2014

Dragica SIBUET

Juin 2014

Sous la direction de : Gabriel Enzo CIMINO

SHIATSU ET MASSAGE THAI Mémoire 3 ème année de Shiatsu

Table des matières 1. PRESENTATION .......................................................................................................................... 2

2. ORIGINES ..................................................................................................................................... 2

3. MERIDIENS ET ‘SEN’ ................................................................................................................. 7

4. DETAIL DES ‘SEN’ : .................................................................................................................... 8

5. LIGNES D’ENERGIE SUR LES JAMBES .............................................................................. 11

6. ANALOGIE ENTRE LES DEUX TECHNIQUES : .................................................................. 14

7. CAS PRATIQUES....................................................................................................................... 18

a. Première étude .......................................................................................................................... 18

b. Deuxième étude ........................................................................................................................ 24

c. Troisième étude......................................................................................................................... 29

8. CONCLUSION ............................................................................................................................ 31

9. REMERCIEMENTS .................................................................................................................... 33

10. REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE.................................................................................. 35

11. ANNEXES ................................................................................................................................ 36

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1. PRESENTATION

Après plus de 35 ans de pratique en tant que Technicienne en Radiologie Médicale

j’ai souhaité un autre tournant pour mon activité professionnelle. Pour moi les relations

humaines ont toujours été privilégiées.

Afin d’enrichir mon rapport aux autres et de proposer une écoute plus personnelle, j’ai

passé un CAP en Esthétique. J’ai complété ce CAP par l’apprentissage de différents

types de massages.

C’est à cette occasion que j’ai rencontré le Shiatsu et le Massage Thaï.

La complémentarité entre les deux techniques m’est apparue de suite et j’ai voulu

approfondir l’apprentissage du Massage Thaï. Pendant un mois, en Novembre 2012,

je me suis rendue à l’école « Old Medicine » de Chiang Mai qui est le berceau de

l’enseignement du massage Thaï

L’année suivante, en Janvier 2014, pendant un mois j’ai suivi des cours à Sunshine

School à Chiang Mai. Deux semaines ont été consacrées plus spécifiquement à l’étude

comparée du Shiatsu et du Massage Thaï

En parallèle j’ai continué mon apprentissage en Shiatsu à l’école Namikoshi de

Guyancourt.

2. ORIGINES

L’origine exacte des thérapies manuelles au Japon comme en Thaïlande reste

inconnue. Il est probable que ce soient des méthodes de traitement empiriques

transmises de maitre à élève inspirées de la médecine Chinoise, du Yoga, de

l’Ayurveda , du massage Anma et des sensibilités de chaque praticien.

L’inventeur de la méthode Shiatsu que nous étudions dans notre école est Tokujiro

Namikoshi. Il a élaboré des protocoles complets en établissant des points de pression

sur des lignes anatomiques très précises. En 1955 son école obtint l’agrément officiel

du ministère de la Santé japonais. A partir de 1981 le Japan Shiatsu Collège est

reconnu officiellement comme étant la seule école supérieure spécialisée pour former

des thérapeutes en Shiatsu au Japon.

Le Wat Po est considéré comme le berceau de l’instruction de la médecine

traditionnelle Thaï. Cet enseignement était réservé aux moines. Ils pratiquaient le

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massage comme technique de santé au même titre que l’utilisation des herbes

médicinales. C’est dans ce temple que sont conservées les plus anciennes

« tablettes » en pierre qui décrivent les méthodes traditionnelles pour redonner et

maintenir la santé et l’équilibre.

Le fondateur de l’école « Old Medicine Hospital » de Chiang Mai est « Ajahn (Maitre)

Sintorn Chachakan, il a été formé pendant des années à l’école du Wat Po. Par la

suite il y est devenu enseignant.

En 1973, à Chiang Mai, avec l’accord du Roi, il a ouvert un centre de soins et a

entrepris d’enseigner le massage à des non moines et à des étudiants venus de

l’Occident. Il a également adapté la technique aux « gens du Nord » en ralentissant

les rythmes et en allégeant les pressions.

Au début des années 2000 son école a obtenu l’accréditation royale qui lui permet de

pratiquer des massages et former des praticiens. L’enseignement d’Ajahn Sintorn est

à l’origine d’un très grand nombre d’école à Chiang Mai. Beaucoup d’enseignants

actuels ont d’abord été formés à Old Medicine Hospital et ont ensuite ouverts leurs

propres écoles.

De nos jours, en Occident on parle encore de l’enseignement d’après les 2 techniques,

celle du Nord plus douce et celle du Sud, plus appuyée et plus rapide. Les Thaï ne

font pas vraiment cette différence. Pour eux, il existe 2 types de massages : le

Massage Royal réservé aux hauts dignitaires de la cour royale et le massage pour le

reste de la population. Le massage royal est effectué avec le plus grand respect ; on

limite les contacts avec le corps royal, on ne fait aucun étirement et bien entendu on

bannit tout contact avec les pieds.

En Thaïlande la « lignée » de laquelle est issu l’enseignement compte beaucoup. Cela

indique que le praticien est formé de façon authentique et dans le respect des traditions

Ma formation est issue de la lignée « Shivagakomarpaj ».

L’école « Sunshine » où j’ai diversifié et approfondi mes apprentissages cette année

est issue de la même lignée.

Notre propos n’est pas de faire un historique complet de ces deux pratiques manuelles.

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Leur principal point commun est basé sur la recherche de l’harmonie entre l’Homme

et la nature.

Une vie saine, en harmonie avec le respect de son environnement apportera santé et

joie de vivre à l’homme. La pression juste harmonise le corps et l’esprit et permet de

diriger la force vitale de notre corps pour lutter contre les maladies et les déséquilibres.

Par la libre circulation de l’énergie à travers les Méridiens (pour le Shiatsu) ou les ‘Sen’

(pour le massage Thaï) le but est de stimuler et de renforcer les défenses naturelles

de l’organisme.

Le KI est l’élément de base, l’énergie et la force vitale de l’univers qui se manifeste

dans chaque être vivant. C’est le souffle, l’âme, le sang, ce qui unit le corps et l’esprit,

ce qui maintient le corps en bonne santé. Tout ce qui existe a été créé par le KI. « La

bonne circulation du KI est la base du traitement médical ; la maladie s’installe lorsque

le Ki stagne ». Tant que le KI circule aisément, tous les organes, toutes les fonctions

sont assurées pleinement.

Pour cette raison le recours aux massages est culturel. Pour rester en bonne santé,

pour conserver sa bonne santé on se rend chez son masseur dès qu’on éprouve la

moindre gène. On va chez le masseur, comme on va chez le coiffeur, pour être bien,

pour se sentir en forme, pour être beau. « Un bon masseur n’a pas de clients

malades ». On va chez son masseur pour ne pas être malade. il est trop tard lorsque

la maladie est installée. Alors le rôle du masseur sera de rétablir cette circulation

harmonieuse pour que cette harmonie éveille la capacité d’auto-guérison du corps.

Dans nos civilisations occidentales le rapport aux massages est différent. On en fait

un privilège, un moment exceptionnel, une ambiance. On en attend souvent un

soulagement physique. Le recours aux massages en tant qu’équilibre de l’Energie est

assez rare.

Beaucoup de points rapprochent Shiatsu et Massage Thaï. Ce sont certaines de ces

ressemblances que nous allons analyser.

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La notion d’énergie circulant à travers l’ensemble du corps pour garder

l’homéostasie. Cette énergie circule à travers des méridiens ou des ‘Sen’1.

Pour que cette circulation soit harmonieuse, il faut stimuler le corps dans sa

globalité. Si des zones de stagnation énergétique persistent, on pourra

accorder une attention particulière sur ces zones.

Les défenses naturelles sont stimulées et renforcées par la libre circulation

du KI. Une pratique régulière du Shiatsu ou du massage Thaï empêche

l’accumulation de la fatigue, du stress et l’apparition de maladies.

