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LES MÉTIERS CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE LES RÉFÉRENTIELS DES MÉTIERS CADRES

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L E S M É T I E R S C A D R E SD E L A F O N C T I O N P R O D U C T I O N I N D U S T R I E L L E

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Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec.

Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs de la production industrielle.

Ils permettent :- de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen

de fiches métiers,- d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers,- de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou de pourvoir

un poste.

Ils sont réalisés à partir de l’analyse :- des offres d’emploi confiées à l’Apec,- d’interviews de DRH, de responsables opérationnels et de cadres,- de rencontres entre professionnels.

Dans la même collection :

- Les métiers de l’immobilier- Les métiers de la logistique et du transport- Les métiers du multimédia- Les métiers de l’environnement- Les métiers de la finance et de la comptabilité- Les métiers des fonctions commerciale et marketing- Les métiers de l’agroalimentaire- Les métiers de l’assurance- Les métiers des ressources humaines- Les métiers des télécoms- Les métiers de l’informatique- Les métiers de la fonction achats- Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social- Les métiers de la fonction études, recherche et développement

Les métiers cadres de la fonction production industrielle

Cet ouvrage est créé sur l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.

L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (Medef, CFE-CGC, CFDT Cadres, Ugica-CFTC, UCI-FO,UGICT-CGT).

Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, eststrictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L 335-2 du code de la Propriété intellectuelle).

Ont participé à son élaboration : Au département Études et Recherche de l’Apec :Brigitte Bos, manager du pôle Études,Sylvie Delattre, responsable des études métiers,May Cha, chargée d’études,et Blue-search Conseil, cabinet de conseil en recrutement et ressources humaines.

Février 2008

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L E S R É F É R E N T I E L S

D E S M É T I E R S C A D R E S

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

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L E S M É T I E R S C A D R E S D E L A F O N C T I O N P R O D U C T I O N I N D U S T R I E L L E

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

ENTREPRISES ET CADRES DE LA FONCTION PRODUCTIONINDUSTRIELLE ET DES MÉTIERS SUPPORTS

Les acteurs de la fonction production

p. 8

Les évolutions des métiers cadres de la production industrielle

p. 15

FICHES MÉTIERS

Les organigrammes

Typologie des organisations en production industrielle

p. 28

Organigramme type grande structure ou grand groupe

p. 29

Organigramme type PME-PMI

p. 30

Organigramme type d’une Unité Autonome de Production (UAP)

p. 31

Les cartographies

Les métiers de la fonction production par famille

p. 34

Les métiers de la fonction production par finalité

p. 35

Cartographie des métiers de la fonction production selon l’expérience

p. 36

Cartographie des métiers de la fonction production par fourchette de rémunération

p. 37

Cartographie des métiers de la fonction production par type d’employeur et niveau d’intervention

p. 38

Métiers de direction

N° 1 - Directeur industriel

p. 41

N° 2 - Directeur technique

p. 47

N° 3 - Directeur de production

p. 53

N° 4 - Directeur d’usine

p. 59

Métiers de la gestion de la production

N° 5 - Responsable de production

p. 67

N° 6 - Ingénieur de production

p. 73

N° 7 - Responsable planification

p. 81

Métiers support à la production

N° 8 - Ingénieur process méthodes

p. 89

N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle

p. 97

N° 10 - Ingénieur qualité

p. 103

N° 11 - Responsable QHSE

p. 109

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Métiers liés à l’organisation de la production

N° 12 - Chef de projet industriel

p. 117

N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle

p. 123

N° 14 - Ergonome

p. 129

N° 15 - Ingénieur sécurité environnement

p. 135

POUR ALLER PLUS LOIN

Associations et fédérations professionnelles

p. 143

Établissements de formation

p. 146

Publications

p. 149

Sites Internet

p. 152

ANNEXES

Abréviations et sigles

p. 157

Lexique

p. 159

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INTRODUCTION

Dans un contexte de mondialisation et de forte concurrence nationale et internationale, lesentreprises industrielles s’adaptent et se reconfigurent sans cesse : le changement, la réac-tivité, la mise en œuvre de nouvelles productions sont devenues des constantes. En mêmetemps, il faut optimiser les moyens existants pour produire toujours plus et à moindre coût.La montée des pays émergents, les exigences accrues en matière de réglementation, de nor-mes, de compétitivité et de rentabilité participent à l’évolution de la production industrielleet de ses métiers.

La fonction production regroupe globalement quatre grands ensembles :

la direction industrielle

qui a pour mission de définir, d’élaborer et de mettre en œuvrela stratégie industrielle des entreprises. Elle concerne les fonctions de directeur indus-triel, directeur technique, directeur de production et directeur d’usine.

la gestion de production,

c’est-à-dire l’ensemble des activités qui participent à l’organi-sation, la planification des ressources (matérielles, financières ou humaines), à l’ordon-nancement et au contrôle des activités de production de l’entreprise. Elles concernentplus spécifiquement dans ce référentiel les métiers de responsable et ingénieur de pro-duction, de responsable planification, sachant que les fonctions achats, approvisionne-ment et logistique ont été traitées dans d’autres Référentiels*.

les métiers supports

qui viennent en appui de l’activité industrielle. Ils ont pour objec-tifs l’amélioration et l’optimisation de la fabrication. Ils concernent essentiellement lesprocess et les méthodes (ingénieur process méthodes), la maintenance du matériel (ingé-nieur en maintenance industrielle), et la qualité/sécurité (ingénieur qualité et responsa-ble QHSE).

• enfin, les

fonctions liées à l’organisation de la production

, qui sont chargées d’adapteret de faire évoluer la production. On trouve ainsi les métiers de chef de projet industriel,d’ingénieur en informatique industrielle, d’ergonome et d’ingénieur en sécurité environ-nement.

Ce référentiel analyse les transformations de la production industrielle et présente au tra-vers de quinze fiches métiers les descriptifs et les évolutions des métiers cadres, ainsi queles compétences recherchées sur le marché. Chaque fiche est illustrée par le témoignaged’un cadre en poste.

* Les Référentiels des métiers cadres :

Les métiers de la fonction achats

et

Les métiers de la logistique et du transport.

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ENTREPRISES ET CADRES DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE

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LES ACTEURS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE

La fonction production est étroitement liée au mondede l’industrie. La démarche de production industriellenécessite différents acteurs, que l’on peut regrouperen trois ensembles :

• les

PMI et

groupes industriels :

présents dans denombreux secteurs d’activité, ils pilotent le cycle de vied’un produit, de sa définition jusqu’à sa mise sur lemarché, en passant par sa fabrication (réalisée eninterne ou en externe). Ils peuvent être de taille impor-tante (groupes industriels de 1 000 salariés et plus) ouplus réduite (PMI, jeunes entreprises innovantes).

• les

partenaires et sous-traitants industriels : ilstravaillent aux côtés de groupes industriels pour

assurer tout ou partie de la fabrication du produit.Citons notamment le cas des équipementiers auto-mobiles, qui sont pour la plupart des entreprises detaille importante travaillant en lien étroit avec lesconstructeurs automobiles pour la fabrication depièces ou systèmes du véhicule.

• les entreprises de services industriels : elles four-nissent des services supports à la production, endirection des PMI/groupes industriels ou des parte-naires/sous-traitants industriels. Il s’agit par exem-ple des sociétés de conseil en organisation indus-trielle ou encore des éditeurs de logiciels eninformatique industrielle.

Les principaux acteurs de la production et des fonctions support

Groupes industriels et PMI

Partenaires et sous-traitants industriels

Entreprises de services industriels

Grands groupes (+1 000 salariés)

PMI (50 à 1 000 salariés)

Jeunes entreprises industrielles innovantes

Grands groupes de sous-traitance

Filiales de production de grands groupes

(usines indépendantes)

PMI régionales ou nationales spécialisées

dans la sous-traitance

Fournisseurs de pièces et/ou matières premières

Sociétés d’ingénierie industrielle

Sociétés de conseil en organisation

Éditeurs de logiciels informatiques

Organismes de contrôle et certification

(qualité, sécurité, environnement, etc.)

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LA FONCTION PRODUCTION DANS L’ENTREPRISE

Les cadres de production ont pour mission de fabriquerdes produits en tenant compte des objectifs de dévelop-pement de l’entreprise et en respectant les critères dequalité, coûts et délais. Différents départements et ser-vices travaillent ensemble pour atteindre ces objectifs.

• La production/fabrication qui comprend les ateliersde production dédiés à la fabrication du produit. Ilssont généralement spécialisés par savoir-faire : parexemple en métallurgie, l’usinage (ajustement de lataille des pièces), le formage (travail de la forme de la

Le processus de productionLe schéma suivant dresse les grandes étapes du processus de production, de la réception du besoin d’un client àsa satisfaction. Il présente également les acteurs impliqués dans chaque étape au niveau opérationnel (sur un sitede production, dans une usine…).

Source : F. Gillet - Goinard, L. Maithi, Toute la fonction production, L’Usine Nouvelle/Dunod, 2007

Description du processus

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Service POL Ordonnancement

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Magasin Stockage

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10 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

pièce), le conditionnement… Le département produc-tion/fabrication est généralement composé de chefsd’ateliers et d’opérateurs placés sous la responsabilitéd’ingénieurs de production (responsable et/ou direc-teur de production selon la taille du site).

• Le département process, méthodes et industriali-sation qui veille à améliorer en permanence les tech-niques de production. Cette expertise fait appel à lafois à des notions méthodologiques (comment êtreplus productif ?), d’investissements industriels (avecquelles machines être le plus efficace ?) et techniques(comment simplifier ou optimiser les contraintes defabrication du produit ?).

• La planification : en étroite relation avec les respon-sables de lignes de production, le responsable planifi-cation garantit la bonne répartition des ressources(humaines, matières premières…) entre les différentsateliers. La planification est essentielle en particulierlorsque les ateliers sont dépendants les uns aux autresdans la chaîne de production.

• La maintenance industrielle : ce service consiste àfaire en sorte que les équipements industriels soient enpermanence en état de fonctionnement et à anticiperles dysfonctionnements. Il s’agit d’une fonction cen-trale, notamment en raison des préjudices importantssubis en cas de panne de machines : retards de livraison,augmentation des coûts, perte de qualité des produits…

• Le département qualité/contrôle : en règle générale,la qualité est indépendante du département procédés/méthodes et des équipes de production/fabrication. Sonrattachement hiérarchique dépend essentiellement dela stratégie de l’entreprise (direction de site, directionindustrielle, direction des opérations, etc.). Le départe-ment qualité veille au respect des normes de fabricationdéfinies par l’entreprise et/ou des organismes extérieursde contrôle (Commission européenne par exemple).

• La fonction HSE (Hygiène, Sécurité, Environne-ment) : elle garantit le respect des règles de fabrica-tion tout en assurant la sécurité des salariés de l’usineet son environnement.

La place de la production dans l’entreprise

NB : les fonctions en italique sont traitées dans les autres référentiels Apec, la fonction production est cen-trée sur les éléments en surbrillance.

Approvisionnements

Process et méthodes/ Planification

Ergonomie/Sécurité/ Hygiène/Environnement

Production

Logistique

Maintenance industrielleQualité et contrôle

Partenaires industriels

Marketing/Commercial/ Distribution

AchatsRecherche

et développementMarketing produit

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 11

La place et l’organisation des différentes fonctions dansl’entreprise varient selon plusieurs critères1 : le secteurd’activité, la taille, l’appartenance à un groupe et la pré-

sence ou non de partenaires industriels, la complexitétechnique des produits, les normes de fabrication…Le tableau suivant met en évidence différents typesd’organisation et de positionnement de la fonction pro-duction selon les catégories d’entreprises : 1. Cf. Les organigrammes.

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12 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

LES PRINCIPAUX EMPLOYEURS

La production industrielle

Les bastions de la production industrielleDans le domaine de la production industrielle, tous lessecteurs d’activité n’ont pas les mêmes contraintes defabrication. Certains ont mis en place des organisationsplus structurées, s’appuyant sur des équipes importanteset sur des partenaires industriels. D’une façon générale,ils ont développé une culture d’entreprise forte autourdes métiers de la production.

• L’industrie automobile : avec des groupes commeRenault et PSA Peugeot-Citroën, le secteur automobilepèse un poids significatif en France en termes devolume de recrutement (280 000 salariés en 2007). Lesecteur est soumis à des contraintes de qualité extrê-mement fortes, liées entre autres à la réglementationen matière de sécurité des utilisateurs. Les fonctionsproduction et support (qualité, process/méthodes…)y sont particulièrement développées et on y rencontreégalement une forte complexité en matière de cyclesde production, avec un recours permanent à des sous-traitants spécialisés (équipementiers de second ou depremier rang). Enfin, ce secteur est depuis quelquesannées marqué par une volonté forte de réduction descoûts. Afin de répondre à la pression de la concurrencesur ce segment de marché, les entreprises adoptentdes stratégies d’externalisation ou de délocalisationvers les pays à bas coûts de production (pays de l’Est,pays asiatiques, etc.).

• L’industrie aéronautique et spatiale : le secteur aentrepris un processus de mutualisation des moyensde recherche et de production en organisant autour

d’un consortium différents acteurs européens (notam-ment à travers EADS, ou même la politique d’acquisi-tion du groupe Safran). Au niveau de la production,tout comme l’automobile, les contraintes de qualitésont extrêmement fortes et le degré de spécialisationdes cadres est élevé. Le recours à des partenairesindustriels et sous-traitants est indispensable.

• L’industrie chimique : il existe différentes industrieset applications industrielles autour de la chimie. Onpeut notamment citer les cosmétiques, le caoutchoucet la plasturgie, la pharmacie, les produits d’entre-tien… Ces secteurs présentent tous des schémas deproduction industrielle complexes, conditionnés par lanature même des matières premières utilisées. Lescontraintes de sécurité, d’hygiène et de sûreté envi-ronnementale sont placées au premier plan et lesfonctions support spécialisées dans ces métiers (ingé-nieurs procédés…) y sont très présentes. Parmi lesgrands groupes de ce secteur, on trouve notammentMichelin, Sanofi ou encore Rhodia.

• La mécanique : le segment de la mécanique regroupela fabrication de machines industrielles, l’outillage etles sous-ensembles de pièces mécaniques (à destina-tion de l’automobile, de l’aéronautique ou autres, etc.),la fabrication d’instruments d’optique et de préci-sion… Il s’agit d’une industrie transverse, composéeprincipalement de PMI.

Les secteurs en mutationCertains secteurs ont mis en place progressivement ausein de leurs organisations de nouvelles techniques deproduction. C’est le cas notamment de :

Les objectifs qualité/coûts/délaisLes cadres de production sont soumis à des objectifs liés aux besoins de l’entreprise et du marché. Au-delà dessecteurs d’activité et de leurs spécificités, la recherche du meilleur équilibre entre les moyens humains, financiers,matériels… est souvent mesurée par les indicateurs de qualité, de coûts et de délais (qcd).• La qualité : il s’agit de l’un des éléments de positionnement de l’entreprise sur son marché. La qualité des pro-

duits rend plus ou moins compétitive l’entreprise face à la concurrence, valorise ses activités de recherche etdéveloppement, et contribue à son image. Par ailleurs, la conformité des produits de l’entreprise à certainesnormes de qualité (ISO entre autres) peut lui ouvrir de nouveaux marchés.

• Les coûts : cette variable conditionne en partie la rentabilité de l’entreprise et sa capacité à gagner et fidéliserses clients face à la concurrence. La maîtrise des coûts permet à l’entreprise d’accroître sa marge pour investir,ou de diminuer le prix de vente de ses produits.

• Les délais : le respect des délais peut être fixé contractuellement avec les clients de l’entreprise, un non-respectdes délais entraînant alors des pénalités financières et/ou commerciales (perte des clients ou des contrats).Par ailleurs, la non-capacité de l’entreprise à fournir aux marchés les quantités prévues en temps et en heurepeut entraîner une baisse des ventes liée à une pénurie de produits commercialisables.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 13

• l’industrie agroalimentaire : secteur de poids en ter-mes de chiffre d’affaires, avec de grands industrielscomme Danone, l’industrie agroalimentaire est de plusen plus soumise à des contraintes fortes de qualité(sécurité alimentaire, etc.). Les fonctions supports àla production s’y développent avec un renforcementdes effectifs et des outils sophistiqués de planifica-tion, méthodes et qualité.

• les équipements électriques et électroniques : onnote une forte présence de la sous-traitance indus-trielle, notamment vers les pays asiatiques à bascoûts. La possibilité d’externaliser les achats et la pro-duction vers ces pays est soumise à de fortes contrain-tes de contrôle et de qualité de l’organisation indus-trielle des partenaires (process, méthodes de travail,sécurité, fiabilité…).

• l’industrie textile : le développement de la produc-tion dans le secteur textile se fait avant tout dans uneoptique de rationalisation des coûts et d’externalisa-tion massive. Avec la concurrence des pays à bascoûts, beaucoup de fabricants ont choisi d’implanterleurs sites de production à l’étranger (pays de l’Est,Asie, Inde…). Le secteur est marqué par un fort reculde ses ventes, lié au coût des matières premières, dutransport et surtout à la concurrence.

La sous-traitance industrielle

On peut distinguer différentes formes de sous-traitanceindustrielle :

• les prestataires en sous-traitance industrielle :l’entreprise sélectionne différents prestataires possi-bles après consultation et choisit finalement celui quilui présente les meilleures conditions de productionsur la base de critères de coûts, qualité et délais.

• les filiales de groupe : certains groupes ont mis enplace des filiales dédiées à la production de tout oupartie de leurs besoins industriels. Celles-ci fonction-nent comme de véritables centres de profit et consi-dèrent leur maison mère comme un client. Elles peu-vent également dans certains cas (ralentissementd’activités par exemple, ou accroissement des capaci-tés de production) travailler pour d’autres clientsn’appartenant pas au groupe.

• les partenaires industriels : deux groupes industrielsallient leurs efforts pour fabriquer un produit. Ils sontliés par des obligations mutuelles de mise à disposi-tion de moyens de production, de partage de connais-sances et de technologies (exemple : secteurs auto-mobile et aéronautique).

LES ENTREPRISES DE SERVICES INDUSTRIELS

D’autres acteurs interviennent en appui sur tout ou par-tie du cycle de production de l’entreprise.

• Les sociétés d’ingénierie industrielle : véritable lienentre les idées et la fabrication, les sociétés d’ingénierieexercent dans tout type de secteur. Elles prennent encharge les études de faisabilité, définissent et mettenten œuvre les méthodes de fabrication pour les entre-prises qui produisent. Leur expertise est généralement« technique », notamment dans les secteurs faisantappel à des procédés complexes de fabrication : la chimiepar exemple. De plus en plus, les sociétés d’ingénieriecherchent à développer des pôles de conseil en organisa-tion industrielle afin de capitaliser sur leurs compétencestechniques et sur les problématiques de leurs clients.

• Les sociétés de conseil en organisation industrielle :la plupart des grands cabinets de conseil en organisa-tion possède une branche « industrie ». Qu’il s’agissed’améliorer la productivité d’un site, de refondre un sys-tème d’information ou de réduire les coûts, les consul-tants en organisation industrielle observent, analysentet préconisent des solutions. Ils en assurent ensuite ledéploiement et l’utilisation par les équipes productionde l’entreprise. Ils peuvent se spécialiser sur des mis-sions plus dédiées, l’ergonomie par exemple.

• Les éditeurs de logiciels en informatique indus-trielle : l’informatique industrielle s’est fortementdéveloppée dans les métiers de la production. En unedizaine d’années, la majorité des grands industrielsont placé l’informatique au cœur de leur chaîne deproduction. Les éditeurs de logiciels assurent le déve-loppement des logiciels (standards ou développe-ments spécifiques) mais aussi le déploiement chez lesclients utilisateurs. Leur offre intègre également de laformation et du conseil en organisation industrielle.

• Les organismes de contrôle et de certification : ilsinterviennent dans différents domaines d’activité :environnement, qualité, sécurité, hygiène. Ils peuventêtre rattachés à un organisme public (contrôle et pré-vention), privé (par exemple : Bureau Veritas) ouintervenir en conseil indépendant afin d’accompagnerl’entreprise vers une certification (norme ISO parexemple). Dans ce cas, leur rôle se rapproche de celuides cabinets de conseil. L’organisme le plus connu estprobablement l’Afnor (Association française de norma-lisation), placée sous la tutelle du ministère del’Industrie, qui attribue pour la France les normes ISO.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 15

LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS CADRES DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

LA FONCTION PRODUCTION À L’AUBE DU XXIe SIÈCLE

Les grandes missions des cadres de production

Au cœur des entreprises industrielles du XXIe siècle, lafonction production ne doit plus uniquement « gérer laproduction », mais s’inscrire dans des stratégies indus-trielles et un environnement économique en évolutionpermanente.Les cadres de production doivent accompagner leschangements qui interviennent dans les organisationsindustrielles, continuer à remplir leurs missions debase et parallèlement mener des missions plus spécifi-ques, voire stratégiques.

• Assurer le bon fonctionnement du processus de fabri-cation/production : suivre la productivité et les indi-cateurs de production, respecter les règles de qualitéet de sécurité (produit, conditions de travail, envi-ronnement…), gérer les séquences de production(approvisionnement, stocks, logistique…), optimi-ser les coûts (taux de pertes, main d’œuvre, frais de

maintenance…), faire évoluer les outils et lesméthodes de travail.

• Suivre les fournisseurs et les prestataires : rechercher(« sourcing ») et valider techniquement les fournis-seurs par rapport aux critères de l’entreprise (qua-lité, sécurité, conditions de travail…), contrôler ets’assurer de la qualité de leur prestation, voire con-clure des partenariats industriels.

• Stimuler l’innovation pour optimiser le processus deproduction et faciliter la circulation de l’information :rationaliser les moyens de production sur le site(entre ateliers et services : maintenance, logisti-que…), au sein de l’entreprise et à l’extérieur (sous-traitants, fournisseurs…), mettre en œuvre des pro-jets d’implantation de systèmes d’information.

• Faire évoluer l’organisation industrielle pour qu’elles’adapte aux variations du marché, élaborer ou

Ingénieur de production : un titre, mais également une fonction dans l’entreprise

L’intitulé ingénieur de production désigne plusieurs réalités :

• un titre correspondant à une formation.Le titre « d’ingénieur » s’acquiert après avoir suivi une formation de niveau bac + 5 validée par la CTI(Commission des titres d’Ingénieur2). Par extension, il peut désigner dans les usages un titulaire d’une for-mation universitaire de même niveau dans le domaine de la production (Master…).

• une fonction dans l’entreprise.Cette dernière peut regrouper un certain nombre de métiers : ingénieur mécanique, chef d’atelier, respon-sable d’une ligne de production, directeur de production…

Afin de lever tout risque de confusion :

• dans la première partie du référentiel, le parti a été pris d’utiliser l’expression « cadre de production »pour traiter de l’ensemble des métiers cadres de la fonction production.

• une fiche métier spécifique (fiche 6 : « ingénieur de production ») décrit le poste comme métier d’entréedans la fonction de cadre de production.Ouvert aux jeunes diplômés, ce métier est également accessible à la population non-cadre (techniciens,agents de maîtrise) pour laquelle l’évolution de carrière a été rendue possible par l’expérience profession-nelle.Par ailleurs, le contenu du poste et les missions réalisées correspondent au métier de chef d’atelier, chef deligne de production…

2. www.cti-commission.fr

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16 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

réfléchir à de nouvelles stratégies : effectuer deschoix d’internalisation ou d’externalisation d’activi-tés, arbitrer entre délocalisation et relocalisation,développer des structures matricielles ou des orga-nisations « en îlots » sur les sites, centrées autourdu produit.

• Ajuster la stratégie industrielle pour avoir le meilleurpositionnement par rapport au marché : conquérir denouveaux marchés, développer de nouveaux produits,effectuer une veille technologique et concurrentielle,gérer les relations commerciales, promouvoir l’entre-prise et ses produits.

Les nouvelles stratégies industrielles

Les stratégies industrielles s’élaborent désormais dansun environnement économique à la fois complexe etinternational, soumis à un certain nombre de facteurstels que :

• Le ralentissement de la croissance dans les pays indus-trialisés (Europe occidentale, États-Unis, Japon) etune stagnation de la consommation de produits manu-facturés.

• Le renforcement de la concurrence internationale. Lespays émergents d’Amérique latine, d’Asie, d’Europede l’Est ou du Bassin méditerranéen… offrent desopportunités de développement pour les groupesindustriels occidentaux (externalisation, délocalisa-tion, faible coût de main d’œuvre, marchés poten-tiels…). Ils représentent également des concurrentséventuels.

• Une pression financière de plus en plus importante de lapart des actionnaires des pays industrialisés. De nou-veaux acteurs sont présents dans le monde industriel :les fonds d’investissement (LBO, private equity…).Ceux-ci sont attentifs à la performance économique eten particulier financière de l’entreprise (rentabilité etretour sur investissement à court, moyen et longterme, etc.).

• L’augmentation du prix des matières premières (pétrole,céréales, minerais…) provoquée par l’accès à laconsommation des pays émergents (notamment laChine et l’Inde) et les tensions géopolitiques (Moyen-Orient, Irak…). Ce phénomène conditionne les coûtsde production et obligent les ingénieurs à rechercherdes alternatives (nouveaux process, débouchés telsque les énergies renouvelables…).

• Le renforcement des réglementations en matière de qua-lité, sécurité et environnement. Le développementdurable (écologie, protection de l’environnement…),la responsabilité sociale des entreprises et le principede précaution sur le plan sanitaire et médical s’impo-sent dans les pays occidentaux.

Ces évolutions touchent tous les secteurs de l’indus-trie. On peut citer quelques exemples : la traçabilitédes produits dans l’agroalimentaire, les conditions detravail dans la construction mécanique (automobile,aéronautique…), la protection de l’environnementdans la chimie ou l’énergie (cf. Loi Reach sur la toxicitédes sites de production, normes Seveso de dangero-sité), etc.Les mutations de l’environnement économique desentreprises ont un impact fort sur les métiers de la pro-duction. Le tableau ci-dessous met en relation les choixstratégiques des entreprises et l’impact sur les métiers etles compétences recherchées.

De l’expert au manager polyvalent

Depuis les années 1970, les notions de rentabilité etd’amélioration continue se sont largement imposéesdans le management de la production. À la productionen volume s’est peu à peu substituée la production enfonction de la demande. Les méthodes dites « japo-naises » (méthodes du juste à temps, du zéro défaut,Kaizen, Kanban, Ishigawa…) connaissent un succèsimportant et durable.Désormais, la production industrielle est de plus en plusau contact des autres fonctions de l’entreprise (achats,R&D, ressources humaines, marketing, commercial…),nécessitant non seulement des compétences techniquespointues, mais également une grande polyvalence. C’estainsi que les entreprises ont aujourd’hui besoin :

• d’experts techniques, gestionnaires de production.Disposant d’une formation théorique scientifique, lescadres de production maîtrisent des domaines tels quela mécanique, les procédés chimiques, le calcul et la pré-vision.Ils possèdent des compétences techniques propres à lafonction : définir les gammes, planifier la production,affecter les ressources, maîtriser les cadences…

• d’ingénieurs aux compétences transverses, chargésde faire évoluer l’organisation.

Au-delà de la gestion de la fabrication, la plupart desingénieurs de production occupent souvent une doubleou triple fonction (par exemple : responsable méthodesproduction, chef de projet qualité et informatique indus-trielle). La dominante du métier reste bien la gestion deproduction, mais le portefeuille d’activités se diversifieavec la prise en charge de tâches connexes (méthodes,maintenance, logistique, systèmes d’information, qua-lité, hygiène, sécurité, environnement…).

• de managers polyvalents, acteurs de la stratégieindustrielle.

D’un management avant tout hiérarchique, centré surla gestion de la production (maîtrise des coûts, descadences, de la qualité et des délais), avec des équi-pes gérées en direct, le cadre de production du« XXIe siècle » doit :

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Prestataires

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18 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

– s’adapter au management fonctionnel (mode projet,structures matricielles),

– agir dans une optique de retour sur investissement(reporting, maîtrise des coûts, planification…),

– gérer des équipes hétérogènes (diversité de compé-tences ou de formation), voire les diriger à distance,

– manager au sein d’un réseau industriel plus ou moinsétendu en cas de délocalisation ou d’externalisation(organisations intercontinentales, réseaux de parte-naires et de sous-traitants comme dans l’aéronautiqueou l’automobile…),

– prendre en charge la relation clients et fournisseurs. Àun niveau opérationnel, les responsables et directeursde production sont de plus en plus gestionnaires de larelation clients-fournisseurs.

• de cadres internationaux.La mobilité géographique s’impose ; c’est par exemple lecas dans la pétrochimie, la construction automobile oule textile. Elle représente un tremplin de carrière impor-tant quel que soit le niveau de responsabilité. Les cadresde production sont désormais au contact direct du per-sonnel local pour établir des relations commerciales,suivre la production, piloter les sous-traitants ou formerle personnel local aux standards de l’entreprise (qualité,process…).La maîtrise de l’anglais est indispensable, et celle dela langue du pays d’implantation un atout. Le manage-ment interculturel est désormais un critère clef pourexercer cette fonction. Les écoles d’ingénieurs l’intè-grent très tôt dans leurs parcours de formation par lebiais de programmes de formation (initiale ou conti-nue) en anglais, de stages longs à l’étranger, de par-tenariats avec des universités ou des entreprisesétrangères.

• des fonctions qui exigent des niveaux de qualifica-tion initiale plus élevés et des compétences élar-gies.

Les formations pour accéder à un poste de cadre de produc-tion sont généralement supérieures (niveau bac + 4/+5),avec une forte proportion de filières techniques et scienti-fiques (écoles d’ingénieurs, cursus universitaires…).

• Une fonction de plus en plus spécialisée. En France, et en Europe, les profils universitaires(niveau Master) peuvent compléter leur formationinitiale par des compétences techniques dans desdomaines de pointe (les alliages, les énergiesrenouvelables, les nanotechnologies dans l’électro-nique, les textiles intelligents, les matériaux com-posites…). Ils ont désormais accès à plusieurstypes de formations, par exemple la recherche (Mas-ter recherche ou doctorat, dans le privé ou lepublic).

• Des doubles profils. Ces futurs ou jeunes cadres peuvent également acqué-rir des compétences managériales plus approfondies,très prisées sur le marché de l’emploi (gestion, éco-nomie-finance, comptabilité, RH…). Ils compen-sent ainsi leur manque d’expérience par une culturegénérale et des méthodes immédiatement opéra-tionnelles.

• Les prémices d’une « double compétence » : techni-cienne et gestionnaire. Les cadres de production issus d’écoles d’ingénieurspeuvent également compléter leur formation initialepar un Master (achats internationaux, managementde projets internationaux, systèmes d’informa-tion…). Les profils issus de cursus universitaires plusspécialisés dans un domaine (gestion de la produc-tion, maintenance industrielle…), peuvent obtenir,par un troisième cycle ou par des stages longs àl’étranger, une ouverture sur l’ensemble de l’activitéindustrielle.

Enfin, une part croissante des ingénieurs de productions’orientent vers des MBA (« Master in business admi-nistration »), formations qui s’adressent aux cadresexpérimentés (par le biais de la formation continue,interne, programme hauts potentiels…). Elles leur per-mettent d’élargir leurs compétences à la gestion glo-bale de l’entreprise afin d’accéder à des postes dedirection.

LES GRANDS ENJEUX DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

Les restructurations industrielles ont été lourdes deconséquences ces dernières années et ne sont pas termi-nées. Elles se sont notamment traduites par un recoursde plus en plus important à la sous-traitance, par desfermetures de sites et des vagues de réorganisation(délocalisation, externalisation, filialisation…) dans lespays émergents. Elles ont particulièrement touché laproduction industrielle à moindre valeur ajoutée (grandesérie…).

Dans ce contexte, les cadres de production doivent rele-ver des enjeux importants :

Optimiser l’organisation

• Maintenir la rentabilité des sites de production àl’échelle locale.

Les directeurs de site/d’usine, en collaboration avec lesresponsables et ingénieurs de production, doivent opti-

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 19

miser l’activité des ateliers (positionnement par rapportaux concurrents, productivité, suivi des indicateurs etreporting des performances à la direction générale…).En fonction des résultats et des choix de direction, ilssont amenés à gérer le développement, la fermeture desétablissements ou la réorganisation du site de produc-tion en centre de profit (ou de coûts).Le management de la production se rapproche de la ges-tion d’entreprise. À la maîtrise des coûts, de la qualitéet des délais liée au processus de fabrication, s’ajoutentla maîtrise budgétaire, le contrôle de gestion et la pla-nification. Les cadres de production doivent ainsi ren-forcer leurs compétences financières pour veiller à larentabilité de leur(s) atelier(s), de leur service ou pluslargement de l’établissement.

• Mettre en œuvre des stratégies de sous-traitance,d’« offshoring » (vers l’Asie, l’Amérique latine, la Rus-sie) ou de « nearshoring » (vers l’Europe de l’Est ou leBassin méditerranéen).

Le management industriel se fait de plus en plus à distance,parfois en « fabless » (sans sites de fabrication propres).Les directeurs industriels doivent effectuer des arbitragesstratégiques : recentrage sur leur cœur de métier, choixd’internalisation ou d’externalisation de leurs activités,recherche ou développement de partenariats locaux, iden-tification des potentiels de production des pays…Les managers intermédiaires (responsable production,ingénieur de production…) doivent prendre en charge lagestion opérationnelle : transfert d’activités (détermina-tion des lots, transfert des compétences…), lancement desites de production, logistique, sécurité du matériel et despersonnes, évaluation des résultats dans la durée…

• Porter l’offre commerciale à l’international.Les pays émergents représentent de nouvelles sourcesde débouchés pour la production industrielle. Lesdirecteurs industriels sont ainsi chargés de nouer despartenariats avec d’autres pays ou des entrepriseslocales pour pénétrer ces nouveaux marchés. C’est parexemple le cas pour le secteur automobile. Les direc-teurs industriels (ou techniques) peuvent, par exem-ple, prendre en charge la direction d’une filiale ouprospecter des réseaux de distribution afin d’écoulerleur production.

Innover : du produit au process

Le lien est de plus en plus ténu entre les cadres de pro-duction et les services études R&D, marketing commer-ciaux et achats. La collaboration entre ces fonctionss’effectue de plus en plus en amont au moment de laconstitution de l’offre.Il y a encore quelques années, les cadres de productionétaient surtout impliqués dans « l’innovation produit » ;désormais, ils s’investissent dans « l’innovation pro-cess ». Ils doivent sans cesse veiller à optimiser la per-formance de la production industrielle : réduction des

coûts, des nuisances, des déchets, des défauts, implica-tion des services supports…

• Placer le produit au cœur des process de production.Les cadres de production ont pour objectif l’améliora-tion continue de la production en termes de qualité,maîtrise des coûts et optimisation des délais de livrai-son. L’enjeu consiste actuellement à mettre en placedes systèmes intégrés de gestion, dans lesquels fabri-cation, maintenance, logistique, approvisionnementsont associés (démarche TPM : Totale productive main-tenance…).S’appuyant sur des démarches participatives et l’utilisa-tion de méthodes type Kanban, Kaizen, Ishigawa, 5 S…,les ingénieurs font évoluer l’organisation des ateliers(en îlots autonomes, en étoiles centrées autour du pro-duit…), enrichissent les postes de travail (responsabili-sation des opérateurs, autogestion des ressources…) etfavorisent les synergies ou la mutualisation des ressour-ces (entre produits, entre services…).Polyvalents, ils gèrent de plus en plus la fabrication etl’étude des améliorations opérationnelles (exemple : cf.témoignage du responsable production p. 71). Ils doiventadapter l’organisation et le site à la spécificité des pro-duits et aux contraintes réglementaires. Ils sont souventamenés à travailler avec les ingénieurs process méthodespour rendre l’organisation plus flexible…

• Informatiser l’appareil de production.La modélisation informatique (CFAO : Conception de lafabrication assistée par ordinateur), la robotique, la pro-ductique et l’automatique continuent à se développerdans les ateliers. Ces technologies permettent de ratio-naliser, d’automatiser et de mieux contrôler les activitésde production.L’évolution technologique dans ce domaine concernedésormais l’ingénierie logicielle : les programmes(« software ») sont chargés directement dans les auto-mates et permettent de relier la machine aux systèmesd’information des ateliers ou de l’entreprise.

• Intégrer la production au management de l’entreprise.Les cadres de production interviennent à plusieursniveaux :– au niveau transversal, dans la mise en œuvre de pro-

giciels de gestion intégrés (PGI) ;– au sein de la filière industrielle, ils supervisent l’implan-

tation des systèmes d’information métiers (SIP : Sys-tème d’information de production, MES : « Manufactu-ring Execution System », gestion de la production et/oude la maintenance assistée par ordinateur). De plus enplus, la production (GPAO) et la maintenance (GMAO)sont connectées aux systèmes logistique (lean manufac-turing), achats (e-procurement/e-sourcing…) ;

– au sein du système d’information global de l’entre-prise (PGI), ils participent à l’interconnexion des sys-tèmes d’information métiers : achats (e-procurement/e-sourcing), logistique (lean manufacturing), RH…

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20 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

La gestion de la production passe désormais par l’acqui-sition d’une plus grande technicité en informatiqueindustrielle : modélisation, architecture système et logi-cielle, automatisme, en électronique, etc. Les ingénieursde production doivent avoir une vision globale du mana-gement de projet de systèmes d’information. Ils colla-borent de plus en plus avec la direction informatique(systèmes d’information, exploitation, maintenance,assistance à maîtrise d’ouvrage, etc.) ou les prestatairesinformatiques (cabinets de conseil en organisation,SSII, service après ventes d’équipementiers spécialisés).L’optimisation des systèmes d’information permet à la foisde mieux connaître le produit (modélisation), de suivre laproductivité en temps réel (suivi d’indicateurs) et de relierla fonction production aux autres fonctions de l’entreprise.L’ensemble de ces évolutions techniques et technologi-ques crée des systèmes globaux d’aide à la décision et àla prévision (planification des investissements et de laproduction). Plus « stratèges », les cadres de productionse concentrent peu à peu sur l’analyse de la productivitéet le reporting nécessaire aux décisions d’investisse-ment. En lien avec les autres fonctions de l’entreprise,ils doivent également acquérir une connaissance desautres problématiques métiers de l’entreprise (commer-ciale, marketing, juridique, achats, etc.).

Répondre aux exigences réglementaires

Maîtriser les rejets dans l’environnement (pollution,toxicité…), garantir la sécurité et la santé du personnel(réduction des accidents du travail…), veiller à la traça-bilité des produits… : autant de contraintes à respecter,et ce dans tous les secteurs d’activité (mécanique, éner-gie, agroalimentaire…).Les enjeux relatifs à la qualité, la sécurité et l’environ-nement se situent désormais au premier plan, obligeantles équipes à s’investir dans trois grands chantiers :

• Mettre en adéquation l’activité industrielle avec l’évolu-tion des normes et de la réglementation.

Les ingénieurs de production veillent à la qualité duproduit et des process de fabrication (adéquation aucahier des charges, traçabilité…), mais aussi au res-pect des procédures environnementales, d’hygiène etde conditions de travail.

• Développer la prévention. Le contrôle reste omniprésent ; toutefois, sensibiliserle personnel sur ces sujets devient un réel enjeu. Lescadres de production doivent de plus en plus dévelop-per des actions préventives à tous les niveaux del’entreprise (direction industrielle, site de production,atelier).

• S’engager dans des démarches de certification et delabellisation QHSE. Les questions de développement durable et de respon-sabilité sociale des entreprises deviennent primordia-les. L’obtention de label ou de certification qualitésont des arguments de communication externe etinterne (valorisation de l’image de marque, référenceà des standards reconnus, argument commercial…).Les cadres de production ont un rôle à jouer : mettreen place des systèmes de management intégrés à laqualité (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement :QHSE) et fusionner les référentiels ISO 14001 (envi-ronnement), OHSAS 18001 (santé-sécurité), ISO 9001(management-process).

Les réglementations nationale et internationale évo-luent constamment. Elles imposent aux cadres plus devigilance, de veille et d’investissement et exigent descompétences en management de projets QHSE (connais-sance des réglementations, démarches participati-ves…). Les ingénieurs de production doivent dès lorss’appuyer sur des experts (ingénieur qualité ou sécuritéenvironnement), l’administration et des organismestiers ou de contrôle (exemple : Drire, Bureau Veritas,organismes certificateurs : ISO, Afnor, etc.).

LA FONCTION PRODUCTION : QUELS MÉTIERS POUR DEMAIN ?

Des métiers qui évoluent

Connaissance des marchés, veille, rentabilité, décloison-nement de la fonction et performance opérationnelles’imposent. Autant d’exigences qui font évoluer laculture industrielle et les métiers eux-mêmes. L’ingé-nieur expert de la production évolue vers le gestionnaired’activités, ouvert à de nouveaux modes de management(réseaux, international, projets…). L’ingénieur de pro-duction sera de plus en plus évalué sur sa capacité àfaire bouger l’organisation industrielle et à anticiper lesévolutions du marché.

On peut dès lors s’attendre à trois grands changementspour les années à venir :– les métiers traditionnels de production devraient

évoluer, la distinction entre management industrielet management de la production se faisant plus mar-quée.

– les métiers d’experts devraient se développer etprendre de l’importance pour soutenir l’activité indus-trielle et répondre aux exigences de compétitivité etde réglementation.

– de nouvelles priorités apparaîtront, liées à l’enjeu del’international, à une plus grande implication dans le

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 21

management des ressources humaines et à la valorisa-tion des métiers de production.

• Les métiers de la direction industrielle : vers le « productmanagement ». Les priorités du directeur industriel, du directeur techni-que et du directeur de production convergent. Véritables« chefs de produits techniques », ces cadres devrontêtre capables de faire évoluer techniquement le posi-tionnement d’un produit sur son marché. Suivre les gam-mes de produits, identifier les tendances et positionnerla production vis-à-vis de la concurrence deviendrontdes priorités. Par ailleurs, ces derniers devront s’investirplus intensément dans la veille (technologique et indus-trielle) et le soutien aux services commerciaux.

• Des superviseurs au niveau local.Les cadres de production devront orchestrer l’ensembledes ressources intervenant dans le processus de pro-duction (production, activités connexes, prestataires,voire clients).

Le management industriel est amené à se décentrali-ser et s’organiser différemment : au niveau local, lesingénieurs devraient gagner en autonomie. Cela impli-que des compétences en pilotage d’équipes, conduitedu changement et veille (technologique, réglementaireet juridique). Les directeurs d’usines pourront diriger l’ensembledes services techniques, généraux et l’évolution desorganisations industrielles. Les responsables de pro-duction devraient étendre leur périmètre d’action àd’autres activités, telles que les achats, la gestiondes ressources humaines, voire les fonctions commer-ciales.

• Des phénomènes qui s’accentuent. Deux tendances risquent de s’amplifier dans les pro-chaines années : la diversification de l’offre (suscep-tible de fragiliser le secteur industriel) et une mon-tée en puissance du tertiaire industriel (services,prestations de conseil, de formation, de servicesaprès-vente…). Se différencier sur un marché très

Les évolutions de la fonction production

Facteurs d’évolution Le passage du cadre du XXe siècle à l’ingénieur du XXIe siècle en trois phases

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Produits de plus en plus

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(fonctionnel et opérationnel).

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Concurrence internationale

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De nouveaux gisements de croissance

Un cadre local

Un cadre multi-local

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internationale,le développement

des réseaux mondialisés,la mobilité

internationale.

Un ingénieur « nomade »

ou cadre international.

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22 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

concurrentiel sera un enjeu vital pour les entreprisesindustrielles. Dans l’équipement, les cadres de pro-duction devront satisfaire des donneurs d’ordres tou-jours plus exigeants sur les coûts (flexibilité, diminu-tion des coûts et développement des prestations deservices…). Dans le tertiaire industriel, des compé-tences en assistance à maîtrise (d’ouvrage, d’œuvre),en accompagnement du changement (formation…),en gestion de projets ou en gestion de la relationclient seront de plus en plus nécessaires. Les entreprises auront toujours besoin d’ingénieursexperts en technique et en gestion mais feront appelà des profils plus « commerciaux » pour valoriser unproduit sur un marché local ou international.

• Des ingénieurs de production « managers de la comple-xité ». Ils devront s’adapter aux évolutions des organisationsindustrielles et du management : structures matriciel-les, fonctionnelles, projets transverses… et seront deplus en plus évalués sur leur capacité à faire bougerl’organisation industrielle et à anticiper les évolutionsdu marché.

