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N° 58 Publication mensuelle spécialisée / Editée par Media Pub Santé Janvier 2017 Le Pr Belkacem Chafi appelle à une synergie, pour la prise en charge des couples infertiles Roche-Algérie: Investir dans une présence durable Dr Amine Sekhri: L’innovation offre l’excellence, dans le domaine médical Procréation médicalement assistée: la RCP est le seul moyen de faire progresser le pronostic vital de nos malades Pr Kamel Bouzid: Pr Kamel Bouzid: Les tumeurs cérébrales ne sont pas d’un bon pronostic Pr Adda Bounedjar: La recherche est prometteuse, dans le domaine de la neuro-oncologie Pr Yazid Belkacemi: Pr Yazid Belkacemi: 2 000 greffes rénales effectuées, en Algérie, depuis 1986 Pr Rayane Tahar:

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N° 58Publication mensuelle spécialisée / Editée par Media Pub Santé Janvier 2017

Le Pr Belkacem Chafi appelle à une synergie, pour la prise en charge des couples infertiles

Roche-Algérie: Investir dans une présence durable

Dr Amine Sekhri: L’innovation offre l’excellence, dans le domaine médical

Procréation médicalement assistée:

la RCP est le seul moyen de faire progresser le pronostic vital de nos malades

Pr Kamel Bouzid:Pr Kamel Bouzid:

Les tumeurs cérébrales ne sont pas d’un bon pronostic

Pr Adda Bounedjar:

La recherche est prometteuse, dans le domaine de la neuro-oncologie

Pr Yazid Belkacemi:Pr Yazid Belkacemi:

2 000 greffes rénales effectuées, en Algérie, depuis 1986

Pr Rayane Tahar:

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SOMMAIRE

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Santé: 2 000 greffes rénales effectuées, en Algérie, depuis 1986Pr Kamel Bouzid: la RCP est le seul moyen de faire progresser le pronostic vital de nos maladesLa lutte contre le tabagisme peut sauver des millions de viesHématome extradural de la fosse cérébrale postérieure: à propos de deux cas et revue ...Dr Olivier Soulier: La médecine des sens est une nouvelle approche de la compréhension...Christine Bouguet-Joyeux: Pour une meilleure santé, il est conseillé de ne pas trop cuire...Pr Henri Joyeux: Une alimentation saine permet la prévention et la guérison des cancers

Journée portes ouvertes à Sidi-Abdallah: le campus industriel de Sanofi opérationnel en 2018Prix Sanofi Algérie de la recherche en santéDépistage du diabète et hypertension artérielle: la clinique mobile a reçu près de 6000 cas...Pr Yazid Belkacemi: La recherche est prometteuse, dans le domaine de la neuro-oncologieRéhabilitation neuro-occlusale: Traitement par les pistes directes et indirectesBandelettes urinaires: du neuf en 2017 !La législation pharmaceutique vise à développer la production nationaleLa production nationale du médicament couvre 61% des besoinsL'Agence nationale des produits pharmaceutiques sera une "référence" en AfriqueVers la création d'un réseau national, pour la prise en charge de l'oncologie pédiatriqueL’augmentation du nombre de cancéreux liée à la croissance démographiquePr Adda Bounedjar: Les tumeurs cérébrales ne sont pas d’un bon pronosticCancer: soigner les enfants, en AfriqueLes maladies du sommeil responsables de 30% des accidents de la routeProcréation médicalement assistée: Le Pr Belkacem Chafi appelle à une synergie...Alors que l’Algérie n’a pas enregistré de croissance, dans ce segment, depuis 2015...

Évènement

Actualité

Recherches médicales

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Un gel injecté, une alternative à la vasectomie, qui marche chez les singesLa prise de poids, après un accouchement, liée au mode de vieCancer de la prostate: l’hormonothérapie accroît les chances de survieLes antiinflammatoires peu efficaces, pour soulager les lombalgiesRéduction de 50% des tarifs du transport, vers l’étranger, aux malades assurés sociauxEL Kendi a lancé une opération humanitaire, au profit des enfants scolarisésAnti-PCSK9: Amgen annonce que l’evolocumab réduit les événements CV

Dossier

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Roche-Algérie: Investir dans une présence durableDr Amine Sekhri: L’innovation offre l’excellence, dans le domaine médicalRoche, groupe pharmaceutique suisse, à l’international: une longueur d’avance...

Directeur de la publication:Achouri Abdelkader

Directeur de la rédaction:Achouri MohamedEmail: [email protected]

Coordinatrice de la rédaction:Fortas Nadjia

Directrice technique:Abdelatif Rabea

Comité de rédaction:Ait Tanina | Maya Harcha | Zahaf Loubna Nahlil Djaouida | Soltane Hania | Hamdi Rania Badredine Sawsen | Ramzy Chahra

Conception graphique: Brikh Kamel

Correction: Gharnaout Amar

Pr Salim NaftiPr Mohamed ArezkiPr Karima Achour-AmeurPr Mustapha SadibelouizPr Belkacem ChafiPr Adda BounedjarPr Rachid LatafiPr Mohamed Bradai

Comité scientifique et de lecture

ISSN

2253

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Janvier 2017 N° 58

Santé-Mag: Magazine mensuel de la santé �Edité par Media Pub SantéAdresse: Cité des 36 logts, les Bananiers, Blida.Tél./Fax: +213 (0) 25 35 01 37Mob.: +213 (0) 550 95 46 53 / +213 (0) 661 49 57 23Site web: www.santemag-dz.comEmail: [email protected]

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Santé-MAG N°58 - Janvier 2017

ACTUALITÉ

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C’est un panel diversifié (cadres du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, professeurs en

médecine, journalistes…) que Sanofi Al-gérie a invité, le jeudi 19 janvier, à visiter le chantier de son usine en construction à la nouvelle ville de Sidi-Abdallah, à une trentaine de kilomètres à l'ouest d'Alger. L’idée est d’édifier des acteurs dans le secteur de la santé, précisément des partenaires du groupe pharmaceutique français, sur l’état d’avancement du pro-jet et les perspectives d’investissement en Algérie. «Les besoins de santé évo-luent continuellement. Pour y faire face, nous nous engageons, en tant que par-tenaire de longue date, au service de la santé publique en Algérie, à faire évoluer notre outil industriel, pour répondre, au mieux, aux besoins actuels et futurs du patient algérien. Le campus industriel de Sidi Abdallah nous permettra de rassem-bler toutes nos activités de fabrication et de distribution sur un seul site et nous permettra, aussi, à terme, de fabriquer 80% de nos médicaments localement» a déclaré, en ouverture des Portes ou-vertes, Haissam Chraiteh, président di-recteur général de Sanofi Algérie. L’usine de Sidi-Abdallah est présentée comme la plus grande au niveau conti-

nental et au Moyen-Orient. Elle s’étend sur 6,6 hectares, au pôle pharmaceu-tique et biotechnologique de la ville nouvelle de Sidi Abdallah. La surface des bâtiments est estimée à 3,5 hectares (production, distribution, stockage, uti-lités, services administratifs). Dans les détails, fournis lors des dernières portes ouvertes, 12 000 mètres carrés seront occupés par la production. Une super-ficie équivalente est dédiée au compar-timent distribution, tandis que 11 000 mètres carrés seront consacrés zone construite. Pour ce projet d’envergure, le groupe Sanofi consent un investissement de l’ordre de 10.6 milliards de dinars, soit approximativement 85 millions d’euros.

Au départ, un budget de 70 millions d’euros était consacré à ce projet, qui devait être livré en 2015, puis en 2016 (source, communiqué de Sanofi, diffusé en décembre 2012). Des embûches tech-niques et de procédures, rencontrées sur le terrain, ont conduit à une rallonge budgétaire et une prolongation des délais. «Il n’y a plus de contraintes par-ticulières qui risquent de retarder davan-tage le projet. Il n’en demeure pas moins que son envergure de plus grand site de production pharmaceutique, en Algérie, le rend fortement complexe. La ligne de démarrage a été retravaillée. La récep-tion de l’usine est prévue pour le dernier trimestre 2017 et les services logistiques et les premiers lots de validation au début 2018», affirme Naouel Tamazirt, directrice de la communication. Elle in-dique que les gros œuvres ont atteint un taux d’avancement de 90% et les bâti-ments principaux seront hors d’air à la fin du mois de février prochain. Une fois mis en exploitation, le site de production de Sanofi de Sidi-Abdallah, produira 100 millions d’unités par an (comprimés, sachets, et solutions). A terme, 80% des volumes distribués par Sanofi Algérie seront produits locale-ment (principalement des formes sèches et liquides). La capacité de stockage permet la dis-tribution de 20.000 palettes, 6 quais d’expéditions et 240 spécialités phar-maceutiques différentes gérées.

Journée portes ouvertes à Sidi-Abdallah:le campus industriel de Sanofi opérationnel en 2018

L’usine de Sanofi Algérie, en cours de réalisation à Sidi-Abdallah, sera opérationnelle au début de l’année 2018. Le chantier, qui a démarré effectivement en 2014, a atteint 85% de taux d’avancement. Les équipements, déjà acquis, seront installés dans six mois. Une fois mis en exploitation, le site produira 100 millions d’unités-vente par an, en forme liquide et sèche.

Par Rania Hamdi

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Santé-MAGN°58 - Janvier 2017

ACTUALITÉ

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Sanofi Algérie, a lancé en sep-tembre 2013, le Prix Sanofi Al-gérie de la Recherche en San-té, lors de la visite, en Algérie,

du docteur Elias Zerhouni, président-monde de la recherche et développe-ment du Groupe Sanofi. Ce prix s’ins-crit dans le cadre de la promotion des travaux de recherche, dans le domaine de la santé. Il est destiné à encourager les jeunes chercheurs dans les disci-plines biologiques, ou en recherche clinique, afin d’accélérer le transfert de connaissances vers des applications diagnostiques et thérapeutiques. Le Prix Sanofi Algérie est institué au profit des jeunes candidats algériens de moins de 45 ans, qui présentent un travail novateur portant sur une re-cherche effectuée durant les trois der-nières années et démontrent par leurs savoirs, leurs contributions et actions concrètes, comment ils participent au développement de la science et à l’amélioration de la santé des citoyens.Sanofi Algérie a travaillé en partena-riat avec le ministère de l’Enseigne-ment supérieur et de la recherche scientifique et l’Agence thématique de recherche en sciences de la santé (ATRSS), qui a désigné le jury pour ce prix, composé de doyens d’uni-versités, de directeurs de laboratoires de recherche et de représentants du ministère de la Santé, de la population et de la réforme Hospitalière. Le jury a été assisté, dans ses travaux, par un groupe d’experts biologistes, méde-cins et pharmaciens. La première édition du Prix Sanofi Al-gérie de la recherche en santé a réuni plus de vingt candidatures. Ce prix a été décerné à Mme Amel MEDJDOUB, docteur en physiologie et biochimie de la nutrition de l’Université Abou-Bekr Belkaïd, de Tlemcen, pour son travail sur l’évaluation des effets des

pesticides sur la prolifération lympho-cytaire et le stress oxydatif in-vitro. La deuxième édition du Prix Sanofi Al-gérie de la recherche en santé a connu un réel engouement, avec 34 candida-tures de très haut niveau. La cérémo-nie de la deuxième édition s’est tenue le 17 Mars 2016, où Sanofi Algérie a, encore, confirmé son engagement en matière de recherche en santé, en Algérie. Ce prix, annuel, d’un montant de trois millions cinq cents mille dinars algé-riens a récompensé les trois (03) meil-leurs travaux de recherche: • Le premier lauréat a remporté un

prix d’un montant de deux millions (2.000.000) de dinars algériens.

• Le deuxième lauréat a remporté un prix d’un montant d’un million (1.000.000) de dinars algériens.

• Le troisième lauréat a remporté un prix d’un montant de cinq cents mille (500.000) dinars algériens.

Les lauréats de la deuxième édition sont: 1ère laureate: Madame Belaaloui Gha-nia, de l’Université Hadj Lakhdar de Batna, pour son travail intitulé: "ADRA2A germline gene polymor-phism is associated to the severity, but not to the risk, of breast cancer". 2ème lauréat: Monsieur El Mecherfi Kamel Eddine, de l’Université des sciences et technologie Mohamed Boudiaf d’Oran, pour son travail intitu-lé: "Intérêts des bio-puces à allergènes dans le diagnostic de l'allergie aux pro-téines du lait de vache". 3ème lauréat: Monsieur Zebboudj Ab-derezak, de l’Université des sciences et technologie Houari Boumediene d’Alger, pour le travail intitulé: "Etude comparative des effets antinéopla-siques de l'As2O3 et du NaAsO2 sur les tumeurs associées à l'EBV"

Prix Sanofi Algérie de la recherche en santé

À propos de Sanofi Algérie

La nouvelle usine contribuera à la création de 130 nouveaux emplois directs, qui s’addition-neront aux 900 postes de travail déjà offerts par la firme pharmaceutique. Elle participera aussi au transfert technologique et du savoir-faire, pour la fabrication locale.A noter que Sanofi dispose de deux autres usines de production en Algérie. L’une est implantée à la zone industrielle d’Oued-Smar. Elle est spécialisée dans les formes sèches. La seconde est située à Aïn-Bénian. Ses lignes de productions sont axées sur les formes liquides. Pour plusieurs classes thérapeutiques et par-ticulièrement, le segment vaccins, Sanofi est leader du marché national des produits phar-maceutiques, évalué à, environ, 5 milliards de dollars

Sanofi, leader du marché pharmaceutique, en Algérie, est un acteur industriel de pre-mier plan, avec deux usines: une à Oued-Smar (Alger), spécialisée dans les formes sèches et une à Aïn-Bénian (Alger), spécia-lisée dans diverses formes. Près de 50% des médicaments mis à disposition du patient algérien sont produits localement dans l’une de nos usines.

A PROPOS DE SANOFI Sanofi, l'un des leaders mondiaux de la san-té, s'engage dans la recherche, le dévelop-pement et la commercialisation de solutions thérapeutiques centrées sur les besoins des patients. Sanofi est organisé en cinq entités globales: Diabète et Cardiovasculaire, Méde-cine générale et Marchés émergents, Sanofi Genzyme, Sanofi Pasteur et Merial. Sanofi est coté à Paris (EURONEXT: SAN) et à New York (NYSE: SNY)

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Santé-MAG N°58 - Janvier 2017

ACTUALITÉ

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La clinique mobile, une plateforme itinérante médica-lisée et équipée, mise en œuvre conjointement par le ministère de la Santé, de la population et de la ré-forme hospitalière et un groupe pharmaceutique fran-

çais Sanofi, a accueilli, en une année, près de 6000 patients connus ou non connus, hypertendus et ou diabétiques. Elle reçoit, en moyenne, depuis 2015, environ 70 personnes par jour, durant ses différents déploiements dans les régions enclavées du pays. A ce jour, douze campagnes de dépistage ont été réalisées, avec le déploiement de la clinique à Alger, Ghardaïa, Chlef, Laghouat, Béchar et El Bayadh. Cette clinique mobile se déplace, selon les priorités fixées par le ministère de tutelle. A ce titre, environ 10% des sujets dépistés avec le HTA, ou le diabète, alors qu’ils ne se savaient pas malades, étaient déjà au stade des complications, principalement liées à la rétino-pathie diabétique. Il est à noter que les patients, atteints de ces pathologies, ont la latitude, selon les cas, de bénéficier d’une consultation de médecine générale, d’un bilan biolo-gique, d’une consultation spécialisée, d’ophtalmologie, ou de cardiologie.