Ce sont des techniques manuelles qui ne font appel à aucune machine.

Il n’y a aucun effet secondaire, les pressions sont dosées, d’une façon

générale, il n’y a pas de douleurs musculaires à posteriori. Aucune limite

d’âge n’est fixée. Les jeunes enfants comme les personnes âgées peuvent

en profiter.

Traditionnellement le travail se fait au sol, sur un futon ou une natte. Le

receveur reste habillé avec une tenue confortable et agréable, de préférence

en matière naturelle.

Les pressions avec les doigts, les mains (ou les pieds pour le massage Thaï)

se font en rythme régulier en utilisant le poids du corps. Cette application

rythmique est agréable. Elle apaise les tensions, favorise la prédominance

du système para sympathique et amène souvent à l’endormissement. Même

si les rythmes sont différents entre les deux techniques, cela n’est pas

perturbant pour le receveur, car on garde la notion de rythme.

Pour avoir le corps souple et l’esprit calme, il faut que le corps soit toujours

en mouvement, donc pratiquer des étirements doux et dosés, tels que le

yoga. La sédentarité, les contractures, les tensions (nerveuses comme

physiques) les mauvaises positions, les mouvements répétitifs bloquent la

libre circulation du KI.

Comme en Shiatsu, un code d’honneur et des règles de comportement

éthiques sont dictées et adoptées par tout praticien. Encourager l’harmonie

et la paix à travers le monde.

On peut comparer le Massage Thaï à du yoga « passif ». « On va faire du

yoga pour vous ».

1 Se prononce ‘senne’ et s’apparente aux lignes des méridiens.

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Bien entendu il y a également des différences. Chaque praticien a une sensibilité

personnelle, une pratique qui lui est propre. En Shiatsu comme en massage Thaï il y

a différents protocoles, différentes représentations. Le tracé des ‘Sen’ va être

légèrement différent d’une école à l’autre.

L’orientation des protocoles Shiatsu sera différente d’une technique à l’autre selon qu’il

s’agisse d’un enseignement méthode « Masunaga » ou l’originelle méthode

« Namikoshi ». Dans le Massage Thaï, on travaille sur les trajets des ‘Sen’ qui

ressemblent aux méridiens mais on travaille en allant dans le sens de la circulation

veineuse ET dans le sens de la circulation artérielle. On va utiliser les mains pleines

pour réchauffer l’ensemble, puis les pouces pour travailler plus précisément les lignes

dans un sens et dans l’autre, puis à nouveau les mains pleines pour équilibrer les

énergies.

Les étirements pratiqués dans le massage thaï vont aussi ouvrir et étirer les méridiens

en même temps qu’ils étirent les muscles ou les articulations.

Dans notre pratique quotidienne de Shiatsu il est bon de recourir à un interrogatoire

de santé afin d’établir une situation de référence des articulations, restrictions,

blessures, douleurs, état général du receveur et étudier ses attentes. On tentera

également d’évaluer son état énergétique, s’il se sent fatigué, ou au contraire excité,

comment il dort, comment il récupère. Cette pratique est également recommandée par

les écoles d’enseignement des techniques de Massage Thaï. L’écoute et le premier

contact vont établir la confiance. Les interactions entre la détermination du praticien à

améliorer l’état de son receveur et la confiance du receveur dans les compétences

professionnelles du praticien vont considérablement augmenter l’efficacité de chaque

geste.

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3. MERIDIENS ET ‘SEN’

En Energétique Chinoise on considère les 12 Méridiens principaux correspondant à 6

Organes (Yang) et 6 entrailles (Yin) + 2 méridiens spéciaux (Vaisseaux Conception et

Gouverneur) qui font partie des 8 méridiens Extraordinaires ou Méridiens Merveilleux.

On évoque aussi 15 autres méridiens collatéraux et beaucoup de méridiens auxiliaires.

En massage Thaï on parle de ‘Sen’, plus généralement des 10 ‘Sen’ principaux. Il y

aurait 72 000 lignes d’Energie à travers le corps (image pour dire qu’il y en a une

quantité infinie). Chaque partie du corps est reliée aux autres par un réseau d’énergie.

Tous les ‘Sen’ partent du nombril pour se terminer aux extrémités ou à certains orifices.

Suivant les différentes écoles, leurs trajets peuvent être représentés de façon

légèrement différente.

Pour certains auteurs l’origine des ‘Sen’ est plutôt à relier à la philosophie Indienne.

Le cheminement des ‘Sen’ ainsi que la prononciation du nom des lignes viennent du

Sanscrit et se ressemblent beaucoup entre enseignement Thaï et tradition indienne.

Originaires de l’Inde, de la Chine ancienne ou de traditions orales transmises de maitre

à élève, pour rester en bonne santé, OU aider le corps à retrouver sa bonne santé ;

aller vers l’auto-guérison, toutes ces techniques préconisent LA LIBRE CIRCULATION

DE L’ENERGIE A TRAVERS LE CORPS. Ce n’est pas le masseur qui guérit le corps,

c’est le corps qui se guérit lui-même. Le masseur n’est que le catalyseur qui va

permettre au processus d’auto-guérison de se mettre en marche.

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4. DETAIL DES ‘SEN’ :

Photos extraites de « ENCYCLOPEDIA OF THAÏ MASSAGE » PIERCE SALGUERO & DAVID ROYLANCE

‘SEN’ SUMANA : Il part en ligne droite de la pointe de la langue et se termine au

plexus solaire (en bleu foncé sur le dessin). Il ressemble au méridien REN MAI en

énergétique chinoise. Dans la méthode Namikoshi, cette région est abordée lorsqu’on

travaille sur le sternum.

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Suivant qu’elles soient situées à la droite ou à la gauche du corps, certaines lignes

ayant le même trajet vont s’appeler différemment. Ainsi ‘sen’ Ittha et ‘sen’ Pingkhala

ont le même trajet mais portent des noms différents. Il en est de même pour ‘Sen’

Sahatsarangsi et Thawari.

‘SEN’ ITTHA (côté gauche) et ‘SEN’ PINGKHALA (côté droit) (en violet sur le

dessin) : Ils commencent à la narine, remontent sur la tête et redescendent au plus

près de la ligne du rachis. Ils couvrent la fesse puis passent sur la ligne 3 externe de

la cuisse. Aux genoux, ils remontent en passant sur la ligne 1 interne sur la cuisse. Ils

s’arrêtent à une largeur de pouce du nombril. Ils ressemblent au trajet du méridien de

la vessie sur le premier trajet, au plus près du rachis (les points de pression sont

préconisés pour lever les blocages digestifs, le dysfonctionnement des organes

internes).

Si on compare les trajets de ces lignes avec celles que l’on retrouve dans le travail sur

les lignes préconisées par la méthode Namikoshi on retrouve le trajet sur la ligne

fémorale antérieure, la fémorale postérieure, le rachis cervical postérieur et bien

entendu toute la région inter scapulaire et lombaire.

‘SEN’ THAWARI (côté droit) et SAHATSSARANGSI (côté gauche) (en rouge sur le

dessin) :

Ils commencent à l’œil, passent sur le haut du corps puis sur l’abdomen. Ensuite ils

descendent sur la 1ere ligne externe des jambes, tournent aux chevilles et remontent

sur la 1er ligne interne des jambes jusqu’au -dessous du nombril

Si on les compare aux méridiens, Leurs trajets rappellent ceux du méridien de

l’estomac, dans la région des jambes et du méridien de la rate dans le région tibiale et

fémorale.

La méthode Namikoshi retrouve ces mêmes lignes dans le traitement de la région

inguinale, de la fémorale antérieure et médiale ainsi que tout le trajet tibial externe.

Le point E36 utilisé en énergétique traditionnelle chinoise est travaillé avec insistance

dans tous les cas afin de stimuler et donner de l’énergie au corps. C’est un « booster »

énergétique pour le corps dans les deux techniques.

