Méthode de raisonnement logistique · La méthode de raisonnement tactique et d'élaboration d'une...

Méthode de raisonnement logistiquepour le soutien d'unités de gendarmerie

version CESG 2016-05-30 (en cours d'approbation)

Ce document s'adresse principalement aux officiers du corps technique etadministratif (OCTA) de la gendarmerie nationale :

en formation initiale à l'EOGN en formation continue dans le cadre de l'EMS1 ou de la préparation à

l'oral de l'EMS2 conduits par le CESG

Il a vocation à servir de guide pour l'élaboration de l'ordre administratif etlogistique (OAL) lors d'un soutien opérationnel d'unités de la gendarmerienationale engagées en métropole. Les problématiques du soutien des opérationsen DOM-COM-TOM ou OPEX nécessitent un supplément d’informations(déplacements, solde, douanes…) qui ne fait pas partie de ce memento.

Nota :Les termes surlignés en bleu renvoient à une définition du glossaire logistique.

Le lecteur retrouvera dans les encarts bleus les éléments de réflexion propresaux officiers de gendarmerie, et dans les encarts verts les éléments de réflexionpropres aux officiers du corps technique et administratif.Les paragraphes non encadrés sont communs aux deux populations.

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Introduction :

Le succès d'une opération repose en grande partie sur la pertinence et la clartédes ordres qui auront été donnés.Hormis les cas d'école (préparation EMS 1 et EMS 2), la planification d'uneopération, tactique comme logistique, et l'élaboration des ordres qui en découlesont rarement issus d'un travail individuel mais quasiment toujours le fruit d'uneréflexion collective, cadrée par l'utilisation d'une méthode de raisonnement, cequi permet d'éviter le recours risqué à l'intuition individuelle et d'apporter de larigueur au raisonnement.En outre, la réflexion est une étape décisive de l’action et un des facteurs dusuccès : si elle est initialement consommatrice de délais pour l’étude préalable,elle est au final génératrice de gain de temps grâce à l'analyse exhaustive duchamp des possibles qui rend plus aisée, plus rapide et plus pertinente les prisesde décision ultérieures en conduite.

La méthode utilisée par le logisticien est donc une transposition de la méthodede raisonnement tactique adaptée à la logistique. L'utilisation partagée de grillesd'analyse et de restitution communes (OG-OCTA, mais aussi GND-interarmées,et également France-OTAN) permet au logisticien de comprendre l'analyse dela situation opérationnelle réalisée par le chef opérationnel et d'en déduire desconclusions logistiques, et au chef opérationnel de comprendre et d'intégrerd'éventuelles contraintes logistiques au profit de la réussite de sa manœuvreopérationnelle.

La cohérence de la réflexion, de la terminologie, des procédures et desdocuments utilisés permet une compréhension mutuelle, une rapidité du travaild'élaboration attendu et, au final, d’envisager la meilleure manœuvre possible.

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La méthode de raisonnement tactique et d'élaboration d'une décision tactique : Outil de prise de décision et de conception de la manœuvre qui vise à la

production d’ordres et est destinée à être utilisée par les chefs des niveauxde commandement tactiques terrestres disposant ou non d’un état-majorpour mener leur réflexion

S'applique essentiellement à la préparation des ordres pour des opérationssur le court terme

Vise à donner au chef les éléments d’analyse et de synthèse qui luipermettent la prise d’une décision d’engagement puis la rédaction desordres aux subordonnés

En multinational, se traduit par la rédaction d’un ordre d’opération(OPORD OTAN et américain, ou OPO britannique) ou d’un ordre deconduite (Fragmentary Order ou FRAGO).

Force armée aux missions de police, la gendarmerie utilise cette méthode nonseulement dans les déploiements de force d'envergure en opérations extérieures,mais également dans le cadre de ses prérogatives de police administrative, depolice judiciaire, de défense civile ou militaire.

Des analogies fortes existent entre les missions tactiques menées par les autresforces armées du ministère de la Défense et l'engagement fréquent de lagendarmerie dans une action concrète sur le terrain, face à un adversairesouvent manœuvrier.

Nécessité absolue de cohérence entre tactique et logistique :Le logisticien a vocation à mettre à disposition les ressources humaines,matérielles et financières répondant aux besoins opérationnels.

Le logisticien doit s'intégrer, si possible au plus tôt, simultanément à laréflexion tactique (soutien de la manœuvre) et mener sa réflexion logistique(organisation du soutien) afin de contribuer pleinement au processusdécisionnel de son état-major :

pour comprendre à quel type d’engagement doit correspondre le soutienqu’on envisage (nature de l’engagement / intensité de l’engagement /durée de l’engagement)

▪ problème de recomplètement (spécialistes TMD)▪ problème de capacités (nombre de mécaniciens...)

pour pouvoir éclairer la décision opérationnelle à l’aune d’élémentslogistiques concrets (capacités humaines / matérielles / financières)

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Force de propositions, le logisticien : participe systématiquement à toute la réflexion étudie tous les modes d'action amis (MA) se prononce sur l’opportunité des MA : chaque MA doit en effet être

acceptable sur le plan logistique.

La méthode de raisonnement logistique et d'élaboration d'une décisionlogistique :

Elle est utilisée par les officiers chargés du soutien, servant dans un PC tactique(J4) et contribuant :

d'une part à la réflexion générale, en veillant à ce que le fait logistique(impératifs et contraintes de la logistique, ainsi que leurs conséquences)soit bien pris en compte dans l’élaboration de la manœuvre

d'autre part à la conception du soutien logistique le plus adapté auxoptions retenues pour la manœuvre opérationnelle et en cohérence avecles ordres tactiques et logistiques du niveau supérieur.

Elle suit le même déroulé que la réflexion tactique et en tire des conclusionslogistiques :

impératifs et contraintes délimitant les actions logistiques ; contribution au choix du MA de base ; choix du mode d'action logistique le plus performant et le plus adapté à la

manœuvre opérationnelle retenue.

Méthode de raisonnement déductive, elle s’appuie sur des constats initiauxdesquels on pousse les conclusions le plus loin possible pour identifier - chaquemanœuvre étant unique - les impacts réels et concrets sur la mission et lamanœuvre, qu’elles soient tactique ou logistique.

Elle permet de formuler des propositions d'emploi des ressources humaines,matérielles et financières qui mettent en évidence les contraintes dont lecommandement devra éventuellement tenir compte avant de validerdéfinitivement son idée de manœuvre. L'emploi des moyens logistiques résulted'un compromis entre les exigences de stabilité de ces moyens pour unrendement optimal et la nécessité de leur adaptation étroite aux évolutions dudispositif tactique.

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La méthode de raisonnement logistique est quasiment identique dans sondéroulé à la méthode de raisonnement tactique.Le but du logisticien est de participer activement à la conception de lamanœuvre au sein des groupes de travail communs OG-OCTA et de concevoirle soutien logistique le plus adapté, en cohérence avec les ordres tactiques etlogistiques du niveau supérieur.

Elle intègre bien sûr les réflexions générales liées à la nature des affrontements(ou nature de la guerre) et à la nature du raisonnement tactique.Les principes de liberté d'action, d'économie des moyens et de concentrationdes efforts s'appliquent autant à l'action elle-même qu'au soutien de l'action.

Le raisonnement logistique adopte le même cycle de réflexion que leraisonnement tactique. La finalité pour le logisticien est, comme pour letacticien, la décision du chef et le début des opérations.

Pour l'ensemble des questions étudiées, qui sont souvent les mêmes que cellesposées dans la réflexion opérationnelle, la méthode permet de mettre en reliefdes limitations et des impératifs, ainsi que des risques et des opportunités,différents de ceux auxquels aboutissent les échelons opérationnels, mais quidéfinissent de la même manière la liberté d’action du chef au niveau considéré.

Elle s'apparente en cela, sur certains aspects : à un raisonnement QQOQCCP, méthode de questionnement simple,

logique, systématique permettant la collecte de données nécessaires etsuffisantes et une analyse de qualité permettant d'aboutir à un état deslieux exhaustif et de rendre compte d'une situation, d'un problème, d'unprocessus.

à une analyse SWOT (forces et faiblesses / strenghts and weaknesses,opportunités et risques / opportunities and threats), l'analyse SWOTfaisant partie des outils de stratégie d'entreprise permettant de déterminerles options stratégiques envisageables par l'étude de la pertinence et de lacohérence d'action(s) future(s).

aux outils de résolution de problèmes de type « vote pondéré » ou « cubede Stern » permettant des analyses multi-critères.

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La méthode de raisonnement, tactique comme logistique, intervient initialementlors de la phase de préparation d'une opération, après réception de la missiond'une autorité, et débouche sur le choix d'une manœuvre par cette autorité. Ellepeut intervenir également au cours d'une opération, à l'occasion de l'apparitiond'un élément de situation nouveau qui impose de réévaluer le dispositif initial.

La méthode de raisonnement s'articule : au travers d'un cycle d'analyse (1° phase en trois temps) :

◦ analyse du contexte et de l'espace-temps◦ analyse de la mission (esprit et lettre)◦ analyse des forces (amies et adverses) en présence

conduisant à la recherche de la manœuvre la plus adaptée (2° phase endeux temps) :◦ recherche des modes d'action envisageables◦ élaboration de la manœuvre la plus adaptée

Cette méthode de raisonnement en deux phases (analyse de situation etconception de manoeuvre) réintervient ensuite lors de la phase de conduite desopérations, puisque les situations peuvent être régulièrement ré-appréciées.Le processus est donc itératif et l'évolution des événements peut conduire à unrebouclage de la phase 1, à la validation d'une seconde décision et à l'émissiond’un OPO 2 et d'autres ordres de conduite et/ou de mouvement.

Dans la réalité d’un vrai travail d’état-major, ces différentes étapes sontponctuées de trois briefing où la validation de l'échelon supérieur estrecherchée :

à l'issue de l'analyse du cadre général de l'action : orientationopérationnelle initiale, qui peut donner lieu à la rédaction d'un ordrepréparatoire 1 (ou Warning order 1 [WNGO 1] en multinational)

à l'issue de l'analyse des forces en présences (fin de phase d'appréciationde situation) : validation de l'effet majeur, qui peut donner lieu à larédaction d'un ordre préparatoire 2 (ou Warning order 2 [WNGO 2] enmultinational)

à l'issue de la phase de conception de la manœuvre : validation del'intention de manœuvre, qui peut donner lieu à la rédaction d'un ordrepréparatoire 3 (ou Warning order 3 [WNGO 3] en multinational)

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La finalité est : la décision du chef, l'élaboration des ordres et le début des opérations.

Plan :

1. Esprit de la méthode de raisonnement2. Le soutien logistique d’unités de gendarmerie3. Phase d'analyse (contexte, espace-temps, mission, forces en présence)4. Recherche des modes d'action envisageables6. Élaboration de la manœuvre la plus adaptée

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CHAPITRE 1 – Esprit de la méthode de raisonnement

Les éléments de ce chapitre sont issus du cours en formation à distance (FAD)conçu par le CESG (colonel Philippe DAVADIE), dont la source principale estTactique théorique (2006) du général de corps d'armée Michel Yakovleff (Saint-Cyr promotion Montcalm 1980-82).

11. Nature des affrontements

Les affrontements s'organisent autour de 5 concepts fondamentaux que sont : la victoire (et la défaite) l'initiative l'incertitude le risque la surprise

La victoire, objectif de l'affrontement Lecture complémentaire : Edward Luttwak, économiste et historien américain,Le grand livre de la stratégie (2002)

Atteinte des objectifs (réussite, succès) fixés par le chefPlus elle est rapide, plus elle est spectaculaire : ampleur inversementproportionnelle à la durée de l'effort fourni.S’obtient par :

l’érosion, attrition par usure des moyens de l’adversaire la désarticulation, par neutralisation d'une fonction essentielle qui rend le

système adverse inefficace, voire incapable de fonctionner, par exempleen cassant les interactions entre commandement et forces de l’adversaire

la disruption, par un acte décisif qui rend inutile la poursuite de la lutteLa défaite (échec) est la perte totale d’options combattantes, et implique lerenoncement au combat suivant.

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L’initiativeLecture complémentaire : Nicolas Machiavel, penseur humaniste italien de laRenaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre,L'art de la guerre (1573)

Condition sine qua non de la victoire : Être en capacité de fixer ou définir les termes de l’action tout au long de

la bataille ou de l’opération Capacité d’être un initiateur pour agir quand il n’y a aucune instruction

claire ou quand la situation change

Saisir l’initiative, la conserver, l’exploiter, la rentabiliser, jusqu'à destruction detoutes les marges d'initiative de l'adversaire. L'initiative ne sert à rien si ellen'est pas exploitée.Permet d'imposer sa volonté à l'adversaire :

en gardant sa sa liberté d’action : je dois faire ce que je veux ET je nedois pas faire ce que l’adversaire veut que je fasse

et en imposant sa volonté à l’adversaire : il ne doit pas faire ce qu’il veutET il doit faire ce que je veux qu’il fasse

Permet de disposer d'options combattantes, d'optimiser l’emploi des moyensamis, d'anticiper ses propres coups et les coups de l'adversaire, de conserverl'ascendant moral et de faire converger son action avec l’intention hiérarchique.

L’initiative est : relative : subit les contraintes spécifiques du cas présent (temporelles,

matérielles, intellectuelles) unique : propre à chaque niveau de commandement transitive : chaque initiative gagnée profite aux autres échelons non

responsables de l'initiative mortelle : peut s’user si l’on ne s’en sert pas et peut s’éteindre

brutalement

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L'incertitudeLecture complémentaire : général de division Vincent Desportes (Saint-Cyrpromotion De Linarès (1972-1974), Décider dans l’incertitude (2004)

Le brouillard d’incertitude enveloppe tous les combattants : les intentions, lesmoyens, les modes d’action, les réactions.Différence entre théorie et pratique = friction, dont on limite les effets par lacohésion, la planification et la doctrine.

