Mécanique Céleste

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Mécanique céleste Questions sans réponses par  Miles Mathis apparent rari nantes in gurgite vasto Résumé  Dans ce papier , je montrerai beaucoup de problèmes enchâssés dans le modèle standard, des problèmes qui ne sont pas sensés exister et, dans bien des cas, dont l’existen ce même n’est pas connue. Le problème central, qui concerne les différentiels orbitaux, est l’un des  secrets les mieux gardés depuis Newton, et le trou dans l’ellipse est encore plus ancien. Je montre que les différentiels orbitaux trahissent une va riation dans le « mouvement inné » (vitesse tangentielle) de l’orbiteur, une variation qui ne peux être expliquée mécanique- ment ou mathématiquement par la théorie actuelle. La sommation des différentiels ne résout pas la question et la relativité générale non plus. Ces deux méthodes ne font que cach er encore plus le probl ème. On peut dire la même chose de l’ell ipse. Un des foyers de l’ellipse orbitale est inhabité. C’est un fantôme. Cela cause une variati on dans le « mouve- ment inné » qui ne s’explique pas simplement en parlant de vitesse orbitale, en sommant les différentiels ou en cachant le problème par l’utilisation de tenseurs. Beaucoup d’autres  problèmes fatals sont aussi abordés.

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Mécanique célesteQuestions sans réponses

par Miles Mathis

apparent rari nantes in gurgite vasto

Résumé

 Dans ce papier, je montrerai beaucoup de problèmes enchâssés dans le modèle standard,

des problèmes qui ne sont pas sensés exister et, dans bien des cas, dont l’existence même

n’est pas connue. Le problème central, qui concerne les différentiels orbitaux, est l’un des

 secrets les mieux gardés depuis Newton, et le trou dans l’ellipse est encore plus ancien. Je

montre que les différentiels orbitaux trahissent une variation dans le « mouvement inné »

(vitesse tangentielle) de l’orbiteur, une variation qui ne peux être expliquée mécanique-

ment ou mathématiquement par la théorie actuelle. La sommation des différentiels ne

résout pas la question et la relativité générale non plus. Ces deux méthodes ne font que

cacher encore plus le problème. On peut dire la même chose de l’ellipse. Un des foyers de

l’ellipse orbitale est inhabité. C’est un fantôme. Cela cause une variation dans le « mouve-

ment inné » qui ne s’explique pas simplement en parlant de vitesse orbitale, en sommant

les différentiels ou en cachant le problème par l’utilisation de tenseurs. Beaucoup d’autres problèmes fatals sont aussi abordés.

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La mécanique céleste n’a pas fait beaucoup de progrès depuis Képler et Newton.Même la Relativité Générale n’a fait que reformuler les vieux concepts en termesnouveaux mais fondamentalement équivalents. Einstein ne s’est pas débarrassédes mathématiques fondamentales de la gravitation et des orbites. Les anciennesconceptualisations et équations sont toujours là ; elles sont toujours enseignéespartout dans les écoles. La Relativité Générale ne fait que les raffiner en substi-tuant une théorie différente mais fondamentalement équivalente (l’espace courberemplace l’action à distance) et des mathématiques presque équivalentes (le cal-cul tensoriel remplace le calcul différentiel). Einstein n’a jamais insinué que lesthéories de Képler et de Newton étaient fausses — elles sont seulement incom-plètes. Importez la vitesse finie de la lumière et le calcul tensoriel dans la théorieclassique et vous obtenez le dogme de la mécanique céleste actuelle.

Les lois de Képler sont toujours valables, les lois de Newton sont toujours va-lables. La Relativité Générale et la mécanique céleste contemporaine les consi-dèrent comme des dogmes, des bases de départ. Par exemple, la théorie des el-lipses de Képler est toujours acceptée aujourd’hui. On peut dire qu’elle constitue lefondement de la mécanique céleste contemporaine. Richard Feynman a recalculéla preuve de Newton sur l’orbite elliptique en utilisant uniquement de la géométrieplane dans son fameux cours « perdu ». Il n’avait rien à ajouter sauf une preuveremise au goût du jour. Et la Relativité Générale n’a jamais remis en question desconcepts acceptés comme la théorie des ellipses. Pour Einstein, le champ gravita-tionnel reste un animal Képlérien, dans la forme, la taille et dans ses influences.

La seule différence réside dans le calcul des accélérations spécifiques à l’intérieurde ce champ.

Il y a une différence de plus bien sûr : la genèse de ce champ. Képler et Newtoncroyaient qu’un champ gravitationnel était produit par un objet massif, que l’es-pace (si pas le champ) était rectilinéaire et que l’objet massif agissait directement— quoique d’une manière inconnue — sur toute matière à l’intérieur du champ.Einstein changea tout ça, mais d’une façon moins drastique que ce que l’on croitcommunément. Il était d’accord que le champ est produit par l’objet massif, maisil théorisa que cet objet agit sur le champ plutôt que sur la matière dans le champ.

Cela produit un champ sphérique qui à son tour agit sur toute matière interne auchamp. Il alla encore plus loin cependant, car il croyait que « le champ » et « l’es-pace » sont deux mots pour dire la même chose. Pour lui, ces deux choses sontdes abstractions, ou idées, équivalentes. Si le champ autour de l’objet massif estcourbé, alors l’espace l’est. Il n’y a rien qui reste, rien que vous pourriez appelerespace après que vous ayez défini le champ.

Notez cependant que le mécanisme gravitationnel reste également mystérieux.Newton n’aurait pu dire comment un objet massif agit sur la matière à distance.Einstein ne peut expliquer comment un objet massif courbe l’espace à distance.

On raconte plein de choses sur des gravitons et on publie plein de travaux là-dessus mais on n’en n’a jamais trouvé un seul. Et Einstein ne les a jamais présentés

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comme étant le mécanisme de la gravitation, de toute façon. Il postulait que des vagues gravitationnelles peuvent être produites dans certaines situations et queces vagues pourraient être composées de gravitons, mais il n’a jamais laissé en-tendre qu’un champ gravitationnel normal est produit par des gravitons — parune transmission d’influence — portant des sous-particules. Pour Einstein, au-cun médium d’influence n’était nécessaire dans un champ gravitationnel normal,puisque la matière dans le champ « ne sent pas de force ». Une particule qui nesent pas de force ne requiert aucune sous-particule qui agirait comme porteur decette force. Einstein a pris le champ électrique comme modèle pour son nouveauchamp gravitationnel de la Relativité Générale, et c’est tout aussi mystérieux. Uncourant électrique est composé d’électrons en mouvement ; un champ électrique,non. Un électron unique possède une charge, une charge qu’il pourrait difficile-ment transmettre aux particules environnantes par émission d’un autre électron.Ce serait sans aucun doute une reductio ad absurdum. Le champ électrique existe,tout simplement. Le « champ » a la plupart du temps été un concept sans contenumécanique — encore un de ces mots qui semblent tellement impliquer du contenuque l’histoire n’a jamais ressenti le besoin de lui en donner un. Il en va ainsi pourle champ gravitationnel.

Bien sûr, l’EDQ 1 assume usuellement que le champ E/M est produit, dans toutcorps, par une émission de photons ou de neutrinos ou d’une quelconque particuleporteuse de force. Le champ E/M serait donc un champ exclusif causé par dubombardement. La genèse quantique du champ E/M n’est bien sûr pas le sujetde ce papier, mais le champ gravitationnel n’est pas un champ exclusif — il ne

peut pas être produit par un bombardement de sous-particules. Il ne peut doncpas constituer une analogie stricte du champ E/M. Il reste plus mystérieux que lechamp E/M même au niveau quantique (on pourrait dire  spécialement au niveauquantique — où la gravitation devient un fantôme, une « force » qui s’évanouit,sans influence connue).

En déclarant qu’un objet massif courbe l’espace, Einstein, en réalité, posait la ques-tion. Il n’a fait que repousser le problème un peu plus loin. Pour Newton, le mys-tère était de savoir comment le Soleil peut influencer la Terre, par exemple. AvecEinstein, le mystère devient de savoir comment le Soleil influence l’espace autour

de lui, espace qui influence alors la Terre. C’est une sorte de  obscurum per obscu-rius — explication de l’obscur par du plus obscur. On nous apprend aujourd’hui,dans des cours influencés par la pensée d’Einstein, que l’élégance d’une théoriescientifique réside, en partie, dans sa simplicité. Étant données deux théories pos-sédant le même contenu — le même pouvoir de prédiction — choisissez toujourscelle constituée du plus petit nombre de parties, du plus petit nombre de postulats.La Relativité Générale échoue à cet égard ; elle est coupée par le rasoir d’Occam.Elle n’échoue pas seulement à résoudre le problème de Képler et de Newton, ellerajoute elle-même des problèmes. Le mystère de l’influence reste irrésolu et lemécanisme possède maintenant deux étages plutôt qu’un seul.

1. électrodynamique quantique

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Ce que je vais montrer est que Képler et Newton, quoique mathématiquement cor-rects d’une façon la plus basique, nous ont laissés avec une théorie sous-jacenteincomplète. Einstein perfectionna les maths mais laissa la théorie sous-jacentepresque intacte. La Relativité lui donna les outils pour remplir les trous concep-tuels de la théorie gravitationnelle classique mais il n’utilisa pas ces outils à leurplein rendement. Diverti par le calcul tensoriel, il perdit de vue certains des plussimples raccourcis conceptuels que sa théorie aurait du, et aurait pu, adresser. Cecinous a laissés avec des maths sur les orbites qui sont une heuristique très précise.C’est-à-dire qu’elle nous permettent d’exprimer les données empiriques avec unegrande précision. Mais elles ne nous disent pas pourquoi ces données empiriquessont ce qu’elles sont. Les échecs de cette théorie sont les mêmes que la théorieclassique [La Relativité Générale échoue mathématiquement également — l’échecle plus important étant l’échec de gamma — mais j’en parle dans d’autres papiers].

Je dois faire exception pour la théorie des ellipses de Képler. Mais pour cela, jedois retourner encore plus loin en arrière. Je commencerai avec un seul objet or-bitant autour d’une masse centrale, une Terre orbitant autour d’un Soleil selon uncercle parfait, tel qu’Archimède l’aurait compris. Dans cette version ultra-simpled’une orbite, nous avons seulement deux vitesses. Nous avons une vitesse tangen-tielle et une accélération centripète — qui est la cause de la prétendue vitessecentripète. Newton assigne l’accélération centripète à la gravitation et la vitessetangentielle au corps orbitant lui-même. C’est-à-dire que la vitesse tangentiellen’est pas causée par le champ gravitationnel. Comment pourrait-elle l’être ? Elle

est perpendiculaire à ce champ, que celui-ci soit rectilinéaire ou courbé. Il est af-firmé explicitement que la Terre possédait cette vitesse avant d’entrer dans cetteorbite. Newton l’appelle le « mouvement inné » du corps. Un champ gravitationnelne possède pas d’effet de freinage; il s’ensuit que, puisqu’un corps garde sa vi-tesse jusqu’à ce qu’une force agisse sur lui, la Terre possède toujours cette vitessedans son orbite. Notez que si la Terre n’avait pas de vitesse tangentielle au champgravitationnel du Soleil lorsqu’elle fut capturée par ce champ, elle irait simple-ment s’écraser directement sur le Soleil. La Terre doit donc posséder une vitessetangentielle initiale, et elle a gardé cette vitesse après avoir été capturée par leSoleil. Cette vitesse est la vitesse montrée dans toutes les illustrations historiques

et contemporaines, exactement la même.Comme je l’ai dit plus haut, cette analyse commença avec Newton quand il décrivitle mouvement circulaire dans la Proposition I de ses Principes. Le corps en orbite,selon Newton, possède une vitesse due à « sa force innée ». Donc ce mouvementdoit être indépendant du champ gravitationnel. Cette supposition n’a jamais étésérieusement mise en question.