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‘SEN’ KALATHAREE : Il part du nombril et se divise en 4 branches en X. (en noir sur

notre schéma)

Depuis le nombril, en partie antérieure, il descend sur la seconde ligne interne des

jambes pour aller jusqu’aux orteils et il remonte au niveau du thorax jusqu’aux doigts

en passant par la ligne interne des bras.

Sur la face postérieure il remonte par le trajet externe de la ligne 3 des jambes et va

sur le trajet 1 des bras. Le long du rachis lombaire il passe en ligne para vertébrale

(Ligne 2).

Les pressions sur la ligne para vertébrale est préconisé dans le cas de problèmes

émotionnels.

Si on le compare au trajet du méridien de la vessie, on retrouve la deuxième chaîne dorsale et la ligne des jambes.

Les membres supérieurs rappellent le trajet du méridien Maitre Cœur et celui de

méridien Triple Réchauffeur.

Dans la méthode Namikoshi ces lignes correspondent à la région brachiale, antéro

brachiale, latérale et médiane.

Les membres inférieurs sont travaillés dans leur totalité tant en face antérieure qu’en

face postérieure. Les zones para-lombaires sont aussi sollicitées dans un protocole

complet.

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5. LIGNES D’ENERGIE SUR LES JAMBES

I : inner (interne) O :outer (externe)

Photos extraites de « ENCYCLOPEDIA OF THAÏ MASSAGE » PIERCE SALGUERO & DAVID ROYLANCE

Le travail sur les lignes des jambes est primordial. Tout massage thaï va commencer

par un travail sérieux et complet sur les jambes. La tradition veut que l’on commence

par la partie basse du corps pour remonter car l’énergie purifie le corps au fur et à

mesure qu’elle remonte vers la tête. De même la tradition préconise de commencer

par le côté gauche pour une femme et par le côté droit pour l’homme.

Dans le massage Namikoshi on commence habituellement à travailler les membres

inférieurs par le côté gauche.

En Massage Thai, chaque jambe sera travaillée individuellement en utilisant soit les

mains pleines, soit les pressions, soit les étirements. Beaucoup de points de pression

sont faits au niveau de la plante des pieds ; ressemblant à une « mini

‘réflexologie plantaire ». Un véritable travail d’assouplissement des articulations est

effectué de façon passive. On travaille en général à 80% des possibilités du receveur

pour les grands mouvements d’assouplissement des hanches, jamais à ses

possibilités maximum. En fonction des blocages d’énergie ressentis, le travail peut se

prolonger pendant un long moment. Une fois que le membre est libéré dans sa totalité

on va travailler le second membre.

Le trajet de la 1ere ligne externe ressemble beaucoup au trajet du méridien de l’Estomac.

La partie interne de la ligne 1 ressemble au trajet du méridien de la rate. Les lignes

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sont assemblées dans le même élément terre, avec un trajet descendant pour le

méridien estomac et ascendant pour le méridien rate. Dans le protocole Namikoshi

ces lignes sont travaillées sur la ligne fémorale antérieure et la région tibiale latérale.

La partie externe dutrajet de la 2nde ligne ressemble au trajet du méridien de la vésicule

biliaire. La partie interne ressemble au trajet du méridien du foie. Dans l’élément bois

en énergétique chinoise, on retrouve le méridien vésicule biliaire dans le sens

descendant et le méridien du foie dans le sens ascendant. En Namikoshi ces lignes

correspondent à la ligne fémorale médiane et à la ligne fémorale latérale.

La 3è ligne en partie postérieure ressemble au trajet du méridien de la vessie et au

trajet du méridien du rein. L’élément eau retrouve l’organe rein et la vessie. En

Namikoshi ces lignes correspondent à la ligne fémorale postérieure et à la région

crurale postérieure.

Lorsque l’énergie circule bien dans les membres inférieurs, on va travailler sur le dos

et les membres supérieurs ensuite. On termine par un travail sur le rachis cervical et

la tête.

Sur les membres supérieurs, les « sen » Kalatharee ont beaucoup de ressemblance

avec les protocoles Namikoshi sur les lignes brachiales médianes et latérales ainsi

que celles médianes et latérales de l’avant-bras.

Les pressions sont rythmées par la respiration. Les étirements sont toujours lents,

progressifs. Tout est question de dosage, de pratique et de nécessité. On travaille

avec le poids de son corps. Les différences les plus marquées viennent des

assouplissements. En Massage Thai, chaque travail sur les lignes est accompagné

d’un travail d’étirement et d’assouplissement des articulations sus et sous-jacentes à

chaque ligne. Il n’y a aucune intention de faire « craquer » une zone.

Il est vrai que certains étirements peuvent paraitre spectaculaires. Dans la plupart des

démonstrations que l’on peut trouver sur internet ou d’autres séquences filmées, les

auteurs choisissent des personnes souples, légères ayant l’habitude des postures de

yoga, pour montrer à quel point le massage thaï est « extra ordinaire ».

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Quelques extensions

L’abdomen est également travaillé dans le même esprit qu’en Shiatsu. Certes

l’emplacement des points varie d’une méthode à l’autre. On va ramener les énergies

vers le nombril et on va les disperser ensuite. Le sens du transit est respecté. Des

rotations, des pressions ondulantes, des vibrations sont également pratiqués.

Il y a dans le massage Thaï, toute une partie TRAITEMENTS THERAPEUTIQUES.

Tel n’est pas notre propos ici. J’en parle à titre tout à fait informatif.

Les «maitres » (AJAHN en Thaï) qui pratiquent l’art du traitement thérapeutique ont

des années de pratique. Ils appliquent des pressions très fortes sur les zones

pathologiques dans le but d’étirer les tensions et de les faire relâcher. Ces thérapeutes

ont une efficacité certaine dans le traitement de pathologies profondes. Pour traiter une

sciatique, j’ai expérimenté personnellement cette thérapie. L’efficacité est indéniable

mais la douleur est très intense, à la limite de ce qui est supportable.

Il est inconcevable d’utiliser de telles pratiques dans nos pays occidentaux.

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6. ANALOGIE ENTRE LES DEUX TECHNIQUES :

Il arrive assez souvent que dans le protocole de Shiatsu le praticien fasse des

assouplissements doux sur certaines articulations. Il peut aussi demander au

receveur de les faire de façon active.

De même en massage Thaï on recourt aussi à des pressions avec les pouces ou les

doigts pour travailler sur des zones bien précises.

Bien souvent le shiatsu s’intègre très facilement dans un massage Thaï et

inversement, certaines manœuvres utilisées en Shiatsu sont empruntées à

l’ostéopathie ou au massage Thaï. La différence est parfois ténue.

Nous avons établi certaines similarités entre le trajet des méridiens, tels que décrits

dans la plupart des livres de traditions Chinoises et les ‘Sen’ que l’on retrouve décrits

dans les livres d’enseignement Thaï.

Même si les trajets sont gravés sur des tablettes en pierre gardées dans le Wat Po,

leurs interprétations de nos jours sont ouvertes à discussion. Plusieurs versions sont

enseignées dans les différentes écoles. Ce sont des différences mineures.

Au niveau des jambes, le trajet des 3 lignes en partie interne et en partie externe est

enseigné et admis par la plupart des professeurs et des écoles.

Au travers des différentes expériences de massage que j’ai vécues pendant mes

séjours, que ce soit en traitements thérapeutiques, en massage donné par des aveugle

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ou avec d’autres maitres, tous les masseurs ont très longuement travaillé les mêmes

lignes qui sont essentielles pour le transport de l’Energie à travers tout le corps.

En shiatsu ces lignes sont travaillées en pressions avec les doigts, dans le sens

ascendant ou descendant, suivant les habitudes préconisées par les enseignants.

Chaque côté est travaillé individuellement ou les deux côtés sont travaillés

simultanément.

