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Apprciation du contrle interne du cycle trsorerie dans le cadre dune mission daudit comptable et financier

Le scandale financier d'Enron, en 2001 aux Etats Unis, et celui de nombreuses autres socits amricaines dont WorldCom ou europennes (Parmalat et Vivendi), ont conduit l'exigence d'une plus grande transparence, vis--vis des tiers, sur l'information financire des entreprises.

Dans la majorit des cas, les manquements au dispositif de Contrle Interne ou son absence presque totale, ont t mis en vidence.

Cette situation qui a touch un grand nombre d'entreprises, mme au niveau des pays prcurseurs en matire d'Audit et de Contrle Interne, prouve que la mise en place de ces deux dispositifs et leurs applications efficaces constituent encore une mission dlicate certes, mais indispensable.

Les pays ont compris toute l'importance que revt un systme de contrle efficace dans le monde conomique actuel. L'tablissement de ces lois sur le contrle interne est une preuve de leur volont faire cesser les agissements incorrects et les fraudes de tous genres au sein de leurs entreprises.

Cest pourquoi, le rle que joue l'Etat dans ce domaine est de plus en plus prpondrant. Dans cet environnement en constante volution, l'entreprise ne doit plus perdre de vue l'importance et la fiabilit de l'information financire pour l'aider dans la prise de dcisions.

Ainsi, aux Etats-Unis, la suite des nombreux scandales financiers qui ont secou les entreprises amricaines la fin des annes 90 et au dbut des annes 2000, il a t adopt, le 30 juillet 2002, une loi appele "the Sarbanes Oxley Act (SOX)". L'article 404 de cette loi exige que la Direction Gnrale engage sa responsabilit sur l'tablissement d'une structure de Contrle Interne comptable et financier dont elle va valuer annuellement l'efficacit au regard d'un modle de Contrle Interne reconnu, charge aux commissaires aux comptes de valider cette valuation.

A ce contexte politico-conomique, il faut ajouter les problmes de matrise de la trsorerie qui constituent une source de difficults pour les entreprises, notamment les entreprises burkinab.

La gestion de la trsorerie qui est une discipline avec des instruments et techniques, permet aux gestionnaires dentreprise de mieux matriser leurs flux de trsorerie, et de pouvoir agir sur ces flux afin de minimiser les effets dune gestion hasardeuse et subie dune trsorerie et profiter au mieux des possibilits existants sur le march financier et bancaire.

La gestion de la trsorerie repose ainsi, sur la recherche de l'quilibre entre la liquidit solvabilit, la rentabilit. Elle a pour mission principale d'viter la rupture d'encaisse par l'ajustement quotidien des flux financiers. Par la gestion de l'encaisse et celle des instruments de paiement et de financement, la gestion de trsorerie concourt aussi l'objectif de rentabilit en minimisant, d'une part le cot des financements utiliss et en optimisant d'autre part, le placement des excdents de trsorerie a trs court terme.

Le contrle de la trsorerie vise gnralement deux objectifs savoir:

Limiter au maximum les fraudes et les dtournements; Prserver la liquidit de l'entreprise en assurant la bonne gestion des financements notamment par l'quilibre de sa trsorerie Devant les problmes que soulvent lexistence et lapplication efficiente des dispositifs lgaux en matire daudit et de contrle interne, nous avons, dans le cadre de notre mmoire, opt pour le thme suivant: apprciation du contrle interne du cycle trsorerie dans le cadre dune mission daudit comptable et financier.

La problmatique concernant ce thme va s'articuler autour de la question suivante :

Pourquoi le contrle interne du cycle trsorerie, et en quoi laudit contribue-t-il ltablissement dun bon dispositif de contrle interne en matire de trsorerie et la matrise des risques lis la gestion de la trsorerie dans une entreprise?.

De cette problmatique, dcouleront (4) quatre questions :

Quels sont les fondements, les principes et la dmarche daudit? Qu'est ce que le Contrle Interne? Quelles sont les approches daudit? Quelle apprciation du contrle interne sur les procdures de gestionde trsorerie?

Pour nous, la rponse ces questions nous permettrait de :

mettre en pratique les connaissances thoriques acquises lors des formations acadmiques et d'apprhender les problmes pratiques du contrle des comptes de trsorerie;

de comprendre le rle de laudit dans lorganisation dune entreprise en vue de mieux cerner les risques;

Pour lentit, ce mmoire pourrait lui permettre:

De connatre ses insuffisances sur la gestion de sa trsorerie;

Damliorer son systme de contrle interne en matire de gestion de trsorerie.

Pour appliquer le principe de la confidentialit des informations lgard de lentreprise audite, nous avons choisi un nom fictif:la Socit ANTONY L'tude tournera autour des questions ci-dessus cites, axes sur lapprciation du contrle interne en matire de trsorerie de la socit ANTONY.

Nos objectifs viss sont, entre autres, dvaluer le dispositif de contrle interne dont dispose la socit en vue de faire des recommandations ncessaires lui permettant damliorer les procdures dfaillantes, dessayer de mettre en exergue le mcanisme du contrle des comptes et travers cela, montrer limportance de lanalyse du cycle de trsorerie.

Pour atteindre ces objectifs, nous avons:

Dune part, la recherche documentaire (littratures existantes en matire daudit et de gestion de la trsorerie cits en bibliographie, diffrents cours reus au cours de notre formation en matire daudit, de contrle et de gestion de la trsorerie);

Et dautre part, procder la collecte des donnes lors des diffrentes tapes de la mission (entretiens avec le personnel de la socit, exploitation des documents).

Sur cette base, notre travail sera rparti en deux parties composes chacune de trois chapitres.

La premire partie portera sur une approche thorique de laudit o lon parlera de laudit des origines nos jours.

Le premier chapitre sera ax sur les gnralits sur laudit, le deuxime sur la mthodologie dvaluation du contrle interne par lauditeur et le troisime sur lanalyse du contrle interne du cycle trsorerie.La deuxime partie sera consacre lanalyse du contrle interne en matire de trsorerie dans le cadre dune mission daudit comptable et financier.

Le premier chapitre de cette deuxime partie sera ax sur la prise de connaissance gnrale de la socit contrle, le deuxime sur les procdures dvaluation du contrle interne du cycle trsorerie et enfin le troisime sur lapprciation du contrle interne du cycle trsorerie, de la Socit audite. Nous allons nous limiter au service de la trsorerie au sein de la direction financire, en valuant particulirement le systme de Contrle Interne li cette activit. Nous tenterons d'identifier ses principales faiblesses et proposerons des recommandations pour une meilleure matrise des risques identifis.

Laudit dans son premier entendement est une procdure de contrle de la comptabilit et de la gestion dune entreprise.Son champ dapplication sest largie dautres domaines au point quon la dfinit comme toute tude systmatique des conditions de fonctionnement dune entreprise ce qui amne parler de laudit fiscal, social, informatique, etc.

Fort est de reconnatre que personne naime se voir contrler par un tiers, car ceci peut indiquer un manque de confiance dans lhonntet ou la comptence de lindividu. De ce fait, lauditeur actuel tente de rassurer ses interlocuteurs en spcifiant quil na aucun intrt priori qui lui permette dtudier avec un il souponneux leur travail. Quil fasse dun il critique est tout fait lgitime, car selon un dicton notoire prononc par un juge en 1895lauditeur est un chien de garde, il nest pas un chien de police Pourtant, lors de ses dbuts lointains et pendant longtemps, laudit effectuait un rle important pour djouer les fraudes, dmasquer les fraudeurs, reprer les vols des clercs et du clerg et mettre jours les libertins des conseillers des rois.

Dans ce chapitre nous parlerons de lorigine et lvolution du concept daudit, des diffrents types daudits et les liens de complmentarits y affrents, des diffrentes normes en matire daudit et enfin des objectifs recherchs en matire daudit.SECTION I: ORIGINE ET EVOLUTION DU CONCEPT DAUDITI.1- ORIGINE DU CONCEPT DAUDITLa dfinition de laudit a subi une volution avec le temps, depuis lantiquit nos jours. Ainsi, la dfinition de laudit se rsume par le rsultat de cette volution.Ds le 13me sicle, les entreprises en Europe ont commenc se faire auditer: En Italie, lauditeur dune municipalit reoit une prime proportionnelle chaque faute quil dcouvre;

En France, la cours des comptes commence examiner le bien- fond des dpenses publiques;

En Angleterre, le parlement refuse de voter le budget du roi tant que le compte rendu prcdent na pas t audit.

La priode du 15me au 18me sicle, dcrit par Braudel comme celle de la naissance du capitalisme, a vu aussi natre un nouveau genre de problme contre lequel devait lutter le lgislateur en sappuyant en partie sur lauditeur: la fraude financire. Ainsi lors de la vague des grands scandales au dbut du 18me sicle, on employa des auditeurs pour faire des investigations approfondies afin de dmler les nuds financiers, dans le but de dcouvrir les auteurs des faillites frauduleuses.

Personne ne voulant voir son capital nouvellement investi dans une entreprise disparatre sans trace, il y avait peu de gens pour contester limposition de la peine capitale aux coupables. Ds lors, lauditeur accepte avec calme que son travail puisse avoir des consquences graves pour les dirigeants indlicats. Laffaire notoire de la South Sea de la compagnie Britannique des Mers du Sud ayant expos la faiblesse des contrles purement juridiques, a entran la cration de la profession de dExpert Comptable pour lAudit Financier. Dans cette priode, lAudit des entreprises ne se faisait qu la demande des pouvoir publics.

Jusqu' la fin du 19me sicle, laudit tait orient principalement vers la recherche des fraudes, la rpression des fraudeurs et la protection du patrimoine. En effet, avec le dveloppement des structures conomiques et des grandes organisations administratives et commerciales, laudit vise non seulement la recherche des fraudes ou des erreurs, mais galement l'mission d'un jugement sur la validit globale des tats financiers.

A partir du milieu du 20me sicle, laudit a eu pour finalit d'affirmer l'mission d'un jugement sur la validit des comptes annuels.

De la multitude de dfinition que laudit connat nos jours, on pourrait citer quelques unes qui ont retenu notre attention.Selon le SYSCOA : Laudit comptable consiste tudier la rgularit, la sincrit et lexhaustivit des comptes et tats financiers de lentreprise, afin de formuler et garantir une opinion auprs des destinataires du rapport daudit. Laudit peut tre contractuel ou lgal (Commissariat aux Comptes).

