Médiator 2005 - N°3 - Bienvenue au Centre de la Presse · le monde du flamenco, ce virtuose a...
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CE SOIR... LE SPECTACLEÉDITO
Bravo une fois de plus auxorganisateurs ! Il semble quetout le monde a passé, cette
année encore, de belles journées àIssoudun. Pour réussir une telle organisation,il n'y a pas de secret, il faut des fem-mes et des hommes dévoués etpassionnés. C'est bien sûr le casdans ce Festival.Une fois n'est pas coutume, voiciquelques chiffres. Toute l'année,cinq permanents préparent leFestival ; l'équipe passe à douzeune semaine avant le début de lamanifestation. Et tous des bénévo-les (sauf technique et cuisine) biendéterminés. A noter que tout est faitaussi pour préparer la relève. Denouveaux jeunes sont rentrés cetteannée dans l'équipe.Savez-vous combien de repas sontservis ? Plus de 700 repas, sanscompter les petits déjeuners… Malgré une baisse importante dunombre de conventionnistes (unequarantaine), on peut retenir surtoutune fréquentation générale enhausse côté master-class.Nombreux sont ceux qui prennentle festival à la carte sur une journéeprécise, au lieu de prendre le menuen entier ! Le salon de la lutherie a lui aussiété un succès. Outre le nombred'exposants en forte hausse (50 aulieu de 35), le public, avec l'aided'une météo inhabituelle, est venuen masse pour découvrir le fleurondes luthiers français !La réussite d'une manifestationpasse aussi par son aspect finan-cier. Est-il utile de dire que sans lessubventions et l'aide des partenai-res, ce rendez-vous ne pourraitavoir lieu ? 50% des recettes pro-viennent des subventions municipa-les, départementales et régionales.Pour Gérard Sadois, l'un despiliers-fondateurs du Festival, et parailleurs maire-adjoint chargé desassociations culturelles à Issoudun: " L'équipe du Festival a la chanced'avoir Issoudun, et Issoudun a lachance d'avoir ce Festival ". Si tout le monde est content, alors iln'y a plus rien à dire ! Ah si !!! A l'année prochaine !
Pascal ROBLIN
Noche caliente à IssoudunVers une belle nuit andalouseUne équipe
pour réussir
Deux grands représentants dela " guitare Flamenca " vontnous surprendre. Après une
première partie, mélange de flamen-co et de musique brésilienne, assu-rée par Serge Lopez, issue de lascène toulousaine, Juan Carmonaet ses musiciens entreront en scènepour nous proposer un medley deses compositions. Référence dansle monde du flamenco, ce virtuose ajoué avec les plus grands.Compositeur confirmé, il a signé denombreuses musiques de filmscomme " La belle histoire " deLelouch, " Cuisines et dépen-dances " de Klapisch…Il se produit ce soir au centre cultu-rel Albert-Camus. Médiator l'a ren-contré pour vous.
L’INTERVIEW
Médiator : Quelles sont tes origi-nes ?Juan Carmona : Je suis Gitan, filsde pieds noirs espagnols, mais jesuis né sur le sol français, à Lyon.M : Quelle est ta formation ?J.C. : Je suis autodidacte, la cultureandalouse est à la base de ma for-mation. Berceau du flamenco, c'estlà-bas que j'ai accompagné les plusgrands noms de cet art. Je regrettecependant d'avoir manqué de pro-fesseurs et de structures d'appren-tissage. C'est sans doute pour celaque je suis le premier professeur de
guitare flamenca, titulaire d'un diplô-me d'état.Je suis également directeur dudépartement de " musique tradition-nelle " au conservatoire national deToulon.M : Ton actualité ?J.C. : Mon nouvel album" Sinfoniaflamenca " , mélange de musiqueclassique et de flamenco, sortiradans deux mois. Puis un D.V.D surmon parcours et répertoire, chez "Casai production. " Je pars dès mardi pour une tournéedans les pays de l'est, la Turquie etla Tunisie. Une tournée mondiale,
avec l'orchestre de Lyon, est pro-grammée dès janvier 2006.M : Ton spectacle de ce soir ?J.C. : C'est une formation flamencaélargie avec violon, percussions,guitare accompagnement, voix mas-culine, et plus de visuel avec le célè-bre danseur Eduardo "Volcano ".
Pour sûr ,ils vont mettre le feu auxplanches…
Jam HAMIDI & Antonio TOTARO
Médiator en ligneRetrouvez tous les Médiator depuis 2001, sur le site du Centre de la Presse : http://www.lecentredelapresse.com à la rubrique Médiator.
