MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 ›...

8
MESSAGE MENSUEL n. 5 — 2016 Turin - Valdocco 24 mai MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE Marie, dans sa sollicitude maternelle, sait combien nous sommes souvent dans le péché et vivons dans le péché. Nous sommes dans le péché sans pour autant nous en rendre réellement compte, nous trouvons des excuses et disons ne pas être péché ce qui l’est, ce qui est d’autant plus douloureux encore. Dieu veut notre bonheur dans le temps et dans l’éternité, mais ce qui nous vole la joie de vivre et l’espérance du paradis c’est le péché, surtout quand il est justifié et diffus. Si nous sommes dans le péché et avons des habitudes peccamineuses, nous devons nous en sortir avec la conversion, la confession et le désir de ne plus pécher. Nous devons prendre conscience que vivre dans le péché signifie vivre dans le mal et le manque de bonheur; le premier pas à faire est celui de la confession. La Vierge est vivante en nous et chemine avec nous pour nous inviter et nous guider en nous mettant avertissant que, si nous sommes dans le péché, nous sommes dans la tristesse, dans la perdition, non seulement de l’âme mais aussi du corps. Elle nous exhorte à retourner à Dieu et à la prière, afin que nous soyons heureux sur la terre et puis dans l’éternité. La Madonne ne veut pas notre tristesse, mais elle veut notre bonheur. Malheureusement, l’homme moderne aujourd’hui, ne se concentre que sur lui-même: je, je, je. La Vierge nous rappelle avec insistance qu’il faut mettre Dieu à la première place dans notre vie”. La vie est brève nous devons profiter de ce temps pour faire le bien, parce que, en faisant du bien aux autres, nous faisons aussi du bien à nous-mêmes; il convient d’être fidèles à la prière car elle nous aide à être plus saints, bons et plus proches de Dieu. Il y a comme un secret et ce secret c’est la prière qui nous rapproche de Dieu, de la Vierge. Bien vivre, témoigner du bien, transmettre le bien qui est paix, sérénité, joie et espérance. Nous sommes bien quand nous sommes avec Dieu. Par notre vie, notre exemple, notre témoignage, nous devons être Fils de Marie, être sa joie. Mais pour être sa joie nous devons retourner à la prière, retourner à Dieu, pour que le bonheur et la joie puissent régner sur cette terre. Prenons pour modèle la Vierge, imitons-la, regardons-la. À chaque instant de sa vie, elle avait de l’espérance, du courage, même quand elle était au pied de la Croix et à la mort de son Fils. Elle a cherché les Apôtres qui étaient en fuite, désespérés, appeurés, elle les a appelés à prier ensemble quand arriva la pentecôte. La Vierge nous en appelle aujourd’hui à la prière et au don de la nouvelle Pentecôte à l’homme d’aujourd’hui qui est fatigué, accablé, perdu, désespéré, malade, non seulement spirituellement, mais matériellement; il est confus de tant d’idéologies qui le conduisent sur un mauvais chemin. Comme dans la palette du Valdocco, mettons-nous nous aussi autour de Marie Auxiliatrice, trouvant refuge sous sa protection pour être des témoins courageux de l’Evangile. Dans notre Association, vivons une vraie Pentecôte. Faisons de nos groupes et de nos familles de petits cénacles à l’écoute de la Parole et dans une prière assidue, continue et commune du Rosaire. À chaque membre et chaque groupe ADMA, un grand souvenir de la fête de notre Mère Auxiliatrice le 24 mai. Sig. Lucca Tullio, Président Don Pierluigi Cameroni SDB, Animateur spirituel

Transcript of MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 ›...