Lorsque l’on nous montre une illustration du mouvement circulaire dans nos livresde physique, on nous montre toujours une seconde illustration l’accompagnant,

celle d’une balle attachée à un fil. Le garçon fait tourner cette balle autour de luiet il en résulte une orbite circulaire. La force que la main du garçon doit exercer

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sur le fil est analogue à la gravitation du Soleil, nous dit-on. L’action d’entraîne-ment, ou balancement, exercée par le garçon crée la vitesse tangentielle. Dans cecas, donc, la main crée les deux vitesses. En fait, il existe une dépendance entre la

 vitesse tangentielle et l’accélération centripète, une dépendance dont la forme ma-thématique est donnée par l’équation a  =  v2/r. Mais dans l’illustration de la Terreen orbite, le Soleil ne balance pas la Terre — il n’est pas fait mention de cela. La

 vitesse tangentielle et l’accélération centripète sont complètement indépendantes.Il n’existe pas de fil ou d’autre force qui pourrait transmettre une vitesse tangen-tielle à la Terre. Bien entendu, le Soleil tourne sur lui-même, et cela peut entraînerdes perturbations tangentielles dans un champ E/M qui l’accompagnerait ; maisil n’existe aucune raison, dans cette illustration simplifiée, pour que le Soleil soitla cause d’une vitesse tangentielle de la Terre. Si le Soleil crée des perturbationsdans le champ gravitationnel, la théorie doit expliquer mécaniquement commentcelles-ci sont produites. Aucune théorie n’a jamais expliqué cela.

Des problèmes encore plus importants font surface lorsque nous essayons d’ima-giner comment la Terre a été capturée par le Soleil. Comment une telle orbite est-elle créée ? Comment une quelconque orbite planétaire est-elle créée ? Les livresne nous parlent jamais de cela. En nous présentant cette illustration d’une balleattachée à un fil, le livre donne l’impression que l’analogie est complète ; que la vi-tesse tangentielle et l’accélération sont conceptuellement connectés dans les deuxcas. On nous laisse avec un fait accompli : puisque les deux mouvements sontliés l’un à l’autre par la balle attachée à un fil, les deux mouvements doivent êtreliés dans l’exemple du couple Terre/Soleil, et il n’y a rien à expliquer. Mais il y a énormément à expliquer. Pour commencer, en réalité une orbite comme celle-cicrée un équilibre subtil de deux mouvements indépendants. Le mouvement tan-gentiel et le mouvement centripète doivent être parfaitement équilibrés ou bienl’orbite va se détériorer immédiatement dans une direction ou l’autre (vers l’inté-rieur ou vers l’extérieur). Tout ingénieur s’occupant de satellites sait cela. Il y aune distance parfaite qui crée une orbite stable pour toute vitesse donnée. Touteautre orbite requiert que le satellite accélère ou freine — des corrections sont in-dispensables. Évidemment, la Terre ne peut pas faire de correction. elle n’est pasauto-propulsée. Elle ne peut pas accélérer ou freiner. Elle doit donc être amenée à

sa distance optimale et y rester.Maintenant, pensez à l’orbite terrestre un instant. Revenons en arrière et voyonssi nous pouvons imaginer comment la Terre pourrait se retrouver à cette distanceoptimale, avec juste la bonne vitesse tangentielle. Si vous faites dérouler le tempsà l’envers et éjectez conceptuellement la Terre hors de son orbite, vous voyez quela seule façon d’y parvenir est de la faire accélérer pour qu’elle puisse sortir decette orbite. Si vous gardez la même vitesse, elle reste en orbite. Si vous la dé-célérez, elle s’écrase sur le Soleil. Vous devez donc accélérer la Terre hors de sonorbite. Mais cela signifie que, à moins que la Terre ait été éjectée par le Soleil, elle

a du décélérer afin d’atteindre sa position présente. Si elle provient de l’espacelointain et est entrée dans la champ solaire, elle doit avoir décéléré d’une façon

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ou d’une autre pour pouvoir se trouver dans sa position courante. Mais commentun objet entrant dans un champ gravitationnel peut-il décélérer? Il s’approchedu Soleil : il devrait accélérer. La seule possibilité semble être une collision chan-ceuse qui l’envoie accidentellement dans la position parfaite. Même une planèteéjectée par le Soleil ne peut atteindre une quelconque orbite stable sans collision,puisqu’une planète éjectée ne posséderait pas de vitesse tangentielle au Soleil. Iln’existe aucun moyen d’éjecter un objet du centre de sa future orbite avec une

 vitesse tangentielle à cette orbite.

L’implication inévitable de la théorie historique est donc que toute orbite doitavoir été créée par des collisions chanceuses, soit par des planètes arrivant del’espace extérieur ou bien ayant été éjectées par le Soleil. Le problème est quedes planètes arrivant en orbite immédiatement après une collision seraient desplanètes endommagées. Il est très probable qu’elles ne seront plus parfaitement

rondes. Il va en manquer des morceaux. Ceci est un problème car des planètesimparfaites créent des perturbations en orbite. Des rotations et des oscillationssont créées, ce qui va causer des vitesses et des forces variables. Cela devrait êtrefatal du fait que le type d’orbites décrit par la théorie courante n’est pas corrigible.Il n’existe pas de marge de manœuvre. Soit les forces équilibrent, ou pas. Si ellesn’équilibrent pas, alors l’orbite ne peut être stable.

Certains vont interrompre ici pour indiquer que la théorie courante stipule que laTerre a été formée à partir d’un disque solaire. Elle n’a pas été capturée ou éjectée ;elle a simplement toujours été là, d’une certaine manière. Elle s’est solidifiée à par-

tir de la nébuleuse. Mais cela ne répond à rien car la théorie courante ne parvientpas à expliquer comment ce disque primordial de proto-planètes ou planétoïdes aobtenu son mouvement tangentiel pour commencer (voir ci-dessous). La théoriegravitationnelle ne nous donne aucun mécanisme, pas même un mécanisme ma-gique comme la gravité, permettant d’expliquer le mouvement de rotation dansun champ gravitationnel. C’est le même genre de réponse qu’à la question « pour-quoi les galaxies tournent-elles ? » : elles tournent, c’est tout. Nous avons une ré-ponse partielle à la question de savoir pourquoi les étoiles ne s’échappent pasdans l’espace : la gravité. Mais nous n’avons aucune réponse à la question de sa-

 voir pourquoi les étoiles se meuvent transversalement au champ gravitationnel dela galaxie. Si elles n’ont pas été capturées, qu’est-ce qui les a mis en mouvement ?La réponse toute prête est « un champ gravitationnel tournant », mais si vous de-mandez pourquoi un champ gravitationnel implique une vitesse tangentielle, vousn’obtenez aucune réponse. Il est implicitement accepté que la rotation du Soleilsur son axe cause, d’une façon ou d’une autre, la rotation du système solaire toutentier, mais c’est une vue extrêmement mystique des choses. Presque personne nepense que l’orbite lunaire est causée par la rotation de la Terre sur elle-même.Personne ne pense ça parce qu’il n’existe aucun mécanisme qui permette de relierla rotation de la Terre à l’orbite de la Lune. Il n’existe pas non plus le moindre

mécanisme permettant de relier l’orbite du disque solaire à la rotation du Soleil,et pourtant cela est accepté sans problème.

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Toutes les autres perturbations du système solaire sont aussi mystérieuses. Les pla-nètes se perturbent l’une l’autre en s’appliquant des couples l’une à l’autre, nousdit-on. Comment pouvez-vous postuler l’application de couples avec un champgravitationnel — un champ absolument incapable de créer des couples méca-niques? La mécanique céleste découvre les perturbations, leur donne des formesmathématiques, mais n’explique pas les mécaniques des perturbations. Il vaudraitmieux appeler ça de l’heuristique céleste.

Selon la théorie courante, la gravité est soit une force attractive ou une déforma-tion de l’espace. Dans un cas comme dans l’autre, vous ne pouvez pas expliquerl’existence de couples. Le champ est généré à partir de son centre et ne peut faireautre chose qu’attirer vers ce centre. Même avec un champ gravitationnel tour-nant, aucun couple n’est possible. On nous affirme que le moment angulaire esttransmis aux corps en orbite, mais comment ? Ce ne peut pas être par le champ gra-

 vitationnel. On ne propose aucun mécanisme. Einstein exprime les forces connuesavec des tenseurs mais il ne peut expliquer la genèse de ces tenseurs. D’où viennentles composantes tangentielles de ces tenseurs ? Nous n’avons pas de théorie. Rien.C’est la raison même pour laquelle les physiciens ont ajouté le graviton au champfondamental de la gravitation, en dépit du fait qu’Einstein leur avait assuré queles objets dans un espace courbe « ne ressentent pas de force », et en dépit du faitqu’ils continuent à singer cette affirmation — croyant que la RG est géométrique,non porteuse de forces. Ils ont besoin d’un graviton pour pouvoir expliquer lescouples.

Le graviton ne les aidera pas, de toute façon. Un couple peut être appliqué par unchamp exclusif — comme le champ E/M. Mais un couple ne peut pas être appliquépar un champ attractif ou de déformation. Le graviton, s’il existait, causerait uneattraction ou une équivalence d’attraction. Même si le graviton était porteur demoment angulaire, ce serait une sorte de moment angulaire négatif, tout commela force négative dont il est supposé être porteur causerait une attraction du corps.Cela placerait tous les corps dans des orbites rétrogrades, mais nous n’observonspas cela. Nous ne voyons pas de couples négatifs, nous voyons des couples positifs— des couples progrades.

Des résonances moyennes de mouvement sont aussi impossibles à expliquer avecdes champs gravitationnels, pour la même raison. La gravité est une force centri-pète, pas une force tangentielle, et donc les résonances ne sont pas explicables.Cela s’applique également aux marées et aux renflements équatoriaux. Personnene doute de leur existence, mais comment la gravitation peut-elle les expliquer ?Comment un espace courbe peut-il expliquer des marées? Au-delà de l’espacecourbe, vous revenez à une force à distance — non seulement une force centripètemais une force tangentielle. Vous devez avoir des moments angulaires agissant àdistance. Comment ?

