MARS 2019 OCUS PAYS - Campus France · Depuis 1995 : La Norvège est en tête du classement de...

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N° 27 MARS 2019 F OCUS PAYS Oslo NORVÈGE

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  • N° 27 MARS 2019 F OCUSPAYS

    Oslo

    NORVÈGE

  • 1397 : Union de Kalmar regroupant les trois royaumes de Norvège, Danemark et Suède.

    1523 : Dissolution de l’Union par la Suède ; la Norvège demeure un royaume distinct mais il est bientôt dominé par l’administration danoise. Il s’ensuit une série de conflits entre la Suède et le Danemark pour le contrôle des territoires norvégiens.

    1814 : Transfert du royaume de Norvège du Danemark à la Suède. Christian-Frédéric, gouverneur de la Norvège au nom du Danemark, proclame l’indépendance de la Norvège et organise des élections. Une constitution proche de la constitution française est ratifiée. Devant la pression militaire exercée par la Suède, Christian-Frédéric abdique. La Norvège et la Suède sont unies sous un même souverain ; le royaume de Norvège a son propre gouvernement, vote ses lois et conserve sa constitution.

    1901 : Première attribution du prix Nobel de la paix à Oslo.

    1905 : Une crise politique débouche sur la séparation entre les royaumes de Norvège et de Suède par référendum. Charles de Danemark devient roi de Norvège à la suite d’un second référendum.

    1907, puis 1910 : Ouverture progressive du droit de vote aux femmes.

    Années 60 : Début de l’exploitation des hydrocarbures. Mise en place d’un fonds souverain alimenté par la manne pétrolière qui doit financer le modèle norvégien d’État-Providence.

    1960 : Adhésion de la Norvège à l’Association européenne de libre-échange (AELE).

    1972 : Rejet par référendum de l’adhésion à la Communauté économique européenne.

    1992 : Nouveau revers lors d’un référendum pour l’adhésion à l’Union européenne.

    1992 : Adhésion de la Norvège au programme Erasmus.

    1994 : Adhésion de la Norvège à l’Espace économique européen (EEE).

    Depuis 1995 : La Norvège est en tête du classement de l’indice de développement humain, qui caractérise la prospérité d’un pays et le bien-être de ses habitants.

    1996 : Adhésion de la Norvège à l’Espace Schengen.

    2012 : Séparation de l’Église et de l’État.

    DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES

    ET ÉCONOMIQUES

    EN QUELQUES CHIFFRES Population (2017) : 5,28 millions Population active (2017) : 2,79 millions Taux de chômage (2017) : 4,2% Monnaie : couronne norvégienne PIB (2017) : 398 Mds USD courants PIB/habitant (2017) : 75 505 USD courants Taux de croissance (2017) : 1,9% Indice de développement humain (2017) : 0,953 (1er) Budget investi dans l’éducation (2014) : 7,7% du PIB Nombre d’étudiants total dans l’enseignement supérieur (2016) : 277 449 Nombre d’étudiants norvégiens en mobilité internationale (2017) : 18 806 Nombre d’étudiants internationaux en mobilité diplômante en Norvège (2016) : 10 880

    HISTOIRE EN QUELQUES DATES

    NORVÈGE

    Depuis la découverte de la manne pétrolière dans les années 60, la Norvège fait partie des pays les plus riches et les plus développés. L’économie norvégienne, longtemps portée par le secteur des énergies fossiles, est maintenant pionnière dans le domaine de l’écologie ; son puissant fonds souverain – le premier au monde – investit massivement dans la transition écologique et sociale. Le gouvernement norvégien conduit aussi une ambitieuse politique éducative qui doit permettre à l’ensemble de sa population d’avoir accès à un enseignement supérieur de qualité.

  • L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR NORVÉGIEN

    En 2017, la Norvège comptait 293 123 étudiants répartis entre les universités, les collèges universitaires et les autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche. La grande majorité des étudiants fréquentent des établissements publics : dix universités, neuf établissements d’enseignement supérieur et de recherche spécialisés, ainsi qu’une trentaine de collèges universitaires. Une trentaine d’établissements privés viennent compléter le système universitaire norvégien.

