Mémoire Ousmane Thiam

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REPUBLIQUE DU SENEGAL UN PEUPLE –UN BUT – UNE FOI Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur des Travaux Agricoles Présenté et soutenu par M. OUSMANE THIAM 42 ÈME PROMOTION Tuteur de stage : Maître de stage : Dr. Bertrand MULLER M. Michel DIATTA Chercheur / CIRAD-CERAAS Ingénieur Agronome Professeur à l’ISFAR Février 2009 Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR, Ex ENCR) BAMBEY Centre d’Eude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR, Ex ENCR) BAMBEY

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UN PEUPLE –UN BUT – UNE FOI

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur des Travaux Agricoles

Présenté et soutenu par

M. OUSMANE THIAM 42 ÈME PROMOTION Tuteur de stage : Maître de stage : Dr. Bertrand MULLER M. Michel DIATTA Chercheur / CIRAD-CERAAS Ingénieur Agronome

Professeur à l’ISFAR

Février 2009

Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

(ISRA)

Institut Supérieur de Formation Agricole et

Rurale (ISFAR, Ex ENCR) BAMBEY

Centre d’Eude Régional pour l’Amélioration de

l’Adaptation à la Sécheresse

Institut Supérieur de Formation Agricole et

Rurale (ISFAR, Ex ENCR) BAMBEY

Page 2: Mémoire Ousmane Thiam

Dédicaces

Je dédie ce travail à :

� Mon père Amath, ma reconnaissance est grande à ton endroit pour les valeurs et

l’éducation que tu nous as inculquées ;

� Une femme dont les privations pour ma réussite font d’elle une référence, ma mère

Khorédia Thiam. Que Dieu exauce tes vœux à mon endroit et sois assurée à ma

reconnaissance ;

A vous deux, je reconnais dignes et responsables, car vous avez rempli sans faute votre mission

respectivement de père et de mère de famille. Je n’oublierai jamais le combat que vous êtes

entrain de mener pour ma réussite dans la vie à travers votre soutien et vos conseils exemplaires.

Je me battrai sous la volonté du Tout puissant pour porter en triomphe vos noms en tant que fils

unique ;

� Ma femme, Aïssatou Niasse à qui je réserve une mention spéciale, femme digne,

courageuse et responsable. Elle m’a accompagné sans faille durant les périodes difficiles

que j’ai eu à traverser dans ma vie ;

� Mes enfants Fatou, Khorédia, Aïda et Ousmane à qui je souhaite longue vie et bonne

réussite ;

� Mon oncle Cheikhou Omar Thiam, personne ressource par excellence et ses deux épouses

Yacine et Khady, pour m’avoir réservé une considération absolue pendant et après mes

études secondaires dans leur famille à Kaolack. Je reconnais votre gentillesse, votre

générosité, envers moi et mes frères et sœurs, le seigneur vous bénira pour vos qualités ;

� Mon petit frère Omar Thiam pour le respect qu’il m’accorde, je lui souhaite longue vie et

réussite dans ses études ;

� Mes frères Kéba, Aliou et Papa qui me permettent toujours d’avoir l’esprit tranquille

quand je m’absente de la famille ;

� Mes sœurs Awa, Astou, Rokhy et Ndéye Fatou, pour l’ensemble des œuvres

incommensurables qu’elles ont accomplies à mon endroit ;

� Mes frères, soeurs et amis: Matar Diouf, Penda Thiam, Aly Cissé, Ibrahima Niasse,

Ibrahima Thiam, Tapha Thiam, Mbaye Lô, Kéba Diouf etc ;

Page 3: Mémoire Ousmane Thiam

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� L’ensemble de la communauté estudiantine de l’ISFAR (temple du savoir, mais aussi lieu

de tissage de liens sociaux), plus particulièrement aux amis : Mignane, Diokhané, Ndeky,

Dansokho, Kandji, Goudiaby, Seydou Bâ, Diao, Dièmé, Sada sall, Badara Ndao, sall,

Diangar, Imame Diallo, Imame Faye, Amy, Ngoné Samb, Ngoné Mbaye, Bintou, Daba,

Awa etc, de la 42ème promo ;

� Mes frère et amis : Sadjo, Sonko, Bodian, Faye, les frères Dièye, Elimane, Gueye, la liste

n’est exhaustive de la 43ème promo ;

� Mes cadets de la 44ème promo : Kassé, Baba Coumba Ndiaye, Sangott, A Ndiaye, P

Badiate, Touré, Dème etc ;

� Tous les fidèles de bonne volonté de la mosquée ;

� Tous les membres du Dahira Tidjane, Mouride et de la cellule catholique de l’ISFAR ;

A toutes et à tous qui ont œuvré et qui continueront à œuvrer pour mon accomplissement.

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Remerciements

Louanges à Allah et le Tout puissant Je suis profondément marqué par les bonnes volontés qui ont de prés ou de loin accepté malgré leur occupation de participer à l’élaboration de ce modeste document. A toutes ces personnes, j’exprime ma gratitude et ma reconnaissance. Au moment d’écrire ces lignes, l’émotion qui m’a animé est pleine et entière. Ma pensée va à l’endroit de tout ceux qui ont accepté d’être à mon côté depuis le premier jour à l’ISFAR. Ces bonnes volontés n’ont pas cessé de m’apporter leur soutien tant financier, matériel que moral. Au rang de ceux-ci, je remercie d’abord :

� le personnel administratif de l’ISFAR à commencer par le Directeur Ahmeth Tidiane Diallo, Docteur Abdoulaye Faye Directeur des études , M. Mbaye Ndiaye de la scolarité à qui j’accorde une mention spéciale et aux secrétaires.

� le personnel enseignant de l’ISFAR qui mérite ma reconnaissance à travers leurs différents départements :

- Mes remerciements les plus sincères à M. Fily Dembélé chef du Département Production Végétale, Messieurs Michel Diatta, Ibrahima Mbodj, Mouhamed Camara, Saliou Diouf, Babacar Faye et tous les vacataires qui ont oeuvé à leur côté. - Monsieur Birahim Fall et tous les enseignants du Département de la Production Forestière. - Monsieur Kalidou Bâ et tous ceux qui ont œuvré dans le Département Production Animale. -Monsieur Jérome Tine du Département Conseil Formation et Développement ;

� La structure d’accueil, le CERAAS, dirigée par Dr Dogo Seck, n’est pas en reste. A travers lui je remercie tout le personnel du centre. J’espère que la collaboration avec l’ISFAR va toujours exister ;

� Le projet AMMA, à travers le représentant et tout son personnel pour son assistance

financière durant les enquêtes sur le terrain ;

� La coopération technique Belge (CTB) à travers son représentant au Sénégal et tout son personnel, pour l’immense soutien financier qu’elle a apporté à mon endroit pour ma formation.

Je termine par remercier les personnes responsables de l’élaboration de ce document. A travers

eux, je reconnais très sincèrement l’œuvre de Dr Bertrand Muller personne infatigable et modératrice, M. Michel Diatta professeur encadreur, M. Patrice Kouakou, M. Souleymane Oumarou, Ambourasse, Abdou Ndiaye CNRA etc.

Il faut signaler aussi que tout ce travail repose sur la détermination de sept hommes qualifiés d’observateurs, animés d’une patience et d’une disponibilité sans commune mesure ; il s’agit de Noumou Danfakha (Saroudia), Aliou Diallo (Médina Dian), Mouhamadou Camara (Hamdallaye Pont), Almamy Keïta (Bira), Salif Sy Issa Sow et Moussa Keïta (Fougoulou).

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Résumé

Le projet international AMMA (Analyses Multidisciplinaires de la Mousson Africaine) vise à

développer des stratégies d’adaptation compatibles qui peuvent être intégrées dans les politiques

de développement des pays. Dans ce contexte, il s’intéresse à l’évolution des rendements en

milieu paysan et à leur cause de variabilité. C’est dans ce cadre que nous avons réalisé notre

étude au cours de l’hivernage 2008 dans la Communauté Rurale de Missirah dans la partie sud du

département de Tambacounda. Les objectifs visés par ce travail étaient de caractériser la

variabilité des rendements en maïs paysans au sein de 5 villages ; mais aussi de caractériser les

principaux facteurs pouvant expliquer les valeurs de ces rendements ; à savoir les conditions

climatiques et édaphiques, les pratiques culturales, les ennemis des cultures et les aléas de toutes

sortes. Pour ce faire un échantillon de 177 parcelles réparties dans cinq (5) villages que sont Bira,

Fougoulou, Hamdallaye Pont, Médina Dian et Saroudia. L’échantillon compte 42 % de champs

de case contre 58 % de champs de brousse. Les groupes ethniques qui ont été identifiés à l’issue

des enquêtes sont de 64 % de peulhs, 26 % de Djakhanké, 9 % de Mandingues et 1 % des autres.

Il s’agit en fait de relever l’itinéraire technique complet (de la préparation à la récolte) des

parcelles de maïs suivies de l’unité de production selon les pratiques du paysan. Les densités puis

les rendements sont mesurés avec la mise en place des placettes dont le rendement moyen

placette par parcelle est déterminé. Les effets de blocs, de types de champ, de la fertilité, de

précédent cultural ; et même ceux cumulés pour 2 variables sont tous examinés pour déterminer

le rendement moyen. Les pratiques qui ont révélé les meilleurs résultats à l’issue de cette étude

sont : la culture du maïs à priori dans les champs de case, l’utilisation du fumier ou parcage

accompagnée du labour ou à défaut du grattage, l’association de précédent cultural arachide-

parcage, et la lutte physique (sarclage).

Mots-clés : Maïs, AMMA, Variabilité, Fumure, Fertilité, Densité, Type de maïs, Association,

Rotation, Pratiques paysannes

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ET OBJECTIFS ................................................................................................ 1 CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................................. 2

I.1 PRESENTATION DE LA CULTURE ............................................................................ 2 I.1.1 L’origine et la diffusion ................................................................................................ 2 I.1.2 Botanique ..................................................................................................................... 2 I.1.3 Les caractéristiques morphologiques ........................................................................... 3 I.1.4 Les types de maïs ......................................................................................................... 4 I.1.5 Importance et évolution ................................................................................................ 5 I.1.6 Utilisation ..................................................................................................................... 6 I.1.7 Environnement biologique ........................................................................................... 7 I.1.8 Physiologie du maïs ..................................................................................................... 8 I.1.9 Elaboration du rendement ............................................................................................ 8

I.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ............................................................... 10 I.2.1 Localisation géographique ......................................................................................... 10 I.2.2 Caractéristiques climatiques générales ....................................................................... 10 I.2.3 Caractéristiques climatiques de l’année 2008 ............................................................ 12 I.2.4 Relief et types de sols ................................................................................................. 15 I.2.5 Végétation .................................................................................................................. 16

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES ............................................................................. 17 II.1 PRESENTATION GENERALE .................................................................................... 17 II.2 ECHANTILLONNAGES DES VILLAGES ET PARCELLES .................................... 17

II.2.1 Echantillonnage des villages .................................................................................. 17 II.2.2 Echantillonnage des parcelles ................................................................................ 18

II.3 ETUDE DES CARRES .................................................................................................. 19 II.4 CARACTERISATION DES PARCELLES ................................................................... 20 II.5 SUIVI DES CULTURES ET DES PRATIQUES ......................................................... 20 II.6 SUIVI DES DENSITES ................................................................................................. 20 II.7 MESURES DES RENDEMENTS ................................................................................. 21

II.7.1 Mise en place des placettes .................................................................................... 21 II.7.2 Récoltes .................................................................................................................. 21 II.7.3 Mesures post-récolte .............................................................................................. 22

II.8 MESURES AU GPS ...................................................................................................... 23 II.9 GESTION DES DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES .................................. 23

CHAPITRE III : RESULTATS ...................................................................................................... 24 III.1 CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS ........................................................ 24

III.1.1 Aspects humains ..................................................................................................... 24 III.1.2 Types et nombres de champs ................................................................................. 26 III.1.3 Niveaux d’équipement ........................................................................................... 27

III.2 VARIETES ET DATES DE SEMIS .............................................................................. 27 III.2.1 Informations connues a priori sur les variétés ........................................................ 27 III.2.2 Utilisation des variétés par les agriculteurs ............................................................ 28 III.2.3 Dates de semis ........................................................................................................ 29

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III.2.4 Longueurs des cycles ............................................................................................. 29 III.3 PREPARATION DU SOL ............................................................................................. 32 III.4 MODALITES ET DENSITES DE SEMIS .................................................................... 33 III.5 GESTION DE LA FERTILITE ..................................................................................... 34

III.5.1 Précédents culturaux et rotation ............................................................................. 34 III.5.2 Amendements organiques et minéraux .................................................................. 35

III.6 GESTION DE L’ENHERBEMENT .............................................................................. 36 III.7 ASSOCIATION CULTURALE .................................................................................... 37 III.8 DESTINATION DES RECOLTES ............................................................................... 39 III.9 VARIABILITE DES RENDEMENTS .......................................................................... 39 III.10 RELATIONS ENTRE RENDEMENT ET FACTEURS ........................................... 41

III.10.1 Relation avec la pluviométrie ............................................................................. 42 III.10.2 Relation avec les variétés ................................................................................... 43 III.10.3 Relation avec la préparation du sol .................................................................... 44 III.10.4 Relation avec la gestion de la fertilité ................................................................ 44 III.10.5 Relation avec le type de champs ........................................................................ 48 III.10.6 Relation avec la gestion de l’enherbement ......................................................... 49

CHAPITRE IV : DISCUSSION .................................................................................................... 50 CONCLUSION .............................................................................................................................. 54 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ......................................................................................... I REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ........................................................................................... I ANNEXE 1 : Localisation de la zone d’étude et des villages suivis .............................................. II

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Evolution des superficies, productions et rendement du maïs au Sénégal ..................... 6

Tableau 2: Evolution de la pluviométrie de l’Arrondissement de Missirah................................... 11

Tableau 3: Cumuls pluviométrique des postes relevés .................................................................. 12

Tableau 4: Coordonnées géographiques des différents villages .................................................... 18

Tableau 5: Représentativité de l’échantillon par village ................................................................ 19

Tableau 6: Répartition des chefs de carré par sexe ........................................................................ 25

Tableau 7: Caractéristiques des différentes variétés : .................................................................... 28

Tableau 8 : Proportion de parcelles selon les modalités de semis ................................................. 33

Tableau 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ ........... 34

Tableau 10 : Proportion des types d’apport par village selon le type de champ ............................ 35

Tableau 11: proportion d’utilisation d’herbicide par types de champ et par village ...................... 37

Tableau 12 : Informations sur les parcelles abandonnées .............................................................. 39

Tableau 13 : Variabilités des rendements en grains ....................................................................... 40

Tableau 14 : Rendement moyen par village en fonction de la pluviométrie .................................. 42

Tableau 15 : Rendements des parcelles inondées de Bira .............................................................. 43

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Morphologie d’un pied de maïs . ..................................................................................... 4

Figure 2 : Schéma d’élaboration du maïs ......................................................................................... 9

Figure 3 : Evolution pluviométrique, Poste Missirah (1998 – 2008) ............................................ 11

Figure 4: Pluviométrie des différents postes relevés ...................................................................... 13

Figure 5 : cumuls décadaires des différents postes relevés ............................................................ 14

Figure 6 : Evolution des autres paramètres au cours de l’année 2008 ........................................... 15

Figure 7: Pourcentages de carrés enquêtés par village .................................................................. 19

Figure 8 : Position et dimension des placettes de rendement ......................................................... 21

Figure 9 : proportion ethnique de l’échantillon par village ............................................................ 24

Figure 10: Proportions de personnes actives par village ................................................................ 25

Figure 11 : Proportion de parcelles par village selon le type de champ ......................................... 26

Figure 12: Présentation de l’ensemble des parcelles cultivées dans l’échantillon ......................... 27

Figure 13: Proportion d’utilisation des variétés « locales » dans l’échantillon ............................. 28

Figure 14: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village ........... 29

Figure 15 : longueur des cycles en fonction des dates de semis .................................................... 30

Figure 16 : longueur semis – floraison en fonction des dates de semis ......................................... 31

Figure 17 : longueur floraison – maturité en fonction des dates de semis ..................................... 31

Figure 18 : longueur post floraison en fonction de la longueur préfloraison ................................. 32

Figure 19: Proportion de types de parcelles selon le mode de préparation effectué ...................... 33

Figure 20 : Proportion des systèmes de rotation en fonction des types de champs ....................... 35

Figure 21 : Proportion des cultures associées en champs de case .................................................. 38

Figure 22: Proportion des cultures associées en champs de brousse ............................................. 38

Figure 23 : Résultats généraux des rendements par village ........................................................... 41

Figure 24 : Variabilité inter parcellaire des rendements ................................................................ 41

Figure 25 : Rendements moyens selon la pluviométrie de chaque village .................................... 42

Figure 26 : Rendements moyens selon la variété « locale » utilisée et par village ........................ 43

Figure 27 : Rendements moyens selon le type de travail du sol et par village .............................. 44

Figure 28 : Rendements moyens par village (kg/ha) en fonction de la fumure utilisée ................. 45

Figure 29 : Rendements moyens en fonction du précédent cultural .............................................. 46

Figure 30 : Rendement en fonction de la fumure et du type de champ .......................................... 47

Figure 31 : Rendement en fonction de la fumure et du type de préparation .................................. 47

Figure 32: Rendements en fonction de la fumure et du précédent cultural .................................... 48

Figure 33 : Rendements moyens selon les types de champ et par village...................................... 48

Figure 34 : Rendements moyens selon le nombre de sarclages et par village ............................... 49

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ANNEXES ANNEXE 1 : Localisation de la zone d’étude et des villages suivis .............................................. II

ANNEXE 2: Carte des sols de la zone d’étude .............................................................................. III

ANNEXE 3: Tableaux de caractérisation des carrés....................................................................... V

ANNEXE 4: Les systèmes pratiqués .......................................................................................... VIII

ANNEXE 5: Précédents culturaux et apports fertilisants ............................................................. XI

ANNEXE 6: Données sur les rendements .................................................................................... XII

ANNEXE 7: Questionnaire d’enquête (fiches d’enquête) .......................................................... XVI

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ACM : Analyses des Correspondances Multiples

AGPM : Association Générale des Producteurs de mais

AGRHYMET : Centre Régional Agrhymet

AMMA : Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (projet AMMA, EU)

ANCAR : Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural

CADL : Centre d’Appui au Développement Local

CB : Champ de Brousse

CC : Champ de Case

CV : Coefficient de Variation

CERAAS : Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse

CIRAD : Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le

Développement

CR : Communauté Rurale

DAPS : Direction de l’Analyse et de la Prévision des Statistiques

DSA : Direction de la Statistique Agricole

FAO: Food and Agriculture Organization

GPS: Global Positioning System

HR: Humidité Relative

IR: Indice de Récolte

ISF: Surface foliaire par unité de Surface du sol

ISFAR : Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale

ISRA: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

LERG Laboratoire d’Enseignement et de Recherche en Géomantique

NGP: Nombre de Grain par Pied

NP: Nombre de Plants

ONG: Organisation Non Gouvernementale

PLD: Plan Local de Développement Annuaire statistique de la FAO, FAO 2004

PMG: Poids Mille Grains

SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles

UP : Unité de Production

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INTRODUCTION ET OBJECTIFS

La péjoration des conditions climatiques a plongé le sahel dans une sécheresse persistante depuis plusieurs années. Le changement radical qui s’est opéré, caractérisé par le passage de certaines conditions humides des années 50 et 60 à des conditions bien plus sèches dans les décennies 70 à 90 sur toute la région de l’Afrique de l’ouest, représente l’une des tendances pluviométriques les plus prononcées de la planète au 20ème siècle. A ce phénomène se sont superposées des variations interannuelles importantes de la pluie au cours des dernières décennies avec pour conséquences des extrêmes de sécheresse et un impact environnemental et économique dévastateur. Dans ce contexte, une part importante de la population rurale dépend de l’agriculture pluviale et la chute brutale des précipitations a eu un effet négatif à la fois sur les populations et sur leurs économies.

