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La Lettre de Médecine Maritime Bulletin des membres de la Société Française de Médecine Maritime Numéro 3 janvier 2006 EDITORIAL Le Maroc, grand pays maritime Le Maroc est un grand pays maritime. Le secteur de la pêche, en particulier, est énorme par rapport au nôtre. Plus de 104500 marins pêcheurs travaillent à bord de 450 navires hauturiers, 2534 unités côtières et 11 564 canots de petite pêche (chiffres 2003). Le port d’Agadir, que j’ai récemment visité, est le premier port mondial pour la sardine et compte plus de15 000 marins, ce qui rend modestes nos « grands » ports de pêche comme Boulogne, Concarneau ou Le Guilvinec. Si la dimension économique en matière de pêche positionne le Maroc au 25 ème rang mondial, la prise en compte sanitaire de tous marins est encore aujourd’hui peu développée, mais sur une bonne voie. Depuis cette année, par exemple, le régime marocain de sécurité sociale est étendu aux marins pêcheurs. Un service de santé des gens de mer a été instauré. Il est, pour l’instant, bien trop modeste pour être pleinement efficace : une dizaine de médecins seulement en font partie, pour l’ensemble du Maroc. Il est bien évident que, comme notre ami le docteur Mustafa Cherkaoui, médecin de l’antenne portuaire d’Agadir, on a à surveiller entre 15 000 et 25 000 personnes par an, la tâche très difficile, voire impossible. Le champ de l’hygiène et de la médecine maritime est en effet immense, les marins pêcheurs étant, dans l’ensemble, de bas niveau et souvent illettrés, et les Armements à la pêche ne se préoccupant pas beaucoup de l’état sanitaire de leur personnel. Tout récemment, le décès de deux marins pêcheurs d’Agadir par paludisme et l’atteinte de 11 autres par cette maladie contractée lors d’une escale en Guinée équatoriale a mis en émoi la population de ce secteur professionnel, reprochant à l’armement de n’avoir pas réagi à cette épidémie et d’avoir refusé de prendre en charge les impaludés. Il est donc de première importance de développer la médecine maritime dans ce pays, à l’instar de la médecine du travail, qui commence à être une institution reconnue dans tout le Pays, grâce à la formation dans cette spécialité impulsée depuis plus de dix années par une collaboration avec la faculté de médecine de Rennes, et, plus récemment, par la mise en place d’un cursus en médecine du travail à la faculté de médecine de Casablanca (Pr El Kholti). Déjà deux médecins marocains sont diplômés de médecine maritime de l’UBO , les docteurs Bokhari Khomsi (première promotion et major de sa promotion) et Amsaf (médecin de l’antenne portuaire de Tanger), tous deux membres de la SFMM. Le Dr Cherkaoui, d’Agadir, devrait raccrocher la formation en 2006. Le Dr Amsaf est également actuellement en formation en médecine du travail à Casablanca. Je sais qu’ils sont convaincus de l’intérêt de développer la médecine maritime chez eux et je me suis engagé, au nom de la SFMM, de leur apporter un soutien dans cette aventure. Nos confrères organisent aussi, depuis deux ans, des journées de médecine des gens de mer, ce qui témoigne aussi très fortement de leur foi en la médecine maritime. Depuis l’année dernière, la SFMM participe activement à cette manifestation scientifique. Dans l’avenir, nous avons des propositions à faire à nos amis marocains, tant dans la présentation de communications communes dans des manifestations internationales comme ERGOMARE (Lorient, 2006) ou le Symposium International de l’IMHA (Danemark, 2007), que la mise en place dans leur pays d’une formation diplômante en médecine maritime. Dr Dominique Jégaden Président Le port d’Eaouira

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La Lettre de Médecine Maritime

Bulletin des membres de la Bulletin des membres de la Société Française de Médecine Maritime Société Française de Médecine Maritime