Selon lInternational Federation of Accountant (IFAC),une mission daudit des tats financiers a pour objectif de permettre lauditeur dexprimer une opinion selon laquelle les tats financiers ont t tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment un rfrentiel comptable identifi. Pour exprimer cette opinion, lauditeur emploiera la formuledonne une image fidle ou prsente sincrement sous tous les aspects significatifs, qui sont des expressions quivalentes. Laudit des informations financires ou autres, labores selon des principes reconnus, poursuit le mme objectif (IFAC, normes internationales daudit, 1998-2003, ISA 200objectifs et principes gnraux en matire daudit p.65)

Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) laudit est

Une mission qui a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant, si ces comptes sont tablis, dans leurs aspects significatifs conformment au rfrentiel comptable qui leur est applicable .

L'audit, est un examen dinformation, men de faon mthodique et professionnelle, par une tierce personne indpendante dnomme auditeur, autre que lentit qui les prpare ou les destinataires qui les utilisent avec lintention dtablir, soit leur rgularit ou conformit, soit leur fiabilit et sincrit ou dapprcier les performances de gestion et de faire un rapport sur les rsultats et les conclusions de cet examen avec le dsir daugmenter lutilit de linformation pour la dite entit et lutilisateur ou le destinataire.I.2- EVOLUTION DU CONCEPT DAUDIT

Laudit a vu le jour en Angleterre, ensuite aux Etas Unis, puis sest propag dans le monde avec le phnomne de linternationalisation des affaires.

Lvolution du concept de laudit peut tre rsume comme suit:PriodePrescripteur de l'auditAuditeursObjectifs de l'audit

2000 avant

JC 1700Rois, empereurs, glises et EtatsClercs ou crivainsPunir les voleurs pour les dtournements de fonds; protger le patrimoine.

1700 1850Etats, tribunaux commerciaux et actionnairesComptablesRprimer les fraudes et punir les fraudeurs; protger le patrimoine.

1850 1900Etats et actionnairesProfessionnels de la comptabilit ou juristesEviter les fraudes et attester la fiabilit du bilan.

1900 1940Etats et actionnairesProfessionnels d'audit et de comptabilitEviter les fraudes et erreurs et attester la fiabilit des tats financiers historiques.

1940 1970Etats, banques et actionnairesProfessionnels d'audit et de comptabilitAttester la sincrit et la rgularit des tats financiers historiques.

1970 1990Etats, tiers et actionnairesProfessionnels d'audit et de comptabilit et du conseilAttester la qualit du contrle interne et le respect des normes comptables et normes d'audit

A partir de 1990Etats, tiers et actionnairesProfessionnels d'audit et du conseilAttester l'image fidle des comptes et la qualit du contrle interne dans le respect des normes; protection contre la fraude internationale.

Collins ( al (1992:17).SECTION II: LES DIFFERENTS TYPES DAUDITS ET LES LIENS DE

COMPLEMENTARITES Y AFFERENTSII.1- LAUDIT OPERATIONNEL ET LAUDIT DE GESTIONLaudit oprationnel est lexamen systmatique des activits et des rsultats dune entit en fonction de ses finalits et objectifs, en vue dvaluer les ralisations de ladite entit, de suggrer des recommandations damlioration, avec lintention daider gnralement la direction amliorer les performances de lentit.

Laudit oprationnel a pour objectif lanalyse des dficiences existantes dans lentreprise dans le but de faire des recommandations pour amliorer les performances. Laudit oprationnel est pratiqu dans presque tous les domaines de lactivit conomique. Ainsi, on peut rencontrer laudit des assurances qui vise le contrle des assurances de lentit, laudit fiscal, laudit informatique, laudit de la qualit et laudit social.

Les audits oprationnels relvent de laudit de la performance. Il sagit, travers un audit oprationnel, didentifier au niveau de lentit audite, notamment:

Les principes de gestions inefficaces et/ou improductives; Les pratiques de gestions inefficientes; Les principes de gestions non conomiques.

Quant laudit de gestion, il vise apporter les preuves sur une malversation ou sur un gchis, et porter un jugement critique sur une opration de gestion dans lentreprise.

II.2- LAUDIT COMPTABLE ET FINANCIERLaudit financier ou audit comptable et financier est un examen conduit par un professionnel en vue dmettre une opinion motive sur la rgularit, la sincrit et limage fidle des comptes dune socit.Gnralement la requte daudit mane des actionnaires, des actionnaires, des banquiers, des organismes financiers internationaux, et du comit dentreprise dans certains pays.

Laudit financier revt deux formes essentielles, savoir, audit lgal ou contractuel.

Laudit lgal dcoule des dispositions de la loi. L article 694 et 695 prcise que les socits anonymes et les socits responsabilit limite sous certaine conditions, doivent avoir un ou plusieurs commissaires aux comptes. En ce sens, le commissaire aux comptes est un auditeur externe qui agit dans un cadre lgal conformment la loi en vigueur.

Laudit contractuel rsulte de la conclusion dun contrat entre lauditeur (le cabinet daudit) et la direction de la socit commanditaire de laudit. La diffrence entre ces deux formes, est lintervention des textes juridiques en matire daudit lgal (les textes de lActe Uniforme de lOHADA).

II.3- LAUDIT INTERNE ET EXTERNELaudit interne se dfinit comme une activit autonome dexpertise dans le but dassister la direction de lentreprise par le contrle de lensemble des activits de cette dernire.

Cest donc une fonction dinvestigation et dapprciation du contrle interne, exerce de faon priodique au sein de lorganisation pour aider les responsables mieux matriser leurs activits.

En revanche, tout audit fait par une personne situe en dehors du cadre de lentreprise est appel audit externe. Laudit externe est diligent sur linitiative des partenaires internes ou externes de lentreprise.

SECTION III: LES NORMES DAUDITLa Commission des Communauts Europennes labore des directives qui doivent faire lobjet de lois nationales afin que leurs dispositions soient applicables en droit franais. En ce qui concerne les autres normes internationales manent surtout de lInternational Federation of Accountant (IFAC), elles ne sont pas applicables directement en tant que telle dans les diffrents pays membres de ses organisations. Les organismes professionnels nationaux sont chargs de leur application.

III.1- LES TEXTES DE LORGANISATION POUR LHARMONISATION EN AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRESLActe Uniforme du Trait de lOHADA dfinit des vrifications spcifiques dont sont sujettes toutes les socits anonymes. Ces dispositions sappliquent aussi aux socits responsabilit limite dont le capitale est suprieur dix millions (10000000), ou ayant un chiffre daffaire suprieur deux cent cinquante millions FCFA (250 000000) et ou dont leffectif permanent est suprieur 50 personnes. Toute socit SARL qui remplit lune ou lautre condition et lensemble des SA sont tenues de dsigner un commissaire aux comptes et son supplant, qui sera charg deffectuer les vrifications. Les cas spcifiques pour la dsignation de deux (2) commissaires aux comptes et deux supplants sont dfinis pour les socits commerciales faisant appel public lpargne et les tablissements de crdit.III.2- LES NORMES INTERNATIONALES DAUDITS Les normes internationales daudit ont pour objet dtablir lensemble des procdures et des principes fondamentaux et leurs modalits dapplication concernant les principes gnraux dun audit comptable et financier. Les normes daudit constituent des obligations professionnelles que tous les auditeurs doivent respecter. Elles sont tablies par des organisations professionnelles dauditeurs.Les normes internationales daudit ou encore International Standards on Auditing (ISA) utilises par les auditeurs sont celles tablies par lInternational Federation of Accountants(IFAC). LIFAC estune organisation prive but non lucratif et non politique qui a pour objet le dveloppement et le renforcement de la profession comptable pour laider fournir des prestations de haute qualit pour le bienfait du public. Ces normes exigent que laudit soit planifi et ralis de manire obtenir une assurance que les comptes ne contiennent pas danomalies significatives.III.3- LES TEXTES REGLEMENTAIRES AU BURKINA FASO EN MATIERE DAUDIT Pour tre auditeur, il faut avoir la qualification et lexprience requises et tre inscrit lorganisation daudit agre dans la rgion considre. Au Burkina Faso comme les autres pays, les rglementations nationales dterminent les pratiques adopter pour laudit dinformations financires ou autres en sappuyant sur les normes internationales pour exercer leur profession. Mais pour exercer cette profession, les auditeurs lgales doivent non seulement avoir la qualification et lexprience requise mais aussi tre inscrits au tableau de lOrdre national des Experts Comptables et Comptables Agrs du Burkina (ONECCA -BF).

Quel que soit lorigine du texte, les normes daudit dfinissent les principes de base qui rgissent lactivit. Elles reprsentent un cadre gnral permettant de dterminer dans le dtail les procdures et les pratiques suivre dans la dmarche daudit. La ralisation de toute mission daudit, implique lexistence au pralable de rgles prcises, formalises, connues et acceptes de tous les acteurs. Cest ainsi que les professionnels de laudit sont soumis des rgles que lon peut classer en trois grandes catgories normes de comportement, normes de travail et normes de rapport. III.3.1- LES NORMES DE COMPORTEMENTLes normes de comportement sont lindpendance dans la comptence, la qualit du travail et la confidentialit.

Indpendance: Lauditeur doit tre et paratre indpendant pour effectuer sa mission avec intgrit et objectivit. Il doit tre libre de tous liens avec lentit pouvant constituer une entrave sa mission.

Lindpendance de lauditeur est un absolu pralable lefficacit de sa mission.

Comptence: Lauditeur doit acqurir la comptence et les connaissances spcialises pour lexercice de sa mission. Il doit se tenir continuellement au courant de lvolution de son domaine dactivit par le suivi dune formation permanente adapte.

Qualit du travail: Compte tenu de lengagement potentiel de la responsabilit, lauditeur doit veiller la qualit de son travail. Le travail de lauditeur doit atteindre un degr de qualit suffisant compatible avec son thique et sa responsabilit.

Lauditeur doit faire preuve de conscience professionnelle sans faille lorsquil assure sa mission.

Confidentialit:

Lauditeur doit respecter le secret professionnel opposable tous, sauf lorsquune obligation lgale le dlie. Lauditeur est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance raison de ses fonctions.

Cette obligation incombe lauditeur et aussi au personnel quil emploie.III.3.2- LES NORMES DE TRAVAIL La ralisation de la mission exige une prise de connaissance gnrale de lentit permettant de dterminer les risques lis lentreprise.

Lauditeur doit avoir une connaissance globale de lentit lui permettant dorienter sa mission et dapprhender les domaines et systmes significatifs. Il doit identifier les risques pouvant avoir une incidence significative sur son domaine dintervention et orienter sa mission par consquent, afin datteindre les objectifs viss.