La plateforme d’accueil de la clinique mobile dispense des séances d’éducation thérapeutique autour des maladies ciblées. Sanofi-Algérie se charge de la sensibilisation du grand public à l’hypertension, le diabète, l’hyperlipémie et leurs facteurs de risques. 4 599 Patients éligibles à la clinique mobile ont parcouru le chemin de la prévention «Bilans et consultations spécialisées». 499 sujets dépistés ont une ou deux patho-logies méconnues, dont 38% ont des complications du dia-bète et de l’HTA. 1 175 complications dépistées, dont 56% de complications liées à la rétinopathie diabétique. 89 patients à mobilité réduite ont bénéficié de bilans et de consultations à la clinique mobile

Bilan de la clinique mobileLa clinique mobile a accueillie 5779 patients connus, ou non connus, hypertendus et/ou diabétiques, dans le but du dépistage de l’hypertension artérielle. La clinique a reçu, en moyenne, 70 patients par jour, durant ses différents déploiements dans les régions enclavées du pays. A ce jour, 12 campagnes de dépistage ont été réali-sées, avec le déploiement de la clinique à Alger Ghardaïa, Chlef, Laghouat, Béchar et El Bayadh. 5 779 sujets ont été reçus au niveau des box de tri et 4 599 patients, éligibles à la clinique mobile, ont parcouru le che-min de la prévention «Bilans & consultations spécialisées». 1 180 sujets sains et 499 sujets dépistés ont une, ou deux pathologies méconnues, dont 38% ont des complications du diabète et de l’HTA. 1 175 complications ont été dépis-tées, dont 56% de complications liées à la rétinopathie dia-bétique et 89 patients à mobilité réduite ont bénéficié de bilans et de consultations, à la clinique mobile»

Dépistage du diabète et hypertension artérielle:la clinique mobile a reçu près de 6000 cas, depuis son lancement Par Rania Hamdi

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La recherche est prometteuse, dans le domaine de la neuro-oncologie

Pr Yazid Belkacemi* Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: quel est, précisément, l’objet de ces journées scientifiques les 13 et 14 janvier 2017, à l’hôtel AZ de Zéralda, Alger?

Pr Yazid Belkacemi: Il s’agit du congrès de l’Association de Radiothérapie et d’Oncologie de la Méditerrané (AROME), que nous avons couplé avec le Post San Antonio Afrique du Nord. Plus précisé-ment, le but de cette rencontre et de faire connaître les dernières nouveautés, en matière de diagnostic et thérapeu-tiques du cancer du sein et du cancer et des tumeurs cérébrales, chez l’enfant et l’adulte. Nous le faisons chaque année et ce, depuis 6 ans. Néanmoins, nous déplorons le manque de financement, pour ces manifestations.

S’agissant de la neuro-oncologie, en particulier, quelles sont les nouveau-tés? S’il n’y a pas beaucoup de drogues dans ce domaine (à ce jour, il en existe une seule), cependant, les recherches sont prometteuses.

Est-ce que la prise en charge thé-rapeutique est la même, chez l’en-fant et l’adulte souffrant de tumeur cérébrale ? Les types histologiques des tumeurs cé-rébrales, chez l’enfant et l’adulte, ne sont pas les mêmes et la prise en charge de ces patients est, donc, différente; que ce soit pour la radiothérapie, l’anesthésie, ou la chirurgie…

Les moyens de diagnostic et de prise en charge de cette pathologie sont-ils identiques à ceux qui prévalent en France ? Je pense que tous les moyens de dia-gnostics existent, en Algérie. Après, ce sont les nouvelles techniques d’image-

rie qu’il faut promouvoir, ainsi que le diagnostic anatomopathologique, avec le suivi de tous les marqueurs et bien entendu, avec la formation des prati-ciens, dans le domaine des tumeurs du système nerveux central. Il importe, également, de former des radiothéra-peutes; surtout, pour les glioblastomes, afin que les soins prodigués aux patients répondent aux normes internationales. Enfin, concernant la chimiothérapie, le Temodal est disponible, en Algérie.

Les spécialistes on beaucoup débat-tu sur l’importance de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP); qu’en est-il en neuro-oncologie? En France, il faut dire que les choses

sont très bien avancées, puisque tous les centres de cancérologies font des RCP. En Algérie, la première chose est de structurer la neuro-oncologie sur le plan pratique, en généralisant les réu-nions de concertation pluridisciplinaire (RCP), qui ont pour objectif de prendre la décision sur la prise en charge des pa-tients, quelle que soit la thérapeutique qu’on va lui administrer. La structure de ces RCP est déjà entamée en Algérie, puisqu’elle existe dans certains centres de santé, comme Alger et Blida et qui fonctionne bien, d’ailleurs

* Pr Yazid Belkacemi,oncologue-thérapeute, chef de service du CHU Henri Mondor, Créteil- France.

Santé-MAGN°58 - Janvier 2017

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1 INTRODUCTIONLe principe de Claude Bernard (1813-1878) «La fonction crée l’organe et l’organe s’adapte à la fonction» est la base d’une grande partie de la philosophie de Pedro Planas. Ce dernier a parfaitement décrit l’impact de la mastication sur la morpholo-gie maxillo-mandibulaire, dans ses lois de développement [4].La fonction de mastication ne participe pleinement au déve-loppement des maxillaires que sous la condition qu’elle se fasse en latéralité alternative droite-gauche.Des études [5] ont montré que les patients qui présentent des malocclusions ont, pour la plupart, une mastication patho-logique (unilatérale dominante, ou en ouverture-fermeture). Pedro Planas, propose sa réhabilitation neuro-occlusale par le biais de ses pistes directes et indirectes qui permettent, en plus du traitement de certaines malocclusions, de libérer les mouvements de latéralité et d’augmenter l’activité des muscles masticateurs.Pour Jacqueline KOLF, présidente de l’Association Française Pedro Planas (A.F.P.P.), «la RNO n’est pas seulement de l’or-thopédie dento-faciale, c’est la restauration de la physiologie de l’appareil manducateur dans son ensemble».L’objectif de cet article est de montrer l’efficacité des pistes, dans le traitement des malocclusions et dans le rétablisse-ment d’une fonction de mastication physiologique.

2 MATÉRIELS ET MÉTHODESSix patients ont été sélectionnés, au sein du service d’ortho-dontie du C.H.U. de Blida. Tous présentaient des malocclu-sions et suivaient un traitement de réhabilitation neuro-occlu-sale, au moyen de pistes de Planas. Les critères d’inclusion étaient: malocclusions de classe I et classe II squelettique (basé sur l’angle ANB et l’évaluation de Witts Jacobson), avec capacité masticatrice inégale à droite et à gauche.Les critères d’exclusion étaient: les asymétries squelettiques, les anomalies cranio-faciales, les dysfonctionnements des ATM, les maladies affectant la performance neuro-musculaire et les traitements orthodontiques antérieurs.Les patients ont été évalués avant et après le traitement or-

thodontique.Les patients ont été informés sur les caractéristiques de l’étude et ont accepté d’y participer.Les appareils orthodontiques, utilisés pour cette étude, sont couramment employés dans la réhabilitation neuro-occlusale: il s’agit de plaques amovibles supérieure et inférieure (fig.1) en résine, avec ou sans vérins médians, des crochets stabilisa-teurs et des pistes en résine [2], [4] de classe I (pistes parallèles au plan de Camper).

Nous avons, également, utilisé des pistes directes [3] qui consistent en un apport de composite sur certaines dents, afin d’en augmenter la hauteur et de changer l’orientation du plan occlusal, pour le rendre parallèle au plan de Camper (fig.2).

La capacité masticatrice [8], [6] devra être la même des deux côtés; ce qui se vérifie lorsque l’on constate une égale aug-mentation de la dimension verticale, à droite et à gauche, lors des mouvements de latéralité (loi de la dimension verticale minimale de Planas).Pour l’étude de la capacité masticatoire du sujet, nous avons étudié les angles fonctionnels masticateurs de Planas, ou AFMPMP.

Partant de la position d’intercuspiuspidie maximale, l’AFMP est l’angle formé,, da dans le plan frontal, par l’horizontale (la liiggne du bord libre des incisives supérieures pos pour ur Kolf [1]) et la ligne, plus ou moins oblique, m, matérialisant le déplacement du point inter-innccisif inférieur lors d’un mou-vement de latéralité m mandibulaire.

En pratique quotidienne, l’applpplication de la pointe des pré-celles [4] sur le poi point inter-incisif facilite la visualisation de ces as angles (fig.3).

Réhabilitation neuro-occlusale:Traitement par les pistes directes et indirectes

Six patients présentant des malocclusions de classe I et de classe II d’Angle sont montrés dans cet article. Ils sont traités grâce à la réhabilitation neuroocclusale et à la restauration de la fonction masticatrice, préalablement pathologique, et de l’emploi de pistes directes et indirectes (pistes de Planas).Des patients de différents âges vont présenter une occlusion équilibrée, ave double balancement, à la fin du traitement.

Auteur: Dr. Amel Belkhiri* Co-auteur: Dr. Latifa Zenati

Résumé

Fig.1: Plaques à pistes ou pistes indirectes de Planas

Fig.2: Pistes directes de Planas

Santé-MAG N°58 - Janvier 2017

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Mais on peut aussi comparer les AFMP, en décomposant les mouvements de latéralité sur diapositives (fig.4).

Normalement, dans le cas d’une mastication équilibrée et alternée, les AFMP sont égaux et diminuent ensemble avec le temps avec l’abrasion physiologique de la denture (fig.5: a) Une différence entre les AFMP droit et gauche signe une mastication unilatérale dominante, voire exclusive, du côté de l'angle le plus faible (fig.5: b).

Cas traitésCas N° 1:Il s’agit d’un patient âgé de 8 ans et ½, présentant une maloc-clusion de classe I qui réside dans une occlusion croisée uni-latérale droite. Lors de l’exploration, est mise en évidence un latéroglissement mandibulaire vers le côté droit et une mas-tication unilatérale du côté de l’inversion de l’articulé (fig.6).

Un traitement par pistes directes et meulage sélectif a été en-trepris par application de composite photo polymérisable sur la cuspide de la canine et les cuspides vestibulaires des mo-laires supérieures du côté croisé, de façon à égaliser les AFMP (fig.7) et de permettre une mastication unilatérale alternée.

Cas N°2:Patiente âgée de de 4ans et ½, présentant une rétromandibu-lie associée à une supraclusion. Dans le plan sagittal, le plan d’occlusion est basculé en bas et en avant (fig.8).

Pour cette patiente, l’occlusion a été déverrouillée par l’ajout sur les surfaces occlusales dentaires des épaisseurs variables de composite. Des meulages sélectifs ont été associés aux pistes directes de façon à changer l’orientation et la situation du plan occlusal pour le rendre parallèle au plan de Camper (fig.9). Si l’enfant essaye de fermer la bouche, il bute sur les pistes. Seule la pro-pulsion mandibulaire, permet d’obtenir une «occlusion», plus antérieure, là où la dimension verticale pourra être la plus faible.

La modification de l’inclinaison du plan occlusal permet de changer la fonction de mastication et de libérer les mouve-ments de latéralité [7].

Cas N° 3:Le troisième patient est un jeune adolescent âgé de 15 ans, présentant une canine supérieure gauche en vestibulo-posi-tion et une mastication dominante du côté gauche (fig.10).Des plaques à pistes sans vérins, avec boucle en S sur la 23 ont été posées. Les pistes gauches étaient plus hautes que les pistes droites pour augmenter l’AFMP, favorisant ainsi la mastication droite.

Fig.3: Visualisation des AFMP grâce aux précelles

Fig.4: Visualisation des AFMP sur diapositives

Fig.6: a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion inversé du côté droit; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche(en latéralité gauche, la mandibule doit s’abaisser plus, l’AFMP est plus grand).

Fig.8: a: côté droit:distoclusion; b: côté gauche: distoclusion; c: latéralité droite; d: latéralité gauche (désengrènements controlatéraux importants: supraclusie)

Fig.9: a: côté droit: application de composite sur les molaires sup (55) et inf (84); b: côté gauche: application de composite au niveau de 65 et 74; c et d: meulage du composite de façon à avoir un plan d’occlusion parallèle au plan de Camper.

Fig.7: examen après application de composite sur les dents a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G).

Fig.5: a: AFMP égaux; b: AFMP inégaux.

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Cas N° 4:Un jeune adulte présentant une dysharmonie dento-maxillaire bimaxillaire et une mastication dominante à droite (fig.11).

Des plaques à pistes avec vérins furent utilisées afin de per-mettre des mouvements de latéralité équilibrés, une expan-sion des arcades maxillaires et mandibulaires et la correction des malpositions dentaires (évitant ainsi le recours aux ex-tractions).

Cas N° 5:Un enfant de 12 ans présentant une DDM bimaxillaire et une inégalité des AFMP. Des pistes indirectes ont été utilisées pour traiter ce patient (fig. 12).

Cas N° 6:Une patiente âgée de 5 ans et ½, présentant une endoalvéolie avec latéroglissement mandibulaire et une mastication préfé-rentielle à gauche (fig.13).

Des plaques à pistes avec vérin supérieur, furent utilisées afin de permettre des mouvements de latéralité équilibrés, une expansion de l’arcade maxillaire (fig.14).

3 RÉSULTATS Pour le premier cas clinique: traité par pistes directes et meu-

lage sélectif, nousavons obtenu une correction de l’occlusion inversée et du latéroglissementmandibulaire ainsi qu’une égalité des AFMP (fig.15).

Pour le second cas: nous pouvons apprécier l’efficacité des pistes qui ont favorisé la correction de la distoclusion. Ceci confirme les travaux de Petrovic qui a conclu que les pistes directes induisent une stimulation de la croissance du carti-lage condylien et par voie de conséquence un allongement de la mandibule. Ces pistes ont également permis une bonne inclinaison du plan d’occlusion, une réduction de la supraclu-sion et une mastication unilatérale alternée (fig.16).

Pour le troisième cas: traité par pistes indirectes, nous avons eu une organisation dentaire correcte et une réhabilitation de la mastication (fig.17).

Pour le 4ème et 5ème cas: grâce aux pistes indirectes de Pla-nas, nous avons eu un alignement dentaire correct et une cor-rection de la DDM par expansion des arcades dentaires. Les bouches réhabilitées peuvent être observées (fig.18 et fig.19), en intercuspidation maximale et dans les mouvements de latéralité, mastication unilatérale alternée.

Fig.10: a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: arcades en occlusion avec exoclusie de la 23; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche(en latéralité gauche, la mandibule doit s’abaisser moins, l’AFMP est plus petit).

Fig.11: a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: arcades en occlusion DDM bimaxillaire; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D <AFMPG)

Fig.12: a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: arcades en occlusion DDM bimaxillaire; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMPG < AFMPD)

Fig.13: a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: arcades en occlusion; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMPG <AFMPD)

Fig.14: Plaques à pistes de Planas a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: arcades en occlusion; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche.

Fig.15: examen après correction de l’occlusion inversée a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G)

Fig.16: a: correction de la distoclusion b: latéralité droite; c: latéralité gauche.(Désengrènements controlatéraux moins importants: correction de la supraclusie)

Fig.17: Examen après correction par plaques à pistes de Planas. a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G)

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Pour le dernier cas: traité par plaques à pistes, obtention d’une expansion de l’arcade maxillaire ayant permis la correc-tion de l’articulé et du latéroglissement mandibulaire.De plus, la patiente peut mastiquer des deux côtés (fig.20).