Des métiers d’experts qui se développent

Certains métiers à forte expertise se développent pourrépondre à des contraintes de plus en plus complexes(évolutions réglementaires, normes…).

• QHSE - Qualité, hygiène, sécurité et environnement :quatre activités au sein d’une même direction. Responsable QHSE, responsable du développementdurable, correspondant qualité, ingénieur sécuritéenvironnement…, ces métiers devraient se développeret monter en compétences, en lien avec les enjeuxsociétaux et environnementaux des entreprises.

• Le responsable planification prend une place grandis-sante dans la gestion de la production. Il devrait constituer de plus en plus une fonctionautonome (en central), à l’interface entre la stratégieindustrielle et la gestion de production : analyste del’évolution des commandes commerciales et de la pro-duction, ses « rapports » permettront d’alimenter etd’orienter les prises de décision.

• L’ingénieur process méthodes deviendra « le bras droit »du responsable de production. À l’interface entre le bureau d’études techniques, laR&D et la production, l’ingénieur process-méthodessera un acteur déterminant dans les évolutions orga-nisationnelles du site. Il participera à l’amélioration età l’optimisation de l’appareil ou des méthodes de pro-duction. Son rôle ne pourra que se renforcer à l’aveniravec notamment l’intégration des contraintes QHSEdans la gestion de la production.

• Les organisateurs industriels : nouvelles qualifications -nouvelles formations ? Diriger les organisations industrielles dans les annéesà venir nécessitera plus d’assistance, de conseil,d’interaction et de proximité avec les différentsniveaux de la fonction production (hiérarchiques etgéographiques). Les métiers de consultant, de chef deprojet en organisation ou d’ergonome, par exemple,devraient permettre de répondre à ces enjeux. Dèslors, des compétences « extérieures » à l’univers de laproduction seront nécessaires pour mener ces projets(audit, maîtrise d’ouvrage, sciences humaines…).

Des cadres « nomades »

À la suite des vagues « d’offshoring » menées ces der-nières années par les groupes industriels (externalisa-tion et/ou de délocalisation vers l’Asie, l’Orient oul’Amérique latine), les cadres de production doiventprendre en considération ces nouveaux territoires. Lephénomène devrait se développer.Actuellement, la stratégie d’« offshoring » trouve seslimites ; les implantations d’entreprises tendent à serapprocher de l’Europe (stratégie de « nearshoring »).Confrontés à des environnements à géométrie variable, lesingénieurs de production pourront dès lors se spécialiser :

• dans une zone géographique précise (Chine, Inde,Moyen-Orient…). L’enjeu résidera dans la parfaiteconnaissance du milieu local, des pratiques et descodes culturels.

• dans un travail « multi-local », en particulier en cas destratégie de « nearshoring » (Europe de l’Est, Moyen-Orient, Maghreb…). Leur capacité à intervenir dansplusieurs pays simultanément et à passer d’une cultureà une autre sera déterminante.

• s’intégrer dans le(s) pays d’implantation. Au sein desfiliales, les groupes industriels ont tendance à consti-tuer leur encadrement en recrutant directement dansces pays (directeur de site, cadre de production…). Les« expatriés » d’hier devront devenir des formateurs etfaire accéder les cadres locaux aux standards de l’entre-prise (management, process, culture d’entreprise…).

Ces changements nécessitent une solide culture géné-rale sur les nouvelles zones d’implantation industrielle,une bonne pédagogie, une grande adaptabilité àd’autres langues et à d’autres comportements profes-sionnels.

Le cadre de production : nouveau manager des ressources humaines

Vieillissement de la population active, accroissementdes départs en retraite, pénibilité du travail, pénurie

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 23

d’ingénieurs… autant de sujets qui préoccupent l’avenirdes dirigeants industriels.Les cadres de production devront relever quatre grandsdéfis pour répondre aux enjeux sociaux et aux exigencesde productivité :

• associer développement des RH et stratégies indus-trielles. Les cadres de la direction industrielle (directeur indus-triel, technique, production ou de site) devront colla-borer plus étroitement avec les directions des ressourceshumaines pour mettre en œuvre une gestion des emploiset des compétences (GPEC), élaborer des plans de for-mation et développer des mobilités internes au sein del’entreprise (locale ou internationale).

• s’adapter à la décentralisation de la gestion des RH. Être cadre sur un site de production impliquera uneplus grande autonomie dans le management des res-sources humaines. Engagés plus fortement dans lesuivi administratif et gestionnaire (reporting, congés,recrutement, absence…), les cadres de productiondevront mettre en œuvre le développement des res-sources humaines à l’échelle locale (reconnaissance del’expérience, transmission des savoirs, enrichissementdes postes de travail).

• renforcer leurs efforts en matière d’amélioration desconditions de travail. Prise en compte des maladies professionnelles, réduc-tion de la pénibilité des tâches, des accidents du tra-vail, amélioration des conditions de travail… autant

d’éléments qui permettent de maintenir un climatsocial favorable au sein des sites de production et derenforcer la productivité. À la limite entre l’organisa-tion et les ressources humaines, ces enjeux ont pris del’importance en milieu industriel. Les ingénieurs deproduction devront s’investir davantage dans cesdomaines, avec l’appui d’ergonomes et/ou de repré-sentants du personnel.

• faire face à des difficultés de recrutement de personnelsqualifiés. Une pénurie de profils techniques est à prévoir. Lesformations initiales tendent à être plus ouvertes surl’entreprise (commercial, marketing, management,R&D, conseil…). Certaines compétences (informati-que, automatisme, mécanique…) deviennent transver-sales à l’ensemble des secteurs industriels, provoquantainsi des tensions sur le marché de l’emploi. Les mana-gers devront dès lors revoir leur politique de recrute-ment, afin d’attirer et fidéliser les jeunes diplômés.

La revalorisation des métiers de production

Les métiers industriels souffrent d’une image assez peuattractive auprès des jeunes diplômés.L’enjeu dans les années à venir devra consister à « redo-rer » cette image, notamment dans des secteurs commela mécanique ou la métallurgie. Les branches profession-nelles telles que l’Union des métiers de la métallurgie, leForthac dans le textile… ont déjà entamé des démarchesdans ce sens.

Avantages Contraintes

Stratégie d’« offshoring »

Réduction des coûts

Création de partenariats avec des entreprises locales

Ouverture de nouveaux marchés

Maîtrise des codes culturels

Maîtrise des process au regard des normes de qualité, de sécurité et de RSE

Maîtrise des coûts indirects (transport, logistique, barrières douanières…)

Protection de l’intégrité des produits (lutte contre la contrefaçon, concurrence low costs…)

Atout du « nearshoring »

Harmonisation et optimisation des coûts

Plus grande capacité de contrôle

Proximité avec les maisons mères

Main d’œuvre plus qualifiée et plus polyvalente (permet la grande et la moyenne série)

Les contraintes des stratégies d’offshoring demeurent. Cependant, plus proches de la maison mère, les sites de production sont plus aisés à piloter.

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24 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Par ailleurs, les évolutions constatées dans la fonctionproduction (renforcement des activités administrativeset financières, organisation, amélioration des perfor-mances…) laissent entrevoir des possibilités de recrute-ment d’ingénieurs avec double compétence (gestion-

production), des formations supérieures à dominanteplus gestionnaire (formation ESC, IAE, AES, MBA…)complétées par des Masters spécialisés (logistique,maintenance, gestion de production).

CONCLUSION

Si hier la production concentrait surtout ses efforts surla productivité, on constate aujourd’hui une recherched’équilibre entre productivité, qualité, sécurité et envi-ronnement, même si la contrainte de productivité se faitchaque jour plus forte dans un contexte de mondialisa-tion et de forte concurrence.

Les métiers de la production vont continuer à évoluer enfonction de nombreux facteurs (internationalisation desmarchés, déploiement des usines, évolution des straté-gies industrielles, des organisations…).

En conséquence, les cadres de production devront deplus en plus s’adapter aux changements, aux exigencesdes clients, à la complexité des organisations et déve-lopper de fortes compétences en termes de polyvalence

et de flexibilité. On devrait cependant voir se développerdeux types de profils :

• les profils à dominante « technique » : ils seront tou-jours indispensables pour répondre à l’activité indus-trielle et aux évolutions technologiques. L’enjeu serade permettre la convergence entre les matériaux et lestechnologies pour fabriquer des produits innovants àforte valeur ajoutée.

• les profils à dominante « managériale » : les managersde production de demain devront s’inscrire dans lepilotage de l’activité industrielle, répondre aux objec-tifs fixés, manager l’équilibre productivité-qualité etimpulser les changements nécessaires.

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LES FICHES MÉTIERS

• LES ORGANIGRAMMES

• LES CARTOGRAPHIES

• LES MÉTIERS DE DIRECTION INDUSTRIELLE

• LES MÉTIERS DE LA GESTION DE PRODUCTION

• LES MÉTIERS SUPPORT À LA PRODUCTION

• LES MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION

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LES ORGANIGRAMMES

• TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS EN PRODUCTION INDUSTRIELLE

• GRANDE STRUCTURE OU GRAND GROUPE

• PME-PMI

• UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP)

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28 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

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Source : Apec

TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS EN PRODUCTION INDUSTRIELLE

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 29

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Source : Apec

ORGANIGRAMME TYPE GRANDE STRUCTURE OU GRAND GROUPE

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30 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

PRESTATAIRES

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Légende : Lien hiérarchique Lien fonctionnel

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et sécurité sont confondues

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Source : Apec

ORGANIGRAMME TYPE PME-PMI

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 31

Ingénieur sécurité

Ergonome

Légende : Lien hiérarchique Lien fonctionnel

Ingénieur en maintenance

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Ingénieur de production

Équipes opérationnelles

Ingénieur process méthodes

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Chef de projet industriel

Ingénieur en informatique

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Responsable production

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Directeur général

Directeur d’usine/ site de production

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Source : Apec

ORGANIGRAMME TYPE UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP)

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LES CARTOGRAPHIES

MÉTIERS DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

• PAR FAMILLE

• PAR FINALITÉ

• SELON L’EXPÉRIENCE

• SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION

• PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION

Page 36: Métiers prod.pdf

34 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Direction industrielle

N°1 - Directeur industrielN°2 - Directeur techniqueN°3 - Directeur de productionN°4 - Directeur d’usine

Gestion de la production

N°5 - Responsable de productionN°6 - Ingénieur de productionN°7 - Responsable planification

Support de la production

N°8 - Ingénieur process méthodesN°9 - Ingénieur en maintenance industrielleN°10 - Ingénieur qualitéN°11 - Responsable QHSE

Organisation de la production

N°12 - Chef de projet industrielN°13 - Ingénieur en informatique industrielle

N°15 - Ingénieur sécurité environnementN°14 - Ergonome

MÉTIERS CONNEXES

Source : Apec

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 35

Source : Apec

MÉTIERS CONSTITUTIFS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE

1/ Le management stratégique

1. Directeur industriel : il définit la stratégie indus-trielle globale du groupe en accord avec le directeurgénéral. Il identifie les nouveaux axes de développe-ment de l’activité industrielle de l’entreprise, lesmarchés potentiels, et se charge de nouer des parte-nariats de haut niveau.

2. Directeur technique : il décline la stratégie indus-trielle sur les sites de production. Il est responsablede l’ensemble des services intervenant en support dela fabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.).

3. Directeur de production : il pilote la productionde plusieurs sites de production dans le respect descontraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la straté-gie de fabrication des gammes de produits et veille àl’optimisation globale de la production.

2/ Le management opérationnel

4. Directeur d’usine : il exerce en qualité de directeurd’établissement. Il s’occupe ainsi des aspects admi-nistratifs et financiers. Il peut intervenir égalementdans l’amélioration de la production.

5. Responsable de production : il organise la produc-tion et supervise la fabrication de produits complexesou de gammes de produit. Il fixe les objectifs de pro-duction au niveau du site de production et veille àl’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ouplusieurs ingénieurs de production.

6. Ingénieur de production : il veille à la performanceet à l’atteinte des objectifs de production de sonatelier ou de sa ligne de fabrication. Il encadre deséquipes de techniciens et d’agents de maîtrise.

7. Responsable de la planification : il reçoit etanalyse les commandes émises par le service commer-cial pour définir les ordres de fabrication dans lerespect des contraintes de coûts, de qualité et dedélais. Il est l’interface entre la production, les servi-ces commerciaux et la R&D.

MÉTIERS SUPPORTS DE LA FONCTION PRODUCTION INDUSTRIELLE

11. Responsable Qualité hygiène sécurité environne- ment : il a pour mission de mettre en œuvre unsystème global de prévention des risques et d’amélio-ration des process de l’entreprise. Il est chargé de fairevivre la politique de l’entreprise en matière de qualité,de sécurité et de conditions de travail au sein d’unsystème qualité global.

10. Ingénieur qualité : il est chargé de mettre enœuvre et d’organiser les procédures de suivi et decontrôle qualité au sein de l’unité de production oude l’entreprise sur la base d’un cahier des charges(défini par le client, des normes…).

15. Ingénieur sécurité environnement : il intervientdans la conception, la coordination et la mise enœuvre de la politique de l’entreprise en matièred’environnement, de sécurité des sites et des condi-tions de travail.

12. Chef de projet industriel : il élabore et met enœuvre un projet lié à la conception ou la réorganisa-tion d’un système de production. Il assure la gestiontechnique et administrative, de la phase de concep-tion jusqu’à la réalisation.

8. Ingénieur process méthodes : il étudie les axesd’amélioration, de modernisation ou de mise en confor-mité de l’appareil de production. Il intervient fonction-nellement sur les process et les méthodes de travail.

13. Ingénieur en informatique industrielle : il inter-vient pour optimiser les flux d’information au sein dusite de production. Il assure également l’automatisa-tion des tâches industrielles pour améliorer le maté-riel de l’usine et la productivité des ateliers.

9. Ingénieur en maintenance industrielle : il veille aubon fonctionnement des moyens destinés aux activi-tés de production. Dans ce cadre, il met en œuvre unestratégie de maintenance sur le site et pilote leséquipes sous sa responsabilité.

14. Ergonome : il cherche à optimiser la situation detravail. Après enquête, il recherche la meilleure adéqua-tion possible entre les contraintes de l’appareil de pro-duction, le mode opératoire des opérateurs et le respectdes aspects réglementaires (sécurité, hygiène, santé…).

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FINALITÉ

Page 38: Métiers prod.pdf

36 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

N°12 - Chef de projet industriel

N°14 - Ergonome

N°9 - Ingénieur en maintenance industrielle

N°10 - Ingénieur qualité

N°13 - Ingénieur en informatique industrielle

Jeunes cadres. De 1 à 5 ans d’expérience

Ouvert aux jeunes diplômés. Moins d’un an d’expérience

Cadres confirmés. De 6 à 10 ans d’expérience

Cadres très confirmés.Plus de 10 ans d’expérience

N°15 - Ingénieur sécurité environnement

N°6 - Ingénieur de production

N°8 - Ingénieur process méthodes

N°5 - Responsable de production

N°7 - Responsable planification

N°11 - Responsable QHSE

N°3 - Directeur de production

N°2 - Directeur technique

N°4 - Directeur d’usine

N°1 - Directeur industriel

Source : Apec

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 37

De 25 K€ à 30 K€ de 30 K€ à 55 K€ de 55 K€ à 75 K€ de 75 K€ à 100 K€ Supérieur à 100 K€

6. Ingénieur de production

8. Ingénieur process méthodes

10. Ingénieur qualité

15. Ingénieur sécurité environnement

13. Ingénieur en informatique industrielle

5. Responsable de production

7. Responsable planification

9. Ingénieur en maintenance industrielle

11. Responsable QHSE

2. Directeur technique

3. Directeur de production

4. Directeur d’usine

1. Directeur industriel

12. Chef de projet industriel

14. Ergonome

Source : Apec

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON LA FOURCHETTE DE RÉMUNÉRATION

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38 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Métiers exercés en entreprise

N° 1 - Directeur industriel

N° 2 - Directeur technique

N° 3 - Directeur de production

N° 4 - Directeur d’usine

N° 5 - Responsable de production

N° 6 - Ingénieur de production

N° 7 - Responsable planification

N° 8 - Ingénieur process méthodes

N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle

N° 10 - Ingénieur qualité

N° 11 - Responsable QHSE

N° 12 - Chef de projet industriel

N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle

N° 14 - Ergonome

N° 15 - Ingénieur sécurité environnement

Métiers exercés chez les prestataires

N° 8 - Ingénieur process méthodes

N° 9 - Ingénieur en maintenance industrielle

N° 10 - Ingénieur qualité

N° 12 - Organisateur industriel (consultant)

N° 13 - Ingénieur en informatique industrielle

N° 14 - Ergonome

N° 15 - Ingénieur sécurité environnement

STRATÉGIE

GESTION

SUPPORT

ORGANISATION

Source : Apec

CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR TYPE D’EMPLOYEUR ET NIVEAU D’INTERVENTION

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MÉTIERS DE DIRECTION

• N° 1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL

• N° 2 - DIRECTEUR TECHNIQUE

• N° 3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION

• N° 4 - DIRECTEUR D’USINE

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 41

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N°1 - DIRECTEUR INDUSTRIEL

DIRECTEUR TECHNIQUE INDUSTRIEL, DIRECTEUR INDUSTRIEL PRODUIT, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS INDUSTRIELLES.

Le directeur industriel définit et pilote la stratégie industrielle de l’entreprise. Il iden-tifie les axes de développement (produits, marchés potentiels…), effectue les choixd’organisation (externalisation, transferts d’activités…), affecte la production etnégocie des partenariats de haut niveau.

Cadre confirmé : entre 100 et 200 K€ (selon la taille de l’organisation et le périmètre du poste).

■ Grands groupes industriels présents dans tous les secteurs de l’indus-trie (automobile, papier carton, agroalimentaire…).

■ Filiales de grands groupes et prestataires industriels de grande taille (équipementiers…).

■ Président directeur général (PDG)

■ Directeur général de l’entreprise

NB : Le directeur industriel est en général membre du comité de direction.

■ Directeur de production■ Directeur technique■ Directeur des études, R&D■ Directeur administratif

et financier■ Directeur des achats

■ Responsable QHSE■ Administration (ministères,

Drire, Cram, Inspection du travail, etc.)

■ Clients grands comptes■ Sous-traitants

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DIRECTEUR INDUSTRIEL

42 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Définition de la stratégie industrielle de l’entreprise en lien avec le directeur général

• Suivre les évolutions du marché : ventes, innovationstechnologiques, tendances de consommation.

• Étudier le positionnement et les performances des pro-duits de l’entreprise sur son marché.

• Élaborer la stratégie produit de l’entreprise : étudier lesbesoins des clients en lien avec la direction commercialede l’entreprise.

• Effectuer des choix de positionnement : recentrage sur le« core business » (cœur de métier) de l’entreprise, straté-gie de croissance externe…

• Développer des contacts commerciaux de haut niveau parla fidélisation des clients existants et la prospection denouveaux clients.

• Négocier les contrats et gérer les accords commerciauxdes grands comptes (partenariats…).

Management global de la branche industrielle de l’entreprise

• Définir la politique en matière de production industrielleen cohérence avec la stratégie globale de l’entreprise.

• Effectuer des choix d’organisation industrielle à grandeéchelle (locale, nationale ou internationale) : externali-sation, filialisation, transfert d’activités d’un site à unautre (relocalisation…).

• Planifier l’affectation globale des ressources (humaines,matérielles et économiques) entre les sites de productionet les procédures générales d’organisation.

• Effectuer les choix d’investissement concernant l’outil deproduction.

• Suivre et rendre compte auprès de la direction générale desrésultats de son activité en termes financiers (centre deprofit ou centre de coût selon l’orientation de l’entreprise).

Définition de la stratégie opérationnelle des sites de production

• Définir les grands axes de la politique de production et desservices supports en lien avec le directeur de productionet le directeur technique (maintenance, services géné-raux, organisation…).

• Optimiser de façon transversale les moyens de produc-tion : piloter la mise en œuvre d’un système d’informa-tion, développer les synergies entre les sites de produc-tion…

• Conclure des partenariats industriels de haut niveau avecdes organismes de recherche, des laboratoires (R&D) oudes sous-traitants.

• Piloter la politique d’achats et de sous-traitance indus-trielle de l’entreprise en collaboration avec la directiondes achats.

• Faire réaliser des études par un bureau d’études ou le ser-vice méthodes sur de nouveaux produits à réaliser oul’évolution des process.

Activités éventuelles

Généralement rattaché à la direction générale, le directeurindustriel peut être amené à participer à la réflexion sur lepositionnement de la société vis-à-vis du marché et de sesconcurrents.Dans le cadre de négociations commerciales complexes, ledirecteur industriel peut venir en appui de la directioncommerciale. Il prend ainsi part aux discussions afin deconvaincre les clients potentiels des possibilités techniquesdu site de production.

Variabilité des activités

Le rôle du directeur industriel varie selon le secteur d’acti-vité et les caractéristiques de l’outil de production :• dans les grandes entreprises, le directeur industriel a la

responsabilité de plusieurs sites de production. Dans desstructures de type « unités autonomes de production », ledirecteur industriel peut prendre en charge le développe-ment d’une ligne ou d’une gamme de produits sur ses mar-chés (validation technique, veille technologique et indus-trielle). Dans les PME-PMI, il prend souvent l’appellationde directeur technique : son champ d’action s’étend dela coordination du support technique de la fabricationjusqu’aux services généraux.

• dans certains secteurs (aéronautique, automobile, indus-trie pharmaceutique, agroalimentaire…), le directeurindustriel sera un spécialiste intervenant sur un nombreréduit de références. Dans d’autres secteurs (outillage,jouet, textile…), il devra prendre en charge une produc-tion extrêmement variée avec parfois des centaines, voiredes milliers de références.

• son rôle sera également différent s’il dirige une seule unitéde production ou s’il supervise une organisation multi-site.Dans ce cas, une de ses missions sera de choisir la localisa-tion la plus pertinente en fonction de la production deman-dée. La production en petite série sera plutôt circonscriteen France, la « grande série » dans les pays émergents

Page 45: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 43

DIRECTEUR INDUSTRIEL

(Chine, Inde, Brésil, Europe de l’Est, Maghreb…) ; ce quinécessitera de fréquents déplacements à l’étranger.

• La dimension internationale est déterminante dans lemode de management du directeur industriel : ainsi, ledirecteur industriel qui gère un site de production basé enFrance pourra connaître dans le détail les problèmes ren-contrés par ses équipes. A contrario, le directeur indus-triel d’un groupe international dont les usines sontimplantées dans deux ou trois continents répartira sontemps de présence entre les différents pays. Le manage-ment des équipes sera partiellement délégué au directeurde production local.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (École centrale, Écolepolytechnique, Institut catholique des arts et métiers,Institut national des sciences appliquées…) ou spéciali-sées dans le domaine d’activité de l’entreprise.

• 3es cycles universitaires techniques (Master/Master inBusiness Administration) spécialisés dans le domained’activité de l’entreprise.

Durée d’expérience

Ce poste est ouvert aux cadres s’appuyant sur un minimumde dix ans d’expérience professionnelle, idéalement dansdes fonctions techniques ou en production.

Compétences techniques

• Parfaite maîtrise technique du domaine d’activité del’entreprise pour connaître les contraintes des produits etla concurrence sur le marché.

• Parfaite maîtrise des composants de l’outil technique afind’être en mesure d’apporter son expertise lors des négo-ciations commerciales de haut niveau, d’adapter les pro-duits et de superviser les évolutions d’organisation.

• Très bonnes qualités de gestionnaire pour suivre son acti-vité sous forme de compte de résultat.

• Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entre-prise et des relations entre les différents départementsdans le cadre d’un pilotage transversal de l’activité indus-trielle.

• Maîtrise impérative de l’anglais, idéalement complétée parcelle d’une ou deux autres langues lorsque certaines acti-vités industrielles sont réalisées à l’étranger.

Personnalité

• Hauteur de vue et sens stratégique pour orienter la stra-tégie industrielle de l’entreprise.

• Autorité, volontarisme et force de conviction pour faireadhérer les équipes aux objectifs et les faire avancer dansun but commun.

• Sens de l’écoute et ouverture d’esprit pour dialoguer avecdes interlocuteurs variés (fonctionnels et opérationnels).

• Qualités d’analyse et de synthèse pour aller rapidement àl’essentiel dans le cadre de décisions complexes (choixd’investissement, ouverture ou fermeture de sites, sous-traitance…).

• Capacité à gérer plusieurs dossiers de fond simultané-ment ; par exemple, réflexion sur l’organisation d’uneligne de production, sur la création d’un nouveau produit,sur une nouvelle source d’approvisionnement de matièrespremières…

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Directeur technique• Directeur de production• Directeur de bureau d’études (si parcours en production)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur général de filiale• Directeur industriel d’un groupe international• Directeur général industriel• Président directeur général (lorsque la personne est à son

compte)• Directeur conseil (en organisation industrielle)

Page 46: Métiers prod.pdf

DIRECTEUR INDUSTRIEL

44 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Directeur industriel H/FBiélorussie 120 à 150 K€/an

Filiale française (CA : 25 M€) d’un groupe industriel cotéà la Bourse de Paris, spécialisée dans la conception, lafabrication et la commercialisation de robots destinés auxsecteurs électronique et aéronautique, recrute.Membre du Comité de Direction, vous définissez et mettezen œuvre une véritable stratégie industrielle, et supervi-sez l’ensemble de nos activités industrielles, vous mana-gez les responsables opérationnels des deux filiales deproduction, pilotez l’activité en les organisant et en lesgérant en véritables centres de profit.Ingénieur + 3e cycle gestion (MBA, IAE…), vous possédezune expérience significative (8 ans minimum) du manage-ment opérationnel et de la gestion en centre de profitd’une activité industrielle. La pratique de l’anglais estindispensable.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Directeur industriel H/FProche Nantes (44) 80 à 100 K€/an

Notre groupe industriel développe une large gamme deproduits innovants et maîtrise l’intégralité de son process.Il souhaite insuffler une nouvelle dynamique auprès deséquipes opérationnelles.Relais de la direction générale, vous êtes garant de l’orga-nisation technique et de la production : management desfabrications et des flux, optimisation et évolution de l’outilindustriel et logistique, amélioration des méthodes et desperformances et pilotage des investissements techniques.Membre du comité de direction, vous êtes force de propo-sition, notamment en termes de modes managériaux etsynergies industrielles.Ingénieur de formation, vous possédez une réelle expé-rience en tant que directeur de production, responsableindustriel ou responsable de site, dans un environnementde grande ou moyenne série (fabrication sur-mesure…).La connaissance du secteur automobile, de ses standardset des référentiels qualité, sera un atout majeur. Posteévolutif. Anglais opérationnel.Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Direction industrielle

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

Page 47: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 45

DIRECTEUR INDUSTRIEL

■ TÉMOIGNAGE

■ Mattei Constantin Théodore

Directeur des opérations industrielles, Meccano

« Membre du comité de direction, je pilote l’ensemble del’activité industrielle : de la conception technique d’unproduit en amont, jusqu’à sa fabrication sur site. Mesfonctions englobent l’ensemble des activités qui inter-viennent directement ou indirectement dans la productiond’un jeu de construction. »

Diplômé de l’École nationale supérieure des arts et métiersen 1993, Mattei Constantin Théodore occupe un premierposte dans un bureau d’études & engineering. Il poursuitchez Décathlon, où il pilote les sous-traitants et les achats,puis est recruté chez Meccano en 1999.

Avant d’occuper sa fonction actuelle de directeur des opéra-tions industrielles, il travaille d’abord en tant que responsa-ble de production, puis responsable support technique,avant de devenir directeur industriel.

Membre du comité de direction, il participe à l’élaborationde la stratégie industrielle : l’ouverture d’une filiale, lesinvestissements à prévoir, l’automatisation des chaînes deproduction sont autant de sujets sur lesquels il intervient.Par ailleurs, comme tout directeur d’activité, il est garant del’atteinte des objectifs fixés : respect du budget, de la qua-lité, rotation du stock, livraison au client, nombre d’unitésproduites…

« Actuellement mon périmètre englobe la direction du site deproduction basé à Calais, et le pilotage des activités de fabri-cation en Chine. Ces dernières années, ma mission s’est enri-chie par l’élargissement de la gamme et des techniques utili-sées pour les jeux. À l’origine, je pilotais la fabrication desjeux de construction constitués d’assemblage vis-écrou. Puisj’ai pris en charge de nouvelles gammes : des jeux en maté-riaux plastiques à destination des plus jeunes et des produitsincluant plus d’électronique, pour les plus âgés. »

Mattei Constantin Théodore a en charge le processus defabrication du produit. « Je prends le relais après le design,mes équipes interviennent dès la conception technique duproduit. La première étape consiste à traduire le cahier descharges réalisé par le service marketing en cahier des chargestechnique. On passe du papier au prototype, puis à l’industria-lisation. Je choisis ensuite le lieu le plus pertinent pour la

fabrication, notamment lorsqu’il s’agit d’une production demasse, et effectue de fréquents déplacements en Asie. Jedétermine les équipes nécessaires et participe à la conceptiondes outillages spécifiques à la ligne de production. La diffi-culté de ce métier est renforcée par la saisonnalité des ventes(80 à 85 % du CA réalisé à la période de Noël) et par le nom-bre de références (plus d’une centaine de produits diffé-rents). »

Mattei Constantin Théodore est également responsable del’unité stratégique « Opérations ». « L’ensemble de ces équi-pes représente environ une centaine de personnes dont lamoitié travaille à la production. Je prends en charge le bureaud’étude et méthodes, la conception CAO, la fabrication et lesservices supports (achats et approvisionnements). Suite à laréorganisation de la société il y a deux ans, je pilote désor-mais l’intervention des sous-traitants pour les activités logis-tique, maintenance et informatique. »

Sur le site de production de Calais, la journée commence parun tour complet du site, les ateliers, bien sûr, mais égale-ment l’ensemble des services : « Je prends la température del’activité et évoque les problèmes rencontrés. Après cettevisite, je me consacre aux dossiers importants avant d’enchaî-ner sur les réunions par département. Ce métier nécessite unegrande ouverture d’esprit en raison de la diversité des inter-locuteurs. Des qualités d’analyse et de synthèse sont indispen-sables : plus vous montez dans la hiérarchie, moins vous avezde temps à consacrer à chaque sujet ; il faut aller à l’essen-tiel. »

Ce que Mattei Constantin Théodore apprécie en particulierdans son métier, c’est l’articulation entre le management etla production : « L’animation, l’organisation et le pilotagedes équipes sont essentiels pour atteindre un objectifcommun. Malgré la résistance au changement, il faut savoircanaliser les énergies pour donner vie à une idée, née d’unefeuille de papier, qui se transforme en un produit commercia-lisable, c’est-à-dire un jeu de construction. » Le secteur dujouet lui permet d’intervenir sur des domaines variés telsque l’électronique, le plastique, la mécanique. Enfin, ladimension internationale du poste lui permet de s’ouvrir àd’autres cultures.

Son avenir, Mattei Constantin Théodore le voit sur un postede direction générale dans une activité où la productionprédomine, avec si possible une dimension internationale.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 47

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N°2 - DIRECTEUR TECHNIQUE

RESPONSABLE TECHNIQUE, DIRECTEUR TECHNIQUE ET SERVICES GÉNÉRAUX, DIRECTEUR TECHNIQUE ET INGÉNIERIE.

Le directeur technique décline la stratégie industrielle sur les sites de production. Ilest responsable de l’ensemble des services techniques intervenant en support de lafabrication (maintenance, QHSE, méthodes, etc.).

Cadre confirmé : entre 75 K€ et 120 K€.

■ PMI assurant la conception et la fabrication de ses produits, notam-ment dans les secteurs de la mécanique, de la chimie, de l’électronique.

■ Entreprises de services industriels, notamment éditeurs de progiciels en informatique industrielle.

■ Directeur général de l’entreprise

■ Directeur industriel

■ Directeur de site de production

■ Responsable production■ Responsable maintenance

industrielle■ Responsable achats■ Responsable process

et méthodes

■ Responsable logistique■ Responsable QHSE■ Chef de projet industriel■ Ingénieur sécurité

environnement■ Services R&D et marketing

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DIRECTEUR TECHNIQUE

48 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Études des commandes sur un plan technique

• Étudier la faisabilité technique lors de la conception d’unproduit ou d’une gamme de produits en lien avec lebureau d’études R&D.

• Veiller au développement du savoir-faire technique del’entreprise : modernité des process ou moyens de produc-tion, plus-value et compétitivité par rapport à la concur-rence…

• Étudier les améliorations et les adaptations d’un ou plu-sieurs sites de production (mise en place d’une ligne defabrication, travaux neufs…) afin d’optimiser la produc-tion en termes de coûts, de qualité et de délais.

• Fixer les objectifs de production en matière de quantitéde pièces produites par jour, de qualité et de respect desdélais, pour les sites de production (ou les ateliers suivantla structure).

Mise en place des moyens nécessaires à la production

• Diriger et coordonner sur les sites de production les acti-vités techniques de fabrication, d’entretien, de mainte-nance, de logistique et de gestion de la production en lienavec le directeur ou le responsable de production.

• Définir précisément les attentes en matière d’achats dematières premières et/ou de pièces/sous-ensembles selondes critères de coût et de qualité.

• Sélectionner les principaux fournisseurs de l’entreprise etvalider notamment l’adéquation technique de leurs pro-duits par rapport aux objectifs de production.

• Réaliser ou faire réaliser les investissements nécessaires àl’amélioration des moyens de production : optimisationdes installations industrielles, amélioration des process,nouvelles lignes de production, recrutements, formationdes opérateurs…

• Prendre en charge l’évaluation et la sélection des princi-paux sous-traitants et prestataires de l’entreprise.

Encadrement et organisation des équipes de production et des équipes techniques

• Effectuer des points quotidiens avec les responsables etingénieurs de production, les équipes de planification etde maintenance industrielle afin d’identifier les dysfonc-tionnements et valider l’atteinte des objectifs.

• Veiller à la coordination des actions entre les équipeschargées de la gestion de la production et les servicestechniques.

• Résoudre les problèmes humains et/ou matériels : absen-téisme, pannes de machines, régulation des approvision-nements, aménagements de la planification…

• Veiller à la mise en œuvre et à la bonne application desrèglements en matière de qualité et de sécurité dansl’entreprise.

• Évaluer au quotidien les besoins de l’entreprise afin d’ajus-ter les capacités de production.

Activités éventuelles

Le directeur technique peut prendre une part active auxactivités de développement commercial de l’entreprise,notamment en rencontrant les clients et/ou prospects lorsdes phases d’avant-vente.Dans le cadre de l’optimisation des ressources industriellesliées à la production, le directeur technique assure uneveille sur les évolutions technologiques (au niveau des pro-cess de production ou des produits).En l’absence d’un département Achats, le directeur techniquepeut prendre en charge le pilotage des achats dans leur glo-balité. Son périmètre d’activité s’étend à la gestion de la sous-traitance industrielle, aux achats industriels (machines…) ouaux achats de prestations (conseil en organisation…).

Variabilité des activités

Le rôle du directeur technique varie selon le type d’entre-prise :• au sein d’une entreprise fabriquant elle-même les pro-

duits qu’elle conçoit, son rôle va s’articuler autour dedeux axes : la conception, le développement et l’indus-trialisation des produits d’une part et l’encadrement deséquipes de production d’autre part.

• au sein d’une entreprise qui conçoit ses produits maisexternalise sa production, le rôle du directeur techniquese concentre sur la conception technique des produits etsur le respect du cahier des charges (démarche qualité)par les sous-traitants ou partenaires industriels.

• au sein d’une entreprise de services industriels, il vaparticiper fortement à la conception de l’offre de l’entre-prise mais s’investir également dans la phase d’avant-vente. Il peut dans ce cadre exercer un rôle proche decelui d’un directeur conseil en cabinet conseil.

Le rôle et la place du directeur technique diffèrent égale-ment selon la taille et l’organisation de l’entreprise :• dans les grands groupes, la segmentation entre fonction

opérationnelle et management stratégique est plus mar-

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 49

DIRECTEUR TECHNIQUE

quée. Sous l’autorité du directeur industriel, le directeurtechnique prend en charge la mise en œuvre opération-nelle et technique de la production : affectation des res-sources, répartition de la production entre les sites, lestravaux neufs, les services généraux…

• dans les structures de petite et moyenne taille, ledirecteur technique occupe souvent la fonction de direc-teur industriel. Ce dernier est alors rattaché directementà la direction générale ou au directeur d’usine. Il participeà la définition de la stratégie industrielle de l’entreprise.Il peut également prendre en charge l’intégralité de laproduction.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans ledomaine d’activité de l’entreprise.

• 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisésdans le domaine d’activité de l’entreprise.

• Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiersde la production ou le secteur d’activité de l’entreprise.

Durée d’expérience

Ce poste est ouvert aux cadres ayant au minimum six ansd’expérience professionnelle, idéalement dans des fonctionstechniques.

Compétences techniques

• Connaissances techniques dans le domaine d’activité del’entreprise afin d’être à même d’encadrer et de compren-dre le travail des ingénieurs qui développent les produits.

• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :organigramme, métiers…

• Excellentes connaissances des process techniques de créa-tion d’un produit.

• Maîtrise des normes et du cadre réglementaire relatif auxproduits développés par l’entreprise.

• Maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères pour traiteravec des fournisseurs, des prestataires et des équipes àl’étranger.

Personnalité

• Qualités managériales afin d’encadrer les équipes de pro-duction et obtenir leur adhésion aux objectifs de l’entre-prise.

• Rigueur et précision aussi bien dans la définition des spé-cifications des produits de l’entreprise que dans la démar-che de contrôle qualité et d’organisation de la production.

• Grande polyvalence car le directeur technique doit pouvoirpasser rapidement d’une activité à une autre.

• Capacité à être mobile notamment en cas d’organisationindustrielle multi-site (nombreux déplacements).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Directeur/Responsable de production• Responsable process méthodes• Directeur de bureau d’études• Directeur d’une société d’ingénierie (dans le secteur de

l’entreprise)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur de département Conseil• Directeur industriel d’un groupe international

Exemple d’offre

■ Directeur technique H/FParis (75) 90 K€ +/an

Une société holding financière détenant des sociétés spé-cialisées en agroalimentaire recrute un nouveau collabo-rateur pour intégrer son équipe de direction.Les missions sont les suivantes : évaluation des investis-sements, validation des choix industriels, évaluation de lafaisabilité technique des nouveaux projets.De formation ingénieur industriel ou agroalimentaire, vousavez une expérience significative en tant que directeur tech-nique à la tête d’un site de production agroalimentaire.Source : Apec

Page 52: Métiers prod.pdf

DIRECTEUR TECHNIQUE

50 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Directeur technique H/FSaône-et-Loire 75 à 90 K€/an

Cabinet de conseil en recrutement recherche pour un deses clients leader sur le marché de l’ingénierie et laconstruction de centrales solaires de puissance.Dans le cadre de la politique définie par la direction généralede la société, le directeur technique et ingénierie aura à :• réaliser les études techniques Affaires Clients et assurerle support technique aux achats ;• élaborer l’architecture technique et industrielle des pro-jets ;• manager les équipes techniques métiers : thermique,électricité et instrumentation et contrôle, mécanique etstructures, génie civil et construction.Vous êtes de formation ingénieur, avec une solide expé-rience dans des projets industriels d’envergure.Vous possédez des connaissances dans les domaines de lamécanique, de l’électricité et de l’instrumentation, et ducontrôle.Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Direction industrielle

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

Page 53: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 51

DIRECTEUR TECHNIQUE

■ TÉMOIGNAGE

■ Alexandre Cardon

Directeur technique, Centre Est Vitrage

« Le directeur technique définit la stratégie industriellede l’usine. Il pilote la production, ainsi que les servicesconnexes tels que la logistique, la maintenance… afin derépondre aux exigences de coûts, de qualité et de délais. »

Diplômé de l’Ensam Paris en 1995, Alexandre Cardon aoccupé plusieurs postes avant de devenir directeur techni-que. À l’issue de sa formation, il exerce le métier de chargéd’affaires dans le secteur de l’industrie électrique. Il évoluependant sept ans chez Thomson en tant que responsablemaintenance, puis responsable d’unité autonome. Actuelle-ment, il travaille chez Centre Est Vitrage, une filiale dugroupe Saint-Gobain qui fabrique du vitrage isolant.

Alexandre Cardon prend en charge la stratégie industriellede l’entreprise : « En tant que directeur technique du site, jeseconde le directeur général sur la partie industrielle. Chaqueannée, je définis avec lui l’enveloppe budgétaire et les prévi-sions d’investissements pour l’année suivante. Dans le cadrede mes missions, je gère l’ensemble des aspects liés la produc-tion : du pilotage de la fabrication à son suivi technique entermes d’entretien ou de travaux neufs. »

Il s’assure de l’adaptation de l’organisation industrielle aumarché (demandes clients, technologies, etc.). « Actuelle-ment, les demandes des clients évoluent très vite, vers tou-jours plus de complexité et de fonctionnalité des produits. Jedois ainsi garantir les engagements commerciaux pris enmatière de prestations, qualité, coûts et délais : cela passepar la bonne coordination entre les méthodes, la fabrication,la logistique, la maintenance et les fournisseurs de matièrespremières. Nous travaillons sur le principe du “juste àtemps” : chaque unité produite sur nos lignes a des caracté-ristiques uniques et nous nous engageons à livrer deux joursaprès réception de commande. Nous avons donc de très fortescontraintes sur l’ordonnancement et la synchronisation desflux qui nécessitent une amélioration permanente de notreorganisation. Dans ce contexte, les arrêts de machines se res-sentent très rapidement chez nos clients. »

Alexandre Cardon encadre les services chargés de la produc-tion et suit leurs performances, car il est garant de la pro-ductivité de l’usine. « Je compare les résultats de notre usineavec ceux des autres sites de production. Au quotidien,j’adapte les capacités de production par rapport au rythme descommandes. Je suis l’évolution du TRS [Taux de rendement

synthétique] qui m’indique le niveau de fiabilité des machi-nes, leurs performances et la qualité du produit réalisé. Jesurveille le rapport charge de travail/effectifs disponibles,puis j’ajuste les affectations du personnel.

Parmi mes priorités, je cherche à optimiser les coûts de pro-duction et à améliorer le “rendement matière” sur les ateliers.Mon rôle consiste à réduire les coûts de non qualité et dedéchets, ainsi qu’à optimiser l’utilisation des matériaux ser-vant à la fabrication. Je fais évoluer les méthodes de travail,l’organisation ou le paramétrage des machines, en lien avecles chefs d’atelier et les opérateurs. »

Il dirige la maintenance industrielle du site, notammentl’entretien des machines et des bâtiments. « J’encadre unresponsable maintenance dont l’équipe a pour objectif la miseen place d’une démarche TPM [Total Productive Mainte-nance] : après analyse des pannes les plus pénalisantes, cha-que technicien se voit confier des projets de modification desmachines pour éradiquer les causes de dysfonctionnement.Dans cette démarche, la clef du succès réside dans l’augmen-tation de la qualité des échanges entre les équipes de fabri-cation et les équipes techniques. Après recueil des besoins, jegère les investissements en matière d’équipements ou de tra-vaux neufs. Enfin, je suis chargé de définir et de mettre enœuvre la politique de l’entreprise en matière de qualité, sécu-rité et conditions de travail. »

Le management des équipes industrielles (maintenance,production, logistique…) fait partie intégrante de ses attri-butions. « Je veille à faciliter la communication interne et àaméliorer le climat social. Ma mission est de construire etd’entretenir l’implication des équipes opérationnelles autourdes orientations définies par la direction générale. Je gère cer-tains aspects des ressources humaines comme le recrutement,les entretiens annuels ou l’élaboration du plan de formation.Les relations sociales sont également de mon ressort. »

Pour Alexandre Cardon, ce métier comporte à la fois unedimension stratégique et très opérationnelle. « Il faut avoirune certaine hauteur de vue pour arriver à sentir les situationsconflictuelles ou les tendances du marché. La ténacité est unequalité essentielle dans notre métier car notre challengeconsiste à trouver régulièrement des solutions dans des situa-tions où d’autres se sont résignés. Mais il faut aussi savoirfaire preuve d’écoute et de curiosité pour être en mesure dedialoguer avec tous les représentants de l’univers industrield’une usine : production, maintenance, services techniques,méthodes, intervenants extérieurs… »

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N°3 - DIRECTEUR DE PRODUCTION

DIRECTEUR TECHNIQUE DE PRODUCTION.

