avoir fait une guérison un jour de sabbat. Il s’est adressé à nous tous. Il a dit à peu près : « Il y a six jours pour travailler. C’est donc ces jours-là qu’il faut venir pour vous faire guérir et pas le jour du sabbat. » Nous étions un peu stupéfaits. Cet homme avait beaucoup d’autorité et une voix puissante. Qui oserait le contredire ? Eh bien ! c’est Jésus qui a pris la parole en s’adressant à nous tous : « Le jour du sabbat, chacun de vous détache bien de la mangeoire son âne ou son bœuf pour aller le faire boire. Alors, cette femme, une fille d’Abraham, que Satan a liée, il ya dix-huit ans, ne fallait-il pas que je la détache de ce lien un jour de sabbat ? »

    Le chef n’a pas osé répondre. Il avait même l’air quelque peu honteux. Toute la foule, tous mes amis ont chanté leur joie, leur admiration pour ces merveilles que Dieu faisait. Vive Jésus !

    Faire attention, savoir regarder, aider un autre à se libérer. Un mot, un geste peuvent parfois suffire

    Référence de l’ouvrage :

    Xavier de Chalendar, Ils ont vu Jésus : 50 personnages de la Bible, éd. Salvator, 2008.

  • Pour méditer ou pour prier…

    Prière de rentrée

    Seigneur, c'est Toi ma force, ma patience, ma lumière et mon conseil. C'est Toi qui ouvres le coeur de ceux que Tu confies à mes soins. Ne m'abandonne pas à moi-même un seul moment. Donne-moi, pour ma propre conduite et pour celle des enfants et des jeunes que je rencontre aujourd'hui, l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit de conseil et de force, l'esprit de discernement et de foi, mue par un zèle ardent pour la croissance de ces jeunes. Toi le Maître intérieur, plus présent à nous-mêmes que nous-mêmes, le Vivant pour les siècles des siècles. Amen.

    Bénis cette année scolaire Toi qui écoutes chacun de mes balbutiements, même les plus imperceptibles. Toi qui écoutes la requête de tous les hommes entends ma prière, gage de ma foi et de mon amour pour toi : bénis cette année scolaire ! Qu'elle soit riche en découvertes et en efforts. Qu'elle soit une pierre de plus dans l'édification de notre Maison : non pas sable qui s'effrite et disparaît, mais roc, solide et inébranlable. Donne-nous la capacité d'y approfondir

    Sklerijenn n° 46 18

  • chacune de nos tâches, d'essayer d'ouvrir les yeux et de comprendre le monde qui nous entoure. La volonté de déchirer le voile des apparences comme de résister à la bêtise qui brime la liberté et tue le respect d'autrui. Donne-nous la force d'y opposer notre réflexion et nos décisions, assumées en responsabilité. Aide-nous dans nos jours de peine et d'échec, où nous serons tentés de nous livrer à la facilité. Que cette année soit un pas de plus dans la vie, où nous irons à la rencontre des autres de nous-mêmes et de Toi. (Une lycéenne) Au cœur de leurs vies

    Tous ces petits que ta Grâce m'égraine chaque jour comme des chapelets de bonheur, c'est Toi, Seigneur qui les fait vivre. La foi en ce que je leur dis, l'espérance en ce que je leur annonce, l'amour que je leur donne, préfigurent déjà les chemins qui montent vers Toi. Car Tu es là au coeur de leur vie... A travers tous ces petits, c'est toute l'Humanité que je reçois chaque matin. Leurs regards me disent nos interrogations et nos mystères, leurs rires et leurs jeux, notre faim de bonheur, leurs chagrins et leurs larmes, notre souffrance et nos désespoirs,

    Sklerijenn n° 46 19

  • la confiance innocente dont ils me font l'offrande permanente sont les germes de tous les moments d'amour qui émailleront leur vie. Seigneur, je ne sonderai jamais assez, l'exigeant cadeau que tu me fais en me confiant ces petits d'hommes. Accorde-moi de ne jamais les décevoir, les blesser ou les tromper. Donne-moi assez de coeur pour aimer chacun d'eux dans ce qu'il a d'unique; assez de tendresse pour réparer, apaiser, redresser leurs blessures précoces, assez de foi pour leur parler de Toi sans caricature, sans erreur mais jamais sans passion. Accompagne-les où ta Providence les destine, insuffle en chacun la lumière de ton Esprit. Et que la vie les comble, les mutile ou les égare, donne-leur de garder des jours passés dans cette école et dans cette classe, des images de tendresse, de lumière et de paix : seule récompense, mais immense récompense, que je te supplie de m'accorder. (Une institutrice de maternelle)

    Qu'à travers eux, je vois ton visage Seigneur Jésus, Malgré tout mon désir de bien parler de Toi, Les mots me manquent quelques fois. Seigneur tu es venu me chercher ; Me voici avec mon manque de temps, Et mes incompétences. Apprends-moi à aimer les enfants comme tu les aimes; Qu'à travers eux, je vois Ton visage. Quand je parle de Toi, ne me laisse pas, Qu'ils découvrent que je t'aime !

    Sklerijenn n° 46 20

  • Prière d'une catéchiste Seigneur, j'ai répondu oui quand tu m'as appelée à proclamer ma foi au travers des enfants du catéchisme. Depuis ce jour, j'ai dû réorganiser mon travail afin de ne pas trop perturber ma vie de famille. Tout ce temps que je consacre n'est pas sans richesses. Tu m'apportes beaucoup dans ma vie, dans mon foyer et dans mes relations avec les autres. J'ai vu le monde, ton monde avec d'autres yeux, un autre coeur que ceux de mon enfance. Même si parfois j'ai des doutes, je crois que tu es toujours là auprès de moi, prêt à m'aider, à me soutenir, à m'encourager. Tu m'as appelée à une vie nouvelle et j'ai tant appris avec ces jeunes, qu'aujourd'hui je te dis merci. Merci encore pour tout ce que tu m'as fait connaître, pourtant je te connais encore si peu que je voudrais pouvoir te dire un jour : ''Ta Parole est plus forte que mes doutes''.