4 COMMENTAIRES ET CONCLUSIONSLa fonction masticatrice constitue la base de la prévention et la thérapeutique de la pathologie du système masticateur. Lorsque la fonction masticatrice est pathologique, il est pos-sible de diagnostiquer son étiologie et de faire un plan ration-nel de réhabilitation efficace, d’autant plus facile et efficace qu’il sera instauré plus tôt. Quand il existe des malocclusions, on peut utiliser des appareils comme les pistes directes et indirectes et obtenir par conséquent un stimulus de dévelop-pement de l’appareil masticateur, similaire à celui de la mas-tication naturelle, rompant le cercle vicieux; hypo -fonction-sous-développement. Grâce à ces objectifs de restauration de la fonction, le développement des mâchoires peut être dirigé et harmonisé. L’organisation occlusale peut être établie avec une parfaite intercuspidation et une inclinaison du plan occlu-sal appropriée et dépendant des inclinaisons condyliennes de chaque ATM, ce qui permet d’instaurer, de façon naturelle, une occlusion équilibrée

* Dr Amel Belkhiri,maître-assistante en ODF- CHU de Blida.

Fig.18: Examen après correction par plaques à pistes de Planas. a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G)

Fig.19: Examen après correction par plaques à pistes de Planas. a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G)

Fig.20: Examen après correction par plaques à pistes de Planas. a: latéralité droite montrant l’AFMP droit; b: occlusion centrique; c: latéralité gauche montrant l’AFMP gauche (AFMP D= AFMP G)

[1] Kolf.J. Apropos de la mastication. Rev d’Orthop Dento-Faciale 2002;36:7-10.[2] Limme.M. Interception en denture temporaire.Orthod Fr 2006;77:113-135.[3] Neto G.P. Changes in the masticatory cycle after treatment of posterior cross bite in children aged 4 to 5 years. American journal Of Orthodontics 2007;131(4):464-472.[4] Planas.P. Réhabilitation neuro-occlusale (2ème édition).Paris;Edition C.D.P:2006.[5] Pond.L.H, Barghi.N, Barnwell.G.M. Occlusion and chewing side preference. The JournalOf Prosthetic Dentistry 1986; 55(4): 498-500.[6] Raymond.J.L. Mastication et corrections occlusales transversales. Rev Orthop Dento Faciale 2001;35:339-346.[7] Simoes.WA, Petrovic.A, Stutzmann.J. Modus operandi of Planas’ appliance. J Clin Pediatr Dent 1992;16:79-85.[8] Santana Penin.U.A. Anomalies d’inclinaison du plan occlusal: traitement précoce par les pistes indirectes. Orthod Fr 1992;63(2):619-633.

Références

Environ 40 000 bandelettes urinaires sont posées chaque année en France, chez des femmes souf-frant d’incontinence à l’effort. Entre les TVT et les TOT… deux dispositifs s’offrent aux patientes.

Et bientôt un troisième avec les… TMT. Voilà qui mérite explication. En France, selon l’Association française d’Urologie (AFU), une femme sur cinq souffrirait d’une incontinence urinaire à l’effort. La rééducation périnéale représente le traitement de première intention. Mais, dans certains cas, les fuites persistent, si bien que ces patientes doivent se tourner vers l’option «bandelette urinaire». L’enjeu étant de renforcer le rôle du sphincter, le muscle qui entoure l’urètre.

TROIS TYPES DE BANDELETTES DISPONIBLES Il existe deux types de bandelettes. Les TVT (pour Ten-sion-free Vaginal Tape), d’une longueur de 30 centimètres sont insérées en arrière du pubis et positionnées en U, sous l’urètre. Mais, aussi, les TOT (pour Trans-Obturator Tape) qui traversent les muscles abducteurs de la cuisse. "Ces bande-lettes sont insérées au moyen de deux grandes aiguilles", explique le Dr Denis Prunet, urologue à la clinique Pasteur à Royan. Cette intervention, d’une vingtaine de minutes, peut être réalisée sous anesthésie locale; mais, la majorité des praticiens proposent une anesthésie générale, ou une anesthésie spinale. Ensuite, un délai de quatre semaines est nécessaire pour qu’une fibrose se crée autour de la bande-lette et que celle-ci soit incrustée dans les tissus. L’AFU annonce le déploiement de nouvelles bandelettes qualifiées de «transmembranaires» (TMT). "En pratique ces dispositifs sont positionnés comme les TOT mais au lieu de ressortir à l’extérieur, à la racine de la cuisse, ils s’ancrent, à la manière d’une ancre de bateau, à l’intérieur, dans la mem-brane obturatrice", expliquent ses représentants. Sa pose ne nécessiterait qu’une incision, au lieu de trois pour les autres, au cours d’une intervention sous anesthésie locale. Si vous souhaitez en savoir davantage, interrogez votre médecin traitant, ou votre urologue

Bandelettes urinaires: du neuf en 2017 !

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La législation pharmaceutique vise à développer la production nationale

La législation pharmaceutique, en Algérie, vise à développer la production nationale, a affirmé, à Alger le ministre de la Santé,

de la Population et de la Réforme hos-pitalière, Abdelmalek Boudiaf, plaidant pour des investissements dans ce do-maine, en dehors du marché algérien. La législation pharmaceutique algé-rienne "n’a pas vocation à favoriser l’importation. Bien au contraire, elle vise à développer les capacités nationales de production", a précisé M. Boudiaf, dans une allocution lue en son nom, par sa représentante au ministère de la Santé, à l’ouverture de la 1ère conférence nord-africaine des affaires réglementaires et

de pharmaco-économie. Soulignant que cette législation est soumise à un pro-cessus de mise à niveau pour être aux "meilleurs standards internationaux", il a ajouté que celle-ci offre, également, aux investisseurs l’opportunité d’inves-tir d’autres marchés "géographique-ment, historiquement et politiquement proches du marché algérien". Il a, éga-lement, considéré que l'industrie phar-maceutique nationale "doit être axée sur la satisfaction des besoins en médi-caments essentiels ; mais, aussi, sur la réduction des dépenses à l’importation, tout en assurant la disponibilité à un prix attractif". M. Boudiaf a estimé, à ce propos, que les ressources financières

consacrées à la prise en charge de la santé sont "conséquentes et durables", relevant que l’assurance-maladie couvre "la grande majorité de la population". Autant de facteurs et bien d’autres qui "militent en faveur de l’investissement dans la production de médicaments", a-t-il expliqué. Le ministre a tenu à rassu-rer les organisateurs de cette rencontre (la Société algérienne des affaires ré-glementaires et Pharmaco-économie) quant à son "engagement" en faveur de la maîtrise des connaissances et du savoir, considérant ces aspects comme étant le "gage" du développement éco-nomique et du système de la santé, en Algérie

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Le ministre de la Santé, de la Po-pulation et de la Réforme hos-pitalière, Abdelmalek Boudiaf, a indiqué, à Oran, que la produc-

tion nationale du médicament couvre, actuellement, 61% des besoins. Lors d'une visite d’inspection de plu-sieurs projets relevant de son secteur, dans la wilaya d’Oran, notamment la société algérienne des médicaments SOPHAL relevant du secteur privé, le ministre a souligné que l’Algérie a réa-lisé un grand progrès en matière de fabrication du médicament, prévoyant que la couverture des besoins atteindra 70% d’ici la fin de l’année courante. "Si ce taux est réalisé, l’Algérie pourra réflé-chir à l’exportation", a-t-il ajouté. M. Boudiaf a encore déclaré que l'en-couragement de l’Etat,, à la fabrication du médicament, a permis d'atteindre le taux de 61% et par conséquent, réduire la facture d’importation de 4% l’année dernière, grâce à l'orientation du minis-tère vers une stratégie de production locale.

POUR UNE COUVERTURE TOTALE DES BESOINS LOCAUXL’objectif principal est d’encourager la production du médicament, pour une couverture totale des besoins locaux et l’exportation vers des pays africains, a-t-il souligné, signalant que certains médicaments et du matériel médical fabriqués en Algérie sont exportés vers onze pays africains.

Abordant les efforts du gouvernement, dans ce domaine, pour renforcer, ac-compagner et encourager la production nationale, qui ne dépassait pas 5% il y a quelques années, le ministre a affirmé que le marché algérien est prometteur et qu'il faut œuvrer, actuellement, à en-courager les opérateurs privés et labo-ratoires internationaux à travailler plus, pour garantir le passage de l’Algérie au rang des pays exportateurs du médica-ment. La décision d’interdire l’importation des médicaments fabriqués localement est un grand stimulant aux industriels locaux, selon M. Boudiaf, qui a indiqué que le nombre de médicaments, dont l’importation n'est plus tolérée, a atteint 358. L’Algérie recense 80 unités de pro-duction et leur nombre devra atteindre 150 prochainement, selon les déclara-tions du ministre.

Lors de sa visite de SOPHAL dans la localité de Hassi Ben Okba, Abdelmalek Boudiaf s’est enquis des lignes de pro-duction du médicament dans cette usine, qui commercialise plus de 70 pro-duits, dont des antibiotiques, des médi-caments pour diabétiques et des anti-inflammatoires. Il a annoncé, à cette occasion, le lance-ment d’une nouvelle ligne de produc-tion de l’antibiotique "céphalosporine", qui était importé de l’étranger et qui regroupe 19 produits. A Oran, le ministre a inspecté, aussi, l’hôpital régional de la Sûreté nationale, où il a reçu des explications sur le fonc-tionnement de ses services, avant de visiter le projet de l’hôpital des brûlés à Haï "USTO", à l’Est d’Oran, où il donné des instructions, pour accélérer les tra-vaux et leur achèvement

La production nationale du médicament couvre 61% des besoins

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Intervenant à l'occasion du lance-ment officiel des activités de cette nouvelle structure, le ministre a qua-lifié celle-ci d'"acquis important"

pour l'Algérie, ainsi que pour les profes-sionnels, soulignant qu'elle est appelée à devenir une "référence" à l'échelle conti-nentale.

L'Algérie est appelée à "chapeauter une grande partie de l'Afrique, voire tout le continent" en ce qui concerne les pro-duits pharmaceutiques, a insisté M. Bou-diaf, soulignant l'existence d'une plate-forme à même de concrétiser cette ambition, contenant plus de 80 usines dédiées à la production pharmaceu-tique. M. Boudiaf a exprimé, en outre, le souhait que cette agence puisse acquérir la "même réputation" que celle du Labo-ratoire national de contrôle des produits

pharmaceutiques (LNCPP), aussi bien à l'échelle régionale qu'internationale, ap-pelant les responsables de l'agence de travailler en "étroite collaboration" avec leurs homologues étrangers, afin d'être au diapason des perpétuelles évolutions en matière pharmaceutique. "Nous devons travailler, à court et moyen termes, pour maîtriser les nouvelles technologies inhérentes à la production de médicaments", a-t-il ajouté, se félici-tant que la production nationale "couvre, actuellement, plus de 60% des besoins de la population". La production locale "ne doit pas être orientée vers les labo-ratoires internationaux; mais, doit, au contraire, être promue, de sorte à attirer ces laboratoires et les potentiels investis-seurs vers elle", a-t-il recommandé. Le ministre s'est engagé, dans ce contexte, à accompagner les producteurs natio-

naux et à leur garantir "la stabilité de l'environnement", lié à leurs activités. Assurant, par ailleurs, qu'il n'y aura "plus de pénurie" de médicaments, M. Bou-diaf a considéré que la disponibilité de ces produits relevait de la "souverai-neté nationale", avant d'annoncer une prochaine révision de l'organigramme du département ministériel qu'il dirige. Interpellé sur cette question, lors d'un point de presse animé en marge de cette rencontre, le directeur général de la Pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Hafedh, a déclaré que "l'en-semble des programmes du médicament strictement importé, est complètement libéré", précisant que le médicament a représenté, en 2016, quelque 92% de la totalité de la production pharmaceu-tique nationale et 54% par rapport à la facture globale nationale. Créée il y a plus d'une année, l'Agence nationale des produits pharmaceutiques est une autorité administrative indépen-dante, qui a pour missions essentielles, entre autres, l'enregistrement de médi-caments, ainsi que l'homologation des produits pharmaceutiques et des dispo-sitifs médicaux destinés à la médecine humaine. Elle est, également, chargée de "veiller à la sécurité, l'efficacité, la qualité et le contrôle de ces produits et à en assurer la régularisation du marché"

L'Agence nationale des produits pharmaceutiques sera une "référence" en Afrique

L'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), qui sera opérationnelle dès ce lundi, est un "acquis important" pour l'Algérie et est appelée à devenir une "référence", en la matière, en Afrique, a affirmé, à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

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Le chef de service d'oncologie à l'établissement hospitalier spé-cialisé dans la lutte contre le cancer "Pierre et Marie Curie"

(CPMC), le Pr Kamel Bouzid, a annoncé, à Alger, le projet de création d'un réseau national, au niveau des établissements hospitaliers, pour la prise en charge du cancer de l'enfant.L'objectif recherché, à travers ce réseau, est la prise en charge localement de cette catégorie, contrainte de se déplacer au CPMC, a affirmé le Pr. Bouzid, en marge d'une session de formation organisée au profit des pédiatres et infirmiers exer-çant au niveau des services de pédiatrie des hôpitaux de Laghouat, Batna, Tlem-cen, Tiaret, Sétif, Sidi Bel Abbès, Annaba et Mostaganem. Les centres hospitalo-universitaires, tels que Mustapha Bacha, Hassani Issad (Alger) et l'hôpital de Béjaia, bien que dotés d'unités et de services d'onco-logie pédiatrique, "refusent parfois de

prendre en charge certains patients, arguant le manque de moyens, ou le défaut de compétences nécessaires", a déploré le Pr. Bouzid, exprimant son regret "quant à la façon avec laquelle sont traités ces patients et le manque de services prenant en charge cette pathologie". Il a indiqué, à ce propos, que le problème résidait dans "le manque de volonté et d'encouragements", affirmant que "les moyens dont disposent ces services sont les mêmes dont dispose le CPMC, qui reçoit et prend en charge tous les cas venant des différentes régions du pays".

