Memoire de Fin d'Etude Ingénieur de Conception en Électricité TIOMO DUCLAIR

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1 UNIVERSITE DE YAOUNDE I MÉMOIRE PRESENTÉ À L’ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE POLYTECHNIQUE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR DE CONCEPTION OPTION : GÉNIE ÉLECTRIQUE PAR : TIOMO DUCLAIR MODELISATION ET SIMULATION D’UNE CENTRALE À JUMELAGE SOLAIRE PV-EOLIEN À MACHINE SYNCHRONE À AIMANT PERMANENT CONNECTÉE À UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE DE DISTRIBUTION JUIN 2014

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Modélisation et simulation d'une centrale électrique à jumélage éolien - solaire connectée à un réseau local de distribution

Transcript of Memoire de Fin d'Etude Ingénieur de Conception en Électricité TIOMO DUCLAIR

1

UNIVERSITE DE YAOUNDE I

MÉMOIRE PRESENTÉ À L’ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE

POLYTECHNIQUE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME D’INGÉNIEUR DE

CONCEPTION

OPTION : GÉNIE ÉLECTRIQUE

PAR : TIOMO DUCLAIR

MODELISATION ET SIMULATION D’UNE CENTRALE À JUMELAGE SOLAIRE

PV-EOLIEN À MACHINE SYNCHRONE À AIMANT PERMANENT CONNECTÉE

À UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE DE DISTRIBUTION

JUIN 2014

2

RÉSUMÉ

Le présent mémoire porte sur la modélisation et la simulation d’une centrale à jumelage éolien-

solaire connectée au réseau électrique de distribution. Ce système met en œuvre une ou

plusieurs génératrices éoliennes à aimants permanents connectées à un champ solaire

photovoltaïque afin de soutenir le réseau de distribution local d’un site favorable du Cameroun.

Un tel système serait d’une très grande utilité dans les sites ou le réseau de distribution local

n’est pas capable de subvenir à tous les besoins en électricité de ladite localité; cela permettra

d’éviter des appoints aux générateurs diesel, réduisant ainsi la pollution atmosphérique et le

surcoût lié au transport du diesel jusqu’au site, ceci par l’exploitation des énergies propres

disponibles sur le terrain, que sont l’énergie du vent et celle du soleil.

Ainsi, après avoir étudié la disponibilité de ces potentiels énergétique au Cameroun, une

localité favorable a été choisie, la ville de Mora dans l’Extrême-Nord Cameroun. Ensuite, une

étude sur les différentes structures d’exploitation de ces énergies. Ceci étant fait, vint le temps

de plonger dans la modélisation et la simulation des centrales de productions éoliennes et

solaires PV ainsi que de certaines structures de contrôle qui seront proposées dans ce

document. Ces simulations ont été effectuées grâce à l’environnement MATLAB-Simulink, et

les résultats sont bien en adéquation avec ce qui est rencontré dans la littérature. Dès lors, il

était possible de simuler la centrale à jumelage et d’émettre des interprétations sur les résultats

et des perspectives pour des évolutions futures.

Mots clés :

Machine synchrone à aimants permanents, éolienne, solaire photovoltaïque, turbine, jumelage,

réseau électrique de distribution, dynamique, modélisation.

3

ABSTRACT

This report presents a dynamic modeling and simulation of a hybrid wind-solar power station,

connected to the electric power distribution network. This system consists of one or more

permanent magnet wind generators, associated to a photovoltaic field in order to sustain the

electric power distribution network of a targeted locality in Cameroon. This would be of great

utility in areas where electricity distribution is not able to provide to all needs in electricity of

the aforesaid locality; it will permit to avoid some balances with diesel generators, reducing the

atmospheric pollution and the cost bound to the transportation of the diesel to the site, by

exploiting green energy such as wind energy and solar energy.

In the course of our study, the Mora locality in Far-North Cameroon, favorable to our project

was chosen after which, we investigated on the various industries exploiting these energies.

These power stations have then been modeled and simulated, with some control systems

proposed in this document. The simulations were carried out under MATLAB–Simulink and

the results obtained where in accordance with classic expectations in the literature. The hybrid

power station has finally been simulated and the results interpreted in view of further

perspectives.

Keywords:

Permanent magnet synchronous machine, wind generator, photovoltaic, turbine, twining,

electricity distribution grid, dynamic, modeling.

4

DÉDICACES

À

Mon Père, Mr. Kemkugning Albert

Ma Mère, Mde. Mofang Tazing Marie Madeleine.

Pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui.

« Je pense qu’un travail fait de bon cœur, avec hardiesse, de manière logique et scientifique

obtiendra très probablement une bonne récompense. »

5

Remerciements

Je voudrais adresser premièrement mes remerciements au Dieu Tout Puissant, Juste et Saint,

manifesté, témoigné et attesté en la personne de Jésus Christ de Nazareth.

Je voudrai aussi adresser mes sincères remerciements :

Au Pr René Wamkeue (ing. Ph.D), professeur titulaire à l’UQAT (Canada) et directeur

de ce mémoire, pour les nombreux conseils et informations qu’il m’a apporté.

À mes frères, mes sœurs, et tous les membres de ma famille pour toute l’assistance

qu’ils m’ont accordée et qu’ils m’accordent encore.

À tous les frères du Seigneur Jésus, de ma promotion, sans lesquels ma formation

n’aurait jamais été la même et avec lesquels ma formation a été d’après moi

exceptionnelle.

À mon assemblée locale et à mon pasteur Ives Roger Medou pour toute la conduite

spirituelle et morale qu’il m’a enseigné pendant mes années auprès de lui.

À tous ceux qui aiment et travaillent avec tout ce qu’ils ont pour construire une société

meilleure sur le plan spirituel, académique et professionnel.

6

Table des matières

RÉSUMÉ ...................................................................................................................................... 2

ABSTRACT ................................................................................................................................. 3

DÉDICACES ............................................................................................................................... 4

Remerciements ............................................................................................................................. 5

Liste des tableaux ......................................................................................................................... 9

Liste des figures ......................................................................................................................... 10

Liste des symboles et abréviations ............................................................................................. 14

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................... 16

Chapitre 1: CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE. .................................................................. 18

I- Généralités sur les énergies renouvelables .................................................................... 19

II- Présentation du potentiel énergétique du Cameroun .................................................... 22

II.1- Évaluation du gisement éolien. .............................................................................. 22

II.5- Évaluation du gisement solaire .............................................................................. 23

III- Présentation de la localité favorable à l’exploitation : la localité Mora dans l’extrême

nord- Cameroun. .................................................................................................................... 24

IV- Problématique et objectifs de l’étude. ......................................................................... 25

Chapitre 2: ÉTAT DE L’ART SUR LES CENRALES À JUMELAGE ÉOLIEN-SOLAIRE . 27

I- Généralité sur l’énergie éolienne..................................................................................... 28

I.1- Le vent. .................................................................................................................... 28

I.2- Présentation de l’aérogénérateur ............................................................................. 28

I.3- État de l’art sur la conversion électromécanique dans les aérogénérateurs ............. 35

II- Généralité sur l'énergie solaire photovoltaïque. .......................................................... 38

II.1- L’effet photovoltaïque ............................................................................................ 38

II.2- Cellule, module et panneau photovoltaïque ........................................................... 38

II.3- Utilisation d’un générateur PV ............................................................................... 39

7

II.4- Système de stockage. ............................................................................................. 40

III- Les systèmes à jumelage éolien-solaire. ...................................................................... 41

Chapitre 3: ÉTUDE, MODÉLISATION ET SIMULATION DE L’AÉRO-GÉNÉRATEUR .. 43

I- Présentation de la centrale éolienne. ............................................................................... 44

II- Modélisation de la turbine éolienne ............................................................................ 44

II.1- Modélisation de la conversion de l’énergie éolienne ............................................. 45

II.2- Modèle du multiplicateur. ...................................................................................... 51

II.3- Modélisation de l’arbre de transmission ............................................................... 51

II.4- Implantation du modèle dans MATLAB et simulation ......................................... 52

II.5- Techniques de maximisation de la puissance extraite d’une turbine éolienne. ...... 55

III- Modélisation de la génératrice synchrone à aimant permanents. ................................ 61

III.1- Hypothèses simplificatrices .................................................................................. 62

III.2- Mise en équation de la MSAP. ............................................................................. 63

III.3- Les transformations vectorielles. .......................................................................... 64

III.4- Modélisation de la MSAP dans le repère de Park. ............................................... 66

III.5- Schéma équivalent de la MSAP. ........................................................................... 69

III.6- Modèle d’état de la GSAP. ................................................................................... 70

III.7- Modèle de la génératrice alimentant une charge (Rch,Lch) ...................................... 71

IIII.8- Simulation et résultats. ........................................................................................ 72

IV- Modélisation des convertisseurs statiques et du bus continu. ..................................... 74

IV.3- Modèle de Thevenin du réseau électrique. ........................................................... 78

V- Contrôle du couple de la GSAP. .................................................................................. 78

VI- Contrôle de la connexion au réseau. ............................................................................ 79

VII- Simulations, résultats et interprétations. ...................................................................... 82

VII.1- Simulation d’une éolienne avec maximisation de la puissance extraite sans

asservissement de vitesse ................................................................................................... 82

VII.2- Simulation de l’éolienne avec maximisation de la puissance extraite avec

asservissement de vitesse ................................................................................................... 84

8

VII.3- Simulation de l’éolienne en fonctionnement optimal avec connexion au réseau

électrique ............................................................................................................................ 87

Conclusion du Chapitre. ......................................................................................................... 91

Chapitre 4: ETUDE, MODELISATION ET SIMULATION DE LA CENTRALE SOLAIRE 92

I- Présentation de la centrale solaire photovoltaïque. ......................................................... 93

II- Modélisation de la cellule photovoltaïque. .................................................................. 93

II.1- Présentation du modèle. ......................................................................................... 93

II.2- Mise en équation du modèle d’une cellule photovoltaïque. ................................... 95

III- Modélisation du hacheur Élévateur de tension (Boost). .............................................. 98

III.1- Description qualitative. ......................................................................................... 98

III.2- Modèle mathématique du hacheur boost. ............................................................. 99

III.3- Choix des composants du hacheur. ..................................................................... 103

III.4- Simulation et résultats. .......................................................................................... 103

IV- Maximisation de la puissance extraite d’un générateur PV par la technique perturbe

and observe (P&O). .............................................................................................................. 104

IV.1- Principe. .............................................................................................................. 104

IV.2- Logigramme d’implémentation. ......................................................................... 105

IV.3- Simulation de la centrale solaire et résultats. ..................................................... 105

Conclusion du chapitre. ........................................................................................................ 108

Chapitre 5: SIMULATION ET CONTRÔLE DE LA CENTRALE À JUMELAGE EOLIEN

SOLAIRE CONNECTÉE AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE DE DISTRIBUTION. ................... 109

I- Présentation du système. ............................................................................................... 110

II- Simulation de la centrale à jumelage éolien-solaire, résultats et discussions. ........... 112

III- Interprétation des résultats et discussions. ................................................................. 118

Conclusion du Chapitre. ....................................................................................................... 119

PROPOSITION ET DIMENSIONNEMENT APPROXIMATIF D’UN SYSTÈME

PERMETTANT D’ALIMENTER UNE INSTITUTION DE LA LOCALITÉ DE MORA. .. 120

I- Description de l’installation. ......................................................................................... 121

9

I- Dimensionnement et choix des composants ................................................................. 121

II.1- Choix de l’éolienne. ............................................................................................. 122

II.2- Dimensionnement des batteries. ........................................................................... 123

II.3- Dimensionnement des panneaux solaires ............................................................. 124

II.4- Choix de l’onduleur. ............................................................................................. 124

II.5- Prix total (approximatif) pour la mise sur pied de la centrale. ............................. 125

Conclusion générale ................................................................................................................. 126

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 128

Annexe 1. ................................................................................................................................. 131

Annexe 2. ................................................................................................................................. 133

Annexe3 : ................................................................................................................................. 138

Liste des tableaux

Tableau 1: Avantages et inconvénients des différentes formes d’énergies renouvelables. ....... 21

Tableau 2 : Vitesses moyennes des vents à Maroua et à Kaélé (Source : LRE ) ...................... 22

Tableau 3: Valeurs moyennes de l’irradiation journalière pour différentes stations de mesure

(W h/m2) ................................................................................................................................... 23

Tableau 4 : Spécifications énergétiques de la localité de Mora. ................................................ 25

Tableau 5 : Présentation des éoliennes à MADA. ...................................................................... 36

Tableau 6: Paramètres de la turbine éolienne BERGEY XL1. .................................................. 53

Tableau 7: Caractéristiques de la GSAP utilisée pour la simulation du modèle d’état. ............. 72

Tableau 8: Paramètres de la MSAP utilisée dans la simulation. ................................................ 82

Tableau 9: Paramètres du modèle d’un module Sharp NT-R5E3E ........................................... 97

10

Liste des figures

Figure 1-1: Consommation d’énergie primaire dans le monde et prévisions. ........................... 19

Figure 1-2: Situation géographique de la localité de Mora. ....................................................... 24

Figure 2-1: Séquence de vent mesurée sur un site de « Petit Canal » (Guadeloupe). ................ 28

Figure 2-2: Conversion de l’énergie cinétique du vent en électricité. ....................................... 29

Figure 2-3: Images d’éoliennes. ................................................................................................. 29

Figure 2-4: Les différentes parties d’une éolienne ..................................................................... 30

Figure 2-5: Schéma de principe d’un système éolien. ............................................................... 31

Figure 2-6: Turbines éoliennes à axe horizontale en amont et en aval. ..................................... 32

Figure 2-7 : Différents types de turbines éoliennes à axes verticales. ....................................... 32

Figure 2-8 : Caractéristiques de puissance d’une turbine éolienne ............................................ 33

Figure 2-9 : Délimitation des zones de fonctionnement sur la caractéristique puissance-vitesse

du vent. ....................................................................................................................................... 33

Figure 2-10 : Multiplicateur de vitesse (modèle planétaire à plusieurs étages). ........................ 34

Figure 2-11: Connexion directe d’une machine asynchrone sur le réseau. ................................ 35

Figure 2-12 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable à machine synchrone à

aimants permanents. ................................................................................................................... 37

Figure 2-13: Présentation schématique d’une cellule solaire. .................................................... 39

Figure 2-14 : (a), (b)-module photovoltaïque; (c)- panneau solaire. .......................................... 39

Figure 2-15: Installation photovoltaïque autonome ................................................................... 40

Figure 2-16 : Installation photovoltaïque couplée au réseau...................................................... 40

Figure 2-17: Structure employant un bus AC. ........................................................................... 41

Figure 2-18 : Architecture classique d’un système hybride PV/éolien avec générateur diesel de

secours ........................................................................................................................................ 42

Figure 2-19: Architecture d’un système PV-éolien, avec bus DC, et connexion au réseau. ..... 42

Figure 3-1: Constitution de la chaine de production éolienne. ................................................. 44

Figure 3-2: Tube de courant autour d’une éolienne. .................................................................. 45

Figure 3-3: Illustration de la limite de Betz. .............................................................................. 46

Figure 3-4: Variation du Coefficient de puissance en fonction du coefficient de vitesse réduite

pour différent type de turbine. .................................................................................................... 47

Figure 3-5: Réseau de caractéristique CP(λ,β) d’une turbine éolienne....................................... 47

Figure 3- 6: Puissance théorique pour une éolienne donnée. ..................................................... 48

11

Figure 3-7: Système mécanique de l’éolienne. .......................................................................... 49

Figure 3- 8: Modèle simplifié de la turbine. .............................................................................. 50

Figure 3-9: La turbine éolienne avec ses paramètres d’entrée et de sorties. .............................. 51

Figure 3-10: Interaction entre la turbine, et la GSAP à travers l’arbre de transmission. ........... 51

Figure 3-11: Schéma bloc modèle de la turbine éolienne couplée à l’arbre de la génératrice. .. 52

Figure 3-12: Courbe de variation du coefficient de puissance en fonction de la vitesse réduite,

cas de la turbine BERGEY XL1. .............................................................................................. 53

Figure 3-13: Courbe de la puissance fournie par l’éolienne en fonction de la vitesse de rotation,

pour chaque vitesse du vent. ...................................................................................................... 54

Figure 3-14 : Couple éolien en fonction de la vitesse de rotation de la turbine, pour chaque

vitesse du vent. ........................................................................................................................... 54

Figure 3- 15: Le schéma de la turbine avec le système de contrôle ........................................... 55

Figure 3-16: Schéma de la turbine avec son système de contrôle. ............................................. 56

Figure 3-17: Variation de la vitesse de rotation de la machine pour une vitesse du vent fixe de

12m/s .......................................................................................................................................... 58

Figure 3-18: Puissance extraite de la turbine pour une vitesse du vent fixe de 12m/s .............. 58

Figure 3-19: Asservissement de la vitesse de rotation de la machine à la vitesse de consigne. 59

Figure 3-20: (a)-machine synchrone à aimants permanent de quelques KW. ........................... 61

Figure 3-21: Schéma d’étude pour la modélisation d’une machine synchrone. ........................ 62

Figure 3-22: Circuits équivalents du stator de la GSAP. ........................................................... 70

Figure 3-23: Résultats de la simulation de l’essai en charge. .................................................... 73

Figure 3-24: Onduleur de tension triphasé à deux niveaux connecté au réseau. ...................... 75

Figure 3- 25: Les huit configurations d’interrupteur d’un onduleur deux niveaux de tension .. 76

Figure 3-26: Schéma de principe du contrôle d’un onduleur par hystérésis bang-bang. ........... 76

Figure 3-27: Le bus continu situé entre les deux convertisseurs statiques. ............................... 77

Figure 3-28: Boucle de régulation de la tension du bus continu. ............................................... 77

Figure 3-29: Approximation du réseau électrique par un modèle de Thevenin. ........................ 78

Figure 3-30: Schéma de principe du contrôle de la GSAP. ....................................................... 79

Figure 3-31: Schéma de principe du contrôle de la liaison au réseau et de la tension du bus

continu. ....................................................................................................................................... 80

Figure 3-32: Puissance extraite de l’éolienne et vitesse de rotation de la machine. .................. 83

Figure 3-33: Allure du couple électromagnétique optimal (consigne) et effectif. ..................... 83

Figure 3-34: Courants dans les phases a, b, et c de la machine. ................................................ 83

Figure 3-35: Allure des tensions induites dans les phases de la MSAP. .................................... 84

12

Figure 3-36: Évolution de la vitesse du vent sur 14 secondes. .................................................. 84

Figure 3-37: Évolution de la vitesse de rotation de la machine et de la vitesse optimale. ......... 85

Figure 3-38: Évolution du couple électromagnétique de consigne. ........................................... 85

Figure 3-39: Couple électromagnétique produit par la MSAP. ................................................. 85

Figure 3-40: Évolution de la puissance extraite de la MSAP sur les 14 secondes. .................... 86

Figure 3-41: Évolution du courant dans la phase a de la machine sur 14 secondes................... 86

Figure 3-42: Évolution des courants dans les phases a, b et c de la MSAP sur les 0.5 dernières

secondes de la simulation. .......................................................................................................... 86

Figure 3-43: Évolution de tensions induites dans les phases a, b et c de la MSAP sur les 0.3

dernières secondes. ..................................................................................................................... 87

Figure 3-44 : Courbe de la vitesse du vent ................................................................................. 88

Figure 3-45 : Vitesse de rotation de la machine et vitesse de référence. ................................... 88

Figure 3-46 : Couple électromagnétique de référence (N.m)..................................................... 89

Figure 3-47 : Couple électromagnétique de la MSAP. .............................................................. 89

Figure 3-48 : Évolution des puissances dans l’aérogénérateur. ................................................. 89

Figure 3-49 : Courants envoyé dans le réseau, phase a. ............................................................. 90

Figure 3-50 : Zoom sur les courants en sortie de la MSAP et envoyés vers le réseau .............. 90

Figure 3-51 : Évolution de la tension du bus continu sur 12 secondes ...................................... 90

Figure 4-1: Schéma synoptique de la centrale solaire débitant sur une charge DC (pouvant être

aussi le bus continu). .................................................................................................................. 93

Figure 4-2: Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque. ................................................... 94

Figure 4-3: Courbes caractéristique P-V et I-V du modèle du panneau PV Sharp NT-R5E3E, à

une température constante de 25C. ........................................................................................... 97

Figure 4-4: Schéma d’un hacheur élévateur alimenté par une source de courant ...................... 98

Figure 4-5: Courbes des variations des différents paramètres du hacheur boost sur une période

de fonctionnement. ................................................................................................................... 102