Page 1: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

MESSAGE MENSUEL n. 5 — 2016

Turin - Valdocco 24 mai

MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE

Marie, dans sa sollicitude maternelle, sait combien nous sommes souvent dans le péché et vivons dans le péché. Nous sommes dans le péché sans pour autant nous en rendre réellement compte, nous trouvons des excuses et disons ne pas être péché ce qui l’est, ce qui est d’autant plus douloureux encore. Dieu veut notre bonheur dans le temps et dans l’éternité, mais ce qui nous vole la joie de vivre et l’espérance du paradis c’est le péché, surtout quand il est justifié et diffus. Si nous sommes dans le péché et avons des habitudes peccamineuses, nous devons nous en sortir avec la conversion, la confession et le désir de ne plus pécher. Nous devons prendre conscience que vivre dans le péché signifie vivre dans le mal et le manque de bonheur; le premier pas à faire est celui de la confession. La Vierge est vivante en nous et chemine avec nous pour nous inviter et nous guider en nous mettant avertissant que, si nous sommes dans le péché, nous sommes dans la tristesse, dans la perdition, non seulement de l’âme mais aussi du corps. Elle nous exhorte à retourner à Dieu et à la prière, afin que nous soyons heureux sur la terre et puis dans l’éternité. La Madonne ne veut pas notre tristesse, mais elle veut notre bonheur. Malheureusement, l’homme moderne aujourd’hui, ne se concentre que sur lui-même: je, je, je. La Vierge nous rappelle avec insistance qu’il faut mettre Dieu à la première place dans notre vie”. La vie est brève nous devons profiter de ce temps pour faire le bien, parce que, en faisant du bien aux autres, nous faisons aussi du bien à nous-mêmes; il convient d’être fidèles à la prière car elle nous aide à être plus saints, bons et plus proches de Dieu. Il y a comme un secret et ce secret c’est la prière qui nous rapproche de Dieu, de la Vierge. Bien vivre, témoigner du bien, transmettre le bien qui est paix, sérénité, joie et espérance. Nous sommes bien quand nous sommes avec Dieu. Par notre vie, notre exemple, notre témoignage, nous devons être Fils de Marie, être sa joie. Mais pour être sa joie nous devons retourner à la prière, retourner à Dieu, pour que le bonheur et la joie puissent régner sur cette terre. Prenons pour modèle la Vierge, imitons-la, regardons-la. À chaque instant de sa vie, elle avait de l’espérance, du courage, même quand elle était au pied de la Croix et à la mort de son Fils. Elle a cherché les Apôtres qui étaient en fuite, désespérés, appeurés, elle les a appelés à prier ensemble quand arriva la pentecôte. La Vierge nous en appelle aujourd’hui à la prière et au don de la nouvelle Pentecôte à l’homme d’aujourd’hui qui est fatigué, accablé, perdu, désespéré, malade, non seulement spirituellement, mais matériellement; il est confus de tant d’idéologies qui le conduisent sur un mauvais chemin. Comme dans la palette du Valdocco, mettons-nous nous aussi autour de Marie Auxiliatrice, trouvant refuge sous sa protection pour être des témoins courageux de l’Evangile. Dans notre Association, vivons une vraie Pentecôte. Faisons de nos groupes et de nos familles de petits cénacles à l’écoute de la Parole et dans une prière assidue, continue et commune du Rosaire. À chaque membre et chaque groupe ADMA, un grand souvenir de la fête de notre Mère Auxiliatrice le 24 mai.