    Sklerijenn n° 46 21

  • L’urgent et l’essentiel Seigneur, Ce soir, je n’ai pas beaucoup de temps à te consacrer, Tant je suis pressé par l’urgence. J’ai tant de choses à faire : courriers, messages électroniques, dossiers, réunions, rendez-vous… Comprends-moi, Seigneur, Dans la vie moderne, tout est redevenu urgent. Mais voici que toi, tu m’apprends à distinguer l’urgent de l’essentiel. Et si l’essentiel, demain, consistait à rester disponible pour tel appel imprévu, pour telle rencontre inopinée ? Et si l’essentiel se cachait dans les interstices de l’agenda trop rempli ? Seigneur, Apprends-moi à rester disponible pour l’imprévu, Car c’est peut-être en acceptant de perdre son temps Que finalement on le gagne. Qu’importe les choses urgentes à faire, l’essentiel, ce soir, c’est de guetter ta présence. Seigneur, apprends-moi chaque jour à faire passer l’essentiel avant l’urgent. (Jean-Marie Petitclerc)

    Sklerijenn n° 46 22

  • Célébration de début d’année avec les enfants  

     Grandir par la rencontre  Le thème et le texte de la célébration se réfèrent : ‐ au  document  proposé  par  le  Secrétariat  général  pour  l’animation  de  l’année  « Choisir  la 

    rencontre » ; ‐ à l’année saint Paul ; ‐ à  l’animation d’année proposée pour  les enfants dans  le cadre de  la mise en place du projet 

    diocésain du diocèse de Vannes.   Objectifs :  ‐ Rendre grâce pour les rencontres de l’été. ‐ Se dire que l’année qui commence sera si on le veut l’occasion de rencontres. ‐ Se disposer, à la suite de Jésus et des apôtres, à la rencontre des autres. ‐ Prendre conscience que nous sommes appelés à « vivre l’art de la  rencontre ».  Préparation de la célébration  Invitations  Penser à inviter le prêtre de la paroisse, l’animateur en pastorale, la coordinatrice du GAP, les parents suivant les écoles.  Le lieu L’église de préférence quand c’est possible. La préparer pour l’accueil du groupe.  Une salle à l’école ou à la paroisse. Favoriser le recueillement. Prévoir un pupitre avec  la Bible,    la  lumière, des  fleurs, un chevalet ou  tout autre support pour recevoir le panneau, les pancartes, et le visuel du texte d’Evangile.  La démarche des enfants En classe ou en groupe de caté, préparer « l’acrostiche de la Rencontre ». Chaque mot retenu commencera par une des lettres du mot « rencontre ». Se partager les lettres par groupe (classe, niveau…).  Un exemple : R….. (rentrée, respect, réfléchir, retrouver, réussir, regarder….) E….. (espérance, enseigner, éduquer, écouter, entendre, éveiller, éveilleur, évaluer….) N….. (Nouvelle, nouveauté, naître, naissance, , non, nourrir, Nazareth …) C…. (créativité, communauté, construire, célébrer, charité, catéchèse, communiquer, chemin, changer, cœur, chrétien, Christ… ) O…. (ouvrir, oser, organiser, origine, orienter, …) 

    Sklerijenn n° 46 23

  • N…. (naturel, nommer, noble, non‐violence, …) T…. (témoin, temps, tendre, tendresse, tous, table, talent, transformer, transfigurer, trésor…)  R…. (relation, recevoir, route, repère, risquer, rassembler…) E…. (ensemble, Evangile, extraordinaire, énergie, étonnant…)  Le mot choisi est employé dans une phrase qui fait un lien avec le thème de la rencontre. Ex : R comme retrouver « C’est la rentrée, nous sommes heureux de nous retrouver… »  Possibilités de présentation dans la célébration Soit un panneau sur lequel chaque groupe colle son étiquette. (Affichage horizontal ou vertical.) Soit 9 pancartes représentant chacune une lettre (en gros caractères) et le mot retenu.  Penser à un format commun de manière à ce que la production soit belle. Après la célébration mettre en valeur ce support visuel dans un lieu de passage par exemple.  Les chants possibles (partitions en annexe)  La route est courte       Jean Humenry  Le chemin de la vie       CD année bleue fais jaillir la vie Seigneur, tu fais de nous tes amis   éd du Signe CD Viens fleurir la fête Voici le temps de la fête     éd du Signe Viens fleurir la fête Nous voilà          CD Ma vie est un trésor Dieu est une fête aujourd’hui    Eric Jaffrain   Déroulement    Le temps de l’accueil  Accueil et introduction par le chef d’établissement.  Heureux  de  nous  retrouver,  tous  ensemble,  nous  allons  prier  Jésus,  l’écouter,  le  chanter  et  lui offrir cette nouvelle année. Commençons cette célébration par le signe des chrétiens, les amis de Jésus : Au nom du Père et du fils et du Saint‐Esprit. Amen.  Mot d’accueil du prêtre s’il est présent à la célébration.  Un chant d’entrée « Nous voilà », chant du parcours «  Ma vie est un trésor » ou un autre (voir la liste ci‐dessus)  Le temps de la parole  Mot de l’animateur : Nous voilà rassemblés pour une rencontre, avec Jésus. Pendant notre année nous  vivrons beaucoup de  rencontres… C’est quoi  rencontrer ?… Qu’est‐ce que  cela  veut dire ? Nous allons le découvrir maintenant.  L’acrostiche de la Rencontre.   La démarche. Un enfant de chaque groupe apporte l’étiquette ou la pancarte, un autre lit le message. 

    Sklerijenn n° 46 24

  • (Penser à regrouper les enfants qui auront à se déplacer et à les mettre dans l’ordre des lettres.)  Au début, au milieu et à la fin de la démarche, le refrain du chant d’entrée peut être repris.  Animateur : Tous ces mots que vous avez apportés disent que la rencontre est une richesse. Nous le chantons, Alleluia.  Alléluia : Dieu est une fête aujourd’hui.  Lecture de la parole de Dieu Matthieu 4, 18‐22  

    Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c’étaient des pêcheurs. 

    Jésus leur dit :  « Venez derrière moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, 

    fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, 

    en train de préparer leur filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent. 