Aussi lauditeur doit-il effectuer une tude du systme de contrle interne afin dvaluer les domaines significatifs et planifier ses contrles. Il doit comprendre les procdures et contrles mise en place dans lentit. Il doit en vrifier le fonctionnement. Si ces procdures sont inexistantes, inefficaces, ou insuffisantes, il doit orienter ses interventions dans les zones de risques ainsi identifies.

III- 3-3: LES NORMES DE RAPPORT Les normes (conclusion de laudit) doivent tenir compte des objectifs poursuivis par le cadre conceptuel des interventions de lauditeur.

Ces objectifs sont:

Dfinir les interventions possibles et en identifier les limites; Contribuer une homognit de comportement des auditeurs; Favoriser une meilleure apprciation de lengagement pris en matire de responsabilit; Permettre aux personnes extrieures intresses de distinguer entre elle les diffrentes interventions de lauditeur; Harmoniser pour les grandes catgories dinterventions, la nature de travaux et les conclusions.

AHOUANGANSI (2006: 564)

SECTION IV: LES OBJECTIFS DE LAUDITLes diffrentes dfinitions de laudit laissent transparatre les objectifs ds linstant o elles expriment la finalit de la mission.

Une mission daudit des comptes a pour objectif de permettre lauditeur de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment au rfrentiel comptable qui leur est applicable. Cette opinion est formule, selon les dispositifs prvus larticle L 225-235 du code de commerce franais, en terme de rgularit, sincrit, et dimage fidle (Norme CNC 0-200, lexique p.25).Dans cette dfinition, nous constatons que lobjectif assign consiste :

Examiner des comptes;

Formuler une opinion sur limage que donne la situation financire, des rsultats des oprations, de lvolution de la situation financire eu gard aux principes gnralement admis.

Les comptes annuels soumis l'examen de l'auditeur doivent rpondre aux assertionsde ralit, dexhaustivit, de rattachement, dvaluation, de mesure, de droits et obligations, de prsentation et publication de l'information. Par ralit, il est question pour l'auditeur de s'assurer que tous les actifs et toutes les dettes ainsi que les transactions enregistres en comptabilit sont relles et non fictives;

Lexhaustivit exprime lide de savoir si toutes les oprations de l'entreprise sont enregistres;

La notion de rattachement renvoie la question de s'assurer que toutes les transactions de l'entreprise sont comptabilises dans la bonne priode;

Par l'valuation, il s'agit de vrifier si la valeur des actifs et des passifs ainsi que les charges et produits sont correctement valus;

Par la mesure il s'agit de vrifier que les charges et les produits sont correctement valus. A cet effet, l'auditeur doit par exemple s'assurer que les ventes de marchandises rsultent de l'exactitude des prix facturs, de l'exactitude arithmtique de la facture, de l'exactitude du montant comptabilis par rapport celui de la facture;

Lassertion droit et obligation vise s'assurer queles actifs enregistrs en comptabilit sont la proprit de l'entreprise, que les passifs lui sont attribuables et que l'entreprise est rellement partie aux transactions et que celles-ci sont effectivement ralises pour ses besoins; Enfin le critre de prsentation et publication de l'information a pour objectif de s'assurer que toutes les oprations de l'entreprise sont correctement enregistres, prsentes et publies la bonne date.Pour s'assurer que les comptes annuels rpondent aux assertions sus-voques, l'auditeur doit choisir une approche d'audit approprie.

Cest lobjet du chapitre que nous allons aborder qui fera mention de la mthodologie dvaluation du contrle interne par lauditeur et dans lequel nous parlerons des diffrentes approches en matire daudit.

L'auditeur, doit s'informer largement sur tous les aspects significatifs de la vie de l'entreprise elle-mme, ainsi que sur l'volution de son environnement afin de dterminer les domaines sensibles (c'est--dire risques), sur lesquels porteront ses contrles.

Dans ce chapitre, il sera question de la dmarche de laudit en gnral, des diffrentes approches de laudit financier, de lanalyse du contrle interne, de la dmarche daudit selon lapproche par les risques et enfin de ltude des lments significatifs en matire daudit.

SECTION I: LA DEMARCHE DAUDIT EN GENERAL

Selon les normes ISA, les missions daudit se droulent suivant un processus appropri dnomm mthodologie daudit ou dmarche daudit. Ainsi suivant la mthodologie daudit toute mission daudit comporte trois grandes phases. Il sagit de la phase de planification ou phase de programmation, de la phase dexcution ou phase dexamen et la phase de rdaction du rapport.I.1- LA PHASE DE PLANIFICATION OU PHASE DE PROGRAMMATIONA la planification, lauditeur planifie la mission et labore la stratgie daudit ou plan de mission sur la base dune prise de connaissance suffisante de lenvironnement et des activits de lentit, dune apprciation des forces et faiblesses de son systme de contrle interne et des risques associs.

A la fin de la planification, lauditeur doit pouvoir avoir une connaissance adquate de lenvironnement interne et externe de lentit, identifier les domaines risques et tablir son plan de mission.

I.2- LA PHASE DEXECUTION OU DEXAMENA la phase dexcution ou dexamen, lauditeur excute les travaux de contrle prvus dans le plan daudit. Pendant cette phase dexamen, lauditeur a trois objectifs:

Relever les anomalies et irrgularits; Recueillir les lments probants, suffisants, pertinents et adquats pour tayer les constats; Parvenir une conclusion aprs valuation des lments probants recueillis et analyse des causes, des effets, des responsabilits.I.3- LA PHASE DE REDACTION DU RAPPORTA la phase de rdaction de rapport, lauditeur sur la base des rsultats, des contrles effectus, notamment des constatations par les informations probantes et conclusions qui en dcoulent, labore son rapport daudit.

Le rapport daudit se subdivise en deux parties, savoir la lettre de contrle interne et le rapport daudit.

La lettre de contrle interneest un document qui retrace les constats faits par les auditeurs lors de lapprciation du contrle interne et les recommandations permettant damliorer les procdures dfaillantes.

Le rapport dopinion: le cabinet envoie dabord au client un premier rapport appel rapport provisoire. Cela donne ainsi loccasion la socit de faire des observations sur les points qui ont t souligns. Ensuite, le cabinet apprcie les observations qui ont t faites et rdige le rapport dfinitif. Lmission du rapport dfinitif met un terme la mission daudit.I.4- LES OUTILS DAUDIT

Conformment aux normes de travail, les auditeurs doivent se munir dun certain nombre doutils pour bien mener la mission qui leur est confie.

Les outils daudit constituent pour lauditeur les instruments de lorganisation de ses travaux. Leur utilit apparat en termes de justification des diligences accomplies par celui-ci. Ils permettent lauditeur de mieux organiser et de matriser sa mission. Ces outils constituent galement une documentation efficace pour une prise de connaissance gnrale de lentreprise audite.

Pour toute mission daudit dun client, le cabinet prpare au minimum deux dossiers, le dossier permanent et le dossier daudit.

Les dossiers permanents

Le dossier permanent contient toutes les informations essentielles et durables du client (statuts, contrats, correspondances, articles de presse etc.). Il est repris danne en anne do son caractre permanent. Avant le dbut de la mission, le superviseur (chef de mission) constitue le dossier permanent partir des documents reus de lentreprise qui doit tre audite. Le dossier daudit ou dossier de lexercice

Le dossier de lexercice ou curent audit file (dossier courant) contient les travaux et informations concernant lexercice sous revue. Ce dossier comprend deux parties distinctes:

Le dossier gnral qui reprend les sections AS2 1000 4000 (les tests dintrim), plus la section 6000 (documents relatifs au commissariat aux comptes); Le dossier des tests substantifs qui reprend la section AS2 5000 (tests finaux)

NB: Le terme AS2 est un logiciel daide laudit qui dsigne lapplication dune dmarche ou dune mthode de travail.

SECTION II: LES APPROCHES DE LAUDIT FINANCIER

On distingue deux principales approches d'audit qui sont l'approche classique et l'approche par les risques, ct desquelles il existe une troisime, l'approche par les processus oprationnels.

Dans cette troisime approche, la finalit de l'audit dpasse la simple certification des comptes car elle y inclut un rle de conseil. Or, dans le contexte rglementaire actuel, l'immixtion de l'auditeur dans la gestion de l'entreprise n'est pas autorise, ce qui interdit en principe les recommandations de gestion. Par ailleurs, cette approche n'a pas encore fait l'objet d'une normalisation par les professionnels de l'audit. Par consquent, elle ne sera pas aborde dans notre tude.

II.1- LAPPROCHE CLASSIQUE

II.1.1- LA LOGIQUE DE LAPPROCHE CLASSIQUE

Suivant cette approche, les documents de synthse (bilan et compte de rsultat) constituent le point de dpart de l'audit.

Son mode opratoire consiste raliser un cycle inverse de celui de la mcanique de construction des tats financiers. L'auditeur va des tats financiers aux documents comptables. Il ne situe pas le problme de l'audit dans son ensemble, et se limite aux chiffres et aux documents. Il s'intresse alors soit aux domaines qui reprsentent une part significative de l'activit reflte par les comptes annuels, soit aux mouvements des tats financiers qui prsentent des variations significatives par comparaison avec ceux de l'exercice dernier ou par l'tude de l'volution de certains ratios dans le temps.

L'auditeur ne procde pas ou presque pas lvaluation du contrle interne. L'analyse du contrle interne ainsi que le contrle des comptes se fait de manire peu ou pas diffrencie. L'objectif principal de l'auditeur ici est de s'assurer tout simplement que les informations contenues dans les comptes annuels sont justifies par des documents comptables probants. L'audit se fait alors de manire routinire et peu intelligente. Cinq tapes sont observes dans lexcution de cette mission:

Prise de connaissance de l'entreprise; Revue globale des tats financiers; Identification des cycles significatifs Contrle des cycles significatifs; Revue des autres postes du bilan et du compte de rsultat.II.1.2- LES LIMITES DE LAPPROCHE CLASSIQUE

Cette approche comporte de nombreuses limites qui rsultent d'une insuffisance de planification et de la prise en compte du contrle interne.

Linsuffisance de planification rside dans le fait que dans cette approche, l'auditeur ne situe pas le problme de l'audit dans son ensemble. Il focalise toute son attention en s'assurant que les informations contenues dans les tats financiers sont justifies par des pices comptables probantes, ce qui le conduit alors vrifier de manire exhaustive la ralit des enregistrements comptables.

Cependant, il lui sera difficile d'apprhender un fait comptable qui n'aurait pas t enregistr en comptabilit. Ce qui pourrait alors l'amener donner une opinion favorable alors que des anomalies significatives existent dans les tats financiers du fait de la non comptabilisation de certaines oprations.

