MEHDI-GEORGES LAHLOU HANY RASHED … · Sur les deux plus anciens, ... (invalide en allemand) ......

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/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / SABHAN ADAM • SHIRIN ALIABADI • LARA BALADI AHMED EL SHAER • SISSI FARASSAT • ASHRAF FAWAKHRY KHALED HAFEZ • MOHAMAD HAJ KAB • KHOSROW HASSANZADEH ERFAN KHALIFA • MEDHI-GEORGES LAHLOU • HUDA LUTFI MURAT PALTA • HANY RASHED • AHMED SABRY L’exposition part d’un constat : celui d’un usage généralisé du terme kitsch pour décrire un ensemble de créations d’artistes du Moyen-Orient et en particulier d’Égypte, de Syrie, du Maroc, d’Iran et de Turquie alors même que les œuvres ainsi désignées entretiennent avec le kitsch une relation complexe, entre recours et rejet du terme, entre acceptation et refus, détournement voire subversion du concept même de kitsch, bousculant alors nos propres représentations et catégorisations. EXPOSITION DU 17 SEPTEMBRE AU 17 JANVIER 2015 En entrée libre du mardi au jeudi : 13h00 • 20h00 le vendredi de 16h00 à 20h00 le samedi et dimanche de 10h00 à 20h00 Commissariat : Victoria Ambrosini Chenivesse Plan de l’exposition D’un ICI à l’autre ICI Goutte d’Or 56, rue Stéphenson, Paris 18 e ICI Léon 19, rue Léon, Paris 18 e 01 53 09 99 84 • www.ici.paris.fr Exposition en entrée libre du mardi au jeudi de 13h00 à 20h00 vendredi : 16h00 • 20h00 samedi et dimanche : 10h00 • 20h00 ICI GOUTTE D’OR Rez-de-chaussée ICI GOUTTE D’OR 2ème étage ICI Léon Artiste et acteur iranien né à Téhéran en 1963, Khosrow Hassanzadeh a étudié à l’Université Mojtama-e-Honar. Il vit et travaille aujourd’hui entre Londres et Téhéran. Artiste phare de la scène iranienne contemporaine, exposé au British Museum, au Musée d’Art contemporain de Téhéran, ainsi qu’au Tropenmuseum d’Amsterdam, Khosrow Hassanzadeh travaille principalement avec la peinture, utilisant des images contemporaines et historiques en y associant ses propres textes, dans une esthétique visuelle et colorée. KHOSROW HASSANZADEH Cet autoportrait de Khosrow Hassanzadeh est tiré d’une série de sept pièces intitulée Ready To Order. Situé au centre d’un cadre en profondeur, dont la partie supérieure est ornée d’une guirlande lumineuse, l’artiste pose, l’air grave. Assis en tailleur, il tient dans sa main gauche le portrait d’un homme, et dans sa main droite un bouquet de fleurs. Une boîte métallique fermée et cloutée repose sur ses genoux. Sa silhouette jaunie et vieillie est entourée d’un paysage foisonnant et multicolore. L’arrière-plan saturé de fleurs, de cascades et de collines verdoyantes tranche avec le sérieux de l’artiste. La mise en scène fait référence aux clichés populaires, où il est courant de prendre la pose avec le portrait d’un ancêtre. L’œuvre peut ainsi apparaître comme le sanctuaire de l’artiste, et nous projette dans un hommage funeste à celui qui pourrait être son père, ou l’un de ses ascendants. Cette série, qui a débuté avec les portraits d’individus anonymes, sera complétée avec des images de stars de la culture populaire iranienne comme celle de la chanteuse Javad, dont le nom est aujourd’hui devenu synonyme de « kitsch » en persan. Khosrow Hassanzadeh, Ready to order 2007-2008 • Boite lumi- neuse Technique mixte • Avec l’aimable autorisation de l’artiste FOCUS ICI GOUTTE D’OR Ready to order Né au Caire en 1975, Hany Rashed est autodidacte. Electricien de formation, il devient le disciple de Mohamed Abla dans les années 1990 et participe à de nombreuses expositions au Caire. Ses œuvres sont présentées dans