Figure 4-6: Résultats de la simulation du hacheur sur une seconde. ....................................... 103

Figure 4-7: Principe de fonctionnement de l’algorithme P&O. ............................................... 104

Figure 4-8: Logigramme de fonctionnement de l’algorithme P&O. ........................................ 105

Figure 4-9: Évolution de l’ensoleillement imposé au générateur PV sur 150s. ....................... 106

Figure 4-10 : Évolution de la température (*C) imposée au générateur PV sur 150s. ............ 106

Figure 4-11: Rapport cyclique obtenu par l’algorithme P&O pour l’optimisation. ................. 106

Figure 4-12: Tension aux bornes du générateur PV. ................................................................ 107

Figure 4-13: Évolution du courant extrait du générateur PV. .................................................. 107

13

Figure 4-14: Évolution de la puissance extraite du générateur PV. ......................................... 107

Figure 5-1: Schéma descriptif de la centrale à jumelage éolien-solaire. .................................. 111

Figure 5-2: Évolution de l’ensoleillement pendant les dix secondes de la simulation. ........... 112

Figure 5-3: Évolution de la température pendant les dix secondes de la simulation. .............. 112

Figure 5-4: Évolution de la vitesse du vent pendant les dix secondes de la simulation. ......... 113

Figure 5-5: Évolution du couple électromagnétique produit par la GSAP. ............................. 113

Figure 5-6: Évolution de la vitesse de rotation de la turbine éolienne. .................................... 113

Figure 5-7: Puissance extraite du vent par la turbine (en bleu) et puissance fournie par

l’éolienne (en rouge). ............................................................................................................... 114

Figure 5-8: Évolution des tensions induites (à gauche) et des courants (à droite) dans les phases

de la GSAP dans les dernières secondes de la simulation. ...................................................... 114

Figure 5-9: Évolution du rapport cyclique du hacheur boost (commande P&O). ................... 115

Figure 5-10: Évolution de la tension aux bornes du générateur solaire PV. ............................ 115

Figure 5-11: Évolution du courant en sortie du générateur PV. .............................................. 115

Figure 5-12: Évolution de la puissance produite par le générateur PV. ................................... 116

Figure 5-13: Évolution de la tension du bus continu pendant la simulation. ........................... 116

Figure 5-14: Évolution du courant dans la phase a de la ligne d’interconnexion entre la centrale

et le réseau électrique de distribution.. ..................................................................................... 116

Figure 5-15: Zoom sur les courants dans les phases a, b et c de la ligne d’interconnexion entre

la centrale et le réseau électrique de distribution……………………………………………124

Figure 5- 16: Évolution des puissances produites dans la centrale…………………………..125

14

Liste des symboles et abréviations

MSAP : Machine Synchrone à Aimants Permanents

GSAP : Génératrice Synchrone à Aimants Permanents

IGBT: Insulated Gate Bipolar Transistor

MLI: Modulation de Largeur d’Impulsions

MCC : Mode de Conduction Continu

P : matrice de Park

f : coefficient de frottements visqueux (Nms/rd)

G : facteur de multiplication du multiplicateur de vitesse

p : nombre de paire de pôles

Cem : Couple électromagnétique de la machine (N.m)

Cf : Couple résistant du aux frotements (N.m)

Ceol : Couple aérodynamique (N.m)

Cg : Couple issu du multiplicateur de vitesse (N.m)

Cem_ref : Couple électromagnétique de référence (N.m)

Jm : inertie de la machine (Kg.m2)

Jt : inertie de la turbine (Kg.m2)

J : Inertie totale (Kg.m2)

Ωt : vitesse de rotation de la turbine (rad/s)

Ωm : vitesse de rotation du rotor de la machine (rad/s)

Ωref : vitesse de rotation de référence (rad/s)

Peol : Puissance d’entrainement aérodynamique de la turbine éolienne (Watt)

15

β : angle de calage de la turbine éolienne

λ : vitesse réduite

ρ : masse volumique de l’air (Kg/m3)

S : surface active de la voilure de la turbine éolienne (m2)

R : rayon de la turbine éolienne (m)

Cp : Coefficient de puissance de la turbine éolienne

Vv : vitesse du vent (m/s)

iabc : vecteur de courants au stator de la machine, dans les axes a, b et c (A)

i0dq : vecteur de courants au stator de la machine, dans les axes 0, d et q (A)

iC : courant traversant le condensateur du bus continu (A)

vabc : vecteur de tensions, dans les axes a, b, c (V)

v0dq : vecteur de tensions, dans les axes 0, d, q (V)

Фf : amplitude du flux induit par les aimants permanents du rotor dans les enroulements

statoriques (Wb)

λabc : matrice des flux induits au stator de la machine, dans les axes a, b, c

λ0dq : matrice des flux induits au stator de la machine, dans les axes 0, d, q

R : résistance d’un enroulement statorique (Ω)

Labc : matrice des inductances au stator suivant le repère axes a, b, c (H)

L0dq : matrice des inductances au stator, suivant le repère 0, d, q (H)

C : capacité du bus continu (F)

Vdc : tension du bus continu (V)

16

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Pour un pays dans sa marche vers l’émergence, il est impératif d’avoir une maitrise totale sur

toutes les ressources énergétiques disponibles sur son territoire. Le Cameroun possède un

potentiel énergétique intense, et aussi diversifié que réparti sur toute sa surface, mais encore

très peu exploité. En effet, les réseaux interconnectés nord et sud qui sont alimentés par des

centrale à énergie hydrauliques et faucilles ne desservent pas à temps continus toutes les

localités du pays.

Par ailleurs, pour les sites de consommations éloignés des grandes centrales de production

hydro-électriques, la flambée des prix des hydrocarbures, la sous-exploitation du potentiel

hydro-électrique disponible et surtout le cout élevé et la difficulté d’entretien des grandes

lignes de transport imposent que l’on s’attarde sur l’exploitation des ressources en énergies

renouvelables disponibles sur le site de consommation et pouvant soutenir les réseaux de

distribution existant dans les localités éloignés des centres de production; d’autant plus que ces

ressources offrent une plus grande sureté d’approvisionnement des consommateurs tout en

respectant l’environnement.

La partie septentrionale du Cameroun est pourvue d’un grand potentiel en énergie renouvelable

avec la plus importante : le soleil. De plus, l’on dispose des localités telles que celle de Mora

dans l’extrême nord Cameroun, ou on observe une insolation moyenne annuelle de 5.82

KWh/m2/jour, et une vitesse moyenne du vent moyenne supérieure à 3.9m/s et pouvant

atteindre une moyenne de 11.5m/s pour le mois d’Avril [1]. De tels sites sont favorables non

seulement à l’exploitation de l’énergie solaire via le photovoltaïque, mais aussi de l’énergie

éolienne.

C’est donc dans un souci d’optimisation de l’exploitation du potentiel en énergie renouvelable

d’une telle localité que le travail présenté dans ce document se situe. Nous avons pour objectif

de modéliser et de simuler une structure adéquate pour l’exploitation optimale simultanée de

ces deux formes d’énergie en vue d’observer le comportement dynamique qu’aura une telle

centrale dans les conditions environnementales de certaines localités du Cameroun.

Le premier chapitre présente le contexte dans lequel le travail a été effectué. Il comprend un

rappel sur la situation énergétique du Cameroun, des généralités sur la production d’électricité

17

à partir de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne. Il s’achève par une brève présentation du

site d’étude et la problématique.

Le deuxième chapitre présente l’état de l’art sur les centrales à jumelage éolien-solaire. Dans

ce chapitre, une revue des différentes technologies employées pour l’exploitation de ces deux

formes d’énergie est effectuée, ainsi que les avantages et inconvénients qu’offrent ces

alternatives.

Après ceci, nous effectuerons des études du fonctionnement des aérogénérateurs et des

générateurs photovoltaïques, suivi de la modélisation et la simulation de quelques essais sur

ces différents compartiments de notre centrale hybrides.

Viendra donc le moment de faire la simulation de notre centrale hybride débitant dans le réseau

électrique de distribution local. Nous proposerons aussi un dimensionnement de notre structure

en vue de son implémentation éventuelle pour l’alimentation d’une institution de la localité de

Mora.

Ce document s’achève par une conclusion et des perspectives en vue de la réalisation

proprement dite du projet ainsi étudié.

18

Chapitre 1

CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE.

Étant donné l’accroissement incessant de la demande en électricité dans le monde et

particulièrement dans notre pays, il devient de plus en plus nécessaire d’exploiter de manière

optimale tant au niveau économique qu’écologique toutes les ressources énergétiques

disponibles sur la planète.

Ce chapitre vise donc à présenter la situation du monde en général et du Cameroun en

particulier quant à la disponibilité et à l’exploitation des ressources en énergies renouvelables

de diverses formes. Ensuite, nous situerons le jumelage éolien-solaire dans son contexte

socioéconomique. À la fin de ce chapitre, nous préciserons la problématique qui retiendra

notre attention tout au long de ce mémoire.

19

I- Généralités sur les énergies renouvelables

Dans le cadre du développement durable, face au double enjeu planétaire posé par

l’épuisement prochain des ressources énergétiques fossiles et les problèmes posés vis à vis du

respect de l’environnement, de fortes incitations poussent au développement des énergies

renouvelables. En effet, la consommation mondiale d’énergie ne cesse de croître des questions

cruciales sur l’effet de serre et l’amenuisement des ressources énergétiques.

La Figure (1-1) montre l'allure de la consommation mondiale des énergies primaires. On peut

observer que les ressources fossiles telles que le pétrole, qui ont mis des siècles à s'accumuler,

sont exploitées à une vitesse sans cesse en hausse. Les réserves de pétrole, même si elles sont

mal ou partiellement connues, s'en trouvent réduites et pourraient venir à manquer.

Figure 1-1: Consommation d’énergie primaire dans le monde et prévisions [2].

Hormis les effets notoires du cours du pétrole sur l'économie mondiale, le

réchauffement climatique est un phénomène écologique préoccupant, pouvant directement

être imputé à l'exploitation exponentielle des ressources pétrolières. 97 % des transports, et

pratiquement 100% de la production d'énergie électrique en zone isolées dépendent des

produits pétroliers. Ainsi le coût du kWh d’énergie électrique obtenu des traditionnels

groupes électrogènes (en zones isolées) est monté en flèche durant les dernières décennies, et

garde une fâcheuse tendance à la croissance. À cela, on peut ajouter les difficultés

d'acheminement du carburant dans ces zones difficiles d'accès.

20

L’autre argument qui milite à l’avantage des sources renouvelables est lié à la pérennité des

ressources en énergies. Dans le courant de 21ème siècle, le paysage énergétique va radicalement

changer car plusieurs ressources fossiles risquent de disparaître [3]. De nouvelles ressources

associées à des technologies performantes et fiables sont indispensables pour « tenter » de

maintenir le niveau de la production énergétique mondiale. Il existe plusieurs ressources en

énergies renouvelables : l'énergie hydraulique, l'énergie éolienne, l'énergie solaire thermique et

photovoltaïque, l’énergie produite par les vagues et la houle ainsi que les courants marins, la

géothermie et la biomasse. Ces ressources en énergie sont pratiquement inépuisables et

propres. Dans le contexte économique actuel où l’on ne chiffre qu’une partie des coûts en

occultant certains « coûts collatéraux » (démantèlement de centrales, pollution,…) les

installations à énergie renouvelable peuvent encore aujourd’hui avoir un coût important

(exemple des panneaux solaires photovoltaïques) et sont donc plutôt réservées à des pays

développés où elles peuvent dans d’autres cas être assez peu onéreuses (exemple de la

combustion de la biomasse) et peuvent être utilisées dans les pays en voie de développement.

Le Tableau 1 présente les principaux points forts et points faibles des principales

solutions énergétiques renouvelables.

21

Technologie Avantages Inconvénients

Solaire - Les panneaux solaires nécessitent très

peu d’entretien et réduisent

considérablement la facture domestique

d’électricité ;

- Les panneaux solaires sont simples et

rapides à installer ;

- Le système est silencieux et sans

danger pour la santé;

- Les prix de fabrication et d’installation

des panneaux sont assez élevés ;

- Il est impossible d’obtenir une

autonomie énergétique complète par le

biais de panneaux solaires seulement ;

- Le rendement énergétique est plutôt

faible.

Éolienne - L’énergie éolienne ne nécessite aucun

carburant, ne génère aucun gaz à effet de

serre et ne produit pratiquement aucun

déchet ;

- Les frais de fonctionnement sont

limités et les coûts de production sont

prévisibles et se stabilisent à long terme ;

- La ressource principale (le vent) est à

100% renouvelable et son exploitation ne

comporte pratiquement aucun effet

néfaste pour l’environnement.

- Les vents peuvent parfois souffler à

des intensités irrégulières ;

- Impossibilité d'emmagasinage de la

source (le vent);

- La production dépend de l’intensité

des vents et non de la demande en

énergie;

- Des dispositifs externes de

stabilisation sont en général nécessaires

Hydraulique - L’exploitation de barrages et de

centrales hydroélectriques ne génère

aucun déchet toxique;

- Les infrastructures ont une très longue

durée de vie et les coûts d’exploitation

sont maîtrisables;

- Possibilité d’emmagasiner de l’eau

dans les barrages et de produire une

- énergie de grande qualité très

rapidement lors des périodes de forte

demande.

- Les coûts d’installation d’une centrale

hydroélectrique sont très importants;

- Les écosystèmes aquatiques originels

et les débits saisonniers naturels des

cours d’eau peuvent être bouleversés par

les installations;

- Inondation de grands espaces fertiles

nécessitant souvent le déplacement des

populations locales.

Biomasse - Les ressources naturelles nécessaires

sont disponibles en quantités abondantes

- La biomasse génère peu d’émissions

polluantes;

- La biomasse possède un faible

rendement énergétique ;

- Utilisation de ressources naturelles

précieuses comme source d’énergie (ex. :

les céréales pour la fabrication de

l’éthanol).

Tableau 1: Avantages et inconvénients des différentes formes d’énergies renouvelables.

22

II- Présentation du potentiel énergétique du

Cameroun

Le terme potentiel ici, renvoi à l’abondance, la disponibilité en un lieu précis et à un moment

donné d’une certaine ressource et dans le cas échéant on parlera de la disponibilité des

ressources énergétiques au Cameroun. L’évaluation du potentiel énergétique d’un site donné

repose sur bon nombre de critères parmi lesquels la ventilation moyenne, l’ensoleillement

moyen, la stratification de l’intimité du globe, le débit volumique et la masse des déchets

agricoles par exemple.

II.1- Évaluation du gisement éolien.

Les éoliennes ne sont pas encore utilisées au Cameroun et le potentiel de leur développement

est faible. Cependant, l’énergie éolienne constitue aussi une issue prometteuse pour

l’émergence du système énergétique Camerounais. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on se

réfère au tableau ci-dessous acquis auprès de l’équipe de Recherche sur les énergies

renouvelables du MINRESI.

Mois Kaélé (m/s) Maroua (m/s Kaélé (m/s )

janvier 4.91 3.31 5.264

Fevrier 4.85 3.58 5.264

Mars 4.38 3.54 4.548

Avril 4.43 3.18 2.981

Mai 5.00 3.01 5.103

Juin 5.27 2.79 4.567

Juillet 4.46 2.22 2.516

Août 3.93 1.79 2.593

septembre 3.82 1.63 2.046

Octobre 3.08 2.08 2.348

Novembre 3.14 2.94 2.113

Decembre 3.76 3.21

Tableau 2 : Vitesses moyennes des vents à Maroua et à Kaélé (Source : LRE )

23

Par ailleurs, 04 mâts d’expérimentation sont installés respectivement dans les localités de Nziih

dans la Menoua, les monts Fundong dans le Boyo, les monts Bamboutos et le col de Bana dans

le Haut Nkam. Le potentiel éolien estimé dans ces sites pourrait apporter quelques 100 MW.

D’autres expériences vont bientôt démarrer dans l’Adamaoua.

II.5- Évaluation du gisement solaire

La puissance qui est disponible à la consommation dans une région de façon journalière

dépend de l’insolation moyenne journalière (quantité de lumière solaire mesurée en KWh/j/m2)

que reçoit cette région. Par exemple l’insolation moyenne journalière dans les régions semi

désertiques arides du nord Cameroun est nettement plus importante (jusqu’à 33%) que dans les

forêts tropicales de l’équateur du sud Cameroun. En termes pratiques, cela signifie que si le

même système solaire domestique d’une puissance maximale de 50 Watts est installé dans les

deux régions ,les personnes vivant dans la zone semi désertique du Nord Cameroun seraient

capable de consommer par jour 50% de plus de courant que leurs homologues vivant dans la

zone de forêt tropicale du Sud Cameroun. Le Laboratoire de Recherches Energétiques (LRE)

de l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM) a effectué de 1982 à 1987 en

partenariat avec la météorologie nationale des mesures de rayonnement solaire dans 10 stations

météorologiques : Maroua, Garoua, Ngaoundéré, Koundja, Mafé, Douala, Ambam, Yaoundé,

Yoko, Batouri. De ces données ont été déduites les moyennes annuelles de l’irradiation solaire

dans les différentes régions du pays.

Stations Moyenne de l’irradiation journalière (W h/m2)

Ambam 3902

Batouri 4392

Douala 4097

Garoua 5569

Koundja 4744

Mamfé 4228

Maroua-salack 5473

Ngaoundéré 5259

Yaoundé 3809

Yoko 4873

Tableau 3: Valeurs moyennes de l’irradiation journalière pour différentes stations de mesure (W h/m2) [source : JERSI 2009]

24

III- Présentation de la localité favorable à

l’exploitation : la localité Mora dans l’extrême

nord- Cameroun.

Mora est une localité située à 60 Km de la ville de Maroua, dans le département du Mayo Sava

(extrême nord). Sa population a été évaluée à 55 488 habitants [4]. Sa situation géographique

est donnée sur le plan de la figure ci-dessous.

Figure 1-2: situation géographique de la localité de Mora.

Situation énergétique de la localité de Mora.

Bien que le réseau électrique national s’étende jusqu’à cette localité, les coupures en électricité

y sont fréquentes et parfois pour de longues durées. La possibilité pour les institutions de cette

ville s’il y a suffisamment de fond, de s’alimenter par la voie des énergies renouvelables

disponibles sur place sera donc une très bonne alternative. Le tableau ci-dessous contient les

moyennes par années des données sur les ressources d’énergies disponibles dans cette localité

(source : Retscreen Internationnal).

25

Potentiel énergétique naturel Chiffre évaluation

Énergie

éolienne

Vitesse

moyenne du

vent :

3.9m/s bon

Énergie

solaire

Irradiation

moyenne

annuelle :

5.82 KWh/m2/jour Très bon

Tableau 4 : Spécifications énergétiques de la localité de Mora.

IV- Problématique et objectifs de l’étude.

Le Cameroun doit accroître sa consommation énergétique s’il veut assurer les conditions de

son développement. Pour satisfaire cette expansion des besoins énergétiques, de nombreux

investissements associés à une politique énergétique adéquate sont nécessaires, tant pour la

construction de nouvelles unités de production que pour l’amélioration et l’extension des

réseaux de transport et de distribution. La question de fond est celle de savoir comment cet

accroissement indispensable devrait s’effectuer.

L’optimum économique serait que chaque région soit à peu près autonome dans son rapport

production-consommation d’électricité. En effet, un centre de consommation éloigné de la

zone de production de l’énergie entraine non seulement un cout élevé des équipements de

transport, mais aussi de nombreuses pertes en électricité sur les lignes. Ainsi, même si cela

peut entrainer un cout d’investissement relativement élevé, un site qui peut subvenir de

manière autonome à son alimentation en électricité sera à long terme plus économique et

écologique qu’un autre qui a intégralement besoin du réseau national pour son alimentation. A

cet effet, on peut contourner le problème d’alimentation en électricité de certaines zones de

notre pays par une autre solution à savoir l’exploitation du potentiel en énergie renouvelable

disponible et exploitable directement sur ce site.

La localité de Mora offre un potentiel énergétique intéressant, surtout sur le plan du solaire et

de l’énergie éolienne. Le but du travail qui nous est soumis est donc d’effectuer toute les

études permettant d’observer le comportement dynamique d’une structure permettant

l’exploitation des ressources en énergie éoliennes et solaire d’une localité de cette ville, pour

un soutien au réseau électrique de distribution local déjà disponible. Nous avons donc comme

26

préoccupation la modélisation et la simulation d’une centrale à jumelage éolien-solaire qui

pourrait être implantée dans cette localité.

