Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

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Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

description

Cette méthode cherche à vous apprendre à jouer de la basse le mieux possible. Elle explique les bases en donnant des exemples, mets en applications ses notions, vous enseigne différentes techniques, recueille plusieurs partitions d'extraits de chansons ou de chansons entières, puis vous présente même certaines gammes, ainsi qu'un peu de la logique derrière l'improvisation et la composition.

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Méthode de Basse pour Débutants

et Intermédiaires

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TABLE DES MATIÈRES

ANNEXE.....................................................................................................................4

1. LES BASES..............................................................................................................8

1.1 À savoir..............................................................................................................8

1.2 Dièse, Bémol, Bécarre........................................................................................8

1.3 Clé, Armure, Tempo.........................................................................................10

1.4 Chiffre indicateur de mesure............................................................................11

1.5 Note pointée et Liaison.....................................................................................13

1.6 Les notes sur le manche...................................................................................14

1.7 Positions des notes dans la portée....................................................................16

1.8 Barres de reprise et boites...............................................................................17

1.9 Triolet et croche swing.....................................................................................17

2. APPLICATION.....................................................................................................19

2.1 Les notes par cordes........................................................................................19

2.2 Exercice de reconnaissance de note................................................................20

2.3 Exercices sur plusieurs cordes en même temps...............................................20

2.4 Exercices rythmiques continus.........................................................................22

2.5 Exercices rythmiques discontinus....................................................................22

2.6 Riffs de basse...................................................................................................23

2.7 Walking Bass et Groove...................................................................................25

3. TECHNIQUES.......................................................................................................26

3.1 Technique conventionnelle..............................................................................26

3.2 Slapping...........................................................................................................26

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3.3 Popping............................................................................................................29

4. PARTITIONS DE BASSE......................................................................................32

4.1 Partition traditionnelle......................................................................................32

4.2 Tablature..........................................................................................................39

5. UTILISATION DES GAMMES..............................................................................41

5.1 Gamme majeure..............................................................................................41

5.2 Gamme mineure..............................................................................................42

5.3 Arpège et Accord............................................................................................43

5.4 Gamme pentatonique......................................................................................44

5.5 Improvisation et Composition..........................................................................45

BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................46

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ANNEXE

La première chose qui sera discutée dans cette section est l’identification des

différentes parties d’une basse. Rien ne vaut mieux qu’une image pour cette

démonstration. En voici donc une :

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1 ANONYME, Parties de la basse, [En ligne], http://bassix.over-blog.com/article-basse-main-gauche-main-droite-44644187.html, page consultée le 16 mars 2013.

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Les deux prochains aspects traités seront les positions des mains. En ce qui

concerne la main sur le corps de la basse qui gratte les cordes (la droite pour les

droitiers, la gauche pour les gauchers), elle doit avoir le pouce déposé sur une

corde ou un micro confortablement et gratter les cordes avec son index et son

majeur avec flexibilité comme lorsque l’on donne l’impression de faire courir un

petit homme en mettant nos deux doigts en guise de jambes. Cette position sera

aussi expliquée dans les sections 1.1 et 3.1 mais, pour l’instant, cette image devrait

faire l’affaire :

Puis, pour la main jouant les notes (la gauche pour les droitiers, la droite pour

les gauchers), elle doit être installée sur le manche sans l’agripper. Le pouce se

dépose sur l’arrière du manche avec stabilité en empêchant que celui-ci recule à

cause des autres doigts qui appuient sur le manche. Pour ce qui est des autres

doigts, ils doivent constamment avoir une solide courbure vers l’extérieur, mais pas

trop pour ne pas nuire à la dextérité. On doit aussi bien utiliser chacun des doigts et

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faire comme s’ils représentaient tous une frette à la fois, surtout au début du manche

où les cases sont plus grosses. Donc, votre main aura toujours une capacité minimale

d’accès à 4 frettes aisément (il faudra vous habituer à écarter beaucoup les doigts au

début du manche) mais, lorsque vous êtes au bas du manche et que les frettes sont

moins grosses, vous pouvez en couvrir plusieurs avec le même doigt. Faites

attention, vos doigts ne doivent pas toujours être assignés à la même frette, vous

devez déplacer votre main d’un bord à l’autre du manche ou simplement d’une case

ou deux pour pouvoir avoir une plus grande amplitude de jeux sur tout le manche

dans une même mélodie. Pour vous donner un exemple de ce à quoi cela doit

ressembler, voici quelques images :

- L’avant de la main

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- L’arrière de la main

Le dernier sujet à discuter est la nomenclature des notes. C’est bien connu, en

français, les notes sont nommées Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La et Si. Cependant, dans le

système international, on remplace les noms de ces notes par des lettres. Donc, Do

devient C, Ré devient D, Mi devient E, Fa devient F, Sol devient G, La devient A et Si

devient B. Il est important de le savoir, car les accords sont nommés avec le système

international. Alors, si vous venez à jouer avec un guitariste ou un pianiste qui utilise

les mêmes accords que vous dans une mélodie, il peut toujours être utile de le

savoir. Vous comprendrez mieux cette importance dans la section 5 de cette

méthode.

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1. LES BASES

1.1 À savoir

Premièrement, la basse est un instrument de musique à cordes. Elle en

possède quatre toutes accordées différemment. La première (la plus petite) est en

Sol, la deuxième est en Ré, la troisième est en La et la quatrième (la plus grosse) est

en Mi. On en joue généralement en frappant les cordes avec le bout de l’index et du

majeur (voir 3.1), mais il existe d’autres techniques. De plus, la basse a la capacité

de jouer toutes les notes chromatiques comme tous les instruments. Puis, elles sont

assez faciles à repérer sur le manche, car chaque note est séparée d’un ton avec la

prochaine et chaque frette sur le manche correspond à un demi-ton, donc pour

passer de Do (C) à Ré (D), par exemple, on n’a qu’à se déplacer de deux frettes plus

aigues. Cependant, il y a deux exceptions, entre les notes Si (B) et Do (C), puis entre

les notes Mi (E) et Fa (F) : il n’y a qu’un demi-ton qui les sépare. Donc pour passer de

l’une à l’autre, on n’a qu’à se déplacer d’une frette dans le sens désiré. Il est bien

important de se souvenir de tout cela car, aussi anodin que cela puisse paraître, c’est

de là que tout commence lorsqu’il vient à jouer de la basse. Puis, une autre chose à

savoir du côté musical est la durée de chaque figure de notes. Une ronde est 4

temps, une blanche est 2 temps, une noire est 1 temps, une croche est ! temps et

une double croche est " de temps. Il y a des figures de notes encore plus courtes

que ces dernières, mais il est inutile de les connaitre à cause de leur rareté dans les

pièces et que la logique en est assez simple.