les collections internationales, notamment à la Tate Modern (Londres). Dans une atmosphère urbaine et colorée, Hany Rashed superpose les motifs et combine les images emblématiques de notre siècle, symbolisant le face-à-face entre la jeunesse égyptienne post-révolution et les traditions culturelles. Dans cette installation, Hany Rashed suspend au plafond une série de personnages et d’objets plastifiés s’apparentant à des jouets difformes. Il recrée la vie quotidienne des cairotes, où se croisent un couple de jeunes mariés, des femmes voilées, des éboueurs, des hommes d’affaires et autres personnages. Réalisées sur du plastique, ces peintures reproduisent des photographies qui à l’origine figurent sur l’emballage des jouets. Les figurines en plastique sont chauffées et étirées à l’aide d’un sèche-cheveux. Chaque élément est ensuite emballé dans une pochette plastique, comme le sont les vrais jouets vendus au Caire, sur le marché d’Attaba. En déformant ces images, Hany Rashed dénonce la manipulation et la souffrance du peuple égyptien, dues aux difficultés sociales et à l’instabilité politique. Ces jouets recomposés caricaturent le manque de transparence des médias et la malhonnêteté de certaines figures publiques. Dans cette transposition ludique et enfantine de la vie quotidienne des Egyptiens, tout n’est que mensonge et illusion. Hany Rashed, Toys • Courtesy de l’artiste FOCUS HANY RASHED ICI LÉON Toys ERFAN KHALIFA Erfan Khalifa est né en 1964 à Damas. En 2005, à l’issue d’une formation à la photographie à l’Académie des Arts Appliqués de Vienne, il retourne en Syrie. Il a participé à de nombreux ateliers artistiques et a notamment contribué à l’exposition collective I will never get used to waiting à la galerie Hinterland (Autriche) en mars 2015. En jouant sur l’androgynie dans la représentation du corps, le photographe Erfan Khalifa défait la notion d’identité. Il invite à s’interroger sur la conscience de soi et sur sa propre image. ICI GOUTTE D’OR Né en 1983 aux Sables d’Olonne, Mehdi-Georges Lahlou vit et travaille entre Bruxelles et Paris. L’esthétique de l’artiste, aussi transversale que sa gamme de supports (photographie, vidéo, sculpture, installations, performances etc.) pose l’individu, le genre et la représentation au fondement des œuvres. De ces mises en scènes surréalistes et transgressives des corps et des objets émergent les zones dissimulées des identités. La sculpture de Mehdi- Georges Lahlou s’inscrit dans une démarche artistique de réinterprétation. L’artiste détourne le célèbre buste de Nefertiti (Neues Museum, Berlin) en un autoportrait. La reine d’Egypte à la beauté mythique présente à bien y regarder des traits familiers et des proportions retravaillées, qui instaurent chez le spectateur un doute quant au genre du visage représenté. Le creux de l’œil gauche, le large collier coloré et la couronne bleue ornée de rubans horizontaux et d’un diadème d’or sont identiques au buste original. Pourtant, le nez et le cou sont moins fins, les sourcils épais et les joues pleines. En reconstruisant ses traits à travers l’apparence d’une autre, Mehdi-Georges Lahlou remet en question nos certitudes historiques, et lève le voile sur la manipulation des icônes. Par ailleurs, il soumet les archétypes de la beauté à un jugement nouveau, éloigné des critères esthétiques figés. I used to be Nefertiti MEHDI-GEORGES LAHLOU ICI GOUTTE D’OR Mehdi-Georges Lahlou, I used to be Nefertiti 2014 Plâtre, gesmonite, polystrène, peinture • Courtesy Galerie Courtesy Dix9, Hélène Lacharmoise

