Meilleurs vœux Le kyste hydatique : «Mieux vaut prévenir que...

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Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef N°13 janvier - février 2001 Meilleurs voeux Notre bulletin Chlef Médical fête son deuxième anniversaire en ce mois de janvier 2001. Ce numéro est le premier du millénaire. Tout d’abord, puisque nous célébrons un anniversaire et un début de siècle, disons nos meilleurs voeux de prospérité et de bonheur à tout le peuple algérien et à la famille de la santé dans le monde et formulons le souhait que la médecine continue son faramineux essor pour le bien-être de tous les hommes. Nous sommes très confiants quant à la capacité de la médecine moderne de relever les défis des maladies jusque là incurables. Mais le savoir-faire des médecins, de plus en plus raffiné et les protocoles de soins, de mieux en mieux élaborés, ne suffisent pas à eux seuls pour venir au bout des souffrances physiques et morales de l’humanité, tant qu’il n’existe pas une réelle volonté mûrie en engagement sincère différent de l’intention généreuse – chez les pouvoirs nationaux et à l’échelle mondiale de tout faire pour améliorer les conditions de santé des populations, notamment les plus démunies. Il y a en Algérie des compétences reconnues pour réaliser toute sorte de traitements mais ce sont les structures où les réaliser qui ne suivent pas. Avec les nouvelles orientations politiques et économiques du pays, la santé publique - quoique disent les discoureurs - est devenue le parent pauvre du programme des différents gouvernements qui se sont succédés ces dernières années. La situation de nos structures publiques de soins à tous les niveaux, en constante dégradation, est là pour nous donner raison. Les fonds alloués à la santé sont nettement insuffisants par rapport aux besoins. C’est une utopie que d’investir préférentiellement dans les secteurs productifs (rentables financièrement parlant) tout en se désengageant du domaine social. Quelle productivité serait espérée d’un ouvrier sans couverture sanitaire ? Quelle assimilation du savoir attendre d’un élève sous la menace du péril des maladies infantiles ? Présentée sous cet aspect, la hiérarchie des valeurs, dictée par le bon sens, change et la santé reprend son rang de secteur stratégique. Non, nous ne pouvons pas concevoir un système de santé sûr, efficient, avec des projections sur l’avenir, bâti et dirigé par autre que les pouvoirs publics. L’engagement de l’Etat politiquement et financièrement pour une couverture de qualité des besoins de soins de la population est une nécessité incontournable. Nous ne voulons pas dire par-là que l’Etat doit prendre à sa charge exclusive le coût de la santé mais nous insistons sur son devoir de définir une politique de santé cohérente, qui répond à l’attente du citoyen et en harmonie avec notre aspiration à la modernité. Dossier : Les asthénies Sensation de lassitude et d’affaiblissement existant en dehors de tout éffort, l’asthénie ne doit pas être considérée comme un symptôme banal de fatigue mais comme un état pathologique qui requiet une enquête étiologique et un traitement. Lire le dossier consacré à ce sujet Le kyste hydatique : «Mieux vaut prévenir que guérir» Comme chaque année à l’approche de l’Aïd El Adha, la campagne de prévention du kyste hydatique revient au premier plan. Du fait de l’abattage non contrôlé, beaucoup de familles - par ignorance - contribuent à la relance de l’infestation des chiens par le tænia échinocoque, source essentielle de la contamination. Officiellement chaque année, plus de 800 nouveaux cas sont déclarés dans notre pays. Santé scolaire : «Ouyoune El Djazaïr» Le projet de l’ACMPC est lancé Les problèmes de la malvoyance de l’enfant en âge scolaire sont souvent méconnus et par l’enfant lui-même et par son entourage. Les études épidémiologiques réalisées en milieu scolaire dans certaines régions du pays évaluent la prévalence de la malvoyance à plus de 30%. Un taux relativement important, qui suscite de l’inquiétude notamment en égard des conséquences la tare visuelle (en particulier, l’échec scolaire) lorsque cette dernière n’est dépistée à temps puis corrigée. Lire l’article en page3

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Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef N°13 janvier - février 2001

Meilleurs vœux Notre bulletin Chlef Médical fête son deuxième

anniversaire en ce mois de janvier 2001. Ce numéro est le premier du millénaire.

Tout d’abord, puisque nous célébrons un anniversaire et un début de siècle, disons nos meilleurs vœux de prospérité et de bonheur à tout le peuple algérien et à la famille de la santé dans le monde et formulons le souhait que la médecine continue son faramineux essor pour le bien-être de tous les hommes.

Nous sommes très confiants quant à la capacité de la médecine moderne de relever les défis des maladies jusque là incurables.

Mais le savoir-faire des médecins, de plus en plus raffiné et les protocoles de soins, de mieux en mieux élaborés, ne suffisent pas à eux seuls pour venir au bout des souffrances physiques et morales de l’humanité, tant qu’il n’existe pas une réelle volonté – mûrie en engagement sincère différent de l’intention généreuse – chez les pouvoirs nationaux et à l’échelle mondiale de tout faire pour améliorer les conditions de santé des populations, notamment les plus démunies.

Il y a en Algérie des compétences reconnues pour réaliser toute sorte de traitements mais ce sont les structures où les réaliser qui ne suivent pas.

Avec les nouvelles orientations politiques et économiques du pays, la santé publique - quoique disent les discoureurs - est devenue le parent pauvre du programme des différents gouvernements qui se sont succédés ces dernières années. La situation de nos structures publiques de soins à tous les niveaux, en constante dégradation, est là pour nous donner raison. Les fonds alloués à la santé sont nettement insuffisants par rapport aux besoins.

C’est une utopie que d’investir préférentiellement dans les secteurs productifs (rentables financièrement parlant) tout en se désengageant du domaine social. Quelle productivité serait espérée d’un ouvrier sans couverture sanitaire ? Quelle assimilation du savoir attendre d’un élève sous la menace du péril des maladies infantiles ? Présentée sous cet aspect, la hiérarchie des valeurs, dictée par le bon sens, change et la santé reprend son rang de secteur stratégique.

Non, nous ne pouvons pas concevoir un système de santé sûr, efficient, avec des projections sur l’avenir, bâti et dirigé par autre que les pouvoirs publics. L’engagement de l’Etat politiquement et financièrement pour une couverture de qualité des besoins de soins de la population est une nécessité incontournable. Nous ne voulons pas dire par-là que l’Etat doit prendre à sa charge exclusive le coût de la santé mais nous insistons sur son devoir de définir une politique de santé cohérente, qui répond à l’attente du citoyen et en harmonie avec notre aspiration à la modernité.

Dossier :

Les asthénies

Sensation de lassitude et d’affaiblissement existant en dehors de tout éffort, l’asthénie ne doit pas être considérée comme un symptôme banal de fatigue mais comme un état pathologique qui requiet une enquête étiologique et un traitement.

Lire le dossier consacré à ce sujet

Le kyste hydatique :

«Mieux vaut prévenir

que guérir» Comme chaque année à l’approche de l’Aïd El Adha, la campagne de prévention du kyste hydatique revient au premier plan. Du fait de l’abattage non contrôlé, beaucoup de familles - par ignorance - contribuent à la relance de l’infestation des chiens par le tænia échinocoque, source essentielle de la contamination. Officiellement chaque année, plus de 800 nouveaux cas sont déclarés dans notre pays.

Santé scolaire :

«Ouyoune El Djazaïr»

Le projet de l’ACMPC

est lancé Les problèmes de la malvoyance de l’enfant

en âge scolaire sont souvent méconnus et par l’enfant lui-même et par son entourage.

Les études épidémiologiques réalisées en milieu scolaire dans certaines régions du pays évaluent la prévalence de la malvoyance à plus de 30%. Un taux relativement important, qui suscite de l’inquiétude notamment en égard des conséquences la tare visuelle (en particulier, l’échec scolaire) lorsque cette dernière n’est dépistée à temps puis corrigée.

Lire l’article en page3

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Bulletin bimestriel édité par l’Association du Corps Médical Privé de la wilaya de Chlef

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Dr Ahmed BENKHALED COMITE DE REDACTION

Dr A. ARAÏBI Dr A. BOUZANA Dr A. BENBOUALI Dr T. DEHABA Dr A. BENKHALED Dr M. KOUADRI Dr B. BOUGHARI Dr N. ZIDANE Dr M. ESSALHI

Adresse : Cabinet médical du Dr Berabha - cardiologue Cité CNEP CIA-EST N°50 02.000 - CHLEF Tel : 027. 77.17.72 Fax : 027. 77.40.27

V oilà trois ans que le conseil national de déontologie médicale a été mis en place. On s’apprête, si ce n’est

déjà fait à renouveler en partie sa composante humaine. Trois ans constituent un recul suffisant, permettant de porter

un regard critique sur le fonctionnement de l’institution. Ce regard, pas forcément dépréciatif mais objectif autant que possible, ne doit pas délibérer à propos de la personne des hommes à la tête de l’Ordre mais du bilan de leur exercice.

Le conseil national de déontologie a essentiellement pour mission de promouvoir l’esprit de confraternité entre les membres du corps médical, de veiller à ce que l’exercice des professions médicales se fasse dans des conditions conformes aux normes déontologiques et éthiques établies. Après trois années de l’actuel mandat, on est en droit de se demander où en est la réalisation des objectifs assignés.

En ce qui concerne le volet communication avec le corps médical, que ce soit au niveau régional ou national, c’est le silence total. Ni le CND ni les SOR n’ont essayé d’établir un dialogue avec les confrères. Rien ne bouge. Pas de manifestations des représentants de ces dernières instances, si ce n’est pour répondre à des attaques par des mises au point dans la presse. Et pourtant, il faut bien un travail soutenu d’information et d’explication des dispositions du code de déontologie que doivent assumer ces élus. Il y a aussi des litiges qui minent les rapports entre confrères (et/ou consœurs) sur lesquels ils doivent se prononcer…

A défaut de prendre l’initiative d’organiser des réunions avec le corps médical pour débattre de législation et de déontologie, les responsables à la tête du conseil de l’Ordre préfèrent bouder ce type de rencontres initiées par des associations et auxquelles ils sont conviés à participer parce que théoriquement ils seraient plus instruits et mieux exercés en la matière. C’est ce qui s’est passé l’année dernière, lorsque l’ACMPC a décide d’organiser le 23 mars 2000 à Chlef une journée d’étude sur le Droit médical. A cette manifestation devaient prendre part le président et le secrétaire national du conseil national de l’Ordre des médecins qui ont initialement confirmé leur participation. Mais à deux jours de la date de la journée, lorsqu’ils ont pris contact avec ces messieurs pour fixer les modalités de leur voyage et de leur séjour dans la ville, les organisateurs se sont rendus compte que ces deux hommes avaient changé d’avis et n’allaient pas venir. Plus tard, nous avons su par une source sûre qu’un groupe de médecins hostiles à l’ACMPC avait pris contact avec eux pour les persuader de renoncer à leur participation à cette journée médicale, dans l’intention bien sûr de la faire capoter (ce coup a été refait avec d’autres conférenciers programmés pour animer d’autres rencontres scientifiques : comportement mesquin et honteux de la part de médecins, sensés donner l’exemple de la bonne éducation et de la correction). Cette défection, si elle était le fait du commun des médecins, nous aurions été compréhensifs à l’égard de celui-ci mais qu’en est-il de celle des responsables de l’Ordre, qui dans cette situation précise devaient venir, si ce n’est pour honorer leur engagement de participation, ils avaient le devoir de mettre de l’ordre dans la maison parce qu’apparemment il existe un climat vicié entre membres du corps médical à Chlef.

En ce qui concerne le volet financier, il n’y a pas de transparence. Les fonds recueillis des cotisations des

membres du corps médical doivent financer les actions menées par l’Ordre allant dans le sens de la réalisation des objectifs sus-cités. Or, suite à la prise de bec entre le président du CND et celui de la SOR d’Alger, les allégations des uns et des autres ont fait la lumière sur des conduites pas toujours correctes. Nous avons su par le biais de la presse que des membres du CND se sont offerts le luxe de se réunir dans des hôtels prestigieux à Alger au prix de centaines de millions ! Tiens, revenons à la fameuse journée sur le Droit médical évoquée ci-dessus. Pour donner un caractère plus officiel à cette manifestation et offrir l’occasion à la section ordinale régionale de passer à l’acte d’information et de sensibilisation, l’ACMPC a proposé à la SOR de Chlef de devenir co-organisateur de la journée contre la prise en charge des frais d’hôtel de cinq conférenciers (pour la modique somme de 17000 D.A). En apprenant l’aval des responsables locaux, une pluie de réprobations est tombée sur la tête de ces derniers. La SOR de Chlef a été sommée «d’en-haut» de renoncer à contribuer financièrement à la tenue de la journée.

Si ces faits sont cités aujourd’hui, c’est juste pour illustrer le propos. Ce n’est pas pour dire du mal de tel homme ou tel autre. L’exercice de l’actuel conseil n’est pas - jusqu’à présent - à la hauteur de notre attente. Nous aimerions voir à l’avenir davantage de sérieux, d’engagement et d’effort de la part de ses membres. S’ils ont accepté d’assurer la tâche noble de veiller à l’ordre dans leur corporation, d’être les chevaliers de la morale dans la profession (en se portant candidat à l’Ordre), ils doivent aujourd’hui assumer et être à la hauteur de la confiance placée en eux.