Les objectifs poursuivis par cette étude sont donc :

- Présentation du synoptique du système éolien-solaire à développer

- La modélisation de la turbine éolienne

- La modélisation de la machine synchrone à aimant permanents

- La simulation de quelques essais dynamiques de la MSAP

- La modélisation et la simulation des caractéristiques de la centrale solaire

- La commande vectorielle de la MSAP

- Modélisation et commande de l'onduleur

- Simulation du système éolien/solaire

- Dimensionnement et choix des composants d'un prototype.

27

Chapitre 2

ÉTAT DE L’ART SUR LES CENRALES À

JUMELAGE ÉOLIEN-SOLAIRE

Les technologies de captation des énergies renouvelables dérivées du soleil n’ont pas cessé

d’évoluer tout au long de ces décennies.

En effet, concernant l’énergie éolienne, C'est au début des années quarante que de vrais

prototypes d'éoliennes à pales profilées ont été utilisés avec succès pour générer de

l'électricité. Plusieurs technologies sont utilisées pour capter l'énergie du vent et les structures

des capteurs sont de plus en plus performantes; celles-ci pour la plupart utilisant des machines

synchrones et asynchrones. Les stratégies de commande de ces machines et leurs éventuelles

interfaces de connexion au réseau doivent permettre de capter un maximum d'énergie sur une

plage de variation de vitesse de vent la plus large possible, ceci dans le but d'améliorer la

rentabilité des installations éoliennes.

De même que pour l’énergie éolienne, depuis la découverte en 1839 de « l’effet

photovoltaïque » par E. Becquerel [5] transformant directement la lumière du soleil en

électricité, des avancées fulgurantes ont été réalisées tant au niveau des technologies de

fabrication des panneaux solaires, qu’à celui de l’exploitation optimale de ceux-ci.

Nous nous proposons donc avant d’aborder la modélisation de la centrale à jumelage, de faire

une revue des différentes avancées déjà réalisées sur le sujet.

28

I- Généralité sur l’énergie éolienne.

I.1- Le vent.

Le vent est causé par le déplacement de la masse d’air qui est dû indirectement à

l’ensoleillement de la Terre. Par le réchauffement de certaines zones de la planète et le

refroidissement d’autres parties, une différence de pression est créée et les masses d’air sont

en perpétuel déplacement. C’est pourquoi, le vent est une grandeur stochastique, intermittente

qui dépend d’un ensemble de facteurs tels que la situation géographique, l’altitude, la

température et la hauteur de captage. Les caractéristiques du vent déterminent non

seulement la quantité d’énergie qui s’applique à la turbine mais également les contraintes de

fonctionnement (turbulences, valeurs extrémales,…) qui jouent aussi sur la durée de vie.

En réalité, le vent est mesuré par un anémomètre complété par une girouette [6] qui

génère les grandeurs fondamentales que sont la vitesse et la direction.

Figure 2-1: Séquence de vent mesurée sur un site de « Petit Canal » (Guadeloupe) [5].

I.2- Présentation de l’aérogénérateur

I.2.1- Description.

Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif qui transforme une

partie de l'énergie cinétique du vent (fluide en mouvement) en énergie mécanique disponible

29

sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par l'intermédiaire d'une génératrice

(Figure 2.2).

Figure 2-2: conversion de l’énergie cinétique du vent en électricité.

Exemples d’aérogénérateurs.

Figure 2-3: (à droite) -la plus grande éolienne au monde E- 126 de 6 MW de puissance, à génératrice synchrone à aimant permanent. (à gauche)- éolienne à usage domestique de 10KW.

Les éoliennes sont divisées en trois catégories selon leurs puissances nominales :

- Éoliennes de petite puissance : inférieure à 40 kW

- Éoliennes de moyenne puissance : de 40 à quelques centaines de kW.

- Éoliennes de forte puissance : supérieure à 1 MW.

30

Constitution d’une éolienne.

Figure 2-4: Les différentes parties d’une éolienne [7].

Un mat, ou tour, supporte la nacelle (1) et la turbine (16). Il est important qu'il soit haut du fait

de l'augmentation de la vitesse du vent avec la hauteur et aussi du diamètre des pales. 11 est

tubulaire et contient une échelle voire un ascenseur. La nacelle (1) partiellement insonorisée

(6), (9), avec une armature métallique (5), accueille la génératrice (3) et son système de

refroidissement (2), le multiplicateur de vitesse (8) et différents équipements électroniques de

contrôle (4) qui permettent de commander les différents mécanismes d'orientation ainsi que le

fonctionnement global de l’éolienne. Le multiplicateur de vitesse (quand il existe) comporte un

arbre lent (12) supportant la turbine (16) et un arbre à grande vitesse (1000 à 2000 tours/min).

Il est équipé d'un frein mécanique à disques (7), auquel est accouplé le générateur (3). Le

multiplicateur de vitesse peut être pourvu d'un système de refroidissement (13) à huile. La

turbine (16) possède trois pales (15) qui permettent de capter l'énergie du vent et de la

transférer à 1 'arbre lent. Un système électromécanique (14) permet généralement d'orienter les

pales et de contrôler ainsi le couple de la turbine et de réguler sa vitesse de rotation. Les pales

fournissent également un frein aérodynamique par « mise en drapeau » ou seulement par

rotation de leurs extrémités. Un mécanisme utilisant des servomoteurs électriques (10), (11)

permet d'orienter la nacelle face au vent. Un anémomètre et une girouette situés sur le toit de la

nacelle fournissent les données nécessaires au système de contrôle pour orienter l'éolienne et la

déclencher ou l'arrêter selon la vitesse du vent.

31

Dans ce qui suit, nous étudierons les alternatives les plus souvent adoptées dans la littérature

pour les principales composantes (et aussi les plus complexes) d’une éolienne, à savoir la

turbine, le multiplicateur de vitesse, et la génératrice.

I.2.2- Présentation de la turbine éolienne.

La turbine éolienne est la partie de l’aérogénérateur qui permet de convertir l’énergie cinétique

du vent en énergie mécanique.

I.2.2.1- Classement des Turbines Éoliennes

Il existe différentes façons de classer les turbines éoliennes mais celles-ci appartiennent

principalement à deux groupes selon l’orientation de leur axe de rotation : celles à axe

horizontal et celles à axe vertical.

Figure 2-5: Schéma de principe d’un système éolien.

Turbines Éoliennes à Axe Horizontal (HAWT)

Une turbine à axe de rotation horizontal demeure face au vent, comme les hélices des avions et

des moulins à vent. Elle est fixée au sommet d’une tour, ce qui lui permet de capter une

quantité plus importante d’énergie éolienne. La plupart des éoliennes installées sont à axe

horizontal. Ce choix présente plusieurs avantages, comme la faible vitesse d’amorçage (cut-

in) et un coefficient de puissance (rapport entre la puissance obtenue et la puissance de la

masse d’air en mouvement) relativement élevé.

32

Figure 2-6: Turbines éoliennes à axe horizontale en amont et en aval.

Turbines Éoliennes à Axe Vertical (VAWT)

L’axe de rotation d’une VAWT est vertical par rapport au sol et perpendiculaire à la

direction du vent. Ce type de turbine peut recevoir le vent de n’importe quelle direction, ce qui

rend inutile tout dispositif d’orientation.

Figure 2-7 : Différents types de turbines éoliennes à axes verticales.

33

I.2.2.1- Caractéristique puissance-vitesse d’une éolienne.

La figure suivante présente la caractéristique puissance-vitesse d’une turbine éolienne [8] :

Figure 2-8 : Caractéristiques de puissance d’une turbine éolienne

(a) puissance mécanique en fonction de la vitesse du vent

(b) puissance mécanique en fonction de la vitesse de rotation

Pour une turbine éolienne, on distingue 4 zones de fonctionnements comme indiqué plus

clairement dans la figure suivante :

Figure 2-9 : Délimitation des zones de fonctionnement sur la caractéristique puissance-vitesse du vent.

Après une (zone I) où aucune puissance n’est délivrée pour des vitesses du vent

inférieures à la vitesse du démarrage Vmin, une section de fonctionnement normal existe.

34

Si on extrait alors la puissance maxi male de la turbine grâce à un contrôle MPPT. Celle-ci

évolue alors selon le cube de la vitesse du vent (zone II). Quand la puissance nominale Pn est

atteinte, les paramètres de la turbine (angle de calage β) doivent évoluer de façon à la limiter

(zone III) [9]; en effet Divers éléments de l’aérogénérateur sont dimensionnés en fonction

des charges, vitesse de rotation et puissances correspondantes à cette vitesse de vent. Ces

éléments ne peuvent pas supporter des valeurs de ces grandeurs supérieures à certaine limite

[9]. Lorsque la vitesse du vent devient trop importante (zone IV), les pales de la turbine sont

mises en drapeaux (β=90) pour ne pas détériorer le générateur éolien.

I.2.3- La boite de vitesses.

Une boite de vitesses élévatrice est habituellement nécessaire pour adapter les deux vitesses de

rotation. La boite de vitesses d’une turbine éolienne doit être extrêmement robuste (heavy

duty). L’idéal serait que le générateur électrique puisse aussi fonctionner à vitesse

variable comme celle du vent. Cette approche implique toutefois un convertisseur électronique

pour adapter la fréquence de fonctionnement du générateur à celle du réseau. Le surcoût n’est

pas négligeable.

Figure 2-10 : Multiplicateur de vitesse (modèle planétaire à plusieurs étages).

Rendement de la Boîte de Vitesses

Les pertes de puissance dans les boîtes de vitesse modernes sont peu importantes. Néanmoins,

le rendement de la boîte de vitesse ne peut pas être complètement ignoré, particulièrement pour

35

une turbine éolienne [10]. La friction entre les dents et les ruptures du flux de l’huile sont les

causes principales de pertes dans la boîte de vitesse.

Entrainement Direct

Une solution au problème du surdimensionnement de la boîte de vitesse est simplement de

l’éliminer en utilisant un système où le rotor est connecté directement au générateur. Les

générateurs à attaque directe capables de travailler aux faibles vitesses de rotation des turbines

éoliennes sont en développement, mais les conceptions actuelles sont plus lourdes que les

générateurs conventionnels. Ce type d’entraînement direct du générateur est aussi dénommé

fonctionnement « gearless » de la turbine éolienne.

I.3- État de l’art sur la conversion électromécanique dans les

aérogénérateurs

I.3.1- Systèmes utilisant la machine asynchrone.

Machine asynchrone à cage d’écureuil (entrainement à vitesse fixe).

Contrairement aux autres moyens traditionnels de production d'énergie électrique où

l'alternateur synchrone est largement utilisé, c'est la génératrice asynchrone à cage d'écureuil

qui équipe actuellement une grande partie des éoliennes installées dans le monde.

Figure 2-11: Connexion directe d’une machine asynchrone sur le réseau.

Machine asynchrone à double alimentation type "rotor bobiné" (entrainement à

vitesse variable)

La machine asynchrone à double alimentation (MADA) avec rotor bobiné présente un stator

triphasé identique à celui des machines asynchrones classiques et un rotor contenant également

un bobinage triphasé accessible par trois bagues munies de contacts glissants.

36

Nous ne donnerons ici que les schémas de fonctionnement et des bibliographies qui permettent

déjà d’avoir un bref apercu de leur principes de fonctionnements.

Description de la structure présentation

MADA avec contrôle du glissement par énergie

dissipée.

Utilisation de la Structure kramer pour le

contrôle de la MADA [14]

Machine asynchrone à double alimentation

structure de Scherbius avec cycloconvertisseur

(Cf. [15])

Machine asynchrone à double alimentation

structure de Scherbius avec convertisseurs MLI

Cf[16].

Tableau 5 : Présentation des éoliennes à MADA.

I.3.2- Systèmes utilisant la machine synchrone

Alternateur synchrone à rotor bobiné ou à aimants.

Dans une machine synchrone classique utilisée en alternateur, le champ créé par la rotation du

rotor doit tourner à la même vitesse que le champ statorique. Ainsi, si l'alternateur est connecté

au réseau, sa vitesse de rotation doit être rigoureusement un sous-multiple de la pulsation des

courants statoriques. L'adaptation de cette machine à un système éolien pose des problèmes

pour maintenir la vitesse de rotation de l'éolienne strictement fixe et pour synchroniser la

machine avec le réseau lors des phases de connexion. Pour ces raisons, on place

systématiquement une interface d'électronique de puissance entre le stator de la machine et le

réseau (Figure 14) ce qui permet d'autoriser une fonctionnement a vitesse variable dans une

large plage de variation [11]. Dans la plupart des cas, le champ tournant rotorique est créé par

un bobinage alimenté en courant continu (roue polaire) par l'intermédiaire d'un redresseur

connecté au réseau. Ce mode d'excitation entraîne la présence de contacts glissants au rotor,

c'est pourquoi on remplace souvent ce bobinage par des aimants permanents. Toutefois certains

37

d'entre eux sont réalisés à l'aide de terres rares et sont par conséquent très coûteux, bien que

leur utilisation de plus en plus fréquente tende à faire baisser leur prix. De plus, les variations

importantes de couples électromagnétiques qui peuvent avoir lieu dans un système éolien

risquent d'entraîner une démagnétisation des aimants lorsqu'ils sont constitués de matériaux

classiques. Ceci contribue largement à la diminution de leur durée de vie [12].

Figure 2-12 : Schéma de principe d’un entrainement à vitesse variable à machine synchrone à aimants permanents.

Cette structure permet une variation de vitesse de 0% à 100% de la vitesse nominale de

rotation. Le convertisseur connecté au stator de la machine contrôle le couple de la machine et

donc sa vitesse de rotation. Celui connecté au réseau assure le transfert de puissance entre la

génératrice et le réseau ainsi que l’échange de puissance réactive avec ce dernier. Cette

interface offre un découplage presque total entre le réseau et la génératrice : un défaut

sur le réseau ne viendra pas (ou très peu) perturber le fonctionnement de la génératrice. Cette

technologie offre de nombreux avantages : souplesse de contrôle, découplage entre réseau

et génératrice, optimisation de la production grâce à une grande plage de vitesse, gestion

possible du réactif. Tout ceci entraîne un coût plus élevé : l’interface dimensionnée à

100% de la puissance nominale de la machine et la machine synchrone est spécialement

conçue pour cette utilisation.

Il existe aussi des structures d’exploitation de l’éolienne avec un dispositif redresseur-hacheur-

onduleur MLI [13].

Notons que l'utilisation de machines synchrones à faible vitesse (grand nombre de pair de

pôles) permet de supprimer le multiplicateur de vitesse, pièce mécanique complexe entraînant

38

des pertes et des pannes fréquentes mais l'augmentation du nombre de pôles implique une

machine de très grand diamètre représentant un barrage important pour l'écoulement du vent.

Cette configuration de l’éolienne sera celle qui attirera notre attention dans le cadre de ce

mémoire.

Autres systèmes à machine synchrones rencontrées dans la littérature.

- Machine synchrone à aimants permanents discoïde [14].

- Machine synchrone vernier à aimants [15].

- Machine synchrone à aimant permanent à rotor extérieurs [16].

II- Généralité sur l'énergie solaire

photovoltaïque.

II.1- L’effet photovoltaïque

L’effet photovoltaïque se manifeste par l’apparition d'une différence de potentiel à la

jonction entre un métal et un semi-conducteur ou entre deux semi-conducteurs lorsque

le dispositif reçoit un rayonnement lumineux de longueur d’onde adéquate. Ainsi une

cellule photovoltaïque peut convertir l'énergie solaire en énergie électrique en mettant en

jeu ce phénomène physique optoélectronique. Industriellement les matériaux les plus

utilisés sont à base de silicium. Les performances de rendement énergétique atteintes

industriellement sont de 13 à 14 % pour les cellules à base de silicium monocristallin,

11 à 12 % avec du silicium polycristallin et enfin 7 à 8% pour le silicium amorphe [17].

II.2- Cellule, module et panneau photovoltaïque

Dans la figure (2-13) un échantillon schématique d’une configuration de la cellule solaire. Elle

se compose d’un abri du verre (g), un encapsulant (e), et un métal en arrière contact (m) afin de

réduire les pertes par réflexion du rayonnement incident [18]. La jonction p-n de ces deux

matériaux fonctionne comme une diode. Lorsque cette diode est exposée à des photons dont

l’énergie (hv) est supérieure à celle de l’énergie du matériau, appelée l’énergie de

bande gap (Eg), le nombre d’électrons libres du semi-conducteur de type-p et celui de

39

trous du semi-conducteur de type-n augmente considérablement. Si les photons incidents

ont une énergie inférieure à Eg, ils ne seront pas absorbés c'est-à-dire leurs énergies ne

contribuent pas à la conversion photovoltaïque.

Figure 2-13: Présentation schématique d’une cellule solaire.

Typiquement une cellule photovoltaïque produit moins de 2 Watts sous approximativement 0,5

Volt. Une association série de plusieurs cellules donne un module et une association

série et/ou parallèle de plusieurs modules permet de réaliser un panneau solaire photovoltaïque.

Le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout de diodes de protection, une

en série pour éviter les courants inverses et une en parallèle, dite diode by-pass, qui

n’intervient qu’en cas de déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter la tension inverse

aux bornes de cet ensemble et minimiser la perte de production associée.

Figure 2-14 : (a), (b)-module photovoltaïque; (c)- panneau solaire.

II.3- Utilisation d’un générateur PV

On distingue le cas d’installations autonomes, l'énergie produite par les panneaux solaires

photovoltaïques est utilisée immédiatement (pompage, ventilation, etc.…) ou stockée dans des

batteries pour une utilisation différée. Le courant continu produit alimente directement des

appareils prévus à cet effet ou est transformé en 230 Volts alternatif.

(c)

40

Figure 2-15: Installation photovoltaïque autonome [17].

Le système peut également être connecté au réseau. L'avantage du raccordement est de se

dispenser du coûteux et problématique stockage de l’électricité. Dans ses versions les plus

économiques l’onduleur ne peut fonctionner qu’en présence du réseau, une éventuelle panne de

ce dernier rend inopérationnel le système de production d’origine renouvelable. Un onduleur

réversible est nécessaire si on a une charge à courant continu. Si la consommation locale est

supérieure à la production de la centrale, l'appoint est fourni par le réseau. Dans le cas

contraire, l'énergie est fournie au réseau public et sert à alimenter les consommateurs voisins.

Figure 2-16 : Installation photovoltaïque couplée au réseau [17].

II.4- Système de stockage.

Dans une installation PV, le stockage correspond à la conservation de l’énergie produite par le

générateur PV, en attente pour une utilisation ultérieure. La gestion de l’énergie solaire

nécessite s’envisager des stockages suivant les conductions météorologiques et qui vont

répondre à deux fonction principales :

- Fournir à l’installation de l’électricité lorsque le générateur PV n’en produit pas (la nuit

ou par mauvais temps par exemple)

41

- Fournir à l’installation des puissances plus importantes que celles fournies par le

générateur PV.

III- Les systèmes à jumelage éolien-solaire.

Les systèmes de puissance qui utilisent plusieurs sources de génération sont appelés «

systèmes de puissance hybrides ». Pour fournir de l’électricité à une communauté

éloignée, ces systèmes intègrent différents composants : production, stockage,

conditionnement de puissance et systèmes de commande.

Les systèmes hybrides classiques sont composés d’un bus à courant continu (figure 2-18) pour

le groupe de batteries et d’un autre à courant alternatif (AC) pour le générateur et la

distribution. Les sources renouvelables peuvent être connectées au bus AC ou au bus DC,

selon la taille et la configuration du système. Les systèmes produisant de l’énergie pour

plusieurs maisons et/ou points de consommation fournissent habituellement de la

puissance en courant alternatif ; quelques charges peuvent toujours se raccorder au bus DC.

Ce type de système peut produire quelques kilowattheures (kWh) jusqu’à plusieurs

mégawattheures (MWh) par jour. Les systèmes qui alimentent de petites charges, de

l’ordre de quelques kWh/jour, utilisent de préférence le bus DC uniquement. Pour des

charges plus importantes, les systèmes utilisent plutôt le bus AC (figure 2-17) comme point

principal de connexion. La tendance est alors que chaque source possède son convertisseur

avec sa propre commande intégrée, ce qui permet une coordination de la production. Des

écarts importants existent entre les différentes configurations possibles.

Pour les systèmes en site isolé, une solution couramment employée consiste à associer

les aérogénérateurs ou bien les générateurs photovoltaïques à un ou des groupes

électrogènes, souvent diesel.

Figure 2-17: Structure employant un bus AC.

