Mercredi 14 mars 2018 Revue de presse du Monde de la Propreté · 2020-03-04 · Revue de Presse du...

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Retour Sommaire Mercredi 14 mars 2018 Revue de presse du Monde de la Propreté (Cliquez sur les titres des articles pour y accéder directement) Dives-sur-Mer. La propreté, fierté du lycée professionnel .................................................. 2 Transfert de salariés entre deux prestataires suite à la perte d’un marché ......................... 2 Concours de nettoyage de vitre pour intéresser les jeunes aux métiers de la propreté ......... 3 La Fédération des Entreprises de Propreté répond à François Ruffin ................................... 4 Les français ont une mauvaise image des organisations patronales .................................... 5 Formation professionnelle : le futur système snobera syndicats et patronat ........................ 6 François Asselin : «formation professionnelle, attention de ne pas recréer […] » ................. 7 CP : Accord pour l’accompagnement des évolutions professionnelles, l’investissement dans les compétences et le développement de l’alternance ............................................................ 8 CP : Formation professionnelle : des avancées mais beaucoup de flou ............................... 8 Dossier de presse : transformation de la formation professionnelle .................................... 9 Rapport Senard-Notat : réaction du Medef ....................................................................... 9 CP : La CPME alerte sur un projet gouvernemental […] .................................................... 10 Le Gouvernement veut restreindre le droit d’amendement des parlementaires ................... 10 Le débat du PS vire à l’inventaire du quinquennat Hollande .............................................. 11 Valérie Pécresse dote « Libres ! » d’un organigramme ..................................................... 12 Pour rebondir, Marine Le Pen fait le choix du « rassemblement national » ......................... 14 Pierre Gattaz : « Ne tirez pas sur le Medef ! » ................................................................. 15 Medef : une foule de candidats pour succéder à Pierre Gattaz .......................................... 16 Candidature d’Alexandre Saubot : « Je suis candidat à la Présidence du Medef » ............... 16 Candidature de Geoffroy Roux de Bézieux : « Je suis candidat à la présidence du Medef » .18 Candidature de Jean-Charles Simon : « Pour un nouveau pacte social » ............................ 19 Candidature de Fabrice Le Saché : « Pourquoi cette candidature ? » ................................. 19 www.monde-proprete.com ............................................................................................ 19 La Propreté dans les médias Economie – Social – Réforme Politique : gouvernement, Assemblée Nationale Documents utiles disponibles sur le site RP Election pour la Présidence du MEDEF

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Mercredi 14 mars 2018Revue de presse du Monde de la Propreté

(Cliquez sur les titres des articles pour y accéder directement)

Dives-sur-Mer. La propreté, fierté du lycée professionnel .................................................. 2 Transfert de salariés entre deux prestataires suite à la perte d’un marché ......................... 2

Concours de nettoyage de vitre pour intéresser les jeunes aux métiers de la propreté ......... 3 La Fédération des Entreprises de Propreté répond à François Ruffin ................................... 4

Les français ont une mauvaise image des organisations patronales .................................... 5 Formation professionnelle : le futur système snobera syndicats et patronat ........................ 6 François Asselin : «formation professionnelle, attention de ne pas recréer […] » ................. 7

CP : Accord pour l’accompagnement des évolutions professionnelles, l’investissement dans les compétences et le développement de l’alternance ............................................................ 8 CP : Formation professionnelle : des avancées mais beaucoup de flou ............................... 8 Dossier de presse : transformation de la formation professionnelle .................................... 9

Rapport Senard-Notat : réaction du Medef ....................................................................... 9 CP : La CPME alerte sur un projet gouvernemental […] .................................................... 10

Le Gouvernement veut restreindre le droit d’amendement des parlementaires ................... 10 Le débat du PS vire à l’inventaire du quinquennat Hollande .............................................. 11

Valérie Pécresse dote « Libres ! » d’un organigramme ..................................................... 12 Pour rebondir, Marine Le Pen fait le choix du « rassemblement national » ......................... 14

Pierre Gattaz : « Ne tirez pas sur le Medef ! » ................................................................. 15 Medef : une foule de candidats pour succéder à Pierre Gattaz .......................................... 16

Candidature d’Alexandre Saubot : « Je suis candidat à la Présidence du Medef » ............... 16 Candidature de Geoffroy Roux de Bézieux : « Je suis candidat à la présidence du Medef » . 18 Candidature de Jean-Charles Simon : « Pour un nouveau pacte social » ............................ 19 Candidature de Fabrice Le Saché : « Pourquoi cette candidature ? » ................................. 19

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Dives-sur-Mer. La propreté, fierté du lycée professionnel 24 janvier 2018

Le recteur de Normandie a fait le déplacement, ce mardi 20 février 2018, au lycée professionnel de

Dives-sur-Mer, pour mettre à l’honneur une filière porteuse d’emplois : la filière Hygiène et propreté

développée dans neuf lycées normands.

18 422 salariés en Normandie Nettoyer un bloc opératoire, une chambre de malade, un cabinet de dentiste, mais encore la pièce de vie d’une maison

de retraite… Les lycéens et étudiants engagés dans la filière Hygiène et propreté ont l’embarras du choix à l’issue de

leur formation dispensée dans neuf établissements en Normandie. « Soyez fiers de votre expertise. Si on ne voit pas quand c’est propre, on voit tout de suite quand c’est sale », a rappelé Thibault Prévoteau président de la Fédération des

entreprises de propreté du Sud Est Nord, Normandie, Picardie.

La profession, avec 18 422 salariés en Normandie dans 377 établissements, ne connaît pas le chômage et a du mal à recruter. « Les maisons de retraite, les hôpitaux c’est bien, mais pensez à l’entreprise privée. Si les jeunes diplômés

n’ont pas toujours été bien accueillis, ce n’est plus le cas aujourd’hui dans nos entreprises ! Et la profession est un vrai ascenseur social », a souligné le professionnel.

Deux tiers de femmes

« Osez ! Osez ! » a invité le recteur de la région académique Normandie, Denis Rolland, à l’adresse des garçons trop peu

représentés dans cette filière. « Il nous faut casser ces stéréotypes non rationnels. La panoplie des métiers dans cette filière est impressionnante. » Le recteur, conscient que « ce n’est pas un bac pro que l’on choisit en premier », s’est

fait l’écho des professionnels réclamant aux lycéens d’être les ambassadeurs de leur filière. « Vous en faites la démonstration éclatante aujourd’hui, la filière est porteuse d’innovation technique et d’expertise », a souligné Bernard

Lusson, président de la Fédération des entreprises de propreté de l’Ouest.

Erasmus aussi

Invités à ce rendez-vous au lycée de Dives-sur-Mer, quelques-uns des neuf lycées normands ont montré toutes les facettes de leur apprentissage, et notamment leur expérience Erasmus (programme d’échange d’étudiants et

d’enseignants à travers l’Europe), en Espagne comme en Angleterre. « C’est une très riche expérience, ont conclu avec

enthousiasme les professeurs. Ils ont tous envie de repartir, alors que la barrière de la langue, le dépaysement géographique ont parfois rendu les choses compliquées au début de leur séjour. Le professionnalisme de nos élèves a

été unanimement reconnu », ont félicité à tour de rôle, les enseignants.

Manifestation Des éloges, des applaudissements ont retenti dans la salle de réception du lycée, alors que d’autres enseignants,

banderoles déployées, dénonçaient eux, la suppression de postes au lycée professionnel, à la rentrée prochaine.

« Vouloir mettre des élèves de métallerie, de propreté et de dessin industriel dans la même classe pour les matières générales, c’est cumuler les difficultés et ne pas se préoccuper de la réussite des élèves », dénonçaient les enseignants

qui devaient être reçus dans l’après-midi, par le recteur. ________________________________________________________________________________________

Transfert de salariés entre deux prestataires suite à la perte d’un marché 25 janvier 2018

Lorsque deux entreprises se succèdent pour l’exécution d’un marché, les salariés dont le contrat de travail

est transféré chez le nouveau prestataire ne peuvent pas exiger le paiement d’une prime dont bénéficient

les salariés déjà présents dans l’entreprise.

Les entreprises relevant de la convention collective de la propreté et services associés doivent, lorsqu’elles remportent un marché, intégrer dans leur effectif les salariés affectés sur le site concerné par ce marché. Les contrats de travail

des salariés de l’ancien titulaire du marché sont ainsi transférés chez le nouveau prestataire.

Cette situation entraîne généralement des différences de rémunération entre les salariés dont le contrat de travail est

transféré et ceux déjà présents au sein de l’entreprise. Les salariés les moins bien rémunérés peuvent-ils alors obtenir les avantages accordés à leurs collègues ?

La Cour de cassation vient de répondre par la négative à cette question. Dans cette affaire, deux entreprises s’étaient

succédé sur un marché de nettoyage d’un site de la Banque de France. Et les salariés du prestataire qui avait perdu le marché avaient été transférés auprès du prestataire l’ayant remporté.

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Or les salariés déjà présents chez le nouveau titulaire du marché bénéficiaient d’un 13e mois, contrairement à ceux récemment transférés. Ces derniers ont donc sollicité, au nom de l’égalité de traitement, le paiement de cette prime.

Faisant droit à cette demande, le Conseil de prud’hommes de Paris a condamné l’employeur à verser cette prime aux

salariés transférés. Mais la Cour de cassation ne s’est pas rangée à cet avis. Pour ses juges, les salariés récemment transférés chez le titulaire du marché ne peuvent pas réclamer les avantages octroyés aux salariés comptant déjà parmi

son effectif.

De même, les salariés travaillant déjà pour le nouveau prestataire du marché ne peuvent pas obtenir les avantages dont peuvent bénéficier les salariés dont les contrats de travail sont transférés.

Cassation sociale, 30 novembre 2017, n° 16-20532 ________________________________________________________________________________________

A Brives, un concours de nettoyage de vitre pour intéresser les jeunes aux métiers de la propreté 12 février 2018

Comment faire pour attirer les jeunes vers une filière qui recrute, lorsqu'elle souffre d'une image

particulièrement négative ? Pour répondre à cette problématique, un "challenge des métiers de la propreté" a été organisé au Lycée Danton à Brive.

Le professeur déclenche le chronomètre, et l'élève s'active pour nettoyer la vite le plus rapidement possible. Voilà

l'épreuve du "challenge des métiers de la propreté", organisé jeudi 8 mars au lycée Danton de Brive.

Par le biais de cette communication ludique, les professeurs et professionnels du secteur espèrent inciter les jeunes à intégrer une formation aux métiers de la propreté. Mais il faudra d'abord dépasser les préjugés.

Faire tomber les préjugés "Le but n'est pas forcément de recruter nos élèves [...] mais aussi de faire connaître ce qu'est la filière HPS (hygiène,

propreté, stérilisation ndlr), à nos collègues qui ne connaissent pas, et ont tendance, parfois aussi, à avoir des préjugés" souligne Florence Haverlant, professeur en biotechnologie.