En ce qui concerne la prise en compte du contrle interne, le fait pour l'auditeur de vrifier uniquement que les tats financiers sont justifis par des pices comptables probantes, le conduit trs souvent effectuer un examen exhaustif desdites pices. Or, avec l'volution gnrale des structures conomiques et la complexit de plus en plus croissante de leurs activits, le nombre de pices comptables connat une augmentation significative. Ces pices ne peuvent pas tre convenablement examines dans les dlais de plus en plus rduits impartis pour l'audit, compte tenu de l'exigence des marchs financiers pour la publication de l'information comptable.

Par consquent, il sera difficile l'auditeur suivant cette approche, de mener un audit efficace et efficient et d'aboutir une opinion qui traduit de faon fiable le rsultat ainsi que la situation financire et patrimoniale de l'entreprise.

D'o l'apparition d'une nouvelle approche daudit qui est l'approche par les risques.

II.2- LAPPROCHE PAR LES RISQUES

Au cours des diffrentes valuations du dispositif de contrle interne de la socit, lauditeur rencontre plusieurs risques. Il doit de ce fait, les identifier afin de pouvoir tablir le calendrier de travaux adquats et orienter les travaux sur les zones risques.

Le risque daudit est le risque que lauditeur exprime une opinion incorrecte du fait derreurs significatives contenues dans les tats financiers. Il se subdivise en trois composantes, le risque inhrent, le risque li au contrle interne et le risque de non dtection.

II.2.1-LE RISQUE INHERENT

Le risque inhrent est le risque quune erreur significative se produise, compte tenu des particularits de lentreprise rvise, de ses activits, de son environnement, de la nature de ses comptes et de ses oprations.

On peut ainsi affirmer, par lexemple, que le risque derreur sur provisions pour stocks est plus important dans le secteur obsolescences rapide ou que le risque dirrgularits comptables est plus grand dans une entreprise en difficult.II.2.2- LE RISQUE LIE AU CONTRLE INTERNEDans la phase dapprciation, lauditeur procde une valuation du risque li au contrle interne. Le risque li au contrle interne est le risque que le systme de contrle interne nassure pas la prvention ou la correction des erreurs. Dans son valuation, lauditeur doit runir des lments probants au moyen de tests de procdures qui sont par exempleles tests de procdures. Ce sont des tests permettant dobtenir les lments probants sur lefficacit de la conception des systmes comptables et du fonctionnement du contrle interne pendant tout lexercice.Ces tests de procdures peuvent comprendre:Lexamen des documents justificatifs des transactions visant rassembler des lments sur le bon fonctionnement du contrle interne;Des demandes dinformations et lobservation du contrle interne qui ne laissent aucune trace;Une vrification de contrle interne, par exemple, des rapprochements bancaires afin de sassurer quils ont t correctement raliss par lentit.Les risques inhrents et ceux lis au contrle interne sont troitement attachs. De ce fait, si lauditeur tente dvaluer sparment ces deux risques, son valuation risque dtre errone.

En matire daudit des tats financiers, lauditeur doit ncessairement valuer les deux premiers risques; nanmoins, il ne peut exclure lventualit dun risque de non dtection.

II.2.3- LE RISQUE DE NON DETECTION

Le risque de non dtection peut tre dfini comme tant le risque que les procdures mises en uvre par lauditeur ne lui permettent pas de dtecter des erreurs significatives. SECTION III: LA NOTION DE CONTROLE INTERNE

III.1- DEFINITIONLa dfinition propose en 1977 par lOrdre des Experts Comptables agres est la suivante:Le contrle interne est lensemble des scurits contribuant la matrise de lentreprise. Il a pour but dassurer la protection et la sauvegarde du patrimoine, la qualit des instructions de la direction, lapplication des instructions de la direction et lamlioration des performances. Il se manifeste par lorganisation, les mthodes et procdures de chacune des activits de lentreprise, pour maintenir la prennit de celle-ci.

Selon le Consultative Committee of Accountancy de Grande Bretagne en 1978 : Le Contrle Interne comprend l'ensemble des systmes de contrle, financiers et autres, mis en place par la Direction afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de faon ordonne et efficace, assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant que possible l'exactitude et l'tat complet des informations enregistres . Renard (2008: 130).

Le contrle interne, par le biais de laudit est un dispositif qui permet la Direction de l'entreprise de dtecter les erreurs et les tentatives de fraudes en son sein. Il est d'une importance majeure dans le monde actuel au regard de la complexit des techniques qui peuvent tre utilises.

Pour ce faire, les entreprises ayant une organisation qui le justifie doivent possder un manuel des procdures jours. Ce manuel doit dfinir les fonctions, les responsabilits des membres du personnel et prciser les contrles effectus par les diffrents responsables. Le manuel peut avoir une approche narrative (description des procdures) ou une approche graphique (diagramme des circuits des documents, appel encore flows-charts).

Le contrle interne, repose sur un certain nombre de rgles de conduite ou de prceptes dont le respect lui confre une qualit satisfaisante. Les principes sur lesquels il sappuie sont les suivants:

Principe dorganisation: les procdures doivent tre formalises; Principe de sparation des fonctions: certaines fonctions ne doivent pas tre tenues par une seule et mme personne; Principe dintgration: les procdures doivent permettre des contrles mutuels et des recoupements de linformation; Principe de bonne information: linformation doit tre utile et vrifiable; Principe de qualit du personnel: le personnel doit tre comptent et intgre; Principe dharmonie: les procdures doivent tre adaptes lentreprise; Principe duniversalit: les procdures doivent tre appliques dans toute lentreprise; Principe dindpendance: les objectifs du contrle doivent tre atteints quels que soient les moyens et techniques utiliss; Principe de permanence: les procdures doivent tre permanentes.

III.2- LES TECHNIQUES DAPPRECIATION DU CONTRLE INTERNE Vrifier la bonne conception et le bon fonctionnement du contrle interne, ncessite le respect des phases de travail telles que la phase de planification, la prise de connaissance des procdures mises en place, leur description, la vrification de leur existence, lvaluation des risques lis leur conception et la vrification de leur bon fonctionnement.III.2.1- LA PRISE DE CONNAISSANCE DU SYSTEME

La phase de prise de connaissance de contrle interne permet lauditeur dacqurir une bonne comprhension du circuit de traitement de linformation depuis linitiation dune opration jusqu sa traduction dans les comptes annuels. Pour raliser cette phase, lauditeur sentretient avec les responsables des services concerns, analyse le manuel de procdures de contrle interne, et prend connaissance des dossiers des auditeurs prcdents.III.2.2- LA DESCRIPTION DU SYSTEME

Cette deuxime phase permet lauditeur de garder les traces des informations recueillies lors de la prise de connaissance du systme. Il a le choix entre une description narrative et une description laide des diagrammes. Cette description peut tre manuelle ou informatiseIII.2.3- LA VERIFICATION DE LEXISTENCE DU SYSTEME

Aprs avoir pris connaissance du systme et dgag les forces et les faiblesses conceptuelles, lauditeur doit sassurer que le systme qui lui a t dcrit existe rellement. Lauditeur slectionne un nombre limit de transactions et vrifie que les contrles prvus sont effectus. On parle de tests dexistence ou de tests de conformit.

III.2.4- LEVALUATION DES RISQUES LIES A LA CONCEPTION DU SYSTEMEDans cette quatrime phase, lauditeur juge la pertinence des traitements et des vrifications mis en place par lentreprise. Le but de celui-ci est de sassurer que la conception de la procdure tant au niveau du traitement de linformation que de sa vrification, limine les risques derreurs et de pertes.III.2.5- LA VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DU SYSTEME

Lobjectif de cette phase dtude est de vrifier que les procdures dcrites sont celles qui sont rellement utilises et quelles le sont en permanence. On parle de tests de permanence.Pour effectuer ces tests, lauditeur procde par la technique de sondage. Aprs avoir obtenu les rsultats des sondages, il doit dterminer si le contrle interne rpond ce quil attendaitafin de prparer un programme de contrle des comptes adapt au niveau de la qualit du contrle interne.Aprs toutes ces connaissances, lauditeur pour planifier laudit et concevoir une approche daudit efficace, doit recourir son jugement professionnel pour valuer le risque dauditIII.3- LAPPRECIATION DU CONTRLE INTERNECette tude permet de dterminer la nature des diligences mettre en uvre et fournit lauditeur loccasion de faire des recommandations pour amliorer les procdures dfaillantes. Lobjectif poursuivi par lauditeur en apprciant le contrle interne est de dterminer dans quelle mesure il pourra sappuyer sur le contrle interne pour dfinir la nature, ltendue et le calendrier des travaux daudit des comptes.Lobjet de lapprciation du contrle interne est double, sassurer de la fiabilit et de lefficacit des procdures.Pour sassurer de la fiabilit des procdures, lauditeur procde des tests de sondages peu nombreux lors de ltape de contrle direct des comptes. Par contre, lexistence de procdures peu fiables lamne faire des tests de validation exhaustifs.Le contrle direct des comptes consiste comparer les chiffres des comptes annuels avec les justificatifs qui vont servir de preuves.III.4- LES OUTILS DAPPRECIATION DU CONTRLE INTERNEOutre la prise de connaissance des documents existants et la conversation dapproche, il existe des outils comme:

- les tests de conformit ou de comprhension des procdures;

- les mmorandums descriptifs;

- lanalyse des circuits par diagrammes;

- les questions et guides opratoires;- les grilles danalyse de contrle interne (de sparation de fonction); - le tableau dvaluation du systme;

- les techniques de sondages.

AHOUANGANSI (2006: 213)

SECTION IV: LA DEMARCHE DAUDIT SELON LAPPROCHE PAR

LES RISQUES

IV.1-LA PLANIFICATION DES TRAVAUXElle consiste laborer une stratgie gnrale et une approche dtaille concernant la nature, le calendrier et l'tendue de l'audit dans le but de raliser l'audit efficacement et en temps voulu. Pour ce faire, l'auditeurdoit:

Avoir une connaissance suffisante des activits de l'entit; Comprendre le systme comptable et de contrle interne; Evaluer le risque inhrent; Identifier les domaines et systmes significatifs sur lesquels portera l'valuation du contrle interne; Elaborer un plan d'audit.

IV.2- LEVALUATION DU CONTROLE INTERNED'aprs la norme ISA 400: Le risque li au contrle est le risque qu'une erreur significative dans un solde de compte ou qu'une catgorie de transactions isole ou cumule des erreurs dans d'autres soldes ou catgories de transactions, ne soit ni prvenue ni dtecte, et corrige en temps voulu par les systmes comptables et de contrle interne.