Un autre problème est que même le modèle actuel croit que certains satellites,comme Triton et Phœbe, sont des satellites ayant été capturés. Des satellites cap-

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turés doivent avoir été capturés comme je l’ai expliqué plus haut — en décélérantsur une orbite. Comment cela a-t-il été possible, étant donnée la liste des forceset des causes de ces forces ? Qu’est-ce qui a permis exactement à Triton de seplacer sur son orbite actuelle ? Un équilibre de vitesses instantanées ne peut pasl’expliquer, puisque même si Triton avait pu croiser sa future orbite à exactementla bonne distance et avec un angle d’exactement 90°, beaucoup d’autres facteursseraient entrés en jeu. Ni Triton ni Neptune ne sont des corps parfaits. Ils posséde-raient tous deux une certaine rotation. Juste pour prendre un exemple, on penseque tous les corps appliquent un certain couple à tous les autres corps (quoiqu’il nesoit pas expliqué comment dans la théorie actuelle). Il s’ensuit que Neptune doitposséder un champ plutôt complexe à chaque orbite et pas juste une simple accé-lération centripète. Les scientifiques utilisent ce champ complexe pour expliquerles mouvements des autres lunes de Neptune. Si vous ajoutez cette complexité auchamp réel de Neptune, vous constatez que la probabilité que Triton arrive avecexactement toutes les contre-vitesses et les contre-couples, sous exactement le bonangle et la bonne distance, est précisément zéro. Il doit exister une correctabilitédes orbites, non seulement pour pouvoir expliquer les orbites stables que nousobservons, mais aussi pour pouvoir expliquer la création des orbites des corpscapturés. Le champ de Neptune doit posséder une certaine capacité à résister auxpetites déviations et les corriger. Autrement aucun corps ne pourrait jamais êtrecapturé, en premier lieu.

C’est vrai que l’orbite de Triton se détériore, donc l’orbite n’est en fait pas complè-tement stable. Mais ce n’est pas la question. Aucun champ n’est infiniment parfait,mais les orbites montrent un degré de flottement qui n’est pas compatible avec lathéorie actuelle. Il apparaît des contraintes de détérioration et d’échappement quisont très au-delà de ce qui pourrait être attendu logiquement. Une orbite qui sedétériore comme celle de Triton devrait se détériorer exponentiellement. QuandTriton perd de l’énergie, il doit tomber sur une orbite plus basse. Sur cette or-bite plus basse, l’accélération vers Neptune est encore plus rapide. Pour pouvoir setrouver sur une orbite stable de rayon plus petit, Triton aurait eu besoin de gagnerde l’énergie, ou d’accélérer. Il a décéléré et est tombé plus bas : nous devrions doncobserver un effet multiplié. Mais nous observons une lente détérioration. Une fois

de plus, l’observation contredit directement la théorie actuelle de la gravitation etdes orbites.

Un problème similaire apparaît dans toute analyse des trois corps. Insérez mêmeune seule lune dans une orbite planétaire en équilibre de vitesse tangentielle etd’accélération centripète et vous obtenez un écrasement de la lune sur la pla-nète. Une lune crée une perturbation qui ne peut pas se corriger d’elle-même.Par exemple, prenez une illustration classique avec deux corps et ajoutez un troi-sième. Disons que ce troisième corps est la Lune, et placez la Lune entre la Terreet le Soleil. Nous savons que la Lune se trouve parfois dans cette position car nous

observons des éclipses totales. Eh bien, la Lune va attirer la Terre sur une orbiteun peu plus basse. Les physiciens n’ont jamais pu expliquer comment cela n’est

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pas fatal à l’orbite. Ils savent que ce n’est pas fatal puisque la Terre ne s’écrase passur la Soleil, ils font donc les maths pour expliquer comment la Terre s’en va àla prochaine position observée. Mais pour faire cela, ils doivent donner à la Terrede petites accélérations et décélérations assez excentriques qu’ils n’expliquent ja-mais. Ils donnent çà et là une petite secousse à la Terre en disant que la Lune vase corriger elle-même. Mais c’est absurde. Un équilibre de vitesses comme celui-làne peut pas s’auto-corriger.

Par exemple, si vous croyez que la Lune tire simplement la Terre hors de dangerdeux semaines plus tard, quand elle se trouve à sa position la plus éloignée duSoleil, vous ne pensez pas correctement. La Lune a tiré la Terre un peu plus prèsdu Soleil : pour qu’elle puisse maintenant la ramener deux semaines plus tard,elle devrait être plus grosse. Une plus grande force est nécessaire pour placer uneplanète sur une orbite plus haute que pour la placer sur une orbite plus basse. Et le

même problème va se poser lorsque la Lune va se trouver sur le côté par rapport àla Terre. Elle va ralentir la Terre et l’accélérer deux semaines plus tard. Toutes cesperturbations ne peuvent pas se corriger. Quelque soit la direction dans laquellela Lune se déplace (directe ou rétrograde), vous allez voir la Terre éjectée surune orbite encore plus basse en deux semaines. Les deux semaines suivantes nepeuvent pas corriger ça. Et on ne prend même pas en compte ici l’effet du Soleil surl’orbite de la Lune, qui va causer des perturbations incorrigibles supplémentaires.

 Vous pourriez prétendre que je prends seulement le cas où la Lune orbite dans leplan de l’orbite terrestre. Mais il n’existe aucun plan orbital qui peut s’auto-corriger

dans cette situation. Je vous encourage à essayer.La réponse habituelle à ce problème consiste à montrer une sommation des éner-gies potentielles et cinétiques dans une boucle fermée et à prouver mathématique-ment que l’énergie totale est conservée. Mais ce n’est pas le problème. Je ne meplains pas ici d’une somme ou d’une intégrale. Mathématiquement je parle de dif-férentielles. Si vous regardez les mouvements individuels dans une orbite concer-nant trois corps ou plus, vous verrez que les différentielles montrent une variationdans la vitesse tangentielle du corps orbitant. Mais les corps naturels comme lesplanètes, les étoiles et les lunes ne peuvent faire varier leurs vitesses tangentielles

à la demande des mathématiques. Comme je l’ai déjà dit, ils ne sont pas auto-propulsés. Ils ne peuvent faire aucune correction. Si les différentielles montrentune variation, cette variation doit être expliquée par une force extérieure. La théo-rie gravitationnelle ne nous donne aucune force pour expliquer cela. Ni Newton niKépler ni Einstein n’ont quoi que ce soit à dire sur ce sujet. C’est une des grandesdéficiences de la cinématique.

Ceci ne signifie pas que les mathématiques sont incorrectes. Elles ne le sont pas.Ces choses n’apparaissent pas dans les mathématiques. Nous n’avons pas été ca-pables de construire une orbite corrigible ou stable. Nos ingénieurs sont capables

de construire une orbite stable, nos mathématiciens sont capables de construireune orbite stable, mais nos théories ne le peuvent pas encore.

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On le prouve une fois encore avec les grandes perturbations entre Jupiter et Sa-turne, résolues par Laplace. En appliquant un nouvel ensemble d’équations diffé-rentielles aux lois du mouvement de Newton, Laplace est connu pour avoir montrépourquoi l’orbite de Saturne a grandement augmenté depuis le temps des Chal-déens. Malheureusement, les équations de Laplace cachent un énorme trou, untrou ne pouvant être comblé par la gravitation comprise comme une force d’at-traction uniquement. Saturne ne peut se déplacer sur une orbite plus haute àcause d’une perturbation de Jupiter à moins que cette perturbation soit répulsiveen un certain point sur une longue période. Les équations de Laplace contiennentcette répulsion (cachée dans les maths) mais ne peuvent l’expliquer. La gravitationde Newton ne peut fournir de mécanique pour une répulsion, même une qui soitcachée intelligemment dans une résonance à long terme.

L’histoire de la mécanique céleste est une histoire d’analyse mathématique trèspauvre en théorie. Tous les livres que vous trouverez dans le rayon mécaniquecéleste, même dans les plus grandes bibliothèques universitaires, contiennent desméthodes pour la création d’équations servant à expliquer des orbites que l’on aobservées. Trois ou quatre observations vous permettent de bâtir une équation ba-sique. La plupart des livres contiennent des équations différentielles sur leur pre-mière page, et les autres commencent en racontant l’histoire de Newton à Gauss— une histoire d’analyse mathématique. La plupart des livres ne contiennent pasune seule page sur la théorie des orbites. C’est du au fait que personne n’a fait dethéorie depuis Képler et Newton. Les problèmes que j’ai énumérés ici ne sont plus

considérés comme encore existants, pour la simple raison que toute étude d’or-bites et de la gravitation est maintenant strictement mathématique. Personne nes’intéresse au « pourquoi », tout le monde désire discuter le « comment ». S’il existed’énormes trous dans les théories de Newton et d’Einstein, qu’est-ce que ça peutfaire ? Nous avons une théorie heuristique qui nous permet de placer nos propresobjets sur orbite, et quel besoin avons-nous d’autre chose ?

Par exemple, les deux derniers siècles ont vu la mécanique céleste travailler dansdeux domaines majeurs : la théorie de la perturbation et la théorie du chaos.Les deux théories sont mathématiques. Aucune n’est conceptuelle ni n’adresse l’un

quelconque des arguments que j’ai faits ou ferai dans ce papier. En fait, on pourraitdire que l’analyse des perturbations et la théorie du chaos furent créées dans lebut de cacher les failles des théories gravitationnelle et orbitale. L’analyse desperturbations cache les failles de la théorie classique et la théorie du chaos arriveplus tard afin d’aider à cacher les nouvelles failles de la RG.

Lagrange et Laplace produisirent de nombreux travaux sur la théorie des pertur-bations, qui est fondamentalement une analyse différentielle, ou des séries, duproblème restreint des trois corps. En utilisant cette analyse, on trouve que le pro-blème ne peut être résolu comme complètement déterministe. Poincaré montra

que les séries perturbatrices sont souvent divergentes et donc qu’elles sont validesuniquement sur des laps de temps réduits. La théorie du chaos naquit des tra-

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 vaux de Poincaré. Elle examine les causes de ces divergences et indéterminationset leurs diverses grandeurs. L’imprécision dans certaines variables et opérationsamène à de grandes erreurs et dans d’autres à de plus petites erreurs.

Tout cela est intéressant, je l’admet. Les théories des perturbations et du chaosne sont pas dénuées complètement de mérite ni d’utilité. Mais ce qui s’est passé,c’est que tout d’abord la théorie des perturbations, ensuite la théorie du chaos,ont englouti et défini toute analyse sérieuse dans la théorie orbitale, de façon queplus personne ne se souvient même plus de ce qui se passait avant Poincaré. Desproblèmes bien plus importants ont été oubliés afin de pouvoir poursuivre cessubtilités mathématiques.

