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DirectriceAgnès Benayer

T. 00 33 (0)1 44 78 12 [email protected]

Attachée de presseMarine Prévot

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#ExpoMatisse

Matisse, comme un roman

21 octobre 2020 – 22 février 2021Galerie 1, niveau 6

Sommaire

Matisse, comme un roman p. 3 - 4

À propos de l’exposition

Aujourd’hui, l’Intérieur aux aubergines p. 5 Par Rémi LabrusseProfesseur d’histoire de l’art, université Paris Nanterre

Plan de l’exposition p. 6

Textes de salles p. 7

Publications p. 12

Autour de l’exposition p. 14

Visuels disponibles pour la presse p. 15

Informations pratiques p. 22

Li-Ning et Enedis, grands mécènes de l’exposition p. 23 - 24

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À l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance d’Henri Matisse (1869-1954), le Centre Pompidou lui rend hommage au travers de l’exposition « Matisse, comme un roman », riche de plus de 230 œuvres et 70 documents et archives. « L’importance d’un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu’il aura introduits dans le langage plastique », déclarait Matisse. Sa vie durant, il a été ce novateur décisif. Un parcours chronologique en neuf chapitres retrace les débuts du jeune artiste, tard venu à la peinture dans les années 1890, jusqu’à la libération complète de la ligne et de la couleur avec les gouaches découpées réalisées à la fin de sa vie.

L’exposition déploie pour la première fois une centaine d’œuvres issues de la collection du Musée national d’art moderne, l’une des plus significatives par son importance, représentative de toutes les techniques approfondies inlassablement par Matisse. Pour cet événement en forme de célébration, la collection du Centre Pompidou est étoffée de prêts remarquables consentis par les musées hexagonaux : les deux musées Matisse, au Cateau-Cambrésis et à Nice, ainsi que la riche collection Matisse du musée de Grenoble, dont l’Intérieur aux aubergines (1911), est déplacé pour l’exposition de manière exceptionnelle.

Cette réunion d’œuvres-clés issues de collections françaises et internationales majeures, publiques et privées, illustre la trajectoire de Matisse sur plus de cinq décennies au cours desquelles se sont écrites des pages capitales de l’art moderne.

Henri Matisse, La Blouse roumaine, 1940

Huile sur toile, 92 × 73 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Don de l’artiste à l’État, 1953Attribution, 1953

© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Georges

Meguerditchian/Dist. Rmn-Gp

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Rejouant le titre de l’ouvrage de Louis Aragon, Henri Matisse, roman (1971), l’exposition « Matisse, comme un roman » reprend son principe de cheminer dans l’œuvre, cherchant, comme dans le livre, à capter « une lueur sur ce qui se passe ». Chacune des neuf séquences de l’exposition est éclairée par le regard d’un auteur porté sur l’œuvre matissien : Louis Aragon, Georges Duthuit, Dominique Fourcade, Clement Greenberg, Charles Lewis Hind, Pierre Schneider, Jean Clay et Henri Matisse lui-même. En écho à ces écrivains, critiques et poètes, l’exposition interroge la relation de Matisse à toutes les écritures – du signe plastique au mot.

« Où marquer ce commencement ?1 », s’interroge Aragon dans Henri Matisse, roman. Dès ses débuts dans les années 1890, Matisse s’essaye à différentes pratiques. Ce peintre, sculpteur, dessinateur, graveur voulait trouver « une écriture pour chaque objet ». Artiste de l’exigence critique, soucieux d’apporter sa vie durant un éclairage sur son processus créatif, il fait naître malgré lui un Matisse écrivain. Ainsi, « Matisse explique Matisse2 » : « un tableau fauve est un bloc lumineux formé par l’accord de plusieurs couleurs, formant un espace possible pour l’esprit (dans le genre, à mon sens, de celui d’un accord musical) [...]3 ». Durant la période fauve (1905-1906), il s’aventure dans une reformulation radicale de la couleur et du dessin.

Cette authentique révolution du regard se reconfigure dans les années 1910 autour d’une réflexion sur le décoratif, dont l’un des exemples les plus magistraux est l’Intérieur aux aubergines (1911), seul des « intérieurs symphoniques » à être conservé en France. Cette nouvelle écriture plastique ne se fixe pour autant pas en un style : dans les années 1910, le peintre cherche à éprouver les diverses tendances qui traversent la scène artistique de son époque – le cubisme, notamment, avec Tête blanche et rose (1914). En 1917, son départ pour Nice et la décennie qui s’ensuit délaisse la dimension expérimentale d’un art parvenu presque au seuil de l’abstraction : le peintre choisit de retourner à un sujet modelé par la lumière.

La question littéraire dans l’œuvre de Matisse prend un nouveau tour à partir des années 1930, alors qu’il s’attache au livre illustré avec les Poésies de Mallarmé, qui entrent en résonance avec certaines toiles iconiques de cette période comme Nymphe dans la forêt (La Verdure) (1935-1943). En 1947, Matisse parvient avec Jazz à entrelacer la plastique et le mot, en concevant des gouaches découpées et des textes manuscrits. Le caractère expansif de la couleur et du noir et blanc se retrouve dans le dialogue intime entre les « Intérieurs de Vence » et les dessins au pinceau. Enfin, les vitraux colorés et les céramiques de la chapelle de Vence à la fin de sa vie, témoignent encore d’une migration ininterrompue de l’œuvre à l’écriture dans ce que Matisse voyait comme un grand livre ouvert dans l’espace.