Le directeur de production met en place l’organisation et pilote la production dans lerespect des contraintes de coûts, qualité, délais. Il définit la stratégie de fabricationdes gammes de produits et veille à la performance globale de la production.

Cadre confirmé : entre 75 et 120 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…

■ PME/PMI.

■ Directeur industriel

■ Directeur technique

■ Directeur général

■ Directeur études, recherche et développement

■ Responsable QHSE■ Responsable planification■ Ingénieur process méthodes■ Ingénieur en maintenance

industrielle

■ Acheteur industriel■ Responsable logistique■ Responsable ressources

humaines■ Responsable administratif

et financier■ Directeur marketing

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DIRECTEUR DE PRODUCTION

54 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Définition et mise en place des objectifs de production

• Établir les plans de charge (quantités, volumes, rythme deproduction) pour les différentes lignes de production del’usine, en lien avec le directeur du site.

• Analyser la capacité annuelle de production de l’usineet la comparer aux besoins commerciaux de l’entre-prise.

• Définir avec le directeur de l’usine les principaux indica-teurs de performance pour évaluer le bon fonctionnementde la chaîne de production : productivité par machine, parligne de production, taux de rebus, absentéisme, tonnageannuel…

• Identifier les principaux leviers d’action pour optimiser laproduction : capacité de production, qualité, ressourceshumaines…

• Proposer des investissements qui permettront à court,moyen ou long terme d’améliorer les performances de pro-duction : acquisition de nouvelles machines, constructiond’un nouvel atelier, recrutements d’effectifs, audit qua-lité…

Organisation et gestion de la production

• Mettre en place les solutions définies en matière d’orga-nisation de la production : nouveaux process, nouvelleorganisation fonctionnelle…

• Planifier la production dans le respect du cahier des char-ges (quantités, délais…).

• Communiquer aux équipes de production les objectifsindividuels et collectifs de coût, qualité et délais à attein-dre et les règles de fonctionnement internes.

• Veiller à la bonne marche de l’ensemble de la chaîne de pro-duction : fabrication, qualité, ordonnancement, méthodes,approvisionnement…

• Suivre en permanence (au quotidien) les différents indi-cateurs de performance.

• Identifier les dysfonctionnements et les imprévus de pro-duction et apporter des solutions aux principaux acteursconcernés : chefs d’ateliers, ingénieurs fabrication…

Encadrement et animation des équipes

• Animer au quotidien la relation avec les différents respon-sables de départements de production : ingénieurs deproduction, responsable planification, ingénieurs processméthodes…

• Communiquer aux équipes de production les résultats quo-tidiens obtenus et identifier avec eux des solutions en casde difficultés spécifiques.

• Suivre avec le département des ressources humaines le cli-mat social et identifier les zones de conflit potentiellesavec les salariés et/ou représentants syndicaux.

• Anticiper avec les ressources humaines les besoins enmatière de recrutement de profils cadres et non-cadres,en contrats indéterminés ou intérimaires.

Gestion des plans d’optimisation de la production

• Analyser les besoins fonctionnels pour les projets d’inves-tissements liés à la production.

• Participer à différentes phases du projet : validation ducahier des charges, consultation des prestataires ou solu-tions du marché, validation du choix avec les équipes dedirection industrielle de l’entreprise et/ou le directeur desite, participation au déploiement de la solution rete-nue…

• Vérifier que les investissements réalisés et les projetsdéployés sont bien intégrés au sein de la production : uti-lisation efficace par les équipes, informations correcte-ment diffusées en interne…

• Suivre l’évolution des indicateurs de performance par rap-port aux investissements réalisés : accroissement de lacapacité de production, de la qualité, de la sécurité…

Reporting à la direction

• Alerter le directeur d’usine sur tout événement majeur ausein des équipes (grève, accident, panne sérieuse…).

• Assurer un reporting sur les performances en matière deproduction.

• Faire le bilan et expliquer les résultats au directeur d’usineet/ou au directeur des opérations industrielles.

Activités éventuelles

Le directeur de production peut prendre en charge des acti-vités de maintenance industrielle. Il est alors garant nonseulement de la productivité des équipes de production,mais aussi du bon fonctionnement de la chaîne de fabrica-tion.Il peut également collaborer directement avec le siège del’entreprise sur l’ensemble des questions liées à la qualité età l’organisation, et échanger ainsi sur les bonnes pratiquesde production.Dans le cadre de certains projets, le directeur de productionpeut travailler de A à Z sur la gestion du dossier. Au-delà des

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 55

DIRECTEUR DE PRODUCTION

aspects fonctionnels qui le concernent (expression desbesoins, validation du cahier des charges et déploiement),il intervient également sur les phases de rédaction de cahierdes charges, de prospection et de sélection des prestataires,de négociation budgétaire et contractuelle.

Variabilité des activités

L’activité du directeur de la production peut varier selon :

• la taille du site de production : au sein de grandes usi-nes, le directeur de production aura sous sa responsabilitéplusieurs intermédiaires hiérarchiques cadres, eux-mêmestravaillant avec d’autres cadres de production. Les fonc-tions connexes de type qualité, méthodes représententdes départements à part entière au sein desquels ontrouve des équipes de cadres spécialisés. L’activité dudirecteur de production se centre avant tout sur l’anima-tion et l’organisation des process et le reporting vers sadirection. Au sein d’une plus petite structure, le directeurde production peut porter le titre de responsable de pro-duction. Il s’appuie toujours sur des ingénieurs de produc-tion, mais sa proximité managériale par rapport aux équi-pes du terrain est plus forte.

• l’organisation du site de production : on peut notam-ment citer l’exemple des Unités autonomes de production(UAP), constituées de groupes d’opérateurs responsablesde la réalisation complète d’un produit ou d’un service.Dans ce cas de figure, le directeur de la production nes’appuie pas sur des départements séparés les uns desautres pour gérer les problématiques de qualité, de main-tenance ou encore de planification. Il dirige plusieursunités autonomes de production qui vont chacune piloterleur performance et traiter les aspects planification,maintenance, qualité, sécurité… Chaque acteur du dépar-tement développe, en plus de sa compétence techniqueinitiale, des compétences fonctionnelles qui lui permet-tent de gérer une activité transverse.

• le rythme de production : si les équipes de productionsont organisées 24h/24 et 7j/7, le directeur de productiondoit se rendre disponible en permanence en cas de pro-blème. On ne parle pas d’astreintes mais de capacité à resterjoignable en cas de dysfonctionnement lourd. Par ailleurs,les équipes de production fonctionnant en continu, ledirecteur de production doit, chaque matin, organiser unsuivi des performances sur l’activité de la nuit.

• la présence ou non de prestataires externes : le direc-teur de production peut externaliser tout ou partie de saproduction. Son rôle se transforme alors en pilote de pres-tataires. Il se concentre sur le suivi des indicateurs deperformance et assure des visites très régulières sur site

afin de contrôler le bon fonctionnement des opérations.Les prestataires peuvent également intervenir dans uncadre plus ponctuel de projet : informatique industrielle,mise en place d’une nouvelle ligne de production…

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans lesecteur d’activité de l’entreprise.

• 3es cycles universitaires techniques (Master) spécialisésdans le secteur d’activité de l’entreprise.

• Formation de niveau maîtrise spécialisée dans les métiers dela production ou dans le secteur d’activité de l’entreprise.

Durée d’expérience

Ce poste requiert au minimum six ans d’expérience profes-sionnelle dans les métiers de la production. La durée mini-male d’expérience varie toutefois selon la taille de l’entre-prise : au moins dix ans pour un grand site.

Compétences techniques

• Excellente maîtrise de toutes les contraintes techniques(en termes d’outils de production et de spécificités pro-duits) liées aux produits.

• Très bonne connaissance de l’activité globale de sonentreprise et des contraintes de compétitivité propres àson marché : concurrence, coût, délais, qualité…

• Bonne culture générale des métiers de l’entreprise, en par-ticulier les achats, les ressources humaines, le marketing,avec lesquels le directeur de production entretient un dia-logue fort.

• Bonne maîtrise de l’anglais technique, de plus en plusdemandée pour dialoguer/négocier avec des prestataires/partenaires européens.

Personnalité

• Qualités de leadership et de management : le directeur deproduction doit posséder de bonnes capacités d’anima-tion, fédérer ses équipes autour d’objectifs communs deperformance et posséder un certain charisme.

• Hauteur de vue et adaptabilité afin d’imaginer des solu-tions nouvelles face à des problèmes complexes qui peu-vent surgir à tout moment.

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DIRECTEUR DE PRODUCTION

56 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Résistance au stress, car le directeur de production est sou-mis en permanence à des objectifs de performance qui peu-vent être réévalués tous les jours. Le moindre écart dans saperformance ou celle de ses équipes peut être identifié parles indicateurs de suivi de la production.

• Disponibilité, car le directeur de production est souventprésent tôt le matin et tard le soir. Si la production estorganisée en 24h/24 et 7j/7, il peut avoir à régler degraves problèmes en pleine nuit.

• Qualités d’organisation, de planification et de rigueurpour piloter les projets.

• Grande réactivité et force de décision, car il doit gérerun nombre parfois considérable de problèmes au coursd’une journée, avec un délai de réflexion souvent trèscourt.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Responsable de production• Responsable process méthodes• Consultant en organisation industrielle

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur de site de production• Directeur technique• Directeur industriel• Responsable QHSE

Exemple d’offre

■ Directeur de production H/FChartres (28) 80 à 90 K€/an

Filiale d’un groupe international de la métallurgie, leadersur son marché, recrute.Rattaché au directeur général, vous prenez la responsabi-lité de la production du site en termes de quantités, coûtset délais.Vous fixez, en accord avec la direction, les objectifs àatteindre et déterminez les moyens nécessaires à leur réa-lisation. Vous organisez et gérez le potentiel technique ethumain nécessaire à assurer la production. Vous assurezun rôle de coordination entre les différents services deproduction et les services supports.Vous assurez une fonction d’analyse et d’étude des coûtset proposez un plan d’optimisation. Vous serez alorsamené à conduire des groupes de travail pour mettre enplace ces plans d’action incluant les méthodes d’améliora-tion continue.Vous disposez d’une large autonomie dans la gestion dubudget défini, sur l’organisation du travail et sur les choixdes moyens à utiliser.Membre du Codir, vous êtes source de suggestions et forcede proposition.De formation ingénieur généraliste, vous disposez d’unesolide expérience en management d’équipes de fabrica-tion et êtes rompu aux techniques d’amélioration conti-nue. La connaissance du secteur automobile sera forte-ment appréciée.Bilingue anglais, vous êtes doté d’un bons sens relation-nel, capable de fédérer et d’être force de propositions.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Directeur de production H/FMesnil-St-Nicaise (80) 80 à 95 K€/an

Société de 260 collaborateurs spécialisée dans la transfor-mation du blé (site classé Seveso seuil bas, consommationannuelle de l’ordre de 880 K tonnes) en glucose, polyolset alcool, appartenant à un groupe leader mondial,recrute.Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre tousles moyens nécessaires à la réalisation des projets mana-gériaux entrepris au sein de votre secteur. De même, vousvous appropriez la pérennisation des procédés de produc-tion afin de parfaire leur fiabilité (l’augmentation de laproductivité de ce site est un atout majeur pour la conti-nuité de son développement dont l’estimation actuellepermet d’entrevoir une majoration de 50 % dans les pro-chaines années).De formation bac + 5 en agrochimie type Ensiam, vousavez 5 ans minimum d’expérience comme directeur de pro-duction en industrie agroalimentaire. Vos principauxatouts sont : pragmatisme, charisme et sens de l’organi-sation.Source : Apec

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 57

DIRECTEUR DE PRODUCTION

■ TÉMOIGNAGE

■ Éric Brient

Directeur du département Production, cristallerie Baccarat

« Je suis chargé du pilotage global de la production. Jesupervise l’exécution des programmes et les délais defabrication. Je dois au quotidien veiller à rendre l’outil deproduction et l’organisation toujours plus flexibles. »

Éric Brient est diplômé en 1987 de l’ENSCI de Limoges etobtient le titre d’ingénieur céramiste. Cette formation lui apermis d’avoir un parcours au sein de l’industrie de la céra-mique et de la verrière. « Avant d’entrer en 1995 chez Bac-carat, fondée en 1764, j’ai toujours travaillé dans la produc-tion : au sein de Jacob Delafon, des faïenceries de Gien, puischez Guardian Europe au Luxembourg, sur des postes d’ingé-nieur de fabrication et de responsable de production. »

« Chez Baccarat, nous évoluons sur un marché de niche : nousfabriquons des produits très “aboutis” qui esthétiquement ettechniquement sont très difficiles à contrefaire par nosconcurrents. Depuis 2005, j’occupe la fonction de directeur deproduction du seul site de production de l’entreprise, implantéen France. J’effectue régulièrement un reporting au directeurindustriel. Je dirige un effectif global de quatre cents person-nes réparties sur deux unités de production. Chacune corres-pond à une étape particulière du traitement du verre. »

Éric Brient doit superviser l’exécution des programmes deproduction sur l’ensemble des unités et faire évoluer l’orga-nisation vers toujours plus de réactivité. La diversité desproduits proposés et des commandes rendent sa tâchecomplexe. « La coordination de l’appareil de production, dessavoir-faire et la maîtrise des délais de production sont omni-présents. Je gère un catalogue composé de 5 000 références(arts de la table, lustrerie, décoration de maison et bijoux).Je dirige aussi la fabrication de produits industriels destinésà l’industrie des spiritueux de luxe (Carafes de cognac…) etla réalisation de pièces uniques. »

Il est responsable des gammes de fabrication sur l’ensem-ble du site. « Je dois vérifier que les coûts de productionsont respectés et optimisés au quotidien. J’assure ainsi lamise en œuvre d’une politique d’amélioration continue au

sein du site de production : méthodes de travail, réductiondes coûts et des délais… Je débute ma journée en analysantles résultats de la veille et en suivant les indicateurs de per-formance. Puis je mesure les écarts entre la production réelleet les prévisions, pour ensuite mettre en place des actionscorrectrices en cas de dérive : étude de problème, ajuste-ment de process… »

Éric Brient participe aux choix d’investissement sur le sitede production. « J’identifie les sources de gains de produc-tivité et recueille les besoins émis par mes équipes. J’évaluela faisabilité technique du projet, le retour sur investisse-ment, ainsi que les facteurs de risques. Cela peut concernerl’achat de matériel neuf, l’adaptation du matériel exis-tant… L’objectif étant de rendre l’appareil de productionplus flexible et plus adapté à l’évolution des gammes deproduction. En lien avec le directeur industriel, je participeaux décisions et aux prévisions d’investissements pourl’année suivante. »

Il contribue également à des projets plus transversaux. « Jeparticipe à des comités transversaux intégrant les autres ser-vices afin d’étendre la démarche d’amélioration continue àl’ensemble du site. Les périmètres de ces instances concernentaussi bien le respect de mise sur le marché des nouvelles col-lections que l’adéquation aux nouvelles règles environnemen-tales ou la gestion des compétences. »

Enfin, une grande partie de son temps est consacrée aumanagement des ressources humaines. « Je gère au niveaude l’ensemble de la production les affectations des équipes surles différentes gammes de produits. La polyvalence des opéra-teurs est constante et les savoir-faire très différents d’unegamme de produit à une autre. Je réfléchis et initie une poli-tique de développement des compétences du personnel quej’encadre : identification des besoins, définition et suivi del’application du plan de formation… Enfin, comme j’exerce surle site de production, j’effectue de nombreux passages dans lesateliers. Il est important de rester en contact avec les opéra-teurs afin de garder une certaine proximité avec le terrain. »

Pour Éric Brient, « Être directeur de production nécessite unbon bagage technique dans le domaine concerné. Cependant,le poste requiert de plus en plus des compétences managéria-les : communication à tous les niveaux hiérarchiques, suivid’équipes, gestion de l’organisation ou de projets… sontdésormais des enjeux de premier plan. »

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DIRECTEUR DE PRODUCTION

58 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Direction industrielle

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 59

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N°4 - DIRECTEUR D’USINE

DIRECTEUR DE SITE DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT DE PRODUCTION, DIRECTEUR D’UNITÉ AUTONOME DE PRODUCTION (UAP), DIRECTEUR DE FILIALE.

Le directeur d’usine exerce en qualité de directeur d’établissement. Il prend en chargeles aspects administratifs et financiers et veille à la rentabilité du site de production.Il peut intervenir également dans l’amélioration de la production.

Cadre confirmé : entre 80 et 150 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…

■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux.

■ PME/PMI.

■ Entreprises familiales, coopératives.

■ Directeur général

■ Directeur industriel (dans les grands groupes)

■ En général, membre du comité de direction

■ Toutes les directions de l’entreprise (production, commerciale, achats, maintenance, qualité, services administratifs…)

■ Responsable QHSE

■ Ingénieur sécurité environnement

■ Ingénieur qualité■ Fournisseurs

et sous-traitants■ Clients

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DIRECTEUR D’USINE

60 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Gestion et organisation du site de production

• Gérer l’ensemble des fonctions rattachées à la production :fabrication, maintenance, méthodes, logistique, qualité…

• Organiser les moyens du site (humains, financiers, tech-niques) afin de garantir la fabrication des produits et derépondre aux demandes commerciales.

• Suivre l’amortissement du matériel, la gestion des frais géné-raux d’entretien et de structure (masse salariale, fournitures,gestion du parc…) en lien avec le contrôle de gestion.

• Relayer les objectifs de la direction générale et veiller àmaintenir un climat social favorable.

• Superviser la mise en œuvre du plan d’investissement àcourt, moyen et long terme.

• Assumer les responsabilités de gestion administrative,économique, financière et comptable de l’usine.

• Prendre en charge les relations avec les principaux clientset fournisseurs de l’entreprise (accueil sur le site, prise encharge des activités de sous-traitance industrielle…) enlien avec les services achats et commerciaux.

• Défendre le budget d’investissement annuel et les projetsauprès de la direction industrielle.

Performance et optimisation de l’organisation

• Définir et suivre avec le responsable de production lesprincipaux indicateurs de performance pour évaluer le bonfonctionnement de l’ensemble des ateliers de production.

• Effectuer un reporting à la direction générale et participerà l’élaboration de la stratégie industrielle du site (en lienavec la direction générale de l’entreprise, la directiontechnique industrielle et le directeur de production).

• Identifier avec le responsable de production les principauxleviers d’action pour optimiser la production de l’usine :capacité de production, qualité, ressources humaines…

• Veiller à la qualité de l’activité industrielle (qualité pro-duits, process, management environnemental) et mettreen place une politique d’amélioration continue.

• Prendre en charge les projets d’investissements annuels(travaux neufs, moyens de production, logistique…) àtravers la rédaction des cahiers des charges, le sourcingdes fournisseurs, et la réalisation des devis.

Management des ressources humaines et des systèmes QHSE• Faire appliquer la politique de l’entreprise en matière de

protection de l’environnement et de sécurité (participa-tion à la mise en place des systèmes QHSE…).

• Prendre en charge au niveau local les relations avec lesorganismes et partenaires du site de production (adminis-tration, organisme de contrôle et de certification…).

• Effectuer une veille sur l’évolution des normes et de laréglementation en matière de qualité et de sécurité.

• Présider les Comités d’établissement (CE), les réunionsavec les Délégués du personnel (DP) et les Comitéshygiène-sécurité-conditions de travail (CHSCT).

• Veiller au climat social de l’usine en prenant en charge lesrelations avec les instances représentatives du personnel,le développement des compétences et la formation deséquipes.

• Résoudre les problèmes sociaux majeurs pouvant handica-per durablement les process de production (grèves, acci-dents…).

• Décliner la politique salariale de l’entreprise et évaluer lesbesoins en recrutement en lien avec les services RH.

• Assurer au sein de l’usine la gestion de la mobilité, l’évo-lution professionnelle… en matière de développementdes compétences et de promotion des salariés.

Activités éventuelles

Dans certains cas, le directeur d’usine peut intervenir surdes projets transversaux au sein de l’établissement, ou d’ungroupement d’établissements. Il peut par exemple participerà l’implantation d’un système d’information ou d’un progi-ciel de gestion (PGI, ERP). Il peut également conduire desdémarches de certification-qualité. Enfin, il peut prendrepart à l’évaluation, à la négociation et au pilotage des sous-traitants et des prestataires du site. C’est plus particulière-ment le cas en matière de réduction des coûts des servicesgénéraux.

Variabilité des activités

L’activité du directeur d’usine varie selon le type et l’orga-nisation de l’entreprise dans laquelle il intervient :• dans les grands groupes, le directeur d’usine est chargé

de faire appliquer la stratégie industrielle de l’entreprise.Il veille ainsi à la rentabilité du site de production. Ilassume sa fonction de chef d’établissement : il se concen-tre sur le management et bénéficie de l’aide des servicesconnexes à la production pour réaliser sa mission (corres-pondants qualité, sécurité, logistique, maintenance…).

• en PME-PMI, le directeur d’usine peut occuper des fonc-tions plus opérationnelles. Son périmètre d’activitépeut alors s’étendre à d’autres domaines que le manage-ment. Il peut par exemple prendre en charge les services

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 61

DIRECTEUR D’USINE

généraux et gérer la relation avec les sous-traitants.Dans le cas d’organisations multi-sites, le directeurd’usine peut également s’occuper de plusieurs sites deproduction. Dans ce contexte, il peut être secondé parle directeur technique et le responsable de productiondes sites concernés.

• dans les structures de taille petite et moyenne, ledirecteur d’usine occupe souvent le rôle de directeur tech-nique. Il exerce en binôme avec le responsable productionqui se charge d’optimiser la fabrication. Il peut égalementprendre lui-même en charge la fabrication de produitscomplexes. Il supervise ainsi la conception, définit lesprocess et veille directement à la qualité du produit.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans ledomaine d’activité de l’entreprise (Mines, École polytech-nique, Icam…).

• 3e ou fin de 2nd cycle universitaire (Master) techniquesspécialisés dans le domaine d’activité de l’entreprise oudans les métiers de la production.

Durée d’expérience

Ce poste requiert au minimum six à sept ans d’expériencedans les métiers de la production du même secteur d’acti-vité. Il peut également être ouvert à des cadres ayant exercédes fonctions de directeur technique.

Compétences techniques

• Capacité à gérer l’usine comme un centre de profit et apti-tude au management transversal.

• Excellente connaissance du secteur d’activité de l’entre-prise, de ses produits et de son positionnement vis-à-visde la concurrence.

• Connaissance des environnements qualité et réglemen-taire HSE propres à son secteur (ISO 9000, Amdec…).

• Maîtrise des méthodologies d’amélioration continue (5 S,Kanban, JAT…) afin de mener des projets de restructura-tion au sein de l’usine.

• Tempérament commercial et capacités de négociationpour mener des relations de haut niveau avec les clientset les fournisseurs.

• Maîtrise de l’anglais, d’une autre langue étrangère (espa-gnol, allemand…), de la langue du pays d’implantation,si l’entreprise travaille à l’international.

Personnalité

• Sens des responsabilités et autonomie afin d’assumer lesmissions d’un chef d’entreprise (sur un plan pénal).

• Qualités relationnelles et charisme pour mobiliser et sti-muler les équipes afin d’atteindre les objectifs de l’éta-blissement.

• Hauteur de vue car le directeur d’usine est amené à pren-dre des décisions stratégiques.

• Autorité et sens de l’organisation pour diriger efficace-ment son établissement.

• Écoute et diplomatie pour être en mesure d’apaiser lesconflits (gestion de la relation client, conflit social…).

• Disponibilité, car le directeur d’usine est à la fois unhomme de stratégie, mais également un homme de terrainqui peut être sollicité à tout moment en cas de problème.

• Mobilité géographique lorsque l’entreprise possède plu-sieurs sites de production ou est présente à l’interna-tional.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Directeur/Responsable de production• Directeur technique• Consultant en organisation industrielle

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur général (multi-site ou de filiale, groupe interna-tional)

• Directeur d’usine/de site plus important.• Directeur industriel• Directeur administratif• Consultant en management d’entreprise• Créateur ou repreneur d’entreprise

Page 64: Métiers prod.pdf

DIRECTEUR D’USINE

62 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Directeur de site industriel métallurgie H/FMoselle 80 à 110 K€/anNotre mandant est un équipementier automobile allemandde renom, spécialisé dans le développement et la produc-tion de pièces de structures en métal dont les principauxprocess sont l’emboutissage et l’assemblage. Ses clientssont les grandes marques automobiles au niveau mondial.Rattaché hiérarchiquement au directeur général groupe,vos missions seront :• l’entière responsabilité opérationnelle du site en matièrede qualité, quantité et rentabilité,• la responsabilité managériale complète, aussi bien duchiffre d’affaires que du résultat,• la gestion d’une activité en étroite coopération avec ladirection du groupe en Allemagne,• la motivation de vos équipes par les méthodes de mana-gement modernes,• le contact régulier avec les clients, banques, administra-tions, communes et représentations patronales…De formation technique, type ingénieur…, vous avez unesolide expérience de la direction générale en milieu indus-triel de moyenne/grande série dans le domaine de latransformation des métaux pour l’industrie automobile, sipossible l’emboutissage.Personnalité de leader et d’entrepreneur, vous êtes dotéd’un bon esprit de synthèse. Vous avez l’énergie et ledynamisme pour entraîner vos équipes dans la réalisationd’objectifs ambitieux.Vous possédez une expérience de coopération franco-allemande. La maîtrise de l’allemand et de l’anglais estrequise.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Directeur d’usine H/FLot-et-Garonne 80 à 120 K€/anLeader mondial du recrutement temporaire et permanent,nous sommes spécialisés dans les missions de transitionnécessitant l’intervention d’un cadre ou d’un dirigeant finan-cier que ce soit pour la réalisation ou la coordination de pro-jets. Nous sommes présents dans le monde avec plus de120 bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.Nous recrutons pour l’un de nos clients, spécialisé dans lesecteur de l’agroalimentaire.Rattaché au directeur général, vous prenez en charge :• la production : suivre les plannings de production aujour le jour et surtout s’assurer du suivi des effectifs,• la qualité environnement : suivre les réclamations et lesincidents qualité au jour le jour avec la responsable qualité,• le développement : valider et suivre les productions,notamment la mise en packaging spécifique ainsi que lesdemandes de faisabilité du service commercial.Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, vous justifiez d’uneexpérience de 15 ans minimum en management de produc-tion. Vous avez une excellente maîtrise des process de pro-duction, planification et ordonnancement. Vous connaissezl’industrie agroalimentaire ou à défaut une industrie axéesur la qualité (exemple : chimie, industrie pharmaceuti-que…). Vous avez une bonne capacité à gérer les effectifsd’une usine (4 personnes en direct et 80 en indirect).Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Direction industrielle

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’agroalimentaire

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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DIRECTEUR D’USINE

■ TÉMOIGNAGE

■ Arnauld Grimbert

Directeur d’usine, Bonna Sabla

« Je suis chargé d’assurer la compétitivité de l’établisse-ment et de superviser son fonctionnement au quotidien.Au sein de l’usine, j’assure l’interface entre tous les servi-ces et tous les niveaux de l’entreprise. »

Arnaud Grimbert travaille depuis 1995 chez Bonna Sabla,une filiale du groupe Consolis, spécialisée dans les bétons etle génie civil. Il suit un cursus à l’Institut catholique des artset métiers, une école d’ingénieurs généraliste, et devientingénieur généraliste en 1995. Débutant comme ingénieurde production, il occupe successivement les postes de res-ponsable sécurité qualité, de responsable de production surdifférents sites en France. Il devient directeur d’usine en2000 : « Deux sites sont désormais sous ma responsabilité,soit au total 64 salariés. »

Au sein de la division Assainissement et Matériaux, ArnaudGrimbert doit veiller à la compétitivité et à la rentabilité deses usines. « Je définis la stratégie de mon établissement enaccord avec celle de l’entreprise. Je veille à l’application de lastratégie industrielle au niveau de l’usine, en collaborationavec le directeur industriel de la division. Je contrôle en per-manence la performance et la compétitivité de l’usine vis-à-vis de mes concurrents. » Ses missions s’articulent autour detrois axes principaux : le management, l’application de lapolitique d’entreprise et le pilotage de la production.

Arnaud Grimbert doit assurer la gestion globale des établis-sements sous sa responsabilité. « Je prends en charge la ges-tion administrative et financière des usines. J’élabore le bud-get d’investissement annuel que je défends auprès de ladirection industrielle. Je suis également les frais générauxd’entretien et de structure en lien avec le contrôle de gestion.Je gère les ressources humaines et l’évolution des emplois auniveau des sites. Dans le domaine des relations sociales, jepréside les réunions des délégués du personnel et les comitésd’entreprise. »

Il doit également décliner la politique de l’entreprise enmatière de qualité et de sécurité. « Je réalise des actions decommunication sur le sujet. Je veille à la compréhension et aurespect des procédures sécurité lors de l’accueil de collabora-

teurs intérimaires. Par ailleurs, je reçois les fournisseurs poureffectuer les devis des projets sécurité envisagés au cours del’année ou en réunion CHSCT. En matière de qualité, je suischargé de mettre en œuvre le système qualité ISO 9000 et desuperviser notre certification par l’AFAQ. Je veille régulièrementaux évolutions de la normalisation. Sur le terrain, j’anime desgroupes de travail avec mes équipes, en collaboration avec descorrespondants de la DRH ou des services techniques. »

Arnaud Grimbert doit superviser le bon déroulement de laproduction. Il s’occupe ainsi du suivi de l’évolution descommandes commerciales. « J’assure l’interface entre les ser-vices commerciaux et ceux dédiés à la fabrication. Je valideles plannings de production et les ajuste en fonction des pré-visions des ventes. Puis je confirme les délais de livraison oules retards éventuels aux commerciaux. Enfin, je veille à ceque la livraison s’effectue dans le respect des contraintes decoûts, de qualité et de délais. Je suis également disponiblepour recevoir d’éventuels clients lorsque des visites d’usinessont programmées. »

En fonction des commandes, Arnaud Grimbert peut inter-venir plus directement dans le processus de fabrication.« En général, je délègue la responsabilité opérationnelle de laproduction à mes chefs d’atelier. J’interviens au quotidienpour les conseiller ou résoudre des problèmes majeurs : pan-nes, accidents… Je valide les plans de charge et veille à l’évo-lution des stocks et des approvisionnements. Par contre, lorsde la réalisation de produits complexes, je dirige moi-même laproduction : j’élabore le produit, définis les méthodes defabrication et fixe son prix. »

Ce qui attire particulièrement Arnaud Grimbert dans lemétier de directeur d’usine, c’est la dimension opération-nelle du poste. « Ce poste nécessite d’être en permanencesur le terrain au contact de l’usine. Au quotidien, je doisposséder une très bonne culture générale sur les aspectstechniques plus qu’une réelle expertise. Il faut que je soispolyvalent : à la fois chef d’entreprise, homme de commu-nication et visionnaire. J’effectue régulièrement une veilleindustrielle sur les outils, les méthodes ou les marchésémergents. En effet, à court terme, j’aimerais pouvoir déve-lopper de nouveaux produits et de nouvelles opportunitéscommerciales. »

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MÉTIERS DE LA GESTION DE LA PRODUCTION

• N° 5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION

• N° 6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION

• N° 7 - RESPONSABLE PLANIFICATION

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N°5 - RESPONSABLE DE PRODUCTION

RESPONSABLE FABRICATION, RESPONSABLE EXPLOITATION.

Le responsable de production supervise la fabrication de gammes de produit et de pro-duits plus complexes. Il fixe les objectifs de production au niveau du site et veille àl’utilisation optimale des ressources. Il encadre un ou plusieurs ingénieurs de produc-tion.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€.

■ PMI ou grandes entreprises industrielles (automobile, métallurgie, électronique, agroalimentaire…).

■ Filiales de grands groupes européens ou internationaux.■ Entreprises familiales.■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement

coopératives.

■ Directeur de production

■ Directeur technique industriel

■ Directeur de site

■ Ingénieur de production■ Ingénieur en maintenance

industrielle■ Responsable logistique■ Ingénieur process méthodes■ Ingénieur du bureau d’étude■ Ingénieur qualité

■ Ingénieur sécurité environnement

■ Contrôleur de gestion■ Responsable QHSE■ Responsable des achats■ Services marketing

et commercial■ Fournisseurs et clients

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RESPONSABLE DE PRODUCTION

68 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Analyse des contraintes de fabrication

• Étudier le dossier de fabrication et participer à la défini-tion des méthodes de fabrication.

• Traduire les éléments du cahier des charges en objectifsde production.

• Déterminer les plans de charge : besoins en matières pre-mières, pièces de sous- traitance…

• Planifier les objectifs de production (produits ou gam-mes), les investissements et les moyens (humains, machi-nes, etc.) à court et moyen terme.

Gestion de la fabrication

• Fixer les objectifs de production des ateliers ou des lignesde fabrication.

• Contrôler le processus de fabrication et les résultats auregard du cahier des charges.

• Suivre la réalisation des investissements selon le budgetdéfini.

• Garantir les coûts, les délais d’intervention et contrôler laqualité de la production.

• Garantir l’approvisionnement et la disponibilité du matérielet des stocks (matières premières, produits semi-finis…).

• Respecter les normes de sécurité et de qualité du proces-sus de fabrication.

• Analyser au jour le jour les indicateurs de suivi de la pro-duction (données de reporting, tableaux de bords, taux dedéchets, taux de pannes…).

• Construire ou améliorer les indicateurs de performance etprendre les mesures de réajustement nécessaires pouraméliorer la production.

• Piloter les prestataires afin de garantir la continuité duflux de production (disponibilité des pièces, approvision-nement des matières premières…).

Fiabilisation et amélioration des process

• Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continuede l’organisation industrielle.

• Participer aux projets de modernisation de l’outil de pro-duction (adaptation à de nouveaux produits, ergono-mie…) pour réduire les coûts.

• Prévoir les ajustements nécessaires pour réduire les cyclesde production (réorganisations, changement de méthodesde travail…) ou s’adapter à de nouvelles commandes(modification de l’appareil de production, réorganisationdes équipes…).

• Sensibiliser les équipes et contrôler l’application desrègles en matière de qualité et de sécurité.

• Effectuer une veille sur les évolutions techniques et indus-trielles du marché et de la concurrence.

• Assurer la maintenance préventive : révision et entretiendu parc machines.

• Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activitédu service (tableau de bord technique, reporting finan-cier…).

Management des équipes de production

• Informer, animer et coordonner les équipes : ingénieurs,agents de maîtrise, techniciens, opérateurs.

• Identifier, valoriser et développer les compétences dupersonnel (souhait de mobilité, développement d’exper-tise…).

• Participer à la définition du plan de formation des équipeset aux recrutements en lien avec les services RH.

• Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afinde garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.).

• Animer des groupes de travail dans le cadre de projets ausein de l’usine, destinés à améliorer l’appareil de produc-tion ou les conditions de travail.

Suivi des relations avec les clients et les prestataires

• Vérifier que les commandes livrées au client sont confor-mes au cahier des charges et respectent les contraintes decoûts, qualité et délais.

• Superviser l’intervention des prestataires (sous-traitants,équipementiers, fabricants de pièces détachées) et orga-niser la coopération avec les équipes internes.

• Faciliter l’intervention des experts en matière de contrôleréglementaire pour répondre aux obligations administra-tives (Inspection du travail, organismes de contrôle typeBureau Veritas…).

Activités éventuelles

Les responsables production disposent la plupart du temps deplusieurs « casquettes ». Si la dominante de leur activitéreste la production, ils peuvent néanmoins consacrer une par-tie de leur temps à :• améliorer l’organisation et les méthodes de travail (res-

ponsable méthodes production),• mettre en œuvre une démarche qualité ou viser l’obten-

tion de certifications qualité (responsable qualité produc-tion),

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 69

RESPONSABLE DE PRODUCTION

• piloter les services techniques voire les services généraux(responsable technique production, responsable mainte-nance production…),

• animer des projets transversaux (ERP, machines automa-tisées, GED…) en qualité de chef de projets (responsableproduction - chef de projet industriel).

Variabilité des activités

La taille et l’organisation de l’entreprise influe sur la placeet le rôle du responsable production.• Dans les petites structures, le responsable production

peut dépendre du directeur général. Il est ainsi très poly-valent et a un périmètre d’activité assez large qui peutcouvrir certaines activités connexes, telles que les étudeset les méthodes (responsable production - méthodes), lamaintenance (responsable production maintenance), laqualité (responsable qualité - production) ou des activitéslogistiques. Dans ce contexte, il gère le processus d’indus-trialisation de façon globale.

• Dans les plus grosses structures, il est placé sous la res-ponsabilité du directeur de production, du directeurd’usine ou du directeur technique. Suivant l’organisationde l’entreprise, il pourra être spécialisé par type de pro-duit ou responsable d’une étape du cycle de fabrication.Par exemple dans l’industrie verrière, les responsables deproduction ont en charge une étape de traitement duverre (à chaud, à froid…). Le poste, dans les structuresimportantes, est ainsi beaucoup plus opérationnel et spé-cialisé.

Suivant les secteurs, le responsable de production déve-loppera des compétences spécialisées. Les secteurs telsque la chimie ou la pharmacie sont très exigeants enmatière de respect des procédures de sécurité et de mana-gement environnemental. D’autres, tels que la construc-tion automobile, l’équipement ou l’industrie textile, sol-liciteront davantage des compétences en organisationindustrielle afin de réduire au maximum les coûts de maind’œuvre.Enfin, le métier de responsable de production est très exi-geant dans la mesure où il est garant du bon fonctionne-ment de la production au sein de l’usine. Ainsi, à la pressiondes délais et des coûts, s’ajoute le stress lié aux rythmes deproduction des sites. Ainsi, par exemple, dans des organisa-tions en « feu continu », ces cadres peuvent fonctionner en3X8, être soumis à des astreintes le week-end ou la nuit.En cas de pannes, le responsable de production doit serendre sur le site de production, et ce à n’importe quelmoment de la journée ou de la nuit. En cas de conflitsocial, il doit temporiser et souvent gérer directement lesrelations sociales avant l’arrivée du directeur d’usine parexemple.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Ceisi…), for-mation pouvant être complétée par un Master spécialisé.

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activitéde l’entreprise (électronique, électricité, mécanique…).

• Formation universitaire supérieure bac + 2 à bac + 5 (typeDESS/Master) en gestion de la production (l’alternanceest très appréciée).

Durée d’expérience

L’accès à des postes de responsable de production peut êtrerelativement rapide pour des jeunes cadres justifiant decinq ans d’expérience en gestion de la production. Parailleurs, ce poste est accessible à des non cadres (techni-ciens, agents de maîtrise, cadres techniques) justifiant decinq à dix années d’expérience.

Compétences techniques

• Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrica-tion des produits.

• Aptitude à la gestion des ressources humaines et au mana-gement afin de faire évoluer ses équipes tout en veillantà la rentabilité de la production.

• Connaissance de l’environnement de la production, notam-ment des fonctions supports (logistique, maintenance…).

• Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité del’entreprise (aéronautique, chimie, etc.).

• Connaissances en économie et en gestion administrative.• Maîtrise des techniques d’amélioration continue (Kanban,

Kaizen, 6 sigma, TPM, SMED…).• Maîtrise des outils statistiques et des logiciels de gestion

de production (ERP-PGI, GPAO, adonix, mySAP ERP, Pro-duflex…).

• Maîtrise de l’anglais et, de plus en plus, d’une autre langueétrangère.

Personnalité

• Capacité à animer et fédérer des équipes autour des objec-tifs de production.

• Aptitude à déléguer.• Capacité d’adaptation, ouverture d’esprit et capacité à

communiquer avec différentes équipes (du dirigeant àl’opérateur).

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RESPONSABLE DE PRODUCTION

70 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Pragmatisme, capacités d’organisation, de méthode et deplanification, pour gérer la fabrication au quotidien.

• Rigueur afin de faire respecter l’ensemble des procéduresde fabrication.

• Bon esprit de synthèse pour effectuer le reporting ourésoudre rapidement des problèmes.

• Grande réactivité pour résoudre rapidement des problèmeset sens de l’anticipation pour parer aux incidents ou dys-fonctionnements (pannes…).

• Sang froid et capacité à travailler dans l’urgence car un arrêtdans la chaîne de fabrication peut avoir de très lourdesconséquences sur les résultats et l’avenir de l’entreprise.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur en maintenance industrielle• Ingénieur qualité• Responsable planification

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production sur des gammes plus complexes• Directeur de production• Directeur d’usine• Responsable planification• Responsable logistique approvisionnement• Responsable maintenance• Ingénieur qualité• Ingénieur sécurité environnement• Ingénieur process méthodes• Ingénieur technico-commercial• Acheteur industriel• Chef de projet industriel• Organisateur industriel

Exemple d’offre

■ Responsable de production H/FCharvieu (38) 30 à 45 K€/an

PME de 100 salariés, fabrique et commercialise des articlesde grosse puériculture et plus particulièrement des siègesde sécurité pour enfants dans les réseaux de la grande dis-tribution et des spécialistes. Dans le cadre de notre déve-loppement, nous créons ce poste.Rattaché et en étroite collaboration avec le PDG, vousplanifiez le travail et gérez les effectifs en fonction ducarnet de commandes. Vous êtes le garant des délais delivraison dans le respect de la qualité et de la produc-tivité. Vous avez en charge les différents ateliers demécanique, découpe, confection, injection polyuré-thanne, assemblage ainsi que les dépôts de produitsfinis, matières premières, et relais pour la sous-traitance.Au-delà de votre formation, nous privilégions, une expé-rience de 10 ans minimum au sein d’une PME en tant queresponsable d’atelier, agent de maîtrise ou méthodes.Rompu aux techniques de gestion des flux et optimisationdes processus avec une vision transversale de l’entreprise,vous avez le goût du travail en équipe et un fort sens dumanagement.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable fabrication en papeterie H/FBlendecques (62) 40 à 50 K€/an

Nous sommes une société industrielle papetière de 170 per-sonnes, leader sur le marché français de la production decouverture blanche.Rattaché au directeur de production, vous coordonnezet supervisez l’ensemble de la production de votremachine, dans un souci constant des délais, des stan-dards de qualité, des coûts et de la sécurité. Vous opti-misez la production avec l’aide d’outils d’améliorationcontinue (5S, Kaizen, ISO’) et élaborez des améliora-tions dans le cadre des projets d’investissements ou denotre politique d’amélioration continue. Vous assurezen collaboration avec les contremaîtres la gestion dupersonnel travaillant dans votre secteur et les forma-tions.Ingénieur EFPG, vous possédez 4 ans d’expérience enmanagement de production.Source : Apec

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 71

RESPONSABLE DE PRODUCTION

■ TÉMOIGNAGE

■ Jean-Christophe Boissarie

Responsable de production, Panzani

« Un responsable de production doit parler tous les langa-ges : qualité, planification, méthodes, approvisionne-ments, ressources humaines… »

Diplômé de l’Insa Strasbourg en 1997 (ex-Ensais), avec unespécialité mécanique et plasturgie, Jean-Christophe Boissa-rie rejoint le secteur de l’automobile en intégrant un équipe-mentier de premier rang, Johnson Control à Strasbourg. Toutd’abord technicien d’atelier « quelques mois intéressants pourapprendre le quotidien du terrain », il évolue comme respon-sable de projet industriel, puis responsable d’atelier de pro-duction à la tête d’une équipe de 110 personnes.