N°3 Le 17e Festival Guitare d’Issoudun au quotidien Dimanche 30 octobre 2005 PM
SPECIALSPECIALFLAMENCOFLAMENCO
HISTOIRE
Le flamenco, une musique rare et précieuse
Le flamenco est né de rencont-res. Rencontres entre despeuples : les gitans émigrés
depuis les indes et qui trouvent refu-ge en Andalousie, des terres à l'é-poques sous domination arabe. Unmusicien du nom de Ziryabdébarque en Al Andaluz en 822après J-C. Il y exprimera pendantplus de trente cinq ans son géniecréatif en posant les premièresbases du chant et de la guitare (leluth) dans la musique andalouse.Cette musique prend racine dansces terres et devient la mémoire col-lective des peuples espagnols,gitans arabes et juifs installés danscette région.Déclarés hors la loi après le départdes maures avec qui ils s'accommo-daient bien, les gitans d'Espagne
peuvent à nouveau s'exprimer aucours du 18e siècle. Le flamenco dans sa forme actuelleva naître de la fusion de la musiquegitane (cante gitano) et de lamusique andalouse. Joué d'aborddans des cercles privés, il devientun art populaire avec les cafés can-tantes du 19e puis une musique offi-cielle au début du 20e siècle avecl'opéra flamenco. Aujourd'hui desartistes ont poussé cet art à sonparoxisme dans les différentes disci-plines.
Pedro Soler, dans une Master-classqui restera comme l'une des plusfabuleuses de l'histoire d'Issoudun,a justement évoqué avec passionles origines indiennes du flamencoet nous a présenté son projet de
voyage en Inde. Il compte y faireressurgir les similitudes rythmiqueset philosophiques entre ces deux
musiques.Manolo Sanlùcar et Paco de Lucia,pour la guitare, Fernanda etBernarda de Utrera, Camarón de laIsla pour le chant ou Antonio Gadéset Cristina Hoyos, pour la danse,sont parmi ceux qui ont beaucoupœuvré pour cette musique.Accompagnée da cajon de palmaset de voix, la guitare flamenca est uninstrument à part entière.Elle projette des notes pointues,précieuses et des rythmes volca-niques. Cette musique chargéed'histoire et de souffrance nousparle à tous. Elle est l'expression dela nature humaine et de sa force.
Mohamed HAMIDI
Pedro SOLER
Juan CARMONA
SOUPIR DU SOIR
Révélation
Un son de cordes qui déchirela fumée d'un bistrot tapasde Montmartre.
- " Guitarra Flamenca " atteste monacolyte José 'éché', ami d'enfancedu quartier, fils d'émigré espagnole.La musique s'intensifie, son visagese transforme, une expression dedouleur l'envahit, une flammeembrase son corps visible au fondde ses yeux." Aaaa Aaaa… " surgit du fond deses tripes, une tonalité particulièreet magnifique. Le guitariste suren-chérit, et lance à José le fameux :- “ Canta chico, canta ! “Comme par magie, les paroles luireviennent naturellement, il recon-naît les intros et rythmes las pal-mas…- " Gitanos. somo erantes, Apollo vaa la luna, Solo solo direi, …”.Tous les classiques flamencos ysont passés. La guitare pris feu tarddans la nuit. Mon pote eu le droit àune ovation du public impressionné,et moi le premier !!!- “ Je ne m'avais pas dit que tuchantais le Flamenco, voyou ! ”- “ Je ne chante pas, je vie le fla-menco ! c'est dans mon sang. Minoà Madrid, je passais mes étés àécouter les gitans, les suivre surles sentiers…“ José garde ce don comme un sec-ret, moi les secrets, je préfère lesdécouvrir que les garder.
Jam HAMIDI
Médiator
REBUS DU JOUR
LES PARTENAIRES
Médiator Le 17e Festival Guitare d’Issoudun au quotidien Dimanche 30 octobre 2005 PM
ISSOUDUN
Médiator Le Festival au quotidienDocument d’information réalisé par l’association
Le Centre de la Presse 18170 MAISONNAIS Tél. 06.21.09.38.28Participent à Médiator :
Virginie CANONSylvie ANDRIEU
Mohamed HAMIDIJam HAMIDI
Antonio TOTAROPascal MIARA
Pascal ROBLIN
AFT ' HEURES
Recette du boeuf à la bière
ON ne présente plus l'Atelierde la bière. Pour tous leségarés : c'est au feu à
gauche. Hier soir, le boeuf y étaitattendu/entendu.Le boeuf à la bière est une recetteancestrale venue du fin fond desmarais de Louisiane qui plaît tou-jours beaucoup, et l'Atelier de labière est un endroit tout à fait adap-té à la préparation de cette recette.On a pu la déguster hier à l'Atelierde la Bière.La singularité du boeuf à la bière estque l'on y associe des morceauxprovenant de plusieurs bêtes. Plusles bêtes sont diverses, meilleur estle mélange. Par exemple, on n'hési-tera pas à incorporer des morceauxétatsuniens ou latino-américains(parmi les meilleurs élevages).Ingrédients :- 1 bonne douzaine de guitaristes- quelques amplis et enceintes- 1 batterie- trois ou quatre micros- 1 bar avec des tonneaux de bièreartisanale de qualité- 1 public amateur et sympathique
Préparation :1) mettre sur la scène un batteur, unbassiste et un guitariste chanteur,tous aguerris,2) introduire un à un les autres gui-
taristes sur la scène,3) tourner le tout longtemps avec lesstandards du blues, de la country oudu rock en pensant à goûter chaquemorceau en solo,4) consommer au fur et à mesure enbuvant des bières.