Sig. Lucca Tullio, Président

Don Pierluigi Cameroni SDB, Animateur spirituel

Page 2: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

2

Redécouvrir les oeuvres de Miséricorde

Le Pape François désire que, en cette Anné Sainte, les chrétiens puissent redécouvrir les ouvres de misé-ricorde corporelle et spirituelle, pour réveiller la conscience trop de fois «assoupie devant le drame de la pau-vreté et pour entrer beaucoup plus dans le coeur de l’Evangile, où les pauvres sont des privilégiés de la miséri-corde divine». Ne pensons pas qu’il s’agisse des oeuvres difficiles, qui demandent beaucoup de temps ou bien une particulière disponibilité économique. Il s’agit, au contraire, de gestes très simples, quotidiens et à la portée de tous. De ces gestes d’amour concrets, le Seigneur Jésus nous a donnés l’exemple en premier et, dans sa prédi-cation, il nous a offerts pour cela une «liste» des oeuvres pour que nous «puissions savoir si oui ou non nous sommes disciples» (Cfr Mt 25,31). A la fin de la vie, nous serons jugés sur ces oeuvres là: «si nous avons donné à manger à celui qui a faim et à boire à celui qui a soif. Si nous accueillons l’étranger et habillons celui qui est nu. Quand nous aurions eu du temps pour être avec celui qui est malade et prisonnier. Il nous sera également de-mandé si nous avons aidé quelqu’un à sortir du doute qui fait tomber dans la peur, souvent source de solitude; quand nous aurons été capables de vaincre l’ignorance dans laquelle vivent des millions de personnes, surtout les enfants privés de l’aide nécessaire pour être sauvés de la pauvreté; quand nous aurons été proches de celui qui est seul et affligé; quand nous aurons pardonné à ceux qui nous offensent et repoussé toute forme de ran-coeur et de haine qui porte à la violence; quand nous aurons eu de la patience à l’exemple de Dieu qui est tel-lement patient avec nous; quand, enfin, nous aurons confié au Seigneur, dans la prière, nos soeurs et frères. En chacun de tous ces “plus petits” Christ lui-même est présent. Sa chair devient de nouveau visible comme un corps tourturé, couvert de blessures, flagellé, dénutri, en fuite… pour être reconu par nous, touché et assisté avec soin» (MV 15).

Pour aller à la rencontre de ces pauvres, ces souffretteux, il ne s’agit pas d’aller loin, en fait. Ils habitent une périphére qui n’est pas géographique, mais existentielle, comme le Pape aime à le répéter. Il est donc néces-saire, en premier lieu, d’ouvrir les yeux, pour reconnaîre Jésus abandonné dans un familier ou bien un parent lais-sé à lui-même; dans l’immigré qui demande l’aumône sous ta véranda ou bien devant le même supermarché; dans les voisins, chômeurs, qui n’arrivent pas à boucler les fins de mois; dans le petit enfant récalcitrant qui est mal vu de tous et n’est nullement aidé par personne; dans le couple d’amis en crise matrimoniale; dans un curé frustré par les échecs pastoraux, surchargé de travail et de préoccupation. «Que de situations de précarité et de souffrance présents dans le monde d’aujourd’hui!... ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie, dans la rou-tine qui anesthésie l’âme et empêche de découvrir la nouveauté, dans le cynisme qui détruit. Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et de soeurs privés de dignité, sentons-nous provoqués en écoutant leur appel à l’aide…que leur cri devienne le nôtre, nous pouvons, avec eux, repousser le barrières de l’indifférence qui, souvent, règne, souveraine cachant l’hypocrisie et l’égoisme» (MV 15).

Je prends du temps pour faire un premier «examen de la vue»: est-ce que mes yeux savent reconnaître la présence de Jé-sus en celui qui est pauvre, souffrant, abandonné?