Ronde Blanche Noire Croche ( ) Double croche ( )

1.2 Dièse, Bémol et Bécarre

Jusqu’à maintenant, je n’ai pris que des exemples avec des notes naturelles,

mais il existe des notes accidentelles, elles vont être accompagné d’un dièse (!) ou

d’un bémol (!). Pour ces altérations, ce n’est rien de vraiment bien compliqué. Le

dièse va hausser une note d’un demi-ton et le bémol va la descendre d’un demi-ton.

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Alors, si on joue un Ré!, on a qu’à place son doigt comme si on voulait jouer un Ré,

mais on le déplace d’une frette plus aigu. Puis, si on veut jouer un Si!, on place son

doigt pour jouer un Si, mais on le descend d’une frette plus grave. Pour ce principe,

ce n’est pas vraiment compliqué, la partie difficile est celle des notes équivalentes.

Effectivement, si on va chercher un peu plus loin dans les dièses et les bémols et

peut voir que, par exemple, un Do! (C!) est équivalent à un Ré!(D!). Il en est ainsi

puisque le Do (C) et le Ré (D) sont séparés d’un ton et si on hausse le Do (C) d’un

demi-ton et qu’on descend le Ré du même intervalle, on en revient à la même

sonorité. Ce principe fonctionne pour chaque note et même pour le Si (B) et le Do

(C) et pour le Mi (E) et le Fa (F), car on se souvient qu’entre eux, il n’y a qu’un demi-

ton de différence. Donc, un Mi! (E!) est équivalent à un Fa (F) et un Fa!(F!) est

équivalent à un Mi (E). C’est pareil entre le Si (B) et le Do (C). Cependant, il est très

rare (vraiment, c’est extrêmement rare) qu’un compositeur aille prendre un Si!(B!)

pour désigner un Do (C) ou un Fa! (F!) pour un Mi (E), mais il faut quand même le

savoir. Puis, il ne faut pas trop se mélanger avec cela, un Si! (B!) sonnera

exactement pareil à un La! (A!), c’est la même note, c’est juste qu’il y a différente

façon de l’appeler. Puis dans une mélodie, le compositeur va choisir une façon

d’écrire la note ou l’autre selon le reste de la pièce, car à 80 % du temps environ, on

ne croisera que des bémols dans un pièce ou que des dièses, ça facilite la lecture de

la pièce lorsqu’on la joue et c’est plus uniforme comme cela. Finalement, pour le

bécarre ("), son effet est le contraire d’un dièse ou d’un bémol, elle va rendre

naturelle la note qui était accidentelle. Donc, si l’armure (voir ce qu’est une armure

dans la section suivante) demande de jouer un Do! (C!), mais qu’on rencontre un

Do" (C") un peu plus loin, on aura qu’à jouer un Do (C) naturel. Il faut aussi savoir

que si une de ces altérations est placée à l’armure, elle affectera la note où elle est

placée tout au long de la pièce, à moins que l’armure change ou que la partition

exige autrement dans une mesure. Par exemple, s’il est indiqué au début de la

partition avec l’armure que le Mi (E) est bémolisé, il devra l’être d’un bout à l’autre

de la chanson sur toutes les octaves comme expliquer dans la section 1.3. Par contre,

si dans une mesure, on retrouve un Mi bécarre (E"), tous les autres Mi (E) de cette

mesure suivant le premier ayant été bécarrisé le seront aussi, seulement sur cette

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tonalité-là, si un autre Mi (E) plus aigu ou plus grave est présent dans cette mesure, il

sera bémolisé comme l’indique l’armure. Puis, si ce Mi (E) ajouté d’un bécarre est lié

à la mesure suivante, les Mi (E) de la mesure suivante sur la même octave seront

aussi bécarrisés. Le même principe s’applique s’il n’y a rien à l’armure pour une

note quelconque et qu’on retrouvait un bémol ou un dièse ajouté à cette dernière

dans une mesure de la pièce.

P.-S. Ne vous inquiétez pas, tout cela devient beaucoup plus clair et facile avec de la

pratique et deviendra presque un automatisme.

1.3 Clef, Armure et Tempo

Premièrement, la clef est ce qui nous indique dans quelle octave les notes que

l’instrument produit se situent. Il n’est pas vraiment important de savoir le but d’une

clef, mais il faut savoir que la basse se joue en clef de Fa (F) (𝄢) et que les notes ne

sont pas positionnées aux mêmes endroits que dans la clef de Sol (𝄞), qui est celle

utilisée majoritairement par les autres instruments. Pour voir où chacune des notes

se retrouvent dans la clef de Fa (F) (𝄢), aller à la section 1.6. Pour l’armure, c’est une

série de dièses ou de bémols qui vont être placés au début d’une portée2, les dièses

ou les bémols qui y seront placés vont être dans un ordre déjà prédéfini qui n’est pas

vraiment important de connaître pour l’apprentissage de la basse, mais il faut savoir

que ces altérations ne sont pas mises au hasard dans l’armure. De plus, le but de

l’armure est de placer d’avance les dièses ou les bémols sur les notes désirées pour

ne pas avoir à toujours les réécrire tout au long de la pièce. L’autre but de l’armure

est de définir dans quelle gamme nous jouons mais, pour l’apprentissage de la

basse, il n’est pas vraiment important de le savoir non plus. Puis, il faut aussi savoir

qu’il n’y aura que des bémols ou que des dièses dans une armure : on ne mélangera

pas les deux. Aussi, s’il y a un changement d’armure dans une même pièce, le

compositeur va réécrire la nouvelle armure au début de la mesure où le changement

doit commencer, puis s’il y a moins d’altérations qu’avant, il va les changer pour des 2 Une portée est le nom donné à l’ensemble de lignes et d’interlignes où les notes vont être placé.

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bécarres afin de montrer que les notes, qu’on devait diésé ou bémolisé avant,

doivent maintenant être jouer au naturel. Finalement, le tempo est bien simple : il

sera indiqué par un chiffre disant combien il y aura de battements dans une minute à

cette vitesse. Vous n’avez pas à calculer tous cela avec précision, vous n’avez qu’à

régler un métronome au bon tempo et il vous indiquera les battements avec des

petits clics. Vous pouvez soit en acheter un ou en télécharger un gratuitement sur

votre téléphone intelligent. Il faut savoir que, dans une partition, le tempo est noté en

haut à gauche, puis de gauche à droite dans la portée, la clé sera écrite en première,

suivie de l’armure et le chiffre indicateur de mesure (voir section 1.5) sera le

dernier. De plus, la clef et l’armure seront réécrites dans chacune des portées, mais

le chiffre indicateur n’est là qu’au début de la partition. Il faut aussi savoir que ces

trois marqueurs peuvent changer dans une même pièce, mais c’est assez rare,

surtout pour la clef. Parfois, on retrouve le nom de l’instrument au dessus du tempo

pour différencier les partitions avec les autres musiciens. Cependant, lorsqu’il n’y a

qu’une partition, personne n’écrit cette information.