Bon appétit !
Sylvie ANDRIEU
QUESTION DU JOUR
Nous avons interrogé quatre festivaliers. Réponses.Que retiendrez-vous de ce Festival 2005 ?
“J'ai participé à la master-class dePatrick Rondat. J'ai apprécié sonfranc parler et sa disponibilité. J'aidécouvert quelques pistes de travailqui m'aideront à trouver mon style”.
“Nous sommes un peu déçus de laprogrammation. Pour l'année duBrésil, on pensait trouver de lamusique brésilienne. Nous atten-dons aussi des artistes commeScott Henderson, Roben Ford.”
“J'ai trouvé un bon accueil et unebonne organisation. La rencontreavec d'autres luthiers a été enri-chissante. J'ai eu pas mal d'essaisde mes guitares. Je reviendrai àIssoudun, c'est sûr !”
Pascal Glenn, guitariste Hugo Cuvilliez. luthier Laure et Adrien, habitués
RDV fixé pour 2006 !
PORTRAIT DE FESTIVALIER
Alain Chiarazzo, de Marseille
La première fois que je suisvenu, c'était en 94. C'estMarcel Dadi qui m'avait invité.
Sur d'autres salons, il n'y a pasautant d'échanges entre les artistes,les exposants et les festivaliers. Engénéral j'essaie de voir tous lesconcerts ". Alain a même animé des stages lespremières années. Cette fois-ci, ilaccompagne les luthiers qu'ilconnaît bien. Pour sa guitare acous-tique, il a fait appel à Franck Cheval.Pour l'électro, c'est plutôt C. Leduc.Son style, c'est l'éclectisme : blues,jazz, fusion, … " Quand on touche une guitare dequalité " nous dit Alain, " on le sait
tout de suite ". Et sur les quarantehuit exposants qu'il a répertoriés, ilconsidère que la grande majoritésont de très bons luthiers. " EnFrance, on est gâté ! ".Pourtant, Alain n'est pas adepte dupicking. Marcel Dadi lui avait dit, àl'époque : " on a envie aussi qu'il yait autre chose à Issoudun "." Ici on trouve une ambiance cha-leureuse et incomparable pour laconvivialité. C’est un vrai plaisir departager tous ces moments ".Et pour l’auréole de la photo, juré, iln’y a aucun trucage ! C’est son auranaturelle.
Sylvie ANDRIEU Alain CHIARAZZO
HISTOIRE DE GUITARE
Gilles Thibaud : un virage radical
Cinquante ans, âge fatidiquedans notre époque épique.On a des peurs, on se pose
des questions existentielles, onprend une décision radicale fonda-mentale : je m'arrête de fumer.Au passif : deux paquets deGauloises sans filtre par jour, dro-gué, nicotiné jusqu'à la moelle, uncoût supérieur à 3.500 € par an…Tout se fait lors d'un bel anniversai-re familial en 2003, animé par deuxamis guitaristes du Centre de laGuitare en Ardèche ([email protected]), associationdont je suis le secrétaire sans guita-re, mais avec un amour de lamusique assez prononcé. Ces deuxamis ne sont autres que PatriceJania et Sébastien Etienne, qui ne
sont pas encore le duo de talentPost Scriptum. Le virage radical, pour être bref,s'est négocié par un cadeau d'anni-versaire collectif : une guitare et descours. C'est à la fois atroce(essayez de démarrer la guitare à50 ans !), et génial (les rencontres,les amitiés, les événements inou-bliables). La guitare est une excel-lente médiation… du bonheur. Et cequi devait arriver, s'est produit : monpremier Festival de la Guitare àIssoudun, magique, dense, éclec-tique, convivial, accueillant. Je medemande si je ne suis pas passé àune autre drogue, une autre dépen-dance…
Gilles THIBAUD
TRAVAUX
Planète guitarementé par l’énergie solaire.Toutefois il pourra être raccordé parjack sur le groupe de rock électro-gène. Entre les cordes, des écransLCD seront placés sur lesquels défi-
leront l’ensemble du programme duFestival et des images live desconcerts et master-class.
Vive le futur !
Réponse : Flamme-benco à i-sous-daim
Voici en exclusivité la maquet-te des travaux d’agrandisse-ment du Centre des Congrès
pour le Festival 2025. La secondeétape respectera les plans pour letroisième étage et le prolongementde la verrière. Un toboggan est prévu sur le man-che pour les activités enfantines.Un gros médiator (pas le journal) deplus de 10 m de long dépassera dela toiture pour limiter l’effet desrayons du soleil. A ce propos, cebâtiment sera entièrement ali-
Pascal MIARA