En massage Thaï, ces lignes sont très longuement travaillées. En général, en

décubitus, on commence par étirer le membre inférieur. Ensuite avec les mains pleines

on stimule tout le trajet des lignes en commençant depuis les orteils pour arriver

jusqu’aux hanches et on redescend aux orteils.

Toujours en décubitus, le travail sur les lignes se fait ensuite avec les doigts. Cela peut

être avec les pouces, avec les éminences thénar et/ou hypothénar, avec tous les

doigts, en pressions simples ou avec des mouvements dynamiques. C’est ce qui va

faire la spécificité de chaque école et de chaque enseignant. Sur les cuisses on peut

aussi appliquer des pressions avec les avant-bras ; les coudes, voir même avec les

genoux.

Lorsque le travail sur les lignes est terminé, le praticien calme et équilibre les énergies

qu’il a stimulé, en appliquant à nouveau les mains pleines sur l’ensemble du trajet. Les

mains stimulent ou calment les énergies, suivant l’intention que l’on y met.

Comme le travail sur les 3 lignes se fait de façon continue, le praticien mobilise

beaucoup le membre inférieur, pour pouvoir accéder à toutes les lignes. La

mobilisation des hanches, des genoux des chevilles et des pieds se fait au fur et à

mesure du travail sur les lignes. Ainsi on passe d’une articulation à l’autre

progressivement.

La stimulation des lignes d’énergie peut se faire uniquement par les pressions avec

les pouces mais elle peut tout autant se faire en alliant les deux techniques, pressions

et mobilisations. C’est ce qui fait la complémentarité des deux techniques Ce qui est

important c’est que le receveur y trouve du bien-être.

La même façon de travailler se retrouve dans le travail énergétique sur les membres

supérieurs. Dans les mêmes rythmes on mobilise les lignes et les articulations pour

leur maintenir leur souplesse naturelle. En principe, on travaille toujours à 80, ou 90 %

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de l’amplitude maximum du receveur. L’articulation ne doit jamais être douloureuse ni

sollicitée au-delà de ses limites.

Bien que faisant appel à des mécanismes techniques sensiblement différents

(pression pour le shiatsu et étirements pour le massage Thaï), les 2 méthodes

s’appuient sur le parcours des méridiens, des ‘Sen’ ou des chaînes tendino-

musculaires pour stimuler les énergies, procurer de la détente et du bien-être. Ces

méthodes deviennent complémentaires, lorsqu’elles apportent le même résultat à des

personnes de constitution ou de sensibilité différentes, tout en répondant à des

attentes ou des ressentis différents.

D’autres façons de travailler les lignes d’énergie.

Dans ma pratique professionnelle, lorsque les gens viennent pour la première fois, je

leur présente les deux techniques. Nous décidons si la première séance sera en

Shiatsu ou en Massage Thaï. La fois suivante ils découvrent l’autre. Par la suite ils font

leur choix. Préfèrent-ils que je procède en Shiatsu, Massage Thaï ou en combinant les

deux ? A quelques exceptions près, la plupart des clients aiment bien passer d’une

technique à l’autre, suivant les nécessités de leur corps.

J’ai remarqué que la plupart des hommes préfèrent que la séance commence par

massage Thaï et se termine en Shiatsu. Certains s’endorment bercés par la rythmique

régulière des pressions.

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Par contre les femmes aiment bien lorsque la séance commence en douceur par du

Shiatsu et se termine en étirements et assouplissements pratiqués en massage Thaï.

La différence fondamentale est qu’en Shiatsu, en principe, le praticien n’enjambe

jamais le receveur et n’utilise JAMAIS ses pieds pour donner des pressions. Il existe

toutefois des exceptions puisque dans son livre « Le Shiatsu aux Pieds Nus », Shizuko

Yamamoto consacre de longues pages sur l’utilisation des pieds dans le travail des

membres inférieurs et supérieurs. Dans son livre je retrouve un grand nombre des

techniques que j’ai apprises à Chiang Mai, en particulier dans les cours donnés par

Ralf Marzen. En massage Thaï, les praticiens travaillent beaucoup avec leurs pieds

et tout leur corps. Ils se servent beaucoup du poids de leur corps comme contre

balancier dans certaines manœuvres d’étirement.

Pression sur les méridiens avec les pieds.

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7. CAS PRATIQUES

a. Première étude

Mme N a 46 ans, elle est aide-soignante à l’hôpital.

Je la rencontre tout à fait par hasard à un cours de Thaï Chi en Octobre 2012.

Elle me semble en très grande souffrance physique. Sa façon de se déplacer

en claudiquant et sa façon de porter sans cesse sa main sur son rachis lombaire

sur le côté gauche me font penser à un problème important.

Je lui parle de la technique Shiatsu que je suis en train d’apprendre puisque je

suis élève en seconde année et je lui propose de faire un essai pour tenter de

lui apporter un soulagement même de très courte durée. Bien entendu je lui

précise que les séances sont gratuites puisque je suis en phase d’acquisition

de la technique shiatsu.

Elle est en arrêt de travail depuis plus d’un an. Elle est suivie dans le centre

hospitalier de Mont de Marsan et prend un traitement morphinique biquotidien.

Bien entendu elle classe sa douleur au maximum et ce depuis plus d’un an.

Le diagnostic médical posé après scanner, scintigraphie et IRM est : protrusion

discale foraminale, Méga cul de sac dural, lésions arthrosiques étagées,

remaniements dégénératifs significatifs sur articulaire postérieure L4-L5 à G.

Anomalie transitionnelle en L5-S1 à Droite avec néo articulation et sacralisation

L5 droite, condensations sacro-iliaques.

11 octobre 2012 : Je remarque une claudication à G avec limitation des pas,

douleurs en position assise, grande fatigue, impossible pour elle de bien dormir,

visage très crispé, cernes profondes sous les yeux et contour des yeux noir.

Au toucher avec les pouces sur la zone L4-L5 beaucoup de « tressaillements

des muscles», tout à fait involontaires de la part de la cliente. Défense et

durcissement surtout du côté gauche.

Je commence le protocole Namikoshi classique en procubitus, du crane aux

pieds. Je pratique quelques étirements du rachis tels qu’enseignés dans le

protocole, quelques pressions en ITO et en dispersion sur la zone de défense.

J’insiste aussi en para vertébral et sur le carré des lombes.

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A ma grande surprise, au fur et à mesure que j’avance dans le protocole tout

son corps se détend, et les zones de tension se relâchent, il n’y a plus de

« tressaillements des muscles ».

Nous allons ensuite travailler l’abdomen, l’assouplissement des hanches et les

ouvertures au niveau des ailes iliaques.

J’essaye d’obtenir qu’elle soit le plus détendue possible et qu’elle ne fasse pas

les mouvements à ma place. Après plusieurs tentatives nous obtenons des

mouvements assez amples et sans douleur.

En fin de séance il reste encore beaucoup de contractures très profondes à G

mais la zone qui était en défense est beaucoup plus souple.

Le lendemain je l’interroge par téléphone sur sa nuit et elle-même est très

surprise de constater qu’elle a ressenti un soulagement immédiat. Certes, elle

a toujours autant de douleurs mais elle les tolère beaucoup mieux. Son moral

est meilleur car elle a trouvé une oreille attentive à son problème.

Elle revient me voir souvent jusqu’à mon départ en Thaïlande mi-novembre pour

ma première formation aux massages Thaï ; les 15, 18, 22 et 25 octobre, et les

6 et 9 novembre.

A chaque séance je travaille d’abord le protocole dans sa totalité, en procubitus

puis en décubitus. Ensuite nous ajoutons quelques étirements au fur et à

mesure que je les apprends à l’école et en fonction de ses possibilités qui

s’améliorent sensiblement. Elle commence à bien connaitre le protocole. Elle

sait se détendre. Nous pouvons aussi apporter des variantes, qu’elle tolère sans

problème, comme un protocole lombaire appris par un assistant de l’école.