En 2002, il rejoint Panzani au poste de responsable de produc-tion du site de Nanterre. Panzani est un groupe agroalimen-taire français qui compte environ 1 000 salariés. Le siège estbasé à Lyon et s’appuie sur deux sites de production en France,Marseille et Nanterre. Ce dernier totalise environ 150 per-sonnes. Sous la responsabilité d’un directeur d’usine, Jean-Christophe Boissarie pilote la production, les méthodes et lamaintenance. Le site de Nanterre produit des pâtes alimen-taires sèches, pour une capacité de 85 000 tonnes annuelles.La production s’effectue 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Le rôle de Jean-Christophe Boissarie s’articule autour deplusieurs axes. « Je suis tout d’abord garant du budget allouéaux activités de production. Il s’agit de valider les plans decharge, d’optimiser la capacité de production pour répondreaux besoins des ventes et de programmer les investissementspour les années suivantes. Ainsi, la mise en place d’un nouvelatelier a pu être réalisée avec un budget de 20 M€.Aujourd’hui ce nouvel atelier produit 55 000 tonnes annuellessur les 85 000 produites par l’usine. »

Ensuite, les activités d’encadrement et d’animation d’équi-pes nécessitent une présence significative sur le terrain :« Un responsable de production doit rester en contact perma-nent avec ses équipes et les réalités du terrain. La dimensionhumaine est très importante dans la performance des lignesde production. » La gestion des ressources humaines, et plusparticulièrement le développement des compétences deséquipes, constitue une des priorités au même titre que les

conditions de travail. « Le climat social nécessite une atten-tion particulière. Nous veillons au respect des conditions detravail, notamment la sécurité, afin de réunir toutes les condi-tions nécessaires au bon déroulement des opérations. »

« Enfin, j’interviens également sur le suivi technique desméthodes de production. Il s’agit principalement de gestion deprojet en lien avec les équipes du siège et/ou l’autre site deproduction de Panzani. Lorsque nous avons décidé deconstruire un nouvel atelier de production, nous avons pris encharge le pilotage de A à Z sur Nanterre en coopération avec ledirecteur technique de Panzani et le directeur d’usine deNanterre : validation du cahier des charges, consultation etsélection des prestataires, négociations. Un projet de ce typecomprend à la fois une partie process et choix des lignes deproduction, une partie génie civil que nous avons sous-traitéeet toute la gestion des lignes de conditionnement qu’il fautadapter à nos besoins très spécifiques. La partie RH et commu-nication interne étaient importantes puisqu’il fallait expliquerà l’ensemble du personnel l’impact de ce projet et égalementallouer différemment les ressources ; la formation des ouvrierset des conducteurs de lignes était à organiser, etc. »

Les objectifs de production sont en permanence au cœur del’usine. « Mon premier réflexe le matin est d’analyser les résul-tats de la veille sur la base de différents indicateurs de per-formance : tonnage, rendement technique par machine, tauxde rebus, taux de pertes… La compétitivité de la productionest très importante pour les résultats et la rentabilité del’entreprise. » De fait, au sein de l’usine, la production et saplanification rythme la vie des autres départements : res-sources humaines, qualité, etc.

« Un responsable de production passe finalement beaucoup detemps à gérer des aléas. Il faut en permanence s’adapter etrebondir car la pression s’exerce au quotidien. Le moindre inci-dent de production peut avoir un impact sur les chiffres et lesperformances de l’usine. La vigilance s’exerce toute la journée,voire la nuit car le site fonctionne en permanence. » PourJean-Christophe Boissarie, une des clefs d’optimisation de laperformance réside dans la gestion de l’ensemble des para-mètres de production : « Développer une vision globale aussibien sur la production, la maintenance, les ressources humai-nes, la communication interne… permet de mieux agir sur laperformance globale de la production. » Dans cette optique,Jean-Christophe Boissarie a rejoint courant 2007 un groupeinternational de plasturgie, Sempertrans France BeltingTechnology, en tant que directeur d’usine.

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RESPONSABLE DE PRODUCTION

72 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Responsable UAP fabrication H/FBordes (64) 60 à 70 K€/an

Filiale du leader mondial des turbines pour hélicoptèrescivils et militaires, nous recrutons.Directement rattaché au directeur de production du sitede Bordes, vous assurez l’encadrement de vos équipes(entre 150 et 180 personnes), vous planifiez et garantis-sez le plan de production dans un souci constant de qua-lité et de réduction des délais. Vous êtes impliqué dansnotre démarche d’amélioration continue et veillez audéveloppement des compétences de vos collaborateurs,ceci dans une phase de forte augmentation de l’activité.De formation ingénieur (mécanicien, productique), vousjustifiez d’une expérience significative de la fonction dansle management d’équipes importantes acquise dans unenvironnement industriel réactif de moyennes ou grandesséries. La maîtrise de l’anglais est exigée.Source : Apec

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Mécanique, métallurgie

• Électrique, électronique

• Chimie, pharmacie, agroalimentaire

• Textile, bois, imprimerie

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’agroalimentaire

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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N°6 - INGÉNIEUR DE PRODUCTION

CHEF D’ATELIER DE FABRICATION, CHEF DE LIGNE DE PRODUCTION, INGÉNIEUR DE FABRICATION, INGÉNIEUR (AVEC SPÉCIALISATION DANS LE DOMAINE D’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE).

L’ingénieur de production anime et coordonne un process de fabrication. Fortement sou-mis aux contraintes de coûts, de qualité et de délais, il est responsable d’un atelier etgère le lancement d’une ligne de production, d’une nouvelle organisation ou d’un nouveloutil. Il encadre les équipes placées sous sa responsabilité.

Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

■ Sites de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles (mécanique, métallurgie, papier carton, transformation des métaux, énergie…).

■ Sociétés coopératives de production (SCOP) ou plus largement coopé-ratives.

■ Entreprises familiales, laboratoires ou sociétés d’ingénierie spéciali-sées dans le domaine industriel.

■ Directeur technique

■ Directeur de production

■ Responsable production

■ Responsable maintenance industrielle

■ Ingénieur process méthodes

■ Ingénieur du bureau d’études

■ Ingénieur qualité

■ Ingénieur sécurité environnement

■ Contrôleur de gestion

■ Responsable des achats

NB : l’intitulé ingénieur de production recouvre plusieurs sens. Il peut désigner un cadre titulaire d’un diplômed’école d’ingénieurs, un poste d’encadrement (directeur de production…) ou un premier emploi. Dans ce réfé-rentiel, le métier d’ingénieur de production est décrit comme un poste d’entrée dans la fonction production,ouvert aux jeunes diplômés de formation supérieure (école d’ingénieurs ou universitaire).

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INGÉNIEUR DE PRODUCTION

74 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Lancement d’une ligne ou d’un atelier de production

• Planifier et coordonner les différentes phases du processde production après réception du cahier des charges tech-niques.

• Participer à la définition des méthodes de travail (besoinsen matières premières, matériel, pièces de sous-traitance…).

• Planifier les objectifs de production, les investissementset les moyens (humains, machines, etc.) à court terme.

• Répartir la charge de travail au sein d’une ou plusieurséquipes sous sa responsabilité.

• Superviser la passation des commandes aux sous-traitants.• Déterminer les plans de charge par poste ou machine en

tenant compte des contraintes de production (coûts, qua-lité, délais).

• Assurer la montée en cadence de l’outil de production.

Contrôle du bon déroulement de la fabrication et assistance technique

• Mettre en œuvre le programme de production de l’atelier(ou de la ligne de fabrication).

• Veiller au quotidien au respect des délais, des quantités,de la qualité et des coûts.

• Gérer et contrôler l’utilisation des équipements (instru-ments de laboratoire, matériel de production, automa-tes…).

• Gérer l’approvisionnement en veillant à la bonne réparti-tion des flux de matières premières.

• Contrôler le respect et l’application des procédures desécurité et de qualité de la fabrication.

• Faire respecter le cahier des charges aux prestataires etaux sous-traitants et évaluer les résultats.

• Suivre la fabrication et assurer la livraison des commandesconformément au cahier des charges.

Participation à l’amélioration de l’appareil de production

• Mettre en œuvre des démarches d’amélioration continuede l’organisation industrielle (système qualité…).

• Trouver des solutions en cas de pannes majeures (mainte-nance curative) et apporter des conseils techniques lorsde la fabrication de produits complexes.

• Participer aux opérations de programmation des automa-tes ou des systèmes de GPAO en lien avec les ingénieursen informatique industrielle (automaticiens).

• Intervenir dans les actions de maintenance (corrective etcurative) et assurer la disponibilité du matériel (lien avecles fournisseurs de pièces de rechange…).

• Collaborer avec les ingénieurs process méthodes à l’étudede l’optimisation des ateliers au quotidien (organisation,adaptation des lignes de production…).

• Mener des projets de modernisation de l’outil de produc-tion (adaptation à de nouveaux produits, ergonomie…).

• Identification de solutions pour réduire les cycles de pro-duction (réorganisations, changement de méthodes detravail…).

• Mettre en place un programme de maintenance préventive.

Encadrement des équipes d’opérateurs et d’agents de maîtrise

• Animer et coordonner les activités d’une équipe de pro-duction (agents de maîtrise, techniciens, opérateurs).

• Évaluer et définir les besoins de recrutement en lien avecles services RH.

• Gérer les effectifs de l’atelier ou de la ligne de fabrication(absences, congés, repos, remplacements, roulementsd’équipes…).

• Favoriser le développement ou la reconnaissance descompétences des équipes sous sa responsabilité (souhaitde mobilité, mise en place de CQP-certificat de qualifica-tion professionnelle…).

• Sensibiliser le personnel et contrôler l’application desrègles en matière de qualité et de sécurité.

Gestion de l’activité et reporting

• Comparer et optimiser les indicateurs de suivi de la pro-duction (données de reporting sur les volumes, tableauxde bords, taux de déchets, taux de pannes…).

• Suivre les coûts (de production et d’investissement).• Assurer un reporting d’activité auprès du responsable ou

directeur de production (évaluation des ressources, pan-nes…).

• Proposer des aménagements de l’organisation industrielleafin d’optimiser la réponse aux demandes commerciales.

Activités éventuelles

Suivant la taille et l’organisation de l’entreprise, les cadresexerçant le métier d’ingénieur de production peuvent pren-dre part à des projets plus transversaux (ERP-PGI, travauxneufs, modification technique des ateliers, adaptation dansle cadre du lancement de nouveaux produits…).

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 75

INGÉNIEUR DE PRODUCTION

Variabilité des activités

Ingénieur de production, chef d’atelier de production, chefd’équipes de production… ces intitulés de métiers font réfé-rence aux cadres qui travaillent dans un atelier de produc-tion (ligne de fabrication, de production). Ils peuvent éga-lement exercer en laboratoire, par exemple dans le secteurde la chimie. Ces cadres sont à la fois gestionnaires de laproduction (suivi d’indicateur, analyse de la production…)et managers de proximité sur le terrain.Suivant les secteurs d’activité, les intitulés métiers peuventvarier. À titre indicatif, dans le secteur de la papeterie, onretrouvera le terme d’ingénieur de fabrication. Dans laconstruction automobile ou la métallurgie, le terme de chefd’atelier sera plus utilisé. Enfin dans les secteurs de l’extrac-tion, de l’agroalimentaire ou de l’électronique, on retrou-vera le titre d’ingénieur de production.

La nature et les volumes de produits fabriqués condition-nent les responsabilités des cadres de production. Selon leurexpérience, ils sont en charge de produits de plus en pluscomplexes.• Dans les petites structures (UAP en PMI), la fonction est

souvent confondue avec celle de responsable de produc-tion, plus polyvalente. Homme de terrain avec un fortvolet opérationnel, l’ingénieur de production se consacreà la fabrication (planification, organisation, industrialisa-tion), et prend en charge l’ensemble des activités conne-xes (gestion de la logistique, de l’approvisionnement, desachats…).

• Dans les structures de moyenne et grande taille (filialede groupe industriel, UAP dans une PMI importante), lesingénieurs de production ont des tâches plus segmentées.Ils ont souvent la charge d’un atelier de production (chefd’atelier). Suivant l’organisation de l’entreprise, ils repor-tent alors au responsable de production qui supervise laproduction de l’ensemble du site.

Des impératifs sectoriels conditionnent également l’activitéde ces cadres. Par exemple, les secteurs de l’extraction, dela chimie, de la pharmacie ou de l’agroalimentaire requiè-rent une attention particulière aux procédures de qualité etde sécurité. La prise en charge de missions QHSE s’inscritainsi dans le quotidien de ces cadres (management environ-nemental…).Dans le secteur de l’industrie électrique ou électronique, oùl’on crée des composants ou des interfaces hommes/machi-nes, la veille technologique et l’actualisation des compéten-ces en informatique industrielle s’avèrent indispensablespour répondre à un secteur très dynamique, où la partd’innovation est importante.

Enfin, de plus en plus, les ingénieurs de production peuventêtre amenés à s’expatrier, travailler à l’international. Ilssont notamment chargés de la formation, du pilotage et de

la transmission des standards (qualité, procédure…) del’entreprise au personnel local. Ces cadres peuvent égale-ment évoluer dans des équipes pluriculturelles (projets,coordination avec des prestataires…). L’ouverture d’esprit,l’adaptabilité, l’apprentissage des codes locaux et la maî-trise d’au moins une langue étrangère sont appréciés.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Icam…), forma-tion pouvant être complétée par un Master spécialisé.

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’activité del’entreprise (électronique, électricité, imprimerie, textile…).

• Formation de type bac + 2 (IUT, BTS) à bac + 5 (typeDESS/Master) en gestion de la production (l’alternanceest très appréciée).

Durée d’expérience

Le poste d’ingénieur de production représente la phase demaîtrise d’un savoir-faire (usinage, fonderie…) et l’ouver-ture sur du management de proximité. Il est généralementouvert aux jeunes de formation supérieure à l’issue de sta-ges significatifs (souvent en tant qu’assistant responsableproduction).Le poste de chef d’atelier requiert légèrement plus d’expé-rience (généralement un à deux ans), mais reste toutefoisouvert aux jeunes diplômés.Enfin, ces deux postes sont accessibles à des salariés non-cadres (techniciens, agents de maîtrise), cadres techniques,justifiant d’une dizaine d’années d’expérience.

Compétences techniques

• Aptitude au management de la production (gestion debudget, création et suivi d’indicateurs…).

• Maîtrise des techniques mises en œuvre dans la fabrica-tion des produits.

• Maîtrise des techniques d’amélioration de l’organisation etde la qualité des process (Kaizen, 6 sigma, Smed, Amdec,SPC…).

• Bon niveau dans le domaine des statistiques appliquées àla gestion.

• Maîtrise des logiciels (Excel, Access…) afin d’établir desbilans prévisionnels (planification…).

• Compétences en management et en encadrement d’équipeafin de respecter les objectifs de production.

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INGÉNIEUR DE PRODUCTION

76 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Connaissance de l’environnement de la production, notam-ment des fonctions supports (logistique, maintenance…).

• Connaissances en informatique industrielle pour pouvoirintervenir sur des machines de production (automatique,productique…), ou lors de la mise en place de systèmesde gestion informatisés (GPAO, GMAO, FAO…).

• Connaissances sectorielles spécifiques à l’activité del’entreprise (aéronautique, chimie, etc.).

• Maîtrise d’au moins une langue étrangère, généralementl’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluer dansdes groupes à dimension internationale ou établir descontacts avec des fournisseurs étrangers.

Personnalité

• Aptitude à l’encadrement pour motiver les équipes sous saresponsabilité.

• Sens de l’organisation pour gérer le quotidien de la fabri-cation (gestion des prestataires externes, planification dutravail…).

• Rigueur et discipline pour se conformer aux nombreusesprocédures et les faire respecter, notamment en matièrede process de production, de qualité, ou de sécurité.

• Flexibilité afin de s’adapter à des horaires contraignants(astreintes, horaires décalés type 2x2/3x8…).

• Dynamisme, sang froid et réactivité pour faire face rapi-dement aux imprévus de la production et ne pas handica-per l’usine : une panne peut avoir de très lourdes consé-quences sur la stratégie industrielle.

• Pédagogie pour former les opérateurs sur les machines ettransmettre un savoir.

• Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pourgérer les relations avec les acteurs internes et externes del’entreprise.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Stagiaire (fin d’études).• Ingénieur process méthodes.• Ingénieur en maintenance industrielle.• Ingénieur qualité.

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production.• Responsable planification.

• Responsable logistique approvisionnement.• Responsable en maintenance industrielle.• Responsable QHSE.• Ingénieur sécurité environnement.• Ingénieur R&D• Ingénieur process méthodes.• Ingénieur technico-commercial.• Acheteur industriel.• Chef de projet industriel.• Expert technique/Consultant en organisation industrielle.

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Mécanique, métallurgie

• Électrique, électronique

• Chimie, pharmacie, agroalimentaire

• Textile, bois, imprimerie

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ La fiche JD 1er emploi. Collection Métiers

• Ingénieur de fabrication

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 77

INGÉNIEUR DE PRODUCTION

■ TÉMOIGNAGES

■ Olivier de Rohan Chabot

Chef d’équipe de fabrication, Michelin

« La performance de l’usine dépend directement de celledes équipes des ateliers de production : fixer les objectifs,être à l’écoute, motiver et former les agents sont les clésdu succès pour mener à bien ma mission. »

Diplômé de l’École centrale Paris, Olivier de Rohan Chaboteffectue son stage de fin d’études (six mois) chez Michelin.Il intègre de façon permanente l’entreprise en janvier 2007en tant que chef d’équipe de fabrication dans un site de pro-duction du groupe fabriquant des pneumatiques pour voitu-res située dans le Nord-Est de la France.

Les effectifs de l’usine dans laquelle il travaille sont organi-sés en 3x8 et répartis entre plusieurs ateliers : préparationde produits intermédiaires, assemblage de pneus « crus » etcuisson. Au sein de l’atelier Assemblage, sa mission consisteà piloter l’activité de son équipe de production en termes desécurité, de qualité et de production. Le volume de produc-tion annuel à réaliser demande une organisation sans faille.

Olivier de Rohan Chabot encadre une équipe de trenteagents de production. « Je décline pour mon équipe lesobjectifs fixés au niveau de l’usine et détaillés par atelier dansle cadre du plan annuel… Au quotidien, je m’assure del’affectation des agents sur les machines en fonction du plande production et des compétences individuelles. En poste,nous devons résoudre le plus efficacement possible les problè-mes de flux, de maintenance et de qualité. Afin d’assurer lesrotations d’équipes, à la fin de mon poste, je prépare l’atelierpour l’équipe suivante. De manière hebdomadaire et men-suelle, j’établis les bilans de performance de mes agents.Enfin, je réalise un bilan annuel avec chaque personne de monéquipe et j’établis les plans de formation. »

Son activité lui impose un suivi régulier des indicateurs depilotage de son atelier. « Une partie de mon temps estconsacrée au suivi d’indicateurs de qualité et de production.J’analyse ainsi les pertes de matières qui peuvent être dues àune mauvaise manipulation ou au dysfonctionnement d’unemachine. Je surveille les écarts entre la production de pneuset les prévisions, le rendement des machines et la perfor-mance des équipes. Je me charge ensuite de réduire cesécarts. »

Dans un atelier de fabrication, la sécurité est un élémentessentiel. « Chaque équipe forme un agent au poste de cor-respondant sécurité qui joue un rôle important dans la sécu-rité de l’atelier : il réalise des inspections préventives de sécu-

rité des machines, participe à l’analyse des accidents (arbresdes causes, plans d’actions…). Je m’occupe principalementde l’organisation des formations liées à la sécurité et de lamise à jour des indicateurs. »

Manager des équipes est pour Olivier de Rohan Chabot undéfi majeur. À 24 ans et encore peu d’expérience dansl’entreprise, il doit être capable d’affirmer sa légitimité entant que manager et décisionnaire. « Il faut savoir écouterceux qui ont de l’expérience et prouver sa plus-value. Parailleurs, la motivation et la performance des agents dépen-dent non seulement de l’entreprise mais également de fac-teurs extérieurs à l’entreprise : situation familiale, problèmespersonnels, etc. ; nous n’avons pas toujours prise sur ces élé-ments. »

Olivier de Rohan Chabot apprécie ce métier très opération-nel : « On fabrique des produits et l’équipe voit concrètementle résultat. » L’action prédomine, mais doit être accompa-gnée d’une réflexion : « Il faut agir vite, ne pas perdre detemps et la décision est souvent prise sans avoir la possibilitéde maîtriser l’ensemble des enjeux. Le bon sens et l’humilitésont des qualités nécessaires dans cette fonction pour faireadhérer les équipes. »

Après cette expérience d’un an et demi, Olivier de RohanChabot espère évoluer vers un poste de chef d’atelier dansune autre usine du groupe.

■ Sébastien Fontez

Chef de ligne de production, EADS Socata

« Homme de terrain, le chef de ligne de production est res-ponsable de la bonne livraison des commandes au client.Par ailleurs, il est garant des délais et de l’optimisationdes coûts de production sur sa ligne de fabrication. »

Sébastien Fontez obtient son diplôme d’ingénieur généra-liste en 2001. Sa formation se caractérise par un solidebagage technique dans les métiers industriels. « Après unBTS en mécanique et automatismes industriels, j’ai intégré en1998 l’ENI de Tarbes pour me spécialiser en gestion de la pro-duction. Cette filière m’a attiré pour le côté concret de la pro-duction, le contact avec le produit et le management. »

Il travaille actuellement chez EADS Socata, filiale du groupeEADS dédiée à la fabrication d’avions d’affaires et d’équipe-ments pour le compte de constructeurs aéronautiques (Air-bus, Eurocopter…). Située à Tarbes, l’usine compte environ1 200 personnes et trois unités de production. Après un

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INGÉNIEUR DE PRODUCTION

78 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

stage de fin d’études en informatique chez EADS Socata, ilest embauché en 2001. « J’ai débuté par le déploiement deSAP auprès des équipes de terrain, puis j’ai intégré le serviceméthodes pour fiabiliser les process au progiciel. »

Au sein de l’unité « matériaux composites », qui fabriquedes pièces à base de matériaux type carbone, kevlar… iloccupe le poste de chef de ligne de production. « Sousl’autorité du chef d’unité [responsable de production], je suisresponsable d’une ligne de fabrication dédiée au client Airbus.J’encadre une centaine de personnes composées de chefsd’équipes et d’ouvriers. » Le rôle de Sébastien Fontez estdédié à l’optimisation de la fabrication d’un produit qu’ilgère, depuis la réception de la commande commercialejusqu’à la livraison à Airbus dans le respect des contraintesde coûts, de qualité et de délais.

Dans un premier temps, il assure l’interface avec le client etlui garantit les livraisons. « Je réceptionne la commandeémise par le service administration des ventes. J’étudie leplan d’approvisionnement d’Airbus qui me fixe les délais à res-pecter. J’analyse le plan de fabrication qui établit les objectifsde production (cadences, process…). Ces éléments me per-mettent de déterminer la meilleure adéquation charge de tra-vail/effectifs, de prévoir mes besoins en recrutement et deplanifier la production sur la ligne de fabrication à six mois,dix-huit mois, etc. »

Une fois cette étape passée, il peut contrôler l’activité de saligne de fabrication. « Au quotidien, je surveille le lancementdes ordres de fabrication et veille au bon déroulement durythme et des volumes de production. L’objectif étant de livrerAirbus en temps et en heure, au tarif prévu, selon les critèresde qualité exigés. Une grande partie de mon temps est consa-crée à gérer les aléas de la production comme les besoins enapprovisionnement de pièces, les dysfonctionnements, lespannes, les défauts de qualité du produit par rapport aux pré-visions du bureau d’études… »

Responsable de son budget, il doit également administrerles ressources sous sa responsabilité. « Je prévois et gèremes besoins en recrutement en fonction de l’activité. J’ai encharge la formation du personnel, l’établissement des emploisdu temps, l’organisation des équipes au sein de l’atelier… Jem’occupe aussi des besoins récurrents de l’atelier en petitoutillage et négocie directement auprès de mes fournisseursles références, les prix et les délais de livraison. »

Enfin, il participe à des projets d’organisation industrielle.« J’élabore des scénarios d’internalisation ou de délocalisa-tion de tout ou partie d’une ligne de fabrication. J’interviensen amont pour estimer les coûts, dimensionner les équipes,définir les volumes de transferts ou les immobilisations de piè-ces. En aval, je prévois les recrutements, les axes de formationou la réorganisation des ateliers. »

Pour Sébastien Fontez, le métier de chef de ligne de produc-tion est à la fois très exigeant et très épanouissant. « J’aimece métier parce que l’on ne s’ennuie jamais ! J’apprécie sur-tout la pression, le travail dans l’urgence, la relation client…et même la gestion des conflits. S’il faut diriger, il faut aussifaire preuve d’humilité, d’écoute et de diplomatie. Les rela-tions humaines sont très importantes pour aider les équipes àatteindre les objectifs de production. » Il souligne que cemétier requiert par ailleurs d’excellentes compétences tech-niques : « Il faut bien connaître les techniques de planifica-tion de la production, et les procédés utilisés dans la fabrica-tion comme la polymérisation ou le traitement des surfaces. »

À moyen terme, Sébastien Fontez souhaite évoluer vers unposte de chef d’unité. « J’aimerais pouvoir décider de façontransversale et gagner en polyvalence. Le poste de chefd’unité me permettrait de piloter à la fois les services métho-des, ordonnancement, la production et les sous-traitants. Uneévolution vers un poste de responsable logistique est possible,mais m’intéresse moins. » À long terme, Sébastien Fontezaimerait s’orienter vers l’univers des PME-PMI pour devenirdirecteur de site, voire créer sa propre structure.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 79

INGÉNIEUR DE PRODUCTION

Exemple d’offre

■ Ingénieur production atelier UHT H/FL’Hermitage (35) 28 à 32 K€/an

Premier groupe fromager européen (110 sites – 29 000collaborateurs dont 14 000 à l’international - 7,4 Mdseuros/CA), recrute pour poursuivre le fort développementde ses marques.Rattaché au responsable d’atelier, vous êtes garant de laqualité, des quantités, des coûts et des délais de produc-tion d’un atelier de lait UHT fonctionnant en 3x8. Vousgérez les moyens techniques dans l’optique de faire pro-gresser de façon continue la productivité et la fiabilité,encadrez (formation, définition des objectifs, évalua-tion…) une équipe de production de 25 personnes, parti-cipez par la qualité de votre reporting et la pertinence devos propositions au plan d’amélioration du site.De formation ingénieur agroalimentaire, vous avez uneexpérience de 6 mois minimum (stage) réalisée dans unemission opérationnelle en production, idéalement enindustrie agroalimentaire et une connaissance des pro-cess.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur de production à l’expatriation H/FMaroc 26 à 35 K€/an

Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisédans la fabrication de pièces composites, nous recrutonsdans le cadre de notre développement à l’étranger.Après une période de formation sur notre site français(91), vous participez dans un premier temps au lancementde notre usine au Maroc. À terme, vous coordonnerez,managerez et animerez un secteur de production (30 per-sonnes) : planification, recrutement, formation et gestiondu personnel, suivi des thèmes qualité et techniques,ordonnancement… Rattaché à un responsable de produc-tion, vous avez pour mission d’optimiser en permanencevotre production dans le respect des délais, coûts et qua-lité.Ingénieur généraliste à dominante mécanique, vous pos-sédez une expérience (1 an minimum) en milieu indus-triel. Esprit de challenge, très intéressé par une expé-rience à l’étranger, autonome, rigoureux, personne deterrain, vous avez le sens de la communication et dumanagement. La maîtrise de l’anglais et de l’informatique(Excel/Word) est souhaitée. Ce poste nécessite unegrande disponibilité.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Chef d’atelier teinture H/FArthon (36) 35 à 45 K€/an

Nous sommes une PME française de 220 personnes filialed’un groupe international, leader dans la fabrication demoquettes moyen et haut de gamme. Nous sommes posi-tionnée tant sur le marché résidentiel qu’auprès d’uneclientèle de professionnels, en France et à l’export.Vous encadrez une équipe de 35 personnes environ, en2X8 ou 3X8, dont 5 chefs d’équipes agents de maîtrise.Vos missions consistent à manager les équipes, à garantirla maîtrise technique du procédé de fabrication et à assu-rer la production dans le respect des délais, de la qualitéet des coûts.Vous êtes également responsable de la recherche et del’évaluation de nouveaux fournisseurs, procédés et matiè-res, participez aux achats des matières, en collaborationavec le responsable achats.Dans le cadre de projets transverses, vous participerez auxréflexions sur l’étude d’économies d’énergie et les problè-mes environnementaux, défis majeurs pour l’avenir del’entreprise.De formation ingénieur textile (Ensait, Estit, Ensitm…),vous justifiez d’une expérience dans le secteur industrield’au moins 5 ans en teinture.Possédant une double casquette à la fois technique et mana-gériale, vous vous imposez grâce à vos compétences, ainsiqu’à votre autorité naturelle et vos talents d’animation.Doté d’une certaine finesse d’esprit, vous êtes impliqué,volontaire et capable d’anticipation.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable de ligne de production H/FAix-les-Bains (73) 32 à 40 K€/an

Équipementier aéronautique (350 personnes), spécialisédans la fabrication de pièces composites, nous recrutonsdans le cadre de notre développement à l’étranger.Avec 58 000 collaborateurs présents dans plus de 100 pays,nous proposons à nos clients des solutions technologiquespour produire de l’énergie sans CO2 et acheminer l’électricitéen toute fiabilité. Nous concevons, fabriquons et mettonsen service une gamme complète d’équipements, systèmes etservices, au cours des divers stades du transfert d’électricité,du générateur à l’utilisateur.Rattaché au directeur production, vous êtes responsabled’une ligne de production et vous êtes garant du respectdes objectifs en termes de qualité, coûts et délais. Vousassurez la gestion des ressources (environ 60 personnes)et vous veillez au respect des règles de sécurité sur lespostes de travail.Ingénieur bac + 5 mécanique ou électrotechnique, vouspossédez 3 ans d’expérience dans le pilotage d’équipe deproduction. Vous maîtrisez l’anglais et possédez ces com-pétences : leadership, dynamisme et rigueur.Source : Apec

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N°7 - RESPONSABLE PLANIFICATION

INGÉNIEUR/RESPONSABLE PLANNING, RESPONSABLE ORDONNANCEMENT, PRÉVISIONNISTE.

Le responsable planification reçoit et analyse les commandes émises par les servicescommerciaux. Il définit les ordres de fabrication dans le respect des contraintes decoûts, de qualité et de délais. Il est l’interface entre la production, les services commer-ciaux et la R&D.

Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans l’industrie méca-nique, automobile, électronique, agroalimentaire, pharmaceutique, ou textile.

■ Les équipementiers industriels et les PMI de taille importante.

■ Directeur industriel

■ Directeur technique

■ Directeur de production

■ Directeur d’usine/de site de production

■ Responsable de production

■ Ingénieur de production

■ Services commerciaux

■ Services achats

■ Ingénieurs d’études R&D

■ Contrôle de gestion

■ Fournisseurs et sous-traitants

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RESPONSABLE PLANIFICATION

82 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Analyse de la demande client

• Analyser les nouvelles commandes de produits émanantdes services commerciaux.

• Étudier le dossier du produit à fabriquer et proposer desajustements au bureau d’études.

• Évaluer les process de production à mettre en œuvre (usi-nage, façonnage, etc.).

• Fournir au client une estimation des délais et des moyensalloués.

Planification des objectifs de production

• Lancer les ordres de production aux unités de production.• Définir le budget annuel et effectuer son actualisation

(mensuelle, trimestrielle ou semestrielle selon les pro-duits ou le secteur).

• Évaluer et coordonner le potentiel de fabrication desmachines (charge, capacité, rendement…) avec les res-sources humaines disponibles (réaffectation de person-nel, volumes de recrutements…).

• Transmettre aux unités de production (usines, ateliers) lesplannings de production à court, moyen et long terme.

Suivi de la mise en œuvre du/des plan(s) de production

• Ajuster le plan de production en cas de retard ou d’inci-dent technique sur une chaîne de production.

• Suivre l’activité au jour le jour par l’analyse des indica-teurs d’avancement (tableaux, graphiques…).

• Mesurer les écarts entre la production effective et les pré-visions estimées.

• Assurer un reporting aux directions métiers concernées(industrielle, commerciale…).

• Optimiser les aspects logistiques tels que la gestion desstocks et des approvisionnements (quantité, disponibi-lité…).

• Veiller à la répartition optimale des ressources et de lacharge de travail dans les unités de production.

Suivi des relations commerciales

• Garantir la livraison des commandes dans le respect desdélais, des coûts et de la qualité.

• Expliquer voire régler les litiges en cas de retards ou demalfaçons (pièces défectueuses, rupture d’approvisionne-ment…), en collaboration avec les services commerciauxde l’entreprise.

• Superviser les relations avec les sous-traitants industriels(équipementiers, fabricants de pièces détachées, presta-taires de maintenance industrielle…).

Orientation de la stratégie de production

• Réaliser des prévisions sur les variations de la demande defaçon à les anticiper.

• Justifier les écarts de production et proposer des préconi-sations au management opérationnel de la production(chef d’atelier…) ainsi qu’aux responsables stratégiques(direction industrielle ou de la production).

• Participer à la conception et à la modernisation de l’appa-reil de production en lien avec les responsables produc-tion et les chefs d’ateliers.

• Préconiser des adaptations de l’organisation industrielleen accord avec l’évolution des commandes clients (pro-duits, gammes de produits, etc.).

• Optimiser les process de traitement des commandes et lesdifférentes étapes de la « supply chain » (chaîne logistique).

Activités éventuelles

Le statut du responsable planification est à l’interface avecles services dédiés à la production, R&D et commerciaux.Aussi, suivant l’organisation de l’entreprise, son rôle peutenglober la conception et l’optimisation des gammes defabrication des produits, des équipements de production,des process ou des méthodes de travail.

Variabilité des activités

L’activité du responsable planification ne sera pas la mêmesuivant sa position dans l’entreprise et le secteur d’activité.Traditionnellement, le responsable planification est présentdans les grands groupes. Désormais, de plus en plus de PMIfont appel à ces experts polyvalents.

Au sein des grandes structuresDans les grands groupes, les organisations industriellesramifiées ou internationales, le responsable planificationexerce depuis le siège de l’entreprise. Éloigné des sites deproduction, il est chargé de coordonner et de gérer les fluxliés à l’activité des différentes usines. Sa position le rappro-che de la direction industrielle sur des missions d’analyse etde stratégie industrielle. Ce rôle d’étude privilégie des rela-tions fonctionnelles avec le management opérationnel des

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 83

RESPONSABLE PLANIFICATION

sites production (responsable de production, ingénieur deproduction…).

Au sein de structures plus réduitesSur les sites de production, le responsable planification estle chef d’orchestre de l’usine. Mobile en permanence, alter-nant entre son bureau et les ateliers, au contact des chefsd’ateliers pour optimiser la dynamique de production. Enfonction des commandes, il peut être amené à revoir entiè-rement l’appareil de production ou son organisation au seinde l’usine. Il occupe alors un rôle proche de celui du respon-sable méthodes ou d’un chef de projet industriel.

Au sein de petites structuresLa fonction de responsable planification est souventconfondue avec la fonction de responsable de production.Ces cadres prennent alors en charge la planification dans letemps, la fabrication et l’évolution des process de produc-tion sur le site. Par ailleurs, plus la structure est réduite,plus l’éventail de leurs activités s’élargit à des domaines telsque les achats, la logistique, la gestion des livraisons, voirela prise en charge des relations commerciales.

Des priorités qui peuvent être différentes suivant les secteurs d’activité

• Dans la construction automobile, par exemple, le respon-sable planification veillera à harmoniser l’utilisation deslignes de montage et ajuster la charge de travail des opé-rateurs. Il alterne alors la fabrication de véhicules néces-sitant une fabrication lourde (multiples options) et ceuxdotés d’une configuration plus légère.

• Dans des secteurs comme l’industrie du verre ou l’équipe-ment (aéronautique, automobile ou chimie par exemple),il surveillera particulièrement la continuité du flux deproduction (assemblage, fusion, etc.). En cas de ruptured’approvisionnement, il contactera les sous-traitantspour trouver des produits de remplacement dans les plusbrefs délais, répondant ainsi aux critères de qualité et desécurité de l’entreprise.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Icam, Mines…) avec unespécialisation en gestion de la production, en mécaniqueou ordonnancement.

• Formation de type bac + 2 à bac + 5 en gestion de la pro-duction, ordonnancement, logistique, organisation etplus rarement en qualité.

Durée d’expérience

Ce poste nécessite deux à cinq ans d’expérience dans la pro-duction et dans le même secteur industriel. Elle peut égale-ment être complétée par un passage dans les fonctions R&Den tant qu’ingénieur méthodes, procédés-méthodes.

Compétences techniques

• Bonnes connaissances des produits et des procédés deproduction.

• Maîtrise des systèmes de gestion de la production assistéepar ordinateur (GPAO) et des règles de gestion industrielle(méthode PERT, diagramme de Gantt…).

• Maîtrise de l’informatique industrielle pour être enmesure de faire évoluer les outils GPAO ou de conseillersur l’implantation d’un progiciel de gestion (ERP,SAP…).

• Compétences en management (achats, économie-finance…) et en gestion de projets d’organisation(Kanban, Kaizen…).

• Maîtrise d’une langue étrangère (anglais ou allemand),celle d’une deuxième, voire d’une troisième est générale-ment appréciée.

Personnalité

• Organisation et réactivité afin de parer aux imprévus quipeuvent ralentir la fabrication.

• Diplomatie et « leadership » pour faire passer ses idéesauprès de ses interlocuteurs, quel que soit le niveau hié-rarchique.

• Excellentes qualités relationnelles et de communicationpour nouer des contacts efficaces, obtenir la confiancedes interlocuteurs et comprendre les impératifs des diffé-rents métiers.

• Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avecl’ensemble des départements de l’entreprise.

• Adaptabilité, capacité d’écoute et de dialogue pourajuster son discours à des interlocuteurs très variés(direction industrielle, management opérationnel, four-nisseurs…).

• Bonne résistance au stress, les résultats du responsableplanification étant indexés sur les performances du plande production.

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RESPONSABLE PLANIFICATION

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■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur d’affaires

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production (et/ou méthodes)• Ingénieur en maintenance industrielle• Responsable des opérations logistiques• Ingénieur qualité• Acheteur industriel• Consultant (organisation ou management industriel, for-

mation…)

Exemple d’offre

■ Responsable planification aéronautique H/FRégion Centre 50 à 60 K€/an

Cabinet recherche pour l’un de ses prestigieux partenaires.Intervenant pour un équipementier aéronautique incontour-nable de la région Centre, vous aurez pour responsabilitétoute la planification de la production. À ce titre, vous orga-niserez celle-ci en fonction des commandes et des délais deréalisation et vous gèrerez les flux de matières et de produits.Ingénieur mécanicien de formation, vous disposez de5 ans d’expérience en supply chain, idéalement dans lesecteur du transport (aéronautique, automobile ou autre).Responsable d’une fonction stratégique, vous travaillerezsous la responsabilité du N-2 de l’entreprise.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable planning H/FElbeuf (76) 35 à 45 K€/an

Filiale française d’un important groupe international(175 salariés), leader mondial de l’interconnection dehaute technologie (aéronautique, spatial, ferroviaire,médical, militaire, industrie) recrute.Reportant au directeur industriel du site, vous optimisez lesflux physiques de production interne et les stocks, et gérezles sous-traitants d’assemblage. Vous managez 8 collabora-teurs.De formation supérieure technique, vous justifiez d’uneexpérience minimale de 2 ans en production industrielle.Vous possédez une parfaite connaissance de la GPAO, desERP, et des outils de planification et d’ordonnancement.L’anglais courant est indispensable.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur planification H/FGrenoble (38) 35 à 50 K€/an

Constructeur informatique au rayonnement mondial(1 200 collaborateurs en France), recrute pour accompa-gner le développement d’une de ses divisions.Rattaché au manager, vous serez intégré dans une équiperesponsable des pièces de rechange, de la demande degestion et de supply chain, et des outils de planificationde multiples fournisseurs.Vous serez en charge d’éviter les problèmes de livraison entenant informés les fournisseurs sur l’état réel du stock etde l’inventaire et serez amené à développer des responsa-bilités de leadership au sein de l’équipe.Ingénieur généraliste « supply chain » ou génie industriel(+ idéalement Master ou MBA), vous possédez 3 ans d’expé-rience en achats/planning, marketing en environnementindustriel ou grande entreprise internationale.Votre anglais est courant. Leadership, esprit positif,bonne capacité de négociation et de reporting sont vosprincipales compétences.Source : Apec

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Achats, logistique

• Méthodes, contrôle, qualité

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’agroalimentaire

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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RESPONSABLE PLANIFICATION

■ TÉMOIGNAGE

■ David Lalandre

Responsable de la planification siège, Messier-Bugatti

« Je dois expliquer les variations de l’activité commer-ciale et faire en sorte que les sites de production attei-gnent les objectifs définis. »

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique del’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam,aujourd’hui Arts&Métiers Paris Tech) en 1998, David Lalan-dre débute sa carrière comme ingénieur polyvalent dans unePMI chargée de la sous-traitance mécanique dans le secteurde l’aéronautique. « J’intervenais sur des problématiquesd’études, d’achats, de suivi de fabrication et de service après-vente. »

Après cette expérience, il intègre en 2002 Messier-Bugatti,société du groupe Safran. Groupe international de hautetechnologie, Safran fournit notamment des équipementsdestinés aux avionneurs et compagnies aériennes. Messier-Bugatti emploie 1 300 salariés à travers le monde et disposede trois principaux sites de production, deux en France(Villeurbanne pour les disques de freins carbone etMolsheim pour les roues et freins) et un aux États-Unis(Walton - Kentucky).

Basé au siège (Vélizy), David Lalandre est intégré à la Busi-ness Team Roues et Freins. Au sein de la supply chain (logis-tique), il est en contact avec les services production, tech-niques et commerciaux.

Il gère le plan prévisionnel commercial. Il doit anticiper etcomprendre les fluctuations de la demande : « Au quotidien,je dois analyser l’évolution des ventes ou des échanges de dis-ques de freins, établir des prévisions et mesurer les écartsentre les résultats observés et ceux attendus. Mon rôleconsiste ensuite à faire prendre en compte ces variations auxresponsables des lignes de production. »

Dans le cadre de cette fonction, il est en contact avec tousles sites de production. « Cette activité m’amène une fois parmois à me déplacer sur le site de Molsheim (près de Stras-bourg) pour participer à des réunions de coordination del’activité des différents sites de production. En effet, les sitesne fabriquant pas les mêmes produits, ils fonctionnent sur descycles de production de plusieurs semaines et sont dépen-dants les uns des autres. »

Lors du lancement de nouveaux produits, David Lalandreassure un rôle d’intermédiaire entre les différents servicesconcernés : il définit la demande et oriente la productiondes produits à fabriquer. « Je suis à l’interface entre lesbesoins des responsables de production, des commerciaux etde la partie technique de l’entreprise. Dans ce cadre, je doisdéterminer le besoin du client et le traduire en objectif deproduction. »

Par ailleurs, auprès de la direction de l’entreprise, il estforce de proposition en matière de choix d’investissementssur les différents sites de production. Il occupe un rôle deconseil et d’aide à la décision.

David Lalandre souligne l’importance d’avoir une bonneconnaissance de l’environnement technique des produits.Il insiste également sur la nécessité de développer desfacultés d’écoute et de pédagogie pour expliquer et/ouconvaincre ses interlocuteurs. « Le plus important, c’estd’être légitime aux yeux de tous mes interlocuteurs, de nouerdes contacts avec les différentes personnes de la supplychain, du siège et des sites de production, et de comprendreleurs attentes. Il ne faut pas imposer ses points de vue, maisau contraire faciliter la tâche des différents acteurs avec les-quels on travaille. »

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MÉTIERS SUPPORT DE LA PRODUCTION

• N° 8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

• N° 9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

• N° 10 - INGÉNIEUR QUALITÉ

• N° 11 - RESPONSABLE QHSE (QUALITÉ, HYGIÈNE, SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT)

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N°8 - INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

INGÉNIEUR PROCESS, INGÉNIEUR PROCÉDÉS DE FABRICATION, INGÉNIEUR MÉTHODES, INGÉNIEUR INDUSTRIALISATION, INGÉNIEUR ÉTUDE PROCESS.

À l’interface entre le bureau d’études et la production, l’ingénieur process méthodesétudie les axes d’amélioration, de modernisation ou de mise en conformité de l’appareilde production.

Jeune diplômé : entre 25 et 35 K€.

Jeune cadre : entre 35 et 45 K€.

■ Site(s) de production de PMI ou de grandes entreprises industrielles (mécanique, chimie, pétrochimie, énergie, papier carton, transforma-tion des métaux, énergie…).

■ Sociétés de conseil et d’ingénierie spécialisées dans le domaine industriel.

■ Directeur industriel

■ Directeur technique

■ Directeur d’usine

■ Responsable production

■ Responsable bureau des méthodes

■ Ingénieur de production■ Ingénieur brevet■ Ingénieur sécurité

environnement■ Ingénieur en informatique

industrielle■ Responsable maintenance

industrielle■ Responsable logistique■ Ingénieur du bureau d’études■ Ingénieur qualité

■ Contrôleur de gestion■ Services achats et

commerciaux de l’entreprise■ Administration

(Drire, Diren…)■ Organismes de contrôle

et de certification (Bureau Veritas…)

■ Sous-traitants■ Fournisseurs

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INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

90 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Optimisation de l’organisation des ateliers de production

• Analyser les dysfonctionnements et participer à la mise enplace d’une démarche d’amélioration continue.