     Commentaire par le prêtre ou l’animateur  Autour de ces  idées qui nous paraissent importantes - Lire, écouter la parole de Dieu, c’est le rencontrer, - C’est Jésus qui vient à  la rencontre de ses disciples, qui fait attention à eux, qui  les reconnaît 

    dans leur métier  et qui vient également à notre rencontre. - La  rencontre  nous  fait  grandir,  parce  qu’elle  nous  fait    sortir  de  nous‐mêmes  et  nous 

    transformer. La rencontre est un appel à regarder l’autre et à l’accueillir, comme Jésus l’a fait. C’est la mission à laquelle chacun est appelé.  

     Proposer un temps de silence et d’intériorité.  Temps de l’action de grâces  Soit les enfants reprennent l’invocation qui suit chaque intention. Soit on prend un refrain après l’invocation   Un refrain :   Nous te chantons merci Seigneur,  

    Nous te chantons merci.  Un enfant : Pour toutes les rencontres que nous avons faites pendant les vacances  Seigneur, nous te disons merci. Seigneur nous te disons merci.  Un enfant : Pour la joie d’avoir retrouvé nos copains et nos copines… 

    Sklerijenn n° 46 25

  • Pour les nouveaux amis que nous avons accueillis… Seigneur, nous te disons merci. Seigneur nous te disons merci.  (selon les écoles, on peut dire les prénoms de ces élèves « en CM2, julien et Sabrina… »  Un  enfant :  Pour  les  maîtres  et  les  maîtresses  qui  vont  nous  accompagner  tout  au  long  de l’année…. Seigneur, nous te disons merci. Seigneur nous te disons merci.  Un enseignant : Pour ces enfants que tu confies à notre attention… Seigneur, nous te disons merci. Seigneur nous te disons merci.  L’animateur en pastorale : Pour  la prière,  la messe,  les  célébrations qui nous permettent de  te rencontrer… Seigneur, nous te disons merci. Seigneur nous te disons merci.   Notre‐Père : Rencontrer Dieu dans la prière c’est lui dire, comme Jésus nous l’a appris… (Vous apprécierez la possibilité de se donner la main ou non.)  Notre Père qui es aux cieux Que ton nom soit sanctifié Que ton règne vienne Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne‐nous aujourd’hui notre pain de ce jour Pardonne‐nous nos offenses, comme nous pardonnons‐aussi A ceux qui nous ont offensés Et ne nous soumets pas à la tentation Mais délivrez nous du mal. Amen.   Le temps de l’envoi  Le chef d’établissement.  Notre année scolaire qui vient de commencer nous a déjà permis de nous rencontrer. Nous aurons  l’occasion de vivre d’autres rencontres. Nous apprendrons à nous respecter, à nous comprendre, à nous pardonner, à tisser des liens d’amitié.  Que toutes ces rencontres nous fassent grandir et nous rapprochent de toi Jésus. Comme Pierre, André,  Jacques et  Jean,   apprend‐nous à répondre à ton appel. C’est un chemin de vie, c’est un chemin de joie.  

    Sklerijenn n° 46 26

  • Chants    

     

    Le chemin de la vie  Le chemin de la vie est un chemin étroit, Mais ceux qui l’ont suivi ont découvert la joie Ce chemin d’Evangile prends‐le et n’aie pas peur, Même un être fragile peut avoir un grand cœur.  1) Souhaiter être seul et quand même accueillir, Désirer se venger et pourtant pardonner Connaître des ennuis, les relativiser, Voir ses projets mourir et vouloir rebâtir.  2) Posséder un trésor et puis le partager, Hériter du pouvoir et se mettre à aider. Etre fort et puissant, défendre l’opprimé, Etre dans les premiers, épauler les derniers.  3) Voir un pauvre isolé, lui tenir compagnie, Voir l’innocent châtié, intercéder pour lui, Entendre calomnier, mettre fin aux rumeurs, Voir l’inconnu, semer la bonne humeur.

    Nous voilà, nous voilà  Pour retrouver nos amis Et mieux comprendre la vie, Pour faire équipe aujourd’hui Nous voilà, nous voilà !  1 ‐ Veux‐tu partir en voyage A la rencontre de Dieu ? Il veut rendre l’homme heureux, Allez viens dans l’équipage.  2 ‐ Découvrir le monde entier, Dans les livres, à la télé, Entendre avec mes amis Tout ce que Jésus a dit.  3 ‐ On ne grandit pas toujours, Dans la vie de tous les jours, Dans les rues et dans les cours, Ca manque parfois d’amour.  4 ‐ Si ma vie est un trésor, Si Dieu a vaincu la mort, Je suis riche pour toujours, Je peux partager l’amour. 

    Dieu est une fête aujourd’hui  Dieu est une fête aujourd’hui,  La fête de la vie, O Alleluia Dieu est une fête aujourd’hui, c’est lui qui l’a promis O  Alleluia, Alleluia, O Alleluia, Alleluia,Alleluia ! 

    Sklerijenn n° 46 27

  •  

    Voici le temps de la fête  Voici le temps de la fête. Venez ! Entrez ! C’est le jour de joie des enfants de Dieu Venez ! Venez chanter ! Voici le temps de la fête. Venez ! Entrez ! Pas de laissez‐passer, chacun  est invité Venez ! Venez chanter !  1 ‐ C’est une joie de se rassembler                2 ‐  C’est une joie de se rencontrer Prenons le temps !                                             Prenons le temps ! C’est une joie d’être un invité                          C’est une joie de bien écouter Prenons le temps !                                              Prenons le temps !  3 ‐ C’est une joie de s’émerveiller                   4 ‐ C’est une joie d’aller partager Prenons le temps !                                             Prenons le temps ! C’est une joie de le remercier.                         C’est une joie d’être un messager. Prenons le temps !                                              Prenons le temps !     

    Sklerijenn n° 46 28

  •  

    Sklerijenn n° 46 29

  • Sklerijenn n° 46 30

  • Sklerijenn n° 46 31

  • Sklerijenn n° 46 32

  • Saint Paul en voyage

    l existe diverses façons d’aller à la découverte de l’apôtre Paul : s’intéresser aux épisodes marquants de sa vie (sa conversion sur le chemin de Damas, ses relations avec Pierre…), suivre ses pérégrinations en lisant les Actes des Apôtres ou encore,

    avec lui, découvrir les villes et régions qu’il a évangélisées. Je vous propose justement de faire étape avec lui dans ces lieux où il a fait naître, où il a conforté la foi des chrétiens leur transmettant ensuite ses encouragements ou les tançant quelque peu sur leur conduite. C’est tout l’objet de ces lettres écrites aux Galates, aux chrétiens d’Ephèse, de Corinthe, de Philippes ou encore de Rome. Et nous n’oublierons pas dans ce voyage en Asie et en Europe les grandes villes de l’époque : Antioche de Syrie, Athènes, Césarée où Paul a aussi annoncé la Bonne Nouvelle.