Lorsque je travaille sur la région lombaire il n’y a plus de résistance. A la

palpation il persiste une douleur résiduelle.

Ses nuits sont beaucoup plus reposantes. Elle peut maintenant se passer du

coussin qu’elle était obligée de garder entre les genoux pendant la nuit. Enfin,

elle dort à plat dans son lit, ce qui ne lui était pas arrivé depuis très longtemps.

Au fur et à mesure des séances son état général, physique et moral, s’améliore

considérablement.

20/36

A la séance du 6 Novembre 2012, elle ne présentait plus aucun signe de

claudication. Elle a acquis une plus grande amplitude de ses mouvements dans

sa vie quotidienne, beaucoup de souplesse et de résistance à la douleur. Par

exemple elle a pu aller chez le coiffeur et rester assise le temps de faire une

permanente, alors qu’auparavant il lui était impossible de supporter cela. Les

cernes sous ses yeux se sont considérablement atténuées mais il reste encore

un pourtour sombre. Elle se maquille à nouveau et s’habille de couleurs claires.

Elle regrette mon départ prochain. Avant mon départ elle note sa douleur à 7,

ce qui est un progrès considérable pour elle qui n’a connu que le maximum des

douleurs pendant des mois. Elle dort enfin une nuit complète et se sent reposée.

A chaque fois je lui précise que malgré l’amélioration notable de son état, je

souhaite qu’elle ne change ABSOLUMENT RIEN à son traitement médical sans

en avoir parlé avec ses médecins. A l’hôpital elle a parlé des séances de shiatsu

qu’elle reçoit. Ils ont aussi noté la modification de son état général.

L’hôpital lui a programmé une cure de 3 semaines à Cambo-les Bains. Elle

appréhende. Elle a déjà vécu une expérience semblable l’année précédente et

elle en garde un souvenir très douloureux.

Elle me fait remarquer que le 2 Novembre elle a ressenti un énorme manque

parce qu’elle n’a pas pu avoir de séance de Shiatsu. Elle a attendu avec

beaucoup d’impatience son rendez-vous du 6 novembre.

Je suis partie en Thaïlande de la mi-novembre jusqu’à la fin de l’année.

A mon retour j’ai essayé à maintes reprises de reprendre contact avec Mme N.

J’étais inquiète car elle ne répondait plus au téléphone ni à mes messages.

14 février 2013 : elle me rappelle enfin. Elle est en larmes, dépressive, « au

bord du suicide » me dit-elle, tellement sa douleur est intense.

Elle vient me voir en urgence. Son état général est très mauvais. Les 3

semaines de cure n’ont fait qu’aggraver sa douleur. A nouveau elle ne dort plus.

Son regard est sombre. Elle a bien reçu tous mes messages, mais n’a pas voulu

me répondre parce qu’elle ne voulait voir personne.

21/36

14 février 2013 : On retrouve exactement les mêmes défenses au niveau de la

zone lombaire qu’à notre première rencontre. Les mêmes « tressaillements des

muscles » complètement involontaires et signes de très grande irritabilité.

On reprend le protocole classique qu’elle connait bien dans sa totalité. Elle

pleure de douleur alors que les pressions sont très douces. Elle me demande

de continuer. On travaille sur les lignes fémorales postérieures à gauche ainsi

que la région fessière à G.

Elle revient le 15, 19 février& 14, 18, 20, 22, 23 25 et 27 mars. Dès la 3ème

séance son état a complètement changé. Son sommeil est devenu réparateur

dès la séance du 15 février. Pour commencer nous avons beaucoup insisté sur

les trapèzes, car je sens beaucoup de tensions et de contractures à ce niveau.

Dans la région lombaire nous avons travaillé en pressions faibles mais de plus

en plus soutenues dans la durée, afin que le point de tension se relâche de lui-

même. Le trajet sciatique n’est pas douloureux sur le côté droit, par contre il y

a une douleur très importante à Gauche.

Au fil des séances la douleur s’atténue. Mme N retrouve le sourire, beaucoup

plus de souplesse. Comme je pratique mes protocoles en massage thaï,

j’introduis petit à petit un travail énergétique sur les jambes, le dos, les bras.

Des étirements, des assouplissements au niveau des hanches sont effectués

de façon passive. Elle les supporte très bien et s’étonne de ses performances.

Un brusque décès familial va mettre un terme aux séances. Elle est obligée de

partir à l’étranger.

Elle revient le 18 Juin 2013

Elle a beaucoup maigri (-8kg). Le dos est tellement douloureux qu’il est

impossible de la toucher. Nous allons donc pratiquer uniquement sur ses

membres le protocole énergétique habituel en pressions très douces avec

beaucoup de coussins sous les genoux. Le lendemain elle me dit qu’elle n’a

pas dormi du tout, par contre elle se sentait pleine d’énergie.

Elle revient les 20, 21, 24,25 Juin, les 5, 8, 10, 12, 15, 18, 23 juillet, les 2, 5, 7,

et 13, 21 Août. Avec patience et obstination nous allons travailler régulièrement

en associant protocoles Shiatsu et techniques Thaï.

22/36

Au cours de toutes nos séances, j’ai plusieurs fois demandé conseil à mon

professeur sur les protocoles à appliquer, la façon de travailler. Ses bons

conseils m’ont beaucoup aidé.

C’est à cette occasion et avec une personne aussi difficile que j’ai compris les

avantages de pouvoir mélanger deux techniques qui s’harmonisent.

Le travail énergétique global a permis une meilleure circulation des énergies.

Les points de stagnation se sont levés spontanément. Le repos et la détente

que cela a apporté ont permis aux tensions musculaires de se relâcher. La

pathologie de Mme N est très importante et reste handicapante. Dès qu’elle

subit une contrainte physique ou psychologique, décès dans sa famille, cette

douleur se réveille de manière réelle. Les pressions rythmées du shiatsu ou du

massage Thaï ont un effet apaisant. Elles apportent détente et bien-être à

l’ensemble du corps comme de l’esprit. Ses pleurs et ses sanglots sont autant

le signe de douleurs que de soulagements. Enfin quelqu’un l’écoute !!

Pour chaque séance un compte-rendu est établi. Le protocole appliqué, l’auto-

évaluation de sa douleur, le ressenti à la fin de la séance ou des commentaires

particuliers.

23/36

A partir du mois de Septembre 2013, j’ai ouvert une auto-entreprise puisque

mon diplôme CAP d’esthétique m’y autorise. J’en ai parlé avec Mme N pour lui

demander de payer les séances qu’elle souhaitera avoir après la séance du 9

DATES

PROTOCOLES UTILISES

EVALUATION

DOULEUR

COMMENTAIRES

18.6 Shiatsu MI. MS MAXI Impossible de toucher au dos

20.6 N. C.Pr, très superficiel, M.T

Lignes MI, qq assouplissements

hanches

MAXI Pleurs, spasmes, s’est endormie

Plus détendue

21.6 N.C. Pr très superficiel pressions

stationnaires étirements cheville

MAXI Claudication, mauvaise mine

24.6 N.C. Pr + abdomen+ visage Maxi-9 Plus détendue en partant

25.6 N.C.Pr, + abdomen +M.T M.I et

hanches assouplissements

8 Très bonne mine, reposée bien

qu’ayant peu dormi. Bon moral

05.7 N.C.Pr et lateral, +M.T hanches +

visage

Expectoration côtes

7 Grosse fatigue, courbatures, tout

W.E. sensation de flottement

(menken ou grippe ??)

08.7 N.C lateral, Rotations Rachis+M.T

M.I.+ étirements rachis

5 Douleurs en sourdine profonde, pas

de dlr au toucher, dos souple

10.7 N.C. pr et lateral, étirements épaules,

Méridien Vessie

4-5-4 QQ crampes , jambes gonflées,

Contractures lombaire. meilleure

mine

12.7 N.C.Pr +M.T Rachis, omoplates,

R.C+ Abdomen+ Rotations

5-5-4 Bonne mine, bonne fatigue, +

d’énergie

15-30.