Avec Marie et comme Marie

Regénérés par Sa miséricorde

9.La miséricorde de Dieu s’étend à travers nos actions

Sr Linda Pocher FMA

Page 3: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

3

Aimer dans les faits, non pas en paroles

Dans son exhortation apostolique sur l’amour dans la famille, commentant l’hymne à la Charité de Saint Paul (1 Cor 13), le Pape écrit : «Paul veut insister sur le fait que l’amour n’est pas simplement un sentiment, mais qu’il doit se comprendre dans le sens du verbe hébreu “aimer” qui veut dire: “faire du bien”. Comme le disait saint Ignace de Loyola, “l’amour doit se positionner plus sur les oeuvres que sur les paroles ”. De cette façon il peut montrer toute sa fécondité, nous permettre de faire l’expérience du bonheur de donner, la noblesse et la grandeur de se doner en surabondance, sans mesure, sans exiger de récompenses, pour le seul goût de donner et de servir» (AmorisLaetitia 94). Dès que nous ouvrons nos yeux à la contemplation de la miséri-corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous attend dans nos frères et soeurs, plus petits et plus pauvres, alors nous commençons aussi à sentir croître en nous le désir d’aimer non pas «en paroles ou bien la langue, mais avec des faits et en vérité» (1Jn 3,18). Si, à ce noble désir inspiré de Dieu, nous faisons suivre la ferme décision de la volonté de ne jamais traîner à l’arrière face à celui qui attends notre aide, alors croîtra peu à peu en nous l’habitude de la charité: aimer le prochain sera doux pour nous sur cette terre, même dans le sacrifice de soi et nous obtiendrons le prix au Ciel!

Voilà l’expérience même de Marie. Même si les évangiles ne le disent pas en détails, sa vie fut cer-tainement parsemée d’une multitude de petits et grands gestes de charité. A commencer par l’attention à sa fa-mille d’origine, laquelle témoigne de son départ en toute hâte pour assister sa cousine Elisabeth qui attend un enfant. Voilà l’occasion qu’elle saisit, nous ouvrant son coeur par le chant du Magnificat, elle nous révèle com-ment elle fut consciente d’être un instrument de la miséricorde de Dieu, qui, «de génération en génération…s’étend sur ceux qui le craignent» (Lc 1,50). Imaginons, en outre, son tendre soin de mère et d’épouse pour Jésus et Joseph dans les années de bonheur de Nazareth. Nourir, vêtir, consoler, sont toutes des actions bien connue par une femme qui a de la famille: petites choses, qui toutefois marquent l’avenir des enfants, qui impriment un style de vie, qui mettent, dans le secret de la vie domestique, les fondements d’un meilleur avenir, d’une société plus attentionnée et solidaire. Comment ne pas reconnaître dans la délicatese de Jésus les traits de sa Mère? Comment ne pas reconnaître Marie dans la femme qui pétrit du pain, cachant un peu de levure dans «trois mesures de farine» (Lc 13,21)? Comment ne pas penser aux mains de Marie, qui chaque jour, avec patience et amour, lavent et essuient les petits pieds de Jésus, face au Maître qui s’incline pour laver les pieds de ses disci-ples (Jn 13)?

Mais la charité de Marie ne s’est pas enfermée entre les murs domestiques. L’épisode des noces à Cana nous en donne l’indice. Les yeux de Marie étaient bien ouverts pour reconnaître les exigences des voisins et elle était toujours prête à porter de son aide ou bien, là où c’était nécessaire, inviter Jésus lui-même à intervenir. Il ne faut pas oublier, en fait, que même la prière d’intercession est une oeuvre de miséricorde! Marie, à la fin, elle est habituée, depuis toujours, à prendre soin du prochain, c’était naturel, pour cela, Jésus lui confie l’Eglise naissante: ses disciples perdus et épouvantés, encore fragiles dans la foi à la Pentecôte, sont renés de l’Esprit et du soin maternel de Marie. C’est vraiment ce qui nous arrive aussi aujourd’hui: nous sommes consacrés au sein maternel de Marie et de l’Eglise, où nous sommes gardés et nourris par la Parole et l’Eucharistie, jusqu’à atteindre la pléni-tude de la conformité au Christ, la plénitude de la charité.

Cette préséance de Jésus et de Marie qui nous ouvrent la route et nous montrent qu’il est possible de faire de la miséricorde le pivot de notre vie, c’est à cela que se réfère Saint Paul quand il écrit que nous sommes sauvés «par grâce» et «à travers la foi». Les bonnes oeuvres, les oeuvres de miséricorde, qui nous rendent acti-vement participants de l’oeuvre de Dieu en faveur des pauvres et des souffrants, elles n’émanent pas de nous, elles sont un don de Dieu, «pour que personne ne puisse s’en vanter. En fait, nous sommes son oeuvre, créés en Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a prédisposées pour notre pratique» (Eph 2,8-10). Les oeuvres ont déjà prêtes, pour chacun de nous, elles sont déjà là à portée de mains, dans les affaires quotidiennes de chacun: il s’agit simplement de les mettre en pratique!