Avant de clore ces réflexions au sujet de l’Ordre et de la morale, disons quelques mots à propos des rapports entre l’ACMPC et les différentes structures organisationnelles du corps médical chélifien. Notre association est née pour cristalliser un idéal cher à ses fondateurs, nourri par les valeurs de précellence de la science, d’épanouissement de la confraternité et d’engagement dans l’action humanitaire. Inspirée par cet idéal, l’ACMPC s’est fixée des objectifs clairs, définis lors de son assemblée constitutive. Et aujourd’hui plus que jamais, les membres de son bureau ne cherchent pas plus que de concrétiser ses objectifs. L’ACMPC n’a pas été crée pour concurrencer x ou y. Nous n’avons jamais empêché les autres de travailler et nous ne le ferons jamais. Au contraire, nous avons toujours considéré que la pluralité est une chance à saisir à notre avantage et que par ailleurs, nous nous réjouissons qu’autant de

Pour un peu plus d’ordre dans l’Ordre

Dr A. BENKHALED

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V oir est le résultat de réactions et d’interactions des éléments

constitutifs de l’œil, forts différents quant à leur nature et à leurs fonctions.

En vérité, ce ne sont pas nos yeux qui voient mais notre cerveau qui décode.

I ns ta n t an ém en t , l es m i l l i ons d’informations enregistrées sur la rétine et transmises par le nerf optique.

Les défauts de la vue les plus courants, qu’il ne faut pas confondre avec les maladies sont des amétropies, c’est-à-dire des défauts:

- de mise au point (myopie ou hypermétropie)

- ou de courbure (astigmatisme). Malheureusement dans notre pays, vu

les conditions socio-économiques de la majeure partie de la population, les amétropies sont ignorées. Les études épidémiologiques réalisées en milieu scolaire dans certaines régions du pays en 2000 montrent une prévalence de la malvoyance entre 30-34% (équipes des CHU de Mustapha & Beni Messous).

En ce qui nous concerne (ACMPC) ce taux augmente (46%) lorsque l’étude touche seulement les enfants en échec scolaire.

L’hypermétropie est très courante dans l’enfance (milieu scolaire). Cependant, le test le plus pratique dans les UDS (santé scolaire) :

Demander de lire des lettres d’un tableau au mur est le plus souvent i ne f f i c ac e c a r l ’ h yp e rm é t r o pe contrairement au myope se force à lire ;

il peut accommoder pour rétablir une im age ne t te . S i u ne lég è re hypermétropie est naturelle chez le jeune enfant, dans le cas de fortes hypermétropies, l’effort continuel d’accommodation est une des causes fréquentes de fatigue, de maux de tête et parfois de strabisme.

La myopie apparaît en général à l’adolescence, à l’exception des fortes myopies héréditaires ; d’où l’intérêt de poursuivre le dépistage dans le cycle secondaire et même supérieur (les étudiants amétropes sont aussi nombreux).

Les parents, aussi attentifs soient-ils, ne sont pas des spécialistes. Ils peuvent néanmoins communiquer au médecin certaines observations :

- l’enfant écrit le nez penché sur les cahiers,

- tourne la tête pour lire de côté, - il se rapproche trop de la télévision, - il se frotte les yeux, - il fronce les sourcils ou plisse les

paupières pour voir au loin, - ou encore, il a des maux de tête. Une seule de ces constatations peut

faire soupçonner une déficience visuelle.

Un meilleur dépistage d’éventuelles déficiences visuelles des élèves exige : * la formation des personnels (ensei-gnants, médecins et techni-ciens) ; * un entraînement sur les techniques d’examens rapides et fiables (cyclo-plégie et skiascopie) ;

* disponibilité des

instruments d’examens. L’idéal est de disposer au niveau de

chaque daïra d’un centre de dépistage de malvoyance disposant de personnel qualifié et d’équipements (lampe à fente, ophtalmomètre de javal, auto-réfractomètre, règles à skiascopie… etc.)

Les moyens thérapeutiques en face des amétropies en milieu scolaire sont les lunettes et les lentilles de contact.

Lors des sorties de volontariat sanitaire de l’équipe bénévole de l’ACMPC, après examen des enfants, les amétropes sont sélectionnés. Un essai de correction est pratiqué. Les plus démunis (nombreux) sont orientés vers les opticiens conventionnés.

Cette méthode de travail est le prélude du projet «Ouyoune El Djazaïr» de l’ACMPC qui a vu adhérer à son initiative :

- Monsieur le ministre de la solidarité Dr Djamel Ould Abbes (qui a promis l’octroi à l’association d’une ambulance) ;

- Monsieur le Wali de Chlef (réfractomètre) ;

- Monsieur le PDG de l’ECDE de Chlef : Mr Abdellaoui (200 000 DA pour l’achat d’équipements médicaux) ;

- Monsieur Ghobrini Djamel – Représentant en Algérie des laboratoires Alcon (instruments d’examen) ;

- Monsieur Boualia Medjadji ; - Monsieur Manseur Mohamed –

Opticien à Chlef - l’Association des ophtalmologistes

privés d’Algérie. Si votre enfant doit porter des lunettes,

Malvoyance en milieu scolaire Dr A. ARFI Ophtalmologiste - président de l’ACMPC

Les atteintes extra-rétiniennes du diabète Elles peuvent constituer la circonstance de découverte du

diabète. Le diabète peut toucher toutes les structures de l’œil.

Les infections : traduisent la prédisposition du diabétique aux infections. Ces lésions touchent : - les paupières : la vue est conservée (orgelet, chalazion, blépharite). Le traitement est médical ou chirurgical. - la cornée : la vision baisse. Le traitement est médical. - l’uvée : c’est la membrane nourricière de l’œil. La vision baisse. Le traitement est médical.

La paralysie des muscles qui font bouger l’œil : elle se manifeste par une vision double et l’impossibilité de bouger l’œil dans la direction du muscle touché. La paralysie peut être passagère (neuropathie diabétique) ou persistante de lésion cérébrale. Le traitement est médical.

La cataracte : par opacification du cristallin. Le traitement est chirurgical.

Le glaucome : l’élévation de la tension de l’œil va détruire le nerf optique et entraîner la perte de la vision. Le traitement est médical et/ou chirurgical.

La névrite optique : c’est l’inflammation du nerf optique. Elle est rare mais très grave. Le traitement est médical.

Les atteintes rétiniennes du diabète La rétinopathie diabétique: La rétine est la membrane sensorielle de l’œil.

C’est l’altération de la paroi des petits vaisseaux de la micro-circulation rétinienne qui est à l’origine de l’apparition des différentes lésions qui définissent la rétinopathie diabétique.

L’atteinte rétinienne reste encore la première cause de cécité des populations actives dans les pays développés.

La rétinopathie diabétique apparaît en général après de longues années d’évolution de la maladie diabétique.

Elle peut aussi constituer le signe révélateur du diabète. Le contrôle précis de la glycémie retarde l’apparition de la

rétinopathie diabétique. La rétinopathie diabétique évolue en plusieurs stades de

gravité croissante : * la rétinopathie diabétique initiale :

signe le début de la maladie. A ce stade, la vision est conservée et le contrôle méticuleux de la glycémie préserve l’avenir visuel.

* la rétinopathie diabétique patente : c’est l’aggravation de la forme initiale. A ce stade, la vision

est altérée et l’équilibre de la glycémie ne suffit plus pour préserver la vision.

La maculopathie diabétique : On parle de maculopathie lorsque les lésions touchent la

Œil et diabète : Les mots pour le dire Dr Med Tahar BOUCHARBAT Ophtalmologiste à Annaba

suite de l’article en page 18

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C liniquement, l’ictère se définit comme étant une coloration

jaune des tégum ents e t des muqueuses.

Biologiquement, l’ictère se définit comme étant une élévation de la concentration plasmatique de la bilirubine, consécutive soit à une augmentation de sa production, soit à une diminution de son élimination.

Consultant un patient ictérique, le praticien doit avoir, comme premier souci, le devoir de distinguer entre une maladie hépatique proprement dite (hépatite) dont le traitement est médical et une obstruction des voies biliaires extra-hépatiques dont le traitement est chirurgical.

Cependant, il ne devra pas oublier que la jaunisse est également l’un des maîtres symptômes de toute une catégorie d’affections sanguines, héréditaires ou acquises, ayant pour caractère commun de provoquer une hémolyse anormale, à la base de la bilirubino-génèse.

Mais la vraie notion fondamentale, à ne jamais perdre de vue, c’est qu’en matière d’ictère, le diagnostic va être, ou bien très facile, résolu rapidement par la seule clinique et confirmé par des explorations adéquates ou bien très difficile malgré l’appui de la biologie et l’apport des explorations para-cliniques. C’est dire la nécessité de les classer et de n’en négliger aucun.

Classification des ictères Elle ne fait pas l’unanimité. C’est ainsi

que les uns et les autres distinguent: * Les ictères :

♦pré-hépatiques ♦intra-hépatiques ♦post-hépatiques

* Les ictères : ♦à bilirubine non conjuguée (BNC) ♦à bilirubine mixte ♦à bilirubine conjuguée (BC)

* Les ictères : ♦non cholestatiques ♦cholestatiques

* Les ictères : ♦médicaux ♦chirurgicaux

Première classification Elle repose sur la bilirubinogénèse

normale qui comporte 3étapes: * L’étape pré-hépatique : Elle correspond à la formation de la bilirubine libre , encore appelée bilirubine indi- recte ou non conjuguée par catabolisme de l’hème des globules rouges.

Le taux normal de la bilirubine libre dans le plasma est de 02 à08mg/l soit 02 à 07micromol/l. Elle est fixée à l’albumine qui est son transporteur naturel. Elle est insoluble dans l’eau d’où le qualificatif «indirect». Elle ne passe jamais dans les urines. * L’étape hépatique : Elle correspond d’une part au métabolisme hépatique de la bilirubine, c’est-à-dire la transformation par l’hépatocyte de la bilirubine sanguine en bilirubine biliaire et d’autre part, elle correspond à l’acheminement de la bilirubine vers l’intestin grêle par les voies biliaires excrétrices (VBIH et VBP).

Pour comprendre le mécanisme des ictères, le métabolisme hépatique de la bilirubine est capital à connaître. Il se fait en 3 étapes :

A) La captation de la BNC du plasma par l’hépatocyte. Tout trouble à ce niveau, qu’il soit congénital ou acquis, entraîne un ictère à BNC.

B) La conjugaison intra-hépatique de la bilirubine captée. Si une paralysie partielle ou totale des mécanismes enzymatiques de conjugaison est réalisée, il en résulte un ictère à BNG.

C) L’excrétion hépato-canaliculaire au niveau biliaire de l’hépatocyte après conjugaison de la BNC. Tout trouble de l’excrétion de la BC entraîne une stase biliaire. * L’étape post-hépatique : correspond à l’évacuation de la BG vers L’intestin par

l’intermédiaire des VBEH. Ce rappel de la bilirubinogénèse

nous permet de classer les ictères en ictères : * pré-hépatiques : ils n’ont rien à voir avec la pathologie hépatique et dépendent de l’hématologie. * hépatiques : ils correspondent aux ictères médicaux. * post-hépatiques : ils correspondent aux ictères chirurgicaux.

Deuxième classification Elle consiste à répartir les ictères en

3 groupes: 1. Ictères à bilirubine non-conjuguée (BNC): Ils correspondent grossièrement aux ictères pré-hépatiques, donc de cause hématologique. 2. Ictères à bilirubine mixte : Ils correspondent aux ictères hépatiques, donc de cause médicale. 3. Ictères à bilirubine conjuguée (BC) Ils correspondent aux ictères post-hépatiques, donc de cause chirurgicale.

Mais la correspondance est loin d’être absolues, notamment en ce qui concer-ne les ictères hépatiques dont

certains sont exclusivement à BNC et d’autres, presque exclusivement à BC.

Troisième classification Que le praticien doit connaître, est

fondée essentiellement sur la notion de cholestase et l’on distingue :

1. l’ictère non-cholestatique 2. et l’ictère cholestatique. La cholestase peut être définie

c o m m e u n s y n d r o m e physiopathologique lié à la diminution ou à l’arrêt de la sécrétion biliaire d’origine hépatocytaire (cette notion de cho les tas e eng lobe tous les constituants normaux de la bile) entraînant ainsi une rétention dans le sang de tous les constituants de la bile.

Il existe deux types de cholestase : extra-hépatique et intra-hépatique. * La cholestase extra-hépatique est une cholestase secondaire à l’obstruction de la VBP : elle correspond aux ictères post-hépatiques donc chirurgicaux. * La cholestase intra-hépatique est dûe:

- soit à une obstruction des VBIH ;

- soit à un arrêt de la formation de la bile, secondaire à une atteinte des hépatocytes : c’est la cholestase hépatocytaire ;

- soit à un mécanisme mixte( ou indéterminé). Aux ictères cholestatiques ainsi

définis, s’opposent les ictères non-c h o l e s t a t i q u e s . I l s s o n t essentiellement représentés par les ictères hémolytiques.

A côté des ictères cholestatiques et non cholestatiques (ou hémolytiques) existe une troisième catégorie: les ictères non-hémolytiques et non-cholestatiques - soit par surproduction de bilirubine précoce (BNC) érythropoïétique ou hépatocytaire ; - soit par déficit hépatocytaire congénital du métabolisme de la bilirubine:

- à BNC (maladie de Griggler-NajjarA ; maladie de Gilbert) ;

- à BC (maladie de Dubin-Johnson ; maladie de Rotor).

Quatrième classification Elle oppose les ictères médicaux aux ictères chirurgicaux .

Nous allons voir ultérieurement la C.A.T devant un patient ictérique puis nous abordons l’étape diagnostique étiologique en prenant en considération la classif ication : ictères pré-hépatiques, ictères intra-hépatiques, ictères post-hépatiques.