La guerre est à la fois : une science (rationalité, rigueur) :

▪ par l’analyse des facteurs disponibles => méthode▪ Science dans les ordres à appliquer, conséquences de l’idée de

manœuvre et un art (contingence, empirisme, sensibilité) dans le choix de la

manœuvre => plusieurs solutions

Le risqueLecture complémentaire : Hervé Couteau-Bégarie, essayiste et stratégiste,Traité de stratégie (1999)

Possibilité de survenance d'un événement soudain, calamiteux et irréversible,trouvant son origine soit dans le déchaînement d'éléments naturels, soit dans ledysfonctionnement d'une activité normale.Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé, susceptiblede porter atteinte aux personnes, aux biens ou aux intérêts de la nation.Peut être engendré par des paramètres :

quantifiables : la nature de la mission, le terrain ou l’environnement, lapopulation, les délais, les troupes amies ou alliées.

non quantifiables : la météo, l'action ou la réaction de l'adversaire.Peut affecter la mission, le personnel, les équipements et les infrastructures, lapopulation et l’environnement physique.S’évalue par le degré de criticité (acceptable à inacceptable), en fonction de sagravité (bénin à très grave) et de sa probabilité (très improbable à trèsprobable).

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Est inhérent au combat.Exprime une probabilité d’échec ou de réussite et de l'impact sur l’événement.Est une chance à saisir ou non : accepter le risque = marque et prérogative duchef. Plus les subordonnés acceptent et prennent le risque de leur niveau, etmoins le chef sera confronté à la nécessité de prendre un risque à son niveau.Est un impératif et non une contrainte : ne pas choisir de prendre de risque àbon escient contraint d'en prendre plus tard des plus élevés.Est acceptable s'il ne conduit pas à la perte totale de l’initiative : si celui qui yconsent conserve une solution de rechange en cas d’échec.

La surpriseLecture complémentaire : Basil Liddle Hart, historien militaire anglais,promoteur de l"approche stratégique indirecte, Stratégie (1954)

Conséquence du risque pris.Peut être obtenue en attaquant :

là où l'adversaire ne s’y attend pas (lieu) quand il ne s’y attend pas (heure) d’une façon qu’il n’a pas anticipé (séquence d’action)

Atteint principalement le chef et rarement la troupe.Se caractérise par son ampleur = écart entre le fait et les hypothèses envisagéessur l’adversaire (ampleur atténuée si l'événement avait été considéré commepossible).Obtenir la surprise réduit les pertes au combat alors que la subir les augmente.

Liddle Hart distingue trois niveaux de surprise : tactique : procure un avantage initial temporaire dont l’adversaire peut se

remettre décisive : procure un avantage significatif qui pulvérise le plan et les

dispositions prises par l’adversaire mais dont il peut survivre pour offrirun nouveau combat

morale : tétanise complètement d’adversaire

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12. Nature du raisonnement tactique

Doit viser à la saisie de l’initiative, condition sine qua non de la victoire.Être assez puissant pour produire une décision opérante formulée en termesintelligibles.Être subtil et souple pour s'adapter à toutes les situations.

Pour être pertinent, doit porter sur : l’adversaire, l’espace et le temps.

Et permet de dégager ce que devra être l'action par laquelle le chef pourra saisirl’initiative (effet majeur) qui lui permettra de vaincre l'adversaire.

L'adversaire

L’adversaire peut être statique, mais il peut également manœuvrer : Il mène une action dans un but précis, et si les opérations conduites contre

lui visent à le faire renoncer, il n’y a aucune raison pour qu’il abandonned’emblée son objectif.

Il dispose de capacités de manœuvre et d’appui réelles, il se poste,progresse appuyé et couvert... .

Raisonner sur l'adversaire permet de ne pas être surpris : imaginer ses capacités,la façon dont il peut utiliser ses moyens, ses capacités, ses intentions, ses modesd’action.Les conclusions de ce raisonnement ne seront pas prédictives, puisque issues dece que l’on imagine savoir sur l’adversaire.

Les modes d'action amis (MA) comme adverses (ME) doivent être : généraux, peu nombreux, précis (rapportés au terrain), différenciés (caricaturaux mais cohérents avec la doctrine d’action et les

moyens de l’adversaire), représentés sous forme de croquis et résumés par une idée force

1 seul MA/ME = risque de non pertinence

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L'espace

Le terrain commande : L'opération se déroule sur un terrain précis dont les caractéristiques

(planimétrie et nivellement) conditionnent l’exécution de la mission(mobilité des véhicules, cheminements, positions d’observation etd’appui...).

Il est donc indispensable, dans la mesure du possible, de raisonner leproblème tactique face au terrain.

Le terrain peut être choisi (attirer son adversaire) ou imposé (adapter samanœuvre)Découpé en plusieurs zones :

Zone de déploiement, préalable à l’action Zone d’action, confiée à l’unité Zone d’engagement

Est-ce que mon action est encore pertinente à l’intérieur de ces limites ?

Le temps

Les délais sont impératifs : Ils sont fixés par l’échelon supérieur et conditionnent la bonne exécution

de la manœuvre amie. S’en affranchir fragiliserait l’action d’ensemble.

Les décalages des efforts AMI et ENI créent des opportunités, condition de lasaisie de l’initiative : saisir l’initiative revient à exploiter une opportunité.Confronter les phases AMI et ENI permet de mettre en évidence les momentsfavorables à l’un et défavorables à l’autre, dès lors des opportunités à saisirdans l'offensive et des vulnérabilités à couvrir dans la défensive.

Le phasage de ma manœuvre a pour objet d’enclencher des actions au momentle plus favorable. Toute opération peut être séquencée en trois phases :

La préparation de la saisie de l’initiative La saisie de l’initiative La rentabilisation de l’initiative

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L'effet majeur :Cœur de la méthode de raisonnement tactique :

conclut la phase d'appréciation de situation est ré-exploitée dans la phase de conception de manœuvre

Réfléchir à l’effet majeur a pour but d’aider le chef à définir les opportunitésqu’il est susceptible de voir s’offrir à lui s’il les provoque et qu’il doit exploiterpar la suite.N’est pas une fin en soi, est un moyen

Action par laquelle le chef envisage de saisir l’initiative : effet à obtenir (nepeut pas être un terme de mission) sur l’adversaire en un temps et un lieu donné(orienté sur l’adversaire, et non sur le temps ou l’espace).Pour une mission donnée et un niveau hiérarchique donné : initiative unique =>effet majeur unique.Sa réussite garantit le succès de la mission.

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CHAPITRE 2 – Le soutien logistique d’unités de gendarmerie

Il a vocation à donner quelques éclairages rapides sur les différentescomposantes du soutien logistique d'unités de gendarmerie déployées sur leterritoire national, en métropole et outre-mer, dans le cadre d'opérations desécurité intérieure (OSINT).

Il prend quelques références dans la doctrine du soutien interarmées DIA-4(B)SOUT(2013) n° 040/DEF/CICDE/NP du 14 mars 2013.

Le lecteur trouvera ci-dessous : la définition du soutien logistique les domaines d'action du soutien les besoins les ressources les moyens les flux la réglementation l'organisation (rôle des différents échelons)

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Définition du soutien logistique

Au quotidien, le soutien logistique de la gendarmerie vise à garantir le bonfonctionnement des unités :

à partir des ressources que le gouvernement a prévu, que le Parlement avoté, et qui sont disponibles (contrainte) ;

en fournissant les moyens nécessaires à l’accomplissement des missions(impératifs), notamment en matière :◦ d'infrastructure et de logement,◦ d'équipements,◦ de fonctionnement courant,

et ceci de façon soutenable (acceptable, supportable) et durable (de natureà durer longtemps, présentant une certaine stabilité, une certainerésistance / viable, vivable et équitable)

en maîtrisant nécessairement 3 paramètres fondamentaux :◦ un grand nombre de petites unités◦ dispersées sur l'étendue du territoire national◦ « au moindre coût » (mieux disant / moins disant ?)

Dans le cadre d'opérations de sécurité intérieure (OSINT), le logisticien avocation à mettre à disposition les ressources répondant aux besoinsopérationnels.

La logistique peut donc être définie comme l'ensemble des activités qui visent,en toutes circonstances, à gérer les flux physiques d'une organisation, dans lebut de mettre à disposition des forces, au moment et à l'endroit voulus, enquantité et en qualité nécessaires, les ressources correspondant à des besoins(plus ou moins) déterminés :

moyens de vivre, de se déplacer, de s'entraîner de remplir l'ensemble de leurs missions, y compris celle de combattre disposer d’une infrastructure adaptée de se soigner (préventif / curatif) d’assurer la maintenance des matériels techniques et des équipements

ainsi que leur évacuationEt ce en respectant les conditions économiques prévues, le degré de qualité deservice attendu, les conditions de sécurité et de sûreté réputées satisfaisantes.

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Les domaines d'action du soutienL’organisation du soutien doit permettre aux unités de disposer en temps et enlieu des moyens nécessaires à l'accomplissement de leurs missions.

Le soutien opérationnel comprend les douze fonctions principales suivantes : les acheminements, le soutien au stationnement, le soutien de l’homme, le soutien pétrolier, le maintien en condition opérationnelle (MCO), l'hygiène et la sécurité en opération (HSO), le soutien sanitaire, la protection de l’environnement en opération, la condition du personnel en opération (CPO), le soutien administratif, le soutien juridique, le soutien financier.

L'appui au mouvement et l’appui à la mobilité des blindés relèvent de lafonction logistique mais ressortissent d'unités spécialisées de l'Armée de Terreet de la conduite des opérations aux niveaux opératif et tactique.

Les acheminements :Action de diriger le personnel et le matériel des forces et de leurs soutiensassociés vers un lieu précis, d'en assurer le déplacement, le transport et lalivraison au destinataire final, tout en permettant au commandement de lessuivre en temps utile :

transit, transport, régulation, livraison, gestion des vecteurs, gestion des flux, manutention.

Les forces peuvent bénéficier d’appuis et de renforcements divers en moyens eten capacités de mouvement et/ou de transport.Englobe les fonctions liées au transport et au transit.On distingue l’acheminement stratégique (de la métropole vers un théâtreextérieur) de l’acheminement opérationnel (entre deux théâtres ou à l'intérieurd'un même théâtre, de l'entrée du théâtre vers la profondeur du théâtre).

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Le soutien au stationnement :Ensemble des actions portant sur les installations militaires, bâtiments,ouvrages, équipements de production et de distribution d'énergie, et visant àrendre une zone apte au stationnement et à la circulation des unités dans desconditions acceptables d’hygiène et de sécurité, à assurer l’installation dans ladurée d’une force sur un théâtre d’opérations et à garantir le maintien descapacités opérationnelles :

Phase de déploiement :◦ soutien technique, administratif, juridique et financier d’aide au

déploiement : acquisition, construction et entretien d'installations etd'infrastructures, dépollution, aménagements sommaires du terrain ettravaux d’installation provisoire, réalisation de travaux de protection etde sauvegarde, production d’énergie, traitement de l’eau.

◦ recherche et réalisation de la ressource Phase de stationnement :

◦ élaboration des schémas directeurs et programmes de travaux,◦ étude de conception et rédaction des marchés de travaux et de

fournitures,◦ réalisation des travaux,◦ gestion des crédits infrastructure,◦ affaires domaniales,◦ protection contre l’incendie.

Le soutien de l'homme :Ensemble des activités permettant de maintenir, en tout temps et tout lieu, entoutes circonstances et dans toutes les phases d’une opération, la capacitéopérationnelle du combattant par la satisfaction des besoins vitaux ducombattant et la mise à disposition de ressources, d'équipements diversindividuels ou collectifs, de moyens et de services logistiques (acquisition,gestion, stockage, maintenance, ravitaillement) :

habillement et effets de protection (dont balistique) alimentation : vivres - eau - matériel de restauration collective hébergement, campement, couchage, matériels de vie en campagne,

mobilier, hygiène collective ravitaillement : gestion des ressources, approvisionnement, stockage,

mise à disposition (distribution / livraison) des ressources en vivres divers : prise en charge de réfugiés et de prisonniers

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Le soutien pétrolier :Ensemble des actions qui permettent de répondre, en tout temps et en tout lieu,en quantité et en qualité voulues, aux besoins des forces en matière decarburants, lubrifiants et produits pétroliers divers nécessaires à leurs missionsopérationnelles :

recherche et acquisition de la ressource remise en état et exploitation d’infrastructures pétrolières transport et stockage massifs amont avitaillement des aéronefs gestion et maintenance des matériels et véhicules pétroliers ravitaillement en produits (transport aval-stockage-distribution, en

complément des moyens propres des unités).

Le maintien en condition opérationnelle (MCO) / soutien des matériels & desmunitions :Ensemble des activités destinées à assurer à chaque formation la disposition deséquipements et matériels individuels et collectifs, des véhicules et desmunitions nécessaires à ses missions opérationnelles, en quantité et en qualité,et la sécurité d’emploi de ceux-ci, à l’aide de moyens, procédures et prestations,de manière à ce qu'ils fournissent l’effet militaire attendu dans les conditionsd’utilisation fixées, sur une durée déterminée, et dans un espace donné :

gestion, approvisionnement, stockage et distribution des ressources enpièces détachées et munitions

maintien en condition (maintenance et réparation) des matériels et desmunitions

ravitaillement : gestion, approvisionnement, stockage, mise à disposition(distribution / livraison) des ressources en vivres

récupération et évacuation des matériels amis selon les priorités fixées parle commandement ainsi que ceux pris à l’adversaire et justifiant d’unintérêt particulier

éliminations des matériels et des déchets surveillance administrative et technique (par délégation du

commandement)

L'hygiène et la sécurité en opération (HSO) :Ensemble des actions de toute nature pour éviter la survenue d’accidents etprotéger la santé du personnel.

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Le soutien sanitaire :Ensemble des actions concourant, sur les plans individuel et collectif, à la miseen condition médicale, à la limitation des séquelles potentielles des blessures età la préservation du potentiel humain par une prise en charge intégrale etcohérente, préventive et curative, des combattants, des malades, des blessés etdu personnel en état de choc psychologique de ces forces.

recueil de l’information sanitaire mise en condition sanitaire prévention sanitaire mise en œuvre des soins courants ravitaillement et approvisionnement sanitaires prise en charge des blessés : relevage, conditionnement médical primaire,

triage médico-chirurgical, traitement, évacuations sanitaires

La protection de l’environnement en opération :Ensemble des mesures destinées à limiter au plus bas niveau possible l’impactsur l’environnement des activités exercées par une force déployée, à un coûtéconomiquement acceptable, tout en préservant les impératifs liés àl’accomplissement de la mission.