Exemple d’une partition :

1.4 Chiffre indicateur de mesure

Le chiffre indicateur est défini par deux chiffres superposés. Celui du haut

définit combien de battements il y a par mesure et le chiffre du bas indique le

nombre de temps qu’il y a dans un battement. Dès le départ, il faut être capable de

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différencier un battement d’un temps. Pour le battement, c’est bien simple. Ce n’est

qu’un tapement de main ou de pied dépendamment. En gros, lorsque vous écouter

de la musique et que vous taper du pied de façon constante, chaque coup représente

un battement. Pour un temps, c’est une unité de mesure. Comme des centimètres,

des litres ou quoique ce soit, mais les temps calculent la durée des notes. Donc un

battement peut durer 1 temps, 2 temps, 3 temps, 16 temps, 39 temps, etc. Tout

dépend de la volonté du compositeur. S’il y a 4 battements par mesures et qu’il y a 2

temps par battement, on comprend donc qu’il y a 8 temps par mesures. Pour

indiquer ce calcul, il faut regarder les deux chiffres superposés. Pour le chiffre du

haut, c’est simple : un « 1 » dit qu’il y a un battement par mesure, un « 2 » dit qu’il y a

deux battements par mesure, un « 3 » dit qu’il y a trois battements par mesure et

ainsi de suite, rien de plus compliquer que cela. Par contre, c’est plus ardu pour le

chiffre en bas, c’est-à-dire que le « 1 » indiquera qu’un battement équivaut à 4 temps.

Pour le savoir on de ce demander : Quel figure de notes (ronde, blanche, noir,

croche, etc.) rentre le nombre de fois indiquer par le chiffre du bas dans un ronde?

Dans l’exemple du « 1 », on doit se répondre que c’est la ronde qui rentre 1 fois dans

une ronde. Par la suite, on se demande : Combien de temps cette figure de notes

dure-t-elle? Dans l’exemple du « 1 », on doit se répondre que la ronde dure 4 temps,

donc le battement décrit par ce chiffre indicateur de mesure durent 4 temps. Voici

pourquoi le « 1 » dicte qu’un battement équivaut à 4 temps. Il faut toujours se

rappeler des deux questions, car c’est avec ces dernières qu’on apprend à quelle

fréquence il faut taper du pied et combien de temps il y a par mesure. Deuxième

exemple, si le chiffre du bas est un « 4 », on doit remarquer que c’est la noire qui

rentre 4 fois dans une ronde. Puis, comme la noire dure 1 temps, on découvre que

chaque battement vaut 1 temps. Dernier exemple, si le chiffre indicateur de mesure

est un « 8 », on doit remarquer que c’est la croche qui rentre 8 fois dans une ronde.

Puis, comme la croche dure ! temps, chaque battement vaut ! temps. On va utiliser

des chiffres du bas plus grand lorsque le tempo est lent afin de garder de la

précision. Car, si on tapait du pied à chaque 2 temps et qu’il y a un temps à chaque 2

secondes, on serait moins certain de savoir quel temps arrive à quel moment. Puis,

on utilise des chiffres du bas plus petit lorsque le temps est plus rapide afin de ne

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pas trop épuiser le pied. S’il faut taper un battement à chaque ! temps et qu’il y a 2

temps par seconde, le pied ne serait plus capable de suivre et on aurait tendance à

ralentir. Finalement, il est très important de taper du pied comme il est indiquer par

le chiffre indicateur de mesure afin d’être le plus précis possible lorsqu’on vient à

jouer des rythmes complexes. Pour réussir cela, il faut absolument que notre pied

soit connecté avec nos doigts via notre cerveau afin de ne pas jouer les notes

n’importe quand, mais bel et bien au moment où elles doivent être jouées. Puis, on

n’arrive qu’à ce stade en pratiquant dès le début à jouer en tapant du pied avec des

exercices faciles, comme ceux des sections 2.1 à 2.4 pour être capable plus tard de

jouer les exercices des sections 2.5 à 2.7.

P.S. : Le chiffre du bas est un « 4 » à environ 95% des cas, ainsi un battement est

équivalent à un temps (comme le deuxième exemple le démontre). C’est ce qui est

le plus naturel pour compter.

1.5 Note pointée et liaison

Les notes pointées vont être dessinées par une note normale comme une noire

et il va y avoir un point de son côté droit qui signifie que la note va avoir la moitié de

sa valeur de plus. En gros, le point rajoute la moitié de la valeur à ce qui le précède.

Par exemple, une blanche vaut 2 temps, mais une blanche pointée vaut 3 temps, car

le point va prendre la moitié de ces 2 temps, soit 1 temps, et l’ajouter à la valeur de

la blanche, donc 2 temps + 1 temps = 3 temps. Puis, il existe des notes double

pointées. Elles sont rares, mais elles existent. Elles auront la même logique,

seulement il faut bien y penser. Puisque le point rajoute la moitié de la valeur à ce

qui le précède, le premier point va rajouter la moitié de la valeur de la note et le

deuxième va rajouter la moitié de la valeur du premier point. Donc, une blanche

double pointée équivaudra à 3 temps et ! puisqu’une blanche vaut 2 temps, que son

premier point sera la moitié, soit 1 temps, et que son deuxième point sera la moitié

du premier, soit ! temps. Il faut aussi savoir que les silences (voir 2.5) peuvent être

pointés et on utilisera la même logique dans ce cas-là. Puis, pour les liaisons, elles

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seront désignées par une simple courbe qui touchera soit deux ou plusieurs notes.

Ces courbes auront deux buts, le premier sera de rallonger la valeur d’une note, soit

pour faciliter la lecture, par exemple, il y aura une croche pointée suivie d’une

double croche liée à une croche au lieu de deux croches pointées, ainsi ce sera plus

facile de voir la division des temps (voir exemple plus bas). Soit pour continuer une

note sur plusieurs mesures, par exemple, si on a déjà remplie 3 temps et demi d’une

mesure en 4/4, on peut mettre une croche à la fin de cette mesure et la lier à une

autre note au début de l’autre mesure afin de la continuer sans interruption de la part

du changement de mesure (voir exemple plus bas). Le deuxième but sera de jouer

une série de notes sans frapper chacune d’elle avec la main tapant les cordes (la

main droite si on est droitier et la main gauche si on est gaucher), le son sera ainsi

plus doux. Ce deuxième but ne sera qu’utilisé à la volonté du compositeur. Si vous

ne comprenez toujours pas complètement les notes pointées et/ou les liaisons, il y a

des exercices les pratiquants un peu dans les sections 2.4 et 2.5 ou regarder

l’exemple ci-dessous.