A propos des ictères Dr A.BOUZANA – Chirurgien à Chlef

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L a douleur thoracique est un motif t rès fréquent de

consultation en pratique quotidienne ; difficile à interpréter lorsqu’elle apparaît isolée.

La seule préoccupation est de savoir si elle est coronarienne ou non.

Toute l’orientation repose sur la qualité de l’interrogatoire qui est une étape capitale dans la démarche diagnostique. Il doit être d’une grande précision et mener de façon rigoureuse.

On d is t ingue deux grandes catégories de type de douleur :

* les douleurs prolongées, d’au moins 15 à 20 mn, pour lesquelles le dia-gnostic d’insuffisance coronaire est à rechercher en priorité.

* les dou leurs brèves , qu i appartiennent à des étiologies variées.

L’interrogatoire recherchera : * Le mode de déclenchement : L’étiologie coronarienne des douleurs de repos ou d’effort est facilement reconnue si le facteur déclenchant est évident : le froid, la digestion (repas copieux), l’effort (la douleur apparaît à l’effort et cède à l’arrêt de ce dernier) et sa sensibilité à la trinitrine. * L’horaire : La douleur qui survient au cours de la 2ème moitié de la nuit est en faveur d’un spasme coronarien (syndro-me de Printzmental) de durée variable ; elle cède en règle en moins de 15 mn, spontanément ou sous l’effet des dérivés nitrés. * La durée. * L’ancienneté et l’allure évolutive : On oppose les douleurs uniques aux d o u l e u r s r é c i d i v a n t e s a v e c p a r o x y s m e s . L ’ a g g r a v a t i o n progressive de la douleur est toujours à préciser (douleurs qui augmentent progressivement en intensité et en durée définissent le syndrome de menace ). * Sensibilité à la trinitrine en sub-linguale. * La topographie : Il faut distinguer : 1- les douleurs punctiformes que le malade indique avec la pulpe d’un ou deux doigts (non évocatrice de douleurs angineuses) ; 2- les douleurs diffuses retro-sternales médio-thoraciques dont la surface dépasse largement la paume de la main (très évocatrice de maladie angineuse). * Les irradiations : dans le dos (interscapulaire), les épaules, les bras jusqu’aux poignets, la mâchoire

inférieure et les dents. * Le type constrictif ou non. * La reproduction à la palpation * Ev en tue l lemen t l es s ignes d’accompagnement.

Diagnostic différentiel : L e s d o u l e u r s p r o l o n g é e s ,

constrictives ou non, peuvent se rencontrer dans : - La dissection aortique : la douleur est de survenue brutale, atroce et migratrice, d’abord thoracique puis dorsale et enfin lombo-abdominale. La découverte d’une insuffisance aortique, d’une asymétrie tensionnelle ou l’abolition d’un pouls sont autant d’éléments confortant le diagnostic. - La péricardite : la douleur peut être pseudo-angineuse ; sa durée est variable, souvent longue et parfois f luc tuante . Sa carac tér is t ique essentielle est qu’elle est augmentée par l’inspiration profonde, la toux, le changement de position et le décubitus. Elle est insensible à la Trinitrine et soulagée par la position penchée en avant. - L’embolie pulmonaire : la douleur est p r o f o n d e , m é d i o - t h o r a c i q u e , fréquemment accompagnée d’un état de choc. Elle peut être de type pleural (point de coté). Typiquement suivie d’une hémoptysie. - Les affections pleuro-pulmonaires peuvent provoquer des douleurs thoraciques très variées, soit de type angineux, soit de type pleural (reprodui

-tes par des mouvements respiratoires amples). - Les douleurs digestives ; spasme œsophagien, peuvent ressembler en tous points à une douleur angineuse. - Les douleurs neurologiques, les névralgies intercostales dues à des lésions vertébrales ou nerveuses. - Les douleurs ostéo-articulaires sont des douleurs pariétales, retrouvées à la palpation des cartilages costaux. - Les douleurs de la dystonie neurovégétative, névrose cardiaque extrêmement fréquente, très localisée, variable dans son évolution, toujours bénigne. - Douleurs thoraciques fonctionnelles : dans le RAO serré, cardiomyopathie obstructive, IAO importante, anémie, troubles du rythme rapide.

Confirmation du diagnostic : E.C.G : C’est le premier examen à

pratiquer. Il peut être normal en dehors de l’épisode douloureux mais en per critique (pendant la crise douloureuse ) il est très souvent pathologique et peut objectiver : - une ischémie m yocard ique permanente, à type de négativation des ondes T ou de sous-décalage du segment ST dans un territoire myocardique précis ; - une s équ e l l e de néc ros e myocardique passée inaperçue, sous la forme d’onde Q large et profonde ; - un trouble conductif (surtout bloc de branche gauche) ou une extrasystolie

La douleur thoracique

Dr T. BERABHA - cardiologue à Chlef

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Aly Ibnou Aissa a vécu à Baghdad au cours du Xème siècle. C’était un ophtalmologiste célèbre et très recherché par les malades de tous les pays. On lui reconnaît son fameux livre «le mémento des ophtalmologistes » qui est composé de trois chapitres :

1° chapitre : définition et anatomie de l'œil 2° chapitre : les maladies externes de l'œil et leu rs

traitements 3° chapitre : les maladies non perçues de l'œil et leurs

traitements. Cet ouvrage a été publié aux Indes. Aly Ibnou Aissa a

opéré des malades atteints de cataracte par l'extraction du cristallin qu'il appelait El Qadh et qui consistait à faire entrer une aiguille fine dans l'œil et de faire tomber le cristallin opacifié pour que la lumière atteigne la rétine, et que le malade redécouvre la vue.

Les savants arabes ont excellé dans l'art d'Al-Kahala (ophtalmologie ). Mayerhof dit que « les Européens ont pris les prescriptions médicamenteuses ophtalmologiques des arabes et les ont utilisées pendant tout le Moyen-Age, en

conservant même les noms arabes. Les Européens n'ont décrit des faits nouveaux dans ce domaine qu'au début du XVIIIème siècle ».

J. Hirshberg célèbre historien et professeur d'ophtalmologie à Berlin disait que « les Arabes avaient atteint un haut niveau en ophtalmologie au IVème siècle de l'Hégire (Xème après J.C.) et que le meilleur livre arabe en cette matière est celui d’Ammar Maouseli. Le premier livre d'ophtalmologie en arabe est celui de Mosué (190-242 de l'Hégire) intitulé « L'étoffe de l'œil ».

Il faut noter qu'Ibn Nafis a corrigé une erreur anatomique décrite et reprise plusieurs fois par Galien à propos du croisement des nerfs optiques et que les chirurgiens arabes ont perfectionné l'intervention de la cataracte (invention de la technique d'extraction du cristallin par succion) et qu'ils ont utilisé à cette époque la pyrite en tant que lentille correctrice.

Bibliographie : Figures de médecins arabes

Médecins illustres :

Aly Ibnou Aïssa (décédé en 1010)

Par Dr Tewfik DEHABA

Prévenir les échecs Le taux d’échec de la tri-thérapie de 7 jours ( 1IP P + 2ATB ) est de 20 à 30% en France. Une durée de traitement supérieure à 10-14 jours permet un taux d’éradication meilleur selon des études menées aux U.S.A.

Les causes d’échec Il n’existe aucun traitement capable d’éradiquer l’H.P à 100%. Les taux d’échec sont de 5 à 20%. Les causes de cette inefficacité sont : a- La mauvaise observance du

traitement : c’est un facteur i m p o r t a n t d e l ’ é c h e c d e d’éradication de l’H.P ; il faut insister sur la nécessité de la prise régulière des médicaments et informer le malade sur l’éventualité des effets secondaires des médicaments qui sont en général mineurs.

b- La résistance bactérienne aux antibiotiques : La résistance au m é t r o n i d a z o l e e t à l a clarithromycine est le principal facteur d’échec du traitement. La résistance aux imidazolés est estimée à 10-30% dans les pays développés et 60-80% dans les pays en voie de développement. De fortes doses du métromidazole (1600 mg ) permettent de meilleurs

résultats. la résistance à la clarithromycine est estimée à 0-15%. la résistance combinée aux imidazolés et à la clarithromycine est très rare. pour l’amoxicilline, il n’existe pas de résistance vraie ; il s’agit d’un phénomène dit tolérance. la résistance à la tétracycline est de 5%.

Stratégies thérapeutiques après échec

En cas d’échec établi avec un test diagnostique, il faut rechercher en p r e m i e r l i e u u n e m a u v a i s e observance. Si l’observance a été bonne, une résistance bactérienne acquise est fortement suspectée. Une deuxième résistance au métromidazole à un taux > 40% a été retrouvée après échec d’une tri-thérapie comportant cet A.T.B. Des taux de résistance à la clarithromycine variant de 0 à 70% ont été rapportés avec des tri-thérapies associant ce produit. Les doubles résistances acquises aux deux produits (métromidazole et clarithromycine) sont rares. Si l’échec à l’éradication de l’H.P a été confirmé, une culture bactér ienne avec antibiogramme devrait être réalisée et

permettre la prescription d’un nouveau régime adapté. Lorsque la culture n’est pas réalisable, plusieurs stratégies probabilistes sont proposées :

- remplacement de la clarithromycine par le métromidazole ou inverse-ment (si les deux n’ont pas été associées dans le 1er régime) ;

- augmentation des doses du métromidazole à 1600 mg /g ;

- prolongation de la durée du traitement à 10 ou mieux encore à 14 jours.

L’intoxication tabagique n’est pas un facteur de récidive ulcéreuse ; le taux de récidive ulcéreuse duodénale après éradication de l’H.P est 5%.

Conclusion La lutte contre l’infection à l’H.P, r e s p o n s a b l e d e p a t h o l o g i e s gastroduodénales graves et très largement répandues, permet une éradication progressive du germe à l’échelle mondiale. En Algérie, en raison de l’absence sur le marché des médicaments essentiels, le seul régime thérapeutique possible (IPP, métromidazole, amoxicilline) est le moins efficace parmi ceux utilisés dans les autres pays. Références : - Conférence du Dr CHAOUI.

De l’ulcère à l’ulcère infectieux (suite du sujet publié dans le précédent numéro)

Dr B. BOUGHARI

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Le praticien retrouve le terme de fatigue très souvent lors de l’interrogatoire de ses malades. Cette plainte trop souvent invoquée par les consultants ne trouve

quelque fois aucune explication, laissant au médecin l’alternative de la mettre sur le compte de situation conflictuelle d’ordre socioprofessionnel. Mais bien avant de concéder à la non-organicité du symptôme, il se doit de rechercher minutieusement les différents signes associés afin de pouvoir classer cet état dans le contexte le plus approprié et de retrouver la cause afin de la traiter. Aussi, notre souci est de définir l’asthénie et de rechercher et faire connaître ses principales étiologies.

Si l’on tente de définir le plus simplement possible l’asthénie, on dira qu’elle correspond à une diminution permanente des forces de l’organisme. Elle se distingue de la fatigue du fait qu’elle n’est pas nécessairement secondaire à l’effort. Une autre définition parle de diminution de la performance musculaire couplée à une sensation subjective de faiblesse, absence de motivation tant sur le plan physique qu’intellectuel. Il faut noter que plus de la moitié des malades sont asthéniques et la quasi-totalité des maladies peuvent comporter l’asthénie dans leur symptomatologie.

L’asthénie est généralement pourvoyeuse de malades en médecine générale. Lorsqu’elle est accompagnée de symptôme(s), cela facilite son rattachement à l’affection asthéniante, mais dans le cas où l’asthénie reste isolée, la démarche diagnostique serait un peu plus compliquée ; la crainte d’une affection grave évoluant insidieusement doit pousser le praticien à plus de rigueur dans son interrogatoire, dans son examen clinique et dans l’orientation de ses explorations. Parfois, lorsque l’on suspecte une carence en vitamines ou en oligo-éléments, un traitement dit test thérapeutique pourrait aider et le médecin et le

L’asthénie est devenue une affection plus qu’un symptôme, de par le mode de vie très stressant de notre civilisation actuelle. Aussi évitons de nous y accommoder, ce qui n’est pas impossible. Vivre avec nos capsules vitaminées et nos aliments (beurre enrichi en vitamines C et E…et nos jus aux oligo-éléments) le troisième millénaire est là, l’asthénie aussi.

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Les asthénies infectieuses

Trois types d’ infect ions sont particulièrement asthéniantes: la t u b e r c u l o s e , l e s i n f e c t i o n s streptococciques pharyngées et les affections virales On pensera non seulement à la

tuberculose pulmonaire, mais aussi à la tuberculose rénale ou génitale.

P our des raisons pratiques nous allons répartir les causes des asthénies en deux groupes étiologiques :

* les asthénies secondaires 5/6 (organiques 2/6 et psychiques 3/6) et * les asthénies idiopathiques qui constituent le 1/6 restant. Aussi nous devons d’abord rechercher l’origine organique ou psychique d’une affection

pouvant avoir des symptômes concordant avec la clinique. Il faut mener son examen avec rigueur, appareil par appareil. Les causes organiques sont multiples : causes infectieuses, tumorales, allergiques, toxiques et

iatrogènes, atteintes neuromusculaires, cardio-vasculaire, hématologique, respiratoire, digestive, hépatique, rénale, endocrinienne et métabolique. L’examen psychique qu’il ne faut pas négliger sera dans 50% des cas la cause de l’asthénie.

Différentes étiologies des asthénies

La méconnaissance de ces formes d’asthénie accroît indûment la proportion des formes psychiques ou idiopathiques des asthénies.