• Réaliser les études préalables à la conduite de projets defiabilisation, d’augmentation de production et de réduc-tion de pertes, en lien avec les ingénieurs de production(chefs d’atelier).

• Établir les programmes prévisionnels de production àmoyen et long terme.

• Construire et suivre quotidiennement les indicateursd’activités des ateliers de production (tableaux de bords,graphiques…), puis optimiser les cadences de fabrica-tion.

• Rechercher des solutions technico-économiques pouroptimiser les coûts de production (diminuer la consomma-tion de matières premières…).

Amélioration de l’industrialisation et adaptation de l’appareil de production

• Réaliser des études de faisabilité pour adapter l’outil deproduction aux nouvelles demandes commerciales.

• Proposer des axes d’amélioration et estimer les coûts(budget, temps…) en lien avec les ingénieurs du bureaud’études.

• Participer à la conception des gammes de fabrication desproduits, définir les procédures à suivre et rédiger les dos-siers de fabrication.

• Aider à la mise en production de nouveaux équipementset de procédés : élaboration des cahiers des charges etchiffrage des investissements.

• Participer à la conception et aux choix d’implantationd’équipements productifs.

• Superviser les phases de tests et de mise au point des pro-cess.

• Élaborer un sourcing des fournisseurs et analyser techni-quement leurs offres.

Réalisation d’études techniques sur les processus de production

• Décomposer et analyser les différentes étapes du procédéde fabrication pour fiabiliser les process de production.

• Rédiger des rapports techniques (protocoles, noticesd’exploitation) sur les procédures à suivre en matière de

sécurité et d’environnement en lien avec les experts tech-niques, les ingénieurs du bureau d’études et les ingé-nieurs sécurité environnement.

• Étudier les solutions technologiques pour réduire les ris-ques industriels (émission de gaz, pollution sonore…).

Animation de réunions techniques

• Mettre en place un système de retour d’expériences pouridentifier les points de blocage et les acquis des processusengagés.

• Organiser des réunions entre les services concernés parl’optimisation de la production : services commerciaux,qualité, production, achats, laboratoires.

• Conduire régulièrement des réunions techniques avecles chefs d’atelier et les opérateurs pour identifier lessituations à risque et décider des interventions« mineures ».

• Conseiller et apporter une assistance technique aux ingé-nieurs afin de résoudre des problèmes mineurs interve-nant au niveau du processus de fabrication, ou adapterl’outil de production.

• Concevoir des modules de formation et/ou former le per-sonnel aux nouvelles procédures (pratiques de travail, desécurité…).

Gestion documentaire et veille technologique

• Créer ou mettre à jour la base documentaire (dossierstechniques, rapports, documents de procédures…) etoptimiser le fonds documentaire.

• Effectuer régulièrement des test d’évaluation des perfor-mances (benchmark) afin de comparer le site de produc-tion à ses concurrents (pratiques, méthodes, technolo-gies…).

• Suivre les évolutions concernant les innovations dans ledomaine ou secteur d’activité de l’entreprise.

• Faire des propositions sur de nouvelles opportunités deproduction, de réutilisation de l’appareil de production oud’investissement.

Activités éventuelles

Les ingénieurs process méthodes peuvent également êtrechargés de l’ordonnancement et de la planification. Ilsinterviennent alors sur un ou plusieurs sites et sont mobili-sés pour étudier l’implantation de nouvelles usines ou uni-tés de production.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 91

INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

Variabilité des activités

L’activité des ingénieurs process méthodes évolue en fonc-tion de la structure dans laquelle ils travaillent.• Dans les petites structures, ils sont généralement très

polyvalents. En plus de leur activité d’études, ils peuventoccuper des fonctions plus opérationnelles : par exemplela prise en charge de la production ou, le plus souvent, desactivités de planification et d’ordonnancement. L’activitéprocess méthodes peut enfin être directement prise encharge par le directeur/responsable de production ou ledirecteur technique.

• Dans les grands sites de production, les ingénieurs pro-cess méthodes sont davantage spécialisés par type de pro-cédés. Ils occupent fréquemment des postes de chefs deprojets dans des domaines transversaux tels que la sécuritéou la qualité. Ils sont le plus souvent rattachés à la pro-duction et travaillent de concert pour obtenir des condi-tions optimales de production. Ils peuvent constituer unservice à part entière dans les très grandes structures (ser-vice méthodes). Dans ce cas, ils pourront être amenés àcoordonner l’évolution de plusieurs sites de production.

L’activité peut également varier suivant les contraintes dusecteur dans lequel ils interviennent :• Dans des secteurs comme la chimie ou l’énergie, par

exemple, l’ingénieur process méthodes peut avoir encharge les aspects de sécurité et d’environnement. Dansce cas de figure, les composantes de leur fonction sonttrès largement liées à la dangerosité de ces secteurs (ris-ques d’explosion, toxicité…).

• Les ingénieurs process méthodes exerçant dans le secteuragroalimentaire sont quant à eux très fortement soumisaux contraintes de traçabilité et de respect des contrain-tes sanitaires des produits.

Ainsi, suivant les secteurs d’activité dans lesquels ils inter-viennent, la fonction d’ingénieur process méthodes peut êtretrès liée aux problématiques QHSE. Les cadres sont alors man-datés pour réaliser des études techniques régulières enmatière de sécurité, d’impact sur l’environnement ou de res-pect des règles sanitaires à l’intention de l’administration(Drire, Diren…) ou d’organismes de certification (ISO, Afnor).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Ensam, Ensi, Eni…), for-mation pouvant être complétée par un Master spécialisé.

• Écoles d’ingénieurs spécialisées dans le domaine d’acti-vité de l’entreprise (électronique, électricité, imprimerie,textile…).

• Formation de type bac + 2 à bac + 5 (type DESS/Master) engestion de la production (l’alternance est très appréciée).

Durée d’expérience

Le poste d’ingénieur process méthodes est ouvert aux jeunesdiplômés possédant des stages significatifs. Pour ce type deposte, des expériences en production ou dans un serviceR&D sont généralement requises.

Compétences techniques

• Maîtrise de la planification à moyen et long terme et dumanagement (budgétisation, lecture de tableaux debord…).

• Maîtrise des statistiques appliquées à la gestion et des logi-ciels associés (Excel, Access…) pour répondre au cœurd’activité de l’ingénieur procédés (analyses prévisionnelles,calculs de charge, simulations, simmogrammes…).

• Maîtrise des aspects techniques de la fabrication et del’appareil de production.

• Maîtrise des techniques d’amélioration continue (5S,triangle vert, Pert, Smed…) ou liées à des projets qualité(Amdec, SPC…).

• Bonne pratique des logiciels de modélisation, de concep-tion et de dessin assisté par ordinateur (CAO, DAO…).

• Connaissances générales en physique (mécanique, électri-cité), mathématiques appliquées, informatique industrielle(systèmes d’informations, automatique, productique…).

• Connaissances des procédés spécifiques au secteur enfonction de la production de l’usine ou de l’atelier (chimiefine, pétrochimie…).

• Compétences en management et en encadrement pourpiloter des équipes d’opérateurs et de techniciens.

• Connaissance d’au moins une langue étrangère, générale-ment l’anglais ou l’allemand, pour être à même d’évoluerdans des groupes à dimension internationale ou d’établirdes contacts avec des fournisseurs.

Personnalité

• Capacité à écouter et à communiquer avec ses collabora-teurs afin d’être force de proposition.

• Capacités d’analyse et de synthèse pour rassembler desinformations techniques et organisationnelles et proposerdes solutions.

• Capacité à anticiper et à détecter les dysfonctionnements.• Réactivité afin d’étudier une solution technique dans les

meilleurs délais pour répondre aux besoins des équipes deproduction (ou commerciales).

• Rigueur et organisation pour évoluer dans un univers trèsprocédurier.

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INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

92 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Goût pour l’innovation et les nouvelles technologies pourtrouver des solutions adaptées aux problématiques de laproduction et compétitives.

• Mobilité géographique, en particulier lorsque l’ingénieurtravaille dans des grands groupes industriels.

• Adaptabilité, capacité à se remettre en question et téna-cité pour s’adapter à tout type de problématique indus-trielle et faire passer ses propositions.

• Pédagogie pour participer à la formation du personnel, àde nouvelles méthodes de travail.

• Sens du travail en équipe et aptitudes relationnelles pourgérer les relations avec les acteurs internes et externes del’entreprise.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur en maintenance industrielle• Ingénieur en informatique industrielle• Ingénieur qualité• Ingénieur sécurité environnement• Ingénieur R&D• Ingénieur de production• Responsable planification

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production• Directeur de site de production• Responsable planification• Responsable logistique approvisionnement• Responsable d’un bureau d’études• Responsable QHSE• Ingénieur R&D• Ingénieur qualité• Ingénieur technico-commercial• Acheteur industriel• Chef de projet industriel• Consultant en organisation industrielle

Exemple d’offre

■ Ingénieur méthodes électroniques H/FLe Mans (72) 33 K€ brut/an

Filiale d’un groupe industriel spécialisé dans la concep-tion, la fabrication et la distribution de matériel agricole,recherche pour sa direction industrielle.Rattaché au directeur, vous participez à l’industrialisationdes futurs tracteurs de la gamme. Vos principales missionssont :• Définition des processus de montage et choix desmoyens.• Réalisation des dossiers d’investissement.• Industrialisation des nouveaux moyens et/ou produits.• Rédaction des cahiers des charges.• Consultation des fournisseurs.• Création et mise à jour de la documentation méthodes(gammes, FOP, plans de surveillance…).• Participation aux modules des plateaux projet.• Réalisation d’études de productivité.• Animation des groupes de travail multi-métiers (métho-des, fabrication, R&D, direction projet, qualité).• Correspondant technique du bureau d’études.De formation école d’ingénieur, option électronique, vouspossédez une première expérience dans le domaine desméthodes électroniques. La maîtrise de l’anglais est impé-rative (TOEIC =/+ 750), celle de l’allemand, un atout. Vousavez une connaissance et/ou intérêt pour le machinismeagricole.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur process H/FLa Ferté-Bernard (72) 30 à 35 K€/an

Un des leaders mondiaux de l’aménagement intérieur etde l’électronique automobile (76 000 collaborateurs,265 implantations), renforce son équipe Process.Rattaché au responsable process, vous développez lesnouveaux process de montage, améliorez la fabrication engrande série des produits électroniques dont vous avez lacharge. Vous assurez le bon déroulement de la productionen vérifiant et en assurant la mise en place et la capacitédes moyens nécessaires, en contribuant à l’améliorationde la productivité, notamment en apportant un soutientechnique aux ateliers.Ingénieur généraliste avec des connaissances en électro-nique, vous avez au moins 2 ans d’expérience dans lemilieu de l’industrie si possible automobile. La maîtrise del’anglais est souhaitée.Source : Apec

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INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

■ TÉMOIGNAGES

■ Pascal Raffanael

Ingénieur industrialisation méthodes, Robert Bosch France

« Un ingénieur industrialisation méthodes assure l’indus-trialisation et l’optimisation de la chaîne de produc-tion. Lors du lancement de nouveaux produits, il assurel’interface entre le client, les ingénieurs d’étude et lesingénieurs de production. »

Ingénieur généraliste après l’obtention de son diplôme àl’Institut catholique des arts et métiers, Pascal Raffanaeldébute sa carrière dans l’industrie automobile au sein dugroupe Peugeot SA.

En 2000, il rejoint la filiale française de l’équipementierallemand Robert Bosch. Il exerce au sein de la division« Diesel System », qui compte les principaux constructeursautomobiles comme clients. Les productions phares del’entreprise sont notamment la fabrication d’injecteurs pom-pes et d’injecteurs pour systèmes « common-rail ».

D’abord recruté en contrat à durée déterminée, son intégra-tion définitive se concrétise avec l’apprentissage de l’alle-mand. Rattaché au responsable méthodes production, ausein de la division « usinage », il occupe le poste d’ingé-nieur de production. « Mes premières missions consistaientà améliorer l’industrialisation de l’outil de production. »Puis, à la suite d’un remplacement, il prend à son tour laresponsabilité d’une ligne de fabrication au niveau desméthodes : « J’ai dû industrialiser (mettre en place) unedeuxième ligne de production pour répondre à l’augmenta-tion de la demande. »

Le rôle de Pascal Raffanael consiste tout d’abord à assurerla montée en cadence de la « production machine ».« J’interviens sur l’ensemble du processus de fabrication : jemets en place l’industrialisation. Cela passe par l’analyse desopérations machines. Cette étape nécessite du temps et undialogue constant avec les services techniques, les construc-teurs et les opérateurs, afin de fiabiliser l’outil de production.Puis je définis les plans de charges, les cycles et les cadencesde production pour lancer le processus de fabrication. »

Il doit également veiller à maintenir la performance desmachines et à optimiser l’outil de production. « Je dois maî-triser les coûts de la fabrication et mettre en œuvre unedémarche qualité d’amélioration continue par des méthodes

type Kanban ou Kaizen. Une fois la chaîne de fabrication lan-cée, j’analyse les “coûts rebuts” à partir des différentstableaux de bord d’activités. J’identifie les dépenses inutiles,en temps, en volumes et les économies potentiellement réali-sables. J’assure ainsi la montée en cadence de l’appareil deproduction et recherche les sources de gains et de producti-vité. »

Une grande partie de son quotidien est consacrée au ser-vice de la production. Il se répartit entre le pilotage deséquipes, des fournisseurs, et la participation à des projetsinternes. « Le déroulement d’une journée dépend des aléasde la production. Dans le cadre d’un projet 6 sigma, je doisgérer des domaines plus généralistes ; mais également ani-mer des réunions destinées à améliorer l’appareil de produc-tion et résoudre les problèmes machines ou organisation-nels. Les aspects ressources humaines tels que le maintiendu climat social, la résolution des litiges au sein de l’atelier,la transmission des savoirs ou les discussions avec les par-tenaires sociaux peuvent également faire partie de mesattributions. »

Pour exercer le métier d’ingénieur industrialisation-méthodes,Pascal Raffanael insiste sur la capacité et la nécessité de rela-tiviser et de s’adapter. « Le milieu de la production est passion-nant ; toutefois, on peut rentrer tard le soir avec la peur du len-demain. Lorsqu’une ligne de production s’arrête, les mesuresproposées et annoncées à la direction industrielle doivent êtrerapides et efficaces. »

Ce qui l’attire dans ce métier, c’est l’absence de routine :« La production est un univers très riche, les souhaits desclients évoluent, de même que les technologies. Il y a beau-coup de diversité et il faut s’adapter en permanence. » Parailleurs, il souligne l’importance du contact humain pours’épanouir dans ce métier. « Il faut échanger avec les diffé-rentes équipes : en interne, avec les fournisseurs, etc. pourprogresser, éviter les pièges et développer sa capacité d’anti-cipation. »

À terme, Pascal Raffanael serait éventuellement intéressépar une expérience d’expatrié, considérée selon lui commeun accélérateur de carrière. « Actuellement les possibilitésd’évolution en France sont réduites ; pour progresser, il estsouhaitable de partir à l’étranger. Ces périodes d’expatriationdurent généralement trois ans, elles permettent d’élargir lesdomaines de connaissances et d’avoir une vision plus globalede l’entreprise. »

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INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

94 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ Sandrine Dolley

Ingénieur procédés chimiques, ARKEMA

« Je dois améliorer les procédés de fabrication et mesurerles risques liés à l’activité d’un atelier de production, auregard de critères économiques et réglementaires. »

Diplômée de l’École nationale supérieure des industries chi-miques (Ensic) de Nancy en 1998, Sandrine Dolley complètesa formation par un Master en technologie environnemen-tale. À l’issue d’un stage de fin d’études, elle démarre sa car-rière comme ingénieur études de dangers chez Arkema, unacteur majeur de la chimie dans le monde. Elle est chargéed’analyser les risques liés à l’activité d’un site chimique.

Depuis 2002, Sandrine Dolley travaille sur le site de produc-tion de Jarrie (en Isère) comme ingénieur procédés sur desinstallations dédiées à la chimie du chlore. Ce site emploie530 personnes et son activité repose sur l’élaboration duchlore, de la soude, des dérivés chlorés ainsi que du chlo-rate/perchlorate et de l’eau oxygénée ; ce qui explique quece site soit classé dans la catégorie Seveso (directive euro-péenne liée à la maîtrise du risque chimique).

Sous l’autorité du chef de service procédés, Sandrine Dolleya un rôle d’élaboration d’études techniques. « Au sein duservice procédés, je m’occupe de l’évolution à moyen et longterme d’un certain nombre d’ateliers de production. Je doisoptimiser le fonctionnement des ateliers de production. Monmétier fait appel à des compétences techniques dans ledomaine du calcul en génie chimique et à l’utilisation de logi-ciels informatiques pour réaliser des modélisations ou dessimulations qui permettent d’imaginer ce qui se passe à l’inté-rieur des réacteurs et des autres équipements. »

Sandrine Dolley est chargée d’améliorer les procédés defabrication et de diminuer les coûts de production. « Mamission consiste à analyser les procédés de fabrication pourdiminuer la consommation de matières premières et d’énergie,optimiser les réactions chimiques, ou simplifier les procédésde fabrication. Ainsi, j’étudie les pertes lors des différentesétapes de fabrication des produits, les possibilités de syner-gies au niveau de l’utilisation des équipements et, si néces-saire, l’installation d’un nouveau matériel. Lors du développe-ment d’un nouveau produit, j’interviens en amont afin deréaliser des études de faisabilité technique pour adapter unatelier de production aux nouvelles opportunités commercia-les. » Sandrine Dolley assure ainsi l’interface entre les ser-vices dédiés à la fabrication, les services commerciaux et lebureau d’études chargé de la réalisation des travaux.

Ses missions englobent également l’analyse des risques liésaux procédés. « Nous identifions les risques possibles telsqu’un incendie ou une émission de gaz toxique afin de mettreen place les mesures préventives adéquates pour réduire laprobabilité et les conséquences de tels événements. »

« Mon action porte également sur l’activité quotidienne del’usine et ses impacts sur l’environnement. Dans ce cadre, jesuis chargée d’étudier les technologies ou les solutions desti-nées à diminuer, par exemple, le taux d’émissions polluantesdans l’environnement. »

Ces études l’amènent à collaborer notamment avec lesexperts sécurité, les services Hygiène, sécurité, environne-ment (HSE) et les services de calculs scientifiques.

Pour Sandrine Dolley, le succès de ces études est en grandepartie conditionné par le dialogue avec les équipes opéra-tionnelles. « La recherche d’informations passe par deséchanges avec les agents de maîtrise et les opérateurs de pro-duction sur les installations ou dans les salles de contrôle. Leposte d’ingénieur procédés est souvent un premier poste quipermet d’avoir un œil extérieur sur la production. »

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 95

INGÉNIEUR PROCESS MÉTHODES

Exemple d’offre

■ Ingénieur procédés H/FVillefranche (69) 34 à 40 K€/an

Entreprise recherche pour son site de formulation de pro-duits phytosanitaires.Vos missions sont les suivantes : identifier et élaborerles nouveaux procédés de fabrication, concevoir les nou-velles installations, coordonner l’industrialisation desnouveaux produits (formulation), en relation avec tousles services concernés ; assurer une veille technologi-que ; réaliser les études sécurité et environnement avecle service QHSE. Vous apporterez également une assis-tance technique et élaborerez les méthodes d’exploita-tion nécessaires à la maîtrise et à l’optimisation desfabrications.Vous avez une formation d’ingénieur grande école (géniechimique, génie des procédés option formulation) avec depréférence une première expérience, idéalement en for-mulation. Vos qualités d’initiative et de pragmatisme,votre bonne sensibilité aux outils de management, votrecapacité d’écoute et votre aisance relationnelle seront vosatouts pour la réussite de cette mission. L’anglais courantest nécessaire.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur process production papier H/FAlizay (27) 32 à 33 K€/an

Nous sommes une entreprise spécialisée dans la fabri-cation de pâte à papier et papier impression écriture(400 salariés).Rattaché au chef de service Machine à papier, vos mis-sions sont : l’aide et le soutien proactif aux membres del’équipe opérationnelle de production (environ 50 person-nes) pour assurer l’atteinte des objectifs du service, défi-nir et mettre en œuvre les modes de fonctionnement duprocess et vous êtes garant des résultats process.Ingénieur chimiste, génie des procédés, papetier ayantune forte aptitude à la communication, vous possédezune expérience de 2 ans minimum comme ingénieur enproduction papetière à feu continu. Capacité à gérerune activité quotidienne et opérationnalité impor-tante, tout en développant une activité de fond versdes objectifs à moyen et long terme, sont vos principa-les compétences. Vous maîtrisez les outils informati-ques, statistiques, méthodologies d’analyses et derésolution de problèmes. La maîtrise de l’anglais estindispensable.Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Méthodes, contrôle, qualité

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers

• Ingénieur méthodes

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’environnement

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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Page 99: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 97

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N°9 - INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

RESPONSABLE D’ÉQUIPE DE MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE, RESPONSABLE DE LA MAINTENANCE.

L’ingénieur en maintenance industrielle a pour mission de veiller au bon fonctionne-ment des moyens destinés aux activités de production. Dans ce cadre, il met en œuvreune stratégie de maintenance corrective et préventive sur le site et pilote les équipessous sa responsabilité.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.

■ Entreprises de production industrielle (mécanique, métallurgie, élec-tronique…).

■ Les prestataires : grands ensembliers industriels (grandes entreprises de maintenance), fabricants de matériels, entreprises de services de maintenance.

■ Directeur d’usine/de site de production

■ Directeur industriel

■ Directeur technique

■ Directeur de production■ Responsable de production■ Ingénieur de production■ Contrôleur de gestion■ Ingénieur process méthodes■ Ingénieur en informatique

industrielle

■ Responsable/Ingénieur sécurité environnement

■ Service achats■ Services commerciaux■ Prestataires et fournisseurs■ Clients (s’il exerce

chez un prestataire)

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INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

98 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Mise en œuvre du plan de maintenance du site

• Piloter le budget dédié à la maintenance (suivi des indi-cateurs d’activités du service, reporting…).

• Identifier les axes d’optimisation des coûts (définition desimmobilisations, des frais d’usines, des frais de démar-rage…).

• Organiser et améliorer la maintenance des installationsindustrielles (investissement, adaptation de l’appareil deproduction…).

• Négocier avec le directeur technique les ressources néces-saires à la mise en œuvre de cette politique (humaines,techniques, financières, délais).

Pilotage de l’activité maintenance

• Animer et coordonner les équipes de maintenance (tech-niciens, agents de maîtrise ou ingénieurs suivant l’orga-nisation de la structure).

• Gérer les moyens et les ressources de la maintenance(répartir les affectations des hommes et du matériel…).

• Mettre en place et suivre les indicateurs relatifs à l’activitédu service (tableau de bord technique, reporting finan-cier…).

• Suivre la réalisation des investissements au regard dubudget.

• Entretenir les relations avec les partenaires sociaux afinde garantir la qualité du climat social (CE, CHSCT, etc.).

Entretien de l’outil de production

• Garantir la disponibilité du matériel au quotidien et res-pecter les objectifs de productivité du service (gestiondes défaillances itératives, amélioration de l’offre techni-que…).

• Prendre en charge des projets techniques du site (mainte-nance du matériel, travaux neufs, gestion informatiséedes documents techniques, etc.).

• Assurer la maintenance curative du matériel et interveniren assistance technique en qualité d’expert (réparation enatelier, réaction d’urgence aux pannes…).

• Mettre en place des programmes de maintenance pré-ventive (contrôle, actions correctives, maintenanceprévisionnelle, démarche TPM-Total Productive Mainte-nance…).

• Gérer et suivre les contrats de sous-traitance.

Mise en œuvre des contrôles réglementaires

• Prévenir et gérer les impacts sur l’environnement et lasécurité, en particulier dans certains domaines tels que lachimie, la production pétrolière ou la production d’éner-gie.

• Effectuer une veille sur les évolutions réglementaires rela-tives à l’environnement et la sécurité.

• Garantir la qualité des prestations du service maintenanceet de l’activité industrielle au regard des normes envigueur (ISO 900, ISO 14000, etc.).

• Sensibiliser et suivre le plan de formation des équipes enmatière de qualité et de sécurité.

Activités éventuelles

L’ingénieur en maintenance industrielle peut participer àdes opérations de restructuration de service de maintenanceindustrielle. Il peut par exemple gérer l’externalisation desservices généraux. De plus, avec l’informatisation croissantedes process de l’entreprise, il peut être amené à superviserl’implantation d’un système d’information (progiciel de ges-tion, GMAO, lean manufacturing…).

Variabilité des activités

Dans les structures de taille réduite (sites de productionde grands groupes, petites et moyennes entreprises) : lesingénieurs en maintenance industrielle peuvent avoir letitre de responsable maintenance. Ils pilotent alors uneéquipe ou un service de maintenance composée de cadres,d’agents de maîtrise et de techniciens. Ils peuvent égale-ment prendre en charge les aspects logistiques et les appro-visionnements en matériel ou en matières premières.Dans les structures de grande taille (grands groupes, filia-les, etc.), l’ingénieur en maintenance industrielle peut coor-donner les activités de maintenance sur plusieurs sites deproduction. Il veille alors à la répartition des moyens et desinterventions, de même qu’à la synergie entre les ressour-ces. Dans le cadre de structures mondialisées, les entrepri-ses peuvent mettre en place des réseaux de maintenance ausein desquels les cadres partagent leurs pratiques (« bestpractices, benchmarking…) et échangent sur les spécifici-tés propres au management local.Enfin, dans les sociétés prestataires de services, ce métierrequiert une grande mobilité géographique. En effet, enintervention chez le client, il devra effectuer de nombreuxdéplacements au niveau national, voire s’expatrier pour tra-vailler à l’international.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 99

INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes (Enim, ITII, Ensam…) ouspécialisées dans le domaine d’activité de l’entreprise(électronique, électricité, mécanique…).

• Formation scientifique ou technique (gestion de la pro-duction, logistique, maintenance industrielle…).

Durée d’expérience

L’accès à des postes de responsable maintenance est acces-sible à des jeunes cadres disposant de deux à trois ansd’expérience ou d’une expérience significative, ou à descadres confirmés (cinq à dix ans d’expérience), suivant lastructure.

Compétences techniques

• Connaissances générales en sciences : chimie, physiolo-gie, biologie, physique, électricité, etc., afin de pouvoiréchanger avec les différents interlocuteurs de l’entreprise.

• Maîtrise des contraintes technologiques liées à la spécia-lité de la production (automatismes, automatiques, méca-nique, chimie, électricité…).

• Très bonne connaissance du fonctionnement de l’entre-prise : organigramme, métiers…

• Très bonne connaissance de la fonction production (pro-duits, rythmes d’industrialisation) pour pouvoir intervenirefficacement.

• Compétences en gestion de données informatisées etconnaissance des principaux logiciels de gestion de main-tenance.

• Excellent niveau en statistiques et maîtrise des principauxtableurs (Excel, Access…) complété par des notions enprogrammation (visual basic…).

• Maîtrise d’une langue étrangère (l’anglais ou l’allemand),en particulier lorsque le cadre exerce dans un grandgroupe.

Personnalité

• Capacité d’anticipation afin d’envisager les problèmes quipeuvent se présenter (panne machine, accident grave…).

• Grande réactivité et capacité à prendre rapidement desdécisions.

• Esprit d’organisation afin de pouvoir traiter plusieurssujets en même temps et les prioriser.

• Excellentes qualités relationnelles, de communication etde diplomatie afin d’animer et de fédérer les équipes.

• Forte capacité d’adaptation afin de collaborer avecl’ensemble des départements de l’entreprise.

• Capacité de négociation et aptitude au managementnécessaires au pilotage des sous-traitants et à l’encadre-ment d’équipes.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur technique• Directeur d’usine• Responsable maintenance industrielle• Responsable de production• Ingénieur en informatique industrielle (si profil informa-

tique)• Responsable QHSE• Chef de projet/consultant en organisation industrielle• Ingénieur technico-commercial

Exemple d’offre

■ Ingénieur maintenance industrielle H/FMontpellier (34) 35 à 40 K€/an

Concepteur et fabricant de profilés aluminium (250 per-sonnes-CA 56 M€) intégré à un groupe international, enprogression de + 20%/an dans un environnement exi-geant tourné vers le client, recrute.Rattaché au directeur de production, vous assurez lamaintenance corrective et préventive du site industriel.Vous gérez vos actions en vue d’atteindre des objectifs deperformance (réduction du nombre de pannes, réalisationdu plan de maintenance préventive et réduction des coûtspour améliorer l’efficacité de l’organisation).De formation maintenance industrielle, vous êtes ingé-nieur (compétences en mécanique, électrotechnique,automatisme, hydraulique…) avec une expérience de plusde 5 années en maintenance de site industriel. Vous êtesméthodique, rigoureux et avez le sens du service.Source : Apec

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INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

100 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Responsable maintenance H/FLimoges (87) 30 à 45 K€/an

Leader sur nos marchés (1 180 personnes, CA 105 M€),nous fabriquons sur notre usine de Limoges (240 person-nes) des produits de salle de bains et cuisine en grès, etdes meubles de salle de bains.Rattaché au directeur de l’usine, vous pilotez la mainte-nance curative et préventive industrielle du site avecvotre équipe de 12 collaborateurs et gérez les investisse-ments et travaux neufs dont vous êtes responsable. À cetitre, vous participez au CHSCT.Titulaire d’un bac + 2 à + 5 en électromécanique, vousavez une expérience de 5 ans minimum de la gestiond’ateliers d’entretien en contexte industriel, idéalementen feu continu.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable maintenance H/FOuest France 45 à 65 K€/an

Grand groupe chimique recrute pour l'un de ses sites(Ouest France).Au sein du CODIR auquel vous appartenez, vous êtes à latête d'une équipe de 20 personnes, vous prenez en chargela maintenance d'un atelier stratégique pour le Groupe.Dans un contexte de forte technicité/d'évolution organi-sationnelle, vous garantissez le niveau de performancedes installations. Rattaché au directeur maintenance,vous coordonnez les entreprises intervenantes, gérezvotre budget en toute autonomie (2,6 M€).Ingénieur généraliste (type AM) avec idéalement une spé-cialisation en maintenance, vous possédez une expériencede 7 ans en maintenance de procédés industriels continus. De très bonnes notions en électricité/instrumentationsont nécessaires. Votre sens des responsabilités, aptitudeà la conduite de changements, à la prise de décision ainsique votre management constructif seront appréciés.Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Maintenance, sécurité

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers

• Ingénieur maintenance-entretien

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 101

INGÉNIEUR EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE

■ TÉMOIGNAGE

■ Gery Dewas

Responsable maintenance, Nexans France

« Je dois faire en sorte que les services de la productiondisposent de moyens en bon état de fonctionnement :bâtiments, machines, sécurité du personnel. »

Gery Dewas a obtenu son diplôme d’ingénieur à l’Institutcatholique des arts et métiers (Icam) en 2001. Il intègreNexans la même année, à la suite de son stage de fin d’étu-des comme adjoint du responsable de production. Nexans(anciennement Alcatel Cable) est leader mondial sur le mar-ché des câbles. Le site de Mehun-sur-Yèvre fabrique descâbles à haute valeur ajoutée pour des applications en cen-trales nucléaires ou dans la pétrochimie sur des plateformesoffshore, par exemple. Ce groupe mondial est présent enEurope et dispose d’une vingtaine de sites de production enFrance.

Depuis 2004, Gery Dewas est responsable du service mainte-nance d’une usine de 350 personnes. « L’usine dispose d’unparc important de machines de types très différents pour pro-duire des câbles spéciaux à la demande du client (toléranceaux hydrocarbures, haute résistance au feu…). » Rattaché audirecteur de site, il fait partie du comité de direction del’usine. « J’encadre un service de 23 agents de maîtrise ettechniciens chargés d’intervenir sur les aspects mécaniques etélectriques des équipements de production… »

Il a en charge deux grandes missions : l’optimisation desservices de maintenance et l’encadrement des équipes.« Mon rôle ne consiste pas à apporter des solutions techni-ques, mais à coordonner le tout : je dois posséder des compé-tences en management, en gestion de données informatiques,en gestion d’équipe, ainsi qu’en mécanique, en automatismeet en électricité de puissance. »

Ses responsabilités sont nombreuses : elles vont de la main-tenance des installations et du matériel, à des problémati-ques d’organisation industrielle ou de ressources humaines.« À 28 ans, je mène parallèlement plusieurs chantiers, je suischargé de la restructuration des services de maintenance, del’externalisation des services généraux (espaces verts, chauf-fage, énergie, gardiennage), du déménagement et de la réor-ganisation de l’atelier maintenance et de la mise en place

d’une Gestion de la maintenance assistée par ordinateur(GMAO). »

Ces activités nécessitent des qualités relationnelles. « Sur lesite, je travaille avec les responsables de production, les chefsd’ateliers, le responsable méthodes et la direction technique.Je suis également intégré à un réseau maintenance au niveaude la direction industrielle du groupe. »

Une grande partie de son temps est consacrée au manage-ment du service maintenance. « Je veille au respect du bud-get, à l’évolution des coûts liés aux process et mesure lesécarts avec les prévisions. Je m’occupe aussi de la gestion dupersonnel et des relations avec les délégués du personnel surdes questions de santé, de sécurité au travail ou d’ergonomie.Au sein de l’usine, je garantis un service de maintenance encontinue et veille à un climat social favorable. »

Gery Dewas doit assurer le bon fonctionnement de l’usine.« J’ai mis en place une politique de maintenance préventiveet j’ai réorganisé le service en deux pôles, curatif et préventif.Au niveau des ateliers, j’interviens en cas de pannes impor-tantes des machines. Je veille au rangement des ateliers et àla mise à disposition des pièces détachées en maga-sin. J’applique un plan de surveillance au niveau du site etsupervise les contrôles réglementaires effectués par un presta-taire extérieur. En cas de non-conformité, je décide desactions correctives à envisager et je les mets en œuvre. »

Il a également en charge l’externalisation des services géné-raux. « Je gère les sous-traitants pour passer d’une mainte-nance propriétaire à une maintenance d’accompagnementglobal (“full service”). Je suis chargé de la gestion descontrats, de la création d’indicateurs, du suivi de tableaux debord et de l’établissement de plans d’actions. De nombreusesréunions sont nécessaires au quotidien pour coordonner leséquipes internes et les prestataires. »

Le métier de responsable maintenance nécessite d’être réac-tif et polyvalent tout en restant diplomate : « Il faut arriverà prioriser les demandes, mener plusieurs tâches en parallèle,tout en prenant le temps d’expliquer et d’accompagner le chan-gement. » Selon Gery Dewas, ce métier constitue une bonneopportunité pour accéder à des responsabilités dans la pro-duction. « Il permet en effet d’acquérir une bonne connais-sance du fonctionnement d’une usine. »

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 103

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N°10 - INGÉNIEUR QUALITÉ

INGÉNIEUR FIABILITÉ/CONTRÔLE QUALITÉ, CORRESPONDANT QUALITÉ, RESPONSABLE QUALITÉ, RESPONSABLE CONTRÔLE QUALITÉ, RESPONSABLE LABORATOIRE CONTRÔLE QUALITÉ.

L’ingénieur qualité est chargé de mettre en œuvre et d’organiser les procédures de suiviet de contrôle qualité au sein d’une unité de production ou d’une entreprise, sur la based’un cahier des charges (client, normes…).

Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.

Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 40 et 55 K€.

■ Grandes entreprises, en particulier dans les secteurs automobile, élec-tronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et méca-nique…

■ PME/PMI.

■ Laboratoires de contrôle, sociétés prestataires de service.

■ Directeur technique■ Responsable maintenance

industrielle■ Responsable QHSE■ Directeur d’usine

■ Responsable ressources humaines

NB : Généralement, les fonc-tions qualité et sécurité ne dépendent pas hiérarchique-ment de la production.

■ Directeur technique■ Responsable/Directeur

production■ Directeur industriel■ Responsable maintenance

industrielle

■ Acheteur industriel■ Responsable process méthodes■ Responsable logistique■ Chef de projet industriel■ Ingénieur sécurité

environnement

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INGÉNIEUR QUALITÉ

104 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Mise en œuvre de la démarche qualité

• Mettre en place, accompagner et suivre les procéduresqualité dans l’entité dans laquelle il travaille.

• Organiser des actions de sensibilisation et de formationdu personnel au problème de la qualité.

• Animer des groupes de travail sur l’écriture des procédureset des règles concernant la qualité.

• Préparer la rédaction des manuels et des procédures qualité.• Optimiser les process qualité (système qualité) en fonc-

tion des contraintes de faisabilité de l’entreprise.• Négocier les améliorations techniques et humaines en

interne avec les services production, achats, approvision-nement, R&D et commercial afin d’atteindre les objectifsde qualité.

Suivi et contrôle des indicateurs qualité

• Contrôler et suivre les indicateurs permettant de vérifierla conformité des produits fabriqués aux normes envigueur et aux procédures définies dans le cadre de la cer-tification.

• Organiser des tests, des audits internes en vue d’analyserles points de non-conformité et de mettre en place desactions correctives et préventives adaptées.

• Prévoir et organiser les audits fournisseurs dans le respectdes normes, de la politique qualité de l’entreprise.

• Participer à l’élaboration de la documentation des pro-duits de l’amont à l’aval, en passant par les contrôlesréguliers effectués sur la ligne de production ou par lelaboratoire.

• Élaborer et communiquer une synthèse hebdomadaire surla qualité du processus de fabrication, soulignant lesvariations et les prévisions pour la semaine à venir.

• Analyser les écarts entre les prévisions et les résultatsconstatés.

• Définir en conséquence les investissements ou les amélio-rations des process.

Relations avec les différents partenaires

• Corriger les cahiers des charges des produits en fonctiondes exigences des clients et faire remonter leurs demandes.

• Sensibiliser sur le terrain les opérateurs et les chefs d’ate-lier sur l’importance du respect et des enjeux de la démar-che qualité.

• Contrôler le respect des critères de qualité par les fournis-seurs et les sous-traitants.

• Rencontrer les différents services de l’entreprise (produc-tion, achats, approvisionnement, recherche et développe-ment, commercial) pour les convaincre d’adopter de nou-velles manières de faire ou de nouvelles techniques.

Veille réglementaire

• Suivre et appliquer les nouvelles réglementations propresau secteur de l’entreprise concernant les produits, l’éti-quetage, les process, l’emballage, le nettoyage des appa-reils, les nouveaux appareils de contrôle, de détection etde mesure…

• Effectuer une veille documentaire et procéder à la lecturede revues spécialisées.

• Échanger avec les différents ingénieurs qualité du groupe,suivre la politique définie et mise en œuvre dans le groupe.

• Établir des relations avec les organismes de contrôle :AFFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des pro-duits de santé) pour l’agroalimentaire…

• Participer à des groupes de travail en France ou au niveaueuropéen, voire international, sur l’élaboration des futu-res normes.

Activités éventuelles

• Accompagner les contacts extérieurs dans le cadre desvisites d’usines.

• Participer à la mise en place d’un logiciel de gestion deproduction ou d’un ERP.

• Manager une ou plusieurs équipes dans le cadre de projetsimportants.

Variabilité des activités

Les activités de l’ingénieur qualité diffèrent selon qu’ilexerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un orga-nisme de prévention et de contrôle :• sur des grands sites de production, il participe active-

ment à l’amélioration des process de production avec leséquipes de production. Il est force de proposition auprèsde celles-ci, notamment en ce qui concerne l’anticipationdes réglementations et des normes dans le domained’activité de l’entreprise.

• dans les PME, les fonctions qualité sont souvent cumu-lées avec la fabrication, la R&D… Le responsable qualitétravaille alors seul et réalise lui-même les contrôles desmatières premières et des produits.

• dans un cabinet d’audit et de conseil en managementde la qualité, le consultant en qualité intervient pour

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 105

INGÉNIEUR QUALITÉ

apporter conseil et expertise sur la mise en œuvre d’unedémarche qualité. Il peut par ailleurs être amené à vérifierla conformité des processus de l’entreprise au regard desdémarches de certification engagées.

Les tâches du responsable qualité varient d’une entreprise àl’autre selon son organisation. Au sein de l’équipe qualité,l’ingénieur qualité est très présent sur le terrain. Il a pourmission de faire remonter les informations de la productionaux responsables qualité. Il assure les contrôles sur les lignesde production, les produits finis et les appareils de mesure.

Le responsable du laboratoire de contrôle réalise descontrôles et des essais sur la sécurité et la conformité duproduit fini. Il vérifie la qualité des pièces à chaque stadede fabrication. Il organise, gère et coordonne, en liaisonavec les responsables d’atelier, les opérations nécessaires aufonctionnement du laboratoire de contrôle dans le respectde la réglementation.

L’ingénieur qualité intervient directement sur l’améliorationdu fonctionnement des process de l’entreprise. Ainsi, cescadres doivent connaître des référentiels plus spécifiques encomplément des référentiels généralistes (ISO…) : parexemple, la norme ISO 22000 ou la norme HACCP sur la sécu-rité des denrées alimentaires dans l’agroalimentaire, OHSASsur le management environnemental, ou ISO TS 16949 dansl’automobile…

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans ledomaine d’activité de l’entreprise.

• 3e cycle universitaire (Master) en management de la qualité.• 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisé dans

le domaine d’activité de l’entreprise, complété par une for-mation qualité dispensée par un organisme de formation.

Durée d’expérience

Ce poste est ouvert aux jeunes diplômés.

Compétences techniques

• Connaissances générales en sciences (chimie, physiolo-gie, biologie, physique, électricité, etc.) afin de compren-

dre les composantes du produit et les données scientifi-ques liées aux tests et contrôles.

• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :organigramme, métiers… pour mettre en évidence les dif-férents leviers d’actions de la politique qualité.

• Maîtrise du process de création d’un produit.• Maîtrise des normes et de la réglementation relatives aux

produits développés par l’entreprise.

Personnalité

• Grande rigueur et précision pour s’assurer du strict respectdes normes internes à l’entreprise et de la réglementationen vigueur.

• Excellentes qualités relationnelles pour intervenir auprèsdes clients et communiquer avec les autres services del’entreprise.

• Capacité à travailler en équipe car ce travail s’inscrit dansle cadre des projets globaux de l’entreprise.

• Force de conviction auprès des salariés de l’entreprise lorsde la mise en œuvre d’une démarche de certification.