Commissaire Aurélie Verdier

Conservatrice, Collection moderne, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

Chargées de rechercheAnne Théry Assistante commissaireMarjolaine Beuzard

Attachée de conservation

L’exposition bénéficie du soutien de

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Henri Matisse, Roman, n°1, 1951

Revue, 25,2 × 17 cm (fermée)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kandinsky / Dist. Rmn-Gp

1— Louis Aragon, « Anthologie I » dans Henri

Matisse, roman (1971), Paris, Gallimard,

Collection Quarto, 2013, p. 373.

2— Jean Clay, « Matisse explique Matisse »,

Réalités, février 1973, p.82-97.

3— Lettre de Henri Matisse à Marguerite

Duthuit, n325, non datée, (1949-1950), citée

dans Rémi Labrusse, Matisse, la condition de

l’image, Paris, Gallimard, 1999, p. 37.

.

En partenariat média avec

Grand mécène Grand mécène

L'exposition est organisée avec le soutien exceptionnel des musées :

Musée de Grenoble Musée départemental Matisse du Cateau-CambrésisMusée Matisse de Nice

Musée national Picasso-Paris

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De l’Intérieur aux aubergines, la vérité a couvé longtemps dans une demi - obscurité. Ce n’est qu’en 1974, dans un article de Dominique Fourcade publié par la revue Critique, « Rêver à trois aubergines…2 », qu’elle s’est vraiment déployée au grand jour, en des termes qui continuent aujourd’hui à conférer à l’œuvre sa contemporanéité, en dépit du temps passé. Cent neuf ans : autant dire qu’histori- quement, l’Intérieur devrait nous apporter des nouvelles d’un autre siècle, d’un autre monde, comme pouvait le faire aux yeux de Matisse en 1911, disons, la Maja vestida de Goya, elle aussi vieille de cent neuf ans lorsque l’artiste l’a découverte en Espagne, quelques mois avant de peindre son Intérieur. Et néanmoins, entre la toile peinte par Matisse à Collioure à la fin de l’été 1911 et nous, outre l’impression de présence qui relève de la capacité de toute grande œuvre à trouer le temps, semble s’établir aussi un sentiment historique de communauté de destin. Sa condition, nous dit-elle, est aussi la nôtre ; nous partageons un même monde, sommes nourris des mêmes questions, enlacés encore – pour combien de temps ? – dans les mêmes nœuds de civilisation. La singularité de l’Intérieur, c’est que cette condition partagée a mis longtemps à être clairement identifiée et formulée.

À l’origine, pourtant, tout semblait en place pour faire immédiatement de l’œuvre le manifeste éclatant d’un temps nouveau. Sa création la situe dans la série des « Intérieurs symphoniques » de 19113 - comme Alfred Barr les a baptisés a posteriori - de La Famille du peintre, commencé à la toute fin de l’année 1910 en Andalousie, à L’Atelier rouge, achevé en décembre 1911, au retour de Russie, ou au tout début de 1912, en passant par L’Atelier rose, réalisé à Issy-les-Moulineaux au printemps, en lien avec une commande de « décoration » pour la demeure moscovite de Sergueï Chtchoukine. Dans ce contexte d’effervescence créative, stimulée par des commandes de première importance, Matisse s’est installé à Collioure de la fin du mois d’août à la mi-octobre 1911 : retrouvailles avec un lieu fondateur, celui de l’invention du fauvisme six ans auparavant, et retraite essentielle pour mener à bien, comme il l’écrit en septembre à Ivan Morosov, « un travail décoratif important 4 ».

Aujourd’hui, l’Intérieur aux auberginesPar Rémi Labrusse, professeur d’histoire de l’art, université Paris-Nanterre

Texte extrait du catalogue de l’exposition édité par le Centre Pompidou

1 — « Je n’imagine pas qu’on puisse rester

sur sa faim avec Matisse »,

Frank Stella dans “Eight Interviews /

Statements. Interviews by Jean-Claude Lebensztejn”,

Art in America, juillet- août 1975, p. 73

[trad. française Vincent Broqua, Paris,

Éditions du Centre Pompidou, 2020, p. 45].

2 — Dominique Fourcade,

« Rêver à trois aubergines… », Critique, Paris,

mai 1974, no 324, p. 467-489 ; rééd. Paris,

Éditions du Centre Pompidou, 2012.

3 — Alfred H. Barr,

Matisse : His Art and His Public,

New York, The Museum of Modern Art, 1951, p. 151.

4 — Lettre du 19 septembre 1911, dans Albert

Kosténévich et Natalia Sémionova, Matisse et la Russie,

trad. Antoine Garcia, Paris, Flammarion, 1993, p. 181.

.