L'hypokaliémie réalise le type même des asthénies musculaires d’origine métabolique. Aussi, devant un état d’asthénie paroxystique sévère parfois pseudo-paralytique, il est judicieux de demander un électrocardiogramme et rechercher la baisse des taux de p o t a s s i u m p l a s m a t i q u e e t érythrocytaire.

Le déficit magnésique représente une cause majeure d'asthénie.

La correction de la carence serait une épreuve de charge thérapeutique très intéressante dans la mesure où elle ferait le diagnostic de la carence et traiterait celle ci.

Les causes sont très variées :

point de départ possi-ble d‘une maladie rhumatismale ou d‘une GNA peut ne se révéler que sous la forme trompeuse d‘une asthénie. Enfin parmi les viroses, trois doivent être s p é c i a l e m e n t évoquées : la grippe, l’hépatite virale et la m o n o n u c l é o s e

L’asthénie des carences nutritionnelles

L’asthénie fait partie de la symptomatologie de toutes les avitaminoses et des malnutritions.

Il ne faut pas omettre que les vitamines sont des substances que l’organisme animal est en général incapable d’élaborer lui-même. Il s’agit donc de substances organiques qui, à des doses infimes, sont indispensables au développement, à l’entretien et au fonctionnement de notre organisme, et dont l’absence ou la carence détermine des troubles et des lésions caractéristiques.

La vitaminothérapie améliore les conditions physiques médiocres, renforce les

Les asthénies liées à des facteurs psychiques

Elles se situent à la limite des états de fatigue déterminés (ayant pour origine une affection ou une cause connue) et les états de fatigue indéterminés (asthénies chroniques que nous aborderons dans un autre chapitre). En d’autres termes, il sera souvent difficile de choisir entre l’étiquette d’asthénie et de celle de fatigue chronique, dans la mesure où l’on considère cette dernière comme une entité nosologique. Les projections des états de stress psycho-affectif sur les systèmes endocrinien et immunitaire sont connues de façon précise, et l’on sait qu’elles sont en partie modulées par le profil psychologique du sujet.

Ces asthénies ne doivent pas se confondre avec les dépressions ou il

- carence d’apport - malabsorption - hyper excrétion - dysrégu la t ion nerveuse ou

endocrinométabolique. On retiendra la grande fréquence des

déficits magnésiques primitifs. On no te ra p a r a i l l eu r s q ue

l ’ h y p o c a l c é m i e s ’ a c c o m p a g n e d ’ a s t h é n i e d a n s u n t a b l e a u d’hyperexcitabilité musculaire. Cette hypocalcémie peut être latente mais la correction du déficit reste tout à fait logique et efficace.

Enfin nous soulignerons la possibilité d’asthénies phosphaturiques et sodées. On sait que la carence en divers oligo-éléments entraînerait une asthénie, mais il est vrai aussi qu’il est impossible d’explorer tous les oligo-éléments. Néanmoins, si aucune cause organo-

psychique n’est retrouvée, l’épreuve de charge reste un geste thérapeutique initial fort louable, sachant que l’apport en fer est insuffisant dans les 2 premières années de la v ie , l’adolescence (jeune fille+++) et au cours de la grossesse. Le déficit ferrique sans anémie ou métanémie sidéropénique constitue une entité asthéniante que l’on doit rechercher chez la femme. Quand elle existe, un apport en fer corrige l’asthénie. Il faut aussi savoir que le cuivre, oligo-élément essentiel au métabolisme du fer, entre aussi dans la composition de nombreux enzymes ; le manganèse serait également nécessaire à l’action de certaines enzymes et à la synthèse des mucopolysaccharides. Enfin le cobalt entre dans la constitution de la molécule de la Vit B12.

Les asthénies dysioniques et oligo-élémentaires

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Le syndrome de fatigue chronique : états de fatigue indéterminés

Il correspond à la notion de fatigue chronique. Bien que les nombreuses hypothèses physiopathologiques formulées à ce jour n’aient apporté aucune explication définitive, le tableau de fatigue chronique présente une cohérence certaine qui justifie sa consécration en tant qu’entité nosologique sous l’appellation de syndrome de fatigue chronique.

Les altérations immunologiques observées (présence d’anticorps antivirus, concentrations élevées d’interleukines1, hyperactivité globale des lymphocytes) orientent vers une cause virale. Une enquête épidémiologique réalisée en Angleterre va dans le sens de cette hypothèse: chez 177 patients ayant consulté pour un état de fatigue chronique inexpliqué ayant duré au moins 6 mois, on retrouvait dans 80% des cas un épisode infectieux préalable, essentiellement infection respiratoire haute d’allure virale.

Le virus d’Epstein Barr, les entérovirus, le virus d’Inoue-Melnick, le virus HHV6 (virus humain lymphotropeB)

semblent responsables d’un certain nombre de cas de syndrome de fatigue chronique.

Ces hypothèses virales sont à l’origine de tentatives thérapeutiques avec l’Aciclovir ou avec des immunoglobulines qui n’ont pas donné de résultats significatifs.

L’importance de la composante psychologique peut compliquer le diagnostic différentiel entre un état dépressif et un syndrome de fatigue chronique.

L’authentification du syndrome de fatigue chronique a été codifiée par l’équipe de Holmes. Le diagnostic de syndrome de fatigue chronique peut être porté si l’on constate la présence de deux critères majeurs et de huit critères mineurs (composés de 6 critères fonctionnels avec 2 critères d’examen).

On peut reprocher à la grille de Holmes son caractère trop rigide, mais sa rigueur dans la démarche diagnostique imposée par l’application de ses critères présente l’avantage de nous aider à mettre de l’ordre dans nos idées. L’auteur lui

Pour remonter aux sources d’une asthénie, en découvrir l’origine, le praticien dispose de plusieurs directions d’investigation: examens biologiques, cliniques paracliniques, mais lorsque les résultats sont négatifs et qu’aucune altération endocrinienne ou biologique significative n’a été décelée, il faut alors chercher la clef ailleurs, envisager les problèmes rélationnels du malade, prendre en compte son style de vie, ses habitudes, ses emplois du temps, etc. A l’exception de cas particulièrement difficiles, un nombre restreint d’examens

de laboratoire suffit à détecter la maladie qui peut être à l’origine d’une asthénie.

Les asthénies chroniques posent souvent des problèmes plus complexes. Il peut alors être utile de pratiquer des dosages hormonaux (surrénales, thyroïdien, ). Il est beaucoup plus difficile de faire le diagnostic d’un état asthénique que de déceler l’origine d’une affection caractérisée. Dans une maladie déjà en évolution, les signes sont évidents et le diagnostic s’impose. En revanche, la

Démarche diagnostique

Conclusion

La fatigue est le plus banal et le plus déconcertant des symptômes. Elle a la valeur d’un signal d’alarme et parfois, d’un véritable appel de détresse lancé par l’organisme.

Comme telle, elle doit toujours être prise au sérieux et déclencher une recherche étiologique minutieuse.

Un interrogatoire attentif a un intérêt primordial. Outre la valeur anamnestique, il constitue la voie d’accès au contrat de confiance liant le patient au médecin. Ecouter, c’est comprendre la plainte du malade et la situer dans son contexte nosologique. Ne dit-on pas que l’écoute est déjà le début du traitement.

Répartition des causes d’asthénie physique INFECTIONS Virales, bactériennes, parasitaires 34% MALADIES CARDIO-VASCULAIRES Décompensation cardiaque, infarctusinsidieux, cardiomyopathie 17% CAUSES ENDOCRINIENNES Diabète, dérangement thyroïdien ménopause, grossesse 16% INTOXICATIONS Alcool, nicotine, caféine et effets secondaires de médicaments 7% CAUSES HEMATOLOGIQUES Anémies, divers 6% GROUPE RESIDUEL Formé par une grande diversitéd’affections rares (malignes dans seulement 1% des cas) 20%

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Les critères majeurs:

Etat de fatigue persistant depuis au moins 6 mois chez un sujet n’ayant pas d’ATCD de ce type, ne cédant pas au repos et suffisamment sévère pour entrainer une baisse de 50% de l’activité quotidienne. Exclusion de toute autre cause connue d’asthénie : infectieuse ou

endocrinienne, trouble psychiatrique chronique, etc.

Il existe des critères bien définis pour établir le diagnostic d’une asthénie chronique vraie : ce sont les paramètres de Holmes. Pour poser ce diagnostic, il faut constater la présence de deux critères majeurs et de huit critères mineurs eux-mêmes comprenant six critères fonctionnels et deux critères d’examen .

1 1

2

1

1. Fièvre (T° rectale entre 37,8 et 38,8°C)

2. Maux de gorge entraînant éventuellement une dysphagie.

3. Adénopathies cervicales ou axillaires, sensibles ou douloureuses.

4. Fatigue musculaire intense.

5. Inconfort musculaire ou myalgie.

6. Fatigue prolongée après un effort banal.

7. Céphalées diffuses d’apparition récente.

8. Arthralgie migratrice (sans rougeur ni gonflement articulaire).

9. Troubles neuro-psychiques (photophobie, irritabilité, confusion mentale,

difficulté de concentration, trou de mémoire).

10. Trouble du sommeil (insomnie mais aussi hypersomnie).

11. Apparition des symptômes en quelques heures ou quelques jours.

A.T° rectale entre 37,6 et 38,6°C.

B. Pharyngite non exsudative.

C. Adénopathies palpables ou douloureuses sans lésions cervicales ni axillaires (d’un diamètre inférieur à 2 cm).

11 symptômes permanents ou non.

Ils doivent être présents depuis au moins 6 mois.

Les critères

3 signes physiques

contrôlés par le médecin au moins 2 fois à 1 mois

Diagnostic positif

Il faut savoir que le stress et la cause la plus fréquente des états de fatigue, accompagné souvent d’un état de nervosité. Parfois, ce sont des facteurs exogènes tels que les embouteillages, le travail, en plus des facteurs de société tels que le chômage, la misère, etc. qui s’y mêlent.

Aussi, pour parer à ce stress et éviter l’asthénie, il n’y a pas meilleur que le sport, un vrai paradoxe mais c’est vrai.

Quelques astuces simples et peu onéreuses pour dissiper une asthénie : 0 Bien manger et boire (règle hygiéno-diététique) 0 Pratiquer une activité physique 0 Ecouter de la musique douce (la musique adoucit les mœurs) 0 Pratiquer des massages de la nuque 0 Cure de relax santé(chez soi, se mettre parterre sur une couverture tête basse pieds légèrement surélevés par un coussin et ne penser à rien ; laissez l’esprit libre).

I l existe quatre grandes catégories de fortifiants: * les acides aminés, composants des protéines qui donnent de l’énergie et participent au renouvellement des

cellules; * les sels minéraux (magnésium,

calcium, fer, zinc) ; * les vitamines ; * les plantes (ginseng; caféine).

Mais parmi les nombreux produits, beaucoup contiennent en fait des associations de vitamines et de sels minéraux.

Après une maladie infectieuse qui vous a m is à p lat (g r ippe, mononucléose, hépatite virale), un anti-fatigue à base d’acides aminés est plutôt indiqué. Même chose en cas de

fatigue intellectuelle car les acides aminés sont aussi les précurseurs des neurotransmetteurs qui i n t e r v i e n n e n t d a n s l e fonctionnement du système nerveux. Il faut préférer un produit à base de vitamine et de sels minéraux si l’asthénie est due à un état de stress psychologique et si votre vie connaît une activité sans relâche, alors il n’y a pas mieux pour vous que les stimulants (caféine, antioxydant, vit C). Seulement, il faut savoir que si vous prenez ces stimulants pendant longtemps, vous finirez par puiser dans vos réserves ; la fatigue ne pourra pas être repoussée indéf iniment et l’excitation pourra générer une angoisse, des insomnies, etc. Il est souhaitable de ne pas abuser pendant longtemps des anti-

fatigues. Si le résultat n’est pas obtenu au bout d’un certain temps, il faudra rechercher la cause de cette fatigue qui pourrait avoir une étiologie

Les vitamines, les tonifiants et les anti-fatigues: qu’en penser

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A ux Etats Unis, des médicaments tel que la DHEA (dehydroépian-

drostérone), la mélatonine et l’hormone de croissance sont librement et largement utilisées pour leurs vertus stimulantes (en période de fatigue ou de faiblesse physique et sexuelle) et rajeunissantes.

La DHEA Produite par les glandes surrénales,

est une hormone dérivée du cholestérol. Sans que l’on sache pourquoi, elle n’est sécrétée qu’à partir de l’âge de 7 ans. Son taux sanguin augmente jusqu’à l’âge de 20 – 30 ans où elle est à son m ax im um e t d im inue ens u i te progressivement au fil des ans. Vers 70 – 80 ans, il n’en reste plus que 5 à 10% dans le corps.

Le taux de DHEA est donc le m a r q u e u r c h r o n o l o g i q u e d u vieillissement. La DHEA agit sur l’ensemble de nos fonctions, ce qui explique son succès. Pour ses effets sur l’organisme: elle donne de l’énergie, améliore la mémoire, protège le cœur, renforce le système immunitaire et la sensation de bien être, réduit le LDL cholestérol, augmente le taux de testostérone ; elle favoriserait même la perte de poids. Elle n’est pas commercialisée ni en France ni en Algérie.

La mélatonine C’est une hormone sécrétée par la

glande pinéale, essentiellement la nuit. Elle est présente à tous les stades de la vie, mais sa sécrétion diminue avec l’âge. Elle permet d’avoir un sommeil de bonne qualité. Elle combat aussi les troubles liés au décalage horaire. En nous faisant profiter de nos nuits par un repos compensateur qui permettant à l’organisme de se ressaisir, de reconstituer l’ensemble de ses fonctions et en régulant notre horloge biologique,

la mélatonine neutralise les effets du vieillissement.