    I

    Recherche avec les enfants :

    ‐ Remettre à chacun une carte du pourtour méditerranéen (carte muette ci-dessous)

    ‐ A l’aide de documents, les inviter à retrouver l’emplacement des villes et des régions que nous allons découvrir avec Paul : la Galatie (au sud-est de la Turquie actuelle), Ephèse, Philippes (en Macédoine), Thessalonique, Corinthe,

    Sklerijenn n° 46  33

  • Rome, Athènes, Antioche de Syrie, Césarée, ou encore deux des iles où Paul est passé : Chypre et Malte.

    ‐ Inviter les enfants à retrouver des informations sur ce que sont ces villes aujourd’hui (dictionnaire ou sur Internet)

    Pour aller plus loin : voici quelques informations sur ces villes ou régions au temps de Paul et sur le contexte dans lequel Paul a écrit ses lettres.

    LES GALATES

    Ce nom de « Galate » est l’équivalent grec de « Gaulois » : c’est le nom donné par les grecs aux envahisseurs celtes des Balkans. En effet au IIIe siècle avant Jésus-Christ, des Gaulois se sont aventurés en Asie Mineure (actuelle Turquie) et se sont établis au centre du pays : ils ont pris le nom de Galates. Lors de la conquête ottomane (XVIe siècle), ce peuple galate va disparaître peu à peu. Notons qu’il en reste quelques traces en Turquie, puisque dans le monde du football nous connaissons le club d’Istanbul, le… Galatasaray. Les villages que Paul a visités dans ce pays sont Lystra, Derbé, Iconium et c’est à ces chrétiens qu’il écrit sa lettre aux Galates.

    Contexte de la lettre :

    Les voisins des Galates, nourris de culture grecque, considéraient ce peuple comme des rustres. Paul, tombé malade au cours de son second voyage, a dû s’arrêter chez eux. Ils l’ont bien soigné. Avant de repartir, il leur a apporté l’Evangile. Mais après son départ, d’autres prédicateurs ont tenté de corriger l’Evangile que prêchait Paul et d’imposer aux Galates la loi juive, y compris la circoncision. Dans sa lettre il les met en garde contre ces prédicateurs : ils ne doivent pas se soumettre à la loi juive. La foi passe avant la loi et il leur explique en quoi consiste la liberté chrétienne, notamment par rapport à la loi de Moïse.

    ÉPHÈSE

    Au temps de Paul c’est la capitale de la province d’Asie, une métropole de 250 000 habitants, un lieu de débats et d’échanges qui rivalise avec Alexandrie et Antioche de Syrie. Elle a un port sur la mer Egée (port aujourd’hui ensablé) et un grand temple dédié à Artémis, déesse de la fécondité. Son sanctuaire est d’ailleurs l’une des Sept Merveilles du Monde antique, ce qui entraine la venue de beaucoup de monde dans cette ville. Paul devra d’ailleurs s’enfuir d’Ephèse en butte aux orfèvres de la ville qui faisaient fortune avec les statues d’Artémis.

    Sklerijenn n° 46  34

  • Paul vient habiter à Ephèse pendant près de trois ans : il prêche à l’école de Tyrannos, manière d’enraciner le christianisme dans la culture et de le faire apparaître comme une nouvelle sagesse. On notera que la ville de Colosses (Paul écrira aussi une lettre aux Colossiens) était située à 200 km d’Ephèse : elle a été entièrement détruite par un tremblement de terre et il semble que Paul n’y soit pas allé ; son compagnon Epaphras y prêcha l’Evangile.

    Contexte de la lettre

    Les chrétiens d’Ephèse étaient divisés. Il n’y avait pas une seule Eglise, mais différentes communautés se réunissant séparément par quartier. D’où l’insistance de Paul sur la nécessité de s’unir, car le plan de Dieu est de réunir tout ce qui est sur terre et dans les cieux sous un seul et même chef, le Christ.

    PHILIPPES

    C’est dans cette ville, qui aujourd’hui, n’est plus que ruines, que Paul a fondé la première communauté chrétienne d’Europe. Paul arrive d’Asie et franchit le détroit des Dardanelles ; il débarque en Macédoine dans les années 78-50. Il séjourne dans cette ville de Philippes pendant près d’un an. Il y sera jugé, emprisonné puis expulsé. Et c’est encore de prison (à Ephèse ou à Rome ?) qu’il va écrire à cette communauté naissante, celle qui sera la plus chère à son cœur et qui d’ailleurs ne cesse de le soutenir financièrement.

    Contexte de la lettre

    Paul sait que la cohésion de la communauté est menacée par ceux qui recherchent dans l’annonce de l’Evangile un avantage personnel ou par ceux qui veulent à tout prix introduire les observances de la loi juive. Alors il invite à ne pas se décourager, à ne pas se diviser : il donne le secret de l’unité de cœur et de pensée, grâce au mystère de Jésus. Le thème dominant de la lettre : l’annonce impérieuse de l’Evangile. Et puis, c’est avec les chrétiens de Philippes que Paul va le plus loin dans la confidence personnelle : il parle de sa vocation, de l’origine de son autorité, de la mission à laquelle il a été appelé sur le chemin de Damas et il encourage à devenir ses « imitateurs ».

    THESSALONIQUE

    C’est aujourd’hui la deuxième ville de Grèce. Du temps de Paul, c’était la capitale de la province de Macédoine, au nord de la Grèce. Les Juifs y étaient nombreux. Les chrétiens qui vivaient dans cette ville très cosmopolite étaient essentiellement des Grecs : ils devaient faire face à une opposition virulente de la part des Juifs et leur milieu de vie est très marqué par la multiplicité des dieux. Là encore Paul va devoir quitter la ville précipitamment en raison de l’opposition virulente de certains.