« I can’t imagine anyone going away hungry from Matisse. »

Franck Stella 1

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Henri Matisse, Intérieur aux aubergines, 1911

Détrempe à la colle sur toile, 212 × 246 cmMusée de GrenobleDon de Madame Amélie Matisse et Mademoiselle Marguerite Matisse, 1922© Succession H. MatissePhoto © Ville de Grenoble/Musée de Grenoble- J.L. Lacroix

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Plan de l’exposition Galerie 1, niveau 6

Scénographe : Camille Excoffon

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— 1. Où marquer ce commencement ? 1895 -1903 — 2. Un bloc lumineux. 1904 -1905 — 3. L’aube de l’art. 1906 -1909 — 4. Ressemblance en profondeur. 1910 -1917 — 5. Pas tout à fait la détente. 1918 -1929

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— 6. La main et la flèche. 1930 -1939— 7. Densité maximum. 1940 -1948— 8. Jour de la couleur. 1948 -1951— 9. L’image géante. 1951 -1954

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Textes de salles

1. Où marquer ce commencement ? 1895-1903

L’œuvre de Henri Matisse s’embrase à partir de plusieurs foyers : autant d’étapes qui, déjouant toute progression linéaire,

s’offrent comme les scansions presque simultanées d’une plongée en soi. En 1891, Matisse entre auprès de William

Bouguereau à l’académie Julian – il en retiendra une prédilection pour le nu et une rigueur absolue – mais il lui manque

un espace de liberté pour que cette discipline ne se fige pas en procédé. Il le trouve l’année suivante dans l’atelier

de Gustave Moreau à l’École nationale des beaux-arts. Là, Matisse diversifie les modèles, de la sculpture antique aux maîtres

du Louvre, tout en se laissant la liberté de regarder ailleurs, notamment vers la figure singulière que représente alors

Paul Cézanne. Il élargit le cadre d’apprentissage : par-delà l’atelier ou le musée, il travaille au plein air et se confronte

à d’autres lumières, voyageant en Bretagne (1895-1897) et en Corse (1898). À chaque fois alors que son œuvre se cristallise

dans une manière qui pourrait s’établir, Matisse marque un coup d’arrêt – nourrissant à partir de là un autre départ de feu.

Car il s’agit pour l’artiste de s’exercer, par des mains multiples, afin de trouver une écriture qui lui soit propre.

Ne ressembler qu’à soi-même, c’est ainsi le conseil adressé à son camarade Victor Roux-Champion en 1896 – « […] être

personnel avant tout et pour cela être sincère. Seriez-vous aussi fort qu’Holbein, vous n’existeriez pas, vous ne seriez qu’une

doublure » – dans une formule qui tient lieu d’engagement.

2. Un bloc lumineux. 1904-1905

Un basculement s’opère à l’été 1905. Après des années d’apprentissage et de

formation marquées par une confrontation ininterrompue avec les mouvements

artistiques majeurs de l’époque – tout récemment encore avec le néo-impressionnisme

en la personne de Paul Signac – Matisse se rend à Collioure, bientôt rejoint par

André Derain. Tous deux travaillent alors, dans un mouvement de concentration

plastique et théorique extrême, à un nouveau modèle de l’image. L’enjeu n’est autre

que d’affranchir la toile de la représentation mimétique d’un sujet : les lignes

ne viennent plus délimiter des contours ni les aplats définir aucune surface, seuls

les rapports de couleurs pures structurent la composition. Même chose dans les

dessins et gravures – et notamment dans une suite magistrale qui culmine avec

le Grand bois – où la surface s’organise indépendamment de tout motif, par le seul

équilibre de l’architecture des blancs et des noirs. L’ensemble de ces œuvres picturales

et graphiques est présenté aux côtés de celles de ses camarades – Derain bien sûr,

mais aussi Charles Camoin, Henri Manguin et Georges Rouault notamment – dans la

salle VII du Salon d’Automne de 1905 révélant, avec éclat, ce que la critique qualifiera

de « fauvisme ». L’année suivante, Matisse se représente dans un Autoportrait

saisissant, et même, note le critique Charles Lewis Hind, « radioactif ». Il y fait acte

de sa position ambiguë : en l’absence de centre assignable, il est la figure dominante

de cette histoire collective, mais reste solitaire dans le projet auquel il est rivé.

Henri Matisse, Autoportrait, 1906

Huile sur toile, 55 × 46 cmStatens Museum for Kunst, Copenhague© Succession H. MatissePhoto © SMK Photo/Jakob Skou-Hansen

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3. L’aube de l’art. 1906-1909

Matisse trouve une voie d’affirmation privilégiée de la modernité dans des œuvres ou des objets dont le caractère « primitif »

renvoie tout autant aux origines de l’art européen qu’aux arts non-occidentaux. Loin de la nostalgie d’un passé révolu ou de

la fascination pour un art lointain, ce qui le retient réside dans l’actualité de ces formes : elles offrent un appui nécessaire pour

renouer de manière originaire avec les êtres et les choses. Sans hiérarchie entre les genres ni prédilection pour une époque,

au gré de ses voyages, il regarde dans plusieurs directions. Celle des tissus et tapis orientaux, d’abord, cherchant dans

la juxtaposition des surfaces une mise en tension qui rompe avec l’illusion mimétique – Les Tapis rouges repose, justement,

sur ce rapport entre décoration et expression. Matisse décèle encore dans la sculpture africaine un équilibre entre les masses

à même de renouveler le modèle classique du nu, tandis qu’il reprend des mosaïques byzantines la simplification des volumes

et la représentation de l’espace pour contrer toute perspective. En témoigne notamment le portrait hiératique de sa fille

Marguerite, figure de l’attention qui requiert le regard du spectateur pour s’animer, quand sa Marguerite lisant, figure

de l’absorption, y résiste. L’œuvre vient d’ailleurs ouvrir les Notes d’un peintre (1908) dans lesquelles Matisse formule

pour la première fois, clair et lucide, les propres fondements de son art.