Je me demande: quelles oeuvres de miséricorde, à quel moment de ma vie, sont-elles, pour moi, à portée de mains? Suis-je capable de saisir les occasions pour les mettre en pratique, ou bien me laisse-je gagner par la paresse, l’indifférence, les mauvaises habitudes?

Page 4: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

4

Persevérer dans l’amour, même dans le sacrifice Margherita, la sainte maman de Don Bosco, a marché toute sa vie sur les traces de Marie. Comme Marie, Margherita a aussi disséminé sa vie de petits et grands gestes charité, envers ses bien-aimés et les autres. À partir de son choix d’accepter la propo-sition de mariage d’un jeune veuf, Francesco Bosco, ceci signifiait pour elle, qui avait 24 ans à ce moment-là, se charger de sa belle-mère paralysée et du jeune Antonio, fils du précédent mariage. À la mort de son mari, seulement cinq ans plus tard, elle se retrouve dans la misère, seule, avec rois enfants et la belle-mère. Nonobstant la situa-tion drammatique, Margherita est présence vivant de Marie pour ses enfants: tendre mère, éducatrice attenttionnée et ferme, douée d’une volonté résolue et d’un grand sens pratique, experte surtout dans l’art d’introduire ses enfants dans la juste relation avec Dieu le Père, Créateur prévenant et miséricordieux. L’extrême pauvreté dans laquelle elle verait ne l’empêchait pas de secourir celui qui était plus pauvre encore. Le soir elle laissait un bol de soupe à la fenêtre, pour qu’un vagabond errant aux environs pût s’enlever la faim et elle ne refusait jamais un peu de polenta à celui qui frappait à sa porte. Sa vie prit un tournant décisif en 1846, quand Don Bosco l’invita à Valdocco, pour «faire la maman» pour les jeunes de l’ Oratorio naissant. Margherita avait alors 58 ans et aux Becchi, parmi ses fils et neveux, elle était une reine. Soutenue par la certitude que par l’invitation de son fils la volonté du Seigneur se révèlerait, Margherita accepte. Arrivée à Valdocco, elle se trouve devant une maison pauvre et dépouillée, unie à tant de bouches affamées, des coeurs à consoler et une lingerie à rapiécer. À l’éclatement de beaucoup de révolutions en 1848, même les jeunes de l’ Oratorio ne feraient que jouer à la guerre. Don Bosco enjembait l’onde, pour éviter qu’un mal ne leur soit fait, il invite un ami à l’Oratorio, il avait été intrépide, lui demandant de former, parmi les jeunes, un régiment en miniature qui puisse s’exercer aux manoeuvres militaires. Un dimanche après-midi, toutefois, l’ar-mée finit dans le jardin de Mamma Margherita. Les enfants detruisirent tout. La pauvre dame n’en crut pas ses yeux, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le soir, après que les enfants soient allés au lit, Margherita s’arrête à la cuisine, comme d’habitude, pour réparer le linge, pendant que Don Bosco, assis à sa table, répare les chassures gâtées. A un certain moment, la maman se laisse aller et dit à Jean qu’elle veut s’en retourner aux Becchi: «je suis une pauvre vieile – dit-elle –, je travaille du matin au soir et ces enfants gaspillent toujours tout». Don Bosco ne raconte pas une histoire drôle pour rele-ver le moral de maman, il ne dit rien. Il fait simplement un geste: il lui indique le crucifix accroché au mur. Mar-gherita comprend et, à ce moment-là, sa maternité s’élargit, comme celle de Marie au pied de la Croix. Elle baisse le visage sur les chaussettes trouées et sur les chemises déchirées, elle continue la couture. Elle ne de-mandera plus à retourner aux Becchi. Elle consummera ses ultimes années de vie parmi les garçons désordonnés et mal élevés, mais qui avaient besoin d’une maman. Elle hausera son regard des fois pour fixer le crucifix et y repuiser une force, en continuant de donner des enseignements de sa foi simple et profonde, son bon sens pra-tique et la bonté douce de la maman. Si nous voulons aimer comme Jésus et Marie il est normal de cueillir des roses et des épines. Les pauvres, nos prochains, ne correspondent pas à nos expectatives et ceci fait partie de leur pauvreté. Toutefois, l’expérience de l’ingratitude, de l’échec apparent, du sacrifice vain, peu élargir peu à peu notre coeur, à la mesure de la pa-tience et de la miséricorde de Dieu. Je me pose la question: suis-je capable de perséverer dans l’amour, même quand celui-ci exige des sacrifices?