La théorie et les mathématiques du chaos sont parallèles à celles de la mécaniquequantique. Les deux sont obsédées par l’incertitude. Personne ne l’a encore souli-

gné, mais l’incertitude dans les deux champs vient exactement du même endroit.Il est bien connu que le problème complet des trois corps devient indéterminélorsque nous avons un espace de phases quadri-dimensionnel où deux des dimen-sions sont des positions et les deux autres des vitesses. Cela vous semble familier?J’ai montré dans mon papier sur la Relativité Spéciale qu’il est physiquement im-possible de mesurer la position et la vitesse en même temps, dans un champ in-connu. La vitesse requiert deux mesures séparées : elle requiert une mesure de ladistance et elle requiert une mesure de combien de distance par unité de temps.Ces deux mesures ne peuvent pas être réalisées simultanément. Cela cause un PIH(Principe d’Incertitude de Heisenberg), même au niveau macroscopique, et celaintersecte le problème des perturbations exactement à cet endroit. La façon dontont été définis cet espace de phases et ces variables est la cause de l’indétermina-tion. Cela signifie que ce sont les mathématiques qui créent ce problème, pas lesespaces physiques eux-mêmes.

La théorie du chaos le reconnaît parfois, puisque la définition fondamentale de lathéorie du chaos, c’est : une théorie qui explore les résultats de l’ignorance desconditions initiales. Ce ne sont donc pas les variables elles-mêmes et encore moinsles objets qui contiennent du chaos ou qui causent du chaos. Ce sont nos mesuresdes variables et nos opérations mathématiques sur celles-ci qui causent du chaos.

La reconnaissance de ce fait n’est pas nouvelle. Les mathématiciens ont toujourssu que toute mesure est nécessairement imprécise. Vous ne pouvez mesurer phy-siquement quelque chose en un point ou en un instant, et ce fait doit affectertous vos résultats finaux. De plus, la perte de précision dépendra en grande par-tie de vos opérations mathématiques. L’exemple le plus simple possible est celuide la multiplication, qui causera de plus grandes déviations que l’addition, pourdes raisons évidentes. Les exponentielles causeront des problèmes encore plus im-portants puisqu’elles peuvent magnifier toute imprécision initiale. Prendre une

moyenne cause un autre problème, et il se fait que c’est un problème basique desmathématiques actuelles. La plupart des mathématiques actuelles sont basées sur

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des séries et des intégrales d’une sorte ou d’une autre, et ces intégrales possèdentun degré d’imprécision, même si on ne prend pas une fois de plus leur moyenneplus tard.

Par exemple, mon manuel dit ceci : « En ce qui concerne le comportement à trèslong terme, une approche fructueuse (grâce à Lagrange et Laplace) consiste à fairela moyenne de la fonction perturbatrice sur les mouvements moyens des planètes,résultant en ce qui est connu sous le nom de partie séculaire de la fonction per-turbatrice ». Eh bien, je n’ai pas besoin de Poincaré pour savoir que cette sortede mathématique va créer de l’indétermination. Toute mathématique basée sur lecalcul différentiel et intégral doit être indéterminée, selon les axiomes actuels, etsi vous ajoutez un calcul de la moyenne à ces mathématiques, vous avez laissé ledéterminisme loin derrière. Mais quoi ? Ces mathématiques n’ont pas été crééespour être déterministes, elles ont été créées pour être utiles et « fructueuses », cequ’elles sont. Nous devons être conscients de l’imprécision et des dangers repré-sentés par les assignations de nos variables et paramètres, mais nous ne devonspas être obsédés par ces choses.

La théorie du chaos s’intéresse à l’imprécision dans des domaines situés bien au-delà des mathématiques linéaires. La théorie du chaos est souvent proclamée dé-terministe, mais ce mot est, au mieux, imprécis. Elle est déterministe uniquementdans le sens strict qu’elle n’est pas une théorie quantique du chaos, ce qui permetde sauver le terme déterministe. Mais si on peut montrer que le PIH s’applique auxmacro-systèmes, comme je le pense, alors la théorie du chaos est non-déterministe.Ceci aurait du être perçu plus tôt, étant donné qu’il est difficile d’imaginer com-ment une mathématique peut être non-linéaire et déterministe en même temps —tout spécialement lorsque la définition du chaos dépend de l’incertitude initialedans les variables. D’autre part, la théorie mathématique courante est tout simple-ment fausse lorsqu’elle proclame que le calcul différentiel est déterministe [Ceciconstitue l’autre raison pour laquelle la théorie du chaos est appelée déterministe,en plus de la comparaison avec la théorie quantique du chaos]. Le calcul diffé-rentiel prétend à une sorte de déterminisme en assignant une dérivée à un point.Mais comme je l’ai montré dans mon papier sur la fondation du calcul différentiel,

ceci constitue une erreur. il ne peut y avoir de changement à un instant et aucunmouvement en un point.

La raison pour laquelle les physiciens se sont lancés dans de telles mathématiquespeut être expliquée à partir de l’article Wikipédia sur le chaos : « Les systèmes dé-terministes prévisibles non-chaotiques de tous les jours (comme les bonnes tablesde billard) peuvent sembler ennuyeux parce que, dans la plupart des cas, les scien-tifiques ont découvert depuis des siècles exactement comment ils fonctionnent, etpersonne sachant comment ils fonctionnent ne sera jamais très surpris par ces sys-tèmes ». C’est-à-dire : la bonne vieille physique était morte et nous devions trou-

 ver quelque chose à faire. Cette affirmation serait un peu plus convaincante s’iln’y avait tant de problèmes fondamentaux encore présents dans les théories clas-

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siques et les mathématiques linéaires. Je suis moi-même un nouveau chercheurdans ce domaine mais je trouve de simples erreurs et des manquements basiques

 jour après jour — erreurs géantes et trous dont le bâillement est presque audible. Après s’être trouvé face à face à de telles erreurs si simples et fondamentales, ilest très difficile d’être encore impressionné ou intimidé par des mathématiquessupérieures. Il est aussi difficile d’agréer avec l’affirmation selon laquelle les scien-tifiques comprennent complètement les systèmes déterministes non-chaotiques. Ilserait plus juste de dire que les scientifiques et les mathématiciens se sont diri-gés vers des mathématiques et des champs ésotériques afin de pouvoir cacher leurincapacité à comprendre des champs bien plus simples.

Tout cela pour dire que les mathématiques populaires de la théorie du chaos ontrendu obscurs les problèmes fondamentaux de ce champ. Cela, avec le calcul ten-soriel, les maths des lagrangiens et les hamiltoniens et autres maths supérieures, acaché de beaucoup plus grandes anomalies conceptuelles sous une couverture de

 variables complexes. On nous apprend à nous incliner devant les implications de lathéorie du chaos et de dévouer des heures et des heures à découvrir quelles opéra-tions mathématiques causent le plus d’erreur. Tout ça pendant que nous avons deserreurs gigantesques qui nous regardent droit dans les yeux, venant des donnéesobservationnelles.

Les erreurs vers lesquelles nos équations nous amènent sont infinitésimales com-parées aux erreurs que nous acceptons sans broncher parce que nous refusons deregarder plus attentivement le monde qui nous entoure. Si nous désirons donnerdu temps à un problème, il serait plus sage de le dévouer à expliquer pourquoi lesorbites sont stables, plutôt que de le dévouer à des subtilités mathématiques quin’ajoutent rien à nos connaissances ni à nos concepts.

Il me semble que les physiciens modernes se dissimulent dans leurs maths afind’éviter à devoir faire de la physique de base, une physique qui n’est jamais aussifacile que de créer des modèles d’indétermination dans des champs fictifs. Ils pré-fèrent le chaos dans leurs modèles, qui est d’une certaine façon contrôlable et fini(simplement par le fait d’éteindre l’ordinateur), au chaos dans leurs théories, quia été créé par eux-mêmes et par leurs précurseurs, et qui ne peut pas être simple-ment éteint, excepté en lui donnant un meilleur sens.

Il y a beaucoup d’autres mystères similaires sur la stabilité des orbites, mais je croisque j’ai été assez clair sur les orbites circulaires. Passons donc des mystères del’orbite circulaire aux mystères de l’orbite elliptique. Comme vous le savez, Képlernous a dit que toutes les orbites sont elliptiques, l’orbite presque circulaire n’étant

qu’un cas particulier. Une orbite elliptique résout-elle les problèmes soulignés plushaut ? Rend-elle plus facile l’explication de la création d’orbites et de leur stabilité ?

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Non. Képler ne s’adresse à aucune des choses que j’ai mentionnées plus haut.Personne ne parle de ces problèmes. Ni Képler, ni Newton, ni Einstein, ni personned’autre n’a essayé de faire la connexion nécessaire entre la vitesse tangentielleet l’accélération centripète, que ce soit avec des orbites elliptiques ou avec desorbites quelconques. La seconde loi de Képler stipule qu’une planète balaie dessurfaces égales dans des temps égaux. Ceci est rendu possible, bien sûr, par la

 variation de la vitesse orbitale de la planète. Dans ce cas, il n’existe pas de vitessetangentielle, du moins pas comme il en existait dans le cas de l’orbite circulaire,puisque seulement deux tangentes seront perpendiculaires à la ligne reliant leSoleil à la planète (le périhélie et l’aphélie). Il n’est donc pas clair où la vitesseinitiale de la planète, avant qu’elle soit capturée, s’en est allée. Est-elle toujoursune partie constante de la vitesse composée ou bien a-t-elle été perdue ? Commentpeut-on expliquer la formation de l’ellipse et sa stabilité ?

Supposons que la planète puisse être capturée en tout point de l’ellipse, si ellearrive en ce point avec la bonne vitesse et la bonne direction. Les points les plusfaciles de son arrivée, d’un point de vue de la conceptualisation, sont le périhélieet l’aphélie. Donc, à titre d’exemple, disons que la planète est arrivée à l’aphélie,suite à une collision fortuite. Sa vitesse tangentielle est dès lors indépendante duchamp gravitationnel. Ce qui signifie que la vitesse n’est pas causée par le champet qu’elle est parfaitement perpendiculaire au champ en ce point. Maintenant, sinous regardons vers l’avant dans l’ellipse, nous voyons que le chemin commence àse courber vers le Soleil, faisant décroître le rayon orbital. Pourquoi devrait-il faireça ? Nous pouvons seulement imaginer qu’il doit le faire parce que notre planètene se déplace pas assez rapidement pour créer une orbite circulaire. Lorsque laplanète continue sa route, l’accélération centripète commence à prendre le dessussur la vitesse tangentielle, et elle se rapproche du Soleil de plus en plus. À unmoment, sa trajectoire l’amène si près du Soleil qu’elle se retrouve à l’intérieur dece que son orbite parfaitement circulaire aurait pu être. Cela permet à sa vitessetangentielle de finalement contrebalancer la gravitation, la ramenant sur un che-min qui va l’emmener à des distance de plus en plus grandes du Soleil. Jusquelà, tout va bien. La question est : pouvons-nous connecter l’ellipse ? Pouvons-nousretracer le chemin jusqu’à l’aphélie ? Si oui, alors l’ellipse est expliquée. Si non,

alors Képler a un problème.Pour répondre à cette question, nous devons retourner à l’illustration circulaire.Nous devons faire la différence entre la vitesse tangentielle et la vitesse orbitale,et il est plus facile de le faire dans l’illustration la plus simple. J’ai dit que la

 vitesse tangentielle est égale à la vitesse initiale de la planète, avant sa capturepar le champ. La vitesse orbitale est la composition de la vitesse tangentielle etde la vitesse centripète. Si la Terre ne possédait qu’une vitesse tangentielle, satrajectoire ne se courberait pas. Si elle ne possédait qu’une vitesse centripète, ellese dirigerait directement vers le Soleil. Elle orbite parce que sa trajectoire est uneaddition vectorielle des deux. En tout point du cercle, la vitesse orbitale est tellequ’elle est représentée sur le diagramme ci-dessous.