Pour sa part, le Dr. Charifa Louni, du CPMC a affirmé que cette unité, qui reçoit un nombre important d'enfants, est aujourd’hui "dans l'incapacité de prendre en charge le nombre de patients (entre 300 et 400 nouveaux cas, par an), qui nécessitent une hospitalisation de 3 à 6 ans", exprimant, par la même

occasion, son espoir de voir "ce réseau contribuer à l'élargissement de la prise en charge de cette maladie, chez l'en-fant". Le même constat a été partagé par le Dr. Souad Bekhti, du service neu-rochirurgie au CHU Mustapha Bacha, qui prend en charge en partie les cas d'oncologie pédiatrique.La session de formation, organisée au profit des pédiatres et infirmiers acti-vant dans le domaine de la prise en charge du cancer de l'enfant, s'inscrit dans le cadre du plan national de lutte contre cette maladie (2015-2019) et a pour but de former 1000 médecins et agents paramédicaux jusqu'en 2019, qui se verront confier l'organisation et la gestion des nouvelles unités prévues à cet effet. L'Algérie enregistre 1500 nouveaux cas de cancer de l'enfant par an, à leur tête la leucémie et les glandes lymphatiques suivi du cancer du cerveau, de l'œil et des os

Vers la création d'un réseau national, pour la prise en charge de l'oncologie pédiatrique

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La croissance de la population agit sur l’augmentation du nombre de malades atteints de cancer, a souligné, à Constan-

tine, le Pr Messaoud Zitouni, chargé de la coordination, du suivi et de l'évalua-tion du Plan national de lutte contre le cancer (PNAC). Effectuant, en compa-gnie du directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales, Tidjani Hassan Haddam, une visite au siège de la direction locale de la CNAS, le Pr Zitouni a fait part de l’existence d’un "lien" entre l’augmentation du nombre de cancéreux et la croissance démographique. L’Algérie enregistre une centaine de cas de cancer pour chaque 100.000 habitants, a révélé le même spécialiste, précisant que le traitement et les pro-grammes de dépistage précoce per-mettent de découvrir plus tôt certaines formes de cancer et par conséquent,

contribuent à diminuer cette patholo-gie. Dans ce sens, le Pr Zitouni a indi-qué qu’une meilleure prise en charge de cette maladie "lourde" nécessite une "parfaite" organisation en matière

de prévention, faisant part, également, de l’importance de la "coordination" entre la corporation médicale et la société civile, pour lutter efficacement contre cette maladie. Le Plan national de lutte contre le can-cer a pour principal but de réduire la mortalité, chez les malades atteints de cancer, a rappelé le même spécia-liste, qui est revenu sur les importants moyens logistiques mis en œuvre par l’Etat, pour permettre la réussite de cette stratégie. Le Pr Zitouni et le DG de la CNAS, qui ont eu à visiter les différents services de cette direction de wilaya, notam-ment le service de diagnostic et de la mammographie, ont appelé le person-nel à veiller au bon accueil des malades et à œuvrer à la participation au PNAC, à travers l’organisation des actions sur le terrain, privilégiant, également, la communication

L’augmentation du nombre de cancéreux liée à la croissance démographique

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Les tumeurs cérébrales ne sont pas d’un bon pronostic

Pr Adda Bounedjar* Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: L’Association de radiothérapie et d’oncologie de la méditerranée (AROME) orga-nise ses 5èmes journées ayant comme thème "innovations en neuro-oncologie de l’adulte et de l’enfant"; quelles sont les autres associations qui parti-cipent à cet événement ?

Pr Adda Bounedjar: En effet, ces journées sont organisées dans le cadre de la formation médicale continue et l’échange d’expériences des profession-nels de la santé entre les deux rives de la méditerranée. Les dernières nouveautés, présen-tées lors du San Antonio breast cancer, seront, également, expo-sées. Ces réunions portent, à la fois sur le traitement du cancer du sein, mais, également, sur la neuro-oncologie. C’est pourquoi l’Association de radiothé-rapie et d’oncologie de la méditerranée (AROME) et la Société de formation et de recherche en oncologie (SAFRO) sont impliquées, en partenariat avec les facul-tés de médecine d’Alger, de Blida, de Casablanca, de Tunis, les Universités de Paris Est –Créteil et de Paris VI (France), la Société algérienne d’oncologie médi-cale (SAOM), la Société algérienne de neurochirurgie et l’Association des neu-ro-oncologues d’expression française (ANOCEF.)

Quels sont les nouvelles techniques de traitement en neuro-oncologie? En la matière, il y a lieu de signaler la mise en place des réunions de concerta-tion pluridisciplinaire (RCP). Cette pra-tique consiste à se réunir, en tant que de besoin, entre confrères concernés; à savoir, l’oncologue médical, l’anatomo-pathologiste, le radiologue, le neuro-

chirurgien et le pédiatre, s’agissant des tumeurs cérébrales qui touchent l’enfant. Dans ce cadre et à l’issue des débats que nous avons autour de la question, la dé-cision thérapeutique est prise. En effet, la question est très importante, voire, grave, pour que celle-ci relève d’un seul praticien, aussi compétent soit-il, d’une part et l’échange d’idées optimise la qua-lité de la décision, d’autre part. A l’heure actuelle, les premières RCP se situent à Alger et à Blida; mais, à l’avenir, il en sera créé d’autres, à travers tout le territoire national.

Est-ce que les tumeurs cérébrales sont fréquentes, en Algérie ? Elles ne sont pas fréquentes, mais, plutôt, spécifiques et dans leur prise en charge aussi. Si, en France, on dénombre envi-ron 1500 à 2.000 nouveaux cas par an, en Algérie, c’est de l’ordre de 200 à 300.

Quelles sont les causes de ces tumeurs?Nous ne le savons pas exactement, à l’heure actuelle; néanmoins, il s’agirait

plus d’un facteur génétique qu’autre chose. On incrimine, également, le téléphone por-table; mais, il n’y a pas encore de preuves, puisque nous ne dispo-sons pas du recul nécessaire et aucune étude ne l’a confirmé.

Qu’en est t-il de l’incidence de ces tumeurs, chez l’adulte ? Elles ne sont pas fréquentes, également, puisqu’on enregistre, environ, 500 nouveaux cas par année et leur traitement relève de la chirurgie, lorsque celles-ci sont opérables; car, tout dépend de la localisation de la tumeur, de la chimiothérapie et la radio-thérapie.

Quel est le pronostic vital de ces pathologies ?Elles sont d’un mauvais pronostic. Géné-ralement, la survie n’est que de 16 à 18 mois, au vu de leurs aspects clinique et radiologique.

Au programme de ces journées, il y a, également, le problème du cancer du sein; quels sont les nouveautés en la matière ?Dans ce domaine, également, nous échangeons nos expériences entre les spécialistes. Pour cela, des cas cliniques seront présentés. En ce qui concerne la situation en Algérie, c’est toujours 12.000 nouveaux cas par an, d’après les statistiques fournies par l’Institut natio-nal de santé publique en 2015, et ce can-cer demeure, toujours, le plus fréquent

* Pr Adda Bounedjar,- Chef de service d’oncologie médicale,

CHU Frantz Fanon – Blida. - Président de la Société algérienne de

formation et de recherche en oncologie.

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Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) serait responsable de 30% des accidents de la circula-

tion, a-t-on indiqué, lors d’une journée d’information sur cette pathologie du sommeil "mécon-nue" dans le milieu médical et pa-ramédical, organisée par le CHU d’Oran. Cette rencontre d’infor-mation a été organisée pour faire connaître cette pathologie et sur-tout, pour insister sur les risques socioprofessionnels encourus par les personnes atteintes, notam-ment, les somnolences diurnes, qui peuvent causer des accidents de la voie publique, ainsi que des accidents du travail, a indiqué le Dr Oujidi. "Le SAS est une pathologie sou-vent méconnue et pourtant fré-quente. Elle constitue un danger, pour le patient, sur le plan car-diorespiratoire et par ses réper-cussions neuropsychiatriques, sociales et professionnelles", a-t-elle souligné. "Les signes cliniques du SAS sont, surtout le ronflement, l’obésité et les somnolences diurnes exces-sives", a noté cette spécialiste, ajoutant que "la mauvaise qua-lité du sommeil du sujet atteint a des répercussions sur sa qualité

de vie, marquée par des troubles de concentration". Même si cette maladie touche beaucoup plus les adultes -les hommes plus que les femmes - les enfants ne sont, toutefois, pas épargnés, a-t-elle relevé. Les enfants atteints par ce syndrome présentent, souvent, des rendements scolaires très faibles. Depuis l’année 2015, le CHU d’Oran a mis en place une unité d’exploration des pathologies du sommeil, relevant du service de pneumologie. Elle est dotée d’un laboratoire du sommeil, premier du genre au niveau régional, a in-diqué, pour sa part, son président et chef du service pneumologie, le Pr Ouardi. Les statistiques, concernant le nombre de personnes souffrant de cette pathologie, en Algérie, ne sont pas encore cernées avec précision; mais, la prévalence se-rait à peu près la même que dans les pays européens, soit, entre 3 et 5% de la population, a encore ajouté le même spécialiste. Les missions, dévolues à l’unité et au laboratoire du sommeil, seraient de diagnostiquer le plus grand nombre de malades, pour établir une prévalence de la pa-thologie, a-t-on précisé

Les maladies du sommeil responsables de 30% des accidents de la route

L’Institut Curie s’associe au projet du Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP). Cette association, créée en 2000, s’est donné pour mis-

sion de faire en sorte que les enfants atteints de cancer en Afrique soient pris en charge sur place. Un des moyens employés consiste à for-mer des spécialistes locaux. L’Institut Curie s’est engagé à fournir un soutien matériel au GFAOP. Il apporte, déjà, une aide dans la mise en place d’un jumelage avec le service d’oncologie pé-diatrique de Bamako, au Mali; mais, aussi, dans «des échanges privilégiés favorisant la for-mation et les stages du personnel soignant, le transfert de compétence et le travail en réseau, en particulier, dans le cadre d’un programme de lutte contre le rétinoblastome», précise l’asso-ciation.

BIENTÔT 5 000 ENFANTS SOIGNÉS PAR AN ?Le GFAOP a été créée en 2000, par le Pr Jean Lemerle, de l’Institut Gustave Roussy. Cet éta-blissement est, aujourd’hui, encore, un sou-tien de poids de l’association. Son travail, ainsi appuyé par les deux instituts français de lutte contre le cancer, a permis, en 15 ans, dans un des 13 pays d’Afrique subsaharienne, à 7 500 enfants d’être traités chez eux. Plus de 200 soi-gnants, médecins et infirmiers ont, en outre, été formés, dans 16 pays du Maghreb et d’Afrique francophone. «L’ambition du GFAOP est d’amplifier son action pour que, dans 5 ans, soient accueillis, chaque année, au moins 5 000 enfants (soit 4 fois plus qu’aujourd’hui), grâce à la création de nouvelles unités de cancérologie dans de nouveaux pays», souligne l’association

Cancer: soigner les enfants, en Afrique

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Pr Belkacem Chafi

A cet effet, environ 150 spécia-listes de différentes disciplines médicales (urologues, gyné-cologues, chirurgiens, onco-

logues, psychiatres, épidémiologistes), venus de toutes les régions du pays, y ont participé. Plusieurs thématiques, liées à l’urologie et à la gynécologie, ont été présentées: la varicocèle, les fistules uro-génitales, l'incontinence urinaire chez la femme, la prise en charge des prolapsus, la chirur-gie par laparoscopie, avec des démons-trations sur vidéo, ainsi que la fertilité dans le couple; la problématique étant d’optimiser leur prise en charge; mais, également et en parallèle, le stress chez le chirurgien et le médecin anesthésiste. Concernant ce dernier point, précisé-ment, la conférence du Pr Djazouli a suscité beaucoup d’intérêt et c’est ce qui a permis au Pr Belkacem Chafi, chef de service de gynécologie-obstétrique de l’EHU d’Oran, de rappeler qu’en 2011, il avait fait appel à une équipe de psy-chothérapeutes belges, pour traiter le stress qui s’empare des praticiens trai-tant les cancers de la femme. En effet, dira-t-il, le médecin perd énormément de ces capacité, face à la souffrance de ses patients, dans des situations drama-tiques. Ceci a été rappelé à juste titre. Le Pr Chafi, modérateur de séance, en présentant le problème de l’infertilité,

dans le couple, soulignera que les der-niers développements de la science, en l’occurrence, font que la collaboration entre urologues et gynécologues est rendue nécessaire; car, pendant long-temps, les spécialistes traitaient, chacun de son coté, leur patiente et patient. Cette pratique s’est avérée peu perfor-mante, du fait d’absence de synergie entre praticiens; ce, d’autant que l’avan-cée en âge du couple, a contrario, ren-dait caduque la possibilité de procréer.

A la lumière de ce qui précède, il est clair qu’aujourd’hui, le consensus est établi sur le fait qu’on ne peut plus par-ler d’infertilité, chez la femme, ou, chez l’homme, séparément; mais, celui du couple; d’autant qu’à l’heure actuelle, l’environnement a, de plus en plus, un impact négatif sur la spermatogenèse et l’ovogenèse. C’est ce qui est constaté, du reste, en consultation, où, justement, les consé-quences du stress oxydatif, sur les cel-lulaires spermatozoïdes, ne sont pas le moindre problème, avec l’endométriose et les syndromes des ovaires poly-kys-tiques, fera savoir le Pr Chafi. Aussi, dira t-il «si, par le passé, nous recevions 5% de couples infertiles, sur l’ensemble de la consultation, nous atteignons, aujourd’hui, les 20%; ce qui montre l’urgence à traiter la question en synergie et les échanges électroniques permettent, encore, une plus grande op-timisation de nos actions individuelles et collectives, au bénéfice de nos patients».Néanmoins, les progrès de la science et la volonté des praticiens ne nous dispensent pas de veiller à une régula-rité des naissances. Le cap de plus de 1.000.000 de nouveau-nés, chaque an-née, font que tous les efforts déployés, au plan médical, s’avéreront vains pour la prise en charge de la santé maternelle et infantile.

Procréation médicalement assistée:Le Pr Belkacem Chafi appelle à une synergie, pour la prise en charge des couples infertiles

L’Association pour la fertilité et la reproduction (AFR), de l’Etablissement hospitalier universitaire d’Oran (EHUO) a organisé ses XIèmes journées d’uro-gynécologie (JUG), dans le bloc pédagogique de cette structure.

Par Tanina Ait

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FORMATION SUR LA CONTRACEPTION, À L’INTENTION DES SAGES-FEMMESC’est dans ce souci que l’intervenant aura à consacrer l’après-midi de la journée du 30 avril, à l’hôtel le Méridien d’Oran, à une formation sur la contraception, à l’intention des sages-femmes. Ceci dit, le conférencier présentera les différents types de contraception, tout en précisant qu’il n’y a pas de forme idéale; mais, chaque modèle est à choi-sir en fonction du profil de la femme. Aussi, il a expliqué aux sages-femmes qu’en plus des examens biologiques et cliniques, le frottis cervico-utérin, et la palpation des siens, auxquels la femme doit être soumise avant toute prescrip-tion de contraceptif, on devra soumettre la patiente à un questionnaire, au préa-lable, afin de connaître ses antécédents. En l’occurrence, la sage-femme devra constituer un fichier de ses patientes,

régulièrement mis à jour. Aussi, si la pa-tiente fume, la contraception orale est à proscrire, sous peine d’accidents cardio-vasculaires; auquel cas la sage-femme risque d’être poursuivie en justice, si elle contrevient au protocole. Enfin, le Pr Chafi se désolera de l’addic-tion d’un plus grand nombre de jeunes filles au tabac et en tant que membre expert de la lutte anti-tabac, il mettra en garde contre un phénomène nouveau étranger, jusque-là, à notre culture; à sa-voir, la pratique de la chicha. Aussi, le gy-nécologue fera remarquer qu’une bouf-fée de ce poison est 20 fois plus nocive que la consommation d’une cigarette. Il rappellera, donc, que le tabagisme, chez la femme, entraîne les cancers du sein, du col de l’utérus, un problème d’infertilité, une puberté tardive et une ménopause précoce. En conclusion, le Pr Chafi exhortera les

sages-femmes à prendre en charge leurs patientes, avec toutes les compétences que leur confère leur métier; à savoir, les conseils en matière d’allaitement mater-nel, pratique de nos ancêtres un peu en déperdition, de nos jours. Le spécialiste rappellera que pour la san-té de la mère et de son enfant, il est obli-gatoire de nourrir le nourrisson exclusi-vement au sein, les six premiers mois. Par ailleurs, le rôle de la sage-femme est de veiller, également, au dépistage du cancer du col utérin et du sein des patientes. Aussi, à l’écoute de cet éminent praticien, on retiendra que la santé de la femme et de son enfant demeure une priorité. En outre, le métier de sage-femme est une vocation; voire, un sacerdoce, c'est-à-dire l’amour du prochain, comme ce que doivent être toutes les actions, dans le domaine de la santé

Alors que l’Algérie n’a pas enregistré de croissance, dans ce segment, depuis 2015, le marché pharmaceutique global connaîtra, dans les cinq prochaines années, une croissance moyenne de l’ordre de 6%, pour caracoler, à

échéance, à 1,4 milliards de dollars (en prix sorties labo), a expli-qué Eddy Gilissen, VP Supplier Alliances NEMEA, lors d’un évé-nement organisé, à Alger, par QuintilesIMS, pour ses partenaires locaux. La croissance du marché international est induite, selon l’expert, par l’introduction de nouveaux produits, issus de la biotechno-logie, dont les prix sont très élevés. D’ailleurs, ils sont acces-sibles aux patients, presque exclusivement, par le truchement du secteur hospitalier. Ce sont l’Europe, les Etats-Unis et le Japon, qui seront les instigateurs de la forte pénétration de ces molé-cules innovantes. A contrario, les médicaments conventionnels subissent, dans les marchés pharmaceutiques des pays dévelop-pés, en valeur, des baisses importantes, en raison de la réduction de leurs prix. De cause à effet, ces produits impactent une plus grande croissance dans les pays émergents, comme la Chine, le Brésil, la Russie et l’Inde. Une tendance pareille est observée en Algérie, a confirmé M.

