Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European...

20
Dossier pédagogique ARSENAL Metz 2013 / 2014 Musique nouvelle / Ciné-concert LE MÉCANO DE LA GENERAL François Narboni ECO – European Contemporary Orchestra © DR JEUNE PUBLIC À partir de 11 ans Séance scolaire Jeu. 27 mars 2014 14h00 Grande Salle Durée : 1h30

Transcript of Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European...

Page 1: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

Dossier pédagogique

ARSENAL Metz

2013 / 2014

Musique nouvelle / Ciné-concert —

LE MÉCANO DE LA GENERAL

François Narboni ECO – European

Contemporary Orchestra

© D

R

JEUNE PUBLIC

À partir de 11 ans

Séance scolaire Jeu. 27 mars 2014

14h00

Grande Salle Durée : 1h30

Page 2: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

2

© C

yril

le G

uir

Page 3: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

3

Sommaire ―

Le ciné-concert p. 5 Le compositeur p. 6 L’ensemble p. 8 L’univers artistique p. 10

Buster Keaton p. 10 Le Mécano de la General p. 11 Contexte du film : Le burlesque, des origines au cinéma parlant p. 12 Cinéma et musique p. 13

Propositions pédagogiques p. 14 Pour aller plus loin p. 19

Le Crédit Mutuel Enseignant

soutient les spectacles

Jeune Public de l’Arsenal.

• Dossier pédagogique réalisé par Metz en Scènes à partir des textes rédigés par Francis Guermann, président de l’association L’œil à l’écran.

Page 4: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

4

Musique nouvelle / Ciné-concert —

LE MÉCANO DE LA GENERAL

François Narboni ECO – European

Contemporary Orchestra

© DR

« J’ai vu Le Mécano de la General quand j’étais enfant dans une salle de cinéma du Quartier Latin avec mes parents. Plus que l’histoire en ses détails, ce sont les mouvements du train, passant des mains de son conducteur à celles des confédérés puis revenant au conducteur, traversant un champ de bataille, tombant d’un pont, etc. qui me sont restés en mémoire et m’ont toujours suggéré de la musique. »

• FRANÇOIS NARBONI

Coproduction : Ensemble Télémaque, Le manège.mont / Musiques Nouvelles, Arsenal – Metz en Scènes. Avec le soutien du Crédit Mutuel.

UN FILM DE

BUSTER KEATON (1926)

MUSIQUE (commande)

FRANÇOIS NARBONI

RAOUL LAY & JEAN-PAUL DESSY

Direction

AVEC 20 MUSICIENS

FRANÇAIS ET BELGES DES

ENSEMBLES TÉLÉMAQUE ET

MUSIQUES NOUVELLES

Page 5: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

5

LE CINÉ-CONCERT ―

© DR

Johnnie Gray, mécanicien, a deux amours : sa locomotive, la « General », et Annabelle Lee. Se lançant à la poursuite de l’une, il réussira à conquérir le cœur de l’autre, et de mécano désabusé, Johnnie passera accidentellement au rang de héros de la guerre de Sécession… Avec Keaton, c’est la perfection de l’image qui frappe tout autant que l’intelligence du gag.

Petite histoire sur fond de tragédie historique, Le Mécano de la General a inspiré au compositeur lorrain François Narboni une musique aussi bien intime que véhémente, mais toujours colorée d’influences jazz. Avec ce ciné-concert, celui-ci nous livre sa propre perception du chef-d’œuvre muet de Buster Keaton, et, au son de sa partition rythmée, nous invite désormais à « écouter » cette course épique. Interprétée par ECO, orchestre d’un genre nouveau qui mélange technologies actuelles et musiciens symphoniques, et dirigée par Raoul Lay et Jean-Paul Dessy, la création de Narboni se fait épopée musicale pour un film qui semble alors se réveiller sous le son de ses notes.

+ REPRÉSENTATION

TOUT PUBLIC Jeu. 27 mars 2014

20h00 Grande Salle

Page 6: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

6

LE COMPOSITEUR ―

FRANÇOIS NARBONI Compositeur

© DR

Dans sa jeunesse, François Narboni se destine à devenir batteur de jazz. Il étudie auprès de Jean-Louis Méchali et du légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un jour un vibraphone, instrument qu’il se met alors à pratiquer assidument. Afin de compléter sa formation, il étudie les percussions classiques dans un conservatoire.

Parallèlement à l’expérience du jazz qu’il mène jusqu’à un niveau professionnel, François Narboni ne cesse d’écrire de la musique. Composant d’abord dans un idiome jazz mêlant écriture et improvisation, il découvre bientôt les œuvres des grands compositeurs modernes et contemporains (Debussy, Stravinsky, Varèse, Messiaen, Boulez, Stockhausen, Reich) et décide de se consacrer entièrement à la composition.