Ceci peut être lu aux sites suivants:

www.admadonbosco.org/index.php?lang=fr

et ici: www.donbosco-torino.it/

Pour chaque communication il nous peut se tourner à la suivante adresse

de poste électronique : [email protected]

Page 5: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

5

CHRONIQUE DE FAMILLE

Rome – Premier séminaire de promotion des causes de béatification et de canonisation de la Famille Salé-sienne. Un séminaire spécial: une Grâce à partager - Saintité salésienne: “Contemplons et reconnaissons l’action de l’Esprit qui accomplit des merveilles”

Au Salesianum, à Rome, s’est déroulé, du 6 au 10 avril le premier séminaire pour la promotion des causes de béatification et de canonisation dans la Famille Salésienne, avec la participation de 120 personnes (parmi lesquel-les un groupe nourri de laïcs) provenant de tous les continents. Le cours - coordonné par le Postulateur Général, don Pierluigi Cameroni – s’est révélé riche de con-tenus et dense en points de réflexion pour les par-ticipants: parmi les objec-tifs du séminaire il y avait la valorisation du patri-moine spirituel, pastoral et éducatif de la sainteté salésienne. Des aspects de la sainte-

té, soulignés par les rapporteurs étaient nombreux: le Card. Angelo Amato (Préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints) a mis en évidence l’importance pastorale et spirituelle des saints dans l’Eglise, Mgr. Sarno (Officiel de la Congrégation pour la Cause des Saints) a approfondi l’argument du miracle entre la science et la théologie; d’autres experts ont développé des thématiques qui ont attisé un grand intérêt. Le partage de certaines expériences de promotion des causes de béatification a été aussi enrichissant: des cas de miracles ont été présentés (de la part des autres postulateurs généraux, parmi lesquels les Dominicains et les Capucins). Il s’agit donc d’un vrai moment de fraternité parmi les participants: notables – et au même moment, “typiquement salésiennes” – ont été aussi la présence et la participation de Mère Yvonne et du Recteur Majeur, don Angel: ce dernier a invité à parcourir ensemble l’aventure de l’Esprit, en compagnie de nos saints, nous a exhortés à connaître et à faire connaître ces champions de la foi et de la charité, en pri-ant et en les faisant prier, surtout en les imitant dans le désir de sainteté. Les travaux de groupes ont eux aussi été tellement stimulants ainsi que les partages d’expériences et ini-tiatives parmi les divers participants: ce fut un bon moment d’échange constructif qui permit à tous de faire un retour à leurs maisons respectives avec un bagage d’expérience sans nul doute plus riche.