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Ce que nous montre ce diagramme, en plus, est que la Terre retient toujours sa vitesse tangentielle initiale. Elle a toujours la même vitesse perpendiculaire qu’elleavait en son point de capture. Comment puis-je le savoir ? C’est une simple déduc-tion. Il n’existe rien dans l’histoire de la mécanique céleste pouvant affecter cette

 vitesse initiale. Si rien n’agit sur elle, elle doit continuer, par les mêmes règles de lamécanique. Première loi de Newton. Et ceci s’applique à l’ellipse aussi bien qu’aucercle. La composante perpendiculaire de la vitesse ne peut pas être influencée parle champ gravitationnel, elle doit donc continuer. Juste comme dans l’exemple dela balle reliée à un fil, la direction d’une vitesse perpendiculaire peut être affectée,mais sa magnitude ne peut pas l’être. En tout point de l’ellipse, la vitesse orbitalede la planète est l’addition vectorielle de la vitesse perpendiculaire (qui n’est plustangentielle) et de la vitesse centripète « instantanée ». Il s’ensuit que, au périhélie,la vitesse perpendiculaire sera égale à la vitesse perpendiculaire initiale à l’aphé-lie. La vitesse orbitale est beaucoup plus grande, mais cela est du uniquement à laplus grande vitesse centripète. La planète se trouve plus près du Soleil et donc lacomposante centripète est plus importante.

 Voici le problème majeur de l’ellipse : tracez une ellipse avec le Soleil à

un foyer. Regardez les additions de vecteurs à l’aphélie et au périhélie, en

utilisant ce diagramme.

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 Vous avez les mêmes vitesses perpendiculaires, mais au périhélie la com-

posante centripète est beaucoup plus grande. Et pourtant les deux points

montrent la même courbure! Une ellipse est symétrique. Comment cela est-il

possible?

La mécanique céleste masque ce problème en regroupant, à des époques diffé-rentes, la vitesse orbitale et la vitesse perpendiculaire. Mais ces deux vitesses nesont pas la même chose.

Tout le monde m’interrompt ici pour crier que le corps orbitant ira plus lentementà l’aphélie. Oui, la vitesse orbitale sera plus petite à l’aphélie, mais concentrez-

 vous s’il vous plaît un moment sur la courbure. Si vous êtes théoriquement limitéà deux vecteurs comme ceux-ci, alors si vous ralentissez l’orbiteur, vous aplatis-

sez, ou rectifiez, nécessairement la courbe. Vous ne pouvez pas dessiner une ellipsecomme celle-ci avec deux vecteurs. C’est un tour de magie. Les gens ont toujoursaccepté ce diagramme aveuglément, mais c’est un faux diagramme. Vous ne pou-

 vez tout simplement dessiner le même degré de courbure à l’aphélie et au périhéliepuis proclamer que cette courbure est causée par une vitesse orbitale variable. Unorbiteur peut balayer des aires égales en des temps égaux, mais pas si la vitesseorbitale est déterminée par deux vecteurs. C’est une impossibilité cinématique.

C’est impossible puisque le vecteur perpendiculaire doit garder la même longueurtout au long de l’ellipse. Le « mouvement inné » de l’orbiteur est une constante. Il

ne peut varier. La plupart de ceux qui me crient dessus crient que mes deux vec-teurs de vitesse ne peuvent pas être égaux, puisque la vitesse orbitale varie sur une

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ellipse. Mais je le répète, ces deux vitesses ne sont pas des vitesse orbitales. Ellessont dessinées comme et étiquetées comme vitesses perpendiculaire ou tangen-tielle. Elles sont une composante de la vitesse orbitale mais ne lui sont pas équi-

 valentes. La vitesse orbitale est l’addition vectorielle de la vitesse perpendiculaireet de l’accélération centripète. La vitesse orbitale varie ; la vitesse perpendiculairene le peut pas, puisque la vitesse perpendiculaire exprime le « mouvement inné »de Newton. Ça signifie que le seul vecteur primaire que vous pouvez faire varierest le vecteur accélération. Dans tout champ gravitationnel, c’est l’unique vecteurnon-composé qui peut varier, sans tricher d’une façon ou d’une autre. Examinezattentivement le diagramme ci-dessous. si vous faites varier uniquement la lon-gueur du vecteur accélération, dans l’addition vectorielle, alors vous devez faire

 varier la courbure. L’orbiteur va plus lentement à l’aphélie, et cette vitesse orbi-tale plus petite est due au plus petit vecteur accélération, et  seulement à cette pluspetite accélération. Mais si c’est vrai, alors l’orbiteur ne peut parcourir la courbereprésentée par l’ellipse. Un corps en orbite avec un « mouvement inné » donné etune plus grande accélération ne peut en aucun cas parcourir la même courbe quece même corps avec le même mouvement inné et une plus petite accélération.

Si nous étudions rigoureusement les assignations de variables de Képler et deNewton, ce que nous obtenons est cette forme, pas l’ellipse :

 Vous voyez, la courbure ne peut pas être la même des deux côtés si le mouvementinné ou vitesse tangentielle est une constante. Ce problème a été enterré depuisque Newton utilisa son nouveau calcul différentiel pour trouver la vitesse orbitaleou courbe, étant donnée la vitesse tangentielle. Dans  Les Principes, il lui est donnéla vitesse tangentielle ou mouvement en ligne droite et il dérive le mouvement

orbital ou courbe à partir de là en utilisant son intervalle ultime (comme une li-mite). La variable de vitesse dans  a  =   v2/r  doit donc être cette nouvelle vitesse

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orbitale. L’ancienne vitesse tangentielle est donc perdue. Elle a été enterrée et estrestée hors de vue depuis. Mais dans l’ellipse ou dans toute orbite réelle, nous de-

 vons garder l’ancienne vitesse tangentielle, car nous ne pouvons lui permettre de varier sans donner une explication mécanique de cette variation. Si nous la voyons varier dans l’ellipse, comme je l’ai montré, alors nous devons demander commentune planète peut faire varier son mouvement inné pour suivre une orbite. Com-ment une planète elle-même ou le champ gravitationnel peuvent-ils faire variercette vitesse ? La planète ne le peut pas, car elle n’est pas auto-propulsée ou auto-corrigée. Le champ gravitationnel ne le peut pas non plus, car ce champ ne possèdeaucun mécanisme pouvant influencer ce vecteur. Même Einstein admettait que lechamp gravitationnel n’a aucune influence sur la tangente. Cela ne veut pas direque les ellipses n’existent pas. Nous pouvons constater qu’elles existent. Mais ellesdoivent exister grâce à un quelconque champ que nous n’avons pas inclus dansnos équations.

 Voici un autre problème. Disons que vous vouliez recréer l’ellipse au moyen de votre balle et votre ficelle. Vous désirez construire une vraie ellipse mécaniqueavec de réelles forces, à une échelle humaine. Bon, vous ne pouvez pas le faire avecune ficelle. Mais vous pouvez le faire, plus ou moins, avec un élastique. L’élastique

 vous permettra de faire varier la force centripète afin de copier le champ gravita-tionnel d’une ellipse. Et, oui, vous pouvez créer l’ellipse (plus ou moins), et vouspouvez balayer des surfaces égales en des temps égaux, et la vitesse orbitale estplus grande au périgée qu’à l’apogée. tout semble parfait jusqu’à ce que vous no-

tiez comment votre « champ gravitationnel » varie. La force sur votre élastique estbien plus importante à l’apogée qu’au périgée. Ce que vous avez obtenu est unchamp gravitationnel à l’envers. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Ce qui s’est passé est que l’ellipse de Képler est un mythe. Elle ne peut pas êtrecréée dans le monde réel, par des planètes non auto-propulsées sur une orbitenewtonienne. La raison pour laquelle votre balle attachée à votre élastique décritune ellipse est que vous pouvez faire varier sa vitesse orbitale à partir du foyer.

 Vous faites cela en faisant varier sa vitesse perpendiculaire au périgée et à l’apogée.Essayez-le et constatez. Vous verrez qu’il est plus facile d’accélérer la balle entre

le périgée et l’apogée parce qu’en ce point une poussée de côté est ressentie sansfaire sortir l’ellipse de sa forme (grossièrement). Mais une planète ne peut faire varier sa vitesse perpendiculaire. Elle possède une vitesse initiale, et c’est tout.

Comme preuve supplémentaire, retournez au paragraphe où j’essaie de créer l’el-lipse. Je fait partir la planète de l’aphélie. La planète est alors tirée vers une orbiteplus étroite, car sa vitesse n’est pas assez importante pour parcourir une orbitecirculaire. Je dis alors que la trajectoire de la planète suit finalement une orbiteplus basse que ce que l’orbite circulaire aurait été, lui donnant une sorte de vi-tesse d’échappement. Je laisse entendre qu’une fois qu’elle a passé le périhélie,

sa vitesse lui permet de commencer à augmenter sa distance orbitale à nouveau.Eh bien, ce n’est pas tout à fait vrai. Cela semble logique, et les manuels laissent

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toujours entendre cela, c’est donc facile à accepter. Mais lorsque l’on examine lachose de plus près, tout s’écroule. Ce que nous imaginons lorsque nous acceptonsl’ellipse comme une orbite logiquement crédible, est simplement une sorte d’orbitecirculaire écrasée. Nous pensons : « Eh bien, peut-être que quand une planète estcapturée, elle commence par avoir une tangente orbitale selon un certain angle,plutôt que selon une perpendiculaire parfaite. Ça met l’orbite un peu hors du coup,mais l’orbite est stable néanmoins parce que la surface totale de l’orbite est prati-quement la même ». Tout cela semble bien peu scientifique, mais je suppose quebeaucoup d’entre nous ont suivi ce raisonnement sans vraiment le questionner trèsprofondément. Mais construisons notre ellipse une fois de plus, en commençantpar l’aphélie. Dessinons le tout, en acceptant juste qu’une ellipse doit d’une façonou d’une autre être créée, puisque nous en avons des preuves dans le systèmesolaire. Finalement, regardons l’orbite circulaire « équivalente ».