4. Ressemblance en profondeur. 1910-1917

Matisse a quarante-quatre ans lorsque la guerre éclate en août 1914. Sa réponse dans l’épreuve ne changera jamais :

faire retour sur soi dans l’extrême concentration du travail. Autour de lui : la famille, les amis de passage, l’atelier du quai

Saint-Michel, le jardin d’Issy-les-Moulineaux qui, tous, forment de « nouvelles sensations dans un décor familier ».

La période qui s’ouvre confirme les avancées plastiques de Matisse, parvenu dès avant le début des années 1910 à l’invention

d’un espace décoratif parfois au seuil de l’abstraction. La guerre voit encore l’adoption de nouvelles orientations d’une

radicalité inouïe. Au contact de l’avant-garde parisienne et du cubisme en particulier, les tableaux opèrent une transaction

presque fantastique, qui fusionne l’espace plastique et l’espace réel. La couleur noire s’impose aussi comme une nouvelle

expression du sentiment de l’artiste. Lumineux ou réflexif, le noir rayonne progressivement et déclinera longtemps la complexité

de ses effets dans l’œuvre. Le visage dépeint génère une « sensation principale » avant que l’étude du sujet ne fasse advenir

une ressemblance autre, en profondeur. Ces portraits de proches (sa fille Marguerite, représentée avec son chat, nous dévisage

dans sa fixité de carte à jouer) ou ces effigies de commande (le collectionneur Auguste Pellerin, l’actrice Greta Prozor) semblent

atteindre une connaissance supérieure. Méditatifs, énigmatiques, ils sont aussi, comme le disait Leo Stein quelques années

plus tôt, « beaux en quelque sorte ».

Henri Matisse, Les Tapis rouges, 1906

Huile sur toile, 86 × 116 cmMusée de Grenoble

© Succession H. MatissePhoto © Ville de Grenoble/Musée de

Grenoble- J.L. Lacroix

Henri Matisse, Marguerite au chat noir, 1910

Huile sur toile, 94 × 64 cmCentre Pompidou,

Musée national d’art moderne, Paris © Succession H. Matisse

Photo © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Georges Meguerditchian/Dist. Rmn-Gp

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5. Pas tout à fait la détente. 1918-1929

Alors que Matisse est au sommet de son art, reconnu par les critiques et porté par les collectionneurs, il quitte sa situation

désormais établie. Fin décembre 1917, il s’installe seul dans un modeste hôtel de Nice. Les années qui s’ouvrent sont marquées

par une production qui délaisse la dimension expérimentale pour renouer avec la figure et le paysage dans lesquels la référence

au réel se fait plus nette. Tantôt louée comme un retour au bercail de la grande tradition française après des années d’errance,

tantôt blâmée pour n’être qu’un intérim paresseux qui viendrait porter un coup d’arrêt à une avancée fulgurante, cette première

période niçoise tient moins d’un relâchement que d’un isolement laborieux dont le dénouement possible l’inquiète.

« Je suis rempli d’ardeur. Ça me fait peur », écrit Matisse à sa femme, Amélie, à propos du Grand Paysage, Mont Alban,

le 21 mai 1918, « J’ai peur d’être obligé de foutre le camp ». C’est que l’artiste remet en jeu ce qui a été âprement conquis :

avec détermination, il élabore une construction du tableau qui ne repose plus sur les rapports de couleurs, mais sur la lumière

qui vient modeler le sujet, créant ainsi une nouvelle unité de surface dans un équilibre en tension perpétuelle. Jusque dans

ses « Odalisques » qui repensent la question de l’insertion de la figure dans l’espace, de la tension entre volume et planéité.

6. La main et la flèche. 1930-1939

Autour de 1929, l’élan manque à Matisse face au constat

que ses « petits tableaux » de la décennie niçoise « n’en

finissent plus ». Devant l’impasse picturale, la première réponse

à cette crise a pour nom la lumière – celle qui s’offre

à lui lors d’un voyage de cinq mois aux États-Unis

et en Océanie. La seconde provient de deux commandes,

qui, pour différentes qu’elles soient dans leur format,

permettent une appréhension renouvelée de l’espace :

d’abord en 1931 avec une « grande décoration » murale,

La Danse, conçue pour le Dr Albert C. Barnes à Merion,

près de Philadelphie puis dans celui réduit du livre, avec les

illustrations des Poésies de Mallarmé, publié chez Skira en 1932.

La confrontation avec cet espace donne à Matisse l’impulsion

définitive pour introduire le signe dans son art. Sa « peinture

d’intimité » magnifiait la forme en la métamorphosant.

La peinture « architecturale », en revanche, impose une vision

de loin qui n’a d’autre choix que l’éclosion du signe. Mais s’il

est vrai, comme le dit Matisse, que la « main indique moins

clairement le chemin que la flèche », la forme et le signe

continuent de cohabiter dans l’œuvre. Car c’est justement

l’étude inlassable de la figure ou de l’objet – sa forme – qui,

en suggérant le signe adéquat, va l’abréger, le résumer.

Ainsi, l’efflorescence du jabot d’une robe ou le corps de la

danseuse pris dans l’élan du mouvement ont chacun le leur,

traduits par l’arabesque.