D’après les statistiques de la FAO en 2004, au Sénégal, 50 % de la population était rurale selon la même source, l’agriculture occupe 72 % de la population active qui pratique une agriculture pluviale dont les productions céréalières sont pour l’essentiel destinées à l’autoconsommation (alimentation du producteur et de sa famille). Ce type d’agriculture donne une très faible performance liée à des facteurs non maîtrisables (climat, texture du sol), mais aussi à ceux qui sont maîtrisables. Ces derniers reposent essentiellement sur des pratiques paysannes non maîtrisées, donnant ainsi des rendements insuffisants pour couvrir les besoins d’autoconsommation des producteurs.

Pour faire face à ces variations et changements climatiques, le projet international AMMA (Analyses Multidisciplinaires de la Mousson Africaine ; financé par la Communauté Européenne) vise à développer des stratégies d’adaptation compatibles qui peuvent être intégrées dans les politiques de développement des pays. Dans ce contexte, le projet s’intéresse à l’évolution des rendements en milieu paysan et à leur cause de variabilité. Ainsi depuis 3 ans le CERAAS (Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration et l’Adaptation à la Sécheresse) réalise dans le cadre d’AMMA en partenariat avec l’AGRHYMET et le CIRAD des suivis des rendements paysans dans 3 départements du Sénégal : à Diourbel (en mil), à Kaffrine (en mil) et à Tambacounda (en maïs).

C’est dans ce cadre, que nous avons réalisé notre étude au cours de l’hivernage 2008 dans la communauté rurale de Missirah dans la partie sud du département de Tambacounda.

Les objectifs du travail étaient les suivants :

1 caractériser la variabilité des rendements du maïs en milieu paysan au sein de 5 villages et entre les villages ;

2 caractériser les principaux facteurs pouvant expliquer les valeurs de ces rendements, à savoir les conditions climatiques et en particulier pluviométriques, les conditions de sol, les pratiques culturales, les ennemis des cultures et les aléas de toutes sortes.

Page 13: Mémoire Ousmane Thiam

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CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

I.1 PRESENTATION DE LA CULTURE

I.1.1 L’origine et la diffusion

Le maïs est la seule plante cultivée d’importance dont l’ancêtre sauvage ne soit pas connu avec certitude. Cultivé depuis des millénaires en Amérique centrale, il aurait été domestiqué dans la région centrale du Mexique à partir de téosinte local. La culture du maïs s’est ensuite propagée sur l’ensemble du continent américain, des Andes au Canada, puis, à partir du XVIème siècle, sur tous les continents, en zone tropicale comme en zone tempérée. Il serait arrivé en Afrique au XVII ème siècle.

Le genre Zea renferme des espèces annuelles et pérennes originaires du Mexique et d’Amérique centrale. Il comprend des formes sauvages, les téosintes, présentes au Mexique et au Guatemala, et une forme cultivée, le maïs. En effet, on distingue quatre espèces, dont l’une, Zea mays, est elle-même divisée en quatre sous-espèces. Parmi elles, la sous-espèce annuelle Z. mays subsp. Parviglumis est considérée comme l’ancêtre le plus probable du maïs, Z. mays subsp. mays.

Le maïs est la céréale dont la zone de culture est la plus vaste. Elle s’étend sur 140 millions

d’hectares de la latitude 40° Sud, en Argentine et en Afrique du Sud, à la latitude 58° Nord, au Canada. Dans les Andes, elle culmine à 4000 m d’altitude, alors que le maïs pousse au dessous du niveau de la mer près de la mer Caspienne (Mémento de l’agronome, 2002).

Dans notre continent le maïs est une culture dont son importance augmente en Afrique centrale et occidentale. Sa plasticité génétique fait de lui la culture la plus répandue dans la région depuis la zone de forêt humide à la zone de savane soudanienne semi-aride et même jusqu’au sahel.

Le maïs cultivé est une plante complètement domestiquée. Dépendant des soins de l’homme, il ne pousse pas spontanément et ne peut survivre dans la nature.

I.1.2 Botanique

Le maïs, Z. mays est l’un des grains alimentaires les plus anciens que nous connaissons. Il appartient à la famille des Poaceae (Graminées), tribu des Maysdeae, et il est la seule espèce cultivée de ce genre. Les autres espèces du genre Zea appelées communément teosinte, et les espèces du genre Tripsacum connues en anglais sous le nom de « gama grass » sont les formes parentales de Z. mays.

Au début les taxonomistes ont considéré les genres Zea et Euchlaena (dont faisait partie le teosinte) comme deux genres séparés. Aujourd’hui, en raison de leur compatibilité d’hybridation et d’études cytogénétiques, on admet d’une façon générale qu’ils appartiennent tous deux au genre Zea.

Z. mays est la seule espèce cultivée de grande importance économique de la Tribu des Maydeae. Il est connu sous différents noms. Le plus utilisé dans les pays anglophones est « maize », excepté aux Etats-Unis et au Canada où il est appelé « corn ». Son nom en espagnol est « maiz »,

Page 14: Mémoire Ousmane Thiam

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en français maïs, en portugais « milho ». Il est connu sous le nom de « makka » dans le sous continent Indien et en milieu Peulh au Sénégal dans la communauté rurale de Missirah. Dans cette même localité chez les Djakhankés on l’appelle « kaba ». Voici la classification complète de la sous espèce Z mays subsp. Mays : Règne : Plantae Sous -règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Liliopsida Sous-classe : Commelinidae Ordre : Cyperales Famille : Poaceae Sous-famille : Panicoideae Tribu : Maysdeae Genre : Zea Espèce : Zea mays Sous espèce : Zea mays subsp ; mays

I.1.3 Les caractéristiques morphologiques

Le maïs est une céréale herbacée annuelle, à tallage généralement faible ou même nul.

Il présente une large diversité morphologique selon les variétés.

La plante possède des racines séminales, fonctionnelles jusqu’au stade cinq ou six feuilles et des racines définitives ou coronaires. La tige, constituée de l’écorce et de la moelle, mesure de 0,6 à 6 m. C’est un empilement de noeuds et d’entre-noeuds. Au niveau de chaque noeud, on trouve une feuille (leur nombre varie de huit à quarante huit) et un bourgeon axillaire. Les bourgeons de la base de la tige peuvent donner des talles, ceux du milieu un ou plusieurs épis et le bourgeon terminal la panicule.

Le maïs est donc une plante monoïque à inflorescences séparées. L’épi est une tige en miniature, avec des spathes et une inflorescence terminale (l’épi proprement dit) formée d’un axe central, la rafle, qui porte les grains. Le grain est un caryopse qui comprend le péricarpe, l’embryon et l’albumen riche en amidon (Mémento de l’agronome, 2002).

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Panicule

Feuille

Epi

Tige

Racine

Figure 1 : Morphologie d’un pied de maïs (source : AGPM d’après Tine, 2006).

I.1.4 Les types de maïs

Le maïs présentait une énorme variabilité en ce qui concerne la couleur, la texture, la composition et l’apparence du grain. Il pouvait être classifié en fonction de la constitution du grain et de l’endosperme, de la couleur du grain. Suivant ces caractéristiques, pour la première fois (Sturtevant, 2008) avait effectué la classification des différentes formes de maïs au XIXème siècle. Ainsi on distinguait :

1 Zea mays saccharata, maïs doux 2 Zea mays cerotina, maïs cireux 3 Zea mays amylacea, maïs farineux 4 Zea mays indentata, maïs denté 5 Zea mays indurata, maïs corné 6 Zea mays everta, maïs perlé 7 Zea mays tunicata, maïs vêtu

Ce système considéré comme artificiel, a été remplacé par des classifications multicritères basées sur des données agronomiques, des caractéristiques botaniques, des données génétiques, et cytologiques. Ce qui aboutit selon Paliwal (2002), aux types de maïs suivants :

1 Maïs corné : blanc et jaune ; 2 Maïs denté : blanc et jaune 3 Maïs tendre ; 4 Pop corn : doux et cireux.

Cette classification est en vigueur jusqu’à présent (Sarr, 2007).

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A l’origine les variétés locales de maïs sont pour la plupart de type corné. En général les grains de maïs corné sont ronds, durs et lisses.

Les grains dentés sont en général de plus grande dimension et plus plats que les grains cornés. Ils sont plus profondément insérés sur la rafle, ce qui rend leur égrainage plus difficile que celui des maïs cornés. Mais les grains dentés sont plus sensibles que les maïs à endosperme dur face aux moisissures des grains et aux attaques des insectes aussi bien aux champs qu’en cours de stockage (FAO, 2002).

I.1.5 Importance et évolution

• Importance

Le maïs est une des cultures à grains les plus anciennes et une des plantes les plus productives. Il arrive en tête des céréales dans le tableau de la production mondiale (environ 600 millions de tonnes) et de la productivité, plus de 40 tonnes/ha. Le maïs est originaire du Mexique. Le rendement du maïs dans les pays tempérés est nettement plus élevé que sous les tropiques (FAO, 2002). Ce phénomène constaté laisse indifférent les pays Africains notamment le Sénégal grâce à certaines pratiques culturales paysannes inadéquates.

Le maïs est l’une des espèces cultivées les plus productives. Il a été la première céréale dont la culture a connu d’importantes transformations technologiques comme cela a été mis en évidence dans l’histoire du maïs hybride aux Etats-Unis et en europe. Le succès de la culture du maïs à partir d’une technologie basée sur la science a stimulé une révolution agricole dans de nombreuses parties du monde.

Aujourd’hui le maïs est, par sa production, la première céréale au monde avant le blé et le riz décortiqué qui occupe la troisième place.

C’est aussi la première céréale par son rendement en grain par hectare. Il a une importance économique de premier ordre au niveau mondial pour l’alimentation humaine, pour l’alimentation animale ou comme source d’un grand nombre de produits industriels (FAO, 2002).

Au Sénégal le maïs est la deuxième céréale la plus largement cultivée après le mil, la superficie et la production totale du maïs se sont accrues 3 à 5 fois au cours des deux dernières décennies. Il est cultivé dans l’écologie comprise entre 800 et 1500 mm couvrant les régions du centre sud et d’Est comprenant le Sine Saloum, la partie orientale du Sénégal et la Casamance mais aussi dans l’écologie irriguée du Nord, le long du fleuve Sénégal dans la région de Saint Louis avec 10% de la production nationale (Mbow, 2000).

• Evolution Voici l’évolution de la production du maïs au Sénégal de 1996 à 2006 :

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6

Tableau 1: Evolution des superficies, productions et rendement du maïs au Sénégal

Années Superficies (ha) Productions (Tonnes) Rendement (T/ha)

1996/1997 84913 88634 1,04

1997/1998 62178 80281 1,29

1998/1999 53714 44339 0,83

1999/2000 70440 66132 0,94

2000/2001 70715 78593 1,11

2001/2002 88399 108546 1,23

2002/2003 108114 80372 0,74

2003/2004 175575 400907 2,28

2004/2005 147298 400555 2,72

2005/2006 143039 399958 2,80

SOURCE : Division de L’Analyse et de la Prévision des Statistiques (DAPS /Dakar)

Il ressort de l’analyse de ce tableau une production nationale instable compte tenu de l’évolution des superficies emblavées par hectare.

A Partir de l’année 1998/1999 on a constaté une baisse récurrente de la production du maïs qui peut être due à un déficit pluviométrique, à la pauvreté des sols mais surtout à un manque de semences de qualité.

C’est à partir de 2000 avec la nouvelle politique agricole de l’Etat en collaboration avec les organismes non gouvernementales (ONG) et parapublics tels que l’ANCAR que La culture du maïs a connu une extension des surfaces emblavées, de la production de même que les rendements à l’hectare qui sont passés de 1 Tonne en 1996/1998 à 2 Tonnes en 2003/2006. Cela s’explique par l’appui de l’état en distribuant aux producteurs des semences, intrants, matériels agricoles pour relancer la filière céréalière au Sénégal.

Il est à noter qu’en 2005, la production nationale de céréale était de 1.084.530 tonnes sur une superficie totale de 1.082.547 ha, soit un rendement moyen national de 1,002 T. La région de Tambacounda avec une production de 206.896 T occupe la 3ème place derrière les régions de Kaolack et de Kolda. Elle garde la même place en maïs avec 87.195 T sur une totale production nationale de 400.555 T (source : Sénégal, DSA/DAPS/MAH, 2005).

I.1.6 Utilisation

Dans notre continent le maïs est une culture dont son importance augmente en Afrique centrale et occidentale. Les utilisations variées qu’on peut en faire (aliment, fourrage, utilisation industrielle et énergétique), surtout la facilité de le transformer en plats de nourriture traditionnelle et sa plus grande capacité de donner un rendement plus élevé, comparativement aux autres céréales.

Au Sénégal le maïs a acquis une place de plus en plus importante dans le régime alimentaire des

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sénégalais pour les menus tels que le couscous de maïs ou riz de maïs. Il est utilisé pour raccourcir la période de soudure parce qu’il est récolté 3 à 4 semaines avant les autres céréales tels que le petit mil « sunna » (Mbow, 2000)

Le phénomène d’adaptabilité du maïs montre que dans la localité de Missirah plusieurs variétés ont vécu le jour. C’est ainsi qu’avec l’appui des services techniques (ANCAR), certaines variétés ont été instaurées et cultivées par les paysans de la localité.

I.1.7 Environnement biologique

En dehors des maladies dues aux carences nutritionnelles, le maïs est l’objet, comme tout être vivant, d’agressions provoquées par d’autres organismes parasites. On distingue les « maladies » dues à des champignons et des virus et les attaques occasionnées par des « ravageurs », le plus souvent des insectes. Enfin il faut citer les dégâts effectués par les oiseaux et les mammifères supérieurs qui provoquent parfois des pertes énormes sur les récoltes (ras, singes et phacochères notamment).

Par ailleurs, le maïs en culture est soumis à la concurrence plus ou moins vive des espèces végétales spontanées que l’on qualifie de « mauvaises herbes » ou d’adventices.

� Les maladies

Les maladies peuvent intervenir à tous les stades de la croissance :

-Par les champignons responsables de « fonte de semis » à la levée.

-Par les maladies du feuillage et de la tige, très nombreuses entraînant ainsi des baisses de rendements importants et qui sont causées par des champignons ou des virus.

Exemples : les rouilles et les helminthosporioses ou brûlures des feuilles

-Sur les épis en cours de récolte et de stockage essentiellement dans les climats humides produites également par des champignons, ces « pourritures des épis » présentent un danger particulier du fait que ce parasite secrète parfois une substance toxique qui peut rendre inutilisable tout un lot d’épis. Exemple : le charbon

� Les ravageurs

Les ravageurs du maïs sont nombreux et variés :

- les ravageurs souterrains peuvent entraîner des dégâts importants, comme les vers gris (larves de noctuelles). Mais il faut également citer les vers blancs (larves de coléoptères), certaines mouches, des myriapodes ainsi que les nématodes.

- Les attaques de ravageurs du feuillage provoquées par les chenilles défoliatrices (cas d’un papillon du genre Spodoptera).

- Les foreurs de tige sont peut être les ravageurs les plus dangereux sous les tropiques et peuvent justifier parfois, par d’importants dégâts provoqués. Diverses chenilles sont responsables, notamment Bosseola Fusca qui intéresse plus particulièrement l’Afrique humide.

- Les parasites des grains stockés : en dehors des rongeurs parfois des oiseaux, divers insectes attaquent les grains de maïs en cours de stockage et principalement des

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papillons comme l’alucite des céréales et des coléoptères ( Grand Capucin et charençons). L’infestation commence souvent au champ avant la récolte. En cas d’infestation grave, 90 % des grains peuvent être détruits au bout de six mois, en particulier dans le cas de grains farineux.

� Les mauvaises herbes

L’effet des mauvaises herbes entraîne des baisses de rendement pouvant atteindre jusqu’à la moitié de la récolte normale. Il s’explique par des phénomènes de concurrence dans plusieurs domaines, notamment en lumière, en éléments nutritifs et en eau.

I.1.8 Physiologie du maïs

La production d’une culture dépend de l’interception des radiations solaires et de leur conversion en biomasse. La quantité de radiation incidente qui est interceptée par la plante est déterminée par la surface foliaire, l’orientation des feuilles et leur durée de vie. L’indexe de surface foliaire du maïs (ISF, surface foliaire par unité de surface du sol) a jusqu’à une valeur d’environ 4, une indice positive sur l’interception des radiations ; au-delà la surface additionnelle a peu d’effet sur l’interception de la lumière. La densité de plantation (semis) est un facteur déterminant de l’ISF et l’interception des radiations.

Le maïs comme les autres plantes, tend à maintenir un équilibre entre la masse des racines et la masse des parties aériennes de la plante. Si des éléments tirés du sol comme l’eau ou un des éléments nutritifs vient à manquer, plus d’éléments nutritifs migreront vers la racine et la croissance racinaire sera favorisée par rapport à la partie aérienne de la plante.

Le rendement du maïs dépend de la quantité de biomasse qui est affectée au grain. Ceci se reflète par l’indice de récolte (IR), qui est la masse de grains par rapport à la biomasse de la partie aérienne de la plante. Le principal facteur physiologique conduisant à des différences entre IR parmi les cultivars paraît être la compétition pour les éléments nutritifs entre les organes. L’indice de récolte est aussi très sensible aux facteurs environnementaux comme la température (pour des raisons inconnues) et aux conditions particulières qui peuvent réduire la quantité de matières assimilées par la plante qui sera transférée vers les organes reproducteurs (Lafitte, 2002).

I.1.9 Elaboration du rendement

Le schéma d’élaboration du rendement s’appuie sur une décomposition en composantes qui se déterminent successivement dans le cycle. Classiquement, l’analyse du cycle du maïs (Fisher et Palmer, 1984) cité par J.wey (1998) distingue quatre phases phénologiques.

L’analyse des composantes permet de porter un diagnostic car la formation de chaque composante correspond à une phase particulière du cycle : la phase végétative correspondant au NP, la phase reproductive correspondant au NGP et la phase de maturation correspondant au PMG.

L’analyse du rendement conduit à examiner ses diverses composantes, à isoler les principales, à dresser leur hiérarchie et à rechercher leurs modalités d’élaboration en vue de comprendre le fonctionnement de la culture étudiée (Barloy, 1983 a), cité par Tine (2006). Les premières études ont été réalisées par Engledow (1923) cité par J.Wey (1998) dans une perspective d’amélioration végétale en retenant les composantes « nombre d’épis par plante » (NPE), « nombre de grains par épi » (NGE) et « poids unitaire du grain » (PG) comme critères de sélection. Pour Gay et Bloc

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(1983) le rendement chez le maïs est le résultat de la multiplication de six composantes de base qui sont :

1 le nombre de plantes par hectare ; 2 le nombre d’épis par plante ; 3 le nombre de rangs d’ovules par ébauche d’épis ; 4 le nombre d’ovules par rang ; 5 le pourcentage de fécondation ; 6 le poids de 1000 grains.

Pour Fleury (1991), cité par Tine (2006) les composantes se limitent à trois : la première donne la référence de surface (nombre de pieds au m2 ; NP), la seconde un degré de ramification (nombre de grains par pied, NGP), la troisième un état de croissance unitaire (poids moyen d’un grain, PMG).le rendement peut donc s’écrire : RDT=NP*NGP*PMG.

Le rendement final résulte (figure 2) de la multiplication du nombre de grains par le poids moyen du grain (Mémento, 2002)

Nombre de grains

Nombre de grains par plante

Poids d’un grain

Rendement

Nombre de plantes par hectare

Nombre de grain par épi Nombre d’épis par plante

Nombre d’ovule par épi

Nombre de rang

Longueur de chaque rang

Pourcentage de fécondation

Figure 2 : Schéma d’élaboration de rendement du maïs (Source : Mémento de l’agronome, 2002).

