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Espace de l’Europe 21

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Mars - Mai 2016Le

Journ

al

www.cmne.ch

No 28

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EditoEd

itoA en croire Ivo Supičič1, l’évolution de la musique dans la première moitié du XIXe siècle se caractérise par une scission progressive dans le goût du public et dans les répertoires de concert. Les attentes des uns envers la musique étaient surtout de l’ordre du divertissement – la musique entendue devant être accessible et

virtuose – alors que celles des autres étaient davantage esthétiques et culturelles, les œuvres se devant de répondre à des ambitions philosophiques et profondes. Il semblerait alors que c’est autour de 1830

qu’apparaît une distinction entre ce qu’on a appelé la musique légère et – le terme est regrettable – la musique sérieuse. Qu’en est-il aujourd’hui ? Force est d’admettre que la rupture semble subsister, puisque même les

médias s’adressent de manière très ciblée aux différentes catégories d’auditeurs. Il suffit de comparer la programmation musicale de Couleur 3 avec celle d’Espace 2 pour s’en convaincre. Pourtant, les nouvelles

technologies semblent étonnamment brouiller les cartes, comme si elles ne s’embarrassaient plus des vieilles querelles dichotomiques. Ainsi, si vous introduisez par exemple le terme « Bach » sur YouTube, vous verrez apparaître les liens vers différents enregistrements d’œuvres du grand compositeur, interprétées pêle-mêle

par des musiciens à l’instar de Rostropovitch ou... Rob Scallon. Rob Scallon ? Il s’agit d’un guitariste qui propose une version métal de la fameuse badinerie. Musique légère ou musique sérieuse ? Musique pour jeunes ou pour grands-parents ? La frontière est ténue, la

différentiation hasardeuse et le débat stérile. Et si on parlait alors simplement de Musique, sans distinction, sans qualificatif discriminatoire, faisant ainsi référence à ce qu’elle est dans son essence et dans sa fonction sociale ? Pour reprendre les mots de Hegel, on rappellera que la musique est simplement « l’art dont l’âme se sert pour agir sur les âmes ». On comprendra alors que Shakespeare fasse une déclaration aussi déterminée que la suivante :

L’homme qui n’a pas de musique en lui-mêmeEt que n’émeut pas le concert de sons harmonieux

Est prêt aux trahisons, aux ruses et aux rapines.Les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit

Et ses sentiments sont ténébreux comme l’Erèbe.N’ayez pas confiance en un tel homme.

Ecoutons la musique.

Le Conservatoire de musique neuchâtelois s’investit corps et âme pour transmettre la Musique, pour offrir

1 Supičič, I. (1988). Les fonctions sociales de la musique, in Vanhulst, H. & Haine M., Musique et Société, Bruxelles : Université de Bruxelles.

3Ed

ito

à tout citoyen une prise sur le monde, ou, comme l’exprime Jean Brun2, l’accès à « un volume sonore non spatial incrusté dans l’espace du monde ». Dans cet esprit, je déclare que nous pouvons continuer à nous reconnaître derrière la définition même du terme conservatoire, celui-ci étant un établissement public qui assure le maintien des traditions, des savoirs, des savoir-faire et qui en promeut l’enseignement. Mais insistons sur le fait que la notion même de tradition en musique se situe sur un continuum spatio-temporel qui puise ses racines au début de l’humanité et qui ne cesse de se renouveler. Musique légère ou sérieuse ? Simplement Musique !

Sylvain Jaccard, Directeur

2 Brun, J. (1999). Essence et histoire de la musique. Genève : Ad Solem.

Les Professeurs en concert - saison 2015-2016

Di 24 Avril 2016, 17h - Salle Faller, La Chaux-de-FondsPierre-André Taillard, clarinette et Anne-Caroline Prénat, orgue. Au programme : Dietrich Buxtehude, Johann-Melchior Molter, Wolfgang-Amadeus Mozart,Carl-Maria von Weber, Gioachino Rossini

A 16h : Pré-concert avec des étudiants du CMNELuc Vilarejo, clarinette et Priscille Péter, clarinette, Classe de Pierre-André Taillard

Entrée libre, collecte recommandée

Durant le mois de mai 2016, de nombreux étudiants se présenteront aux examens publics du CMNE pour l’obtention d’un certificat d’études non professionnelles, d’un certificat supérieur d’études non professionnelles ou d’un certificat d’études préprofessionnelles. Nous vous prions de consulter la rubrique « Agenda » sur notre site internet pour connaître la date exacte et l’heure de passage des candidats (www.cmne.ch).