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SABHAN ADAM • SHIRIN ALIABADI • LARA BALADI AHMED EL SHAER • SISSI FARASSAT • ASHRAF FAWAKHRY

KHALED HAFEZ • MOHAMAD HAJ KAB • KHOSROW HASSANZADEH ERFAN KHALIFA • MEDHI-GEORGES LAHLOU • HUDA LUTFI

MURAT PALTA • HANY RASHED • AHMED SABRY

L’exposition part d’un constat : celui d’un usage généralisé du terme kitsch pour décrire un ensemble de créations d’artistes du Moyen-Orient et en particulier d’Égypte, de Syrie, du Maroc, d’Iran et de Turquie alors même que les œuvres ainsi désignées entretiennent avec le kitsch une relation complexe, entre recours et rejet du terme, entre acceptation et refus, détournement voire subversion du concept même de kitsch, bousculant alors nos propres représentations et catégorisations.

EXPOSITION DU 17 SEPTEMBRE AU 17 JANVIER 2015

En entrée libre du mardi au jeudi : 13h00 • 20h00 le vendredi de 16h00 à 20h00 le samedi et dimanche de 10h00 à 20h00

Commissariat : Victoria Ambrosini Chenivesse

Plan de l’exposition

D’un ICI à l’autre

ICI Goutte d’Or 56, rue Stéphenson, Paris 18e

ICI Léon19, rue Léon, Paris 18e

01 53 09 99 84 • www.ici.paris.fr

Exposition en entrée libre du mardi au jeudide 13h00 à 20h00 vendredi : 16h00 • 20h00samedi et dimanche : 10h00 • 20h00

ICI GOUTTE D’ORRez-de-chaussée

ICI GOUTTE D’OR2ème étage

ICI Léon

Artiste et acteur iranien né à Téhéran en 1963, Khosrow Hassanzadeh a étudié à l’Université Mojtama-e-Honar. Il vit et travaille aujourd’hui entre Londres et Téhéran. Artiste phare de la scène iranienne contemporaine, exposé au British Museum, au Musée d’Art contemporain de Téhéran, ainsi qu’au Tropenmuseum d’Amsterdam, Khosrow Hassanzadeh travaille principalement avec la peinture, utilisant des images contemporaines et historiques en y associant ses propres textes, dans une esthétique visuelle et colorée.

KHOSROW HASSANZADEH

Cet autoportrait de Khosrow Hassanzadeh est tiré d’une série de sept pièces intitulée Ready To Order. Situé au centre d’un cadre en profondeur, dont la partie supérieure est ornée d’une guirlande lumineuse, l’artiste pose, l’air grave. Assis en tailleur, il tient dans sa main gauche le portrait d’un homme, et dans sa main droite un bouquet de fleurs. Une boîte métallique fermée et cloutée repose sur ses genoux. Sa silhouette jaunie et vieillie est entourée d’un paysage foisonnant et multicolore. L’arrière-plan saturé de fleurs, de cascades et de collines verdoyantes tranche avec le sérieux de l’artiste. La mise en scène fait référence aux clichés populaires, où il est courant de prendre la pose avec le portrait d’un ancêtre. L’œuvre peut ainsi apparaître comme le sanctuaire de l’artiste, et nous projette dans un hommage funeste à celui qui pourrait être son père, ou l’un de ses ascendants. Cette série, qui a débuté avec les portraits d’individus anonymes, sera complétée avec des images de stars de la culture populaire iranienne comme celle de la chanteuse Javad, dont le nom est aujourd’hui devenu synonyme de « kitsch » en persan.

Khosrow Hassanzadeh, Ready to order • 2007-2008 • Boite lumi-neuse Technique mixte • Avec l’aimable autorisation de l’artiste

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ICI GOUTTE D’OR

Ready to order

Né au Caire en 1975, Hany Rashed est autodidacte. Electricien de formation, il devient le disciple de Mohamed Abla dans les années 1990 et participe à de nombreuses expositions au Caire. Ses œuvres sont présentées dans les collections internationales, notamment à la Tate Modern (Londres). Dans une atmosphère urbaine et colorée, Hany Rashed superpose les motifs et combine les images emblématiques de notre siècle, symbolisant le face-à-face entre la jeunesse égyptienne post-révolution et les traditions culturelles.

Dans cette installation, Hany Rashed suspend au plafond une série de personnages et d’objets plastifiés s’apparentant à des jouets difformes. Il recrée la vie quotidienne des cairotes, où se croisent un couple de jeunes mariés, des femmes voilées, des éboueurs, des hommes d’affaires et autres personnages. Réalisées sur du plastique, ces peintures reproduisent des photographies qui à l’origine figurent sur l’emballage des jouets. Les figurines en plastique sont chauffées et étirées à l’aide d’un sèche-cheveux. Chaque élément est ensuite emballé dans une pochette plastique, comme le sont les vrais jouets vendus au Caire, sur le marché d’Attaba. En déformant ces images, Hany Rashed dénonce la manipulation et la souffrance du peuple égyptien, dues aux difficultés sociales et à l’instabilité politique. Ces jouets recomposés caricaturent le manque de transparence des médias et la malhonnêteté de certaines figures publiques. Dans cette transposition ludique et enfantine de la vie quotidienne des Egyptiens, tout n’est que mensonge et illusion.