"Tout le monde pense que [la formation], c'est femme de ménage. [...] Mais il y a d'autres métiers et d'autres débouchés

dans le nettoyage" réagit Emilien, élève de 3e au lycée Maryse Bastié, à Limoges.

Un secteur qui recrute Du CAP au Bac+5, avec des besoins de profils qualifiés, notamment dans le milieu hospitalier, la filière de la propreté

crée de nombreux postes chaque année.

"Les élèves du Bac pro peuvent prétendre à un poste de chef d'équipe, [...puis..] d’encadrant, [...] directeur d'agence.

On peut même devenir chef d'entreprise !" plaide Jean-Pierre Siry, président de la fédération des entreprises de propreté.

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La Fédération des Entreprises de Propreté répond à François Ruffin 9 mars 2018

A l’occasion de la Journée des droits des femmes, le député François Ruffin (France insoumise) a évoqué les femmes

agents d’entretien travaillant à l’Assemblée nationale. Si le souhait du député des Hauts-de-France était de mettre en

avant un travail trop souvent invisibilisé, ses propos caricaturaux et trompeurs ont fait l’objet d’une réponse de la

Fédération des Entreprises de Propreté sur Twitter.

Ce qu’il a dit (entre autres) :

La réponse de la Fédération des entreprises de Propreté :

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Les Français ont une mauvaise image des organisations patronales 14 février 2018

L’Opinion dévoile les résultats d’un sondage réalisé par l’institut Harris Interactive pour le compte de la

Fédération Française du Bâtiment.

Un colloque sur « le financement des organisations patronales : vers un syndicalisme indépendant », organisé par la

FFB, se tient ce jeudi 15 février. Y participeront Pierre Gattaz (Medef), François Asselin (CPME), Jacques Chanut (FFB) et plusieurs membres du patronat et des syndicats. L’occasion d’aborder un sujet sensible sur lequel les Français ont

des idées bien tranchées.

Il est rare que l’on interroge les Français sur le patronat. C’est ce qu’ont fait la fédération frança ise du Bâtiment et l’institut Harris Interactive, à l’occasion d’un colloque sur « le financement des organisations patronales : vers un

syndicalisme indépendant », organisé par la FFB qui se tient jeudi 15 février. Et les résultats de cette étude que l’Opinion

dévoile en avant-première sont riches d’enseignement.

Tout d’abord, on mesure combien l’image des organisations patronales, (les

syndicats d’employeurs) est mauvaise. Plus de 71 % des personnes sondées

ont un jugement négatif à leur égard. Les mots qui y sont associés spontanément sont « le profit » (au détriment des salariés), dont

l’incarnation est surtout représentée par le Medef. Pour la majorité des répondants, en effet, les organisations patronales sont surtout le fait de

grandes entreprises.

Les plus critiques sont les plus de 35 ans ou encore les sympathisants de gauche. A contrario, les indépendants, les chefs d’entreprise, mais aussi les

personnes plus proches des Républicains en ont plutôt une bonne image,

tout comme les plus jeunes, ce qui peut paraître surprenant. Cela peut s’expliquer par un rapport à l’entreprenariat qui s’améliore en France avec

de plus en plus de jeunes qui se rêvent entrepreneurs.

Pour autant, les syndicats de salariés n’ont pas de quoi fanfaronner car si l’opinion des Français sur eux est un peu meilleure que pour les

organisations patronales, elle reste globalement très mauvaise.

En réalité, les Français ne connaissent pas bien le rôle des organisations – 55 % avouent ne pas savoir, ou avoir seulement quelques connaissances —

, ni leur objectif. A première vue, ils les jugent, à une courte majorité, utiles au fonctionnement des institutions. Ils sont beaucoup plus sévères en

revanche sur leur capacité à faire de bonnes propositions pour améliorer

l’économie française. A peine 3 Français sur 10 leur font confiance en la matière.

Surtout, la grande majorité des sondés (77 %) estiment que ces organisations ont suffisamment de financement. Un

résultat sans appel : 80 % des Français estiment que les organisations patronales doivent se financer elles-mêmes, grâce aux cotisations collectées. Et même lorsqu’on leur évoque l’existence d’un fonds pour le financement du dialogue

social, créé en 2015, 8 sur 10 restent favorables à une évolution vers plus d’autofinancement des organisations patronales. A peine 16 % estiment que le patronat doit fonctionner grâce à un impôt collecté par l’Etat auprès des

employeurs.

Au cœur de la campagne. Ces sujets seront au cœur de la campagne pour la succession de Pierre Gattaz. Le président sortant s’était engagé, au cours de son mandat, à privilégier un syndicalisme de services, dans lequel les seules

cotisations feraient vivre le Medef. Mais force est de constater que le bilan s’avère décevant. Pierre Gattaz n’a pas fait

beaucoup bouger les lignes. Les candidats à sa succession promettent tous de se pencher sur ce sujet explosif. On se souvient de l’émoi suscité par les révélations de la caisse noire d’Union des Industries et métiers de la métallurgie

(UIMM), mais aussi du sort réservé au rapport du député centriste Nicolas Perruchot qui traitait de ce dossier sensible. Il n’avait pu être publié en 2011, et avait été tout bonnement enterré.

Déjà candidat en 2013 et actuel vice-président délégué chargé de l’économie Geoffroy Roux de Bézieux expliquait ainsi

au Figaro que « l’objectif doit être, à terme, que le Medef vive à 100 % des cotisations volontaires des entreprises adhérentes, qu’elles soient directes ou indirectes, contre 70 % aujourd’hui. Cela renforcera notre légitimité ». Même

volonté affichée pour Frédéric Motte, président du Medef des Hauts-de-France, traditionnellement influent, ou encore

Patrick Martin, l’autre « régional » de ces élections, patron du MEDEF Auvergne Rhône-Alpes.

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Enfin, le dernier candidat déclaré, Jean-Charles Simon, – ancien directeur du syndicat patronal du temps de Laurence

Parisot —, va encore plus loin. Il tient à ce que les organismes paritaires ne contribuent plus, « d’aucune façon, à l’activité des partenaires sociaux en nature (par exemple sous forme de détachement de personnel), ni ne puissent

recourir à leurs services ou à ceux de structures qui en dépendent, par exemple, sous forme d’abonnements à des publications, de publicité sur leurs supports, de soutien divers et variés à leurs manifestations, ou de toute autre activité

». Quant à Alexandre Saubot, le président de l’UIMM, également vice-président du Medef, et patron du pôle social, dont

la candidature ne saurait tarder, il ne s’est pas encore exprimé sur ce sujet. ________________________________________________________________________________________

Formation professionnelle : le futur système snobera syndicats et patronat 5 mars 2018

L’Etat reprend la main avec la réforme dévoilée lundi par Muriel Pénicaud, en promettant de donner plus

de liberté de choix aux salariés et aux entreprises

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a présenté lundi son plan pour rendre plus efficace la formation professionnelle. Accès simplifié, alimentation du compte personnel de formation en euros plutôt qu’en heures, collecte des financements

par les Urssaf et non plus par les Opca… Les différents volets promettent de chambouler le système.

C’est un sacré changement qu’a présenté Muriel Pénicaud ce lundi. Un « big bang » de la formation professionnelle, ni plus ni moins, selon les termes de la ministre du Travail. « Une révolution copernicienne », chère à Emmanuel Macron,

que les précédents gouvernements n’ont jamais osé mener.

Premier grand bouleversement qui signe un vrai coup de pied dans le paritarisme tel qu’il existe en France : le

gouvernement reprend la main sur la collecte de l’argent de la formation aux entreprises, soit une enveloppe de plus de 13 milliards d’euros par an. Exit la gestion paritaire réalisée par les Opca, place aux Urssaf – les organismes qui

récupèrent les cotisations de Sécurité sociale — qui désormais prélèveront les contributions des entreprises et les transféreront à la Caisse des dépôts. Le changement devrait avoir lieu d’ici 2020-2021.

Libérés de la collecte, les Opca devront se concentrer sur les conseils aux salariés, la construction des formations. Et ce

d’autant plus qu’ils seront maintenant bien plus impliqués dans la mise en place des diplômes des apprentis, comme prévu dans la réforme de l’apprentissage annoncée en février. « La valeur ajoutée du paritarisme est très grande dans

des logiques d’anticipation, de gestion des métiers et des compétences à long terme », justifie la ministre, soulignant

que, sur ce point, « le gouvernement a repris l’esprit de l’accord signé par les partenaires sociaux » il y a moins de deux semaines.

Sonnant et trébuchant. En réalité, cette reprise en main est un véritable camouflet pour le patronat et les syndicats car

le gouvernement va bien plus loin du compromis qu’ils avaient trouvé. La simplification est de mise, au moins sur le papier. Les entreprises ne s’acquitteront que d’une seule cotisation, au lieu de deux actuellement (1 % formation et

taxe d’apprentissage), et la contribution totale restera inchangée, à 1,68 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de 11 salariés et 1,23 % pour celles de moins de 10. Elles auront aussi beaucoup moins de contraintes

administratives pour lancer des plans de formation.

Du côté des actifs aussi, les procédures sont allégées. Ces derniers auront bien davantage la main sur leurs parcours de formation. Le pilier du système étant le compte personnel de formation (CPF), crée par François Hollande, mis en

œuvre depuis 2015, et que tout actif peut ouvrir.

Changement de taille : il sera désormais comptabilisé en euros et non plus en heures. Tous les salariés verront leur CPF

crédité de 500 euros par an, plafonné à 5 000 euros. Les moins qualifiés bénéficieront de 800 euros, avec un maximum de 8 000 euros au bout de dix ans. « Psychologiquement, ça va changer le rapport à la formation, ce sont des euros

sonnants et trébuchants mis à disposition, et non plus de vagues heures disponibles », plaide un bon connaisseur du dossier. D’autant que cette notion d’« heures de cours » devient de moins en moins pertinente, notamment avec les

formations sur ordinateur, les Moocs, etc.

Dans les faits, surtout, « le détenteur d’un CPF pourra l’actionner plus facilement » promet encore l’exécutif. Plus besoin

de passer par un intermédiaire. Le CPF pourra être mobilisé à tout moment, sur le simple choix du détenteur, qui pourra commander sa formation en ligne, via une application dédiée. Et pour s’y retrouver dans le maquis des offres, là encore,

le gouvernement innove puisqu’il crée un site sur le modèle du site touristique TripAdvisor, où chacun pourra noter, poster des commentaires sur les formations. « On y trouvera aussi des indications sur les taux d’insertion ou les niveaux

de salaires moyens dans les métiers », précise encore Muriel Pénicaud. De quoi donner libre champ à la concurrence.