Ce qui signifie que si nous avons la même planète avec la même vitesse initiale etque nous voulons la placer sur une orbite circulaire, où la plaçons-nous ? Il s’avèreque le cercle est complètement en dehors de l’ellipse, et qu’il possède une beau-coup plus grande surface. Souvenez-vous que la seule façon dont nous pouvonsexpliquer qu’une planète sur son ellipse commence à plonger vers le Soleil quandelle est passée par l’aphélie est que sa vitesse n’est pas assez importante pour lafaire rester sur une orbite circulaire. Donc, pour la mettre sur une orbite circulairestable, nous devons la déplacer plus loin du Soleil à l’aphélie. Si nous faisons cela,alors l’aphélie devient le rayon du cercle, et nous avons notre orbite circulaire.Comme vous pouvez le voir sur l’illustration, le chemin suivi sur l’ellipse ne croise

 jamais le chemin suivi sur le cercle « équivalent ». Si cela est vrai, alors la planètesur une ellipse ne peut jamais atteindre un point où sa vitesse perpendiculaire est

plus importante que son accélération centripète produite par le champ gravita-tionnel. Elle ne parvient jamais à une vitesse d’échappement temporaire. Non, elle

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se met simplement à spiraler vers le Soleil. Sa vitesse orbitale croît, c’est vrai. Ellecontinue de croître jusqu’à ce que la planète aille brûler dans la couronne solaire.

Comme autre argument, considérons l’exemple standard de la création d’une el-

lipse. Richard Feynman utilise cet exemple dans sa « preuve » géométrique de l’or-bite elliptique. Prenez deux punaises et plantez-les à une certaine distance l’unede l’autre sur une feuille de papier. Prenez un bout de ficelle. Attachez un boutà une punaise et l’autre bout à la deuxième, en laissant à la ficelle suffisammentde jeu. Maintenant, prenez un crayon et étirez la ficelle avec celui-ci, en faisantun triangle avec la pointe du crayon et les deux punaises. Tirez le crayon versla gauche en traçant une ligne tout en gardant la ficelle bien tendue. Continuezaussi loin que vous pouvez vers la gauche puis allez aussi loin que possible versla droite. Vous obtenez une demi-ellipse. Vous pouvez obtenir l’autre moitié enlevant le crayon et recommençant de l’autre côté. Les punaises agissent comme lesdeux foyers.

Clairement, cela fonctionne parce que la pointe du crayon ressent une force desdeux foyers. Mais dans une orbite planétaire, la planète ne peut ressentir qu’uneforce venant du Soleil, en un foyer. C’est pourquoi une ellipse ne peut fonctionnerpour une telle orbite, en prenant en compte les forces et vitesses telles qu’ellessont comprises de nos jours. Dans l’exemple des punaises, le crayon ressent lesmêmes forces aux deux périhélies (les plus proches des deux foyers). Une planèteressentirait des forces différentes en ces deux points.

Une ellipse n’est simplement pas une orbite potentielle pour l’équilibre d’une vi-tesse tangentielle et d’une seule accélération centripète. Vous allez me dire : « Maisqu’en est-il des comètes ? Nous les voyons. Elles suivent des orbites elliptiques.Comment expliquez-vous cela ? ». Je ne dis pas que les orbites elliptiques sontimpossibles, je dis qu’elles sont impossibles à expliquer par la mécanique célesteactuelle. Les orbites elliptiques ne peuvent pas être expliquées par la théorie gra-

 vitationnelle courante, ni celle de Képler, ni celle de Newton, ni celle d’Einstein.En plus, comme je l’ai montré, des orbites lunaires circulaires stables sont aussiimpossibles à expliquer. Elles ne devraient pas fonctionner puisqu’il n’y a aucuneraison qu’elles puissent faire état de la correctabilité qu’elles nous montrent.

 Voici encore un autre argument contre la théorie courante. Examinez la troisièmeloi de Képler. Elle dit que les rapports des carrés des périodes de toutes les or-bites potentielles sont égaux aux rapports des cubes de leurs distances moyennes.Cette loi est toujours acceptée. Einstein l’a acceptée. Elle se trouve dans tous lesmanuels. Elle est, en plus, confirmée par les mesures modernes les plus exactes.

 Avec une petite marge d’erreur, le rapport r3/t2 pour les neuf planètes est 3,34 x1024 km3 /année2. Ce que ça signifie, bien sûr, c’est que l’orbite de la planète n’arien à voir avec la masse de celle-ci. Selon la loi de Képler, on doit équilibrer uni-

quement la distance et la période. Pour voir ce que je veux dire, prenez la Terre etmettez-la à la distance de Jupiter et essayez de construire une orbite. Pouvez-vous

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le faire ? Bien sûr. Il vous suffit de faire baisser la vitesse orbitale jusqu’à ce qu’elleéquilibre la force centripète venant du Soleil. Vous découvrirez alors que la Terreaura exactement la même vitesse orbitale que Jupiter. Quelque peu surprenant,n’est-ce pas ? J’assume que certains lecteurs auraient imaginé que la Terre devraitaller moins vite, puisqu’elle est plus petite. Elle ressent une force plus petite ve-nant du Soleil, donc elle possède moins d’accélération centripète pour équilibrersa vitesse. Mais ce n’est pas comme cela que fonctionne un champ gravitationnel.Oui, la force est différente, mais l’accélération est la même.  F   =  ma. C’est pour-quoi tous les objets tombent à la même vitesse dans le vide, vous vous rappelez ?Jupiter et la Terre tombent vers le Soleil à la même vitesse — c’est-à-dire la mêmeaccélération — si elles se trouvent à la même distance. Vous allez dire : « Maisle Soleil doit certainement tirer plus fort sur Jupiter, pour le garder sur orbite,que sur la Terre ». Oui, certainement. Et c’est justement mon argument. Un champgravitationnel est une créature étrange, et ses caractéristiques n’ont jamais été ex-pliquées. Elles ont été décrites, de différentes façons, par Newton, Einstein, etc.,mais jamais expliquées. Le champ gravitationnel n’est pas un champ de force, c’estun champ d’accélération. Lorsque Newton ou Einstein place différents nombresà différentes distances dans le champ, il place des accélérations, pas des forces.Très mystérieux, ça. Notez que l’accélération est une mesure du taux de change-ment de mouvement. L’accélération n’est pas directement la mesure d’une force.Mouvement, pas force. C’est très important.

Ce problème n’a pas été résolu non plus par la Relativité Générale. On envoie

plus d’argent à travers le monde pour trouver le graviton que pour tout autreprojet scientifique. Des milliards de dollars, littéralement. On ne le trouvera pas,mais une bonne question à poser à ceux qui le cherchent est celle-ci : « Le Soleildevrait-il envoyer de plus gros ou de plus puissants gravitons vers Jupiter que versla Terre, si ces deux planètes se trouvaient à la même distance orbitale? Si oui,comment le Soleil pourrait-il savoir vers qui il les envoie ? ».

Peut-être devrait-on chercher une particule messager, une particule précédant legraviton, et qui demanderait à l’objet en orbite combien il pèse. Je sais que çaparaît être une blague, mais la question devrait être posée sérieusement à ceux

qui font imprimer « pas d’action à distance » sur leurs vêtements. Le status quo enphysique, composé des plus grands noms de ce domaine du 20e siècle, continueà fanfaronner cela dans leurs derniers bouquins. Mais leurs théories n’expliquentabsolument rien.

 Vous pourriez vous demander : « Comment tout ce laissez-aller est-il resté cachési longtemps ? ». Stephen Hawking nous a déclaré il y a juste douze ans que noussommes à une décennie de la connaissance totale. La fin de la physique. Excep-tée la chasse au graviton, personne ne travaille même plus sur la gravité. C’estun problème considéré comme résolu. Les « grands esprits » sont occupés avec la

théorie des supercordes et des choses comme ça. Relier la gravitation à la méca-nique quantique. Mais ici je déclare qu’aucun progrès n’a été fait depuis Newton.

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Comment est-ce possible? Un mot : obstruction.

L’obstruction commença avec Newton lui-même. Newton dériva la loi de Képler àpartir de la sienne, pour montrer que les deux étaient consistantes. Il le fit de cette

façon, grossièrement.

Étant donné que

f  = ma

et que

F   =  Gm1m2

r2

(les fameuses équations de Newton, bien sûr)

Soit f  = F ,

Gm1m2

r2  =   m1a

 Alors, soit  a  =  v2/r,

Gm1m2

r2  =

 m1v2

r

Ensuite, puisque toutes les orbites des planètes sont presque circulaires, posonsque la distance accomplie sur chaque orbite est égale à la circonférence de l’orbite :

v   =  2πr

t

Gm1m2

r2  =

  m1(2πr/t)2

r

Gm2

r3  =

  4π2

t2

t2

r3  =   4π

2

Gm2

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Puisque le côté droit de l’égalité est une constante pour toutes les planètes autourdu Soleil, le côté gauche s’applique à toutes les planètes, et à toutes les planètespossibles.

Cette dérivation est problématique, non pas parce que nous laissons les orbitesêtre circulaires ; c’était seulement pour simplifier les maths. Le problème est deposer  a   =   v2/r. Comme je l’ai montré plus haut, cette équation n’est applicableque lorsque  a est dépendant de  v. Si Newton ou les manuels actuels veulent uti-liser cette équation, alors ils doivent expliquer comment a dépend de  v. Newtonlaisse entendre qu’il existe nécessairement une relation causale entre les deux,sans nous donner une relation de causalité. Car, je le répète, comment un champgravitationnel peut-il causer une vitesse tangente à ce champ ? Ou, pour que l’ana-logie soit encore plus précise, comment la vitesse tangentielle peut-elle déterminerla force du champ? C’est ce qui se passe dans l’exemple de la balle au bout d’une

ficelle. Une vitesse plus importante cause une force plus importante sur la ficelle.

La troisième loi de Képler nous dit sans équivoque que  a et  v  sont dépendants,mais ni Newton ni Einstein ni personne d’autre ne peut nous dire comment cettedépendance apparaît. Newton relie ses équations à la loi de Képler par une sorte detricherie. Il glisse dans sa dérivation une équation qui contient un saut théoriquegigantesque, mais ne fait rien pour justifier ce saut. Il espérait que personne nes’apercevrait de quelque chose, et apparemment personne ne s’est aperçu de rienpendant environ 300 ans. Mais le fait reste qu’il n’existe aucune justification théo-rique ayant été proposée pour ce saut. La théorie du champ gravitationnel, celle

de Newton comme celle d’Einstein, ne peut justifier la troisième loi de Képler.Les gens ne deviennent pas célèbres et ne restent pas célèbres en construisant desthéories pleines de trous évidents. Donc, les gens les plus malins apprennent à plâ-trer ces trous et à présenter leur théorie comme hermétique. Les personnes les plusmalignes sont tout aussi bonnes à plâtrer les trous et à peindre par-dessus, qu’àélaborer des théories. Newton était l’une des personnes les plus malignes. Ses plusgrandes théories sont pleines de craie et de mortier, et la grandeur de ses théoriesrepose en partie sur le fait que le mortier a bien tenu pendant des siècles. Mais cen’est pas que cela. Les scientifiques qui suivent, s’ils ne peuvent élaborer une théo-

rie supérieure (ce qui n’est pas si facile apparemment), préfèrent laisser le mortieren place, même si celui-ci commence à se voir. Ils peuvent d’ailleurs le repeindreeux-mêmes. Ils le font pour maintenir le prestige de leur domaine. L’histoire de laphysique est une histoire de génies. Nous savons tous cela. Et puisque les géniessont mieux payés et produisent de meilleures copies, il vaut mieux garder ce do-maine bien protégé. Si Newton et Einstein ont l’air bête, nous avons tous l’air bête,et les chèques de nos gouvernements disparaissent. Les amateurs arrêtent de lirenos biographies avec des étoiles dans les yeux et Hollywood raconte des vieilleshistoires sur des généraux, des capitaines de bateaux et des artistes.