42

Figure 2-18 : Architecture classique d’un système hybride PV/éolien avec générateur diesel de secours [19].

Pour des systèmes hybrides qui seront connecté au réseau, le générateur de secours n’est pas

nécessaire étant donné que l’alimentation en électricité ne sera pas interrompue si la centrale

est hors-services.

Figure 2-19: Architecture d’un système PV-éolien, avec bus DC, et connexion au réseau.

Le bus continu présente l’avantage d’interconnecter plus aisément divers systèmes de

production (éolien, photovoltaïque, pile à combustible…etc.) et des batteries

électrochimiques qui peuvent se trouver directement en tampon sur de tels bus. C’est ce

système (figure 2-19) qui attirera particulièrement notre attention dans la suite de ce

mémoire.

43

Chapitre 3

ÉTUDE, MODÉLISATION ET SIMULATION

DE L’AÉRO-GÉNÉRATEUR

La modélisation des systèmes de jumelage éolien-solaire vise en premier lieu l'obtention

d'un outil de dimensionnement et d'investigation sur ces structures. Bon nombre de

travaux ont été menés dans ce sens. La modélisation des éoliennes et les systèmes

hybrides éolien-solaire y sont abordés à travers diverses techniques d'analyse mathématique.

Les études font très souvent usage des concepts généraux liés à la théorie des

systèmes, leur linéarisation autour d'un point de fonctionnement, et leur stabilisation

(analyse des valeurs propres).

Dans ce chapitre, nous nous fixons pour objectif de développer les modèles des différentes

parties d’un aérogénérateur; la simulation de quelques essais sur la turbine et sur la MSAP sera

effectuée, ensuite, nous feront une simulation de l’ensemble pour un profil de vent déterminé.

44

I- Présentation de la centrale éolienne.

La figure 3-1 schématise l’ensemble des différents éléments à modéliser dans une chaine de

production éolienne. Commençant par la partie assurant le transfert d’énergie aérodynamique

en une énergie mécanique (vent et turbine), passant ensuite au convertisseur

électromécanique (dans notre cas c’est la « MSAP » qui garantit cette conversion). Enfin,

il s’agit de la partie d’électronique de puissance qui permet : l’optimisation (imposition

de la vitesse d’MPPT à la turbine via la machine par le redresseur à MLI côté

machine), la régulation (régulation de la tension du bus continu) et l’injection de

l’énergie électrique exploitée vers le réseau par l’onduleur à MLI côté réseau.

Figure 3-1: Constitution de la chaine de production éolienne.

II- Modélisation de la turbine éolienne

Une éolienne a pour rôle de convertir l'énergie cinétique du vent en énergie électrique. Ses

différents éléments sont conçus pour maximiser cette conversion énergétique et, d'une manière

générale, une bonne adéquation entre les caractéristiques couple/vitesse de la turbine et de la

génératrice électrique est indispensable. Pour parvenir à cet objectif, idéalement, une éolienne

doit comporter :

- un système qui permet de la contrôler mécaniquement (orientation des pâles de l'éolienne,

orientation de la nacelle).

- un système qui permet de la contrôler électriquement (Machine électrique associée à

l'électronique de commande).

45

Dans cette partie un modèle analytique de la turbine éolienne est décrit ainsi que l'identification

des différents paramètres qui régissent le fonctionnement de cette dernière à savoir le

coefficient de puissance ( Сp ), l'angle de calage ( ß) et la vitesse spécifique du vent ( λ).

II.1- Modélisation de la conversion de l’énergie éolienne

a- Loi de Betz

Considérons le système éolien à axe horizontal représenté sur la Figure IV.1 sur lequel on a

représenté la vitesse du vent en amont de l'aérogénérateur V1, et V2 en aval. En supposant que

la vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne entre la vitesse du vent non

perturbé à l’avant de l’éolienne V1 et la vitesse du vent après passage à travers le rotor soit :

1 2

2

V VV

(3.1)

La masse d'air en mouvement de densité ρ traversant une surface S des pales en une seconde

est :

1 2

2

V Vm S

(3.2)

La puissance Pm alors extraite s'exprime par la moitié du produit de la masse et de la

diminution de la vitesse du vent (seconde loi de Newton).

2 21 2( )

2m

V VP m

(3.3)

Soit en remplaçant m par son expression dans (IV.2) :

2 21 2 1 2( )

4m

V V V VP S

(3.4)

Figure 3-2: Tube de courant autour d’une éolienne.

46

Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface S sans diminution de

vitesse soit à la vitesse V1, la puissance Pmt correspondante serait alors :

31

2m

SVP

(3.5)

Avec :

- ρ : Masse volumique de l’air [Kg.m3 ]

- S : surface active de la voilure de l’éolienne [m2]

- V1: vitesse du vent à l’entrée du tube de courant autour de l’éolienne

Typiquement, la masse volumique de l’air dépend de l’altitude et de la température de la région

où est installée l’éolienne. Nous la fixerons à 1.205 kg/m3=. La surface active de la voilure est

calculée par : = ∗

On obtient ainsi le ration entre la puissance extraite du vent et la puissance théoriquement

disponible au niveau des pâles de la turbine :

22 2

21 1

(1 ( ))(1 ( ))

2m

mt

V V

P V V

P

(3.6)

Si on représente la caractéristique correspondante à l'équation ci-dessus Figure IV.2, on

s'aperçoit que le ratio Pm/Pmt appelé aussi coefficient de puissance Cp présente un maxima de

16/27 . En pratique cette valeur n’est jamais atteinte, on atteint des valeurs de 0.45 à 0.5 pour

les meilleures éoliennes actuelles [20].

Figure 3-3: Illustration de la limite de Betz.

47

C'est cette limite théorique appelée limite de Betz qui fixe la puissance maximale extractible

pour une vitesse de vent donnée. Cette limite n'est en réalité jamais atteinte et chaque éolienne

est définie par son propre coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse relative λ

représentant le rapport entre la vitesse de l'extrémité des pales de l'éolienne et la vitesse du

vent.

Les performances de la turbine éolienne à vitesses variables et à réglage par orientation de

palle sont déterminées par les caractéristiques des courbes représentant les variations du

coefficient de puissance en fonction de la vitesse spécifique pour différents angles de calage

(inclinaison de l’axe de référence par rapport au plan de rotation). Ces courbes peuvent être

obtenues à partir des relevés réels réalisés sur différentes catégories d'éoliennes, ou par des

formules non linéaires [21]. Les figures suivantes en donnent des esquisses pour différentes

types de turbines.

Figure 3-4: Variation du Coefficient de puissance en fonction du coefficient de vitesse réduite

pour différent type de turbine [10].

Figure 3-5: Réseau de caractéristique CP(λ,β) d’une turbine éolienne [22].

48

b- Conversion de l’énergie éolienne en énergie mécanique

en combinant les équations (3.2), (3.5) et (3.6), la puissance mécanique disponible sur l’arbre

de l’aérogénérateur s’exprime comme suite :

2 31

1* ( )

2m

mt P

mt

PP P C R V

P (3.7)

avec : 1

1

R

V

(3.8)

λ est la vitesse spécifique (cf : état de l’art).

Avec 1R : vitesse lineaire au bout des pâles.

Figure 3- 6: Puissance théorique pour une éolienne donnée [23].

Cette relation permet d'établir un ensemble de caractéristiques donnant la puissance disponible

en fonction de la vitesse de rotation du générateur pour différentes vitesses du vent (Figure 3-

6).

Au vu de ces caractéristiques, il apparaît clairement que si l'éolienne et par conséquent la

génératrice fonctionne à vitesse fixe (par exemple 1600 Ir/min sur la Figure 3-6), les maxima

théoriques des courbes de puissance ne sont pas exploités. Pour pouvoir optimiser le transfert

de puissance et ainsi obtenir le maximum théorique pour chaque vitesse de vent, la machine

devra pouvoir fonctionner entre 1100 et 1900 tr/min pour cet exemple.

49

c- Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la

turbine [24]

La mécanique de la turbine qui sera étudiée comprend trois pales orientables et de longueur R.

Elles sont fixées sur un arbre d'entrainement tournant à une vitesse Ωturbine et qui est relié à un

multiplicateur de gain G. Ce multiplicateur entraine une génératrice électrique (Figure 3.7).

Figure 3-7: Système mécanique de l’éolienne [25].

Les trois pales sont considérées de conception identique et possèdent donc

- la même inertie Jpâles

- la même élasticité Kb

- le même coefficient de frottement par rapport à Pair db

Ces pales sont orientables et présentent toutes un même coefficient de frottement par rapport

au support fpales Les vitesses d'orientation de chaque pale sont notées βb1* , βb2

*, βb3* . Chaque

pale reçoit une force Tb1, Tb2, Tb3 qui dépend de la vitesse de vent qui lui est appliquée.

L'arbre d'entrainement des pales est caractérisé par :

- son inertie Jh

- son élasticité Kh

- son coefficient de frottement par rapport au multiplicateur Dh . Le rotor de la

génératrice possède :

- une inertie Jg

50

- un coefficient de frottement par rapport à l'air dg

Ce rotor transmet un couple (Cg) à la génératrice électrique et tourne à une vitesse notée Ωmec

Si l'on considère une répartition uniforme de la vitesse du vent sur toutes les pales et donc une

égalité de toute les forces de poussée (Tb1=Tb2=Tb3), alors on peut considérer l'ensemble des

trois pales comme un seul et même système mécanique caractérisé par la somme de toutes les

caractéristiques mécaniques. De par la conception aérodynamique des pales, leur coefficient de

frottement par rapport a Fair est très faible et peut être ignoré. De même, la vitesse de la turbine

étant très faible, les pertes par frottement sont négligeables par rapport aux pertes par

frottement du coté de la génératrice. On obtient alors un modèle mécanique comportant deux

masses (Figure 3-8) dont la validité (par rapport au modèle complet) a déjà été vérifiée.

Figure 3- 8: Modèle simplifié de la turbine.

Les variables d’entrée et de sortie de la turbine peuvent être résumées comme suit :

- La vitesse du vent qui détermine l'énergie primaire à l'admission de la turbine.

- Les quantités spécifiques de la machine, résultantes particulièrement de la géométrie du

rotor et la surface balayée par les pales de la turbine.

- La vitesse de la turbine, Г inclinaison des pales, et l'angle de calage.

Les quantités de sortie de la turbine sont la puissance ou le couple qui peuvent être contrôlées

en variant les quantités d'entrée précédentes.

51

Figure 3-9: La turbine éolienne avec ses paramètres d’entrée et de sorties.

Ces hypothèses étant faites, de l’équation (3.8) on peut obtenir le couple éolien Caer :

3 2( )1

2m P v

aer

turbine

P C R VC

(3.9)

II.2- Modèle du multiplicateur.

Le rôle du multiplicateur est de transformer la vitesse mécanique de la turbine en vitesse de la

génératrice, et le couple aérodynamique en couple du multiplicateur selon les formules

mathématiques suivantes :

aer

g

CG

C (3.10)

mec

turb

G

(3.11)

II.3- Modélisation de l’arbre de transmission

La figure ci-dessous présente l’interaction entre la turbine et la GSAP.

Figure 3-10: Interaction entre la turbine, et la GSAP à travers l’arbre de transmission.

52

L'équation fondamentale de la dynamique permet de déterminer révolution de la vitesse

mécanique à partir du couple mécanique total (Cmec) appliqué au rotor :

mecmec

dJ C

dt

(3.12)

J: l'inertie totale ramenée sur l'arbre de la génératrice, comprenant l'inertie de la turbine, de la

génératrice, des deux arbres, et du multiplicateur : =

+ si on néglige l’inertie du

multiplicateur.

Le couple mécanique déduit de cette représentation simplifiée est la somme de tous les couples

appliqués sur le rotor : mec g em fC C C C

Cem : Couple électromécanique développé par la génératrice

Cg : le couple issu du multiplicateur

Cf : le couple résistant dû aux frottements; f mecC f

f: le coefficient de frottement total du couplage mécanique.

Les variables d'entrée de l’arbre de transmission sont donc : le couple issu du multiplicateur Cg

et le couple électromagnétique Cem

II.4- Implantation du modèle dans MATLAB et simulation

Les équations établies ci-dessus peuvent être rassemblées et représentées dans le schéma bloc

ci-dessus :

Figure 3-11: Schéma bloc modèle de la turbine éolienne couplée à l’arbre de la génératrice.

53

A partir de ce schéma, le modèle de la turbine a été implanté dans l’environnement MATLAB-

Simulink.

La turbine choisie pour notre modèle est la turbine BERGEY XL.1; ses paramètres sont

donnés dans le tableau 6 ci-dessous [26]. La figure IV.8 donne le tracé de la variation du

coefficient de puissance en fonction de la vitesse réduite; il y apparait clairement un maximum

de 0.442 pour une vitesse réduite de 6.9

Figure 3-12: Courbe de variation du coefficient de puissance en fonction de la vitesse réduite, cas de la turbine BERGEY XL1.

Cette courbe est approchée par la fonction polynomiale :

8 7 6 6 4 5 3 4 2 3

2 2 2 3

3.89 10 4.21 10 2.1 10 3.1 10 1.64 10

1.76 10 1.74 10 1.93 10

PC

(3.13)

Paramètre Valeur unité

Rayon de la voilure Rv=1.25 m

Masse de la turbine Mt= 34 Kg

Inertie de la turbine Jt = 1.5 Kg.m2

Coefficient de frottements Ft = 0.025 N.m.s.rad-1

Tableau 6: Paramètres de la turbine éolienne BERGEY XL1.

54

Les figures ci-dessous présentent les variations de la puissance et du couple de l’éolienne en

fonction de la vitesse de rotation de la turbine, pour plusieurs vitesses du vent déterminées.

Figure 3-13: Courbe de la puissance fournie par l’éolienne en fonction de la vitesse de rotation, pour chaque vitesse du vent.

Figure 3-14 : Couple éolien en fonction de la vitesse de rotation de la turbine, pour chaque vitesse du vent.

0 20 40 60 80 100 1200

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

Vitesse de rotation de la turbine (rad/s)

Pui

ssan

ce e

xtra

ite p

ar la

tur

bine

(W

att)

Vv=6 m/s

Vv=10 m/s

Vv=12 m/s

Vv=8 m/s

Vv=14 m/s

0 20 40 60 80 100 1200

10

20

30

40

50

60

Vitesse de rotation de la turbine (rad/s)

Couple

Eolie

n

Vv=10 m/s

Vv=12 m/s

Vv=14 m/s

Vv=8 m/s

Vv=6 m/s

55

II.5- Techniques de maximisation de la puissance extraite

d’une turbine éolienne.

Nous présenterons dans cette partie deux techniques utilisés couramment pour maximiser la

puissance extraite d’une turbine éolienne [27], [22]. Toutes deux exigent une connaissance des

courbes caractérisant le coefficient de puissance de l’éolienne. Ainsi, constructeur de l’éolienne

des essais de caractérisation (soufflerie) ou des simulations du profil de pales et apporte des

résultats (à l’exemple de celui de la figure 3-12) qui seront nécessaires au contrôle de la turbine

éolienne.

II.5.1- Maximisation de la puissance par asservissement de la vitesse.

Le paramètre utilisé pour asservir la vitesse de rotation de la machine est le couple

électromagnétique de référence. Nous supposerons dans un premier temps que le contrôle de ce

couple (effectué au niveau de la machine) a déjà été réalisé. Ainsi si nous avons KΩ(s) comme

fonction de transfert du correcteur de vitesse, on obtient les relations :

_ ( ) ( )em ref ref mecC K s (3.14)

_em em refC C (3.15)

Ou Ωref est la vitesse de référence, qui doit être fixée de manière à optimiser la puissance

extraite de la turbine.

Figure 3- 15: Le schéma de la turbine avec le système de contrôle

Or la vitesse de la turbine correspond à turbine

v

R

V

; la vitesse de référence de la turbine

correspond à la valeur optimale de la vitesse spécifique λopt qui dans le cas de notre turbine est

de 0.78.

_

v opt

turbine ref

V

R

(3.16)

1

+

Ωmec

Cg

Cem

Cem_ref -

++

-

Ωref KΩ(s)

56

Avec _ref turbine refG (3.17)

Conception du correcteur de vitesse.

L’action du correcteur de vitesse doit accomplir deux tâches:

- Il doit asservir la vitesse mécanique à sa valeur de référence.

- Il doit atténuer l’action du couple éolien qui constitue une entrée perturbatrice.

Nous utiliserons pour résoudre ce problème un régulateur PI avec anticipation.

L’intégration du système de contrôle nous donne le schéma suivant.

Figure 3-16: Schéma de la turbine avec son système de contrôle.

On peut alors écrire l’équation :

( ) ( )mec ref gF s P s C (3.18)

Où F(s) est la fonction de transfert de la référence de vitesse, P(s) est la fonction de transfert de

la perturbation Cg. On obtient :

1 02

1 0

( )( )

b s bF s

Js f b s b

(3.19)

21 0

( )( )

sP s

Js f b s b

(3.20)

Au regard de l’équation (3.20), on remarque que plus b0 sera grand plus l’action de Cg

considéré comme une perturbation sera atténuée.

La pulsation naturelle et le coefficient d’amortissement [28] sont donnés par :

+

1

+

Ωmec

Cg

Cem

Cem_ref -

++

-

Ωref T(s)

57

0

1 1

2

n

n

bw

J

f b

J w

(3.21)

Donc pour imposer un temps de réponse et un facteur d’amortissement donné on a :

20 nb w J (3.22)

1 2 nb w J f (3.23)

L’équation (3-19) montre que la fonction de transfert en boucle fermée F contient un zéro; ce

zéro a un impact significatif sur la réponse du système, notamment sur le dépassement [28].

L’utilisation d’un préfiltre permettra d’améliorer significativement la réponse du système; nous

prendrons donc comme préfiltre 0

1 0

( )b

T sb s b

.

Simulation et résultats.

Considérons comme objectif un temps de réponse à 2% égale à 1s (le système a une très

grande inertie) et un facteur d’amortissement de ζ=1; sachant que 4

( )n

T s

, on obtient

4n .

On a les paramètres :

- 2

turbr

JJ J

G (3.24)

Jr est l’inertie du rotor de la machine sera négligée devant celle de la turbine; Jturb=1.5Kg.m2;

notre système est à entrainement direct : G=1.

- t mf f f (3.25)

ft est le coefficient de frotements dues à la turbine, et fm celui due à la MSAP; ft est négligeable

devant fm [11]. On a donc f = fm = 0.025 N.m.s/rad (les paramètres de la machine seront

entièrement donnés dans la partie suivante du chapitre).

Les équations (3.22) et (3.23) nous donnent :

58

0

1

24

11.975

b

b

(3.26)

- Pour une vitesse du vent de 12m/s, on obtient une vitesse de référence de 66.24m/s; la

courbe de la vitesse de rotation de la machine est alors donnée ci-dessous.

Figure 3-17: Variation de la vitesse de rotation de la machine pour une vitesse du vent fixe de 12m/s

Figure 3-18: Puissance extraite de la turbine pour une vitesse du vent fixe de 12m/s

- Pour une vitesse du vent variant selon l’équation suivante :

() = 10 + 0.2(0.1047) + 2(0.2665) + (1.2930) + 0.2(3.6645)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 410

20

30

40

50

60

70

80

X: 3.53

Y: 66.24

temps (secondes)

vi

tess

e de

rot

atio

n de

la m

achi

ne e

t ré

fére

nce

(rad

/s) wr (rad/s)

vitesse optimale (consigne)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 50

500

1000

1500

2000

2500

temps (secondes)

puis

sanc

e ex

traite

de

l'éol

ienn

e (W

)

59

Le résultat obtenu est donné sur la figure suivante (temps en seconde).

Figure 3-19: Asservissement de la vitesse de rotation de la machine à la vitesse de consigne.

II.5.2- Maximisation de la puissance extraite de la turbine sans

asservissement de vitesse.

En pratique, une mesure précise de la vitesse du vent est difficile à réaliser. Ceci pour

deux raisons :

- L’anémomètre est situé derrière le rotor de la turbine, ce qui donne une lecture erronée

de la vitesse du vent.

- Ensuite, le diamètre de la surface balayée par les pales étant important une variation

sensible du vent apparait selon la hauteur où se trouve l’anémomètre. L’utilisation

d’un seul anémomètre conduit donc à n’utiliser qu’une mesure locale de la vitesse du

vent qui n’est donc pas suffisamment représentative de sa valeur moyenne apparaissant

sur l’ensemble des pales.