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I.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I.2.1 Localisation géographique

L’étude s’est déroulée au Sud-est du Sénégal, dans la région de Tambacounda communément appelée Sénégal Oriental et qui lors du dernier découpage administratif a donné naissance à la nouvelle région de Kédougou. Cette région est située entre 12°20 et 15°10 de Latitude Nord et 11°20 et 14°50 de Longitude Ouest. La zone d’étude se trouve dans la partie Sud du département de Tambacounda plus précisément dans la communauté rurale de Missirah. Cette localité se situe dans l’arrondissement du même nom sis dans ce département. Le chef lieu de cette collectivité locale est à trente huit (38) kilomètres de la ville de Tambacounda sur l’axe Tamba-Kédougou (Nationale 7).

Elle est limitée :

1 à l’Est par la communauté rurale de Kothiary

2 à l’ouest et au Nord par celle de Nétéboulou ;

3 au sud par celle de Dialacoto

(Source : PLD de la CR de Missirah, 2006)

(Voir carte de la zone d’études en annexe 2)

I.2.2 Caractéristiques climatiques générales

La CR de Missirah se situe dans la zone éco géographique soudano-sahelienne. Une telle situation lui confère un milieu naturel diversifié, un environnement propice à l’agriculture. Le climat est caractérisé par deux saisons : une saison sèche de novembre à avril et une saison des pluies de mai à octobre. Cette région est en effet soumise à l’alizé continental que pendant six mois, marqués par des températures élevées et une atmosphère très sèche. Les températures moyennes oscillent entre 24,4 et 36,2°C, la moyenne annuelle se situant aux alentours de 30,28°C. Les maxima des températures peuvent atteindre les 50°C.

Pour les vents la vitesse peut aussi accéder les 28 m/s en début et fin hivernage. Les vents sont caractérisés par la mousson en hivernage qui amène les pluies, des vents frais aux mois de décembre à mars et l’harmattan d’avril à mai. En fin d’hivernage de forts vents font tomber les cultures céréalières (maïs, mil).

En tenant compte de la dernière période décennale, la durée de la saison des pluies voisine en général les cinq mois et demi, avec des précipitations comprises entre 500 et 1000 mm. La saison comporte trois mois (juillet à septembre) très pluvieux recevant chacun une tranche d’eau largement supérieure à 100 mm.

Les températures sont douces à partir de décembre jusqu’en février. Elles deviennent chaudes de mars à juin. En hivernage, sous l’effet des pluies, elles se stabilisent entre 26 et 28°C

Les cumuls d’eau recueillis durant les 10 dernières années sont représentés dans le tableau ci-dessous.

Page 22: Mémoire Ousmane Thiam

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Tableau 2: Evolution de la pluviométrie de l’Arrondissement de Missirah années Hauteur d’eau

(mm) Nombre de jours de pluie

1998 660,5 44 1999 966 63 2000 448,3 35 2001 513,5 36 2002 666,6 44 2003 1305,1 63 2004 848,1 47 2005 925,8 51 2006 612,5 45 2007 722,4 41 2008 889,8 55

Moyenne 778,05 48 Maxi 1305,1 63 Mini 448,3 35

Source : CADL de Missirah, 2008

La comparaison du cumul de la pluviométrie de l’hivernage 2008 avec les années précédentes (figure N° 3) montre une nette augmentation de 111,75 mm par rapport à la moyenne : 778,05 mm (en 48 jours de pluie). La moyenne pluviométrique se trouve avec un écart type de 242,45. Cette hausse de précipitation constatée dans tous nos postes installés dans les différents sites (blocs d’études) n’est pas toujours bénéfique pour l’ensemble des parcelles suivies en rendement (cas des parcelles situées en bas fonds). Les postes suivis n’ont connu aucune pose pluviométrique significative durant l’hivernage.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Années

Hau

teur

s d'

eau

(mm

)

Figure 3 : Evolution pluviométrique, Poste Missirah (1998 – 2008)

Page 23: Mémoire Ousmane Thiam

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I.2.3 Caractéristiques climatiques de l’année 2008

� Pluviométrie

.La communauté rurale est comprise entre les isohyètes 500 et 900 mm avec une moyenne de 46 jours de pluies pendant ces dix (10) dernières années.

Pendant cette période on a observé des pics de température où les précipitations ont été très fortes avec des moyennes annuelles qui dépassent parfois les 1000 mm largement au dessus de la moyenne décennale (778,05 mm). C’est le cas de l’hivernage 2008 dans l’ensemble des postes suivis ; qui malgré son abondance pluviométrique et sa bonne répartition spatiale, revêt un caractère particulier sur certains paramètres, facteurs déterminants sur le rendement du maïs. En effet cette tendance pluviométrique peut cacher une contrainte de durée hivernale. Les importantes quantités de pluies tombent en général pendant un nombre de jours insuffisant. Ce qui permet d’enregistrer une évolution anormale des cultures notamment le maïs qui a besoin d’une alimentation équilibrée aussi bien en eau qu’en lumière selon son stade de développement.

Un pluviomètre a été installé en début de saison des pluies dans chacun des 5 villages où nous avons réalisé nos suivis. Ainsi les précipitations journalières ont été enregistrées durant toute la saison pluvieuse dans tous les villages enquêtés. Ces relevés sont complétés par ceux situés dans des endroits non loin de la communauté rurale de Missirah Tableau 3: Cumuls pluviométrique des postes relevés

Postes Météo Tamba Birataba Fougoulou Saroudia Hamdalaye Pont

Madina Diam

cumuls 2008 (mm) 838,0 1178 1077 1017 811 997,5

Les cumuls annuels enregistrés dans les différents postes montrent une certaine disparité de niveaux relative à la disposition spatiale des blocs au niveau de la localité. En effet les cumuls des précipitations évoluent de manière croissante du Nord vers le Sud. Et par conséquent, le village Bira enregistre le cumul le plus élevé (1178 mm) tandis que celui de Hamdallaye Pont le plus faible avec 811 mm (figure 4).

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13

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

Mété

o Ta

mba Bira

Fougo

ulou

Hamda

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Pont

Mad

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iam

Sarou

dia

Postes relevés

Hau

teur

s d'

eau

(m

m)

Figure 4: Pluviométrie des différents postes relevés

Excepté de Bira, on note une baisse du cumul pluviométrique durant la 3ème décade du mois de juillet dans tous les villages. Les plus forts cumuls décadaires sont enregistrés à Bira et à Fougoulou avec des valeurs dépassant les 200 mm. Cette situation a entraîné des inondations de certaines parcelles dans la localité de Bira. La première pluie enregistrée dans le 2ème décade du mois de mai dans certaines localités n’avait pas marqué le début de l’hivernage. Il a fallu attendre jusqu’au début du 2ème décade de juin pour voir tomber la première pluie utile. Cette pluie marque le début de l’hivernage, mais ne donne pas le signal aux paysans pour semer le maïs. Elle leurs permet de faire les travaux de préparation du sol (labour, grattage, reprise de labour…). Les premiers semis sont enregistrés à Saroudia à la date du 10 juin 2008. Les villages de Hamdallaye Pont et de Bira avec des débuts hivernaux timides ont connu des périodes de semis plus longues (Figure 5).

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14

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-

03

juin-

0 2

juil.-01

juil.-

03

août

-02

sep t.-

01

sept

. -03

oct.-

02

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Météo Tamba

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-

03

juin-02

jui l.-

01

juil. -

03

août-

02

sept

.-01

sept

.-03

oct.-

02

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Bira

semis récolte

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-

03

juin-

02

juil.-

01

juil.-

03

août-

02

sept

.-01

sept

.-03

oct.-

02

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Fougoulou

semis récolte

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-0

3

juin-

02

juil. -

01

juil .-

03

août-

02

sept

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sep t.-

03

oct.-0

2

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Saroudia

semis récolte

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-

03

juin

-02

juil.-

01

juil .-

03

août-

02

sept

.-01

sept.-

03

oct .-

02

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Hamdallaye Pont

semis récolte

0

50

100

150

200

250

Mai

mai-

03

juin

-02

juil.

-01

jui l.-

03

août-

02

sept

.-01

sept

.-03

oct.-

02

Décades

cum

ul d

écad

aire

(m

m)

Médina Dian

semis récolte

Figure 5 : Cumuls décadaires des différents postes relevés

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� Autres paramètres climatiques

Les autres paramètres climatiques (températures, humidités relatives et vitesses maximales des vents) ont été relevés dans la station météorologique régionale de Tambacounda. Pour les températures et les humidités relatives on s’est intéressé aux moyennes, aux minima et aux maxima mensuelles, mais pour la vitesse du vent on s’est limité aux maxima.

La figure ci-dessous nous indique les évolutions moyennes des températures et de l’hygrométrie et celle des maxima des vents au cours de l’année 2008.

01020304050607080

Janv

ier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juille

t

Août

Septembre

Mois

Evo

lutio

n de

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ram

ètre

s

T moy° C HR moy % Vent maxi (m/s)

Figure 6 : Evolution des autres paramètres au cours de l’année 2008

Durant la période pré hivernale on note une légère évolution des moyennes température et hygrométrie accompagnée par des vitesses maxima un peu constantes avec quelques perturbations intervenues vers avril – mai. L’intervalle mai – juin a été marquée par une évolution exponentielle de la courbe des humidités relatives, accompagnée par une légère montée de la température. Après l’installation de l’hivernage, l’humidité relative continue son évolution tandis que la température connaît une baisse importante jusqu’à devenir presque constante vers les mois d’août et de septembre. Cette période coïncide avec l’évolution maximale des vitesses des vents. Ces forts vents entraînent à leurs tours des dégâts sur les cultures céréalières notamment le maïs et le mil en provoquant des verses.

I.2.4 Relief et types de sols

Le relief est généralement plat, présentant seulement quelques dépressions qui se caractérisent par des bas fonds et des masses temporaires constituant en grande partie le système du fleuve Gambie.

Les sols sont à prédominance argilo sableux (Deck-dior) à 60% de la superficie. Les cinq (05) blocs villageois abritant cette étude sont caractérisés par une certaine variabilité de facteurs agropédoclimatiques.

Les villages de Bira et de Fougoulou se localisent dans la zone de Ndiapaldé qui abrite les types de sols suivants cités par ordre d’importances spatiales :

Page 27: Mémoire Ousmane Thiam

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1 les sols argileux (« Ndata» ou «Fatacoulo ») qui sont propices à la culture du maïs, des autres céréales et du coton ;

2 les sols sablonneux (« leïdi diaarindi » ou «Kénio») qui sont souvent utilisés pour la culture de l’arachide

3 les sols blancs (« ndiaréli ») très lessivés et qui donnent souvent des rendements faibles pour la production des céréales (maïs).

Les villages de Saroudia, Médina Dian et Hamdallaye Pont se localisent dans les zones caractérisées par deux types de sols : Dior (70 %) et Deck (30 %). Sur la partie centrale de la communauté rurale, on note la présence d’une forte dépression qui se transforme dans certains endroits notamment à hauteur de Saroudia en ravin, entraînant ainsi des érosions hydriques pendant la période des cultures.

I.2.5 Végétation

La végétation est de type « savane boisée ». Le couvert végétal est abondant et varié compte tenu des conditions écologiques favorables à son développement et de la diversité des écosystèmes. Des arbres forment une forêt sèche qui surplombe un tapis herbacé de graminées vivaces dominée par les grandes andropogonnées (Andropogon pseudapicus). Ces herbacées, généralement annuelles, s’adaptent aux conditions mésologiques sans cesse changeantes (Tine, 2006).

La strate arborée est dominée par le Terminalia macrophylla, le Combretum glutinosum (« rat ») mais aussi il existe quelques pieds de Cordyla pinnata (« dimb »).

Page 28: Mémoire Ousmane Thiam

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CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

II.1 PRESENTATION GENERALE Comme indiqué dans l’introduction, les objectifs du travail étaient les suivants :

1 caractériser la variabilité des rendements en maïs paysans au sein de 5 villages et entre les villages ;

2 caractériser les principaux facteurs pouvant expliquer les valeurs de ces rendements, à savoir les conditions climatiques et en particulier pluviométriques, les conditions de sol, les pratiques culturales, les ennemis des cultures et les aléas de toutes sortes.

Pour cela le travail a donc consisté à recueillir d’une part un grand nombre d’informations sur les parcelles et sur les cultures au cours de leur cycle, et d’autre part à mesurer les rendements des parcelles suivies. En parallèle la pluviométrie a été suivie et enregistrée dans chaque village durant la campagne par un pluviomètre.

En plus de cela, nous avons recueilli des informations sur les caractéristiques des exploitations agricoles (qui sont les « carrés familiaux »), pour mieux comprendre le milieu agricole, et nous avons également effectué des relevés des parcelles au GPS pour pouvoir les positionner sur des cartes et également déterminer leur superficie.

Il faut noter qu’aucune recommandation n’est faite à l’endroit des paysans ciblés pour la conduite de leurs parcelles de culture.

Les aspects économiques (revenu des chefs d’exploitation) n’ont pas été pris en compte.

Les suivis se sont déroulés durant la campagne agricole 2008. En pratique les suivis des parcelles ont été confiés à des observateurs locaux sous la supervision de l’étudiant stagiaire.

II.2 ECHANTILLONNAGES DES VILLAGES ET PARCELLES L’échantillonnage a été effectué en deux (2) phases : le choix des villages suivi par celui des parcelles (voir carte de la zone en annexe 1).

II.2.1 Echantillonnage des villages

La première phase, pour la détermination des villages (qui serviront de blocs pour les analyses), s’est faite à partir de leur répartition spatiale dans la communauté rurale. La disposition des blocs villageois selon la répartition spatiale Nord-Sud (Hamdallaye Pont, Médina Dian, Saroudia, Fougoulou et Bira) montre une certaine variabilité sur le plan socio pédoclimatique. Mais ces villages étaient ciblés dès la première année d’intervention de AMMA dans la localité en 2006. Les deux critères qui animaient les acteurs à faire ce choix sont leur disposition spatiale et leur accessibilité.

Les coordonnées géographiques indiquées dans le tableau suivant montrent leur disposition spatiale.

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Tableau 4: Coordonnées géographiques des différents villages

V il lag e L at itu d e L o n g itu d e A lt itu d e (m )

B i ra tab a 13°23 ' 28 '' N 1 3°2 7 ' 31 '' W 33,4

H am d a llay e P o n t 13°37 ' 48 '' N 1 3°3 6 ' 13 " W 27,9

F o u g o u l o u 13°25 ' 20" N 1 3°2 7 ' 02 " W 40,5

S ar o u d ia 13°29 ' 33" N 1 3°3 3 ' 27 '' W 33,7

M a d in a D iam 13°34 ' 00" N 1 3°3 3 ' 36 " W 52,4

II.2.2 Echantillonnage des parcelles

La sélection des parcelles s’est effectuée sur la base d’un échantillonnage aléatoire simple dont l’unité d’échantillonnage est le carré. Il consiste à prendre le rôle d’impôt de chaque village concerné et de tirer au hasard sans remise à partir de cette liste des numéros correspondants à des chefs de carré. Tout chef de carré tiré est tenu de déclarer la totalité de ses parcelles de maïs. Toute parcelle déclarée ne sera prise en compte que lorsqu’elle est effectivement semée.

On cherchait à obtenir un échantillon d’une taille d’environ trente cinq (35) parcelles pour chaque village. Ce qui fait un nombre total de cent soixante quinze (175) parcelles à étudier. Par cette méthode, on est certain de trouver au niveau de notre échantillon, différents types de parcelles à savoir celles de case, de proches intermédiaires et de brousse. La différentiation de ces types de champs n’est faite que par simple observation. Il est à signaler qu’à côté de ces parcelles de maïs l’unité de production peut avoir d’autres parcelles à entretenir avec le même équipement agricole à travers ses pratiques de culture.

Il est difficile voir même impossible de connaître au départ le nombre total de parcelles de maïs emblavées dans la communauté rurale pour cette campagne hivernale 2008/2009 compte tenu de la variabilité des dimensions des parcelles et l’incertitude de voir le total prévu effectivement semé. Néanmoins, à partir de la moyenne par unité de production (UP) choisie, le taux d’échantillonnage par village a été déterminé pour juger le pourcentage de représentativité de notre échantillon dans chaque village.

Page 30: Mémoire Ousmane Thiam

19

Tableau 5: Représentativité de l’échantillon par village Villages enquêtés Nombre de

carrés Nombre de

carrés enquêtés

Taux d’échantillonnage en %

Nombre de parcelles suivies

Hamdallaye Pont 58 22

38%

36

Médina Dian 50 23

46%

35

Saroudia 16 13 81% 35 Fougoulou 46 22 48% 35

Bira 70 26 37% 36 Total 240 106 177

Dans la figure ci dessous le village de Saroudia détient le taux d’échantillonnage le plus élevé (81 %), suivi de Fougoulou (48 %), Médina Dian (46%), Hamdallaye Pont (38 %) et enfin Bira (37 %). Ce qui montre souvent que les villages ayant un taux plus élevé se retrouvent avec des agriculteurs qui font beaucoup de parcelles de mais

38%46%

81%

48%

37%

0%

10%

20%

30%

40%50%

60%

70%

80%

90%

HamdallayePont

Médina Dian Saroudia Fougoulou Bira

Villages enquetés

Tau

x d'

écha

ntill

onna

ge

Figure 7: Pourcentages de carrés enquêtés par village

II.3 ETUDE DES CARRES Un questionnaire d’enquête fait auprès des chefs de carré a permis de recueillir des informations diverses sur les carrés :

1. sur les membres : ethnie, nombre, nombre d’actifs

2. sur les champs : nombres de champs de chaque spéculation et leur superficie (estimation)

Page 31: Mémoire Ousmane Thiam

20

3. sur leur degré d’équipement et leurs animaux

II.4 CARACTERISATION DES PARCELLES Après l’échantillonnage, une enquête a été menée au moment des semis avec l’aide des observateurs par des interviews sur différents paramètres liés aux aspects agronomiques des parcelles suivies et aux caractéristiques des unités de production. Les 177 parcelles choisies et effectivement semées, éléments de notre échantillon à raison de 35 parcelles en moyenne par villages ont servi de base de notre travail. Il a été administré en s’appuyant à un observateur local pris dans chaque village.

Il s’agit de connaître :

- son type de sol (dieri, dior, dior-deck, deck, autre), sa texture, sa profondeur, présence de cuirasse, etc.

- sa pente et sa position topographique

- ses problèmes particuliers : adventices, striga, toxicité, pierre

- ses caractéristiques spéciales : présence d’une nappe ?

- son historique cultural dans les cinq voir même six dernières années ;

- le mode de gestion de sa fertilité lors des années précédentes et pour cette année : précédents (et rotation), fumures organiques et minérales

- son type : s’il s’agit d’un champ considéré comme champ de case ou s’il s’agit d’un champ de brousse.

II.5 SUIVI DES CULTURES ET DES PRATIQUES Il s’agit de relever l’itinéraire technique complet des parcelles de maïs de l’unité de production (de la préparation du sol à la récolte) :

- informations données par le paysan sur la variété

- les différents stades phénologiques dans les différentes placettes ;

- l’enherbement des placettes (type d’adventices dominants, pourcentage de couverture, nuisibilité…) ;

- présence ou non de ou des cultures associées ;

- aléas éventuels ;

- interventions culturales : labour et préparation, semis (et resemis), sarclages, désherbage, etc..

II.6 SUIVI DES DENSITES Pour les densités, il s’agit de les déterminer à la levée, après le démariage et à la récolte.

L’inter-ligne moyenne (qui n’évolue pas) est déterminée en principe après semis, ou alors à n’importe quel moment et on peut même la mesurer à la récolte. Pour le déterminer on mesure la distance séparant 5 lignes (d’une ligne « 1 » à une ligne « 5 ») et on la divise par 4. On fait 5 répétitions de cette mesure dans chaque parcelle, et on en fait la moyenne pour avoir l’inter-ligne moyen (écart moyen entre les lignes) : c’est la valeur A.

Page 32: Mémoire Ousmane Thiam

21

Après semis on détermine aussi le nombre de pieds présents sur 5 mètres de lignes : on fait 5 répétitions (on mesure sur 5 endroits). Cela permet de déterminer l’écart moyen entre 2 pieds : valeur B.

