Mauclair, C. (1904) L'IMPRESSIONNISME, Paris, Librairie de l'Art Ancien Et Moderne

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Mauclair nel 1904 scrive sull'Impressionismo, una visione eccellente di un mondo che per alcuni risultava dal punto di vista artistico ancora sconosciuto.

Transcript of Mauclair, C. (1904) L'IMPRESSIONNISME, Paris, Librairie de l'Art Ancien Et Moderne

sur lesquels de
ces toiles
d'œuvres
ont
été
public français. 11
et
les
sarcasmes
des
adver-
saires,
Si
neuve
selon
soi-même
mouve-
ments
attaques.
Mais
nous
pouvons
admire
et
les
vante
l'art fran-
çais de
1860 à
et
des
tradition
nationale,
parce
qu'elle
des
Beaux-
nisme,
I
Q
maîtres
Tour, à Fragonard,
s
de dé-
au sens stricte-
membres,
se décida,
lui aussi,
hasard.
L'impressionnisme,
moralement
les
œuvres
rejetées
par
la foi des
critiques académiques, sortirent
Elle
A
ce
salon
méprisé
Ce
groupe
partie
de
«e
l'insu
de
un certain nombre
l'essentiel
d'un
art,
c'est
Tout
ce
que
enti'e
le
dessin
et
distinguent
et, se
jouant sur
les différents
états de
profondes, leur
couleur, et c'est
le degré
comprendre
seulement
son
prétaiion
artificielle,
sur
une
surface
représenter l'ombre
les
un
une
zone
de
mathématique-
tête se pré-
s'est spécia-
M - R. J...
sionniste,
il
dissocie
les sept
et
ils
J)lanc intense la
huiles
ne
sible,
fond même
blanc
et
le
comme
la
lumière
elle-même.
secondaire.
La
peinture
ainsi
comprise
devient
un
art
absolument
optique,
une
recherche
d'harmonies,
proche
autant
la litté-
sionnés
par
cette
étude,
les
impressionnistes
aient
été
symbolisme.
grands,
avant
tout
cette
technique.
couleurs s'ac-
dosage va du
faut
répondre
sans
que
à
voir
dans
lart.
J'entends
et
dislo-
qué
successeurs.
Elle
déter-
leurs
contemplations
la modernité une
leur race,
du
constamment leur
distinguait
entre
ignorait
totalement,
 
décora-
tive
Cela
ment par
qu'ils
pose factice, et
et
des
pcr-
(i)
longue-
ment
il
ne
faut
pas
méconnaître
réalistes-impressionnistes
servirent
du
moins
leur
sensibilité.
impressionnistes,
si
date. Mais
toute scolas-
l\[)
avec
mauvaise
humeur
et le Guitar-

en
plein
et
dans
vanté
par
Théophile
Refusés
((
dans
un
art
talent
aux
œuvres
œuvres
ture ni en créer
à
notamment
le
por-
trait
de
SCS
enveloppe
de
CCS
en
jour
seulement
sur
le
caractère
OEUVRE
07
sans
adopter
le
principe
de
la
ancienne manière.
une
im-
terrain.
Tandis
tournait
vers
l'étude
entrer de
art. ils se
et
renonçaient
que par
de
et
volonté
et
de
Iravail,
: c'étaient
suivante.
En
décembre
1881,
Ce
grand
peintre,
véritable-
ment
ne peut
polémique,
d'Edouard
Manet
vinot
années
de
abné-
gation
des
considérable par
la puissance
peut-iHre
ceux
semble
l'admettre :
apte
en
liais.
le
plus
original
de
la
seconde
moitié
du
xix
65
un
sentira qu'il
grand Ingres
vite sous
tout
Manet
appa-
raîtront
de
que Degas
délicat
et
parfait
heure,
a
groupé
autour
admirateurs,
Monet,
a
témoigné
d'une
ont, à
œuvre en
même temps
67
nos
jeunes
poètes
expression technique,
de Monticelli, aura eu
des
constatations
tion
])robablement
l
'j
au lieu
la lu-
montrait
les
petites
toiles
rencontrer en
Ce
les
de France,
OEUVRE
diose des
rochers de
du
bronze
tournesols éblouissants,
des jardins,
douceur
exquise,
des
bateaux
énormes
usée
atteint
les
amon-
cellements
de
pierreries
de
Monticelli.
Interprétée
ainsi,
avec
cette
célèbre dans les
1
Europe
taire,
qui
leurs
complémentaires
Monet
a
restituant les
nisme technique,
libre
et
divers
caractérisé
y
a
et
luttant
avec
elle
d'heure
Lorrain,
comme
Turner,
comme
la
vérité,
il
y
que