«Nationalisation». Emmanuel Macron a suivi de près cette réforme. Et on y retrouve bien sa philosophie d’inciter chacun à être responsable de son parcours professionnel. Signe de cet état d’esprit, le projet de loi que la ministre du Travail

présentera mi-avril en Conseil des ministres s’appellera « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 7 Retour Sommaire

Pour les partenaires sociaux, pas facile de manifester leur mécontentement. Si, depuis 2014, ils ne sont plus financés

directement par les fonds de la formation, ils bénéficient encore d’une forme de support logistique, notamment via les

Opca. Cette réforme signe une perte de pouvoir mais aussi de moyens. Là, ils sont pris au piège. Emmanuel Macron les avait prévenus, pendant sa campagne, que leur place ne serait plus la même. Et surtout, comment protester contre une

réforme qui va donner plus de liberté et d’autonomie aux salariés mais aussi aux entreprises ?

Les organisations patronales s’insurgent néanmoins contre le risque de création d’une nouvelle usine à gaz. Pierre Gattaz juge « regrettable » de confondre « ambition et bouleversement, big bang et nationalisation ». Confier la collecte des

sommes dédiées à la formation aux Urssaf est un « contresens », argumente-t-il : « alors que depuis des années le Medef se mobilise pour convaincre que la formation professionnelle doit être un investissement, le message envoyé est

que cela reste une taxe pour les entreprises. » De son côté, la CGT dénonce la « marchandisation de l’offre de formation

» et un « nouveau tournant libéral ».

« Nous avons conscience que les partenaires sociaux ne pouvaient pas faire une réforme systémique », relativise la

ministre, qui admet « qu’on leur en demande beaucoup », évoquant la multiplicité des sujets (assurance-chômage et

apprentissage) sur lesquels l’exécutif leur a demandé de négocier. ________________________________________________________________________________________

François Asselin : « formation professionnelle, attention de ne pas recréer une usine à gaz ! 9 février 2018

François Asselin est président de la CPME Le gouvernement a présenté la réforme de la formation professionnelle. Votre organisation la CPME n’est

pas satisfaite. Pourquoi ?

Disons que nous sommes mi-figue mi-raisin. On nous promet plus de transparence pour les salariés, tant mieux. Mais

nous espérons qu’il en sera de même pour les entreprises. Nous mettons en garde contre la décision du gouvernement

de faire collecter la contribution dédiée à la formation par le seul réseau des Urssaf, et non plus par les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). Attention de ne pas recréer une usine à gaz ! Nous avons, hélas, déjà connu ce

type de changements lors de l’instauration du régime social des indépendants, le fameux RSI. Ce devait être simple, ça a débouché sur une catastrophe industrielle. Il y avait un collecteur unique et un distributeur. Je constate que l’on est

un peu dans le même schéma. Et nous disons : attention au risque de passer d’un système complexe, à un dispositif

technocratique, très éloigné de la réalité du monde de l’entreprise, avec des acteurs différents… Nous avons besoin d’être rassurés. Il ne faudrait pas que l’argent des entreprises se perde dans des méandres et n’aille au final ni aux

entreprises, ni aux salariés. Ce serait un comble. Il faut absolument sanctuariser le fléchage, et les fonds prélevés. Nous avons alerté la ministre sur ce sujet.

La réforme prévoit par ailleurs une mutualisation pour les TPE et PME. C’est plutôt une bonne chose non ?

Oui, nous sommes très favorables à la mise en place d’un système spécial dans les entreprises de moins de 50 salariés,

de mutualisation avec les plus grandes. Il s’agit d’une cotisation versée par l’ensemble des entreprises, mais réservée uniquement au financement des plans formation de celles qui emploient moins de 50 personnes. Nous l’appelions de

nos vœux et c’est parce que cette mutualisation ne figurait pas dans l’accord interprofessionnel de mars 2014 que la CPME n’avait pas signé le texte à l’époque. Ce dispositif est très important, car une petite entreprise n’a pas les moyens

de financer toute seule un plan de formation. De la même façon, nous sommes satisfaits de voir que l’idée de la co-construction des formations a été reprise. Une entreprise pourra mobiliser, avec l’accord de ses salariés, leur compte

personnel de formation (CPF) et construire ainsi un plan de formation.

Est-ce que vous avez l’impression que c’est un coup porté au paritarisme ?

La méthode est surprenante. Le gouvernement nous a demandé de négocier, et il nous explique ensuite que ce n’est pas la bonne méthode, qu’il faut faire ceci ou cela, que les partenaires sociaux ne vont pas assez loin. C’est très

particulier car nous avons suivi la feuille de route. Maintenant, on nous dit que c’est pour plus d’efficacité. La CPME est sensible à cet argument, mais nous attendons de voir à l’usage. On reste très dubitatif. Nous attendons de voir cette

fameuse simplification qu’on nous promet, avec la création de nouveaux organismes comme l’Agence nationale France

compétences ou l’action de la Caisse des dépôts et consignations… ________________________________________________________________________________________

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Accord pour l’accompagnement des évolutions professionnelles, l’investissement dans les compétences et le développement de l’alternance

COMMUNIQUE DE PRESSE 22 février 2018

Des avancées importantes pour la compétitivité et l'emploi

La formation professionnelle doit être au service de la compétitivité des entreprises, de l’employabilité des salariés, et de l’emploi des jeunes.

Le Medef considère que l’accord trouvé répond à ces objectifs, car il satisfait deux ambitions majeures, comme l'y invitait

le document d'orientation du gouvernement. C'est une évolution réelle et pragmatique de la formation professionnelle, construite par les partenaires sociaux de façon responsable.

Le nouveau dispositif se met au service de la jeunesse en révolutionnant le système d’alternance.

Son pilotage par les branches place les besoins en compétences des entreprises au cœur de l’offre de formation, une nécessité pour développer cette voie d’excellence. L’apprentissage devient plus simple, plus agile, plus réactif

(simplification des règles administratives et règlementaires, liberté d’ouverture des CFA). Le financement de tous les

contrats d’apprentissage sera également assuré dans la transparence. Pour accompagner ces évolutions indispensables, le Medef va s’impliquer fortement dans les semaines qui viennent

pour inciter les entreprises à préparer l’avenir en embauchant plus d’apprentis. Il développe pour cela des outils pratiques et simples destinés aux chefs d’entreprise, aux apprentis et aux CFA (site ToMyJob en cours de lancement),

et déploiera une campagne de sensibilisation des chefs d’entreprise.

L’accord capitalise par ailleurs sur la réforme de 2013 et la prolonge. Il simplifie la formation des salariés tout au long de leur vie professionnelle et assure la montée en compétence des entreprises, notamment pour les PME.

Chaque salarié aura les moyens d’être acteur de son parcours, notamment par abondement de son CPF en heures

supplémentaires. Son accès à la formation sera simplifié (un seul droit, des formations qualifiantes et certifiantes sans l’exigence de listes pour l’obtenir), éclairé (il sera informé sur les besoins des secteurs et territoires), et dynamisé par

un accompagnement renforcé et professionnalisé grâce aux moyens donnés au Conseil en évolution professionnelle (CEP). Ce parcours des salariés rejoint celui des entreprises qui peuvent signer des accords, et à défaut les branches,

dans une logique de co-construction et de co-investissement avec leurs salariés. Au total la formation sera mieux ajustée aux besoins des salariés et des entreprises.

Pour Florence Poivey, présidente de la Commission Education, formation, insertion du Medef : « L’accord est ambitieux.

Il rapproche le système de formation professionnelle des besoins des jeunes et des salariés, il en simplifie le pilotage,

renforce le droit individuel à la formation par le CPF en favorisant le développement des compétences en réponse aux besoins des salariés, tout en garantissant un financement aux PME, et sans augmenter l’obligation de formation. Nous

sommes dans une logique gagnant-gagnant. »

Pour Pierre Gattaz, président du Medef : « Les responsabilités sont aujourd’hui clarifiées : on sait mieux qui décide, où investir l’argent et sur quel type de formation. Les branches et les entreprises sont replacées au cœur du système ce

qui les responsabilise au regard des jeunes, des salariés et de l’économie. Nous saurons être à la hauteur de ce défi afin de développer l’emploi des jeunes et les compétences des salariés tout au long de leur vie. »

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Formation professionnelle : des avancées mais beaucoup de flou COMMUNIQUE DE PRESSE 5 mars 2018

Le MEDEF a pris connaissance avec intérêt des annonces de la ministre du Travail sur la réforme à venir de la formation

professionnelle. L’essentiel des points négociés dans le cadre de l’accord conclu il y a 10 jours entre les partenaires sociaux sont présents : simplification de l’accès aux formations, création d’un CPF de transition, renforcement du conseil

en évolution professionnelle, simplification du plan de formation, innovation pédagogique… Les améliorations proposées sont pertinentes.

Pour autant, le MEDEF s’inquiète de bouleversements annoncés sans concertation qui changent la perception de la

formation professionnelle pour les entreprises et les salariés.

1. La formation professionnelle concerne principalement les entreprises et les salariés car il s’agit d’un élément de compétitivité pour les unes, et d’employabilité à long terme pour les autres. Or les annonces de ce jour démontrent

une volonté de « nationalisation » du système en donnant à des acteurs publics un rôle central (Urssaf, Caisse des dépôts et consignation, nouvelle agence d’Etat France Compétence). C’est un contresens. A cet égard, le MEDEF

s’inquiète que la collecte des fonds de la formation soit confiée à l’Urssaf : alors que depuis des années le MEDEF se

mobilise pour convaincre que la formation professionnelle doit être un investissement, le message envoyé est que cela reste une « taxe » pour les entreprises.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 9 Retour Sommaire

2. Le dialogue entre le salarié et l’entreprise, dans une démarche de « co-construction » doit être au cœur de la réforme.

Pour cela, encore faut-il que le système le favorise. Le choix revendiqué par le gouvernement d’une individualisation

totale des droits des salariés et de leur évaluation en Euros, va rendre plus difficile cette co-construction pourtant indispensable. C’est une erreur majeure.

3. La simplification du système de la formation professionnelle est recherchée par tous les acteurs. Le MEDEF est dans

cette dynamique depuis des années puisqu’il avait été à l’origine de la réforme de 2014 qui a permis de faire évoluer radicalement le système. L’introduction d’un nouvel acteur public au périmètre mal défini, qui aura un rôle de

« régulation de la qualité et des prix des formations » (agence France compétences), en parallèle « d’opérateurs de

compétences » qui seront chargés du financement (des CFA et des plans de formation des PME et TPE) et de l’anticipation des évolutions des métiers, le tout grâce à des fonds collectés par l’Urssaf, laisse un peu sceptique sur

la simplification qui en résultera. A cet égard, le MEDEF relève que la nouvelle agence d’Etat ne semble orientée que vers la régulation et le contrôle alors qu’elle devrait s’inscrire dans une dynamique d’entrainement, de prospective

et de montée en qualité de l’ensemble du système. Autant d’éléments pourtant très attendus par les acteurs.