Après quatre années d’études d’écriture musicale auprès d’Yvonne Desportes, il entre au Conservatoire de Paris (CNSMDP) où il étudie auprès de Betsy Jolas, Paul Méfano et Michaël Levinas et obtient un Premier Prix de composition à l’unanimité.

Parallèlement à ses études, François Narboni écrit de nombreuses musiques pour le studio, le théâtre, la danse et le film. Il débute un catalogue personnel riche aujourd’hui de près de soixante-dix œuvres, abordant tous les domaines de la musique instrumentale, vocale et électronique. Parmi celles-ci figurent Pandémonium, pour clavecin (1988) ; le cycle To On, pour voix solistes, chœur et orchestre (1994-1997) ; Les Animals, pour contrebasse principale, ensemble et électronique (1996) ; Cri(m)es of New York, pour chœur mixte a cappella (1998) ; Oz, pour orchestre (1999) ;

Page 7: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

7

les Études pour vibraphone (2001) ; Les Saisons, pour voix, instruments et électronique (2003) ; La Noia, pour orchestre (2004) ; le Quatuor à cordes n°1 « …nouveau et particulier… » (2005) ; le Concerto pour violon (2006) ; Au Bois lacté, opéra (2007-2008) ; Parzi-fal pour dix percussionnistes (2011) ; Fidelity, pour chœur et ensemble de percussions (2012).

Les œuvres de François Narboni font l’objet de commandes de nombreuses institutions : Ministère de la Culture, Radio-France, Ircam… Elles sont jouées en France et à l’étranger par les principaux ensembles : 2E2M, Court-circuit, Diotima, ECO, Fa, Forum, Ictus, Intercontemporain, Itinéraire, K/D/M, Los Angeles Contemporary Music Ensemble, Lucillin, Percussions-claviers de Lyon, Singapore Youth Choir, Soli-Tutti, Stravinsky, Symblêma, Taipei chamber singers, Télémaque, Zelig, Devlet Senfoni Orkestrasi, Orchestre Colonne, les orchestres nationaux de Lyon et de Lorraine, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France…

François Narboni est titulaire de deux prix internationaux, boursier de la Casa Velázquez à Madrid (1998), lauréat de la Villa Médicis Hors-les-Murs à New York (1999), prix de l’Académie des Beaux-Arts (2000), lauréat de la fondation Beaumarchais (2006), prix « Claude Arrieu » de la Sacem et « Nouveau talent musique » de la SACD (2008).

La musique de François Narboni s’inscrit dans l’héritage de la musique occidentale, du chant grégorien à la musique contemporaine. Outre les compositeurs précités, elle puise aussi chez Perotin, Monteverdi, Haydn ou Wagner ; dans le jazz, que François Narboni a toujours continué de pratiquer en « amateur professionnel » ; les musiques traditionnelles (polyphonies Aka, gamelan Balinais, musiques du Kabuki et du Nô japonais) ainsi que les musiques pop-rock écoutées dans sa jeunesse.

Nourri de ces influences nombreuses mais aussi de littérature, de cinéma, et de la peinture qu’il pratique également, François Narboni a créé un style hautement personnel et identifiable. « La musique de François Narboni est hantée par la scène, comme Hamlet voulant donner à voir et à entendre sa tragédie, mais avec des allures de fête plus marquées. Le trait rythmique est décalé puis accentué, voire amplifié à la loupe. Son burlesque est proche de celui d’un Michel de Ghelderode ou d’un James Ensor. Sa musique est celle d’un coloriste aux tons tranchés. »

• Omer Corlaix, texte de présentation du CD Les Animals, 2006

Page 8: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

8

L’ENSEMBLE —

EUROPEAN CONTEMPORARY

ORCHESTRA

© Anne Baraquin / Sofam

L’ensemble Télémaque, est l’initiateur et le leader de l’ECO (European Contemporary Orchestra) pour lequel il a obtenu une subvention dès 2011 auprès de la commission européenne (coopération culturelle volet 2.1.2) avec le soutien de la SACEM et de Marseille Provence Capitale de la Culture 2013. L’ECO est issu de trois ensembles européens atypiques : l’ensemble Télémaque (Marseille / France), l’ensemble Musiques Nouvelles (Mons/Belgique) et l’ensemble De Ereprijs (Arnhem / Pays-Bas) réunis pour former un nouvel outil à portée européenne.

Cet orchestre, complètement dévolu à la musique contemporaine en création, a pour vocation de proposer un standard sonore pensé par des compositeurs pour des compositeurs. Il associe la dimension symphonique aux nouvelles technologies, additionne voix et lutherie électronique, conjugue la force de frappe d’un orchestre à la ductilité d’un ensemble.