Numéro 3 janvier 2006

EDITORIAL

Le Maroc, grand pays maritime

Le Maroc est un grand pays maritime. Le secteur de la pêche, en particulier, est énorme par rapport au nôtre. Plus de 104500 marins pêcheurs travaillent à bord de 450 navires hauturiers, 2534 unités côtières et 11 564 canots de petite pêche (chiffres 2003). Le port d’Agadir, que j’ai récemment visité, est le premier port mondial pour la sardine et compte plus de15 000 marins, ce qui rend modestes nos « grands » ports de pêche comme Boulogne, Concarneau ou Le Guilvinec.Si la dimension économique en matière de pêche positionne le Maroc au 25ème rang mondial, la prise en compte sanitaire de tous marins est encore aujourd’hui peu développée, mais sur une bonne voie. Depuis cette année, par exemple, le régime marocain de sécurité sociale est étendu aux marins pêcheurs. Un service de santé des gens de mer a été instauré. Il est, pour l’instant, bien trop modeste pour être pleinement effi cace : une dizaine de médecins seulement en font partie, pour l’ensemble du Maroc. Il est bien évident que, comme notre ami le docteur Mustafa Cherkaoui, médecin de l’antenne portuaire d’Agadir, on a à surveiller entre 15 000 et 25 000 personnes par an, la tâche très diffi cile, voire impossible.Le champ de l’hygiène et de la médecine maritime est en effet immense, les marins pêcheurs étant, dans l’ensemble, de bas niveau et souvent illettrés, et les Armements à la pêche ne se préoccupant pas beaucoup de l’état sanitaire de leur personnel. Tout récemment, le décès de deux marins pêcheurs d’Agadir par paludisme et l’atteinte de 11 autres par cette maladie contractée lors d’une escale en Guinée équatoriale a mis en émoi la population de ce secteur professionnel, reprochant à l’armement de n’avoir pas réagi à cette épidémie et d’avoir refusé de prendre en charge les impaludés.Il est donc de première importance de développer la médecine maritime dans ce pays, à l’instar de la médecine du travail, qui commence à être une institution reconnue dans tout le Pays, grâce à la formation dans cette spécialité impulsée depuis plus de dix années par une collaboration avec la faculté de médecine de Rennes, et, plus récemment, par la mise en place d’un cursus en médecine du travail à la faculté de médecine de Casablanca (Pr El Kholti).Déjà deux médecins marocains sont diplômés de médecine maritime de l’UBO , les docteurs Bokhari Khomsi (première promotion et major de sa promotion) et Amsaf (médecin de l’antenne portuaire de Tanger), tous deux membres de la SFMM. Le Dr Cherkaoui, d’Agadir, devrait raccrocher la formation en 2006. Le Dr Amsaf est également actuellement en formation en médecine du travail à Casablanca. Je sais qu’ils sont convaincus de l’intérêt de développer la médecine maritime chez eux et je me suis engagé, au nom de la SFMM, de leur apporter un soutien dans cette aventure. Nos confrères organisent aussi, depuis deux ans, des journées de médecine des gens de mer, ce qui témoigne aussi très fortement de leur foi en la médecine maritime. Depuis l’année dernière, la SFMM participe activement à cette manifestation scientifi que. Dans l’avenir, nous avons des propositions à faire à nos amis marocains, tant dans la présentation de communications communes dans des manifestations internationales comme ERGOMARE (Lorient, 2006) ou le Symposium International de l’IMHA (Danemark, 2007), que la mise en place dans leur pays d’une formation diplômante en médecine maritime.

Dr Dominique JégadenPrésident

Le port d’Ess aouira

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Le troisième Colloque «Mer et Santé»

Le troisième colloque «Mer et Santé», manifestation-phare de notre Société s’est déroulé au sein de l’Institut Universitaire Européen de la Mer à Plouzané, sous un soleil enchanteur, les 14 et 15 octobre 2005. Présent à la séance d’inauguration, le professeur Bodéré, président de l’Université de Bretagne occidentale, a particulièrement insisté sur l’intérêt qu’il portait au développement de la médecine maritime au sein de son Université.La première matinée a été consacrée aux nouveaux médicaments issus de la mer, que ce soient des algues ou des bactéries dites extrêmophiles. Le deuxième thème a fait le point sur l’actualité de la médecine de la plongée avec les spécialistes militaires.Le troisième thème a été consacré aux urgences en mer et a été l’occasion d’un très intéres-sant débat sur de nombreuses questions qui ont émergé de la salle.Enfi n, le dernier thème a été celui du traumatisme psychique maritime . Après l’intervention de quelques spécialistes et de la représentante des familles des marins, une passionnante ta-ble ronde a réuni des représentants des marins, des familles, de l’administration, de l’Institut maritime de prévention et de psychiatres.

Signature d’un contrat de formation en-tre l’Université de Bretagne occidentale, le CHU de la Cavale Blanche de Brest et le VINIMAM (Institut National Viet-namien de Médecine Maritime). Il est prévu des échanges de professeurs et d’étudiants entre Brest et Haiphong .

De gauche à droite : le Pr Bodéré, président de l’UBO, le Pr Dewitte, les Prs Nguyen Truong Son , directeur du VINIMAM et Phan Van Thuc, directeur-adjoint

Participait à ce colloque le Professeur Pedro Nogueroles de la Sierra, président de la Société Espagnole de Médecine Maritime, et professeur à l’Université de Cadix. Il a été convenu que le prochain colloque en 2007 serait franco-espagnol et qu’il y aurait un deuxième congrès franco- espagnol en Espagne en 2008.Les professeurs Nguyen Truong Son, di-recteur de l’Institut Vietnamien de Méde-cine Maritime de Haiphong et Phan Van Thuc, directeur-adjoint étaient également présents.

Un congrès international sur la sécurité à la pêche maritime est organisé par l’Université de Bretagne Sud et l’Institut Maritime de Prévention de Lorient.Un appel à communication est lancé (deadline au 31 mars 2006. Les mem-bres de la SFMM sont invités à partici-per activement à cette grande mani-festation qui se déroulera les 6-7 et 8 octobre 2006 à Lorient.