    LE SYSTÈME NORVÉGIEN DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURSuivant les accords de Bologne de 1999, la Norvège a mis en place le système LMD. Certaines spécificités demeurent néanmoins. Il existe par exemple un diplôme de deux ans réalisé dans les collèges universitaires, le Høgskolekandidat. En outre, les collèges universitaires scientifiques sont habilités à délivrer des masters uniquement dans leur discipline de spécialisation (habilitation octroyée par le NOKUT, l’agence norvégienne de contrôle de la qualité de l’éducation). Enfin, un diplôme de qualification professionnelle est décerné après une durée allant de 6 à 10 ans pour un certain nombre de domaines d’études : études vétérinaires, théologie, médecine ou encore psychologie par exemple.

    UN SYSTÈME DE BOURSES PERFORMANTFondée en 1947, la Statens lånekasse for utdanning (ou caisse nationale de prêts d’éducation) apporte un soutien financier aux étudiants sous la forme de prêts et rend ainsi l’éducation accessible à une grande partie de la population. Grâce à elle, plus du quart des Norvégiens suit ou a suivi un cursus d’enseignement supérieur. En outre, 40% du prêt est convertible en bourse sous condition d’obtenir les crédits ECTS.

    Université d’Oslo, faculté de droit

    PARTENARIAT ÉCONOMIQUE

    ET ENVIRONNEMENTAL

    La Norvège compte la France parmi ses partenaires stratégiques, aux côtés de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Pays-Bas. Ce partenariat est porté par une vision commune en matière de politique étrangère et environnementale. La France et la Norvège sont impliquées dans des projets environnementaux internationaux. Le fonds souverain norvégien, dit Fonds pour les générations futures, a par ailleurs annoncé qu’il retirait ses investissements des industries polluantes et la France a fait appel à lui pour financer les objectifs de l’Accord de Paris.L’imbrication des deux pays est particulièrement forte dans le domaine de l’énergie, moteur de l’économie norvégienne. En effet, la Norvège est le premier fournisseur de gaz de la France et un fournisseur incontournable de pétrole. Parmi les 197 entreprises françaises présentes sur le territoire norvégien en 2016, on trouve Total, deuxième producteur d’hydrocarbures et premier investisseur étranger en Norvège, ou encore GDF Suez, deuxième acheteur de gaz norvégien. En outre, le fonds souverain norvégien est le deuxième investisseur institutionnel sur la place boursière de Paris.

    LES NORVÉGIENS ET LE FRANÇAIS

    L’apprentissage du français est au cœur d’une politique de diversification culturelle. En effet, si la Norvège est traditionnellement tournée vers les pays anglo-saxons, la coopération éducative et linguistique a désormais pour vocation de soutenir l’enseignement du français. C’est ainsi la troisième langue étrangère derrière l’espagnol et l’allemand – l’anglais n’étant pas considéré comme telle. Le français est appris par environ 30 000 Norvégiens. On trouve à Oslo un lycée français de 600 élèves et un Institut français. Celui-ci dispose d’une antenne à Stavanger.Les Norvégiens ont la possibilité d’effectuer une partie de leurs études en France dès le lycée. L’agence norvégienne pour la coopération internationale et la promotion de la qualité dans l’enseignement supérieur – Diku – et l’Institut français gèrent trois programmes différents d’une durée d’un à trois ans dans des lycées d’enseignement général et professionnel. Dans le cadre du centenaire de la section norvégienne du lycée Pierre Corneille à Rouen, un nouvel accord-cadre relatif à la coopération dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été signé. Les événements autour de ce centenaire ont largement contribué à renforcer la coopération franco-norvégienne. ©

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  • MOBILITÉINTERNATIONALE

    LA FORTE MOBILITÉ DES ÉTUDIANTS NORVÉGIENSLa Norvège est caractérisée par une forte mobilité étudiante à l’étranger qui s’explique par la volonté de l’État norvégien de faciliter l’expatriation des étudiants. Les services gouvernementaux s’appuient notamment sur des programmes européens comme Erasmus+ ou Nordplus. En outre, tout étudiant peut bénéficier d’une aide financière de la part de la Lånekassen indépendamment de la nature de ses études et des revenus de ses parents, sous la forme d’une bourse ou d’un prêt bonifié. Le nombre d’étudiants norvégiens en France demeure assez faible. En 2017-2018, la France a accueilli 542 étudiants norvégiens contre plus de 4 327 étudiants norvégiens en Grande-Bretagne, et près de 2 454 au Danemark. L’importance des effectifs en Pologne (plus de 1 500) et dans certains pays d’Europe de l’Est s’explique par la mise en place de formations entièrement en anglais, comme des cursus de médecine.