Plusieurs études suggèrent que la mélatonine soit en outre un puissant anti-oxydant.

Interdite de commercialisation en France faute d’autorisation de mise sur le marché, mais vendue dans d’autres européens et aux Etats Unis sous forme de mélatonine synthétisée, en comprimés ou sous forme sublinguale (cps et spray), à prendre le soir.

Même si cette hormone n’est pas toxique et ne génère pas de dépendance, l’auto-médication n’est pas conseillée sans suivi médical.

L’hormone de croissance Naturellement synthét isée par

l’hypophyse, elle a un rôle majeur dans la croissance des enfants et maintient en bonne santé à l’âge l’adulte. Elle est sécrétée de façon continue pendant la journée, connaît des pics nocturnes et atteint son taux maximum vers l’âge de v ingt ans, pu is e l le d im inue progressivement avec l’âge. A 60 ans, le corps n’en produit pratiquement plus. Des études montrent qu’elle intervienne dans le maintient de la masse musculaire, mais son action sur le vieillissement reste actuellement controversée du fait de ses effets indésirables. Sa seule indication en

France est le nanisme chez l’enfant. Aux Etats Unis, cette hormone est

prescrite (en injection sous cutanée) plus souvent, dans un certain nombre de centres anti-vieillissement. Mais en raison de son prix onéreux (500 F le flacon) elle reste réservée à une certaine classe. Cette molécule est sans doute d’un très grand intérêt, mais nécessite encore des travaux complémentaires.

Pourquoi en Amérique et pas en France ou en Algérie?

En France comme en Algérie (notre législation étant la même que celle de la France ), la commercialisation des médicaments est soumise à une autorisation de mise sur le marché(AMM), préalable dont le coût est exorbitant dira le Dr Jaeger. Ces hormones type DHEA et mélatonine sont des produits naturels peu coûteux et non brevetables car synthétisés par l’organisme. Les laboratoires sont donc peu enclins à prendre en charge ces coûts. Ainsi, des substitutions hormonales sont illicites en France alors qu’elles sont disponibles ailleurs. Aux Etats Unis, mélatonine et DHEA sont considérées comme des compléments alimentaires (ne justifiant pas d’AMM). Ils ne rentrent donc pas dans la législation du médicament.

Bon à savoir : * Le complément alimentaire est

composé de substances naturellement apportées par l’alimentation.

* Un médicament comporte des substances biologiquement actives que l’on ne retrouve pas dans l’alimentation.

C’est le cas de la DHEA et la mélatonine qui sont des hormones et ne devraient donc pas être vendues comme compléments alimentaires.

BIBLIOGRAPHIE: Dr.Paul Vanuxem, Dr Danielle Vanuxem

(Objectif médical) Dr Gérard Danou Rhumatologue

L ’asthénie de l’enfant et de l’adolescent se rattache comme celle de l’adulte à trois grandes séries de

causes qui bien souvent sont associées à : * une maladie asthéniante; * un problème psychique quelconque à l’origine d’une fatigue nerveuse (mauvaise entente des parents, séparation mal-acceptée, difficultés par rapport aux autres enfants de la famille, etc.); * un état réactionnel de surmenage.

Mais il ne faut pas oublier qu’au cours de l’enfance et de l’adolescence, il existe de p r o f o n d e s t r a n s f o r m a t i o n s corporelles s’accompagnant de phénomène d’anabolisme. La prise de poids, le développement de la taille, l’édification du corps entraînant des mouvements métaboliques et des remaniements

considérables, nécessitant un important apport de calories et de constituants organiques dans l’alimentation. L’édification du squelette et de la musculature demande un énorme effort de la part de l’organisme. Et l’alimentation peut être fréquemment déséquilibrée : sub-carence vitaminique en fer

et en oligo-éléments, etc. L’adolescence connaît des contraintes et des mouvements intérieurs qui vont se manifester sous forme d’asthénie associée à de l’angoisse. Comme facteur asthéniant, mis à part la mauvaise hygiène alimentaire (notamment l’insuffisance du petit déjeuner), il faut citer les perturbations du sommeil et l’insuffisance d’activité physique. De plus il faut savoir que l’asthénie traduit soit un signe de maladie temporaire, une crise de maturation qui se résoudra normalement sans trop de difficultés ou bien elle marque le prodrome de

L'enfant asthénique

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L e milieu scolaire constitue un espace où nos enfants passent,

selon les saisons, la plus grande partie de leur temps de veille. D’où l’intérêt considérable qu’on doit accorder à sa salubrité et à son hygiène.

L’hygiène en milieu scolaire doit un souci permanent chez les responsa-bles, encadrement administratif et personnel enseignant. En sus de leurs efforts constants en vue de réunir les meilleures conditions d’hygiène au sein de leur établissement, ils seront assidûment amenés à inculquer à leurs élèves des notions de civisme où l’hygiène figurerait en tête des préceptes enseignés « L’hygiène n’est pas une science contemplative, c’est une science d’action. » (Léon Bernard)

Tout doit être mis à contribution pour assurer une observance permanente des règles d’hygiène de la part des élèves. A force d’en parler, ces derniers parviendront au bout d’un c e r t a i n t e m p s à u n é t a t d’accoutumance, à acquérir des réflexes conditionnés qui les feront embrasser tout ce qui est propre et hygiénique et à abhorrer tout ce qui est sale et malsain.

Tous les aspects de la question doivent être considérer avec la rigueur qui permet de prévenir tout risque pour la santé de tous les élèves : hygiène individuelle et hygiène générale ou collective, hygiène corporelle et hygiène du vêtement, …etc.

Nous essayerons dans ce qui suit d’apporter des informations d’ordre médical utiles dans ce domaine, des notions simples mais précises qui permettront au corps enseignant de s’acquitter de sa mission d’éducateur en toute sérénité.

Hygiène générale La salubrité des lieux (classes, cour,

toilettes et cantine) constitue le premier impératif d’une hygiène correcte du milieu scolaire.

En outre, Dans la classe

Il faut veiller à la bonne aération de la salle, à une luminosité convenable, à un chauffage adéquat en période hivernale. Il faut prévoir des rideaux opaques pour faire de l’ombre dans la classe en cas de fort ensoleillement, notamment à l’approche de l’été. Les poêles à mazout seront vérifiées et nettoyées avant la rentrée des classes. Il serait préférable d’effacer le tableau à l’aide d’un chiffon humide qui retient la poussière de craie qu’avec la brosse habituelle qui efface peut être mieux mais qui disperse beaucoup de

particules en l’air. Dans la cour

L’aire de rassemblement et de jeu des élèves doit être nivelée et bitumée, ne comportant ni flaques d’eau, ni pierres, ni piquets ni d’objets tranchants. Prévoir un préau pour protéger les élèves en récréation de la pluie et du grand soleil. Aucun engin de travaux ne sera autorisé à y stationner (du moins durant les jours de classe). La présence d’un maître dans la cour est indispensable pour surveiller les élèves et éventuellement porter les premiers secours en cas de chute d’un enfant ou de survenue d’un malaise.

Dans les toilettes On ne peut entretenir une bonne

hygiène en ce lieu sans eau courante. Vu les conditions de distribution d’eau chez nous, marquées essentiellement par le rationnement, il faut prévoir une réserve d’eau.

Dans la cantine L’hygiène à ce niveau doit être impeccable car la moindre faille peut avoir des conséquences dramatiques ; la manipulation de denrées alimentai-res par un cuisinier négligeant un panaris du doigt a été souvent à l’origine de cas d’intoxication alimentaire collective. D’où la nécessité de procéder à des con-trôles sanitaires réguliers et fréquents prenant pour objet les employés, le bâtis, le mobilier, les ustensiles et la réserve d’aliments et d’engager par ailleurs des actions de sensibilisation du personnel à ce propos.

Les aliments utilisés dans la préparation des repas doivent être de qualité irréprochable. Le souci d’économie ne doit pas primer sur la qualité des denrées achetées. Faire attention aux dates de péremption des produits manufacturés.

La désinfection du sol, des tables de préparation et du frigo à l’eau de javel éliminera beaucoup de risque de contamination bactérienne.

I l f au t é ga lem en t p roc éd er régulièrement à des opérations de dératisation et lutter contre l’infestation des dépôts par les cafards.

Hygiène individuelle Ce chapitre se subdivise globalement

en deux parties : hygiène corporelle et hygiène vestimentaire.

hygiène vestimentaire A ce propos, il faut simplement

rappeler le corollaire qui existe entre propreté et hygiène.

Il faut mettre à ce propos l’accent sur une pathologie parasitaire dont la transmission inter-humaine est assurée

très souvent par l’intermédiaire d’effets vestimentaires ou de la literie : la gale.

E l l e es t due à un ac ar ien microscopique (Sarcoptes scabiei) dont activité est surtout nocturne d’où l’exacerbation des démangeaisons dermiques le soir.

L’examen soigneux du patient permet de retrouver en sus des lésions de grattage des sillons caractéristiques. Ces derniers sont particulièrement recherchés entre les doigts, aux paumes, aux poignets, aux coudes, aux fesses, sur la poitrine ou à la taille. Traitement: utilisation de lotion scabicide (benzoate de benzyle et DDT).

Hygiène corporelle P a r a l l è l em e n t à l ’ a c t i o n d e

sensibilisation des élèves à ce sujet, l’éducateur doit s’enquérir de l’hygiène corporelle de ces derniers par :

* une observation quasi permanente d e l ’ a s p e c t e x t é r i e u r e t d u comportement de ceux-ci : un larmoiement anormal, une rougeur des yeux, un grattage incessant à différentes parties du corps…etc.

* des contrôles inopinés et réguliers de la propreté physique et de l’absence de lésions dermiques particulièrement.

Le maître de classe n’est pas sensé faire de diagnostic différentiel de ces lésions. Il doit tout juste exiger des parents de l’élève un avis médical concernant la symptomatologie observée chez leur enfant. Mais, toujours est-il utile que tout enseignant sache rattacher approximativement un maître-symptôme à une pathologie dominante dans le contexte de vie collective et dans la tranche d’âge de ses élèves. Ainsi, par rapport à :

Hygiène des mains Il faut savoir que celles-ci participent

indiscutablement dans la transmission de maladies infectieuses et parasi-

Le tabac est nocif pour la santé

L’hygiène en milieu scolaire Dr Ahmed BENKHALED

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taires : par le frottement des yeux, par les mouvements de grattage, en portant la main à la bouche…etc. La propreté des mains est primordiale pour garder une bonne santé et il faut en parler avec insistance aux élèves. Le nettoyage des mains au savon, notamment avant les repas évitera la souillure des aliments. La taille des ongles à ras de la pulpe du doigt évitera leur encrassement susceptible de retenir toute sorte de germes et d’œufs de parasites. L’auto infestation (par l’entremise de mains souillées par le grattage de l’anus puis portées à la bouche) est le principal mode de pérenn isa t ion de nom breuses parasitoses intestinales.

Parmi celles-ci, il faut connaître la plus fréquente : l’oxyurose.

C’est une parasitose extrêmement répandue dans le monde, surtout chez les enfants du fait des particularités de la biologie du ver.

Les oxyures vivent dans l’intestin grêle, puis migrent dans le gros intestin, le cæcum et l’appendice.

Les femelles fécondées gagnent le rectum et viennent déposer leur ponte au niveau de l’orifice anal. Ces œufs sont directement contaminant car contenant une larve dès la ponte. La contamination peut donc être assurée par auto-infestation lorsque l’individu déjà parasité (surtout l’enfant) porte à sa bouche ses doigts souillés lors du grattage provoqué par des démangeai-sons anales ou par voie exogène (mains sales contaminées par d’autres mains, des aliments ou des objets divers). Les œufs éclosent dans l’estomac et les larves passent dans l’intestin grêle où elles deviennent après plusieurs mues des vers adultes en 15 à 30 jours.

L ’ o x y u r o s e s e m a n i f e s t e principalement par un prurit anal vespéral et la constatation de petits vers blancs à la surface des selles ou au niveau de la marge de l'anus.

La prophylaxie de cette parasitose est impérative et découle de ce qui a été dit précédemment si l’on veut éviter les in fes tat ions ou ré- in fes tat ions pratiquement de règle.

Il faut insister auprès des élèves sur une hygiène corporelle stricte : couper les ongles et les brosser régulièrement pour éviter qu’ils ne constituent des réceptacles permanents d’œufs.

Hygiène buccale Celle-ci est appréciée essentiellement

selon l’état de la dentition. Le problème des caries dentaires domine la pathologie bucco-dentaire des enfants en âge scolaire.

Carie dentaire : C’est la destruction des structures de

la dent sous l’action de bactéries. Les sucres alimentaires déposés sur l' émail forment un résidu blanc appelé communément plaque dentaire. Si ce résidu n'est pas éliminé par le brossage, les bactéries qu’il contient vont dégrader les sucres en acides, corrosifs pour l'émail.

Les caries peuvent toucher toutes les dents avec une prédilection pour les prémolaires et les molaires.

Les facteurs aggravants : mauvaise hygiène, en particulier le soir suite à la stagnation de dépôts alimentaires entre ou sur les dents durant la nuit.

Une bonne hygiène bucco-dentaire suppose un brossage des dents après les principaux repas (3fois/jours) en utilisant une pâte dentifrice au fluor (celui-ci à la propriété de rendre l’émail de la dent plus résistante aux attaques acides évoquées plus haut).

Hygiène des cheveux * Les cheveux sont susceptibles

d’abriter des parasites qui se développent en nombre provoquant alors une véritable saignée car ces derniers se nourrissent du sang de l’individu infesté. Il s’agit le plus souvent de pédiculose du cuir chevelu causée par les poux.