La condition du personnel en opération (C.P.O) ou " welfare " :Ensemble des actions de confort concourant au maintien de la capacitéopérationnelle du combattant par la préservation du moral et le renforcement del'esprit de corps, en satisfaisant les besoins individuels ou collectifs dans lessegments suivants : vie privée et lien avec les familles, accès à l’information età la culture, activités de cohésion, activités sportives, de loisir et de culte,soutien psychologique dont remise en condition et déploiement depsychologues :

foyers des détachements, loisirs, courrier (poste aux armées) liaisons téléphoniques

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Le soutien administratif :Ensemble des actes et activités qui permettent de gérer le personnel militaire etcivil engagé dans une opération et d’organiser la vie administrative desformations, de la phase de déploiement jusqu’au désengagement :

administration des individus : suivi des effectifs, satisfaction des droitsstatutaires, état-civil, prise en charge des droits individuels et collectifs(solde, alimentation), chancellerie, action sociale, affaires mortuaires,

administration générale de la force : contrôle de l’exécution de ladépense, vérification des comptes, surveillance administrative,surveillance interne des détachements

Le soutien juridique :Ensemble des actes et activités qui permettent de garantir au commandement lerespect du cadre légal et réglementaire, de la phase de déploiement jusqu’audésengagement :

achats et contrats : cadres juridiques pour l’acquisition ou la prestation deservice

affaires juridiques : règlement des dommages et des contentieux,application de la réglementation douanière et fiscale,

Le soutien financier :Ensemble des actes et activités de financement, de paiement et de comptabilitéqui permettent aux formations de fonctionner, de la phase de déploiementjusqu’au désengagement :

élaboration des budgets de fonctionnement et d'investissement, conception de l’organisation et des procédures financières en fonction du

volume de la force à soutenir, mise en place des moyens financiers permettant l’exécution de la dépense

au niveau de la force (achats, exécution financière, comptabilité, circuitsfinanciers de paiement standard et dérogatoires : trésorerie / régie)

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L'organisation (rôle des différents échelons) ?La logistique de la gendarmerie repose sur un processus continu qui associedeux types d'organisation différenciées par leur nature :

une logistique d'infrastructure (logistique amont, ou logistiquestratégique) qui s’appuie sur l'organisation nationale de la gendarmerie,des états-majors et établissements de soutien national, placée sous laresponsabilité des états-majors et directions relevant de l’administrationcentrale et qui permet essentiellement :◦ de concevoir, planifier et coordonner la conduite des opérations◦ de préparer, mettre sur pied et maintenir en condition la force◦ de mettre en œuvre le transit de surface, de mettre sur pied les états-

majors et les unités logistiques opérationnelles, et de conduire lesoutien,

une logistique opérationnelle (logistique aval, ou logistique opérative)reposant sur un déploiement local adapté au théâtre, placée sous laresponsabilité :◦ du commandant de zone (cas d'un déploiement concernant plusieurs

régions),◦ du commandant de région (cas d'un déploiement concernant plusieurs

départements),◦ ou du commandant de groupement, qui assure le lien entre logistique

stratégique et logistique tactique. Une logistique tactique, qui vise à ce que chaque échelon tactique dispose

de moyens logistiques autonomes ajustés aux besoins dans un soucid’économie et d’allègement des unités

La logistique d'infrastructure :

L'administration centrale :◦ La DGGN : Sous-direction administrative et financière (SDAF) et

Sous-direction de l'immobilier et du logement (SDIL)◦ Le SAELSI : Sous-direction de la logistique (SDLOG)◦ Le COMSOPGN, dépositaire de la réserve nationale,

Leur rôle est le suivant :◦ Mobilité des forces.◦ Définition des colisages et des priorités en fonction des contraintes

techniques.◦ Étiquetage de la ressource et du vecteur.◦ Réalisation des plans de chargement.

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Les moyens sont déployés entre les dépôts nationaux (COMSOPGN,soutes MUN) et les infrastructures de destination (en métropole) ouplateformes de départ, terrestres, maritimes, aériennes (vers l'étranger)

Les 34 conventions-cadre avec la Défense (2008) :[révision 2016 à intégrer]

1 : le soutien immobilier2 : le soutien santé3 : le paiement des soldes et des pensions 4 : l'action sociale 5 : le maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques assurépar la SIMMAD 6 : le maintien en condition opérationnelle des matériels en OPEX 7 : le dépannage auto interarmées 8 : le contentieux 9 : la protection juridique 10 : les formations 11 : la gendarmerie maritime 12 : la gendarmerie de l'air 13 : la gendarmerie de l'armement 14 : les prestations fournies par le SEA 15 : les archives 16 : le transport de fret par moyens militaires 17 : le transport par voie aérienne civile (TACITE) 18 : l'immatriculation des véhicules 19 : l'alimentation et les mess 20 : l'utilisation des terrains de manœuvres nationaux 21 : les munitions 22 : le service de la poste interarmées 23 : les adresses électroniques (e-mail) 24 : les aumôneries 25 : les commissaires détachés auprès de la DGGN 26 : les programmes d'armement et technologies de sécurité 27 : la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) 28 : les prestations informatiques et de télécommunications 29 : la convention SNCF 30 : les gîtes d'étape 31 : le soutien central de la DGGN 32 : la reconversion

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33 : l'éligibilité de la gendarmerie à la mission "innovation" du ministère de ladéfense 34 : le transport opérationnel de militaires de la gendarmerie35 : la gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires

La logistique opérationnelle :

Les états-majors déconcentrés :◦ la zone et la région : Division de l'appui opérationnel (DAO) de

chaque état-major, appuyée éventuellement par un échelon du Centrede Planificaiton et de Gestion des Crises (DOE / CPGC)

◦ le groupement : Groupe Soutiens-Ressources humaines (GSRH)

Leur rôle est le suivant :◦ soutien des forces et flux d'entretien◦ gestion des personnels : PAX, ressortissants, réfugiés, prisonniers.◦ gestion des matériels et ressources : approvisionnements, pièces

détachées, vivres, munitions et carburant.

Les moyens sont déployés dans une zone logistique, en zone arrière desopérations (importance du prépositionnement), qui englobe :◦ les points d’entrée - sortie du théâtre et les aires de transit◦ des dépôts intermédiaires de ressources logistiques◦ des moyens logistiques lourds et peu mobiles (hôpitaux, par exemple)

En cas d’élongation importante et en fonction des besoins opérationnels,une zone de soutien avancée peut être déployée au plus près des forces

La logistique tactique :

Les forces :◦ Groupement tactique Gendarmerie (GTG) : commandement de 2 à 6

EGM◦ Groupement opérationnel de maintien de l'ordre (GOMO) :

commandement de plusieurs GTG.◦ Pelotons hors rang (PHR) des escadrons de gendarmerie mobile en

configuration Alpha (68+8) ou Bravo (53+8)◦ Équipes médicales opérationnelles de la gendarmerie

Leur rôle est le suivant :

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◦ soutien de proximité à partir des dotations détenues ◦ informations : commandes et compte-rendus.

Les moyens logistiques légers et mobiles sont intégrés aux forces

Place des échelons de soutien au sein du travail en état-major :

En raison des délais nécessaires à toute action logistique, le logisticien doitdisposer d'un maximum de temps. Il ne le trouvera qu'en travaillant en étroitecollaboration avec les autres bureaux « métiers » de l'état-major configuré selonla structure GPOC (guide de la planification CPGC 2013)

J1 Effectifs J2 Renseignement J3 Opérations J4 Logistique-Finances J5 SIC et de deux cellules transverses Management de l'information et

secrétariat-soutien du GPOC

configuration proche de la structure standard OTAN (J1 à J8 + 1) : J1 Effectifs J2 Renseignement J3 Conduite J4 Logistique J5 Planification J6 SIC J7 RetEx J8 Budget JIM Influence militaire (ex J9 : affaires civilo-militaires)

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Les besoins opérationnels (contrainte) ?

Le contexte opérationnel génère des variables. Les besoins sont donc souventplus ou moins déterminés.

Ils sont fonction du / de la : Type d'opération : sécurité publique générale, sécurité routière, police

judiciaire, maintien de l'ordre, rétablissement de l'ordre, guerre Nature et volume des unités engagées :

◦ type de véhicules (standard, blindés, hélico)◦ type d'équipement et de matériel◦ type de munitions

Nature (mode opératoire : maîtrise de la violence / coercition de forces) etintensité (basse intensité / haute intensité) de l’engagement et sonévolution potentielle :◦ volume de consommations journalières / volume de réparations

Rapidité du déploiement et durée de l’engagement :◦ problème de capacité (nombre de mécanos)◦ problème de recomplètement (spécialistes TMD)

Proximité / éloignement de la zone d'action :◦ problème de stockage (réserve sur roues) / problème de stockage

pièces détachées

Le besoin de dimensionner correctement les besoins et les approvisionnementsimpose la création d'unités de valeur spécifiques à ce type d'activitéopérationnelles : jour de vivres (JV), unité essence (UE), unité feux (UF), jourde combat (JC), consommation théorique journalière (CTJ), dotation initiale(DI), autonomie initiale (AI).

Jour de vivres (JV) :Quantité de vivres nécessaire par homme pour 24 heures d'engagement

Unité essence (UE) :Quantité de carburant ou d'ingrédients nécessaires aux véhicules pour parcourir100 km (terrestres) ou 3 h de vol (aériens) ou 12 h de fonctionnement(nautiques)

Consommation théorique journalière (CTJ) :Donnée de base indépendante de la forme de conflit envisagée.Pour une arme, représente le nombre théorique de coups tirés pendant un jour

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de combat.

Unité de feux (UF) :Unité de compte indépendante de la journée de combat considérée.Représente la consommation théorique journalière en munitions d’une unité.Correspond à la somme des consommations théoriques journalières del'ensemble des armes détenues par une unité.

Jour de combat (JC) :Quantité totale d’approvisionnements nécessaire à une unité pour subvenir à sesbesoins pendant 24 heures (vivres, carburant, rechanges, munitions).JC = UF x K, UF étant l'unité feux de référence et K le coefficient d'intensité caractérisant les conditions du combat prévu par rapport à un jour d'approvisionnement standard.Le jour de combat moyen de référence est de 1 JC = 1 JV + 2 UE + 2 UF

Autonomie initiale (AI) : Capacité à durer (indépendance logistique) d'un groupement opérationnel avecles ressources propres dont il dispose au début d'une opération.Le niveau d'autonomie initiale est fixée par le commandement et dépend descapacités de transport et d'approvisionnement.S'exprime généralement en jour de combat.Peut se répartir de la façon suivante :

dotation initiale transportée par les formations (DI) ; complément de dotation initiale transportée par les échelons supérieurs

Dotation initiale (DI) :Constituées des approvisionnements de consommation courante (vivres,carburant, rechanges, munitions, articles du service de santé) dont disposentorganiquement les unités et qu’elles sont en mesure de transporter avec leurspropres moyens, sur l’homme et dans leurs véhicules organiques.S’expriment en unités de consommation particulières à chaque produit.La dotation initiale moyenne de référence est de 1 DI = 3 JC, soit 3 JV + 6 UE+ 6 UF

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Les ressources (inventaire)

Connaissance des différentes options => dossiers groupements GGD Origine de la ressource (fournisseurs) : industriels / grossistes Contraintes logistiques liées :

◦ aux flux : stockés / tendus◦ aux transports : voie routière / aérienne / maritime◦ à l'éclatement : plateformes / direct bénéficiaire◦ au stockage

(chapitre en cours d'élaboration)

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Les moyens & capacités

Les moyens et capacités logistiques déployées peuvent être organiques /complémentaires / hors Gendarmerie

Alimentation : ordinaires GM / restaurants conventionnés (administratifs ou autres)

Transport : moyens de l'unité / moyens régionaux ou nationaux Carburants : soutes militaires / civiles Matériels : dotations initiales / stocks Munitions : dotations initiales / stocks Hébergement : hôtels / infrastructures militaires / auberges de jeunesse /

dortoirs bâtiments publics / cantonnements Soutien auto : moyens d'entretien, de réparation, de dépannage Capacité à réaliser un bilan budgétaire fiable :

◦ Connaissance des dépenses (670 millions pour la sécurité des JO 2012)◦ Consolidation des chiffres


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Les flux

Les flux logistiques à mettre en œuvre sont physiques, financiers et informatifs.Ils s'organiseront dans le temps et dans l'espace.A ce titre, l'analyse des facteurs « terrain » et « délais » de la MRT ont toute leurimportance.

Flux physiquesIl s'agit des flux de personnel (mise en place, relève, redéploiement,désengagement de la force, évacuation médicale des malades et blessés,rapatriement des dépouilles mortuaires) et des flux de matériels, d’ingrédientsou d’équipements (mise en place, maintien en condition opérationnelle,ravitaillements et retrait), à double sens. On parle de :

flux montants : « flux nourriciers » de la force, ayant vocation à êtreconsommés sur place

flux retour : essentiels pour l’évacuation des blessés, ils permettentégalement de procéder à la relève du personnel et des matériels et deramener en métropole les rechanges utilisées. Ils permettent ladécongestion du dispositif logistique.

Flux financiersMise à disposition de la ressource financière permettant honorer lesengagements de l’État vis-à-vis des tiers, notamment en matière d'avances et defractions de solde, de dépenses de fonctionnement et d’investissement.

Flux informatifsIl s’agit d’assurer les échanges de données permettant de suivre la situationlogistique, d’exprimer les demandes, de donner les ordres et d’envoyer lescomptes-rendus.L'efficacité et l'interopérabilité logistiques, ainsi que la nécessité de maîtriserles coûts, imposent de rechercher une plus grande cohérence dans le domainedu soutien logistique, en particulier entre la logistique de production et lalogistique de consommation. Cette cohérence repose essentiellement sur laqualité de l'information logistique et, par conséquent, sur les systèmesd'information qui lui sont dédiés.