    LA NORVÈGE, UNE DESTINATION DE CHOIX PORTÉE PAR DES CURSUS EN ANGLAISEn 2017, on comptabilisait près de 25 155 étudiants de nationalité étrangère suivant un cursus diplômant en Norvège1. Il existe aujourd’hui près de 250 programmes de master et 13 programmes de licence qui sont enseignés complétement en anglais et 4 500 qui le sont partiellement. En 2017, 1 044 étudiants français étaient à l’université en Norvège (hors échange)2. 1 165 étaient en échange Erasmus ; un chiffre en constante augmentation3.

    LES PARTENARIATS FRANCO-NORVÉGIENS DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURLa majorité des étudiants norvégiens en France sont inscrits en dehors de l’université, dans des programmes très encadrés (52%). Ils ont par exemple l’opportunité de faire des études en sciences de l’ingénieur à l’INSA Toulouse dans le cadre du programme NORGINSA. Les universités de Dijon, Montpellier et Perpignan proposent un programme d’accueil pour les étudiants qui souhaiteraient étudier le français et la civilisation française. En outre, l’Office Franco‐Norvégien d’Enseignement et de Coopération (OFNEC), situé à Caen et cofinancé par la Norvège, propose des cours intensifs de « préparation à l’université française ». Il existe également plus de 400 accords bilatéraux entre des établissements d’enseignement supérieur norvégiens et français ainsi que plusieurs exemples de cursus intégrés et de doubles diplômes entre établissements norvégiens et français.

    LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    EN NORVÈGE

    Dans le cadre de la diversification de son économie sur le pétrole, la Norvège mise sur la recherche et l’innovation et a pour ambition de devenir une nation de premier plan dans le domaine de la recherche scientifique. Les universités ont la responsabilité de la mise en œuvre de projets de recherche et de la formation de chercheurs. Les domaines qui se distinguent particulièrement sont la recherche marine, l’énergie et le pétrole, les recherches sur le climat et le développement durable, la médecine et la santé, les sciences de l’alimentation, les technologies de l’information et de la communication, les sciences des matériaux et les nanotechnologies.

    LA COOPÉRATION SCIENTIFIQUE FRANCO-NORVÉGIENNELa Norvège prend part aux programmes-cadres européens pour la recherche et le développement et souhaite encourager la participation de ses équipes de chercheurs. Elle s’appuie pour cela sur une politique de relations bilatérales avec des acteurs importants de la recherche comme la France et l’Allemagne.Cette coopération repose en premier lieu sur le partenariat Hubert Curien (PHC) Aurora. Il a pour but de financer la mobilité de chercheurs français et norvégiens dans le cadre de projets de recherche bilatéraux, sélectionnés par les deux pays. Le Conseil norvégien de la recherche et l’Institut français de Norvège ont également conclu en 2018 un accord visant d’une part à favoriser les mobilités d’acteurs de la recherche entre nos deux pays – le programme Åsgard – et d’autre part à organiser des séminaires dans des domaines d’intérêt commun. On trouve enfin des accords entre organismes de recherche et/ou agences de financement comme par exemple les partenariats entre le CNRS et le Conseil norvégien de la recherche (NFR), l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer et le NFR ou encore le Centre national d’études spatiales et l’Agence spatiale norvégienne.

    1- Ce chiffre comprend non seulement les étudiants internationaux en mobilité, mais également les étudiants qui ont une nationalité autre que la nationalité norvégienne, comme les étudiants issus de l’immigration par exemple.2- Diku.3- Commission Européenne.