4. Enfin, le MEDEF attendait que l’Etat précise les réformes qu’il comptait mener dans la formation des demandeurs

d’emplois. Depuis plusieurs années, la France est avant dernière dans l’évaluation OCDE de l’efficience du système de formation des demandeurs d’emplois. C’est là qu’un Big Bang est indispensable : accélération de l’entrée en

formation, évaluation de la qualité des formations, adéquation des formations aux demandes des entreprises, suivi

des demandeurs d’emploi… L’ampleur de la tâche est immense. L’Etat a tous les moyens de la mener à bien. Il est donc très inquiétant que ce sujet ne soit abordé que sous l’angle d’une nouvelle taxe prise sur les entreprises pour

financer un plan de formation encore mal défini. Le précédent gouvernement, avec son plan 500 000 formations, avait déjà commis cette erreur. Il faut éviter que cela se reproduise.

Pour Pierre Gattaz, président du MEDEF : « Nous devons impérativement cultiver l’employabilité des salariés et l’agilité

de nos entreprises car 50 % des métiers vont disparaître ou se reconfigurer d’ici 2030. La réforme proposée par le gouvernement répond en partie à ce double défi. Mais il est regrettable qu’il confonde ambition et bouleversement,

Big Bang et nationalisation. L’urgence reste d’améliorer le fonctionnement du système aux bénéfices des entreprises et des salariés plutôt que de tout bouleverser. »

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Transformation de la formation professionnelle

DOSSIER DE PRESSE 5 février 2018

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Rapport Senard-Notat : Une reconnaissance du rôle essentiel des entreprises dans l’économie et dans la société COMMUNIQUE DE PRESSE 9 mars 2018

Le Medef a pris connaissance des recommandations formulées par Nicolas Notat et Jean-Dominique Senard dans le

cadre de la mission que leur a confiée le gouvernement sur « l’entreprise et intérêt général ». Ce rapport a donné lieu à un débat de qualité et a le mérite de reconnaître le rôle essentiel joué par les entreprises

dans l’économie et dans la société ainsi que l’engagement RSE des entreprises françaises qui n’ont pas attendu la loi

pour agir dans cette voie. La France figure d’ailleurs parmi les pays européens les plus actifs et avancés sur ce sujet, comme en matière d’épargne salariale.

Il ouvre des pistes de réflexion intéressantes sur le rôle des actionnaires notamment.

Ce rapport rappelle qu’une entreprise doit nécessairement s’inscrire dans la durée et tenir compte des dimensions sociales, sociétales et environnementales de ses activités, ce qui va exactement dans le sens de la révision du code

AFEP MEDEF ouvert à la consultation depuis fin février.

Les auteurs ont toutefois tenu à inscrire ces principes dans le code civil, on peut regretter ce choix contraignant qui

s’applique indifféremment à toutes les entreprises, y compris aux PME. Par ailleurs, introduire une notion nouvelle comme celle de « raison d’être », dans le Code de Commerce, va nécessiter plusieurs années avant que sa portée puisse

être appréhendée complètement, mais les entreprises sauront faire face à ce nouveau défi.

Le Medef approuve la faculté offerte aux sociétés de créer des entreprises à mission.

Enfin, s’agissant de la présence des salariés dans les conseils, le Medef y est favorable puisqu’il s’agit d’une action mise

en place par un accord interprofessionnel de 2013, mais il serait prématuré d’en augmenter le nombre. En effet, la loi

Rebsamen abaissant le seuil à 1000 salariés vient seulement d’être mise en place. Prenons le temps d’évaluer ses effets avant de la modifier une nouvelle fois. Par ailleurs, le Medef regrette que l’on porte atteinte à la liberté contractuelle

que représentent les SAS.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 10 Retour Sommaire

La CPME alerte sur un projet gouvernemental visant à taxer les PME de moins de 20 salariés au motif d'insertion des personnes handicapées COMMUNIQUE DE PRESSE 6 mars 2018

Le ministre de l'Economie en rêvait. Le secrétariat d'Etat chargé des personnes handicapées a trouvé la solution au problème des seuils sociaux : étendre les obligations à toutes les entreprises !

Alors que les PME de plus de 20 salariés peinent déjà à remplir leur obligation d'emploi de 6 % de personnes

handicapées, le secrétariat d'Etat propose rien de moins que "d'étendre cette obligation à tous les employeurs privés en assujettissant les entreprises de moins de 20 salariés". Qu'importe le fait qu'il soit, par exemple, un peu compliqué

de parvenir à 6% de 3 salariés...les TPE paieront !

Plus sérieusement si la CPME est bien évidemment favorable à l'emploi des personnes handicapées, notre organisation engagée dans ce combat quotidien souhaite privilégier l'incitation à la sanction. De nombreux chefs d'entreprise de

moins de 20 salariés se mobilisent déjà en faveur de l'insertion des personnes handicapées. Se contenter de taxer les

plus petites entreprises serait une solution de facilité qui ne réglerait en rien les difficultés des personnes en situation de handicap et fragiliserait les TPE/PME.

Une telle obligation serait de surcroît parfaitement incompatible avec la volonté affichée du gouvernement de simplifier

la vie des plus petites entreprises. La CPME y est donc radicalement opposée.

À l'inverse, la Confédération des PME propose de créer une exonération de charges liée à l'emploi de travailleurs

handicapés dans les entreprises de moins de 20 salariés. Dans le même temps, il conviendrait de supprimer la

surcontribution pour les entreprises ne parvenant pas, malgré des efforts en ce sens, à embaucher des personnes handicapées.

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Le Gouvernement veut restreindre le droit d’amendement des parlementaires – 6 mars 2018

L’opposition dénonce un coup de force contre la démocratie. Le premier ministre a annoncé son intention

lors des consultations qu’il mène autour de la future révision constitutionnelle.

C’est un projet qui hérisse l’opposition. Le gouvernement a l’intention de restreindre le droit d’amendement, dans le cadre de la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron. Le premier ministre, Edouard Philippe, l’a annoncé

à plusieurs parlementaires lors des consultations qu’il mène à Matignon, depuis lundi 5 mars, autour de la future révision

constitutionnelle. Alors que les principaux axes de la réforme sont connus depuis plusieurs mois (réduction du nombre de parlementaires, limitation des mandats à trois consécutifs, instauration d’une dose de proportionnelle aux

législatives), la volonté de l’exécutif d’y inscrire un encadrement du droit d’amendement des parlementaires constitue une réelle surprise.

Concrètement, le gouvernement entend apporter deux modifications majeures, au nom d’une amélioration de

« l’efficacité » du travail parlementaire. La première consiste à rendre irrecevable, lors de l’examen d’un texte en séance publique, le dépôt d’un amendement déjà rejeté en commission ou qui serait sans rapport avec le texte examiné.

« L’idée est de mettre en place un contrôle automatique, avant l’examen d’un texte en séance, pour arrêter de discuter

dix fois d’un même amendement », explique un parlementaire de La République en marche (LRM), à qui Edouard Philippe a présenté ce projet, confirmant ainsi une piste de réforme déjà évoquée dans Le Journal du dimanche.

« Mieux structurer le débat »

Autre mesure souhaitée par le gouvernement, potentiellement plus explosive : définir le nombre d’amendements pouvant être déposés par un groupe parlementaire proportionnellement au nombre d’élus. Autrement dit, un petit

groupe d’opposition disposerait d’un nombre d’amendements largement inférieur au groupe majoritaire. « Notre projet s’inspire du temps législatif programmé pour prioriser les amendements discutés. L’idée étant de mieux structurer le

débat autour de points forts, les plus politiques et les plus significatifs », explique-t-on à Matignon. Défini dans une loi

organique de 2009, le principe du temps législatif programmé limite le temps de parole pour chaque groupe lors de l’examen d’un texte.

Plusieurs responsables de l’opposition condamnent la volonté de l’exécutif de restreindre le droit d’amendement. Reçus

par Edouard Philippe mardi matin à Matignon, le président du groupe communiste à l’Assemblée, André Chassaigne, et son homologue du Sénat, la sénatrice Eliane Assassi, dénoncent un « coup de force » contre la démocratie. Les

responsables parlementaires communistes jugent « gravissime » d’instaurer un droit d’amendement proportionnel à la taille du groupe parlementaire.

Politique : gouvernement, Assemblée Nationale

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 11 Retour Sommaire

Avec un tel projet, « un petit groupe aurait un nombre d’amendements limité et un grand groupe de députés godillots

pourrait disposer de centaines d’amendements qu’ils ne défendront même pas en séance », a critiqué M. Chassaigne.

« Contingenter le droit d’amendement est une attaque frontale contre le pluralisme », a ajouté Eliane Assassi.

Le chef de file des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, a déploré, lui aussi, sur Public Sénat un projet

« proprement scandaleux » et « une atteinte grave à la démocratie parlementaire ». Même le chef de file des députés

MoDem, Marc Fesneau, souligne que « le droit d’amendement est un droit individuel et constitutionnel ». « Même si son utilisation est parfois abusive, c’est un droit imprescriptible », observe ce membre de la majorité.

« Nous passons des nuits à pinailler sur le budget »

Dans les rangs macronistes, le projet du gouvernement est au contraire salué, étant perçu comme un moyen d’accélérer la procédure parlementaire et de limiter « l’obstruction » des groupes d’opposition. Le député LRM de Maine-et-Loire

Matthieu Orphelin se félicite ainsi qu’« une procédure de filtre [soit] envisagée pour supprimer les doublons d’amendements, entre commission et séance », afin d’aboutir à « une rationalisation du travail parlementaire » et de

« renforcer son efficacité ».

Depuis qu’ils ont passé plusieurs mois à examiner le budget, fin 2017, plusieurs députés LRM pestaient contre le temps passé dans l’hémicycle à examiner des amendements déjà présentés en commission. « On arrive au bout d’un système.

Nous passons des nuits à pinailler ligne à ligne sur le budget. On fait tout deux fois : en commission et en séance »,

s’agaçait ainsi en novembre 2017 Amélie de Montchalin, députée LRM de l’Essonne et porte-parole de la majorité sur le budget.

Mais l’application de ces mesures pose question. En particulier celle qui vise à interdire le dépôt en séance d’un

amendement déjà rejeté en commission. Interrogé par Le Monde, Didier Maus, professeur de droit constitutionnel à l’université Aix-Marseille, juge « pratiquement impossible de mettre en œuvre une telle disposition », au motif que cela

empêcherait un député appartenant à une commission différente de celle où le texte de loi a été examiné de déposer son propre amendement. « Le principe d’égalité entre les parlementaires serait alors remis en cause », constate-t-il, ce

qui serait contraire à l’article 44 de la Constitution, qui précise le droit d’amendement.