07

N.C ,+ M.T assouplissements Thaï, 4-3 Très nette amélioration, zone para

lomb G est encore très sensible à

pression

1-2.08 N.C. Pr+ Abdomen +M.T.MI

+assouplissements

2 Elle envisage de pouvoir retourner

travailler. Souplesse, résistance.

05.08 N.C. Décu, M.I + travail très rapide

car veut être dynamisée

2-3 Episode fiévreux tout le W.E, mais

beaucoup plus d’énergie ensuite

07.08 N.C. Pr, épaules, M.T + balayages

glissés sur rachis

2-3 Bon moral, reposée et dynamique.

13.08 N.C. Pr +M.T M.I 2 Très tonique, et en forme. Espère

retravailler.

20.08 N.C. Decu M.T M.I 2 S’inquiète pour son travail.Prend

beaucoup moins de medicts

28.08 N.C M.T + Assouplissements 2 Impatiente que sa douleur cesse ;

Conseils pour voir un acuponcteur

08.09 N.C M.T +Etirements Lombaires, S.I 5-6 R.L et S.I impénétrables

09.09 N.C, M.T EPAULES, 5-6 Douleurs typ sciatique à Dte

N.C =Namikoshi Complet , M.T = Massage Thaï, M.I. = Membres Inférieurs, v Pr = procubitus , Decu = décubitus

24/36

Septembre. Elle m’a répondu qu’elle n’a pas les moyens et elle n’a plus jamais

donné de réponse à mes appels téléphoniques, pourtant nombreux.

Je lui ai laissé plusieurs messages. J’ai appris par d’autres personnes qui la

connaissent qu’elle a repris son travail mais qu’elle a obtenu un aménagement

de son poste. Elle ne peut plus soulever les patients malades ni les charges

lourdes.

Je l’ai informée de la rédaction de mon mémoire et je lui ai fait part de la

nécessité que j’ai d’avoir un retour sur son état actuel. Toutes mes demandes

sont restées sans réponse.

Mon professeur m’avait mise en garde : « Un client qui a des séances gratuites

ne reviendra jamais lorsqu’on lui demandera de payer ». Il a raison.

b. Deuxième étude

Mme S a 70 ans. C’est une femme dynamique, très distinguée, très active et

très impliquée dans des œuvres caritatives. Elle a affronté beaucoup de

problèmes de santé (cancer du sein et 1990 avec ablation de sein G, ablation

de la thyroïde en 1991) C’est cette ablation de thyroïde qui a été pour elle la

plus traumatisante. Opération de la vésicule biliaire sous célioscopie. Anciennes

fractures des métatarses. Différence de hauteur au niveau du bassin, semelles

de compensation. Actuellement elle se plaint de douleurs sous scapulaires

surtout à G, quelques douleurs para-lombaires vers L3.

Ce sont surtout des problèmes d’insomnie qui la dérangent le plus, elle ne dort

pas avant 4 h du matin et comme elle a beaucoup d’activités dans la journée

elle est vite fatiguée.

Elle pratique régulièrement le Yoga. Elle est très souple au niveau des hanches

mais beaucoup moins au niveau du rachis.

Elle a des douleurs d’origines diverses. Elle cherche une réponse à l’origine de

ses douleurs, pour corriger une mauvaise posture de son corps ou un mauvais

état d’esprit, qui l’empêcherait de bien dormir la nuit.

25/36

Je la reçois dans le cadre de mon activité professionnelle et je demande son

accord pour la présenter comme sujet de mémoire.

Dans le cadre de sa fatigue et de ses insomnies elle a consulté un médecin

généraliste mais elle ne souhaitait pas faire appel à des somnifères. Il lui a

conseillé de me rencontrer car j’avais discuté longuement avec lui de ma

pratique et il a été séduit par la technique.

11 octobre 2013 : Comme elle ne connait ni le shiatsu ni le massage Thaï, nous

convenons d’un commun accord que je vais pratiquer d’abord un Shiatsu pur.

Nous commençons par un Shiatsu complet en procubitus.

On trouve des épaules assez tendues voir impénétrables, surtout à gauche.

Beaucoup de tensions en zone inter-scapulaire et des douleurs à la pression.

Je vais beaucoup travailler en ITO pour disperser les points de tension, en plus

du travail habituel sur l’inter scapulaire.

En para-lombaire il y a des douleurs en L3 et des tensions assez fortes surtout

à Droite. Le trajet sciatique est aussi très sensible. Un grand travail en

pressions-dispersions le long des lombaires et sur les fessiers est nécessaire

pour détendre la zone.

En décubitus nous travaillons surtout les membres supérieurs. Le membre

supérieur gauche est très douloureux, surtout au niveau du carpe. Au niveau

énergétique on le sent très froid surtout au creux de l’aisselle. Le thorax et le

sternum sont assez tendus. Elle a du mal à effectuer une expiration complète.

En face antérieure la 6è côte G est assez douloureuse, avec beaucoup de

tensions surtout sur sa cicatrice.

A la fin de la séance elle décide de prendre le forfait de 10 séances que je

propose. Elle a beaucoup apprécié ce premier contact avec le shiatsu. Elle se

sent comme « si elle était dans du coton ».

17 octobre 2013 : Nous faisons d’abord le bilan de la séance passée :

A eu besoin de beaucoup de repos le W.E qui a suivi la séance. Par contre elle

a très bien dormi. Elle arrivait même à dormir du côté gauche. Elle me dit avoir

passé une très bonne semaine très « zen » mais je lui trouve les yeux cernés

26/36

et fatigués. Elle a eu une semaine très éprouvante au niveau de ses activités

caritatives. Elle était en formation très intense. Elle est très contente de venir à

son rendez-vous, elle l’anticipait avec plaisir.

Nous convenons que je vais pratiquer une séance exclusivement en Massage

Thaï mais surtout en travail énergétique sur les lignes.

Nous allons longuement travailler les jambes en prenant soin de toutes les

lignes d’énergie. En effet on constate que le côté gauche est en manque flagrant

de chaleur. Les orteils sont très douloureux et très froids. J’insiste beaucoup sur

des points utilisés en réflexologie plantaire. Des assouplissements sont

pratiqués au niveau des hanches. Elle est en effet très souple et on ne retrouve

aucun problème de contrainte physique qui pourrait expliquer cette très grande

différence de chaleur. Les membres supérieurs sont assez froids, surtout le

gauche. Le travail énergétique est efficace. A la fin de la séance elle ressent

une nette amélioration. Par contre au niveau des côtes, on retrouve des

douleurs et des tensions importantes. Nous convenons de ne pas travailler sur

cette zone en défense, qui sera traitée spécifiquement d’ici quelques jours.

Comme je lui ai trouvé un visage fatigué, je lui propose un massage Thaï du

visage.

21 octobre 2013 : Le bilan de la séance précédente est très positif. Elle se

sentait très dynamique. Elle avait l’impression que ses jambes étaient très

légères. Bien que la partie gauche de ses côtes soit tendue, elle n’a pas ressenti

de douleurs. Elle a une fatigue physique mais c’est une « bonne fatigue » car

elle a fait beaucoup de choses dans son jardin.

Nous allons commencer par un travail sur ses membres supérieurs en Shiatsu

et continuer sur les côtes pour terminer par l’abdomen. Elle est très détendue.

Les tensions sur les côtes sont beaucoup moins marquées que lors de la

séance précédente. Les pressions des pouces sont acceptées. Il n’y a pas de

douleur vive. Les cicatrices sont spontanément plus souples, avant même que

je ne commence à travailler. L’abdomen est souple, les pressions sont très bien

tolérées. Tout le protocole est effectué en Shiatsu.