    Contexte de ses lettres :

    Paul a écrit deux lettres aux Thessaloniciens. La première a été écrite à Corinthe dans les années 50 : c’est le plus ancien écrit chrétien, donc à situer avant les Evangiles. Paul, dans un style plein d’affection, réconforte et soutient les

    Sklerijenn n° 46  35

  • chrétiens, car ils sont victimes de bien des pressions. Il aborde aussi la question brûlante du retour du Christ : quand et comment ?

    La seconde a sans doute été écrite peu après la première même si certains s’interrogent pour savoir si elle est vraiment de Paul.

    CORINTHE

    C’est « la reine des deux mers ». Du temps de Paul, c’est une puissante cité commerciale, opulente et dynamique, grâce à ses deux ports de chaque côté de l’isthme : Cenchrées à l’est sur la mer Egée ; Léchaïon à l’ouest sur la mer Ionienne. La ville compte 500 000 habitants dont les deux tiers sont des esclaves, des marins ou des dockers. Les tavernes sont nombreuses et c’est une ville qui n’a pas très bonne réputation. Aujourd’hui Corinthe est une ville modeste vivant dans l’orbite d’Athènes. L’ancienne agglomération a d’ailleurs été détruite par un tremblement de terre en 1858.

    Paul a passé dix-huit mois à Corinthe (en 51-52) au sein d’une communauté chrétienne qui rassemble des personnes de toutes conditions (gens du port, commerçants, hommes libres, esclaves) ce qui provoque inévitablement des crises.

    Contexte de ses deux lettres

    La première est écrite vers 54 : elle traite des questions concrètes répondant ainsi aux problèmes posés par les divisions entre clans, le fossé entre les classes, la liberté des mœurs. Paul recentre les chrétiens de Corinthe sur la figure de Jésus-Christ : le Christ ne peu être ni divisé ni confessé par une communauté désunie.

    La seconde est écrite vers 57 : Paul défend son ministère, révèle ce qu’est le service du Christ et la manière dont il est lié à la Passion ; il explique le sens de la communion au sein de l’Eglise.

    ROME

    C’est la capitale de l’Empire. Au temps de Paul, elle compte plus de 300 000 habitants. La ville que nous connaissons aujourd’hui avec ses monuments prestigieux s’est édifiée à partir de l’incendie de la ville par Néron en 64. Ainsi le Colisée fut construit entre 70 et 80.

     

    Quand Paul écrit aux chrétiens de Rome vers l’année 58, il n’y est jamais allé. Il y arrivera un peu plus tard en prisonnier. D’abord

    Sklerijenn n° 46  36

  • Sklerijenn n° 46  37

    détenu avec un certain régime de faveur, il mourra martyr vers 67, victime de la persécution de Néron. Aujourd’hui, on retrouve son souvenir à Rome en particulier sur le site de Tre Fontane où il serait mort et à la basilique Saint-Paul-Hors-Les-Murs où il fut enterré.

    Contexte de la lettre

    Paul écrit cette lettre à des chrétiens qu’il ne connait pas et sur lesquels il n’a aucune autorité. Il se concentre sur des questions de doctrine. C’est un véritable traité de théologie sur des sujets tels que la justification par la foi, le rapport des chrétiens à la loi de Moïse, la portée universelle du salut par la grâce.

    Quelques villes encore…

    ANTIOCHE DE SYRIE (actuellement Antakya)

    C’était la capitale de la province romaine de Syrie, un grand centre commercial grâce au port voisin de Séleucie. C’était la troisième ville de l’Empire romain après Rome et Alexandrie. On notera que c’est là que les disciples reçoivent pour la première fois le nom de chrétiens, les partenaires de Christos.

    Ne pas confondre cette ville avec Antioche de Pisidie à 500 km à l’ouest.

    ATHÈNES

    C’était la grande ville universitaire de l’Empire. On y enseigne la littérature, les sciences et surtout la philosophie avec en particulier les deux grandes écoles de sagesse : les stoïciens et les épicuriens.

    CÉSARÉE

    C’était le port stratégique de la Judée grâce à Hérode le Grand qui l’inaugure en 10 avant Jésus-Christ et lui donne le nom de son ami César Auguste. C’est aussi la capitale administrative de la Judée.

    Yvon GAREL

  • Un jeu scénique sur saint Paul

    Ce jeu est une façon d’aller à la découverte du chemin intérieur suivi par Paul lors de quelques grandes étapes de sa vie.

    Il s’adresse à des élèves de CM qui ont peut-être déjà entendu parler de saint Paul s’ils ont suivi des temps de culture religieuse ou de catéchèse. Pour le réaliser, on s’appuie sur quatre textes : trois sont des extraits des Actes des Apôtres et le quatrième est un passage de la lettre de Paul aux Corinthiens (voir ci-dessous les quatre textes que nous vous proposons dans la version « Bible en français courant »).

    Premier tableau : Saül, le pharisien

    Préparation : Remettre aux enfants le texte sur la mort d’Etienne avec les questions suivantes :

    - Où se passe cette scène ? - Quels sont les personnages ? - Qu’est-ce que cette scène nous apprend de Paul ?

    Décor à prévoir pour ce tableau : le dessin ou un poster du Temple de Jérusalem ; un rouleau de la Torah.

    Mise en scène : Par quelques gestes simples, les enfants suggèrent la scène de la lapidation d’Etienne : l’un représente Etienne, les yeux et les bras levés vers le ciel ; un autre sera Paul qui regarde ce qui se passe ; trois ou quatre autres seront les agresseurs.

    Le tableau se met en place et on lit le texte des Actes. Un chœur reprendra les phrases qui mettent en évidence le rôle de Paul dans cette étape de sa vie. « Saül approuvait le meurtre d’Etienne » ; « Saül s’efforçait de détruire l’Eglise ; il allait de maison en maison, en arrachait les croyants, hommes et femmes, et les jetait en prison »

    Deuxième tableau : Paul, le converti

    Préparation : remettre aux enfants le texte sur Paul, le converti avec les questions suivantes :

    - Où se passe la scène ? - Que fait Paul sur la route de Damas ? - Que lui arrive t-il d’imprévu sur ce chemin ? - Qu’arrive-t-il à Ananie et que dit-il à Saül ?