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Le caillot sanguin se forme par adhésion des plaquettes à la paroi vasculaire lésée ; sur la paroi vasculaire lésée et sur ces plaquettes adhérentes activées se fi xent les différentes protéines de la coagulation qui en une cascade d’activation vont entraîner la formation de thrombine, enzyme res-ponsable de la transformation du fi brinogène soluble en un réseau de fi brine insoluble constituant la trame du caillot. Les mécanismes initiateurs d’une thrombose ne sont pas strictement identiques, suivant que la thrombose est veineuse ou artérielle. Dans le cas de la thrombose veineuse, la stase et l’activation des protéines de la cascade de la coagulation ont un rôle majeur. Dans la thrombose artérielle, l’existence d’un endothélium lésé (plaque d’athérome qui se rompt) et la fi xation, sur cet endothélium lésé, des plaquettes, jouent un rôle très important ; néanmoins, ceci entraîne l’acti-vation de la cascade de la coagulation qui intervient donc également dans la survenue de throm-boses artérielles. Nous ne nous intéresserons pas ici aux médicaments inhibant les plaquettes, mais uniquement aux inhibiteurs de la cascade de la coagulation. Le but des traitements que nous allons évoquer est de prévenir ou d’empêcher l’extension de la thrombose. L’un des mécanismes par lequel ils exercent cet effet antithrombotique est une inhibition de la coagulation, mais cette anti-coagulation est également responsable d’un risque hémorragique. C’est pourquoi, les recher-ches actuelles s’orientent de plus en plus vers des médicaments antithrombotiques à faible activité anticoagulante, les deux activités ne pouvant cependant pas être complètement dissociées. Les deux grandes familles d’anticoagulants actuellement utilisés que sont les héparines et les antago-nistes de la vitamine K sont bien sûr très effi caces, mais ont chacune leurs limites. Les héparines ne peuvent s’administrer que par voie parentérale, ce qui limite leur utilisation prolongée ; ce sont des produits hétérogènes, d’origine animale ; leur utilisation peut entraîner des thrombopénies graves mais cependant très rares ; de plus, aux doses à utiliser en thromboses artérielles, leur activité anticoagulante et donc leur risque hémorragique, est loin d’être négligeable. Enfi n si elles sont très effi caces pour prévenir la thrombose veineuse en chirurgie abdominale, elles n’ont pas éliminé tout risque de thromboses en chirurgie orthopédique. Les anti-vitamines K, utilisables per os, compte tenu des variations de leur effet sur la coagulation, en fonction de l’alimentation, de prises de mé-dicaments intercurrentes etc…, nécessitent un suivi biologique régulier et les traitements prolongés s’accompagnent d’un risque hémorragique non négligeable. De plus, leur effet sur la coagulation est prolongé après l’arrêt du traitement. Une recherche intense se poursuit donc dans la mise au point de nouveaux antithrombotiques. Nous mentionnerons ici :• les inhibiteurs directs des protéases de la coagulation (exemple : le Ximélagatran).• le site de liaison, obtenu par synthèse, de l’héparine à l’antithrombine (le Pentasaccharide).• les polysaccharides sulfatés d’origine marine à activité antithrombotique, qui constituent le sujet de nos recherches.

1 – le XimégalatranParmi les inhibiteurs directs de protéases, nous prendrons comme exemple le Ximélagatran. C’est une petite molécule de synthèse qui peut être administrée per os, et est transformée dans l’orga-nisme en Mélagatran, forme active de la molécule, inhibiteur puissant, sélectif et réversible de la thrombine. Le Mélagatran peut également être administré par voie sous-cutanée. Compte tenu de l’effet anticoagulant tout à fait reproductible, non soumis aux aléas de l’alimentation du Ximélaga-tran, celui-ci permet un traitement anticoagulant per os prolongé, et de nombreuses études menées tant dans la prévention que dans le traitement de la thrombose veineuse profonde ont montré qu’il avait une effi cacité comparable aux autres traitements anticoagulants classiques, dans plusieurs indications, avec une utilisations simplifi ée. Cependant, lors d’essais cliniques, au cours d’utilisation prolongée, il a été constaté chez 6 à 10 % des patients, une élévation des transaminases (ALAT) à partir de 6 semaines de traitement. La population de patients chez laquelle se produit cette aug-mentation des transaminases ne peut actuellement être pré-déterminée ; ce médicament n’a donc actuellement reçu l’autorisation de mise sur le marché (commercialisé sous le nom d’Exanta®) que dans la prévention des thromboses veineuses en chirurgie orthopédique majeure programmée (prothèse de hanche ou de genou), où son utilisation pendant une courte période n’expose pas les patients à ce risque (Blood, 105, 453-463, 2005).

L Nouveaux Anticoagulants par le professeur Anne Marie FISCHER, Hôpital Georges Pompidou, Paris

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2 – Le Pentasaccharide (Fondaparinux sodique)Le Pentasaccharide correspond à l’enchaînement des cinq sucres qui constituent le site de liaison de l’héparine à l’antithrombine. Or, c’est en se liant à l’antithrombine via ces 5 sucres , que l’héparine potentialise l’effet inhibiteur de l’antithrombine vis à vis du facteur Xa de la coagulation. Le penta-saccharide constitue donc un produit de synthèse avec cible unique (le facteur Xa), contrairement à l’héparine qui agit sur d’autres sérines protéases de la coagulation. Il s’administre par voie sous-cutanée. Il a une demie-vie longue ; ses caractéristiques pharmaco-cinétiques simplifi ent la sur-veillance biologique. Il est au moins aussi effi cace que les traitements de référence dans la préven-tion des thromboses en chirurgie, avec une surveillance biologique simplifi ée (Blood, 105, 453-463, 2005). Il a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (sous le nom d’Arixtra®) en prévention de la thrombose veineuse en chirurgie orthopédique (fracture de hanche, prothèse de hanche, chirurgie majeure du genou).