Afin de minimiser ce risque et par consquent le risque d'audit, l'auditeur doit procder l'valuation de l'efficacit des systmes comptables et de contrle interne de l'entit en termes de prvention ou de dtection et de correction des anomalies significatives. Pour ce faire, sa dmarche peut tre schmatise comme suit:

IV.2.1- METHODOLOGIE D'EVALUATION DU CONTRLE INTERNE PAR L'AUDITEUR

Dans lvaluation du contrle interne la dmarche de lauditeur peut se prsenter comme suit: la prise de connaissance des procdures, la description des procdures, la vrification de lexistence des procdures qui consiste, en lvaluation prliminaire du contrle interne, en lestimation des faiblesses et la vrification de la permanence des points forts et lorientation du programme de contrle des comptes.IV.2.1.1-PRISE DE CONNAISSANCE DES PROCEDURESLe rviseur peut prendre connaissance du systme par: La lecture du livre des procdures de l'entreprise, aprs s'tre assur qu'il est jour; L'interview du personnel de l'entreprise; Et l'observation de l'excution des travaux (expdition de marchandises, etc.).IV.2.1.2- DESCRIPTION DES PROCEDURESLa description des procdures comprend trois tapes qui sont: L'examen des sparations des fonctions (l'aide d'un tableau double entre); La description des procdures; Les tests de conformit.

Sur un plan gnral, il existe deux moyens pour dcrire les procdures, savoir, le narratif et les tests de conformit.

Le narratif, qui est un descriptif littraire des procdures et le diagramme de circulation des documents (ou flow chart) tabli l'aide des symboles prdfinis et qui donne une image graphique de l'ensemble des oprations.

Les tests de conformit, faits en nombre limit, sont destins vrifier que la procdure explique l'auditeur correspond bien ce qui est rellement pratiqu dans l'entreprise.

IV.2.1.3- EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

L'auditeur va chercher dgager les points forts et les points faibles thoriques du contrle interne. A cette fin, l'auditeur utilise en gnral des questionnaires de contrle interne (Q.C.I). Ce sont des questionnaires ferms qui impliquent des rponses oui, non, N/A et dont les rponses ngatives indiquent en principe une faiblesse thorique du contrle interne.

La synthse de l'valuation prliminaire permet donc d'identifier les points forts et les points faibles de lentit.IV.2.1.4- VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DU SYSTEME ET

ETUDE DES FAIBLESSESPour lapprciation des faiblesses, l'auditeur effectue une tude complmentaire afin de mesurer l'impact ventuel de la faiblesse sur les comptes annuels.

Quant la vrification du fonctionnement du systme (tests de fonctionnement), son objectif est de savoir si les points forts que l'on a recenss et sur lesquels l'on pourra s'appuyer pour limiter les travaux de contrle des comptes, sont appliqus effectivement et de manire permanente. Pratiquement, il convient donc de vrifier, en effectuant des sondages, la mise en uvre correcte de la procdure et des contrles prvus par l'entreprise.IV.2.1.5- EVALUATION DEFINITIVE DU CONTROLE

INTERNEL'auditeur tablit un document de synthse sur lequel ses conclusions sont reportes. Ce document permettra d'tablir un rapport sur le contrle interne qui sera un instrument de dialogue avec l'entreprise.IV.2.1.6- ORIENTATION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTESL'valuation dfinitive du contrle interne est l'un des lments susceptibles de modifier l'orientation initiale et par consquent, les contrles substantifs.

SECTION V: LES ELEMENTS SIGNIFICATIFS EN MATIERE

DEVALUATION DES RISQUESPour valuer les risques daudit, lauditeur dtermine le seuil de signification, le domaine significatif et le systme significatif.V.1- LE SEUIL DE SIGNIFICATIONLe seuil de signification est dfini comme le montant partir duquel des omissions ou inexactitudes, isoles ou cumules, auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou dinfluencer le jugement dune personne raisonnable se fiant aux tats financiers.V.2- LES DOMAINES SIGNIFICATIFSLes domaines significatifs sont les comptes qui en raison de leur montant peuvent dissimuler des erreurs suprieures au seuil de signification.V.3- LES SYSTEMES SIGNIFICATIFS Tout systme de traitement des informations comptables qui a une incidence significative sur les comptes est un systme significatif. Il permet lauditeur de dcider des systmes qui feront lobjet de contrle lors de lapprciation du contrle interne.L'approche par les risques est celle par laquelle on considre que l'entreprise ne comprend essentiellement qu'un ensemble de risques.

L'auditeur, avant d'effectuer quelque contrle que ce soit, doit s'informer largement sur tous les aspects significatifs de la vie de l'entreprise elle-mme, ainsi que sur l'volution de son environnement afin de dterminer les domaines sensibles (c'est--dire risques), sur lesquels portera en priorit l'audit, la fois en termes comptables et financiers mais aussi en matire de gestion, compte tenu des volutions internes et externes. Sa dmarche peut se faire comme suit, suivant l'application squentielle des normes daudit. SHAPE \* MERGEFORMAT

Lauditeur, ayant pour objectifs dmettre une opinion sur la rgularit, la sincrit des comptes et limage fidle des tats financiers, mettra en uvre un audit financier dont la conformit des oprations des rgles prtablies reprsente laspect prdominant. Il peut tre amen faire des recommandations permettant datteindre des objectifs prcis.

Sa dmarche passe par lapprciation des dispositifs de contrle interne relatifs la trsorerie.Dans ce chapitre, nous parlerons en premier lieu du cycle de la trsorerie et ensuite les caractristiques dun bon contrle interne du cycle de la trsorerie.SECTION I: LE CYCLE DE LA TRESORERIEI.1- GENERALITESLe cycle dexploitation des entreprises se droule par une succession du processus Achat Production Vente. Ses diffrentes tapes conduisent des mouvements de fonds travers le paiement du personnel, des fournisseurs et des prteurs dune part et les rglements reus des clients dautre part. Lensemble de ces mouvements affecte la trsorerie, do la ncessit de leur bonne coordination.Ces tapes sont fondamentales pour lentreprise car elles permettent le dnouement des activits essentielles de fonctionnement. Ainsi, la trsorerie constitue lun des lments essentiels au sein dune entreprise, car elle contribue valider lensemble des transactions ayant gnr un mouvement de trsorerie.Selon. MEUNIER (1984; 7), la Trsorerie Nette de lentreprise une date dtermine est la diffrence entre les ressources mises en uvre pour financer son activit et les besoins entrans par cette activit. Cette dfinition fait rfrence au Besoin en Fonds de Roulement.Et daprs DELLAPENS (1997; 933), la notion de la trsorerie peut tre apprhende en terme de flux correspondant aux encaissements et dcaissements pendant une priode ou en terme de stock, reprsentant la situation de trsorerie un moment donn. Cette dfinition peut se traduire suivant une opration daddition reliant les flux aux stocks.

Le solde de la trsorerie est obtenu par la diffrence entre les encaissements et les dcaissements. Lgalit fondamentale est la suivante:

Solde de trsorerie du mois N-1

+ Encaissements du mois N

- dcaissements du mois N

= Solde de trsorerie du mois N.

I-2: LES DIFFERENTES OPERATIONS EN MATIERE DE TRESORERIELe cycle de trsorerie est constitu dun ensemble de flux montaires qui sont entre autres:

Les encaissements ou les entres de fonds en espces, par chques et virements bancaires ou postaux; Les dcaissements ou sorties de fonds ou paiements, en espces, par chques et virements bancaires ou postaux; Les produits et frais financiers attachs ces oprations.

Nous avons galement les oprations financires telles que les emprunts et les oprations sur titres (Titres de placement).

Dans le cadre de notre tude, nous nous limiterons aux aspects relatifs aux oprations courantes de trsorerie. Ces dernires se rsument aux encaissements et dcaissements. Toute fois il, sera abord brivement la budgtisation.I.2.1- LES ENCAISSEMENTSLes encaissements correspondent aux flux dentre de fonds et proviennent ou non de lexploitation de lentreprise. Ces encaissements sont constitus des recettes, des ventes, des intrts crditeurs.Il sagit principalement des encaissements en espces par chque et virements bancaires ou postaux.I.2.2- LES DECAISSEMENTS Le budget de dcaissements comprend les diffrentes charges dcaisses du compte de rsultat. Les dcaissements concernent tous les rglements effectus en contrepartie des oprations dachat de biens et services y compris celles demprunt.

Ces flux peuvent tre identifis par les espces, les domiciliations deffets, les missions de virements, les prlvements et dbits de chques.

Remarque: Il faut noter que les oprations de dcaissements et dencaissements ne concernent pas uniquement les activits ordinaires mais prennent en compte aussi celles relatives aux hors activits ordinaires. Il sagit des produits et frais financiers attachs a ces oprations ainsi que les oprations financires (emprunt, subventions, oprations sur titres).

I.2.3- LE BUDGETOn appelle budget de trsorerie ou plan de trsorerie le document qui, dans lentreprise, recense les prvisions dencaissements ou de dcaissement sur une priode donne (le plus souvent annuelle) dans le but dvaluer la position de la trsorerie intervalle de temps rgulier (le mois).

Le budget de trsorerie est un document prvisionnel. Cest une simulation de lincidence de tous les flux conomiques sur la trsorerie.

I.3- LES COMPTES RETRAANTS LES OPERATIONS DE TRESORERIE

Les oprations de trsorerie sont enregistres dans les comptes de caisse (oprations en espces), de banque (oprations bancaires) et de CCP (oprations postales) et dans les comptes de frais ou de produits financiers (intrts dbiteurs ou crditeurs).

Ces oprations ncessitent galement lemploi de comptes de liaison (comptes de virements internes) qui constatent les transferts des fonds dun compte de trsorerie un autre, ou les chques remis lencaissement non encore positionns par la banque. Les comptes concerns sont aussi bien ceux du bilan (trsorerie active et passive) que ceux dexploitation.

Ces oprations ncessitent galement lemploi de comptes de liaison (ou compte de virements internes) qui constatent les transferts dun compte de trsorerie un autre, ou les chques remis lencaissement non encore positionns par les banques.