De la même manière, le constitutionnaliste juge que l’instauration d’un droit d’amendement proportionnel à la taille du groupe parlementaire serait « anticonstitutionnelle car totalement contraire au principe de la liberté d’expression des

parlementaires ». Enfin, note Didier Maus, « je ne vois pas où serait le fondement constitutionnel pour fixer le plafond

d’amendements pouvant être déposés et qui serait légitime pour le fixer ».

Alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a engagé un bras de fer avec le président Macron sur la réforme des institutions, la volonté de l’exécutif d’encadrer le droit d’amendement risque de compliquer un peu plus les négociations.

En janvier, M. Larcher avait jugé qu’attaquer ce droit « sacré » serait outrepasser l’une de ses « lignes rouges » – de même que limiter à trois le nombre de mandats consécutifs pour les élus locaux et les parlementaires et réduire le

nombre de parlementaires. En retour, il avait proposé de limiter le droit d’amendement… du gouvernement. ________________________________________________________________________________________

Le débat du PS vire à l’inventaire du quinquennat Hollande 7 mars 2018

Les quatre candidats au poste de premier secrétaire du Parti socialiste sont largement revenus, mercredi, sur le bilan de l’ancien président.

Il était temps que les socialistes fassent l’inventaire du quinquennat de François Hollande. Un an après la campagne

présidentielle, c’est chose faite, avec le débat qui a opposé, mercredi 7 mars au soir, sur le plateau de LCI avec RTL et Le Figaro, les quatre candidats au poste de premier secrétaire du Parti socialiste qui sera désigné lors du congrès qui

se tiendra à Aubervilliers les 7 et 8 avril.

Pendant plus d’une heure et demie, Luc Carvounas, Olivier Faure, Stéphane Le Foll et Emmanuel Maurel ont confronté leurs positions sur l’avenir du parti, de la France et de l’Europe, sans rien renier de leur passé pendant les cinq années

de la présidence Hollande.

Chacun était dans son rôle, M. Le Foll en défenseur du bilan de François Hollande, Emmanuel Maurel en soutien des frondeurs, Olivier Faure en acteur du rassemblement et Luc Carvounas cherchant l’équilibre entre son statut d’ancien

vallsiste et son récent positionnement pour une gauche « arc-en-ciel ».

« Se tourner vers l’avenir » Un duel s’est particulièrement imposé entre MM. Le Foll et Maurel. Dès le début de l’émission, l’ancien porte-parole du

gouvernement tente d’évacuer tout éventuel devoir d’inventaire : « Il y a eu suffisamment de débats pendant cinq ans.

Il faut se tourner vers l’avenir. Le passé n’a-t-il pas été purgé avec les élections ? »

Au contraire, M. Maurel affiche, dès son introduction, sa volonté de « tirer les conséquences politiques de ce qui nous

est arrivé » et d’ouvrir « un autre chemin pour le PS et pour la gauche ».

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 12 Retour Sommaire

Le premier signataire du texte n° 4 « L’Union et l’Espoir » s’en prend très vite à son principal adversaire : « Stéphane Le Foll dit “on ne parle pas du bilan du quinquennat”, mais tout le monde en parle, les Français nous en parlent sur le

terrain ! Nous avons déçu », regrette-t-il, rappelant le discours du Bourget qui a fait basculer la campagne de François Hollande en 2012.

L’eurodéputé, seul représentant de l’aile gauche du parti, a pleinement joué ce positionnement, lui qui n’a cessé de

revendiquer une place plus centrale pendant la campagne. Défense des cheminots, augmentation du smic et des salaires, revalorisation du traitement des fonctionnaires, lutte contre l’évasion fiscale : il soutient des mesures parfois

semblables à celles de Jean-Luc Mélenchon à qui il compte tendre la main s’il est élu.

N’hésitant pas à critiquer ouvertement le bilan de François Hollande qu’il assimile à la politique d’Emmanuel Macron :

« Je supprimerais les ordonnances de 2017 sur la loi travail mais également la loi El Khomri, car elles en sont la continuité », lance-t-il, interrompu par M. Le Foll qui rappelle que le compte pénibilité était prévu par la loi de son

ancienne collègue au gouvernement. « Ne fais pas semblant de ne pas comprendre ! », rétorque M. Maurel à l’ancien ministre. « Ne dis pas que c’est ce qui a été fait de pire », conclut l’ancien ministre de l’agriculture de François Hollande,

lors de l’une des rares passes d’armes des échanges.

Faure et Carvounas en retrait Leur face-à-face a quasiment évincé les deux autres candidats. Olivier Faure, considéré avant le débat comme favori,

mais peu à l’aise dans l’exercice, s’est posé en rassembleur comme il l’était en tant que député sous l’ancienne majorité.

« J’ai été loyal à mon parti mais j’ai aussi parfois donné l’alerte », souligne celui qui a proposé plusieurs compromis au gouvernement de Manuel Valls, notamment sur la déchéance de nationalité ou sur la loi travail. « Cela a été refusé, j’en

suis désolé, mais je n’ai rien à regretter », confesse-t-il, comme un aveu d’échec.

Comme prévu, le président du groupe Nouvelle gauche à l’Assemblée nationale n’a pas cherché l’affrontement avec ses concurrents, mais M. Carvounas l’a plusieurs fois renvoyé à sa proximité avec l’ancien premier ministre, Jean-Marc

Ayrault, signataire de son texte d’orientation « Le chemin de la renaissance », ou à son abstention lors du vote de confiance au premier ministre, Edouard Philippe, au mois de juin.

M. Carvounas, seul des trois députés en lice à avoir voté contre la confiance, a néanmoins eu du mal à se faire entendre

entre son passé de proche de Manuel Valls et son récent positionnement pour une gauche « arc-en-ciel ». « Il faut faire le devoir d’inventaire, mais tout n’est pas à jeter quand même ! », s’emporte-t-il contre M. Maurel.

« La synthèse molle »

Quelques instants plus tard, le député du Val-de-Marne vise les deux candidats les plus proches de la ligne de François Hollande : « Pardon, Stéphane et Olivier, mais la synthèse molle, on a vu où cela nous avait emmenés : La République

en marche nous a laminés, on a été divisés par dix à l’Assemblée ! », avant de conclure en reprenant la célèbre réplique

de Martine Aubry, lors du débat des primaires socialistes en 2011, à l’encontre de François Hollande : « Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup ! »

M. Faure a répondu à chaque pique : « Tu as voté contre le droit à l’erreur [projet de loi pour un Etat au service d’une

société de confiance] alors que tu sais que cela va bénéficier à des milliers de Français. L’opposition systématique ne sert à rien. » Et un peu plus tard : « Il fallait dire tout cela avant », renvoyant l’ancien vallsiste à son passé.

« Regardez ce débat, on va pouvoir continuer longtemps comme cela ! C’est fini, il faut se tourner vers l’avenir ! »,

tente une dernière fois M. Le Foll, à la fin de l’émission, pendant que M. Faure maintient sa ligne du rassemblement : « Pourquoi un chef devrait-il diviser ? La division, on a déjà essayé. » Comme dans une énième référence à un

quinquennat douloureux, loin d’être digéré. ________________________________________________________________________________________

Valérie Pécresse dote Libres! d’un organigramme 15 février 2018

Maël de Calan sera le numéro 2 du mouvement lancé à la rentrée par la présidente de la Région Ile-de-France. Florence Portelli en sera la secrétaire générale.

Valérie Pécresse continue à structurer le mouvement qu’elle a lancé à la rentrée, Libres ! Celui-ci a le statut de

mouvement associé au sein des Républicains. Les détails de la convention sont en cours de négociation avec la rue de Vaugirard. L’ex-ministre du Budget se pose en première opposante interne à Laurent Wauquiez.

Si Laurent Wauquiez a rendu publique la composition de l’équipe dirigeante des Républicains avant Noël, il tarde à

communiquer celle du fameux « shadow cabinet », qu’il a promis durant sa campagne automnale pour la présidence

du parti. Pendant ce temps-là, Valérie Pécresse, elle, décide d’accélérer.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 13 Retour Sommaire

La patronne de la Région Ile-de-France a mis un point final au casting du mouvement qu’elle a lancé en septembre, Libres ! que dévoile l’Opinion. « La composition de l’équipe dirigeante balaie complètement la primaire de 2016. Il y a

des juppéistes, des sarkozystes, des fillonistes, des copéistes, des Lemairistes. La grille de lecture n’est plus celle des anciennes écuries », se satisfait-elle.

Maël de Calan en sera le numéro deux. Premier vice-président de Libres ! il sera en charge du projet, épaulé par Patrick

Stefanini. Depuis sa candidature pour la présidence de LR face à Laurent Wauquiez (il a récolté 9,25 % des voix), le conseiller départemental du Finistère s’est beaucoup rapproché de Valérie Pécresse. « Nous avons tous les deux

soutenus Alain Juppé lors de la primaire. Nous avons en commun des amis, des valeurs, des combats et aussi des

doutes sur le positionnement des Républicains », explique-t-il. Maël de Calan, qui croit comme elle a l’existence de deux droites, entend être la cheville ouvrière du mouvement, coordonnant notamment les interventions des porte-parole.

A ses côtés figurent deux autres vice-présidents : Othman Nasrou, le jeune président du groupe LR à la Région Ile-de-

France, et Agnès Canayer, sénatrice de Seine-Maritime.

« Bosseuse ». Au sein de l’organigramme de Libres ! Florence Portelli aura, elle, le titre de secrétaire générale. La maire de Taverny était la seconde adversaire de Laurent Wauquiez cet automne. Le 10 décembre, elle avait obtenu 16,1 %

des voix. Comme Maël de Calan, elle a été furieuse de l’infinitésimale place que lui a accordée Laurent Wauquiez au sein du bureau politique et de la commission nationale d’investiture (CNI) du parti. « Valérie Pécresse est une énorme

bosseuse, très ouverte à la réflexion, décidée à porter une droite moderne, démocrate », argue Florence Portelli. Deux

autres secrétaires généraux adjoints devraient être nommés : Adrien Guené, candidat aux législatives en Haute-Marne, et Nicolas Florian, adjoint d’Alain Juppé à Bordeaux et secrétaire départemental de la fédération LR de Gironde.

Le 14 février, Valérie Pécresse a petit-déjeuné avec Dominique Bussereau. Le président de l’Association des

Départements de France, qui s’est mis en congés des Républicains en janvier, a accepté sa proposition de devenir son conseiller spécial. Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres, David Lisnard, maire de Cannes, et Patrick Karam, vice-

président à la Région Ile-de-France, seront également conseillers politiques. Député des Alpes-Maritimes, Eric Pauget sera, lui, chargé des relations avec l’Assemblée nationale. Sarkozyste historique, Roger Karoutchi fera de même au

Sénat. Maire de Montceau-les-Mines, Marie Claude Jarrot, fera le lien entre Libres ! et ses pairs.