• Bonnes capacités de négociation pour arbitrer entre lesnouvelles exigences des clients et les contraintes des dif-férents services de l’entreprise (production, achats, appro-visionnement, recherche et développement, commercial).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur R&D• Ingénieur sécurité environnement

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production• Responsable département R&D• Responsable QHSE (Qualité, hygiène, sécurité, environne-

ment)• Autres départements de l’entreprise : bureau d’études,

maintenance, services généraux…

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INGÉNIEUR QUALITÉ

106 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Exemple d’offre

■ Responsable laboratoire de contrôle qualité H/FPontoise (95) 45 à 55 K€/an

Laboratoire pharmaceutique (6 000 personnes, CA :+ 900 M€, 19 filiales de distribution dans 150 pays),recrute pour son site industriel situé à Cergy-Pontoise(95).Rattaché au Directeur Recherche, vous coordonnez lesactivités liées à l’organisation et au fonctionnement d’unlaboratoire de contrôle qualité (environ 25 personnes).Vous avez la responsabilité de la libération des matièrespremières et des produits finis (soins, parfumerie,maquillage). Vous êtes responsable de la mise au pointdes méthodes de contrôles (HPLC, GC, IR, UV).De formation ingénieur, pharmacien ou équivalent, vousjustifiez d’une expérience de 10 ans minimum au sein d’unlaboratoire de contrôle dans la cosmétologie et/ou lapharmacie avec management d’équipe. Vous maîtrisezl’anglais. La connaissance des LIMS (Laboratory Informa-tion Management System) est souhaitée.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur qualité H/FLe Havre (76) 35 à 42 K€/an

Nous sommes leader en Europe dans la conception etfabrication de nacelles de moteurs d’avions (2 600 per-sonnes). Confrontés à de nouveaux défis, nous renforçonsnos ressources dans des domaines tels que l’ingénierie.Rattaché au responsable qualité de l’ingénierie simulta-née, vous êtes le garant de la qualité et vos actions visentà réduire les coûts de non qualité. Vous êtes responsablede :• l’élaboration, soutien et surveillance de la mise enœuvre des règles qualité dans les procédures et del’exploitation des outils de maîtrise des procédés,• la réalisation d’audits internes/externes, le déploiementdes actions quotidiennes de sensibilisation et de forma-tion relatives à l’application des règles qualité.Vous êtes de formation ingénieur qualité, avec 4 ans mini-mum d’expérience dans une fonction qualité généraliste,idéalement en aéronautique. Vous connaissez les outilsd’analyse de risques, maîtrise statistique… L’anglais cou-rant est requis.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable contrôle qualité H/FLe Plessis-Pathé (91) 30 à 32 K€/an

Nous sommes un laboratoire possédant 30 ans d’expériencedans la formulation et la production de produits dermocos-métiques (170 personnes, CA de 18.1 M€). Notre groupe réa-lise une forte expansion, tant en France qu’à l’international.Rattaché au responsable qualité, vous supervisez, gérez etdéveloppez le pôle contrôle qualité. Vous managez uneéquipe de 4 personnes, gérez les libérations de lots, main-tenez et améliorez le système qualité. Votre sens du contactvous permet d’être une interface efficace avec les servicesachats, production, logistique, affaires réglementaires etnos fournisseurs.Ingénieur chimiste ou équivalent, vous avez au moins2 ans d’expérience dans un poste similaire. Votre motiva-tion et votre implication seront indispensables à la réus-site dans ce poste.Source : Apec

À voir aussi

■ La fiche Fonctions. Collection Métiers

• Méthodes, contrôle, qualité

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ La fiche JD - 1er emploi. Collection Métiers

• Ingénieur qualité

■ Les Référentiels des métiers cadres

• Les métiers de l’agroalimentaire

• Les métiers de l’informatique

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

Page 109: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 107

INGÉNIEUR QUALITÉ

■ TÉMOIGNAGE

■ Thanh Nam Pham

Responsable qualité, Dassault Aviation

« Je suis l’interlocuteur qualité durant toutes les phasesde fabrication d’un avion. »

Thanh Nam Pham est diplômé de l’École nationale supé-rieure de l’aéronautique et de l’espace en 2001. Il est alorsembauché chez Dassault Aviation comme ingénieur d’essaiset devient responsable qualité en 2004. « Après cette expé-rience en R&D, je voulais occuper une fonction plus proche despréoccupations du client. »

Groupe international, Dassault est un constructeur d’avionscivils et militaires qui emploie 12 000 personnes dans lemonde. Thanh Nam Pham travaille au sein de l’équipe pro-gramme Falcon, qui assure la maîtrise d’œuvre d’avions d’affai-res. Rattaché au responsable du service de la « direction géné-rale de la qualité totale », il est chargé d’assurer le maintiende la qualité d’un modèle d’avion. « Mon rôle consiste à assurerla livraison d’un avion en conformité avec toutes les exigencesde qualité définies par le client et la législation. »

Le processus qui consiste à construire un avion chez Das-sault s’appelle un programme. Chaque modèle d’avion estconstruit en mode projet. « Je suis l’interlocuteur spécialisédans les problèmes de qualité sur un programme : de laconception de l’avion à son développement, en passant par laproduction. Je coordonne l’ensemble des actions ayant trait àla qualité sur un modèle d’avion. À toutes les phases deconstruction, je dois m’assurer que les procédures de qualitésont respectées et cela, en accord avec les contraintes techni-ques, budgétaires et de délais. Le produit final doit êtreconforme aux normes de qualité et de sécurité fixées par lalégislation et le cahier des charges initial. Mes objectifs sontd’assurer la sécurité des vols et la satisfaction du client. »

Le rôle de Thanh Nam Pham est aussi de répondre auxdemandes des acteurs du projet comme le bureau d’études,un établissement de production ou un sous-traitant.« Quand un problème de qualité est détecté, je dois rapide-ment mettre en place des actions correctives. En lien avec nosexperts techniques et le service qui a fait remonter l’informa-tion, je fais une expertise et une synthèse du problème. Pourcela, je suis souvent amené à me déplacer pour rencontrer mesinterlocuteurs et observer le problème sur place. Après avoiranalysé la situation, j’effectue des recommandations et jedéploie les solutions adaptées. Par exemple, quand un pro-blème qualité est détecté sur un équipement ou sur une pièce,j’analyse l’origine du défaut. Je mets alors en place toutes lesactions possibles pour faire reproduire la pièce en conformitéavec les normes de qualité définies préalablement. »

L’aspect relationnel est primordial dans son métier. « C’estun travail d’équipe. Je passe beaucoup de temps au télé-phone, en réunion et en déplacement. Il faut connaître par-faitement l’organisation de l’entreprise (fonctionnement desservices et connaissance des métiers) pour pouvoir faire appelau bon interlocuteur. Je dois aussi être capable de communi-quer avec des personnes travaillant dans des services et desdomaines techniques très différents. » Il souligne égalementl’importance de la langue anglaise, qu’il pratique quotidien-nement.

Parmi les qualités nécessaires pour exercer sa fonction deresponsable qualité, Thanh Nam Pham cite la curiosité et lacommunication. « Au-delà de l’esprit de rigueur inhérent à lafonction, il ne faut pas avoir peur d’aller au devant des gens.Je dois créer mon propre réseau de contacts au sein de l’entre-prise et instaurer avec chacun d’entre eux une relation deconfiance. C’est la clé qui me permettra de collaborer aumieux avec ces personnes pour mettre en œuvre les démarcheset les meilleures solutions qualité. »

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N°11 - RESPONSABLE QUALITÉ-HYGIÈNE-SÉCURITÉ-ENVIRONNEMENT (QHSE)

RESPONSABLE QSE, HSE, RESPONSABLE GESTION DES RISQUES INDUSTRIELS, INSPECTEUR HSE, CHARGÉ DE PRÉVENTION ET DE SÉCURITÉ.

Le responsable QHSE a pour mission de réduire et de contrôler les risques industrielsau sein d’une entreprise. Dans ce cadre, il est garant de l’environnement de travail dessalariés et du site de production.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 75 K€.

■ Entreprises industrielles qui disposent de sites de production indus-trielle en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéro-nautique, agroalimentaire, énergie, chimie, plasturgie, textile, minier… ayant des installations classées (Seveso, ICPE).

■ Organismes publics de prévention et de contrôle, par exemple l’Ins-pection du travail, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), les Directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (Drire)…

■ Directeur général■ Directeur technique■ Directeur d’usine■ Ingénieur en maintenance industrielle

■ Directeur technique■ Responsable/Ingénieur

production■ Ingénieur qualité■ Ingénieur sécurité

environnement

■ Ingénieur process méthodes■ Acheteur industriel■ Responsable logistique■ Directeur des ressources

humaines■ Organisations syndicales

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RESPONSABLE QHSE

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■ LE POSTE

Activités principales

Définition de la politique QHSE

• Définir les objectifs en matière de qualité et de préventiondes risques industriels en fonction du contexte réglemen-taire (cadre législatif, labels et certifications obtenus) etdes orientations de la direction générale.

• Apporter un support opérationnel à l’ensemble des dépar-tements internes afin de garantir la conformité des instal-lations et des process au regard des exigences de qualité,d’hygiène et de sécurité, de la réglementation.

• Négocier avec la direction de l’usine les ressources néces-saires (humaines, techniques, financières, délais) pour lamise en œuvre de cette politique.

• Réaliser une veille permanente sur les évolutions de laréglementation relative à la qualité, l’hygiène, la sécurité,l’environnement et aux conditions de travail.

• Faire une analyse et une synthèse de documents juridiquespour traduire la réglementation et les normes en instruc-tions et en actions réalisables (système de managementQHSE).

Élaboration d’un programme d’actions

• Établir les indicateurs de qualité, d’hygiène, de sécurité etd’environnement pour réaliser des audits par les services.

• Mettre en œuvre un programme d’amélioration de la qua-lité (process/produit) avec le management opérationnelsur les sites de production (charte, indicateurs…).

• Analyser les risques relatifs aux salariés, à l’équipement detravail, au produit et au site de production : maladies pro-fessionnelles, accidents, malfaçons, pollution environne-mentale, transport de matières dangereuses…

• Effectuer des recommandations auprès des différents ser-vices concernant la conception des postes de travail, lechoix des équipements, la définition des méthodes et pro-cess.

• Élaborer un programme d’actions : prévention des situa-tions à risque, amélioration des process existants…

• Prendre en compte des avis de danger énoncés par les opé-rationnels, mener des enquêtes après des accidents pouren déterminer les causes (accidents du travail, environne-mentaux…).

Mise en œuvre et suivi du plan d’actions en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement

• Concevoir des outils spécifiques (imprimés, supports deformation, équipements de protection individuelle…) à

destination des services internes pour faciliter la prise dedécision, assurer la traçabilité et fiabiliser les procéduresde sécurité.

• Superviser la mise en œuvre du plan d’actions (accueil desreprésentants des organismes vérificateurs ou certifica-teurs, sécurité des chantiers, interventions de partenairesexternes : sous-traitants, prestataires, pompiers…).

• Vérifier les installations et leur conformité en réalisantdes visites de contrôle des équipements et produits, et eneffectuant des analyses chimiques dans l’environnementproche du site de production.

• Réaliser des bilans statistiques, analyser et exploiter lesrésultats du plan d’actions par rapport aux objectifs défi-nis en amont.

Formation interne et animation des partenariats liés à la prévention

• Concevoir et animer en interne des actions de formation,pour sensibiliser les équipes à la prévention des risques.

• Diriger avec le chef d’établissement les réunions duComité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail(CHSCT) et organiser des groupes de travail sur la réduc-tion des risques.

• Animer un réseau de partenaires extérieurs : médecine dutravail, experts d’assurances, préfecture, mairie, Drire,Ddass, INRS, etc.

• Répondre aux demandes des autorités de régulation : déli-vrance de documents techniques, remise de dossiers admi-nistratifs, etc.

• Accueillir les organismes vérificateurs et certificateurs lorsd’audits et/ou de visites de contrôle.

• Rédiger des demandes d’habilitations et d’autorisations àdestination des organismes publics.

Activités éventuelles

Si l’entreprise n’est pas certifiée, le responsable QHSEpeut prendre en charge les dossiers de certification et delabellisation. Dans ce cadre, il devra mener une veille surles évolutions des normes et de la réglementation (qualitéde service industriel, management environnemental,santé…).

Variabilité des activités

Les activités du responsable QHSE diffèrent selon qu’ilexerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet ou d’un orga-nisme de prévention et de contrôle :

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RESPONSABLE QHSE

• sur des grands sites de production, il participe active-ment à l’amélioration des process de production avec leséquipes concernées. Il est force de propositions notam-ment en ce qui concerne l’anticipation des réglementa-tions et des normes dans le domaine d’activité del’entreprise. Il peut également être dédié à une problé-matique en particulier telle que la prévention des ris-ques de sécurité ou la gestion des risques environne-mentaux d’un site de production. Dans le cadre deprojets importants (produit, process), il peut égalementêtre amené à manager une équipe de plusieurs ingé-nieurs sécurité environnement ainsi que des ingénieursqualité.

• dans des structures de petite taille, c’est le responsablemaintenance, responsable production, directeur techni-que ou le directeur de l’usine qui assure les missions QHSE(qualité, hygiène, sécurité et environnement).

• au sein d’un organisme de réglementation ou de cer-tification, le responsable QHSE participe à la définitiondes normes (Qualité, hygiène, sécurité et environne-ment) qui encadrent le processus de fabrication des pro-duits. Il veille au respect de la réglementation par lesentreprises (visites de contrôle, conseils de préven-tion…). Au sein d’organismes certificateurs, il valideplus spécifiquement l’adéquation à un label qualité (ISO,Afnor, NF, Afaq…) ou à des normes (ISO 9000 : 2001,OHSAS 18000…).

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans ledomaine d’activité de l’entreprise.

• 3e cycle universitaire (Master) scientifique, spécialisédans le domaine d’activité de l’entreprise, complété parune formation QHSE ou HSE dispensée par un organismede formation.

• Diplôme universitaire de technologie QHSE ou HSE.• 3e cycle universitaire (Master) maîtrise des risques indus-

triels ou management de la qualité dans le domaineindustriel.

Durée d’expérience

Ce poste s’adresse surtout aux cadres bénéficiant d’uneexpérience minimum de deux ans sur des postes d’ingénieuren environnement. Il est également ouvert à des cadres dis-posant de trois à cinq ans d’expérience en production.

Compétences techniques

• Connaissances générales en sciences : chimie, physiolo-gie, biologie, anatomie, physique, électricité, etc., afinde pouvoir collaborer avec les différents interlocuteurs del’entreprise.

• Bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :organigramme, métiers… pour connaître les différentsleviers d’actions de la politique HSE.

• Excellentes connaissances de la réglementation relative àl’hygiène, la sécurité, l’environnement et les conditionsde travail.

• Connaissances des normes qualité ISO ou plus large-ment des normes Qualité, hygiène, sécurité, environne-ment (ISO 9001 v 2000, ISO 14000 v 2004, OHSAS18001…).

• Maîtrise des techniques d’intervention d’urgence, notam-ment en secourisme et en incendie.

• Notions essentielles en droit du travail, administratif,urbanisme, santé publique et environnement.

Personnalité

• Grande rigueur pour faire respecter les normes QHSE et lescontraintes réglementaires en vigueur.

• Capacité d’anticipation afin d’adapter les process de pro-duction aux évolutions futures de la réglementation.

• Aisance rédactionnelle pour rédiger les rapports de régle-mentation nécessaires à la mise en production d’un pro-duit.

• Excellentes qualités relationnelles, afin d’assurer l’inter-face avec les différents partenaires internes et externes.

• Capacité à travailler en équipe car ce métier s’inscrit dansle cadre des projets globaux de l’entreprise.

• Bonnes capacités de négociation et force de convictionpour participer aux réunions avec les autorités adminis-tratives.

• Forte capacité d’adaptation afin de travailler avec l’ensem-ble des départements de l’entreprise.

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur Sécurité environnement (SE)• Ingénieur qualité• Ingénieur en maintenance industrielle

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RESPONSABLE QHSE

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Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable de production• Directeur technique• Conseiller technique environnement en organisme profes-

sionnel (syndicat, chambre de commerce…)• Consultant en organisation industrielle

Exemple d’offre

■ Responsable QHSE H/F 30 à 35 K€/anChampagne-Ardennes + variable + véhicule.

Pour un Groupe coopératif céréalier (4 sites, CA de85 M€), parmi les leaders régionaux.Rattaché au directeur général, vous intervenez dans lesdifférentes sociétés et branches du groupe : mise en appli-cation des réglementations nationales de sécurité, envi-ronnement, qualité, suivi du document unique de préven-tion des risques, formations sécurité et sensibilisation dupersonnel à la prévention, suivi juridique avec les adminis-trations, veille réglementaire. Vous participez aux réunionsCHSCT, définissez et suivez les méthodes de contrôle desproduits finis et matières premières, des moyens de pro-duction et des prestations des sous-traitants. Vous dia-gnostiquez les causes des imperfections et proposez desaméliorations. Vous gérez audits internes/externes etcontrôle de la métrologie.Titulaire d’un DESS/Master SQHE, vous avez 5 ans d’expé-rience minimum en milieu industriel. Personne de terrain,votre expérience vous donne le recul nécessaire pourprendre la charge du poste.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable Qualité/Sécurité/Environnement H/FAngoulême (16) 35 K€/an

Société spécialisée dans la conception et la fabricationd’accessoires pour la menuiserie Aluminium et PVC(85 personnes) recrute dans le cadre de l’accroissement deses activités.Rattaché au directeur général, vous mettez en œuvre lapolitique Qualité (contrôle de la pérennité des certifica-tions), Sécurité (prévention des risques, CHSCT) et Envi-ronnement (coordination des projets auprès des organis-mes spécialisés) au sein de la société.De formation bac + 2 minimum ou ingénieur dans lesdomaines Qualité, Sécurité, Environnement, vous êtespragmatique et disposez de 5 ans minimum d’expérienceen qualité (ISO 9001). Ce poste de contact nécessite desqualités d’animateur, de communication et une fortecapacité à convaincre.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Responsable risques industriels H/FHaute-Savoie 30 à 40 K€/an

Nous sommes une société de décolletage automobile encroissance de 80 personnes.Rattaché au directeur SMI (Système de management inté-gré), vous prenez en charge l’animation et l’améliorationcontinue du système de management des risques liés àl’hygiène, la santé, la sécurité, l’environnement et lasûreté industrielle. Ce poste est particulièrement intéres-sant pour les candidats souhaitant dépasser la dimensionHSE classique avec la sécurisation des activités.De formation bac + 2 minimum avec au moins 3 ansd’expérience terrain HSE en milieu industriel, si possibleen PME, vous êtes reconnu pour votre rigueur, votre auto-nomie et votre investissement professionnel. Par ailleurs,votre sens de l’animation, de la communication et vosaptitudes pédagogiques vous permettent d’occuper ceposte dans sa pleine dimension. La maîtrise de l’anglaisest requise.Source : Apec

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Méthodes, contrôle, qualité

• Maintenance, sécurité

• Expertise, assistance technique

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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RESPONSABLE QHSE

■ TÉMOIGNAGE

■ Éric Leproust

Responsable HSE, Alpine Renault

« Mon rôle est d’optimiser les conditions de qualité,d’hygiène, de sécurité et d’environnement au sein del’usine. »

Diplômé d’un BTS électrotechnique, Éric Leproust commencesa carrière en tant que technicien dans un bureau d’études.Puis il décide de reprendre ses études et suit une formationau Centre d’études supérieures industrielles (Cesi) ; il obtien-dra son diplôme d’ingénieur en 1994. Il est alors recruté parRenault en tant qu’ingénieur en bureau d’études. En 1998, lasociété lui propose de mettre en place la certification ISO14001 à l’usine d’Alpine Renault. Après l’obtention de cettecertification deux ans plus tard, il devient le responsable HSEdu site de production. « J’apprécie la diversité des personnesavec lesquelles je suis en contact : la totalité des services del’usine, les administrations publiques, les prestataires… Monaction est transverse à tous les champs d’activité de l’usine. »

Alpine Renault est une filiale du groupe Renault. Basée àDieppe, l’usine de fabrication des modèles de la marquecompte environ 400 salariés. Éric Leproust est rattaché auchef des services techniques du site. En adéquation avec lesmoyens financiers et humains alloués par la direction, ilgère les contraintes de sécurité, d’hygiène et d’environne-ment du site. Pour cela, il est secondé par un techniciensécurité qu’il encadre.

« Je dois faire vivre le système environnemental de l’usine quiregroupe l’ensemble des démarches relatives au respect del’environnement. J’étudie les impacts environnementaux del’activité du site. J’effectue un bilan régulier du volume derejets que nous reversons dans l’eau et dans l’air. Je doism’assurer que nous sommes en conformité avec les normesfixées par la réglementation et la certification ISO 14001.Renault a également ses propres orientations en matière deprotection de l’environnement. Pour respecter ce cadre, jedéfinis et mets en place un plan d’actions pour limiter lesrejets dans l’air et dans l’eau, réduire les volumes de déchets,diminuer notre consommation d’énergie… »

Éric Leproust s’occupe également de l’amélioration desconditions de travail des salariés. « En termes de sécurité, lesiège de l’entreprise fixe des objectifs très stricts. Nous devonsfaire en sorte qu’il n’y ait aucun accident. Mon rôle est d’amé-liorer les processus de sécurité dans tous les services. Jem’assure que les procédures de sécurité sont bien respectées :port des équipements de sécurité, précautions d’utilisationdes machines… Pour diminuer les impacts négatifs de l’acti-vité sur la santé des opérateurs, je prends en charge l’amélio-ration de l’ergonomie des postes de travail. Pour cela, je tra-vaille en collaboration étroite avec un kinésithérapeute et lamédecine du travail. Nous réaménageons les postes en pré-vention des maladies professionnelles ou du développementde pathologies. Nous cherchons ainsi à soulager le poids descharges et repensons les gestes et postures de travail. » Parailleurs, Éric Leproust est responsable du transport des mar-chandises dangereuses. Il supervise la vérification de l’équi-pement des camions et leur révision.

Éric Leproust est le principal interlocuteur des organismespublics. « Je suis en relation permanente avec les autoritésde réglementation (Agence de l’eau, Inspection du travail…)et les administrations publiques (mairie, préfecture…). Jeréponds à leurs besoins et à leurs attentes en fournissant lesinformations dont elles ont besoin. » Il est ainsi responsabledes dossiers administratifs (demandes d’autorisations,bilans sanitaires…).

Enfin, une grande partie de son travail consiste à effectuerune veille régulière sur les changements de réglementation.« Je suis le garant des activités de mon entreprise au niveauréglementaire, ma responsabilité personnelle est enga-gée civilement et pénalement en cas d’accident. »

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MÉTIERS LIÉS À L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION

• N° 12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

• N° 13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

• N° 14 - ERGONOME

• N° 15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

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N°12 - CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

CHEF DE PROJET, CONSULTANT EN ORGANISATION INDUSTRIELLE, ORGANISATEUR.

Le chef de projet industriel élabore et met en œuvre un projet lié à la conception ou laréorganisation d’un système de production. Il en assure la gestion technique, adminis-trative et budgétaire depuis la phase de conception jusqu’à sa réalisation.

Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.

Jeune cadre : entre 30 et 40 K€.

Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…

■ PMI.■ Sociétés d’ingénierie et de conseil en organisation industrielle.

NB : Dans une grande entreprise, le chef de projet industriel est géné-ralement basé au siège.

■ Directeur général■ Directeur conseil■ Directeur industriel■ Directeur technique■ Directeur d’usine■ Directeur de la supply chain

■ Responsable/Directeur de production

■ Responsable ressources humaines

■ Ingénieur en maintenance industrielle

■ Responsable achats■ Responsable QHSE■ Ingénieur process méthodes■ Responsable logistique

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CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

118 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Analyse des demandes clients (internes ou externes)

• Répondre à une demande du siège concernant le démarraged’un site, la mise en production d’un nouveau produitindustriel, la mise en œuvre de nouveaux outils (automates,chaîne de montage, ERP…) ou l’amélioration de méthodeset procédés industriels (aide à la définition des besoins,cartographie des process, optimisation des flux, etc.).

• Réaliser ou faire réaliser des études afin de vérifier la fai-sabilité technique et économique du projet.

• Établir et diffuser un cahier des charges auprès des clientsinternes et des fournisseurs pour garantir la faisabilité etla qualité technique des solutions proposées.

• Évaluer et optimiser le temps et les moyens nécessairespour la réalisation des différentes étapes du projet afind’établir un plan global de réalisation.

• Participer à l’élaboration des budgets d’investissement etnégocier les ressources nécessaires (humaines, techniques,financières, délais) en fonction de l’avancement du projet.

• Prévoir les risques pouvant intervenir au cours de la réali-sation.

• Préparer en amont les éléments de chiffrage et/ou de fac-turation.

Organisation et planification

• Structurer le projet (méthodes, outils de pilotage…) etdéfinir les règles de fonctionnement permettant l’exécu-tion des travaux dans les meilleures conditions de délai,de sécurité, de qualité et de coût.

• Assurer la coordination entre les acteurs concernés par leprojet (dans l’entreprise, les différents services, à l’exté-rieur, les fournisseurs ou sous-traitants).

• Organiser et animer des réunions avec les acteurs interve-nant sur le projet afin d’effectuer les choix et l’affectationdes ressources, en fonction des différentes contraintes(techniques, économiques et juridiques).

• Définir avec les collaborateurs du projet les objectifs etles délais de réalisation des différentes tâches (ordonnan-cement des tâches, calendrier prévisionnel).

Pilotage, coordination et suivi

• Superviser et coordonner le travail de l’ensemble desacteurs internes et/ou externes (dont les sous-traitants).

• Rencontrer les différents unités/acteurs participant auprojet, visiter les chantiers, rencontrer les fournisseurs,les partenaires institutionnels…

• Suivre et contrôler le déroulement du projet, l’exécutiondu planning et le respect du budget.

• Assurer l’assistance nécessaire au maintien et à l’amélio-ration de l’outil industriel en termes de productivité et dequalité.

• Rechercher en permanence les évolutions possibles deséquipements dans son domaine pour optimiser le fonc-tionnement des installations (nouvelles et existantes) etprocéder à leur application.

• Animer des points réguliers avec l’ensemble des partenai-res : état d’avancement du programme, suivi du partagede connaissances, validation des résultats…

Contrôle et finalisation du projet industriel

• Analyser les résultats obtenus et ajuster les écarts (entreprévisions et réalisation) qui peuvent exister en menantdes actions correctives.

• Évaluer les aspects positifs ou négatifs du projet (sur lecollectif de travail, sur la tenue du budget ou son surcoût,sur les dépassements de délais, sur la qualité des parte-naires).

• Faire une analyse « des bonnes pratiques » du projet etdes propositions en vue de l’amélioration des projetsfuturs (procédures, calendrier, personnel, partenaires…).

• Assurer le reporting final du travail auprès de la directionindustrielle, et/ou de la direction générale.

• Élaborer des dossiers techniques à destination d’autresservices (qualité, achats, méthodes, maintenance) afin definaliser le projet : références des matières premières,paramètres du process, durée de vie du produit.

Activités éventuelles

En fonction du type de projet, du nombre d’intervenants etde la nature du client, le chef de projet industriel peut sevoir confier des tâches spécifiques ou complémentaires.• Prise en charge de la veille industrielle sur les techno-

logies, les produits ou les process émergents. Selon la taille de l’entreprise ou le département danslequel il évolue, le chef de projet industriel peut êtrechargé en partie, voire en totalité de la veille indus-trielle liée à ses activités. Il peut ainsi être impliquédans la prospection et la sélection de nouveaux fournis-seurs.

• Participation active aux tests en laboratoire de contrôle. En fonction de son degré d’expertise technique et/oufonctionnelle, il peut aussi réaliser les essais d’industria-lisation en lien avec le service production pour apporterdes solutions d’amélioration technique des produits. Il

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 119

CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

peut également être amené à créer lui-même les outils detest et de contrôle.

Variabilité des activités

La taille de l’entreprise et du site de production influe direc-tement sur le positionnement du poste de chef de projet.• Dans les petites et moyennes entreprises, le chef de

projet industriel peut être entièrement responsable dulancement d’un produit. Il devient alors l’interface incon-tournable entre le bureau d’études, la production et lechef de produit.

• Dans les entreprises de taille très importante, il y asouvent plusieurs chefs de projet, chacun ayant la respon-sabilité d’une partie seulement du projet en cours. Selonl’organisation interne de l’entreprise, le chef de projetpeut n’avoir aucun lien hiérarchique avec les collabora-teurs de son projet (ingénieurs production, ingénieur pro-cess méthodes). Ces derniers sont alors rattachés directe-ment au responsable de production ou au départementdes méthodes.

• Dans les entreprises de services et conseils, l’organisa-teur industriel conseille et accompagne les équipes sur lesaspects techniques ou fonctionnels d’un projet industriel(assistance à maîtrise d’œuvre, assistance à maîtrised’ouvrage) ou sur l’accompagnement du changement(communication, formation…).

Lorsqu’il est salarié de l’entreprise, l’organisateur indus-triel peut être chef de projet ou consultant interne. Sesclients sont alors les différents services de l’entreprise enlien avec la production industrielle (fabrication, métho-des…). L’action peut être ponctuelle ou durable avec pourbut d’optimiser le management de l’activité industrielle.Lorsqu’ils exercent en cabinet, les consultants en orga-nisation industrielle peuvent être consultants généralis-tes en management industriel. Ils peuvent être spécialiséspar secteur d’activité (agroalimentaire, automobile…),par outils technologiques (ERP, GPAO, machines…) ou parmétiers (logistique, production…). Leurs attributionsincluent les missions classiques de l’organisateur indus-triel. Ils peuvent également aider leurs clients à se posi-tionner par rapport à leurs prestataires ou leurs fournis-seurs dans le cadre d’un projet industriel (coordinationcommerciale, négociation, planification et répartition desactivités entre le client et ses prestataires…).Selon le degré d’internationalisation de l’entreprise, lechef de projet industriel peut être amené à effectuer denombreux déplacements à l’étranger. Il peut aussi être encharge d’une équipe de collaborateurs de nationalités, etdonc de cultures différentes. La mobilité géographique etle niveau d’anglais deviennent alors des critères détermi-nants.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisées dans ledomaine d’activité de l’entreprise.

• 3es cycles universitaires (Master) techniques spécialisésdans le domaine d’activité de l’entreprise.

• Bac + 4/5 scientifique.

Durée d’expérience

Ce poste requiert une expérience de deux ans minimum. Lespostes de consultant en cabinet ou dans les sociétés d’ingé-nierie peuvent être ouverts à des jeunes diplômés dotés destages significatifs en management industriel (production,logistique, informatique industrielle…). Ils exercent alorssous la tutelle d’un consultant senior.

Compétences techniques

• Solides connaissances des technologies utilisées dans leprojet.

• Très bonne connaissance de l’organisation, du fonctionne-ment et de l’organigramme de l’entreprise pour collaboreravec les bons interlocuteurs.

• Maîtrise des techniques de gestion de projet (expressiondes besoins, planning, cahier des charges…, méthodePert, Gantt, CMMI, 6 sigma…) et des différents outilsassociés.

• Bonnes connaissances des procédés de fabrication et desrègles d’hygiène, de sécurité et d’environnement.

• Connaissance du marché associé au projet industriel afind’adapter le projet aux contraintes du marché et à l’offredes concurrents.

• Compétences managériales pour encadrer et motiver leséquipes, donner les consignes, faire avancer le projet.

• Anticipation pour détecter et évaluer les problèmes pou-vant perturber le bon déroulement du projet et réactivitépour intervenir en conséquence.

• Maîtrise de l’anglais, à l’oral comme à l’écrit.

Personnalité

• Qualités relationnelles et de communication, afin d’ani-mer et mobiliser une équipe de collaborateurs.

• Aisance rédactionnelle pour rédiger des notes techniqueset des rapports sur l’avancement du projet.

• Rigueur et qualités d’organisation afin de définir les prio-rités d’action et l’allocation des moyens.

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CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

120 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Persévérance et bonne résistance au stress car les projetssont souvent soumis à des contraintes fortes (financières,délais).

• Flexibilité car les imprévus sont nombreux.• Force de conviction et argumentation pour convaincre en

interne.• Sens des délais et du résultat afin d’évaluer et d’optimiser

le temps et les moyens nécessaires pour la réalisation desdifférents étapes du projet.

• Capacité d’adaptation afin de collaborer avec l’ensembledes départements de l’entreprise et les partenaires exté-rieurs (sous-traitants, administrations publiques…).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur process méthodes• Ingénieur de production• Ingénieur qualité• Ingénieur en bureau d’études

Évolutions professionnelles (P+1)

• Directeur industriel• Directeur technique• Directeur/Responsable de production• Responsable en maintenance industrielle• Consultant en organisation industrielle• Directeur d’un département conseil/Manager en cabinet

Exemple d’offre

■ Chef de projet industriel H/FValence (26) 31 à 36 K€/an

Une des activités de notre groupe (CA 5 Mds USD, 55 000personnes) fournit dans le monde entier des solutions auxopérateurs de transport public et crée ce poste dans lecadre de son développement.Rattaché au responsable service industrialisation et au seind’une équipe de 6 personnes, vous avez en charge le mana-gement industriel de nos produits : analyse des contraintesindustrielles, optimisation des coûts, définition du scénariode fabrication et déploiement des moyens, validation/choixtechnique des fournisseurs et interface en phase de produc-tion, calcul des coûts prévisionnels en phase d’appelsd’offres.De formation ingénieur électronique ou équivalent, vousavez une expérience de 2 ans minimum dans le domainede la fabrication de produits industriels. La maîtrise del’anglais est impérative.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Chef de projet industriel international H/FOrléans (45) 40 à 60 K€/an

Laboratoire pharmaceutique international (80 % de notreCA à l’international) recrute pour son site industriel pro-che d’Orléans.Vous êtes rattaché au directeur des techniques de produc-tion internationales. Conscient des contraintes liées àl’environnement pharmaceutique, vous êtes amené à :gérer des projets industriels (dimensionnement, planifica-tion, suivi, démarrage) concernant des bâtiments, utilitéset équipements de process, assurer des missions de sou-tien technique auprès de sites internationaux existants etparticiper à l’élaboration de guidelines techniques pourl’ensemble de la direction de production pharmaceutiquedu groupe.De formation bac + 5, ingénieur généraliste, vous avez5 ans d’expérience internationale en projet ou ingénierie.Souvent en déplacement à l’étranger, vous savez êtreautonome et rigoureux. Pragmatique, vous avez la capa-cité de gérer et de coordonner en anglais des projets à dis-tance.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Consultant en organisation industrielle H/FFrance + étranger 37 à 55 K€/an

Nous sommes une jeune société de conseil en organisa-tion, en forte croissance, fondée par d’anciens managersde grands cabinets. Nos clients sont des grands groupesindustriels. Nous les aidons à améliorer la performance deleurs sites de production et de leur logistique.Sous la responsabilité d’un chef de projet, vous participe-rez à des missions complètes d’organisation industrielle,de l’analyse à la mise en œuvre des recommandations, enFrance et à l’étranger. Les investissements en formationsont importants, les perspectives d’évolution rapides. Desdéplacements longs hors Europe sont à prévoir.Ingénieur généraliste de formation, vous avez une expé-rience de 3 ans comme consultant ou en industrie et avezparticipé à des projets d’amélioration de performanceindustrielle.Source : Apec

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CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

■ TÉMOIGNAGES

■ Frédéric Armandon

Chef de projet industriel, Essilor

« Le rôle du chef de projet est de piloter, organiser etcoordonner le projet industriel d’une entreprise. »

Frédéric Armandon obtient son diplôme d’ingénieur Arts etMétiers en 2000. Il est alors embauché comme ingénieur debureau d’études dans un cabinet de conseil. En 2002, il intè-gre Essilor en tant que chef de projet R&D, puis devient chefde projet industriel en 2006. « Je souhaitais compléter mavision de l’entreprise et du process produit. »

Groupe international, Essilor opère dans le secteur de l’opti-que. Frédéric Armandon travaille au sein de l’entité « pres-cription Europe » du groupe qui compte environ 70 person-nes. Rattaché au responsable du service « Projets etlogistique », il est chargé des projets d’industrialisation denouveaux produits et d’amélioration de la productivité dessites de production. « Mon rôle consiste à déployer des solu-tions pour lancer la production d’un nouveau produit et àoptimiser les moyens de production d’une usine. »

Son travail part d’un besoin exprimé en interne par le ser-vice marketing ou par un directeur d’établissement de pro-duction. « Je dois tout d’abord identifier le besoin exact demon client, qui est interne à l’entreprise. Puis je constitue uneéquipe projet regroupant plusieurs de nos experts techniques(des ingénieurs spécialisés dans des domaines très pointus del’optique) et des ingénieurs qualité et production. Dans unpremier temps, nous vérifions la faisabilité technique et éco-nomique du projet. Puis nous établissons et rédigeons uncahier des charges pour poser les conditions et les contraintestechniques, budgétaires et de délais. »

En collaboration avec son équipe projet, Frédéric Armandonpropose des solutions techniques au problème rencontré.« Pour apporter une réponse en cohérence avec le besoinexprimé par le client et les moyens dont disposent les sites deproduction, je m’appuie sur le catalogue technique de monentreprise. Nous pouvons décider de réorganiser des processde production déjà existants ou d’en concevoir de nouveaux.Pour les mettre en œuvre, je peux proposer le réaménagementde machines ou l’achat d’équipements neufs ou d’occasion. »Il négocie lui-même en interne les ressources (humaines,techniques, financières, délais) qu’il juge nécessaires pourla réalisation du projet.

Après avoir obtenu les moyens, il organise et planifie lamise en œuvre. Pour cela, il anime des réunions avec lesacteurs intervenant sur le projet afin d’affecter les ressour-ces. Il définit avec eux les objectifs et les délais de réalisa-

tion des différentes tâches. « Vient ensuite la mise en œuvredu plan d’actions que je pilote. Je dois superviser et coordon-ner le travail de l’ensemble des acteurs internes et externes :équipes de production et logistique, ingénieurs procédés etméthodes, ingénieurs qualité… Mon activité est transverse àl’ensemble des départements de l’entreprise et touche tous leschamps d’intervention. Par exemple, quand nous mettons enplace un nouvel équipement, je dois m’assurer de l’implicationdes techniciens qui vont utiliser ces machines. Je définis desobjectifs, conçois des plannings ; j’identifie également lesbesoins en formation. »

Frédéric Armandon anime des points réguliers avec l’ensem-ble des partenaires pour valider l’état d’avancement du pro-gramme. Il passe un tiers de son temps en déplacement surles sites de production. Une fois le projet achevé, il conçoitet met en place des indicateurs de suivi du projet (finan-ciers, techniques, délais) pour garantir le retour sur inves-tissement conforme à celui exprimé par le client. « Si jem’aperçois qu’il existe un écart entre les prévisions et lesrésultats obtenus, je mène des actions correctives pour réajus-ter le projet. Je suis le garant de la livraison finale du pro-gramme lancé. »

Frédéric Armandon apprécie la diversité de son travail.« J’aime avoir une vision globale d’un projet et être en relationavec des interlocuteurs d’horizons divers. J’apprécie le côtépolyvalent de mon métier. Je dois faire appel à des compéten-ces variées : techniques, managériales et commerciales. »

■ Pierre Lepoetre

Consultant en organisation industrielle, ACPL

« Mon rôle consiste à aider et accompagner mon client àoptimiser sa production. J’interviens en amont lors del’expression des besoins, et plus en aval lorsqu’il s’agit deréorganiser les services liés directement ou indirectementà la production. »

Diplômé en 1986 de l’École des mines de Douai, PierreLepoetre est ingénieur, spécialisé notamment en plasturgie.Après un parcours varié dans les métiers de l’industrie, il estactuellement consultant indépendant en organisationindustrielle. « J’ai été responsable de fabrication, puis res-ponsable méthodes production pendant une dizaine d’années.Puis j’ai évolué dans le conseil pendant cinq ans pour fonderACPL consultant en 2001. »

Ses clients sont pour la plupart des PMI localisées dans larégion de la Somme. « Mes clients appartiennent aux secteursde l’industrie, en particulier la mécanique, la plasturgie, letextile, le conditionnement, le bâtiment ou le bois. Mes pre-miers interlocuteurs sont en général des directeurs de PMI,d’entreprises familiales ou des directeurs d’usines. »

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CHEF DE PROJET INDUSTRIEL

122 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Les interventions de Pierre Lepoetre se décomposent entrois moments phares : la prospection commerciale, l’inter-vention et la fidélisation. « Ma prospection se fait surtoutpar le biais de visites d’entreprises. J’effectue un premier dia-gnostic sur l’organisation industrielle de mon client. À la suited’un contact commercial, je présente mes observations, lessources de dysfonctionnement et les axes d’amélioration pos-sibles. Une fois la collaboration engagée avec le client, j’ana-lyse précisément la demande et je recherche des financementspour réaliser le plan d’actions. Sur le terrain, j’accompagne lesopérateurs pour faire évoluer les process de travail ou lesinterventions sur les machines. »

Pierre Lepoetre est chargé d’assister ses clients lors del’implantation d’une nouvelle organisation : « J’interviens enamont pour anticiper et optimiser les flux de production à veniret adapter la future organisation. Par exemple, je me suis spé-cialisé dans le lancement d’usine lors de la phase d’étude surplans. Lorsque la taille de la structure le permet, je peux êtreamené à organiser un service méthodes au sein d’une usine. Jem’occupe également de l’assistance fonctionnelle lors d’implan-tations de systèmes d’information GPAO ou ERP. »

Ses missions peuvent concerner l’optimisation des coûts etl’amélioration des services existants : « Sur un atelier deproduction, je travaille plus spécifiquement sur l’enrichisse-ment des postes de travail. Mon objectif est double : dévelop-per les compétences des salariés et réduire les causes de non-production. Je les accompagne vers plus d’autonomie :contrôle qualité, prise en charge de la maintenance des ins-tallations et de l’approvisionnement, reporting de l’activité deproduction… Le développement des compétences des équipesm’amène à prendre en charge des actions de formation à lagestion, à la sécurité et à l’ergonomie. »

Le travail de diagnostic de Pierre Lepoetre nécessite unetrès bonne maîtrise des techniques de management indus-triel. « J’analyse des indicateurs tels que le taux de rende-ment synthétique (TRS), le taux d’emploi [utilisation] desmachines, ou la répartition charge/effectifs. J’évalue la flui-dité de l’information au sein des services ou des ateliers :mode d’accès aux données, respect des procédures, résolutiondes pannes, modalités d’organisation… Enfin, j’utilise unepanoplie de méthodes type Amdec, Smed, Kanban pour faireévoluer l’organisation industrielle. »

Il souligne également l’importance des relations humaines etde l’expérience de l’univers industriel. « Il faut avoir une bonneculture générale des métiers et des technologies sur lesquels onintervient. Une certaine ténacité est nécessaire pour faire passerses idées et vaincre les résistances lors de l’intervention. Uneexpérience approfondie est indispensable pour se faire accepterautant par le dirigeant que par ses salariés, d’autant plus que jetravaille sans lien hiérarchique avec eux. Enfin, pour évoluerdans le conseil, il faut également avoir un tempéramentcommercial, nécessaire pour prospecter et fidéliser les clients. »

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Gestion, organisation

• Méthodes, contrôle, qualité

• Projets, affaires

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’agroalimentaire

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 123

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N°13 - INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

INGÉNIEUR AUTOMATICIEN, INGÉNIEUR CFAO, INGÉNIEUR GPAO,INGÉNIEUR GMAO.

L’ingénieur en informatique industrielle intervient pour optimiser les flux d’informa-tion au sein du site de production. Il assure également l’automatisation des tâchesindustrielles pour améliorer le matériel de l’usine et la productivité des ateliers.

Jeune diplômé : entre 25 et 30 K€.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.

■ Entreprises industrielles (aéronautique, télécoms, automobile, phar-macie, chimie, électronique…).

■ Bureaux d’études et sociétés d’ingénierie spécialisés dans le domaine industriel.

■ Sociétés de services et d’ingénierie informatique (SSII), éditeurs de logi-ciels spécialisés dans le domaine industriel.

■ Équipementiers ou prestataires de maintenance industrielle.

■ Directeur de production

■ Directeur technique/industriel

■ Directeur bureau d’études

■ Responsable de la maintenance industrielle

■ Chef de projet industriel

■ Chef d’atelier

■ Ingénieur process méthodes

■ Ingénieur bureau d’études

■ Ingénieur qualité

■ Acheteur industriel

■ Services commerciaux

■ Services après-vente

■ Fournisseurs

■ Sociétés prestataires

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INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

124 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Activités principales

Analyse du besoin

• Spécifier les besoins de l’utilisateur en termes de fonc-tionnalités du produit.

• Étudier la faisabilité technologique des applications.• Élaborer le cahier des charges technique sur la base des

spécifications fonctionnelles, de plans, de schémas, dedonnées constructeurs.

• Décomposer le projet en sous-projets spécialisés parmodules (interfaces homme/machine, automatisation(PLC), ordre de vision…).

Conception et test de l’outil (réseau, automate, logiciel)

• Concevoir les architectures logicielles, réseaux ou systè-mes.

• Programmer et développer les algorithmes de commande(code, bugs, débugs…).

• Réaliser le prototype expérimental et corriger les dysfonc-tionnements.

• Définir les protocoles et les scénarios de tests (plans detests).

• Réaliser les tests unitaires et d’intégration de l’outil avantla mise en production.

• Effectuer la validation fonctionnelle de l’outil et rédigerles rapports de test.

• Rédiger le manuel d’utilisation à destination des utilisa-teurs.

Mise en production et support aux utilisateurs

• Assurer la recette du projet et le suivi de la mise en pro-duction de l’outil.

• Conseiller et accompagner techniquement l’utilisateurdans la prise en main de l’outil.

• Prendre en charge les actions de maintenance (curative oupréventive).

• Assurer le service après-vente par des actions de tiercemaintenance curative ou évolutive (ajout d’instructions,modification de commandes…).

Veille technologique et industrielle

• Suivre dans la presse spécialisée l’actualité et les progrèsen matière d’informatique industrielle (Mesures, Usinenouvelle…).

• Participer à des salons professionnels et des échanges debonnes pratiques (à Paris : ESPACE ELEC, MESUREXPO,Salon européen de la recherche et de l’innovation…).

• Suivre le positionnement des concurrents (analyse desplaquettes commerciales, des produits, visites d’entrepri-ses…).