3 – Polysaccharides sulfatés d’origine marineEnfi n, correspondant plus spécifi quement à nos travaux de recherche, les polysaccharides sulfatés d’origine marine présentent des propriétés anticoagulantes, antithrombotiques et pro-angiogè-nes intéressantes. Actuellement, ils sont uniquement étudiés in vitro ou chez l’animal. Lorsqu’une thrombose artérielle se produit, la zone ischémiée en aval doit être revascularisée pour qu’il n’y ait pas de nécrose de ce territoire. Les polysaccharides sulfatés d’origine marine capables de se lier aux facteurs de croissances pro-angiogènes FGF-2 et VEGF semblent donc intéressants. Deux familles de polysaccharides produits par l’IFREMER (S. COLLIEC, J. GUEZENNEC) sont à l’étude : d’une part, les fucoïdanes, extraits d’algues brunes, d’autre part, les exopolysaccharides secrétés par des bactéries provenant de sources hydrothermales profondes. Nous avons mis en évidence dans des modèles de thrombose veineuse et artérielle chez le lapin, l’activité antithrombotique des fucoïdanes et montré qu’à même activité antithrombotique, ils ont un effet anticoagulant moindre et donc un risque hémorragique moindre qu’une héparine. Nous avons pu montrer que ces fucoïda-nes, comme les exopolysaccharides, sont capables de se fi xer au FGF et au VEGF et de promouvoir in vitro la formation de néovaisseaux sur une membrane basale reconstituée (Matrigel) (Molecular Pharmacology, 64, 696-702, 2003 - Biochem Pharmacol, 69, 751-759, 2005). Par ailleurs, on sait à présent que la revascularisation des zones ischémiées s’effectue d’une part par formation de nou-veaux vaisseaux à partir de vaisseaux locaux pré-existants (c’est l’angiogenèse) et d’autre part, grâce à la migration à partir de la moelle osseuse de progéniteurs endothéliaux circulants (PEC) qui sont attirés vers les sites d’ischémie. Le pouvoir prolifératif de ces progéniteurs étant bien plus important que celui des cellules endothéliales matures, il a été envisagé de les utiliser en thérapie cellulaire autologue pour favoriser la revascularisation des zones ischémiées. Ces progéniteurs étant en faible nombre dans la moelle ou le sang des patients, il serait souhaitable avant de les réinjecter dans les sites d’ischémie, de pouvoir augmenter leur nombre ou leur activité pro-angiogène ex vivo. Dans ce but, nous avons mis en évidence que les fucoïdanes étaient effectivement capables d’aug-menter les propriétés pro-angiogènes de ces progéniteurs (Biochem Pharmacol 70, 1167-1175, 2005). Ces résultats sont bien sûr encore très loin de l’application thérapeutique chez l’homme.

Quoi qu’il en soit, la recherche intense pour l’obtention de nouveaux antithrombotiques montre bien que, malgré l’arrivée sur le marché de nouvelles classes de médica-ments, il est indispensable de trouver de nouvelles molécules avec un risque hémor-ragique faible ou bien contrôlé et utilisable en particulier en pathologie artérielle là où l’héparine et les AVK ne donnent pas en-core entière satisfaction.

Source hydrot hermale,, où d bactéri adap-Source hydrot hermale,, où d bactéri adap-Sté à de fort températur , vivent (bacté-ri dit «ext rêmophil »)

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La vie marine menacée par l’acidifi cation des océans

PARIS (AFP) - Les coquilles de certains organismes marins pourraient commencer à se dissoudre et à ne plus pouvoir se former en raison de l’acidifi cation de l’eau de mer, due à l’absorption de dioxyde de carbone par les océans, prévient une équipe internationale de chercheurs dans la revue Nature de jeudi.Ce risque pourrait devenir réalité dans cinquante à cent ans, estiment les auteurs de cette étude. Ceux-ci sont arrivés à cette conclusion en se basant sur des données récentes et des simulations numériques de l’évolution des carbonates issus de l’estimation des émissions futures de CO2 établies par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat.On prévoit que, dans une cinquantaine d’années, rappellent les auteurs, les eaux de surface les plus froides de l’océan, au large de l’Antarctique par exemple, vont devenir corrosives pour une forme de calcaire, appelée aragonite, et mettre ainsi en danger les ptéropodes, car le squelette externe de ces mollusques planctoniques est en aragonite.Et si le CO2 atmosphérique continue d’augmenter, il est «très probable», avertissent les scientifi -ques, que vers la fi n du siècle l’eau de mer va devenir corrosive pour l’aragonite dans tout l’océan Austral ainsi que dans une partie du Pacifi que du Nord. Ces organismes calcaires, très abondants dans ces régions, pourraient donc ne plus être capables d’accroître leur coquille. Les coraux sont également menacés par la création d’un tel environnement corrosif, probablement sans précédent depuis plusieurs millions d’années.Pour compléter leurs estimations, les chercheurs ont mené aussi des expériences en mer qui ont montré que les coquilles des ptéropodes vivants se dissolvaient effectivement quand l’eau de mer atteignait les conditions corrosives prévues pour l’an 2100.Cette étude a été menée par une trentaine de chercheurs européens (français notamment), japo-nais, australiens et américains

11es Journéesde la médecine des Gens de mer

Déontologie médicale, aptitudes limites

Paris,6 et 7 avril 2006

ProgrammeVendredi 7 avril 2006 - Les limites de l’aptitudePrésidence : Professeur Christian CORBEMédecin général inspecteur, directeur de l’institut national des Invalides

8h30 Accueil

8h45 Ouverture

9h00 L’adaptation du poste de travail et l’adaptation au poste de travail - Yvon LEROY, directeur de l’institut maritime de prévention

et Dr Philippe BREUILLE, médecin en chef, médecin régional des gens de mer pour les Pays de la Loire