Henri Matisse, Nymphe dans la forêt (La verdure)

1935-1942/1943

Huile sur toile245,5 × 195,5 cm

Nice, Musée Matisse© Succession H. Matisse

Photo © François Fernandez

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8. Jour de la couleur. 1948-1951

À près de quatre-vingts ans, Matisse entreprend ce qu’il nommera son « chef-d’œuvre » :

la chapelle dominicaine du Rosaire de Vence. Aboutissement des recherches de toute une vie

menées autour de l’équilibre du dessin et de la couleur, cette œuvre d’art totale, par-delà

la conception de l’architecture, embrasse les décors, les vitraux et jusqu’aux objets

et vêtements liturgiques. Si Matisse est resté jusqu’au bout un libre penseur, il élabore néanmoins

ce dernier grand projet dans une authentique forme de communion.

Cette création s’écrit à plusieurs mains, dans un échange ininterrompu avec sœur Jacques-Marie

– son ancien modèle Monique Bourgeois –, mais aussi avec le père Couturier et le frère

Rayssiguier. Pour une religion du livre, Matisse entend réaliser une chapelle à l’image d’un

immense volume ouvert. Au nord et à l’est, ses dessins noirs, émaillés sur des carreaux

de céramique vernissée blanche représentent une Vierge à l’enfant et un grand saint Dominique,

qui n’ont d’autre visage que la délinéation très pure du trait au pinceau à laquelle s’oppose la

ligne heurtée et « volontairement signalétique » du chemin de croix.

Sur le mur opposé, à l’ouest et au sud, l’artiste conçoit, grâce à sa technique des papiers

découpés, des vitraux bleus, jaunes et verts vifs sans figures, « rien que le patron des formes ».

Le dialogue d’une page à l’autre se fait à l’heure de la messe, quand le soleil frappe

perpendiculairement le bâtiment, traversant les vitraux pour iriser les scènes religieuses

en noir et blanc de ce que Matisse nommait « tout un orchestre de couleurs ».

Henri Matisse, Jérusalem céleste,1948

Papiers gouachés, découpés et collés sur papier marouflé sur toile.265,5 × 130 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Georges Meguerditchian/Dist. Rmn-Gp

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7. Densité maximum. 1940-1948

Passé à un « poil de chat angora » de la mort après une grave opération en 1941, Matisse envisage l’existence comme un

supplément de vie qui l’oblige. Il mène de nouvelles conquêtes sur tous les fronts. En dessin comme en peinture, la décennie

a peut-être quelque chose des « années ardentes » d’après 1905, lorsque l’intensité sensorielle se manifestait par une couleur

immersive. Un an plus tôt, en avril 1940, Matisse achevait sa Blouse roumaine, destinée à devenir une icône de la France libérée,

inspiratrice de créateurs au seuil de leur art, voyant dans cette peinture une véritable « profession de foi » (Éric Rohmer).

La qualité expansive de l’œuvre tricolore anticipe les « Intérieurs de Vence », ces toiles de 1947-1948 annonciatrices d’un

véritable « esprit du temps », où toute notation de profondeur spatiale est abolie au profit d’une « perspective de sentiment ».

Inversant leur fonction première, ce sont les objets qui habitent Matisse : parmi eux, un fauteuil rocaille en argent teinté

au vernis, une peau fauve sont unis par un même amour, ce mot érigé en principe plastique de la dernière décennie.

« Hausser le ton » de la surface picturale, la porter à son point extrême d’incandescence, c’est le projet de ces dernières

peintures de chevalet, nourries de deux expériences d’une extrême novation – en dessin, les Thèmes et variations, et les

gouaches découpées de Jazz.

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9. L’image géante. 1951-1954

Envisagés comme des correctifs ou des outils d’agencement de la composition

en cours pour La Danse de la Barnes Foundation et certains tableaux des

années 1930, les papiers découpés sont conçus à partir en 1943 dans le livre Jazz

comme une technique à part entière, quoique encore transposée par le procédé de

l’impression. Au soir de son existence, ils reflètent chez Matisse la conscience que

s’ouvre désormais un champ exploratoire, à la fois neuf et dans la lignée de toute

son œuvre, qui comptera pour l’avenir. La réflexion sur la surface picturale

de Matisse est maintenant celle d’une vie entière. Ainsi, c’est après-guerre qu’il

peut redire la préoccupation constante du « sentiment de la surface » – cette leçon

tirée de Paul Cézanne. Que le plan de la toile sur lequel se trouveront bientôt les

papiers colorés et découpés soit issu de cette leçon en monumentalité ne fait pas

de doute. Car il n’est pas un point « qui s’enfonce ou qui faiblisse » dans les

compositions du maître d’Aix, comme Matisse l’avait fait remarquer. Cette

conception unitaire de « la grande décoration », portée très haut par l’artiste,

trouve avec les papiers découpés son point d’achèvement. Les « Nus bleus » ou

La Tristesse du roi, sont en réalité pareillement monumentales, en étant toujours

au-delà de leur échelle réelle. Plusieurs commentateurs de l’œuvre ont noté que

l’on se souvient toujours d’un Matisse plus grand qu’il ne l’est en réalité.

C’est que « l’image géante » des papiers découpés résume l’espace expansif

poursuivi par Matisse sa vie durant.

Henri Matisse,

La Tristesse du roi, 1952

Papiers gouachés, découpés, collés et marouflés sur toile292 × 386 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Philippe Migeat/Dist. Rmn-Gp

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Publications

Matisse, comme un roman

Catalogue de l’exposition

Sous la direction de Aurélie Verdier

Format : 21 × 27 cm 320 pages Relié toilé45€Tirage à 16 000 ex.