Une mesure erronée de la vitesse conduit donc forcément à une dégradation de la puissance

captée selon la technique d’extraction précédente. C’est pourquoi la plupart des turbines

éoliennes sont contrôlées sans asservissement de la vitesse [27].

0 10 20 30 40 50 6010

20

30

40

50

60

70

80

temps (secondes)

vite

sse

de r

otat

ion

de la

mac

hin

e et

réf

ére

nce

(rad

/s)

wr (rad/s)

consigne

60

Cette seconde structure de commande repose sur l’hypothèse que la vitesse du vent varie très

peu en régime permanent. Dans ce cas, à partir de l’équation dynamique de la turbine, on

obtient :

mecg em f

dJ C C C

dt

(3.27)

Si on néglige l’effet du couple de frottements visqueux (Cf = 0), on a alors em gC C . Ainsi, le

couple électromagnétique de référence peut être obtenu à partir d’une estimation du couple

éolien :

_eol

em ref

CC

G (3.28)

Sachant que :

3

( , )2

eol P

S VP C

(3.29)

Et eoleol

turbine

PC

(3.30)

On obtient :

31

2eol P v

turbine

SC C V

(3.31)

Avec mecturbine

G

(3.32)

La mesure de la vitesse du vent apparaissant au niveau de la turbine étant délicate, une

estimation de sa valeur peut être obtenue à partir de l’´équation suivante :

_turbine

v estimée

RV

(3.33)

En remplaçant les équations (3.31) et (3.32) dans (3.33), on obtient :

23

3 32mecP

eol

C S RC

G

(3.34)

61

Pour extraire le maximum de la puissance générée, il faut fixer le ratio de vitesse à la

valeur optimale λopt qui correspond au maximum du coefficient de puissance CPopt Le

couple électromagnétique de référence doit alors être réglé à la valeur suivante :

23_

_ 3 32

P opt mecem ref

opt

C S RC

G

(3.35)

On peut mettre cette expression sous la forme : 2_em ref opt mecC K

Avec : 3

_

3 32

P opt

opt

opt

C S RK

G

(3.36)

Ainsi, pour toute valeur de la vitesse de rotation de la machine (facilement mesurable), le

couple électromagnétique de référence sera fixé par la relation (3.35), cela nous permettra alors

de converger vers le point à maximum de puissance.

III- Modélisation de la génératrice synchrone à

aimant permanents.

À cause du faible taux de maintenance nécessaire et de leur cout qui tend de plus en plus à

baisser, les MSAP équipent de plus en plus les aérogénérateurs. Dans cette partie, nous

développons un modèle de la machine synchrone à aimants permanents, et nous simulerons

quelques essais sur cette machine.

Figure 3-20: (a)-machine synchrone à aimants permanent de quelques KW. (b)- schéma éclaté

de la nacelle d’un aérogénérateur à MSAP discoïde.

62

Un schéma représentatif qui peut être utilité pour la modélisation de la GSAP est donné à la

figure IV.17 ci-dessous.

Figure 3-21: Schéma d’étude pour la modélisation d’une machine synchrone.

Le vecteur flux Ψ présent dans l'entrefer de la machine est la résultante du flux créé par les

bobinages statoriques Ψs et du flux rotorique Ψr créé par la rotation de la roue polaire constitué

d’aimants permanents dans le cas de la MSAP.

Pour mettre en équation le comportement électromagnétique de la génératrice, on part de la

description électrique régissant le comportement de chaque bobine du modèle. Ainsi, le

système de tension ci-dessous présente les différentes tensions au niveau des bobines du stator.

aa a a

bb b b

cc c c

dv R i

dt

dv R i

dt

dv R i

dt

(3.37)

λa, λb, λc sont respectivement les flux induits dans les enroulements a, b et c de la machine

III.1- Hypothèses simplificatrices

Le modèle mathématique de la machine synchrone a aimants permanents développé ici obéit à

certaines hypothèses simplificatrices :

- L’absence de la saturation dans le circuit magnétique (1).

63

- La distribution sinusoïdale de la force magnétomotrice (fmm), créée par les

enroulements du stator (2).

- L’hystérésis, les courants de Foucault, l’effet de peau sont négligé (3).

- L’effet des encoches est négligé (4).

- La résistance des enroulements ne varie pas avec la température (5).

La structure de la machine à aimants permanents comporte un enroulement triphasé au stator.

L’excitation est créée par les aimants permanents au niveau du rotor, ces derniers sont

supposés de perméabilité voisine de celle de l’air.

III.2- Mise en équation de la MSAP.

Les hypothèses (1) et (2) nous permettent d’écrire les expressions des flux dans les

enroulements a, b et c:

sin( )

2sin( )

3

2sin( )

3

a aa a ab b ac c f

b ba a bb b bc c f

c ca a cb b cc c f

L i L i L i

L i L i L i

L i L i L i

(3.38)

Фf est le flux magnétique induit par les aimants du rotor.

NB : nous nous situons dans le cas d’une machine sans barres d’amortisseurs au rotor.

Ces hypothèses nous permettent d’écrire :

a b c

aa bb cc

R R R R

L L L L

(3.39)

L’équation (3.37) sous forme matricielle s’écrit :

[ ][ ] [ ] abc

abc abc

dv R i

dt

(3.40)

L’expression de λabc pour une machine synchrone à aimant permanents à pôles saillants est

donné à l’équation (3.41) [29]:

64

1 2 1 2 1 2

1 2 1 2 1 2

1 2 1 2 1 2

cos(2 ) ( cos(2 )) ( cos(2 ))sin(3 3

2( cos(2 )) cos(2 ) ( cos(2 )) [ ]

3 3

2( cos(2 )) ( cos(2 )) cos(2 )

3 3

a a m a m a

abc m a a a m a abc

m a m a a a

L L L L L L

L L L L L L i

L L L L L L

)

2sin( )

3

2sin( )

3

f

Notons que d

dt

avec p , Ω étant la vitesse de rotation du rotor, p le nombre de pairs

de pôles.

Les équations (3.40) et (3.41) définissent le modèle de la partie électrique de la MSAP.

III.3- Les transformations vectorielles.

Un asservissement de grandeurs triphasées non transformées serai inutilement complexe. Des

transformations vectorielles permettent de simplifier le modèle en utilisant des tensions et des

courants qui sont vues dans un repère tournant comme nous allons le détailler ci-dessous.

1- La transformation de Concordia.

Un système de tensions (ou de courants) triphasé équilibré est lié : = − −

L’idée est du départ est de produire un système de tensions libres. On utilise pour cela la

transformée de Concordia, qui permet de passer à un repère orthogonal.

0

1 1 1

1 1 12 [ ]

3 2 2

3 30

2 2

a a

b b

c c

v v v

v v Co v

v v v

(3.42)

L’inverse de la transformée de Concordia :

1

1 2 0

1 1 3[ ] 1

3 2 2

1 31

2 2

Co

; 0

1[ ]a

b

c

v v

v Co v

v v

(3.43)

65

Cette transformation permet donc de passer d’un système triphasé à un système diphasé +

composante homopolaire tout en conservant la puissance. La composante homopolaire est

nulle si le système triphasé est équilibré.

2- La transformation de Park

La transformée de Concordia appliquée au stator d’une machine permet d’arriver à un repère

diphasé fixe (ce qui est un bon résultat) mais au rotor, on obtient un système diphasé à axes

tournants.

Il est possible de rendre le système de vecteur diphasé obtenu au rotor indépendant de θ en la

multipliant par une matrice de rotation orthogonale ρ(θ) :

1 0 0

( ) 0 cos( ) sin( )

0 sin( ) cos( )

(3.44)

On a alors : 0 0

[ ( )]d

q

v v

v v

v v

(3.45)

Matrice de rotation inverse :

1

1 0 0

( ) 0 cos( ) sin( )

0 sin( ) cos( )

(3.46)

La matrice ρ(θ) permet de passer d’un système diphasé rotorique tournant à un système

diphasé fixe tout en conservant les puissances.

La transformation de Park est la combinaison de la transformée de Concordia et de la rotation :

[ ] [ ( )][ ]P Co ;

0

[ ( )]a

d abc b

q c

v v

v P v

v v

66

0

1 1 1

2 2 2

2 2 2cos( ) cos( ) cos( )

3 3 3

2 2sin( ) sin( ) sin( )

3 3

a

d b

q c

v v

v v

v v

(3.47)

Transformation de Park inverse :

0 0 0

10

1cos( ) sin( )

2

2 1 2 2[ ] [ ] cos( ) sin( )

3 3 32

1 2 2cos( ) sin( )

3 32

a

b d dq d d

c q q q

v v v v

v P v P v v

v v v v

(3.48)

La transformée de Park permet de passer d’un système de tension ou de courant triphasé

tournant à un système diphasé fixe.

Très souvent, on rencontre comme matrice de Park la matrice :

1 1 1

2 2 2

2 2 2[ ] sin( ) sin( ) sin( )

3 3 3

2 2cos( ) cos( ) cos( )

3 3

abcP

, avec 10

1 sin( ) cos( )

2 2[ ] [ ] 1 sin( ) cos( )

3 3

2 21 sin( ) cos( )

3 3

dq abcP P

Cette matrice ne conserve pas la puissance, mais a l’avantage de donner une forme plus

intéressante au couple électromagnétique. C’est celle-ci que nous utiliserons dans la suite de

l’étude.

III.4- Modélisation de la MSAP dans le repère de Park.

Les équations (3.40) et (3.41) nous amènent à :

1 1 10 0 0[ ] [ ] [ ][ ] [ ] ([ ] [ ])dq dq dq

dP V R P I P

dt (3.49)

En multipliant l’équation (3.49) par [P], on obtient :

67

10 0 0[ ] [ ][ ] [ ] ([ ] [ ])dq dq dq

dV R I P P

dt (3.50)

10 0 0 0[ ] [ ][ ] [ ] ([ ] )[ ] ([ ])dq dq dq dq

d dV R I P P

dt dt

(3.51)

On montre que :

1

0 0 0

[ ] ([ ] ) 0 0 1

0 1 0

d dP P

dt dt

(3.52)

On obtient alors :

00 0

dd d q

q

q q d

dv Ri

dt

d dv Ri

dt dt

d dv Ri

dt dt

(3.53)

Calcul de la puissance instantanée dans le repère de Park.

On sait que :

( ) ( )Ti abc abcp v i (3.54)

Avec : 1

0

10

[ ]

[ ]abc dq

abc dq

i P i

v P v

1 1

0 0( ) ([ ] ) [ ]T Ti dq dqp v P P i

En effectuant le développement, on obtient :

0 0

3[( ) 2 ]

2i q q d dp v i v i v i (3.55)

Pour une machine avec stator en étoile, le courant homopolaire est nul, ce qui nous conduit à :

3[( )]

2i q q d dp v i v i (3.56)

Les équations (3.53) et (3.56) permettent d’obtenir :

68

2 23( ) ( )

2

qdi d q d q q d d q

dd d dp Ri Ri i i i i

dt dt dt dt

(3.57)

Notons que [29]:

- La dissipation thermique est donnée par 2 23

2J d qP Ri Ri

- Le terme 3

2

qdd q

ddi i

dt dt

traduit le taux de changement de l’énergie magnétique

emmagasinée.

- La puissance active utilisée pour la conversion électromécanique est donnée par

3

2e d q q d

dP i i

dt

Or on sait que : e eP C , avec 1 d

p dt

ce qui nous permet d’écrire l’équation du couple

électromagnétique :

3

2e d q q dC p i i (3.58)

Détermination de λ0dq

Sachant que 0 [ ]dq abcP , l’équation (3.41) nous permet d’écrire l’équation (3.59):

1 2 1 2 1 2

10 1 2 1 2 1 2 0

1 2 1 2 1 2

cos(2 ) ( cos(2 )) ( cos(2 ))3 3

2[ ] ( cos(2 )) cos(2 ) ( cos(2 )) [ ] [

3 3

2( cos(2 )) ( cos(2 )) cos(2 )

3 3

a a m a m a

dq m a a a m a

m a m a a a

L L L L L L

P L L L L L L P i

L L L L L L

sin( )

2] [ ] sin( )

3

2sin( )

3

dq fP

Après simplifications, on obtient :

0

0 0

0 0 0

0 0 [ ] 1

0 0 0dq d dq f

q

L

L i

L

0 0 0

d d d f

q q q

L i

L i

L i

(3.60)

Avec :

69

0 1 1

1 1 2

1 1 2

2

3

2

3

2

a m

d a m a

q a m a

L L L

L L L L

L L L L

(3.61)

L’équation (3.53) permet alors d’écrire les équations de tensions de la MSAP dans le repère de

Park :

00 0 0

dd d d q e q

q

q q q d e d e f

div Ri L

dt

div Ri L L i

dt

div Ri L L i

dt

(3.62)

Expression du couple électromagnétique.

L’expression finale du couple électromagnétique peut être déduite des équations (3.58) et

(3.60) :

3( )

2e f q d d qT p L L i i (3.63)

Pour une machine à pôles lisses, Ld = Lq, ce qui conduit à l’expression du couple :

3

2e f qT p i (3.64)

Implantation du modèle dans MATLAB-Simulink.

Les équations écrites précédemment ont été intégrés dans l’environnement Simulink de

MATLAB, pour une simulation de la machine, une image du modèle est donnée dans

l’Annexe 2.

III.5- Schéma équivalent de la MSAP.

L’utilisation d’un circuit équivalent s’avère particulièrement importante dans plusieurs cas

d’étude de la MSAP; notamment l’étude du comportement de la machine lorsqu’elle est

insérée dans un large système électrique, ou l’étude du régime de court-circuit de cette

machine.

70

La partie électrique de la MSAP est complètement représentée par 3 circuits équivalents :

1- Le circuit équivalent de l’axe d au stator

2- Le circuit équivalent de l’axe q du stator

3- Le circuit équivalent de la séquence homopolaire.

Figure 3-22: Circuits équivalents du stator de la GSAP.

III.6- Modèle d’état de la GSAP.

L’équation (3.62) nous conduit à :

1

1

q edd q d

d d d

q e fd eq d q

q q q q

Ldi Ri i v

dt L L L

di LRi i v

dt L L L L

(3.65)

Nous ne considèrerons pas la séquence homopolaire (ayant une connexion en étoile sans

liaison à la terre, le courant homopolaire est nul)

L’équation (3.65) nous permet d’avoir l’équation d’état de la GSAP, à vitesse de rotation

constante, avec comme entrée les tensions vd et vq, et le terme le flux induit par le rotor Фf:

71

10 0

[ ][ ]

10

q e

ddd ddq

dq qed e

fq qq q

LRv

LL Ld ii v

L Rdt

L LL L

(3.66)

III.7- Modèle de la génératrice alimentant une charge (Rch,Lch)

L’équation qui modélise la charge est donnée par :

abcabc abc

div Ri L

dt ; le même raisonnement fait à partir de l’équation (3.49) nous conduit à :

dd ch d ch e ch q

q

q ch q ch e ch d

div R i L L i

dt

div R i L L i

dt

(3.67)

L’intégration de l’équation (3.67) dans l’équation (3.62) nous amène à :

d dch d ch e ch q s d d q e q

q q

ch q ch e ch d s q q d e d e f

di diR i L L i R i L L i

dt dt

di diR i L L i R i L L i

dt dt

(3.68)

Ce qui donne :

( ) ( ) ( ) 0

( ) ( ) ( ) 0

dch s d ch d e ch q q

q

ch s q ch q e ch q d e f

diR R i L L L L i

dt

diR R i L L L L i

dt

(3.69)

On en déduit le modèle d’état :

0q chs chd

e

q ch d ch d

e fqq d ch s ch

q che

q ch q ch

L LR RdiL L L L idt

idi L L R RL L

dt L L L L

(3.70)

Comme établi plus haut :

72

mecg em f

dJ C C C

dt

(3.71)

avec ωe = pΩmec.

IIII.8- Simulation et résultats.

Paramètres de la GSAP utilisée.

Désignation Valeur

Tension nominale VN = 90 V

Courant nominal IN = 4.8 A

Puissance nominale PN = 600 W

Nombre de pairs de pôles p = 17

Résistance des enroulements Rs = 1.137 Ω

Inductance synchrone Ls = 2.7 mH

Flux induit par les aimants Фf = 0.15 Wb

Coefficient de frottements f = 0.06 N.m.s/rad

Inertie de la GSAP J = 0.1 Kg.m2

Tableau 7: Caractéristiques de la GSAP utilisée pour la simulation du modèle d’état.

À partir de l’équation (3.66), nous obtenons alors la matrice d’état pour un angle électrique de

la machine 2 50e :

421.11 314.16

314.16 421.11A

;

Les valeurs propres de A sont :

2

1

22

( 4.211 3.1414 ) 10

( 4.211 3.1414 ) 10

i

i

On voit que la matrice d’état est à valeur propres à paries réelles strictement négatives, on peut

donc conclure de la stabilité du système.

La machine a été simulée avec une charge de Rch = 20 Ω; Lch = 0.002 H, un couple mécanique

de 18 N.m sur 1.5 secondes, et une baisse brusque à 10 N.m de ce couple du Le script est

donné en Annexe 1. On obtient les courbes suivantes

73

Figure 3-23: Résultats de la simulation de l’essai en charge.

0 0.5 1 1.5 2 2.5 30

2

4

6

8

10

12

14

16

18

temps (secondes)

cou

ple

s m

éca

niq

ue e

t é

lectr

om

éca

niq

ue

Cg(N.m)

Cem(N.m)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 30

100

200

300

400

500

600

700

temps (secondes)

pu

lsa

tion

éle

ctr

iqu

e (

rad

/s)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-100

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

100

temps (secondes)

tens

ions

de

phas

es (v

olts

)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 30

0.5

1

1.5

2

2.5

3

3.5

4

4.5

5

temps (secondes)

coura

nts

dans le r

epère

dq0

I0(A)

Id(A)

Iq(A)

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

temps (secondes)

coura

nts

dans les p

hases a

bc

Ia (A)

Ib (A)

Ic (A)

(a) (b)

(c)

(d) (c)

74

Interprétation des résultats

Lors de l’application d’un couple d’entrainement de 18 N.m, la vitesse de rotation Ω

augmente (en accord avec l’équation mécanique) (Figure 3-23.a), ce qui engendre un

accroissement de la tension Vq, ensuite le courant iq commence à augmenter en manifestant un

couple électromagnétique Cem qui tend à s’opposer au couple d’entrainement Cg, une fois ces

deux couples sont égaux, le régime établi sera atteint, la vitesse sera fixée ainsi que les tensions

statoriques et leur fréquence. En diminuant le couple Cg = 18 N.m à t = 0.2s , la

machine va ralentir, la tension va diminuer en limitant le courant iq, ce qui en résulte

une diminution du couple électromagnétique jusqu'à ce qu’il soit égal au Cg,

10 .em gC C N m (l’égalité des deux couples est supposée en valeur absolue, sinon, Cem et Cg

sont de signes opposés), la diminution de la vitesse provoque la réduction de la tension

et de la fréquence, comme il est illustré dans les résultats de simulation à partir de 0.2s. Les

grandeurs électriques sur l’axe d sont de petites valeurs à cause des thermes de

couplage q q pL i qui sont plus inferieurs que la FEM apparente sur l’axe q. Il est clair

donc, que la puissance électrique de la charge est directement liée à la puissance mécanique

fournie.

IV- Modélisation des convertisseurs statiques et

du bus continu.

IV.1- Modélisation des convertisseurs statiques.

Comme présenté à la figure 3-1, la chaîne de conversion électronique est composée de deux

onduleurs couplés sur un bus continu commun. De manière générale, le redresseur MLI

permet la conversion de courants triphasés alternatifs en un courant continu et l’onduleur

MLI, d’une tension continue en tensions triphasées de signe alternatif. L’onduleur étudié

est bidirectionnel en courant et classiquement composé de trois cellules de commutation.

Chacune est composée de deux transistors IGBT qui sont connectés à deux diodes en

antiparallèle. Pour cette étude, les semi-conducteurs seront considérés comme idéaux : pas de

pertes et les commutations sont instantanées.

75

Figure 3-24: Onduleur de tension triphasé à deux niveaux connecté au réseau.

La figure 3-24 fait apparaitre :

- trois fonctions de connexion h1 , h2 et h3 pouvant prendre les valeurs -1 et 1

- trois tensions phase-source : v10, v20 , v30

- trois tensions de phase (tension de sortie du convertisseur) : v1N, v2N, v3N

- une tension v0N qualifiée de tension homopolaire.

La charge étant équilibrée, la tension de phase vkN (k = 1,2 ou 3) est exprimée par l’équation

(3.72) en fonction de la tension du bus U et de la fonction de commande hk à partir de

l’équation liant la fonction de commande hk et la tension phase-source vk0 de l’onduleur.