TRESORERIE ACTIFTRESORERIE PASSIF

Comptes de bilan

513 chques encaisser

514 chques lencaissement

521 Banque locale

531 Chques postaux

532 Trsor

571 Caisse

585 Virements de fonds

561 Crdit de trsorerie

565 Escompte de crdits ordinairesComptes de charges et de produits (comptes dexploitation)

6745 Intrts bancaires sur opration de trsorerie et descompte

771 Intrt de prt

772 Revenus des participations

I-4 LES DIFFERENTES FONCTIONS DU CYCLE DE LA TRESORERIELa fonction de budgtisation regroupant toutes les tches du budget de trsorerie. Le budget de trsorerie permet denvisager les niveaux dencaisse et de dcaisse afin dviter les crises de liquidits;

La fonction encaissementqui concerne toutes les oprations dentres de fonds et leur conservation dans les caisses et les banques. Les encaissements peuvent provenir des rglements des clients ou des intrts crditeurs;

La fonction de dcaissementqui est relative toutes les tches de rglement par banque, par caisse ou par virement.SECTION II: CARACTERISTIQUE DUN BON CONTRLE INTERNEDES PROCEDURES DU CYCLE TRESORERIEII-1: RAPPEL DE LA DEFINITIONLa dfinition propose en 1977 par lOrdre des Experts Comptables agres est la suivante:Le contrle interne est lensemble des scurits contribuant la matrise de lentreprise. Il a pour but dassurer la protection et la sauvegarde du patrimoine, la qualit des instructions de la direction, lapplication des instructions de la direction et lamlioration des performances. Il se manifeste par lorganisation, les mthodes et procdures de chacune des activits de lentreprise, pour maintenir la prennit de celle-ci.La trsorerie est un cycle important de lentreprise cest ce niveau que se prsentent les risques les plus importants de fraude et de dtournement. A cet effet, les procdures et les mesures de contrle doivent particulirement tre efficaces.II.2- OBJECTIF DU CONTROLE INTERNE EN MATIERE DE TRESORERIEI.2.1- LA FONCTION DECAISSEMENT

Les procdures appliques par lentit doivent donner lassurance que: Les paiements sont effectus des fins autorises et par un nombre limit de personnes; Les oprations sont correctement enregistres; Les risques de dtournement par majoration des paiements ou par cration de documents de paiement de dpenses fictives sont nuls ou minimes.

Des procdures oprationnelles et des mesures de contrle particulirement efficaces doivent tre mises en place pour une meilleure gestion de la trsorerie pour viter les impasses susceptibles de freiner lactivit de lentreprise et de minimiser les cas de fraudes et de dtournements particulirement frquents dans ce cycle. Do un ensemble de contrles envisager pour atteindre ces objectifs.II.2.2- LA FONCTION ENCAISSEMENTLes procdures mis en place doivent donner lassurance que les encaissements sont enregistrs rapidement et de manire exhaustive. Enfin, elles doivent permettre de sassurer que les risques de dtournements de recettes sont nuls ou minimes.

II.2.3- LA FONCTION BUDGETISATION

Le budget de trsorerie doit dcouler des autres budgets tablis et des prvisions dencaissements ou de rglement quils entranent. Ce budget doit tre mensualis et reflter les variations dactivits prvues au niveau des autres budgets. Les carts dgags doivent faire lobjet dexplications systmatiques.

II.2.4- LETABLISSEMENT DES ETATS DE RAPPROCHEMENTS

BANCAIRE ET LES INVENTAIRES DE CAISSE

Les contrles mis en place doivent prvoir, un tablissement rgulier des tats de rapprochement bancaire. Ils doivent tre signs par les personnes en charge de ltablissement et soumis un suprieur hirarchique pour approbation. En effet les tats de rapprochement permettent une bonne vision de lensemble des critures passes de part et dautre.Aussi les inventaires de caisse doivent se faire de faons rgulires pour mieux suivre les dpenses.

La prise de connaissance de lentreprise est lune des tapes fondamentales de la dmarche daudit. En effet, pour mener bien laudit dune entreprise, il est important de connatre son domaine dactivit et son environnement conomique. Lauditeur doit donc simprgner de lactivit quexerce son client, ses caractristiques juridiques et fiscales ainsi que son environnement financier.

Nous avons par consquent jug ncessaire de prsenter CAFEC-KA qui a bien voulu nous accueillir pour le stage la socit ANTONY afin de mieux diriger notre tude.SECTION I- PRESENTATION DE CAFEC-KA

I.1- CREATION ET ORGANISATION

I.1.1- HISTORIQUE ET FORME JURIDIQUECre sous la forme dentreprise individuelle sur linitiative de lexpert comptable Eddie KOMBOGO, le CAFEC-KA sest engag soutenir les efforts de gestion et de management entrepris par les oprateurs conomiques, tant du secteur priv que du secteur public dans un environnement conomique difficile.

Pour amliorer et largir ses prestations de services, Monsieur KOMBOGO sest associ des collaborateurs pour transformer le cabinet en socit dexpertise comptable sous la forme de Socit Responsabilit Limite (SARL) au capital de 100 000 000 FCFA (10000 actions 10000 FCFA laction).

Le CAFEC-KA compte actuellement cinq (05) associs dont deux (02) experts comptables et trois (03) comptables agrs inscrits lOrdre National des Experts Comptables et Comptables Agrs (ONECCA) et auprs des cours et tribunaux du Burkina Faso.

I.1. 2- ASPECT ORGANISATIONNEL

Lorganisation du cabinet CAFEC-KA obit une structure hirarchique dans laquelle les prises de dcisions se font de lassoci grant jusquau personnel en passant par lassoci directeur technique et les chefs de dpartement. Cette structuration et la comptence du personnel expliquent le succs que connat le cabinet. I.2- LES ACTIVITES DU CABINET CAFEC-KA

I.2.1- MISSIONS

Les missions de CAFEC-KA se rsument en:

Lassistance comptable; Lassistance en gestion; Les audits comptables et financiers; Les audits contractuels; Lorganisation des entreprises; La rdaction des rapports priodiques; La gestion informatise des tats; Les conseils juridiques et fiscaux; Les formations adaptes aux entreprises; Les tudes des projets.I.2.2- LES PARTENARIATS Pour renforcer davantage ses comptences et augmenter la part de valeur ajoute apporte ses clients dans ses diffrentes prestations, le CAFEC-KA sest adjoint lexprience et la comptence de lun des plus grands cabinets, leaders mondiaux: Klinvd Peat Marwick Goerdeler (KPMG). En vue dassurer ses quipes un accs instantan lensemble du capital intellectuel du groupe, KPMG a dvelopp KWorld, un Intranet mondial, favorisant lchange des connaissances et des ides. Structure cl pour la communication et le partage du savoir, cette technologie permet KPMG doprer comme une entit unique et cohrente. Les cabinets locaux peuvent ainsi instantanment bnficier de lensemble des connaissances et des expriences de KPMG travers le monde, mme si pour linstant CAFEC-KA ne fait pas encore partie du KWorld.

Le CAFEC- KA est agr par:

La Banque Africaine de Dveloppement (BAD); La Banque Mondiale (mission rgionale en Afrique de louest); La Banque Mondiale (Washington); La Banque Ouest Africaine de Dveloppement (BOAD); La Banque Islamique de Dveloppement(BID) ; LAgence Franaise de Dveloppement(AFD) ; LAgence Canadienne de Dveloppement(ACD) ; Le Fond de Dveloppement et de Formation Professionnelle (FDFP); LUnion Europenne(UE) ; Le Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD); United States Aid (usaid).

SECTION II: PRESENTATION DE LA STRUCTURE AUDITEE

II.1- STATUT OBJET SOCIAL DE LA SOCIETE ANTONYII.1.1 STATUT

La Socit ANTONY est une socit de distribution dhydrocarbures, qui a vu le jour en janvier 2002.

Pleine de dynamisme et de comptitivit la socit ANTONY a su se faire une renomme tant au niveau de la qualit de ses produits quau niveau de la prsence de ses stations services dans les grandes villes du Burkina Faso.

Son capital est de 150 000 000 Fcfa et est divis en 15 000 actions de 10 000 Fcfa chacune. Son sige social se trouve Ouagadougou. ANTONY est immatricul au registre de commerce sous le numro B 25 98 et est identifie fiscalement sous le numro (IFU) 00002151 D.II.1.2- OBJET SOCIAL DANTONYANTONY a pour objet la commercialisation et la distribution des hydrocarbures liquides et gazeux.II.2- PRINCIPAUX PARTENARIATS DANTONY

Parmi les principaux partenaires de la socit ANTONY nous pouvons citer: LETAT BURKINABE, SONABHY, SITARAIL, SOFITEX, SONABEL, BP France.

II.3 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

Sur le plan organisationnel, la socit ANTONY est structure en cinq (5) directions techniques sous lautorit du Prsident directeur gnral. Il sagit de:

La Direction Gnrale (Direction dExploitation); La Direction des Ressources Humaines; La Direction Administrative et Financire; La Direction des Grands Comptes et Lubrifiants; La Direction Commerciale.II.3.1- LE PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL

Unique actionnaire et fondateur de la Socit ANTONY, le prsident directeur gnral est la principale personnalit de la socit. Il prside toutes les grandes runions touchant la vie de la socit et donne les grandes orientations gnrales.

II.3.2- LA DIRECTION GENERALE (DIRECTION DEXPLOITATION)Cette direction a pour tche:

Lorientation et la coordination des activits menes par les diffrents dpartements; De superviser, de contrler et dvaluer ces activits; De faire appliquer la politique gnrale de la socit en vue datteindre des objectifs optimaux.

II.3.2- LA DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES

Elle est rattache la Direction Gnrale et gre:

lorganisation des congs pays et des salaires;

la gestion de la carrire des employs (formation, mrites, avancement);

le traitement des salaris;

la gestion des actions sociales du personnel (prt habitat, dcs etc.);

llaboration des diffrents contrats de travail.

II.3.4- LA DIRECTION FINANCIERE

Cette direction est charge de coordonner et de contrler toutes les oprations financires de la socit. Il comporte un seul dpartement appel dpartement de la comptabilit gnrale qui est subdivis en deux sous dpartements: celui de la comptabilit et de la trsorerie et celui du contrle de gestion et de la trsorerie.II.3.4.1- LE SERVICE COMPTABLE

Ce service est charg de :

la justification mensuelle des comptes;

llaboration et de la mise jour du plan comptable de la socit;

de ltablissement des tats financiers conformment aux normes exiges par le SYSCOA;

la saisie rgulire des oprations comptables;

de la mise en place et du suivi du systme de gestion des immobilisations;

de la prparation des dclarations fiscales et du suivi des rglements.

Il excute toute autre mission lui confie par le suprieur hirarchique.

II.3.4.2- LE SERVICE DE LA TRESORERIE.