Hany Rashed, Toys • Courtesy de l’artiste

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HANY RASHEDICI LÉON

Toys

ERFAN KHALIFA

Erfan Khalifa est né en 1964 à Damas. En 2005, à l’issue d’une formation à la photographie à l’Académie des Arts Appliqués de Vienne, il retourne en Syrie. Il a participé à de nombreux ateliers artistiques et a notamment contribué à l’exposition collective I will never get used to waiting à la galerie Hinterland (Autriche) en mars 2015. En jouant sur l’androgynie dans la représentation du corps, le photographe Erfan Khalifa défait la notion d’identité. Il invite à s’interroger sur la conscience de soi et sur sa propre image.

ICI GOUTTE D’OR

Né en 1983 aux Sables d’Olonne, Mehdi-Georges Lahlou vit et travaille entre Bruxelles et Paris. L’esthétique de l’artiste, aussi transversale que sa gamme de supports (photographie, vidéo, sculpture, installations, performances etc.) pose l’individu, le genre et la représentation au fondement des œuvres. De ces mises en scènes surréalistes et transgressives des corps et des objets émergent les zones dissimulées des identités.

La sculpture de Mehdi-Georges Lahlou s’inscrit dans une démarche artistique de réinterprétation. L’artiste détourne le célèbre buste de Nefertiti (Neues Museum, Berlin) en un autoportrait. La reine d’Egypte à la beauté mythique présente à bien y regarder des traits familiers et des proportions retravaillées, qui instaurent chez le spectateur un doute quant au genre du visage représenté. Le creux de l’œil gauche, le large collier coloré et la couronne bleue ornée de rubans horizontaux et d’un diadème d’or sont identiques au buste original. Pourtant, le nez et le cou sont moins fins, les sourcils épais et les joues pleines. En reconstruisant ses traits à travers l’apparence d’une autre, Mehdi-Georges Lahlou remet en question nos certitudes historiques, et lève le voile sur la manipulation des icônes. Par ailleurs, il soumet les archétypes de la beauté à un jugement nouveau, éloigné des critères esthétiques figés.

I used to be Nefertiti

MEHDI-GEORGES LAHLOUICI GOUTTE D’OR

Mehdi-Georges Lahlou, I used to be Nefertiti • 2014 Plâtre, gesmonite, polystrène, peinture • Courtesy Galerie Courtesy Dix9, Hélène Lacharmoise

Sissi Farassat est née à Téhéran en 1969 où elle a passé une partie de son enfance avant de s’installer à Vienne en 1978. Diplômée de l’International Summer Academy et de la School of Fine Art de Vienne, elle obtient une bourse d’étude pour réaliser la série photographique Self Portrait Paris. Sa vie façonne ses créations, entre culture persane et occidentale. L’artiste transforme des objets de la vie courante en symboles d’identité d’aspect plus fantaisiste, étoffant ses photographies de paillettes et de matières flashy et colorées.

SISSI FARASSAT

Sissi Farassat se plait à détourner la fonction initiale des objets et à isoler les sujets de ses photographies. Ces quatre passeports dont les dates de validité ont depuis longtemps expiré sont les premières œuvres de l’artiste. En les couvrant méticuleusement de paillettes et de perles, elle modifie leur utilisation originelle pour en faire des œuvres d’art originales non reproductibles. Sur les deux plus anciens, les photos de l’artiste enfant sont détourées par un arc en ciel de cristaux. Sur la partie opposée au portrait, le nom Farassat est brodé de perles roses en farsi, sur fond uni. Sur un troisième passeport, un portrait en noir et blanc partage l’espace avec l’inscription Ungültig (invalide en allemand) que l’artiste a pris soin d’encadrer de perles rouges. Le dernier portrait, à la différence des trois autres particulièrement colorés, est simplement entouré d’un cadre rouge et surmonté du drapeau iranien. En recouvrant totalement ses anciens passeports, l’artiste se réapproprie avec inventivité son identité. Ces documents administratifs, semblables à des couvertures de journaux intimes, représentent l’identité créatrice de Sissi Farassat, faisant ainsi traverser de nouvelles frontières, symboliques et esthétiques.

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Passeports

AHMED EL SHAER

Né en 1981 au Caire, Ahmed El Shaer a étudié les arts appliqués à l’université Helwan (Egypte) et l’art vidéo à l’Académie des Beaux-Arts de Salzbourg (Autriche). Il met les technologies numériques au cœur de ses créations. Ses installations audiovisuelles et photographies détournent les éléments spécifiques aux jeux vidéo par la technique du machinima (machine, cinéma et animation). Récompensé à de nombreuses reprises, il expose dans le monde entier, et dernièrement lors de la Biennale de Venise de 2015.