9h15 De la COTOREP à la maison départementale - Dr Chantal ERAULT, conseiller technique à la direction générale de l’action sociale

9h30 La place du tribunal administratif dans la décision d’aptitude - Evelyne COENT- B OCH A RD, vice-présidente du tribunal administratif de Re n n e s

9h45 Le juge administratif et le recours à l’expertise médicale - Florian ROUSSEL, conseiller rapporteur au tribunal administratif de Paris

10h00 Débat

10h30 Pause

11h00 Philosophie des aptitudes médicales limitesProfesseur Jean-Pierre GOURB AT, médecin chef des services, directeur adjoint du centre principal d’expertise médicale du personnel navigant

11h30 L’expertise médicale du personnel navigant dans l’aéronautique civileDr Paul LEDOUX, président du conseil médical de l’aéronautique civile et Dr René GERMA, chef du bureau médical de la direction générale de l’aviation civile

11h45 Les tendances nouvelles des normes d’aptitude à la profession de chauffeur routierDr Dominique COULONDRE, médecin de l’inspection médicale du travail des transports

12h30 Débat

13h00 Clôture

14 h 3 0 Réunion d’information spécifique des médecins et infirmiers du service de santé des gens de mer

avec le soutien de :

Jeudi 6 avril 2006 - Déontologie médicale et marinsPrésidence : Professeur Claudine EsperFaculté de droit Paris V

13h45 Accueil

14h00 Ouverture

14h30 Aptitude et responsabilité du médecin - Dr Rémy MEESEMAECKER, médecin en chef,

chef du bureau droit et déontologie à la direction centrale du service de santé des armées

14h45 Déontologie des pratiques médicales en milieu militaire : aspects particuliersappliqués à la marine nationale - Professeur Dominique VALLET, médecin chef des services,chef du service de psychiatrie de l’hôpital d’instruction des armées du Val de Grâce

15h00 La non assistance à personne en dangerPrésident Jean GUIGUE, ancien président du tribunal de grande instance de Bobigny

15h15 La responsabilité des soins médicaux à bordDr Michel PU JOS, médecin responsable du centre de consultation médicale maritime de To u l o u s e

15h30 Débat

16h00 Pause

16h30 A qui appartient le secret médical ?Professeur Claudine ESPER, faculté de droit, université René Descartes - Paris V

16h45 S ecret professionnel et information de l’employeur - Dr Cécile MANAOUIL, maître de

conférences des universités, praticien hospitalier, médecin légiste, médecin du travail, CHU d’Amiens

17h00 La déontologie du médecin de compagnie - Dr BOREL, médecin conseil de la compagnie des Iles du Po n a n t

17h15 La motivation des conclusions dans la décision sur l’aptitude à la navigationSerge GUILBAUD, bureau des affaires juridiques et contentieuses à la direction des affaires maritimes

17h30 Débat

18h00 Cocktail

Renseignements et inscriptions : Direction des Affaires maritimes - Service de santé des gens de mer Tél : 01 44 49 86 50 - Fax : 01 44 49 83 38Courriel : [email protected] - www.mer.gouv.fr

Les 11es journées de la médecine des Gens de mer auront lieu au ministère de l'Écologie et du Développement durable - 20 avenue de Ségur - 75007 PARIS

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Toxicité des nouveaux antifoulings.

D. Jégaden*, M. L. Canals**

* Université de Bretagne Occidentale UBO (Brest-France)/ Ifremer/ SFMM** Médico de Sanidad Maritima ISM Tarragona (España)/ SEMM/ URVArticle paru dans Medicina Maritima

En complément de notre article intitulé Risques toxicologiques à bord des navires, paru dans le numéro de décembre 2004 de Medicina Maritima, nous voudrions apporter quelques précisions sur la composi-tion des nouveaux antifoulings et leur toxicité.Le traitement antisalissure des carènes est une impérieuse nécessité pour des raisons de charge et de performance des navires. En effet, les parties de la coque en contact permanent avec l’eau de mer, si elles ne sont pas protégées par des peintures antisalissures, se recouvrent spontanément en quelques minutes d’un fi lm constitué dans un premier temps de protéines et de polysaccharides. Ce fi lm fournit aux bactéries vivant dans l’eau une source de carbone et d’énergie qui a pour effet de faire proliférer ces bactéries et de créer un biofi lm rapidement irréversible. Ce biofi lm va s’accroître et se diversifi er avec prolifération non seulement de diverses bactéries, mais aussi de microalgues, de champignons et de protozoaires, qui vont attirer dans un troisième temps des macroalgues et des larves d’invertébrés. Le principe des peintures antifouling a donc été de libérer à la surface de la coque, à travers un liant, une substance toxique pour les organismes animaux et végétaux qui tentent de s’y fi xer.L’usage du tributylétain (TBT), très effi cace comme biocide dans les peintures antifouling, a été large-ment diffusé dans le monde, mais ce produit et ses dérivés se sont révélés de dangereux polluants des sédiments, nocifs en particulier pour les crustacés ( moules, huîtres). C’est pourquoi, l’OMI a adopté en novembre 1999 la résolution A.895 sur les systèmes antisalissure employés sur les navires. Le texte, adopté le 5 octobre 2001, ordonne l’interdiction d’appliquer les peintures antisalissures à base d’étain à compter du 1er janvier 2003, et l’interdiction de leur présence sur la coque des navires à compter de 2008.