Ce service se charge:

des relations avec les organismes de crdit;

de la tenue des registres des comptes bancaires;

du contrle des oprations bancaires (tat de rapprochement);

de ltablissement de tous les chques prsenter au Directeur Financier et Comptable;

des dcaissements de toute nature.

II.3.4.3- LA CAISSE.

Le caissier se charge de la collecte de tous les moyens de paiement (espces, chques, reu de versement banque, traites) des clients.

SHAPE \* MERGEFORMAT

Obtenir lassurance que les mcanismes dautocontrle sont efficaces dans lentreprise et que les risques de fraudes ou ddition dtats financiers non rguliers et sincres sont minimes, tel est lobjectif principal recherch dans ce chapitre.En effet lvaluation prliminaire du contrle interne permet de dtecter la nature et ltendu des diligences mettre en uvre ainsi que les risques derreurs ou de fraudes possibles.

Dans ce chapitre, nous essayerons de parler des vrifications effectuer par fonction, les risques encourus en cas de contrle interne dfaillant, et enfin nous prsenterons un modle de contrle appliqu la trsorerie.SECTION I: LES VERIFICATIONS A EFFECTUER PAR FONCTION I.1- VERIFICATIONS AU NIVEAU DELETABLISSEMENT

DES BUDGETS DE TRESORERIEAfin dassurer un correct suivi des prvisions de trsorerie, un bon contrle interne doit prvoir un certain nombre de vrifications effectuer:

Vrifier que les budgets de trsorerie sont tablis sur la base des donns prvisionnelles des autres budgets (achats, ventes, investissements, productions etc.); Vrifier que le budget est tablis au dmarrage de lexercice concern; Vrifier que le budget est priodiquement revu et rajust en fonction des ralisations.

I.2- VERIFICATIONS AU NIVEAU DES ENCAISSEMENTS ET

DECAISSEMENTS

Pour un meilleur suivi des encaissements et dcaissements, il serait ncessaire de vrifier: Que les encaissements et dcaissements sont autoriss par des responsables habilits et dsign lavance;

Quil existe une sparation des caisses en caisses-dpenses et caisses recettes; Que les encaissements et dcaissements sont constats par des pices de caisse pr numrotes en squence;

Quil existe des plafonds dencaisses dtenir par les caissiers; Quil existe des recommandations prcises interdisant ou rglementant la procdure de bon de caisse;

Quil existe une sparation des tches de caissier et celle de tenue des comptes des clients et des dbiteurs.

I.3- VERIFICATIONS A EFFECTUER AU NIVEAU DES AVOIRS EN

CAISSE ET EN BANQUE

A ce niveau, il convient de vrifier que: Des contrles de caisse sont systmatiquement effectus en cours danne;

Les contrleurs sont indpendants des responsables de caisses;

Le contrle est effectu laide de documents comptables (et non des documents du caissier);

Les tats de rapprochement bancaires sont priodiquement tablis;

La sparation de tches est respecte entre les personnes tablissant les tats de rapprochement et celles qui tiennent habituellement les journaux de banque et qui conservent les chquiers; Les tats de rapprochements sont revus systmatiquement par un responsable comptable et financiers;

Les montants en suspens sont rgulirement investigus et rgulariss.

I.4-VERIFICATIONS A EFFECTUER AU NIVEAU DE LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE CAISSE ET DE BANQUE, ANALYSE ET JUSTIFICATION DES COMPTES DE VIREMENTS DE FONDS

A ce niveau les vrifications effectuer sont entre autres: Vrifier que les oprations relatives aux caisses et aux banques sont enregistres dans des dlais raisonnables;

Vrifier que les comptes constatant les transferts de fonds entre deux (2) ou plusieurs comptes de trsorerie (comptes de virement de fonds) sont rgulirement analyss et justifis et quils le sont par des personnes distinctes de celles qui autorisent les paiements et/ ou retrait de fonds.

SECTION II: LES RISQUES ENCOURUS EN CAS DE CONTRLE

INTERNE DEFAILLANT

II.1- RISQUES ENCOURUS AU NIVEAU DE LETABLISSEMENT DES BUDGETS DE TRESORERIE

Les risques encourus dans le cadre dun contrle interne dfaillant au niveau de ltablissement des budgets de trsorerie est la mauvaise matrise de la trsorerie mais aussi lapprhension tardives des impasses de trsorerie.

II.2- RISQUES ENCOURUS AU NIVEAU DES ENCAISSEMENTS ET

DECAISSMENTS A ce niveau on peut dnombrer:

Le risque de dtournements dencaissements ou de dtournements par cration de dpenses fictives;

La difficult dassurer un bon contrle des caisses;

La difficult dexercer un contrle squentiel des pices de caisse;

Le risque de dtournement des encaisses significatives dtenues par le caissier;

Lexistence de bon de caisse non rgulariss, correspondants des prts dguiss

Le risque de dtournement des encaissements clients et de falsification des comptes clients concerns.II.3- RISQUES ENCOURUS AU NIVEAU DES AVOIRS EN

CAISSE ET EN BANQUE

Les risques essentiels ce niveau sont: Le risque de dtournement de caisse non dtect, de collusion entre responsables des caisses et les contrleurs; Le risque de dtournement davoirs en banque et falsification des tats de rapprochement bancaire;

Le risque de maintien dans les tats de rapprochement bancaires de montants significatifs en suspens, au dtriment de la trsorerie de lentreprise.II.4-RISQUES ENCOURUS AU NIVEAU DE LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS DE CAISSE ET EN BANQUE, ANALYSE ET

JUSTIFICATION DES COMPTES DE VIREMENTS DE FONDS

On note ce niveau:

Linexactitude un moment donn, des soldes comptables des comptes de caisses et de banques empchant de ce fait lexercice dun contrle correct;

Le risque de dtournement de montants retirs de la caisse ou de la banque pour alimenter thoriquement dautres comptes de trsorerie;

Le risque de falsification des justificatifs des comptes de virements de fonds par les auteurs du dtournement. SECTION III: MODELE DE CONTRLE APPLIQUE A LA TRESORERIEPour une vrification efficace des oprations de trsorerie, un ensemble de contrles doit tre effectu au niveau des paiements, des encaissements, de la protection et conservation des valeurs et de l'enregistrement comptable des oprations de trsorerie... Pour ce faire, nous nous sommes servis des questionnaires de contrle interne en matire de trsorerie et du guide opratoire du contrle interne : cycle trsorerie.Les contrles effectuer en matire de trsorerie peuvent tre rsum comme suite dans les tableaux ci-aprs:EXHAUSTIVITE DES ENREGISTREMENTS COMPTABLES

Risques derreurSources derreurContrles

Rglements non encaisss Ecart entre le montant des rglements reus et le montant figurant sur le bordereau de remise en banque;

Mme problme pour les rglements en espces;

Ecart entre le montant des effets reus et celui des effets remis la trsorerie Totalisation indpendante des rglements reus au courrier;

Enregistrement dans les comptes clients partir des avis de paiement;

Pr - numrotation et enregistrement chronologique des pices de caisse;

Relevs rgulirement adresss aux clients;

Rconciliation entre le total des rglements reus et ceux remis en banque;

Rapprochement de banque;

Balance par anciennet de crances (cf. fonction ventes);

Contrle de la squence du livre de caisse;

Contrle des espces en caisse.

EXHAUSTIVITE DES ENREGISTREMENTS COMPTABLES

Risques derreurSources derreurContrles

- Rglements non enregistrs Transmission incomplte des avis de rglement la comptabilit clients;

Transmission incomplte des titres de paiement reus la trsorerie;

Enregistrement incomplet par la trsorerie ou la comptabilit clients des rglements;

Virements reus non enregistrs;

Ecarts de rglement (ristournes, rabais) non enregistrs;

Mouvements despces non comptabiliss. Comptabilisation spare des rglements et des avis de rglement;

Totalisation des rglements;

Relevs adresss rgulirement aux clients;

Rconciliation entre total des rglements reus et remis en banque;

Rapprochement de banque;

Balance par anciennet de crance;

Contrle des espces en caisse.

EXISTENCE DES OPERATIONS COMPTABILISEES

Risques derreurSources derreurContrles

Rglements enregistrs non encaisss Enregistrement dencaissements fictifs;

Enregistrement multiple des encaissements au compte client ou dans le livre de banque;

Effets non remis lescompte ou lencaissement. Autorisation des oprations diverses;

Totalisation des encaissements avant enregistrement;

Echancier des effets recevoir;

Endos de chques ds louverture du courrier;

Remise en banque rapide;

Comparaison entre total reu, total encaiss et total enregistr;

Rapprochement de banque;

Revue de lchancier des effets.

VALORISATION / EVALUATION DES OPERATIONS COMPTABILISEES

Risques derreur

Sources derreurContrles

Rglements enregistrs pour un mauvais montant Erreur de report sur les documents comptables;

Erreur de conversion des encaissements en devises. Totalisation indpendante de lenregistrement;

Rapprochement de banque;

Analyse des comptes clients;

Inventaire des effets en portefeuille.

INDEPENDANCE DES EXERCICES

Risques derreurSources derreurContrles

Rglements enregistrs sur mauvaise priode Virements de fonds enregistrs avec dcalage;

Enregistrement tardif;

Enregistrement anticip;

Transmission tardive la comptabilit;

Reports dchance non enregistrs Enregistrement simultan des virements de fonds;

Enregistrement quotidien des rglements;

Bordereaux de remise en banque numrots et dats.

IMPUTATIONS COMPTABLES DES OPERATIONS DE REGLEMENT

Risques derreurSources derreurContrles

Rglements enregistrs sur mauvaise priode Problme denregistrement Revue des imputations avant enregistrement;

Indication des rfrences des factures sur les journaux comptables;

Analyse des comptes clients;

Relevs adresss aux clients;

Exploitation des rclamations.

EXHAUSTIVITE DES ENREGISTREMENTS COMPTABLES

Risques derreurSources derreurContrles

Paiements effectus non comptabiliss Transmission incomplte des paiements mis la comptabilit;

Enregistrement incomplet par la comptabilit, des paiements mis, dans les comptes fournisseurs et/ou dans des journaux de banque;

Non enregistrement des prlvements automatiques;

Non enregistrement des effets accepts;

Paiements en espces non enregistrsPr numrotation des titres de paiement mis;

Enregistrement numrique des paiements;

Expdition des titres de paiement par le signataire;

Rapprochement de banque;

Rapprochement avec les factures des fournisseurs.