02

k k

Uv h ;

1

2

3

2 1 11

1 2 13 2

1 1 2kN

hU

v h

h

(3.72)

Huit configurations d’interrupteurs ([h1 h2 h3]) existent pour ce convertisseur [30]. Ces huit

configurations (états) sont utilisées pour assurer le fonctionnement de l’onduleur (figure 3-25)

76

Figure 3- 25: Les huit configurations d’interrupteur d’un onduleur deux niveaux de tension

Contrôle par hystérésis « bang-bang » d’un onduleur triphasé [30].

L’objectif est de contrôler le courant en sortie de l’onduleur; dans ce mode de contrôle, les trois

bras sont régis par la même règle : dès qu’une erreur εik dépasse sa bande, la fonction de

commande du bras hk commute d’où l’origine du nom de ce contrôle dit hystérésis bang-bang.

La Figure 3-26 présente le schéma de principe du contrôle direct par hystérésis bang-bang.

Figure 3-26: Schéma de principe du contrôle d’un onduleur par hystérésis bang-bang.

77

IV.2- Modélisation du bus continu.

iDC1 iDC2IC

Onduleur MLI 1 chargé de la commande

MPPT de l’éolienne

Onduleur MLI 2 chargé

d’assurer la liaison au

réseau

Figure 3-27: le bus continu situé entre les deux convertisseurs statiques.

On peut écrire :

1 2c DC DCi i i

Avec : 1 1 1 1 1 1 1

2 2 2 2 2 2 2

DCC

DC a a b b c c

DC a a b b c c

dVi C

dt

i S i S i S i

i S i S i S i

(3.73)

On obtient alors l’équation du bus continu :

1 1 2 2

1( ) ( )T TDC

abc abc abc abc

dVS i S i

dt C (3.74)

NB : Pour effectuer le jumelage, nous connecterons le générateur solaire photovoltaïque au bus

continu en ajoutant à l’équation (3.74) le courant produit par le générateur PV.

Contrôle de la tension du bus continu.

La régulation de la tension du bus continu a pour but de la maintenir à une valeur de

référence constante, en contrôlant le processus de chargement et de déchargement du

condensateur. Dans un premier temps, nous considèrerons le bus continu comme commandé

par le courant injecté dans le condensateur iC, ceci nous permettra de déterminer les

coefficients du correcteur que nous utiliserons dans le système complet.

Figure 3-28: Boucle de régulation de la tension du bus continu.

+

1

VDC_ref + -

IC

VDC

78

La fonction de transfert en boucle fermée est :

2( )

p i

p i

K s KT s

C s K s K

(3.75)

Les paramètres du contrôleur peuvent donc être déterminés par :

2

2i n

p n

K C

K C

(3.76)

et avec n et , respectivement la pulsation et l’amortissement du système en boucle fermée.

IV.3- Modèle de Thevenin du réseau électrique.

Pour des fins de simulation, le réseau électrique ainsi que la ligne de connexion de la centrale à

celui-ci et le transformateur de couplage peuvent être modélisés par un circuit contenant une

résistance, une impédance et une source de tension triphasée en séries comme le montre la

figure ci-dessous.

Figure 3-29: Approximation du réseau électrique par un modèle de Thevenin.

V- Contrôle du couple de la GSAP.

Parmi les différentes structures de commandes des machines synchrones, nous citons : la

commande vectorielle avec alimentation en tension et régulation en courant. Lorsque

l’on souhaite simplifier la commande, il est possible de réguler les courants «ia, ib et ic» à

l’aide de comparateurs à hystérésis. Il s’agit d’un contrôle des courants dans les trois

phases en tout ou rien. On maintient, à l’aide de trois comparateurs à hystérésis, les courants

dans les enroulements, à l’intérieur d’une bande de largeur donnée. Cette bande est centrée sur

les courants de références issus de la transformation inverse de Park, dans ce cas il n’est plus

nécessaire d’insérer d’autres correcteurs. La figure suivante donne le principe de cette

commande.

79

Figure 3-30: Schéma de principe du contrôle de la GSAP.

L’équation (3.64) montre que le couple électromagnétique exprimé dans le repère de Park ne

dépend que du courant iq (dans le cas ou ( )d q dL L i peut être négligé). Ainsi, contrôler le

couple électromagnétique de la machine revient à contrôler le courant iq. pour une

minimisation des pertes Joules dans la machine, il convient de fixer le courant de référence

id_ref à zéro.

VI- Contrôle de la connexion au réseau.

L’onduleur MLI installé après le bus continu a pour objectif d’envoyer la puissance extraite de

l’éolienne tout en maintenant la tension du bus à sa valeur de référence pour un fonctionnement

optimal du système. La figure ci-dessous présente une des structures de contrôle les plus

simples et basique de la connexion au réseau avec contrôle de la tension du bus continu.

80

Figure 3-31: Schéma de principe du contrôle de la liaison au réseau et de la tension du bus continu.

La puissance disponible à l’entrée du bus continu peut être déterminée par : 1bus DC DCP V I ;

étant donné que seule la MSAP alimente ce bus, on a 1 1 1 1 1 1 1mach a a b b c cI I S i S i S i . La

puissance de référence qui sera injectée au réseau peut être calculée en soustrayant de cette

puissance la puissance qui sera utilisée pour charge le condensateur (les pertes dans les

onduleurs sont négligées dans le système de contrôle).

_reseau ref bus cond DC mach DC cond refP P P P V I V I (3.77)

Les puissances active et réactive dans le repère stationnaire de Concordia sont exprimées par

les deux équations suivantes :

_ _ _ _

_ _ _ _

ref res ref res ref

ref res ref res ref

P V I V I

Q V I V I

(3.78)

Ainsi, pour imposer les puissances actives et réactives qui transitent vers le réseau, nous

pouvons imposer les courants de référence par l’équation :

81

_ _

_ 2 2_ _

_ _

_ 2 2_ _

ref res ref res

ref

res res

ref res ref res

ref

res res

P V Q VI

V V

P V Q VI

V V

(3.79)

Condition de fonctionnement et choix de la tension du bus continu.

Le redresseur MLI étant de nature survolteur, son bus continu doit être de tension

suffisamment haute pour assurer le pilotage de la génératrice à vitesse de vent

maximale. L’association machine synchrone – redresseur MLI à six interrupteurs –

condensateur, doit satisfaire un niveau de tension du bus continu suffisamment élevé, pour

que la commande de la machine puisse être réalisée. Dans le cas des fortes valeurs de la vitesse

du vent, la tension induite au stator de la génératrice devient élevée selon la vitesse de

rotation comme l’indique l’équation (3.80). Pour simplifier l’analyse, on fait ici l’hypothèse

de ne pas tenir compte des pertes et des distorsions dans la machine, ce qui permet d’assimiler

les forces électromotrices aux tensions de la machine.

maxmax3abE p (3.80)

La condition de commandabilité du redresseur définie par la relation (3.81) , impose le

minimum de tension du côté du bus continu (tension batterie) en fonction de la

tension maximale composée aux bornes de la machine.

maxDC abU E (3.81)

En supposant que le fonctionnement de la chaine est dans le point MPPT, la tension de bus

continu minimale, en fonction de la vitesse du vent, peut ainsi être déterminée :

max3 opt

DC vU p VR

(3.82)

Il est clair qu’en pratique, il convient de prendre une valeur supérieure à celle correspondant au

maximum de la vitesse du vent admissible pour la turbine.

82

VII- Simulations, résultats et interprétations.

VII.1- Simulation d’une éolienne avec maximisation de la

puissance extraite sans asservissement de vitesse

Les paramètres de la GSAP utilisée dans les simulations qui suivront sont donnés dans le

tableau ci-dessous [31].

Désignation Valeur

Puissance nominale Pnom=7.4 KW

Puissance maximale Pmax=10.6 KW

Résistance des bobinages du stator RS = 1.36 Ω

Inductance au stator (axe d) Ld = 12.5 mH

Inductance au stator (axe q) Lq = 12.5 mH

Nombre de paires de pôles P=6

Courant nominal Inom = 15 A

Courant maximal Imax = 20 A

Tableau 8: Paramètres de la MSAP utilisée dans la simulation.

La simulation a été effectuée avec la même turbine éolienne que précédemment, l’optimisation

de l’exploitation de la turbine (contrôle MPPT) a été faite sans asservissement de vitesse, en

fixant le couple électromagnétique comme décrit dans la partie (IV.I.5.2), avec une vitesse du

vent de 12 m/s. Les résultats obtenus montrent que le contrôle par hystérésis permet (même si

le nombre de commutation est relativement élevé) d’arriver à un taux de distorsion harmonique

du courant relativement faible, avec une stratégie de contrôle simple.

Ces résultats sont donnés dans les figures suivantes.

83

Figure 3-32: Puissance extraite de l’éolienne et vitesse de rotation de la machine.

Figure 3-33: Allure du couple électromagnétique optimal (consigne) et effectif.

Figure 3-34: Courants dans les phases a, b, et c de la machine.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100

500

1000

1500

2000

2500

temps (secondes)

pu

issa

nce

extr

aite

de

l'é

olie

nn

e (

Watt

)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1020

25

30

35

40

45

50

55

60

65

70

temps (secondes)

vite

sse

de r

ota

tio

n (

rad/s

)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100

5

10

15

20

25

30

35

temps (secondes)

Couple

eolie

n o

ptim

al (N

.m)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100

5

10

15

20

25

30

35

temps (secondes)

couple

ele

ctr

om

agnetique (

N.m

)

6.5 6.52 6.54 6.56 6.58 6.6 6.62-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

temps (secondes)

coura

nts

dans les

phase

s (

A)

phase a

phase b

phase c

84

Figure 3-35: Allure des tensions induites dans les phases de la MSAP.

On voit que l’éolienne atteint son régime permanent après une durée d’environ 7.5 secondes

avec une vitesse qui est très proche de la vitesse optimale qui comme calculée est de 66.24

rad/s pour une vitesse du vent de 12 m/s, ce qui entraine donc une extraction maximale de la

puissance produite par la turbine éolienne.

VII.2- Simulation de l’éolienne avec maximisation de la

puissance extraite avec asservissement de vitesse

Les paramètres de la machine et de la turbine sont les mêmes que ceux de la simulation

précédente. La simulation a été effectuée sur 14 secondes, avec une vitesse du vent initiale de

12 m/s, jusqu’à la 7eme seconde ou le vent passe à une vitesse de 9m/s. les courbes obtenues

sont données ci-dessous.

Figure 3-36: Évolution de la vitesse du vent sur 14 secondes.

9.5 9.55 9.6 9.65-400

-300

-200

-100

0

100

200

300

400

temps (secondes)

tensio

ns in

duite

sdan

s les

phas

es du

stato

r

phase a

phase b

phase c

0 2 4 6 8 10 12 147

7.5

8

8.5

9

9.5

10

10.5

11

11.5

12

temps (secondes)

vite

sse

du v

ent

(m/s

)

85

Figure 3-37: Évolution de la vitesse de rotation de la machine et de la vitesse optimale.

Figure 3-38: Évolution du couple électromagnétique de consigne (donnée par le controleur de vitesse).

Figure 3-39: Couple électromagnétique produit par la MSAP.

0 2 4 6 8 10 12 1410

20

30

40

50

60

70

80

90

temps (secondes)

Vit

esse

de

rota

tion

de

la m

ach

ine

(ra

d/s

)

0 2 4 6 8 10 12 14-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

temps (secondes)

Cou

ple

élec

trom

agné

tique

de

réfé

renc

e (N

.m)

0 2 4 6 8 10 12 14-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

temps (seconde)

Co

uple

ele

ctr

oma

gnétiq

ue (

N.m

)

86

Figure 3-40: Évolution de la puissance extraite de la MSAP sur les 14 secondes.

Figure 3-41: Évolution du courant dans la phase a de la machine sur 14 secondes.

Figure 3-42: Évolution des courants dans les phases a, b et c de la MSAP sur les 0.5 dernières secondes de la simulation.

0 2 4 6 8 10 12 14-3000

-2000

-1000

0

1000

2000

3000

4000

5000

temps (secondes)

puis

san

ce e

xtr

aite

de la

MS

AP

(W

att

)

0 2 4 6 8 10 12 14-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

temps (secondes)

Coura

nt

dans la p

hase a

(A

)

13.7 13.75 13.8 13.85 13.9 13.95 14-2.5

-2

-1.5

-1

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

2.5

temps (secondes)

Co

ura

nt

da

ns

les p

ha

ses a

,b,c

(A

)

87

Figure 3-43: Évolution de tensions induites dans les phases a, b et c de la MSAP sur les 0.3 dernières secondes.

Interprétation des résultats.

On observe que dans une première phase, l’éolienne démarre; dans cette phase, le contrôleur de

l’éolienne la pousse à absorbe de l’énergie du réseau pour accélérer son démarrage et vite

atteindre la vitesse optimale (figure 3-40). Une fois la vitesse optimale atteinte, l’éolienne peut

maintenant commencer à produire de l’énergie et on observe une stabilisation du couple

électromagnétique ainsi que de la puissance produite (figure 3-39 et 3-40). À la 7eme seconde,

la vitesse du vent diminue brutalement; le contrôleur se charge donc d’asservir la machine à sa

nouvelle vitesse de référence calculée sur la base du critère d’optimisation de la turbine donnée

au (II.5.1). Ainsi, après un régime transitoire d’environ une seconde, le courant dans la

machine se stabilise à une amplitude plus faible que précédemment (figure 3-41). Un zoom sur

les tensions induites dans la machine et sur les courants dans ses phases est donné dans les

figures 3-43 et 3-42 respectivement.

VII.3- Simulation de l’éolienne en fonctionnement optimal

avec connexion au réseau électrique

Dans cette partie, nous présentons le résultat de la simulation de notre éolienne connectée au

réseau électrique. Premièrement, il est nécessaire de présenter les paramètres qui ont été

utilisés pour la simulation.

13.7 13.75 13.8 13.85 13.9 13.95 14-300

-200

-100

0

100

200

300

temps (secondes)

tensio

ns induites (

Volt)

88

Paramètres du contrôleur de la tension du bus continu.

Si nous fixons un facteur d’amortissement à 0.7 et le temps de réponse du système en boucle

fermée à 0.05s, on obtient les paramètres du contrôleur :

6.5306

0.08i

p

K

K

(IV.53)

Les autres paramètres.

Les paramètres de la turbine et de la MSAP sont les mêmes que celles des simulations

précédentes. La simulation a été effectuée sur 11 secondes avec une vitesse du vent variant de

manière continue comme le montre la figure 3-44.

Résultats de la simulation.

Figure 3-44 : Courbe de la vitesse du vent (grandeur d’entrée de la centrale).

Figure 3-45 : Vitesse de rotation de la machine et vitesse de référence.

0 2 4 6 8 10 1210

10.5

11

11.5

12

12.5

13

13.5

temps (secondes)

Vit

esse

du

ven

t (m

/s)

0 2 4 6 8 10 1210

20

30

40

50

60

70

80

temps (secondes)

vitess

e d

e r

ota

tion (

rad/s

)

vitesse de rotation

vitesse de référence

89

Figure 3-46 : Couple électromagnétique de référence (N.m).

Figure 3-47 : Couple électromagnétique de la MSAP.

Figure 3-48 : Évolution des puissances dans l’aérogénérateur : PMsap=puissance en sortie de la MSAP; Pturb =puissance recueillie par la turbine éolienne; PReseau=puissance envoyée au

réseau.

0 2 4 6 8 10 12-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

temps (secondes)

Couple

éle

ctr

om

agnétiq

ue d

e r

éfé

rence (

N.m

)

0 2 4 6 8 10 12-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

temps (secondes)

Couple

éle

ctr

om

agnétique (

N.m

)

0 2 4 6 8 10 12-3000

-2000

-1000

0

1000

2000

3000

4000

temps (secondes)

Pui

ssa

nce

s d

ans

la c

ent

rale

(W

att

)

PMsap

PTurb

PReseau

90

Figure 3-49 : Courants envoyé dans le réseau, phase a.

Figure 3-50 : Zoom sur les courants en sortie de la MSAP (à gauche) et envoyés vers le réseau (à droite).

Figure 3-51 : Évolution de la tension du bus continu sur 12 secondes (à gauche), zoom à droite).

0 2 4 6 8 10 12-10

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

temps (secondes)

Cou

rant

env

oyé

dans

le r

ésea

u, p

hase

a (

A)

11.34 11.35 11.36 11.37 11.38 11.39 11.4-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

temps (secondes)

Coura

nts

sort

ie M

SA

P p

hases a

,b,c

(A

)

11.34 11.35 11.36 11.37 11.38 11.39 11.4-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

temps (secondes)

Coura

nts

dans les p

hase

s a

, b

, c v

ers

le r

ése

au (

A)

0 2 4 6 8 10 120

100

200

300

400

500

600

700

800

900

temps (secondes)

Te

nsio

n d

u b

us c

ontinu

(V

olts)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1697

697.5

698

698.5

699

699.5

700

700.5

temps (secondes)

Zo

om

su

r la

Te

nsio

n d

u b

us c

ontin

u (

Vo

lts

)

91

Interprétation des résultats.

A t=0 s, l’anticipation du contrôleur de vitesse provoque une absorption brutale de la puissance

produite par la machine, ce qui en provoque le ralentissement et une montée de la tension du

bus continu ; cet effet néfaste peut être réduit en limitant la plage de sortie de la commande du

couple. Ensuite, l’éolienne augmente son accélération en tirant de la puissance du réseau (pour

supprimer cette option, on peut aussi empêcher le contrôleur d’imposer un couple

électromagnétique de référence négatif). La monté en vitesse se produit jusqu’à ce que

l’éolienne dépasse sa vitesse optimale, dès lors on entre dans une phase de freinage par

récupération de l’énergie avec un envoie de cet énergie vers le réseau ; l’éolienne et son

système de contrôle se chargent alors de traquer la vitesse de rotation optimale pour chaque

variation du vent, afin d’envoyer le plus de puissance vers le réseau.

Conclusion du Chapitre.

Ce Chapitre consistait en un parcourt de tous les éléments d’une centrale éolienne, une

modélisation et une simulation de ceux-ci. Nous pouvons constater la robustesse et la

simplicité du contrôle par hystérésis des onduleurs MLI, et que des deux modes de contrôle

MPPT de la turbine éolienne que nous avons développé, le contrôle par asservissement de

vitesse permet une meilleure réponse du système, quoique dans la réalité, une mesure de

précise de la vitesse du vent est difficile à effectuer ; le contrôle sans asservissement de vitesse

permet bien d’atteindre la vitesse de rotation optimale mais avec un délais d’attente plus long.

92

Chapitre 4

ETUDE, MODELISATION ET SIMULATION

DE LA CENTRALE SOLAIRE

Comme nous l’avons présenté dans les chapitres précédents, une centrale solaire photovoltaïque

permet de convertir directement le rayonnement solaire en électricité au moyen de l’effet

photovoltaïque. L’exploitation d’une telle centrale nécessite l’utilisation de dispositifs divers

d’électronique de puissance avec des stratégies de contrôles dont le critère principal est la

maximisation de la puissance extraite de la centrale. Ainsi, avant l’implantation d’une centrale, il

est d’un grand atout d’utiliser les puissants outils de calculs dont nous disposons aujourd’hui (à

l’exemple de MATLAB) pour simuler le fonctionnement de celle-ci et valider les stratégies de

contrôle. C’est donc ce qui fera l’objet de ce chapitre.

93

I- Présentation de la centrale solaire

photovoltaïque.

La figure ci-dessous présente le schéma synoptique d’une centrale solaire photovoltaïque

débitant sur une charge en courant continu. Notons que dans notre cas, la centrale solaire débite

directement sur le bus continu qu’elle voit comme une source de tension continue.

Figure 4-1: Schéma synoptique de la centrale solaire débitant sur une charge DC (pouvant être aussi le bus continu) [35].

Le choix de la structure de conversion DC/DC dépend des caractéristiques de la centrale (les

panneaux solaires) et de la charge DC qui lui est connectée. Dans notre cas, le bus continu a une

tension de loin supérieure (environ 700V) à la tension maximale que l’installation solaire PV

peut supporter à savoir 50 Volts maximum pour 6 modules en série, ce qui fait Vmax = 300V.

II- Modélisation de la cellule photovoltaïque.

II.1- Présentation du modèle.

Le principe physique d’une cellule photovoltaïque est représenté par le circuit équivalent,

schématisé par la figure 3-53.