1.6 Les notes sur le manche

Tel que mentionné un peu plus haut, la basse peut jouer chacune des notes

possibles sans problème. L’avantage de cet instrument par rapport aux autres est

que celui-ci peut aisément jouer chacune d’elles à plusieurs endroits différents, ce

qui facilite vraiment le déplacement sur le manche lorsqu’on vient à performer une

mélodie sur plusieurs octaves3. Pour savoir comment jouer la même note d’une

3 Octave : Deux notes identiques séparées par une série complète des 7 notes de la gamme. C’est deux notes sont séparées par 12 demi-tons. Exemple : Lorsqu’on chante « Do – Ré – Mi – Fa – Sol – La – Si - Do » (C-D-E-F-G-A-B-C) en chantant les notes de plus en plus aigues, l’intervalle entre les deux Do s’appelle un octave.

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corde à l’autre, c’est très simple. Si on analyse bien les notes de l’accordage, Mi, La,

Ré et Sol (E-A-D-G), on remarque qu’il y a 2 tons et demi entre chacune d’elles donc,

pour passer une note d’une corde à l’autre, il ne suffit que de monter ou de

descendre notre doigt d’une corde et de le déplacer de 5 frettes (5 frettes x ! ton

par frette = 2 tons et demi) dans la direction voulue. Puis, on peut multiplier ces

données. Si on passe une note de deux cordes, on n’a qu’à monter ou à descendre

notre doigt de deux cordes et le déplacer de 10 frettes dans la direction voulue. On

pourrait s’éterniser encore pour essayer d’être plus clair, mais rien ne vaut une

illustration avec laquelle vous pourrez vérifier si vous avez bien compris!

4

Lorsque l’on est débutant, il faut commencer par pratiquer à l’intérieur des 5

premières frettes avec les cordes à vide (Mi, La, Ré, Sol, E-A-D-G) mais, plus on va

s’habituer avec le manche, il est préférable d’apprendre à jouer la 5e frette d’une

corde au lieu de la corde sous elle à vide et d’agrandir sa maitrise du manche

jusqu’à la 12e frette. Le son sera nettement meilleur et la position de la 5e à la 8e frette

est au milieu du manche, donc les déplacements pour aller plus aigu ou plus grave

sont facilités. De plus, en ayant pratiqué la position de base et cette position, on

agrandit énormément notre ampleur sur le manche, donc les transitions de position

pour une même note viennent beaucoup plus aisément. Lorsque vous aurez maitrisé

les 12 premières frettes, vous aurez appris la position des notes du manche au

4 ANONYME. Manche, [En ligne], bass.apprendrelaguitare.ca/image/manche.gif, page consultée le 15 juillet 2013.

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complet car, comme on peut le remarquer, les notes de la 12e frette et les notes des

cordes à vide sont les mêmes : elles forment une octave. Donc, lorsque l’on joue les

frettes 13, 14, 15 et plus, ce sont les mêmes notes que celles qui se trouvent 12 frettes

plus grave, mais à une octave supérieure. Cette logique vient plus naturellement

avec la pratique mais, pour vous familiariser avec le principe, vous pouvez

remarquer que votre 12e frette a un marqueur différent des autres (deux points, une

barre, un symbole ou n’importe quoi qui n’est pas comme les autres). Donc, du

début des cordes à vide jusqu’à la 11e frette, c’est le « premier » manche puis, de la

12e frette jusqu’à la fin du manche, c’est le « deuxième » qui est identique au

« premier », mais une octave supérieure.

1.7 Positions des notes dans la portée

Depuis le début, je donne de la théorie et des conventions sur les notes et sur

la musique en général, mais il faut savoir lire ces notes dans une portée pour bien

pouvoir appliquer les règles lorsqu’on joue. Comme j’ai dit précédemment, la basse

se joue en clef de Fa (F), donc l’illustration montrera la position des notes dans une

portée de clef de Fa (F). La première note sera un Mi (E), car comme le démontre

l’illustration de la section 1.2, c’est la note la plus grave jouable par la basse et les

suivantes vont en montant vers les plus aigues.

Il est extrêmement important de pouvoir reconnaître ces notes sans qu’il soit marqué

leur nom proche pour pouvoir apprendre des mélodies plus rapidement, mais

comme toutes choses, cela vient avec la pratique. Pour s’aider, il faut se donner des

repères comme le fait que le Fa (F) se retrouve sur la ligne entre les deux points du

symbole de la clef de Fa (F) et plusieurs autres.

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1.8 Barres de reprise et boites

Pour les barres de reprise, c’est indiqué dans leur nom, ça signifie qu’il faut

jouer une deuxième fois la mélodie comprise entre les deux barres. Ces reprises

sont reconnaissables par des doubles barres dessinées sur l’intersection entre deux

mesures accompagnées de deux points superposés un par dessus l’autre, un dans la

deuxième et l’autre dans le troisième interligne d’une portée. Les points seront à

droite pour signaler que la mélodie à reprendre commence et les points seront à

gauche pour signaler qu’elle est finie. Il est possible que deux reprises se suivent, on

verra donc deux doubles barres collées sur une même intersection, une avec les

points à gauche, l’autre les aura à droite. Il est aussi possible que les bars de reprise

demandent de répéter une mélodie plus qu’une fois, on verra un chiffre

multiplicateur (x4 par exemple) en haut de la barre de reprise de fin si c’est le cas.

Pour les boites, il y en a une qui sera placée à la fin de la reprise, elle ne

comprendra qu’une partie de la mélodie, puis l’autre sera placée juste après la

barre de reprise de fin pour signifier que lors de la première performance de la

mélodie on joue ce qu’il y a entre les deux barres de reprise (ce qui comprendra la

boite 1), puis quand on fait la reprise, au lieu d’entrer dans la boite 1 lorsqu’il le

faudrait, on doit sauter dans la boite 2. Il est possible d’avoir à répéter la boite 1

plusieurs fois avant de sortir pour la boite 2 si la reprise signale qu’il faut la rejouer

plus qu’une fois, alors la boite « 1 » deviendra la boite 1, 2, 3 par exemple et la boite

« 2 » deviendra la boite 4.