Kerrar, vice-président de l’association des grossistes-répartiteurs. A l’occasion, il a mis en évidence les problèmes de rentabilité auxquels est confronté le segment de la distribution, à cause de ces diminutions de prix, combinées à l’augmentation du prix de l’essence et un manque de disponibilité d’une gamme de pro-duits importants. Selon lui, le sauvetage vient de la production locale, qui répond, maintenant, à plus que 50% des besoins du pays. Il a recomman-dé, néanmoins, plus de flexibilité, dansl’importation et l’enregistrement des produits manquants. Il est dit que le marché pharmaceutique national n’a plus connu de croissance depuis 2015. Les laboratoires étrangers subissent une forte rétraction de leur chiffre d’affaires, a illustré Hocine Mahdi, GM de QuintilesIMS pour l’Algérie, dans sa présentation des tendances du marché local. Ce sont, encore, les produits cardiovasculaires, les antibiotiques et les cytostatiques, qui constituent les classes dominantes. La journée s’est achevée par une vue sur les mesures qui sont mises en place, pour combattre la contrefaçon, dans le monde. A ce propos, l’Europe développe un modèle d’authentification, qui doit fonctionner d’ici février 2019

Alors que l’Algérie n’a pas enregistré de croissance, dans ce segment, depuis 2015, le marché pharmaceutique mondial en hausse

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Roche active dans le pays, de-puis bientôt 20 ans. Le groupe Roche a commencé par tisser un réseau de distribution pour

ses produits pharmaceutiques; puis, a ouvert un bureau de liaison, avant de créer, en 2011, une société de droit algé-rien (Roche Algérie SPA), regroupant les trois divisions: Pharma, Diagnostic et Diabète; et ce, afin d’apporter les meil-leures solutions, pour prévenir, diagnos-tiquer et traiter les maladies. Roche est leader, dans le domaine de la biotechnologie, dans le monde. Le groupe a développé des molécules inno-vantes dans les domaines de l'oncologie, de l'immunologie, des maladies infec-tieuses, de l'ophtalmologie et des affec-tions du système nerveux central. En Algérie, Roche s’inscrit comme par-tenaire des professionnels de la santé et des autorités sanitaires, dans les pro-jets de santé nationaux, tels que le Plan Cancer (soutien à la sensibilisation, à la prévention, au dépistage et diagnostic précoce et à la recherche clinique). En février 2016, Roche-Algérie a signé, avec le ministère de tutelle, un accord de par-tenariat dans plusieurs domaines; à titre

d’exemple, le soutien au registre national des cancers et le projet d'accréditation de centres de recherche en cancérologie (PACT). Roche-Algérie assiste, au plan financier, technique et logistique, la société civile, dont des associations telles que de l'as-sociation El Amel pour l'opération Ma-momobile, qui permet le dépistage des cancers du sein, dans les régions encla-vées du pays. Enfin, Roche offre la possibilité à des centres Algériens de participer à ses dif-férents programmes de développement clinique, en les incluant dans des études internationales. Certaines études ont été, récemment, consacrées à l’International, à l’image de l’étude «Mabrella», dont les résultats préliminaires ont été présentés lors du Congrès Américain d’Hématolo-gie, qui a eu lieu en Décembre 2016, à San Diego (Californie-USA) et dont l’Algérie a été le leader, sur la région Afrique du Nord, avec pas moins de quatre centres inclus à cette étude internationale. Roche contribue, aussi, à la formation médicale continue en soutenant les dif-férents programmes initiés par les socié-tés savantes algériennes et en organisant

des symposiums et des rencontres scien-tifiques, qui ont pour but de bénéficier des dernières avancées thérapeutiques, lesquelles serviront à l’amélioration de la prise en charge des patients algériens. Roche-Algérie est, également, très im-pliqué avec le mouvement associatif activant dans le segment de la santé, de l’amélioration des conditions d’accueil et de prise en charge des patients (aide à l'association El Badr et la maison d'ac-cueil Dar El Ihsen des patients atteints de cancer, pendant la durée de leur trai-tement). Roche Algérie s’est, également, affirmée en tant qu’entreprise citoyenne, en parti-cipant à des actions caritatives (finance-ment d'un foyer à SOS village enfants). «Nous sommes guidés par notre pas-sion, pour notre mission. Nos équipes œuvrent, chaque jour, à mettre nos inno-vations au service des patients algériens, en travaillant étroitement avec les dif-férents acteurs de la santé, dans notre pays, afin de répondre à leurs besoins et contribuer, ainsi, au développement de la santé, en Algérie» déclare le doc-teur Amine Sekhri, directeur général de Roche-Algérie

Roche-Algérie, a inauguré, jeudi 26 janvier 2017, son nouveau siège social installé à Hydra. Par cet investissement, le groupe pharmaceutique suisse consolide sa présence en Algérie, pour le long terme et offre un environnement de travail, conçu aux standards internationaux, à ses 130 collaborateurs.

Roche-Algérie: Investir dans une présence durable

Par Rania Hamdi

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Santé Mag: Roche a inauguré, derniè-rement, un nouveau siège à Alger, une initiative qui a été perçue comme une volonté de consolider, durablement, la présence du groupe en Algérie. Est-ce le véritable sens de ce projet, concré-tisé matériellement ?

Dr Amine Sekhri: Exactement. Pour nous c’est un projet qui rentre dans le cadre d’une vision de renforcer notre présence, en Algérie. Roche est un laboratoire de renommée mondiale. C’est un leader dans la bio-technologie. Il s’investit, partout, dans la recherche et le développement de solutions innovantes, pour les maladies chroniques et autres. C’est tout-à-fait normal qu’on veuille être présents, de manière efficiente, en Algérie, à travers déjà une structure solide, une équipe qualifiée (nous avons 130 collabora-teurs) et aussi, à travers des initiatives et des projets que nous mettons en place seuls, ou avec nos partenaires; c’est-à-dire, des acteurs dans le secteur de la santé.

Roche est venu en Algérie en 1993. En 2001, il a ouvert un bureau de liaison. Aujourd’hui, il a son siège et ses struc-tures. Pourquoi autant de temps; soit, presque 25 ans, pour affirmer votre présence ?C’est un cycle normal. C’étaient les années 90, soit le début de l’ouverture du secteur pharmaceutique aux multi-nationales. Nous avons démarré notre activité localement avec un réseau de distributeurs. Le porte-folio était da-

vantage axé, à l’époque, sur l’antibio-thérapie et la vitaminothérapie, c’est à dire complètement différent de ce qu’il est aujourd’hui. Dans les années 2000, nous avons évolué vers un bureau de liaison; puis, tout de suite après, en 2010, nous avons créé une société al-gérienne par actions. Nous venons de construire ce siège, qui reflète l’image de Roche dans le milieu pharmaceu-tique.

Vous intervenez dans quelles classes thérapeutiques ?Nous sommes, essentiellement, pré-sents en oncologie; plus particulière-ment, dans la biotechnologie onco-logique, mais aussi, l’hématologie. A partir de là, nous avons un pipeline très riche. Le porte-folio à venir est très important aussi, puisque nous investis-sons dans l’immunothérapie. Roche est leader, par ailleurs, dans l’aire thérapeutique de l’inflammation avec deux médicaments, notamment, pour la polyarthrite rhumatoïde. Nous continuons à être présents dans l’ané-mie et l’insuffisance rénale. Dans les années à venir, Roche diver-sifiera ses pipelines de produits, issus de la biotechnologie, vers d’autres indications thérapeutiques, comme la polyarthrite rhumatoïde et le système nerveux central, ainsi que la sclérose en plaque.

Quelle est votre part du marché phar-maceutique national ?Roche est, largement, leader dans le marché hospitalier.

Justement, êtes-vous touchés par la condition posée aux multinationales; à savoir, investir localement, pour pouvoir continuer à bénéficier des programmes d’importation ?Cette condition n’est pas appliquée aux produits hospitaliers. Roche n’est pas un importateur direct. Il est fournis-seur de la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux, ndlr), qui importe ses médi-caments.

Roche a inclus l’Algérie dans son pro-gramme de recherche. Pouvez-vous développer cet axe ?Nous savons que l’innovation offre l’excellence, dans le domaine médical et donne une valeur ajoutée à la re-cherche et le développement. Nous estimons que la recherche scien-tifique n’est pas et ne doit pas être exclusive à certains pays, car, elle constitue un levier de développement, pour la santé. Pour ces raisons, nous la considérons comme un axe prioritaire d’investissement, en Algérie.

L’idée est de mettre en place une unité de recherche, puis d’inclure l’Algérie dans les projets de recherche de Roche à l’international, à côté d’initiatives de recherche à l’échelle locale et du Maghreb. Nous apportons notre sou-tien et notre expertise aux centres de recherches. Nous accompagnons la politique du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière de faire de l’Algérie, à l’horizon 2020, un pôle de biotechnologie.

L’innovation offre l’excellence, dans le domaine médical

Dr Amine Sekhri* Propos recueillis par Rania Hamdi

Dans cet entretien, le docteur Amine Sekhri, directeur général de la filiale algérienne du groupe pharmaceutique suisse Roche, revient sur les multiples projets en cours de concrétisation, en Algérie, dont certains menés en partenariat avec le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Il évoque, aussi, ses innovations; principalement, des médicaments de biotechnologie et l’immunothérapie.

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Est-ce juste un principe, ou un projet déjà lancé ?Le programme est en cours. Nous avons intégré l’Algérie dans plusieurs études, dont une sur l’immunothérapie. Les résultats d’une autre ont été présentés, en décembre dernier, au congrès amé-ricain. C’est vraiment une consécration du travail de qualité réalisé par les centres d’investigation algériens. Nous mettons en place, avec le minis-tère de la Santé, un autre projet por-tant sur l’accréditation des centres de recherche clinique. Puis, il y a la forma-tion. Concrètement, ce sont plusieurs initiatives qui interviennent à différents niveaux.Nous lancerons, bientôt, avec deux so-ciétés savantes, un prix de recherche, pour encourager les chercheurs à en-treprendre leurs propres projets.

Au-delà, quelles sont vos perspectives à moyen et long terme ?Nous nous échinons à trouver comment faire profiter les patients algériens de nos innovations. C’est très important pour nous.

Les médicaments innovants coûtent cher. Comment les négocier avec les autorités sanitaires ?Je préfère ne pas aborder la ques-tion des prix, d’autant que l’Algérie a adopté un système de tarification très clair. Cela dit, la problématique de l’accès aux traitements innovants ne se

limite pas au prix. Plusieurs paramètres doivent être intégrés, pour permettre aux patients algériens d’avoir accès à ces médicaments.

Quelles sont les nouvelles molécules que Roche compte introduire en Algérie ?Essentiellement, l’immunothérapie. C’est la prochaine révolution des trai-tements ciblés. Deux, ou trois labora-toires, dont Roche, ont pris une lon-gueur d’avance sur ce segment. Nous voulons développer, aussi, notre pipe-line sur l’aire du système nerveux cen-tral; particulièrement, la sclérose en plaque, qui est une maladie très lourde.

Quelle est la nature du partenariat, sur le plan cancer, que Roche a conclu avec le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospita-lière ?Quand il y a eu le dévoilement du plan cancer, l’année dernière, on s’est dit: soit nous restons derrière et nous observons, soit nous apportons notre contribution en tant qu’acteur dans le secteur de la santé. Nous avons choisi, naturellement, la deuxième option. Nous avons pris contact avec le minis-tère de tutelle, pour lui proposer un accompagnement dans le dépistage, la communication, l’assistance aux asso-ciations de malades, la recherche cli-nique, la prévention… Tous ces aspects sont mis dans le partenariat.

Nous avons commencé par des projets concrets, tels que le soutien au registre national des cancers. Le plan cancer est évolutif, en fonction des besoins. Donc, nous sommes en discussion constante avec le département ministériel, pour mettre en place un programme annuel, porteur de projets précis.

Dernièrement, une polémique a écla-té, entre oncologues, sur l’opportu-nité d’utiliser des molécules-mères, ou des biosimilaires, dans le traite-ment des cancers. Quelle est votre appréciation ?Nous ne voulons pas participer à la po-lémique. Notre position est sans équi-voque: l’Algérie a besoin d’une règle-mentation claire sur le développement de la santé, l’innovation et l’accès aux médicaments. Ainsi, l’ensemble des acteurs, dans le secteur de la santé, au-ront une visibilité sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Cela permet de régler les différends, qui peuvent apparaître, entre laboratoires. Je conviens que le ministère de tutelle y travaille, car il est sensible au sujet. Pour nous, c’est très important. Le flou ouvre le champ à diverses interpré-tations et de multiples initiatives. En somme, la règlementation évitera des polémiques, comme celle que vous évoquez

* Dr Amine Sekhri,directeur général de Roche Algérie

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Roche, groupe pharmaceutique suisse, à l’international:une longueur d’avance, dans la biotechnologie

Roche monopolise un tiers du marché mondial du traitement du cancer. Il prend de l’avance, particulièrement, dans la biotechnologie. Quatre de ses produits d’oncologie constituent les tops- ventes, ces dernières années. Près de dix milliards de francs suisses sont investis, dans la recherche et le développement. 70 nouvelles molécules sont sous essais cliniques, à différentes phases.