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Un étranger dans la ville ? Un feuilleton par Gilles Landini

1. Elle est partout ! Où que nous allions, où que nous soyons, où que nous nous trouvions, elle est là. Des centres commerciaux aux lieux cultuels, des ascenseurs aux salles de chirurgie, des bistrots à nos habitations, elle est là. Partout. On aurait même signalé sa présence dans les conservatoires !

Bien sûr, je vous parle de la musique.

Car voilà une chose bien étrange : en notre époque où on écoute, consomme, joue énormément de musique, dans le même temps, les décideurs de bien des pays s’inter-rogent concernant la pertinence de son subventionnement.

De la même façon, tableaux Excel en main, on essaye de différencier la culture rentable de celle qui ne rapporte pas ; et, fallacieusement, on définit

par la même occasion les cultures officielles et les cultures alternatives. Alors que nous avons besoin du Beau, quelle qu’en soit la forme. Le Beau, qui nous est quasiment aussi

vital que l’eau.

Il y a une dizaine d’années, une personnalité politique (le nom importe peu) voulait définir la place de la musique dans la société. Bigre. Vaste

programme !

C’est de cela dont je me propose de vous entretenir, à travers un grand voyage et, j’espère, quelques surprises. Départ immédiat, pre-mier arrêt les contrées infinies du Mythe.

2. Parce que... la Musique a toujours interrogé les personnes.

Les mythes, qui véhiculent les interrogations des peuples, tribus, habitants, transmises coutumièrement oralement à travers les strates

des époques les plus lointaines, puis recueillies et retranscrites par des concepteurs anonymes, témoignent de l’importance du questionnement

que représente la Musique : que nous veut-elle, et surtout, d’où vient-elle. Peut-être qu’ainsi nous pourrons entrevoir sa place... et, partant, nous situer par rapport à

elle.

5Fe

uillet

on

Carnet rose : une déesse, grecque évidemment, répond au doux nom de Mnémosyne. Elle est la créatrice du langage qui permet de nommer et de communiquer. Elle est la Mémoire. Elle met au monde neuf filles, fruit de ses amours avec Zeus, qu’on ne présente plus. Ces filles sont les Muses. L’une d’elles, Calliope, considérée comme la plus importante des neuf, mit au monde, entre autres, Linos, avec un dieu-fleuve Oeagre (symbole du chant) ou selon d’autres traditions avec Apollon, dieu de la Musique. Calliope

signifie « qui a une belle voix ».

Linos est l’inventeur de la musique. Ce que cela nous raconte, c’est que la musique et son créateur sont d’es-sence divine, apparentés à la mémoire et au langage, et d’importance majeure parmi les arts.

Le fait que son papa puisse être Apollon est intéressant et nous plonge dans les arcanes de l’indicible, puisque le dieu éternellement jeune (il n’y a pas de justice), reçut du

dieu Hermès la lyre première que ce dernier venait d’inventer. Apollon en joue...divinement. Papa Apollon apprit à en tirer les sons les plus magiques à son fiston Linos.

Hermès est aussi le dieu du mystère et des oracles, messager des dieux, protecteur des voyages et accompagnateur dans la mort. Un dieu des arcanes donc. Lors d’un échange avec Apollon, Hermès reçut du dieu blond sa propre houlette, qui devint dans les mains d’Hermès, après quelques avatars, le caducée symbole de guérison. Les serpents qui s’y enroulent représentent la connais-sance et l’union des contraires.

Pour résumer : la Musique, dont Linos, immense joueur de lyre, est l’inventeur, a également pour essence le mystère, la connais-sance des arcanes indicibles de la Vie, les messages de l’invisible et la médecine, le soin, la thérapie...