Exemple :

1.9 Triolet et Croches swing

Un triolet est simplement formé de trois figures de notes qu’on doit jouer dans

l’équivalent de temps de deux de ses figures de notes. Par exemple, un triolet de

croches nous fait jouer trois croches en 1 temps, car 2 croches valent 1 temps. Puis,

un triolet de noires nous fait jouer trois noires en 2 temps, car 2 noires valent 2

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temps. Enfin, avec la même logique, un triolet de blanches nous fait jouer trois

blanches en 4 temps, car 2 blanches valent 4 temps. Pour les identifier, il y aura trois

notes consécutives avec un petit chiffre « 3 » les superposant. Puis, des croches

swing, sont lorsqu’on ne joue que la première et la dernière croche d’un triolet de

croches, on les utilise majoritairement dans le blues. Il ressemble beaucoup à deux

croches de suite, mais avec un léger délai entre les deux. Pour les identifier, il y aura

un noire et une croche qui se suit avec un petit chiffre « 3 » les superposant ou il sera

déjà indiquer au haut de la partition que les croches sont swingées. Il faut bien faire

attention autant avec les triolets qu’avec les croches swing, car la précision est la clé

dans ses figures de notes puisqu’il faut diviser soit des temps en trois, ce qui peut

être compliquer très compliquer comme pour les triolets de noirs ou il faut diviser

deux temps en trois temps égaux. La pratique est vraiment la clé pour maitriser ses

tempos. Il y aura des exemples et des exercices plus loin.

P.S. : Personnellement, je n’ai vu que deux ou trois fois un triolet de blanche, ils sont

extrêmement rares. Les plus fréquents sont les triolets de croches suivis des triolets

de noirs. Cependant, peu importe le type de triolets, on doit être capable de

comprendre comment ils fonctionnent.

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2. APPLICATION

2.1 Les notes par cordes

Dans les prochains exercices, on pratiquera les notes jouables sur chaque

corde pour les 5 premières frettes, car ce sont elles qui sont jouées le plus souvent

au début. Bien sûr, comme il est expliqué dans la section 1.2, il y a plusieurs

positions pour jouer la même note, mais celles-ci sont à leur position de base.

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2.2 Exercice de reconnaissance de note

Pour aider à reconnaître les notes, cette image en donnera et il est à vous de

marquer leur nom à l’endroit approprié.

2.3 Exercices sur plusieurs cordes en même temps

Sur 2 cordes :

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Sur 3 cordes :

Sur les 4 cordes :

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2.4 Exercices rythmiques continus

2.5 Exercices rythmiques discontinus

Durée d’un silence :

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2.6 Riffs de basse

Il est préférable de jouer chacun de ses riffs très lentement au départ, de le

maîtriser et d’augmenter le tempo au fur et à mesure. Il ne faut pas vous inquiéter, la

vitesse va venir avec la pratique. De plus, faites bien attention aux changements

d’armures entre chacun des riffs, il faut bien les appliquer pour ce pratiquer à jouer

avec une armure et se familiariser avec les dièses et les bémols. Puis, si vous avez un

peu de misère à jouer les riffs, je vous conseille d’y aller une mesure à la fois.

Séparez la mélodie en pratiquant seulement la première mesure, lorsque vous

n’aurez plus de problème, pratiquer seulement la deuxième, après jouez les deux

ensembles, puis ne pratiquez que la troisième, ainsi de suite. Puis, si vous avez de la

difficulté dans une mesure, appliquez le même principe. Séparez les segments dans

la mesure et pratiquez-les un à un afin de pouvoir les assembler plus tard. Les clés

du succès sont la patience et l’ardeur. Puis, lorsque vous serez capable de jouer ces

exercices dans la position de base du manche, les frettes de 0 à 5, je vous conseille

fortement de les pratiquer à nouveau dans les frettes 5 à 10 en appliquant le principe

expliqué dans la section 1.2. Pour certains riffs, il sera préférable de commencer à

les pratiquer dans les frettes 5 à 10 pour faire moins de déplacements.

Page 24: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

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Maintenant, avec des double-croches

Pour délimiter les double-croches, un truc est de diviser chaque temps en 4 parties

égales et compter en disant : 1-et-plus-ké, 2-et-plus-ké, 3-et-plus-ké, 4-et-plus-ké. Si

le rythme ne constitue pas à 4 double-croches de suite, vous n’avez qu’à lier des

syllabes ensembles.

Page 25: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

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2.7 Walking Bass et Groove

Il est important de savoir que les walking bass sont principalement utilisés par

la basse et sont particulièrement joués pour définir une mélodie rythmique tout au

long d’une chanson ou d’une de ses sections. On les retrouve majoritairement dans

le jazz, le blues et le soul, mais des types un peu plus diversifiés peuvent se

retrouver dans le rock et ses variantes, le funk et le reggae en forme de groove. On

peut faire un walking bass sur un seul accord qu’on jouerait d’un bout à l’autre ou

bien sur une série d’accords qu’on jouerait en boucle. De plus, il faut bien retenir

que les walking bass et les riffs de groove ne servent pas à faire la partie dominante

d’une mélodie, par contre ils sont les fondations de cette mélodie et sans cette

partie, le côté profond et solide de la mélodie sera manquant.

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3. TECHNIQUES

3.1 Technique conventionnelle

La technique conventionnelle est celle qui est pratiquée depuis le début des

exercices, elle se joue avec le bout de l’index et le bout du majeur qui frappent les

cordes comme décrites au début de la méthode. Il est possible de jouer à trois

doigts en ajoutant l’annulaire et même à quatre doigts en ajoutant le pouce.

Cependant, si on utilise les quatre doigts, l’angle de la main doit changer. Par

contre, pour la méthode conventionnelle à deux doigts, il faut simplement que la

main soit bien relaxée sur la basse, que le pouce s’appuie sur un des micros de la

basse ou sur la quatrième corde ou ce que vous voulez, tant que vous êtes

confortable, puis frapper les cordes avec le bout de la dernière phalange de l’index

et du majeur. Il n’y aura pas d’exercices de cette technique dans cette section

puisque c’est la méthode que vous avez appliquée pour les sections précédentes,

mais si vous venez tout juste de remarquer que vous avez encore un peu de misère à

bien maitriser cette technique avec précision et vitesse, je vous conseille de refaire

les exercices ci-dessus et peut-être même d’aller voir des vidéos si vous le sentez

nécessaire.

3.2. Slapping5

Le slapping est une technique bien particulière qui caractérise à 100 % le son dans

les chansons de funk. Elle se joue avec le pouce, le principe est de frapper la corde

avec l’os du côté extérieur de ce doigt le plus près possible des dernières frettes du

manche (c’est là que les cordes sont les plus rebondissantes) afin de créer un son

plus « funky » et rebondissant. Il faut bien faire attention, le pouce doit bien rebondir

sur la corde après l’avoir frappé, il ne faut pas le laisser là et étouffer les cordes. Tout

est dans le poignet, il faut pratiquer vraiment beaucoup afin d’essayer plusieurs

angles différents entre la main, le poignet et les cordes pour vraiment trouver la

bonne position qui vous permettra de produire le bon son, mais de rester 5 Le reste de cette section est plus conseillé aux élèves intermédiaires ou déjà familiés avec les techniques présentés. Cependant, un élève ayant la volonté de le faire pourrait très bien continuer en suivant bien les conseilles.