La densité à l’hectare après semis est alors donnée par la formule suivante : d = 10 000 (A x B).

On refait la mesure B après démariage.

A la récolte nous comptons le nombre de pieds présents sur chaque placette.

II.7 MESURES DES RENDEMENTS

II.7.1 Mise en place des placettes

Au stade montaison dans chaque parcelle, trois placettes de 5 lignes de large et 5 m de long ont été installées en tenant compte de certains gradients de variabilité comme la pente du relief, l’homogénéité de la parcelle, etc. Il s’agit de mettre les placettes de sorte qu’elles soient représentatives suivant ces critères. Cependant on essaie d’éviter de les mettre toutes dans des endroits extrêmes (ou trop médiocres ou trop beaux).

L’écartement entre les 5 lignes de chaque placette est mesuré soit lors de leur pose, soit à la récolte.

Voici la position des placettes de rendement dans une parcelle et leur dimension représentées par la figure ci-dessous.

Figure 8 : Position et dimension des placettes de rendement

II.7.2 Récoltes

Sur chaque placette je détermine :

- le nombre de pieds présents ;

- le nombre d’épis présents ;

- le nombre de petits épis avortés et sans grains : épis stériles ;

lignede maïs

5 m

1èrePlacette

2èPlacette

3èPlacette

Page 33: Mémoire Ousmane Thiam

22

- le nombre d’épis malades, pourris, etc ;

- nous estimons le degré d’attaques et de perte de grains par les oiseaux, insectes, rats

- le poids des épis (on écarte les épis stériles et les épis malades, pourris) ;

- nous estimons aussi le poids de la biomasse (tiges+feuilles) présente en pesant un échantillon d’un certain nombre de pieds (>10) : nous peuvons alors déterminer le poids « frais » de l’ensemble des pieds présents à récolte.

Je recueille aussi au sein de la parcelle 6 très beaux épis (grands, très bien remplis, non abîmés) de façon à avoir une référence de ce que peut produire au mieux la variété dans les conditions de sol et climat de la parcelle.

Nous mettons les épis (sauf stériles et malades, pourris) dans un sac : cela donne 3 sacs d’épis (A, B, C).

Nous pesons aussi un échantillon de biomasse et nous le mettons dans un quatrième sac (sac D) : cet échantillon, dont nous connaissons donc le poids « frais », sera séché et son poids sec permettra de déterminer son pourcentage d’humidité et le poids sec de la biomasse de tous les pieds.

Les 6 beaux épis sont mis aussi dans le sac D.

Les 4 sacs sont stockés chez le paysan ou par l’observateur pour être séchés.

II.7.3 Mesures post-récolte

Après un temps de séchage (de quelques semaines) on procède à l’égrenage des épis en les battant : on fait effectuer cela par des femmes, sous un bon contrôle pour ne pas qu’il y ait de pertes de grains et des mélanges entre les sacs. Nous vérifions aussi qu’il n’y ait pas eu de perte d’épis.

Lors du battage-égrenage on détermine :

- recomptage des épis de chaque sac ;

- poids secs des épis avant battage ;

- poids des grains ;

- prise d’un échantillon de grain, que l’on pèse précisément : il sera gardé pour pouvoir déterminer l’humidité à la date du battage et aussi pour déterminer le poids de mille grains (PMG) ;

- poids secs des beaux épis avant battage ;

- poids des grains des beaux épis ;

- prise d’un échantillon de grain

- prise d’un échantillon de grain, que l’on pèse précisément : il sera gardé pour pouvoir déterminer l’humidité à la date du battage et aussi pour déterminer le poids de mille grains (PMG) ;

- nous pesons aussi les sacs D de biomasse ;

- nous gardons quelques sacs D qui seront ramenés pour déterminer précisément leur état

Page 34: Mémoire Ousmane Thiam

23

d’humidité. Les rendements ont d’abord été déterminés en humide puis en sec.

Pour les rendements en humide il s’agit d’extrapoler les productions des trois placettes en hectare. Des échantillons de 300 à 500 grammes sont ensuite prélevés dans la placette B et dans le sac D contenant les six beaux épis choisis dans la parcelle ; afin de déterminer leur humidité au niveau du laboratoire du Ceraas à Bambey.

Pour les rendements à sec, il s’agit de déterminer l’humidité des 100 grains afin de connaître leur poids sec. La différence de poids humide et de poids sec de l’échantillon représente son humidité. Elle est alors appliquée sur le rendement en humide pour obtenir le rendement à sec (rendement en matière sèche).

En se basant aux expériences de ces deux dernières années, montrant que le taux d’humidité permettant de passer de l’état humide à l’état sec des grains est compris entre 5 % et 15 %. Le calcul direct est alors fait en prenant un taux d’humidité de 10 %, c'est-à-dire en multipliant le poids humide de chaque rendement à une constante de 0,9.

(Rendement sec = Rendement humide x 0,9). Ce qui nous permet d’obtenir à chaque fois des rendements secs.

Alors,

Rendement Humide = (Rendement moyen placette x 10000)/ Surface moyenne Placette

Surface Moyenne Placette (SMP)

SMP (m2) = Interligne moyenne x nombre d’interlignes x longueur placette

II.8 MESURES AU GPS Toutes les parcelles enquêtées ont été également géo-référencées à l’aide d’un GPS : en fait on ne s’est pas contenté de prendre uniquement leurs coordonnées géographiques (longitude et latitude), mais j’ai aussi relevé leur contour. Cela peut permettre de les positionner sur des cartes et aussi de calculer leur superficie.

Nous avons également relevé au GPS d’autres éléments : position des habitations (contours des villages et hameaux), auréoles des champs de case, principaux chemins et routes.

II.9 GESTION DES DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES Les données de suivis d’enquêtes et de rendements ont été saisies puis traitées sous Excel pour les analyses simples. Le tableau dynamique croisé d’Excel a été aussi utilisé pour le comptage et l’analyse de certaines données statistiques

Des Analyses des Correspondances multiples (ACM) ont été réalisées à l’aide du logiciel SPSS version 11.5

Ce logiciel a été utilisé pour l’analyse statistique descriptive de fréquences et de tableaux croisés.

Page 35: Mémoire Ousmane Thiam

24

CHAPITRE III : RESULTATS

III.1 CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS

III.1.1 Aspects humains

� Caractéristiques ethniques

Nous constate dans notre échantillon que toutes les ethnies recensées sont présentes à Bira avec une majorité de Djakhanké (77 %) ; alors que Médina Dian est uniquement constitué de Peulhs (100 %). L’ethnie Peulh est la plus représentative dans notre échantillon avec 64 % suivie des Djakhankés 26 % (dominants à Bira), ensuite viennent les Mandingues avec 9 % (forte présence à Hamdallaye Pont). Le 1 % restant est constitué par des étrangers venant à la recherche du travail et qui finalement possèdent des terres et mènent des activités agricoles (tableau 6, annexe 3).

15%

91%

64%

100%

54%64%

77%

0%

26%

46%

9% 0%

0%20%40%60%80%

100%

Bira

Fougou

lou

Hamdallay

e Pon

t

Méd

ina D

ian

Saroud

iaTou

s

Villages enquetés

Pro

porti

on e

thni

que

Peulh Djakhanké Mandingue Autres

Figure 9 : proportion ethnique de l’échantillon par village

� Actifs

Le village de Saroudia détient la plus grande proportion de personnes actives (57 %) suivi respectivement de Fougoulou (48 %), de Hamdallaye Pont (44 %), de Bira (40 %) et enfin Médina Dian (35 %).

Concernant la moyenne des actifs par carré le même scénario est observé. Le village de Saroudia possède également en moyenne 10 actifs par carré suivi de Fougoulou avec 6, de Bira avec 5, de Hamdallaye Pont avec 4 et enfin de Médina Dian avec 3 actifs.

En tenant compte de toutes les parcelles cultivées au niveau des carrés, Il a été noté que seul le village de Saroudia compte un peu plus d’un actif par parcelle (Tableau N° 2, annexe 3). L’idéal était de déterminer le nombre d’actifs par hectare. Mais le résultat obtenu est de faire une

Page 36: Mémoire Ousmane Thiam

25

approximation statistique.

40%

48%44%

35%

57%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Bira

Fougou

lou

Hamdallay

e Pon

t

Méd

ina D

ian

Saroud

ia

Villages enquetés

Pou

rcen

tage

d'a

ctifs

Figure 10: Proportions de personnes actives par village

� Genre des chefs de carrés

Dans l’échantillon 98 % des carrés sont dirigés par des hommes. Il existe alors 2 unités de production dirigées par des femmes, et qui sont épaulées dans leurs travaux agricoles par leurs fils. Au niveau équipement rien ne différencie ces productrices avec les autres producteurs. Tableau 6: Répartition des chefs de carré par genre .

VILLAGES

Bira Fougoulou Hamdallaye Pont Médina Dian Saroudia

Genre

Masculin

Effectif 26 21 21 23 13 104 % dans village 100 95,5 95,5 100 100 98,1 % du total 24,5 19,8 19,8 21,7 12,3 98,1

Féminin

Effectif 0 1 1 0 0 2 % dans village 0 4,5 4,5 0 0 1,9 % du total 0 0,9 0,9 0 0 1,9

Effectif 26 22 22 23 13 106 % dans village 100 100 100 100 100 100 % du total 24,5 20,8 20,8 21,7 12,3 100

Page 37: Mémoire Ousmane Thiam

26

III.1.2 Types et nombres de champs

- On note une certaine particularité dans le village de Birataba car il a peu de champs de case : de fait, ce village se situe dans un relief très accidenté, entouré de roches et de pierres, limitant ainsi la disponibilité des parcelles de case. A quelques exceptions prés, la quasi-totalité des parcelles se situe en dehors de la première auréole villageoise (150 mètres). Ce qui place le village dans un contexte un peu particulier (8% de champs de case contre 92 % de champs de brousse). Dans les autres villages les proportions obtenues sont plus ou moins équilibrées.

8%

46%

36%

66%

54%

42%

92%

54%

64%

34%

46%

58%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Bira Fougoulou H. Pont MédinaDian

Saroudia Tous

Villages enquetés

Pro

porti

on d

e ty

pes

de c

ham

p

Champs de case Champs de brousse

Figure 11 : Proportion de parcelles par village selon le type de champ

- En regardant la figure 12, nous pouvons constater qu’il y a d’autres spéculations en plus du maïs. Il s’agit du coton, du niébé, du mil « sanio », du sorgho, et de l’arachide. Cette diversification de culture est plus accentuée à Bira et à Fougoulou. Ce qui va enrichir le système de rotation culturale pour les paysans qui le pratiquent. En revanche elle va aussi augmenter le temps de gestion des cultures grâce à un calendrier cultural chargé car le niveau d’équipement et la main d’œuvre sont très faibles dans certaines unités de production.

Page 38: Mémoire Ousmane Thiam

27

0%10%20%

30%40%50%60%70%

80%90%

100%

Bira Fougoulou H Pont MédinaDian

Saroudia Tous

Villages enquetés

Pro

porti

on d

e pa

rcel

les

Champs de case mais Champs de brousse maisAutres champs de case Autres champs de brousse

Figure 12: Présentation de l’ensemble des parcelles cultivées dans l’échantillon

III.1.3 Niveaux d’équipement

D’après le tableau 3 ( en annexe 3), des moyennes des équipements par carré, le village de Saroudia a le niveau le plus élevé, suivi dans l’ordre de Bira, Médina Dian, Fougoulou et Hamdallaye Pont. En faisant la moyenne des moyennes des équipements, seuls les villages de Saroudia et de Bira qui se situent à un niveau supérieur à 1. Le village de Hamdallaye Pont se situe à un niveau d’équipement très faible.

III.2 VARIETES ET DATES DE SEMIS

III.2.1 Informations connues a priori sur les variétés

L’ANCAR, dans le cadre de la reconstitution du capital semencier pour la spéculation maïs, en collaboration avec l’ISRA avait introduit en 2002 des pré-bases dans la communauté rurale de Missirah. La variété « Jaune de Bambey » (JDB) dans un premier temps était testée chez des producteurs sur une superficie de 2,5 ha. En plus du JDB, il y a le « Early Thaï » qui est une variété dont la couleur des graines tire un peu plus vers le rouge. Il existe d’autres variétés comme le « Blanc de SEFA » et la « Synthétique C » qui sont aussi de couleur blanche. En réalité les agriculteurs n’utilisent plus ces variétés, mais des variétés qui en sont les descendantes et que l’on peut désormais considérées comme « locales » : les semences résultent de tris successifs réalisés par les paysans après chaque campagne. Les variétés « locales » sont en général depuis plusieurs années entre les mains des paysans. Cette gamme de variétés constitue la totalité des variétés utilisées par les paysans de la localité, communément appelées pour :

1 la variété JDB : jaune court

2 la variété, blanc de SEFA et celle de la synthétique C : le blanc.

Quant à la variété dite « jaune long », elle représente une variété traditionnelle cultivée « depuis toujours » par les producteurs (origine lointaine dans le temps) dont le cycle peut avoir plus

Page 39: Mémoire Ousmane Thiam

28

de 100 jours.

Tableau 7: Caractéristiques des différentes variétés : Variétés Forme et couleur de

la graine Cycle Productivité Appellation

locale Camara 1 (JDB)

Jaune et semi dentée 90 jours Rendement très élevé Jaune court

Early Thaï Jaune tirant vers le rouge

80 à 90 jours

Rentable, 3 à 4 épis par pied Jaune intermédiaire

Blanc de SEFA

blanche 100 à 120 jours

Rentable mais exigeante en éléments nutritifs

Blanc

Synthétique C Blanche, ronde, semi dentée à corné

90 à 100 jours

Rendement élevé Blanc

Source : ANCAR Missirah (2008)

III.2.2 Utilisation des variétés par les agriculteu rs

D’après la figure 13, le jaune court est plus utilisé par les paysans (39 %), suivi du jaune long (33 %) puis du blanc (28 %)

Les trois variétés « locales » observées lors des récoltes ont été appréciées différemment par les paysans selon les considérations locales :

Le jaune court représenté par 68 parcelles récoltées de l’échantillon soit 39 %, a été déclaré précoce par 60 % des paysans enquêtés ;

Le blanc représenté par 48 parcelles récoltées de l’échantillon soit 28 %, a été déclaré tardif par 60 % des paysans enquêtés aussi ;

Le jaune long représenté par 56 parcelles récoltées de l’échantillon soit 33 % a été déclaré par la majorité des paysans, comme intermédiaire (tableau N° 7, annexe 4).

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Pro

porti

on d

'util

isat

ion

des

varié

tés

Blanc Jaune court Jaune long

Va rié té s ("loca le s")

Figure 13: Proportion d’utilisation des variétés « locales » dans l’échantillon

Page 40: Mémoire Ousmane Thiam

29

La figure ci-dessous nous montre que la variété « locale » blanche est plus fréquente en champs de case à Hamdallaye Pont et à Saroudia avec des proportions respectives de 69 % et de 58 %. Elle est aussi plus utilisée dans les champs de case que dans les champs de brousse ; 58 % contre 42 %.

Pour la variété « jaune court » elle est plus utilisée à Médina Dian et à Bira avec des proportions respectives de 32 % et de 26 %. Elle est plus fréquente dans les champs de brousse (60 %) que dans celles de case (40 %)

Quant à la variété dite jaune long, elle est plus fréquente à Fougoulou (43 %) et à Bira (27 %).

Elle est représentée à 68 % en champs de brousse contre 32 % en case.

0 %1 0 %2 0 %3 0 %4 0 %5 0 %6 0 %7 0 %8 0 %9 0 %

1 0 0 %

C C C B C C C B C C C B C C C B C C C B

B ira F o u g o u lo u H .P o n t M é d in aD ia n

S a ro u d ia

V i l la g e s

Pro

porti

on d

'util

isat

ion

des

varié

tés

B la n c Ja u n e c o u rt Ja u n e lo n g

Figure 14: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village

III.2.3 Dates de semis

La période de semis se situe entre le 10 juin et le 03 Août 2008.

III.2.4 Longueurs des cycles

Les trois variétés « locales » observées lors des récoltes ont été appréciées différemment par les paysans selon les considérations locales :

- le jaune court (sur 68 parcelles récoltées de l’échantillon soit 39%) est déclaré précoce par 60% des paysans enquêtés ;

- le blanc (sur 48 parcelles récoltées de l’échantillon soit 28%) est déclaré tardif par 60% des paysans enquêtés aussi ;

- le jaune long (sur 56 parcelles récoltées de l’échantillon soit 33%) est déclaré par la majorité des

Page 41: Mémoire Ousmane Thiam

30

paysans comme intermédiaire.

D’après nos observations les longueurs des cycles varient entre 60 et 110 jours. Pour les 3 variétés les semis précoces ont des cycles plus longs que les semis tardifs. Les parcelles semées à partir de la deuxième quinzaine du mois de juillet ne concernent que les jaunes courts et leurs cycles sont inférieurs à 90 jours. Les cycles du jaune long sont les plus variables.

Pour être plus précis on va s’intéresser surtout à la longueur levée - floraison mâle car l’observation de la maturité est souvent imprécise. De plus c’est la durée levée floraison qui peut varier en fonction du caractère photopériodique de la variété. Rappelons que le maïs est classé comme une plante de jours courts. Après une période insensible au photopériodisme, la floraison est retardée par des photopériodes supérieures à 12,5 heures (H.R.Lafitte, 2002). La période des floraisons se situe entre le 40ème et le 70ème jour des cycles. On note que le nombre de jours entre les semis et le début de la floraison mâle est plus petit en ce qui concerne les semis tardifs. Toutes les trois variétés « locales » observées ont presque la même tendance mais on remarque que le jaune long semble le plus sensible à la photopériode (voir figure 15, 16, 17 et 18 ci-dessous).

y = -0,1804x + 7234,8R2 = 0,0416

y = -0,2824x + 11271R2 = 0,1649

y = -0,6511x + 25881R2 = 0,3594

60

65

70

75

80

85

90

95

100

105

110

1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8

Dates de semis

Long

ueur

de

cycl

es (

jour

s)

BlancJaune courtJaune longreg.blancreg.jcourtreg.jlong

Figure 15 : Longueur des cycles en fonction des dates de semis

Page 42: Mémoire Ousmane Thiam

31

y = -0,1575x + 6293,8R2 = 0,1151

y = -0,2284x + 9103,6R2 = 0,225

y = -0,4468x + 17757R2 = 0,2943

30

35

40

45

50

55

60

65

70

1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8

Dates de semis

Long

ueur

sem

is-f

lora

ison

(jo

urs)

BlancJaune courtJaune longreg.blancreg.jcourtreg.jlong

Figure 16 : Longueur semis – floraison en fonction des dates de semis

La période post floraison (entre floraison et maturité) dure de 15 à 45 jours sur nos parcelles. Mais comme on l’a dit il est difficile de savoir si la maturité a été bien observée.

On remarque en principe que la durée floraison – maturité varie assez peu pour une même variété, quelque soit la date de semis et la période de la maturité (seule la température affecte réellement cette phase) ; par ailleurs elle varie un peu entre variétés mais cependant les variétés à cycle plus long ont en principe une durée floraison – maturité un peu plus longue que celle à cycle court

y = 0,0384x - 1497,5R2 = 0,0026

y = -0,0149x + 614,03R2 = 0,0008

y = -0,1774x + 7052,2R2 = 0,0457

10

15

20

25

30

35

40

45

1/6 11/6 21/6 1/7 11/7 21/7 31/7 10/8

Dates de semis

Long

ueur

fin

flora

ison

- m

atur

ité (j

ours

)

BlancJaune courtJaune longreg.blancreg.jcourtreg.jlong

Figure 17 : Longueur floraison – maturité en fonction des dates de semis

Page 43: Mémoire Ousmane Thiam

32

y = -0,3683x + 44,387R2 = 0,0479

y = -0,0606x + 27,24R2 = 0,0033

y = -0,1633x + 32,096R2 = 0,0256

10

15

20

25

30

35

40

45

30 40 50 60 70

Longueur préfloraison (jours)

Long

ueur

pos

t flo

rais

on (j

ours

)

BlancJaune courtJaune longreg.blancreg.jcourtreg.jlong

Figure 18 : Longueur post floraison en fonction de la longueur préfloraison

III.3 PREPARATION DU SOL Les préparatifs de nettoyage qui consistent à défricher et à apporter des matières organiques dans certaines parcelles constituent les premières opérations de la campagne hivernale et ont lieu un mois avant la première pluie utile. La quasi-totalité des parcelles ont subi un nettoyage sur brûlis des résidus de récolte précédente.