Pour d’autres, Linos aurait pour maman Uranie, une autre muse, celle de l’astrologie et de l’astronomie, qui arpente et mesure le cosmos, scientifique et mythique. Le papa est toujours Apollon.

Cette partielle confusion montre à quel point la musique est multiple : ici c’est son aspect universel qui est projeté dans l’ADN de la musique.

Notre civilisation judéo-chrétienne partage avec l’hindouisme une conception de la création de mondes : c’est par le son, la voix que tout est créé. C’est le « AUM », vibration primordiale pour les hindous. En lui, tout est contenu. Il est naissance, vie, mort. Ce qui advient après sa prononciation est le silence de l’Eveil. L’entrée dans l’intemporel...

Le christianisme, se basant sur le premier chapitre de la Genèse, réaffirme dans l’évangile de Jean, qu’au commencement est le « logos », le Verbe. Par lui tout est créé. C’est ce même Verbe qui, soixante-six livres plus tard, révèle ou dévoile (réelle signification du mot « apocalypse ») la fin du temps et signifie l’entrée dans l’intemporel. C’est la vibration signifiante qui crée. On peut voir le

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premier son de toute composition, comme une mise en abîme des mythes, comme un monde qui se crée et auquel nous, compositeurs, interprètes et auditeurs, participons activement. Lors de l’extinction du dernier son, ce que nous avons entendu a-t-il encore une vie en nous ? L’entrée dans l’intemporel... ?

Une dernière histoire : Une déesse, fâchée par les insultes de son frère, s’enfuit dans une caverne et refuse d’en sortir. Une autre déesse la fera ressortir de cette sombre grotte, en dansant sur la musique-tintamarre que d’autres divinités exécutent sur un instrument formé de six arcs de chasse liés ensemble. L’ombrageuse déesse est celle du soleil. Recluse dans sa caverne, elle prive les humains de la lumière. La déesse dansante est celle de l’aube. Il faut le détournement et la mutation d’un instrument destiné à un acte violent, en un instrument de musique permettant le retour de la vie (le soleil), pour que la sortie de l’antre obscure s’initie. La divinité solaire se nomme Amate-rasu, et nous sommes au Japon dans l’univers shintoïste. L’instrument s’appelle le Yamatogoto, toujours utilisé au Japon, surtout pour les cé-rémonies shinto. Il a une renommée primordiale, originelle. La douloureuse angoisse ancestrale de l’humain quant à son devenir, sa disparition, est ici résolue par la musique et la danse.

Après cet arrêt sur quelques paysages mythologiques, si vous avez eu le temps de prendre quelques photos et autres selfies, je vous propose de remonter dans notre musiconef et de bien attacher vos ceintures, car nous allons passer un peu brusquement du mythe à l’histoire. Notre véhicule est un peu rapide, mais tout ira pour le mieux.

3. Deux figures tutélaires, bien réelles, de la civilisation grecque antique ont passionnément questionné la Musique. Deux philosophes.

Platon, évidemment - ne pouvait-il pas, pour une fois, se taire ? Il fallait qu’il ait quelque chose à dire, histoire de traumatiser un peu plus des générations d’étudiants. Que voulez-vous, on est grand philosophe ou on ne l’est pas, il n’y a pas le choix. C’est comme ça - Platon pousse le vice jusqu’à fusionner philosophie et politique (c’est-à-dire ce qui concerne l’organisation de la ville : la cité).

Il y a quelque chose de désespéré chez Platon. Son époque est traversée de chaos. La démocratie athénienne périclite, des courants philosophiques presque affolés charrient des coulées de réflexions contraires, parfois puis-santes et participent à cette situation. Pour certains, tout est hasard, pour d’autres, tout est relatif, pour d’autres encore, n’existent vraiment que l’humain et ses humeurs changeantes. Des concepts sont présentés comme des vérités qui ne le sont qu’en surface, le dernier à parler, pour peu qu’il sache manipuler l’opinion, l’emporte.