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confortable. Lors du mouvement, le pouce, l’avant-bras et le coude doivent rester le

plus immobile possible, ce n’est que le poignet qui doit faire un mouvement rotatif

assez grand afin que le pouce puisse atteindre la corde pour la faire rebondir en

gardant la rotation régulière. Le seul moment où l’avant-bras a une raison de se

déplacer est lorsque votre pouce doit aller frapper une autre corde, mais même lors

de cette occasion, le déplacement reste minime. Je vous conseille de regarder des

vidéos comme ceux de Michael Balzary alias Flea, Victor Wooten, Marcus Miller ou

même MarloweDK qui sont tous de grands maîtres de cette technique, car ils seront

plus efficaces que si je mettais une photo d’une position favorable pour le slapping.

Car, pour cette technique, tout le monde à vraiment une façon unique de

l’approcher, puis dans ce contexte, l’expression « une image vaut mille mots » ne

s’applique pas et je le confirme avec l’expérience que j’ai eue lorsque j’ai moi-

même appris le slapping. Donc, en gros, la pratique et la patience pour cette

technique sont vraiment les clés de la réussite, de plus, l’essai-erreur peut toujours

être utile. Alors, pour vous aider à pratiquer et mettre en application ses petits

conseils, voici quelques exercices pratiquant le slapping du début à un peu plus

avancer que vous pouvez jouez en boucle jusqu’à vraiment bien tout maîtriser. Je

vous conseille de les pratiquer avec un métronome ajusté à 60 pulsations/minute et

d’accélérer peu à peu.

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3.3 Popping

Le popping est la technique utilisée dans le mouvement du retour du slapping.

Même si j’ai séparé c’est deux techniques en deux sections différentes pour faciliter

les explications, il faut savoir que dans l’application, il faut les utiliser ensemble.

Pour ce faire et bien performer le popping, il faut simplement tiré sous la corde

devant être jouée avec le dessous de la dernière phalange de votre index ou de

votre majeur, prenez le doigt avec lequel vous êtes le plus confortable. Le popping

ne va généralement qu’être utilisé sur la première et deuxième corde au contraire

du slapping qui peut mieux être utilisé sur toutes les cordes. Par contre, ce que les

deux techniques ont vraiment en commun est que tout est dans le poignet. La main,

les doigts, le coude et l’avant-bras doivent tous rester bien immobile, surtout le

doigt. C’est votre index ou votre majeur qui devra être le plus solide, car il fera

office de crochet venant tirer la corde et c’est lui qui donne le son « funk » à cette

technique. Pour mieux voir l’utilisation de cette technique jumelée au slapping, je

vous conseille d’aller regarder des vidéos des artistes que j’ai suggérés dans la

section précédente pour ça aussi. Sinon, la clé du succès reste toujours la pratique

de plusieurs façons différentes jusqu’à temps de trouver la bonne méthode qui joint

l’efficacité à votre confort. Donc, pour vous aider à découvrir votre position, voici

quelques exercices pratiquant simplement le popping au début, suivi d’exercices

mélangeant le popping et le slapping en identifiant quelle note doit être jouée avec

quelle technique.

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Ces deux sections ci-dessus ne sont que des aperçus des techniques du

slapping et du popping. Si vous voulez vraiment plus améliorer votre maîtrise sur

ces dernières, je vous conseille encore d’aller voir des vidéos ou même de vous

acheter une méthode spécialisée dans leur apprentissage. Sinon, ces exercices vous

permettrons tout de même d’avoir les bases pour pouvoir en jouer un peu lorsque

nécessaire.

P.S. : Les exercices précédents progressent vraiment vite. Vers la fin, ils sont pour

les élèves encore plus adeptes. Si vous êtes vraiment débutant, je vous conseille de

pratiquer au début avec une autre méthode comme dit un peu plus haut ou de

pratiquer à fond les exercices du début et d’essayer d’y aller à votre rythme.

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4. PARTITIONS DE BASSE6

4.1 Partitions traditionnelles

6 ANONYME, Guitar, bass and drum tabs with Rhythm, Songsterr, http://www.songsterr.com/?isnt= bass, page consultée le 6 août 2013.

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4.2 Tablature

Une tablature est un format de partition permettant à pratiquement n’importe

qui de la jouer, il faut simplement savoir reconnaître les figures de notes. Il faut

savoir que ce n’est pas parce qu’on sait jouer une chanson avec une tablature qu’on

sait jouer de la guitare ou de la basse, c’est seulement plus rapide à apprendre une

chanson avec ce format. Cependant, avec sa facilité vient un manque de précision

dans la notation. Par exemple, on ne peut pas écrire de triolet dans une tablature, il

faut changer le chiffre indicateur et faire face à des problèmes dans la conversion

des temps pour pouvoir écrire des équivalents de triolets, mais ça reste plus facile et

rapide d’apprendre une chanson grâce à ce format. La raison pour laquelle je n’ai

pas écrit mes exercices d’avant en tablature est que je voulais vraiment que vous

appreniez à jouer de la basse, ce qui comprend la lecture des notes sur une portée

et non la lecture de chiffre. Par contre, il faut quand même que vous sachiez que les

tablatures existent et que c’est de loin le type de partitions qu’on retrouve le plus sur

internet. Donc, la première règle des tablatures est que les lignes représentent les

cordes comme si votre basse était déposée sur vos genoux et que son manche était

face à vous, alors la ligne du bas est votre plus grosse corde et la ligne du haut est

votre plus petite corde. La deuxième règle est que les chiffres vous montrent la frette

à jouer et que le chiffre « 0 » signifie de jouer la corde à vide. La troisième règle est

que si les figures de notes sont là pour vous informer du nombre de temps qu’il faut

jouer une note (dans la majorité des sites internet, les figures de notes ne sont pas là,

il faut écouter la chanson pour savoir quand changer d’une note à l’autre. Ça peut

être assez difficile dans ces cas-là puisque la basse n’est pas souvent l’instrument

qu’on entend le plus), ce n’est que la tige de la note qui sera présente et le point si la

note est pointée (ex : croche pointée), allez voir l’exemple à la page suivante pour

mieux comprendre. Puis, les autres petites choses à savoir est qu’il est possible que

l’accordage soit différent de la normale, soit Mi-La-Ré-Sol (E-A-D-G), si c’est le cas,

on le spécifiera quelque part ou même qu’il y aille 5 ou 6 cordes, dans ce cas, il y

aura simplement plus de lignes. Leur accordage sera spécifié avec les autres. Pour

vous montrer à quoi ressemble une belle partition de tablature assez détaillée, vous

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retrouverez ci-dessous un arrangement de basse de la chanson « Hallelujah »

originalement composée par Leonard Cohen. Le tempo est aux alentours de 80-85

battements par minute. Vous pouvez toujours essayer de la jouer, mais c’est une

pièce relativement avancée, mais grâce à la tablature, vous avez quand même la

possibilité de la maitriser. Puis, si vous voulez retrouver d’autres partitions en

tablature simplement pour pratiquer votre dextérité et vous amuser un peu avec

votre basse, je vous conseille très fortement le site Songsterr.com qui est excellent

dans ce domaine. Sinon, le jeu vidéo pour Xbox, PlayStation 3 ou PC « Rocksmith »

(version pour basse) fait bien l’affaire pour les tablatures aussi.