Ces flux doivent s'organiser dans le temps : flux de projection (planification du déploiement) : flux poussé constitué

par les ressources physiques acheminées dans des conditions déterminéesen planification par le CPGC à l’initiative des organismes centraux(SAELSI) ;

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flux d’entretien (adéquation stock théâtre / délai d’acheminement), quiobéissent à des tempos et des contraintes différents :◦ flux poussés, initiés par le fournisseur de la ressource (métropole) et

confirmés par le destinataire, suivant une fréquence spécifique pourentretenir les stocks au niveau fixé (flux planifiés) ;

◦ ou flux tirés, initiés par le bénéficiaire de la ressource, constitués parles ressources physiques acheminées en réponse à une demande duthéâtre pour rétablir la capacité opérationnelle des unités (fluxd’urgence opérationnelle)

flux de rapatriement et de désengagement : constitué par le rapatriementde ressources physiques acheminées du théâtre vers les dépôts nationauxconformément aux directives du CPGC.

Ils doivent s'organiser également dans l'espace, par l'activation de différenteszones de soutien nécessaires d'activer en fonction de l'étendue de la zoned'intérêt, pour satisfaire les besoins de toutes les unités opérationnelles(engagées, en réserve…) :

plusieurs zones ou plateformes :◦ par domaine : CARB, MUN, VL, moyens de dépannage lourds◦ zone de transit, rendue nécessaire en cas d'obligation de rupture de

charge dans les flux, par exemple en cas de changement de mode detransport :▪ passage de la voie routière à la voie maritime, ou inversement ;▪ passage de la voie routière (transporteur privé) à un transport avec

moyens de la gendarmerie vers la zone d'opérations, afin deminimiser les risques.

◦ zone de dépôts et de stockage se caractérisent par l'entreposagetemporaire de biens dans les meilleures conditions de conservation, dedistribution et de sécurité.

chaque zone peut être divisée en plusieurs secteurs de manière à séparerles natures d'activité différentes au sein d'une même zone et à garantir lasécurité et la sûreté des opérations logistiques :◦ commandement◦ approvisionnement : arrivée et départ des convois (regroupement,

attente) / ruptures de charges et manutention◦ stockage/distribution : magasins, soute CARB ou MUN, stockage des

contenants vides (palettes, plateaux, KC)◦ soutien technique : entretien, maintenance, réparation◦ moyens en réserve non déployés◦ vie

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sur une certaine superficie permettant un déploiement optimal et sécurisé sur 1 ou plusieurs sites plus ou moins proches de la zone d'engagement :

réactivité (éloignement) / capacité (sécurité)

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La réglementation (contrainte)

Connaissance des différentes options => dossiers groupements Soutien aux engagements opérationnels : circulaire S2DOP 86 000 du 02

décembre 2014 Engagement GM : circulaire S2DOP 200 000 du 22 juillet 2011 Alimentation : circulaire BS 57 000 du 13 décembre 1976 Hébergement : circulaire PRH 200 000 du 12 septembre 2014 Carburants : circulaire DSF 64 000 du 27 août 2015 Matériels : instruction LOG 18 000 du 28 juin 1983 Munitions : circulaire DSF 89 234 du 23 août 2010 Soutien auto : instruction AF3 27 000 du 07 juillet 1967 Santé : circulaire S2DOP 25 700 du 22 mai 2012 Dépenses GM : note-express AF 44 612 du 28 avril 2011


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CHAPITRE 3 – Méthode de raisonnement :

Elle débute par la réflexion du groupe de travail où chaque élément porté à laconnaissance du groupe est analysé au travers d'un certain nombre de questionspour aboutir à une « appréciation de la situation » (1° phase) exhaustive.

Cette première phase d'analyse a pour objet : d'analyser les facteurs constitutifs de la mission de dégager les conséquences de ces facteurs pour l'organisation, tactique

ou logistique d'évaluer les contraintes tactiques ou logistiques pouvant s’exercer sur la

manœuvre

Elle est découpée en trois temps : Analyse du cadre général de l'action (contexte et de l'espace-temps) :

▪ Question 1 : le contexte (de quoi s'agit-il ?)▪ Question 2 : le terrain (où ?)▪ Question 3 : les délais (quand ?)

Analyse du rôle ou de la mission : ▪ Question 4 : l'esprit de la mission (pourquoi ?)▪ Question 5 : la lettre de la mission (quoi ?)

Analyse des forces en présence (amies et adverses / actuelles et futures) :▪ Question 6 : les unités amies (avec qui ?), matériels majeurs (avec

quoi ?) et tâches ?▪ Question 7 : l'adversaire ou l'ennemi [ENI] (contre qui ?), matériels

majeurs (contre quoi ?), mission, objectifs ?▪ Synthèse de la phase 2 : balance des potentiels, quantitatif,

qualitatif, dans l'espace-temps

Elle s'appuie : sur la grille d'analyse de la MRT sur les informations tirées des ordres d'opérations et/ou logistiques de

l'échelon supérieur, s'ils existent sur les conclusions tirées par les autres cellules de l'état-major (effet

majeur de l'échelon supérieur, étude de l'adversaire…)

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Pour chacune des sept questions de l'analyse, les logisticiens : partent des faits et données constatés (éléments factuels connus) en déduisent des contraintes tactiques ou logistiques significatives

s'exerçant sur la manœuvre opérationnelle à prendre en considération s'interrogent sur les impératifs majeurs (tâches à accomplir) à satisfaire

pour surmonter ces contraintes dégagent la ou les difficulté(s) principale(s) devant être surmontée(s) identifient des demandes à formuler à l'échelon supérieur pour organiser

un soutien logistique optimal, en termes de besoins en renseignement ouen moyens

en tirent des conclusions partielles définissent l'effet majeur qui doit permettre de surmonter la difficulté

principale

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Méthode de raisonnement / Analyse du cadre de l'action (questions 1 à 3) :

L'étude du cadre général de l'action, au travers des trois premières questions (dequoi s'agit-il ? où ? quand ?), permet de prendre possession du thème, des'imprégner de la situation et d'étudier de manière très précise le terrain et lesdélais.

Elle aboutit à un premier temps de conclusions intermédiaires qui doitpermettre :

de se faire une idée d'ensemble du style de la manœuvre (tactique oulogistique) à mener

de faire apparaître les premières contraintes (tactiques ou techniques) etd'en dresser une liste aussi exhaustive que possible

de dresser une liste aussi exhaustive que possible des contraintesadministratives et techniques ainsi que des impératifs.

Pour chaque question générale, un certain nombre d'items sont identifiés ci-dessous, à titre d'orientation, pour permettre de cerner le périmètre réel de laquestion générale posée. La réponse à toutes les questions posées n'est pasobligatoire.

Les conclusions tenant au terrain et aux délais pourront quant à elles êtrecombinées avec les autres facteurs tout au long de l'analyse.

Question 1 : de quoi s’agit-il ? (analyse du contexte général)

La réponse à cette question doit permettre de s'imprégner du climat de l'actionet doit servir de flash info.

Elle permet de mesurer l'importance de la liberté d'action, tactique oulogistique, liée au contexte et à la physionomie générale de la situation :

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Quel est l'environnement ? Dans quelle situation se trouve t'on : nature, espace-temps de l'action

menée par l'échelon supérieur ? Quelle ambiance générale : troubles généralisés ou cas ponctuel ? Quel type d'adversaire ? Quelles caractéristiques du conflit ? Quels précédents locaux, régionaux, nationaux, européens ? Quel état général des forces ?

Quel cadre juridique ? Nature de l'engagement : police administrative (état d'exception ou non,

service d'ordre, maintien de l'ordre, rétablissement de l'ordre) et/ou policejudiciaire ?

Quelles lois s’appliqueront à la force : cadre juridique et administratifprécis (période normale, état d'urgence, état de siège…) ?

Mesures administratives particulières prises par arrêté(s) : manifestationautorisée, tolérée, interdite ?

Conditions d'usage des armes ?

Quelle dimension politique ? Position de l’autorité civile : autorité administrative ou autorité de police

territorialement compétente (préfet, maire, police nationale) en fonctiondes options gouvernementales (fermeté, attentisme, conciliation,apaisement) ?

Éventuelles répercutions médiatiques : locales / nationales /internationales ?

Quel type d'action est souhaité à votre niveau ?

=> Conclusions partielles opérationnelles : Style de manœuvre Aspects déterminants de la zone d'engagement pour la manœuvre (points

clefs) Mesures générales de sécurité : conditions de déplacement, sécurité des

cantonnement, consignes de vie Équipements et dotation des unités : tenue, types de véhicules, moyens

spéciaux, munitions, ravitaillement Mesures de discrétion pour le rassemblement des moyens prévus

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Quel est l'environnement ? Dans quelle situation se trouve t'on : nature, espace-temps de l'action

menée par l'échelon supérieur ? Quelle ambiance générale : troubles généralisés ou cas ponctuel ? Quel type d'adversaire ? Quelles caractéristiques du conflit ? Quels précédents locaux, régionaux, nationaux, européens ? Quel état général des forces ?

Quel cadre juridique ? Nature de l'engagement : police administrative (état d'exception ou non,

service d'ordre, maintien de l'ordre, rétablissement de l'ordre) et/ou policejudiciaire ?

Quelles lois s’appliquent à la force : cadre juridique et administratif précis(période normale, état d'urgence, état de siège…) ?

Quel statut pour les emprises logistiques ?

Quelle dimension politique ? Position de l’autorité civile : autorité administrative ou autorité de police

territorialement compétence (préfet, maire, police nationale) en fonctiondes options gouvernementales (fermeté, attentisme, conciliation,apaisement) ?

Éventuelles répercutions médiatiques : locales / nationales /internationales ?

Quel type d'action est souhaité à votre niveau ?

Quels aspects civilo-militaires ? Aide apportée à la force en complément des acteurs humanitaires

autorisés ? Rendre la présence de la force acceptable au travers du soutien apporté

(gagner la bataille des cœurs) ?

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Posture = type d’action que l’on attend de moi dans ce contexte Lois s’appliquant à la force (règles opérationnelles d'engagement [ROEs],

accord sur le statut des forces [SOFAs]...) Style de manœuvre

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Question 2 : où ? (analyse du terrain)La réponse à cette question permet de mesurer l'importance de la liberté d'action(tactique ou logistique) liée au terrain, à la position de la zone d’action et àl'environnement humain dans la zone d’action :

Quelles caractéristiques du milieu : dimensions de la zone d'engagement,nature, élongations, aspects tactiques ?

Quelles conditions météorologiques ? Quelle physionomie de la population : densité, localisation, attitude ?

Quel environnement humain : Quel type de population : riverains / voisinage / population permanente /

populations saisonnières, milieu social, composition, état d'esprit,sentiment vis-à-vis des forces de l'ordre et vis-à-vis de l'adversaire ?

Présence d'élus locaux ou nationaux ? Quel type de presse ?

=> Conclusions partielles opérationnelles (contraintes / impératifs / besoins) : Aspects favorables / défavorables (avantages / inconvénients) au regard

de la mission à accomplir Reconnaissance détaillée avec les commandants d'unité à organiser

Quel terrain, réseau routier, éventuellement autres réseaux de transport : Caractéristiques du milieu par rapport aux besoins : dimensions (largeur,

profondeur) de la zone d'engagement, nature, élongations, aspectstactiques, obstacles (barricades) ?

Habitat : dispersion, répartition, agglomérations, zones industrielles ? Zones à risque : sites SEVESO, nucléaires, militaires, zones piégées etc. ? Future zone d’engagement (si manœuvre dynamique) ? Contexte météorologique : saison, températures, intempéries ? Réseau routier (pénétrantes, rocades) par rapport aux besoins : nombre

des axes, nature et densité, maillage, qualité, obstacles et coupures,gabarit des véhicules opérationnels et logistiques ?

Réseaux ferrés, fluviales, maritimes, aériens par rapport aux besoins :zones de transit / aires de poser ?

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=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Influences du terrain et de la météo sur l'action de la force, celle de

l'adversaire, et la conduite du soutien, au regard du style général del'action

Facilité / difficulté de recomplètement, de compensation des délais Possibilité transport de gros volume, moyens d’acconage Possibilités de RAV ou EVASAN par OAP ou OHP Limitations, points de passages obligés Aspects favorables et défavorables Degré de liberté d’action sur les axes ? Besoin en protection et défense ? Solutions alternatives si rupture axes routiers ? Extensions / variantement

possibles Orientation favorable ou non aux flux logistiques ? Zones d’implantation logistique possibles (zones de stockage, de parking)

ou à éviter (dangereuses ou trop détériorées) Orientation sur le positionnement du groupe de soutien Si action OFF, dégâts éventuels dus aux combats futurs ? Implication directe sur la faisabilité du soutien SAN Contraintes, impératifs, besoins en renseignement et en moyens Envisager d'éventuelles recommandations pour assurer l'efficacité du

soutien (limites de zone à modifier, amendement éventuel SOFA pourutilisation VF, étude de contrats)

Quel environnement humain : Quel type de population : riverains / voisinage / population permanente /

populations saisonnières, milieu social, composition, état d'esprit,sentiment vis-à-vis des forces de l'ordre et de l'adversaire ?

Présence d'élus locaux ou nationaux ? Quel type de presse ?

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Aspects favorables / défavorables (avantages / inconvénients) au regard

de la mission générale à accomplir Aspects déterminants de la zone d'engagement pour la manœuvre (points

clefs) Contraintes, impératifs, besoins en renseignement et en moyens

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Influence des acteurs neutres sur la conduite du soutien ou sur l'action desformations logistiques

Nécessité de participer ou non au soutien (soutien de l'homme, SAN, etc.)tout en préservant celui de la force

Impact sur les déploiements logistiques : zones d’implantation à éviter,mesures de protection

Impact sur les flux : sécurisation des axes et des zones logistiques Situation limitant le recours à l'hélicoptère Reconnaissance détaillée de la zone à organiser

Question 3 : quand ? (analyse des délais)La réponse à cette question permet de mesurer l'importance de la liberté d'action(tactique ou logistique) liée à la durée de la mission et aux délais :

Quelle durée de la mission ? Quels délais : pour rejoindre la zone d'engagement, pour la préparation

opérationnelle, pour les reconnaissances, pour la disponibilitéopérationnelle, pour la remise en condition ?