EXISTENCE DOPERATIONS COMPABILISEES

Risques derreurSources derreurContrles

Paiements comptabiliss non effectus Double paiement;

Chques ou traites mis sans justificatif;

Oprations diverses fictives;

Enregistrement multiple des paiementsAnnulation des duplicata;

Annulation des pices justificatives par les signataires des rglements;

Autorisation des paiements;

Enregistrement numrique des paiements;

Rapprochement de banque;

Comparaison des comptes avec les factures;

Analyse des soldes dbiteurs (cf. fonction achat).

La trsorerie est un cycle important de lentreprise cest ce niveau que se prsente les risques les plus importants de fraude et de dtournement. A cet effet, les procdures et les mesures de contrle doivent particulirement tre efficaces.

Lobjectif poursuivi par lauditeur en apprciant le contrle interne est de dterminer dans quelle mesure il pourra sappuyer sur le contrle interne pour dfinir la nature, ltendue et le calendrier des travaux daudit des comptes.

Lobjet de lapprciation du contrle interne est double, sassurer de la fiabilit mais aussi de lefficacit des procdures.

Dans ce chapitre, nous essayerons donc de dcrire les procdures de gestion au sein de la socit ANTONY, les constats relevs dans lanalyse de ces procdures de gestion au cours de notre mission, nous essayerons de montrer lutilit dune nouvelle approche de la trsorerie et nous terminerons par une proposition de rdaction dune lettre de contrle interne des comptes de la trsorerie, eu gard aux diffrents contrles effectus. SECTION I: DESCRIPTION DES PROCEDURES DE LA TRESORERIE

DANS LA SOCIETE ANTONYCette section se veut une description de la gestion quotidienne de la trsorerie et une prise de connaissance de la fonction du trsorier, en nous intressant aux missions qui lui sont rvolues ainsi que les outils dont il dispose pour grer au mieux la trsorerie de la socit.I.1- FONCTION REVOLUE AU TRESORIER COMPTABLE DANTONYLe trsorier comptable est charg de la gestion des oprations des recettes et dpenses engages par l'entreprise. Il a pour mission d'tablir une situation quotidienne de la trsorerie, de prparer des nivellements (ordre de virement ou transfert), d'tablir un tat mensuel des recettes, d'tablir un tat comparatif des recettes annuelles, d'tablir mensuellement les tats de rapprochement bancaires.I.2- LA GESTION DES ENCAISSEMENTS ET DES DECAISSEMENTS AU SEIN DE LA SOCIETEI.2.1-: LA GESTION DES ENCAISSEMENTSQuotidiennement, les Caisses recettes remettent les brouillards de caisse et les remises de chques au trsorier. A la rception, il contrle les remises de chques par rapport leurs brouillards.Les chques sont ensuite photocopis avant dtre dpos la banque. Le trsorier reoit les remises les joints ses pices comptables et retourne les copies des remises et leurs brouillards aux Caissiers. Il prend une feuille pour recenser les remises de chques et les versements d'espces par banque, et ensuite il fait la sommation des recettes perues. Aprs ce travail, il procde l'imputation comptable.Pour ce qui est des traitements provenant des autres dpts, les diffrents documents arrivent la source dans des enveloppes cachetes avec la mention rception du courrier . Aprs enregistrement les enveloppes sont remises la trsorerie. Le trsorier se charge alors de dpouiller les diffrents documents et de les classer par banque.En fin de semaine, les banques de dpts procdent des nivellements de comptes. Le trsorier reoit un avis de crdit et de dbit de la banque et il procde l'imputation comptable.Afin dobtenir lassurance que tous les encaissements sont rgulirement enregistrs et de minimiser les cas de dtournement de recettes, il est primordial de mettre en place un certains nombre de mesures savoir: Instauration dun systme de pices pr numrotes de caisse et investigations systmatiques en cas de rupture dans la squence numrique de ces pices de caisse; Instructions donner aux clients de privilgier les rglements par chques barrs ou par virements bancaires au dtriment des rglements en espces; Instaurer un systme de sparation des caisses pour les encaissements clients et les rglements de dpenses courantes, les premires caisses nayant quun rle de collecte et de reversement des fonds en banque; Fixation dun plafond de caisse partir duquel les fonds doivent tre imprativement reverss en banque;

Instaurer un systme de sparation des fonctions dencaissement des fonds avec celle de tenue de comptes caisse ou de banque.

Ces procdures devront pour tre pleinement efficaces, tres appuyes, au niveau de la fonction comptable, par des analyses et des justifications rgulires de comptes clients, de caisses et banques permettant de dceler toute crance non apure ou tout montant non report dans les caisses ou banque.

I.2.2- LA GESTION DES DECAISSEMENTS

Les dcaissements sont constitues par les diffrents rglements effectus aux fournisseurs locaux et trangers, les impts, les salaires, les dividendes, les frais bancaires.

Les rglements en faveur des fournisseursLe trsorier reoit les rglements effectus aux diffrents fournisseurs et procde aux dpouillements, puis classe les chques joints l'extraction pour imputer. Il remet ensuite les factures aux comptables fournisseurs. Les saisies sont passes la mme date que celles des Caissiers. Les imptsLes impts sont pays chance et se composent essentiellement de la Taxe sur la valeur ajout (TVA), de lacompte sur lImpt Minimum Forfaitaire(IMF), de lImpt Unique sur les Traitements et Salaires (IUTS), et enfin de la Taxe Patronale dApprentissage (TPA). A la rception, le trsorier procde directement l'imputation. Les salaires, dividendes et frais bancairesA la fin du mois, le trsorier reoit les ordres de virement de salaires et procde la comptabilisation. Les frais bancaires

Sagissant des frais bancaires lorsque la banque fait des prlvements lors des oprations bancaires de la socit, elle envoie un avis de dbit et le trsorier qui se charge de passer les critures. Les agios bancaires sont des commissions sur services et les intrts sur prts que la banque prlve la socit. Ce sont des charges bancaires pour l'entreprise.

Aprs avoir imput les oprations du jour, il classe les pices par banque dans diffrentes chemises, puis il tablit le tableau de bord.Afin dassurer un correct suivi des rglements et viter les cas de dtournements par rglement fictives un certains nombre de mesures doivent tre prise:

Fixation des niveaux de dpenses rgler en espces et ceux rgler imprativement par la banque;

Annulation des documents de dpenses par report des indications du paiement (n de la pice de caisse, date) sur ces documents eux-mmes;

Suppression de la procdure des bons de caisse; dans le cas ou la suppression est impossible, fixation de dlais impratifs pour la rgularisation de ces bons et en cas de non respect de ces dlais, imputation de ces montants dans les comptes davances des agents concerns. I.2.3- LE TABLEAU DE BORD

C'est un tableau qui rcapitule par jour, les recettes perues par les diffrents dpts, les dpenses engages et les encours de paiement. Il permet de connatre les carts dun jour lautre et de les analyser. Pour disposer de ce tableau, un travail pralable doit tre fait savoir le traitement des recettes et des dpenses.I.2.4- LES TRANSFERTS BANCAIRES

Aprs consultation, le DAF ou le Chef Comptable peut ordonner de faire des nivellements. Le trsorier prpare alors un ordre de virement. Aprs contrle des suprieurs, il reoit un ordre de virement quil photocopie pour imputation.I.2.5- LES ETATS DE RAPPROCHEMENTS BANCAIRES

Ce sont des tats tablis normalement chaque mois par le trsorier. Pour effectuer les rapprochements, il rcupre avec la banque le relev des mois concerns et il tire le grand livre de la banque chez eux pour rapprocher aux critures en suspens. De ces rapprochements, il ressort que des corrections sont faire soit par nous soit par la banque. En d'autres termes, l'tat de rapprochement permet une bonne vision de lensemble des critures passes de part et dautre.

Outre ces tches rcurrentes, le trsorier est amen grer les chques impays et grer les ristournes.

I.3- LA GESTION DES CHEQUES IMPAYES

Lorsque des chques remis lencaissement sont sans provision, la banque avise la socit par fax. A la rception du fax, le trsorier informe le service commercial et attend le retour des originaux des chques concerns pour les comptabiliser. Il arrive que les employs mettent des chques sans provision. A la rception de linformation, le trsorier fait des copies de ces chques quil remet au service du personnel et il garde une copie pour passer les critures et envoie une copie au comptable paie pour des retenues sur salaire la fin du mois.I.4- LA GESTION DES RISTOURNES

Souvent les ristournes octroyes aux clients sont rgles par chques bancaires. A la rception, le trsorier est charg de faire passer l'criture comptable.

Notre description des diffrentes tches excutes par le trsorier de la socit ANTONY est loin d'tre exhaustive, elle permet juste d'avoir une ide globale des tches du trsorier et dexposer les outils dont il dispose pour mener bien sa mission.

Quelle conclusion peut on tirer de la description des procdures de la gestion de la trsorerie de la Socit ANTONY?SECTION II: CONSTATS RELEVES DANS LANALYSE DES

PROCEDURES DES OPERATIONS DE LA TRESORERIEDans cette section, nous essayerons de faire ressortir les forces et les faiblesses que nous avons pu relever au cours de nos travaux.

Il sagit l de nous assurer que:

Les paiements sont effectus des fins autorises et par un nombre limit de personnes ;

Les encaissements sont suivis de faon rigoureuse;

Les actifs liquides sont protgs contre la fraude ;

Les oprations sont enregistres correctement ;

La trsorerie est gre de faon efficace.II.1- ETAT DES FORCESLes contrles effectus ont permis d'apprcier la manire dont les flux de trsorerie sont scuriss. Nous allons nous appesantir dans cette partie, sur la scurisation des flux de trsorerie qui ont pour objet de limiter les risques d'erreurs et de fraudes qui sont au cur de l'activit de la gestion de la trsorerie.II.1.1- FORCES RELEVEES AU NIVEAU DES REGLEMENTS

La socit ANTONY effectue des paiements par banque (chques ou virements) ou par traites. Ce mode de rglement assure plus de scurit aux mouvements des fonds et son contrle par la socit est ais. Des paiements en espces sont aussi effectus mais dans un volume limit.II.1.1.1- LES REGLEMENTS PAR CHEQUE OU PAR VIREMENT

Mme si la plupart des oprations de rglement sont effectues par banque, des procdures complmentaires ont t mises en place pour avoir plus de scurit. Au titre de ces procdures on retient que le Chef Comptable reoit toutes les factures payer (seules les originales doivent servir de justificatifs de paiement) et procde aux vrifications suivantes :

Il s'assure que les factures portent la mention bon payer , et que les liasses sont compltes (facture, bon de commande, bon de livraison, bon de rception);

Il rapproche le relev d