Pour montrer à quel point les physiciens contemporains ont repeint le mortiercroulant de Newton, on n’a pas besoin de regarder plus loin que la dérivation

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du rayon de Schwarzchild et de l’onde de gravité. Les deux utilisent les mêmessuppositions gratuites que Newton a utilisées, à savoir que   a   =   v2/r. Pour unexemple typique et fameux de la dérivation de l’onde de gravité, lisez l’Annexe V de The Riddle of Gravitation de Peter Bergmann [Pardonnez-moi de lire ces choses :

 je sais que nous ne sommes pas supposés vérifier des maths dans des annexes, mais je suis comme ça]. Il dit que le rayon de Schwarzchild est  R  = 2GM/c2.

Si a  = GM/r2 et a  =  v2/r, alors

v2

r  =

  GM 

r2

v

2

=

  GM 

r

GM    =  Rc2

2

rv2 =  Rc2

2

2v2

c2  =

  R

r

Cette dernière équation est utilisée pour trouver l’intensité d’une onde de gravité :

I   ∼ c4R5/Gr7

Les étapes intermédiaires ne sont pas importantes, elles ne sont qu’emphase detoute façon, mais notez juste que l’équation a  =  v2/r est toujours là, aussi grossequ’un éléphant et deux fois plus invisible. Il n’importait à personne, même au 20e

siècle, qu’il n’y a aucune raison pour laquelle cette accélération soit dépendante

de cette vitesse. Cette équation était dans tous les manuels d’étude; pourquoi laremettre en question maintenant ?

 Vous pourriez répondre que ce  a  =  v2/r est une condition nécessaire d’une orbitecirculaire. Ce n’est pas une question de « dépendance », comme je l’appelle. C’estune nécessité mathématique. Toute orbite stable, qu’elle soit causée par l’équilibrede forces et de vitesses, comme dans l’exemple du couple Terre/Soleil, ou par unecombinaison de vitesse/force, comme dans l’exemple de la balle et de la ficelle,est définie par cette équation. Peut-être, mais c’est ce qu’on appelle de l’heuris-tique, pas de la théorie. Utiliser une équation nue, sans fondation théorique, est

dangereux. Les faits finissent par devenir la théorie, et nous finissons par oublierque nous avions quelque chose à expliquer. Nous avons oublié que l’orbite de la

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Terre est problématique, car elle ne fonctionne pas comme une balle au bout d’uneficelle.

Une autre raison pour laquelle une équation sans théorie est dangereuse est qu’elle

devient un dogme. Elle se tient là, dans ses grands atours d’équation cautionnée,et nous la saluons de la même manière pendant des siècles. Elle apparaît être faitede la même solidité que des faits, ce qu’elle n’est pas. Et je ne fais pas juste desaccusations échevelées. Je peux vous montrer que   a   =   v2/r  n’est pas correcte.Cette équation siège sur les pages de nos manuels, jamais remise en questiondepuis Newton. Mais elle est fausse [voyez mon papier Une correction de a=v²/r].

Examinons maintenant la Théorie Nébulaire. C’est la théorie sensée expliquer lacréation du système solaire. Kant et Laplace furent les premiers à proposer desthéories nébulaires pour expliquer les orbites planétaires. C’était environ un demi-

siècle après Newton. En bref, selon cette théorie, le système solaire fut créé pareffondrement gravitationnel d’un nuage de gaz. Les lecteurs qui firent auparavantdes remarques sur mes commentaires à propos de la Terre « capturée » par le So-leil avaient sans aucun doute cette théorie nébulaire en tête, puisque dans cettethéorie, aucune capture de planète n’est nécessaire. Les planètes et le Soleil sesont formés en même temps. D’abord, un disque solaire est créé, puis ce disques’accrétionne en planètes sur des millions d’années. Cette théorie nébulaire trouvetoujours des amateurs, avec quelques modifications que je mentionnerai plus loin.Cependant je voudrais attirer l’attention dès maintenant sur le fait que Kant estconnu pour avoir été un philosophe, pas un scientifique ou un mathématicien. Etpourtant, comme pour Képler, sa théorie constitue toujours de nos jours la base detoute théorie nébulaire. Ceci en dépit du fait que nous avons été bombardés d’af-firmations de la part des scientifiques modernes selon lesquelles les philosophessont des créatures inférieures, des êtres qui ne devraient pas s’occuper de science.C’est sans doute aussi bien pour des scientifiques comme Feynman que Kant a vécuavant d’avoir la chance d’écouter leurs admonitions.

Pendant environ cent cinquante ans, la théorie nébulaire fut attaquée principale-ment à cause de son incapacité à expliquer le manque d’un grand moment angu-laire au centre de l’effondrement. Le système solaire actuel possède un plus impor-tant moment angulaire dans les planètes extérieures qu’au centre. C’est-à-dire quele Soleil possède très peu de moment angulaire lui-même. Dans l’effondrementgravitationnel d’une nébuleuse possédant un moment angulaire initial, le centrede la nébuleuse devrait posséder la plus grande partie de ce moment angulaire.Beaucoup de théories concurrentes furent proposées au cours du 19e siècle et audébut du 20e siècle afin d’expliquer le manque de moment angulaire du Soleil,mais aucune n’y parvint. Comme un récent manuel l’écrivait, ces théories furent« catastrophiquement » fausses. Personne n’était capable d’améliorer la théorie né-bulaire. Et donc ces derniers temps les scientifiques ont fait une trêve avec la

théorie nébulaire. Elle ne possède qu’une faille majeure, alors que les autres enpossèdent plus d’une.

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La science moderne a créé une théorie de la dissipation pour expliquer la pertede moment angulaire du Soleil. Plusieurs mécanismes de dissipation ont été pré-sentés, bien qu’aucun n’ait été couronné de succès. Pour expliquer cela, la théorieactuelle assume maintenant que tous ces mécanismes théorisés sont à l’œuvre,et que la dissipation réelle a eu lieu par la combinaison de tous ces mécanismessur de longues périodes de temps. Quelle combinaison précisément, on ne le saittoujours pas aujourd’hui.

Un de ces mécanismes est la séparation supposée du moment angulaire par ungaz constitué de deux éléments. Puisque les gaz des nébuleuses sont connus pourêtre constitués d’hydrogène et d’hélium (et de traces d’autres gaz), les forces diffé-rentes appliquées sur ces molécules durant l’effondrement gravitationnel sont sup-posées être la cause de la dissipation du moment angulaire vers l’extérieur. Mêmed’après les personnes proposant ce mécanisme, celui-ci serait incapable d’expli-

quer la dissipation actuelle observée. Mais ce qui est encore plus embêtant pourcette théorie, c’est le fait que nous devrions maintenant trouver une beaucoup plusgrande concentration d’hydrogène dans le Soleil et une plus grande concentrationd’hélium dans les planètes extérieures que ce n’est le cas. Même si tout l’héliumdans le Soleil avait été créé par de la fusion depuis l’époque de la formation dusystème solaire, cela n’expliquerait pas la proportion d’hydrogène/hélium dans Ju-piter ou Saturne (on pense maintenant que cette proportion est environ la mêmeque dans le Soleil). Même si nous assumions que tout l’hélium dans la nébuleuseavant l’effondrement était positionné initialement au centre du nuage, et que latotalité de cet hélium a été transportée vers les planètes extérieures durant la for-mation du système, même cette petite quantité d’hélium n’aurait pas pu annulertout le moment angulaire du Soleil.

Si, d’un autre côté, vous assumez que l’hélium aurait été transporté vers le centre,déplaçant l’hydrogène vers les planètes extérieures, cette hypothèse ne permet pasnon plus de rendre compte de la proportion d’hydrogène/hélium dans Jupiter etdans le Soleil. Jupiter ne devrait posséder presqu’aucun hélium et le Soleil devraiten posséder beaucoup. Le Soleil devrait posséder de l’hélium provenant du trans-port plus de l’hélium provenant de la fusion. Mais on pense que le Soleil et Jupitercontiennent la même quantité d’hélium.

Les autres mécanismes de dissipation — turbulence magnétique et non magné-tique — sont aussi ténus. Tout comme la soi-disant dissipation de structure spiraleà grande longueur d’onde. Toutes ces théories sont des théories  ad hoc et appa-raissent tout à fait comme des signes de désespoir. Spécialement au regard dema théorie qui va montrer que la dissipation est un mythe complet. Je prouveraique le moment angulaire du Soleil et des planètes n’a strictement rien à voir avecun effondrement nébulaire et qu’il n’y a absolument aucune connexion nébulaireentre le moment angulaire du Soleil et de Jupiter.

 Avant d’entrer dans les détails, je voudrais d’abord souligner certaines des autresfailles dans la théorie nébulaire. Pour qu’une proto-étoile ou un disque solaire ou

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une nébuleuse en effondrement puisse posséder un moment angulaire après quele gaz ait commencé son effondrement gravitationnel, il ou elle doit posséder unmoment angulaire avant cet effondrement. En fait, cela est déjà assumé, puisqu’onnous dit que les nébuleuses interstellaires possèdent bien un moment angulaire.Ce fait a été établi empiriquement par des mesure de décalage Doppler effectuéessur différentes parties de la même nébuleuse. Mais la théorie nébulaire ne répond

 jamais à la première question — à savoir, comment une nébuleuse avant effon-drement peut-elle posséder un moment angulaire ? C’est comme de dire qu’un gazdans une urne possède un moment angulaire. Il n’existe absolument aucune forceconnue pouvant causer cela. Un gaz est soit dans un état où les forces thermiquesont l’ascendant ou bien où les forces gravitationnelles ont l’ascendant. Il ne peut setrouver dans un état où les deux forces sont primordiales. Si les forces thermiquessont au travail, alors le gaz n’a pas de centre. Les forces gravitationnelles serontsubmergées par les forces thermiques et la nébuleuse ne montrera aucun signe desymétrie gravitationnelle — c’est-à-dire un mouvement autour d’un centre. C’estuniquement si le gaz est amené hors de l’équilibre thermique par une certaineconcentration temporaire de molécules dans une région centrale que peut com-mencer un effondrement gravitationnel. Dans ce cas, les forces gravitationnellesdeviendront les forces structurelles principales, prenant le dessus sur les forcesthermiques. Donc, des nébuleuses montrant un moment angulaire doivent déjà setrouver dans un premier état d’effondrement. Et la question devient alors : com-ment le nuage peut-il passer d’un état de nuage thermique sans centre à un étatde nuage gravitationnel avec moment angulaire ?