Enfin, les porte-parole seront près d’une douzaine : les députés Jean-Carles Grelier et Robin Reda, la sénatrice Laure Darcos, les conseillères régionales franciliennes Agnès Evren, Stéphanie Von Euw et Hamida Rezeg, la maire des 1er et

7e secteurs de Marseille Sabine Bernasconi, le secrétaire départemental de la fédération LR du Calvados Cédric Nouvelot,

le maire de L’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, la première vice-présidente du conseil départemental du Var Françoise Dumont, la vice-présidente de celui du Morbihan Soizic Perrault et la conseillère départementale de l’Yonne Clarisse

Quentin.

Parmi ces 25 noms, aucun ne figure dans l’organigramme des Républicains élaboré par Laurent Wauquiez. A l’exception de Valérie Pécresse, Maël de Calan, Florence Portelli et Roger Karoutchi, aucun ne siège au bureau politique ou à la CNI

du parti de la Rue de Vaugirard. En revanche, certains ont des responsabilités au sein de Force Républicaine, le think tank de Bruno Retailleau. Othman Nasrou et David Lisnard en sont chefs de file, respectivement pour les régions Ile-

de-France et PACA.

Le 12 mars, Valérie Pécresse fera un premier déplacement au nom de Libres ! qui a le statut de mouvement associé à LR. Ce sera dans les Alpes-Maritimes. Et des référents départementaux seront prochainement nommés. Avant l’été, un

séminaire les rassemblant sera organisé. Des responsables de réseaux « société civile » sont également en cours de

recrutement. « Nous voulons nous affirmer comme la droite pro entreprise, affirme l’ex-ministre du Budget. Il y a beaucoup d’inquiétude sur la ligne économique des Républicains. »

« Ordre et espoir ». Avant la fin du mois de février, un premier « cahier Libres ! » sera publié. Il sera consacré aux

déserts médicaux. Valérie Pécresse, qui entend « être la sage-femme qui accouche la droite de demain », veut s’obliger à multiplier les propositions concrètes, inspirées du terrain, à un rythme régulier. Suivront les questions fiscales, la lutte

contre les marchands de sommeil… « Il faut repenser toutes les politiques de la droite : fiscale, familiale, sociale…, assène-t-elle. Ma droite repose sur deux jambes : ordre et espoir. » Un autre diptyque préoccupe la patronne de la

région francilienne.

Si elle est consciente du sentiment d’abandon des zones rurales, elle souhaite « redéfinir ce qu’est la droite urbaine », petit à petit abandonnée par LR. Pour cela, Florence Berthout, présidente du groupe LR à l’Hôtel de Ville de Paris, sera

associée.

Valérie Pécresse promet de penser « out of the box ». « Le pouvoir stérilise et éloigne. Emmanuel Macron sera dans la gestion. Et puis le « en même temps » n’est pas un réformisme. Du côté des Républicains, ils restent enfermés dans un

logiciel de pensée très 2012-2017. Cela les rassure, mais ce n’est plus du tout adapté », estime celle qui se pose, plus

que jamais, en première rivale interne à Laurent Wauquiez. ________________________________________________________________________________________

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 14 Retour Sommaire

Pour rebondir, Marine Le Pen fait le choix du « rassemblement national » 11 mars 2018

Le nom change, la ligne et les équipes demeurent : Marine Le Pen veut que le FN soit regardé désormais

comme « un parti de gouvernement »

Dopés samedi par le discours de Steeve Bannon, les militants du Front national se préparent à devenir ceux du Rassemblement national, le nouveau nom du parti, annoncé dimanche par Marine Le Pen. Pour le reste, c’est surtout la

continuité.

Lille, envoyée spéciale Ce sera donc Rassemblement national. Marine Le Pen a mis fin dimanche au suspense sur le changement de nom de

son parti. « Rassemblement national » (clin d’œil au père?), comme une partie du nom (FN-RN) du groupe parlementaire de 35 députés présidé par Jean-Marie Le Pen entre 1986 et 1988. Mais aussi « Rassemblement national » comme le

parti d’extrême droite créé en 1952 par Jean-Louis Tixier-Vignancour...

« Il faut qu’aux yeux de tous, il ne fasse plus de doute que nous sommes désormais un parti de gouvernement », avait auparavant argumenté Marine Le Pen, mettant en avant l’obligation de « mettre en œuvre des alliances » pour gagner

les élections et répétant que “Front national” était souvent « un frein psychologique » pour les électeurs. A l’annonce

du nouveau nom, les quelque 1600 personnes présentes ont applaudi debout en scandant « Marine ».

Les adhérents seront invités à valider ce nom par voie postale et sous contrôle d’huissier, dans un délai qui pourrait aller jusqu’à six semaines. Si l’on en croit le résultat annoncé samedi au congrès (sans contrôle officiel), 52% des

adhérents s’étaient prononcés en faveur du changement de nom, un résultat dont même des cadres ont semblé douter. Cette fois, Marine Le Pen veut un vote incontestable et incontesté. En guise de lot de consolation pour les nostalgiques

du FN, elle gardera la flamme comme logo.

Le changement de nom du Front national ne s’accompagnera pourtant pas d’un changement de ligne politique. Le choix du mot « Rassemblement » confirme que le FN accepte désormais de s’allier à d’autres formations, et les équipes en

place, si elles sont globalement rajeunies, sont surtout marquées par la continuité. Ainsi, au vote pour le conseil national

(ex comité central), Nicolas Bay est arrivé 3e et Bruno Gollnisch 5e (derrière Louis Aliot et Steeve Briois), ce qui n’a pas réjoui tout le monde dans l’entourage de la présidente.

Dans son discours de clôture du 16e congrès, Marine Le Pen a adressé à ses militants les mots qu’ils avaient envie

d’entendre sur leurs thèmes de prédilection: principalement contre l’immigration mais aussi, longuement, contre la « société nomade » dont elle a fait remonter les origines (c’était osé) à l’opposition entre « Abel le pasteur itinérant et

Caïn l’agriculteur » devenue plus de 2000 ans plus tard l’opposition entre « les mondialistes » et « les nationaux », entre « ceux pour qui la Nation est un obstacle et ceux pour qui elle est un joyau ».

La lutte contre l’immigration, contre les puissances financières et les « multimilliardaires », contre le « libre-échangisme

», contre Google ou Amazon (Steeve Bannon lui avait donné ce conseil la veille, dans un show qui a fait du bien au moral des troupes) sont comprises dans le lot. Comme la lutte contre « les insécurités économique, juridique,

patrimoniale, physique, culturelle et numérique ». Et contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à un

« marcheur », qu’il soit ou non Emmanuel Macron.

De manière plus inattendue, Marine Le Pen, après avoir énuméré les trois piliers de son projet ( « transmission,

protection, liberté »), s’est aussi lancée dans un réquisitoire contre Mai 68, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en 2007,

contre les « soixante-huitards bedonnants et grisonnants », la « société hédoniste » et le « jouir sans entrave » qui étaient à la mode à l’époque, l’année de sa propre naissance. Le 28 avril, le FN (rebaptisé) organisera un colloque sur

le thème « 50 ans après : en finir avec Mai 68 ».

Sans surprise, dans les réponses au questionnaire du parti, c’est pourtant sur les questions d’immigration que s’était faite le plus facilement l’unanimité: 98 % des adhérents sont pour « limiter drastiquement l’immigration », 95 % pour

interdire les signes religieux dans l’espace public, 84% pour supprimer les repas de substitution dans les cantines et 98 % pour la préférence nationale dans l’attribution des prestations sociales. Depuis trente ans, sur ces sujets-là, la

constance est totale.

En revanche, les adhérents du FN sont divisés sur la retraite à 60 ans, les 35 heures, l’impôt de solidarité sur la fortune. Si 70% des adhérents veulent comme Marine Le Pen remplacer dans le programme la peine de mort par une peine de

perpétuité incompressible, 86 % souhaitent que le FN continue de s’opposer au mariage homosexuel. Or, Marine Le

Pen ne s’était pas engagée dans les manifestations contre la loi Taubira, et avait proposé d’abroger celle-ci, mais sans excès de zèle. Ses troupes sont également très divisées sur l’euthanasie: 51 % pour, alors que le parti s’y oppose.

Sur les questions européennes, 67 % sont pour l’abandon de la monnaie unique mais 73 % jugent, comme Marine Le

Pen (ça tombe bien) que ce n’est plus une urgence. Une manière opportune de tenter de tourner définitivement la page de l’élection présidentielle.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 15 Retour Sommaire

Pierre Gattaz : « Ne tirez pas sur le Medef ! » 26 février 2018

LE CERCLE/TRIBUNE - Le président du syndicat patronal réagit à la récente remise en cause du Medef.

Une récente polémique a relancé cette question : à quoi sert le Medef ? Pas assez ambitieux dans ses propositions de

réforme, plus intéressé par le financement public que par ses adhérents, nous voilà équipé pour l'hiver.

Les interrogations sont légitimes et le timing est le bon : l'élection du nouveau président doit se dérouler en juillet, le

temps du débat est donc ouvert. Comme chef d'entreprise, je suis toujours en recherche d'améliorations et les critiques

permettent d'avancer. Mais pour arriver à des améliorations possibles, il faut s'appuyer sur des constats pertinents.

Défendre haut et fort les entreprises L'action du Medef tout d'abord. Le gouvernement actuel est plutôt favorable aux entreprises et ambitieux dans ses

réformes. Tant mieux. Mais c'est oublier bien vite d'où l'on vient. C'est oublier une époque très récente où le Medef

devait défendre haut et fort les entreprises, et expliquer qu'elles étaient avant tout des moteurs de création de richesse, d'intégration, d'épanouissement et de développement. Si le Medef, et donc tous ses adhérents, n'avait pas été au

combat durant ces quelques années, je pense que notre économie serait en bien plus mauvais état.

Le financement ensuite. La critique d'un Medef préoccupé d'abord par la recherche de subventions publiques est facile. Le problème, c'est qu'elle est fausse : les comptes du Medef national sont audités et publiés. Que des

« fonds paritaires » financent le Medef pour un tiers de son budget environ est connu. Nous n'en avons jamais fait mystère et nous n'en sommes pas fiers - même si nous savons à quoi nous utilisons ces fonds (je rappelle que leur

utilisation est encadrée).