L’alarme est donnée par un prurit localisé au niveau du cuir chevelu et qui semble se déplacer d’un endroit à l’autre. A l’examen du cuir chevelu, on retrouve des lésions de grattage et les poux sous forme de lentes (qui craquent entre deux doigts) et de larves.

Le traitement est aisé : lavage des cheveux à l ’a ide d’une lotion parasiticide ou carrément rasage du crâne.

* Par ailleurs, les cheveux peuvent être affectés par une prolifération de colonies de champignons pathogènes. On parle alors de teigne du cuir chevelu .

C’est une maladie contagieuse de l'âge scolaire, souvent transmises d'enfant à enfant lors de jeux.

Les p lages te igneuses sont croûteuses, arrondies, plus ou moins grandes et nombreuses, recouvertes de cheveux cassés courts près de leur émergence et tous au même niveau.

La certitude du diagnostic de teigne est apportée par la positivité des examens mycologiques avec cultures sur milieux spéciaux. Les teignes répondent généralement bien aux traitements antifongiques actuels et n’imposent pas l'éviction

scolaire qui était prescrite jadis en pareil cas.

Il faut donc être très attentif à la propreté des cheveux des élèves. Il ne faut pas hés iter à examiner soigneusement le crâne de tout enfant qui se frotte avec insistance la tête ou qui présente une ou plusieurs plaques tondues. Au moindre doute, exiger un avis médical.

Hygiène des yeux Tout élève qui présente un

écoulement oculaire purulent ou une rougeur des conjonctives (c’est-à-dire qui développe une conjonctivite), uni ou bilatéralement, ne doit être admis en classe sans avoir subi auparavant une consultation médicale. Dans la tranche d’âge considérée, ces affections oculaires surviennent généralement dans le contexte d’épidémie circonscrite à la famille. Donc attention à l’extension dans le milieu scolaire.

Dans un autre contexte, le maître de classe peut constater chez ses élèves des troubles de l’acuité visuelle ou auditive. Il ne doit pas omettre d’en faire part aux parents.

Conclusion Le système éducatif a un rôle essentiel à jouer en matière de promotion de l’hygiène et de la santé dans la société. Un enfant qui grandit dans un environnement salubre et discipliné sera fort probablement plus tard un adulte sain et d’un civisme aiguisé.

La variole revient

Alors qu’on la donnait pour complètement éradiquée, la variole, cet te malad ie in fec t ieuse et contagieuse est de retour dans nos contrées. Ce retour impromptu et très mal venu, il faut le reconnaître, a été constaté par les services de l’unité de dépistage scolaire (UDS) de la daïra de Oued Driss, située à 20 km au sud-est de Souk Ahras. Vingt six (26) élèves de 1èr, 2ème et 3ème pallier atteints de la variole ont été recensés. Des mesures préventives ont été aussitôt prises, consistant d’abord en la mise en quarantaine des enfants varioleux avant leur hospitalisation. Il va sans dire que la vigilance doit être de rigueur pour prévenir l’éventuelle propagation du virus, qui agit par contagion et risque de se transformer, si l’on n’y prend pas garde, en épidémie…

Le Quotidien d’Oran du 05.11.2000

L’hygiène en milieu scolaire (suite)

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«Mieux vaut prévenir que guérir»

C omme chaque année à l’approche de l’Aïd El Adha, la campagne de

prévention du K.H. revient au 1er plan. Du fait de l’abattage non contrôlé, trop de familles - par ignorance – contribuent à la relance de l’infestation des chiens par le tænia échinocoque et c’est la source essentielle de la contamination. Officiellement chaque année, plus de 800 cas sont déclarés dans notre pays. Le K.H ou hydatidose est due au développement chez un hôte, de la larve hydatique du tænia échinocoque et a pour hôte définitif le chien, qui héberge l’adulte dans ses intestins.

Cycle évolutif du parasite Le tænia adulte vit dans l ‘intestin du chien qui est l’hôte définitif (ainsi que d’autres canidés). Chez le chien, ce tænia ne détermine aucun trouble ; dans quelques cas, un prurit anal a été signalé. Le chien va alors lécher la région irritée et va ensuite disséminer les embryophores dans son pelage au cours de la toilette. Parvenu à maturité, le dernier anneau se détache et il est rejeté dans les déjections, puis lysé sur le sol, libérant les embryophores qui sont hautement résistants aux facteurs physiques et peuvent rester longtemps infectieux. Le mouton et plus rarement un autre herbivore, se contamine en broutant l’herbe souillé. Lorsque l’œuf arrive dans l’estomac de l’animal, sa coque est dissoute et libère l’embryon hexacanthe. Ce dernier, grâce à ses c r o c h e t s e t s e s s é c r é t i o n s enzymatiques va traverser la paroi du tube digestif, passe dans le sang au niveau des premières portions du grêle, gagne le foie (plus rarement un autre organe). A ce niveau, il se transforme en lave h y d a t i q u e q u i n ’ a t t e i n t u n développement complet que quelques mois à quelques années après son installation dans l’organisme. Le chien s’infecte en dévorant les viscères hydatifères du mouton. Les scolex ingérés donneront des tænias adultes 6 semaines après la contamination.

Le kyste hydatique ( hydatidose)

Les œufs sont immédiatement infestants et le demeurent même après 54 jours à 26°C, 24h à 51°C, dans le formol à 40% après 2 semaines. L’hôte intermédiaire, le mouton, se contamine en broutant l’herbe souillée par les déjections de l’hôte définitif (le chien) qui se ré-infeste lui aussi en dévorant les organes du mouton (foie….).

devenue un magma gélatineux, le péri-kyste s’est calcifié. Le K.H du foie représente 70 à 80% de l’hydatidose. Le malade peut présenter une hépatomégalie bien tolérée, découverte fortuitement lors d’un examen systématique, une urticaire, des signes d’irritation de la base droite avec toux, une compression des voies biliaires, rupture du kyste, surinfections. Au niveau du poumon, le K.H peut se présenter aussi sous divers aspects : hydatide avec adventice ou péri-kyste qui comprend quatre couches (zone de nécrose, zone fibroblastique, zone granuleuse, zone scléreuse). C’est la zone granuleuse qui est responsable des atteintes vasculaires et bronchiques avoisinantes. Le K.H du poumon représente 10 à 15% ; il peut rester latent et découvert fortuitement à la suite d’un examen radio : - tableau de rupture avec vomique de liquide clair (vomique eau de roche). - le malade peut présenter aussi une hémoptysie et/ou dyspnée. Dans les autres localisations (cerveau, rein, rate, cœur, muscles, œil, thyroïde, os, …etc.), la symptomatologie varie en fonction de l’organe atteint.

Epidémiologie de l’hydatidose en Algérie

*Le premier cas de K.H en Algérie a été publié en 1862 par Bertherand. *En 1925, une grande enquête a été effectuée par Senevet. *En 1939, Sieur, en pratiquant des radioscopies systématiques à tous ses appelés. *En 1955 une deuxième enquête, a été menée : - le bétail était parasité de 30-80%. - 10% des chiens en zone urbaine, 100% dans la campagne. - 4% des hommes ayants subi une radio pulmonaire portaient un K.H au niveau de cet organe. *En 63-64, une troisième enquête a été effectuée. *En 68-72, au niveau des hôpitaux d’Alger : - 6% de l’ensemble des gestes chirurgicaux majeurs, ont été pratiqués pour K.H. - en chirurgie thoracique, 36% des interventions ont été pour K.H du poumon. - 57% des malades étaient de sexe féminin. - la maladie est retrouvée à tous les âges. - 68% des malades provenaient des hauts-plateaux, contre 25,8% du littoral et 3,4% du Sahara. - La majorité des malades possédaient un chien.

L’homme se contamine accidentellement en ingérant des embryophores après avoir été en contact avec un chien parasité, en le caressant par exemple (contamination directe). La c o n t a m i n a t i o n i n d i r e c t e p a r l’intermédiaire de l’eau, d’aliments et d’objets souillés par les déjections du chien parasité. Ainsi l’œuf ingéré arrive dans l’estomac, libère un embryon hexacanthe, franchit la paroi intestinale et passe dans la circulation porte qui le véhiculera jusqu’au foie où généralement il s’arrête. S’il franchit ce premier barrage viscéral, il poursuit sa migration et par voie sanguine, peut atteindre le poumon, le cœur, la rate, le rein, l’os, le cerveau... etc. L’embryon hexacanthe se transforme lentement en larve hydatique qui en quelques années peut atteindre la taille de la tête d’un enfant.

Symptomatologie Au niveau du foie, on peut voir plusieurs aspects évolutifs : a) K.H jeune : qui comporte deux parties : - une partie parasitaire (membrane

hydatique) ; - une partie non-parasitaire : le péri-

kyste qui est la transformation du parenchyme hépatique au contact de la larve.

b) K.H vieilli : transformation due soit à une infection, soit à une difficulté de nutrition du parasite car le milieu de vie est devenu imperméable. c) K.H évolué : la partie parasitaire est

chien

hôte définitif

taenia(ver adulte)

viscères hydatifères

foie,poumons..

herbivore mouton

hôte intermédiaire hydatide,kyste hydatique

sol - herbe pelage du

chien

homme

hôte accidentel hydatide,

kyste hydatique

déjections embryophores

Cycle évolutif du parasite

Le kyste hydatique

Dr B. BOUGHARI

Suite du sujet en page 18

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I l se définit comme un ensemble de manifestations clinique spécifiques

exprimées immédiatement et/ou à distance d'un événement traumatique marquant, qu'il soit physique et/ou psychologique. Il faut toutefois souligner que l'on entend par événement traumatique un événement hors du commun, dépassant le domaine des expériences habituelles (telles que deuil, les maladies...) vécu avec terreur et qui prend le sens d'une rencontre manquée avec la mort (définition du Pr Croq).

Ce syndrome, très peu connu dans notre pays il y a de cela quelques années, est devenu très fréquent aujourd'hui, conséquence inévitable de la regrettable tragédie que vit notre pays. Sa prise en charge est pluridisciplinaire, et le médecin généraliste est le premier consulté par ces patients. Pour cela il devra, reconnaître les symptômes et faire le diagnostic, afin de pouvoir contribuer à la prise en charge de ces victimes.

Selon la nosographie américaine, le diagnostic des états de stress post-traumatiques repose sur quatre ordres de critères : 1- l 'év idence de l ' événement traumatique 2- reviviscence réitérée de cet événement 3- comportement persistant d'évitement des stimuli associés au trauma ou l'émoussement de la réactivité au monde extérieur 4- persistance des symptômes traduisant un état d'alerte permanent.

1- Evidence de l’évènement traumatique

Le sujet a été exposé : - soit directement (concerné lui-même

par un danger de mort) - soit indirectement (témoin ou

informé de la mise en danger de mort d'une autre personne).

Le sujet est envahi par un sentiment de peur intense, voire d'horreur; il est sans espoir.

Les événements traumatiques sont répartis en trois catégories: (voir tableau).

2- Reviviscence réitérée de cet événement

L'événement traumatisant peut être vécu de diverses manières:

le plus souvent, sous forme de : - souvenirs répétitifs et envahissants

de l'événement ;

- ou de rêves répétitifs provoquant un sentiment de souffrance durant lesquels l'événement est remis en scène (ou flash-back) ;

- rarement : la personne vit des états dissociatifs (où la personne se comporte comme si elle vivait l'événement à ce moment).

(Il est à noter que ces flash-back ou reviviscences sont souvent déclenchés par des événements qui rappellent

l'événement traumatique). C- Comportement persistant

d’évitement des stimuli associés au trauma ou l’émoussement de la réactivité au monde extérieur

Le sujet fait des efforts délibérés pour : * éviter les pensées, les sensations

liées à l'événement traumatique ; * éviter toute activité, toute situation

et toute personne qui entraîne une réactualisation de celui-ci.

Cet évitement peut inclure l'amnésie d ' u n a s p e c t d e l ' é v é n em e n t traumatique.

Peu de temps après l'événement traumatique, apparaît un émoussement psychique ou anesthésie émotionnelle qui consiste en :

* diminution marquée de l'intérêt et la participation aux activités habituelles.

* se sentir étranger vis à vis des autres.

* diminution des émotions (intimité, tendresse, sexualité).

Le sujet peut avoir le sentiment d'un futur amputé.

D – Persistance de symptômes traduisant un état d’alerte

permanent Ces symptômes, qui n'étaient pas

présents avant le traumatisme sont : -anxiété -hyperéveil ou hypervigilance

-difficultés à s'endormir -réactions exagérées de sursaut -irritabilité, accès de colère -difficultés de concentration et à

mener à bien des tâches habituelles. Remarques : Des sentiments de culpabilité

douloureuse peuvent être décrits par les victimes pour avoir survécu à l'événement par rapport à d'autres.

Selon la nosographie européenne, en particulier française, la névrose traumatique est définie par les critères suivants :

- le temps de latence ou de méditation

- le syndrome pathognomonique de répétition

- les symptômes névrot iques généraux et les symptômes d'emprunt

- la personnalité traumato-névrotique. Le diagnostic de PTSD ne peut être

A Ceux qui sont vécus

directement

B Ceux dont le sujet

est témoin

C Ceux vécu par autrui et

rapportés au sujet

•combat militaire •agressions personnelles violentes (sexuelles, attaque physique, vol) •le fait d'être kidnappé •le fait d'être pris en otage •les attaques terroristes •la torture •l’incarcération en tant que prisonnier de guerre ou dans un camp de concentration •les catastrophes naturelles ou d'origine humaine. •les accidents de voiture graves •le fait de recevoir le diagnostic d'une maladie mettant en jeu le

•le fait d'assister à la blessure grave ou à la mort non naturelle d'une autre personne à la suite d'une agression violente, d'un accident, d'une guerre ou d'une catastrophe •le fait de voir d'une manière inattendue un cadavre ou les morceaux d'un corps.