    Décor : un chemin (en poster ou en dessin sur une grande feuille) ; une lumière (un spot ou une grande bougie qu’on allume pendant la lecture du texte)

    Sklerijenn n° 46  38

  • Mise en scène : dans un premier temps, Saül et ses compagnons sont en route vers Damas : ils marchent de manière décidée. Puis Saül tombe à genoux et ses compagnons restent stupéfaits. Il se rend ensuite à Tarse. Ananie le rencontre et l’accueille.

    (Il sera facile de laisser libre cours aussi à l’imagination des enfants pour trouver la bonne attitude et les bons gestes pour présenter ce texte.)

    Deux phrases seront reprises par un groupe d’enfants :

    « Je suis Jésus que tu persécutes. »

    « Saül, mon frère, le Seigneur Jésus qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais m'a envoyé pour que tu puisses voir de nouveau et que tu sois rempli du Saint-Esprit. »

    Troisième tableau : Paul, le missionnaire

    Préparation : remettre aux enfants le passage de la lettre aux Corinthiens ainsi qu’une carte représentant le monde méditerranéen avec les grandes villes qui ont jalonné les voyages de Paul. Fournir également la liste de ces villes : Corinthe, Ephèse, Thessalonique, Philippes, Rome, Athènes.

    Les enfants sont invités à lire le texte avec la question suivante : quelle est la Bonne Nouvelle annoncée par Paul ? Ils dessinent sur des grandes feuilles et en grosses lettres les noms des villes.

    Décor : les noms des villes sur les feuilles et un parchemin.

    Mise en scène : avec quelques compagnons, Paul voyage et voit défiler les noms des communautés. Il s’arrête et rencontre les chrétiens de ces communautés. A un autre moment, ce sont des chrétiens qui se rassemblent et qui lisent la lettre de Paul (on déroule le parchemin).

    Quatrième tableau : les adieux de Paul

    Préparation : remettre le texte des adieux de Paul aux enfants en précisant qu’il se trouve dans une ville, Milet, en route vers Jérusalem où il sera arrêté ; il dit adieu aux anciens en relisant sa vie et en disant toute sa tendresse à ceux qui ont accueilli son message.

    Inviter les enfants à repérer dans ce texte ce qui a été important dans la vie de Paul.

    Décor : un bateau.

    Mise en scène : des chrétiens réunis écoutent Paul qui leur parle (on reprend le texte des Actes). Ceux qui écoutent pleurent, puis agitent leur mouchoir quand il s’en va. Quand Paul s’éloigne, les chrétiens sont en prière. Pour clore ce quatrième tableau, prévoir un chant à l’Esprit.

    Pour passer d’une scène à une autre, prévoir un fond musical. Une suggestion : la cantilène biblique « J’irai crier » de Joseph Gelineau (in Cantilènes bibliques n° 2 Réf. SM K691). Mais il existe aussi un CD aux éditions Bayard : « Paul, apôtre des nations » (26 chants sur saint Paul).

    Sklerijenn n° 46  39

  • (Ce jeu est largement inspiré d’un article de « Points de repère » n° 158)

    Annexe 1 : les quatre textes du jeu scénique

    LA MORT D’ÉTIENNE (Actes des apôtres 7, 54 -8, 4)

    Les membres du Conseil devinrent furieux en entendant ces paroles et ils grinçaient des dents de colère contre Étienne. Mais lui, rempli du Saint-Esprit, regarda vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Il dit : « Écoutez, je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. » Ils poussèrent alors de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, l'entraînèrent hors de la ville et se mirent à lui jeter des pierres pour le tuer. Les témoins laissèrent leurs vêtements à la garde d'un jeune homme appelé Saül. Tandis qu'on lui jetait des pierres, Étienne priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! » Puis il tomba à genoux et cria avec force : « Seigneur, ne les tiens pas pour coupables de ce péché ! » Après avoir dit ces mots, il mourut. Et Saül approuvait le meurtre d’Étienne. Le même jour commença une grande persécution contre l'Église de Jérusalem. Tous les croyants, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les régions de Judée et de Samarie. Des hommes pieux enterrèrent Étienne et pleurèrent abondamment sur sa mort. Saül, lui, s'efforçait de détruire l'Église ; il allait de maison en maison, en arrachait les croyants, hommes et femmes, et les jetait en prison. Ceux qui avaient été dispersés parcouraient le pays en annonçant la Bonne Nouvelle.

    PAUL, LE CONVERTI (Actes des apôtres 9, 1-19)

    Pendant ce temps, Saül ne cessait de menacer de mort les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand-prêtre et lui demanda des lettres d'introduction pour les synagogues de Damas, afin que, s'il y trouvait des personnes, hommes ou femmes, qui suivaient le chemin du Seigneur, il puisse les arrêter et les amener à Jérusalem. Il était en route pour Damas et approchait de cette ville, quand tout à coup une lumière qui venait du ciel brilla autour de lui. Il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : « Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ? » Il demanda : « Qui es-tu Seigneur ? » Et la voix répondit : « Je suis Jésus que tu persécutes. Mais relève-toi, entre dans la ville, et là on te dira ce que tu dois faire. » Les compagnons de voyage de Saül s'étaient arrêtés sans pouvoir dire un mot ; ils entendaient la voix, mais ne voyaient personne. Saül se releva de terre et ouvrit les yeux, mais il ne voyait plus rien. On le prit par la main pour le conduire à Damas. Pendant trois jours, il fut incapable de voir et il resta sans rien manger ni boire.

    Il y avait à Damas un disciple appelé Ananie. Le Seigneur lui apparut dans une vision et lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur lui dit : « Tu vas te rendre tout de suite dans la rue Droite et, dans la maison de Judas, demande un homme de Tarse appelé Saül. Il prie en ce moment et, dans une vision, il a vu un homme appelé Ananie qui entrait et posait les mains sur lui afin qu'il puisse voir de nouveau. » Ananie répondit : « Seigneur, de nombreuses personnes m'ont parlé de cet homme et m'ont dit tout le mal qu'il a fait à tes fidèles à Jérusalem. Et il

    Sklerijenn n° 46  40

  • est venu ici avec le pouvoir que lui ont accordé les chefs des prêtres d'arrêter tous ceux qui font appel à ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va, car j'ai choisi cet homme et je l'utiliserai pour faire connaître mon nom aux autres nations et à leurs rois, ainsi qu'au peuple d'Israël. Je lui montrerai moi-même tout ce qu'il devra souffrir pour moi. » Alors Ananie partit. Il entra dans la maison, posa les mains sur Saül et lui dit : « Saül, mon frère, le Seigneur Jésus qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais m'a envoyé pour que tu puisses voir de nouveau et que tu sois rempli du Saint-Esprit. » Aussitôt, des sortes d'écailles tombèrent des yeux de Saül et il put voir de nouveau. Il se leva et fut baptisé ; puis il mangea et les forces lui revinrent. Saül resta quelques jours avec les disciples qui étaient à Damas.