Mais laisser croire que le Medef passe sa vie à rechercher des financements publics est une hypothèse insultante pour les chefs d'entreprise qui se mobilisent partout en France et qui sont, ne l'oublions jamais, bénévoles. Etre au Medef,

c'est d'abord assurer une mission d'intérêt général. Bien entendu, nos organisations doivent tendre vers un modèle

économique uniquement basé sur la cotisation volontaire. Ce sera l'un des défis de la prochaine présidence.

Deux lignes rouges L'ambition réformatrice enfin. On peut critiquer les accords conclus ces cinq dernières années, et notamment les deux

de la semaine dernière sur la formation professionnelle et l'assurance-chômage. Le gouvernement lui-même s'y

emploie. On peut gloser sur leur manque d'ambition et critiquer la « préservation d'un système ». Il est vrai que, lorsqu'on discute, on est souvent moins ambitieux que lorsqu'on décide seul. Pourtant, je crois en cette discussion, j'y

suis favorable - même si je préfère qu'elle ait lieu dans l'entreprise en premier, dans la branche en second et, par exception, au niveau national.

J'avais fixé deux lignes rouges, au début de mon mandat, pour toutes nos négociations paritaires : 1) aucune

augmentation globale de cotisation ; 2) une simplification de notre bazar paritaire souvent très compliqué. La première ligne a été respectée : les cotisations ont même globalement diminué. La seconde ligne aussi, même si cela est moins

visible. Pourtant, nous avons simplifié et clarifié le rôle des Opca lors de la réforme de 2013, fusionné l'Agirc avec l'Arrco en 2015, simplifié drastiquement Action Logement en 2016, incité Pôle emploi à continuer ses réformes (Pôle emploi ne

dépend pas de nous), etc.

« Alors, tout va bien ? »

Concernant l'accord sur la formation professionnelle, on nous reproche de ne pas avoir simplifié, mais on confond les objectifs : ce que l'on voulait d'abord simplifier, c'est le service aux PME et aux salariés. Et je crois que cet accord va

dans le bon sens. Mais si le gouvernement veut aller au-delà, grand bien lui fasse !

Alors, tout va bien ? Non, bien sûr et le débat qui a lieu est pertinent. Mais il faut aller plus loin et on pourrait se demander si l'on a encore besoin d'avoir plusieurs structures patronales concurrentes alors que 95 % des combats sont

les mêmes ? Ou si l'on doit garder des branches aussi éclatées ou s'il faut accélérer leur regroupement ? Et là, c'est le politique qui en a moins envie car un patronat uni est fort.

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Election pour la Présidence du MEDEF

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 16 Retour Sommaire

Medef : une foule de candidats pour succéder à Pierre Gattaz 13 février 2018

Huit candidatures se sont déjà déclarées pour la présidence de l’organisation patronale, du jamais vu

Fabrice Le Saché se présente à la succession de Pierre Gattaz. Il est le 8e candidat. Il vient s’ajouter à la longue liste

des postulants, composée déjà de plusieurs présidents des Medef territoriaux et des deux figures de proue de cette organisation, Alexandre Saubot et Geoffroy Roux de Bézieux.

Tous les deux jours, un candidat supplémentaire se présente ou presque. Même si le Medef a souvent mauvaise presse

et que sa présidence est une fonction bénévole, le poste attire comme jamais, puisque l’on compte huit postulants - tous des hommes. Et encore ce n’est peut-être pas fini. L’élection est fixée au 3 juillet prochain, mais le dépôt des

candidatures est fixé à début mai.

Ce n’est pas leur faire offense que d’écrire que tous n’ont pas les mêmes chances. Ainsi, le dernier en date, Fabrice Le Saché est inconnu dans le Landerneau patronal, même s’il est administrateur depuis 2015 de Medef International,

l’association qui représente l’organisation patronale française dans le monde. Patron d’Aera Group, ce trentenaire veut

secouer le Medef et le rendre « plus utile à ses adhérents, plus engagé dans le débat public et plus ouvert à la société », selon le communiqué qu’il a diffusé. Un objectif partagé avec Jean-Charles Simon, entrepreneur quadragénaire, qui

lui aussi, veut dépoussiérer l’institution, notamment en la sortant du paritarisme. Ces deux entrepreneurs joueront les poils à gratter de la campagne, avant, probablement, de se rallier.

Autre particularité de cette édition : le foisonnement de candidatures issues des territoires, avec la présence en lice de

Frédéric Motte (Nord), Patrick Martin (Rhône-Alpes Auvergne), Olivier Klotz (Alsace), ou encore Pierre Brajeux (Hauts-de-Seine). L’enjeu est ici différent. « La question de la fracture des territoires avec Paris est très forte actuellement en

France, il n’y a pas de raison de le Medef y échappe », assure un membre du conseil exécutif du Medef. Et Jacques

Chanut, le président de la Fédération du bâtiment, de commenter : « L’épisode de Jean-Dominique Senard [le président de Michelin qui souhaitait se présenter mais a été empêché par les statuts de l’organisation car trop âgé], a questionné

beaucoup de présidents des Medef territoriaux, sur la volonté de Paris d’imposer une personnalité, d’où ces candidatures épidermiques ».

Il n’empêche, le match va bien de se jouer entre Alexandre Saubot, président de l’UIMM et Geoffroy Roux de Bezieux,

vice-président du Medef. Le premier a quitté tous ses mandats au Medef, la semaine dernière, pour entrer dans la course plus librement. C’est Claude Tendil, issu de l’assurance, qui le remplacera jusqu’en juillet. Geoffroy Roux de

Bézieux a lui choisit de rester en poste.

Le duel Saubot – Roux de Bézieux était attendu. Reste qu’aucun ne semble naturellement pouvoir l’emporter sur l’autre. De nombreux patrons de fédérations ne sont pas convaincus. « Il y a de l’attentisme, peu d’enthousiasme à élire l’un

ou l’autre, explique un membre du Medef. En quoi leurs programmes sont-ils différents ? Répondent-ils vraiment à la

période ? », s’interroge un chef de file de fédération. Et d’ajouter : « Après le Medef de combat qu’incarnait Pierre Gattaz face à un gouvernement Hollande qui n’était pas du tout pro-business, il y a la nécessité, aujourd’hui, d’avoir un

représentant des employeurs qui soit autonome vis-à-vis du pouvoir politique, et respecté au niveau de l’opinion ». ________________________________________________________________________________________

Candidature d’Alexandre Saubot : « je suis candidat à la Présidence du Medef »

Je m'adresse à vous aujourd'hui pour vous faire part de ma candidature à la présidence du Medef, et pour partager une conviction avec vous.

C'est l'entreprise, aujourd'hui, qui est le principal vecteur d'innovation et de transformation dans notre pays. C'est en

lui laissant des libertés pour embaucher, se réorganiser, se développer que la France retrouvera sa place en Europe et dans le monde. La solution aux grands défis d'aujourd'hui (chômage, croissance, déficit extérieur, jeunesse, fracture

territoriale) est à notre portée à condition de faire confiance aux entreprises, à condition de réconcilier la France et

l'entreprise.

Je le sais d'autant mieux que je suis, comme vous, un entrepreneur.

Je dirige une entreprise familiale : Haulotte, qui construit des matériels d'élévation, et qui compte aujourd'hui

1 700 collaborateurs avec 500 millions d'euros de chiffres d'affaires.

Comme chef d'entreprise, j'ai connu mes plus grandes satisfactions, notamment dans l'euphorie de la croissance des années 2000 qui a vu notre chiffre d'affaires tripler en 4 ans. J'ai aussi connu des difficultés et des périodes de doutes,

comme beaucoup d'entre vous. En 2008 et 2009, la crise a frappé de plein fouet le secteur de la construction et a fait

de nous l'une de ses premières victimes collatérales. En 2 ans, notre chiffre d'affaires a été divisé par trois. Face à une situation qui menaçait jusque notre existence, nous nous sommes battus pour survivre.

Nous avons utilisé le chômage partiel de longue durée pour préserver la richesse de nos compétences. Nous avons

investi sur la formation pour anticiper les évolutions de notre marché et pouvoir rapidement repartir de l'avant.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 17 Retour Sommaire

Nous avons su, surtout, bâtir une relation de confiance avec les salariés et leurs représentants grâce à un discours de vérité. C'est grâce à ce discours que nous avons ouvert un dialogue constructif et exigeant, nécessaire pour prendre

des mesures d'adaptation, parfois difficiles mais indispensables.

Le redressement a finalement porté ses fruits et Haulotte est aujourd'hui une réussite industrielle dont je suis particulièrement fier, leader de son marché en France et à l'export.

Comme président du Medef, je veux m'adresser à l'opinion publique.

Les temps ont changé, rien n'est possible sans l'adhésion de l'opinion publique. Or, nous sommes face à un paradoxe :

les Français aiment leurs entreprises, la leur et celles proches de chez eux. En revanche, ils rejettent la figure de l'entreprise et doutent des intentions du patronat. Il y a là un défi à relever.

Pour y parvenir, je veux donner à voir la diversité du tissu économique, l'incroyable richesse que constitue notre réseau

de 3,5 millions d'entreprises (avec 500 000 créations chaque année). Je veux faire comprendre aux Français que compte tenu de la vitesse à laquelle évoluent l'économie et la société, il n'y a pas d'autre solution que de laisser les entreprises

s'adapter : la sphère publique aura toujours un temps de retard.

Vis-à-vis des pouvoirs publics, je me battrai énergiquement sur les réformes que vous attendez.

Le gouvernement actuel a engagé certaines réformes qui répondent à nos attentes : tant mieux. Je n'hésiterai pas à saluer les progrès accomplis mais je n'hésiterai pas, non plus, à rappeler inlassablement tout le chemin qui reste à

parcourir. En matière de compétitivité, nos entreprises ont des boulets aux pieds quand on considère le poids des dépenses publiques et donc celui des impôts et des charges, ou celui des réglementations : comme je le vois tous les

jours dans mes usines, le génie français de la complexification et de la sur-administration reste bien vivant !

En matière de formation et d'apprentissage, il faut une réforme ambitieuse. Je mobiliserai l'ensemble des entreprises de notre mouvement avec un objectif simple : augmenter de 50% le nombre d'apprentis en cinq ans.

J'entends porter une conception exigeante du dialogue social.

Oui, le dialogue social peut et doit être un véritable outil au service de la compétitivité des entreprises. Mais il y a des

conditions à cela.

J'ai conduit beaucoup de négociations, dans mon entreprise, et au nom du Medef au niveau interprofessionnel. Je sais qu'une négociation réussie suppose de se fixer des objectifs précis et de ne jamais céder sur l'essentiel. Oui au

compromis, non aux compromissions. Je suis par ailleurs persuadé qu'un dialogue social moderne suppose de la souplesse et que les bonnes solutions sont celles qui sont trouvées au plus près du terrain.