•agressions personnelles violentes •accidents sévères •blessures graves vécues par un membre de la famille ou un proche. •ou la nouvelle que son enfant a une maladie mettant en jeu le pronostic vital •la mort subite et inattendue d'un membre de la famille ou d'un ami proche.

Le syndrome de stress post traumatique (PTSD :Post Traumatique Stress Disorders)

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posé que si les critères B, C et D sont réunis depuis au moins 01 mois.

Les formes cliniques du PTSD

1)La forme classique à été décrite dans le chapitre précédent.

2)La forme masquée: le tableau clinique est dominé par les symptômes d'une autre pathologie (ex: névrose phobique, névrose hystérique….)

3)Forme pauci-symptomatique: caractér isée par un seul des symptômes du syndrome typique.

4)Forme purement somatique: caractéristique des personnalités ayant des difficultés à extérioriser et verbaliser leurs émotions et leur vécu et qui expriment leur malaise à travers les symptômes somatiques multiples.

5)Forme clinique chez l'enfant: en général le tableau clinique est le même que chez l'adulte, avec quelques spécificités :

• reviviscence des événements traumatiques sous forme de jeux, dessins, et de comportement répété «remise en acte».

• Distorsions cognitives dans le récit des faits (erreurs chronologiques).

• Changement d'attitude à l'égard des autres et de la vie (ex: perturbations scolaires).

• Troubles du sommeil caractérisés par les terreurs nocturnes (à différencier des cauchemars).

• Troubles régressifs : retour à des phases antérieures du développement psychomoteur.

• T r o u b l es p s yc h o s om a t i q u es fréquents chez l'enfant qui n'a pas la

verbalisation facile. Evolution

On parle de : - PTSD aigu quand les symptômes

évoluent depuis moins de 03 mois. - PTSD chronique quand les

symptômes persistent au-delà de 03 mois.

- PTSD avec survenue différée quant au moins 06 mois se sont écoulés entre l'événement traumatique et le début des symptômes.

Par ailleurs, l'évolution dépend de plusieurs facteurs, dont celui de la prise en charge.

Prise en charge La prise en charge est à envisager : • à court terme • à moyen terme • et à long terme. Elle peut se faire en ambulatoire ou

en hospitalier quand cela est nécessaire.

Elle comporte essentiellement un volet chimiothérapique et un volet psychothérapique ; ce dernier est réservé au spécialiste de la santé mentale.

A) intervention en urgence (à chaud)

A travers le SAMU-PSY, protection civile. Elle est pluridisciplinaire. Elle vise :

• l’identification et la prise en charge dans l'immédiat, des victimes les plus choquées.

• la prévention de l'installation du PTSD chez les autres victimes et ce par le debriefing psychologique.

B) intervention en différé (à froid)

Elle est purement du ressort des spécialistes de la santé mentale, car le tableau clinique de PTSD est constitué et que son traitement se base e s s e n t i e l l e m e n t s u r l e s psychothérapies, choisies en fonction des cas.

Les psychothérapies peuvent être soit individuelles, soit de groupe.

La prise en charge ne se limite pas au volet médico-psychologique et il est impératif de prendre en considération les volets : social et juridique.

Conclusion La nouveauté du phénomène,

l 'é tendue du problème et sa complexité, nous amènent à la mise en place d'un travail en réseau où chaque intervenant trouve sa place et a son importance comme le maillon d'une chaîne. Aussi, le médecin généraliste est souvent au début de cette chaîne ; il doit reconnaître le PTSD chez ses consultants afin de savoir où l'adresser quand c'est

Volontariat médical:

Sortie à Beni Rached Dans le cadre du volontariat sanitaire

régulièrement organisé par l’ACMPC, l’équipe médicale composée de onze médecins toutes spécialités confondues s’est déplacée le jeudi 25 janvier 2001 à la commune de Beni Rached située sur les hauteurs nord-est de la wilaya de Chlef, à une vingtaine de km de RN N°4. Le groupe s’est installé dans l’unique

centre de santé, trop petit par rapport à une population estimée à 25 000 habitants. L’exiguïté des lieux d’examen et l’affluence importante des malades (256 patients au total) ont perturbé quelque peu l’organisation des consultations. En cardiologie (Dr Berabha) : 39

malades ont été consultés. L’HTA domine la pathologie cardio-vasculaire en sus de quelques cas de goitre et d’une atteinte valvulaire. En pédiatrie (Dr Zidane): 30 enfants ont

été examinés. Fréquence élevée de la pathologie respiratoire (bronchite et asthme) et à un degré moindre les problèmes digestifs. Enfin, signalons un cas de suspicion de mucoviscidose (bilan en cours). En gynécologie (Dr Radjah) : 24 femmes

ont été vues à cette consultation. Un cas de tumeur du sein (à suivre) est à relever. En dermatologie (Dr Boukhlef): 66

patients examinés dont un grand nombre de cas de gale et de psoriasis. En chirurgie et gastro-entérologie (Dr

Bouzana) : 40 patients examinés présentant en majorité des dyspepsies ulcéreuses, des syndromes rectaux, des douleurs abdominales non spécifiques, un cas de pied bot et un cas d’adénome de la prostate. En diabétologie (Dr Boughari) : 36

diabétiques connus se sont présentés à cette consultation. A constater l’insuffisance dans la prise en charge thérapeutique et dans le suivi de ces malades. En pneumo-phtisiologie (Dr Benbouali):

35 patients ont été vus. A remarquer que 90% de ces derniers présentent un asthme bronchique alors qu’ils vivent dans une zone indemne de pollution. Ce phénomène mérite réflexion, voire une enquête épidémiologique. En médecine interne (Dr Berroudja): 10

consultations effectuées, en majorité pour pathologie digestive non spécifique. En chirurgie dentaire (Dr Araïbi) : 15

consultations ont été pratiquées dont 2/3 sous forme d’extractions dentaires, le reste étant fait de soins et de conseils d’hygiène bucco-dentaire. Enfin, saluons la contribution des deux pharmaciens, en l’occurrence Dr Ameur et Dr Bouziane

Les réactions névrotiques aigues ou crises d’angoisse sont fréquentes en cas de PTSD. Le sujet peut être prostré aussi bien qu’agité ou présenter des symptômes somatiques trompeurs.

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D e part notre profession, nous sommes astreints à adopter des

attitudes et des positions de travail qui sollicitent énormément notre colonne vertébrale qui, à la longue ont des répercussions néfastes sur notre état physique.

En effet, étant rivé à notre fauteuil dentaire à longueur d’année, otage de la sédentarité, nous nous trouvons à terme condamné à devenir des victimes programmées de la lombalgie.

La colonne vertébrale du chirurgien dentiste doit répondre à 2 impératifs contradictoires :

1- la mobilité pour autoriser les différents mouvements lui permettent de se saisir des instruments ;

2- la fixité qui doit maintenir les différentes positions de travail et constituer un point d’appui rigide.

De récentes études montrent que l’on peut estimer à 100kg le poids supporté par le dernier disque intervertébral (L5-S1) pour un individu d’environ 75kg. Il est donc évident que la charge la plus importante est supportée par le rachis lombaire ; le disque supporte les 2/3 du poids du corps auxquels il faut ajouter la tension musculaire. Les praticiens se trouvent donc pratiquement tous touchés par des troubles de posture qui se manifestent après quelques années d’exercice et particulièrement entre 40 et 60 ans.

Les dorsalgies et les lombalgies sont des plaintes extrêmement fréquentes en pratique médicale courante. Elles peuvent être la traduction d’une souffrance du rachis dorsal. Elles peuvent être la traduction d’une souffrance viscérale. Enfin dans certains cas, si aucune étiologie précise n’est mise en évidence, on parle alors de dorsalgies fonctionnelles, mais ce n’est bien sûr qu’un diagnostic d’élimination.

Les lombalgies et sciatiques sont des pathologies douloureuses de la région du bas du dos et/ou du territoire sciatique. A l’examen clinique, il y a une gêne et douleur à l’antéflexion et à l’extension postérieure ; le point douloureux est l’épineuse L4 ou L5 ou l’espace intervertébral, ne dépassant

pas le genou, mais avec prédominance de la douleur lombo-sacrée pendant au moins 3 mois, quasiquotidienne, sans tendance à l’amélioration.

L’étiologie relève dans des proportions variables d’un mécanisme dégénératif intéressant les disques et les articulations vertébrales postérieures et des mécanismes traumatiques ou micro-t raumat iques correspondant à l’application sur un segment rachidien de contraintes mécaniques.

Aucun praticien ne se trouve à l’abri de cette affection même si son capital morphologique initial est irréprochable. Il faut donc subir un apprentissage d’une gestuelle correcte qui ménage la colonne vertébrale, adoptant ainsi une position de travail individuelle.

Rappelons que l’ergonomie est l’adaptation du travail à l’homme et non l’adaptation de l’homme à un concept.

Différentes positions pourraient alors se présenter au chirurgien dentiste.

Le praticien debout : La nécessité de maintenir la ligne de

gravité au-dessus du triangle de sustentation met à rude épreuve l’ensemble des muscles paravertébraux, garants de l’équilibre général du corps. Le praticien qui travaille debout ne se tient jamais droit. Il est souvent penché en avant dans une attitude plus ou moins cyphotique. La musculature doit maintenir l’équilibre et travaille de façon statique avec les inconvénients que nous connaissons.

Le praticien assis : Un certain nombre d’études mettent

l’accent sur le rôle néfaste de la station assise prolongée qui augmente la pression intra-discale, provoquant une perte progressive de l’eau à ce niveau et engendre une diminution des qualités d’amortissement des mouvements.

Lorsque le malade est allongé et si le dossier du fauteuil est mince pour permettre le passage des jambes de l’opérateur, ce dernier pourra prendre une position de travail idéal. La position de travail dépend essentiellement de la qualité du siège de l’opérateur, de sa distance de vision, c’est-à-dire de son punctum proximum.

Les progrès à venir permettront peut

être de réaliser un siège à géométrie variable donnant dans toutes les positions de travail la possibilité d’augmenter le nombre et la qualité des appuis qui sont indispensables pour réduire la charge paravertébrale.

Doit-on travailler debout, assis ou la solution réside dans l’alternance ?

Il semble que la solution ne se trouve pas tant dans la position de travail que dans l’organisation du poste de travail et avant tout entre l’individu et son poste. Il faut donc s’adapter à la vie courante, au poste de travail, à l’environnement personnel par un travail proprioceptif du corps et du dos en particulier, ressentir ses muscles, les détendre, les gérer à l’aide d’une rééducation fondée sur le quotidien.

La position de travail ne peut être la même pour un praticien de taille 1,95m que le praticien de 1,60m il faut donc éveiller les praticiens imprudents, voire imprévoyants, qui ne pratiquent pas d’exercices physiques de prévention. L’école du dos apprend à gérer la douleur au lieu de butiner en cherchant le thérapeute idéal.

Il faut éviter de s’installer dans un statut de lombalgique tant dans notre vie professionnelle que familiale et se ré-entraîner à l’effort et au mouvement.

La maîtrise des nuisances physiques semble à notre portée ; celles des contraintes sociales semblent nous échapper. On ne saura jamais l’importance qu’elles revêtent ; dans ce cas mieux vaut être victime d’une lombalgie. Ce qui reste à craindre, c’est d’être un lombalgique.

Bibliographie :

Le lumbago et le dentiste Dr A. ARAÏBI - Chirurgien dentiste à Chlef

l’organisation d’une structure névrotique ou même psychotique.

Suite du dossier : l’enfant asthénique Quoiqu’il en soit, l’asthénie de l’adolescent est un problème

important, nécessitant une attention particulière de la part du médecin traitant. Soulignons aussi que la carence ou la sub-carence vitaminique joue un rôle non négligeable tant dans la genèse de l’asthénie de l’enfant et l’adolescent que dans certains troubles staturo-pondéraux.

Ainsi la vitamine B12, en participant à la synthèse de la méthionine, est directement impliquée dans la synthèse des protéines.

En effet, in vitro on a pu démontrer que l’incorporation des acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines était nettement ralentie en l’absence de cobalamine. Du reste chez l’animal, la carence en vitamine B12 est à l’origine d’un retard de croissance.

L’asthénie est donc bien une réalité, trop souvent

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* L ’hém ogramm e mon t re une éosinophilie de 7 à 15%, qui est augmentée lors de la rupture du kyste. * Le diagnostic immunologique peut être basé sur la détection des réponses immunitaires (humorales et cellulaires) de l’hôte vis-à-vis du parasite : 1°/ Examen direct : impossible sauf en cas de vomique ou de ponction accidentelle du kyste. Le liquide renferme des scolex et des crochets. 2°/ Examens indirects : a)I.D.R de Casoni : elle doit entraîner

une papule d’au-moins 1cm2 dans les 15mn qui suivent l’injection.

b)Tests sérologiques : les réactions d’agglutination, d’hémagglutination passive, d’immunofluorescence et d’ELISA (Enzyme Linked Immuno Assay) sont des techniques très utilisées et sont complémentaires, de

bonne sensibilité et d’assez bonne spécificité.

c)Les techniques de précipitation telles que l ’ Immuno-élec t rophorè-se, l’électrosynérèse et l’Immuno-diffusion dou-ble sont qualitatives. D’autres techni-ques sont utilisées telles que les réactions Radio-immunologiques (R.I.A)

d)Le test de dégranulation basophiles humains.