=> Conclusions partielles opérationnelles : Représentation schématique (axe des temps) des principaux événements

liés à la mission (avant et après la réception de la mission ) : historique,délais, rythme

Premières mesures à prendre

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Quelle durée de la mission : dates de début et de fin, congés scolaires,jours ouvrés / fériés, durée du jour et de la nuit, durée de l’action, diurne /nocturne ?

Quels délais prévisibles : pour la préparation, pour les déploiements ?

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Représentation schématique (axe des temps) des principaux événements

liés à la mission (avant et après la réception de la mission) : historique,délais, rythme, périodes d’effort tactiques et logistique prévisibles

Conditions de préparation de la mission et déduction des contraintes /impératifs liés à son exécution

Premières notions sur la stabilité du groupe de soutien et leursconséquences en matière de soutien (rupture, indisponibilité)

Identification de besoins particuliers en vivres et/ou matériels premières mesures à prendre Envisager d'éventuelles recommandations sur le phasage de la manœuvre

opérationnelle pour assurer l'efficacité du soutien

=> L'étude du cadre général de l'action (Q1-Q2-Q3) débouche sur unpremier temps de conclusions du chef OPS :Dans le cadre d'un travail réalisé au sein d'un état-major, ce premier temps deconclusions donne lieu à un premier briefing, au cours duquel chaque chef decellule synthétise, expose rapidement, argumente, convainc l'échelon supérieur :

de ses conclusions sur le style de manœuvre : défensif / offensif,statique / dynamique, cœur / périphérie, centralisé / décentralisé

pour permettre à cet échelon de prendre une orientation opérationnelleinitiale

qui sera concrétisé par la rédaction de l'ordre préparatoire 1 (WNGO 1)

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Méthode de raisonnement / Analyse de la mission (questions 4 et 5)

L'analyse de la mission, au travers des deux questions suivantes (pourquoi ?quoi ?), permet de saisir l'esprit et la lettre du rôle qu'il est demandé de tenir.

Elle aboutit à un deuxième temps de conclusions intermédiaires qui doitpermettre :

à l'officier de gendarmerie :◦ de brosser une première ébauche de ce que pourrait être l'action par

laquelle le chef envisage de saisir l’initiative sur l’adversaire (effetmajeur « première approche »)

◦ de poursuivre ensuite l'étude de son adversaire et de ses moyens à l'officier du corps technique et administratif :

◦ de brosser une première ébauche de ce que pourrait être l'action parlaquelle le chef envisage de résoudre la ou les difficultés principales(effet majeur « première approche »)

◦ de poursuivre ensuite l'étude des forces amies à soutenir et de sesmoyens

Question 4 : pourquoi ? (analyse de l'esprit de la mission)La réponse à cette question permet de situer sa mission (but) dans le cadre de lamanœuvre de l'autorité dont on dépend :

Quelle est l'idée de manœuvre du supérieur (« je veux ») : pas toujoursexplicitée clairement, pas toujours exprimée en termes militaires par lesautorités civiles ?

=> Conclusions partielles opérationnelles : Reformulation : but dans lequel cette mission m'a été donnée Évaluation de l'importance relative de la mission Replacer en perspective avec les missions accomplies par d'autres

services, administrations ou forces But à atteindre, état final recherché Impératifs, limitations, demandes

Exemple de mission tactique (esprit) :(à renseigner)

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Quel état final recherché (intention politique, but de l’autorité d’emploi) /quel effet majeur (but poursuivi par l'échelon supérieur) ?

Quelle est l'idée de manœuvre du supérieur (« je veux ») : pas toujoursexplicitée clairement, pas toujours exprimée en termes militaires par lesautorités civiles ?

Importance de ma mission dans la manœuvre de mon chef : Sommes-nous prioritaires ? Avons-nous des contraintes d'approvisionnement ?

Quelle place prend ma mission dans la manœuvre logistique de l'échelonsupérieur ?

Quels effets dois-je réaliser ? sur l’adversaire, le milieu, l’environnementdans le cadre espace temps fixé ?

Que font mes voisins ? (Police DDSP et CRS, Sécurité civile, Pompiers,Défense)

Avons-nous un droit de tirage sur des allocations supplémentaires ? Un groupe de soutien avancé ou temporaire est-il déployé ?

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Impact de la posture générale de la manœuvre : maîtrise de la violence /

coercition de force Rythme lent / rapide => stabilité / rendement => 1° approche des délais

RAV et difficultés de soutien Reformulation : but dans lequel cette mission m'a été donnée Conditions générales du soutien : soutien mutuel, mutualisations avec

d'autres services, administrations ou forces But à atteindre, état final recherché Impératifs, limitations, demandes Orientation sur les ravitaillements à prévoir Contraintes en terme de liaison, besoin de coordination Potentiel logistique en cours d'action = toujours maintenir un temps

d’avance pour pouvoir réaliser la mission suivante => orientation sur lesautonomies à détenir

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Question 5 : quoi ? ou que dois-je faire ? (analyse de la lettre de la mission)La réponse à cette question permet d'évaluer sa marge d'initiative (tactique oulogistique), au travers de l'étude des contraintes et impératifs déduits du libelléde la mission :

Le libellé de la mission comprend généralement : un verbe à l'infinitif qui fixe l'action à accomplir. Le vocabulaire

opérationnel et la doctrine d'emploi permettent la décomposition de cetteaction principale en une succession d'actions à réaliser (barrer, canaliser,contenir, refouler, dissocier, déborder, couvrir, investir, appréhender,garder) et conduit à déterminer « ce qui est nécessaire »

des données complémentaires qui sont des contraintes limitantl'initiative :

▪ limitations dans l'espace-temps▪ limitations dans le temps▪ limitations de certaines modalités d'exécution

Le plus souvent, le supérieur donne le procédé à utiliser, schéma type dudéroulement d'une action classique (embuscade, coup de main, barrage filtrant)mais le procédé n'est pas une manœuvre et ne saurait constituer un moded'action (MA ou ME).

Quel effet à obtenir sur l'adversaire ? Sur quel espace-temps (où, quand et pendant combien de temps ?) Existence de missions encadrantes ?

=> Conclusions partielles opérationnelles : Action à réaliser, rapportées au cadre espace-temps Contraintes, marge d'initiative, impératifs

Exemple de mission tactique (lettre) :Agissant en couverture Ouest du GTG 1, et initialement chargée de l’effortprincipal, le GTG 2 doit mener une action défensive sur une profondeur de 400m visant à tenir l'axe Centre culturel-Poste et bloquer l'accès à la Préfecture.

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Quelles sont les composantes de la mission : but à atteindre, temps fortsde la manœuvre (où, quand et pendant combien de temps ?) et efforts àréaliser (sur une phase / plusieurs phases, dans 1 domaine / plusieursdomaines ) ?

Quelles sont les limitations : zone d’action adaptée à nos capacités, typede zone (urbaine ou non), légitimité, comportement de la nation hôte ?

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) : Besoins en consommation probable (CARB, MUN…) et orientation sur

l’autonomie logistique Approche des pertes humaines (pourcentage prévisible des blessés,

indisponibles) Approche des différents dommages (pourcentage prévisible des pannes,

dégradations) Priorités tactiques et techniques Délais d'intervention Sécurisation des axes Besoin de renforcement des unités logistiques en moyens blindés (RAV,

SAN, EVAC…)

=> L'étude de la mission (Q4-Q5) débouche sur un deuxième temps deconclusions du chef OPS :

Effet majeur « première approche » qui n'est pas présenté au cours d'un briefing à l'échelon supérieur mais qui permet de poursuivre le processus de raisonnement et

l'évaluation des tâches à réaliser

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Méthode de raisonnement / Analyse des forces en présence (questions 6 et7)

L'étude des forces en présence, au travers des deux dernières questions (avecqui ? contre qui ?), permet de faire la revue des potentiels, moyens et capacitésà sa disposition et ceux de son adversaire.

Elle aboutit à un troisième temps de conclusions intermédiaires qui doiventpermettre :

à l'officier de gendarmerie :◦ de mesurer ses moyens propres et ceux de l'adversaire, en volume et en

capacité opérationnelle, actuels et futurs◦ d’identifier les phases critiques de l’action favorables pour saisir

l’initiative et l’exploiter. à l'officier du corps technique et administratif :

◦ de mesurer ses moyens propres et ceux des forces à soutenir, envolume et en capacité opérationnelle, actuels et futurs

◦ d’identifier les phases critiques de l’action favorables pour s'y adapter◦ et faciliter de ce fait la saisie et l'exploitation de l’initiative par le chef

opérationnel.

Question 6 : avec qui ? avec quoi ? (forces amies / alliées)Le terme AMI englobe les parties favorables à l’action de la force.

La réponse à cette question permet de mesurer les moyens déjà octroyés ounécessaires, en quantité et en qualité, en tenant compte de la nature du terrain(espace) et des délais (temps).Deux cas de figure sont en effet possibles :

Au regard des délais rapprochés prévus pour l'opération, les moyens amisont déjà été fixés par l'autorité civile après consultation du commandantde la gendarmerie territorialement compétent (groupement, région) et sontrassemblés

L'opération est prévue à échéance plus ou moins proche et les moyens àrassembler doivent être évalués par le commandant des forces aprèsanalyse des modes d'action ami et de l'adversaire et de leur confrontation.

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Quel bilan des moyens déjà octroyés ou nécessaires : Quelles unités : position initiale (résidences), nature, volume, attitude ? Quels équipements : différenciés ou non ? Quels moyens spécialisés : PLI, escadrons mixtes VBRG, moyens

aériens ? Quelles compétences, qualifications, capacités opérationnelles ? Quel degré d'entraînement et expérience (antécédents) ? Quelle situation morale : cohésion (unités de même origine), état

sanitaire ? Quel calendrier de montée en puissance des forces amies dans la zone

d'engagement ?

=> Conclusions partielles opérationnelles, dans le cadre espace-temps : Capacité des moyens disponibles dans le cadre des missions fixées Contraintes liées à l'emploi de certains types de moyens Besoins en renseignement, sur le terrain, sur les amis Besoins en aménagement des limites de la mission, de la zone

d'engagement, des délais, ou en adaptation des unités En cas d'écart entre moyens et mission :

▪ Besoins en renforcement : identifier précisément les moyens oucapacités à satisfaire

▪ Besoins en aménagement de la mission initiale

Quel bilan des moyens déjà octroyés ou nécessaires : Quelles sont les différentes parties prenantes : OPS / LOG / renforts

(nature, résidences d'origine) / voisins / partenaires locaux / acteurshumanitaires / unités territoriales / soutien d'infrastructure ?

Quels volumes en personnels (active / réserve / GD / GM) ? Quels matériels : GM / PJ / intervention / nautique / aérien / équestre /

cyno / blindé / aérien) et quels équipements ? Quel calendrier de montée en puissance des forces amies dans la zone

d'engagement ?

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=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins), dans lecadre espace-temps :

Aptitude des moyens disponibles et évaluation des besoins Capacités de certains acteurs : soutien à mon profit ou non, possibilités

complémentaires possibles, besoin en renfort éventuel, besoin decoordination

Cohérence entre le volume de forces à soutenir et les moyens logistiques Impératif d’adaptation du soutien (moyens) à l’organisation des unités

(besoins vivres & eau / CARB / MUN / lits) Impacts en termes d'élongation, de délais et de fonctionnement Suivi du personnel X / Y / Z (opérationnels, blessés, décédés,

indisponibles, etc.) Potentiel initial (autonomie initiale des unités / niveau des ressources /

capacités de soutien d'infrastructure / difficultés particulières / solutionsenvisageables)

Potentiel en cours d'action (matériels disponibles / indisponibles, plan deravitaillement, suivi individualisé des matériels majeurs blindés, hélico)

Envisager d'éventuelles recommandations sur le lieu de déploiement dusoutien, du phasage de la manœuvre logistique, des conditions de mise àdisposition, de besoins en renforts SAN, MCO, particuliers, et enallocations supplémentaires

Planifier les stocks et les moyens nécessaires Besoins en renseignement, sur le terrain, sur les amis Besoins en aménagement des limites de la mission, de la zone

d'engagement, des délais, ou en adaptation des unités Besoins en renforcement : identifier précisément les moyens ou capacités

à satisfaire Besoins en liaison avec les autorités locales et les acteurs humanitaires

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Question 7 : contre qui ? contre quoi ? ( adversaires / ennemis [ENI])

La réponse à cette question permet de mesurer : pour les officiers de gendarmerie : les moyens adverses, en quantité et en

qualité, actuels et futurs, pour les officiers du corps technique et administratif : les éléments

extérieurs qui pourraient gêner ou nuire à mon action, ou s'opposer à laréalisation de ma mission

en tenant compte de la nature du terrain (espace) et des délais (temps) :

Quelle impression sur l'adversaire établi par l'échelon supérieur ? Quelle description de l'adversaire actuel et futur : position initiale, nature,

volume, attitude, organisation ?▪ les supporters / les teufeurs / les évangélistes▪ les manifestants / les syndicats▪ les commandos blackblocks / l'adversaire dépassé▪ les gardés à vue / les mis en cause▪ les migrants / les demandeurs d'asile / les réfugiés / les personnes

déplacées▪ les enclaves ethniques▪ l'adversaire aérien (drones), maritime, NRBC ou électronique

Quelles capacités tactiques dans le cadre espace-temps : potentiel,aptitudes ?

Quelle doctrine d'action (expériences passées, syndicats, recherche demédiatisation ... ), but de l'adversaire ?

Quel calendrier de montée en puissance des forces adverses dans la zoned'engagement ?