Feuil

leton

Pour notre philosophe, il y a urgence : il faut retrouver un équilibre et imaginer une cité parfaite. Cet idéal ne nie pas la réalité de l’humain. Platon fait le pari de l’équilibre entre la raison, la passion et nos aspirations. Puis cet équilibre est mis au service du vivre ensemble : le dialogue, l’équilibre de la tension entre soi et la société.

Pour notre combatif philosophe, la Musique est si importante qu’elle a une force éducative et morale, elle doit refléter et incliner l’humain au Beau, au Bien et au Bon. En clair la Musique doit participer fondamentalement à la formation du citoyen. En cela il semble bien que ses contemporains aient été d’accord. La Musique était considérée comme « prima inter pares », première parmi les pairs, parmi les autres arts, comme nous avons pu le constater à travers leur propre mythologie. Être citoyen signifiait aussi savoir au moins chanter et s’accompagner de la lyre. Ne pas en être capable qualifiait la personne de l’aimable vocable

de « barbare ». Platon se distinguait des pédagogues, décideurs et des citoyens de son époque par sa volonté de moraliser la Cité. Moraliser non pas au sens étroit et appauvri que nous prêtons à ce terme aujourd’hui, mais au sens éthique. Platon voudrait donc « éthiciser » la Cité et les citoyens, mener chacun vers une élévation de l’âme et de la pensée, augmenter sa capacité de discernement et d’inclination vers cet idéal, et ceci, au moyen de la Musique. Ainsi les choix de vie pour le bien commun et

personnel évolueraient vers un équilibre, gage de stabilité et de paix, intérieure et extérieure.

Notre insatiable philosophe va jusqu’à classer les musiques, les tons, etc. selon leur effet sur l’âme humaine : ce qui élève, ce qui abaisse, ce qui fortifie, ce qui amollit, ce qui égare, ce qui permet le discernement, ce qui excite, ce qui apaise. Son travail désignait les dirigeants de la Cité comme applicateurs de cette vision.

Bien sûr, cette idée serait aujourd’hui rejetée, même par le créateur des bisounours, mais ce qui pour-rait être retenu, c’est qu’à une époque chaotique, cynique et matérialiste, caractérisée par des visions essentiellement à court terme, un homme réfléchit à la place de la Musique dans la Cité, non pas comme fin en soi, mais comme participant à un tout harmonieux pour le plus grand bien de l’humain. C’est là la force de notre brave Grec.

Comme nous en sommes déjà à notre troisième prise massive d’aspirine, j’ose à peine vous propo-ser une nouvelle escale. Non ? Oui ? Vraiment ? Alors nous repartons !

Celui qui a influencé Platon c’est un autre formidable penseur. Et lui aussi, c’est du lourd ! Ladies and gentlemen voici...: Pythagore !

4. A suivre

CC: Franganillo/SB

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La musique d’avant-garde : une aventure du passé !5 janvier 2016 : Mort de Pierre Boulez

Le décès de Pierre Boulez, survenu le 5 janvier 2016, marque un tournant dans l’histoire de la musique. Il était le dernier musicien de la génération qui a créé l’avant-garde musicale au XXe siècle, cette avant-garde qui a élargi la notion de musique à des concepts plus vastes que ceux définis autrefois par le La-rousse : Art d’assembler les sons d’une manière agréable à l’oreille. Avec Luciano Berio, Luigi Nono, Bernd Aloys Zimmermann, Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis, György Ligeti, Pierre Henry, Pierre Boulez a interrogé les sons, et les structures musicales et expérimenté des types d’expression musicale qui ont révolutionné la manière avec laquelle l’auditeur peut appréhender la musique. Les compositeurs actuels profitent des percées réalisées par ces courageux pionniers, souvent en butte à des réactions hostiles du public. Ils ont désormais à leur disposition une panoplie de moyens d’expression inimaginable avant les combats de ces géants.