    LES ADIEUX DE PAUL (Actes des apôtres 20, 17-28 et 33-38)

    Paul envoya un message de Milet à Éphèse pour en faire venir les anciens de l'Église. Quand ils furent arrivés auprès de lui, il leur dit : « Vous savez comment je me suis toujours comporté avec vous, depuis le premier jour de mon arrivée dans la province d'Asie. J'ai servi le Seigneur en toute humilité, avec les chagrins et les peines que j'ai connus à cause des complots des Juifs. Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui devait vous être utile : je vous ai tout annoncé et enseigné, en public et dans vos maisons. J'ai appelé Juifs et non Juifs à se convertir à Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus. Et maintenant, je me rends à Jérusalem, comme le Saint-Esprit m'oblige à le faire, et j'ignore ce qui m'y arrivera. Je sais seulement que, dans chaque ville, le Saint-Esprit m'avertit que la prison et des souffrances m'attendent Mais ma propre vie ne compte pas à mes yeux ; ce qui m'importe, c'est d'aller jusqu'au bout de ma mission et d'achever la tâche que m'a confiée le Seigneur Jésus : proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

    « J'ai passé parmi vous tous en prêchant le Royaume de Dieu, mais je sais maintenant qu'aucun de vous ne me verra plus. C'est pourquoi, je vous l'atteste aujourd'hui : si l'un de vous se perd, je n'en suis pas responsable. Car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu, sans rien vous en cacher. Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau que le Saint-Esprit a remis à votre garde. Prenez soin de l'Église que Dieu s'est acquise par la mort de son propre Fils. Je n'ai désiré ni l'argent ni l'or, ni les vêtements de personne. Vous savez vous-mêmes que j'ai travaillé de mes propres mains pour gagner ce qui nous était nécessaire à mes compagnons et à moi. Je vous ai montré en tout qu'il faut travailler ainsi pour venir en aide aux pauvres, en nous souvenant des mots que le Seigneur Jésus lui-même a dit : ‘’Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir!’’ »

    Cela dit, Paul se mit à genoux avec eux et pria. Tous pleuraient et serraient Paul dans leurs bras pour lui donner le baiser d'adieu. Ils étaient surtout attristés parce que Paul avait dit qu'ils ne le reverraient plus. Puis ils l'accompagnèrent jusqu'au bateau.

    PAUL, LE MISSIONNAIRE (Première lettre aux Corinthiens 15, 1-8, 11)

    Frères, je désire vous rappeler maintenant la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous êtes fermement attachés. C'est

    Sklerijenn n° 46  41

  • par elle que vous êtes sauvés, si vous la retenez telle que je vous l'ai annoncée ; autrement, vous auriez cru inutilement.

    Je vous ai transmis avant tout cet enseignement que j'ai reçu moi-même : le Christ est mort pour nos péchés, comme l'avaient annoncé les Écritures ; il a été mis au tombeau et il est revenu à la vie le troisième jour, comme l'avaient annoncé les Écritures ; il est apparu à Pierre, puis aux douze apôtres. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents de ses disciples à la fois – la plupart d'entre eux sont encore vivants, mais quelques-uns sont morts – Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Enfin, après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, bien que je sois pareil à un être né avant terme. Ainsi, que ce soit moi, que ce soit eux, voilà ce que nous prêchons, voilà ce que vous avez cru.

    Annexe 2 : POUR MIEUX CONNAITRE SAINT PAUL

    Quelques éléments complémentaires permettant de mieux situer Paul et le contexte dans lequel se situe son action.

    Saint Paul était pharisien, qu’est-ce à dire ?

    Les pharisiens sont une secte de gens pieux. Ils vénèrent la Loi et se font une gloire de la respecter avec scrupule. Certains d’entre eux suivront Jésus. Beaucoup d’autres, par contre, font de leur particularisme (pharisien veut dire « séparé ») un moyen de se donner bonne conscience. Orgueilleux de leurs « œuvres », ils ne comprennent pas que le pardon gratuit apporté par Jésus est en fait l’accomplissement de l’amour de Dieu. Gens de condition moyenne, ils sont honnis des sadducéens. Ils jouissent toutefois de la sympathie des scribes et docteurs de la Loi, les spécialistes des Saintes Ecritures, chargés de diffuser et de dire le droit civil et religieux.

    Les sadducéens constituent l’aristocratie du clergé. Ce sont des gens riches. Ils dominent le Temple. Ils aiment l’ordre. Pour eux, l’essentiel de la foi consiste dans le strict respect de la Loi de Moïse. Ils refusent toute interprétation nouvelle ou « loi orale », pratiquée par les pharisiens. Ainsi, ils ne croient pas à la résurrection des morts : pour eux c’est une hérésie, du moment qu’aucun texte du Pentateuque n’y fait clairement allusion.

    Pourquoi saint Paul a-t-il écrit tant de lettres ?

    Saint Paul a fondé des communautés chrétiennes dans plusieurs grandes villes de l’Empire romain, notamment à Thessalonique, à Corinthe, à Ephèse. Dès qu’il jugeait que l’une d’entre elles était suffisamment soudée pour continuer à vivre sans lui, il repartait en mission. Mais il s’efforçait toujours de rester en contact avec ces Eglises.

    Parfois, c’est lui qui recevait des nouvelles. Des commerçants ou des voyageurs lui en apportaient : il arrivait même que les chefs d’une communauté lui écrivent pour lui demander conseil quand un problème se posait. Dans les cas graves, il se rendait sur place ; sinon, il répondait par écrit.