Page 6: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

6

Ce qui a été souligné le plus, c’est la figure du saint comme celui qui avec foi, chemine sur les routes (même les plus obscures) du monde, parce que lui-même est lumière, affrontant avec amour (pensant à faire du bien plus qu’à être bien) les choses ordinaires de la vie, avec têtutesse pour accomplir la vo-lonté de Dieu, nonobstant les diffucultés de quelque nature et enrichissant toujours l’espérance: le “vrai” miracle n’est donc pas (seulement) une maladie qui, inexplicablement, guérit, mais un coeur qui change, à la démonstration de la grandeur et de la puissance de la grâce divine. Celui qui écrit durant le voyage de retour à la maison est arrivé à côté de la vitre et a eu– pendant que l’avion survolait les nuages – un regard inédit vers le Ciel, méditant sur la “communion des saints” et souriant, pensant à tant de belles figures de sainteté qui la peuplent, à la lumière de tant de belles prov-ocations - pour un changement intérieur personnel – qui ont émergé durent ce séminaire. (Alessio Sodano, associé ADMA, participante au Séminaire).

SICILE –PÈLERINAGE RÉGIONAL Le Dimanche 17 Avril 2016 le 10ème Pèlerinage Régional de l’ADMA s’est déroulé dans la petite vil-le d’Adrano où s’élève le Sancturaire de Marie Au-xiliatrice, qui contient une précieuse Statue de la Vierge, donnée par le Bienheureux Michel Rua, premier successeur de Don Bosco. Les Centres impliqués étaient: Adrano, Barcello-na Pozzo di Gotto, Cala-tabiano, Canicatti, Capa-ci, Casteltermini, Catania San Francesco, Catania Maria Ausiliatrice, Cata-nia Canalicchio, Floridia, Gela, Marsala, Messina, Misilmeri, Modica Alta,

Palagonia, Palermo, San Cataldo e Siracusa, avec un total de 470 Associés. La président Régional, Giuseppe Auteri, a adressé son mot de bienvenue, ouvrant ainsi la journée par une prière à “Marie Mère de Miséricorde et de Tendresse”, par l’Animatrice Provinciale Sr. Carmelina Cappello. Ensuite, le rapport soigné par le provincial des Salésiens, Don Pippo Ruta, sur la Miséricorde de Marie, qui a inspiré l’oeuvre de don Bosco “Les Merveilles de la Mère de Dieu” et, à la lumière du Règlement de l’ADMA. Le salut de l’Archevêque de Catania Mons. Gristina a été très apprécié. Dans l’après-midi, le Recteur du Sanctuaire, avec le groupe local de l’ADMA, a organisé un moment de prière, la récitation du Rosaire dans la rue principale d’Adrano, portant en procession, après 13 ans, la statue de Marie Auxiliatrice du Sanctuaire à l’Eglise Mère d’Adrano. Au terme de la célébration eucha-ristique présidée par l’Animateur Spirituel, Don Angelo Grasso, les groupes ont raccompagné la Vierge au Sanctuaire, bradissant des mouchoirs blancs et bleus en signe de la statue ou bien de salut à Marie Auxiliatrice, suivis des feux d’artifice. Nous sommes tous retournés chez nous, enrichis et contents, avec la conscience plus éveillée d’avoir avec nous une Mère qui nous aime tant!.. (Giuseppe Auteri, Président Régional).

Page 7: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

7

PHILIPPINES NORD – RENCONTRE DU CONSEIL PROVINCIAL Le 24 avil 2016, les membres ADMA des Philippines on tenu la rencontre du Conseil Provincial à la salle St. John BoscoHall, Don Bosco Technical Institute de Makati City. Les représentants de 13 chapitres du district de Metro Manila, Pasay,Laguna et Pampanga ont participé à cette rencontre. C’est un conseil annuel de tous les membres des conseils locaux durant lequel l’on se réfère à la situation du groupe, les activiés les plus importantes, la situation des associés. En outre, la Présidente Nationale, mad-ame Maria Juniper Maliglig, présente un “aggiornamento” en ce qui concerne l’ADMA Philippines. Ce fut l’occasion de commémorer et de célébrer le 147ème anniversaire de fondation de l’ADMA et de faire mémoire, pendant la sainte messe, des membres malades et défunts. La Sainte Messe fut présidée par P. Nestor Impelido, SDB, animateur spirituel provincial. Après la messe, les membres ont renouvelé leur engagement ADMA.