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=> Conclusions partielles opérationnelles, dans le cadre espace-temps : Définition de nouvelles actions à réaliser (conséquences des contraintes

d'ordre tactique). Besoins en renseignements sur l'adversaire

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins), dans lecadre espace-temps :

Influence des acteurs non neutres sur la conduite du soutien ou sur l'actiondes formations logistiques (perturbations, menaces)

Demande en renseignements précis sur la menace (actions OAP / OHP,barricades / piégeage de zone / d'axe)

Mesures à prendre pour gommer mes vulnérabilités logistiques Définition de nouvelles actions à réaliser (conséquences des contraintes

d'ordre tactique). Faire prendre en compte les contraintes de sûreté en étudiant le

déploiement logistique (couverture sol-air, sécurisation des axeslogistiques, protection des convois)

Adaptation des flux logistiques aux menaces sur les arrières etsécurisation de la zone arrière

Éventuellement, effort à consentir pour sécuriser une future zone dedéploiement logistique

Quels impératifs logistiques liés à la probabilité de menace ? Définition de priorisation de réparation et/ou décontamination des

matériels Ravitaillement en eau non contaminée Distribution d'effets d'habillement

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Synthèse : balance des potentiels (quantitatif, qualitatif, dans l'espace-temps)

Après avoir répondu à ces 7 premières questions, la synthèse, dernière partie del'analyse, permet d’identifier les phases critiques de l’action, d’orienter la miseà profit des déséquilibres défavorables à l'adversaire pour saisir l’initiative etl’exploiter, et de faire apparaître des notions d'efforts :

Valeur relative des moyens de la force (AMI) par rapport à ceux del’adversaire (ENI), en fonction des moments et des lieux de l’action :forces / faiblesses ?

Évolution des rapports de force (RAPFOR), quantitatif et qualitatif(influence sur le milieu), dans l’espace et dans le temps (initial etultérieur) ?

Critères de pondération éventuels, qualitatifs, variés, relatifs au personnel,aux moyens de combat, à l’apport des appuis et de la logistique ainsi quecelui des autres moyens, matériels ou immatériels (élémentspsychologiques PSYOPS, performance des armes…) ?

Déséquilibres ?

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=> Conclusions partielles opérationnelles :Les conclusions de cette étude des rapports de force seront utilisées et préciséeslors de la confrontation MA/ME en 2° phase de conception de manœuvre :

Capacités opérationnelles impératives, moyens décisifs Centre(s) de gravité AMI / adversaire / ENI Limitations et impératifs complémentaires Lieux et moments clés de l’action, phases critiques (conduira au phasage)

où la force sera en situation favorable, équilibrée ou défavorable : lieux etmoments et de supériorité, d’égalité ou d’infériorité relative

Vulnérabilités Moments et lieux où je dois faire effort, où je peux alléger mon dispositif Besoins

=> Conclusions partielles logistiques (contraintes / impératifs / besoins) :Les conclusions de cette étude des rapports de force seront utilisées et préciséeslors de la confrontation MA/ME en 2° phase de conception de manœuvre :

Capacités logistiques impératives, moyens décisifs Centre(s) de gravité AMI / adversaire / ENI Limitations et impératifs complémentaires Lieux et moments clés de l’action, phases critiques (conduira au phasage)

où la force sera en situation favorable, équilibrée ou défavorable : lieux etmoments et de supériorité, d’égalité ou d’infériorité relative

Vulnérabilités logistiques Moments et lieux où je dois faire effort, où je peux alléger mon dispositif Besoins logistiques

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=> L'étude des forces en présence (Q6-Q7) débouche sur un temps deconclusions générales du chef OPS pour cette 1° phase d'analyse :

Dans le cadre d'un travail réalisé au sein d'un état-major, ce temps deconclusions générales donne lieu à un second briefing, au cours duquel chaquechef de cellule expose rapidement la liste de ses conclusions :

limitations s’exerçant sur la manœuvre, contraintes et impératifs à satisfaire, délais et nouvelles tâches à réaliser demandes et besoins éventuels en renseignements et en moyens /

capacités, de manière argumentée (pour qui, quand, où, pourquoi faire,pendant combien de temps?)

Exemple de briefing du chef de cellule J4 : Limitations logistiques s’exerçant sur la manœuvre (ce que la nature de

l’action (OFF / DEF) impose)◦ Soutien au plus près, principalement en RAV, MAINT et/ou SAN,

potentiel demandé en fin d’action (90% de DTO et 2 JC)◦ Sous réserve que les axes logistiques (et notamment les points de

passages obligés) soient sécurisées, le rythme globalement lent devraitfaciliter la manœuvre du soutien

◦ Risque de menace terrestre : par qui ? où ? Impératifs logistiques à satisfaire :

◦ Déploiement de moyens réactifs pour suivre le rythme de lamanœuvre : soutien de proximité positionné au sud de XX, basculeeffectuée avec déploiement d’un soutien avancé. Mise sur piedéventuelle d’un plot logistique (SAN et MAINT) au plus près desGOMO lors de la phase 1.

◦ Effort SAN et MAINT sur les phases 1 et 2.◦ Capacité d’évacuation des matériels endommagés ou détruits bloquant

la pénétrante.◦ Ravitaillement : 1 JC de combat en phase 2 (P1) ou phase 3 (P2).◦ Protection impérative des convois. Reconnaissance et sécurisation des

zones logistiques. Demandes et besoins logistiques éventuels à formuler à l'échelon

supérieur :◦ Renfort SAN (en particulier MEDEVAC).◦ Renfort en moyens d’évacuation MAI : à quel niveau ?◦ Renfort d’un élément de circulation routière pour assurer le guidage et

la protection des convois logistiques.

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Effet logistique à obtenir proposé :Mettre en place en un temps et en un lieu donné la ressource et les moyenslogistiques nécessaires pour permettre la réalisation :

◦ a minima de l’effet majeur du chef◦ a maxima de l’idée de manœuvre du chef (si elle est connue)

Le chef OPS : synthétise les différentes conclusions partielles de l'analyse propose à l'échelon supérieur l’effet majeur «dernière approche » ou

définitif, effet à obtenir pour permettre la réalisation de l’idée demanœuvre du chef

précisé en particulier sur les délais pour permettre à cet échelon de valider l'effet majeur qui sera concrétisé par la rédaction de l'ordre préparatoire 2 (WNGO 2)

Exemple d'effet majeur opérationnel : Déceler (disparition de personne) Devancer (escorte de convoi) Dissuader (manifestation)

Exemple d'effet majeur logistique : Après avoir aligné les unités à 3 jours de combat (JC) et un maximum de

potentiel avant J-2, je veux créer un déploiement logistique au plus prèsdes GOMO pour garantir au minimum 2 JC et 90 % du potentiel en fin dephase 3.

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=> pour mémoire :

Le dernier debriefing de la phase 1 peut se présenter sous la formesuivante.Ce type de debriefing est imposé à l'oral du concours de l’École de guerrepour l'introduction des deux épreuves de cas concrets :

Mon colonel,

Je suis : Lieu / date : nous sommes le... à… heures (1er temps du compte-rendu) Position / rôle : je suis chargé de projets de la région de gendarmerie de

… , j'ai été désigné hier par MSG comme…., je dois présenter … à ….(ou assister à … )

Je suis confronté à (de quoi s'agit-il ?) : Historique succinct de la situation (générale et particulière)

[AP Axe des temps si nécessaire] Nature du problème Cadre juridique (police administrative ou judiciaire, manifestation

autorisée / interdite…) Aspect médiatique (avec / sans retentissement médiatique, international,

national, régional, impact des médias sur la situation)

Dans ce contexte, j'ai reçu pour mission (pourquoi ? – quoi ?) :(rappel des termes de l'énoncé s'ils sont définis et les classer par ordre de

priorité)ou (si la mission n'est pas précisée dans le thème) : Je dois assurer le soutien d'une opération de service d'ordre / maintien de

l'ordre / police judiciaire en zone urbaine / rurale sur 1 / plusieurs jours

J'interviens (où ? sur quel type d'unités/services ?)[AP Carte et/ou croquis et AP Organigramme seulement si nécessaires]

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J'identifie X difficultés / particularités, liées :[AP Différentes difficultés sur la 1ère page du tableau blanc]

au terrain (élongations / éloignement / multiplicité / difficultés d'accès…) aux délais (rapidité / discrétion…) aux forces à soutenir (spécificités / besoins particuliers…) à l'adversaire (perturbations, blocages …) aux forces dont je dispose (suffisance des moyens …) au budget au (x) cadre (s) juridique (s) aux procédures à mettre en œuvre (multiplicité, complexité…) à...

et parmi elles, mon problème majeur est ….

Pour les contourner, j'ai besoin que des dispositions soient prises (expressionde besoins) et des demandes complémentaires soient satisfaites. Je vous lesexposerai dans quelques instants si vous me le permettez.

J'envisage une manœuvre logistique : rapide / progressive de type centralisée / décentralisée (sur quels temps de la manœuvre

opérationnelle)

J'estime que je réussirai / j'aurai réussi ma mission si je parviens : à …MEP un dispositif, aligner l'autonomie initiale des unités à …) sur (effet dans l'espace) et dans (effet dans le temps) (éventuellement) en faisant effort sur…

Ceci constitue mon effet majeur.

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CHAPITRE 2 – Élaboration de la manœuvre (question 8 :comment ?)

L'idée de manœuvre (ou l'intention de manœuvre) est le cœur du sujet de cettehuitième question.

Elle permet de concevoir des manœuvres, tactique ou logistique, qui combinent,dans le cadre espace-temps, différentes actions ou tâches à accomplir pourréaliser l'effet majeur retenu, en tenant compte des contraintes, impératifs etcapacités des forces retenus lors des conclusions de la phase d'analyse.

La seconde phase d'élaboration de la manœuvre est découpée en trois ou quatreétapes :

pour les officiers de gendarmerie : ◦ imaginer les modes d'action adverses (ME)◦ imaginer les modes d'action amis (MA)◦ identifier le MA le plus pertinent par analyse des forces et faiblesses de

chacun d'eux◦ confronter entre eux MA et ME et déduire le MA le plus adapté

pour les officiers du corps technique et administratif : ◦ participer éventuellement au développement des modes d'action

opérationnels adverses (ME)◦ participer au développement des modes d'action opérationnels amis

(MA OPS) en apportant aux groupes de travail J2-J3 des élémentsd'appréciation logistique

◦ imaginer les modes d'action logistiques amis (MA LOG)◦ identifier le MA LOG le plus pertinent par analyse des forces et

faiblesses de chacun d'eux◦ confronter entre eux soit les MA LOG et les MA OPS, soit les MA

LOG et les ME et déduire le MA LOG le plus adapté

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Les MA et les ME sont avant tout un mode de mise en place de moyens dans uncadre espace-temps déterminé par la manœuvre soutenue.

Tout ME / MA OPS / MA LOG doit satisfaire à ces points : rapportés au terrain peu nombreux (3 maximum) différenciés cohérents donc vérifiés représentés sous forme de croquis et résumés par une idée-force, pour en

faciliter la perception et la compréhension

Pour que les ME / MA OPS / MA LOG soient nettement différenciés, il faut quechacun d'eux soit caractérisé par un style particulier et une combinaisond'actions qui lui soient propres.En d'autres termes, des ME / MA OPS / MA LOG seront rendus différents lesuns des autres par la manière :

dont sera marqué l'effort :◦ dans l'espace : en direction et en profondeur◦ dans le temps : en fonction de l'évolution du rapport de forces et en

fonction du terrain dont seront combinées les actions :

◦ rythme◦ simultanéité / succession◦ style offensif / défensif

Cette seconde phase de recherche de manœuvre aboutit à un dernier temps deconclusions qui doit permettre :

aux officiers de gendarmerie : ◦ de proposer à l'échelon supérieur le mode d'action qui semble le mieux

satisfaire l'exécution de la mission◦ de définir la manœuvre la plus adaptée (idée / intention / conception de

manœuvre) aux officiers du corps technique et administratif :

◦ de mettre à l'écart des modes d'action potentiels entraînant unelogistique inopérante

◦ de proposer à l'échelon supérieur le soutien logistique du moded'action qui semble le mieux satisfaire l'exécution de la mission

◦ de définir la manœuvre logistique la plus adaptée (idée / intention /conception de manœuvre)

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La conception de manœuvre logistique

La réalisation d'une conception de manœuvre nécessite souvent une successionde tâches auxquelles s'attachent certaines contraintes :

de temps = délais à respecter pour l'exécution des tâches ; d'antériorité = certaines tâches doivent être exécutées avant d'autres ; de simultanéité = certaines tâches peuvent être réalises en même temps ; de production = temps d'occupation du matériel ou des hommes qui

l'utilisent.

Concevoir sa manœuvre logistique consiste donc à définir, caractériser, tracer etévaluer les flux de biens et services, ainsi que les flux financiers induits, selonle scénario le plus probable :

Définir les flux=> répondre aux questions « quoi ? », « de où ?» et « vers où ? » :

Tracer les flux=> répondre aux questions « quand ? » et « où ? » : concevoir dans le temps etdans l'espace, avant le temps T (rétro-planning) et dans une ou plusieurs zonescaractérisées

Évaluer les flux=> répondre à la question « combien » : que ces flux soient physiques oufinanciers, positifs ou négatifs

Caractériser les fluxafin de satisfaire de façon optimale les différentes parties, « consommateurs »ou « clients » : forces de l'ordre engagées), prescripteur(s) (pouvoir politique,hiérarchie…), et payeurs (CDT RG, DGGN…)=> répondre aux questions « avec qui ? », « avec quoi ? » et « comment ? » :effet majeur / élaboration de la manœuvre logistique (MRL / MPL), les moyensmatériels, humains et financiers, les flux physiques (biens et services) etfinanciers et les zones de rupture de charge (transit, stockages...)

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Toutes ces opérations de soutien logistique doivent s'inscrire dans une démarchede performance globale, en conformité avec leur environnement législatif,réglementaire et normatif.Elles doivent également satisfaire de manière optimale au triptyque coût, délaiet technique.La prédominance d'un critère porte à conséquences sur les deux autres.Ainsi, si l'on veut diminuer le délai, les qualités ou caractéristiques techniquesne pourront rester conformes au but recherché qu'en acceptant uneaugmentation de coût.

Quel type de manœuvre (centralisée / décentralisée) par domaine ?Les échelons de terrain ont-t-ils le temps, la compétence et les équipementspour le gérer eux-mêmes ?Autonomie des unités / gratuité des repas / gratuité de l’hébergement(préfinancement puis remboursement) ?

Manœuvre centralisée :Manœuvre où une partie ou la totalité des décisions logistiques, des moyenslogistiques et des contrôles sont regroupés, rassemblés, concentrés dans unmême endroit ou sous une même autorité, les échelons locaux étant entièrementdépendants.