Le travail du sol constitue la deuxième étape du calendrier cultural. Cette opération est réalisée en pratiquant soit le labour avec la charrue, soit le grattage à l’aide d’une houe ou de la main. Dans notre échantillon, 79 % des parcelles ont été labourées, 16 % ont été grattées, et 6 % n’ont pas été travaillées, c'est-à-dire un semis direct sans labour, ni grattage (Tableau N° 8, annexe 4).

Le labour se fait avec une charrue tractée soit par une paire de bœufs dans la plupart des cas, soit par un cheval. La profondeur du labour varie entre 10 à 20 cm. Le grattage se fait avec la houe à sine tractée soit par un cheval soit par un âne. La profondeur du grattage est inférieure à 10 cm.

La figure ci-dessous nous montre la proportion de parcelles travaillées ou non selon le type de champ et par village.

Page 44: Mémoire Ousmane Thiam

33

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB

Bira Fougoulou H.Pont Médina Dian Saroudia

villages

Pro

porti

on d

e pa

rcel

les

aucun grattage léger labour

Figure 19: Proportion de types de parcelles selon le mode de préparation effectué

III.4 MODALITES ET DENSITES DE SEMIS Le principal matériel de semis utilisé par les paysans de la localité est le semoir de traction. Les semis sont effectués à 95 % à l’aide d’un semoir. D’autres modalités de semis utilisées sont manuelles et exécutées soit en daba, soit à travers les sillons obtenus après reprise de labour. Ce mode de semis (5 %) de l’échantillon est souvent pratiqué dans certains petits champs de case et est rencontré dans les villages de Hamdallaye Pont et de Médina Dian

Les densités obtenues sont déterminantes en fonction de l’écartement moyen des interlignes (71,69 cm), du type de disque (16 trous ou disque coton de 18 trous) et du moyen de traction utilisé. Le disque de 16 trous peut donner un écartement moyen de 8 à 25 cm. Les semis manuels peuvent donner un densité moyen de 553 000 pieds /ha contre 531 000 pieds /ha pour le semis tracté. Pour cette campagne, on note une levée réussite à 100 % presque (pas de ressemis) dans tous les villages enquêtés.

Tableau 8 : Proportion de parcelles selon les modalités de semis Mode de

semis Bira Fougoulou Hamdallaye

Pont Médina Dian

Saroudia Total %

Manuel 0 0 6 2 0 8 5% Semoire

attelé 36 35 30 33 35 169 95%

Total 36 35 36 35 35 177 100% Les modalités de traction de semis occupent 62 % asine, 32 % équine, 2 % bovine pour 136 parcelles renseignées sur une taille d’un échantillon de 177 parcelles.

Page 45: Mémoire Ousmane Thiam

34

III.5 GESTION DE LA FERTILITE

III.5.1 Précédents culturaux et rotation

� Précédents culturaux directs

Les proportions trouvées au niveau du tableau N° 9 ci-dessous montrent que le maïs avec 65 % arrive en tête suivi du coton (14 %) ensuite vient en troisième position le mil (« sanio ») avec 7 % des parcelles. Le précédent maïs est plus représenté dans les champs de case avec 92 % dans cette catégorie mais aussi pour l’ensemble des villages

En champ de brousse le maïs est souvent aussi le principal précédent : entre 21% et 79% des cas selon le village. Le second précédent le plus représenté est le coton (21% des cas), ensuite vient l’arachide (10% des cas) et en troisième position la jachère.

Tableau 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ

Précédents Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Effectifs 3 33 16 19 13 23 23 12 19 16 74 103 Arachide 0% 21% 0% 5% 0% 0% 0% 8% 0% 6% 0% 10% 6% Coton 33% 33% 0% 0% 0% 22% 4% 25% 0% 19% 3% 21% 14% Jachère 0% 0% 0% 5% 0% 13% 0% 25% 0% 0% 0% 7% 4% Maïs 33% 21% 100% 79% 100% 61% 87% 33% 95% 44% 92% 46% 65% Mil 0% 15% 0% 11% 0% 0% 9% 8% 0% 13% 3% 10% 7% Niébé 0% 3% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1% 1% Sorgho 33% 6% 0% 0% 0% 4% 0% 0% 0% 19% 1% 6% 4% Manioc 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 5% 0% 1% 0% 1% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

� Les types de rotation

Dans notre échantillon plusieurs types de rotations ont été notés. La monoculture concernant la spéculation maïs c'est-à-dire la succession culturale maïs sur maïs est la plus fréquente, et elle est largement dominante en champs de case avec 92 %. Il existe d’autres rotations diverses et variées selon le type de champs. Les habitudes alimentaires font que la pratique de la culture de l’arachide est assez fréquente dans certains villages. La culture du coton est aussi une pratique fréquente, du fait que la zone est cotonnière. Ces rotations sont définies selon la présence ou non de ces deux spéculations (coton et/ou arachide). Le système de rotation où il n’y a ni arachide ni coton est constitué par la présence souvent de jachère ou de mil (sorgho ou « sanio »).

Les rotations avec coton et arachide et celle avec arachide sans coton sont absentes dans les parcelles de case pour tous les villages (figure 20 a).

Page 46: Mémoire Ousmane Thiam

35

a) Rotation en champs de case b) Rotation en champs de brousse Figure 20 : Proportion des systèmes de rotation en fonction des types de champs

III.5.2 Amendements organiques et minéraux

Le tableau des amendements révèle que 40% des parcelles de l’échantillon n’ont rien reçu : ni d’amendement organique (parcage ou fumier), ni engrais minéral. Cette proportion est en presque la même en champs de case qu’en champs de brousse.

Tableau 10 : Proportion des types d’apport par village selon le type de champ

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

Types de champs CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB

Effectifs 3 33 16 19 13 23 23 12 19 16 74 103 177 Parcage 0% 3% 38% 53% 31% 9% 9% 25% 58% 56% 31% 24% 27% Fumier 0% 0% 19% 0% 23% 0% 26% 0% 11% 6% 19% 1% 8% MO+engrais 33% 3% 0% 11% 0% 0% 13% 8% 0% 0% 5% 4% 5% Engrais seul 0% 73% 0% 11% 0% 0% 4% 25% 21% 6% 7% 29% 20% Rien 67% 21% 44% 26% 46% 91% 48% 42% 11% 31% 38% 42% 40% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

L’utilisation de l’engrais minéral varie en fonction des villages et des types de champ. Il n’y en a globalement que sur 25% des parcelles, mais ce chiffre cache une forte disparité : en effet à Bira il y en a sur 76% des champs de brousse et 33% des champs de case, alors qu’ailleurs les pourcentages ne dépassent pas 20% en CC et 30% en CB. L’engrais est rarement associé à la matière organique : uniquement dans 5% des parcelles. Conditionné dans des sacs de 50 kg les doses fréquemment utilisées par les paysans se fixent au maximum à 2 sacs. Il est souvent apporté après le 1er sarclage ou démariage. L’usage d’engrais sur maïs est plus important quand le précédent est du mil.

Dans notre échantillon 27% des parcelles enquêtées ont le parcage avant le début de la campagne. A l’exception des champs de case de Bira qui représente une proportion très faible dans notre échantillon, cette pratique existe presque dans tous les types de champ et dans tous les villages ;

Monoculture

92%

Ni arachide ni coton

5%

avec coton sans

arachide3%

Monoculture36%

avec coton et arachide

19%

avec coton sans

arachide23%

Ni arachide ni coton

16%avec arachide

sans coton6%

Page 47: Mémoire Ousmane Thiam

36

mais à des proportions variées. Il est plus pratiqué à Fougoulou et à Saroudia. Mais il est aussi plus fréquent dans les champs de case que dans les champs de brousse. Les bovins sont à 99 % utilisés et leur durée de séjour dans la parcelle varie entre 1 à 4 mois. Le système d’élevage pratiqué par les paysans pour faire ce travail est semi intensif. Ce qui permet aux animaux de séjourner pendant toute la nuit dans la parcelle et quitter le lendemain pour la recherche de nourriture.

Il faut noter que 8,5 % des parcelles ont reçu du fumier avant le démarrage de la campagne. Dans 70 % des parcelles enquêtées, les animaux producteurs de ce fumier sont les petits ruminants (ovins et caprins), mais les chevaux et les ânes occupent aussi une place importante dans ce type de production.

Les apports fertilisants effectués en fonction des précédents culturaux sont détaillés au niveau de l’annexe 5 (tableaux N° 12, 13 et 14).

Parmi les115 parcelles de précédent direct maïs, 36 % n’ont pas d’apport, 36 % ont du parcage, 12 % du fumier,10 % de l’engrais NPK seul et 6 % de la matière organique plus de l’engrais au cours de la campagne (Tableau 11, annexe 5).

Et parmi les 24 parcelles enquêtées de précédents coton, 63 % n’ont rien reçu comme fertilisation, 33 % ont de l’engrais seul (NPK) et 4 % du parcage. On constate également que le fumier n’est utilisé pour les parcelles ayant comme précédents culturaux le coton (tableau 12, annexe 5).

L’engrais minéral NPK est le plus fréquemment utilisé dans les parcelles à précédent cultural direct mil (51%). On constate que dans cette proportion les champs de brousse sont les seuls à recevoir de cet engrais dans les villages. Dans ce même précédent la proportion des parcelles parquées, celle des parcelles amendées en fumier et des parcelles ayant reçu de l’engrais plus matière organique représente chacune 8 %. Par contre, celle des parcelles n’ayant rien reçu comme apport est de 25 % (Tableau 13, annexe 5).

III.6 GESTION DE L’ENHERBEMENT Seules 19 parcelles suivies ont reçu de l’herbicide : cela représente 10,7% des parcelles. C’est très peu, surtout si l’on considère qu’en principe les agriculteurs qui font du coton connaissent l’usage des herbicides. Le Callix combi G a été l’herbicide le plus utilisé pour le contrôle des adventices. Les parcelles sont traitées avant ou juste après le semis et le traitement a pour but de désherber l’ensemble des adventices avant la levée du maïs. Il est difficile de tirer des conclusions sur l’intérêt et l’efficacité de l’herbicide car il y a trop peu de parcelles qui en ont reçu (19 parcelles) : cependant il semble qu’il y ait en proportion plus de parcelles avec 1 ou 2 sarclages seulement parmi celles qui ont reçu de l’herbicide que parmi celles qui n’en ont pas reçu.

La présence de striga a concerné un nombre de parcelles très réduit. Il a été observé par ordre d’importance décroissante dans les villages de Hamdallaye Pont, de Bira et de Médina Dian à des proportions et densités très faibles. Les parcelles concernées dans ces villages sont souvent des champs proches intermédiaires.

Page 48: Mémoire Ousmane Thiam

37

Tableau 11: proportion d’utilisation d’herbicide par types de champ et par village

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Total

%

Utilisation herbicide

Nbre de sarclage CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB

1 0 0 0 0 2 2 0 1 0 0 5 26,3% 2 0 3 0 0 0 1 3 0 0 0 7 36,8% 3 0 1 1 0 0 0 3 1 0 0 6 31,6% 4 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 5,3%

Total herbicide 0 4 1 0 2 3 6 3 0 0 19 100,0%

1 0 4 1 1 6 15 0 2 0 1 30 19,0% 2 2 21 13 14 5 4 11 4 11 10 95 60,1% 3 1 4 1 4 0 1 4 3 5 2 25 15,8% 4 0 0 0 0 0 0 2 0 3 3 8 5,1%

Total rien 3 29 15 19 11 20 17 9 19 16 158 100,0%

III.7 ASSOCIATION CULTURALE Dans tous les villages enquêtés, le maïs est soit cultivé seul, soit associé par une autre culture. Cette culture d’association utilisée dépend souvent des habitudes alimentaires des populations de la localité. Elle est cultivée pour l’autoconsommation mais aussi pour la rente. La courge, le niébé et la mil sont les plus souvent utilisés.

� En champs de case

L’association maïs – courge est plus présente dans les champs de case. Elle occupe 66 % des parcelles de type case. Le gombo et le manioc ont des proportions faibles respectivement égales à 3 % et 1 %. Il existe dans cette catégorie des champs dits jardins situés entre les concessions dont les cultures associées sont diverses et variées. En dehors de ces associations, les 30 % des parcelles sont en plein champ (voir figure 21).

Page 49: Mémoire Ousmane Thiam

38

Courge66%

Néant30%

Gombo3%

manioc1%

Figure 21 : Proportion des cultures associées en champs de case

� En champs de brousse

Au niveau des champs de brousse, la courge est aussi plus présente dans les associations culturales avec 28 %. Elle est suivie par le niébé (26 %) occupant ainsi la quasi-totalité des associations dans le village de Bira avec 24 parcelles. En dehors du mil « sanio », du gombo et du sorgho à des proportions très faibles, il existe des parcelles sans association représentant ainsi 41% (Voir figure ci- dessous).

Courge28%

Gombo1%

Néant41%

Niébé26%

Sanio3%

Sorgho1%

Figure 22: Proportion des cultures associées en champs de brousse

Page 50: Mémoire Ousmane Thiam

39

III.8 DESTINATION DES RECOLTES D’après l’enquête menée auprès des paysans, chefs de carré, l’objectif premier visé pour la culture de cette céréale est l’autoconsommation. Certains paysans après avoir satisfait les besoins céréaliers pour nourrir leur famille, peuvent prétendre à d’autres fins (revenus monétaires). Pour les parcelles dites jardins, elles sont souvent utilisées en grande partie pour accompagner la période de soudure (fin septembre début octobre).

III.9 VARIABILITE DES RENDEMENTS En début de campagne 177 parcelles ont été recensées dans les cinq villages. Dans cet échantillon, différents types de champs ont été trouvés. Au cours de la campagne, on a noté 5 parcelles abandonnées pour des raisons diverses et variées. Les motifs de ces abandons sont résumés dans le tableau suivant : Tableau 12 : Informations sur les parcelles abandonnées Villages N° de

parcelle Type de champ

Appartenance Raisons Niveau équipement

Précédent cultural

H. Pont

30 champ de case femme -pas de défrichement -pas de labour

faible coton

31 proche intermédiaire

femme -pas de défrichement -pas de labour

faible coton

20 proche intermédiaire

homme Proche d’un lieu de pâture

(divagation)

moyen maïs

Saroudia 25 proche intermédiaire

homme retard du 1er sarclage

faible maïs

Bira 36 champ de case homme -semis tardif -mauvais lit de

semis

faible sorgho

Les circonstances des abandons de certaines parcelles sont en fait liées à une mauvaise gestion de l’enherbement mais aussi à des destructions de parcelles suite à la divagation des animaux domestiques. Elle peut être explicite suivant certains facteurs de variabilité de rendement (mal formation des épis suite à une mauvaise croissance de la plante).

Au moment de la récolte, seules 172 parcelles ont été comptabilisées avec des rendements non nuls (parcelles non abandonnées et récoltées) divers et variés.

Il y a une variabilité très importante des rendements au sein de chaque village (variabilité intra-villageoise) et entre les villages (inter-villageoise) : les rendements vont de moins de 200 Kg à plus de 3600 Kg.

Page 51: Mémoire Ousmane Thiam

40

Tableau 13 : Variabilités des rendements en grains Rendements de toutes les parcelles

Bira Fougoulou

Hamdallaye.P

Médina dian

Saroudia

Tous

Nbre de parcelles 36 35 36 35 35

Moyenne 1221 1312 818 1408 1341 122

0 Maxi 3566 3646 2878 3241 3223 Ecart type 785 691 683 835 850 769 Médiane 1050 1283 581 1352 1126

CV 64% 53% 83% 59% 63% 63%

Rendements des parcelles non abandonnées (non nuls)

Bira Fougoulou

Hamdallaye.P

Médina dian

Saroudia

Tous

Nbre de parcelles 35 35 33 35 34

Moyenne 1256 1312 893 1408 1380 125

0 Maxi 3566 3646 2878 3241 3223 Mini 226 426 262 160 320 Ecart type 768 691 665 835 829 758 Médiane 1054 1283 615 1352 1165

CV 61% 53% 74% 59% 60% 61%

NB :Coefficient de Variation (CV) = moyenne / Ecart type

L’analyse statistique a donné un coefficient de variation de 61 % pour les rendements moyens inter villageois. Il existe donc une forte variabilité de rendements moyens entre les différents villages. On remarque aussi que les cœfficient de variation des villages sont tous supérieurs à 20%. Cela montre qu’il existe une forte variabilité de rendement moyen (différence de rendements moyens) inter parcellaire dans chaque village. Ainsi Médina Diam présente le rendement moyen le plus élevé (1.408 kg), tandis que Hamdallaye Pont possède le rendement moyen le plus faible avec 893 kg/ha (Figure N°23)

Page 52: Mémoire Ousmane Thiam

41

893

3566 3646

28783241 3223

226426

262 160320

1380140813121256

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

Bira Fougoulou Hamdallaye.P Médina dian Saroudia

Villages enquetés

Ren

dem

ents

(kg

/ha)

Moyenne Maxi Mini

Figure 23 : Résultats généraux des rendements par village

La figure ci-dessous montre une variabilité très importante des rendements inter parcellaires. Cette variation est observée dans presque dans tous les villages, mais à des degrés différents. Elle peut être très forte, car se situant dès fois entre zéro (rendement nul) concernant les parcelles abandonnées à plus de 3.500 kg. Le maximum des rendements se situe dans le village de Fougoulou avec une valeur de 3.646 kg

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35

Parce lles suiv ies

Niv

eau

de r

ende

men

t (kg

/ha)

Bira Fougou lou Ham dallaye pont

Médina D ian Saroud ia

Figure 24 : Variabilité inter parcellaire des rendements

III.10 RELATIONS ENTRE RENDEMENT ET FACTEURS Le niveau du rendement peut être lié à plusieurs paramètres.

Page 53: Mémoire Ousmane Thiam

42

III.10.1 Relation avec la pluviométrie

Le tableau 14 suivant présente les rendements moyens dans les différents villages, ainsi que les cumuls d’eau enregistrés au cours de la campagne. Tableau 14 : Rendement moyen par village en fonction de la pluviométrie

Villages Hauteurs

d'eau (mm) Rendements

moyens (kg/ha) Birataba 1178 1256

Fougoulou 1077 1312 Hamdallaye Pont 811 893

Madina Diam 997,5 1408 Saroudia 1017 1380

Le plus grand rendement moyen est noté à Médina Dian (1408 kg/ha) ; tandis que le plus faible se trouve à Hamdallaye Pont (893 kg/ha). Les plus grands cumuls ont tendance à avoir les rendements élevés alors que les petits ont les plus petits rendements. Ce qui est intéressant dans cette figure est que la corrélation entre le cumul d’eau tombé et le rendement moyen villageois est faible (0,44). On voit que le village de Hamdallaye Pont avec un cumul de 811 mm se détache du lot en enregistrant le plus faible rendement moyen (893 kg/ha).

y = 1,0386x + 194,34

R2 = 0,4499

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

800 850 900 950 1000 1050 1100 1150 1200

Hauteurs d'eau (mm)

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

Figure 25 : Rendements moyens selon la pluviométrie de chaque village

La pluviométrie de Bira connaît une certaine perturbation, car ce site détient le plus grand cumul, mais sur le plan rendement il occupe la quatrième place. Mais en fait on peut penser qu’il y a eu trop d’eau à Bira, et par ailleurs il faut signaler que plusieurs parcelles ont été inondées dans ce village.