ROVIGO (ITALIE) – EN COMMUNION AVEC L’ASSOCIATION BEATA VERGINE ADDOLORATA Le charisme des Servantes de Maria Riparatrici, Congrégation de la Famille servitane, est un don de l’Esprit saint à l’Eglise qui doit être partagé avec les laïcs dans leur vie familiale, le travail, les relations, l’engagement social et pastoral. À travers eux aussi, le charisme initié par Madre M. Elisa et les premiè-res soeurs se renouvelle et se diffuse, il atteint toujours plus de nouveaux espaces de partage et d’é-vangélisation dans les réalités ecclésiales et sociales où elles sont présentes. Nombreux sont les laïcs ap-partenant à l’Associazione «Beata Vergine Addolorata», forme renouvelée, selon l’esprit du Concile Va-tican II. L’Association Beata Vergine Addolorata a été approuvé par le Dicastère pour la Vie Consa-crée et les Societés de vie apostolique comme Oeuvre de la congrégation, le 3 mars 2014, et du 31 mars au 3 avril 2016, a célébrée la 2ème Consulte internationale de l’Association à Rovigo, en élisant son nouveau Conseil. L’internationalité a été une vraie acquisition...maintenant l’engagement est de ren-forcer et de consolider... En communion avec vous, pour que la Vierge Mère soit reconnue, aimée et louée! (Sr Maria Grazia Comparini, Assistante générale).

Page 8: MARIE NOUS INVITE À RETOURNER À DIEU ET À LA PRIÈRE › uploads › 7 › 5 › 7 › 0 › ...corde de Dieu envers nous et à la reconnaissance de la présence de Jésus qui nous

PROVINCE CAMPOGRANDE (BRÉSIL) – VISITE DON CAMERONI L’Animateur spirituel mondial de l’ADMA et Postulateur Général pour les Causes des Saints de la Congréga-tion salésienne, don Pier-luigi Cameroni, a été accueilli le 25 avril dans la province salésienne de Campo Grande / Mission Salesienne du Mato Grosso pour cnnaître l’histoire et l’i-dentité de cette provin-ce missionnaire et pour rencontrer les 11 grou-pes ADMA et d’autres groupes de la Famille Salésienne. A l’aéroport de Campo Grande, il a été reçu par les présidents locaux de l’ADMA, un groupe de Postnovices salésiens, accompagné du Vicaire Provincial, P. Adalberto Alves de Jésus du directeur du post noviciat, P. Elias Roberto. P. Cameroni visitera Campo Grande, Cuiabá, Bar Aironi, Meruri, Araguaiana, Poxoréu et Primave-ra do Leste.

Témoignage de saintété salésienne Rappellons-nous le Serviteur de Dieu Don Carlo Crespi (1891-1982), mis-sionnaire en Équateur. Il imita le Christ dans son amour préférentiel pour les pauvres, dans sa proximité avec les petits, sa préoccupation pour les pé-cheurs, le désintéressement pour lui même et pour tout, avec une grande hu-milité qui se réflétait dans la simplicité de ses actes. Il écrit dans une de ses lettres, en 1929: “Rev. Don Ricaldone, je suis prêt au travail, au sacrifice, à tout: chaque jour le Seigneur me manifeste les tendresses de son amour et me guide au sacrifice. Que le ciel le veuille bien et que cela corresponde, car je travaille toujours pour sa gloire”.

Intention missionnaire Pour les communutés salésiennes dans toute l'Oceania (Australie, Nouvelle Zélande, Samoa, Fiji, Pa-poue Nouvelle Guinée et Iles Salomon), afin que la prière commune du Rosaire porte la joie de l’Evangile dans nos oeuvres, parmi nos jeunes et les laïcs collaborateurs.