Ahmed Sabry est né en 1982 à Al-Minya en Egypte. Professeur d’art plastique, il est aujourd’hui peintre et réalisateur et vit au Caire. Régulièrement exposé dans les galeries du Caire, cet artiste a également participé aux Biennales de Pékin et de Bamako.

AHMED SABRY

SABHAN ADAM

Sabhan Adam est né à Hassakeh en Syrie en 1972, où il vit actuellement. Autodidacte, cet artiste de renommée internationale expose en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen-Orient et rejoint en 2003 la galerie parisienne Polad-Hardouin. Teintées par une palette d’émotions profondes et d’angoisses universelles, les toiles de Sabhan Adam font apparaître un monde aux couleurs sombres, auquel chacun se confronte ou s’identifie. C’est un imaginaire étrange proche de l’expressionnisme, habité par la douleur et la mort, où l’on croise des créatures aux traits déformés et des enfants aux visages adultes.

HUDA LUTFI

Née en 1948 au Caire, Huda Lutfi a étudié l’histoire culturelle arabo-islamique à l’université McGill de Montréal. Elle vit et travaille aujourd’hui au Caire. Utilisant divers matériaux de récupération, ses installations dénoncent le sexisme et les inégalités femmes-hommes. Partant de la culture populaire égyptienne, elle questionne les préjugés et les clichés de l’Occident sur le monde arabe.

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SHIRIN ALIBADI

Née en 1973 à Téhéran, Shirin Aliabadi mène un travail de fond sur les perceptions mutuelles et la contre-culture. Diplômée d’Histoire de l’art et d’archéologie, elle se dirige ensuite vers le dessin et la photographie. Ses travaux explorent les phénomènes esthétiques qui touchent aujourd’hui certaines jeunes iraniennes, comme dans la série Miss Hybrid, avec une mise en scène de femmes aux perruques blondes et lentilles claires.

ICI GOUTTE D’OR

Né en 1990 à Hatay, dans le sud de la Turquie, Murat Palta intègre le département de graphisme et de design de l’université de Dumlupinar en 2012. Particulièrement remarqué sur internet, Murat Palta affirme vouloir fusionner les motifs classiques des arts ottoman et persan et les références occidentales contemporaines. Sa première exposition individuelle en Turquie, Depictions of White Screen à la galerie X-Ist, interroge avec humour les notions de mythe et d’imaginaire collectif par une relecture des films cultes du cinéma hollywoodien et occidental.

MURAT PALTA

Dans une grande plaine, quatre hommes prennent d’assaut un gigantesque spectre. L’œil est d’abord attiré par la couleur rouge, celle des flammes qui jaillissent de leurs armes similaires à des aiguières orientales ou des narguilés. Les lettres en haut à droite semblent s’apparenter à de l’arabe. Le sens de lecture, de la scène de droite à gauche, la typographie, la bordure aux accents d’enluminure persane et les nuages en arabesque nous induisent en erreur. La stratégie picturale conduit le spectateur à penser qu’il s’agit de l’illustration d’un manuscrit ancien ou d’une miniature orientale.

La clé du travail de Murat Palta se situe dans une manœuvre humoristique autour du film de science-fiction Ghostbusters, qui donne son titre à l’œuvre. L’artiste conçoit une esthétique intermédiaire entre les traditions figuratives ottomane et persane, et les figures majeures du cinéma américain. En s’appuyant sur les ressorts du rire et de l’absurde, Murat Palta questionne l’appartenance identitaire, la mémoire collective et établit un jeu entre la culture populaire contemporaine et les références classiques du grand écran.

Murat Palta, Ghostbusters • 2015 • Monotype sur papier d’art • Courtesy de l’artiste, avec l’aimable autorisation de la galerie X-Ist

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Lara Baladi, Oum El Dounia • (en arabe « La Mère du Monde » est une expression populaire qui fait référence à l’Egypte)Tapisserie créée au moyen d’un processus digital lié à un métier à tisser et d’après un collage de photographies commissionné par la

Fondation Cartier pour l’Art Contemporain. Soie et laine, 902 X 290 cm © Lara Baladi 2007.