Management de projet

• Évaluer le degré de faisabilité de l’intervention en fonc-tion des compétences disponibles.

• Planifier les délais et fixer le budget nécessaire à l’inter-vention.

• Veiller à la disponibilité du matériel et affecter les res-sources nécessaires (recours à des prestataires externes,évaluation de fournisseurs…).

• Fixer les objectifs des opérateurs et techniciens.• Suivre l’évolution du projet en fonction des contraintes de

coûts, de qualité et de délais et s’assurer de la livraison.• Piloter les prestataires (SSII…) en cas d’externalisation

de tout ou partie de l’informatique industrielle de l’entre-prise.

• Évaluer techniquement la prestation des fournisseurs enamont d’un projet ou d’un investissement en lien avec leservice achats.

Activités éventuelles

L’ingénieur en informatique industrielle peut égalementparticiper aux processus qualité de l’entreprise. Au quoti-dien, il veille à la qualité du produit/outil qu’il réalise afinde respecter les termes du cahier des charges. Il peut éga-lement s’investir dans l’amélioration du management (ISO9001) en collaboration avec les ingénieurs qualité.Après quelques années d’expérience, l’ingénieur en informa-tique industrielle prendra en charge le pilotage d’un servicedédié. Auquel cas, il sera responsable de l’ensemble des res-sources sous sa responsabilité (approvisionnement en four-nitures, recrutement, gestion du personnel, gestion de bud-gets…).

Variabilité des activités

Le type d’entreprise dans laquelle l’ingénieur en informa-tique industrielle exerce, influe sur son rôle et ses mis-sions.• Chez le client final, l’ingénieur en informatique indus-

trielle évolue essentiellement dans les grosses structures(groupes, grandes entreprises…). Dans un bureau d’étu-

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 125

INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

des, il intervient pour évaluer la faisabilité des projetsd’amélioration de l’appareil de production (machines,logiciels, programmes), voire de réorganisation d’uneligne de fabrication. Dans un service de maintenance,l’ingénieur en informatique industrielle peut intervenirdirectement en assistance technique.

• Chez les prestataires, il peut intervenir en amont lors del’élaboration du cahier des charges technique d’une offrecommerciale. Lorsque le contrat avec le client est conclu,il lui arrive de prendre en charge une partie d’un projet(développement informatique, programmation…). Enfin,en aval, il est chargé du paramétrage de l’outil et du ser-vice après-vente. Il peut se déplacer chez le client pourintervenir directement sur la machine, ou à distance parle biais d’Internet.

Ces ingénieurs peuvent ainsi se répartir entre deux grandsdomaines d’expertise :• L’informatique industrielle. Les ingénieurs en informa-

tique industrielle installent des systèmes d’informationdédiés à la production (GPAO, informatisation des ate-liers…), à la maintenance (GMAO)… et programment leplan de production de l’atelier. Ils sont chargés de définirles architectures de ces réseaux et veillent à leur intégra-tion au sein du réseau de l’entreprise.

• Les automatismes. Les ingénieurs automaticiens définis-sent des architectures et les algorithmes de commandesqui permettent de piloter les machines (tâches à effec-tuer, chronologie des actions…). En lien avec l’ingénieuren informatique industrielle, ils supervisent l’intégrationde ces bases de données au sein du système de GPAO del’atelier ou de l’usine.

De plus en plus, la double compétence est recherchée par lesemployeurs. En raison de l’évolution des technologies, lespostes actuels regroupent souvent ces deux types d’exper-tise sous l’intitulé « ingénieur en informatique industrielleet automatismes ».Enfin, le métier d’ingénieur en informatique industriellepeut être soumis aux rythmes de production des usines. À ladifférence de l’informatique de gestion, il travaille souventen temps réel car un arrêt de machine peut avoir de lourdesconséquences. Ainsi, ces cadres peuvent être soumis à desastreintes le week-end ou la nuit.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs spécialisées en génie informatique ouélectronique, en informatique industrielle, en automatis-

mes, génie logiciel, en architecture système (Ensam, Esie,ESCPI, Epitech, Efficom…).

• Formation universitaire de type bac + 2 (DUT…) à bac + 5(DESS/Master) dans les domaines cités ci-dessus.

Durée d’expérience

L’accès à des postes d’ingénieur en informatique indus-trielle peut être ouvert à des jeunes diplômés disposantde stages significatifs. Une expérience de deux ans peutleur permettre de devenir chefs de projets. Enfin, les pos-tes de responsable de service sont confiés à des cadresplus expérimentés disposant d’environ cinq ans d’expé-rience.

Compétences techniques

• Maîtrise des langages de bases de données (SQL, T-SQL…)ou orientés objets (C, C#, java, ADA, Visual Basic.net, Del-phi, Labview…).

• Maîtrise des langages de développement d’interfaces web(Html, PHP, ASP…), des réseaux (bus ARINC, AFDX, éther-net/CAN…).

• Maîtrise de l’anglais technique indispensable pourcomprendre une documentation ou des interlocuteurs quis’expriment selon des standards internationaux.

• Maîtrise des techniques de base en management afin depouvoir piloter un projet, voire un service suivant laséniorité du cadre.

• Connaissance des méthodes d’analyse d’un projet informa-tique (UML, Merise, Rational Rose…) et de contrôle qua-lité (Pareto, Six Sigma, Ishikawa…).

• Bonnes connaissances techniques en mécanique, automa-tisme, automatique, domotique et électronique…

• Maîtrise de l’anglais et idéalement d’une autre langueétrangère, en particulier lorsque le cadre évolue à l’inter-national.

Personnalité

• Écoute et proximité avec le terrain afin d’améliorer la pro-ductivité et les conditions de travail en fonction desbesoins des utilisateurs.

• Ingéniosité afin de trouver des solutions techniques ouorganisationnelles : interface homme/machine, logiciel,ou amélioration de postes automatisés.

• Mobilité et disponibilité car le poste peut nécessiter denombreux déplacements ou une forte sollicitation du cadre.

• Adaptabilité pour répondre aux besoins des utilisateurs etévoluer chez plusieurs clients.

• Rigueur et organisation pour mener à bien un ou plusieursprojets simultanément.

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INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

126 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Stagiaire - technicien en informatique industrielle, auto-matisme, électronique…

• Ingénieur R&D• Ingénieur d’étude et de développement informatique.• Ingénieur en électronique• Ingénieur système et réseaux

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable maintenance industrielle.• Responsable informatique industrielle et automatisme.• Chef de projet industriel.• Chef de projet informatique.• Architecte technique.• Consultant technique en informatique industrielle.• Chef de produit technique.

Exemple d’offre

■ Ingénieur informatique industrielle H/FPACA 35 à 55 K€/an

Nous sommes un groupe de 8 000 collaborateurs, acteureuropéen incontournable du Conseil et de l’Ingénierie enTechnologies Avancées. Partenaire des grands comptes,nous intervenons sur leurs projets les plus innovants.Rattaché à notre Responsable Business Unit et pour l’unde nos clients, dans le secteur de la biochimie, nousrecherchons un ingénieur en informatique industrielle/automaticien. Dans le cadre de lignes de production, vousréaliserez la programmation et l’analyse fonctionnelle enDelta V et en batch d’automates.De formation ingénieur en informatique industrielle, vousbénéficiez d’une première expérience en programmationDelta V d’Emerson et en batch.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur automaticien H/FMontigny (78) 32 à 40 K€/an

Groupe (450 personnes) spécialisé dans les hautes tech-nologies, intervenant dans la santé, la défense et l’indus-trie recrute au sein d’une de ses activités.Rattaché au responsable d’activité, vous êtes en charge :• de la maintenance/amélioration des lois de pilotage,• du guidage et de la supervision existants,• de la gestion de projets automatiques et aéronautique,• des commandes de sous-systèmes.Vous participez à l’élaboration d’offres commerciales.Ingénieur généraliste avec option automatique, vous êtesdébutant ou avez une première expérience (stages) enqualité d’ingénieur en aéronautique, robotique et si pos-sible spatial et aérodynamique.Vous avez des compétences en mécanique du vol et desconnaissances en Matlab Simulink. Vous avez un très bonniveau d’anglais. Des déplacements en France et à l’étran-ger sont à prévoir.Source : Apec

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Informatique industrielle

• Électrique, électronique

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’informatique

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

Page 129: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 127

INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

■ TÉMOIGNAGE

■ François Xavier Mathieu

Ingénieur en informatique industrielle et automatismes, Automatech

« Je suis chargé de concevoir l’automatisation des machi-nes de production. Je supervise les choix techniques etconseille mes équipes sur les projets en cours. »

François Xavier Mathieu a un parcours universitaire scienti-fique spécialisé dans les domaines électronique, électro-technique et de l’automatique. En 1996, il obtient un DESS(Master) en automatique et informatique industrielle àl’université de Caen. Après un court passage dans l’agroali-mentaire et dans le télétravail, il intègre Automatech en2000 : une entreprise qui exporte des machines pour lafabrication de circuits imprimés à destination du marchéasiatique principalement.

Depuis son arrivée chez Automatech, il exerce d’abord dansle service après vente, puis dans la fabrication de machinessemi-automatiques et la programmation d’automates. « Ausein du bureau d’études du site de production, j’ai démarréma carrière comme ingénieur puis responsable de la partieinformatique industrielle d’un projet. J’occupe aujourd’hui lafonction de responsable du service informatique industrielleet automatismes. »

François Xavier Mathieu a pour mission de superviser la réa-lisation de la partie automatisée des appareils de produc-tion. « Sur une machine, l’informatique industrielle concernel’animation de mouvements de pièces, alors que le domainedes automatismes est beaucoup plus lié au séquencement dela machine. »

Pour cela, il pilote et suit les projets menés par ses équipes :création de logiciels, amélioration de programmes ou demachines automatisées… « Mon rôle consiste à réceptionnerles nouveaux projets puis à les étudier et à en évaluer le coût.Il s’agit soit de création de produit, soit d’amélioration sur lematériel existant. Le projet étant planifié dans le temps, jedois suivre son avancée dans le respect des contraintes dequalité et de délais. Je veille ensuite à l’actualisation d’unebase de données contenant toutes les versions des program-mes des machines vendues. J’interviens également en qualitéd’expert pour conseiller mes collaborateurs ou le service après-vente lorsqu’ils rencontrent un problème technique. »

Son expertise de l’informatique industrielle et des automa-tismes est également mobilisée en matière de veille techno-logique ou lors d’achat en matériel (renouvellement delicence de programmes, développement logiciel…). « Jesuis chargé d’évaluer les offres des fournisseurs et des presta-taires sur le plan technique. Après les tests, j’évalue la fonc-tionnalité des produits qu’ils proposent et les mets en compé-tition au niveau des coûts. J’estime le budget et les frais àprévoir afin de les transmettre au service des achats quis’occupe de la négociation sur les prix. La veille technologiqueimpose de se documenter régulièrement par le biais de lapresse spécialisée ou de se déplacer sur des salons profession-nels. »

Une grande partie de son temps est consacrée à la gestiondes ressources humaines de son service. « Mes responsabili-tés de manager d’équipe m’amènent à prendre en charge cer-tains aspects de la gestion des ressources humaines. Je doispar exemple tenir compte des aspirations professionnelles dechacun, et mettre en place une politique de développementdes compétences. Je gère les congés et pilote l’ensemble duprocess de recrutement, notamment la validation techniquedes candidats. Tout au long des projets, je m’occupe del’affectation des ingénieurs sous ma responsabilité en fonc-tion de leur charge de travail et de leur expertise. »

Enfin, par rapport à ses débuts de carrière, il soulignel’importance de plus en plus grande accordée à la maîtrisedes coûts de production et au management. « Nous sommesune société exportatrice, dépendante de l’évolution de l’europar rapport au dollar. Pour ne pas perdre de parts de marchépar rapport au Moyen-Orient ou au Japon, je dois réduire lescoûts de notre matériel de production, améliorer les méthodesde travail et débarrasser nos produits de leurs fonctionnalitésles moins utiles. Cette évolution implique un suivi plus rigou-reux des budgets d’investissement et un lien beaucoup plusétroit avec les services commerciaux et après-vente. »

François Xavier Mathieu est à l’interface entre l’informatiqueet la mécanique. « Il faut posséder un très bon bagage tech-nique dans le domaine de l’électronique ou de l’informatiqueindustrielle pour s’adapter au poste. Par contre, au quotidien,il faut savoir faire preuve de pragmatisme : élaborer un pro-gramme ou un mouvement de pièce ne s’improvise pas. Lacuriosité vis-à-vis de la mécanique et des métiers de la pro-duction est indispensable car ce sont des domaines auxquelsnous sommes très liés. »

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Ergo

nom

e

N°14 - ERGONOME

CONSULTANT EN ERGONOMIE, INGÉNIEUR ERGONOME.

L’ergonome cherche à optimiser la situation de travail des équipes de production. Ilrecherche la meilleure adéquation possible entre les contraintes de l’appareil de pro-duction, le mode opératoire et le respect de la réglementation (sécurité, hygiène,santé…).

Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 70 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéronautique, agroalimentaire, chimie, plasturgie et mécanique…

■ Cabinet de conseil en ergonomie ou en organisation.■ Organisme public ou parapublic (réseau ANACT…).

■ Directeur général

■ Directeur cabinet conseil

■ Responsable ressources humaines

■ Responsable HSE

■ Responsable projet

■ Directeur d’usine■ Directeur/Responsable/

Ingénieur de production■ Directeur technique■ Responsable maintenance

industrielle■ Acheteur industriel

■ Responsable QHSE■ Ingénieur process méthodes■ Responsable logistique■ Médecine du travail■ Inspection du travail■ Chef d’atelier

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ERGONOME

130 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Les activités principales

Identification et définition du besoin client

• Répondre à une demande client concernant la création oul’amélioration d’un produit, d’un poste ou d’un environne-ment de travail.

• Aider la direction générale et les différents services del’entreprise à établir des définitions de poste.

• Participer aux études de faisabilité technique du projet ouproduit, via l’élaboration du cahier des charges.

• Proposer des méthodologies adaptées : étude qualitativeet/ou quantitative (chiffrage, comptage des fréquences,répétitions…).

• Négocier les ressources nécessaires (humaines, techni-ques, financières, délais) pour la mise en œuvre et le suividu plan d’actions…

Recueil des données

• Observer des opérateurs en situation de travail pour décou-vrir les causes réelles de dysfonctionnement ou de gêne.

• Conduire des entretiens individuels ou animer des réu-nions pour échanger sur les problèmes rencontrés et lesaméliorations possibles.

• Élaborer et administrer des questionnaires ou faire passerdes entretiens (individuels ou collectifs…).

• Utiliser des outils spécifiques tels que la vidéo et la prisede photos pour pouvoir étudier précisément les postures,gestes, attitudes et déplacements.

• Recueillir des éléments physiques (volume sonore, poidsde charge, luminosité, postures, gestuelles...) etpsychologiques (stress, ambiance de travail…) qui per-mettront d’élaborer le diagnostic.

Établissement du diagnostic et des préconisations

• Étudier l’ensemble des informations recueillies et synthé-tiser les informations afin d’en extraire des informationspertinentes.

• Rechercher des solutions en matière de conditions de tra-vail, de confort des opérateurs ou de facilité d’exécutionà destination du personnel et de la direction.

• Élaborer des simulations, maquettes et prototypes d’ins-tallations ou de produits.

• Présenter des préconisations au client : réorganisation ouenrichissement des postes de travail, conseil sur desinvestissements à effectuer…

• Diffuser les travaux : publication de rapports d’expertise,présentation aux acteurs concernés (direction, salariés,représentants du personnel…).

• Effectuer une veille scientifique : recherche documen-taire, participation à des conférences scientifiques, lec-ture de revues spécialisées…

Mise en œuvre des améliorations et suivi du plan d’actions

• Adapter au mieux les postes de travail aux capacités etcompétences des personnes (modification des postures).

• Faire appliquer les normes existantes sur les conditionsd’hygiène et de sécurité.

• Choisir le matériel neuf, adapter les évolutions des équi-pements de protection ou la réorganisation de la chaînede production.

• Concevoir ou effectuer des préconisations d’achats d’équi-pements et d’appareils de protection.

• Organiser des actions de formation, améliorer les noticesd’utilisation.

• Prévenir les risques d’accidents, le développement depathologies et de maladies professionnelles en sensibili-sant les équipes sur les bonnes postures (trouble musculo-squelettiques…).

Les activités éventuelles

L’ergonome peut participer à des colloques ou des salonspour échanger sur les meilleures pratiques en matièred’ergonomie. Les ergonomes, suivant leur pratique, peuventégalement assurer des cours au sein d’organismes de forma-tion (universités, écoles d’ingénieurs…) ou en entreprisessur les thèmes de la prévention des risques notamment(TMS : Troubles musculo-squelettiques…).

Variabilité des activités

Les spécialités de l’ergonome sont très nombreuses : ellesenglobent autant le fonctionnement des machines quel’organisation ou l’individu. Ainsi, l’ergonome pourra s’ins-crire dans les domaines de la santé, la sécurité, le handicap,la médecine du travail. Il peut également intervenir dans lesdomaines de la sûreté, de la fiabilité des machines, del’aménagement de l’espace ou de l’architecture par exemple.Le métier d’ergonome varie selon le type d’employeurs :

• au sein des grandes entreprises industrielles ayantplacé la production au cœur de leur activité (textile,métallurgie, aéronautique…), l’ergonome peut dépendred’un bureau d’études, d’un service R&D ou d’un service RH.Dans ce contexte, son activité correspond à un travail defond et de suivi tout au long de l’année, mais doit égale-

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 131

ERGONOME

ment répondre précisément à des demandes exprimées pardes utilisateurs ou des directions métiers. Son travail serapproche ainsi de celui d’un consultant interne et s’ins-crit autant dans une activité curative que préventive.

• dans le conseil, l’ergonome va travailler pour différentstypes de clients. Il agit principalement en réponse à unbesoin identifié par une entreprise cliente et tente d’yrépondre, lui-même, sous des contraintes de coût, de qua-lité et de délais. Il doit également accepter que ses pré-conisations ne soient pas toujours suivies ; il s’agit làd’une des limites du conseil. N’étant pas présent au seinde l’entreprise de façon durable et permanente, il n’a pasles moyens d’agir de façon préventive toute l’année. Parailleurs, son action peut englober également une compo-sante commerciale pour fidéliser ou prospecter de nou-veaux clients.

La place et l’action de l’ergonome dépendent également deson rattachement dans l’entreprise :• s’il dépend de la direction industrielle (direction géné-

rale dans les PMI, directeur technique dans les grandsgroupes), il aura davantage d’impact et ses missionsauront tendance à s’inscrire dans la durée (démarche pré-ventive, accompagnement en amont…).

• en cas de rattachement à l’encadrement intermédiaire(responsable de production…), plus tourné vers l’opéra-tionnel, il s’inscrira davantage dans une démarche cura-tive. Il fera évoluer l’appareil ou les méthodes de produc-tion à la suite d’un constat d’accidents, de malfaçons oude chute de productivité. Ses actions sont de courte duréeet concernent la modification d’un outillage, l’adaptationd’une machine ou d’un outil…

Enfin, le positionnement de l’ergonome varie selon lemoment d’intervention dans un projet :• en maîtrise d’œuvre lors de la phase de conception des

postes de travail : essentiellement concentrés sur laphase d’études et de propositions de solutions en lienavec le bureau d’études et les services R&D, ces postessont destinés principalement à des ergonomes seniors.

• en maîtrise d’ouvrage, en phase aval : ces missions sontplus généralement destinées à des cadres juniors. Ils sontalors chargés d’aménager et d’implanter les solutions pro-posées sur le site de production.

■ LE PROFIL DES CADRES

Diplômes requis

• Master en ergonomie.• Master en sciences cognitives et ergonomie.• Master psychologie du travail, mention ergonomie.

• Master sciences humaines et sociales, mention ergonomie.• Master sciences de la vie, biologie, mention ergonomie.• Écoles d’ingénieurs généralistes avec une spécialisation

en ergonomie…

Compétences techniques

• Bonnes connaissances en psychologie, sociologie, organi-sation du travail, informatique, physiologie…

• Connaissances des différentes contraintes de production :rythme horaire, gestes et postures, ambiance de travail,attention, pénibilité…

• Bonnes connaissances du fonctionnement global d’uneentreprise et des différents métiers qui la composent.

• Connaissances des process industriels, de l’organisationde l’entreprise…

• Maîtrise des techniques de recueil de données et traite-ment statistique des données.

• Connaissances de la législation en matière de sécurité,d’hygiène, de conditions de travail mais également endroit social et en sécurité sociale.

Durée d’expérience

En cabinet comme en entreprise, ce poste est ouvert aux jeunesdiplômés, disposant de stages significatifs en ergonomie.

Personnalité

• Très bonnes qualités de communication et d’écoute afinde bien cerner les enjeux du projet et de créer un climatde confiance avec l’ensemble du personnel de l’entreprise.

• Sensibilité commerciale, car le consultant en ergono-mie intervient en tant que prestataire et doit garder àl’esprit une relation commerciale avec son client.

• Bonnes capacités de négociation et force de convictionpour impulser des changements (nouveaux procédés defabrication, réaménagements du site…).

• Fortes capacités d’adaptation et résistance aux pressionscar l’ergonome est en contact avec une population trèshétérogène, de la direction générale aux opérateurs dechaîne en passant par les ingénieurs.

• Forte disponibilité car l’activité implique des horaires irré-guliers, des déplacements fréquents sur le terrain pourrecueillir les informations.

• Curiosité et capacité d’observation pour saisir l’informa-tion en situation (geste, posture…), comprendre les stra-tégies en place et établir un diagnostic.

• Sens du concret et pragmatisme dans les solutions proposéesafin de faciliter leur mise en œuvre et être proche du terrain.

• Capacité à trouver des solutions innovantes ou à faireémerger des propositions.

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ERGONOME

132 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Psychologue du travail• Médecin du travail• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur en informatique (dont informatique indus-

trielle)

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable QHSE• Chef de projet industriel• Consultant en ergonomie (en libéral)• Responsable développement RH (dans le cadre d’un projet

industriel)• Responsable d’un cabinet de conseil

Exemple d’offre

■ Ergonome H/FÉtampes (91) 50 à 65 K€/an

Nous sommes experts dans la conception, la production etla livraison de six modules majeurs du véhicule. Avec10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 60 000 pro-fessionnels répartis dans 28 pays, nous sommes l’un desleaders mondiaux de l’équipement automobile.Rattaché à l’activité Sièges d’Automobile, vous êteschargé de capitaliser la connaissance en ergonomie (ani-mation du réseau fonctionnel, diffusion d’outils d’évalua-tion en ergonomie, rôle d’expertise pour les sites de pro-duction mondiaux de l’activité) et de contribuer àl’intégration systématique de l’ergonomie dans la concep-tion des produits et moyens (R&D, programmes).De formation bac + 5 en ergonomie, vous avez 7 ansd’expérience minimale en environnement industriel (auto-mobile de préférence). Apte à travailler en réseau et àl’international, vous êtes totalement bilingue anglais.Source : Apec

À voir aussi

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers des ressources humaines

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 133

ERGONOME

■ TÉMOIGNAGE

■ Jean-Charles Dodeman

Consultant en ergonomie, Action Ergo

« Je dois comprendre les situations de travail pour propo-ser des améliorations des outils de production ou desméthodes de travail. En conception, je dois être capabled’anticiper le comportement de l’utilisateur par rapportaux solutions techniques envisagées. »

En 1996, Jean-Charles Dodeman obtient un DESS (Master)en psychologie du travail. Consultant indépendant en ergo-nomie les premières années de sa carrière, il côtoie l’universindustriel chez Air Liquide (expertise sur les impacts d’unprojet de réorganisation), PSA Peugeot Citroën (conceptiond’une méthode d’analyse de la tâche du conducteur) ou chezDegrémont Suez (co-conception de bâtiments et ouvragesdans les projets architecturaux). Il fonde le cabinet ActionErgo en 2006 à Paris.

Jean Charles Dodeman est l’interlocuteur des responsablesde production, méthodes et ressources humaines. « J’inter-viens en curatif comme en préventif sur des problématiquesd’optimisation des situations de travail et de gains de produc-tivité. Mon objectif est d’articuler confort de l’utilisateur etimpératifs de production : coûts, qualité, délais… »

En tant que consultant, il doit fournir une réponse opéra-tionnelle au besoin d’un client en ergonomie du travail(usage du salarié) ou en ergonomie produit (usage du clientfinal). « On me contacte à la suite de plaintes, de constats desituations à risques, ou en raison de la préoccupation socialede l’entreprise cliente. Plus en amont, lors du développementde projets industriels, j’apporte mon expertise dès la concep-tion des postes de travail ou d’un nouveau procédé technique.Plus j’interviens tôt dans le processus d’organisation, plusmon travail est pertinent et rentable pour l’entreprise. Réamé-nager coûte souvent plus cher que concevoir. »

Tout d’abord, il traduit le besoin exprimé par son client endémarche d’intervention. « Je fais préciser la demande demon client : je cherche alors à cerner les contraintes d’organi-sation, de qualité, voire techniques du problème posé.Ensuite, j’établis une proposition commerciale qui tientcompte de la complexité du problème, des hypothèses de tra-vail retenues et des délais estimés. »

Ensuite, vient la phase de terrain, incontournable pour l’éla-boration d’un diagnostic. « Dans le cadre d’un réaménage-

ment, je dois décrire l’exercice du travail de façon objective.L’observation en situation de travail est très importante, ellepermet de saisir l’ensemble des actions effectuées par les opé-rateurs, consciemment ou non. Je passe beaucoup de tempsdans les ateliers à échanger avec eux. J’écoute leurs commen-taires, observe leurs actions et les conditions dans lesquelleselles sont réalisées (postures, fréquence des gestes, port decharges, etc.). La forme des outils ou des pièces qu’ils mani-pulent est aussi un élément à prendre en compte. »

Jean-Charles Dodeman peut compléter son analyse parl’étude de données sociales ou issues de la production.« J’utilise des indicateurs de production tels que l’analyse desvolumes de production, des taux de rendement synthétiquesou les résultats qualité. Suivant la mission, je me base aussisur des données sociales telles que la pyramide des âges paratelier, par exemple. »

Enfin, le diagnostic établi, Jean Charles Dodeman doit défi-nir des axes d’amélioration. « Je dois accompagner monclient dans la recherche de solutions. Je travaille avec le ser-vice méthodes pour analyser les contraintes et faire réaliserun prototype avec les ingénieurs qui, eux, possèdent lacompétence technique. Une fois ce dernier réalisé, je peuxaccompagner sa mise en œuvre et l’améliorer avec les opéra-teurs pour qu’il corresponde exactement à leurs besoins. Dansle cas d’une réalisation par un sous-traitant, j’aide le client àrédiger un cahier des charges qui tienne compte de toutes lesfonctionnalités de l’outil. »

Pour Jean-Charles Dodeman, le métier d’ergonome a toutesa place à jouer dans un projet d’organisation industrielle.« Un ergonome est capable d’intégrer le comportement et lapsychologie de l’utilisateur, sans privilégier seulement l’aspecttechnique. Il n’a pas de limite dans la proposition de solu-tions. » Ce métier exige d’importantes compétences rela-tionnelles, ainsi qu’un très bon bagage théorique. « Au quo-tidien, il faut que je gagne la confiance de mes interlocuteurs,mais également que je sois force de propositions. Je dois êtrecapable de trouver l’information et de comprendre les causesdes difficultés exprimées. Une excellente formation initiale enpsychologie du travail ou en physiologie est nécessaire, demême qu’une bonne pratique du terrain. Il faut être curieux,avoir envie d’apprendre et se confronter à la technique. »

À terme, Jean-Charles Dodeman envisage de développer soncabinet, mais n’exclut pas, un jour, de créer son propre ser-vice d’ergonomie au sein d’un grand groupe.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 135

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N°15 - INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

RESPONSABLE ENVIRONNEMENT, CONSULTANT EN MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL, INGÉNIEUR EN ENVIRONNEMENT, AUDITEUR ENVIRONNEMENT.

L’ingénieur sécurité environnement intervient dans la conception, la coordination et lamise en œuvre de la politique de l’entreprise en matière d’environnement, de sécuritédes sites industriels et des conditions de travail.

Jeune diplômé : entre 28 et 30 K€.

Jeune cadre : entre 30 et 45 K€.

Cadre confirmé : entre 45 et 55 K€.

■ Grandes entreprises industrielles, en particulier dans les secteurs automobile, électronique, aéro-nautique, agroalimentaire, chi-mie, plasturgie et mécanique…

■ Grands groupes éco-industriels ou de travaux publics.

■ Cabinets de conseil en gestion de l’environnement, sociétés d’ingénierie, bureaux d’études.

■ Cabinets de conseil généralistes disposant d’un département ou d’une compétence en management environnemental.

■ Sociétés prestataires d’audit ou de certification spécialisées en environnement ou sécurité (Bureau Veritas…).

■ Responsable QHSE■ Directeur technique■ Directeur de production■ Directeur d’usine■ Directeur de département conseil (en cabinet de conseil)■ Chef de projet industriel spécialisé en environnement

■ Direction générale■ Ingénieur en maintenance industrielle■ Responsable/Ingénieur de production■ Acheteur industriel■ Ingénieur qualité■ Responsable logistique

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INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

136 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

■ LE POSTE

Les activités principales

Diagnostic du projet de l’entreprise

• Analyser le projet d’aménagement d’un site de production(nouvelles constructions, agrandissement ou transforma-tion d’usine) ou le lancement d’un nouveau produit (inci-dences d’un produit sur l’environnement tout au long deson cycle de vie).

• Définir les objectifs en matière de prévention des risquesenvironnementaux en fonction du contexte réglementaire(cadre législatif, labels et certifications obtenus) et desorientations de la direction générale.

• Apporter un support opérationnel au bureau d’études enterme de conformité des installations ou du produit auxnormes réglementaires environnementales européenneset internationales.

• Effectuer des recommandations auprès des différents ser-vices concernant la conception du site ou du produit, lechoix des équipements ou des matières premières, la défi-nition des méthodes de travail…

• Négocier avec la direction les ressources nécessaires(humaines, techniques, financières, délais) à la mise enœuvre de cette politique.

• Rédiger un rapport d’étude synthétisant toutes les don-nées environnementales (études, calculs… d’impact) etprésentant les différents scénarios de situations à risque.

Mise en place et suivi du projet

• Concevoir des outils spécifiques de sensibilisation (sup-ports de formation, guides de conseils d’utilisationd’équipements, panneaux signalétiques…) à destinationdu site pour fiabiliser les procédures relatives à la protec-tion de l’environnement (gestion de la pollution, amélio-ration du cadre de vie, contrôle des nuisances…).

• Mettre en place des outils de mesure et des indicateurspermettant de pallier aux risques de dégradation del’environnement ou du cadre de vie (consommationd’énergie, volumes des rejets déchets polluants l’air etl’eau…).

• Vérifier les installations et leur conformité en réalisantdes visites de contrôle du site et en effectuant des analy-ses chimiques dans l’environnement proche du site deproduction.

• Réaliser des bilans statistiques de l’activité industrielle etcomparer les résultats aux grilles d’analyse définies enamont (critères, objectifs…).

• Présenter au client une synthèse des actions engagées etdes résultats obtenus.

• Communiquer en interne au sein du siège ou du cabinetde conseil sur le déroulement de la mission et l’évaluationde la satisfaction client.

Animation des relations internes/externes

• Concevoir et animer en interne des actions de formationet de communication, pour impulser une dynamique deréflexion et d’innovation en matière de contrôle desimpacts environnementaux.

• Animer et informer un réseau de partenaires extérieurs :collectivités territoriales, préfecture, mairie, Drire, Ddass,INRS, etc.

• Répondre aux sollicitations des autorités de régulation :délivrance de documents techniques, remise de dossiersadministratifs obligatoires, etc.

• Instruire des demandes d’habilitation après audit du/dessite(s) de production en vue d’une certification.

• Instruire des demandes d’autorisation à destination desorganismes publics.

Veille réglementaire

• Effectuer une veille permanente en matière de réglemen-tation et de certification liée à la sécurité, l’environne-ment et au développement durable (ISO 14000, ISO 19000systèmes QSE, normes OHASS…).

• Définir les procédures de traitement du fonds documen-taire, de recueil des données et le mode de diffusion desinformations.

• Analyser et synthétiser les documents juridiques pour tra-duire la réglementation en instructions et actions réalisa-bles.

• Construire des indicateurs afin de suivre et de mesurer laperformance du processus de veille.

Activités éventuelles

Si l’entreprise n’est pas certifiée, l’ingénieur sécurité envi-ronnement prend en charge les dossiers de certification etde labellisation.L’ingénieur sécurité environnement, au-delà des activitésde contrôle réglementaire, peut également animer desséminaires de sensibilisation en entreprise sur les enjeuxstratégiques et économiques liés au respect de l’environne-ment. Il peut aussi se voir confier une mission de conseil etd’assistance lors de la mise en place des unités opération-nelles de l’entreprise, et avoir en charge la gestion des rela-tions avec les sous-traitants.

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 137

INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

Le consultant en management environnemental peut tra-vailler en amont sur les phases de réponse à appel d’offresen lien avec les équipes commerciales du cabinet. Il apporteun soutien technique à l’analyse du besoin client et auxméthodologies à déployer pour atteindre les objectifsdemandés. Il participe à la rédaction de tout ou partie de laréponse technique du cabinet. Il établit le cahier des char-ges de la mission et assure le suivi commercial. Enfin, unepartie de son temps peut être consacrée au développementcommercial (fidélisation et détection d’opportunitéscommerciales) du cabinet de conseil ou de la société pourlaquelle il travaille.

Variabilité des activités

Elle dépend de la polyvalence de l’ingénieur sécurité envi-ronnement et des missions qu’il gère :• il peut intervenir sur des sujets liés à l’organisation des

process de production. Dans ce cas, son activité se rap-proche de celle d’un consultant en organisation indus-trielle. Il analyse les modes de fonctionnement de l’entre-prise et propose des adaptations pour optimiser lesprocess de production.

• en cabinet de conseil, le consultant en managementenvironnemental a un rôle plus important auprès desentreprises en matière d’audit et de conseil en gestion desrisques de pollution. En effet, pour celles qui ne possè-dent pas de département environnement, elles peuventrecourir à des cabinets conseil pour s’assurer qu’elles res-pectent bien la législation et ainsi minimiser les risquesenvironnementaux. La polyvalence du consultant enmanagement environnemental est plus grande car il inter-vient dans divers domaines industriels et auprès d’entre-prises de tailles très variées.

• dans les industries à risques technologiques majeurs,comme la chimie, son rôle sera plus orienté vers la miseen place de mesures de protection et de prévention, lecontrôle des conditions d’hygiène et de sécurité de tra-vail et l’évaluation des risques d’incidents ou d’acci-dents au niveau du site. Sur des sites de productionclassés à risque (type Seveso), il est en charge du Plande prévention des risques technologiques (PPRT). Dansles industries dites polluantes, les missions de l’ingé-nieur sécurité environnement seront davantage tour-nées vers la protection directe de l’environnement :surveillance des équipements d’épuration ou de traite-ment, contrôle et analyse des rejets liquides et gazeuxissus de la production, gestion de l’élimination desdéchets sur place ou recherche de centres de traitementextérieurs… L’ingénieur sécurité environnement estgénéralement assisté d’une équipe de techniciens etd’ingénieurs qu’il encadre pour des activités techniquesspécifiques.

■ LE PROFIL

Diplômes requis

• Écoles d’ingénieurs généralistes avec spécialisation engestion de l’environnement.

• Écoles spécialisées en agriculture, génie rural, eaux etforêts…

• 3e cycle universitaire (Master) Sciences de l’environne-ment.

• Master de droit, mention droit et gestion de l’environne-ment.

Compétences techniques

• Excellentes connaissances de la réglementation relative àla protection de l’environnement pour s’assurer de laconformité du site de production au cadre législatif envigueur.

• Intégrité et grande capacité d’analyse et de synthèse afinde présenter des dossiers objectifs, argumentés et sansfaille auprès des structures/organismes de financement.

• Bonnes connaissances techniques dans le domaine scien-tifique étudié afin de dialoguer efficacement avec leséquipes opérationnelles du client.

• Compétences en gestion et planification de projet afin debien maîtriser les principes d’évaluation, de chiffrage etde suivi d’un projet.

• Connaissances des normes (14 001 et 18 000) et des tech-niques d’analyse de risques (Amdec, APR, Hazop…).

Durée d’expérience

Ce poste est accessible aux jeunes diplômés mais s’adressesurtout aux cadres bénéficiant d’une expérience minimumde deux ans en production.

Personnalité

• Bonnes qualités de communication et d’écoute afin de biencomprendre les enjeux d’un projet industriel et de créer unclimat de confiance avec la direction de l’entreprise.

• Sensibilité commerciale car le consultant en managementenvironnemental intervient en tant que prestataire et doitgarder à l’esprit une relation commerciale avec son client.

• Forte rigueur, notamment dans la rédaction des dossiersd’autorisation et de certification.

• Curiosité et bonne capacité de synthèse pour effectuer defaçon pertinente une veille réglementaire sur les thémati-ques environnementales et les innovations technologiques.

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INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

138 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

• Aisance rédactionnelle pour rédiger les dossiers dedemande de certification et les rapports de réglementa-tion nécessaires à la mise en production d’un produit.

• Bonnes capacités de négociation et force de convictionpour impulser des changements (nouveaux procédés defabrication, réaménagements du site, etc.).

■ LA MOBILITÉ

Postes précédents (P-1)

• Ingénieur de production• Ingénieur process méthodes• Ingénieur qualité

Évolutions professionnelles (P+1)

• Responsable QHSE• Responsable d’un département au sein d’un cabinet de

conseil spécialisé en management environnemental• Consultant en organisation industrielle• Chef de projet industriel

Exemple d’offre

■ Ingénieur sécurité environnement H/FCher 35 à 45 K€/an

Cabinet de conseil en recrutement spécialisé dans larecherche d’ingénieurs et cadres techniques recrute pourgroupe industriel américain (50 000 personnes) leader surson marché (pompes hydrauliques).Rattaché au responsable qualité sur un site industriel de260 personnes, vous êtes en charge d’animer les systèmesde management environnement et sécurité. Pour celavous menez les audits nécessaires et mettez en place lesactions correctives et préventives identifiées suite à cesaudits. Conseiller technique du site pour les investisse-ments, vous menez les actions de sensibilisation auprèsdes équipes de production et gérez les relations avec lesorganismes extérieurs. Des déplacements sont à prévoir enFrance et en Europe.De formation ingénieur, vous justifiez d’une expériencesimilaire de 2 ans minimum en environnement industriel.Votre connaissance du management des normes ISO14001 et ISO 18000 vous permettra d’être rapidementopérationnel sur ce poste. Autonome, vous êtes reconnugrâce à votre esprit d’équipe et votre goût du terrain.L’anglais courant est exigé.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur environnement confirmé H/FAnnecy (74) 24 à 30 K€/an

Entreprise (290 personnes, 23 agences) recrute pour déve-lopper l’activité énergétique environnementale et sécuritédes installations de fluides.Vous développez les missions relatives aux économiesd’énergie dans les bâtiments neufs ou anciens, dans lecadre de la réglementation ou des labels HPE, vous étu-diez la sécurité des installations de fluides, effectuez desmissions relatives à la HQE et anticipez les missions pou-vant être proposées sur la base des propos du Grenelle del’Environnement.Rattaché au responsable d’agence, vous assurez vos mis-sions en étant épaulé par le Responsable de l’activitéénergétique.De formation ingénieur généraliste (type Esigec, Insa,Mines d’Alès), avant votre spécialisation, vous avez desconnaissances sur la thermique du bâtiment ou êtes prêtà vous investir pour les acquérir. Vous avez 3 ans d’expé-rience minimum en bureau de contrôle.Source : Apec

Exemple d’offre

■ Ingénieur sécurité environnement H/FÉpinal (88) 28 à 30 K€/an

Fournisseur de boyaux cellulosiques à l’industrie alimen-taire à travers le monde depuis 80 ans grâce à une politiqued’innovation et de qualité.Rattaché au directeur du site, classé Seveso 2, au contactquotidien des Responsables opérationnels et du person-nel, vous êtes le garant du site pour l’environnement, lasanté et la sécurité : veille règlementaire, respect des dis-positions légales, suivi des inspections, conseil des res-ponsables opérationnels, sensibilisation du personnel surles problématiques sécuritaires et environnementales,etc.De formation ingénieur généraliste (spécialité QSE), vousavez une première expérience en rapport, ou possédez uneformation bac + 2 en sécurité environnement avec aumoins 5 ans d’expérience dans le domaine. Vous maîtrisezl’anglais. La connaissance des techniques d’analyse de ris-que (APR, Amdec, Hazop) sera appréciée.Source : Apec

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 139

INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

■ TÉMOIGNAGE

■ Christophe Mure

Ingénieur prévention sécurité environnement, Grands Moulins de Paris

« Je contrôle la mise en œuvre d’un système de manage-ment de la sécurité et de l’environnement : mise enconformité, assistance aux opérationnels, veille réglemen-taire… J’apporte aide et conseil autant à la directiontechnique qu’aux managers opérationnels sur les sites deproduction. »

En 1995, Christophe Mure obtient son diplôme d’ingénieurde l’École des mines d’Alès, avec une spécialité dans lesmatériaux (plastiques, polymères, génie civil…). Après uneexpérience en tant que chef d’établissement, il décided’évoluer vers des fonctions plus transversales. « J’ai tra-vaillé dans l’industrie du verre et l’extraction minière, secteursdans lesquels les contraintes de sécurité, de qualité et d’envi-ronnement sont très fortes. Attiré par ces spécialités, j’ai sou-haité effectuer une mobilité professionnelle en 2001 par lebiais d’une formation complémentaire. J’ai intégré la pre-mière promotion du Master en management QSE du CESI deToulouse. Durant cette formation, j’ai effectué un stage enagroalimentaire aux Grands Moulins de Paris. J’ai participé àl’évaluation des risques professionnels, ainsi qu’à l’étude dela mise en place d’un système de management sécurité envi-ronnement dans le cadre des normes OHSAS 18001 et ISO14001. »

En 2003, il est embauché en CDI et devient ingénieur enprévention sécurité environnement. « Je suis basé au siègedes Grands Moulins de Paris, filiale du groupe NutriXo etacteur majeur de la meunerie française. Au sein de la direc-tion technique centrale, je suis chargé de faire appliquer lapolitique de l’entreprise en matière de sécurité et d’environne-ment, et de veiller à la mise en conformité des différents sitesde production français et européens. »

Parmi ses missions principales, une grande partie de sontemps est consacré au contrôle et à la mise en conformitédes sites de production. « Je me déplace souvent dans lesmoulins pour rencontrer les responsables de sites, de produc-tion, de maintenance… et contrôler les actions effectuées auniveau de la sécurité du site. J’effectue un diagnostic basé surun référentiel interne pour évaluer la conformité de chaquesite. J’identifie les avancées, analyse les causes d’accidents etles ajustements à effectuer. Je peux ensuite comparer les sitesles uns par rapport aux autres dans le cadre d’un benchmarkinterne. »

Il se charge également de l’accompagnement du manage-ment opérationnel sur les questions de sécurité et d’envi-ronnement. « J’interviens de façon régulière en lien fonc-tionnel auprès du management intermédiaire : assistance àla rédaction de documents de reporting, au suivi des procé-dures ou pour relayer des actions de communication. Sur leterrain, je suis mobilisé en tant qu’expert en cas d’accidents,de simulation d’exercices de sécurité ou de gestion des rejetsd’eau. J’oriente mes interlocuteurs sur les prestations de for-mation et les organismes les plus pertinents en matière desécurité et d’environnement. J’effectue également des ses-sions de formation internes sur différents thèmes relatifs à lasécurité-environnement (arbre des causes, journée sécurité,ATEX…). »

Christophe Mure mène également une veille régulière surl’évolution des référentiels et de la réglementation.« Depuis le siège, j’informe et conseille les équipes de produc-tion sur les évolutions du cadre légal et normatif. Je dois tou-jours actualiser l’information dont je dispose sur les thèmesde la sécurité et de l’environnement. Rechercher, analyser,synthétiser, transmettre, classer… sont des activités indis-pensables dans mon métier. Pour cela je me documente dansla presse spécialisée, ou à travers des newsletters spécialiséessur Internet… La veille passe également par la fréquentationde salons professionnels comme par exemple Expoprotectionà Paris ou le salon Préventica en sécurité, Pollutec en environ-nement. »

Christophe Mure insiste sur l’importance d’être pragmatiquelorsque l’on se lance dans le métier d’ingénieur sécuritéenvironnement. « Un passage par les métiers opérationnelsde la production est bénéfique. Cela permet de mieux connaî-tre les impacts d’un système de management de la sécurité -environnement, les difficultés de mise en œuvre pour les opé-rationnels et la nécessité de ce type de démarche. Il faut éga-lement faire preuve d’écoute et de persuasion, pour fédérer etdévelopper une prise de conscience générale sur ces projets. »

À court terme, Christophe Mure a pour projet de renforcer ladémarche de prévention des comportements des collabora-teurs. « J’évolue dans une entreprise très à l’écoute de cesquestions de sécurité et d’environnement. Notre démarche estdésormais adaptée pour répondre aux demandes réglementai-res et de normalisation. Actuellement, je souhaite développerune démarche de prévention et de management des compor-tements sécuritaires en sensibilisant l’encadrement intermé-diaire et les opérateurs. »

En terme d’évolution professionnelle, il peut s’orienter versun poste de consultant en management QHSE (Qualité,hygiène, sécurité, environnement).