94

Figure 4-2: Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque.

L’insertion de chaque élément dans le modèle de la cellule photovoltaïque (source de

courant, diode, résistances), reflète un phénomène physique qui se déroule à l’intérieur de

la cellule photovoltaïque. Nous donnerons dans les lignes qui suivent une brève description de

ces éléments.

Le courant IPH

Ce courant modélise le déplacement des charges (paires électron-trous) crées par l’impact sur les

jonctions PN des photons ayant une énergie adéquate. L’intensité de ce courant appelé photo-

courant est linéairement proportionnelle à l’irradiation [32].

La diode D

Lorsque la cellule solaire est illuminée et mise en circuit ouvert (aucun courant débité), les

paires électrons-trous générées et séparées ne circulent nulle part, ce qui augmente la densité

des électrons dans la région et les trous dans la région. Cet excès d’électrons doit traverser la

jonction, afin de préserver l’état stable des régions et. L’insertion d’une diode (une cellule

solaire n’est qu’une diode à jonction), en parallèle avec la source de courant, s’avère

nécessaire pour acheminer ce courant selon une polarisation directe de la diode (courant

directe).

La résistance Rs

Elle modélise la totalité des résistances auxquelles sont confrontés les paires électron-trous dans

leur trajectoire.

95

La résistance RSH

Il s’agit du phénomène de recombinaison des charges. Parfois, la séparation des charges

libres (électrons -trous) par le champ interne de la jonction, peut ne pas être accomplie, car un

phénomène de recombinaison très rapide se manifeste (les électrons et les trous se recombinent

dès qu’ils sont générés). Dès que ces paires sont générées, un photo-courant apparaitra, mais ce

dernier ne va pas parcourir la charge, ni la diode (les charges libres n’ont pas quitté la région),

il doit être acheminé par une autre voie (recombinaison des charges), c’est pourquoi nous

devons insérer une résistance de grande valeur en parallèle, aussi, avec la source de courant

modélisant ce phénomène.

II.2- Mise en équation du modèle d’une cellule

photovoltaïque.

La mise en équation du modèle de la cellule photovoltaïque, consiste à déterminer la

relation entre la tension et le courant de sortie en fonction des paramètres cités ci-dessus.

L’équation caractéristique pour le modèle à une diode (figure 4-2) classiquement utilisé est

donné par :

( )exp 1s s

PH sat

SH

q V R I V R II I I

n k T R

(4.1)

- V est la tension aux bornes du module et I le courant en sortie.

- Isat est le courant de saturation (inverse) de la diode et dépend fortement de la

température.

- q est la charge électrique de l’électron, q=1.602177*10-19 coulombs.

- k est la constante de Boltzmann, k=1.38*10-23 [J/K].

- T est la température de la jonction [K]

- n est le facteur d’idéalité de la jonction.

Ou on a l’expression du courant dans la diode D :

( )exp 1s

D sat

q V R II I

n k T

(4.2)

96

Et dans la résistance shunt :

sSH

P

V R II

R

(4.3)

D’après les recherches déjà menées [33], on a constaté qu’un meilleur rajustement du modèle de

l’équation (4.1) est obtenu en tenant compte de la dépendance de la température T sur le

courant de saturation Isat selon l’équation:

3

,0

0

0 0

1 1( ) ( ) exp G

sat sat

TI T I T

T k T T

(4.4)

On pose h=Isat(T0) et ,0Gpk

Aussi, le photo-courant IPH, la résistance série RS, et le facteur d’idéalité n peuvent être

représenté par les équations suivantes [33]:

0 0

0

1 ( )

m

PH PH

GI I G G

G

(4.5)

0 01 ( )s sR R G G (4.6)

0( / )n v w G G (4.7)

Avec : G0 = 1000 W/m2 ; IPH0, m, λ, v, w sont les paramètres ajustés après une analyse de

régression sur des relevés expérimentaux.

Après introduction d’un terme modélisant la variation de la résistance shunt et du courant dans la

diode D avec l’ensoleillement, on obtient :

3

0 0

0 0 0 0

0 0 0 0

0 0

1 11 ( ) exp

( [1 ( )] [1 ( )]exp 1

( / )

m s

PH

r

s s

p

G G TI I G G h p

G G T T T

V R G G I V R G G Iq G

kT v w G G G R

(4.8)

97

Les paramètres IPH0, h, p, v, w, Rs0, β, λ, m, s, r, Rp, sont constants pour un module mise en

série/parallèle de plusieurs cellules) photovoltaïque donné et peuvent être déterminés en

adaptation avec les données courant-tension mesurées.

Pour le module de solaire photovoltaïque de type monocristallin à 72 cellules Sharp NT-R5E3E,

ces paramètres sont donnés dans le tableau suivant [33].

Désignation Valeur

m 1,11570875

s 0,51374144

IPH0 (A) 5,47582492

λ (m2/W) -0,00011796

h(A) 7,79E-06

p (K) 15000

v 120,405817

w 21,9851095

Rs0 (Ω) 0,36001082

β (m2/W) 0,00018574

Rp (Ω) 3.941173

Tableau 9: Paramètres du modèle d’un module Sharp NT-R5E3E

Les caractéristiques obtenues sont données dans les figures ci-dessous.

Figure 4-3: Courbes caractéristique P-V et I-V du modèle du panneau PV Sharp NT-R5E3E, à

une température constante de 25C.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 500

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

tension en entrée du module (Volt)

Puis

sance f

ourn

ie p

ar

le m

odule

(W

att

)

G=200 W/m2

G=400 W/m2

G=600 W/m2

G=800 W/m2

G=1000 W/m2

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 500

1

2

3

4

5

6

tension en entrée du module (Volt)

Coura

nt

débité p

ar

le m

odule

(A

)

G=1000W/m2

G=800W/m2

G=600W/m2

G=400W/m2

G=200W/m2

98

mise en série et parallèle de plusieurs modules photovoltaïques.

La mise en série-parallèle de plusieurs modules photovoltaïques constitue un champ solaire

photovoltaïque. Considérons i et v, respectivement le courant en sortie du champ et la tension à

ses bornes. Les équations suivantes permettent de passer du modèle une diode au modèle du

champ solaire.

ph PH pi I n ; D s Dv n V ; pi n I ; sv n V ; D p Di n I ; ss s

p

nr R

n ; sh p shi n I ;

ssh sh

p

nr R

n ; (4.9)

III- Modélisation du hacheur Élévateur de tension

(Boost).

III.1- Description qualitative.

C’est ce dispositif qui sera placé entre le générateur PV (ensemble des modules) et le bus continu

pour assurer le transfert de la puissance captée par les panneaux vers le point de connexion des

deux centrales (le bus continu). C’est aussi ce dispositif dont la commande MPPT assurera

l’extraction du maximum de puissance des panneaux solaires. La figure ci-dessous en donne le

schéma électrique.

Figure 4-4: Schéma d’un hacheur élévateur alimenté par une source de courant (générateur PV).

99

Fonctionnement.

Quand l’interrupteur G est commandé pour la fermeture, le circuit est séparé en deux parties (à

cause de la diode) : à gauche, la source (courant iPV entrant) charge l’inductance L (notons qu’au

régime permanent, la décharge du condensateur C1 de grande capacité peut être négligée); à

droite, le condensateur C2 permet de maintenir la tension V0 aux bornes de la charge. Quand

l’interrupteur G s’ouvre, le condensateur chargé à la tension Vin et pouvant maintenant être

considéré comme une source de tension en entrée ainsi que l’énergie emmagasinée dans

l’inductance L vont ensemble alimenter le circuit à droite à travers la diode qui entre aussitôt en

conduction, jusqu’à ce que le courant iL s’annule et tend à s’inverser.

III.2- Modèle mathématique du hacheur boost.

Soient :

- g : commande de l’interrupteur G tel que G est fermé si g=1 et G est ouvert si g=0;

- h : la variable qui modélise la conduction (h=1) ou non (h=0) de la diode D

Ainsi, si (1 ) 0D Li g i , alors h=0 sinon (la diode s’ouvre) , h=1.

Lorsque g=1 (interrupteur fermé), [0; ]t T :

Le système est régi par les équations suivantes :

1 1( ) ( )inC in L

dVi t C i i t

dt (4.10)

2 2( ) oC o

dVi t C i

dt (4.11)

( )( )L

L i

di tv L V t

dt (4.12)

Lorsque g=0 (interrupteur ouvert), [ ; ]t T T :

Le système devient régi par les équations suivantes :

100

1 1

( )( ) ( ) ( )i

C in L

dV ti t C i t i t

dt (4.13)

2 2

( )( ) ( ) ( )o

C L o

dV ti t C i t i t

dt (4.14)

( )( ) ( ) ( )L

L i o

di tv t L V t V t

dt (4.15)

Si nous utilisons les fonctions de connexion g et h, hacheur Boost idéal peut alors être modélisé

en utilisant les équations suivantes :

[(1 ) ]S Li g i h (4.16)

(1 )Lin o

diL V g V h

dt (4.17)

1in

PV L

dVC i i

dt (4.18)

En général, pour adapter ce modèle à la réalité, on ajoute au modèle précédent la résistance

interne de l’inductance [32], RL; l’équation (4.17) devient alors :

(1 )Lin L L o

diL V R i g V h

dt (4.19)

Commande du hacheur.

Très souvent, le hacheur est commandé à fréquence fixe avec variation du rapport cyclique; le

rapport cyclique α étant égale au temps d’ouverture de l’interrupteur G divisé par la période. Les

courbes obtenues dans le cas d’une conduction continue (le courant dans l’inductance ne

s’annule jamais) sont présentées à la figure 4-5 [34].

Calcul du rapport de conversion.

A partir des équations (4.10)-(4.12) , on a pendant la première partie de la période (g=1):

101

1

2

C L

C o

L i

i I I

I I

v V

(4.20)

Pendant la deuxième partie (g=0) :

1

2

C in L

C L o

L in o

i I I

I I I

v V V

(4.21)

La moyenne d’une variable x sur une période T est donnée par :

[0, ] [ , ]

1 1( ) ( ) ( ) ( )

t T t T t T

T T Tt t t Ts

x t x d x d x dT T

(4.22)

Si nous considérons un mode de conduction continu ou MCC (le courant ne s’annule pas dans

l’inductance) L’application d’une moyenne sur les équations (4.20)-(4.21) nous permet d’écrire :

1

2

( ) ( ) '( ) 0

( ) (- ) ' ( - ) 0

( ) '( ) 0

C in L in L

C o L o

L in in o

i t I I I I

i t I I I

v t V V V

(4.23)

De l’équation (4.23), on peut alors tirer le rapport de conversion en MCC:

1 1( )

' 1o

in

VM

V

(4.24)

Les figures ci-dessous présentent les courbes obtenues en MCC.

102

Figure 4-5: Courbes des variations des différents paramètres du hacheur boost sur une période de fonctionnement; (a) : Tension de commande de l’interrupteur; (b) : tension aux bornes de

l’inductance; (c) : courant dans l’inductance; (d) : courant dans l’interrupteur ; (e) :tension au bornes de l’interrupteur; (f) :courant dans la diode D.

Puisque dans notre cas la tension en sortie du hacheur est fixe (bus continu), le contrôle de la

tension aux bornes du générateur PV se fera au travers du rapport cyclique à fréquence fixe par

la formule :

(1 )PV BusV V (4.25)

103

III.3- Choix des composants du hacheur.

III.4- Simulation et résultats.

Le hacheur a été simulé avec un condensateur en entrée de C1 = 1000μF, et une inductance de

1mH; les résultats de la simulation montrent bien que si nous considérons la sortie comme reliée

à une source de tension (le bus continu étant stabilisé par un mécanisme externe), l’entrée

comme étant une source de courant (le générateur PV), et le hacheur en MCC, alors la tension

d’entrée du hacheur peut être commandée par la variation du rapport cyclique du hacheur selon

l’équation (4.25). la simulation a été effectuée à une fréquence de f=50KHz, une source de

courant en entrée de 3 A, une source de tension de 700V , un rapport cyclique de 0.7 pour un

temps allant de 0 à 0.5 secondes, à t=0.5s, ce rapport cyclique passe brutalement de 0.7 à 0.85.

Figure 4-6: Résultats de la simulation du hacheur sur une seconde.

On se rend bien compte qu’au régime permanent, la tension en entrée prend une valeur très

proche de (1 )oV .

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1-50

0

50

100

150

200

250

X: 0.6642

Y: 102.6

temps (secondes)

tens

ion

en e

ntré

e du

gén

érat

eur

PV

(V

olt)

104

IV- Maximisation de la puissance extraite d’un

générateur PV par la technique perturbe and

observe (P&O).

IV.1- Principe.

Le principe des commandes MPPT de type P&O consiste à perturber la tension VPV d’une

faible amplitude autour de sa valeur initiale et d’analyser le comportement de la

variation de puissance PPV qui en résulte ainsi, comme l’illustre la (figure 4-7), on peut

déduire que si une incrémentation positive de la tension VPV engendre un accroissement

de la puissance PPV, cela signifie que le point de fonctionnement se trouve à gauche du PPM.

Si au contraire, la puissance décroît, cela implique que le système a dépassé le PPM.

Un raisonnement similaire peut être effectué lorsque la tension décroît. à partir de ces diverses

analyses sur les conséquences d’une variation de tension sur la caractéristique PPV(VPV), il est

alors facile de situer le point de fonctionnement par rapport au PPM, et de faire converger ce

dernier vers le maximum de puissance à travers un ordre de commande approprié. En résumé, si

suite à une perturbation de tension, la puissance PPV augmente, la direction de perturbation est

maintenue .Dans le cas contraire, elle est inversée pour reprendre la convergence vers le nouveau

PPM.

Figure 4-7: Principe de fonctionnement de l’algorithme P&O.

105

IV.2- Logigramme d’implémentation.

La figure 4-8 présente le logigramme du système de contrôle de l’éolienne basé sur l’algorithme

P&O.

Figure 4-8: Logigramme de fonctionnement de l’algorithme P&O.

IV.3- Simulation de la centrale solaire et résultats.

La centrale solaire constituée a été simulée pendant une durée de 14 secondes, avec les profils

d’ensoleillement et de températures données dans les figures 4-9 et 4-10, un pas de variation de

la tension deltaV=10Volts, les mêmes paramètres du hacheur et du module PV que donnés

précédemment. La configuration des panneaux étant de 6 en série sur 6 en parallèle.

106

Figure 4-9: Évolution de l’ensoleillement imposé au générateur PV sur 150s.

Figure 4-10 : Évolution de la température (*C) imposée au générateur PV sur 150s.

Figure 4-11: Rapport cyclique (commande) obtenu par l’algorithme P&O pour l’optimisation.

0 2 4 6 8 10 12 14200

300

400

500

600

700

800

900

1000

temps (secondes)

Ens

oeill

emen

t (W

att/

m2 )

0 2 4 6 8 10 12 14

20

25

30

35

40

temps (secondes)

Tem

pera

ture

(*C

)

0 2 4 6 8 10 12 14

0.65

0.7

0.75

0.8

0.85

temps (secondes)

rapp

ort

cycl

ique

du

hach

eur

107

Figure 4-12: Tension aux bornes du générateur PV.

Figure 4-13: Évolution du courant extrait du générateur PV.

Figure 4-14: Évolution de la puissance extraite du générateur PV.

0 2 4 6 8 10 12 140

50

100

150

200

250

300

temps (secondes)

ten

sio

n e

n e

ntré

e d

u g

éné

rate

ur

PV

(v

olt

)

0 2 4 6 8 10 12 145

10

15

20

25

30

35

temps (secondes)

cour

ant e

n so

rtie

du g

énér

ateu

r PV

(A

)

0 2 4 6 8 10 12 140

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

temps (secondes)

Pui

ssa

nce

extr

aite

du

gén

érat

eur

PV

(W

att)

108

Interprétation.

Ces courbes montrent que pour chaque variation de l’ensoleillement et de la température, le système

de contrôle P&O adapte la tension en entrée du générateur PV pour que la puissance extraite de

celui-ci soit maximale. Par exemple, pour un ensoleillement de 1000W/m2 et une température de 25

degrés (les 3 premières secondes), les caractéristiques du constructeur donnés en annexe montrent

que la tension à laquelle le panneau débitera sa puissance optimale est d’environ 38V, ce qui fait

environ 230V pour les 6 panneaux en série, ce qui est bien le résultat obtenu.

Conclusion du chapitre.

Les études menées dans ce chapitre ont permis de démontrer la validité du modèle utilisé pour le

générateur solaire photovoltaïque Sharp NT-R5E3E, et nous constatons bien que l’algorithme

P&O permet d’optimiser l’exploitation de ce générateur même dans des conditions changeantes

avec le temps, dans certaines limites.

109

Chapitre 5

SIMULATION ET CONTRÔLE DE LA

CENTRALE À JUMELAGE EOLIEN SOLAIRE

CONNECTÉE AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE DE

DISTRIBUTION.

Dans les chapitres précédents, les systèmes éoliens et solaires photovoltaïques ont été analysés

dans leur fonctionnement dynamique. Ainsi, nous avons pu mettre en évidence leur complexité

ainsi que la nécessité d’effectuer des simulations de celles-ci et de leurs systèmes de contrôle.

Ce chapitre vise une simulation du fonctionnement dynamique de la centrale à jumelage éolien-

solaire PV pourvue des systèmes de contrôle qui ont déjà été présentés et qui seront adaptés à la

configuration globale du système.

110

I- Présentation du système.

L’exploitation simultanée des deux sources d’énergie renouvelables que sont le vent et le soleil

nécessite une coordination précise des systèmes de contrôle des différentes parties de la centrale.

En effet, chaque partie de la centrale doit pouvoir fonctionner ou non en présence ou en absence

de l’autre partie; c’est à dire que si l’énergie éolienne est indisponible, et que le solaire l’est, la

centrale doit pouvoir envoyer l’énergie produite par le générateur solaire PV vers le réseau,

pareillement pour le cas inverse. Si aucune des deux énergies n’est disponible, il faut que la

centrale s’arrête et ne débite ni ne retire rien du réseau de distribution. Par ailleurs, l’énergie

envoyée dans le réseau doit être de bonne qualité; or le taux de distorsion harmonique en courant

(THDI) pour l’onduleur assurant le transit de puissance vers le réseau, étant directement lié à la

largeur de la bande d’hystérésis du contrôleur de cet onduleur, celle-ci doit donc être la plus

faible possible, il en résulte un nombre de commutation élevé des interrupteurs et plus de pertes.

La figure suivante donne un schéma descriptif de la centrale et de ses différentes parties.

111

Figure 5-1: Schéma descriptif de la centrale à jumelage éolien-solaire.

112

II- Simulation de la centrale à jumelage éolien-

solaire, résultats et discussions.

La centrale a été simulée avec les mêmes paramètres que ceux utilisés dans les chapitres

précédents; la connexion des deux centrales est faite via le bus continu selon la figure 5-1

précédente. La simulation a été faite sur dix secondes, avec différentes variations de la vitesse du

vent, de l’ensoleillement et de la température du milieu dans lequel est implantée la centrale. Les

figures suivantes en donnent les résultats.

Figure 5-2: Évolution de l’ensoleillement pendant les dix secondes de la simulation.

Figure 5-3: Évolution de la température pendant les dix secondes de la simulation.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10200

300

400

500

600

700

800

900

1000

temps (secondes)

Ens

olei

llem

ent

(Wat

t/m2 )

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

20

25

30

35

40

temps (secondes)

Tem

pera

ture

(*C

)

113

Figure 5-4: Évolution de la vitesse du vent pendant les dix secondes de la simulation.

Résultats sur le fonctionnement interne de l’éolienne.

Figure 5-5: Évolution du couple électromagnétique produit par la GSAP.

Figure 5-6: Évolution de la vitesse de rotation de la turbine éolienne.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 108

8.5

9

9.5

10

10.5

11

11.5

12

12.5

temps (secondes)

vite

sse

du v

ent

(m/s

)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-20

0

20

40

60

80

100

temps (secondes)

Cou

ple

élec

trom

agné

tique

(N.m

)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1010

20

30

40

50

60

70

80

temps (secondes)

vite

sse

de ro

tatio

n de

la G

SA

P (r

ad/s

)

114

Figure 5-7: Puissance extraite du vent par la turbine (en bleu) et puissance fournie par l’éolienne (en rouge).

Figure 5-8: Évolution des tensions induites (à gauche) et des courants (à droite) dans les phases de la GSAP dans les dernières secondes de la simulation.

Résultats sur le fonctionnement interne du générateur PV.