La réponse est qu’il ne peut pas. Une nébuleuse n’est jamais juste un nuage degaz. Une nébuleuse requiert le postulat d’un centre. Ce centre n’est pas créé parun effondrement gravitationnel, il est la cause d’un effondrement gravitationnel.Par là j’entends que la nébuleuse ne crée pas le Soleil et les planètes. Quelquechose doit pré-exister comme centre, et c’est ce centre qui crée la nébuleuse.

On a théorisé qu’une onde de choc provenant d’une supernova ou d’une autreforce extérieure pourrait faire débuter l’effondrement, mais on ne nous explique

 jamais comment une force extérieure pourrait engendrer un moment angulaire

dans une nébuleuse. L’onde de choc d’une supernova ne pourrait que générer unmoment linéaire dans toutes les parties d’une nébuleuse, mais elle ne pourrait pascommencer à faire tourner la nébuleuse à moins que cette nébuleuse ait déjà étédisposée autour d’un centre.

Une nébuleuse demande donc une semence. Cet argument devient vite circulaire,puisque ce que j’entends par semence est un corps massif quelconque. Mais lathéorie nébulaire a été proposée initialement justement pour expliquer la créationde corps massifs. Nous avons donc besoin d’un corps massif pour pouvoir en créerun. Cela peut sembler de prime abord un problème facile, puisque la théorie né-

bulaire explique la création d’étoile, et nous n’avons besoin que d’une planète oud’un planétoïde pour ensemencer notre nuage de gaz. Mais alors nous devons ex-

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pliquer l’existence de notre planétoïde. Peut-être s’est-il formé par simple accrétion— pas par la gravité mais par collisions aléatoires. Accrétion de quoi ? Des grainset des fragments ? Et ces grains ont été formés par accrétion également ? Si lesgrains et les planétoïdes se sont formés par accrétion à partir d’un nuage de gaz,nous n’avons plus besoin d’effondrement gravitationnel pour expliquer quoi que cesoit. Mais le fait est que les gaz d’hélium et d’hydrogène ne se rassemblent pas enplanétoïdes. Les gaz ne forment pas des boules juste pour plaire aux théoriciens.

En résumé : le problème avec la théorie nébulaire est que

1. elle échoue lamentablement pour expliquer comment un gaz se rassembleautour d’un gaz,

2. elle échoue pour expliquer un faible moment angulaire au centre, commedans le cas du Soleil.

Comme exemple final de l’état de l’art actuel dans la mécanique céleste, laissez-moi vous montrer un exemple spécifique tiré de The Encyclopedia of the Solar Sys-

tem, un livre récent (1999) publié par la N.A.S.A. et le Jet Propulsion Lab, encoopération avec beaucoup d’universités de top-niveau dans le pays. Afin de relierle Soleil à un disque solaire, on nous donne des « preuves » venant des étoiles detype T Tauri. Ces étoiles sont grossièrement de masse solaire et elles sont associéesavec ce qui apparaît être des disques. Ou, pour être plus précis, il y a beaucoupde poussière autour d’elles. Il y a assez de poussière pour obscurcir ces étoiles,et pourtant ces étoiles ne sont pas obscurcies. Pourquoi ? Parce que la poussièreest confinée dans un disque et que le disque ne se trouve pas dans notre plan de

 visée. Jusque là, tout va bien. Pour confirmer tout cela, nous regardons les raiesd’émission créées par un vent stellaire. Nous trouvons que ces raies d’émissionsont toujours décalées vers le bleu. Et c’est ici que les choses deviennent ridicules.Car le livre nous dit : « Cette observation est expliquée si les raies décalées versle rouge qui seraient associées avec un gaz s’éloignant de nous étaient obscurciespar un disque circumstellaire ». Personne ne voit un problème ici ? Il y a déjà deux

problèmes. Le premier est que si le disque ne se trouve pas dans notre plan de visée, alors il ne peut pas être la cause d’un quelconque obscurcissement de déca-lage de raie, rouge ou bleu. Le second problème est qu’un gaz s’éloignant de nousse trouve de l’autre côté de l’étoile. Si la lumière de l’étoile traverse ce gaz pourproduire des raies d’émission, alors la lumière se dirige dans la direction opposéeà la Terre. Nous ne pouvons évidemment pas la recevoir ! Toute cette théorie estune comédie d’erreurs logiques.

Ce n’est pas une exception d’ailleurs, mais la règle. Une erreur comme celle-ci nepeut pas être le fait d’une seule personne. Ce livre a été édité par un important co-

mité de physiciens de top-niveau. La physique contemporaine est criblée d’erreursbasiques de cette sorte, des erreurs qui ne sont pas moins que choquantes. J’ai

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précédemment dressé la liste de beaucoup de trous dans la théorie orbitale, maischacune des théories modernes est pleine de trous invisibles. Mes autres papierspourraient être appelés une compilation de ces trous.

Les physiciens modernes sont formés complètement à l’envers. Ils se ruent à traversla cinématique de base, l’analyse vectorielle et toute la physique conceptuelle fon-damentale, en jetant habituellement toutes ces choses par-dessus bord lorsqu’ils

 vont dans les hautes écoles. Ils passent alors leurs années d’étudiant et de graduaten étudiant les maths spécialisées. Ce n’est pas qu’ils ne peuvent pas comprendrela Relativité, ce qui n’est pas étonnant ; c’est qu’ils ne peuvent pas appréhenderla mécanique et la cinématique newtoniennes. La plupart d’entre eux considèrentces choses comme indignes d’eux. Si quelque chose ne comporte pas de la modé-lisation sur ordinateur ou des mathématiques avancées, ils ne vont même pas y 

 jeter un œil. La grande majorité ne peut même pas suivre une simple analyse al-gébrique avec des variables assignées à des objets physiques et des champs, étantdonné qu’ils sont accoutumés à jongler avec des variables complexes et abstraiteset à faire des manipulations mathématiques extrêmement complexes. La physiquede base n’est plus du tout sexy. Et de toute façon, elle ne paie pas bien. Vous devezêtre un spécialiste. Pour être un spécialiste, vous devez spécialiser votre entraî-nement très tôt; le plus tôt est le mieux. La majorité des physiciens ne peut sepermettre de passer le temps nécessaire à apprendre de la physique de base, etencore moins de l’analyse logique simple. Tout ce qui ne peut pas être chargé de

 variables et de matrices, d’équations de Fourier, d’hamiltoniens et de tenseurs est

regardé avec mépris de tout façon. Si vous parlez de simple logique, vous êtesimmédiatement rejeté comme l’un des plus dangereux de tous les démons scienti-fiques — un philosophe.

Les philosophes ont pu, à une époque, maintenir un peu d’ordre dans la physique,mais plus maintenant. Le succès de la physique au 20e siècle lui a permis d’ap-paraître comme transcendant tout besoin de coopération avec des hommes et desfemmes « inférieurs ». Des physiciens comme Richard Feynman ont trompé les do-maines de la philosophie et les domaines des mathématiques, et les physiciens lesont acclamés. La philosophie est de toute manière devenue obsolète au 20e siècle.

Depuis Popper, personne n’a été capable de critiquer la physique de façon majeure,ou même n’a essayé. La physique, dépouillée par sa propre notoriété, a commencéa pourrir de l’intérieur, et il n’existe aucune force dans d’autres domaines pourcontrebalancer cette pourriture ou pour lui résister.

Si la physique veut guérir, elle doit recommencer à prendre la mécanique et l’ana-lyse conceptuelle au sérieux. Et elle doit retrouver de la rigueur et être capable des’auto-critiquer. Aujourd’hui, elle baigne dans un océan d’auto-glorification. Cela aété clairement mis en évidence par Stephen Hawking il y a plus de dix ans, quandil a proclamé que la physique était pratiquement finie. Son bouquin populaire était

un signe des temps, et un signe des choses à venir. Depuis lors, les magazines scien-tifiques ont pris le pas en encourageant une auto-satisfaction pleine de suffisance,

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tout en promouvant des niveaux d’obstruction de plus en plus grands. Des listesde choses que nous ne savons pas encore sont publiées de temps en temps, maisles articles mettant le doigt sur les réels manquements du Modèle Standard sontrejetés sans être lus et leurs auteurs sont mis sur la liste noire. De plus, ces listes demystères non résolus sont toujours remplies de gros problèmes théoriques — cessortes de choses auxquelles on peut s’attendre même si nous sommes les maîtresbrillants de l’univers. On n’y trouve pas beaucoup de problèmes spécifiques concer-nant les théories existantes. Et donc on vous rabat les oreilles sur le fait que nousne pouvons pas encore expliquer le montant total de matière dans l’univers, mais

 vous n’entendez rien sur le fait que nous ne pouvons pas expliquer pourquoi lesorbites naturelles ne se détériorent pas immédiatement ou comment il se fait quenous ne pouvons pas expliquer les champs de force.

La science est une activité humaine comme n’importe quelle autre, une activitéoù on peut s’attendre à trouver des hauts niveaux de partialité et de protection-nisme. L’histoire de la science est une histoire de guerre, tout comme l’Histoireelle-même. Mais, pour ma part, je préférais l’époque où cette guerre se faisait ou-

 vertement. Au temps de Newton, par exemple, les scientifiques s’attaquaient l’unl’autre publiquement et directement. Cela permettait de percevoir clairement lesdifférences et conduisait au progrès. Nous sommes de nos jours trop préoccupésde consensus et de créer une apparence de stabilité. La science est devenue com-plètement politisée : nous pensons que la sécurité journalière des citoyens dépendde leur croyance en une science détenant toutes les réponses. Et il faut bien avouer

que l’on devait s’y attendre, car la science est devenue la nouvelle religion. Nousn’allons plus à l’église pour entendre que tout est bien et que « Dieu est dans lescieux ». Non, nous allons sur le web ou dans des magazines scientifiques pour lirecomment les demi-dieux de la physique sont sur le point d’expliquer la genèse detoute chose. Si nous avions à lire un article qui nous dirait la vérité — que nous nesavons pratiquement rien sur le fonctionnement des choses dans l’univers, nousne pourrions pas dormir la nuit.

La situation dans laquelle la science s’est retrouvée est non scientifique en elle-même. La science est devenue aveugle, pathologique même. Elle ne peut plus

regarder vers les vrais problèmes ; elle doit en inventer des fictifs afin de divertirl’attention. Elle ne peut étudier le monde ou même des données directement ; toutdoit passer par les grosses lentilles de mathématiques touffues. Ses mathématiquesdeviennent la réalité. Le champ de phases prend la place du champ physique, et laréalité s’évapore. Techniquement, la physique n’existe plus, car le champ physiquea été jeté par dessus bord par l’EDQ. Seules existent les mathématiques.

 Au-delà de ce brouillard mathématique dans lequel nous nous sommes perdus,l’autre problème principal est l’hubris. Un sous-domaine de la physique qui se croitparfait ou presque parfait ne fera aucun effort pour s’améliorer. Tant que la phy-

sique orbitale n’admet pas cela, elle n’est principalement que de l’heuristique, ellene se bâtira pas de fondation solide sans charpente conceptuelle. Le constat est le

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même pour tout autre sous-domaine.

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