De nouvelles compositions sont donc apparues, plus ou moins effi caces. Si le liant (vinylique ou acryli-que) de ces nouvelles peintures est généralement indiqué sans diffi cultés par les fabricants, il est plus diffi cile de connaître les composants dits « actifs » de ces peintures, des biocides à base de fongicides, d’insecticides et/ou d’herbicides. Il faut avoir recours à la recherche et au dosage de ces produits dans l’eau de mer pour avoir une idée des principaux toxiques utilisés et de leur quantité (European Commis-sion Project « Assessment of Antifouling Agents in Coastal Environment » ACE).

Le métal actuellement le plus utilisé est le cuivre et ses oxydes (oxyde cuivreux , dioxyde de cuivre, thiocyanate de cuivre, acrylate de cuivre). On retrouve également dans certaines peintures du zinc (zinc pyrithione). De la colophane (Rosin) y est souvent présente aussi.

Les différents biocides utilisés actuellement sont :- le dichlorophenyl dimethyl urée (diuron)- le 2-methylthio-4-tert-butylamino-6-cyclopropylamino-s-triazine (Irgadol 1051®)- le 2,4,5,6-tetrachloroisophtalonitrile (chlorothalonil)- le 4,5 dichloro-2-n-octyl-4-isothiazolin-3-one (Seanine 211® - Kathon 5287) - le dichlorofl uoro methylthiodimethyl phenyl sulfamide (dichlofl uanid)

et moins souvent :- le 2-thiocyanomethylthio benzothiazole (TCMTB)- le 2,3,5,6-tetrachloro-4-sulfuronyl pyridine (TCMS pyridine)- le dithio carbamate de zinc (zineb) - le trioxyde d’arsenic

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Ces biocides sont utilisées soit seuls, soit en association entre eux et/ou avec le cuivre.Nous allons étudier la toxicité directe connue pour l’homme de ces produits et leur toxicité indirecte.

1- Toxicité directe des produits les plus couramment utilisés (concernant leur application) :

• Oxyde cuivreux (n°CAS : 1317-39-1) :Ce produit est absorbé par voie respiratoire. L’inhalation d’oxyde cuivreux provoque une irritation des voies respiratoires et, si l’inhalation est importante, une fi èvre des métaux (frissons, fi èvre, douleurs musculaires, maux de tête, diarrhée. L’exposition chronique peut provoquer une rhinite atrophique et une décoloration de la peau et des cheveux. L’application des peintures antifouling contenant des oxydes de cuivre ne met pas les peintres en situa-tion d’intoxication si une protection respiratoire est portée. La concentration atmosphérique en oxyde cuivreux est généralement inférieure à 0,2 mg/m3.

• Diuron (n° CAS : 330-54-1)Le diuron est un herbicide de la famille des urées substituées. Il est absorbé à partir des appareils diges-tif et respiratoire.Le diuron peut provoquer une dermite irritative, une irritation oculaire et une sensibilisation cutanée en cas de contacts répétés.Il n’y a pas de toxicité chronique décrite chez l’homme.

• Chlorothalonil (n°CAS : 1897-45-6)Le chlorothalonil est un fongicide. Il est très irritant pour la peau, à des concentrations faibles (> à 0,01%). Il peut provoquer un eczéma de contact. Il est irritant pour l’œil. Un asthme au chlorothanolil a été récemment décrit ( Draper et coll., 2002).

• Dichlofl uanide (n° CAS : 1085-98-9)Le dichlofl uanide est un fongicide de la famille des sulfamides.Aucune donnée toxicologique n’est disponible actuellement chez l’homme.

• Irgarol 1051® (n°CAS : 28159-98-0)C’est un algicide puissant. Aucune donnée toxicologique n’est disponible actuellement pour l’homme.

• Seanine 211 – Kathon 5287 (n°CAS : 64359-81-5)C’est un très puissant algicide dont l’effi cacité est proche du TBT.Il n’y a pas de données toxicologiques particulières pour l’homme, mais la famille des kathons est con-nue pour être fortement sensibilisante au niveau cutané.

On peut donc considérer que l’application des peintures antifouling impose aux peintres une protection de leur peau (gants) et une protection respiratoire, les risques étant essentiellement irritatifs pulmonai-res et cutanés. N’oublions pas néanmoins que ces peintures contiennent aussi, bien entendu, des sol-vants, notamment des xylènes et des solvants naphta, et des composés benzéniques (triméthylbenzène, éthylbenzène, metisylène, propylbenzène) qui ont leur toxicité propre. La colophane (rosine) est aussi un puissant irritant et allergisant pour la peau et les voies respiratoires.

2- Toxicité indirecte :La toxicité indirecte pour l’homme peut se décliner de deux manières :• Par la concentration dans les animaux marins comestibles (poissons, moules, huîtres…) de cer-taines quantités de ces produits. La consommation secondaire par l’homme de façon prolongée pourrait être susceptible d’induire des maladies aiguës ou chroniques, selon un processus de type Minamata. Mais ceci n’est, pour l’instant qu’une hypothèse d’école. De nombreuses études sont en cours pour étu-dier l’écotoxicologie de ces biocides dans le milieu marin.

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• Par une action sur les algues microscopiques du phytoplancton qui peut être différente selon les espèces. Il semblerait en effet que diverses espèces de phytoplancton sont davantage sensibles aux bio-cides et disparaissent plus vite du milieu marin que d’autres, perturbant les équilibres au profi t d’algues toxiques, en particulier les dinophysis. Ceci pourrait être à l’origine d’intoxications humaines (diarrhées) par consommation de bivalves pollués par cette microalgue.