Par Rania Hamdi

Le groupe Roche, dont le siège social est implanté en Suisse, est le leader mondial du diagnostic in vitro et du

diagnostic histologique du cancer. A travers ses deux segments, Roche Pharma et Roche Diagnostics, ce laboratoire a su s’imposer dans les domaines où les besoins médicaux étaient insatisfaits. Avec son expé-rience et son expertise, il a pu faire la différence, dans ce domaine. Plus connu du grand public pour le Valium et le Lexomil, deux produits stars des pharmacies, Roche mono-polise un tiers du marché mondial du traitement du cancer. Cet inves-tissement représente plus de 60% de ses ventes. Les anticancéreux sont devenus, en moins de dix ans, des blockbusters. Ils lui ont rappor-té en 2013, plus de 21 milliards de dollars. Actuellement, le groupe pharma-ceutique investit, lourdement, dans la biotechnologie, segment sur lequel il a pris une longueur d’avance sur ses concurrents, avec des médicaments dif-férenciés dans les domaines de l’onco-logie, de l’immunologie, des maladies infectieuses, de l’ophtalmologie et des affections du système nerveux central. Quatre produits d’oncologie (Herceptin, Avastin, Perjeta et Kadcyla), ainsi qu’un médicament d’immunologie (Esbriet), constituent les tops-ventes du labora-toire, en 2015, avec une augmentation variant entre 5 et plus de 500%. Roche met la recherche et le dévelop-pement parmi ses priorités. Il a investi, en 2015, environ 9,3 milliards de francs suisses, dans ce chapitre. 70 molécules sont en essais cliniques. 324 380 pa-tients sont inclus, dans le processus de ces essais cliniques. Roche domine, aussi, l’axe de la méde-cine personnalisée, «approche permet-tant de proposer le meilleur traitement possible à chaque patient».

Depuis sa fondation en 1896, le labora-toire réalise des recherches pour pré-venir, identifier et traiter au mieux des maladies récalcitrantes, dans l’absolu, aux traitements conventionnels. Il est admis que vingt-neuf médicaments, développés par Roche, sont intégrés

dans la liste-modèle de médica-ments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé; notamment, des antibiotiques, des traitements antipaludéens et des anticancéreux. Pour la septième fois consécutive, dans le cadre des Dow Jones Sus-tainability Indexes, Roche a été désignée entreprise la plus durable, dans le secteur des produits phar-maceutiques, des biotechnologies et des sciences de la vie. Par ailleurs, Roches Diabètes Care est aussi numéro Un, dans le monde, en l’auto-surveillance glycémique et figure parmi les leaders pour les systèmes et services de prise en charge du diabète. Depuis une quarantaine d’années, la marque Accu-Chek propose, aux patients et aux professionnels de santé, des produits pour une prise en charge pratique et efficace du diabète. Elle comprend des lecteurs de glycémie et des pompes à insuline. Il en vend

plus de 2 milliards d’unités, par an. Peu à peu, mais sûrement, le laboratoire Roche a élargi son éventail à la produc-tion des médicaments de l’immunologie, les maladies infectieuses, l’ophtalmolo-gie et les neurosciences

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"Jusqu'à ce jour, nous avons effectué presque 2.000 greffes rénales; mais, la demande est très importante", a indiqué le Pr Rayane sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. "Je ne pense pas qu'on recule, ni qu’on régresse. Je dirais qu'on stagne, parce que la de-mande devient de plus en plus impor-tante", a-t-il expliqué. Il a indiqué, à cet effet, qu'une moyenne d'environ 600 insuffisants rénaux chroniques, sur un million d'habitants, est prise en charge actuellement, "Nous prenons en charge, actuellement, presque 600 insuffisants rénaux chroniques, par un million d'ha-bitants", a affirmé le professeur, rele-vant qu'à travers ce chiffre, "on se rap-proche des chiffres internationaux". Il a estimé que ce résultat est réalisé "grâce à une politique sanitaire et une industrie pharma-ceutique algérienne qui a permis de prendre en charge la majorité de nos insuffisants rénaux chroniques". Le professeur a expliqué le "déficit, entre l'offre et la demande", par le fait qu'on "n'effectue de greffe rénale qu'à partir

de donneurs vivants apparentés". Il a, ainsi, souligné que "les prélèvements sur des personnes décédées, on n'arrive pas à les faire", précisant que cela "ne dépend pas, seulement, des équipes médicales. Mais, cela dépend beaucoup plus de notre société et de la générosité des citoyens". Pour le spécialiste, "notre société n'est pas, encore, arrivée à dé-passer cette barrière psychologique du don d'organe". Il a, à cet effet, affirmé que "le don d'organes ne constitue pas un problème médical, mais un problème de société", notant que "les familles n'arrivent pas à dépasser un certain seuil psychologique, bien que les textes et la loi sanitaire le permettent". M. Rayane a ajouté que "les équipes

algériennes ont acquis de l'expérience et de la technicité, en matière de la greffe rénale, y compris pour les en-fants". Evaluant la prise en charge des patients de cette maladie, il a relevé que "l'Algérie a fait des efforts très importants", ajoutant que l'activité de la greffe rénale est à un niveau "correct",

avec un taux de réussite qui avoisine les 90%.S'agissant de l'Agence nationale de la greffe d'organes, il a qualifié son rôle de "très important", dans la mesure, dit-il, où "c'est elle qui prend en charge les problèmes liés au prélèvement et à la transplantation d'organes (...), comme elle chargée de réfléchir sur le dévelop-pement des prélèvements sur des per-sonnes décédées". Interrogé sur la vente d'organe, le res-ponsable a noté que "cette pratique est interdite par la législation algérienne", rappelant que l'Algérie "a signé l'accord d'Istanbul, qui énonce l'interdiction du tourisme médical et du tourisme de la transplantation rénale". Le Pr Rayane a, par ailleurs, nié l'exis-tence d'un "lobby de l'hémodialyse, qui bloquerait l'activité de la greffe rénale", estimant qu'il ne s'agit là que d'une "in-vention et d'un slogan balancé par des personnes malintentionnées".Il a, également, fait remarquer que la greffe rénale se fait gratuitement en Algérie, se déclarant opposé à ce que les cliniques privées exercent, à l'état actuel, cette activité, au risque, a-t-il argué, de voir les pauvres dans l'im-possibilité "d'accéder à ce soin de haut niveau"

Santé:2 000 greffes rénales effectuées, en Algérie, depuis 1986

Quelque 2.000 greffes rénales ont été effectuées, depuis le début de cette technique en Algérie, en 1986, a indiqué, à Alger, le Pr Rayane Tahar, chef du service de néphrologie à l'hôpital Nefissa Hamoud (ex-Parnet), évoquant une "stagnation", vu la demande de plus en plus importante.

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ÉVÈNEMENT

N°58 - Janvier 2017

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Santé Mag: Comment se présente la ré-union de concertation pluridisciplinaire (RCP), en Algérie ?

Pr Kamel Bouzid: La réunion de concer-tation pluridisciplinaire, en Algérie, n’existe que par la volonté des person-nels soignants et par le souhait des pa-tients, qui ne sont pas sans ignorer l’in-térêt de cette approche thérapeutique, pour leur bien-être. En effet, pour une bonne prise en charge d’une maladie, il faut que plusieurs spécialistes agissent en synergie. En ORL, par exemple, il y a une RCP à Blida et une autre à Alger. L’équipe, dans ce cas précis, sera com-posée, d’au moins trois spécialistes; à savoir, un chirurgien ORL, un radiothé-rapeute et un oncologue médical. Dans d’autres cas, l’équipe de la RCP sera élargie au médecin de l’anatomopatho-logie, un imageur, le médecin référent, le praticien qui intervient, en amont et en aval, dans les soins de support. Le problème, en Algérie, est que la RCP est, certes, prévue dans le Plan natio-nal de lutte anti-cancer, mais, n’est pas, encore, rendue obligatoire. Nous espé-rons qu’elle le soit le plus tôt possible. Néanmoins, la RCP fonctionne, déjà, au niveau des traitements des cancers di-gestifs et des cancers neuroendocrines et est coordonnée par le professeur Mohamed Oukkal. En tout état de cause il est à souligner que la RCP est le seul moyen de faire progresser le pronostic vital de nos malades.

Le patient assiste-t-il à la RCP-réu-nions?Pour l’heure ce n’est pas une recom-mandation, mais, ce serait bien que le patient assiste aux réunions de concer-tation pluridisciplinaire, étant donné que le maître-mot du Plan national de

lutte anti-cancer est de mettre le patient au centre de la stratégie thérapeutique.

Qui décide, au demeurant, du traite-ment à administrer au patient ?La décision est prise de manière consen-suelle au sein de l’équipe, où chacun avancera ses arguments scientifiques. Je reprendrais l’exemple du cancer ORL, où la tendance est, aujourd’hui, à la pré-servation du larynx et de sa fonction par un traitement optimal visant la réduc-tion de la tumeur. De toute évidence, le choix du traitement dépend de la loca-lisation de la tumeur et de son stade d’évolution.

Lorsqu’il n y a pas d’autres moyens que l’ablation, doit-on informer directe-ment le patient ?

Directement non; toutefois, le patient a le droit d’être informé et le médecin est tenu de le faire en toute honnêteté, dans ce qu’on appelle le programme personnalisé de soins relatif à certaines techniques, en l’occurrence, lorsqu’il s’agit de devoir procéder à l’ablation du larynx. Toujours est-il, le patient a le droit de refuser une laryngectomie, dans le cas du cancer du larynx, ou, par ailleurs, une colectomie, pour le cancer du côlon. L’équipe ira, alors, vers une autre thérapie, en tenant compte de son point de vue

* Professeur Kamel Bouzid,- Chef de service d’oncologie médicale au CHU Mustapha Bacha.- Président de la Société algérienne d’oncologie médicale (SAOM).

la RCP est le seul moyen de faire progresser le pronostic vital de nos malades

Pr Kamel Bouzid* Propos recueillis par Tanina Ait

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ÉVÈNEMENT

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Les politiques de lutte contre le tabagisme, y compris la taxe sur le tabac et les hausses des prix, peuvent engendrer des recettes

publiques considérables pour les sec-teurs de la santé et du développement, selon un nouveau rapport de l'Organi-sation mondiale de la santé (OMS). De telles mesures peuvent, également, ré-duire considérablement la consomma-tion de tabac et ainsi, protéger la santé de millions de personnes contre les "principaux tueurs mondiaux" que sont les cancers et les maladies cardiaques. Intitulé "Economie du tabac et lutte contre le tabagisme", le rapport publié, conclut que l'industrie du tabac et les conséquences mortelles de ses produits coûtent aux économies mondiales plus

de 1.000 milliards de dollars, par, an en dépenses de santé et en perte de pro-ductivité. Selon l'OMS, environ six millions de per-sonnes meurent chaque année, en rai-son du tabagisme. L'agence onusienne souligne que la plupart des victimes se trouvent dans les pays en développe-ment. "L'impact économique du tabac sur les pays et sur le public, en général, est énorme, comme le montre ce nou-veau rapport", a déclaré le sous-direc-teur général de l'OMS pour les maladies non transmissibles (MNT) et la santé mentale, Oleg Chestnov. "L'industrie du tabac produit et commercialise des pro-duits qui tuent des millions de personnes prématurément, privent les ménages de ressources financières qui pourraient

servir à l'alimentation et à l'éducation et imposent des coûts de santé considé-rables aux familles, aux communautés et aux pays", a-t-il précisé. Citant une étude de 2016, le rapport in-dique que les recettes annuelles liées à la taxation des cigarettes dans le monde pourraient augmenter de 47%, soit 140 milliards de dollars, si tous les pays aug-mentaient leurs taxes d'environ 0,8 dol-lar par paquet. En outre, cette hausse des taxes augmenterait les prix de vente au détail des cigarettes en moyenne de 42%; ce qui entraînerait une baisse de 9% du taux de tabagisme et de 66 mil-lions de fumeurs adultes de moins.Selon le Dr Douglas Bettcher, directeur de l'OMS pour la préventiondes maladies non transmissibles, le nouveau rapport donne, aux gouverne-ments, un outil puissant pour combattre les allégations de l'industrie du tabac, selon lesquelles les contrôles sur les produits du tabac ont un impact négatif sur les économies."Ce rapport montre comment les vies peuvent être sauvées et les économies peuvent prospérer, lorsque les gouver-nements mettent en œuvre des mesures rentables et éprouvées, comme l'aug-mentation significative des taxes et des prix sur les produits du tabac et interdi-sant la commercialisation du tabac et le tabagisme en public", a-t-il dit.La lutte contre le tabagisme est un élément-clé de la réponse globale de l'OMS aux maladies non transmissibles, principalement les maladies cardiovas-culaires, les cancers, les maladies pul-monaires obstructives chroniques et le diabète

La lutte contre le tabagisme peut sauver des millions de vies

1er congrès international de chirurgie thoracique, en février, à OranLe 1er congrès international de la Société algérienne de chirurgie thoracique aura lieu les 24 et 25 février prochains à Oran, a-t-on appris de ses organisateurs. Cette manifestation scientifique, initiée par la Société algérienne de chirurgie thora-cique, aura comme thème principal le cancer bronchique et réunira des experts nationaux et étrangers. Le congrès sera un espace d’échanges national et international, autour de toutes les compétences de la chirurgie thoracique avec, comme objectif principal, la for-mation continue, indispensable pour tout médecin soucieux d’améliorer la prise en charge de son malade, a-t-on souligné, de même source. Les dernières re-cherches et thérapies en la matière, ainsi que les meilleurs moyens de prévention, seront présentés lors de cette journée, a-t-on précisé de même source. Avec 3000 nouveaux cas de cancer broncho-pulmonaire, chaque année, en Algé-rie, la prévalence monte en flèche à cause du tabac, en premier lieu et des facteurs extérieurs, tels que la pollution, le stress et le tabagisme passif. A signaler que si le malade est pris en charge précocement, sa vie sera prolongée avec des traite-ments chimiques et cela lui évitera la chirurgie.

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ÉVÈNEMENT

N°58 - Janvier 2017

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INTRODUCTIONL’hématome extradural (HED) de la fosse cérébrale posté-rieure est une complication rare. Il représente, environ, 12,9% de l’ensemble des hématomes extraduraux. Bien que moins fréquent que celui du siège temporal, son incidence ne cesse d’augmenter et son évolution clinique est, rapidement, fatale par compression du tronc cérébral, si le diagnostic et le trai-tement chirurgical ne sont pas réalisés en urgence. Le dia-gnostic clinique est, souvent, difficile à poser au début de l’évolution, vu sa rareté. Le pronostic est meilleur et la mortalité a, nettement, baissé depuis l’introduction du scanner cérébral, dans la pratique courante du praticien.

OBSERVATION1er cas clinique: Patient M. A, âgé de 14 ans, sans antécédents pathologiques particuliers, victime, trois jours avant son admission au pavil-lon des urgences, d’un traumatisme crânien, suite à une chute d’une hauteur de 03 mètres. L’examen neurologique, à l’admission, retrouve un patient somnolent, scoré à 14, avec un syndrome d’hypertension intracrânien fait de céphalées, vomissements et flou visuel. Le reste de l’examen neurologique est sans particularité. L’examen somatique est, par ailleurs, dans les limites de la normale. Un CT scanner cérébral, réalisé dans le cadre de l’urgence, objective une image de 4,5 cm, spontanément hyperdense, de densité hématique, biconvexe, de siège cérébelleuse gauche, exerçant un léger effet de masse sur le quatrième ventricule (V4). Cet aspect est évocateur d’un hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure.