Pour ma part, je ne goûte qu’assez peu la musique de Pierre Boulez, à mon avis trop dirigée par l’intel-lect. Je ferai une exception pour Pli selon pli, étude musicale sur le poète Stéphane Mallarmé qui m’est particulièrement cher et dans laquelle je peux ressentir la profonde cohérence avec le sujet. Mais Pierre Boulez, ce n’est pas seulement un compositeur parmi les plus importants de sa génération, c’est aussi le fondateur, en 1969, de l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique), lieu pres-tigieux de recherche et de création musicales. C’est par ailleurs un chef d’orchestre qui se tourne non seulement vers ses œuvres et celles de ses congénères, mais qui va également marquer celles du passé dans des collaborations qui feront date : le Ring de Wagner pour le centenaire de Bayreuth en 1976 avec Patrice Chéreau, metteur en scène qu’il retrouvera peu avant le décès de celui-ci pour De la Maison des Morts de Leoš Janáček en 2007 en sont deux magnifiques exemples.

Donnons la parole à ce grand artisan de la musique du XXe siècle pour prendre congé non seulement de l’homme, mais de tout le mouvement artistique dont il était le dernier représentant par cette

citation qui résume bien l’état d’esprit de l’avant-garde : « Faites, agissez, surtout ne reproduisez pas ». Claude Favez

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Un beau passage de flambeauNous avons déjà parlé de la retraite de Marie-Louise Thommen (journal n° 24). Celle-ci, qui a obtenu une année de rémission à laquelle elle avait droit, va la prendre cette année. Une colla-boration avec Eliane Décosterd, qui lui succédera en reprenant sa classe, crée une première qu’il serait bienvenu de prendre à l’avenir comme modèle à

suivre. En effet, à l’occasion des journées portes ouvertes (30 avril à Neuchâtel, 21 mai à Fleurier), un spectacle sera préparé avec les classes de Marie-Louise Thommen par les deux enseignantes. Excellente occasion pour les élèves de faire connais-sance avec leur nouvelle professeure et de relier passé et avenir.

Le meilleur moyen de vous présenter la conception de ce magnifique projet et de vous livrer la plume d’Eliane Décosterd à ce propos : « ...D’ailleurs, dans un même élan, Marie-Louise Thommen m’a invité à participer avec quelques élèves de Neuchâtel à sa prochaine audition de flûte à bec du 12 février à la chapelle de Couvet, ce qui me permettra déjà d’écouter une première fois ses élèves.

J’estime en effet que nous vivons une situation privilégiée, de par le fait que j’ai été informée depuis un certain temps déjà du départ de ma collègue. Ceci m’a encouragé à mettre en place une démarche qui me permet de me préparer dans des conditions idéales à reprendre le poste de professeur de flûte à bec à Fleurier, et qui, je l’espère, permettra aux élèves de Fleurier d’aborder ce changement de professeur sérénité.

Je me réjouis de pouvoir travailler avec les élèves des classes de flûte à bec de Fleurier et de Neuchâtel, réunis pour l’occasion, et de passer du temps autour de cette très belle histoire de Bernard Villiot, magnifiquement illustrée par Thibault Prugne. « Le souffleur de rêves » nous emmène à Venise, dans le décor de l’île de Murano, au temps où les souffleurs de verre en ont fait sa réputation. Cette histoire nous parle de la force de la persévérance et nous souffle à l’oreille comme il est important d’avoir foi en ses rêves...

Mais surtout, cette histoire donnera l’occasion à deux enseignantes de flûte à bec d’aborder avec leurs élèves la question de l’inter-prétation. Car en demandant à un élève à quel moment il souhaite intervenir musicalement pendant le conte, on lui demande aussi forcément quelle musique choisir ; et à partir de là, on va pouvoir faire tout un travail en se demandant aussi comment jouer à ce moment-là, et en affinant petit à petit l’interprétation.

Et je trouve intéressant de pouvoir ainsi donner sa place à chaque élève, quel que soit son niveau musical ; car dans le cadre d’une histoire, même deux notes improvisées ou quelques bruitages, placés au bon endroit et bien interprétés, auront tout leur sens ! »

Claude Favez

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Victor

Villa

dang

osVictor VilladangosAu Conservatoire

Un évènement pour les guitaristes, une découverte pour les mélomanes, une aubaine pour les amoureux de musiques sud-américaine.

Trois moments publics forts autour du tango et de la milonga, plus un moment réservé aux professeurs de guitare du Conservatoire : Victor Villadangos, guitariste argentin, un des plus grands spécialistes de la musique sud-américaine, ne ménagera pas ses efforts pour partager sa passion avec le public neu-châtelois.