« Paraphrasons Edgar Varèse pour qui l’orchestre de jazz était un "Tigre" par rapport au lourd orchestre Philharmonique : l’E.C.O. est un tigre sonore des villes modernes, capable de sonner comme

Composition de l’orchestre :

20 musiciens

2 chefs (Raoul Lay &

Jean-Paul Dessy)

4 bois Flûte

(+ Piccolo) Hautbois

(+ Cor anglais) Clarinette 1

(+ clarinette basse) Saxophone

(Soprano, baryton)

3 cuivres Cor

Trompette Trombone

2 claviers Accordéon

Piano

1 Guitare électrique

2 percussions Percussion 1 Percussion 2

6 cordes Violon 1 Violon 2

Alto 1 Alto 2

Violoncelle 1 Contrebasse

2 performeurs son

DJ Ingénieur du son

Page 9: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

9

une fanfare, un quatuor à cordes ou un Big Band. » (Jean-Paul Dessy).

Les directeurs artistiques souhaitent recourir à des compositeurs de différentes générations et de toutes les nationalités à la condition de vivre en Europe. L’ECO est ouvert à divers styles et modes d’expression sans aucune restriction esthétique. Un comité de sélection international constitué de compositeurs et de professionnels reçoit les partitions envoyées à ECO. Les directeurs artistiques se réservent toutefois la possibilité de passer commande à des compositeurs de leurs choix.

Le processus de création de l’ECO en 2011 et 2012 consiste en une alternance de try-out — concerts en effectif complet et inédit de 33 musiciens — et de Small forms — concerts en effectif réduit et occasion de premières commandes aux compositeurs, avec un objectif de diffusion sur les 3 pays. Les try-out constituent, comme leur nom l’indique, les premières tentatives à échelle réelle pour vérifier les hypothèses orchestrales de départ. Sur les deux premières années du projet, ECO a passé 18 commandes à des compositeurs issus de 12 pays différents.

Ces premières années laboratoires marquent le début d’un processus qui a visé dès 2013 à la pérennisation d’un réseau Européen.

D’ores et déjà, les premières manifestations du projet ont été accueillies chaleureusement dans le milieu de la musique contemporaine, tant par les acteurs (compositeurs, ensembles et festivals) que par les publics des territoires. Autant d’indices augurant la pertinence des activités naissantes d’ECO.

Une seconde application du programme CULTURE de l’Union Européenne a été déposée, pour une période allant de l’été 2013 au printemps 2015. Les capitales européennes de Marseille 2013 et Mons 2015, véritables balises de l’Orchestre, ouvriront et clôtureront ce second temps d’ECO.

Page 10: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

10

L’UNIVERS ARTISTIQUE

BUSTER KEATON

© DR

Buster Keaton (Kansas, 1895-Californie, 1966) commence à apprendre son métier d’acteur comique dès son plus jeune âge avec ses parents artistes de cabaret. Il débute au cinéma aux côtés de Fatty Arbuckle dans des Slapsticks où il affine son personnage : introverti mais courageux, impassible, entêté, ne se décourageant jamais. Sa silhouette frêle est souvent coiffée d'un canotier. Son personnage est "parachuté" dans des situations où il n'a pas sa place mais son obstination le mène à faire face et résoudre les problèmes.

Contrairement à Charlot, personnage récurrent de vagabond, les personnages joués par Keaton changent d'identité (et d'époque historique) film après film tout en gardant la même psychologie. Sa quête de reconnaissance passe souvent par le sentiment amoureux (comment conquérir celle qu'il aime).

La mécanique comique de Keaton est extrêmement bien huilée et il prend de réels risques physiques lors des tournages (par exemple la façade de la maison qui tombe sur lui dans Steamboat Bill Jr. (Cadet d'eau douce) en 1928). Il détourne souvent les objets de leur fonction initiale : ceux-ci se présentent souvent comme des obstacles ou une gêne qui doit être surmontée (dans Le Mécano de la General, il doit enlever de grosses poutres obstruant la voie, comme un gigantesque mikado). Dans ce rapport entre le personnage et les objets qui l'entourent, on prête à l'objet (naturel ou mécanique) une hostilité au départ et une bienveillance à l'arrivée, tant le personnage fait corps avec lui pour parvenir à ses fins. Le personnage est donc d'abord victime puis, grâce à l'astuce et à une maîtrise exceptionnelle, réussit à atteindre son but. C'est le cas avec la locomotive dans Le Mécano de la General. Buster Keaton atteint dans les années 20 une renommée aussi grande que celle de Charles Chaplin avec une série de longs métrages dans lesquels son art atteint son apogée. Mais tandis que Chaplin entre à sa manière, dans le cinéma parlant (en ménageant une continuité personnelle entre muet et parlant), Buster Keaton ne sait pas s'adapter totalement : la mécanique si fluide de ses films muets ne peut être transposée au parlant et le succès public s'éloigne. Il perd alors son autonomie artistique dans des productions bien inférieures à celles de ses belles années. Il continue à tourner, souvent comme faire-valoir, dans des films de second ordre. Dans les années soixante, vers la fin de sa vie, la redécouverte de ses meilleurs films lui fait connaître un regain de popularité et une reconnaissance par de nouvelles générations.