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INGÉNIEUR SÉCURITÉ ENVIRONNEMENT

140 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

À voir aussi

■ Les fiches Fonctions. Collection Métiers

• Maintenance, sécurité

• Expertise, assistance technique

■ Les fiches Secteurs. Collection Métiers

• Aéronautique - Spatial et autres matériels de transport

• Agroalimentaire

• Bois - Meuble

• Chimie

• Édition - Imprimerie

• Électronique - Équipements électriques

• Énergie - Extraction

• Mécanique

• Métallurgie

• Papier - Carton

• Pharmacie

• Plastiques - Caoutchouc

• SSII - Éditeurs de logiciels

• Télécoms

• Textile - Habillement - Cuir

• Travail des métaux

■ Le Référentiel des métiers cadres

• Les métiers de l’environnement

Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « marché de l’emploi ».

Page 143: Métiers prod.pdf

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POUR ALLER PLUS LOIN

• ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES

• ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION

• PUBLICATIONS

• SITES INTERNET

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Page 145: Métiers prod.pdf

© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 143

ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES

ORGANISMES INSTITUTIONNELS

Sites ministérielshttp://www.industrie.gouv.fr/index_portail.phphttp://www.minefe.gouv.fr/themes/industrie/index.htmhttp://www.industrie.gouv.fr/portail/chiffres/sessi.html

Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnementhttp://www.drire.gouv.fr/

Agence de l’innovation industrielleOrganisme d’État chargé de promouvoir l’innovationindustrielle.http://www.aii.fr/srt/aii/home

Ineris : Institut national de l’environnement industriel et des risquesInstitut chargé de la réalisation d’études de risques etde prévention.http://www.ineris.fr/

OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.Entreprise, Industrie et Services : études macroécono-miques par secteur.http://www.oecd.org

ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES : ORGANISATIONS PATRONALES ET RÉSEAUX PROFESSIONNELS

GFIGroupe des fédérations industrielles.http://www.industrie-gfifrance.com/

Syntec Ingénierie3, rue Léon-Bonnat75016 Parishttp://www.syntec-ingenierie.fr

QUELQUES EXEMPLES PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE :

AGROALIMENTAIRE :

ANIA (Association nationale des industries alimentaires)155, boulevard Haussmann75008 ParisTél. 01 53 83 86 00www.ania.net

Apecita (Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture et de l’agroalimentaire)1, rue du Cardinal-Mercier75009 ParisTél. 01 44 53 20 20www.apecita.com

Offres d’emploi, catalogue de formations, fiches métiers.Publie des guides pratiques. Abonnement gratuit à lanewsletter.

Unia (Union nationale des ingénieurs agronomes)64, rue La Boétie75008 ParisTél. 01 45 61 04 06www.uniagro.fr

AUTOMOBILE :

CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles)2, rue de Presbourg75008 ParisTél. 01 49 52 51 00www.ccfa.fr

Communiqués et revues de presse sur l’actualité du sec-teur, bourse d’emploi.

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144 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

CNPA (Conseil national des professions de l’automobile)50, rue Rouget-de-Lisle92158 Suresnes CedexTél. 01 40 99 55 00www.cnpa.fr

Fiev (Fédération des industries des équipements pour véhicules)79, rue Jean-Jacques-Rousseau92158 Suresnes CedexTél. 01 46 25 02 30Publie un annuaire des entreprises adhérentes(annuel).www.fiev.fr

ÉNERGIE :

Ufip (Union française des industries pétrolières)4, avenue Hoche75008 ParisTél. 01 40 53 70 00www.ufip.fr

GEP (Groupement des entreprises parapétrolières et paragazières)45, rue Louis-BlancLa Défense92400 CourbevoieTél. 01 47 17 67 37www.gep-france.com

CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE :

UIC (Union des industries chimiques)Le diamant A14, rue de la RépubliqueQuartier : Paris - La Défense 1092800 PuteauxTél. 01 46 53 11 00www.uic.frAnnuaire des entreprises adhérentes.

FIP (Fédération des industries de la parfumerie)33, avenue des Champs-Élysées75008 ParisTél. 01 56 69 67 89www.fipar.com

FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France)Maison des Pharmaciens13, rue Ballu75311 Paris Cedex 09Tél. 01 44 53 19 25Publie Le Pharmacien de France (mensuel) : sommairesur le site web.www.fspf.fr

ACIP (Association des cadres de l’industrie pharmaceutique)163-165, avenue Charles-de-Gaulle92200 Neuilly-sur-SeineTél. 01 40 88 00 35www.acip.asso.frRubrique offres d’emploi.

SCI (Société de chimie industrielle)28, rue Saint-Dominique75007 ParisTél. 01 53 59 02 10www.scifrance.org

Fédération de la Plasturgie65, rue de Prony75854 Paris Cedex 17Tél. 01 44 01 16 16Publie Le Panorama de la Plasturgie - Édition 2005www.laplasturgie.frPropose des analyses de conjonctures et des étudestéléchargeables en ligne.

Ucaplast (Union des syndicats des PME du caoutchouc et de la plasturgie)37-39, rue de Pommard75012 ParisTél. 01 55 78 28 98www.ucaplast.fr

BOIS - AMEUBLEMENT :

UIB (Union des industries du bois)6, avenue de Saint-Mandé75012 ParisTél. 01 53 42 15 50www.industriesdubois.com

Unifa (Union nationale des industries françaises de l’ameublement)28 bis, avenue Daumesnil75012 ParisTél. 01 44 68 18 00www.unifa.org

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 145

TEXTILE - HABILLEMENT - LUXE :

UIT (Union des industries textiles)37-39, rue de Neuilly, BP 12192110 ClichyTél. 01 47 56 31 00Publie La Lettre du Textile consultable également sur lesite.www.textile.frPropose les chiffres clés et l’actualité du secteur, ainsiqu’une lettre d’information destinée aux adhérents.

Comité Colbert2 bis, rue de la Baume75008 ParisTél. 01 53 89 07 60www.comite-colbert.comLiens vers les sites d’entreprises de luxe des secteursdu cuir, de la couture et de la mode.

IFTH (Institut français du textile-habillement)Avenue Guy-de-Collongue69134 Écully CedexTél. 04 72 86 16 00www.ifth.orgPossibilité de télécharger les études et synthèses réa-lisées par l’Institut.

MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE :

FIM (Fédération des industries mécaniques)39-41, rue Louis-Blanc92400 CourbevoieTél. 01 47 17 60 00Publie la revue Industries mécaniques.www.fim.netAnalyse de la conjoncture. Commande en ligne desanalyses sectorielles et autres publications de la fédé-ration.

GIM (Groupement des industries métallurgiques)34, avenue Charles-de-Gaulle92200 Neuilly-sur-SeineTél. 01 41 92 35 00www.gimrp.org

UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie)56, avenue de Wagram75017 ParisTél. 01 40 54 20 20www.uimm.fr

CTIF (Centre technique des industries de la fonderie)44, avenue de la Division-Leclerc92318 Sèvres CedexTél. 01 41 14 63 00Publie : Fonderie - Fondeur d’Aujourd’hui (mensuel).www.ctif.comDans la rubrique médiathèque : annuaire des fonderiesfrançaises et répertoire des fournisseurs de matériel etde produits de fonderie. Système de veille personnali-sée. Sélection commentée de sites spécialisés, lexiqueprofessionnel trilingue.

PAPIER - CARTON :

Copacel (Confédération française des industries des papiers, cartons et celluloses)154, boulevard Haussmann75008 ParisTél. 01 53 89 24 00www.copacel.frAnnuaire des fabricants de pâtes, papiers et cartons,fiches métiers.

Fédération française du cartonnage15, rue de l’Abbé-Grégoire75006 ParisTél. 01 45 44 13 37www.federation-cartonnage.orgAnnuaire des professionnels, sélection de filières deformation initiale.

ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE :

FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication)11-17, rue Hamelin75783 Paris Cedex 16Tél. 01 45 05 70 70Publie : Le Bulletin des industries électriques et électro-niques (mensuel).L’Annuaire des entreprises de la fédération des indus-tries électriques et électroniques et de communication(biennal).www.fieec.fr

Sitelesc (Syndicat des industries de tubes électroniques et semi-conducteurs)17, rue Hamelin75016 ParisTél. 01 45 05 70 26www.sitelesc.fr

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146 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION

L’accès à la fonction de cadre de production peut sefaire via des formations généralistes ou des formationsplus spécialisées. Dans ce référentiel, nous fournironsau lecteur des informations centrées sur la productionindustrielle.Les formations par secteur d’activité (agroalimentaire,automobile…) ne seront pas mentionnées. Toutefois,

le lecteur pourra se référer à des sites d’orientationtype : Onisep (www.onisep.fr), Studyrama (www.stu-dyrama.fr), ou L’Étudiant (www.letudiant.fr).Les établissements présentés dans chaque rubriqueconstituent des éléments de repère et non une listeexhaustive.

QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS LONGUES (BAC + 5 ET PLUS)

Formations permettant l’attribution du grade de Master ou le titre d’ingénieur de production

Deux grandes voies d’accès se dégagent : les cursusd’écoles d’ingénieurs et la voie des troisièmes cyclesuniversitaires.

École Centrale de ParisGrande Voie des Vignes92295 Châtenay-Malabrywww.ecp.fr

École d’ingénieurs du CESI (EI. CESI)Master organisation de la production industrielle116, avenue Aristide-Briand, BP 5792224 Bagneux Cedexwww.eicesi.fr/

École nationale des minesGroupe École des mines (GEM) : Paris, Albi, Alès,Douai, Saint-Étienne, Nantes, Nancysite du groupe : www.gemtech.fr

L’École nationale des mines de Paris60, boulevard Saint-Michel75272 Paris Cedex 06Paris : www.ensmp.fr

École nationale supérieure des arts et métiersLe réseau Ensam : Aix, Angers, Bordeaux, Chalons-en-Champagne, Cluny, Lille, Metz, Paris.

L’Ensam Paris151, boulevard de l’Hôpital75013 Pariswww.ensam.fr

École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications (ENSEEIHT)2, rue Charles-Camichel, BP 712231071 Toulousewww.enseeiht.fr

École nationale supérieure de génie industriel (ENSGI)46, avenue Félix-Viallet38031 Grenoblewww.ensgi.inpg.fr

École centrale de LilleProgramme ITEEMAvenue Willy-Brandt59000 Lillewww.ec-lille.fr

École polytechnique91128 Palaiseauwww.polytechnique.fr

Institut catholique des arts et métiers (Icam)Groupe Icam : Lille, Carquefou, Nantes, Toulousewww.icam.groupe-icam.fr

Université de CaenMaster automatique, électronique et informatiqueindustrielles (AEII)Campus 2, Côte de NacreBoulevard Maréchal-Juin14032 Caen Cedex 05www.unicaen.fr

Université Lyon IMaster gestion de la production industrielle43, boulevard du 11-Novembre-191869622 Villeurbanne Cedexwww.univ-lyon1.fr

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 147

Université Louis-Pasteur Strasbourg IMaster génie mécanique et industriel4, rue Blaise-Pascal67070 Strasbourg Cedexwww-ulp.u-strasbg.fr

Université Paris 2 Panthéon-AssasMaster économie managériale et industrielleSpécialité organisation de l’entreprise et stratégiesindustrielles12, place du Panthéon75005 Pariswww.u-paris2.fr

Institut supérieur de l’entreprise de Montpellier (Isem)Master organisation et stratégie : management straté-gique de la productionEspace RichterRue Vendémiaire, Bâtiment E34054 Montpellierwww.isem.univ-montp1.fr

Institut des techniques d’ingénieurs de l’industrie de Bourgogne (ITII)6, route Monéteau89000 Auxerrewww.itiibourgogne.com

Formations orientées management industriel (bac + 6 et plus), dispensées par certaines écoles de commerce

Audencia NantesMaster management global des achats et de la supplychain8, route de la Jonelière44312 Nanteswww.audencia.com

ESC ClermontMaster spécialisé : management des partenariatsindustriels4, boulevard Trudaine63037 Clermont-Ferrandwww.esc-clermont.fr

EM LyonMaster in science in management, option : génie indus-triel23, avenue Guy-de-Collongue69134 Écullywww.em-lyon.com

ESC ToulousePlusieurs Masters spécialisés :« Juriste d’entreprise industrielle », « Logistique,achats et échanges internationaux »,« Management du transport aérien », « Marketing ettechnologie agroalimentaires »20, boulevard Lascrosses, BP 701031068 Toulouse Cedex 7www.esc-toulouse.fr/

Groupe Sup de Co La RochelleMaster management industriel102, rue de Coureilles, Les Minimes17024 La Rochelle Cedex 1www.esc-larochelle.fr

QUELQUES EXEMPLES DE FORMATIONS COURTES (BAC + 2 À 4)

L’accès à la fonction de cadre de production est égale-ment possible pour les titulaires de formations pluscourtes (bac + 2 à 4 : maîtrise, licences professionnel-les, DUT, DEUST…).

Université de Picardie - Institut national supérieur des sciences et techniques (Insset)Maîtrise des sciences de la production industrielle48, rue Raspail02100 Saint-Quentinwww.insset.u-picardie.fr

Institut universitaire de technologie de MulhouseLicence professionnelle gestion de la productionindustrielle61, rue Albert-Camus68093 Mulhouse Cedexwww.iutmulhouse.uha.fr

Institut universitaire de technologie d’Angers/CholetLicence professionnelle sciences de la productionindustrielle4, boulevard Lavoisier, BP 4201849016 Angers Cedexwww.iut-angers-cholet.com

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148 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

Institut universitaire de technologie de BloisLicence professionnelle gestion de la productionindustrielle3, place Jean-Jaurès, C.S. 290341029 Blois Cedexwww.blois.univ-tours.fr/iut

Université de Bretagne occidentaleLicence professionnelle sciences-technologies-santéMention production industrielle - spécialité concep-tion et fabrication de produitsRue de KergoatBP 9316929231 Brest Cedex 3www.univ-brest.fr

Université Nancy 2Licence professionnelle gestion de la productionindustrielleMention management de la production et gestion desflux1, rue Lyautey54000 Nancywww.univ-nancy2.fr

Université Paris XILicence professionnelle gestion de la productionindustriellespécialité Métiers de la mesure, de l’instrumentation etdu contrôleBât. 30091405 Orsay Cedexwww.u-psud.fr

Université Paris X NanterreLicence professionnelle production industrielleOption informatique industrielle et productique200, avenue de la République92000 Nanterrewww.u-paris10.fr

Université LittoralIUP génie des systèmes industriels, option : informa-tique industrielle195, rue du Pasteur M.L. KingBP 649 - Zone de la Mi-Voix62228 Calais Cedexwww.univ-littoral.fr

IUP génie des systèmes industrielsOption maintenance industrielleLonguenesse (62) et Lieusaint (77)Centre universitaire René-DescartesAvenue René-Descartes, BP 9962968 Longuenessewww.univ-littoral.fr

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PUBLICATIONS

OUVRAGES GÉNÉRAUX

Toute la fonction productionF. Gillet - Goinard, L. MaimiL’Usine nouvelle/Dunod, 2007

Gestion de la production. Comprendre les logiques de gestion industrielle pour agir - 5e éditionF. Blondel, Dunod, 2007

Gestion de productionA. Courthois, M. Pillet, C. Martin -Bonnefous,Éditions d’organisation, 2006

L’essentiel du management industrielM. Nakhla, Dunod, 2006

Management de la production. 2e éditionJ. Chen, EMS Editions, 2006

QUELQUES OUVRAGES PLUS SPÉCIALISÉS

Bâtir un système intégré. Qualité/Sécurité/Environnement De la qualité au QSEF. Gillet - Goinard,Éditions d’organisation, 2006

Le guide de la TPM. Total Productive MaintenanceJ. Bufferne, Éditions d’organisation, 2006

Logistique de la production. Approches de modélisation et de résolutionK. Ghedira, Technip, 2006

Qualité en production. De l’ISO 9000 à Six SigmaD. Duret, M. PilletÉditions d’organisation, 2005

RAPPORTS

Les métiers en 2015 : rapport du groupe prospective des métiers et qualificationsO. Chardon, M-A. EstradeCollection « Qualifications et Prospectives »DARES, 2007http://www.strategie.gouv.fr/img/pdf/rapport_metiers_2015.pdf -

Observatoire des ingénieurs français : rapport de la 18e enquête du CNISFCNISF : Conseil national des ingénieurs et scientifiquesde France, 2007http://enquete.cnisf.org/2007/

L’industrie française 2005-2006Rapport publié par la Documentation françaiseParis, ministère de l’Industrie, 2007http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/074000582/index.shtml

REVUES PROFESSIONNELLES

L’Usine nouvelle (hebdomadaire)Tél. 01 56 79 41 00www.usinenouvelle.com

Offres d’emploi, revues de presse et dossiers par sec-teur de l’industrie.

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QUELQUES SUGGESTIONS DE REVUES CONSACRÉES À DIFFÉRENTES FILIÈRES DU SECTEUR INDUSTRIEL

AÉRONAUTIQUE, SPATIAL

Air & Cosmos (hebdomadaire)Tél. 01 49 29 32 00www.air-cosmos.comInformations économiques et réglementaires surl’ensemble du secteur aéronautique. Revue de presseinternationale, offres d’emploi.

AGROALIMENTAIRE

AGRA Alimentation (hebdomadaire)84, boulevard Sébastopol75003 ParisTél. 01 42 74 28 00www.agraalimentation.fr

Process Alimentaire (mensuel)Tél. 02 99 32 21 21www.process-magazine.com

AUTOMOBILE

Auto Infos (bimensuel)20, rue de la Saussière92641 Boulogne Billancourt CedexTél. 01 46 99 24www.etai.fr

ÉNERGIE

Énergie Plus (bimensuel)47, avenue Laplace94117 Arcueil CedexTél. 01 46 56 91 43www.energie-plus.com

CHIMIE - PHARMACIE - PLASTURGIE

Plastiques & Caoutchoucs Magazine (mensuel)

La Lettre des Plastiques (hebdomadaire)Groupe ETAITél. 01 41 98 40 22www.france-chimie.comPropose un abonnement qui permet de consulter tou-tes les archives des publications du groupe.

Chimie Pharma Hebdo Info Chimie Magazine (mensuel) Parfums, Cosmétiques, Actualités (bimestriel)Groupe ETAITél. 01 44 94 50 60Publie : Un numéro spécial Usines chimiques (annuel)Le Guide des achats de la chimie et de la pharmacie(hors-série annuel).www.france-chimie.comPortail de l’industrie chimique, parachimique et phar-maceutique : actualité du secteur, offres d’emploi,abonnements aux revues du groupe ETAI.

MÉCANIQUE - MÉTALLURGIE

Hommes et Fonderie (mensuel)Association technique de fonderie (ATF)45, rue Louis-Blanc92400 CourbevoieTél. 01 47 17 68 09www.atf.asso.fr

Machines Production (bimensuel)Tél. 01 48 25 50 30www.machpro.frAnnuaire des industries mécaniques et de la sous-traitance, annuaire des organisations professionnelles,actualités techniques du secteur, agenda événemen-tiel.

Mesures - Le magazine de l’instrumentation et des automatismes industriels (mensuel)Tél. 01 44 25 30 01www.mesures.com

TEXTILE

L’Industrie Textile (mensuel)16, rue Ballu75311 Paris CedexTél. 01 48 74 15 96

PAPIER - CARTON

CEM - Cartonnages et emballages modernes (mensuel)176, rue du Temple75003 ParisTél. 01 44 59 38 38www.editionspci.org

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© Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle 151

La Revue du papier carton (mensuel)16, rue Saint-Fiacre75002 ParisTél. 01 42 36 51 02

ÉLECTRIQUE - ÉLECTRONIQUE

REE - Revue de l’électricité et de l’électronique (mensuel)17, rue de l’Amiral-Hamelin75783 Paris Cedex 16Tél. 01 56 90 37 09www.see.asso.fr

Site de la Société d’électricité, de l’électronique et destechnologies de l’information et de la communicationqui publie la REE et d’autres revues spécialisées (3EI,e-STA, ICTS-newsletter). Agenda des manifestations.

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152 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

SITES INTERNET

SITES RENVOYANT À DES OBSERVATOIRES DES MÉTIERS

LEEM (Les entreprises du médicament)Observatoire des métiers, annuaire des laboratoiresadhérents.www.leem.org

L’Observatoire prospectif et analytique des métiers et qualifications de la métallurgieUnion industrielle des métiers de la métallurgie.www.uimm.fr/fr/textes_conventionnels_cct/bas_05observatoire.html

L’Observatoire de la mode, des textiles et du cuirRéalisé par le Forthac pour promouvoir les métiers dela mode, des textiles et du cuir.http://metiers.forthac.fr

Les industries du papier cartonObservatoire prospectif des métiers et des qualifica-tions.www.lesindustriespapierscartons.org/

Les industries alimentairesRéalisé par L’AGEFAFORIA, organisme paritaire, parte-naire des entreprises et des salariés du secteur desindustries alimentaires.www.metiers-industries-alimentaires.com/

Les métiers de la chimieRéalisé par l’Union des industries chimiques (UIC)http://lesmetiersdelachimie.com/fr

SITES D’INFORMATION SUR LE SECTEUR INDUSTRIEL

IndustriElle.comSite dédié aux femmes dans l’industrie.www.industrielle.com

Industrie-jeunes.frSite institutionnel destiné à promouvoir l’industrieauprès des jeunes.www.industrie-jeunes.fr

Industrie ImailSite d’information sur les produits et les métiers del’industrie.www.industrie-imail.com

Les echos.frPortail du quotidien Les Echos : articles, dossiers thé-matiques…www.lesechos.fr

L’industrie en Île-de-FrancePortail de l’emploi industriel en IDF.www.industrie-iledefrance.org/index.php?page=home

L’Usine nouvellePortail du magazine L’Usine nouvelle (hebdomadaire).www.usine-nouvelle.com

Planète IndustriesLocalisé à Dunkerque.www.planete-industries.com/

Référence IndustriePortail sur l’actualité industrielle.www.reference-industrie.com/index.php

Tout industrie.comwww.toutindustrie.com

QUELQUES EXEMPLES DE SITES SPÉCIALISÉS PAR FILIÈRE INDUSTRIELLE

AmeublementPortail de l’ameublement français : annuaire de sites,offres et demandes d’emploi, fiches métiers.www.ameublement.com

EuropétrolePortail de l’industrie du pétrole.www.euro-petrole.com/ac_01_index.php

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France - ElecPortail d’information et de services du secteur électro-nique/électricité.www.france-elec.com

Site GammaPortail de l’industrie nucléaire en France.www.site-gamma.fr/

ProplastSite de la filière plastique française : chiffres-clé dusecteur, métiers et formations, salons, liens.www.proplast.org

Le boisPortail de la filière bois, offres d’emploi, répertoire desites Internet des associations et des professionnelsdu secteur bois.www.le-bois.com

La mode françaiseSite portail qui donne accès à une sélection de sitesspécialisés (marques, salons, points-clés du secteur,formations). Propose plusieurs sites emploi dans ledomaine du textile.www.lamodefrancaise.org/fr

MétallurgieAnnuaire par spécialité des sites d’entreprises du sec-teur de la métallurgie. Rubrique offres d’emploi.www.metallurgie.fr

MecanetPortail officiel des industries mécaniques acteurs dusecteur (organisations professionnelles, organismestechniques et scientifiques), actualité, annuaired’entreprises, emploi et formation (métiers, bourse del’emploi).www.mecanet.fr

woodcenter.netPortail dédié à la filière bois, papier carton et embal-lage. Base de données de plus de 2 000 sites web :produits bois, forêt, papier, sylviculture, presse spé-cialisée, équipement, etc.www.woodcenter.net

SITES SPÉCIALISÉS DE RECHERCHE D’EMPLOI

Industrie Emploi.comwww.industrie-emploi.com/

Quelques exemples de sites emplois spécialisés par sec-teur :

AgrojobSite emploi spécialisé dans l’industrie agroalimentaire.www.agrojob.com

Aeroemploi formationSite emploi spécialisé dans l’industrie aéronautique.www.aeroemploiformation.com

JobgateSite emploi spécialisé dans l’industrie automobile.www.jobgate.fr

Cetim - Centre technique des industries mécaniquesSite emploi dans l’industrie de la mécanique.www.cetim.fr/rh.edito.do

Emploi LEEMBourse de l’emploi, banque de CV.www.emploi.leem.org

Emploi TextileSite emploi spécialisé dans le textile.www.emploi-textile.com

PharmanetworkSite emploi de l’industrie pharmaceutique et de lasanté : espace candidats et recruteurs, actualités,documentation.www.pharmanetwork.com

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ANNEXES

• ABRÉVIATIONS ET SIGLES

• LEXIQUE

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ABRÉVIATIONS ET SIGLES

Amdec : Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité

Afaq - Afnor : Agence française pour la qualité/normalisation

Anact : Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail

CAO : Conception assistée par ordinateur

CFAO : Conception et fabrication assistée par ordinateur

CM : Capabilité machine

CP : Capabilité procédé

Ddas : Direction départementale des affaires sociales

Diren : Direction régionale de l’environnement

Drire : Direction régionale de l’industrie et de la recherche

ERP : Enterprise Resource Planning

FAO : Fabrication assistée par ordinateur

GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur

GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur

HACCP : Hazard Analysis and Critical Control Point

ISO : International Standard of Organization

INRS : Institut national de recherche et de sécurité

LCC : Life Cycle Cost

MES : Management Execution System

MOA : Maîtrise d’ouvrage

MOE : Maîtrise d’œuvre

MRP/MRP2 : Management Resource Planning

MSP : Maîtrise statistique des processus

MTTR : Mean Time To Repair

OF : Ordre de fabrication

PDP : Programme directeur de production

PGI : Progiciel de gestion intégrée

PME/PMI : Petites et moyennes entreprises/industries (effectif inférieur à 500 salariés)

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158 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

QRQC : Quick Response Quality Control

QHSE : Qualité, hygiène, sécurité, environnement

R&D : Recherche et développement

SPC : Statistic Process Control

SMQ : Système de management par la qualité

SME : Système de management environnemental

SI : Système d’information (global ou métier)

Scop : Société coopérative de production

SMED : Single Minute Exchange or Die

TMS : Troubles musculo-squelettiques

TPM : Total Productive Maintenance

TQM : Total Quality Management

TRS : Taux de rendement synthétique

UAP : Unité autonome de production

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LEXIQUE

PRODUCTION INDUSTRIELLE

Achats de productionC’est l’ensemble des achats qui permettent la fabrication des produits d’une entreprise : matières premières (alumi-nium, pétrole…), produits transformés (polyester, polyamide) et produits finis (palettes, composants électroniques,emballage…). Aussi appelés achats stratégiques, les achats de production concourent à optimiser en flux tendu lesachats de fournitures en fonction de la capacité de production de l’entreprise, qui s’ajuste elle-même à la demandedu marché.

Achats hors production Il s’agit des achats qui ne rentrent pas dans la fabrication des produits d’une entreprise. Ils sont généralementregroupés en quatre sous-familles : transports, informatique, maintenance et fournitures de bureau.

Adéquation charge/effectif Voir la définition : plan de charge.

Amélioration continue Activité régulière permettant d’accroître la capacité à satisfaire aux exigences. La démarche s’accompagne de métho-des visant à réduire les dysfonctionnements, les défauts et à optimiser les flux de production (certaines sont définiesdans ce lexique : voir Méthode).

Amélioration de la qualité Partie du management de la qualité axée sur l’accroissement de la capacité à satisfaire aux exigences.

Cadences de production Rythmes de production auxquels sont soumis les ressources humaines et/ou l’appareil de production. Les cadencesde production définissent sur des échelles de temps le volume de pièces à produire.

Cahier des charges Document énumérant et décrivant les travaux et prestations-ainsi que leurs modalités d’exécution-qu’il est néces-saire de mener à bien pour atteindre les objectifs d’une prestation (qualité, technique, etc.).

Capabilité machine (CM ou CMk) Analyse la performance d’une machine dans le cadre d’un objectif de production. Cet indicateur permet de contrôlersa capacité à répondre aux spécifications d’un cahier des charges (réalisation d’une pièce…) défini avec le client.

Capabilité procédé (CP ou CPk) L’objectif est le même que celui de la capabilité machine, sauf qu’il s’applique aux procédés/process de production.

Chaîne logistique (supply chain) Fonction du processus d’acheminement des matières et des produits qui, à l’intérieur et à l’extérieur d’une entreprise,se déploie d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de distribution, depuis l’achat des matières premièresaux fournisseurs jusqu’à l’expédition et la vente des produits, en vue d’un meilleur contrôle des stocks et service àla clientèle.

Conception assistée par ordinateur (CAO) Technique de conception basée sur l’utilisation de produits (logiciels) informatiques permettant de concevoir unobjet, d’en achever la forme et de générer les données nécessaires à sa fabrication.

Conception de la fabrication assistée par ordinateur (CFAO) Procédé qui mobilise des systèmes informatisés (systèmes d’information, machine à commande numérique…) pourconcevoir, programmer et réaliser les différentes étapes de fabrication.

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160 © Apec - Référentiel des métiers cadres de la fonction production industrielle

ERP (Enterprise Resource Planning) Appelé aussi PGI (Progiciel de gestion intégré), l’ERP est un ensemble de processus et de systèmes intégrant les fonc-tions de l’entreprise comme la comptabilité, la gestion des ressources humaines, la gestion de production, la gestionfinancière… L’ERP prend la forme d’un logiciel d’applications multimodule qui aide une organisation à contrôler les pro-cessus d’affaires.

Fabless Le fabless désigne une entreprise qui n’a pas d’usine et qui, par conséquent, externalise ou délocalise sa production.

Juste-à-temps Action qui consiste à livrer ou à recevoir la marchandise et les ordres de production au bon moment, c’est-à-dire enlimitant au maximum les stocks (« flux tendus »). Cette approche globale de la production au plus juste, vise à améliorerla flexibilité et la productivité d’un système industriel : la production se fait en petite série dans des délais de livraisoncourts.

Gamme de fabrication Document ou ensemble de documents qui détaille les différentes phases de la production (découpage en lots, opéra-tions, phases, séquences…), le matériel et les machines à affecter, et les objectifs de production (coûts, volumes, qua-lité, délais…).

GMAO : Gestion de la maintenance assistée par ordinateur Système d’information métier qui permet de gérer, de piloter et de décider des actions de maintenance à engager : maî-trise des coûts, optimisation des moyens techniques et humains et des stocks de pièces de rechange, etc.

GPAO : Gestion de la production assistée par ordinateur Système d’information métier dédié à la gestion des flux de production. Il permet de gérer les nomenclatures, les gam-mes de fabrication, d’élaborer des plans de charges et de suivre leur évolution dans le temps. Généralement ces systèmesse décomposent en modules dédiés à la gestion des stocks, au pilotage de la production et au calcul des coûts de revient.

Homologation L’homologation est la certification conforme d’un produit à une norme ou à une réglementation.

Intégration Il s’agit de l’assemblage progressif des éléments d’un système, logiciels, matériels, mode de management… en vue deconstituer un modèle global.

Démarche « Lean » Approche de la production industrielle conçue pour « produire au plus juste » : réduction des délais, réduction des coûtset amélioration continue de la qualité des produits. Les tâches inutiles ou à faible valeur ajoutée sont supprimées pouroptimiser les flux : conception, industrialisation, fabrication, approvisionnements… On parle alors de « lean produc-tion », de « lean manufacturing », etc.

Le système de certification ISO Ces normes attestent que le produit, le management ou le service fournis par les entreprises industrielles sont conformesaux exigences fixées par un référentiel créé par l’« international standard organization ». Des normes transversales aumanagement de l’entreprise existent et tendent à fusionner au sein d’un référentiel global de la qualité (QHSE) : ISO9000 (process/industrialisation), ISO 14001 (environnement), ISO 18001 (santé sécurité). Ces normes peuvent secombiner avec des déclinaisons sectorielles (ISO/TS 16949 dans l’automobile, ISO 22000 dans l’agroalimentaire…).

Maintenance industrielle La fonction maintenance industrielle assure le bon fonctionnement des outils et de l’appareil de production. Plusieurs types de maintenance existent :• l’intervention en réaction à un dysfonctionnement ou une panne : maintenance curative,• l’anticipation des défaillances et la définition de plans d’actions avant qu’elles n’apparaissent : maintenance préven-

tive,• la prévision et le suivi d’indicateurs pour repérer les conditions de défaillances : maintenance prévisionnelle,• la mise en place de mesures destinées à faire évoluer l’appareil de production pour allonger sa durée de vie : main-

tenance proactive.

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Maîtrise d’ouvrage (MOA) Le client (personne physique ou morale) auquel le maître d’œuvre doit fournir son service.

Maîtrise d’œuvre (MOE) La personne physique ou morale qui doit fournir un service à son client, alors appelé maître d’ouvrage.

Management Resource Planning (MRP/MRP2) Découle du Plan directeur de production (PDP) : évaluation du besoin en approvisionnements (articles) en fonction dela commande finale. Cette démarche prend en compte l’analyse des nomenclatures, l’étude des stocks et l’applicationdes procédures de gestion des ressources.

Management Execution System (MES) Système d’information « intégré » (ERP-PGI) qui permet de relier tous les services impliqués directement ou indirecte-ment dans la production. Il permet d’interconnecter l’ensemble des systèmes d’information métiers (GPAO, GMAO, CRM-marketing, supply chain…) entre eux, ainsi qu’avec les systèmes fonctionnant en temps réel (contrôle de commande,ateliers…). Ce système offre une vision globale de la production : passée (historicisation, traçabilité…) et présente(distribution des ordres de fabrication, gestion de la performance des équipements…).

Mean Time To Repair (MTTR) Indicateur mesurant la « maintenabilité » d’une machine : le nombre de contrôles à effectuer pour répondre aux exi-gences de qualité.

Méthode A3 Problem Solving Méthode/outil d’analyse des causes de non-qualité. Description graphique sur une feuille A3 de l’analyse, des actionset du suivi du plan de résolution des problèmes à effectuer.

Méthode d’Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (Amdec) Méthode d’analyse préventive de la sûreté du fonctionnement des processus de production. Basée sur une analyse sys-tématique des risques de fonctionnement, elle en recherche leurs origines et leurs conséquences. Cette méthode estutilisée dans tous les secteurs d’activité.

Méthode Hazard Analysis and Critical Control Point (HACCP) Dérivé de la méthode Amdec, c’est une méthode d’analyse des risques très utilisée dans l’agroalimentaire, la chimie etl’industrie pharmaceutique.

Méthode Kaizen Trouvant son origine dans le management de Toyota, cette méthode signifie « bon changement » ou « amélioration »en japonais. C’est une méthode de gestion de la qualité qui privilégie le bon sens commun, les approches à faibles coûts,le réajustement permanent. Elle est basée sur l’implication de l’ensemble des salariés et peut se décliner au niveau del’usine, de l’atelier ou de l’appareil de production.

Méthode Kanban La méthode Kanban (mot japonais signifiant étiquette) consiste à établir un système d’information interne qui permetde décentraliser la gestion de la production, de maîtriser les en-cours et de gérer les approvisionnements et le lancementde la production sans gestion administrative. Cette méthode s’applique essentiellement dans les entreprises dont lafabrication de produits est continue (séries longues ou moyennes).

Méthode Life Cycle Cost (LCC) Méthode de calcul des coûts de production d’un produit tout au long de sa durée de vie jusqu’à son démontage. Elleinclut plusieurs types de coûts tels que : le coût pour le client final, les frais de mise en œuvre, énergétiques, de main-tenance… Elle peut s’appliquer à de nombreux domaines industriels tels que la production, la logistique ou la mainte-nance par exemple.

Méthode Maîtrise statistique des processus (MSP) Cette méthode est aussi appelée Statistical Process Control (SPC). Préventive, elle doit permettre de fiabiliser et demaintenir les processus de production au niveau requis de régularité. Elle permet également de parer aux dérives desprocessus et de diminuer les rebus ou les déchets de non-qualité. La méthode est principalement utilisée dans la pro-duction en moyenne et grande série, elle est particulièrement adaptée à la gestion de la qualité (ISO 9000).

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Méthode Six Sigma - zéro défaut Cette méthode de management se base sur le mode projet, des modèles statistiques et le suivi en continu des process.Elle vise à éliminer les défauts qui peuvent exister dans les processus de production industrielle. Elle peut être égale-ment étendue à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.

Méthode SMED (Single Minute Exchange or Dire) Cette méthode a pour objectif de flexibiliser au maximum l’appareil de production. Née dans les années 70 chez Toyota,elle consiste à analyser les étapes d’exécution, à les réorganiser, à les abréger et à réduire les temps morts de productioncausés par le changement de produits.

Modélisation La modélisation est l’opération par laquelle on établit le modèle d’un phénomène, afin d’en proposer une représentationinterprétable, reproductible et simulable.

Nomenclature Document présentant la liste hiérarchisée et quantifiée des articles nécessaires à la réalisation d’un produit.

Normalisation La normalisation est le fait d’établir des normes industrielles, destinées à harmoniser l’activité d’un secteur. La norma-lisation est réalisée par des organismes spécialisés (Afaq, Afnor…), qui sont le plus souvent soit des organismes d’État,soit des organisations indépendantes créées par les professionnels d’un secteur d’activité donné.

Nearshoring Il s’agit de la sous-traitance ou de la délocalisation de la production dans un pays proche, généralement en Europe del’Est, du Sud, du Bassin méditerranéen.

Offshoring Opération de sous-traitance ou de délocalisation de tout ou partie de la production industrielle dans les pays émergentstrès éloignés de la maison-mère (Asie, Amérique latine, etc.).

Ordre de fabrication Ordre de produire des pièces à destination d’un site de production, d’un atelier ou d’une ligne de fabrication. L’ordre defabrication définit le volume de pièces à produire, fixe les délais et la qualité à obtenir.

Plan de charge Récapitulatif de l’ensemble des charges induites par les différents ordres de fabrication : disponibilité des ressources,besoin de ressources supplémentaires, appel à des sous-traitants… Une fois le plan de charge établi, les cadres de pro-duction déterminent l’adéquation charge/effectif, c’est-à-dire la correspondance entre la charge de travail prévue et lebesoin en effectif compte tenu des contraintes de coûts, de qualité et de délais.

Plan industriel et commercial (PIC) Il définit les objectifs industriels en fonction du carnet de commandes existant et des prévisions commerciales. Ce docu-ment/plan d’action est élaboré conjointement par la direction générale de l’entreprise, la direction industrielle et ladirection commerciale.

Programme directeur de production (PDP) Désigne le cadre de référence de la production sur une période donnée. Il prend en compte les prévisions (plan industrielet commercial), la disponibilité des ressources et des matières, les objectifs de management et le portefeuille decommandes.

Process Ensemble des étapes ou transformations nécessaires à la fabrication (production) d’un produit.

Produit C’est le résultat d’un processus de production correspondant à un cahier des charges et à une commande commerciale.

QRQC : (Quick Response Quality Control) Outil d’analyse des causes de non-qualité. Cette méthode permet de prioriser et de traiter les problèmes directement à

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l’endroit où ils apparaissent. Elle favorise l’émergence de solutions en impliquant l’ensemble des acteurs concernés. Uti-lisée au départ dans l’industrie automobile, elle s’étend actuellement à l’ensemble des secteurs industriels.

Scop (Société coopérative ouvrière de production) Société (type SA ou SARL) qui fonctionne comme une entreprise classique. Son originalité vient du fait que les salariéssont les associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au minimum 51 % du capital.

Séquences de production Déclinaison du programme de production, les séquences sont un découpage de la production en unités de temps danslesquelles sont spécifiés les lots à produire, les ressources utilisées, les services impliqués et leurs actions (fabrication,maintenance…).

Système de management Système permettant d’établir une politique et des objectifs, et d’atteindre ces objectifs.

Système de management environnemental (SME) Composante du système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de planification,les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser,passer en revue et maintenir la politique environnementale.

Système de management par la qualité (SMQ) Ensemble de la structure organisationnelle, des responsabilités, des procédures, des procédés et des ressources servantà mettre en œuvre la gestion de la qualité.

Taux de fonctionnement brut Ce taux représente les pertes dues à l’immobilisation d’une ou plusieurs machines.

Taux de performance Ce taux décrit les pertes dues à un fonctionnement non-optimal d’une ou plusieurs machines.

Taux de qualité (ou indicateur de non-qualité) Il recense et décrit les pertes liées à une mauvaise fabrication.

Taux de rendement synthétique (TRS) Appelé aussi taux de rendement machine ou en anglais « overall equipment effectivness ». Cet indicateur permet desuivre le taux d’utilisation des machines et l’efficacité des lignes de production. L’amélioration du TRS peut se faire parl’utilisation de méthodes types SMED, TPM, juste-à-temps.

Total Productive Maintenance (TPM) Méthode de travail en site industriel impliquant, au quotidien, toutes les personnes d’un même secteur sur le fonction-nement des moyens de production grâce à l’auto-maintenance (check-list comprenant tous les points à vérifier lors dela prise de poste de l’opérateur, inspections nettoyage). Elle a pour finalité de maîtriser la fiabilité des installations etdonc son impact sur la performance (production, qualité…).

Total Quality Management (TQM ou démarche de qualité totale) Méthode de travail née au Japon qui oriente les moyens et l’ensemble des équipes impliquées dans la production versla satisfaction du client. La responsabilisation des acteurs (encadrement, opérateurs…), la communication et la remiseen cause permanente des process et méthodes de travail sont constantes pour fournir un produit ayant la meilleurequalité possible.

Troubles musculo-squelettiques (TMS) « Les TMS sont des maladies multifactorielles à composante professionnelle. Les sollicitations qui sont à l’origine des TMSsont biomécaniques, organisationnelles et psychosociales. » (Source : Assurance Maladie : http://www.risquesprofession-nels.ameli.fr). Les secteurs les plus touchés sont l’agroalimentaire, la métallurgie, mais également le BTP et les services.

Unité autonome de production (UAP) Ce modèle d’organisation (matriciel) peut s’adapter à des sites de production (usine…) comme à des ateliers (îlots deproduction). Il concerne les organisations industrielles centrées sur la fabrication d’un produit. Ces dernières se basentsur la mutualisation des ressources, des moyens de production et l’intégration totale de tous les services impliqués

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directement ou indirectement dans le processus de production. Ces organisations considérées comme des « businessunit » peuvent être envisagées comme des centres de coûts ou centres de profits.

Veille Collecte et exploitation permanente d’informations concernant l’environnement de l’entreprise. Elle peut concerner lepositionnement technique d’un produit (veille technologique) ou le produit (veille industrielle) lui-même par rapportaux produits de la concurrence.

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RESSOURCES HUMAINES

Activité Ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétencesdéterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir lesactions de communication, une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants.

Fiche métier Elle décrit un emploi type, c’est-à-dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postesréels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiéset traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois types (ou « métiers ») au sein d’une même fonction.Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, res-ponsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des rela-tions publiques, journaliste d’entreprise.

Finalité (du métier) La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Parexemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entrepriseou du groupe.

Fonction Ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. Laplupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, pro-duction, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif dela fonction communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise.

Poste de travail Regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quantà son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution.

Secteur (d’activité) Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. À titred’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction,de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié.

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NOTES

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ISBN 978-2-7336-05387ISSN 1771-9275Prix : 19,90 €

Les Référentiels des métiers cadresLes métiers cadres de la fonction production industrielle

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