Sommaire

— Avant-propos, Serge Lasvignes— Préface, Bernard Blistène— « Roman Matisse », introduction d’Aurélie Verdier

Corpus d’œuvres, 310 œuvres réparties en 9 sections chacune ouverte par une citation littéraire

Essais— « L’amour m’expose », Aurélie Verdier— « La volonté du tableau », Gaku Kondo— « Peindre solide » : Henri Matisse et l’œuvre reproductible, Claudine Grammont—« Car la merveille, c’est qu’il y a aussi un Matisse écrivain », Anne Théry—« Aujourd’hui, l’Intérieur aux aubergines », Rémi Labrusse

Biographie— « Henri Matisse, une biographie critique », Anne Théry

Annexes— Liste des œuvres et documents exposés— Bibliographie sélective

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Matisse, comme un roman

Album de l’exposition

Auteurs Marion Diez et Anne Théry

Format : 27 × 27 cm 60 pages 9,50€Tirage à 20 000 ex.

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Henri Matisse — JeunesseCahier d’activitésMon Matisse à moi !

Format : 22 × 29 cm 8€

Henri Matisse — ÉcritsRêver à trois aubergines

Auteur Dominique Fourcade

Réimpression

Format : 12 × 18,5 cm 48 pages 10,50€Tirage à 3 000 ex.

Henri Matisse — ÉcritsHuit propos d’artistes sur Henri Matisse

Recueillis par Jean-Claude Lebensztejn

Format : 12 × 18,5 cm 60 pages 12€Tirage à 3 000 ex.

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Autour de l’exposition

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En lien avec l’exposition, une « Soirée Matisse » propose une rencontre autour d’un livre inclassable, duquel rayonne une

multitude d’objets de réflexion : Henri Matisse, roman, publié par Louis Aragon aux éditions Gallimard en 1971, mais conçu

trente ans plus tôt, dès sa rencontre avec le peintre à Cimiez en 1941. Au défi de faire le portrait de l’artiste, Aragon répond :

oui, si c’est un roman. Par cet artifice, le poète tient son sujet à distance pour mieux le regarder : ce sera ce « Matisse vu de

loin » tel qu’Aragon le formule à Matisse, dès 1942.

Trois invités, réunis autour de la commissaire de l’exposition Aurélie Verdier, discutent du rapport singulier qui unit le peintre

et le poète, éclairant une œuvre picturale majeure du 20e siècle par le biais d’un objet littéraire-limite.

Avec

Philippe Forest, écrivain

Rémi Labrusse, historien de l’art, Professeur à Paris-Nanterre

Denis Hollier, professeur à New York University

Soirée Matisse

Petite salleEntrée libreDate à déterminer

Louis Aragon, Henri Matisse : Roman

Vol. I, Paris, Gallimard, 1971,Livre28 × 22,5 × 4 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. Matisse© Editions GallimardPhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kandinsky / Dist. Rmn-Gp

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Visuels disponibles pour la presse

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Les visuels de ce dossier, en illustration des textes ou présentés à partir de la page suivante, représentent une sélection disponible pour la presse.

Pour tout questionnement à propos de l’usage de l’œuvre d’Henri Matisse, merci de contacter Les Héritiers Matisse :Gwenaëlle Fossard

[email protected] T. + 33 (0) 1 40 93 46 18

Conditions de reproduction pour l’ensemble des visuels presse

• Reproduction intégrale des œuvres• Non surimpression des reproductions par des textes ou logos• Mention obligatoire de copyright « © Succession H.Matisse » en regard des œuvres reproduites.• Soumission d’épreuves pour bon à tirer en vue d’un contrôle de qualité lorsqu’il s’agit de Hors-Séries ou de (bi-) mensuels (etc..) ; seuls les quotidiens et hebdomadaires sont exemptés et communiqueront uniquement la mise en page des illustrations (par courriel, directement à l’adresse ci-dessus).• La presse ne doit pas stocker les images au-delà des dates d’exposition ni les envoyer à des tiers. • Dans tous les cas, l’utilisation est autorisée uniquement pendant la durée de l’exposition.• Les fichiers ne doivent être utilisés que dans le cadre de la promotion de l’exposition. • Les images ne peuvent être copiées, partagées, redirigées ni reproduites via les réseaux sociaux. • Paiement des droits d’auteur correspondants, sauf dans les cas suivants : - Reproduction de la couverture du catalogue de l’exposition ou de son affiche (avec la totalité de la mise en page). - Photographie d’ensemble scénarisée de l’exposition, les œuvres apparaissant sur les murs du musée. - Annonce simple : objet et lieu de l’exposition, horaires d’entrée, etc. non assortie d’un texte ou d’un commentaire. - Deux reproductions d’un quart de page maximum du format de la publication

Dans tous les autres cas le journal sera redevable de droits d’auteur. Tout manquement au respect des conditions énumérées ci-dessus pourra entraîner une sanction financière, ou une facturation si les droits étaient initialement exonérés.

Un justificatif papier ou PDF devra être envoyé au service de presse du Centre Pompidou à :Marine Prévot

[email protected]

ou au

4 rue Brantôme 75191, Paris cedex 4

Conditions pour les tournages télévisés :

• Les images filmées doivent être destinées à une émission ou un sujet consacré à l’œuvre de Matisse dans le cadre de l’exposition « Matisse, comme un roman ». • Les plans extravagants, montrant notamment les œuvres de façon tronquée, sont exclus. Les zooms sont possibles, avant ou après une vue de l’œuvre en entier. Les vues d’ensemble, des salles d’exposition, doivent être privilégiées.• La ligne suivante devra systématiquement être indiquée en fin de séquence : « Œuvres de l’artiste : © Succession H. Matisse ». Les Héritiers Matisse se réservent le droit, si une séquence omet cette ligne, de demander que l’émission incluant cette

séquence soit retirée de l’option « replay ».