Page 11: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

11

LE MÉCANO DE LA GENERAL

Titre original : The General Comédie burlesque,

États-Unis ; 1926 ; 97 min. Réalisation : Buster Keaton

et Clyde Bruckman avec Buster Keaton, Marion Mack,

Glen Cavender, ...

Le synopsis

1861, Géorgie. La guerre de Sécession commence. Johnnie Gray, mécanicien, a deux amours : Annabelle Lee et sa locomotive, la « General ». À l’exemple du frère de la jeune fille et sur la suggestion de celle-ci, Johnnie se précipite au bureau de recrutement quand les combats s’approchent. Mais on juge, sans le lui dire, qu’il sera plus utile au Sud en gardant son métier.

Convaincue que Johnnie n’a même pas tenté de s’enrôler, Annabelle jure qu’elle ne le reverra qu’une fois l’uniforme revêtu…

Un an plus tard, des espions nordistes volent la « General », et Johnnie se lance à leur poursuite aux commandes d’une autre locomotive volée. Il ignore la présence d’Annabelle dans le train des espions. Venant à bout d’obstacles divers, il entre dans les lignes nordistes puis se réfugie dans une maison. Caché sous une table, il assiste à une réunion de l’état-major ennemi et découvre qu’Annabelle est leur prisonnière. La nuit, en uniforme nordiste, il emmène la jeune prisonnière, persuadée qu’il n’est venu que pour la sauver, et récupère sa « General ». Les Nordistes se lancent alors à sa poursuite en sens inverse, dans un second train. Malgré les maladresses d’Annabelle, Johnnie prend de l’avance, change d’uniforme pour échapper aux balles sudistes et informe l’état-major de son camp de la stratégie ennemie. Ayant fait chuter ses poursuivants sur un pont qu’il a enflammé, Johnnie participe à la contre-attaque sudiste et met à mal, accidentellement, l’armée nordiste. Il est engagé comme lieutenant, conquérant définitivement le cœur d’Annabelle.

© D

R

Page 12: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

12

A propos du film

Inspiré de faits réels (the Great Locomotive Chase, action militaire qui s'est déroulée en 1862 en Géorgie et qui commença par le vol d'une locomotive des Confédérés -du Sud- par l'armée de l'Union -du Nord-) le film est une interprétation très libre de cette histoire.

Il est centré sur l'histoire d'amour entre Annabelle et Johnnie, qui doit faire ses preuves auprès d'elle.

La locomotive est le vecteur de tout le film, le lien entre tous les événements et péripéties d'une histoire à rebondissements. Actrice elle-aussi du film, elle est l'objet de locomotion qui permet la multiplication des points de vue de la caméra. Elle a aussi un rôle symbolique, comme dans nombre de films burlesques antérieurs, celui de l'avènement de la modernité par la machine et la technologie : l'homme se meut entre un état naturel, avec ses traditions et sa lenteur, et une modernité dont il peut être à la fois victime et bénéficiaire. La machine (automobile, train, tramway) lui donne une vitesse et une force qu'il faut maîtriser.

Le film, muet, ne comprenait pas de bande-son originale.

CONTEXTE DU FILM : LE BURLESQUE, DES ORIGINES

AU CINÉMA PARLANT Dès le début du cinéma, l'effet comique est une source d'inspiration pour les réalisateurs. L'arroseur arrosé des frères Lumière, réalisé en 1896, présente le premier "gag" cinématographique. Les films de Georges Méliès ou ceux de Segundo de Chomon puisent dans la pantomime, la magie, la farce théâtrale (et même dans les spectacles de

fantasmagorie tels que pouvait les donner Robertson à la fin du XVIIIe siècle, mêlant projection avec des lanternes magiques, acteurs, effets optiques et sonores). Toutes ces œuvres des origines sont filmées en plan unique, frontal, comme dans un théâtre. Un peu plus tard, dans les années 1910, émergent des acteurs-réalisateurs comme, en France, Max Linder dont le style plus moderne inspire Charles Chaplin.

Mais le vrai cinéma burlesque, américain, apparaît autour de l'année 1912 avec, notamment, la création à Hollywood de la compagnie Keystone par l'acteur et cinéaste Mack Sennett. Commence alors la production en chaîne des Slapsticks (littéralement coups de bâtons, au sens figuré grosses farces), des films courts, vifs et rythmés. Ils comportent toute une série de gags et mettent en scène des personnages de comiques types (le bon gros, le rageur, le maladroit, l'ahuri, etc.) dans une "schématisation sociale" opposant les pauvres aux riches, les hommes aux femmes, les anciens aux modernes, l'homme à la technologie, la pagaye à l'ordre établi. C'est une suite de maladresses, de coups et de catastrophes dont tous les personnages se tirent sans encombre, sans avoir rien appris, prêts à recommencer. Le Slapstick est un mélange d'improvisation et de codes précis (les gags, produits à la chaîne par un gagman, sont répertoriés en différents types portant chacun un nom). Tourné très souvent en extérieur, mêlant des plans d'échelle variée et des mouvements de caméra (qui est souvent installée sur un véhicule en marche), ce cinéma très dynamique est résolument moderne, parfois subversif : il porte des idées d'indépendance, d'affranchissement, de liberté, de lutte contre l'ordre établi et les préjugés.