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  • La mobilité sortante des étudiants

    Juliette, Ancienne étudiante à l’Université d’Oslo.

    Grâce au programme Erasmus+, j’ai pu passer une dernière année d’études à l’Université d’Oslo, entre le département de géographie et le centre pour le développement et l’environnement. Les méthodes d’enseignement, avec moins d’heures

    de présence qu’en France et plus de travail en autonomie, m’ont très bien convenu. J’ai apprécié les nombreuses heures en classe réduite durant lesquels professeurs et étudiants discutent des concepts du cours. Je ne parlais pas norvégien, mais un grand nombre de cours était proposé en anglais. Ce qui m’a plu est l’omniprésence de la nature à Oslo et la facilité avec laquelle on peut aller à la plage, randonner ou skier dans les bois après les cours. Lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai décidé de revenir vivre et travailler en Norvège.

    Antoine, Ancien étudiant à l’Université d’Oslo.

    J’ai candidaté à l’Université d’Oslo à un master de recherche en sciences sociales. J’ai bénéficié de conditions de travail exceptionnelles, notamment une directrice de recherche très impliquée et un bureau

    à l’université. J’ai également obtenu une bourse de 350€ par mois. L’université m’a proposé de prendre des cours de norvégien gratuitement. Cela m’a permis à la fin de mon master de maîtriser la langue et m’a aidé à m’insérer dans le marché du travail local. J’ai en effet été embauché comme assistant de recherche à l’université d’Oslo et je prépare maintenant un projet de recherche pour un doctorat.

    TÉMOIGNAGES

    Harald Nybølet, Directeur général de Diku.

    Quel est le rôle de Diku ?Diku a pour objectif de renforcer la qualité de l’éducation norvégienne en promouvant le développement, l’innovation, la coopération internationale ainsi que l’apprentissage grâce

    aux ressources numériques. Diku est l’agence officielle qui s’occupe des programmes internationaux et de la promotion de la qualité de l’enseignement supérieur norvégien.

    Quel sont les atouts de la Norvège pour attirer les étudiants étrangers ?Les universités et les collèges universitaires norvégiens offrent une éducation de qualité à laquelle peuvent prétendre les étudiants internationaux – en échange court ou diplômant. Les étudiants peuvent être surpris par l’atmosphère informelle au sein des campus : les professeurs sont à l’écoute, les cours se font dans de petits groupes d’étudiants et permettent de développer un esprit critique. Maintenir et développer un enseignement de bonne qualité, ouvert à tous les étudiants indépendamment de leurs origines socio-économiques, est une priorité du gouvernement norvégien. Et cela s’adresse aussi aux étudiants internationaux. Un certain nombre de programmes sont enseignés en anglais. Le très bon niveau en anglais dans la société en général facilite à la fois les études et la vie quotidienne en Norvège. Les étudiants disposent d’activités extra-scolaires surprenantes : la nature n’est jamais loin et le pays est réputé pour son air frais, son eau pure et ses grands espaces.

  • Réseau des établissements culturels, éducatifs et universitaires en Norvège

    Directrice de la publication : Béatrice Khaiat, Directrice généraleRédaction : Campus France : Hugo ZusslinAmbassade de France en Norvège : Jean-Michel Portefaix Comité éditorial : Campus France : Florent Bonaventure, Olivier Chiche-Portiche, Olivier Marichalar, Anne Plaine.Édition : Véronique Mathelin Photos et visuels : Ambassade de France en Norvège ; Pixabay ; 123RFPhoto de couverture : Rue Bryggen à Bergen. gekaskr – 123RF

    Cartographie : Philippe RekacewiczRéalisation : Agence Huitième Jour – ParisImpression et diffusion : CIAgraphicCampus France :Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale 28 rue de la Grange aux Belles – 75010 Pariswww.campusfrance.org Mars 2019ISSN 2495-3326

    La plateforme France Alumni Norvège, lancée en juin

    2017, compte désormais un peu plus de 250 membres.

    Tout au long de l’année des événements culturels,

    scientifiques et sportifs sont organisés et permettent à

    cette belle communauté de se retrouver.