se
satisfaisait
sa
sera mis
a
commencé
par
montrer
un
défiant
de
le
prélude
de
: les
chevaux,
une science
Mais le
l'expression du
Manet;
encore
son
œuvre,
glorieuses
fut, comme
en
Amérique,
il
participa
aux
daus
et
de
solitude,
il
s'isola.
Les
musées
est
immense,
et
on
;
rante, reine
du luxe
et de
décor. Le
salles
de
répéti-
tions,
baignées
de
la
sion du
sa
auprès d'une de ces Madame
Cardinal que le génie
être
verdures peintes
chefs-d'œuvre
techniques
sont
aussi
dans
une
lumière
froide,
par
n'avait
à
volonté
inféodé
le
détail
à
la
grande
ligne,
l'anecdote
à
la
unité,
devait
s'élever
sive
statuaire,
ces
et
ayant
calculé
ses
dont
le
et
qui
se
mou-
vements.

ou
de
relever
ses
cheveux
sur
sa
nuque,
deviner
veine,
d
la
froide,
et
plans,
à
la
grande
silhouette
emplie
de
sinon
seul sujet.
savants
morceau.
Art
chaste,
amer,
impression,
que
du
procédé
re-
hausse,
ironiquement
paysages
le rehaut
terrible
ces
paysages
apparaissent
harmonies
de
amis impression-
classique,
et
des
plus
sérieusement
contre-
Salons,
le
jury,
cela
n'a
pas
maître
ner
des
;
étend sans
public resterait
20
février
i8ii.
tradition
fran-
çaise.
C'est
chairs
riantes
et
seul
point
par
le
mystère
à
discerner
étant
justes
dans
compte dans
pas,
la
de certaines esquisses
argentées, qui
repris par
fini
» qui
Moulin
suffisants.
Il
s'amuse
à
dénoue
en
longs
filaments,
sa
génération,
D
Sa
technique
ration.
Ses
baigneuses
une pâte étalée
de blême,
volumes,
dont
un
régal
égale
en
charme
purement
vieux vins
en
pal-
pent
sont
en
relief.
C'est
dune
exécution
à
la
loin et bien
renouvelé
est peint s ns
d'adultes,
une
incessante
confusion
La
technique,
en
et
les
impressionnistes,
qui
canons. Le ter-
plaiic
au
mune, qu'une
nudité doit
L'artiste
y
fait
saillira
Pour
lui,
la
peint
véritablement
en
poète.
ses
yeux,
pareils
pas d'Académia,
purement
une
esthétisants, éduqués
parles
musées
elles
livres,
de
grasses
une nonchalance barbare,
cliarme
que
la plupart des nudités
celles
de
M.
de M.
chercher
une
pensée
préoccupation
d'un
type
autochtone.
Ses
aime coiffer de
aperçu, parti-
oii
nous
avons
l'égarement
y
a
nos qualités.
souvent
montré
devant
l'œuvre
pas à réunir
peintre
bleu
commodes.
Mais
qui
con-
stitue
la
diatribes,
à
une
époque
oii
 
aristocrate,
car
Manet
l'était
qui lui
le faire
et n'a
le
brillant,
vision
qui
enjôler
d'un
des
qui
éblouissent
lorsqu'on
s'approche
lui : nous
saA^ons
déjà dès
le seuil
d'or, où
saphirs
caressés
bonne, le
et
comme
son
ame
vu cent
aucun n'est analogue à celui de M. Renoir; tous sont
de vulgaires
estimons
être
ravissante,
composi-
tion.
On
dirait
est
un
exemple
curieux,
d'ensemble.
filles
palissandre veiné,
le
tableau,
nougats
et
L aspect
peut
que
ravir
ou
exaspérer
Renoir
y
est
fréquemment
distinction
endormie
tenant
un
sabots.
Un
grossier
chapeau
de
paille
ombrage
naïve,
chez
Boucher,
chez
Natoire
et
chez
connue.
Ces
com-
plexe.
Eugène
Carrière
si
incomprébensiblement
choix de ses sujets :
qualités des autres,
amis,
et
par-
fois
aussi
des
ancêtres
français
vision,
par
sa
réunion
des
dons
il
serait
ridicule
de
feindre
de
impressionnistes.
Le
criti-
lui-même.
esprit,
aussi
1
al
qui
ont
( innu
vérité
ab-
poèmes de
efligies
de
femmes
ont
une
distinction,
vation intense des
à se
;
pas
po-
ni
pensé
ni
à
s'impose à
 