On y trouve des prototypes de personnages (le policier, le vagabond, la mère de famille, le chauffeur, etc.) et, de la part de ses acteurs, il nécessite de véritables exploits physiques.

Page 13: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

13

Parmi ces acteurs, émergent des artistes qui ont forgé leur personnage, reconnaissable à travers tous leurs films : Charlie Chaplin, Buster Keaton, Fatty Arbuckle, Harold Lloyd, Harry Langdon, Stan Laurel et Oliver Hardy. Leur renommée mondiale s'établit jusqu'à la fin des années vingt et même au-delà pour ceux qui réussissent à passer le cap du cinéma parlant (Chaplin, Laurel et Hardy).

Au cours des années vingt, les films s'allongent et ralentissent, nécessitant une écriture plus scénarisée. Les gags ne peuvent plus s'enchaîner gratuitement comme dans les Slapsticks. Cela crée de nouvelles ambitions : Charles Chaplin et Buster Keaton, notamment, se lancent dans des longs métrages et créent de véritables chefs-d’œuvre du cinéma : Le Kid (1921), La ruée vers l'or (1925) ou Le Cirque (1928) pour le premier, La Croisière du Navigator (1924) ou Le Mécano de la General (1926) pour le second.

Le passage au cinéma parlant se montre cruel envers de nombreux auteurs et acteurs burlesques. Seul Chaplin réussit vraiment cette mutation : tout en restant fidèle à son personnage et utilisant le son et la musique (qu'il compose lui-même) avec retenue, il réussit quelques chefs-d'œuvre comme Les temps modernes (1936) ou Le dictateur (1940).

C'est dans le dernier film américain de Chaplin, Limelight (Les feux de la rampe, 1952), qu'apparaissent côte à côte Chaplin et Keaton en clowns pathétiques et vieillissants sur la scène d'un théâtre, comme en hommage au cinéma burlesque qui a vu naître leurs personnages. L'école du burlesque américain, dès la fin des années 1910, a une immense influence et contribue à asseoir Hollywood comme le centre de la cinématographie mondiale. Ce cinéma est le témoin d'un dynamisme et d'une inventivité rarement égalés, ainsi qu'une remise en question de codes théâtraux tels qu'ils étaient présents dans

de nombreux films à travers le monde jusque-là.

Dans les années trente, puis ensuite, se développe un cinéma comique américain caustique et jouant avec l'absurde (les Marx Brothers, W.C Field), tandis que le "filon" burlesque continue à être exploité avec plus ou moins de succès par Laurel et Hardy, plus tard dans les années quarante et cinquante par Abott et Costello ou Bob Hope.

On peut citer quelques successeurs du cinéma burlesque: en France Jacques Tati et Pierre Etaix, aux Etats-Unis Mel Brooks, Jerry Lewis et Blake Edwards, à la télévision les Monty Python, Rowan Atkinson.

CINÉMA ET MUSIQUE

La plupart des bandes sonores accompagnant les films muets des années 20 ont disparu ou sont devenues inaudibles (mauvaise qualité d’enregistrement). De plus, ces musiques « datent » et beaucoup ne sont pas attachées explicitement au film comme aujourd’hui où l’image et le son des œuvres cinématographiques sont indissociables. Au fil du temps, ces films étaient d’ailleurs proposés au public avec des accompagnements musicaux différents, selon les pays ou selon la volonté des diffuseurs.

Depuis plusieurs dizaines d’années, la restauration des films par les cinémathèques, soucieuses de rétablir les films au plus près de la volonté de leurs auteurs, a abouti à livrer des copies irréprochables quant à l’image, mais restant muettes. Les compositeurs et groupes musicaux ont trouvé ainsi un terrain exceptionnel de création et de performance en public, renouvelant la vision de ces œuvres pour un public qui les redécouvre aujourd’hui.

Page 14: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

14

PROPOSITIONS PÉDAGOGIQUES

— Différentes pistes pédagogiques peuvent être exploitées dans le prolongement de cette expérience artistique. Il est important de commencer par procéder à une restitution du concert avec l’ensemble de la classe. Exprimer son ressenti (à l’écrit, à l’oral, par le dessin…) et argumenter celui-ci font partie intégrante de la formation du jeune spectateur. Les élèves peuvent aussi envoyer leurs commentaires au service des publics de l’Arsenal – Metz en Scènes à l’adresse suivante : [email protected]. Une sélection de témoignages sera mise en ligne.