A l’instigation de Miriam Fernandez, une de ses anciennes élèves, devenue professeure au Conservatoire de musique neuchâtelois, Victor Villadangos commencera ce forum autour des musiques qui lui sont chères par un concert le vendredi 15 avril à 20h00. Le lendemain matin, après un moment de partage avec les six professeurs de guitare du Conservatoire en toute intimité, il donnera une conférence publique et clôturera son séjour neuchâtelois par un cours de maître destiné à tous les élèves de guitare du Conser-vatoire.

Miriam Fernandez répond à quelques questions :Pourquoi une rencontre avec Victor Villadangos ?J’ai eu l’idée d’inviter mon ancien professeur, éminent spécialiste de la musique argentine et plus large-ment de toute la musique sud-américaine, pour apporter un éclairage aux élèves du Conservatoire sur ce répertoire, qui est un des piliers de la musique pour notre instrument. Mes cinq collègues ont accueilli l’idée avec enthousiasme. Nous allons donc tous faire bénéficier nos élèves des compétences de ce grand guitariste. Nous profitons de sa tournée européenne pour l’inviter à Neuchâtel. Il a été d’accord de donner tout le temps de son court séjour à Neuchâtel pour permettre non seulement aux élèves de suivre son cours de maître, mais aussi au public de vivre un concert et de s’initier à l’art du tango et de la milonga lors d’une conférence.

Le titre de la conférence - Codes de phrasé et d’articulation pour le tango et la milonga - parait bien technique, cette conférence n’est-elle pas réservée aux guitaristes ?Tout mélomane sera concerné par cette conférence. Le répertoire guitaristique sud-américain s’exprime en une musique populaire, accessible. En introduction, Victor Villadangos dessinera l’histoire de cette culture. Des élèves joueront pour illustrer ses propos sur le style et ses aspects techniques, ce qui rendra la conférence vivante pour chaque personne intéressée, même pour des mélomanes non connaisseurs.

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Victor VilladangosVendredi 15 avril 2016, 20h00

Concert Auditorium 1, Conservatoire de musique neuchâtelois. Entrée libre, collecte recommandée (25.-)

Samedi 16 avril 2016, 11h00

Conférence publique« Codes de phrasés et d’articulations pour le tango et la milonga ». Espace transparent, Conservatoire de musique Site de Neuchâtel

Samedi 16 avril 2016, de 14h30 à 18h30

Cours de maître avec des étudiants du CMNE « Musique latino-américaine ». Auditeurs bienvenus

Un cours de maître est souvent destiné à des étudiants de haute école. Est-ce que les élèves qui y participeront sont sélectionnées dans les plus hauts niveaux de notre conservatoire ?Pas du tout ! Les très jeunes élèves seront présents ! On peut jouer des milongas dès le niveau moyen. Les œuvres travaillées illustreront également d’autres styles de musique sud-américaine, par exemple des musiques du Paraguay ou de Bolivie. C’est justement un grand avantage que des cours puissent être proposés par le Conservatoire : ils peuvent toucher les élèves de tous les niveaux !

Propos recueillis par Claude Favez

Samedi 16 Avril 2016, 18h30 - Maison du Peuple, La Chaux-de-Fonds

Le BEC BigBand des étudiants du CMNE, dir. Steve MurisetSoirée organisée par le Lion’s Club au bénéfice d’Evaprod

Prix d’entrée: 95.- (repas compris), sur inscription sur: www.hurni.ch/jazz

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Vendredi 27 mai 20h, Salle de La Rebatte, Chézard-St-Martin

Prince, Roi & CieOJCN Orchestre des jeunes du Conservatoire, dir. Steve MurisetChœur de collégiens neuchâtelois, dir. Isabelle Joos

Entrée libre, collecte

Portes ouvertes Samedi 23 avril, Conservatoire, Site de La Chaux-de-Fonds, de 10h à 16h

Samedi 30 avril, Conservatoire, Site de Neuchâtel, de 10h à 16hSamedi 21 mai, Conservatoire, Site de Fleurier, de 10h à 13h

Vous serez accueillis en MUSIQUE ! Venez découvrir les disciplines enseignées au CMNE et chercher un bon pour une leçon d'essai gratuite.

Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE

Mecredi 27 Avril 2016, 15h et 18h / Jeudi 28 Avril 2016, 18h Le Locle, piscine du Communal

Samedi 21 Mai 2016, 15h et 19h / Dimanche 22 Mai 2016, 11h Chaux-de-Fonds, Place Beau-Site

Neuchâtel : Auditorium 1 Auditorium 2 Salle d'audition Espace transparent La Chaux-de-Fonds : Salle Faller Salle de rythmique Fleurier : Salle de rythmique

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Me 9 Mar 2016 18:00 Audition de flûte traversière, Classe de Agnès Robert 19:00 Audition de cor, Classe de Vincent Canu 19:00 Audition de piano, Classe de Simon Peguiron AUDITIONS

Ve 11 Mar 2016 18:30 Audition de flûte traversière, Classe de Agnès Robert 19:00 Audition de basson, Classe de Gabriele Gombi 19:00 Audition de flûte traversière, Classe de Francine Golay 19:00 Audition de trompette, Classe de Philippe Thommen 20:30 Audition de piano, Classe de Sophie Laurent AUDITIONS

Sa 12 Mar 2016 10:00 Audition des élèves de la formation Cursus+ 17:00 Audition de piano, Classe d’Emile Willemin AUDITIONS

Lu 14 Mar 2016 18:00 Audition de violon, Classe de Louis Pantillon 19:00 Audition de guitare, Classe de Denis Battais AUDITIONS

Je 17 Mar 2016 19:30 Concert par les workshops jazz de M. Schneider Lyceum Club, La Chaux-de-Fonds CONCERTS

Ve 18 Mar 2016 20:00 Electrics objects, Concert avec une collaboration des classes préprofessionnelles et le NEC (Nouvel Ensemble Contemporain). Centre Dürenmatt, Neuchâtel CONCERTS

Ve 18, Sa 19, Di 20 Mar 2016 Dès 9:00 Entrada, les épreuves régionales du Concours suisse de musique pour la jeunesse Campus Arc 1, Neuchâtel CONCOURS

Lu 21 Mar 2016 19:30 Audition de piano, Classe de Cédric Stauffer Ancienne poste, Le Locle AUDITIONS

Me 23 Mar 2016 19:00 Audition de piano, Classe de Veneziela Naydenova 19.30 Audition de piano, Classe de Gilles Landini AUDITIONS

Agen

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Di 24 Mar 2016 19:00 Audition de piano, Classe de Geneviève Eichmann AUDITIONS

Me 13 Avr 2016 19:00 Mefistofele Une production de Lyrica Opera avec la participation du P’tit choeur au grand coeur du CMNE Théâtre du Passage, Neuchâtel OPERA

Je 14 Avr 2016 19:00 Audition de piano, Classe de Veneziela Naydenova AUDITIONS

Ve 15 Avr 2016 20:00 Victor Villadangos, le CMNE accueille le guitariste argentin (voir p. 10-11) CONCERTS

Ve 15 Avr 201619:00 Mefistofele Une production de Lyrica Opera avec la participation du P’tit choeur au grand coeur du CMNE Théâtre du Passage, Neuchâtel OPERA

Sa 16 Avr 201610:00 Audition des classes préprofessionnelles AUDITIONS

Sa 16 Avr 2016Dès 18:30 Le BEC BigBand des étudiants du CMNE Soirée organisée par le Lion’s Club au bénéfice d’Evaprod Maison du Peuple, La Chaux-de-Fonds (voir p.12) CONCERTS

Sa 16 Avr 2016 Dès 11:00 Stage Victor Villadangos (voir p. 10-11) Le guitariste argentin donne une conférence et un cours de maître aux élèves du CMNE COURS DE MAÎTRES

Di 17 Avr 2016 17:00 Mefistofele Une production de Lyrica Opera avec la participation du P’tit choeur au grand coeur du CMNE Théâtre du Passage, Neuchâtel OPERA