Née au Liban en 1969, Lara Baladi a étudié à Londres et Paris. Depuis 1997 elle vit au Caire. S’inspirant de références religieuses et mythologiques, d’allégories populaires et bourgeoises, ses œuvres créent des univers hybrides dans un amalgame de collages, photos et vidéos. Artiste plasticienne internationalement reconnue et récompensée, ses créations ont été exposées à la Fondation Cartier. En 2009, elle remporte le Grand Prix du Nil lors de la Biennale du Caire. En dehors de ses activités artistiques, Lara Baladi multiplie ses engagements politiques. Membre de la Fondation arabe pour l’Image depuis sa création en 1997, elle fonde en 2011 Radio Tahrir lors de la révolution égyptienne.

LARA BALADI

Oum El DouniaOum El Dounia (en arabe « La Mère du Monde »), est une tapisserie tissée a partir de la reproduction digitale d’un collage de photographies réalisé par l’artiste. L’œuvre est une parodie de la carte postale orientaliste. La partie inférieure représente une étendue de sable où sont représentées différentes scènes de vie. Dans la partie haute, ciel et mer sont confondus. La vie aquatique s’y épanouit dans l’indigo d’un ciel nuageux. Dans Oum El Dounia, Lara Baladi fait référence au troisième jour de la création, où les éléments terrestres et sous marins se séparent pour laisser place à l’humanité. L’artiste met en scene sa propre iconographie inspirée de diverses mythologies, de la culture égyptienne et de références populaires multiculturelles. Dans cette représentation d’une scène biblique, elle donne une dimension féérique à la création de l’humanité. Sirènes, fumeurs de chicha, le lapin d’Alice au Pays des merveilles ou encore les Rois mages se rencontrent dans un univers fantasmagorique. Cette allégorie de la naissance de l’humanité, reproduite sur un support traditionnel au moyen de nouvelles technologies, fait imploser en le sursaturant le mythe de la création.

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ASHRAF FAWAKHRY

Ashraf Fawakhry est né en 1974 en Galilée dans le village de Mazra’a. Il vit à Haïfa où il a étudié à l’Académie du Design, et travaille actuellement dans la publicité. Il a notamment participé à l’exposition itinérante Made in Palestine en 2003, montrée à Houston, San Francisco et Montpellier.

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KHALED HAFEZ

Khaled Hafez est né au Caire en 1963. Il met fin à son activité de médecin en 1992 pour se consacrer à sa carrière d’artiste et obtient un master en nouveaux médias et en arts numériques du Transart Institut (New-York). Son travail a été présenté à la 56e Biennale de Venise et au festival d’Abu Dhabi. Artiste pluridisciplinaire, Khaled Hafez puise dans différentes iconographies pour mettre en lumière les rapports entre la culture populaire égyptienne et la société mondialisée. Entre fiction et réalité, ses œuvres abordent la manière dont les médias façonnent notre perception.

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CATALOGUE D’EXPOSITION KITSCH OU PAS KITSCH ?

Découvrez le catalogue de l’exposition Kitsch ou pas kitsch ? et ceux des expositions précédentes.

Dans les espaces boutiques de l’ICI, nous vous proposons toute une gamme de produits dérivés : cartes postales, affiches, papeterie,… ainsi que des produits artisanaux traditionnels et contemporains.

Dans l’espace librairie, vous trouverez une riche sélection d’ouvrages en lien avec la thématique de l’exposition et les conférences qui jalonnent la programmation.

MOHAMAD HAJ KAB

Mohamad Haj Kab, né en 1977, vit et travaille à Damas. Il a étudié la photographie à la Faculté d’Arts Appliqués de Damas et a participé à de nombreuses expositions et à plusieurs festivals dans le monde arabe, dans les pays du Golfe et en France. Il prépare actuellement un livre sur le dialogue des civilisations et la diversité culturelle dans les pays arabes, dans lequel figureront les photographies documentaires issues de ses nombreux voyages à travers le Moyen-Orient. Il pose un regard d’observateur sur les paysages et saisit la mémoire des lieux tout en proposant des mises en scènes insolites de la nature.

Catalogue Kitsch ou pas kitsch ? : 10€ IBN : 978 - 2 - 9551552-3-3

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Sissi Farassat, Passports • 2009 Impressions chromogénique originale brodée avec des paillette © Sissi Farassat, Vienna • Courtesy Edwyn Houk Gallery, New York /Zürich