AVANT LA PROJECTION :

Il faut préserver ce moment magique où les élèves découvriront le film sur grand écran et la musique jouée "en vrai" ! Une préparation au spectacle est néanmoins nécessaire pour leur donner toutes les chances de profiter de cette rencontre. On peut leur donner quelques clés tout en préservant un effet de surprise et l'émotion artistique que l'on espère, et qui est propre à chacun. Une approche pertinente est d'entrer en familiarité avec le film selon une démarche d'observation, de recherche et de manipulation.

Nous proposons deux directions : 1. Rechercher des informations à partir de documents* (photogrammes, affiche), émettre des hypothèses, vérifier et établir un premier corpus de connaissances :

a) En classe, on projette (ou on imprime) une série d'images fixes liées au film et à Buster Keaton : � faire parler les élèves � relever des indices qui nous donnent des renseignements sur le film, les acteurs, la période, le pays, le genre.

Page 15: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

15

Extraits du dossier d’activité de l’académie de Lille.

BD n°101 – février 2008 – Inspection académique du nord.

www.ac-lille.fr Le thaumatrope

Le thaumatrope : du grec thauma qui signifie prodige et tropion qui signifie tourner : « le prodige tournant » ou « roue à miracle ».

Principe simple fondé sur la persistance rétinienne. Matériel à adapter au type de système retenu (voir les variantes) : →une feuille de carton (bristol ou autre) → une règle → un crayon graphite → des ciseaux → un stylo noir ou un feutre fin noir → deux élastiques forts Réaliser un thaumatrope : Sur un carton, représenter deux dessins ayant un rapport entre eux, par exemple un oiseau et une cage, un poisson et un bocal, un papillon et une fleur, une tête et un chapeau, un visage sans trait et une expression, etc.

Percer un trou de chaque côté du carton et y attacher un élastique.

Maintenir les deux élastiques entre le pouce et l'index et faire tourner le carton.

b) À partir de mots-clés relevés par les élèves ou donnés par l'enseignant, faire des recherches (dictionnaires, encyclopédie, recherche par internet) : le burlesque, Buster Keaton, la Guerre de Sécession aux États-Unis, le western, la locomotive... c) Visionner un court extrait d'un autre film de Buster Keaton présentant un gag : caractériser le gag (le raconter, le décrire, qu'est-ce qui nous fait rire) ; décrire Buster Keaton (il ne rit pas, il reste calme, comment il se déplace...)

2. Comprendre comment l'image est mise en mouvement au cinéma : observer, expérimenter et réaliser des objets optiques du "pré-cinéma" (folioscope, thaumatrope, zootrope).

La mise en place d'ateliers d'observation et de construction d'objets mettant en œuvre l'animation de l'image est un bon moyen, concret et motivant pour les élèves, de comprendre l'origine du cinéma. C'est un exercice technologique et artistique tout en étant lié à l'histoire des arts.

La réalisation technique de ces ateliers ne nécessite pas de matériel onéreux mais il est nécessaire de bien les préparer. Voici deux réalisations :

— le thaumatrope — le zootrope

* De nombreux documents comme des affiches et des photogrammes du film (et même des extraits de films) sont disponibles sur internet et téléchargeables facilement. Cependant il existe des droits d'auteurs et tout n'est pas reproductible librement. Même si dans les faits, dans un cadre pédagogique, ces téléchargements sont tolérés (et concernent ici des documents tombés pour la plupart dans le domaine public) nous attirons l'attention des enseignants sur l'exemplarité que revêt une séquence pédagogique et sur le fait qu'il est nécessaire d'expliquer aux élèves cet aspect du respect de la propriété intellectuelle.

Page 16: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

16

On peut varier les formes et formats des supports : triangle, rond, carré, etc. Systèmes de rotation Faire tourner le disque entre les doigts en maintenant les élastiques puis lâcher (comme pour un moteur à élastique). ou

Remplacer les élastiques par de la ficelle, amorcer la torsion des ficelles en procédant comme avec une corde à sauter, tendre les bras pour détordre les liens. ou

Enserrer un bâtonnet entre deux cartons de forme identique, collés l'un sur l'autre. Tourner rapidement le bâton entre les doigts ou les mains.

Le zootrope

Il a été inventé par William George Horner en 1834. Il repose sur le principe de la persistance rétinienne. Un tambour percé de fentes abrite une série d'images décomposant un mouvement simple.

L'illusion du mouvement est créée lorsque celui-ci est mis en rotation.

Matériel : → Une boîte ronde de camembert → Une vis à bois → Un tournevis → Une vrille → Trois rondelles d'acier percées → Une perle en bois → Un bouchon de liège → Du carton noir → Un crayon graphite → Une règle graduée → Des ciseaux → Une agrafeuse → Du papier blanc → Des crayons de couleur Réaliser un zootrope : 1 - Se munir d'un fond de boîte de camembert en bois.

Percer la boîte dans son centre après l'avoir précisément repéré.

Enfoncer la vis en élargissant le trou. Faire tourner la boîte sur la vis

plusieurs fois pour s'assurer qu'elle tourne très librement sans frottement.