9.93 9.94 9.95 9.96 9.97 9.98 9.99 10-300

-200

-100

0

100

200

300

temps (secondes)

tensio

ns in

du

ite

s a

u s

tato

r (V

olt)

9.93 9.94 9.95 9.96 9.97 9.98 9.99 10-2.5

-2

-1.5

-1

-0.5

0

0.5

1

1.5

2

2.5

temps (secondes)

Coura

nts

dans les p

hases d

e la G

SA

P (

A)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-3000

-2000

-1000

0

1000

2000

3000

4000

5000

temps (secondes)

Puis

sa

nces d

an

s l'é

olie

nne

(W

att

)

Puissance extraitede la turbine

Puissance fourniepar la GSAP

115

Figure 5-9: Évolution du rapport cyclique du hacheur boost (commande P&O).

Figure 5-10: Évolution de la tension aux bornes du générateur solaire PV.

Figure 5-11: Évolution du courant en sortie du générateur PV.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100.55

0.6

0.65

0.7

0.75

0.8

0.85

0.9

0.95

1

temps (secondes)

rapp

ort

cyc

liqu

e du

ha

che

ur b

oos

t

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-50

0

50

100

150

200

250

300

temps (secondes)

Tensio

n a

ux b

orn

es

du p

anneau s

ola

ire P

V (

volt)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100

5

10

15

20

25

30

35

temps (secondes)

Cou

rant

en s

ort

ie d

u g

én

éra

teur

PV

(A

)

116

Figure 5-12: Évolution de la puissance produite par le générateur PV.

Résultats sur les parties jumelant deux sources d’énergie de la centrale.

Figure 5-13: Évolution de la tension du bus continu pendant les dix secondes de la simulation.

Figure 5-14: Évolution du courant dans la phase a de la ligne d’interconnexion entre la centrale et le réseau électrique de distribution.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-1000

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

temps (secondes)

Pui

ssan

ce e

xtra

ite d

u gé

néra

teur

sol

aire

PV

(W

att)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100

100

200

300

400

500

600

700

800

temps (secondes)

tens

ion

du

bu

s co

ntin

u (V

olt)

perturbation1 perturbation2 perturbation3transitoirede démarrage

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

temps (secondes)

Cou

rant

dan

s la

pha

se a

env

oyé

dans

le r

ésea

u (A

)

117

Figure 5-15: Zoom sur les courants dans les phases a, b et c de la ligne d’interconnexion entre la centrale et le réseau électrique de distribution.

Bilan des puissances produites et extraites de la centrale.

Figure 5- 16: Évolution des puissances produites dans la centrale. Puissance produite par l’éolienne en bleu, puissance produite par le générateur PV en vert et puissance envoyée au

réseau en rouge.

9.93 9.94 9.95 9.96 9.97 9.98 9.99 10-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

temps (secondes)

Cou

rant

dan

s le

s ph

ases

abc

ver

s le

rése

au (A

)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

-4000

-2000

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

tempps (secondes)

Pu

issan

ce

s p

rod

uites d

an

s la

ce

ntr

ale

(W

att

)

PEol

PPV

POUT

118

III- Interprétation des résultats et discussions.

Les figures 5-5 jusqu’à 5-8 montrent que le fonctionnement optimal de la centrale éolienne n’est

pas affecté par l’interconnexion des deux centrales, de même que pour les figures 5-9 jusqu’à 5-

12 qui montrent que le générateur PV peut fonctionner de manière optimale, même s’il débite sur

un même point de connexion (le bus continu) que l’éolienne à MSAP. En effet, la tension du bus

continu étant stabilisée par un système distribué, autonome et performant, ces deux centrales

voient ce point comme une source de tension, et dès lors, leur jumelage ne pose aucun problème.

La figure 5-16 montre que pendant les phases de démarrage ou l’éolienne a besoin d’énergie (de

t=0 à t=1.8s), la présence d’une énergie fournie par le générateur PV fait que malgré l’absorption

de puissance de l’éolienne, aucune énergie n’est prise du réseau, au contraire, une partie de

l’énergie produite par le générateur PV est utilisée par l’éolienne, et l’autre est envoyée au

réseau.

Pendant les périodes où les deux centrales peuvent produire, la centrale débite une puissance

maximale vers le réseau; ce sont ces périodes où on a une bonne vitesse du vent et un bon

ensoleillement (de t=1.8s à t=3s).

Lorsque l’ensoleillement diminue (présence d’un nuage ou couché du soleil), une bonne vitesse

du vent permet de maintenir une bonne production de la centrale comme le montre la figure 16

de t=3s à t=4.9s.

Il existe des moments où la vitesse du vent et l’ensoleillement sont tous deux faibles (de t=4.9s à

t=8s); pendant cette période, la centrale débite une faible puissance, c’est l’énergie provenant des

autres centrales du réseau qui sera utilisée pour alimenter la localité.

Il existe aussi des périodes où la vitesse du vent baisse mais l’ensoleillement est relativement

élevé (de t=8s à t=10s), la centrale peut alors continuer à débiter en fonction de l’ensoleillement

disponible sur le site.

119

Conclusion du Chapitre.

Ce chapitre nous a permis de simuler le fonctionnement dynamique d’une centrale à jumelage

éolien-solaire PV; et au vue des résultats obtenus, nous pouvons dire que le jumelage éolien-

solaire présente un bon atout quant à la disponibilité de ces deux ressources dans le temps, et

qu’une bonne régulation de la tension du bus continu permet un fonctionnement autonome et

optimal des deux parties de la centrale, et donc de la centrale complète.

120

Chapitre 6

PROPOSITION ET DIMENSIONNEMENT

APPROXIMATIF D’UN SYSTÈME

PERMETTANT D’ALIMENTER UNE

INSTITUTION DE LA LOCALITÉ DE MORA.

Dans ce chapitre, on considère une villa moderne construite dans la localité de Mora (décrite au

chapitre I ) ayant une puissance installée de 50KW. L’objectif de ce chapitre est de dimensionner

les différents équipements qui permettront d’alimenter cette habitation par une exploitation

simultanée et en connexion avec un réseau électrique de distribution (ou un générateur diesel de

secours), des énergies du vent et du soleil disponibles dans cette localité.

121

I- Description de l’installation. Pour produire l’électricité nécessaire, il sera aménagé un terrain dans une clôture et qui sera

dédié à la production de l’énergie éolienne et solaire. La figure suivante décrit l’organisation en

blocs de la structure.

Figure 6-1: schéma de câblage de la microcentrale de production à installer dans la maison.

I- Dimensionnement et choix des composants

Pour réussir à fournir les 50 KW, il faut prévoir des installations adéquates. D’abord, en cas de

manque avéré ou d’insuffisance de l’énergie disponible dans la microcentrale, l’alimentation de

la maison sera assurée par le réseau de distribution local (s’il y en a, comme dans le cas de la

localité de Mora). Puisque l’alimentation hybride utilise le vent et le soleil comme source

d’énergie prioritaires, les principaux éléments qui devront être dimensionnés seront ceux de la

122

centrale éolienne, de la centrale solaire, ainsi que les équipements servant au jumelage des deux

sources d’énergie et au branchement de la maison sur le réseau de distribution local en cas

d’absence totale d’énergie.

II.1- Choix de l’éolienne.

La puissance réelle consommée par la charge n’atteignant que sur une brève durée la puissance

crête de 50 KW, il n’est pas nécessaire d’installer un mini parc éolien pouvant produire jusqu’à

50 KW. Une puissance d’éolienne installée de 30 KW suffira. Pour cela, il est judicieux de

choisir un ensemble de 3 éoliennes de 10 KW chacune; ceci permet aussi de réduire le cout déjà

exorbitant de l’aménagement.

Les éoliennes choisies sont de marque chinahummer pour usage domestique, à génératrice à

aimant permanent (synchrone)

Figure A-1: Caractéristiques de l’éolienne choisie.

Prix approximatif par éolienne: 12000 $=6000000 FCFA

123

II.2- Dimensionnement des batteries.

Ces batteries ne serviront qu’à la compensation de la puissance nécessaire pour la charge, il ne

serait pas intéressant de les dimensionner pour produire les 50 KW de puissance maximale

demandée par la charge, ce qui alourdira encore plus le coût de l’installation. Une puissance de 7

KW pendant 6 heures sera raisonnable.

L’énergie devant être fournie par les batteries est donnée par l’expression :

= ∗ Ainsi on obtient : = 7000 ∗ 6 = 42ℎ

Considérant que chaque batterie a une tension de 12 V, il est possible de savoir le nombre

d’ampères-heures que le banc de batterie doit fournir :

=42000

12= 3500ℎ

Le nombre de batteries est fonction du nombre d’ampères-heures qu’une batterie peut fournir. Si

une batterie de 12V fournie une puissance de 600Ah, il faudra donc avoir :

=

600ℎ/=3500

600= 5,83 ≈ 6

Les batteries qui ont été choisies sont de marque prostar, venants du fournisseur certifié Foshan

Prostar Science & Technology Development Co., Ltd.

Figure A-2 : Schéma de branchement (série-parallèle) des batteries.

124

NB : Ce dimensionnement n’est valable que si la considération sselon laquelle il y a une source

d’énergie alternative réseau de distribution local ou générateur diesel) est faite.

Prix approximatif par batteries : 65 $ = 32500 FCFA

II.3- Dimensionnement des panneaux solaires

Il serait raisonnable de dimensionner les panneaux solaires photovoltaïques pour qu’ils puissent

produire suffisamment d’énergie pour recharger les batteries en une journée.

Ainsi, en considérant un ensoleillement moyen de 5 heures en une journée, nous pouvons utiliser

l’équation :

=

∗ ∗ =

42000

5 ∗ 0.97 ∗ 0.7= 12371.13

Les panneaux solaires choisis ont une puissance nominale de 175 W chacun, il en faudra donc

(environ) 70 pour constituer notre centrale.

Le panneau solaire de Sharp dont les caractéristiques ont été présentées précédemment sera idéal

pour l’installation.

Prix approximatif par module : 1 273,74 $=636,870 FCFA

II.4- Choix de l’onduleur.

L’onduleur constitue une interface entre le dispositif de production de l’électricité et la charge, et

doit donc pouvoir faire transiter la puissance maximale vers celle-ci.

L’onduleur choisi est l’onduleur Ssi100k3g-b fabriquée par l’entreprise cetcsolar de puissance

nominale 50 KW, pouvant fonctionner de manière indépendante et ainsi alimenter la charge.

Prix de l’onduleur : 5000 $ = 2,500,000 FCFA

125

II.5- Prix total (approximatif) pour la mise sur pied de la

centrale.

La centrale peut alors être évaluée en sommant tous les prix liés à l’achat des équipements

donnés ci-dessus, que nous ajouterons de 30% pour les frais liés à l’installation de la centrale.

= , , ∗ .

= ,,

Considérons l’éolienne comme produisant sa puissance nominale pendant 6 heures de la journée

(moyenne sur toute l'année); alors, sachant que l’énergie produite par les panneaux solaire à

précédemment été calculée pour une valeur de 42 KWh, on a l’énergie produite par journée :

= ∗ +=

Si nous considérons une durée du retour sur investissement de 20 ans, nous pouvons alors

calculer le prix du KWh :

=

∗ ∗ ≈ .

≈ /

Rendement de l’alimentation.

Sachant que le prix du kWh actuel pour les petits ménages est d’environ 75 FCFA, la réalisation

d’une centrale hybride autonome utilisant l’énergie solaire et l’énergie éolienne est nettement

rentable sur le plan économique pour une telle localité.

126

Conclusion générale

Cette étude nous a permis de modéliser et de simuler une centrale à jumelage éolien-solaire. Le

système étudié met en œuvre un ensemble d'équipements, très différents, destinés à

cohabiter dans une structure débitant dans un réseau électrique existant. Pour mieux cerner

la nature des interactions entre les différents sous-ensembles de ce système, une approche

d'étude de la dynamique de chaque sous système a été adoptée. Ainsi, l’étude du jumelage

a été axée autour des éléments clés du système que sont le générateur éolien, le générateur

solaire photovoltaïque, et le système de connexion des deux structures entre elles et au réseau.

De prime abord, nous avons situé le problème dans le contexte Camerounais, en montrant que

pour certaines localités de ce pays comme celle de Mora qui présentent un potentiel non

négligeable sur le plan éolien et solaire, il serait d’un très grand avantage d’utiliser ces ressources

énergétiques pour constituer un appoint au réseau électrique qui y est déjà installé. Au chapitre 2,

nous avons fait une brève revue des différentes méthodes qui sont rencontrées dans la littérature

pour résoudre le problème de jumelage des deux sources d’énergie. Ainsi, nous avons pu choisir

une structure adaptée pour notre centrale.

Les analyses de l’aérogénérateur et de la centrale solaire ont été effectuées sur tous leurs

différents aspects. Ainsi, les équations dynamiques mécaniques, électromécaniques et électriques

ont été présentées. Ces analyses ont permis de construire des modèles des différents systèmes

en vue d'analyser leurs performances. Ainsi, le dimensionnement des dispositifs de stabilisation

et de régulation, notamment des régulateur PI, et à hystérésis ont été effectués en vue du contrôle

MPPT de la turbine éolienne, et du contrôle de la tension du bus continu. Par ailleurs, le contrôle

du générateur PV par la méthode Perturbe and Observe a aussi été présenté et modélisé.

Ces différents modèles ont été implantés et simulés à l’aide du logiciel MATLAB/Simulink, ce

qui a permis de montrer l’effectivité du fonctionnement des différentes méthodes élaborées. Des

essais ont été simulés avec différents profils du vent, de l’ensoleillement et de la température,

afin d’observer le comportement dynamique de la centrale à jumelage qui a été modélisée. Une

127

proposition de dimensionnement en vue d’une éventuelle implantation de cette centrale dans une

localité comme celle de Mora a aussi été effectuée.

Les études effectuées dans ce mémoire étaient dans l’optique de constituer des modèles et de les

simuler; cependant, les modèles constitués n’ont pas été confrontés à des données réelles. Malgré

la vraisemblance de ceux-ci, il est donc difficile d’affirmer avec certitude la précision de ces

derniers. Par ailleurs, aucune étude n’a été faite pour la minimisation des pertes dans les

différents convertisseurs statiques d’électronique de puissance utilisés; pourtant, la faiblesse de la

largeur de la bande des contrôleurs à hystérésis entraine un nombre de commutation élevé. Il

serait donc très intéressant de concevoir un système de contrôle général permettant de réduire les

pertes dans les dispositifs d'électronique de puissance de l'installation.

128

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131

Annexe 1.

codes Matlab pour les différentes simulations

Script pour la simulation de l’essai en charge de la GSAP.

% simulation de la GSAP alimentant une charge Rch=20, et Lch=0.002 % toutes les variables sont dans le système international. clear all; close all; % insertion des paramètres de la machine et de la charge Ld=2.7e-3; % inductance au stator sur l'axe d Lq=2.7e-3; % inductance au stator sur l'axe q Rs=1.137; % Résistance des enroulements statorique phiF=0.15; % flux induit par les aimants au stator p=17; % nombre de paires de pôles de la machine J=0.1; % moment d'inertie du rotor de la machine Rch=20; % Résistance de la charge alimentée par la machine Lch=0.002; % inductance de la charge alimentée par la machine %initialisation n=1; % numéro de la simulation id=0; % la machine est avec un courant dans l'axe d nul iq=0; % la machine est avec un courant dans l'axe d nul Cg=18; % Couple mécanique appliquée à la génératrice Om=0; % Vitesse du rotor de la machine nul au debut de la simulation Cf=0; % Couple du aux frottements négligé we=0; % pulsation électrique de la machine nulle au debut de la simulation v0dq(:,1)=[0 ; 0 ; we*phiF]; % tenisons dans les axes 0dq au stator i0dq(:,1)=[0 ; id ; iq]; % courants dans les axes 0dq au stator Cem=1.5*p*phiF*iq; % Couple electromagnétique au démarrage CemVect=Cem; % Vecteur permettant d'enregistrer le couple électromagnétique weVect=we; % Vecteur permettant d'enregistrer l'évolution de la vitesse de rotation x=[id ; iq]; tp=2*pi/3; P1=[1 0 1 ; 1 sin(-tp) sin(tp) ; 1 cos(-tp) cos(tp)]; %inverse de la matrice de park pour theta=0 vabc(:,1)=P1*v0dq(:,1); % tensions dans les axes a,b,c du stator au démarrage iabc(:,1)=P1*i0dq(:,1); % courants dans les axes a,b,c du stator au démarrage dt=0.0001; for t=0:dt:3 n=n+1; dOm=dt*((Cg-Cem-Cf)/J); % calcul de la variation de la vitesse de rotation de la MSAP Om=Om+dOm; % mise à jour de la vitesse de rotation de la machine

132

we=Om*p; % mise à jour de la pulsation électrique de la MSAP wst=we*t; %angle de phase au stator % Calcul des matrices du modèle d'état A=[-(Rs+Rch)/(Lq+Lch) we*(Lq+Lch)/(Ld+Lch) ; -we*(Ld+Lch)/(Lq+Lch) -(Rs+Rch)/(Lq+Lch)]; B=[0 ; we/(Lq+Lch)]; % Calcul des variables d'état (les courants dans les axes 0dq au % stator) dxdt=A*x+B*phiF; x=x+dxdt*dt; i0dq(:,n)=[0 ; x(1) ; x(2)]; Cem=1.5*p*phiF*x(2); % Calcul du couple électromagnétique %calcul de Vdq vd=Rch*x(1)+Lch*dxdt(1)-we*Lch*x(2); vq=Rch*x(2)+Lch*dxdt(2)+we*Lch*x(1); v0dq(:,n)=[0 ; vd ; vq]; %calcul de vabc et iabc P1=[1 sin(wst) cos(wst) ; 1 sin(wst-tp) cos(wst-tp) 1 sin(wst+tp) cos(wst+tp)]; vabc(:,n)=P1*v0dq(:,n); iabc(:,n)=P1*i0dq(:,n); %enregistrement des autres variables CemVect(n)=Cem; weVect(n)=we; % test sur le temps pour changer la valeur du couple mécanique if t==1.5 Cg=10; end end % Tracé des courbes des tensions obtenues hold time=0:0.0001:(t+0.0001); plot(time, vabc(1,:)); plot(time, vabc(2,:),'color','green'); plot(time, vabc(3,:),'color','red');

Script pour la simulation du panneau solaire photovoltaïque Sharp NT-

R5E3E.

% Simulation du panneau solaire photovoltaique Sharp NT-R5E3E

% insertion des différents paramètres

m=1.11570875; s=0.51374144; r=0.99679453; Iph0=5.47582492; L=-0.00011796;

h=7.79E-06; p=15000; v=120.405817; w=21.9851095 ; Rs0=0.36001082; B=0.00018574; Rp=394.117307; q=1.602177e-19; K=1.38e-23; G0=1000; % déclaration des Symbolic objects pour obtenir une expression paramétrique

133

% du courant en sortie du panneau syms I U T syms G % insertion de la fonction à anuler pour retrouver la valeur du courant % produit par le panneau solaire PV Fx=-I+Iph0*((G/G0)^m)*(1+L*(G-G0))-h*((G/G0)^s)*((T/T0)^3)*exp(-p*(1/T-1/T0))* (exp((q/(K*T))*((U+Rs0*(1+L*(G-G0))*I)/(v+w*(G/G0))))-1)-((G/G0)^r)* ((U+Rs0*(1+B*(G-G0))*I)/Rp); FxFunc=matlabFunction(Fx); % insertions des données d'entrée du modèle T0=273+25; % temperature du site en Kelvin u=0:0.5:50; % tension aux bornes du module PV (volt) E=[200 400 600 800 1000]; % Ensoleillement sur le site (Watt/m^2) for k=1:length(E) for n=1:length(u) i(n)=fsolve(@(x)FxFunc(E(k),x,T,u(n)),0); end end plot(u, u.*i) axis([0 50 0 200])

Annexe 2.

Implantation des différents blocs dans le logiciel MATLAB-Simulink

134

Figure A-3: Implantation du modèle de la MSAP sur MATLAB-Simulink.

135

Figure A-4 : Implantation du modèle de la turbine éolienne sur MATLAB-Simulink

136

Figure A-5: Implantation du hacheur boost sur MATLAB-Simulink

137

Figure A-6: Implantation du contrôleur de la connexion au réseau électrique sur MATLAB-Simulink.

138

Annexe3 : Caractéristiques du panneau solaire photovoltaïque Sharp NT-R5E3E

Figure A-7 : Caractéristiques du panneau solaire photovoltaïque Sharp NT-R5E3E