Le patient a été opéré, dans le cadre de l’urgence. Une cra-niectomie sub-occipitale, avec évacuation de l’hématome et hémostase correcte de la cavité opératoire (saignement d’origine osseux), ont été réalisés. Les suites opératoires ont été favorables, marquées par une récupération totale de l’état de conscience, sans troubles neurologiques surajou-tés. L’évolution clinique tardive à 1 mois, puis à 6 mois, est restée toujours favorable.

2ème cas clinique: L’enfant A. R, âgé de 04 ans, sans antécédents patho-logiques particuliers, victime d’un accident domestique (chute d’un téléviseur sur la tête), 48 H avant sa réception au pavillon des urgences (PU), ayant occasionné un trau-matisme crânien à point d’impact frontal, avec chute vers l’arrière et réception sur l’occiput. L’examen neurologique, à l’admission, retrouve un patient comateux, scoré à 10, sans signes neurologiques en foyer. L’examen somatique est sans particularité.

Un CT scanner cérébral, réalisé dans le cadre de l’urgence, a objectivé une image spontanément hyperdense, en lentille biconvexe, de siège cérébelleuse gauche, de 24 mm d’épais-seur, étendue jusqu’au trou occipital, avec effet de masse sur le V4. Cet aspect est en faveur d’un HED de la FCP, avec fracture occipitale en regard.

Le traitement chirurgical a été réalisé dans le cadre de l’ur-gence. Une craniectomie sub-occipitale, suivie d’une évacuation de l’hématome et hémostase parfaite de la cavité opératoire (saignement d’origine veineux), ont été réalisés. L’évolution clinique a été favorable, marquée par une amé-lioration nette de l’état de conscience, sans aucune autre aggravation neurologique.

Hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure:à propos de deux cas et revue de la littérature

L’hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure est rare. L’évolution clinique est, souvent, lente et silencieuse. Cependant, sa détérioration est soudaine et rapidement fatale, si l’hématome n’est pas évacué en urgence. Le diagnostic précoce est de règle et l’évacuation de l’hématome doit se faire en urgence, aussitôt que le diagnostic est posé, vu l’importance des structures vitales qui y siègent.

Nous rapportons deux cas d’hématome extraduraux de la fosse cérébrale postérieure, traités chirurgicalement et dont l’évolution clinique et radiologique ont été favorables.

Par: M. Bouallag, F. Aichaoui, S. Barama, F. Ouchène, B. Abdennebi *

Abstract

Image pré-op.: HED cérébelleux gauche

Image post-op.: Craniectomie sub-occipitale et évacuation de l’hématome

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ÉVÈNEMENT

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DISCUSSIONL’hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure re-présente 0,3% de l’ensemble des traumatismes crâniens et 1,2% à 10% de l’ensemble des hématomes extraduraux. Le diagnostic est difficile, car la clinique est, souvent, silencieuse et les symptômes ne sont pas toujours spécifiques.

L’histoire naturelle de l’hématome extradural est variable d’un patient à l’autre. L’état clinique du patient peut rester stable au départ; puis, soudainement, se détériorer et aboutir à un arrêt respiratoire, voire, même, à un décès.

Le scanner cérébral permet de poser un diagnostic précoce.Une fracture occipitale est présente dans 86% des cas, alors que 14% des patients ne présentent aucune fracture. Toute-fois, 33% des patients avec fracture présentent de sérieuses complications, contre seulement 7% sans fracture.

Dans les deux observations rapportées, l’expression clinique du traumatisme est tardive, avec une évolution à bas bruit, remontant, en moyenne, à 2,5 jours.

La symptomatologie clinique est pauvre, dans le premier cas, marquée par l’apparition isolée des troubles de la conscience. Cependant, elle est plus bruyante et expressive dans le 2ème cas et rentre dans le groupe des patients où l’héma-tome extradural est associé à une fracture occipitale. Tou-tefois, le point d’impact du traumatisme et les troubles de la consciences ont incité le neurochirurgien à réaliser un CT scanner cérébral, dans le cadre de l’urgence et à poser son diagnostic.

L’indication opératoire d’urgence a été posée dans les deux cas, devant le volume de l’hématome et l’effet de masse qu’exerce ce dernier sur le 4ème ventricule.

CONCLUSIONL’hématome extradural de la fosse cérébrale postérieure est une complication rare. L’évolution clinique est lente et silen-cieuse, cependant fatale par son aggravation rapide et bru-tale, aboutissant à un état d’engagement cérébral, voire de décès, si l’urgence n’est pas levée immédiatement.

Le diagnostic doit être posé très précocement, suivi d’une sanction chirurgicale urgente. L’indication opératoire est posée devant le volume de l’hématome et l’association d’un effet de masse, notamment, sur le 4ème ventricule.

Dans les autres cas, un traitement conservateur est préco-nisé, sous surveillance clinique et radiologique stricte

* M. Bouallag, F. Aichaoui, S. Barama, F. Ouchène, B. Abdennebiservice de neurochirurgie - E.H.S Selim Zemirli - Alger.

Bibliographie 1- Borzone M, Altomonte M, Rivano C. Posterior fossa extradural haematomas. J Neurosurg Sci1991;35: 260–1.2- Gelabert M, Prieto A, Allut AG. Acute bilateral extradural haematoma of posterior cranial fossa. Br J Neurosurg1997; 11:573–5. 3- Harold M. Suliman, Hans L. Merx, Pieter Wesseling, Barbara van der Sluijs, Retroclival Extradural Hematoma is a Magnetic Resonance Imaging Diagnosis. Journal of Neurotrauma 18:11, 1289-1293, Online publication date: 1-Nov-2001.4- Khwaja. HA, Hormbrey.PJ Posterior cranial fossa venous extradural haematoma: an uncommon form of intracranial injury Emerg Med J 2001; 18: 496-4975- Koc RK, Pasaoglu A, Menku A, et al. Extradural haematomas of the posterior cranial fossa. Neurosurg Rev1998; 21:52–76- Román Garza-Mercado, M.D. Extradural hematoma of the posterior cranial fossaReport of seven cases with survival JNS October 1983 volume 59, Number 4.

Image préopératoire: HED cérébelleux gauche, étendu au trou occipital, associé à une fracture occipitale

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La médecine des sens est une nouvelle approche de la compréhension des maladies et des processus de guérison

Dr Olivier Soulier*

Santé Mag: La présentation de votre communication, au sémi-naire, a pour thème: "la médecine des sens"; en quoi consiste cette médecine ?

Dr Olivier Soulier: Ce n’est pas, à pro-prement parler, une nouvelle discipline médicale; mais, tout simplement, une pratique de relations humaines envers des patients affectés moralement, de par leur souffrance organique. En effet, selon le degré atteint par leur pathologie, des patients angoissés peuvent se laisser aller. Aussi, nous intervenons pour leur re-donner un espoir de retrouver un sens à la vie.

Comment agissez-vous, sur le patient, par cette approche ? La maladie étant un signe de désé-quilibre et la proposition que je fais se situe dans le dépassement du trai-tement médicamenteux; certes, in-

contournable, par une approche plus globalisante et plus approfondie des symptômes. Ainsi, en «écoutant notre corps», on comprendra mieux ses be-soins. Par ailleurs, cette approche se

situe au-delà de la psychosomatique. C’est-à-dire, il faut déterminer l’exis-tence d’un lien particulier entre une émotion donnée et la maladie, qui en est la conséquence; car ce n’est pas n’importe quelle émotion qui va entraî-ner n’importe quelle maladie. On doit, donc, procéder point par point. En conséquence, le symptôme est la chose la plus vraie du patient et comme disait Carl Gustav Jung, méde-cin psychiatre: «tout ce qui n’arrive pas à la conscience revient sous forme de maladie». Guérir, alors, c’est pouvoir nommer ce qu’on n’a pas pu nommer, précédemment; ce qui a été, en fait, la cause de la maladie. On peut dire, donc, que l’esprit guérit le corps; ce qui permet de reprendre le pouvoir, sur son existence, par la com-préhension de ce qui nous arrive

* Docteur Olivier Soulier,médecin-chercheur, auteur de plusieurs ouvrages sur la médecine des sens.

Les 28èmes journées internationales de la Société Algérienne de Nutrition et de Médecine Ortho-moléculaire (SANMO) se sont tenu les 27 et 28 janvier 2017, à Alger. Plusieurs communications ont été présentées, par les intervenants algériens et étrangers, dont Mustapha Oumouna, professeur en immunologie et doyen de la faculté de médecine de Médéa, madame Christine Bouguet-Joyeux, nutritionniste, le Pr Henri Joyeux, chirurgien cancérologue et le Dr Olivier Soulier, spécialiste dans la médecine des sens.

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Santé Mag: Vous êtes auteure de plu-sieurs ouvrages sur la nutrition et la cuisson des aliments; pourquoi la cuis-son des aliments est importante ?

Christine Bouguet-Joyeux: Si on veut être en bonne santé, il faut avoir une alimentation saine et cuire les aliments sans les dégrader, afin qu’ils conservent leur qualité nutritionnelle et en même temps, leur qualité gustative. De ce fait, on y gagne sur le plan santé et goût; c’est ce que j’appelle la gastronomie-santé. Quelle est la façon idéale de cuire les aliments ? La mode de cuisson a un rapport avec notre santé et ça ne sert à rien de man-ger des fruits et légumes bio et de sai-son, si, au moment où nous les prépa-rons, on les dégrade, par un excès de cuisson qui leur fait perdre, de ce fait, toutes leurs qualités nutritionnelles. Il

faut les cuire, environ, 5 minutes et il faut qu’ils restent craquants et gardent leurs couleurs, leur parfum et leur saveur. Ce sont les paramètres orga-noleptiques qui attestent de la valeur nutritionnelle de tous ces nutriments. Pourquoi ? Étant donné que lorsque vous changez la couleur des aliments, vous détrui-sez, ainsi, leurs vitamines; car, la cou-leur c’est des vitamines. De même, que lorsque vous détruisez les sels miné-raux, les goûts sont changés. Aussi, en restant le plus près possible du naturel, on préserve notre santé.

Certains ustensiles de cuisine peuvent-ils détériorer la qualité de la cuisson des nos aliments ? En effet et les moyens avantageux de cuisson, qui permettent aux aliments de garder toute leur saveur et qualité nutritionnelle, sont d’éviter la cocote-minute, la poêle, le four trop chaud, la

friteuse. Il faut, donc, être très prudent, lorsqu’on cuit ses aliments et la meil-leure cuisson demeure la cuisson à la vapeur douce.

Votre communications porte sur la nutrition des enfants; comment se fait l’apprentissage ? Eh bien, les habitudes nutritionnelles sont très ancrées dans l’affective fami-liale; c'est-à-dire, dans notre culture. Donc, si on veut que les choses s’amé-liorent, il faut commencer, très tôt, à éduquer nos enfants, en l’occurrence. Au vu de leur âge, la voie royale de leur faire comprendre l’intérêt d’un bon régime alimentaire reste la manière la plus simple et la plus sobre; voire, ludique. Enfin, il est très important de bien mastiquer les aliments

* Christine Bouguet-Joyeux,nutritionniste et auteure de plusieurs ou-vrages relatifs à la santé et la nutrition.

Pour une meilleure santé, il est conseillé de ne pas trop cuire les aliments

C. Bouguet-Joyeux.*

Propos recueillis par Tanina Ait

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ÉVÈNEMENT

N°58 - Janvier 2017

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Santé Mag: vous avez toujours plaidé pour une alimentation saine, à titre de prévention; voire, concourant à la guérison de plusieurs pathologies, dont le redoutable cancer. Que faut-il entendre par ce principe ?

Pr Henri Joyeux: Il faut savoir que l’ali-mentation est la première médecine. Hippocrate, en son temps, disait: «que ton aliment soit ta médecine». Moi, je dirais «il vaut mieux un bon menu qu’une ordonnance», en ce sens qu’un régime alimentaire, sain et équilibré, préserve notre santé; mais, malheu-reusement, de nos jours, les centres de santé ne désemplissent pas, en raison de cette transition épidémiologique, elle-même due aux changements ali-mentaires. En effet, les aliments que la majorité des gens consomment, aujourd’hui, sont sa-turés de graisses et de sucres, facteurs aggravant dans l’apparition des mala-dies, dites de civilisation, telles que les cancers, le diabète, l’obésité et toutes les maladies auto-immunes. Cela de-vient très inquiétant et ce, nonobstant les dépenses engendrées par celles-ci, difficile chapitre budgétaire à supporter par les nations; surtout, celles dont les recettes publiques sont moindres. Ceci étant, il est, donc, logique de reve-nir à une alimentation méditerranéenne, à base de poissons et légumes frais et bio. D’ailleurs, une alimentation saine doit être dans les proportions de 80% de végétaux et 20% de viandes. Aussi, sur ce plan, il ne faut pas sacrifier à la mode des fastfoods et on doit revenir à nos habitudes alimentaires anciennes. On estime, en effet, que 50% des can-cers sont liés à de mauvaises habitudes alimentaires. Il me semble que c’est ce qu’a compris l’Algérie et la France est un peu en retard.

Enfin, nous devrions prendre beaucoup d’eau et éviter les boissons contenant du sucre raffiné, ou les faux sucres, gé-nératrices de diabète.

Lors de votre intervention, vous avez employé des mots qui reviennent souvent; en l’occurrence, ce sont les

«alimenteurs» présents sur tous les linéaires»; que voulez-vous dire, au juste ?Je veux tout simplement dire qu’il faut éviter le chant des sirènes de la publi-cité, quel que soit le média émetteur; car, souvent, ce sont de fausses pro-messes. Les aliments, dont on vante les

Une alimentation saine permet la prévention et la guérison des cancers

Pr Henri Joyeux* Propos recueillis par Tanina Ait

Santé-MAG42 N°58 - Janvier 2017

ÉVÈNEMENT

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avantages, sont, souvent, dangereux pour la santé. Ces publicités ont pour but, uniquement, le chiffre d’affaires à réaliser. Le jour où ces publicités seront en harmonie avec le souci du bien-être de l’individu, nous les agréerons. De plus, il faut savoir qu’en chaque individu existent des cancers poten-tiels; c’est-à-dire, nous avons des cel-lules cancéreuses qui «sommeillent» en nous et la seule manière de ne pas les «réveiller», c’est de lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires et certains comportements néfastes.