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5. UTILISATION DES GAMMES7

5.1 Gamme majeure

Premièrement, une gamme est définie comme étant une suite de notes

consécutives (le type de gamme détermine ce nombre) suivant une forme précise.

Pour les gammes majeures, on y retrouve 8 notes et la suite logique qui la forme est

la suivante : 1re note <- 1 ton -> 2e note <- 1 ton -> 3e note <- ! ton -> 4e note

<- 1 ton -> 5e note <- 1 ton -> 6e note <- 1 ton -> 7e note <- ! ton -> 8e note. (Vous

remarquerez qu’avec cette forme bien précise, la 1re et la 8e note de cette suite sont

séparées d’une octave, soit 12 demi-tons.) Cette forme peut avoir l’air bien

compliquée, mais grâce à la symétrie du manche, toutes les gammes on le même

« pattern » lorsqu’il vient à les jouer, donc lorsque vous savez en jouer une, vous

saurez jouer toutes les gammes majeures possibles. Leur seule différence est leur

première note qui déterminera le nom de la gamme. Par exemple, la gamme

commençant par un Mi! (E!), s’appellera la gamme de Mi! (E!). Pour mieux vous

faire comprendre ce principe, suivez ces trois simples étapes :

- Jouer la suite de notes formant une gamme majeure ci-dessous :

Si (B) - Do! (C!) - Ré! (D!) - Mi (E) - Fa! (F!) - Sol (G!) - La (A!) – Si (B) (vous venez tout juste de jouer la gamme majeure de Si (B) )

- Retenez ce « pattern » que vous avez joué, autrement dit : la façon dont vous avez

déplacé vos doigts sur le manche pour jouer chaque note.

- Essayer ce même « pattern » en partant de n’importe quelle autre note, autant

naturel que diésé ou bémolisé, pour jouer n’importe quelle autre gamme majeure

de votre choix.

Vous pouvez même vérifier avec la forme précisée plus haut pour voir si ce que vous

jouez est bel et bien correct et vous verrez quand suivant ce « pattern », vous l’aurez

à tous les coups.

7 Lisez toute le texte d’une section d’un coup afin de comprendre le principe général et relisez-le une autre fois après au besoin, au lieu d’essayer de tout comprendre d’une coup. Les réponses à vos questions sont peut-être plus loin dans le texte.

Page 42: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

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5.2 Gamme mineure

Pour les gammes mineures, vous devez savoir qu’elles ont un lien avec les

majeures. En effet, chaque gamme majeure à une relative mineure. Ce qui les relie

l’une à l’autre est leurs dièses ou leurs bémols, elles auront les mêmes. Par exemple,

si on prend la gamme majeure de Si (B) à la page précédente, vous pouvez constatez

qu’elle possède 5 dièses, sur le Do (C), le Ré (D), le Fa (F), le Sol (G) et le La (A). Et

bien, sa gamme relative mineure aura le même nombre de dièses. Puis, comme je

l’ai expliqué dans la section 1.3, ces altérations ont un ordre prédéterminé, donc ils

seront sur les mêmes notes dans les deux gammes. De plus, pour savoir le nom de

cette gamme mineure, il faut baisser la 1ère note de la gamme majeure de 1 ton et

demi, ce qui donne Sol! (G!). Alors, la gamme relative mineure de la gamme

majeure de Si (B) est celle de Sol! (G!). On peut remarquer que cette note est à une

octave inférieure de la 6e note de la gamme majeure (ça peut être un truc pour se

rappeler de la façon de trouver la relative mineure d’une gamme majeure). En

mélangeant toutes ces informations, on trouve que la gamme mineure de Sol! (G!)

est la suivante : Sol! (G!) - La! (A!) - Si (B) - Do! (C!) - Ré! (D!) - Mi (E) - Fa! (F!) -

Sol! (G!). Cette façon est une des techniques possibles pour trouver la relative

mineure d’une gamme majeure et la plus efficace pour démontrer le lien entre ces

deux types de gamme, mais ce n’est pas la seule façon. La méthode la plus simple,

ne démontrant pas le lien entre leur similarité de dièses ou de bémols, est d’y aller

avec le « pattern » à apprendre par cœur. Il est bien évidemment différent de celui

d’une gamme majeure, mais reste bien simple à ce rappeler. Cette fois-ci, la suite

logique est la suivante : 1re note <- 1 ton -> 2e note <- ! ton -> 3e note <- 1 ton ->

4e note <- 1 ton -> 5e note <- ! ton -> 6e note <- 1 ton -> 7e note <- 1 ton -> 8e note.

Vous pouvez aussi suivre de nouveau les 3 étapes de la page précédente avec la

gamme mineure de Sol! (G!) pour vous familiariser encore plus avec le « pattern »

des gammes mineures. Vous pouvez aussi remarquer que la troisième note de la

gamme mineure sera toujours la 1re note de sa gamme majeure relative. Donc, si

vous voulez faire une transition d’une mineuse à sa relative majeure ou l’inverse, je

vous conseille de vous en souvenir, car c’est le seul moyen de le faire utilisant la

méthode du « pattern » retenue par cœur.