Ve 22 Avr 2016 19:00 Audition du département jazz AUDITIONS

Sa 23 Avr 2016 10:00-16:00 Portes ouvertes Conservatoire, Site de La Chaux-de-Fonds (voir p. 12) ANIMATIONS

Di 24 Avr 2016 16:00 Pré-concert avec des élèves du CMNE (voir p. 3) 17:00 Les professeurs en concert Pierre-André Taillard, clarinette et Anne-Caroline Prénat, orgue (voir p. 3) CONCERTS

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Di 24 Avr 2016 17:00 Ensemble des Cadets et du Conservatoire en première partie du concert annuel de la fanfare La Perséverante Temple Saint-Jean, La Chaux-de-Fonds CONCERTS

Di 24 Avr 2016 17:00 Audition de chant, Classe de Monique Varetz AUDITIONS

Me 27 Avr 2016 19:00 Audition de piano, Classe de Josette Donzé AUDITIONS

Me 27 Avr 2016 15:00 et Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE18:00 Le Locle, piscine du Communal SPECTACLE

Je 28 Avr 2016 18:00 Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE Le Locle, piscine du Communal SPECTACLE

Ve 29 Avr 201619:00 Audition de flûte traversière, Classe de Francine Golay AUDITIONS

Sa 30 Avr 2016 10:00-16:00 Portes ouvertes Conservatoire, site de Neuchâtel (voir p. 12) AUDITIONS

Sa 30 Avr 201611:00 Le souffleur de rêves Audition - Spectacle, Classes de flûtes à bec de Marie-Louise Thommen et Eliane Décosterd, dans le cadre des Portes Ouvertes du CMNE (voir p. 9) AUDITIONS

Sa 14 Mai 2016 20:00 Ensemble des Cadets et du Conservatoire, en première partie du concert annuel de la fanfare de la Croix-Bleue Aula du collège des Forges, La Chaux-de-Fonds CONCERTS

Lu 16 Mai 2016 17:00 Audition des élèves ayant participé au week-end de musique de chambre AUDITIONS

Sa 21 Mai 2016 10:00-13:00 Portes ouvertes Conservatoire, site de Fleurier (voir p. 12) ANIMATIONS

Agen

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Neuchâtel : Auditorium 1 Auditorium 2 Salle d'audition Espace transparent La Chaux-de-Fonds : Salle Faller Salle de rythmique Fleurier : Salle de rythmique

Avec le soutien de la Fondation Miéville-Hory

P.P.CH-2000NEUCHATEL

Neuchâtel : Auditorium 1 Auditorium 2 Salle d'audition Espace transparent La Chaux-de-Fonds : Salle Faller Salle de rythmique Fleurier : Salle de rythmique

Sa 21 Mai 2016 15:00 et Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE19:00 Chaux-de-Fonds, Place Beau-Site SPECTACLE

Sa 21 Mai 2016 17:00 Le souffleur de rêves Audition - Spectacle, Classes de flûtes à bec de Marie-Louise Thommen et Eliane Décosterd, dans le cadre des Portes Ouvertes du CMNE. Chapelle de Couvet (voir p. 9) AUDITIONS

Di 22 Mai 2016 11:00 Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE Chaux-de-Fonds, Place Beau-Site SPECTACLE

Di 22 Mai 2016 17:00 Ensemble de Cadets et du Conservatoire, en première partie du concert annuel de L’Harmonie des Armes Réunies Temple Farel, La Chaux-de-Fonds CONCERTS

Ve 27 Mai 2016 19:00 Les Animaux, Concert-Spectacle L’ensemble Zéphyr avec des classes de 7ème Harmos de Licia Zürcher CONCERTS

Ve 27 Mai 201620:00 Prince, Roi & Cie L’OJCN, orchestre des jeunes du CMNE et un choeur de collégiens du canton de Neuchâtel Salle de La Rebatte, Chézard-St-Martin (voir p. 12) CONCERTS

Sa 28 Mai 2016 15:00 et Spectacle du Circo Bello avec la participation de TEBA, ensemble de cuivres du CMNE19:00 Chaux-de-Fonds, Place Beau-Site SPECTACLE