Nous devons également imaginer un nouveau paritarisme : les structures que nous gérons doivent être efficaces, d'un

coût maîtrisé. Je réexaminerai l'ensemble de nos participations en ne conservant que celles où le service rendu aux entreprises est incontestable et où nous jouons un rôle véritablement décisionnel.

Pour remplir ces objectifs, il faut un Medef renouvelé et modernisé.

Je milite pour un patronat moderne, adapté au XXIème siècle, et qui doit en finir avec le corporatisme et les schémas

surannés : je suis favorable au rapprochement des organisations patronales afin de porter un discours uni, qui en finira enfin avec les oppositions absurdes des différents secteurs ou catégories d'entreprises.

Je crois aussi que le Medef doit être géré avec la même exigence, la même volonté d'adaptation et de modernisation

que celle qui vous anime dans vos propres entreprises.

Notre mouvement doit être indépendant et libre, il doit retrouver une crédibilité et une aura. Il doit renforcer son niveau d'expertise et de proposition afin de peser réellement dans le débat public.

Le Medef est votre maison, la « maison des entreprises », et il doit être à votre service, pour vous accueillir et vous

apporter en temps réel les réponses dont vous avez besoin.

Surtout, le Medef est un réseau, pas un bloc monolithique. La richesse et la force du Medef, ce sont ses fédérations et ses territoires. J'instaurerai une gouvernance qui leur donnera le premier rôle pour fixer les orientations de notre

mouvement et je leur donnerai les moyens pour associer pleinement les entreprises à nos débats.

Pendant cette campagne, je veux défendre mon projet en homme libre de sa parole.

C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de quitter l'ensemble de mes mandats patronaux, la vice-présidence du Medef depuis hier comme la présidence de l'UIMM à l'échéance de mon mandat en avril prochain.

Une campagne c'est un moment d'échanges. Si vous souhaitez me contacter, m'interroger, je suis à votre disposition.

Entrepreneurs de France, vous représentez la vitalité et le potentiel de notre pays. Je ne conçois pas de plus grand honneur que de vous représenter et de vous servir. Si vous me faites confiance, j'y consacrerai toute mon énergie.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 18 Retour Sommaire

Candidature de Geoffroy Roux de Bézieux : « je suis candidat à la Présidence du Medef » J'ai décidé de me porter candidat à l'élection à la présidence du MEDEF qui aura lieu le 3 juillet prochain pour porter la

voix des entrepreneurs.

MA DÉMARCHE EST D'ABORD CELLE D'UN ENTREPRENEUR ENGAGÉ

En 20 ans, j'ai créé ́et développé ́deux entreprises de plusieurs centaines de salariés dans les secteurs du commerce et des services : Phone House puis Virgin Mobile. Depuis 3 ans, je construis un groupe 100% patrimonial, actif dans

l'industrie agro-alimentaire, le sport et les loisirs, qui réalise déjà 40M€ de CA et compte plus de 250 salariés. J'investis dans de très nombreuses sociétés innovantes dans les technologies, participant ainsi à l'essor de la French Tech. Enfin,

je suis vice-président du Conseil de Surveillance du Groupe industriel PSA. Ce parcours diversifié me permettra de

représenter avec impartialité ́l'ensemble des entreprises françaises, dans leur diversité,́ quelle que soit leur taille, leur secteur économique, ou leur territoire.

MA DÉMARCHE EST SURTOUT CELLE D'UN MILITANT PATRONAL DE LONGUE DATE

Président de Croissance Plus, vice-président de la fédération des télécoms, adhérent de plusieurs MEDEF territoriaux et

administrateur du MEDEF 92, président de l'UNEDIC et vice-président de Pôle emploi. Depuis cinq ans je suis vice-président délégué ́du MEDEF, en charge de l'économie, de la fiscalité ́et du numérique. Les combats que nous avons

conduits ont permis de contenir la politique anti-entreprise qui a été menée en 2012, en amorçant, pour la première fois depuis trente ans, une baisse de la fiscalité ́sur les entreprises et les entrepreneurs. Nous avons contribué ́à inverser

le consensus économique de la politique de la demande vers celle de l'offre. Nous avons fait entrer le MEDEF dans l'ère

digitale, en créant par exemple l'Université ́du numérique.

Mais tout n'a pas pu être fait en cinq ans et la France est encore loin du niveau de croissance que nos entrepreneurs

sont capables d'atteindre. Cet engagement m'a surtout permis de mesurer à la fois tout le potentiel de notre mouvement,

mais aussi ses limites, face aux mutations qui transforment nos entreprises.

TOUTES NOS ENTREPRISES DOIVENT FAIRE FACE AUX DEUX PRINCIPALES MUTATIONS QUI TRAVERSENT L'ECONOMIE MONDIALE: LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE ET LA TRANSITION

ÉNERGÉTIQUE Ce ne sont pas les premières révolutions auxquelles sont confrontés les entrepreneurs, mais celles-ci apparaissent sans

précédent par leur ampleur et leur vitesse. Le numérique bouleverse les chaines de valeur dans tous les secteurs. La

robotique et l'intelligence artificielle transforment le travail et la place de nos salariés dans l'entreprise. L'irruption de géants mondiaux change la donne concurrentielle. La nécessaire transition énergétique et écologique nous oblige à

repenser nos modèles de production, de construction, de mobilité ́et d'infrastructures.

Ce qui est vrai pour nos entreprises, l'est aussi pour nos salariés, pour l'Administration, pour le Gouvernement, pour les partis politiques... et bien sûr pour nos organisations professionnelles. Nous ne pouvons pas demander aux Français de

changer, si nous ne sommes pas nous-même capables de nous remettre en question.

Nous devons donc repenser le fonctionnement et l'organisation de notre mouvement : le rôle du MEDEF et ses priorités, notre conception du dialogue social, la gouvernance et la représentativité,́ le financement et la communication.

LE RÔLE DU MEDEF Le Gouvernement nommé en 2017 est conscient de la place centrale de l'entreprise et décidé à reformer. Notre rôle

doit évoluer du MEDEF de combat, au MEDEF de propositions. Nous devons être à la fois l'avant-garde des entrepreneurs et l'aiguillon des reformes.

LES PRIORITÉS

Nous devons concentrer nos moyens et nos actions sur les besoins essentiels de nos entreprises : la compétivité coût

et hors coût, le marché ́du travail, la formation, l'innovation, la croissance durable, la conquête de l'international et la construction européenne. Chaque année les adhérents seront appelés à se prononcer sur ces priorités. Pour les autres

thèmes, nous devons coopérer avec les nombreuses organisations du monde patronal, pour ne pas réinventer ce qui se fait ailleurs.

NOTRE CONCEPTION DU DIALOGUE SOCIAL Dans des entreprises en transformation nous avons plus que jamais besoin de dialogue, social et économique, avec les

représentant des salariés. Mais alors que les modèles d'organisation de nos entreprises, divergent entre secteurs, nous devons en tirer les conséquences pour le décentraliser dans les branches et les entreprises afin de mieux le revitaliser.

LA GOUVERNANCE ET LA REPRÉSENTATIVITÉ

Dans le monde des réseaux sociaux et de l'information instantanée, notre légitimité,́ conférée en 1945, ne fait plus

consensus. Nous devons imaginer une nouvelle gouvernance équilibrée entre branches et territoires, qui à la fois représente mieux toutes les composantes du monde entrepreneurial, en particulier les femmes et les jeunes

entrepreneurs, et qui puisse porter différemment et plus efficacement nos idées.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 14 mars 2018 19 Retour Sommaire

LE FINANCEMENT Le MEDEF est la dernière organisation patronale majeure en Europe à ne pas dépendre à 100% de cotisations

volontaires. Nous devons réfléchir ensemble à atteindre cet objectif indispensable pour notre légitimité, tout en gardant notre capacité d'action.

LA COMMUNICATION Nous ferons un bilan complet de l'image du MEDEF, pour voir tout ce qu'il convient de changer, y compris le nom de

notre mouvement : notre objectif doit être de faire comprendre l'entreprise dans son rôle de créateur de richesse et d'emplois pour le pays. Nous devons incarner collectivement des entrepreneurs modernes, ouverts sur le monde et les

réseaux sociaux, et conscients de la responsabilité sociétale des entreprises, notamment vis à vis de leurs territoires.

Il y a 20 ans, le CNPF devenait le MEDEF pour s'adapter, déjà̀, à un monde qui commençait à se transformer. Il est temps de se remettre à l'ouvrage, pour imaginer et construire ensemble le mouvement des entrepreneurs de demain.

Notre mouvement doit réconcilier les Français avec la prise de risque et l'innovation, pour susciter le consensus autour

des réformes nécessaires et permettre à celles-ci d'être négociées dans le cadre de notre démocratie sociale.

Les médias qualifient souvent le président du MEDEF de « patron des patrons » : je crois plutôt qu'il doit être la voix

des entrepreneurs. C'est ce que j'entends incarner si vous me faites confiance en juillet prochain. Retrouvez-moi sur le

site Internet www.lavoixdesentrepreneurs.fr pour formuler vos propositions ou manifester votre soutien. ________________________________________________________________________________________

Candidature de Jean-Charles Simon : « Pour un nouveau pacte social »

J'ai le plaisir de vous présenter la première partie de mon projet, "Pour un nouveau pacte social", ainsi que je m'y étais engagé lors de ma déclaration de candidature à la présidence du Medef le 4 janvier dernier. La seconde partie, "Pour

un nouveau Medef", sera publiée dans les prochaines semaines.

Cette élection interne doit porter en priorité sur ce que nous sommes et ce que nous faisons, et donc se focaliser sur

les projets. Parce qu'il y a urgence, parce que nous sommes en mesure de contribuer fortement à la transformation indispensable de notre pays, parce que le contexte est peut-être une opportunité unique pour y parvenir, je propose

pour ma part un projet ambitieux, précis et rigoureux.

Je serais très heureux de pouvoir échanger avec vous et votre

organisation, dans le format qui vous conviendra, sur ce projet et cette élection importante pour l'avenir des entreprises de France et

de notre Mouvement. ________________________________________________________________________________________

Candidature de Fabrice Le Saché: « Pourquoi cette candidature ? »

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1) Documents mis à jour

Fiche argumentaire « 2D Etat du Dialogue social de la branche propreté »

Fiche argumentaire « 2E L’Article 7, quel avenir ? » Fiche argumentaire « 2F Travail égal, salaire égal »

Fiche argumentaire « 2H Assurance-Chômage »

Fiche RP « Note enjeux des rendez-vous »

Fiche RP « Annexe 1_les chiffres clés » Fiche RP « Annexe2_Insertion et Emploi »

Fiche RP « Annexe3_Le dialogue social dans la propreté » Fiche RP « Annexe4_Les programmes dans la propreté »

2) Nouveau document

Fiche RP « Annexe 3bis_CCN Propreté et Services Associés »

Documents utiles disponibles sur le site RP

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