Traitement Les essais d’anti-helminthiques tels

que : flubendazole, mebendazole, albendazole n’ont pas donnés de résultats. Le traitement du K.H reste chirurgIcal.

La prophylaxie Elle est simple et consiste a brisé la

chaîne de transmission en intervenant sur les divers maillons qui la constituent. Le chien : - lui interdire l’accès aux abattoirs.

- l’abattage des chiens errants. - traitement des chiens parasités. Le mouton (ou d’autre herbivore): - réglementation de l’abattage. - saisie et destruction par incinération des organes ( viscères) parasités. - transformation du type d’élevage : favoriser l’élevage en pâturage gardé par des clôtures sans chiens. L’homme : - l’éducation sanitaire qui doit commencer très tôt à l’école doit jouer un grand rôle. - sensibiliser les parents d’enfants à risque. - instaurer un programme de lutte et de surveillance contre l’hydatidose. - construire des abattoirs et lutter contre les abattages clandestins. Hippocrate enseignait à ses élèves :

«quand le foie plein d’eau se rompt dans l’épiploon, le ventre se remplit et les malades succombent» Le K.H était déjà décrit dans l’antiquité

Suite du sujet sur le kyste hydatique

macula qui est le centre de la rétine. La macula est le support de l’acuité

visuelle : pour moi, c’est l’œil de l’œil. On décrit trois formes de maculopathie

de gravité croissante : la forme exsudative, la forme oedémateuse et la forme ischémique.

Si le traitement au laser n’est pas entrepris à temps, la destruction progressive de la macula va mener à la perte de la vision centrale qui est la première cause de cécité légale en Europe.

La rétinopathie diabétique ischémique :

L’occlusion des petits vaisseaux (les capillaires) de la périphérie rétinienne provoque l’hypoxie des tissus rétiniens qui ne sont plus perfusés.

* Rétinopathie diabétique proliférante : Les néovaisseaux, portés par un voile

glial, vont proliférer au niveau de la rétine, de la tête du nerf optique (papille optique), dans le vitré et au niveau de l’iris.

Si le traitement au laser n’est rapidement indiqué pour détruire la rétine ischémique, on voit s’installer les complications suivantes qui vont causer la perte de la vision :

- hémorragie dans le vitré : par la rupture d’un néovaisseau qui va saigner dans le vitré.

- décollement de la rétine. - le glaucome néovasculaire. * Les facteurs de risque aggravants : les complications sont d’autant plus

accélérées que le diabète est associé aux facteurs de risque aggravants suivants :

- l’hypertension artérielle ; - l’hyperlipidémie ;

- la grossesse. Traitement de la rétinopathie

diabétique : La photocoagulation au laser améliore le pronostic visuel de la rétinopathie diabétique et prévient la diminution de l’acuité visuelle au cours de la maculopathie diabétique.

Le laser à argon offre la technique la plus précise et la plus pratique pour le médecin et le malade. L’énergie de la lumière verte du laser à argon est absorbée par la rétine et l’hémoglobine pour donner une lésion thermique.

P l u s i e u r s s é a n c e s s o n t généralement nécessaires.

Traitement de la rétinopathie diabétique ischémique :

O n p r a t i q u e u n e p a n photocoagulation au laser pour détruire toute la périphérie rétinienne afin d’empêcher ou de limiter le développement des néovaisseaux.

Traitement de la maculopathie diabétique :

Stade de début : on pratique un traitement focal au laser, qui cible les l é s i o n s r e s p o n s a b l e s d e l a maculopathie.

Stade avancé : on pratique une grille maculaire au laser autour de la zone centrale (fovéa).

Surveillance ophtalmologique du diabète :

Le diabète, de type I ou de type II, mal géré conduit à la perte de la vision. L’atteinte rétinienne est la complication oculaire la plus fréquente et la plus grave du diabète. La surveillance régulière de tout diabétique connu est capitale. La collaboration entre le médecin généraliste, le diabétologue et

l’ophtalmologiste est nécessaire car l’examen ophtalmologique donne les éléments diagnostiques et pronostiques sur le plan oculaire et apprécie le retentissement général du diabète. Un diabétique qui ignore les complications au niveau de l’œil de sa maladie est souvent mal informé. Le premier bilan doit être fait dès la découverte du diabète puis chaque année et à la demande. Il doit vérifier l’acuité visuelle, l’état des paupières, la mobilité de l’œil, l’intégrité de la cornée, l’aspect de l’iris et de la pupille et la qualité de la transparence du cristallin. L’examen de la partie antérieure de l’œil est terminé par la mesure de la tension de l’œil.

Le fond’œil : (après dilatation de la pupille) permet d’apprécier l’état de la partie postérieure de l’œil qui comprend le vitré, la rétine avec sa partie centrale (la macula) et la rétine périphérique, les vaisseaux de la rétine et la papille optique (la tête du nerf optique).

L’angiographie rétinienne : c’est la photographie de la rétine après injection d’un produit de contraste dans une veine du pli du coude. Elle permet de différencier les lésions rétiniennes. C’est l’examen qui guide le traitement au laser.

L’échographie oculaire : est demandée lorsque le fond’œil n’est pas visible (hémorragie, cataracte…) Conseils utiles pour préserver la vue: - plus un traitement est entrepris tôt, plus il est efficace. - l’équilibre du diabète est une condition indispensable au traitement de ses complications. - la suppression des facteurs de risque est nécessaire pour la réussite du traitement. La photocoagulation au laser reste la base du traitement efficace de la

suite du sujet: Œil et diabète

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L ors de la visite préalable à la pratique sportive, l’examen

clinique doit toujours avoir la priorité et il est évident qu’un sujet porteur d’une cardiopathie doit être éliminer et dirigé vers le cardiologue. Cependant, à côté de ces sujets chez qui le diagnostic est évident, il existe de nombreux insuffisants cardio-vasculaires pour lesquels le sport agira comme un agent stressant pouvant entraîner des réactions très graves.

Evidemment, la solution idéale pour se rendre compte des possibilités d’un sujet, de ses réactions cardio-vasculaires à l’effort est de le suivre sur le terrain, d’étudier avant, pendant et après une épreuve son pouls, sa tension, de voir le temps de réaction au calme, etc. Cela supposerait grand nombre de médecins et relève de l’utopie. Mais nous avons à notre disposition un arsenal de techniques, d’épreuves codifiées qui permettent de se faire une excellente idée de la valeur cardio-vasculaire du candidat sportif. Ce sont : - Les épreuves d’effort cardio-vasculaires : celles-ci doivent être accomplies devant le médecin et doivent répondre à certains critères :

* facilement exécutées dans un centre médico-sportif ou dans un cabinet médical ;

* l ’ef fort demandé doit être comparable chez tous les sujets ;

* cet effort doit être réalisé dans un temps et selon un rythme donné ;

* l’épreuve doit être correctement effectuée par tous les sujets.

Il est deux éléments qui au cours de ces épreuves sont du ressort cardiaque proprement dit :

- le pincement de la différentielle, surtout grave lorsqu’il y a abaissement de la maxima ;

- la durée du temps de retour au calme (qui est essentiellement variable s u i v a n t l ’ é p r e u v e d em a n d é e puisqu’elle est de 10 à 15mn pour un 100mètres et de 8 à 12 heures pour un 400mètres).

Il faudra donc que l’épreuve choisie soit :

- suffisante pour provoquer une per tu rba t ion card io - vascu la i re générale ;

- mais insuffisante pour provoquer l’envahissement de l’organisme par des toxines de fatigue ;

- par ailleurs, cette épreuve doit

cependant être assez intense pour annihiler le facteur émotionnel qui existe fréquemment chez des sujets passant une visite médicale d’aptitude.

Nous devons distinguer 2 catégories de tests :

* ceux étudiant les réactions du cœur à une épreuve d’effort qui augmente le débit cardiaque et accélère la vitesse circulatoire ; ce sont les tests de l’effort dynamique (exploration du cœur gauche) ;

* ceux permet tant d ’étudier l’endurance du cœur à un effort statique lequel provoque à l’inverse

une diminution du débit cardiaque et un ralentissement de la vitesse circulatoire (exploration du cœur droit). Les test de l’effort dynamique :

Tous partent du même principe : prise du pouls et de la TA avant un effort donné puis aussitôt après cet effort et ensuite au bout de 1, 2 ou 3mn.

Le test de Lian : il consiste à faire faire à un sujet une course sur place pendant une minute, en flechissant les jambes à angle droit sur les cuisses, au rythme de 2 mouvements/seconde.

Le pouls est noté aussitôt après l’exercice et pendant les 15 premières secondes de chaque minute suivant l’effort, le sujet restant debout et immobile. Lian classe les sujets en :

- très bons : retour au calme à la seconde suivant l’exercice ;

- bons : retour au calme à la 3ème minute ;

- passables et médiocres pour la 4ème

et 5ème minute ; - mauvais : pour la 6ème mn et au-

delà. L’épreuve de Martinet : C’est la plus connue et la plus

prat iquée mais toujours dans d’excellentes conditions. Le sujet doit effectuer 20 flexions sur les jambes en 40 secondes ; flexions profondes, les fesses venant toucher les talons, le buste restant absolument droit.

Il est souhaitable que le sujet respire correctement pendant l’épreuve et la solution la plus facile consiste à rythmer la respirat ion sur le mouvement (inspiration lors de la flexion et expiration en remontant).

Martinet estime le retour au calme avant la 3ème minute suivant l’effort, l’épreuve se déroulant en dehors d’une période digestive et le sujet restant debout après les flexions.

Cette épreuve donne d’excellentes indications cliniques.

Le test de Ruffier-Dickson : C’est maintenant le plus utilisé mais

il s’adresse à des sportifs déjà confirmés. Il ne doit guère être employé chez l’enfant.

Il s’agit de compter le pouls (p) du sujet pendant 15 secondes et de faire effectuer au sportif 30 flexions sur les membres inférieurs en 45 secondes ( les f lex ions seront toujours accomplies comme dans le test de Martinet le torse vertical, les fesses touchant les talons, les bras horizontaux et en veillant à ce que le sujet respire correctement en effectuant par exemple une expiration lors de chaque flexion).

Dès la 30ème flexion achevée, le sujet s’assied et on compte le pouls (p’) pendant 15 secondes. Le pouls (p’’) sera pris aussi pendant 15 secondes, soit entre 1’ et 15’’apès l’exercice.

Les chiffres ainsi obtenus seront multipliés par 4 pour les ramener à la minute et on applique alors la formule :

[(p’- 70) + 2(p’’- p)] : 10 - un résultat > 8 est considéré

comme faible ; - un résultat compris entre 6 et 8 :

sujet moyen ; - un résultat < 3 : très bon. Ce test a l’avantage d’être très court

et de demander un effort aisément praticable.

On doit tenir des faits suivants : - un pouls de repos<65 traduit une

bonne valeur cardiaque de base ;

Les épreuves d’effort lors du contrôle médico-sportif

Dr N. BENBOUALI

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- un rythme cardiaque après effort égal au moins au double du rythme de repos signifie un cœur qui s’adapte mal ;

- une durée de retour au calme< au rythme de départ (éréthisme mis à part) est l’indice d’un bon freinage à l’effort et très souvent d’une excellente aptitude physiologique.

Il est souhaitable de noter sur la fiche médicale les trois chiffres p, p’ et p’’ et non seulement l’indice obtenu. En effet, d’un examen à l’autre, la comparaison entre la valeur de ces chiffres permettra beaucoup mieux de se rendre compte de la forme du sujet.

Le test de Kenneth Cooper : Il est aussi connu sous le nom du

test des 12 minutes. Il s’agit tout simplement de faire faire au sujet sur un terrain préalablement balisé (ce peut être un stade mais aussi une route ou un chemin) en trajet pendant 12mn. On n’impose aucun style. Le

Suite du sujet: les épreuves d’effort lors du contrôle médico-sportif

Forme âge<30ans 30>âge>39ans

40>âge>49ans

âge>50ans

très médiocre H:<1600m F:<1500m

H:<1500m F:<1350m

H:<1350m F:<1200m

H:<1250m F:<1100m

médiocre H:1600-2000m F:1500-1850m

H:1500-1850m F:1350-1700m

H:1350-1700m F:1200-1500m

H:1250-1600m F:1100-1350m

moyen H:2001-2400m F:1851-2150m

H:1851-2250m F:1700-2000m

H:1701-2100m F:1501-1850m

H:1601-2000m F:1351-1700m

bonne H:2401-2800m F:2151-2650m

H:2251-2650m F:2001-2500m

H:2101-2500m F:1851-2350m

H:2001-2400m F:1701-2200m

excellente H:>2800m F:>2650m

H:>2650m F:>2500m

H:>2500m F:>2350m

H:>2400m F:>2200m

Tableau de Kenneth Cooper

sujet peut marcher, courir, se reposer, repartir, l’essentiel est d’aller le plus loin possible dans le temps imparti à l’épreuve. Il ne s’agit pas de faire mieux que les autres mais de montrer seulement ses possibilités.

Au bout de 12mn, on mesure la distance parcourue et il suffit alors de se reporter au tableau dressé par Kenneth Cooper - médecin de l’armée américaine - pour avoir une notion de la forme des sujets.

On remarquera que ce test s’adresse principalement à des adultes.

Conclusion Il s’agit là d’épreuves faciles à

pratiquer, ne demandant pas de moyens matériels, pouvant être effectuées chez tous les sportifs par un contrôle médical adéquat.

Pos ons - n ous l a qu es t io n s i véritablement nos sportifs algériens effectuent ces épreuves de contrôle ?

(à suivre)

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