27/36

28 octobre 2013 : Au bilan de la séance précédente elle n’a éprouvé aucune

douleur sur sa cicatrice. Elle ressent une nette amélioration au niveau de ses

côtes. Elle dort mieux. Elle me fait remarquer que lorsqu’elle a une contrariété

au niveau de son activité caritative, elle n’éprouve plus cette gêne, cette tension

qu’elle éprouvait auparavant.

Nous allons pratiquer un shiatsu complet en procubitus comme préconisé dans

le protocole. Ensuite, en décubitus, nous allons faire un travail énergétique sur

les jambes en utilisant le protocole thaï, beaucoup de travail sur les lignes et

beaucoup d’assouplissements pour les hanches mais aussi quelques

étirements doux pour de dos.

Nous terminerons par les membres supérieurs et un léger travail sur les côtes.

07 novembre 2013 Au bilan de la séance précédente elle me parle d’un très

grand dynamisme qu’elle éprouvé pendant toute la semaine. Elle a beaucoup

aimé ce mélange des techniques. Commencer par le shiatsu lui a permis de

bien se détendre et terminer en Massage thaï lui a donné l’impression qu’elle

venait de faire une bonne séance de Yoga.

Encouragée par ses remarques positives je lui propose «d’être acteur dans ses

choix ». C’est elle qui va choisir quelle technique elle souhaite que j’utilise.

Bien entendu en deux ou trois séances nous n’avons pas exploré tous les

protocoles et tous les mouvements enseignés mais j’adapte mes rythmes à sa

demande.

A plusieurs reprises je lui ai posé la question pour déterminer si elle éprouvait

une gêne dans les changements de rythme, si elle était perturbée par le fait de

passer des étirements, des assouplissements à des pressions et à chaque fois

sa réponse a été très claire. Elle apprécie beaucoup ces changements de

rythme, ils s’intègrent très bien avec les assouplissements. Elle apprécie de

commencer par le shiatsu pour terminer en massage thaï.

20, 27. Novembre, 2, 12, 18 24 décembre. Au cours des différentes séances

nous travaillons toujours beaucoup les lignes d’énergie. D’une façon générale

nous commençons par un protocole habituel classique en procubitus avec un

travail sur les épaules. Assez rapidement sa douleur inter scapulaire a

28/36

complètement disparue. Au cours d’une séance de travail sur le sternum nous

avons ressenti toutes les deux un tout petit « craquement », mais vraiment à

peine audible, elle a ressenti un énorme soulagement marqué par une très

longue expiration en fermant les yeux et sa douleur inter scapulaire avait

complètement disparu.

Ensuite nous continuons avec un travail sur les lignes et beaucoup

d’assouplissements. Cela l’aide aussi dans la pratique de son Yoga. Lorsque je

lui trouve le regard fatigué je lui propose une détente du visage. Il y a beaucoup

de complémentarité entre un protocole de Visage en Shiatsu et en Massage

Thaï.

On insiste sur la les lignes de la tête, les points sur le visage se ressemblent. Il

y a aussi des pressions glissées autour des tempes. Une technique comme

l’autre sont aussi reposantes et bien souvent elles ont conduit soit à un

endormissement soit à un « lâcher prise « bien agréable.

L’objectif de l’amélioration de son sommeil a été atteint très rapidement. La

durée de son sommeil était plus longue et surtout plus réparateur. Comme elle

a toujours été une femme très active, avec une énergie débordante, elle

n’acceptait pas la fatigue résiduelle qu’elle éprouvait auparavant. Elle était

capable de faire beaucoup plus de choses avant d’éprouver de la fatigue.

Ensuite, je suis partie en Thaïlande pour approfondir et améliorer mes

techniques.

A mon retour j’ai repris contact avec elle. Elle était sur le départ pour passer un

très long séjour chez sa fille à l’étranger, mais c’est avec grand plaisir que nous

avons parlé de mon voyage et elle reviendra vers moi dès son retour. Elle m’a

recommandée à une de ses amies.

Il m’a été très agréable de passer des moments avec cette personne. Elle est

très positive, généreuse et d’un courage sans limites. C’est vraiment une

« grande dame ».

29/36

c. Troisième étude

Ma troisième étude porte encore sur une dame. Elle est âgée de 78 ans mais

c’est une force de la nature. J’ai la chance de l’avoir comme voisine. Elle

possédait un restaurant auparavant dont la réputation était très bonne. De son

ancien travail elle garde ce dynamisme, cette convivialité, ce rapport aux autres

qui est très chaleureux.

Comme activité d’agrément elle va danser tous les vendredi après-midi au « thé

dansant » proposé par un traiteur du voisinage. Elle y rencontre ses amis, elle

adore danser.

Elle habite en face de chez moi. Elle est intéressée par les massages pour

l’image qu’elle en a mais le shiatsu lui est complètement inconnu.

Elle n’a pas de problème de santé particulier. Elle a beaucoup d’arthrose dans

les mains et ses doigts sont assez déformés. Cela ne l’empêche absolument

pas de travailler dans son jardin. Les épaules aussi sont remplies d’arthrose

mais elle ne se plaint pas. Elle accepte la situation avec bonne humeur.

Ses hanches la font souffrir, elle a une démarche à peine claudicante, mais

cependant très dynamique. Ses genoux sont gonflés par de l’arthrose, elle a un

peu de rétention d’eau.

Le seul vrai problèmes pour elle c’est son manque de sommeil. Elle commence

bien sa nuit, mais vers 2à 3 heures elle se réveille et n’arrive pas à se rendormir

avant 6à 7h. Le lendemain elle se lève tard mais surtout pas bien reposée. Elle

souhaite essayer le shiatsu pour améliorer son repos nocturne.

22 février 2013 Shiatsu complet en procubitus. J’insiste beaucoup sur la zone

des trapèzes, qui sont assez tendus. L’ensemble du dos et des jambes est

travaillé en profondeur dans un rythme très lent. Le but est de calmer ses

énergies débordantes.

30/36

Le lendemain en début d’après- midi, elle sonne chez moi : « dites, vous avez

fait un miracle où quoi ? Je me suis couchée à 21h hier au soir et j’ai dormi

comme un bébé jusqu’à ce matin 11h. Je ne me suis pas réveillée une seule

fois. »

27 février 2013 L’efficacité sur la régularisation immédiate de son sommeil me

dépasse. Elle en a gardé le bénéfice pendant plus de 5 nuits. Elle ressentait

une légèreté dans tout son corps et cette sensation se prolonge encore.

Je lui propose de découvrir le massage Thaï. Elle est ravie. Je travaille

longuement ses lignes d’énergie sur les jambes. Au niveau des hanches elle

manque de souplesse. Comme ses mains sont remplies d’arthrose je travaille

longuement en assouplissement et en étirements.

12 mars 2013 je ne l’ai pas vue auparavant j’étais en déplacement. Le sommeil

est redevenu perturbé. Elle se réveille vers 5h mais ne peut plus se rendormir.

Les mains ont été très douloureuses durant le W E qui a suivi la séance surtout

au niveau des pouces. Par contre au niveau des hanches et des jambes elle a

ressenti une très nette amélioration. Elle a pu danser très longtemps sans

éprouver de fatigue.

Elle me demande donc un Shiatsu comme précédemment. Nous allons

travailler le même protocole en ajoutant également un traitement complet sur

d’abdomen. Elle se sent relativement constipée mais elle est également une

grande mangeuse.

21 mars 2013 L’amélioration du sommeil n’a pas été aussi spectaculaire

qu’attendu. Elle dort mieux, se sent plus reposée mais il lui arrive de se réveiller

une nuit sur deux. Elle se rendort quand même plus facilement. L’efficacité sur

sa constipation a été satisfaisante. Il persiste encore quelques ballonnements.

Maintenant qu’elle connait un peu les deux techniques, je lui propose d’être

« acteur » dans ses choix. C’est elle qui décide quelle technique elle souhaite

sur les différentes zones anatomiques.