Bibliographie

Chesworth JC, Donkin ME, Brown MT : The interactive effects of the antifouling herbicides Irgarol 1051 and Diuron on the seagrass Zostera marina (L.). Aquat Toxicol., 2004, Feb 25, 66, 3, 293-305Comber SD, gardner MJ, Boxall AB : Survey of four marine antifoulant constituents (copper, zinc, diuron and Irgarol 1051) in two UK estuaries. J Environ Monit., 2002, 4, 3, 417-425 Draper A, Cullinan P, Campbell C, Jones M, newman Taylor A : Occupational asthma from fungicides fl ua-zinam and chlorothalonil. Occup. Enviromnent. Medicine, 2003, 60, 76-77EU-MAST project Assessment of Antifouling Agents in Coastal Environment (ACE) (MAS3-CT98-0178) : Final and technical report 27th June 2002Fernandez-Alba A.R., Hernando M.D., Piedra L., Chrisi Y. : Toxicity evaluation of single and mixed antifou-ling biocides measured with acute toxicity bioassays. Analytica Chimica Acta, 2002, 456, 303-312Hall LW Jr, Giddings JM, Solomon KR, Balcomb R : An ecological risk assessment for the use of Irgarol 1051 as an algaecide for antifoulant paints. Crit Rev Toxicol., 1999, 29, 4, 367-437Martinez, K., Ferrer, I., Hernando, M.D., Fernandez-Alba, A.R., Marce, R.M., Borrull, F. and Barcelo, D. : Occurrence of antifouling biocides in the Spanish Mediterranean marine environment. Environmental Technology, 2002 .Okamura H, Watanabe T, Aoyama I, Hasobe M : Toxicity evaluation of new antifouling compounds using suspension-cultured fi sh cells. Chemosphere, 2002, 46, 945-951Thomas KV : Determination of selected antifouling booster biocides by high performance liquid chroma-tography – atmospheric pressure chemical ionisation mass spectrometry. Journal of Chromatography, 1998, 825, 29-35

A l’occasion de Douarnenez 2006, Rassemblement de vieux gréements

Dermatologie Maritime2ème Congrès Douarnenez26 juillet 2006

Organisation: Pr Laurent Misery

Renseignements: 02 98 22 33 15

Patronage de la Société Française de Médecine Maritime

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Premièresjournées européennes de médecine d’urgences maritimes

Le Havre 18 et 19 MAI 2006

Co-organisées par le SAMU 76B et le SAMU 29

Lieu du CongrèsLieu du Congrès : Ecole Nationale de la Ma-rine Marchande66, route du Cap 76 310 Sainte Adresse

Renseignements :Renseignements : Le Havre : 02 32 73 31 31

Brest : 02 98 34 74 50

Les Premières Journées Européennes de médecine d’urgences maritimes sont organisées par le SAMU 76 et le SAMU 29, et parrainées par la SFMM.Le Dr James COUVREUR, secrétaire-adjoint de la SFMM en est l’artisan principal.

Quelques publications intéressantes...mais en anglais!Analysis of serious occupational accidents in Swedish fi shery Törner M, Karlsson R, Saethre H, Kade-fors R. Safety Science, 1995, 21, 93-111

The current status and future aspects in formal ship safety assessment Wang J. Safety Science, 2001, 38, 19-30

Designing for safety in passenger ships utilizing advanced evacuation analyses - A risk based ap-proach Vanem E, Skjong R. Safety Science, 2006, 44, 111-135

Injury and time studies of working processes in fi shing Jensen OC, Stage S, Noer P. Safety Science, 2006 sous presse.

Le lecteur intéressé par une de ces publications peut contacter D. Jégaden pour recevoir une copie du texte en version intégrale ( par e-mail)

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L’International Committee on Seafarer’s Welfare (ICSW) organise une campagne internationale de sensibilisation des marins à la sécurité alimentaire, avec la collaboration du Dr Robert Verbist, ancien président de l’IMHA, et membre de la SFMM..

Une revue chinoise de médecine maritime

Depuis 1994, la Chine publie une revue consacrée à la médecine maritime : Chinese Journal of Nautical Medicine and Hyperbaric Medicine,La revue est en chinois (évidemment!), mais contient des abstracts en anglais. Il s’agit plutôt d’articles relatifs à de la recherche

Nous avons appris le décès, le 20 janvier 2006, du Docteur Marc BREHON, membre du Conseil d’Admi-nistration de la SFMM depuis 2004. Le Dr Brehon était diplômé de médecine maritime (promotion 2002) et avait embarqué à bord du navire océanographique Marion Dufresne et de navires de la Marine Nationale.

Saluons la parution également, chez l’éditeur Springer, de l’ouvrage Ocean and Health, Pathogens in the Marine Environment, de Bel-kin et Colwell.Des chercheurs d’Ifremer, qui participent éga-lement à l’enseignement du DUMM, ont contri-bué à l’écriture de ce livre.L’ouvrage est la somme des connaissances actuelles sur les bactéries et virus vivants en milieu marin et pathogènes pour l’Homme, .