Manœuvre décentralisée :Manœuvre où une partie ou la totalité des décisions logistiques, des moyenslogistiques et des contrôles sont confiés à des échelons locaux externes àl’organisation, permettant une latitude d'action locale sur certainescompétences tout en conservant un pouvoir de contrôle d’opportunité.

Manœuvre déconcentrée :Manœuvre où une partie ou la totalité des décisions logistiques, des moyenslogistiques et des contrôles sont répartis, distribués, délégués depuis uneadministration centrale vers des échelons inférieurs internes, en accompagnantles nouvelles responsabilités de ces services d’une nouvelle répartition despersonnels.

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Élaboration des modes d'action adverses (ME)

Cette première étape d'élaboration de la manœuvre peut être menée en parallèlede la deuxième par deux cellules distinctes en complète indépendance l'une parrapport à l'autre.Elle permet d’imaginer comment, selon quels modes d'action, l'adversaire estsusceptible de s’opposer à la réalisation de ma mission, dans le cadre espace-temps, avec ses capacités, eu égard à son but et à sa doctrine.

Cette élaboration s’appuie sur : l’impression sur l'adversaire, formulée par l’échelon supérieur ; la connaissance de sa doctrine et/ou de ses modes opératoires ; les zones d’intérêt d’objectif.

Les différents ME sont classés selon les critères de dangerosité et deprobabilité.

=> Conclusions partielles opérationnelles :(à renseigner)

Exemple d'analyse opérationnelle :Face à mon action, dans le but de remplir sa mission, l'adversaire pourraitsoit….., soit ……

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Élaboration (ou participation à l'analyse fonctionnelle) des modes d'actionopérationnels amis (MA OPS)

Cette deuxième étape d'élaboration de la manœuvre peut être menée enparallèle de la première par deux cellules distinctes en complète indépendancel'une par rapport à l'autre.

Cette deuxième étape d'élaboration de la manœuvre a pour objet : aux officiers de gendarmerie :

◦ de concevoir des manœuvres qui combinent, dans le cadre espace-temps, différentes actions ou tâches à accomplir pour réaliser l'effetmajeur retenu, en tenant compte des contraintes, des impératifs et descapacités des forces retenus lors des conclusions de la phase d'analyse.

aux officiers du corps technique et administratif : ◦ d'évaluer les facteurs positifs et négatifs des différents modes d'action

OPS proposés et leurs impacts sur la logistique AMI◦ d'exprimer le point de vue logistique sur la manœuvre probable◦ de prendre en compte un certain nombre de demandes opérationnelles

particulières en moyens.

L'élaboration des modes d'action amis (tactiques ou logistiques) nécessite unebonne connaissance de la doctrine d'emploi des forces et un « sens tactique »développé.

Ces manœuvres doivent répondre aux principes de la « guerre » : libertéd'action, concentration des efforts, économie des forces.

Cette étape s'appuie : sur les modes d'action opérationnels élaborés par la cellule tactique (J2-

J3) sur les contraintes et impératifs opérationnels dégagés en première phase sur la connaissance des capacités des moyens logistiques sur la définition des critères pertinents d'évaluation des modes d'action

opérationnels

Pour les logisticiens, elle aboutit à la caractérisation du poids logistique dechacun des modes d'action opérationnels envisagés.

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=> Conclusions partielles opérationnelles :(à renseigner)

Analyse logistique des modes d'action opérationnels amis :On mesure ici les impacts des modes d'action AMI envisagés, et des besoinsadministratifs et techniques qu'ils génèrent, en termes de :

stabilité de la (ou des) zone(s) d'engagement élongations nécessaires rythme prévisionnel de consommation des moyens mis à disposition besoins opérationnels dans les trois grandes fonctions du soutien

(ravitaillement, maintenance et santé)

=> Conclusions partielles logistiques : Fiabilisation des MA opérationnels retenus, qui devront être :

▪ adaptés : permettre de réaliser l’effet majeur arrêté par le chef▪ réalisables : correspondre aux capacités des moyens et aux

possibilités de l’environnement▪ efficients : efficacité au moindre coût, principe de stricte suffisance

Mesures à prendre

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Développement des modes d'action logistiques amis (MA LOG)

Cette troisième étape d'élaboration de la manœuvre, spécifiques aux officiers ducorps administratif et technique, a pour objet d'élaborer les modes d'actionlogistiques adaptés au mode d'action ami privilégié en respectant l'effet majeuret les impératifs tactiques et logistiques

Elle s'appuie : sur les contraintes et impératifs logistiques dégagés en première phase sur la directive administrative et logistique de l'échelon supérieur sur la définition des critères pertinents d'évaluation des modes d'action

logistiques

Elle aboutit : à l'élaboration des modes d’action logistiques amis (MA LOG) et de leurs

actions caractéristiques au classement des modes d'action logistiques amis en fonction des critères

logistiques à la proposition de deux (voire trois) modes d'action logistiques

envisageables (priorisés) faisant apparaître les localisations (successivesou non) des moyens logistiques avec leur volume et les horaires demouvement et de fonctionnement

L'élaboration des modes d'action logistiques amis nécessite une bonneconnaissance de la doctrine d'emploi des forces et un pragmatisme développé.

Analyse des modes d'action logistique amis : Mettre en exergue les grandes différences de chacun d'entre eux Classer les modes d'action en fonction des critères logistiques les plus

pertinents retenus parmi les critères standards

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Les grands principes du raisonnement logistique (objectifs / impératifs)

Les manœuvres logistiques doivent répondre aux principes fondamentaux de lalogistique.Ces grands principes serviront de critères d’analyse au moment dudéveloppement des modes d’action :

Concevoir dans le temps et dans l'espace => Anticipation & Stabilité Selon le scénario le plus probable et une conception globale de manœuvre

=> Portées logistiques (élongations) Les moyens matériels, humains et financiers => Disponibilité Afin de satisfaire de façon optimale les différentes parties => Adéquation

Les trois grandes fonctions du soutien (ravitaillement, maintenance et santé)doivent être examinées au travers des critères les plus pertinents choisis parmila liste suivante au regard de l’appréciation de la situation :

Anticipation ( par rapport à la manœuvre opérationnelle) :Action de prévoir, de supposer ce qui va arriver, d’émettre des hypothèses etdes suppositions.Avoir un temps d'avance par rapport à la manœuvre opérationnelle (le temps T0du logisticien est le temps T-1 de l'opérationnel puisque les premiers à arriversur zone et les derniers à la quitter). L'anticipation est nécessaire pour planifiercorrectement les soutiens et éviter la surprise.

Stabilité ( optimale des zones logistiques activées) :Qualité de ce qui se maintient tel, sans profondes variations, pendant un tempsassez long.Un rythme de manœuvre trop élevé n'offre pas la stabilité requise par lesdifférentes zones fonctionnelles et diminue d'autant le rendement des moyenslogistiques.

Portées logistiques (élongations) adaptées :Elle doit être mesurée en distance et surtout en temps. La durée des boucles aun impact déterminant sur l'organisation du soutien (effet logistique recherché /nombre de vecteurs disponibles) et sur la création éventuellement nécessaire dedéploiements temporaires / avancés.

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Disponibilité des personnels techniques, matériels et ressources :État de personnel, de matériel et de ressources dont on peut disposer, qu'on peututiliser librement.

A quel endroit et à quelle heure les échelon tactiques doivent-ils, peuvent-ils et seront-ils soutenus ?

Taux de disponibilité opérationnels des matériels majeurs Niveaux des stocks en équipements, matériels, munitions

Adéquation avec la manœuvre et ses besoins :Conformité à l'objet, au but qu'on se propose.Le soutien conçu doit être :

cohérent avec la manœuvre et ses besoins, adapté à chacune des phases de la manœuvre, et être compatible avec les moyens et les ressources disponibles

Permanence et efficacité du soutien (pour la force soutenue, pour les actestechniques, prise en compte du EMD)

Les cinq principes fondamentaux ci-dessus peuvent être complétés par lesquatre suivants :

Mobilité des moyens logistiques :Autonomie / renforcements

Facilités de communication :Par voie routière / ferrée / aérienne / maritime

Vulnérabilité du dispositif logistique : Zones / formations / axes / convois Degré de militarisation des moyens logistiques (équipements

complémentaires / réversibilité)

Coordination d'ensemble : Amont / aval interne / externe

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De manière à obtenir un classement des modes d'action logistiques envisagésavec une argumentation objective, on pourra s'appuyer ici sur une grilled'analyse de type « vote pondéré » ou « cube de Stern » où :

on décide quels critères sont les plus pertinents au regard de l'opérationconsidérée

on fixe pour chaque critère un coefficient de pondération on évalue l'acceptabilité de chaque critère pour chaque mode d'action par

une note brute on valorise chaque note brute par le coefficient de pondération pour en

déduire le mode d'action le plus performant dans l'absolu

=> Conclusions partielles logistiques : Fiabilisation des modes d'action logistiques retenus, qui devront être :

◦ adaptés : permettre de réaliser l’effet majeur arrêté par le chef◦ réalisables : correspondre aux capacités des moyens et aux possibilités

de l’environnement◦ efficients : efficacité au moindre coût, principe de stricte suffisance

Mesures à prendre

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Confrontation des MA-ME

Cette troisième étape d'élaboration de la manœuvre est réalisée par la mise encommun de la réflexion des deux cellules ayant travaillé indépendamment enparallèle.Elle permet de déterminer les options stratégiques envisageables :

Définition des critères de comparaison Avantages et inconvénients des MA Menaces et risques des ME Opportunités et possibilités

Cette confrontation donne lieu à l'établissement d'un tableau de synthèse àdouble entrée (MA1 MA2 MA3 / ME1 ME2 ME3), qui permet à l'état-major :

de représenter de manière graphique la synthèse des confrontations un àun

de dégager la faiblesse de chaque MA en fonction de sa confrontationavec chacun des ME

de proposer au chef, de manière argumentée, le MA qui lui sembleconvenir le mieux.

=> Conclusions partielles opérationnelles : Approfondissement éventuel de la confrontation Proposition d'un MA de base et des possibilités de l'aménager Besoins en renforcement Ébauche du plan de manœuvre

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Recherche des modes d'action les plus adaptés /Confrontation des modes d'action (MA OPS / MA LOG)

Cette troisième étape d'élaboration de la manœuvre est réalisée par la mise encommun de la réflexion des deux cellules ayant travaillé indépendamment enparallèle.

Elle a pour objet : de confronter les modes d'action logistiques aux modes d'action

opérationnels d'en dégager les avantages, inconvénients et niveau de risque de chaque

confrontation de coter le niveau de faiblesse pour chaque MA logistique de permettre un choix argumenté au décideur.

Cette confrontation donne lieu à l'établissement d'un tableau de synthèse àdouble entrée (MA LOG 1 MA LOG 2 MA LOG 3 / MA LOG 1 MA LOG 2MA LOG 3), qui permet à l'état-major :

de représenter de manière graphique la synthèse des confrontations un àun

de dégager la faiblesse de chaque MA LOG en fonction de saconfrontation avec chacun des MA OPS

de proposer au chef, de manière argumentée, le MA LOG qui lui sembleconvenir le mieux.

Elle s'appuie : sur les modes d'action élaborés par la cellule tactique (J2-J3) sur les modes d'action logistiques élaborés au cours de la précédente étape sur l'étude graphique des localisations successives des moyens logistiques sur les bilans chiffrés relatifs aux situations initiales et aux charges

prévisibles pour les soutiens ravitaillement, maintenance et santé

Elle aboutit : au classement des modes d'action logistiques à la proposition argumentée d'un MA de base et des possibilités de

l'aménager à l'élaboration pour chaque MA d'une manœuvre et d'un calendrier

logistique

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Analyse logistique de la confrontation des modes d'action (OPS / LOG) : Dégager les avantages et inconvénients de chacun Identifier le niveau de risque Conclure sur le degré de faiblesse de chaque MA LOG par rapport à

chaque MA OPS

De manière à élaborer le degré de faiblesse de chacun des modes d'actionlogistiques envisagés au regard de chacun des modes d'action opérationnelsamis envisagés, on pourra s'appuyer ici sur une grille d'analyse du niveau decriticité où on évalue :

la gravité du risque : faible, modérée (moyenne), importante (grave) oucritique (très grave).

sa probabilité (si la durée de l'opération le justifie) : très improbable(réduit), improbable (rare), probable (occasionnel), ou très probable(fréquent)

Le croisement de ces deux données permet d'évaluer le niveau de criticité dechaque mode d'action :

peu grave et peu fréquent = risque négligeable (donc accepté) grave mais peu fréquent = risque de gravité (on doit le prendre) peu grave mais fréquent = risque de fréquence (problème à résoudre) grave et fréquent = risque intolérable (changer de MA)

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=> Conclusions partielles logistiques : Faire ressortir le mode d'action logistique présentant le moins de

faiblesses Fiabiliser les arguments du MA privilégié et les possibilités de l'aménager Identifier les réels besoins en renforcement Ébaucher un plan de manœuvre logistique (déploiement) adapté à chaque

MA, avec un graphique espace-temps et un calendrier précis (phases,articulation et rôles des différents échelons (de soutien), missions et effetsà obtenir précis pour la phase 1, plus généraux pour les autres phases)

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Élaboration de la manœuvre la plus adaptée

Au vu du MA préférentiel, tactique ou logistique, la dernière étape consiste àélaborer très concrètement son idée de manœuvre :

en découpant la manœuvre en phases en envisageant de quelle manière les éléments GND, tactiques ou

logistiques, devront être articulés pour répondre efficacement à la mission donnée en satisfaisant l'effet majeur validé.

Le processus d'engagement d'une force se décompose en 5 étapes : la planification opérationnelle, la constitution de la force opérationnelle, l'acheminement sur le théâtre, l'engagement, proprement dit, et son soutien, le désengagement.

La manœuvre logistique s'exécute en suivant ces 5 étapes : la préparation, le déploiement, le soutien, le désengagement et les opérations de clôture.

Préparation :Événement déclencheur de la préparation = au plus tard, l'ordre administratif etlogistique.Pour planifier le soutien de l’engagement, le CPGC (niveau stratégique) élaborela directive administrative et logistique (DAL) de l’opération. Le SSLOparticipe à la rédaction de ce document. L'ordre administratif et logistique(OAL) de l’opération est rédigé par le commandant de groupement, responsabledu commandement des opérations.