    Sklerijenn n° 46  42

  • A Corinthe, par exemple, le repas du Seigneur (qui deviendra plus tard la messe) en était venu à diviser les gens plutôt qu’à les unir. Dans sa première épitre aux Corinthiens, Paul précise alors la façon de procéder. Il rappelle à cette occasion comment Jésus lui-même avait fait.

    Paul a ainsi écrit une bonne dizaine de lettres plus ou moins longues. La plus longue, l’épître aux Romains, était adressée à une communauté qu’il n’avait pas lui-même fondée et qu’il ne connaissait pas encore. Il l’a envoyée pour y préparer sa première visite.

    Comment connaissons-nous la vie de saint Paul ?

    Paul a raconté les moments importants de sa vie dans quatorze lettres qu’il a adressées aux communautés chrétiennes. Aujourd’hui, nous pouvons les lire dans le Nouveau Testament. Luc, l’auteur de l’un des quatre évangiles, a aussi voyagé avec Paul et il a raconté leurs aventures dans les « Actes des Apôtres ». Le plus ancien manuscrit des lettres de Paul date du 4e siècle. Il est conservé à Rome, au Vatican.

    Comment écrivait-on au temps de Paul ?

    Les lettres étaient souvent rédigées sur du parchemin, c’est-à-dire de la peau de veau, ou sur du papyrus (papier confectionné à partir d’une plante également appelé papyrus). Paul dictait en grec à son secrétaire qui écrivait avec un roseau taillé. Paul signait, puis nouait la lettre roulée avec un ruban trempé dans la cire. Paul a souvent confié ses lettres à Timothée, son ami fidèle, pour qu’il les porte à destination. Cela mettait parfois plusieurs mois ! Ensuite les lettres de Paul circulaient d’une communauté de chrétiens à l’autre.

    Comment voyageait-on à l’époque de Paul ?

    A pied, le plus souvent. Les marcheurs parcouraient des milliers de kilomètres sur les voies romaines qui reliaient Rome aux extrémités de l’Empire. Les voyages duraient plusieurs mois. Les voyageurs prenaient la route ensemble pour se protéger de nombreux dangers : les fleuves à franchir, les brigands, les fauves affamés, … Le passager d’un bateau devait emporter toute sa nourriture et discuter ferme le prix de la traversée. Et les navires n’étaient ni rapides, ni confortables !

    Pourquoi lit-on les lettres de Paul à la messe ?

    Paul est comme nous : il n’a pas vécu avec Jésus. Mais il nous transmet ce qu’il a découvert : il croit que Jésus est ressuscité, présent au milieu des chrétiens réunis. Paul a écrit le plus ancien récit du repas d’adieu de Jésus. Des disciples le lui avaient transmis. Et il nous a laissé d’autres récits pleins de foi que nous entendons à la messe. Paul est un lanceur d’ides neuves, et il a eu un rôle très important avec Pierre au commencement de l’Eglise.

    Sklerijenn n° 46  43

  • Pèlerinage –Pardon à Notre-Dame du Roncier   150e anniversaire des apparitions de Marie à Bernadette… Dans le Morbihan 1200e anniversaire du pardon de Josselin à Notre‐Dame du Roncier. Des centaines de pèlerins sur les chemins du Tro‐Breizh et des milliers sur le « camino » vers Saint‐Jacques de Compostelle  Autant de raisons de nous arrêter sur ces démarches de croyants, d’en proposer la découverte aux enfants, et peut‐être de se poser la question suivante…. 

     UN "PĖLĖ" AVEC LES ENFANTS 

    POURQUOI PAS ?  

    Le  dossier comprend :  • La découverte d’un pèlerinage à Notre‐Dame du Roncier à Josselin qui fête cette année 

    son 200e anniversaire : o Une fiche animateur retraçant l’histoire du pèlerinage. o 5 fiches élève. 

     A mettre en lien avec le dossier « Marches priantes avec les enfants ou mini‐pelé » dans 

    le Sklerijenn n° 42.  

    Sklerijenn n° 46 44

  • Le pardon de Notre‐Dame du Roncier à Josselin – Fiche animateur   Un pèlerinage ou pardon en Morbihan : Notre‐Dame du Roncier à Josselin  Déjà une longue histoire  La ville de Josselin fête cette année deux événements qui sont liés l’un à l’autre.  C’est tout d’abord  le 1200e anniversaire du pèlerinage à Notre Dame du Roncier et ensuite  le 1000e anniversaire de la fondation de la ville.  Naissance d’un pèlerinage  Un peu d’histoire  808 en Occident. C’est  le Moyen Age.   A cette époque  la Bretagne vient d’être conquise par Charlemagne.  Elle  garde  une  certaine  autonomie mais  dépend  de  l’Empire.  Dans  quelques années, certains de ses chefs comme Nominoë (800‐851) vont en faire un royaume qui aura du mal à trouver la paix entre les fréquentes guerres avec son grand voisin, les luttes internes pour le pouvoir et  les  invasions des vikings. Ses habitants sont  les descendants des bretons qui ont traversé la mer fuyant les saxons qui envahissaient la Grande Bretagne.   

      

    Sklerijenn n° 46 45

  • La Bretagne est une terre de foi. Le druidisme, religion des Celtes, a laissé place au catholicisme apporté par les moines à partir du IVe siècle. Saint Armel venu du pays de Galles en 518 résida à Ploërmel, paroisse à laquelle il donna son nom. Plus tard l’évêque de Vannes saint Gobrien (660‐725) vient finir sa vie au bord de l’Oust dans un ermitage qui devient après sa mort un lieu de pèlerinage.  Origine du culte  C’est dans ce pays croyant qu’en 808 un paysan  trouve au milieu de  ronces une  statue qu’il reconnaît  comme  étant  celle  de  la  Vierge Marie.  Il  l’emporte  chez  lui,  tout  heureux  de  sa trouvaille, mais  le  lendemain,  la statue est revenue  là où  il  l’a découverte.  Il y voit un signe ! C’est à cet endroit que l’on doit lui faire honneur et lui construire un lieu de prières. Ce qu’il fit, là où se trouve l’église actuelle de Josselin.  Ce paysan revient avec sa famille. Il a une fille qui est aveugle depuis sa naissance. Tous prient au pied de la Vierge et le miracle se produit. La petite fille voit. C’est aux yeux de tous  le si