Elle aime bien commencer par le massage Thaï et terminer par le shiatsu. Elle

apprécie le travail d’assouplissement de ses articulations aux hanches et aux

31/36

épaules et finir sur un sentiment d’apaisement apporté par la régularité des

pressions du Shiatsu.

Elle est revenue souvent pour m’aider à la préparation de mon examen de fin

de seconde année, avec des protocoles shiatsu uniquement et en

chronométrant la durée de la séance comme le jour de l’examen.

A partir du moment où j’ai ouvert mon auto-entreprise, elle continue à venir. Elle

vient lorsqu’elle en a besoin. Lorsqu’elle éprouve des trop grandes difficultés

dans son endormissement, lorsqu’elle a trop travaillé dans son jardin en position

accroupie pour soulager la pression au niveau de ses hanches.

Nous avons convenu d’une rémunération symbolique parce qu’elle est

absolument adorable et je suis très contente qu’elle soit ma voisine.

8. CONCLUSION

Bien avant toute notion d’anatomie, des Hommes et des Femmes ont instinctivement

posé leurs mains sur le corps de leurs proches en souffrance. De façon archaïque ils

ont essayé d’apporter du soulagement, du réconfort en berçant (telle une mère pour

son enfant), frottant, malaxant ou en pressant certaines zones de douleur ou tout

simplement pour le plaisir. Voyez un chaton avec sa mère, lorsqu’elle est détendue,

heureuse, elle ronronne, elle presse ses pattes contre le corps de son chaton pour lui

procurer encore plus de détente, de bien-être et de sécurité. Nous restons avant tout

des animaux grégaires

Dans toutes les civilisations les mères massent leurs enfants, les plus jeunes massent

les articulations endolories de leurs parents et grands- parents. C’est un partage, un

lien social qui unit et apaise un groupe qu’il soit familial ou tribal.

Ainsi le savoir a commencé à se transmettre de maitre à élève, doucement,

patiemment de mains en mains. Et puis les techniques se sont rencontrées se sont

partagées, se sont mutuellement influencées.

De nos jours elles se sont standardisées, protocolées. Cela rend l’enseignement plus

complet, plus facilement reproductible. Peut-être que cela lui enlève un peu de son

individualité, l’enseignement ne se fait plus comme avant directement d’un maitre à un

32/36

élève. Le support des livres est précieux, les supports de la vidéo participent aussi à

la diffusion des diverses techniques. Lorsque les maitres auront disparu à cause de

leur âge, il restera toujours les images de leur art.

Il n’y a pas une seule technique qui soit la vérité absolue. Aucune n’est supérieure aux

autres, elles se sont juste mutuellement influencées..

Mon professeur Sutat Chaichakan, le directeur de l’école « Old Medicine » de Chiang

Mai qui est un homme de grand savoir et de beaucoup d’humour nous a posé cette

question » :

- « A votre avis combien y a-t-il de massages à travers le monde ??? »

Les réponses ont été très diverses, la discussion a duré quelques minutes et sa

réponse a été tout simple et remplie de sagesse :

- « Il y en a 2, le bon et l’autre ! »

- « Maintenant comment savez-vous si votre massage est bon ??? »

- « et bien si votre client ne revient pas ce n’est pas parce que vous l’avez guéri.

Le massage ne guérit pas !!! ».

La bonne technique c’est celle qui convient au donneur comme au receveur. Qu’elle

vienne d’Inde de Thaïlande, du Japon ou de n’importe quelle partie du globe n’a

aucune importance.

C’est la complicité, l’enrichissement mutuel, le soulagement physique comme

psychologique que ce moment privilégié apporte qui est essentiel.

Lorsqu’une personne est en fin de vie, on lui prend la main pour l’accompagner. On

ne cherche pas à la guérir, mais instinctivement on fait de petits gestes de massage,

des tout petits tapotements pour stimuler le peu d’énergie qui reste, pour prolonger le

lien.

33/36

9. REMERCIEMENTS

Qu’il soit pratiqué aux huiles, en gardant ses vêtements ou pas, qu’il soit exécuté sur

table, au sol ou sur chaise, ce qui compte c’est que les deux partenaires soient à l’aise

et que le plaisir soit partagé.

J’ai eu beaucoup de plaisir à apprendre les différentes techniques que je pratique

aujourd’hui.

J’ai également beaucoup de plaisir à les pratiquer aussi souvent que possible.

Je souhaite que ce plaisir se prolonge et dure le plus longtemps possible. C’est pour

cette raison que j’ai changé de profession.

Je vous remercie de votre écoute et je remercie tous ceux qui m’ont aidé à tracer ce

long chemin qui m’a mené jusqu’ici.

Merci à mon Professeur Enzo Cimino, qui a dû me supporter

pendant trois longues années et qui m’a tant appris. Merci

également aux différents intervenants qu’il a invité dans son école

pour élargir et éclairer notre route.

WASAN CHAICHAKAN le directeur de « old medicine school » de

Chiang Mai , « un grand Monsieur » rempli d’humour qui a su nous

transmettre des notions essentielles. Certes son anglais était

simple, mais tout son corps participait aussi aux explications ce qui

a rendu les moments inoubliables.

SUTAT CHAICHAKAN son frère, qui a consolidé nos

apprentissages de base par des « advanced course »

Mon prof Pad qui nous nous a expliqué et montré les

apprentissages de base primordiaux pour pouvoir progresser.

34/36

A l’école Sunshine de Chiang Mai

David Lutt pour son enseignement en Ostéothai

Ralf Marzen pour la souplesse et la grâce de sa

technique du massage avec les pieds

Itzhak et Blandine pour leur approche sur la

complémentarité entre la technique thaï et le shiatsu

Un grand merci à tous mes autres professeurs de l’Ecole du CERF de Nanterre avec

qui j’ai découvert un grand nombre des techniques utilisant les huiles et en particulier

Christian Poidevin qui le premier, m’a fait découvrir la complémentarité entre le

massage Thaï et le Shiatsu ce qui a suscité ma curiosité.

Je dois beaucoup à ma maitresse de stage et amie Laila. Elle m’a accueillie en stage,

et elle m’a confié ses clientes pour des massages très divers

Il y a aussi tous ceux qui ont croisé ma route et qui ont cru en moi comme Françoise

sans qui je n’aurai peut-être pas fait ces choix ainsi que l’ANFH qui a financé ma

reconversion professionnelle en me permettant de préparer mon CAP d’esthétique.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon mari Jean-Marc qui m’a toujours

soutenu, accompagné et beaucoup aidé dans tous mes travaux et dans ma pratique

quotidienne.

J’ai fait de mon mieux pour rendre ce mémoire aussi fidèle que possible en parlant de

certaines des expériences que j’ai rencontrées au cours de mon apprentissage.

Merci de votre confiance

35/36

10. REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE

École Japonaise de Shiatsu 6bis, Rue Jean Moulin - 78280 GUYANCOURT gcimino@namikoshiatsu.fr Thai Massage School Shivagakomarpaj (The Old medicine hospital) http://www.thaimassageschool.ac.th Adresse : 238/1 Wuolai Road, Opposite Old Chiangmai Culture Center เชยีงใหม ่50100,

Thaïlande Sunshine Thaï Massage School 159/2 Kaew Nawarat Soi 4 Chiang Mai 50000 (Thailand) http://www.sunshine-massage-school.com Laila Vaugarni 10 place de l’Eglise, 2ème étage, 92500 Rueil-Malmaison http://www.salonlaila.fr/

Références bibliographiques :

Encyclopédia of Thai Massage Dr C. Pierce Salguero et David Roylance Edition

Findhorn Press.

Le livre de la Thérapie Shiatsu Toru Namikoshi Edition Guy Tredaniel.

Le Shiatsu aux pieds nus Shizuko Yamamoto Edition Guy Tredaniel.

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11. ANNEXES

Rappel des principaux méridiens.

Rappel des lignes Namikoshi