Page 43: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

43

5.3 Arpège et Accord

Premièrement, les définitions. Un arpège est une suite de notes précises d’une

gamme et un accord est formé lorsqu’on joue les notes de l’arpège toutes en même

temps. Le monde de la musique préfère séparer ces deux concepts en deux termes

différents, même s’ils sont assez semblables puisque tous les instruments peuvent

jouer un arpège, mais ce ne sont pas tous les instruments qui peuvent performer un

accord. Les notes formant la suite de notes pour un arpège sont la 1e, la 3e et la 5e

d’une gamme. Que la gamme soit majeure ou mineure, ça reste la même suite de

notes (1e-3e-5e), mais les notes d’un accord majeur seront différentes des notes de

l’accord de sa relative mineur. Par exemple, l’accord de la gamme majeure de Do

(C) est formé par un Do (C), un Mi (E) et un Sol (G). Puis, la gamme mineure relative

de la gamme majeure de Do (C) est la gamme mineure de La (A) et l’accord de cette

gamme se joue avec un La (A), un Do (C), et un Mi (E). Alors, comme vous pouvez le

voir, même si ces deux gammes sont reliées en tant que mineure et majeure, leur

arpège est légèrement différent. De plus, si vous voulez transformer un accord de

majeur en mineur à partir du même nom de gamme, il ne vous suffit que de baisser

la troisième note d’un demi-ton. Par exemple, l’accord majeur de Fa est composé

d’un Fa (F), d’un La (A) et d’un Do (C) et l’accord mineur de Fa est composé, d’un Fa

(F), d’un La bémol (A!) et d’un Do. Cependant, il faut faire attention avec la

transformation d’un accord de majeur à mineur avec le même nom de gamme, mis à

part le fait que leur arpège est presque identique et que leur première note est la

même, ils ne sont pas liés ensembles comme une gamme majeure et sa relative

mineure, ils sont tout simplement bien semblables. Puis, si vous vous demandez

pourquoi les musiciens se sentent obligés de différencier les majeurs des mineurs,

c’est principalement seulement à cause qu’un accord mineur va sonner triste, alors

qu’un accord majeur sera plus joyeux. Il y a bien d’autres raisons évidemment qui

expliquent leur distinction, mais ce ne sont que des détails peu utiles à savoir pour

l’apprentissage de la basse. Aussi, lors de la composition et improvisation, la

maitrise des gammes majeures, des mineures, de leur relativité, de leur transition et

de leur arpège et accords est plus qu’indispensable pour une mélodie ayant une

vraie structure.

Page 44: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

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5.4 Gamme pentatonique

Les gammes pentatoniques sont les suites de notes prédestinées pour

l’improvisation. Ils sont des dérivations des gammes majeures et mineures

permettant de jouer des notes pouvant être performées à peu près n’importe

comment et ça va bien sonner. Ce ne sera pas nécessairement bon, mais il n’y aura

aucune fausse note assurément. Leur forme est bien simple, prenez la 1re, 2e, 3e, 5e,

et 6e note d’une gamme majeure de votre choix et découvrez toutes les places où on

peut les jouer sur le manche et improviser en les jouant comme bon vous semble.

Vous pouvez aussi prendre la 1re, 3e, 4e, 5e et 7e note d’une gamme majeure et

découvrir chacune de leur position sur le manche de la basse pour après les jouer

comme bon vous semble. Ça revient au même, les « patterns » que vos mains vont

suivre seront identiques à cause de la symétrie du manche. Pour vous aidez à

découvrir ces « patterns », voici une image qui démontre les 5 « patterns » des

gammes pentatoniques. Sur l’image, ils ont pris la gamme pentatonique majeure de

Do (C) comme exemple, on peut aussi la voir comme la gamme pentatonique

mineure de La (A), ça a peu d’importance dans les gammes pentatoniques. Les

intersections entre les couleurs sont les frettes que vous devez touchez pour faire

chacun des « patterns ». Puis, les 5 couleurs différentes démontrent les 5 « patterns »

et les couleurs identiques à deux places différentes montrent le même « patterns »,

mais à deux octaves différentes.

8

La maitrise de ses « patterns » vient avec la répétition que vous ferez en les

pratiquant encore et encore. Ça motive beaucoup plus lorsque vous pratiquez ce que

vous créez. 8 RISELL, Thomas. Pentatonic scale, [En ligne], http://www.notreble.com/buzz/2013/02/05/expand- your-bass-fretboard-knowledge-with-the-pentatonic-scale/, page consultée le 16 août 2013.

Page 45: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

45

5.5 Improvisation et Composition

Avec toutes les informations des quatre sections précédentes, vous avez une

excellente base pour la composition et l’improvisation. Bien évidemment, il reste

place à l’amélioration. Par exemple, pour les accords, je n’ai parlé que des simples,

mais il y en a une multitude d’autres où on peut rajouter et/ou enlever des notes qui

sont beaucoup plus complexes, mais on ne va majoritairement que les utiliser dans

le jazz et le blues (et les styles dérivés). Si vous êtes intéressé à en apprendre encore

plus, je vous conseille fortement de faire des recherches dans d’autres méthodes ou

sur internet pour en connaître davantage sur l’immense casse-tête qu’est la musique.

Sinon, pour l’instant, la répétition et la familiarisation des gammes majeures, des

mineures, de leur relativité, des transitions d’une à l’autre, des modèles de gammes

pentatoniques et de leur arpège vous aideront énormément à en apprendre sur la

composition de belles mélodies et l’improvisation de solos accrocheurs. En

pratiquant tous les types de gammes successivement, séparément, en changeant

l’ordre des notes, à des tempos différents ou de n’importe quelle façon qui vous

chante, vous aurez premièrement plus d’aisance à improviser. Vous découvrirez

aussi plusieurs aspects qui ne sont pas des notions, mais simplement des

perceptions uniques à tout le monde qui ne peuvent être apprises qu’en faisant des

liens entre toutes les notions décrites dans cette méthode et les trouvailles

personnelles que vous ferez en pratiquant.

Page 46: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

BIBLIOGRAPHIE

Site Internet ANONYME, Guitar, bass and drum tabs with Rhythm, Songsterr,

http://www.songsterr.com/?isnt=bass, page consultée le 6 août 2013. Ouvrage de consultation HUBERT, Roger. Niveau débutant et intermédiaire, Méthode de basse, Repentigny,

2010, Volume 1. Image ANONYME. Manche, [En ligne], bass.apprendrelaguitare.ca/image/manche.gif, page

consultée le 15 juillet 2013. ANONYME, Parties de la basse, [En ligne], http://bassix.over-blog.com/article-

basse-main-gauche-main-droite-44644187.html, page consultée le 16 mars 2013.

RISELL, Thomas. Pentatonic scale, [En ligne], http://www.notreble.com/buzz/2013/02

/05/expand-your-bass-fretboard-knowledge-with-the-pentatonic-scale/, page consultée le 16 août 2013.

Programme pour ordinateurs SCHWEER, Werner. MuseScore, Creative Commons Attribution 3.0, Version 1.2,

téléchargé en 2012.

Page 47: Méthode de Basse pour Débutants et Intermédiaires

Cette méthode est un guide pour apprendre à jouer de la basse donnant le plus de notions claires, précises et complètes couvrant tout autant les bases que les techniques. Vers la fin, les sections présentent même la composition, puis l’improvisation. Elle cherche vraiment à vous rendre à votre plein potentiel en vous formant sur tous les points qu’un bon bassiste doit absolument maitriser.

David Marcil