Toute image d’œuvre ajoutée (œuvre non filmée dans les salles d’exposition) entraînera l’application de droits.

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Louis AragonHenri Matisse, RomanVol. II, Paris, Gallimard, 1971Livre28 × 22,5 × 4 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. Matisse© Editions GallimardPhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

Louis AragonJe n’ai jamais appris à écrire ou les Incipit Genève, Skira, 1969Livre, 22 ×16,5 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. Matisse© Éditions d’Art Albert SkiraPhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

Henri MatisseNu aux souliers roses, 1900Huile sur toile73 × 59,5 cmCollection particulière © Succession H. MatissePhoto : DR

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Henri MatisseAutoportrait, 1900Huile sur toile55 × 46 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Georges Meguer-ditchian/Dist.Rmn-Gp

Henri MatisseLa Sieste, 1905Huile sur toile60 × 73 cmMerzbacher Kunststiftung© Succession H. MatissePhoto © Merzbacher Kunststiftung

Henri MatisseLe Luxe I, 1907Huile sur toile210 × 138 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Philippe Migeat/Dist.Rmn-Gp

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Henri MatissePorte-fenêtre à Collioure, 1914Huile sur toile116,5 × 89 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Philippe Migeat/Dist.Rmn-Gp

Henri MatisseFigure décorative sur fond ornemental, 1925 - 1926Huile sur toile130 × 98 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Philippe Migeat/Dist.Rmn-Gp

Henri MatisseFemme à la voilette, 1927Huile sur toile61,6 × 50,2 cmMuseum of Modern Art, New York© Succession H. MatissePhoto © 2020. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence

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Henri MatisseGrand nu assis, 1922-1929Bronze 78 × 78 × 35 cmMusée départemental Matisse, le Cateau-Cambrésis© Succession H. MatissePhoto © Musée départemental Matisse, Adam Rzepka

Henri MatisseIntérieur à la fougère noire, 1948Huile sur toile116,5 × 89,5 cmFondation Beyeler, Riehen/Bâle, Collection Beyeler© Succession H. MatissePhoto © Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Collection Beyeler. Photo: Robert Bayer

Henri MatisseVerve, n°8, 1940Revue36 × 27 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

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Henri MatisseVerve, n°13, 1945Revue36 × 27 cm (fermé) Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

Henri MatisseVerve, n°21-22, 1948Revue36 × 27 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

Henri MatisseVerve, n°23, 1949Revue36 × 27 cm (fermé)Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

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Henri MatisseNu debout, fougère noire, 1948Encre de Chine sur papier105 × 75 cmCentre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Philippe Migeat/Dist.Rmn-Gp

Henri MatisseCouverture pour Œuvres récentes, catalogue d’exposition, Paris, Musée national d’art moderne, 194921,5 × 16 cm (fermé) Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

Henri MatisseVerve, n°35-36, 1958Revue36,5 × 26,5 cm (fermé) Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris© Succession H. MatissePhoto © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kan-dinsky / Dist. Rmn-Gp

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Informations pratiques

L’exposition

Matisse, comme un roman

21 octobre 2020 – 22 février 2021Galerie 1, niveau 6

Commissaire Aurélie Verdier

Chargées de recherche

Marjolaine Beuzard, Attachée de conservationAnne Théry, Assistante commissaire

Contact presse Marine Prévot

T. 00 33 (0)1 44 78 48 [email protected]

Suivez nous ! Le Centre Pompidou est sur Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et Soundcloud : @CentrePompidou #CentrePompidou

#ExpoMatisse

Le Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 / T. 00 33 (0)1 44 78 12 33Métro : Hôtel de Ville, Rambuteau / RER Châtelet-Les-Halles

Le port du masque est obligatoire pour les visiteurs de 11 ans et plus.

Horaires et Tarifs

Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h.

15€, tarif réduit 12€ / Gratuit pour les moins de 18 ans.

Réservation obligatoire en ligne sur www.billetterie.centrepompidou.fr

La réservation d’un créneau horaire s’applique à tous les visiteurs y

compris les adhérents et ceux bénéficiant de la gratuité.

Les moins de 26 ans*, les enseignants et les étudiants des écoles d’art, ainsi que les membres de la Maison des artistes bénéficient de la gratuité pour la visite du Musée et d’un billet tarif réduit pour les expositions. Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou.

* 18-25 ans ressortissants d’un état membre de l’UE ou d’un autre état partie à l’accord sur l’Espace économique européen. Valable le jour même pour le Musée national d’art

moderne et l’ensemble des expositions.

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L’exposition bénéficie du soutien de

En partenariat média avec

Grand mécène Grand mécène

L'exposition est organisée avec le soutien exceptionnel des musées :

Musée de Grenoble Musée départemental Matisse du Cateau-CambrésisMusée Matisse de Nice

Musée national Picasso-Paris

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Grands mécènes de l’exposition

Li-Ning

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Fondée en 1990, Li-Ning est la marque leader chinoise de l’habillement et de la chaussure de sport, enracinée dans la vision de

son fondateur et homonyme, le gymnaste olympique M. Li Ning. Initialement créée pour fournir aux athlètes chinois une

marque nationale à porter sur la scène mondiale des Jeux olympiques, Li-Ning est devenue en 30 ans une marque pionnière

mondiale du sport. Depuis 2017, Li-Ning propose des collections haut de gamme, présentées lors des Fashion Week parisiennes.