Vous êtes l’auteur de plusieurs ou-vrage, dont «Femmes si vous le saviez ?»; quel est, en substance, le message que vous voulez transmettre ? Je veux mettre en garde les femmes contre l’utilisation des hormones de substitution (THS). En effet, ces hor-mones sont dangereuses pour la santé et sont responsables de nombreux cas de cancer du sein, de l’utérus et, proba-

blement, aussi, des ovaires. En outre, d’aucuns font croire, à leurs patientes, que ce type d’hormones ré-duit les pathologies cardio-vasculaires, les AVC, ou autre maladies dues au vieillissement, alors qu’il n’en est rien. Ce serait, plutôt, l’inverse qui apparaî-trait et pour être objectif, je dirais que ces hormones interviennent, positive-ment, uniquement dans la réduction des bouffées de chaleur et de la sé-cheresse vaginale, pendant une durée d’une année et peut-être, également, dans l’ostéoporose. Si par le passé, je m’évertuais à énoncer ces constatations entre professionnels, je n’ai toujours pas convaincu, malgré mes arguments scientifiques dont, d’ailleurs, on peine à remettre en cause; alors, je me suis directement adressé aux femmes. Toutefois, nous notons, aujourd’hui et c’est vrai, une tendance à l’interrogation, sur la toxicité des hormones. J’affirme, par conséquent, les hormones de subs-

titution et la pilule contraceptive c’est «blanc bonnet, bonnet blanc». Enfin, je précise, également, que ces THS n’ont aucun impact positif, dans le traitement de l’acné, ou sur l’équilibre de la femme ménopausée. Ainsi, seules une alimentation saine et une bonne hygiène de vie sont sus-ceptibles d’assurer la préservation de la santé. En tout état de causes, c’est ce combat que je mène, depuis voici 25 ans. Vous êtes partisan de la prévention primaire du cancer du sein et non du dépistage de masse …Le dépistage de masse est absurde; car, il est préférable de lutter contre les facteurs de risque. Ceci étant, à part le facteur génétique, dont deux gènes sont en cause: BRCA 1 et BRCA 2, contre lequel nous ne pouvons rien et qui représente 5 à 8% des cancers du sein, nous devons, en revanche, lut-ter contre les autres faits générateurs; c'est-à-dire, la consommation de tabac, le surpoids, les interruptions de gros-sesse, la pilule contraceptive. Dans la mesure du possible, l’idéal serait d’évi-ter de prendre une contraception hor-monale pendant plus de 5 ans, tout en privilégiant les minipilules. Par ailleurs, il est conseillé d’enfanter avant l’âge de 30 ans et allaiter son enfant au moins pendant 6 mois. En effet, l’allaitement maternel préserve, la femme et l’enfant, de plusieurs pa-thologies. En outre, même en l’absence de lait, le fait de donner le sein, à son enfant, favorise la lactation. Il est important, également, de préser-ver son équilibre affectif, en donnant et en recevant de l’amour. Eviter, autant que faire se peut, le stress, qui est un terrain favorable au cancer. Pour cela, il est essentiel d’exprimer ses souffrances, d’avoir une activité physique régulière, en pratiquant du sport deux fois par semaine. La pra-tique d’un sport aide à garder un poids normal et entraîne, en outre, une libéra-tion d'endorphines dans le cerveau, qui sont sources de bien-être physique et mental. Au demeurant, le dépistage du can-cer du sein doit se faire au cas par cas, étant donné que chaque femme a sa propre particularité. Il ne saurait y avoir de règle universelle, en l’occurrence

* Professeur Henri Joyeux,chirurgien cancérologue à Montpelier, auteur de plusieurs ouvrages relatifs à la prévention des cancers.

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ÉVÈNEMENT

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Plusieurs options de contrôle des naissances s'offrent aux femmes, tandis que les choix n'ont guère évolué, depuis des

décennies, pour les hommes: le retrait, peu efficace, le préservatif et une solu-tion a priori définitive, la vasectomie. La vasectomie consiste, à l'aide d'un geste chirurgical, à interrompre les canaux déférents, par où transitent les spermatozoïdes, pour les empêcher d'aller se mélanger au liquide qui est éjaculé au cours de l'acte sexuel. La va-sectomie est une méthode de planning familial, en principe, irréversible. Des chercheurs américains déve-loppent une alternative possible, un gel de polymères, le Vasalgel, qui s'est avéré efficace chez les lapins et à pré-sent, aussi, chez des singes macaques rhésus, plus proches des humains. Seize singes mâles adultes ont été traités, par injection de ce gel dans les canaux déférents, au California Natio-nal Primate Research Center. Hébergés en plein air avec des femelles à la fer-tilité prouvée, ils ont été surveillés pen-dant une période allant jusqu'à deux ans, incluant, au moins, une saison de

reproduction. Résultat: "les mâles trai-tés n'ont eu aucune conception depuis les injections Vasalgel", constatent les chercheurs dans le journal spécialisé Basic and Clinical Andrology. Le taux de gestations, attendu chez les femelles hébergées avec les mâles, aurait été, normalement, d'environ 80%, d'après les chercheurs. Le gel a été bien toléré et n'a entraî-né que des complications minimes, notent les auteurs. Un des seize singes a présenté des symptômes de granu-lome spermatique (sorte de grumeaux

durs), une complication qui survient, selon les chercheurs, dans environ 60% des cas de vasectomie chez l'homme. La réversibilité de la méthode n'a pas encore été testée chez les singes, mais seulement sur des lapins, en purgeant le gel avec une solution de bicarbo-nate de sodium. Un essai clinique avec ce gel est en cours de préparation chez l'homme, selon la Fondation Parsemus, orga-nisme à but non lucratif, qui finance le développement de ce produit

Un gel injecté, une alternative à la vasectomie, qui marche chez les singes

Un gel injectable, administré à des singes, s'est révélé efficace pour prévenir des grossesses chez ces animaux, selon une étude publiée, qui pourrait apporter, à l'avenir, une solution, potentiellement réversible, aux hommes désireux d'éviter la vasectomie.

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Les hommes, dont le cancer de la prostate réapparaît après une ablation de la glande, accroissent nette-

ment leurs chances de survie, s'ils sont traités, en plus d'une radio-thérapie standard, avec une hor-monothérapie, pour bloquer les hormones mâles, selon un essai clinique. L'étude a été menée avec 761 hommes atteints d'un cancer de la prostate, qui ont été suivis dans 17 centres hospitaliers, aux Etats-Unis et au Canada, pendant douze ans. Les résultats, qui sont publiés dans le New England Journal of Medicine, devraient, selon les can-cérologues, aider à clarifier le trai-tement de ces malades, qui connaissent une récurrence de leur cancer. Après une prostatectomie, plus de 30% des hommes ont une réapparition du cancer sous forme de métastases. L'essai cli-nique, financé par l'Institut national du cancer (NCI), a montré que parmi les hommes traités avec une radiothérapie et une hormonothérapie, l'incidence de la mortalité, par ce cancer, était de 5,4%, contre 13,4% chez ceux n'ayant eu qu'une radio-

thérapie. La fréquence des métastases du cancer de la prostate était de 14,5%, chez les malades ayant reçu une radiothérapie, combinée à un traitement pour neutraliser les hormones mâles, comparativement à 23% dans le groupe de radiothérapie seule. Le cancer de la prostate est le second cancer le plus fréquent, chez les hommes, aux Etats-Unis. Quelques 161.300 nouveaux cas y sont diagnostiqués chaque année et le cancer devrait être la cause de 27.000 décès en 2017, selon l'American Cancer Society

Cancer de la prostate:l’hormonothérapie accroît les chances de survie

Une nouvelle étude, publiée par l'Ecole d'infirmières de l'Université du Michigan, a noté que la prise de poids des femmes, après un accouchement, serait, avant tout, lié à leur mode de vie et à l'âge.

Dans le cadre de cette nouvelle étude, Olga Yakusheva, professeure associée de l'Ecole d'infirmières, a comparé le gain de poids, à long terme, des femmes ayant enfanté et celui des femmes qui n'avaient pas eu d'enfants. Mme Ya-kusheva et ses collègues ont examiné des données recueil-lies auprès de 30 000 femmes ayant eu entre un et quatre enfants. Ils ont découvert que le poids atteint, par la plupart des femmes, un ou deux ans après leur grossesse, était, en fait, quasiment identique à ce qu'il aurait été, même si elles n'avaient pas eu d'enfant. Cette conclusion contredit la croyance populaire selon la-quelle les kilogrammes pris au cours de la grossesse seraient responsables d'une prise de poids durable. Cette prise de poids durable est, en fait, davantage liée au mode de vie et à l'âge de la mère, qui n'a souvent plus le temps à consacrer à l'exercice physique, après la naissance d'un enfant. «Beau-coup de femmes font un régime sévère et pratiquent une activité physique pendant quelques temps après leur accou-

chement, dans l'espoir de revenir à leur poids pré-grossesse et sont, au final, découragées par les résultats. Il vaudrait beaucoup mieux adopter une approche holistique, basée sur un mode de vie sain à long terme, avant, pendant et après la grossesse», a déclaré Mme Yakusheva

La prise de poids, après un accouchement, liée au mode de vie

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Contre les lombalgies, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) affichent une efficacité

toute relative, à en croire des cher-cheurs australiens. Seulement un patient sur six serait, en réalité, soulagé par l’administration de ces médicaments.

Des scientifiques du Georges Ins-titute for Global Health ont réalisé une méta-analyse; autrement dit, une revue de 35 études. Il en ressort que les AINS pré-sentent un faible niveau d’effi-cacité, dans la prise en charge des lombalgies. Par ailleurs, les patients traités par cette classe médicamenteuse sont 2,5 fois plus exposés à des troubles gastro-in-testinaux.

PRÉVENIR LES LOMBALGIES PAR L’EXERCICE PHYSIQUE «Les lombalgies touchent de nom-breuses personnes à travers le monde et sont une cause impor-tante d’handicap», explique l’au-teur principal de ce travail, la pro-fesseure Manuella Ferreira. «Or, elles sont, trop souvent, prises en charge avec les AINS. Et nos ré-sultats montrent, très clairement, qu’ils ne réduisent pas le niveau de la douleur». Elle estime, ainsi, nécessaire «de développer de nouvelles théra-pies. Nous devons, également, œuvrer dans une vraie stratégie de prévention des lombalgies. Nous savons, par exemple, que les programmes d’exercice physique permettent de réduire le risque de survenue de ce trouble dorsal»

Les anti-inflammatoires peu efficaces, pour soulager les lombalgies

Les malades assurés sociaux bénéficieront, désormais, d'une réduction de 50% sur les tarifs des billets d'avion, lors de leur transfert pour des soins à l’étranger, en

vertu d'une convention signée à Alger, entre la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) et la compagnie Air Algérie. Cette convention, signée par le directeur général de la Cnas, Hassen Tidjani Haddam et le PDG d’Air Algérie, Moha-med-Abdou Bouderbala, assurera une réduc-tion de 50% des tarifs des billets sur le réseau international pour les destinations desservies par Air- Algérie. A cet effet, la Cnas dispensera, aux bénéficiaires d'une prise en charge à l'étranger, l'avance des frais du billet et ce, dans le cadre du tiers-payant. La Cnas s’engage, également, à assurer une "meilleure fluidité" dans le traitement des dos-siers médicaux du personnel d’Air Algérie et de leurs ayants droit. Elle assure, en outre, une for-mation technique, sur la législation de la Sécurité sociale, au profit du personnel médical et admi-nistratif d'Air Algérie. A cette occasion, M. Haddam a expliqué que cette réduction est destinée aux assurés sociaux, détenteurs d'une prise en charge pour soins à l'étranger, ainsi que leurs accompagnateurs. Pour sa part, M. Bouderbala a fait savoir qu'une réflexion est en cours, entre les deux parties (Cnas et Air Algérie), pour mettre en place, prochaine-ment, un service sanitaire pour l'évacuation des malades vers l'étranger, ou à l'intérieur du pays, à travers le déploiement d'avions médicalisés

Réduction de 50% des tarifs du transport, vers l’étranger, aux malades assurés sociaux

La 11ème édition du Siphal prévue du 15 au 18 février 2017, à la Safex

La 11éme édition du Salon international de la pharmacie et parapharmacie, en Al-gérie (Siphal), aura lieu du 15 au 18 février 2017 à la Safex (Alger), annoncent les organisateurs de la manifestation, dans un communiqué. Prévue au pavillon U du Palais des expositions, ce salon spécialisé réunira les

professionnels et les institutions représentant l'industrie pharmaceutique, ainsi que ses corporations professionnelles, selon la même source. Cette édition "devra accueillir plus de 5000 visiteurs, essentiellement des pharmaciens d'officines qui pour-ront visiter pas moins de 100 stands, occupés par les plus grands laboratoires algériens et étrangers exerçant dans l'industrie pharmaceutique, ainsi que l'ensemble des institutions représentant le secteur et ses corporations professionnelles", précise la même source. La manifestation sera ponctuée par des communications, des symposiums, des démonstrations de produits et services, ainsi que des ateliers de formation autour du thème "les nouvelles tendances en pharmacie", est-il indiqué. Les alternatives économiques qui se présentent à cette filière, les nouveautés en matière d'outils de gestion, les change-ments dans les habitudes de consommation, de soins et de conseils de santé, seront, également, développés par les profes-sionnels de cette industrie

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Fidèle à sa vocation d’entreprise citoyenne, EL Kendi, leader de l'industrie pharmaceutique en Algérie a lancé une opération hu-

manitaire, au profit des enfants scolarisés, dans la commune de Rahmania. Cette opération de grande envergure, qui intervient en pleine saison hivernale, a été menée par le club de volontariat "Dir El khir" de l'entreprise de production de médicaments, connue par ses actions ci-toyennes, en collaboration avec l’assem-blée populaire communale (APC) de Rah-mania, au cours de laquelle des tenues d'hiver ont été distribuées aux enfants, pour faire face aux difficultés de la saison. Encore une fois, les employés d’El Kendi ont fait preuve d’un bel élan de solidarité, pour répondre aux valeurs fondamentales de l’entreprise: soigner et prendre soin

À 6 semaines de la présentation des résultats au congrès de l’American College of Cardiology 2017 (Washington, 17-19 mars), Amgen annonce que les résultats de l’étude FOURIER (Further Cardiovascu-

lar OUtcomes Research with PCSK9 Inhibition in Subjects with Elevated Risk) sont positifs. Chez des patients à haut risque cardiovasculaire (CV), l’anti-PCSK9 evolocumab (Repatha®) réduit l’incidence des évènements CV majeurs par rapport au placebo. Le communiqué d’Amgen annonce, également, que l’étude EBBINGHAUS (Evaluating PCSK9 Binding antiBody Influence oN coGnitive HeAlth in high cardiovascUlar risk Subjects), une sous-étude de FOURIER, portant sur 1900 patients, montre la non-infériorité de l’anti-PCSK9 par rapport au placebo, sur le plan cognitif. Ces deux résultats sont cruciaux pour l’evolocumab. D’une part, aucune étude n’avait encore montré de bénéfice clinique d’une très forte baisse du LDL-cholestérol sous anti-PCSK9. D’autre part, un signal de sécurité était apparu sur le plan cognitif.

PAS ENCORE DE CHIFFRES FOURIER est une phase 3, lancée en février 2013 et qui s’est achevée en novembre 2016. Elle porte sur 27 500 patients présentant un antécédent d’infarctus du myocarde, un AVC ischémique, ou une artériopathie périphérique symptoma-tique, ainsi qu’un LDL-Cholestérol 70 mg/dL ou un non-HDL-Cholestérol 100 mg/dL. On note que ces patients étaient, déjà, sous traitement par statine (atorvastatine > 20 mg/j).

Ces patients ont été randomisés entre une injection SC d’evo-locumab toutes les deux semaines, ou 420 mg tous les mois, ou des injections placebo équivalentes. Le critère primaire associait les décès CV, les infarctus du myocarde non fatals, les AVC non fatals, les hospitalisations pour angor instable et les revascularisations coronaires. Quant à l’étude EBBINGHAUS, elle porte sur 1900 patients, qui ont été évalués par un index reflétant les fonctions exé-cutives (Spatial Working Memory strategy index) et sur leur rapidité psychomotrice. Amgen ne livre, évidemment, pas de résultats chiffrés et se borne à indiquer leur significativité. Amgen-France rappelle, pour sa part, que l’evolocumab n’est pas disponible en France, à la différence d’autres pays européens

Anti-PCSK9:Amgen annonce que l’evolocumab réduit les événements CV

EL Kendi a lancé une opération humanitaire, au profit des enfants scolarisés

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