A Bira le rendement moyen des parcelles récoltées est de 1256 kg / ha (Tableau N° 15 B, annexe 6), alors que celle des parcelles inondées est de 623,93 kg /ha. Ce qui montre que l’excès d’eau a effectivement hypothéqué les rendements dans la zone.

Page 54: Mémoire Ousmane Thiam

43

Tableau 15 : Rendements des parcelles inondées de Bira

N° de parcelle

Rendements Obtenus

5 283,64 6 315,15 9 784,05

10 619,63 11 673,27 15 553,74 18 706,02 24 1456,91 25 620,54 31 226,31

Moyenne 623,926 Max 1456,91 Mini 226,31

III.10.2 Relation avec les variétés

Si on regarde les rendements enregistrés dans la figure ci dessous, il est alors difficile de faire une corrélation entre les variétés dites locales et les rendements qu’elles donnent dans chaque village. Le jaune court s’est comporté très bien à Fougoulou avec un rendement moyen de 2354 kg et un maximum de 3646 kg. Cette même variété se situe en dessous des autres à Médina Dian avec une moyenne de 1171 kg et un maximum de 2439 kg.

0

500

1000

1500

2000

2500

Bira Fougoulou Ham dallaye.P

Médina Dian Saroudia

Blocs vil la ge s

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

Blanc Jaune court Jaune long

Figure 26 : Rendements moyens selon la variété « locale » utilisée et par village

Page 55: Mémoire Ousmane Thiam

44

III.10.3 Relation avec la préparation du sol

Dans les villages de Fougoulou, Médina Dian et Saroudia les parcelles labourées ont les meilleurs rendements, suivies de celles grattées. Dans tous les blocs, les parcelles qui n’ont pas été préparées ont les plus faibles rendements

0200400600800

1000120014001600

Bira Fougoulou Hamdallaye.P

Médina Dian Saroudia

Blocs villages

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

Aucun travail Grattage Labour

Figure 27 : Rendements moyens selon le type de travail du sol et par village

III.10.4 Relation avec la gestion de la fertilité

� Rendement en relation avec la fertilisation

L’observation de la figure N° 28, indique que les moyennes de rendement obtenues selon les types de fertilisation appliqués dans les parcelles varient d’un village à un autre :

Le fumier donne des moyennes de rendement plus élevées à Médina Dian (1797 kg/ha) et à Hamdallaye Pont (1509 kg/ha) ;

Le parcage domine en rendements moyens à Saroudia avec (1636 kg /ha) ;

La matière organique plus engrais minéral donne ses meilleurs rendements moyens à Médina Dian (1667 kg /ha) puis à Bira (1609 kg /ha).

L’engrais seul n’a pas connu une différence significative en rendement pour les villages qui l’ont utilisé.

Les parcelles qui n’ont reçu aucune fertilisation ont tendance à enregistrer les moyennes de rendement les plus faibles dans chaque bloc.

Page 56: Mémoire Ousmane Thiam

45

Figure 28 : Rendements moyens par village (kg/ha) en fonction de la fumure utilisée

Saroudia

681

1636

1135 1082

Fumier

Parca

ge

M O

+ e

ngra

is

Engrai

s seu

l ...

Aucun

e fe

rtil...

Médina Dian

17971507 1667

1110 1242

Fumie

r

Parca

ge

M O +

eng

rais

Engrai

s seu

l...

Aucun

e fe

rti...

Hamdallaye Pont

1509 1387

692

Fumie

r

Parca

ge

M O

+ e

ngra

is

Engra

is se

u.

Aucun

e fe

rt...

Bira

1031

16091372

846

Fumier

Parca

ge

M O +

engra

is

Engrais s

eul ..

.

Aucun

e fe

rtil...

Fougoulou

1438 13211091

1465 1278

Fumie

rPar

cage

M O

+ e

...Eng

rais

.. .Auc

une

...

Page 57: Mémoire Ousmane Thiam

46

� Rendement en relation avec le précédent cultural

On note une différence significative de rendement en fonction du précédent cultural :

Le précédent arachide a enregistré le rendement moyen le plus élevé (1402 kg/ha), suivi du maïs (1329 kg/ha), du mil (1314 kg/ha), du manioc (1204 kg/ha), du coton (1135 kg/ha), du sorgho (760 kg/ha), du niébé (620 kg/ha) et de la jachère (606 kg/ha).

1402

1135

606

1329 1314

620760

1204

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

Arach

ide

coto

n

Jach

ère

Maï

sM

il

Niébé

Sorgho

Man

ioc

Pré cé de nts cultura ux

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

Figure 29 : Rendements moyens en fonction du précédent cultural

� Effet cumulé fumure x types de champ

L’effet de fumure sur le rendement du maïs dépend en fait du type de parcelle. La figure ci-dessous indique une variation de rendement suivant les types de fertilisation appliqués. En dehors de l’engrais seul, l’effet de la fertilisation est plus significatif dans les champs de case que dans les champs de brousse. L’effet du fumier est plus important suivi de celui du parcage.

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47

0

500

1000

1500

2000

champ de case champde brousseTypes de champ

Ren

dem

ent m

oyen

(kg

/ha)

fumier M O + Eng engrais seul parcage rien

Figure 30 : Rendement en fonction de la fumure et du type de champ

� Effet cumulé fumure x préparation du sol

On note une forte variabilité de rendement moyen selon le type de préparation en combinaison avec la catégorie de fumure appliquée. Le meilleur rendement moyen est obtenu avec l’association garttage-fumier.

0

500

1000

1500

2000

aucun grattage labour

Préparations du sol

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

fumier M O + Eng engrais seul parcage rien

Figure 31 : Rendement en fonction de la fumure et du type de préparation

Page 59: Mémoire Ousmane Thiam

48

� Effet cumulé fumure x précédent cultural

La forte variabilité de rendement moyen est constatée entre les précédents culturaux selon les types de fumure appliqués. Le meilleur rendement moyen est obtenu avec l’association arachide-parcage

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

Arach

ideco

ton

Jach

ère

Maï

sM

il

Niébé

Sorgho

Man

ioc

Précédents culturaux

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

fumier M O + Eng engrais seul parcage rien

Figure 32: Rendements en fonction de la fumure et du précédent cultural

III.10.5 Relation avec le type de champs

A l’exception du village de Bira faiblement représenté en champs de case, les rendements de ce type sont supérieurs à ceux des champs de brousse dans tous les blocs. On constate que l’effet types de champ est plus significatif à Hamdallaye Pont, à Fougoulou et à Saroudia

0200400600800

10001200140016001800

Bira Fougoulou Hamdallaye.P

Médina Dian Saroudia

Blocs villages

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

champ de case Champ de brousse

Figure 33 : Rendements moyens selon les types de champ et par village

Page 60: Mémoire Ousmane Thiam

49

III.10.6 Relation avec la gestion de l’enherbement

Le nombre de parcelles ayant reçu le traitement herbicide est de 19. Il n’est pas alors représentatif. L’étude menée pour la gestion de l’enherbement permet de mettre en évidence l’effet du sarclage sur les rendements moyens des parcelles dans les différents blocs.

A quelques exceptions prés (le nombre de 3 sarclages de Fougoulou et de Hamdallaye Pont) on a constaté que le rendement augmente en fonction du nombre de sarclages.

0

500

1000

1500

2000

2500

Bira

Foug

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Hamda

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.P

Méd

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Dian

Sarou

dia

Blocs villages

Ren

dem

ents

moy

ens

(kg/

ha)

1 sarclage 2 sarclages

3 sarclages 4 sarclages

Figure 34 : Rendements moyens selon le nombre de sarclages et par village

Page 61: Mémoire Ousmane Thiam

50

CHAPITRE IV : DISCUSSION

L’utilisation du maïs à l’autoconsommation constitue l’objectif principal pour les agriculteurs consommateurs à cultiver le maïs dans la localité de Missirah. Il constitue la culture qui répond mieux aux habitudes alimentaires des populations. Sa culture et son utilisation ne sont pas tributaires de l’ethnie. Mais son degré de culture ou d’utilisation varie d’un village à un autre avec l’adoption ou non de certaines pratiques culturales.

Un certain nombre de facteurs limitent la production : la conjonction de contraintes majeures d’ordre climatique (sécheresse) et édaphique (faible niveau de fertilité des sols), les problèmes de disponibilité de variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques, de protection phytosanitaire et de maîtrise des techniques culturales appropriées et compatibles avec les moyens des paysans (le niveau et la qualité des équipements).

L’intégration des composantes technologiques dans un système de production permet d’assurer une production végétale durable. Ces composantes si elles sont bien appliquées sont capables d’assurer des augmentations de rendement perceptibles et immédiates. Toutefois, ces composantes peuvent être souvent spécifiques à un lieu donné (tel que le niveau d’éléments nutritifs) ou à un groupe d’agriculteurs donné (recommandation de composantes techniques pouvant concerner les variétés, le type de travail du sol, les dates de semis…). La plupart des agriculteurs, en particulier ceux au niveau de subsistance, n’adoptent pas souvent l’ensemble des techniques proposées surtout pour une culture comme le maïs dans la région sud est du pays. Dans notre étude certaines composantes sont analysées dont leurs impacts méritent une discussion pour situer leurs effets significatifs sur les variabilités de rendement du maïs.

Les composantes non maîtrisables :

- Les 5 villages se situent dans des zones caractérisées par des types de sol différents. Les villages situés au Nord (Hamdallaye Pont et Médina Dian) détiennent en grande partie des sols sablo argileux ; contrairement à Bira qui possède des sols argileux et parfois hydro morphes.

- Les cumuls d’eau enregistrés cette saison sont fonctions croissantes de la disposition spatiale Sud Nord des villages. L’un des facteurs limitants de la production du maïs est l’eau. Hormis Bira qui a connu des inondations relevant de la bonne pluviométrie de cette année et de la caractéristique de ses sols, tous les autres villages ont vu leur rendement tributaire de leur pluviométrie. Ces parcelles inondées ont donné des rendements très faibles pouvant aller jusqu’à moins de 300 kg.

Il est à noter que cette année le facteur eau n’est pas un élément quantitatif limitant pour la production du maïs. Il a largement répondu aux attentes des agriculteurs. Mais les records de précipitations enregistrées ont créé des perturbations sur le fonctionnement normal des cultures. Les paysans sont en fait sous armés pour équilibrer les besoins en eau des plantes. En effet l’excès d’eau noté dans certaines parcelles pendant les phases critiques du maïs a entraîné des chutes importantes de rendement notamment à Bira. Dans les sols hydro morphes, ce phénomène a créé des asphyxies ou même des pourritures des racines des plantes.

A la veille des récoltes, les vents forts enregistrés en fin de cycle ont provoqué de nombreuses verses occasionnant ainsi des dégâts énormes (pourriture et pertes d’épis). Ce phénomène était

Page 62: Mémoire Ousmane Thiam

51

plus fréquent dans les parcelles non buttées.

Les pluies diurnes importantes enregistrées durant le cycle ont entraîné un disfonctionnement photosynthétique des plantes. Le jaunissement des feuilles, a réduit considérablement l’action photosynthétique des plantes.

Les composantes maîtrisables sont diverses :

- L’assolement appliqué dans le capital foncier de l’agriculteur relève d’une réflexion mûrie avant le début de chaque campagne agricole. La position des parcelles par rapport aux habitations influence considérablement les pratiques paysannes (gestion de la fertilité et de l’enherbement). En effet les parcelles situées dans la première auréole villageoise dites champs de case, sont très bien fertilisées par les déchets venant directement des concessions. Ces champs sont souvent aussi utilisés pour faire le parcage afin de mieux assurer la sécurité des animaux. Ils sont aussi plus accessibles pour recevoir du fumier venant des enclos. Ils sont également plus fréquentés par l’agriculteur afin de pouvoir veiller à leurs entretiens réguliers pour une bonne gestion de l’enherbement. Ils bénéficient aussi des premiers semis grâce à leur proximité. C’est ce qui fait que (d’après les tableaux N°28 et N°31) les rendements enregistrés à partir des champs de case sont nettement supérieurs à ceux enregistrés dans les champs de brousse. La particularité que présente le village de Bira est que la catégorie champs de case n’est pas représentative dans notre échantillon (3 parcelles seulement). Il est alors difficile de mesurer l’influence de ce facteur sur le rendement dans ce milieu.

- L’utilisation répétée des variétés « locales » par les paysans va finir par donner des performances inattendues. Sur la quasi-totalité des parcelles enquêtées, les types de semences utilisés proviennent de la culture précédente des paysans. Parmi les hypothèses avancées par ces derniers au début des enquêtes, certaines sont confirmées par les résultats ; d’autres ne le sont pas. En regardant la figure N°13 la variété locale dite blanche semble avoir un cycle plus long que les variétés « locales » jaunes. Il n’y a pas de différences absolues entre les deux jaunes (jaune court et jaune long). Cette confusion notée dans les variétés est due à l’absence de semences sélectionnées qui pousse les producteurs de maïs à constituer leur propre semence à partir de leurs cultures précédentes. Cette dernière une fois constituée représente un « tout venant » qui sera indemne de ses qualités et de ses potentialités génétiques. Elles finissent par perdre leurs caractères phénologiques et leurs potentialités de production. C’est pourquoi à la récolte les résultats obtenus ne nous permettent pas de faire une nette distinction entre le jaune court et le jaune long. Mais entre le blanc et les jaune il existe une différence de cycle (cycle plus long pour le blanc).

- La gestion de la fertilité dépend à la fois des rotations (monoculture ou rotations simples ou complexes) et des amendements organiques (fumier, parcage, etc.) et minéraux (engrais type urée, NPK, etc.). L’objectif du paysan est de maintenir ou augmenter la fertilité de sa parcelle afin d’augmenter sa productivité potentielle (si il n’y a pas d’autres facteurs limitant).

La monoculture est le système dominant dans les champs de case. Cette catégorie de parcelles qui reçoit chaque année du maïs, donne des rendements pourtant satisfaisants grâce à l’apport annuel effectué en éléments nutritifs sur la majorité des parcelles. Cette gestion de la fertilité influence considérablement le type de rotation pratiqué. Grâce à cet apport, les paysans considèrent ces champs très fertiles et ils n’ont aucun doute sur la pratique de la monoculture.

L’humus obtenu peut être considéré comme l’élément fondamental de la fertilité d’un sol grâce à

Page 63: Mémoire Ousmane Thiam

52

son influence sur les propriétés de celui-ci et auxquelles est liée la production.

Suivant le mode de fumure, le comportement du maïs n’est pas le même. En considérant tous les villages le rendement moyen obtenu suite à l’application de la matière organique plus de l’engrais a donné le meilleur résultat (1456 kg/ha). Dans ce type d’apport en dehors de l’amélioration des propriétés physiques du sol que donne la fumure, les plantules auront à bénéficier de l’effet de l’engrais minéral pour une bonne croissance. Le parcage (1376 kg/ha) en deuxième position peut être expliqué par la quantité importante de fumure laissée au niveau des parcelles. Le fumier et l’engrais seul sont moyennement utilisés car leur application pose souvent des problèmes de ressources financière et matérielle chez le paysan. L’engrais seul est souvent appliqué dans les parcelles de brousse ayant un niveau de fertilité le plus souvent faible.

La pratique de la fertilisation dépend en général du précédent cultural :

Pour le précédent coton, les parcelles qui n’ont pas été fertilisées sont plus nombreuses (63 %). Les parcelles contrôlées précédemment par la SODEFITEX, avaient été supposées recevoir une bonne fertilisation. C’est ainsi que pour la campagne en cours, la plupart des paysans ont jugé qu’il n’est pas nécessaire d’apporter de l’engrais ou de la fumure dans ces parcelles.

Pour le précédent maïs, les parcelles ayant reçu le parcage sont les plus nombreuses. L’application du parcage est jugée nécessaire grâce au système monoculture pratiqué avec cette culture. On note qu’il y a des parcelles qui n’ont rien reçues : c’est étonnant car avec un précédent maïs on peut penser que la fertilité est faible.

Pour le précédent mil, l’engrais seul est dominant car le mil est souvent cultivé dans la localité au niveau des champs de brousse où l’engrais seul est aussi beaucoup plus appliqué. Dans cette catégorie de champs, l’apport de fumier est difficile car il y a l’absence de moyens de transport dans certaines unités de production. Quant au parcage l’insécurité limite souvent la pratique.

Le rendement moyen le plus élevé enregistré avec le précédent arachide se justifie par un niveau de fertilité important qu’aient ces parcelles avant le démarrage de la campagne. Sur le plan agronomique, les légumineuses constituent les meilleurs précédents du maïs. Cela peut se justifier par le fait que l’arachide grâce à la présence de ses nodosités permet d’accumuler de l’azote très recherché par le maïs. En plus de cela les parcelles d’arachide sont souvent mieux nettoyées au cours des campagnes précédentes, favorisant ainsi moins de concurrence, d’où une présence d’éléments nutritifs importante en réserve pour la prochaine campagne. Le faible rendement moyen enregistré sur le précédent niébé est lié à la fréquence de la culture du niébé dans les champs de brousse. Et que l’effet type de champs va finir par l’emporter sur l’effet précédent.

Le précédent maïs a enregistré aussi un bon rendement moyen car le maïs occupe le plus souvent les parcelles de case ou les plus fertilisées.

Les précédentes culturales jachères ont donné de mauvais résultats. Cette situation s’explique par le fait que la plupart de ces parcelles avaient un taux d’enherbement élevé entraînant ainsi la concurrence des mauvaises herbes vis-à-vis des éléments nutritifs du sol. Cette situation peut entraîner des réserves nutritives presque nulles avant la prochaine campagne. La précédente jachère nécessite donc un travail du sol laborieux pour obtenir un bon rendement.

- Le travail du sol est nécessaire aux parcelles pour améliorer les propriétés physico chimiques des sols. Sur les 177 parcelles enquêtées, seules 6 % n’ont pas connu de préparation avant semis. Les travaux souvent effectués par les agriculteurs après défrichage sont soit le labour

Page 64: Mémoire Ousmane Thiam

53

ou le grattage. Ce dernier peut être léger ou lourd.

Le labour est effectué à l’aide d’une charrue UCF tractée par une paire de bœufs (labour profond avec plus de 20 cm de profondeur). La traction peut se faire aussi à l’aide d’un cheval ou d’un âne.

Les meilleurs résultats en rendement moyen ont été obtenus avec les parcelles labourées (1303 kg /ha).

- La gestion de l’enherbement peut être effectuée de façon physique ou de façon chimique. La lutte chimique n’est concernée que 19 parcelles. Les rendements obtenus dans ces parcelles n’ont pas connu une différence significative. Ce qui justifie la mauvaise application du produit (mauvaise dose) dans les parcelles de maïs. Les herbicides sont utilisés en prélevée (jour du semis). Le nombre de sarclages n’est pas fonction de l’application ou non de l’herbicide. En conclusion, on ne peut pas dire que l’utilisation de l’herbicide peut amoindrir les efforts que le paysan doit déployer pour sarcler ses parcelles. Quant à la lutte physique, le nombre de sarclages, est fonction du rendement. Les sarclages sont effectués avec les houes tandis que les démariages sont manuels.

- Contraintes phytosanitaires et apparition de quelques ravageurs : les parcelles de jardins emblavées en maïs ont connu des dégâts relatifs aux divagations sans cesse des animaux domestiques.

- Sur le plan socio économiques, les paysans déplorent un manque de moyens pour faire face à l’achat des matériels et intrants agricoles.

Page 65: Mémoire Ousmane Thiam

54

CONCLUSION

L’enquête se fondait sur un tirage aléatoire à priori de la zone maïsicole du Sud Est de Tambacounda. Ce travail repose essentiellement sur une enquête et un suivi en milieu paysan réalisés sur 177 parcelles dans 5 villages. L’analyse prend en compte un échantillon final de 172 parcelles et réunit de nombreuses variables de nature très diverses, touchant d’abord la variabilité intra-villageoise (pluviométrie, types de sol), aux types de champ, aux caractéristiques des systèmes de culture et aux rendements.