Retirer la vis. Percer le bouchon avec une vrille pour faciliter le passage de la vis. Placer deux rondelles, l'une à l'intérieur de la boîte, l'autre à l'extérieur. Ajouter la perle puis une dernière rondelle contre le bouchon.

Visser la vis en veillant à ce qu'elle n'écrase pas la boîte.

Le support du zootrope est terminé.

2 - Passer ensuite à la fabrication de la couronne. Découper dans du carton noir une bande de 36 cm de long et de 7 cm de

Page 17: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

17

largeur, ce qui correspond au fond d'une boîte de camembert ordinaire. Découper dans cette bande des encoches de 0,5 cm de largeur et 3,5 cm de longueur. La première encoche doit être découpée à 2,5 cm du bord de la bande. À partir de cette encoche, en découper une nouvelle à 2,5 cm et ainsi de suite pour en obtenir 11. Enrouler la bande sur elle-même et l'agrafer en superposant les parties pleines placées aux extrémités.

La couronne terminée peut être placée dans le support.

3 - Réaliser ensuite la bande d'images.

Découper une bande de papier blanc de 36 cm de longueur sur 4 cm de largeur.

Tracer 9 cases de 4 cm de longueur. Conserver la neuvième case vierge pour coller la bande sur elle-même.

Choisir un sujet et un mouvement simple. Décomposer ce mouvement en 8 dessins.

Installer la bande de dessins enroulée sur elle-même à l'intérieur de la couronne.

Expérimenter en plaçant le zootrope à une trentaine de centimètres des yeux et en regardant à travers les fentes.

Pour un mouvement fluide et perpétuel, les images des deux extrémités de la bande doivent être pratiquement identiques.

APRÈS LA PROJECTION :

1. S'exprimer sur le film, échanger � Établir une liste de scènes dont les élèves se souviennent � Qu'est-ce qui a été le plus apprécié dans le film ? � Y a-t-il des passages qui n'ont pas été bien compris ? � Relever des scènes du film comportant un gag. � Caractériser un gag choisi (comment est-il amené, quelle est sa chute).

Un gag est une mécanique qui repose sur des règles (exposition, développement, chute) et qui joue avec le temps et le savoir du spectateur (décalage entre ce que le spectateur sait et ce que le personnage découvre).

2. Décrire le personnage Buster Keaton, surnommé "l'homme qui ne rit jamais" : éléments physiques, attitudes, caractère. À cette fin, on peut établir une fiche signalétique du personnage à partir d'une ou plusieurs photographies extraites du film.

Éventuellement faire de même avec d'autres personnages du burlesque (Charlot, Laurel et Hardy) et les comparer. 3. Revenir aux origines du cinéma (histoire des arts) : l'invention du cinéma, les films courts, muets, noir & blanc. Mettre en perspective plusieurs films dans une histoire plus longue (XXe siècle).

� Visionner un film des frères Lumière, par exemple L'arroseur arrosé (sans son), le présenter comme un des tout premiers films réalisés par les inventeurs du cinématographe, et le caractériser (plan unique et fixe, durée très courte, muet, noir et blanc, pas de « héros »). Mettre en relation ce film avec Le Mécano de la General : durée, cartons avec des textes, musique, histoire racontée, mobilité de la caméra,

Page 18: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

18

personnages), mesurer le temps qui les sépare (environ 30 ans). � Choisir un extrait d'un film en couleurs réalisé environ 30 ans après Le Mécano de la General, par exemple Mon oncle de Jacques Tati (1958) et le mettre en relation avec les deux précédents (cinéma sonore, en couleur).

4. Cinéma, musique, bruits : un atelier très ludique en ligne : http://php.arte-tv.com/court-circuit-off/flash/ateliers/bruitage/atelier_bruitageFR.html Avec cet atelier, les élèves peuvent facilement sonoriser en ligne un court film muet de moins de 2 minutes (ils ont le choix entre huit films muets ou animations) : ils choisissent d'abord le film, puis la musique, puis des bruitages qu'ils peuvent positionner où ils veulent dans le film grâce à un petit utilitaire de montage très simple à utiliser. Ils peuvent ensuite mixer le tout et éventuellement l'enregistrer en s'inscrivant gratuitement à ce site (hébergé par Arte). 5. Musique contemporaine

� Relever la liste des instruments employés et le nombre de musiciens. � Ranger les par catégories d'instruments. � Réfléchir à la place et au rôle des instruments de musique électronique dans la composition musicale du ciné-concert : lister les instruments de musique électronique.

6. Pour le parcours d'éducation artistique et culturel de l'élève : Le nouveau parcours d’éducation artistique et culturel de l’élève a pour objectifs de permettre aux élèves d'acquérir une culture artistique personnelle, fondée sur des repères communs, de les initier aux différents langages de l'art, diversifier et développer leurs moyens

d'expression, contribuer à leur réussite et à leur épanouissement. Pour cela, l’élève dispose d’un document de suivi (cahier, album, …) qui témoigne de ses rencontres artistiques.