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Séjour à Brest de deux personnalités internationales de la médecine maritime

Le Dr M. Luisa Canals est venue à Brest les 3 et 4 février 2006 pour intervenir au cours de la deuxième session du Certifi cat Général de Médecine Maritime, l’un des deux certifi cats conduisant au Diplôme d’Université de Méde-cine Maritime de l’UBO. Son cours a porté sur l’histori-que et la situation actuelle de la médecine maritime au niveau international. Elle a aussi présenté les problèmes de la médecine portuaire.

Rappelons que le Dr Canals est une importante personnalité internationale de la médecine maritime, puisqu’elle a été pendant 14 ans présidente de la Société Espagnole de médecine maritime (SEMM) et aussi deuxième prési-dente de l’International Maritime Health Association (IMHA). Elle est directrice de la revue MEDICINA MARITIMA. Lors de son séjour, nous avons programmé une réunion avec la Société Française, afi n de commencer à mettre sur pied les journées co-organisées par les deux sociétés espagnole et française en 2007. Il s’agira en fait de journées hispano-francophones, ce qui permettra d’inviter d’autres pays de langue espagnole (en particulier les pays d’Amé-rique Centrale - Panama et Venezuela) et de langue française (en particulier le Maroc).

Luisa Canals à Océanopolis

Le professeur Francesco Amenta, directeur du Centre International de Radioconsultations maritimes de Rome (CIRM),avait précédé de quelques jours le Dr Canals. Il est intervenu le 24 janvier, dans la première session du Certifi cat de Médecine d’urgences maritimes et a pu, sous un ciel radieux, visiter le site et les installations du CROSS CORSEN.

L’OMI crée trois nouvelles « zones maritimes particulière-ment sensibles »

La 51e session du Comité de la protection du milieu marin (Marine Environment Protection Committee - MEPC) de l’Organisation maritime internationale (OMI) s’est tenue du 29 mars au 2 avril 2004 à Londres. Le MEPC qui est chargé de coordonner les activités de l’Organisation dans le domaine de la prévention et de la maîtrise de la pollution, a adopté une série de mesures concernant le rejet des eaux usées par les navires, la bioremediation ou le plan d’action pour la mise en œuvre de la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux et sédiments de ballast (adoptée le 13 février 2004). Il a également approuvé la désignation de trois nouvelles « zones maritimes particulièrement sensibles » (Particularly Sensitive Sea Areas-PSSA) : la mer Baltique ; à noter que la Russie a obtenu l’exemption de ses eaux territoriales et de ses navires aux mesu-res spécifi ques de contrôle de navigation découlant de la création de cette PSSA ; les îles Galápagos, les îles Canaries.

Des propositions seront présentées à l’OMI par les pays riverains de ces nouvelles zones à statut spécial pour renforcer à partir de 2005 la sécurité de la navigation, en particulier celle du transport pétrolier et ses risques de marée noire.

Six zones sont déjà reconnues comme PSSA : la grande barrière de corail d’Australie (en 1990); l’archipel de Sabana-Camagüey à Cuba (1997); l’ île de Malpelo et son du Parc National en Colombie (2002); les Florida Keys aux Etats Unis (2002); la mer de Wadden, Danemark, Allemagne et Pays-Bas (2002); la réserve nationale de Paracas au Pérou (2003).

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Session maritime de la Conférence internationale du Travail L’Organisation internationale du Travail convoque, à intervalles réguliers, une session extraordinaire de la Conférence générale consacrée au secteur maritime afi n d’examiner les problèmes propres au travail dans ce secteurLa 94e session (maritime) de la Conférence internationale du Travail (Genève, 7-23 février 2006) s’est donné un objectif d’une ampleur sans précédent, à savoir l’adoption d’une Convention inter-nationale globale qui regroupe la quasi totalité des conventions et recommandations sur le travail maritime actuellement en vigueur (plus de 60 textes) et qui assure des conditions de travail décent dans un secteur maritime de plus en plus mondialisé.L’industrie du transport maritime emploie environ 1,2 million de gens de mer au niveau mondial. La prochaine session maritime de la Conférence internationale du Travail, qui se tiendra du 7 au 23 février 2006, doit examiner une nouvelle convention du travail maritime qui regroupe, en les actuali-sant, plus de 65 normes internationales du travail adoptées au cours des huit dernières décennies.

La nouvelle convention proposée défi nit sous ses différents aspects le droit des gens de mer à des conditions de travail décentes; elle doit être universellement applicable, facile à comprendre et à ac-tualiser et mise en œuvre de façon uniforme. Elle est destinée à devenir le «quatrième pilier» de la réglementation internationale du secteur maritime, en complément des conventions fondamentales de l’Organisation maritime internationale (OMI).

La décision de l’OIT d’impulser la création de cette nouvelle et importante convention du travail ma-ritime est le résultat d’une résolution conjointe adoptée en 2001 par les organisations internationa-les de gens de mer et d’armateurs, qui a ensuite été appuyée par les gouvernements. Cette résolu-tion défi nit le secteur maritime comme «le premier secteur économique réellement mondialisé», ce qui implique que «les mesures prises, et notamment la réglementation, doivent pouvoir s’appliquer à l’ensemble du secteur».

Caseyeur de Plouescat

Les Sociétés Espagnole et Française de médecine maritime - SEMM et SFMM - organi-sent conjointement un congrès hispano-francophone les 11-12 et 13 octobre 2007 sur le thème central suivant : la problématique de l’action médicale à bord.

N’oubliez pas de payer votre cotisation 2006

. Le montant de la cotisation est de 20 euros