Cette étude a permis d’atteindre son premier objectif qui était de caractériser la variabilité des rendements en maïs au niveau intra-villageois (entre parcelles d’un même village) et inter-villageois. Elle a également permis de répondre partiellement à son second objectif : la compréhension des niveaux de rendement, c'est-à-dire compréhension et caractérisation de leurs conditions d’élaboration.

Il faut noter que la variabilité des rendements trouve son explication dans la diversité des facteurs déterminants de la production. L’appréciation de ces facteurs est assez complexe, dans la mesure où leur effet peut être simple, antagoniste ou synergique.

Il ressort de cette étude quelques résultats caractérisant les systèmes et pratiques culturales diverses adoptées par les paysans de la localité. Mais l’abondance et la complémentarité des données recueillies nous obligent à faire la synthèse du travail consenti.

- La répartition spatio-temporelle de l’eau (apport équilibré) a un impact considérable sur le rendement final du mais. Aussi, sous culture pluviale, il est impératif de choisir dans la zone des terrains de sols pas trop lourds mais aussi pas trop légers. Les sols doivent être capables de retenir les éléments nutritifs apportés à la plante et de drainer l’excès d’eau si nécessaire (sablo argileux). C’est ce qui explique les bons rendements obtenus dans les villages de Fougoulou, Saroudia et de Médina Dian contrairement à Bira.

- Il apparaît clairement aussi que l’élément essentiel de variation du rendement est la fertilité. Cette dernière est déterminée soit par la position du champ (champ de case ou de brousse) soit par le type d’apports effectué. Les meilleurs résultats s’observent en général plus dans les champs de case que ceux de brousse, quelque soit le type d’apport effectué. Pour pratiquer la monoculture dans les champs de case, l’utilisation du parcage ou du fumier ou tout autre apport fertilisant est nécessaire (valable à Hamdallaye pont et à Médina Dian).

- Les pratiques qui ont révélé les meilleurs résultats à l’issue de cette étude sont :

• la culture du mais à priori dans les champs de case ;

• l’utilisation du fumier ou du parcage accompagnée du labour ou à défaut du grattage ;

• l’association de précédent cultural arachide avec parcage ;

• l’association de fumier avec grattage

• la lutte physique (sarclage) semble plus efficace contre les adventices pour un rendement meilleur.

• Le semis précoce du maïs. On a noté aussi l’effet négatif de l’inondation dans les parcelles de Bira; mais aussi la confusion sur les 2 variétés « locales » à grains jaunes.

Page 66: Mémoire Ousmane Thiam

55

Il appartient donc au producteur de faire ses choix dictés par des considérations de divers ordres à savoir technique, social, économique, climatique, et la résultante de ses choix est tributaire de l’action du climat. Cependant si l’on souhaite pouvoir évaluer réellement et avec précision les effets sur les rendements de telle ou telle pratique particulière ou situation particulière par rapport à d’autres; il faudrait avoir des stratégies différentes:

- faire l’échantillonnage stratifié des producteurs avec un grand nombre d’observations sur chaque situation;

- situer la variabilité de rendement entre les parcelles appartenant à une même unité de production selon les catégories observées

- - éviter de cultiver le maïs dans les parcelles disposées à l’inondation; - éviter les semis tardifs pour la culture du maïs.

Page 67: Mémoire Ousmane Thiam

I

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

• Annuaire statistique de la FAO, FAO 2004

• CADL, 2008, Rapport Annuel, 2007 du Centre d’Appui au Développement Local de Missirah

• DAPS/Dakar, 2006. Rapport annuel 2006 de la Direction de l’Analyse et de la Prévision des Statistiques / Dakar

• Guy Rouanet, 1997. Le technicien de l’Agriculture Tropicale P.139

- Lafitte H.R., 2002. Physiologie du mais Tropicale. Amélioration et Production, Collection FAO, P 21- 28

- Mbow, 2000. Développement et Diffusion de variétés de mais tolérantes à la sécheresse. Etude de cas différents, Introduction

• Mémento de l’agronome, CIRAD – GRET – CTA, Décembre 2002, P 2 – 3

• Paliwal R.L., 2002. Introduction du mais et son importance, le mais en zone Tropicale, Amélioration et Production, Collection FAO, P 1-3

• Paliwal R.L, 2002. Introduction du mais et son importance, le mais en zone Tropicale, Amélioration et Production, Collection FAO, P 39 – 43

• Plan Local de Développement de la Communauté Rurale de Missirah, 2006-2014

• Rapport Provisoire, Septembre 2006, Etude et Management de Projets (EMAP), Appui à la Décentralisation et au Développement local (ADDEL)

• Sarr, 2007, Contribution à l’études de la variabilité des rendements du mais dans la Communauté Rurale de Missirah, P.7

• Tine, 2006. Caractérisation de la variabilité du rendement en mais (Zea mays) et leurs conditions d’élaboration dans la zone sud du Département de Tambacounda P. 9

• Wey J., 1998, Etude de la variabilité du rendement du mais au Burkina Faso. P. 32-34

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

www.wikipédia.org www.fao.org www.afd-lv.org/plant-ch/mais www.amma-international.org www.ceraas.org

Page 68: Mémoire Ousmane Thiam

II

www.cirad.org

ANNEXE 1 : Localisation de la zone d’étude et des villages suivis

Zone d’étude Limites du Sénégal Département de Tambacounda

Page 69: Mémoire Ousmane Thiam

III

ANNEXE 2: Carte des sols de la zone d’étude (Source LERG

Limite du département de Tambacounda

Page 70: Mémoire Ousmane Thiam

IV

Cartes de localisation des parcelles

Bira

Page 71: Mémoire Ousmane Thiam

V

Fougoulou Médina Dian

Hamdallaye Pont Saroudia

Page 72: Mémoire Ousmane Thiam

VI

ANNEXE 3: Tableaux de caractérisation des carrés Tableau 1: Répartition des ethnies par village dans l’échantillon Bira Fougoulou Hamdallaye Pont Médina Dian Saroudia Tous Peulh 15% 91% 64% 100% 54% 64% Djakhanké 77% 0% 9% 0% 46% 26% Manding 4% 9% 27% 0% 0% 9% Autres 4% 0% 0% 0% 0% 1% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Tableau 2 : Moyenne d’actifs par carré et par village Bira Fougoulou Hamdallaye Pont Médina Dian Saroudia Total

Nbre de carrés enquetés 26 22 22 23 13 106

Nbre parcelles de mais 36 35 36 35 35 177

Moyenne de parcelles mais /carré 1,38 1,59 1,64 1,52 2,69 1,67

Nbre total de personnes 322 267 207 208 227 1231 Personnes actives 129 129 91 73 130 552

Moyenne d'actifs par carré 4,96 5,86 4,14 3,17 10,00 5,21

% d'actifs par village 40% 48% 44% 35% 57%

Nbre total de parcelles 231 180 126 147 104 788

Moyenne d'actifs/parcelle 0,56 0,72 0,72 0,50 1,25 0,70

Page 73: Mémoire Ousmane Thiam

VII

Tableau 3 : Moyenne d’équipement par carré et par village

Bira

Fougoulou

Hamdallye P

Médina Dian

Saroudia

Nbre Moy/carré

Nbre Moy/carré

Nbre Moy/carré

Nbre Moy/carré

Nbre

Moy/carré

Nbre de carrés enquêtés 26 22 22 23 13

Niveau de traction Paires de bœufs 25 0,96 13 0,59 7 0,32 30 1,30 19 1,46 chevaux 24 0,92 12 0,55 5 0,23 10 0,43 21 1,62 ânes 48 1,85 14 0,64 28 1,27 44 1,91 25 1,92

Niveaux matériels houes sine 18 0,69 17 0,77 15 0,68 17 0,74 10 0,77 houes occ 34 1,31 18 0,82 10 0,45 15 0,65 25 1,92 semoirs 25 0,96 21 0,95 11 0,5 13 0,57 13 1 charrues 37 1,42 18 0,82 21 0,95 15 0,65 19 1,46 charrettes 23 0,88 7 0,32 7 0,32 12 0,52 10 0,76 pulvérisateurs 23 0,88 6 0,27 3 0,14 18 0,78 11 0,84

Tableau 5: Répartition des parcelles de maïs par village selon le type VILLAGE Total

Bira Fougoulou H. Pont Médina Dian Saroudia

Champs

case Effectif 3 16 13 23 19 74

% dans type de champ 4,1 21,6 17,6 31,1 25,7 100

% dans village 8,3 45,7 36,1 65,7 54,3 41,8 % du total 1,7 9,0 7,3 13,0 10,7 41,8 brousse Effectif 33 19 23 12 16 103

% dans type de champ 32,0 18,4 22,3 11,7 15,5 100

% dans village 91,7 54,3 63,9 34,3 45,7 58,2 % du total 18,6 10,7 13,0 6,8 9,0 58,2

Effectif 36 35 36 35 35 177

% dans type de champ 20,3 19,8 20,3 19,8 19,8 100

% dans village 100 100 100 100 100 100 % du total 20,3 19,8 20,3 19,8 19,8 100

Page 74: Mémoire Ousmane Thiam

VIII

ANNEXE 4: Les systèmes pratiqués Tableau N° 6 : Nombre total de parcelles par village

Bira Fougoulou H. Pont Médina Dian Saroudia Tous Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

Mais

CC 3 1% 16 9% 13 10% 23 16% 19 18% 74 9% CB 33 14% 19 11% 23 18% 12 8% 16 15% 103 13%

Arachide

CC 0 0% 2 1% 0 0% 2 1% 8 8% 12 2% CB 76 33% 11 6% 31 25% 26 18% 14 13% 158 20%

Coton

CC 0 0% 6 3% 1 1% 3 2% 8 8% 18 2% CB 23 10% 40 22% 19 15% 24 16% 13 13% 119 15%

Niébé

CC 1 0% 6 3% 0 0% 0 0% 2 2% 9 1% CB 54 23% 49 27% 18 14% 22 15% 11 11% 154 20%

Autres

CC 1 0% 3 2% 1 1% 8 5% 6 6% 19 2% CB 40 17% 28 16% 20 16% 27 18% 7 7% 122 15%

Total parcelles 231 100% 180 100% 126 100% 147 100% 104 100% 788 100% Tableau N° 7: Proportion moyenne des différentes variétés par type de champ et par village

Variétés Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Tous effectifs 2 33 16 19 13 20 23 12 19 15 73 99 172 Blanc 50% 3% 31% 16% 69% 45% 9% 8% 58% 40% 38% 20% 28% Jaune court 0% 55% 13% 5% 31% 40% 57% 75% 42% 33% 37% 41% 39% Jaune long 50% 42% 56% 79% 0% 15% 35% 17% 0% 27% 25% 38% 33% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Vides (abandon) 1 0 0 0 0 3 0 0 0 1 1 4 5 Tableau N° 8: Proportion de parcelles par types de champ selon le mode de préparation Travail du sol

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB aucun 0% 6% 0% 0% 31% 13% 0% 8% 0% 0% 5% 6% 6%

grattage léger 0% 15% 38% 21% 8% 0% 26% 8% 16% 13% 22% 12% 16%

labour 100% 79% 63% 79% 62% 87% 74% 83% 84% 88% 73% 83% 79% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Page 75: Mémoire Ousmane Thiam

IX

Tableau N° 9: Proportion des précédents culturaux directs par village et par types de champ

Précédents Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Effectifs 3 33 16 19 13 23 23 12 19 16 74 103 Arachide 0% 21% 0% 5% 0% 0% 0% 8% 0% 6% 0% 10% 6% Coton 33% 33% 0% 0% 0% 22% 4% 25% 0% 19% 3% 21% 14% Jachère 0% 0% 0% 5% 0% 13% 0% 25% 0% 0% 0% 7% 4% Maïs 33% 21% 100% 79% 100% 61% 87% 33% 95% 44% 92% 46% 65% Mil 0% 15% 0% 11% 0% 0% 9% 8% 0% 13% 3% 10% 7% Niébé 0% 3% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 1% 1% Sorgho 33% 6% 0% 0% 0% 4% 0% 0% 0% 19% 1% 6% 4% Manioc 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 5% 0% 1% 0% 1% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Tableau N° 10: Proportion des systèmes de rotation selon les types de champs

Rotations Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Monoculture 67% 6% 100% 63% 100% 57% 83% 25% 95% 44% 92% 36% 59%

avec coton et arachide 0% 36% 0% 11% 0% 17% 0% 8% 0% 6% 0% 19% 11%

avec coton sans arachide 0% 39% 0% 5% 0% 9% 9% 33% 0% 25% 3% 23% 15%

avec arachide sans coton 0% 6% 0% 0% 0% 4% 0% 8% 0% 13% 0% 6% 3%

Ni arachide ni coton 33% 12% 0% 21% 0% 13% 9% 25% 5% 13% 5% 16% 11% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Page 76: Mémoire Ousmane Thiam

X

Tableau N° 11: proportion du nombre de sarclages selon l’utilisation d’herbicide par types de champ et par village

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia Total %

Utilisation herbicide

Nbre de sarclage CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB

1 0 0 0 0 2 2 0 1 0 0 5 26,3% 2 0 3 0 0 0 1 3 0 0 0 7 36,8% 3 0 1 1 0 0 0 3 1 0 0 6 31,6% 4 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 5,3%

Total herbicide 0 4 1 0 2 3 6 3 0 0 19 100,0%

1 0 4 1 1 6 15 0 2 0 1 30 19,0% 2 2 21 13 14 5 4 11 4 11 10 95 60,1% 3 1 4 1 4 0 1 4 3 5 2 25 15,8% 4 0 0 0 0 0 0 2 0 3 3 8 5,1%

Total rien 3 29 15 19 11 20 17 9 19 16 158 100,0%

Page 77: Mémoire Ousmane Thiam

XI

ANNEXE 5: Précédents culturaux et apports fertilisants Tableau N° 12 : Apports fertilisants lorsque le précédent est mais

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous

Types de champs CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Total Effectifs 1 7 16 15 13 14 20 4 18 7 68 47 115 Parcage 0% 14% 38% 60% 31% 14% 10% 50% 61% 57% 34% 38% 36% Fumier 0% 0% 19% 0% 23% 0% 30% 0% 11% 0% 21% 0% 12% MO+engrais 100% 14% 0% 13% 0% 0% 10% 25% 0% 0% 4% 9% 6% Engrais seul 0% 57% 0% 7% 0% 0% 5% 25% 22% 14% 7% 15% 10% Rien 0% 14% 44% 20% 46% 86% 45% 0% 6% 29% 34% 38% 36% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Tableau N° 13 : Apports fertilisants lorsque le précédent est coton

Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Effectifs 1 11 0 0 0 5 1 3 0 3 2 22 24 Parcage 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 33% 0% 5% 4% Fumier 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% MO+engrais 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% Engrais seul 0% 64% 0% 0% 0% 0% 0% 33% 0% 0% 0% 36% 33% Rien 100% 36% 0% 0% 0% 100% 100% 67% 0% 67% 100% 59% 63% Total 100% 100% 0% 0% 0% 100% 100% 100% 0% 100% 100% 100% 100% Tableau N° 14 : Apports fertilisants lorsque le précédent est mil « sanio »

Précédents Bira

Fougoulou

H.Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous Total

Types de champs CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB CC CB Effectifs 0 5 0 2 0 0 2 1 0 2 2 10 12 Parcage 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 100% 0% 0% 0% 10% 8% Fumier 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 50% 0% 10% 8% MO+engrais 0% 0% 0% 0% 0% 0% 50% 0% 0% 0% 50% 0% 8% Engrais seul 0% 100% 0% 50% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 60% 51% Rien 0% 0% 0% 50% 0% 0% 50% 0% 0% 50% 50% 20% 25% Total 0% 100% 0% 100% 0% 0% 100% 100% 0% 100% 100% 100% 100%

Page 78: Mémoire Ousmane Thiam

XII

Tableau N° 15 : Proportion des cultures associées A- En champs de case

Bira

Fougoulou

H . Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous

Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Effectifs 3 16 13 23 19 74 Courge 0 0% 15 94% 4 31% 13 57% 17 89% 49 66% Gombo 0 0% 0 0% 1 8% 1 4% 0 0% 2 3% manioc 0 0% 0 0% 0 0% 0 0% 1 5% 1 1% Néant 3 100% 1 6% 8 62% 9 39% 1 5% 22 30% total 3 100% 16 100% 13 100% 23 100% 19 100% 74 100% B- En champs de brousse

Bira

Fougoulou

H . Pont

Médina Dian

Saroudia

Tous

Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Effectifs 33 100% 19 100% 23 100% 12 100% 16 100% 103 100% Courge 0 0% 10 53% 7 30% 2 17% 10 63% 29 28% Gombo 0 0% 0 0% 1 4% 0 0% 0 0% 1 1% Néant 9 27% 8 42% 11 48% 8 67% 6 38% 42 41% Niébé 24 73% 1 5% 0 0% 2 17% 0 0% 27 26% Sanio 0 0% 0 0% 3 13% 0 0% 0 0% 3 3% Sorgho 0 0% 0 0% 1 4% 0 0% 0 0% 1 1%

ANNEXE 6: Données sur les rendement

Page 79: Mémoire Ousmane Thiam

XIII

Tableau N° 16 : Rendements détaillés par village A- Rendements avec parcelles abandonnées

N° parcelle Bira Fougoulou Hamdallaye pont

Médina Dian Saroudia

1 1583,52 2060,50 1640,36 1487,61 625,79 2 3235,12 1340,53 402,78 1876,80 1203,82 3 968,24 1406,81 272,68 1743,34 950,19 4 1843,83 1536,49 262,11 1422,99 3223,29 5 283,64 776,54 286,14 1826,56 2801,12 6 315,15 1283,40 1282,12 633,22 2108,49 7 1303,88 908,91 384,59 159,64 1509,70 8 1228,43 567,03 276,85 1662,60 1330,94 9 784,05 1725,23 340,41 662,34 2801,31

10 619,63 3646,07 1221,50 3240,64 795,11 11 673,27 1933,53 1581,96 2092,57 2045,11 12 464,18 2422,40 2271,57 3151,18 1124,66 13 987,04 967,36 531,31 1179,81 343,14 14 966,92 2044,07 367,84 803,21 451,61 15 553,74 1532,03 586,56 2922,42 1695,27 16 953,82 533,03 814,37 161,25 2513,38 17 1031,22 425,59 1266,46 1543,75 2981,22 18 706,02 800,10 1265,59 1162,37 1685,41 19 3565,67 694,78 2878,17 2439,48 1498,41 20 2311,19 998,82 0 201,44 1207,29 21 1706,32 1625,74 1602,72 177,65 807,71 22 1045,28 1370,61 814,24 1279,27 582,81 23 1527,60 1036,81 615,12 1015,18 702,83 24 1411,44 1614 2012,38 2226,22 892,38 25 620,54 1295,91 319,35 1352,31 0 26 1990,52 755,52 522,92 1396,20 722,83 27 1456,91 727,44 576,14 548,40 1126,23 28 2652,05 628,79 716,66 1090,18 775,87 29 1142,44 972,95 760,57 2466,32 2079,46 30 1202,52 1958,70 0 2243,89 2489,29 31 1222,38 2393,66 0 1040,39 1588,34 32 1054,20 1843,37 1701,29 1776,99 787,83 33 226,31 791,03 265,50 1115,38 320 34 829,92 693,52 617,63 610,41 545,17 35 1485,83 591,93 519,69 582,67 604,18 36 0 483,08

Moyenne 1220,91 1311,52 818,35 1408,42 1340,58 Maxi 3565,67 3646,07 2878,17 3240,64 3223,29 Mini Ecart type 785,31 691,23 683,08 835,14 849,75 Médiane 1049,74 1283,40 581,35 1352,31 1126,23