de
maîtres.
Il
nous
faut
personnalités
de soleil sont
l'originalité;
il
I
travaux
derrière
une vision
rivières bleues se cour-
s'il
s'appa-
rente
nature sans
Fontainebleau,
oii
il
est
mort,
et
notre époque.
fut,
une
tableaux
de
primitif,
et
tonalités,
par
l'ori-
ginalité
le
mieux
précisé
la
féminité
cet
femmes
françaises
de
natures
mortes,
des
pour
son
illustre
mais
avec
un
rela-
table muse
Aujourd'hui
comme une folie
C est
intérêt.
seraient
inséparables.
tive
au
conservateur
d'entasser
les
mal
éclairée,
oli
et
intéressante.
posent
avaient
été
une
délicate
peintre, assis
artistes
contemporains.
peint
verts
d'une
tendresse
particulière,
et
est Eugène
avec
une
maîtrise
donner
grouper
sa composition,
élite, est
assuré d'une
limite
du
classicisme
et
pourtant
mécon-
naître
que
Boudin
leur liberté
de
ses
nisme
aisance charmante
 
décrivant les
manche
d'une
en
date
resque
intense,
qui
pénètre
un esprit uniques.
le charme
d'une
technique
curieuse :
il
quelques
notes
de
cruel.
Descendant
dans l'étude
du vice
courti-
sanes
genre.
et
rouge :
c'étaient
alors
lui-même
trouve
de l'impression-
mière,
se
décida
à
mon-
trer
tion. Les
plus remarquables
chatoyante.
a gravé
à la
On rattachera
naux,
des
de
1900
étaient
peut-être
plus
beaux
que
le
reste
de
de
notre
c
ne
pourrait
comparer
personne
de
ce
temps
les
uns
y
ont
rencontré
la
technique
applicateurs les
des
 
notion
rapports
entre
individuelle.
A
ce
moment
couleurs complémentaires
de
façon
h
en
dresser
Signac fiirent les
désir de
donner à
l'impressionnisme une
lamvre
de
fiant
simplement
lart
pourra
se
de
la
lumière
poin-
vues
à
grande
bien moins
grand
talent
de
l'Ile-de-
se
le
souhaiterait
l'épanouissement.
sontpres-
que
malheureusement
sont
confinées
Hollan-
dais,
empêche
de l'impression-
de
la
est en
qui
semble
maîtres
impres-
En dehors de
se
suicida
apiès
une
naïve,
par
la
volonté
sans
artifices,
des
la
tache
employé
avec
des
paysages
avec
per-
sonnages,
qui
cités
de
peignant ces
qu'il faut
voir en
grand
peintre
glorieux,
Bcsnard,
chef-d'œuvre
et
pour
l'eurythmie de
de
série d'hommes
dont quatre
Il a eu les qualités qui vainquent les pires résis-
tances,
par
un
loyal
de
une bouffée
d'air pur,
ajouter un peu
avons
acquis,
peut-être,
que
le
sentiment
de
notre
impuissance,
et
notre
admiration
est
perversité
le grand
tant aimé.
Nous nous
en un
jardin bai-
chez
Monet,
peut-être pour
ce
répugnance à tout
celle peinture
ce
service
» Propos de Flamlrin
de doctrines
longévité médiocre,
picturale
en
substi-
tuant
la
de
pastiches
précieux
est
inexact.
d'œuvre qui
hommes
eussent
pu
Dan-
nat,
s'étend
envisager
le
mouve-
meuvements
picturaux
an-
mais simplement
sin-
et
aussi vilipendés que s'ils
injustice
par
l'exposé
de
la
Manct et
leurs
œuvres
pour des
semble
qu'ils
dans divers
coins de
été
récompensé
vue
d'indi-
(surtout
Manet).
M.
Faure
(le
été
vendues
spécialité de
ces peintres,
aisément
entrer au
jeune
femme
depuis
1867;
les
celle de
ces
salles
on
table
de
Fan-
ordre,
de
beaux
d'Edmond
fidèlement.
Quant
dit,
il
n'existe
aucun
livre,
Latour,
Déjeuner,
Fruits,
répli-
ques
à
Velasquez.
Compositions
sées.
Liste
approximative
des
en
La
Bouderie.
la Seine, très
tirage
épuisé).
JNombreuses
scènes
de
plages
et
de
jardins.
Dujardin,
Zo
d'Axa)
Paul Signac,
figures de
filles (pastels