Phase plus ou moins longue, selon la complexité, l'éloignement et l'ampleur desopérations à soutenir.Fait l'objet d'un ordre préparatoire.

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Permet de préparer :

les moyens matériels : volumes, colisage, conditionnement etdéconditionnement, transport intermédiaire, réservations, déstockage,mise en condition, vérification, mobilité...

les moyens humains : équipement des hommes, mise en alerte,sensibilisation des personnels de soutien

les liens contractuels utiles : conventions, protocoles, marchés publics,mises à disposition, occupations temporaires

et d'anticiper les opérations de clôture : aspects budgétaires et financiers,consommations, reporting des dépenses

Passe par les opérations de montée en puissance et de projection de la force : Montée en puissance :

◦ processus visant à réaliser l'adéquation des moyens à la missionenvisagée dans les délais déterminés

◦ organise la mise sur pied des différentes composantes◦ se traduit par un effort particulier de la part des échelons logistiques

visant à accroître la disponibilité technique opérationnelle desmatériels (DTO) et à mettre à la disposition des unités des équipementset des ressources complémentaires. Le strict respect des ordres donnésconcernant les types de matériels à projeter est de nature à simplifierleur soutien ultérieur

◦ moment propice pour effectuer une reconnaissance des futures zonesdédiées au soutien ainsi que les alentours (approvisionnementsurgents…).

Projection de la force :◦ Relève de la compétence de la DGGN.◦ Se décompose en trois phases :

▪ le pré-acheminement ;▪ le transport inter-théâtres ou stratégique ;▪ le post-acheminement qui correspond au mouvement opératif.

◦ Les moyens nécessaires au soutien de la force en vue de leurinstallation doivent au minimum accompagner la projection de laforce, au mieux la précéder.

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Déploiement :Ensemble des mesures de positionnement de forces, de matériels oud'approvisionnement, en un lieu donné où ne se déroulent pas encored'opérations :

Fait l'objet d'un ordre de mouvement.

Selon la manœuvre logistique développée, cette phase consiste à : effectuer les dernières reconnaissances des déploiements de jour et de nuit installer un dispositif cohérent faisant effort sur la sûreté des installations

sur une longue période : sûreté immédiate de la zone fonctionnelle, plande défense, utilisation des systèmes de détection et d'alerte, discrétion dufonctionnement sur site

exprimer des besoins en terme d'aide au déploiement (aménagement deterrain, apport d'eau et d'énergie) dans le cadre d'une sédentarisationéventuelle ou d'un déploiement de quelques jours

respecter les délais d'installation, de montage et de démontage établir des liaisons transmissions sûres, cohérentes par rapport à

l'élongation, internes (commandement, fonctionnelles) ou externes(coordination, opérationnelles)

acheminer, convoyer, positionner les moyens aux lieux ad hoc dans lesdélais prévus

vérifier leur capacité opérationnelle (communication, conversation,distribution ou livraison, approvisionnement, permanence, garde…)

préalerter les autres unités support (CSAG, GGD, région…) dudéploiement du dispositif et vérifier leurs capacités

commencer d'ors et déjà à assurer la mission principale, c'est-à-dire àrépondre aux différents besoins des premiers éléments opérationnelsarrivant sur zone

Soutien logistique de l’engagement :S’exerce de façon continue par la gestion des flux logistiques (physiques,financiers, informatifs) tout au long de l’échelonnement logistique (dans le casd'une zone d'action d'une profondeur supérieure à 50 kms, un échelon logistiqueintermédiaire peut être activé) :

réguler les mouvements des personnels, véhicules et marchandises :pointage, signalisation, balisage, guidage, accompagnement

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accueillir les personnes : rassurer et sécuriser, faire vivre, alimenter,soigner

réaliser les opérations administratives : enregistrer les entrées et sorties dematériel (opérations de transit import-export), réceptionner lesmarchandises, identifier (vérification quantitative et qualitative)

développer la maîtrise des systèmes d'information modernes et s'habituerà fonctionner en mode dégradé (suivi manuel)

organiser les chargements et déchargements (rupture de charge etmanutention), effectuer la gestion et le suivi du fret informatisé (aide aucommandement et au transit), effectuer la gestion des vecteurs(stationnement et suivi)

stocker la ressource : stationnement des conteneurs vides, stockage massifou diversifié, fractionnement, allotissement, conditionnement, stockage àterre, sur plateau ou sur KC

ravitailler : organiser la distribution et/ou organiser et exécuter lesconvois de livraison (brouettage, arrimage, manutention au chargement),

régler les opérations de contentieux éliminer les déchets renseigner l'échelon supérieur garantir la sécurité et la protection des matériels et des documents assurer la défense (sol-sol, sol-air) des zones logistiques et des convois être en mesure d'appliquer efficacement les procédures NBC.

Fait l'objet d'un ou plusieurs ordre(s) de conduite.

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Désengagement :Conçu et organisé par la DGGN.Comprend également une phase de planification préalable.Phase de l’opération particulièrement délicate à mener et d’importanteséconomies de ressources nationales peuvent être réalisées. Sa complexiténécessite une très grande anticipation de la part des différentes partiesprenantes, tant nationales que de théâtre.

Acheminer, convoyer, positionner les moyens aux lieux et dans les délaisprévus

vérifier leur état et déterminer leur orientation future (réintégration,maintenance, réforme…)

rassembler les informations nécessaires aux opérations de clôture(financières, comptables ou contentieuses) et au RetEx.

Fait l'objet d'un ordre de mouvement.

Opérations de clôture :Instruire ou liquider tous les dossiers en instance (dépenses, contentieux,chancellerie…) puis à clore la manœuvre logistique.

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=> La recherche de la manœuvre (Q8) débouche sur un dernier temps deconclusions du chef OPS :

Dans le cadre d'un travail réalisé au sein d'un état-major, ce troisième temps deconclusions donne lieu à un troisième briefing, au cours duquel le chef OPS :

présente les ME et MA envisagés et propose l'adoption d'un MA de base,celui étant le moins vulnérable et présentant le moins de faiblesses, enmettant en avant les arguments de chaque chef de cellule dans sondomaine

propose à l'échelon supérieur l'intention (rappel de l'effet majeur définitif& idée de manœuvre)

et présente le plan d'opération (FRAGO) ou ordre d'opération (OPO)

C’est très souvent le seul focus logistique présenté au CDT RG au cours d’uneréunion pour :

présenter le volet logistique de l’OPO (lors d’une présentation, celaconsiste toujours en 1 diapo « texte » + 1 diapo « carte »)

proposer le mode d'action logistique et le déploiement logistique

Ce briefing permet à l'échelon supérieur : de valider l'effet majeur de valider le MA proposé par l'état-major, sans modification ou de l'aménager pour tenir compte des dernières orientations stratégiques

et réduire ou remédier aux faiblesses relevéesL'état-major peut alors exprimer des demandes complémentaires derenforcement et/ou des propositions de mesures de coordination.A l'issue, l'échelon supérieur arrête le MA définitif appelé MA aménagé, avecses phases de manœuvre successives.

Cette décision sera concrétisée par la rédaction de l'ordre préparatoire 3(WNGO 3).Reçu par les échelons logistiques subordonnés, l'ordre doit être clair etapplicable.

Cette décision marque : La fin du processus de MRT Le début de l’élaboration des ordres à destination des échelons

d’exécution (l’OPO correspond à la 1° phase de la manœuvre)

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=> pour mémoire :

Le debriefing de la phase 2 peut se présenter sous la forme suivante.Ce type de debriefing est imposé à l'oral du concours de l’École de guerrepour la présentation de la conception de manœuvre des deux épreuves decas concrets OCTA :

« Il m’est ensuite demandé de présenter ma conception de manœuvre aucommandant de région (ou au secrétaire général, ou à l'autorité chargée ducontrôle financier).

Mr le secrétaire général (ou ...), vous avez souhaité connaître la conception demanœuvre envisagée par la Gendarmerie dans le cadre du problème qui nouspréoccupe.

1 – Situation (de quoi s'agit-il ?)[Aide pédagogique (AP) Situation générale et particulière]Quelle est exactement la situation ?

Générale (chronologie rapide des événements) [AP Axe des temps] Particulière :

▪ Étude terrain[AP Carte et croquis terrain]

▪ Population▪ Derniers renseignements

2 – Rappel de la mission reçue (quoi ?) et de l'objectif (mot à mot si préciséedans l'énoncé)[AP Mission]Si j’ai bien compris, Monsieur le secrétaire général, le Préfet attend de lagendarmerie (lettre de la mission donnée)

Missions du supérieur,

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Missions encadrantes (unités, mission, temps, zones)

3 – Impressions générales : Avant de vous présenter mon idée de manœuvre, je souhaiterais insister surl'impression que je me fais de la manœuvre opérationnelle :

Les forces à soutenir (Position, Nature, Volume, Attitude) devraientgénérer tel besoin / garder leur autonomie jusqu'à ….

L'adversaire identifié (Position, Nature, Volume, Attitude) / laprincipale difficulté peut :

▪ s’opposer à ma mission par tel et tel modes d'action (présenterles ME). Le mode d'action 1 me paraît le plus probable mais lemode d'action 2 est de loin le plus gênant pour la réalisation dema mission

▪ générer par ces actions tel besoin logistique … Pour m’y opposer, j’envisage d’opérer selon le MA ... aménagé de

telle manière[AP MA et ME dessinés devant les examinateurs][AP Courbe de montée en puissance (contraintes LOG)]

La zone présente les grandes caractéristiques suivantes (du général auparticulier) :

▪ élongations : il s'agit d'un quadrilatère de ... kms sur ... kms▪ particularité : terrain pour partie urbain, vallonné ... ▪ réseau : desservi par un maillage serré de voies de

communication (par exemple), avec telle et telle pénétrante▪ points clefs à l'intérieur ou à proximité de cette zone

4 – Idée de manœuvre (façon d'exécuter la mission)[AP Idée de manœuvre]Quelle est mon idée de manœuvre ?Reprendre « j'estime que je réussirai... » en donnant des objectifs/limites(temporelles, spatiales, juridiques…)

EN VUE DE = le but à atteindre ou l’esprit de la mission, l’accentpouvant être mis sur tel ou tel facteur ou impératif (le « je veux » dusupérieur – le « pourquoi » de la MRT)

JE VEUX = l'effet majeur à réaliser par lequel le chef entend s’assurerle succès (s’exprime par un effet à réaliser sur le terrain ou l'adversairedans des délais fixés)

▪ Renseigné par… ▪ En liaison avec…

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▪ En faisant effort sur (attitude dominante, axes d’effort)

A CET EFFET = la description synthétique du MA retenu,décomposition synthétique de la manœuvre envisagée, exprimantsouvent les principes essentiels (par une manœuvre décentralisée,agissant par la vitesse), découpé en 4 phases maximum (rechercher lachronologie et les moments de réarticulation pour définir lesdifférentes phases). Les phases s'expriment par des actions généralesà mener (ni missions, ni temps) :

▪ 1° phase : objectif général à réaliser▪ 2° phase : lors de chaque phase▪ 3° phase : et brèves modalités d'exécution

En mesure de (EMD) Les moyens dont nous disposons sont les suivants ... Leur rôle

respectif peut être présenté dans un tableau.

5 – Articulation et rôles des échelons logistiques[AP Déploiement logistique]Articulation (phase par phase) :

Plot logistique 1 (composition et désignation du chef) :Effet à réaliser / Zone d’action / Délais / Conduite à tenir ou prescriptiondiverses : bascule de zone ...

Plot logistique 2 (composition et désignation du chef) :

idem...

6 – Besoins en renseignements et en moyensPour remplir ma mission, j'ai besoin que des dispositions soient prises et desdemandes satisfaites…(ceux indispensables pour réaliser la manœuvre et confirmer les ME)

7 – Commandement, liaisons, transmissionsEnfin, pour réussir ma manœuvre, j'ai besoin de m'insérer de telle manière dansles liaisons (internes / externes) entre les différentes autorités …, besoin de telleremontée d'information (à quel rythme, sous quelle forme)

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Exemple de paragraphe 4 :

En vue de…

Je veux (but à atteindre) :

Disposer de 2 jours de combat (JC) petits calibres et 1 JC grenades offensives,et d’une disponibilité des matériels majeurs de 80% entre L1 et L3 pour191200ZJUN15. Maintenir en permanence une capacité de réparation desvéhicules de 100%.

A cet effet (principes d’organisation) :

Une manœuvre logistique centralisée dans sa partie administrative et articuléeen trois phases :

Préparation de la manœuvre Mise en place du dispositif d'accueil et d'approvisionnement (activation

progressive des différents points de ravitaillement) Engagement de la totalité des moyens

Déployer le plus tôt possible le groupe de soutien le 16 au sud de L1 etconserver un dispositif stable jusqu’à la fin de l'opération.

Dispositif à réaliser et évolution par phase : Ouvrir le groupe de soutien centré sur « X » à compter du

160500ZJUN15 en vue de soutenir le GOMO entre L1 et L2. Initialementsur roue, il se déploiera au fur et à mesure.

Déployer un échelon de soutien avancé centré sur « Y » le 18 en fin dematinée avec des moyens de réparation.

Priorités logistiques : Effort RAV MAT en phase 2 et RAV CARB en phase 3 Priorités tactiques au GTG motorisé en phase 1, GTG blindé en phase 2

En mesure de…

Mon déploiement ….

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Les ordres logistiques

Le cycle de raisonnement aboutit à plusieurs moments-clefs à une prise dedécision, concrétisée par la rédaction d'ordres :

l'ordre initial (OI) ou l'ordre d'opération (OPO) l'ordre administratif et logistique (OAL) puis les différents ordres préparatoire, de conduite et/ou de mouvement.

Les ordres logistiques sont rédigés en miroir des ordres opérationnels :

Directive administrative & logistique (DAL) = niveau stratégique(CPGC)

Ordre administratif & logistique (OAL) = niveau opératif (GOMO /GTG)

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Méthode de raisonnement logistique · La méthode de raisonnement tactique et d'élaboration d'une...

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