La marque a ainsi colaboré avec des pointures du stylisme, telles que le créateur anglais Neil Barrett, le fondateur de Random

Identities’ Stefano Pilati, ou encore l’acteur-réalisateur et champion d’arts martiaux Jackie Chan.

Au cœur de l’esthétique de la marque se trouve une approche interculturelle du design : les coupes occidentales du vêtement

de sport se parent de détails traditionnels chinois et les formes classiques sont optimisées par l’utilisation de textiles modernes,

faisant appel à des technologies innovantes. Cette vision, croisant le moderne et l’authentique, portée par l’expertise de Li-ning

et soutenue par son célèbre fondateur, séduit un public internationnal.

Engagement culturel

À l’occasion des 30 ans de la marque, Li-Ning a initié en 2020 un partenariat pluriannuel unique avec le Centre Pompidou,

démontrant son engagement en faveur du dialogue créatif et de l’expression artistique.

« Chez Li-Ning, nous sommes fascinés par la nature transcendante du sport et son rôle croissant dans le discours culturel – celui

où le sport rencontre et influence les mondes de la mode, de la musique et de l’art. Le Centre Pompidou, en tant qu’institution

culturelle de référence au niveau mondial, incarne parfaitement cette intersection des univers », estime M. Li Ning.

Li-Ning soutient plusieurs événements de la programmation du Centre Pompidou. La marque est partenaire de « Matisse,

comme un roman », et se réjouit que cette exposition, qui propose une approche inédite de l’œuvre de Matisse, examinant la

relation et les parallèles entre l’image et l’écriture, soit la première manifestation de son partenariat avec le Centre Pompidou.

Li-Ning accompagnera également l’ensemble de la programmation des spectacles vivants (théâtre, danse, performance et

musique) du Centre Pompidou.

Engagement sociétal

L’engagement de Li-Ning dépasse les mondes du sport, de la mode et de l’art. Pour la fabrication de ses produits, la marque

s’est associée avec cinq autres leaders mondiaux pour créer en 2011 l’initiative environnementale Zero Discharge of Hazardous

Chemicals (ZDHC, en français Zéro Rejet de Produits Chimiques Dangereux). Li-Ning travaille avec 30 marques et les 153

membres du ZDHC pour atteindre l’objectif de zéro rejet de produits chimiques industriels dangereux. Seul membre chinois du

ZDHC, Li-Ning a participé à la création de la première liste de substances dangereuses dans la confection de vêtements et de

chaussures. Elle vise à contrôler et supprimer les produits chimiques dangereux rejetés dans l’environnement lors de la

fabrication et des processus connexes. La publication de cette liste par le ZDHC n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’action

de la marque pour produire un impact positif et durable. « Nous mettons également en avant l’importance de la protection de

l’environnement à travers nos produits. De la conception à la commercialisation, en passant par les matériaux choisis, nous

appliquons au mieux les principes du développement durable dans l’espoir d’inciter nos consommateurs à se soucier encore

plus de l’environnement », déclare Monsieur Li Ning.

www.Li-Ning.com

@LiNing.official

#LiNing

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Enedis

Soutenir les actions culturelles et offrir au plus grand nombre l’occasion de découvrir les émotions de l’art, nourrir la curiosité

et suggérer l’ouverture d’esprit : voici ce qui anime Enedis dans ses missions de mécénat culturel, en affirmant sa conviction

qu’une société est d’autant plus apte à innover, à se transformer, qu’elle est plus ouverte à ses créateurs.

Depuis plusieurs années, Enedis grand mécène de la culture, a soutenu de nombreuses expositions majeures à Paris et sur tout

le territoire français à l’occasion notamment des 40 ans du Centre Pompidou. Aujourd’hui, Enedis est très fière de soutenir

à nouveau le Centre Pompidou à travers l’exposition « Matisse, comme un roman ».

Cet engagement renouvelé auprès du Centre Pompidou correspond à une démarche de mécénat artistique et culturel pérenne.

Par son action, Enedis souhaite soutenir la découverte et la connaissance de la culture, par le plus grand nombre et réaffirmer

son soutien au service public de la culture. Les deux structures publiques se retrouvent dans un souci de répondre à une

mission de service public, en partageant les mêmes valeurs : innovation, création et ouverture au plus grand nombre.

Les initiatives sociétales et environnementales qu’Enedis conduit dans l’exercice de ses métiers sont primordiales pour

l’entreprise. Tous les jours et par tous les temps, Enedis affirme son engagement en faveur de la transition énergétique au cœur

des territoires, et par ses actions, prolonge sa mission de service public nouvelle génération et développe un nouveau modèle

« connecté », plus innovant et collaboratif.

Par ces actions citoyennes, Enedis propose la vision qu’elle a de la solidarité, de l’environnement ou de la culture :

un service pour tous et partout.

La culture partout et pour tous, l’électricité partout et pour tous ; ainsi est le fondement même de l’action de service public

que mène Enedis chaque jour auprès des territoires français.

Contact

Corinne Gerard

Responsable relations publiques & mécénat

+33 7 62 50 35 30

[email protected]

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