La programmation, en amont et en aval de la séance de projection, de différentes activités, peut donner lieu et enrichir les traces laissées dans ce document.

En plus… Dans le cadre de ce parcours, la

découverte du lieu où est projeté et joué le ciné-concert a un sens : il s’agit d’approcher ce lieu, l’Arsenal, du point de vue de son architecture, de son histoire, de sa fonction, de son environnement.

Construit en 1863 sous Napoléon III, l’Arsenal était un bâtiment militaire jusqu’à son rachat par la ville et sa réhabilitation en 1989 par l’architecte catalan Ricardo Bofill qui en a fait l’une des meilleures salles, du point de vue acoustique, en Europe. Le quartier où il se trouve porte le nom de la Citadelle dont il ne reste que le Magasin aux vivres. Cette citadelle fut construite à partir de 1556 par les Français sous la direction du Maréchal de Vieilleville, à la suite du siège de Charles Quint en 1552 qui vit la ville se placer sous la protection du roi de France Henri II (et du Duc de Guise envoyé par le roi) et perdre ainsi son indépendance.

Documents pour une approche de l’architecture et de l’environnement de l’Arsenal : (documents téléchargeables élaborés par l’Espace Education Art & Culture). http://www.espace-eac.fr/public/index.php/ress-eeac/itineraires-et-ateliers.html (aller sur Pour un parcours architecture à Metz, puis télécharger les documents relatifs à l’Arsenal).

Page 19: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

19

POUR ALLER PLUS LOIN —

Quelques ouvrages généraux � Musique & cinéma : le mariage du siècle (catalogue d'exposition,

Musée de la musique, 19 mars-18 août 2013), sous la direction de N.T. Binh, Cité de la musique/Actes Sud, 2013

� La Musique de film, Pierre Berthomieu, Klincksieck, 2004 � Un art sonore, le cinéma : histoire, esthétique, poétique, Michel

Chion, Cahiers du cinéma, 2003 � La Musique de film : pour écouter le cinéma, Gilles Mouëllic,

Cahiers du cinéma/Scérén-CNDP, 2003 � L(hypothèse Cinéma, petit traité de transmission du cinéma à

l’école et ailleurs, Alain Bergala, Cahiers du Cinéma, 2002 � Musiques et images au cinéma, Marie-Noëlle Masson et Gilles

Mouëllic, Presses universitaires de Rennes, 2003 � La Musique au cinéma, Michel Chion, Fayard, 1995 Sur le burlesque � Le burlesque, Jean-Philippe Tessé, Séren-Crdp – Cahiers du Cinéma,

2007 � Le burlesque au cinéma, Elise Sciama, École des Lettres, 2006 � Cinq burlesques, Scéren-CRDP, 2009 (DVD comprenant cinq films,

leur analyse et des pistes pédagogiques) Ressources disponibles en vente ou en prêt au CDDP de la Moselle et à l’EEAC 19 rue du Cambout, 57000 Metz t. 03 87 50 80 27 (Médiathèque) � Livres et DVD des éditions Scéren-CRDP et autres � Valise pédagogique Images fixes et animées (voir description :

http://www.espace-eac.fr/public/index.php/resourcfilms.html) � Sur demande : outils pour réaliser un zootrope (03 87 36 01 88) Sitographie � Un site de l’Académie de Caen (École et Cinéma dans l’Orne)

présentant des ressources pratiques : http://www.ac-caen.fr/ia61/ress/culture/cinema/ecole_et_cinema/ (voir : ressources pédagogiques, puis : documents pédagogiques en téléchargement)

� Un atelier de sonorisation de films muets en ligne (site Arte) : http://php.arte-tv.com/court-circuit-off/flash/ateliers/bruitage/atelier_bruitageFR.html

� Un site américain collaboratif basé en Californie où trouver de nombreux films burlesques : https://archive.org/details/silent_films (films en streaming ou téléchargement)

Page 20: Metz LA GENERAL François Narboni ECO – European ...arsenal-metz.fr/UserFiles/1/File/dossiers-pedagogiques/2014-03...légendaire Dante Agostini. Chez le premier, il découvre un

20

ARSENAL Metz en Scènes

Direction Générale :

Jean-François Ramon

Déléguée Artistique : Michèle Paradon

Service des Relations avec les Publics

et de l’Action Culturelle : Gilles Fouquet

Salomé Mermoz Myriama Idir Jérôme Pham

3 avenue Ney, F-57000 Metz

Tél. billetterie : +33 (0)3 87 74 16 16 Tél. administration : +33 (0)3 87 39 92 00

Bientôt à l’Arsenal —

Prochaine séance scolaire Jeu. 24.04.2014 : 14h00

LE PETIT CHAPERON ROUGE

Cie Divergences

Toute la saison sur www.arsenal-metz.fr