B- Rendements sans parcelles abandonnées

Page 80: Mémoire Ousmane Thiam

XIV

N° Bira Fougoulou

Hamdallaye Médina Dian Saroudia pont

1 1583,52 2060,5 1640,36 1487,61 625,79

2 3235,12 1340,53 402,78 1876,8 1203,82

3 968,24 1406,81 272,68 1743,34 950,19

4 1843,83 1536,49 262,11 1422,99 3223,29

5 283,64 776,54 286,14 1826,56 2801,12

6 315,15 1283,4 1282,12 633,22 2108,49

7 1303,88 908,91 384,59 159,64 1509,7

8 1228,43 567,03 276,85 1662,6 1330,94

9 784,05 1725,23 340,41 662,34 2801,31

10 619,63 3646,07 1221,5 3240,64 795,11

11 673,27 1933,53 1581,96 2092,57 2045,11

12 464,18 2422,4 2271,57 3151,18 1124,66

13 987,04 967,36 531,31 1179,81 343,14

14 966,92 2044,07 367,84 803,21 451,61

15 553,74 1532,03 586,56 2922,42 1695,27

16 953,82 533,03 814,37 161,25 2513,38

17 1031,22 425,59 1266,46 1543,75 2981,22

18 706,02 800,1 1265,59 1162,37 1685,41

19 3565,67 694,78 2878,17 2439,48 1498,41

20 2311,19 998,82 1602,72 201,44 1207,29

21 1706,32 1625,74 814,24 177,65 807,71

22 1045,28 1370,61 615,12 1279,27 582,81

23 1527,6 1036,81 2012,38 1015,18 702,83

24 1411,44 1614 319,35 2226,22 892,38

25 620,54 1295,91 522,92 1352,31 722,83

26 1990,52 755,52 576,14 1396,2 1126,23

27 1456,91 727,44 716,66 548,4 775,87

28 2652,05 628,79 760,57 1090,18 2079,46

29 1142,44 972,95 1701,29 2466,32 2489,29

30 1202,52 1958,7 265,5 2243,89 1588,34

31 1222,38 2393,66 617,63 1040,39 787,83

32 1054,2 1843,37 519,69 1776,99 320

33 226,31 791,03 483,08 1115,38 545,17

34 829,92 693,52 610,41 604,18

35 1485,83 591,93 582,67

Moyenne 1255,79 1311,52 892,75 1408,42 1380,01

Maxi 3565,67 3646,07 2878,17 3240,64 3223,29

Mini 226,31 425,59 262,11 159,64 320

Ecart type 767,96 691,23 664,72 835,14 829,39 Médiane 1054,2 1283,4 615,12 1352,31 1165,03 CV 61% 53% 74% 59% 60% Tableau N° 17 : Effet variétés « locales »

Page 81: Mémoire Ousmane Thiam

XV

Variétés Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total Nbr parcelles 2 8 18 3 17 48 Blanc moy 1266 1308 1078 2175 1593 1484 maxi 1304 2394 2878 2922 3223 2544 mini 1228 426 262 1777 545 848 Nbr parcelles 18 3 12 22 13 68 Jaune court moy 1232 2354 708 1171 1392 1371 maxi 3566 3646 1603 2439 2801 2811 mini 226 1371 368 160 723 570 Nbr parcelles 15 24 3 10 4 56 Jaune long moy 1283 1182 519 1700 435 1024 maxi 2652 2422 761 3241 626 1940 mini 284 533 273 178 320 318 Tableau N° 18 : Effet préparation du sol Types de préparation Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total Nbr parcelles 2 0 5 2 0 9 Aucun travail moy 1120 557 1145 941 maxi 1457 1266 1488 1404 mini 784 277 803 621 Nbr parcelles 5 10 1 7 5 28 Grattage moy 1294 1066 1266 1282 1024 1066 maxi 2311 1626 3151 2108 2299 mini 554 426 178 320 370 Nbr parcelles 28 25 27 26 29 135 Labour moy 1259 1410 941 1463 1441 1303 maxi 3566 3646 2878 3241 3223 3311 mini 226 533 262 160 343 305

Tableau N° 19: Effet types de champ Types de champ Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total

Case

Nbr parcelles 2 16 13 23 19 73 moy 1215 1548 1233 1434 1583 1402,6 maxi 1228 3646 2878 3241 3223 2843,2 mini 1203 426 277 178 545 525,8

Brousse

Nbr parcelles 33 19 20 12 15 99 moy 1258 1112 672 1360 1123 1105 maxi 3566 2394 2272 2439 2801 2694,4 mini 226 533 262 160 320 300,2

Tableau N° 20 : Effet de la gestion de l’enherbement

Page 82: Mémoire Ousmane Thiam

XVI

Nbre de sarclages Bira Fougoulou Hamdallaye .P Médina Dian Saroudia Moy/Total

1

Nbr parcelles 4 2 22 3 0 31 moy 908 921 669 713 802,75 maxi 1844 1407 1603 1396 1562,5 mini 284 629 262 161 334

2

Nbr parcelles 25 26 10 18 21 100 moy 1178 1464 1433 1398 1278 1350 maxi 3235 3646 2878 3241 2981 3196 mini 226 533 273 160 320 302

3

Nbr parcelles 6 6 2 11 7 32 moy 1810 848 403 1396 1328 1157 maxi 3566 1626 2244 2045 2370 mini 1031 426 610 788 714

4

Nbr parcelles 0 0 0 3 6 9 moy 1799 2209 2004 maxi 3223 2922 3073 mini 545 1827 1186

Page 83: Mémoire Ousmane Thiam

XVII

ANNEXE 7: Questionnaire d’enquête (fiches d’enquête)

FICHE DESCRIPTION PARCELLE MILIEU PAYSAN – ANNEE 20 08 – MAIS

Site/Village : .……………………………………. Arrondissement : ……………………… Département : ………………………..

Parcelle No : ................... (No en 2007 : ……..) Carré No : ……… Nom Propriétaire : ………….……………………………

La parcelle suivie est-elle une : � un champ complet ; � une partie (une sous-parcelle)

Type de champ : � jardin ; � champs de case ; � proche/intermédiaire ; � brousse ; � très éloigné (confins) ;

distance - temps du village : …………… autres infos : ………………………………………………………………………….

gestion collective ? : ……………………………. ; propriété ? : � au paysan ; � à la famille ; � prêté ; � loué ; � fermage

Qualité du champ (d’après les paysans) : � très bon ; � bon ; � moyen ; � mauvais ; � très mauvais ;

fertilité : � très bonne ; � bonne ; � moyenne/normale ; � faible ; info : …………………………………………………………..

adventices : � non ; � peu ; � moyen ; � beaucoup ; � striga ; � cyperus ; � chiendent ; autres : ……….…………………… Problèmes particuliers (toxicité, termites, fourmis , etc.) : ……………………………………………………………………...

Mesures GPS : � Non ; � Position ; � Contours ; Latitude : ………..……… Longitude : …..…………… Altitude (m) : ……..

MAIS Nom variété : ………………………..…….. Usage : � autoconsommation ; � alim. animaux ; � vente grains ;

� vente en vert ; � production de semences ; autre …………………………………………………………………………...

Cycle : � Précoce (<90 jours) ; � Intermédiaire (90-120 jours) � Tardive (> 120 jours) ; � Photopériodique

Type : � traditionnelle ; � d’origine améliorée (ressemées) : combien d’années ? : …….. ; � améliorée

Semences : � sa récolte précédente ; � vient d’autres paysans ; � reçues ; � achetées ; � semences certifiées

Culture associée : …………… variété : ……….…… ; � Précoce (<90) ; � Interm. (90-120) ; � Tardive (>120) ; � Photopér.

SOL Nom local sol : …………………………………………. ; nom officiel/pédo : ………………………………….

Profondeur : � Profond (pas de gêne) � peu profond (gêne/contrainte) profondeur ?: …………………

Texture : � rocailleuse; � sableuse ; � sablo-argileuse ; � argilo-sableuse ; � argileuse ; autre : ……………….……

Précisions/remarques : ………………………………………………........................................................................

Pente : � pas de pente ; � pente faible ; � pente moyenne ; � pente forte

Topographie : � terrain plat ; � haut de pente ; � milieu de pente ; � bas de pente ; � terrain en cuvette

Nappe utile ? : � OUI ; � NON ; profondeur en début cycle : ………… ; précisions : ……………………………………….

TRAVAIL DU SOL : � Aucun ; Grattage léger manuel : � avec hilaire / � avec daba / avec …………………

Profondeur travail : ………………. ; � grattage avec houe (sarclo-bineuse) attelée ; � grattage autre …………………

� vrai labour à plat ; � billonnage ; � reprise anciens billons ; mode de traction : âne / cheval / bœuf / tracteur Particularités/aménagements (cordons, etc.) : …………………………………………………………………………………..

En cours de cycle : � billonnage ; � buttage ; période/stade : ………………………..…… ; modalités : ……………………

FERTILITE Précédent cultural : …………..…………. ; � fumier ; � compost ; � parcage ; � engrais type ……………..…

2 ans avant : ………………...………. …. . ; � fumier ; � compost ; � parcage ; � engrais type ……………….

3 ans avant : ………………….…………..... ; � fumier ; � compost ; � parcage ; � engrais type …………….…

4 ans avant : ………………... ; 5 ans avant : ………………… ; 6 ans avant : ………………………….. Année de 1 ère mise en culture après défriche : …………….…… Et avant cela ? : ………………………………………

Préparation-nettoyage : � Non ; � Nettoyée sans brûlis ; � Nettoyée avec brûlis des résidus et herbes

Résidus culture précédente : � rien ; � peu ; � moyen ; � beaucoup ; type résidus : ……………….….

Apports organiques : � fumier ; � compost ; � parcage ; � biomasse ; quantité : � rien ; � peu ; � moyen ; � beaucoup ;

Page 84: Mémoire Ousmane Thiam

XVIII

� homogène ; � hétérogène ; � par taches ; Info parcage : animaux, nbre, durée : ………………………………………… ……………………………………………………..………………………………………………………………………………….…. Quantification des apports : préciser type (fumier, compost, NPK, 20-10-10, Urée, Phosphate, etc.), date et quantité

Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………...................................................... Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………...................................................... Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………...................................................... Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………...................................................... Type : ……………….. Date : ………………… Quantité : …………………………………......................................................

Pratiques particulières : � zai ; autres : ………………………………………………………………………………………….

DATES SEMIS ET DATES CLES MINIMUM

Date 1er semis : ……………… ; � à sec ; � en humide ; Dates ressemis : ………… / …………. / …………… / …………….

Date levée réussie (début du cycle suivi) : ………………… remarques : ……………………………………………………….

Date de la mise en place des placettes/carrés de rendement : …………………………..

Apparition dernière feuille brin dominant : ………………..… Début floraison femelle (soies visibles) : …….......……

Début floraison mâle (= pollinisation) : ……………………. Fin pollinisation : ……………………….……

Maturité : ……………………. Récolte placettes/carrés : ………………… Récolte du paysan : …………………..

Culture associée : 1er semis : …………… Levée réussie : ………………. Maturité : ……………… Récolte : ……………..

Type semis : � dispersé (pas de ligne) ; � en lignes ; � en lignes en courbes de niveau

S’agit-il de culture en poquets (2 plantes ou plus ensemble) : � Oui ; � Non

Avec : � semoir attelé ; � semoir manuel ; disque de : ……………… � à la daba ; � au bâton ; autre : ………..…………..

Traitement semences : � Non ; � Oui ; avec : …………………………….... Herbicide avant semis : � Oui ; � Non

Sarclages et démariage

Sarclage 1 : date début : ………….. date fin : …………. modalités : …………… raison : ………………………………………...

Sarclage 2 : date début : ………….. date fin : …………. modalités : …………… raison : ………………………………………...

Sarclage 3 : date début : ………….. date fin : …………. modalités : …………… raison : ………………………………………...

Sarclage 4 : date début : ………….. date fin : …………. modalités : …………… raison : ………………………………………...

Démariage : date début : ………………….. date fin : …………………. Modalités : ……………………………………

Pesticides et herbicides

Date : ………… Produit : ..…………… Nom : …………………… Dose : …………… Pourquoi : …………..………..…………

Date : ………… Produit : ..…………… Nom : …………………… Dose : …………… Pourquoi : …………..………..…………

Date : ………… Produit : ..…………… Nom : …………………… Dose : …………… Pourquoi : …………..………..…………

Date : ………… Produit : ..…………… Nom : …………………… Dose : …………… Pourquoi : …………..………..…………

Date : ………… Produit : ..…………… Nom : …………………… Dose : …………… Pourquoi : …………..………..…………

DENSITES DE PEUPLEMENT EN COURS DE CYCLE - MAIS

a) Distance entre lignes : indiquer si cela a été mesuré entre � 5 lignes ou � 11 lignes

Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;

Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : …………………………

b) comptage du nombre de pieds présents sur � 5 mètres ou � 10 mètres

Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ; Si pas de ligne : comptage des pieds présents dans un carré de : côté 1 : ….… m ; côté 2 : ….. m ; surface : ……… m2

Page 85: Mémoire Ousmane Thiam

XIX

Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;

c) indiquer combien il y a en moyenne de pieds par poquets : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6 ; � plus de 6

d) indiquer combien le paysan souhaitait-il mettre de pieds sur 1 m : pour cela il faut compter sur des petites distances (moins de 1 m) le nombre de pieds dans des zones où la densité est élevée et régulière : ……………………………….

e) appréciation levée et démarrage : � très mauvaise ; � mauvaise ; � moyenne ; � plutôt bonne ; � excellente

f) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………

b) comptage du nombre de pieds présents sur � 5 mètres ou � 10 mètres

Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ; Si pas de ligne : comptage des pieds présents dans un carré de : côté 1 : ….… m ; côté 2 : ….. m ; surface : ……… m2

Mesure 1 : ................. ; Mesure 2 : ................. ; Mesure 3 : ................. ; Mesure 4 : ................. ; Mesure 5 : ................. ;

c) indiquer combien il y a en moyenne de pieds par poquets : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6 ; � plus de 6 d) indiquer combien le paysan souhaitait-il mettre de pieds sur 1 m : pour cela il faut compter sur des petites distances (moins de 1 m) le nombre de pieds dans des zones où la densité est élevée et régulière : ……………………………….

e) appréciation du peuplement : � très mauvais ; � mauvais ; � moyen ; � plutôt bon ; � excellent

f) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Page 86: Mémoire Ousmane Thiam

XX

FICHE MESURE DENSITE MAIS 2008 VILLAGE : ………………………

DEPARTEMENT : TAMBACOUNDA

Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………

Type semis : � dispersé (pas de ligne) ; � en lignes ; � en lignes en courbes de niveau

a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..

Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………… b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6 ; � plus de 6

d) appréciation levée et démarrage : � très mauvaise ; � mauvaise ; � moyenne ; � plutôt bonne ; � excellente

e) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….

Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ……………………… g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6

i) appréciation du peuplement : � très mauvais ; � mauvais ; � moyen ; � plutôt bon ; � excellent

j) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………

Type semis : � dispersé (pas de ligne) ; � en lignes ; � en lignes en courbes de niveau

a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..

Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………… b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6 ; � plus de 6

d) appréciation levée et démarrage : � très mauvaise ; � mauvaise ; � moyenne ; � plutôt bonne ; � excellente

e) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….

Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ……………………… g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6

i) appréciation du peuplement : � très mauvais ; � mauvais ; � moyen ; � plutôt bon ; � excellent

j) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Parcelle No : ................ [Carré No : ……] Date levée : ……….… Culture associée : OUI / NON Quoi ?: …………………

Type semis : � dispersé (pas de ligne) ; � en lignes ; � en lignes en courbes de niveau

a) distance entre 5 lignes : …………./……………./……………./……….……/……………/…………….………………………..

Peu après la levée si possible (avant 10 jours) : préciser date : ……………………… et stade : ………………………… b) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

c) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6 ; � plus de 6

d) appréciation levée et démarrage : � très mauvaise ; � mauvaise ; � moyenne ; � plutôt bonne ; � excellente

e) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Page 87: Mémoire Ousmane Thiam

XXI

f) nombre de pieds présents sur 1 m là où la densité est bonne et régulière : ……….…/……………/………….

Après démariage (et avant 30 jours si possible) : préciser date : ……………………… et stade : ……………………… g) nombre de pieds présents sur 5 mètres : ……………/……………./……….……/……………/………..…/…………….

h) combien il y a en moyenne de pieds par « poquets » : � 1 ; � 1 à 3 ; � 3 à 6

i) appréciation du peuplement : � très mauvais ; � mauvais ; � moyen ; � plutôt bon ; � excellent

j) homogénéité : � très homogène sur le champ ; � plutôt homogène ; � pas homogène ; � très hétérogène

Si pas de ligne : a) nombre de poquets présents d ans un carré de 5 m par 5 m (25 m2) b) rien ; c) nombre total de pieds présents dans 10 poquets pris au hasard

d) homogénéité ; e) rien

Page 88: Mémoire Ousmane Thiam

I

2008 No Parcelle : No UP/carré : Propriétaire :

Village : Date levée réussie : Date récolte agriculteur : Date récolte placettes :

Opérations et stade culture (maïs) Etats et problèmes DATE

VISITE

OPERATIONS Et APPORTS Depuis dernière visite ou en cours Sarclage(s) Démariage Apport(s) NPK Apport(s) N Traitement(s) Autres …..

STADE OBSERVE Levée ; 3-6 feuilles Montaison Sur Placettes A B C Panicule mâle visible Soies visibles : = floraison femelle Floraison mâle = pollen Grains laiteux Grains pâteux Maturité Récolté par paysan

ETAT GENERAL OBSERVE Très bon Bon Moyen Mauvais Très mauvais Homogène Hétérogène

ADVENTICES Sur Placettes A B C Indiquer nom Evaluer % Couverture Voir fiche Evaluer Nuisibilité Pas gênant Un peu gênant Très gênant Dangereux pour la culture

STRIGA Sur Placettes A B C Nbr pieds de striga / placette Nuisibilité Pas de dégât Un peu gênant Très gênant Catastrophe

AUTRES PROBLEMES et remarques et commentaires Sur Placettes A B C Type problème : Oiseaux ; Maladies ; Champignons ; Insectes ; Sautériaux Inondation ; Engorgement ; Verse ; Sécheresse (stress) Organe / partie atteint : Feuilles, Tiges, Epis, Grains, Racines Nuisibilité-dégâts: Pas de dégât / pas gênant Un peu (mais ne gêne pas le rendement) Très gênant (affecte le rendement) Catastrophe (fera baisser fortement le rendement)

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

A : B : C :

Page 89: Mémoire Ousmane Thiam

I

2008 Village : Parcelle No : Mesures de GPS des contours de la parcelle totale du paysan

Latitude

Longitude

Latitude

Longitude

Si la parcelle suivie est différente (plus petite) : mesures de GPS des contours de la parcelle suivie

Latitude

Longitude

Latitude

Longitude

Récapitulatif sarclage et démariage Opération Date

début Date fin

Modalités (houe attelée, hilaire, daba, autre)

Objectifs / raisons

Sarclage 1

Sarclage 2

Sarclage 3

Sarclage 4

Démariage

Page 90: Mémoire Ousmane Thiam

II

Récapitulatif applications herbicides (y compris avant semis) et pesticides (insecticides, etc..) Date Type

Produit Nom Modalités /

Dose Objectifs / raison

Page 91: Mémoire Ousmane Thiam

III

Région : Village : PLUIES 2008 Coordonnées :

mai juin juillet août septembre octobre novembre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 XXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXX

déc1 déc2 déc3 TOT

Page 92: Mémoire Ousmane Thiam

I

2008 Région : Village : Liste des carrés et informations minimales Nombres de champs de maïs cultivés No carré Nom chef carré Ethnie Nbr de Nbr en 2008 en 2007

(ordre liste)

(mett re ** au chef village) person. actifs CCase

Sup. Ha CBrousse

Sup. Ha CCase

Sup. Ha CBrousse

Sup. Ha

Page 93: Mémoire Ousmane Thiam

II

2008 Région : Village : Enquête exploitations agricoles

Nombres de champs de : Nombres de champs de : Nombr es de champs de : No

carré en 2008 en 2007 en 2008 en 2007 en 2008 en 2007

CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha CC Ha CB Ha